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ondes gravitationnelles

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Littérature française

L'éclipse

En cette fin de printemps 1942, Emile Rosenberg affiche toute la fraîcheur de ses 7 ans et demi. Durant ces années noires d’éclipse totale, sous la botte de l’occupant nazi, il réalise ce que d’être juif implique. Par miracle, Emile échappe à la rafle du Vel d’Hiv’. Avec sa mère Roza, il fuit Paris opprimé, ses restrictions et les humiliations. Après avoir franchi sans encombre la ligne de démarcation, il découvre Ardentes en zone dite « libre », une bourgade sur l’Indre qui paraît vivre décalée des évènements. Réfugié sous un faux nom, accueilli par le Père et la Mère Adias, une famille de paysans qui, au péril de leur vie, le considère comme leur fils, le garçonnet appréhende son univers bucolique. Alors, au rythme des saisons, Emile se familiarise avec les animaux de la ferme qu’il ne connaissait qu’au travers de ses livres d’images. Au fil de l’onde, la rivière le fascine sous la frondaison des hauts peupliers, des platanes, des saules et des aulnes. Les essences odorantes et les effluves de terre mouillée chauffée par le soleil, éveillent sa mémoire olfactive. Malgré la déferlante allemande du 11 novembre 1942, le village berrichon semble épargné par l’envahisseur. Les Ardentais suivent l’actualité en écoutant en sourdine les émissions de la BBC, qui révèlent enfin la « solution finale » procréée par l’hydre malfaisante. Inscrit à l’école communale, il devra en outre fréquenter, par mesure de prudence, les cours de catéchisme jusqu’en juillet 1944. Dans cet univers où la crainte côtoie un quotidien débonnaire, Emile rencontre Roland, son copain de toujours à la grivoiserie exacerbée. Mais c’est Jacqueline, une adolescente de quatre ans son aînée, qui marquera sa vie. De la candeur de ces enfants mûris trop vite par la guerre, s’épanouira un grand amour au parfum de Liberté. Tiré d’une histoire vécue, vue du regard d’un gamin qui pénètre dans la turbulence de l’adolescence, ce roman rapporte d’une manière différente, les événements de cette période troublée.

04/2010

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Calligraphie

Calligraphics. La calligraphie vue par 101 artistes contemporains

Le langage, l'écriture et les lettres sont les fondements de notre communication en tant qu'êtres humains, et la calligraphie célèbre la beauté inhérente de ce besoin de partage et de connexion. Ce volume présente ce que la calligraphie est devenue au XXIe siècle, avec 101 artistes issus du monde du graffiti, du tatouage, du graphisme, de la peinture, de l'illustration, de l'art de l'affiche, de la bande dessinée, et bien plus encore. Leurs différents supports, styles et langages, y compris imaginaires, montrent le potentiel et l'inspiration infinis de la transformation des lettres en art. Chaque artiste présente une brève biographie expliquant son parcours et ses inspirations, des exemples de ses oeuvres et un alphabet original. Les artistes, originaires de 20 pays, partagent des alphabets en couleurs vives et en noir et blanc, en clarté et en chaos, au crayon sur papier et à la peinture sur les murs. A notre époque numérique, où les écrans et les claviers ont pris le dessus, cet art ancien continue de prospérer. Language, writing, and letters are the basis of our communication as human beings-and calligraphy celebrates the inherent beauty of this need to share and connect. This volume showcases what calligraphy has grown to be in the 21st century, featuring 101 artists from the worlds of graffiti, tattooing, graphic design, painting, illustration, poster art, comics, and more. Their different mediums, styles, and languages, including imaginary ones, show the endless potential and inspiration of turning letters into art. Each artist featured has a brief bio explaining their background and inspirations, examples of their artwork, and an original alphabet. The artists, from 20 countries, share alphabets in vibrant color and black and white, in clarity and in chaos, in pencil on paper and paint on walls. In our digital age, where screens and keyboards have taken over, this ancient art still thrives.

10/2023

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Ecrits sur l'art

Le Dernier mur

Le dernier mur est la retranscription et le remontage de plusieurs entretiens que mena Jean Daive, notamment dans le cadre de l'émission radiophonique "? Peinture fraîche ? " qu'il anima sur les ondes de France Culture de 1997 à 2009. En longeant ce "? dernier mur ? ", on ne cesse de se perdre dans les ruelles de la parole, de faire des rencontres lumineuses, celles d'artistes, de théoriciens et d'écrivains qui se racontent et déploient leurs univers, comme Georges Didi-Huberman, Joseph Kosuth, Nicole Loraux, Zoran Music, Aurélie Nemours ou Kiki Smith. En ouverture, une photographie choisie par Jean Daive fait résonner le titre de l'ouvrage, en l'éclairant et en le laissant à son obscurité en même temps, une photographie en noir et blanc dont un certain flou fait le charme étrange ? : Jardin de l'enfance et son mur du fond, vers 1942. Ainsi nous est donné à voir le premier mur, avec son air de ruine, ses briques en terre cuite, son lierre grimpant. Tandis que le dernier mur, on ne peut que l'entrevoir, comme s'il s'éloignait toujours. Dans chaque entretien, il fait une apparition furtive. On le voit brièvement, par exemple, quand Kiki Smith raconte ? : "? L'autre jour, je marchais dans la rue et j'ai vu une palissade bleue et j'ai pensé que la raison pour laquelle j'aime être vivante, c'est parce que j'aime voir les couleurs. ? " Plus qu'un horizon, le dernier mur est un mur qu'on longe, qu'on ne cesse jamais de longer. Cette manière d'être dans le dédale du temps qui passe, on l'apprend avec Jean Daive en compagnie des artistes, comme Kiki Smith, qui confie encore ? : "? Je ne sais pas très bien ce que je veux faire. Travailler à partir des expériences de la vie. Mon travail est un reflet de ce qui m'arrive dans la vie à certains moments. Je n'ai pas de but. C'est une réaction. ? " Une autre rencontre qu'on peut faire au cours de ces entretiens, et qui nous enseigne également une manière de longer les murs du temps, est celle de Georges Didi-Huberman. Il évoque ainsi le modèle de temps non-linéaire qu'il élabore en se référant à Aby Warburg et Walter Benjamin ? : "? un modèle de temps qui n'est plus continu et qui n'est pas non plus un modèle où les choses meurent ? ", mais plutôt "? un modèle où des choses passent en dessous et demeurent indestructibles ? ", un modèle tissé de "? survivances ? ". C'est comme cela que se présente aussi Le dernier mur, privilégiant moins une continuité rassurante de la parole, que les discontinuités, les circulations souterraines, et les illuminations soudaines qui peuvent survenir au fil de ces entretiens passionnants. Avec les voix retranscrites de ? : Bernard Bazile, Jean-Charles Blais, Sylvie Blocher, Bernard Buffet, Jorge Camacho, Francesco Clemente, Hubert Damisch, Georges Didi-Huberman, Jean Le Gac, Maurice Garnier, Angela Grauerholz, Friedensreich Hundertwasser, Raoul de Keyser, Joseph Kosuth, Eugène Leroy, Nicole Loraux, Raymond Mason, Tania Mouraud, Zoran Music, Aurélie Nemours, Shirin Neshat, Sophie Ristelhueber, François Rouan, Kiki Smith, Jesús Rafael Soto, Eric Suchère, Niele Toroni, Richard Tuttle, Alain Veinstein, Jean-Charles Vergne.

03/2024

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Thèmes photo

Planches contact #13. Festival de photographie de Deauville, Edition 2022

Un festival sans entraves. Vous souvenez-vous de cette photo de Henri Cartier-Bresson réalisée en mai 1968 ? Elle montre un homme d'âge mûr, élégant, en costume sombre, chapeau vissé sur la tête, observant un graffiti de la révolte étudiante : "Jouissez sans entraves". Ce pourrait être le mot d'ordre de Planches Contact. Cette photo qui confronte deux univers opposés, qui interpelle, qui s'ancre dans la ville fait écho à l'esprit du festival et aux conditions privilégiées et assez rares de production et de présentation, permises par le support sans faille de la Ville de Deauville. Un contexte essentiel pour les artistes dans le climat actuel où, contre vents et marées, le festival de Deauville demeure une sorte d'îlot protégé où l'on peut regarder autour et produire en toute liberté. La préparation de Planches Contact est un long fleuve intranquille, un bouillonnement, une boucle ininterrompue d'une édition à l'autre, depuis l'élaboration du programme, la succession des résidences, la production "en direct" avec les artistes, la conception de la scénographie et la construction des installations, jusqu'au partage avec le public. Comme chaque année, un critère important de sélection est la variété des regards et la multiplicité des langages photographiques et des sujets traités. Démarches documentaires, récits imaginaires, poétiques, en images fixes ou animées, approches décalées, tous ont leur place. Les artistes ont pour seule consigne de profiter du territoire et de cette aide à la cre?ation, c'est-à-dire de prendre le temps de l'explorer en suivant leurs centres d'intérêt ; puis de laisser leur créativité s'exprimer librement en développant leur projet selon leurs propres codes. Se libérer des entraves, c'est aussi briser les frontières. Briser les frontières entre les cultures avec une programmation internationale allant de l'Italien Stefano De Luigi au Sénégalais Omar Victor Diop en passant par la Franco-Marocaine Carolle Benitah. Briser les frontières entre les générations avec des figures incontournables comme Bettina Rheims ou Raymond Depardon, et des photographes émergents sélectionnés dans le cadre du Tremplin Jeunes Talents. Briser les frontières entre les disciplines. A côté de la photographie, la vidéo, mais aussi l'architecture, le dessin, la musique et l'édition ont leur place au festival. La présence de l'actrice Jessica Lange, invitée d'honneur, crée également une passerelle avec le cinéma américain, cher à Deauville. Briser les frontières entre le visible et l'invisible, puisque, depuis son invention, la photographie a permis de tout montrer - les pays lointains, les terres inconnues, les tribus les plus reculées. Alors, pourquoi ne pas essayer de montrer l'invisible ou de changer de point de vue comme le propose Francesco Jodice avec son film 44 things seen by an alien anthropologist in Normandy ou encore de bouleverser le rapport à l'espace comme le fait Georges Rousse ? Briser aussi les codes avec les images inattendues de Raymond Depardon du littoral français en couleurs, d'une invitée d'honneur, Jessica Lange, plus connue comme actrice que comme photographe, les photos amateurs de la collection The Anonymous Project et avec les scénographies innovantes conçues avec Jean-Charles Remicourt-Marie. A la plage, sur la verrière de la piscine olympique, dans toute la ville, aux Franciscaines ou au Point de Vue, cette exhortation à jouir sans entraves s'adresse aussi aux visiteurs. Dans un monde bombardé d'images, prenons le temps de vraiment voir en abandonnant préjugés et habitudes. Restons ouverts à toutes les surprises et au surgissement de l'insolite. Regardons la réalité autrement, grâce aux artistes. Engageons-nous à leurs côtés avec la fondation photo4food pour un impact social concret. Laissons-nous happer par des photographies et des films qui racontent des histoires, où la Normandie est protagoniste ou décor, qui renversent une "vision formatée", ouvrent une fenêtre sur d'autres mondes et proposent un arrêt sur image sur nos sociétés. Planches Contact fête ses treize ans. Le festival investit désormais toute la ville. Le musée des Franciscaines, qui accueille depuis son ouverture grand nombre des expositions, devient, pendant les journées inaugurales, la Maison du festival avec de réelles occasions d'échanges et de rencontres avec les artistes exposés, grâce aussi à Planète Initial, qui cette année sera aux Franciscaines. Le réseau des amis du festival s'élargit. De nouveaux partenaires rejoignent le cercle de ceux de la première heure. Planches Contact grandit, forte de son passé, avec la turbulence et la curiosité de son jeune âge, et l'attraction de cet horizon immense, qui s'ouvre au-delà de la plage, comme une exhortation à garder les yeux et le coeur ouverts. Un grand merci aux photographes et aux artistes qui ont relevé le défi d'une résidence - avec ses risques et périls - et à ceux qui ont accepté de venir partager à Deauville leurs mondes et leurs expériences. A tous, merci de nous faire prendre le large. Laura Serani.

12/2022

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Poésie

J'aurais un royaume en bois flottés

Nimrod est un écrivain, essayiste, poète d'origine tchadienne, dont le nom même est une épure : de Nimrod Bena Djangrang ne subsiste, sur la couverture de ses livres, qu'un prénom aux consonances bibliques. Celui que lui a donné son père, pasteur luthérien du pays de Kim, sur les rives du fleuve Logone. L'oeuvre poétique et romanesque de Nimrod évoque la guerre et ses avatars, mais ne la montre que fort peu. Il s'en est expliqué : "J'ai toujours mal toléré le catalogue d'horreurs que certains romanciers africains font de la guerre. De mon point de vue, la création littéraire sera toujours tenue de faire montre de pudeur. L'excès qui lui est propre ne vient pas de sa capacité à faire complaisamment la peinture du mal, mais de la forme efficace qui lui permet de tout suggérer et de tout faire sentir". Elégance donc, et force de la suggestion... En vérité, Nimrod se méfie du rôle que l'Histoire impose, au prix de mille falsifications, à l'écrivain africain, condamné à adopter le comportement littéraire que l'on attend de lui. Reste que la poésie de Nimrod va et vient entre deux mondes et que l'exil a fait de lui un apatride à vie. Les premières pages de Babel, Babylone, recueil dont le poète a souhaité la reproduction intégrale dans cette anthologie personnelle, sont à cet égard des plus significatives. Le retour à la terre natale, où vit encore sa famille, s'apparente à un deuil tant l'exilé se sent étranger en son propre pays. Et l'on comprend que le titre de la première section du recueil - Peine capitale - est à prendre au pied de la lettre : l'exilé qui revient sur la terre de son enfance est en danger de mort ; sa peine est incommensurable ; l'air qu'il respire est un suaire. Dans ces conditions, la question est moins de savoir où vivre que de savoir quelle place offrir en soi au passé. On ne peut échapper aux aspirations passéistes de la nostalgie qu'en la déportant sur l'axe du temps à venir. Pour l'écrivain, la mémoire n'est pas derrière nous, mais devant. Elle se réinvente chaque jour, comme se réinvente le paysage. (Extraits de la préface de Bruno Doucey).

03/2017

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Musique, danse

Jean-Louis Florentz et l'orgue. Tome 1, L'univers florentzien

L’orgue est, pour le compositeur français Jean-Louis Florentz (1947-2004), l’instrument privilégié à partir duquel un univers musical parmi les plus originaux de l’ère post-Messiaen a pu voir le jour. Les quatre œuvres qu’il destine à cet instrument jalonnent sa production symphonique et chorale comme autant de repères placés au cœur d’un œuvre dont la densité musicale n’a d’égale que la complexité sémantique. L’art de Jean-Louis Florentz est un creuset où trois mondes s’interpénètrent (la composition musicale, les sciences de la nature et le merveilleux) au sein d’une culture bicéphale (occidentale et africaine) en vue d’un objectif unique : la spiritualité. L’œuvre est, chez Jean-Louis Florentz, chargée au maximum. Images fortes, souvenirs d’impressions puissantes et d’expériences humaines vécues lors de ses voyages, accueil au sein d’un style très personnel de musiques extra-européennes et de sons d’origine animale, sens multiples superposés, structuration symbolique complexe ainsi que tout un imaginaire teinté de merveilleux venant enrichir une déjà riche expérience sensible sont comme comprimés au sein de l’œuvre, lui donnant une consistance la plus forte possible. Le premier volume, L’univers florentzien, explore les divers aspects d’une pensée complexe : le rapport à l’orgue, l’expérience acquise lors des voyages d’études, l’intérêt pour l’acoustique animale, le rapport au religieux, les fondements du langage modal. Les procédés signifiants réunis par le compositeur sous l’expression poésie de « cire et or » sont détaillés et replacés dans leurs contextes respectifs. Enfin, un parcours de l’œuvre entier de Jean-Louis Florentz est brossé à partir de la production pour orgue, dévoilant ainsi un portrait de l’un des compositeurs les plus attachants de la fin du XXe siècle. Le second volume, Une tétralogie pour l’orgue, analyse en profondeur chacune des quatre œuvres majeures que Jean-Louis Florentz a destinées à l’instrument à tuyaux : Laudes (1985), Debout sur le soleil (1991), La Croix du Sud (2000) et le Prélude de L’Enfant noir (2002). Analyse musicale et herméneutique se conjuguent pour faire apparaître, au-delà de la cohérence extraordinaire de chaque œuvre, une relation entre le son et le sens que Jean-Louis Florentz place au cœur de son travail.

08/2018

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Esotérisme

Toutes les combinaisons du Tarot de Marseille. 6000 combinaisons des lames entre elles

Le tarot de Marseille a allégrement traversé, avec le succès que l'on sait les siècles contrairement à quantité d'autres méthodes divinatoires tombées en désuétude. Ce n'est évidemment pas du au hasard, mais à sa valeur indiscutable. Les statistiques le disent : huit personnes sur dix ont consulté ; consultent ou consulteront un jour un(e) voyante(e) ou une cartomancienne. Le tarot de Marseille, on le sait, délivre des messages forts qu'il convient d'analyser. En contemplant ses lames, chacun exalte une faculté subconsciente, mal définie au départ, mais qui lui permet de percevoir à l'état virtuel les événements passés, présents ou à venir. Sylvie Lacombe vous livre ici une lecture exhaustive et approfondie du tarot de Marseille au travers de plus de 6000 combinaisons résultant du mariage des 78 lames entre elles. Travail colossal dont elle est actuellement une des rares à se prévaloir. Seule une connaissance approfondie de ce jeu, une pratique sans failles depuis plusieurs années, des qualités "psy" indiscutables et reconnues pouvaient l'amener à nous dévoiler ce trésor enfoui depuis des siècles et que bien peu de gens connaissent et savent interpréter. "Toutes les Combinaisons du Tarot de Marseille" s'adresse à tous et en particulier à ceux que le tarot de Marseille rebutait ou qui se contentaient de l'interprétation, intéressante certes, mais trop succincte des 22 arcanes majeurs. Chacun, désormais, va pouvoir se livrer à des voyances d'une telle clarté et d'une telle intensité qu'ils utiliseront à loisir les 78 lames dont l'importance de chacune est primordiale dans un tirage qui se veut de qualité. Ici, et pour la première fois depuis longtemps, le tarot de Marseille est accessible à tous, sans aucune entrave, sans aucun faux-fuyant. Tout est écrit noir sur blanc. Il ne tient qu'à vous, avec l'aide précieuse que vous apporte ce livre, de vous lancer dans une aventure passionnante, la plus belle sans doute, de prédire ce que sera votre futur, de déterminer vos meilleures périodes pour agir dans les domaines qui vous sont chers en mettant le maximum d'atouts de votre côté. Voir si tel ou tel projet a une chance sérieuse de se réaliser. Si vos espoirs, en amour, sont fondés. Tout simplement si la chance est au bout du chemin. Avec "Toutes les combinaisons du Tarot de Marseille", vous avez en mains le meilleur conseiller qui soit ! Alors, à vos tarots...

03/2019

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Histoire ancienne

Les nouvelles de l'archéologie N° 156, juin 2019 : Estrans, l'archéologie entre terre et mer

A maints égards, l'estran peut être considéré comme une construction mentale, fruit d'une très longue histoire. Jusqu'au Moyen Age, cet espace régulièrement recouvert par les marées est vécu comme le prolongement de la bande terrestre : on y fait valoir des droits sur des espaces délimités, voire parcellisés. Outre la simple collecte (poissons, algues, sel, sable, galets, amendements marins, coquillages et crustacés), l'estran porte encore la trace de multiples aménagements liés à l'exploitation à pied des ressources dont le stock paraissait illimité : ornières de charrues, pêcheries, viviers, fours, carrières, salines, marais salants. Plusieurs ruptures ont marqué cet espace : avènement de l'économie agricole au Néolithique, puis de l'économie de marché et des échanges de ressources à longue distance durant l'Antiquité et, à partir de la seconde partie du Moyen Age, développement de la pêche embarquée, constituant le début d'une mondialisation assortie d'une recherche effrénée de nouvelles ressources halieutiques liée à la surpêche des poissons d'eau douce. L'évolution du contexte socio-politique des périodes moderne et contemporaine a eu des conséquences indiscutables en termes de perception de l'estran. Cet espace est alors davantage placé au coeur des enjeux de pouvoir, en tant que frontière. Le trait de côte est alors perçu comme une barrière entre deux mondes, une limite entre le domaine terrestre et le domaine maritime, ce qu'il n'a pourtant jamais été dans le vécu des populations riveraines. La pratique de l'archéologie sur estran offre des spécificités propres, et mérite qu'une discussion méthodologique lui soit consacrée : des conditions d'intervention particulières, voire extrêmes (sur les plans technique et administratif), un caractère d'urgence liée aux processus d'érosion littorale, des gisements qui produisent une documentation originale et riche, proche de celle des "milieux humides" en eau douce, et la possibilité de mettre en oeuvre des méthodes originales et les outils de l'analyse spatiale sur de vastes surfaces. Dans cet état d'esprit, ce volume tente de balayer, sous la forme de contributions volontairement brèves, les problématiques variées et les questions actuelles posées par la gestion et les méthodes d'intervention sur les estrans de la façade Atlantique-Manche-Mer du Nord, caractérisés par un important marnage où le jeu des marées assure quotidiennement un renouvellement des ressources biologiques dans un paysage à la géographie changeante.

09/2019

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Sciences historiques

Histoire de la barbarie. Requiem pour l'Humanité

Jean Chaline tente de faire le bilan sociologique des exactions réalisées contre l'humanité depuis la préhistoire. Elles résultent des quatre moteurs des sociétés et ceux qui furent inventés exclusivement par les hommes, la cupidité et les croyances. Il dresse un bilan sans concession des pratiques barbares humaines qui ne s'expliquent que dans leur contexte historique. Il retrace les pratiques du cannibalisme, des sacrifices humains, des guerres et des génocides, mais également l'esclavage, les colonialismes, les violences du judaïsme dans l'Ancien Testament, comme dans l'Eglise chrétienne, ainsi que les dérives terroristes dans l'islam, expliquant les exactions islamiques actuelles de Daech, ainsi que celles liées aux religions extrême-orientales. Il analyse le statut difficile des femmes dans le monde patriarcal des religions, celui des veuves aux Indes ainsi que la signification du voile des femmes depuis sa création à Sumer. Mais, à l'opposé de ces abominations, il montre également que la reconnaissance des Droits de l'homme, l'abolition de la peine de mort et de la torture, la laïcité et la création de l'ONU représentent des avancées majeures de l'humanité, même si ces valeurs ne sont pas encore partagées par tous. S'y ajoutent les dévouements de tous ceux qui, connus ou inconnus, jour et nuit, se mettent au service des plus démunis de l'humanité. Enfin l'auteur évoque, à partir du passé, les grands défis du XXIe siècle qui risquent de produire de nouveaux requiem. Le défi démographique annonce deux milliards d'individus supplémentaires. Les défis pour la liberté avec celui du terrorisme religieux, ceux de la "cyber-civilisation Big Brother" et des inégalités vont entraîner des réactions. A ces défis s'ajoutera la menace transhumaniste nous promettant un homme de 1000 ans qui, dans son évolution post-humaniste, deviendrait un biomécanoïde robotisé. Tous ces défis se superposent, à l'échelle de la planète, à un réchauffement climatique et à l'épuisement rapide de nos ressources naturelles renouvelables et non renouvelables, phénomènes qui risquent de modifier notre vie sur Terre, où l'espace pourrait également nous réserver quelques surprises. Aux grands défis, les grandes innovations ! Jean Chaline tire ici les conclusions de l'ensemble de ses recherches sur la saga de l'humanité dans ce qu'elle a de plus barbare qu'il faut connaître pour réagir et l'éradiquer, afin de laisser à nos enfants un monde plus vivable.

03/2018

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Droits de l'homme

La fondamentalité des droits de l'homme

Les droits de l'homme passent parfois pour des évidences premières ou des vérités révélées, indiscutables pour ainsi dire ! Aussi, a-t-on longtemps soutenu que les droits de l'homme n'étaient qu'une simple constatation des vérités évidentes par elles-mêmes, antérieures à toute expérience sociale, imprescriptibles et inaliénables. Or, en remontant la généalogie et les différents courants de pensée qui ont contribué à leur émergence progressive, on s'aperçoit bien vite que les droits de l'homme sont essentiellement fondés sur des présupposés anthropologiques extrêmement divers qui sont avant tout des productions historiques liées à des contextes socioculturels, intellectuels et métaphysiques spécifiques. En effet, la diversité des sources de légitimation et les contradictions intrinsèques à ces constructions intellectuelles montrent à l'évidence que l'indiscutabilité supposée des droits de l'homme relève davantage d'une logique idéologique que démonstrative. Cependant, bien que la thèse selon laquelle les droits de l'homme seraient un simple dévoilement des vérités immuables demeure discutable, il ressort des différents discours qui les fondent une certaine convergence quant au statut spécifique de l'homme comme un être digne de respect. Ce statut spécifique de l'homme lui confère une dignité et une personnalité qui semblent être les principaux schèmes justificateurs de l'exigence d'inviolabilité des droits, considérés eux-mêmes comme inhérents à la nature de l'homme. Dès lors, ces "droits naturels" de l'homme sont entendus comme ceux de l'individu en tant que tel, indépendamment des contingences spatio-temporelles ! Le passage de la réflexion fondamentale à la production des normes juridiques, opposables tant à l'individu qu'à l'Etat, confère aux droits de l'homme des fonctions multiples qui se rapportent toutes à la question déterminante du vivre-ensemble, voire de l'être-ensemble des sociétés au niveau national et mondial. Aussi, les droits de l'homme sont-ils désormais considérés comme les fondements d'une charte éthico-juridique universelle, essentielle à la gouvernance mondiale, et comme des éléments nécessaires de structuration des relations internationales. Au-delà des spécificités socioculturelles, des antagonismes idéologiques récurrents et des contradictions inhérentes à la multiplicité de leurs discours, comment penser les droits de l'homme du point de vue de leur fondamentalité même, notamment dans leurs prétentions à l'universalité ?

02/2021

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Poésie

Mihubi

Deux paysages peuplent ce livre, un bord de mer, ses vagues, sa plage, ses nuits, et Mihubi, une montagne où s'accrochent quelques maisons, des sentiers et des torrents, des murs effondrés, des moutons. Tout semble cerné de brumes, d'obscurité, et une voix nous parle à travers l'épaisseur d'un rêve. Rêve murmuré par une langue souple, qui passe entre les vagues, les buissons, les racines, les bêtes. Une langue qui tisse ses motifs, avance en glissant doucement, langue-barque en dérive circulaire qui fend la forêt, de bivouac en bivouac, vers de vieilles pierres, de vieux sanctuaires de rois. Quelle fantasmagorie traversons-nous dans ces pages ? Un royaume d'anciens échos qui bruissent autour de la maison vide ? Ou bien de simples entrelacements de branches, de simples souvenirs autour du feu ? C'est le livre du bois, des formes hantées du bois, fantômes revenus dans le ressac, mais de quel naufrage ? D'étranges êtres habitent le bord des vagues, remontant le bois dans leurs filets, sa face blanche, c'est-à-dire son visage. Bruits d'animaux dans la nuit, les chiens rôdent, le bois encercle la maison. Il y a là une matière de conte, de peste, de vent, de nuit et de magie. Une histoire soufflée entre les arbres. Mais un conte sans héros, fait de gestes simples, de silhouettes réunies pour la veillée. Pas de sorcières, juste des amitiés, des rencontres, et le vent qui transporte l'imagination. Tout fait conte, tout est magie, tout est bruissement d'enfance, de vieilles histoires, de vieux craquements ; Mihubi défie la pesanteur des pierres. Dans ce premier livre, Valentin Degueurce fait "rêver seul" , à travers la fièvre, des bêtes et des hommes réunis sur une bordure de mer ou dans un lieu isolé, sec, retiré. Il fait rêver ces silhouettes folles du bois et du refuge de montagne. Comme si pour soulever le réel le plus nu, le plus ordinaire, Degueurce buvait un philtre et enfilait les gants de la magie, le temps d'une excursion sur les pentes arides, le temps d'un départ. Etranges mains gantées du poème qui tissent un monde entre les mondes, un onirisme glissé entre la nuit et la présence nette des choses. Il n'y a qu'une réalité semble-t-il nous dire, et comment l'inventer ?

02/2022

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Poésie

Les Seules

Que font les seules, prisonnières d'un paysage d'hiver, entre les baraquements, les barbelés, les coups ? Des voix d'enfants, la neige, le marais gelé, les arbres. Les corps coupés tombés des wagons. Elles disparaissent, entre les cris des hommes, les fusils qui résonnent à l'autre bout de la forêt, les chiens. Ces femmes privées de mère, seules sous les feuilles, laissées là au centre d'une angoisse plus grande, dans le poing fermé de l'histoire et de la violence. A la fois violentées et oubliées, prises dans la lenteur d'un labeur quotidien, la répétition, un cercle autour des âmes, des numéros tatoués sur les bras, et les "coeurs un peu courts" . Elles sont sous une menace permanente, obscure, on ne voit pas bien, c'est toujours comme un poids, une blessure, une brume, dans le dos. Où sommes-nous ? Est-ce l'hiver, la mémoire, les planches ? Entre la forêt et le lac. Les rails. La maison. Claire Genoux étend une brume tout en évocations de corps brisés, solitaires, en passages furtifs sur la terre froide, le brouillard sur la rivière, les chambres vides - des échos - des fantômes passent. Toujours très silencieusement. Les seules sont des victimes muettes, encore à demi enfoncées dans l'enfance, aux existences traquées, de pierres et de plomb. Elles habitent encore la grande maison, elles ne partiront pas. Elles cherchent, à force de persévérance, à frotter la porosité des mondes. Elles gardent la disparue et les souvenirs, et tout s'efface autour, c'est leur résistance, car les hommes "ne viennent jamais rechercher ce qui reste" . On voudrait les arracher à la mémoire, à l'enfance. Forcer leur passage, franchir leurs sexes et leurs langues. Déposer des enfants entre leurs cuisses. Entre suture et expulsion. Chassées par le pas lourd des hommes, qui pénètrent les espaces intimes, saccagent les chambres et écrasent en passant l'herbe et les corps au fond desquels elles ont caché leur solitude. Leurs corps en forme de vêtements abandonnés dans le hall délabré. Alors elles font les absentes, prennent le visage des spectres. Elles laissent les hommes les traverser sans rien dire, et les écraser d'enfants à naître, qui seront emportés. Tas de pierres, berceaux vides, sans un nom. Les seules restent là, à ne peser plus rien que le poids des âmes oubliées entre les arbres.

02/2021

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Franc-maçonnerie

La Franc-Maçonnerie Egyptienne au Grand Orient de France. Mythes Fondateurs, Histoire et Pratique

Les Rites de Memphis-Misraïm ne se sont pas structurés en une seule journée. Même s'ils revendiquent une filiation remontant à l'Antiquité, il s'agit là, d'une filiation essentiellement mythique. Aussi pour le maçon égyptien, l'Egypte auquel il est fait référence reste une période sublimée lui permettant de s'ouvrir à de nouvelles spéculations. Ce livre nous conduit à recouvrer les mythes fondateurs du Rite, de l'Egypte alexandrine, en passant par le renouveau de l'hermétisme à la renaissance italienne, de la campagne de Bonaparte en Egypte jusqu'à la période moderne du XXe siècle. Mais le rite comme nous le verrons possède une double particularité. A la fois creuset d'hermétistes de la fin du XVIIIe siècle, d'alchimistes, de kabbalistes, d'ésotéristes et d'occultistes de la belle époque, il va aussi tout au long du XIXe siècle produire des combattants de la liberté tel que Garibaldi, le héros des deux mondes, Jacques Ragaigne, membre de la Commune de Paris, Pierre Leroux, ou encore Louis Blanc, l'organisateur du travail. Les loges de Misraïm, profondément républicaines se retrouveront dans le collimateur de la police et parfois interdites. On y retrouve aussi tous ces proscrits de Londres, quarante-huitards, exilés après le coup d'Etat de 1851 ou la répression de la Commune. Beaucoup seront initiés ou affilés au Rite Réformé de Memphis dans des loges aux titres évocateurs : " Les Disciples de Ménès " devenue " Les Philadelphes, Les Proscrits, Les Gymnosophistes ". Quand on parle d'Egypte en cette fin du XIXe siècle, on veut parler d'Orient. Revivre en pensée le périple qui conduisit Alexandre le Grand d'Egypte jusqu'à l'Indus. Aussi n'est-il pas étonnant au sein des rituels de retrouver des allusions à l'Egypte Antique, aux Ecoles Néo-platoniciennes, aux sages de la Perse ou encore aux Védas sacrés. Cette porte sur l'Orient, ouverture vers l'universel, permet cette étude comparée des traditions, des philosophies, des sciences et ouvre à des réflexions d'actualité autour de sujets tels que la notion de conscience, de responsabilité vis-à-vis du vivant ou de spéculations scientifiques autour de l'approche quantique. Elle permet de créer du lien entre Orient et Occident, revisiter les philosophies de la Méditerranée dont le Rite est issu, faire lien entre héritage, présent et avenir.

02/2022

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Philosophie

Ethique de la différence sexuelle

L'homme et la femme demeurent plus étrangers l'un à l'autre que ne le sont à chacun l'animal, la plante, la pierre, l'univers, les dieux. Cet irréductible de l'un à l'autre s'oublie sans cesse et s'organise en mondes bâtis dans la méconnaissance. Le langage, les échanges en général fonctionnent comme si ces deux moitiés du monde se connaissaient, se parlaient, se partageaient. A peine se font-elles signe de chaque côté d'un miroir qui n'appartient ni à l'une ni à l'autre, d'un abîme infernal ou céleste, d'une proximité que plus rien ne signifie. A moins qu'elles ne se détournent délibérément l'une de l'autre, ou ne tentent de se détruire dans le vertige de quelque renversement dialectique. Ni la femme ni l'homme n'ont construit un territoire qui leur permette d'habiter et cohabiter leur corps, leur chair, de s'étreindre, s'aimer, créer ensemble. Mais la constitution d'une éthique sexuée est toujours reportée à plus tard. Elle emprunte d'étranges détours. S'arrête à l'écologie animale, considère le sexe des végétaux, analyse le comportement de nos cellules, s'efforce de connaître toutes espèces ou genres de mêmes et d'autres selon la taille, la forme, la couleur, la quantité, le nombre... Tout, sauf ce si proche de nous que nous ne le percevons pas et que, le touchant, nous n'abordons souvent qu'à notre nuit. Tant nous fait défaut ce qui dit nos puissances sensibles, leur architecture, leurs abords, leurs seuils, leurs passages du plus intime au plus lointain, en nous, entre nous. La différence sexuelle comme enjeu théorique et pratique est encore abandonnée aux sciences et techniques " secondes " : médecines, arts, modes. Restaurations, reproductions, voiles, masques d'un original qui reste dans l'ombre, et qui vaut d'être interrogé avant d'être imputé à Dieu, ou quelque Autre qui nous fait loi. Qui suis-je ? Qui es-tu ? En quoi consiste l'insurmontable de notre différence ? Quelles sont nos conditions de possibilité de vie, de beauté, de raison commune ? Ces questions s'imposent à notre époque. Mais elles suscitent les polémiques et les refus de qui se veut, se croit, ou s'ignore monopole d'une " philosophie première " - Vérité.

02/1997

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Histoire internationale

L'homme des bois. Les populations indiennes d'Amérique du Nord

Le recueil L'homme des bois rassemble les écrits qu'Elisée Reclus (1830-1905), l'un des géographes les plus célèbres de son époque, et son frère aîné Elie Reclus (1827-1904), ont consacrés à l'Indien, l'habitant naturel des grands espaces américains, bien avant que ceux-ci ne deviennent Canada, Etats-Unis et Mexique que nous connaissons aujourd'hui. L'attention qu'Elisée Reclus porte aux Indiens dans la Nouvelle Géographie Universelle (1876-1894), relève d'une démarche incluant pour la première fois, dans des ouvrages géographiques, la critique des crimes coloniaux, de la Conquista jusqu'aux Empires européens de la fin du 19e siècle. Les Indiens intéressent Reclus à la fois comme population indigène et en tant que victimes des persécutions et du racisme des prétendus civilisateurs blancs. Le géographe est fasciné par leur manière de vivre qui lui fournira, non pas des modèles, mais une source pour sa conception idéale de la société qu'il développera dans des écrits plus proprement anarchistes. Elisée Reclus a connu l'Amérique pendant son premier exil, de 1852 à 1857, en voyageant de la Louisiane jusqu'à la Sierra Nevada de Sainte-Marthe, où il avait essayé de fonder une communauté capable d'abriter d'autres exilés républicains européens, en s'inspirant de la très connue "utopie tropicale" d'Alexandre de Humboldt. Reclus deviendra célèbre aussi pour ses articles sur la guerre de sécession américaine, publiés dans la Revue des deux mondes de 1861 à 1865, qui lui valent la consécration comme porte-parole officieux du mouvement anti-esclavagiste américain. Les frères Reclus sont passionnés par les moeurs des populations indigènes et y portent un regard qui ne relève jamais de la prétention de supériorité dudit "civilisé". Les textes d'Elie sur la mythologie et la culture indiennes font écho aux articles de la Nouvelle Géographie Universelle d'Elisée. Il nous est paru important de présenter à la fois des textes d'Elisée et d'Elie, car leur étroite collaboration, commencée dans les milieux socialistes français et ayant contribué à la naissance du mouvement anarchiste international, se poursuit dans leurs carrières scientifiques respectives. Si Elie est bien moins connu que son frère, ses travaux comme ethnographe et comme responsable de la bibliothèque de Hachette font de lui un des collaborateurs et des informateurs privilégiés de l'ouvrage encyclopédique d'Elisée.

02/2012

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Science-fiction

Ysara

En 2042, Ysara, dernier espoir de la planète Getta, atterrit sur la Terre au milieu d'un conflit. Face à la liberté et aux fragilités humaine, saura-t-elle trouver les moyens de préserver l'équilibre du monde terrien et gettan ? Ysara est originaire de Getta, planète distante de 12 millions d'années lumières de la galaxie solaire. Elle n'est encore qu'une enfant lorsqu'elle apprend que la survie de sa planète est liée à celle de la Terre. L'avenir de ces deux mondes, aussi bien biologique que spirituel, est en jeu. Le temps presse. D une maturité hors-norme, Ysara accepte de quitter Getta pour venir sur Terre. Elle est l unique espoir des siens. Le voyage intergalactique, malheureusement, ne se passe pas comme prévu...Une terrible épreuve l'attend... Le destin met sur sa route un vieil homme, Hassouam, son mystérieux protecteur, expert en physique quantique. Il la recueille, il l aide à se relever puis à affronter le monde tel qu il est sur Terre en 2042 ; une planète entièrement soumise à une nouvelle écosphère. Ensemble, Ils vivront des rencontres et des expériences incroyables qui changeront profondément Ysara en la confrontant à elle-même, à la mort, à l abandon et au dépassement de soi. Alors que la tâche semble impossible pour elle seule, Ysara trouvera des aides inattendues sur son chemin. Jusqu où devra-t-elle aller pour réaliser que l enjeu se situe dans le c ur de chaque être vivant et comprendre qu une seule personne, en fait, en détient la clé ? Extrait : « Je suis un peu chancelante et me demande combien de temps nous avons ainsi dormi. Je vais en direction du cadran temporel pour avoir une réponse. L'an 2042 ! Système solaire ! Ce n'est pas possible ! Nous avons dormi deux ans et nous sommes déjà dans la galaxie de la planète Terre ! Je m'appuie contre la paroi, assommée par le choc de cette nouvelle. J arrive sur Terre, atterrée, abandonnée, terrassée par le chagrin. Ne rien ressentir pour ne plus souffrir, ne rien vivre pour pouvoir survivre... Contre toute attente, deux bras me saisissent alors et me soulèvent. Quelqu'un me porte. Je sens le roulis maladroit des mains et des pieds avançant vers une destination qui m'est inconnue. »

06/2012

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Orthopédie

Tous les trucs et astuces pour les reparations de la coiffe sous arthroscopie

" L'arthroscopie de l'épaule ne cesse d'évoluer, repoussant les limites d'une chirurgie qui se veut toujours de moins en moins invasive, et de plus en plus respectueuse de l'anatomie et des tissus qui font toute la singularité de cette articulation. La qualité des pompes d'irrigation, la maîtrise des variations tensionnelles péropératoire et la disponibilité des sondes d'électrocoagulation ont sans aucun doute permis l'essor d'une chirurgie qui se voulait historiquement, profondément perturbée par le saignement. L'innovation technologique dans le domaine des systèmes de visualisation et d'ancrage ont également amélioré les performances opératoires au bénéfice de nos patients. Néanmoins, son apprentissage technique est exigeant, parfois déroutant et doit s'appuyer sur la rigueur d'un geste reproductible. Le Dr Vincent Martinel fait partie de ces érudits capables de tirer profit de son expérience personnelle, de celle acquise lors de ses voyages de formation, mais aussi de sa passion sportive et de ses activités extraprofessionnelles. Installé au pied des Pyrénées, il n'a cessé de chercher avec discrétion et humilité, à optimiser tout geste arthroscopique d'épaule. "Simplifier" : il s'agit bien là du terme martelé tout au long de cet ouvrage, tant il a souvent eu l'impression comme chacun d'entre nous que cette technique opératoire pouvait échapper à cette qualité. Avec beaucoup de qualité didactique, la maturité de ses connaissances et de ses techniques opératoires l'ont poussé à vouloir partager sans concession et librement ce qui anime sa passion au quotidien. La transmission et l'enseignement sont au coeur de la motivation de ce travail. Il est un de ces chirurgiens artisans, artistes et humoristes qui ne laissera pas le lecteur indifférent. Junior anxieux ou senior présomptueux, laissez-vous porter par cette bande dessinée. L'arthroscopie de l'épaule peut toujours être encore simplifiée ! " Professeur Nicolas Bonnevialle Après des études de médecine, Vincent Martinel est interne des hôpitaux, puis chef de clinique à Toulouse. Il est installé à Tarbes depuis 2008 à la clinique Ormeau Pyrenées. Passionné par la chirurgie de l'épaule, il l'est tout autant par ses Pyrénées qu'il parcourt sans relâche. Sur un coup de tête, il s'est mis un jour en vacances à débuter ce livre dont il a réalisé seul la totalité des dessins.

11/2022

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Ethnologie

L'Inde philosophique entre Bossuet et Voltaire

Volume I Moeurs et Coutumes des Indiens Carte des Indes orientales et plan de Pondichéry en 1741 Avant-propos (Présentation, conventions, abréviations, table des cartes, remerciements) Moeurs et Coutumes des Indiens - Dédicace à Monseigneur de Sartine - Table de chapitres - Chapitre I à LII Bibliographie des vol. I & II I. Sources manuscrites II. Textes de l'Antiquité III Textes originaux IV Etudes et analyses utilisées comme références Table des Termes Transcrits Index du vol. I Table des matières Volume II L'indologie du père Coeurdoux Avant-propos I. Histoire du manuscrit 1. "Moeurs et Coutumes des Indiens" et les manuscrits de l'abbé J. -A. Dubois A. Identité de Moeurs et Coutumes des Indiens et du premier manuscrit de l'abbé Dubois B. Remise en question de l'interprétation de l'I. O. L. 2. Identification de l'auteur du manuscrit Desvaulx A. Premier moyen : inventaire des indices chronologiques B. Deuxième moyen : analyse des sources historiques 3. Le père Coeurdoux, ou le troisième homme A. Le Père Coeurdoux et ses écrits B. Preuve de l'existence de l'Ur-manuscrit Coeurdoux 4. Genèse de Moeurs et Coutumes des Indiens A. Participation de N. -J. Desvaulx à la genèse de Moeurs et Coutumes des Indiens B. Intentions des auteurs II. L'information ethnographique Origines des informations 1. Sources Européennes A. Sources "indianistes" B. Sources non-indianistes 2. Sources vernaculaires A. Sources orales B. Sources écrites vernaculaires et sanskrites 3. Observations directes A. 'J'ai vu" ou l'autopsie B. Ensemble des informations singulières et des anecdotes C. Information de portée générale impliquant l'observation directe III. Différents niveaux de traduction 1. Transcription et traduction des termes vernaculaires et sanskrits A. Transcription des termes indiens B. Divers procédés de traduction 2. Analogies et parallèles A. Différents niveaux de traduction B. Comparaisons de deuxième et troisième niveau IV. La machine rationnelle Système des axiomes et des explications. Machine apologétique 1. Intentions apologétiques A. Les manifestations de cette intention polémique apologétique B. La passerelle entre l'Histoire Universelle de Bossuet, et les Indiens C. L'ordre des raisons de notre auteur 2. La machine indienne et la machine apologétique A. Système de la rationalité du fait indien B. Crypto-téléonomie de la machine indienne Conclusion Appendices Cartes et Planches hors texte Index du vol. II

01/1987

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Architecture

Faire tenir. Structure et architecture

Ne requérant aucune connaissance préalable, l'ouvrage de l'ingénieur et l'architecte Marc Leyral vise à instruire tout lecteur sur les principes simples qui sous-tendent les structures les plus complexes. L'ouvrage prend forme d'un dialogue socratique entre un jeune élève et son maître qui l'introduit pas à pas aux notions fondamentales de l'art de bâtir. Les objets qui nous entourent, depuis le simple nid d'une hirondelle jusqu'à la halle d'un marché couvert, ne cessent de nous interroger sur les liens étroits et parfois mystérieux qui unissent formes, forces et matières. Mais la science des structures, indispensable à l'architecte qui les dessine tout comme à l'amateur qui cherche à les comprendre, peut s'avérer d'un abord intimidant. Ne requérant aucune connaissance préalable (outre les quatre opérations mathématiques de base), l'ouvrage de l'ingénieur et l'architecte Marc Leyral vise à instruire tout lecteur sur les principes simples qui sous-tendent les structures les plus complexes. Guidé par une volonté didactique affichée, l'ouvrage prend forme d'un dialogue socratique entre un jeune élève et son maître qui l'introduit pas à pas aux notions fondamentales de l'art de bâtir : Qu'est-ce qu'une force ? Comment les charges se répartissent dans les éléments d'une structure ? A quelles conditions celle-ci est-elle à l'équilibre ? Comment se comportent les matériaux soumis à différents types d'efforts ? Jusqu'à quel point résistent-ils ? Qu'est-ce qu'un arc, une voûte, un porte-à-faux ou une membrane sous-tendue ? Toutes ces questions sont systématiquement associées à l'analyse d'exemples précis, anciens ou contemporains, monumentaux ou ordinaires : du Centre Georges Pompidou à Paris aux abris vernaculaires en terre crue au Cameroun, du Panthéon de Rome à la grande toiture en béton de l'hippodrome de la Zarzuela à Madrid, des ponts de singe des Indiens des Andes au dôme géodésique de l'exposition universelle de Montréal en 1967. Accompagnés d'une riche iconographie, incluant près de 400 illustrations didactiques réalisées spécialement pour l'ouvrage, tous les chapitres se terminent par une fiche synthétique et une application pratique. La leçon apprise, il ne reste qu'un pas entre comprendre " pourquoi ça tient " et pouvoir imaginer de nouvelles structures.

11/2021

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Autres pays

La guerre du Paraguay

La lecture de l'article d'Elisée Reclus "La guerre du Paraguay" , qu'il publia dans la Revue des Deux Mondes le 15 décembre 1867, montre que malgré son point de vue a priori favorable au Paraguay (qu'il compare à la France révolutionnaire) il fait une analyse pénétrante des rapports de force entre les belligérants et anticipe les conséquences du conflit. Dans cette guerre, qui opposait le Paraguay à la "Triple Alliance" (Argentine, Brésil, Uruguay), la situation militaire était alors bloquée ; Elisée Reclus explique aux lecteurs français la situation étrange où se trouvent alors les belligérants et analyse les dissensions dans la Triple Alliance, la force du Paraguay et la faiblesse du Brésil. Il est clair, à le lire, qu'il voit largement le premier comme une sorte de réincarnation de la France révolutionnaire, en guerre contre toute l'Europe d'Ancien Régime, et dans le second un pendant tropical de l'Empire de Napoléon III, qui l'a condamné à l'exil, un prisme qui colore quelque peu ses analyses. Mais il serait évidemment injuste et ridicule de s'en tenir là et de tenir rigueur à Elisée Reclus de quelques erreurs dans ses pronostics sur l'issue d'une guerre, à l'issue alors bien incertaine, alors qu'on ne peut au contraire qu'admirer la justesse de ses analyses géopolitiques sur la situation des puissances en présence. Au moment où Elisée Reclus décrit la situation militaire est étrange et probablement inédite : la flotte de haute mer brésilienne est bloquée dans un bief fluvial, entre deux forteresses paraguayennes. C'est le résultat imprévu du plan de bataille des forces de la Triple Alliance après l'échec de son offensive terrestre. Plus de cent quarante cinq ans après la fin de ce conflit, quelles traces a-t-il laissées ? Au Paraguay, le souvenir du drame que furent, non seulement la défaite contre les alliés, mais surtout les énormes pertes humaines de la guerre sont toujours rappelés comme étant la principale origine du retard de développement, comparable à ce qu'a été pour la Bolivie la perte de l'accès à la mer lors de la guerre du Pacifique. [Hervé Théry et Sébastien Velut, "Elisée Reclus et la guerre du Paraguay" , Terra Brasilis (Nova Série) [En ligne], 7 | 2016]

05/2021

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Terreur

Rages

RAGE La colère, l'envie et la rancune sont des sentiments qui dévorent celui ou celle qui les ressent. Mais lorsqu'ils deviennent rage, ce sont deux mondes qui s'effondrent. Le mortifié en perd la raison et devient bourreau, l'objet du ressenti en perd la vie et devient supplicié. VOUS N'ETES PERSONNE Des meurtres sans la moindre logique apparente sont perpétrés dans la mégapole de New-York. Léo Costa, un psychiatre farfelu aux manières peu orthodoxes va faire équipe avec le Capitaine Farrow pour élucider ces faits aussi étranges que violents. Petit à petit, le médecin va comprendre. Peu à peu, il va cerner la folie qui phagocyte l'auteur de ces actes infâmes, et faire en sorte, à sa manière et au risque de faire lui-même partie des victimes, que ce dernier lui donne ses raisons. CE QUE VIVENT LES PAPILLONS Megan était une jeune femme à la joie évidente et à l'avenir prometteur jusqu'à l'accident qui emporta la moitié de son visage et la plongea dans trois mois de coma. Mais la vie a cette faculté de donner l'espoir alors que l'on sombre dans le néant. Un nouveau futur s'ouvre à elle dans une grande maison de couture où elle va devenir la créatrice montante. Cependant, dans cet environnement de vénusté superficielle, la laideur n'a aucune place, tout comme la profondeur. Megan va en faire les frais au quotidien, de la part des représentants de cette magnificence pourtant si éphémère. Les moqueries, les injures et autres niaiseries de bas étages dirigées vers la jeune créatrice vont développer chez elle une nouvelle conscience sans discernement, libérant une arme redoutable, la rage. NEMESIS Zachary Chambers sort de prison après quinze années de détention pour le meurtre d'une petite fille. Il a bénéficié d'une remise de peine par son comportement exemplaire. Le Docteur Sonia Ardwick l'attend dans son véhicule. Elle a été désignée pour assurer son suivi psychiatrique en collaboration avec l'Agent de Probation John Mayers qui l'aide dans sa réinsertion. Zach est volontaire et son repentir est sincère. Son employeur est ravi de son travail et Sonia l'est aussi de ses séances qui, au fil des semaines, vont solidifier leur relation. Une amitié va naître. Mais la vengeance possède cette caractéristique qui lui est propre. Elle se déguste froide.

12/2023

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Littérature française

Monsieur Mon passé

Récit d'apprentissage de la vie, Monsieur mon passé raconte, avec plus de trente de recul, mon enfance et mon adolescence parisienne dans un milieu bourgeois plutôt victorien et catholique janséniste, du début des années 1950 à la fin années 1970.Il s'agit d'essayer de comprendre pourquoi j'étais ce que j'étais, pourquoi je suis devenu ce que je suis devenu. Persuade également que l'hérédité est une clé essentielle pour mieux se connaître, j'évoque avec humour, gravité, émotion. affection voire admiration, l'histoire de mes ancêtres ainsi que de mes grands-parents, parents, oncles et tantes, frère et soeurs, cousines et cousins, amis...Je montre, au travers de mon parcours et de mes souvenirs, ce qui se cache sous la patine de la bonne éducation et de l'apparence, éléments si importants dans ce monde bourgeois très secret où l'on apprend dès le plus jeune âge à se couler dans l'image que la famille donne d'elle-même depuis plusieurs générations. Mon enfance se déroule dans les beaux quartiers de Paris où la vie s'écoule en principe tranquillement dans un appartement envahi de meubles de famille et d'objets anciens, dans des maisons familiales de vacances, lieux de relative liberté au milieu de bandes de cousins. Je fréquente deux collèges catholiques que j'ai profondément aimés mais aussi détestés. Je parle enfin de la culture qui faisait partie de la bonne éducation bourgeoise : on se cultivait mais on ne pratiquait surtout pas un art, sauf à la rigueur en amateur. Moi, ce fut la musique... Voilà donc le jeune que, j'étais, pris dans un moule de devoir dans lequel j'essaye de me couler sans broncher. Pourtant, cela se fait dans la douleur parce que je possède une personnalité bien différente de celle souhaitée et une sensibilité exacerbée qu'il n'est pas de bon ton de montrer. Observateur, rêveur incorrigible, artiste en herbe qui n'ose rien, grand timide peinant à établir des relations avec les autres, éternel exilé..., je suis cependant un jeune bien de mon époque, aimant le cinéma, la télévision, les chanteurs yé-yé et les rockers et assez, au courant de ce qui se passe autour de lui (crise de 58, guerre d'Algérie, mai 1968...). Un garçon perpétuellement écartelé entre deux mondes.

01/2010

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Romans historiques

La poudrière d'Orient Tome 3 : Le guêpier macédonien

Janvier 1917. Les ordres de Paris sont formels : il faut tenir le front de Salonique, résister. Que la péninsule des Balkans tombe aux mains de l'ennemi, c'en est fini de la route maritime vers Alexandrie, Suez et les Indes. Un enjeu primordial pour les stratèges, une aberration pour les poilus d'Orient, toujours sur la brèche, privés de courrier, de perm's, harassés par de vaines escarmouches et par les maladies, harcelés par des Turcs et des Bulgares jusqu'au-boutistes. En mer, les Allemands se font plus menaçants. Au débouché de l'Adriatique, un sous-marin attaque les renforts alliés en route pour Salonique. Les bleus se noient par dizaines, avant même d'avoir pu combattre. Rescapée du naufrage, infirmière aussi belle qu'héroïque, Carla survit pour l'amour de Paul Raynal, le soldat du génie qui occupe ses pensées et qui l'attend là-bas. Mais la guerre n'a que faire des sentiments. A Monastir, les jeunes gens se manquent de peu. Paul a dû partir pour le mont Athos, un repaire de royalistes grecs. Aux abords du pic vertigineux, ces derniers continuent à faire parler la poudre et à ravitailler secrètement les Allemands. À peine sa mission accomplie, Paul est envoyé en Macédoine, l'un des secteurs les plus exposés, où il retrouve ses premiers compagnons d'armes. Trois années de guerre ont mûri ces hommes de bonne volonté, ces enfants soldats passés du village natal à l'enfer des combats, de la douce France à la Mère patrie : Paul Raynal le natif du Quercy, Vigouroux le zouave de Limoux, Duguet l'artilleur niçois - mais aussi Leleu le Dunkerquois, les nord-africains Rosario et Ben Soussan, Mikaël l'andartès, Robert Soulé le mennonite de Belfort, et André Schuster le bûcheron d'Orbey. Tous ces braves savent désormais qu'ils sont liés à ces heures de gloire et de sang : la bataille de Larissa et la reddition des armées royalistes, la destitution du roi Constantin pour germanophilie et son départ en exil sur son yacht, l'incendie meurtrier du quartier juif de Salonique, les mutineries des soldats russes gagnés par les idées révolutionnaires, les raids de la Main Noire. L'Histoire se lait sous leurs yeux et c'est eux qui la font bon gré mal gré. L'Histoire on s'en souvient, les hommes on les oublie...

06/2004

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Science-fiction

Saga Gandorr Tome 4 : Gandorr et les Planètes Esclavagistes

Merveilleux, mystérieux, original, divertissant et mouvementé... En ces temps durs de hasard malchance, hisser le drapeau de l'espoir miracle est un appel d'air vital... Fable folie de l'absurde en digestion mutante que le sourire témoigne... Des mondes sont esclaves d'une énergie de transfert chaotique... Miroir précaire d'une instabilité supplice pour un temps sacrifié dans la faiblesse éliminatoire d'une nature au régime alimentaire... Juguler les envoûtements des consciences pour jubiler l'affranchissement des inoffensifs patriotes... Au placard de la tristesse en berne, les actes positifs construisent le jour de gloire tant attendu... La voix de l'ordre accompagne les voyages imaginaires de l'espace infini pour faire face à des obstacles presque insurmontables... Le bel hymne continue de chanter même dans un écho lointain pour ne pas oublier la destinée louange... Le modeste courage est l'arme d'une veine rare au venin dompté... La liberté revendiquée saisit l'hommage de la vie en résistance... Sur le long chemin énigmatique qui n'est pas prêt de s'arrêter, une étoile enrobée d'amour essaie de briller tant bien que mal... La longue et éreintante quête des reliques se poursuit dans l'idée espérée de rassembler les bons morceaux destinés à briser le sombre sort de la Prison Malypse à laquelle est enchaînée Elrya, l'âme soeur de Gandorr... Aller plus loin dans l'espace contre la course du manque de temps... Direction le Comptoir Spatial de Varuna sous fond de mythologie perse... L'histoire est ensuite tissée autour de l'hindouisme et un Déséquilibre Cosmique nommé Dukkha... Quelques compagnons de route, dont un dédoublement surprenant... Des décors étranges et répugnants qui s'apparentent à une nature mutilée et chagrine... Des monstres angoissants, de multiples conflits à résoudre avec malice et un chemin semé d'embûches inconnues... Une grande guerre épique entre des humanoïdes insectes... Est-ce vraiment possible de refermer la brèche de l'Infirma mettant en péril l'univers connu... Des combats pour la justice, des valeurs profondes qui s'enracinent et une introspection philosophique... Enfin, l'action bascule dans la découverte de la planète Ayizan avec comme arrière-plan, le vaudouisme... De nouveaux exploits qui n'apportent pas toujours la réussite voulue... Peut-être que Gandorr s'embourbe, se perd et s'acharne pour rien... Ou peut-être que c'est la construction plus ou moins logique, d'un avenir plein de promesses lumineuses... SMILE

09/2020

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Histoire de France

Mobilisation, sacrifice et citoyenneté. Angleterre-France 1900-1918

Ce livre présente une histoire comparée des mobilisations sociales en France et en Grande-Bretagne pendant la Première Guerre mondiale. Il propose et démontre tout l'intérêt d'un changement d'échelle dans l'histoire des sociétés belligérantes en 1914-1918. Il se tient à la croisée de deux perspectives historiographiques qui s'attachent respectivement à l'étude des mobilisations nationales et à l'histoire des villes en guerre. Appuyé sur l'étude comparée de deux villes moyennes anglaise et française, il dégage les logiques et répertoires des mobilisations sociales du temps de guerre. Il replace ainsi l'expérience de guerre dans le temps long des processus de nationalisation et de modernisation en Europe. Rendant compte des dynamiques sociales et culturelles de l'engagement dans le conflit, l'ouvrage souligne d'abord le rôle des identités urbaines. L'articulation de ces dernières aux cultures de guerre nationales rend compte, en effet, de l'investissement des populations dans la guerre. L'ouvrage prolonge l'étude de ces mécanismes d'acculturation à la guerre en approchant les pratiques de solidarité constitutive de la mobilisation sociale. Il se rapproche de la sorte d'une histoire sociale des représentations du temps de guerre. Cette étude met ainsi en lumière la pluralité des modes de figuration opérant des deux côtés de la Manche et l'importance des processus discriminatoires qui, fondés sur une pluralité d'espaces de sociabilité, renforcèrent en définitive les mobilisations nationales. Enfin, la centralité des rapports sociaux du sacrifice et l'émergence d'une véritable éthique des mobilisations donnent à voir les reconfigurations des citoyennetés provoquées par la guerre. Ici, l'attention portée aux sociétés civiles locales permet en définitive de suggérer une redéfinition des contours des Etats français et britannique en 1914-1918. Ainsi conçue, l'histoire urbaine de la Grande Guerre remet en cause le primat de l'Etat-nation consolidé par l'histoire militaire britannique et, en France, par la controverse historiographique. L'attention portée ici aux espaces de mobilisation souligne l'inscription géographique des ressources et sociabilités mobilisées pour faire face à la guerre. Ecartant toute opposition entre matérialité et idéalité, cette perspective rejette l'antagonisme supposé des histoires sociales et culturelles du conflit, artificiellement invoqué dans les luttes propres au champ académique. Elle permet finalement de donner toute leur place aux déterminants matériels, culturels et politiques des mobilisations du temps de guerre.

09/2013

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Décoration

Nuit sur l'Allemagne. 107 linogravures des années 1937-1938

Né à Coblence en mars 1903 Carl Meffert passe une partie de son enfance à l'Assistance publique d'où il fugue à plusieurs reprises et s'enfuit définitivement à 16 ans. Il écope ensuite de 40 mois de prison pour délits politiques. Il se marie en 1925, tombe veuf en 1930. Entre-temps il étudie la peinture, rencontre, parmi d'autres artistes amis, Käthe Kollwitz dont il devient l'élève passionné, s'inscrivant ainsi dans ce qu'il appelle une a tradition humaniste et sociale ". Il dessine alors pour la presse ouvrière et illustre un certain nombre de livres. En 1933, l'arrivée d'Hitler au pouvoir l'oblige à s'exiler en Suisse. Ayant perdu travaux et papiers, il y entre dans l'illégalité, prend le nom de Clément Moreau, et réussit deux ans plus tard à se réfugier en Argentine où il milite dans la presse contre la propagande nazie et pour les réfugiés politiques. C'est à cette époque qu'il commence la série de linogravures Nuit sur l'Allemagne où il exprime les souffrances et les atrocités subies par son ami Mühsam et par tous les prisonniers du régime hitlérien. II se remarie en 1935. L'arrivée de Perón au pouvoir en 1943 oblige le couple à s'éloigner de Buenos Aires. Il s'installe un temps dans les Andes puis se trouve déporté en Patagonie d'où il s'échappe vers l'Uruguay. Séjour en Europe en 1961. Retour en Argentine l'année suivante où le coup d'Etat militaire le force à un ultime retour en Suisse où Clément Moreau décédera fin décembre 1988. Celui qui disait exercer le t métier d'émigrant" a laissé, outre des centaines de dessins et gravures disséminés dans la presse suisse et argentine, une quinzaine de recueils de caricatures et de linogravures d'une qualité tout à fait exceptionnelle dans l'histoire de l'illustration libertaire. Il est au moins l'égal des Kupka, des Masereel, des Vallotton, des Veber, des Lébédeff, des Jossot et autres défenseurs de la liberté et il est inconnu en France des historiens du mouvement expressionniste et des éditeurs, dont un seul, Syros, donna en 1976 une édition du livre de caricatures inspiré par Mein Kam pf. C'est donc ici le premier livre de linogravures de Clément Moreau qui est offert au public français. C'est aussi une initiation à son oeuvre.

01/2018

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Economie

Business model d'un État en voie de développement - Les implications écono-miques d’une réforme de l

Le Burkina Faso a connu en 2014 un changement politique important. Ce changement a fait naître l'espoir d'une nouvelle gouvernance du pays. Ceci explique l'engouement que les citoyens ont manifesté dans la participation aux élections couplées présidentielle-législatives de novembre 2015. Le nouveau pouvoir a eu donc une période de grâce pour proposer une nouvelle politique crédible, réaliste et pertinente, afin de résoudre les préoccupations des citoyens burkinabè. Il se trouve que le projet de société du Président Roch Kaboré, à l'analyse, souffre d'une insuffisance de programmation qui s'est déteinte sur la Déclaration de Politique Générale (DPG) du premier ministre Paul Kaba Thiéba. Ainsi, en lieu et place d'une nouvelle politique pertinente, on a assisté à une déclaration qui, au fil du temps, se révèle être faite de voeux pieux, que les citoyens découvrent. D'autre part, la relance économique qui était censée venir avec la mise en oeuvre de cette nouvelle politique, ne s'annonce toujours pas. En plus, les nouvelles autorités doivent faire face à des insuffisances de prise en charge du projet de société du Président élu par les agents publics. Cela est dû à la fois aux reliques de sa forte politisation de l'Administration publique et à la défiance entre les nouvelles autorités et cette dernière. En définitive, la fin de l'état de grâce, les difficultés de mise en place du Plan national de développement économique et social (PNDES), la faible pertinence de ses choix et de ses solutions économiques accréditent la thèse de l'impuissance du nouveau régime face à la crise. Or, il ne saurait y avoir de gestion efficace des affaires publiques, encore moins de relance économique, tant que les autorités politiques n'ont pas la maîtrise de l'Administration publique, à travers ses agents et de l'action administrative. Ce qui suppose que la clé d'une relance économique se trouve dans une réforme de qualité de l'Administration publique. Cette étude établit les axes d'une telle réforme et les implications réelles sur la croissance économique du pays et les conditions de son succès. Ce qui est mis en évidence, c'est le processus pour parvenir à une modélisation des matrices de gouvernance, en générale, et de la gouvernance économique, en particulier, comme facteur fort de développement du Burkina Faso.

05/2018

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Musique, danse

Jean-Louis Florentz et l'orgue. Tome 2, Une tétralogie pour l'orgue

L’orgue est, pour le compositeur français Jean-Louis Florentz (1947-2004), l’instrument privilégié à partir duquel un univers musical parmi les plus originaux de l’ère post-Messiaen a pu voir le jour. Les quatre œuvres qu’il destine à cet instrument jalonnent sa production symphonique et chorale comme autant de repères placés au cœur d’un œuvre dont la densité musicale n’a d’égale que la complexité sémantique. L’art de Jean-Louis Florentz est un creuset où trois mondes s’interpénètrent (la composition musicale, les sciences de la nature et le merveilleux) au sein d’une culture bicéphale (occidentale et africaine) en vue d’un objectif unique : la spiritualité. L’œuvre est, chez Jean-Louis Florentz, chargée au maximum. Images fortes, souvenirs d’impressions puissantes et d’expériences humaines vécues lors de ses voyages, accueil au sein d’un style très personnel de musiques extra-européennes et de sons d’origine animale, sens multiples superposés, structuration symbolique complexe ainsi que tout un imaginaire teinté de merveilleux venant enrichir une déjà riche expérience sensible sont comme comprimés au sein de l’œuvre, lui donnant une consistance la plus forte possible. Le premier volume, L’univers florentzien, explore les divers aspects d’une pensée complexe?: le rapport à l’orgue, l’expérience acquise lors des voyages d’études, l’intérêt pour l’acoustique animale, le rapport au religieux, les fondements du langage modal. Les procédés signifiants réunis par le compositeur sous l’expression poésie de « cire et or » sont détaillés et replacés dans leurs contextes respectifs. Enfin, un parcours de l’œuvre entier de Jean-Louis Florentz est brossé à partir de la production pour orgue, dévoilant ainsi un portrait de l’un des compositeurs les plus attachants de la fin du XXe?siècle. Le second volume, Une tétralogie pour l’orgue, analyse en profondeur chacune des quatre œuvres majeures que Jean-Louis Florentz a destinées à l’instrument à tuyaux?: Laudes (1985), Debout sur le soleil (1991), La Croix du Sud (2000) et le Prélude de L’Enfant noir (2002). Analyse musicale et herméneutique se conjuguent pour faire apparaître, au-delà de la cohérence extraordinaire de chaque œuvre, une relation entre le son et le sens que Jean-Louis Florentz place au cœur de son travail.

08/2018

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Musique, danse

Jean-Louis Florentz et l'orgue. Essai analytique et exégétique : L'univers florentzien et Une tétralogie pour l'orgue

L'orgue est, pour le compositeur français Jean-Louis Florentz (1947-2004), l'instrument privilégié à partir duquel un univers musical parmi les plus originaux de l'ère post-Messiaen a pu voir le jour. Les quatre oeuvres qu'il destine à cet instrument jalonnent sa production symphonique et chorale comme autant de repères placés au coeur d'un oeuvre dont la densité musicale n'a d'égale que la complexité sémantique. L'art de Jean-Louis Florentz est un creuset où trois mondes s'interpénètrent (la composition musicale, les sciences de la nature et le merveilleux) au sein d'une culture bicéphale (occidentale et africaine) en vue d'un objectif unique : la spiritualité. L'oeuvre est, chez Jean-Louis Florentz, chargée au maximum. Images fortes, souvenirs d'impressions puissantes et d'expériences humaines vécues lors de ses voyages, accueil au sein d'un style très personnel de musiques extra-européennes et de sons d'origine animale, sens multiples superposés, structuration symbolique complexe ainsi que tout un imaginaire teinté de merveilleux venant enrichir une déjà riche expérience sensible sont comme comprimés au sein de l'oeuvre, lui donnant une consistance la plus forte possible. Le premier volume, L'univers florentzien, explore les divers aspects d'une pensée complexe : le rapport à l'orgue, l'expérience acquise lors des voyages d'études, l'intérêt pour l'acoustique animale, le rapport au religieux, les fondements du langage modal. Les procédés signifiants réunis par le compositeur sous l'expression poésie de "cire et or" sont détaillés et replacés dans leurs contextes respectifs. Enfin, un parcours de l'oeuvre entier de Jean-Louis Florentz est brossé à partir de la production pour orgue, dévoilant ainsi un portrait de l'un des compositeurs les plus attachants de la fin du XXe?siècle. Le second volume, Une tétralogie pour l'orgue, analyse en profondeur chacune des quatre oeuvres majeures que Jean-Louis Florentz a destinées à l'instrument à tuyaux : Laudes (1985), Debout sur le soleil (1991), La Croix du Sud (2000) et le Prélude de L'Enfant noir (2002). Analyse musicale et herméneutique se conjuguent pour faire apparaître, au-delà de la cohérence extraordinaire de chaque oeuvre, une relation entre le son et le sens que Jean-Louis Florentz place au coeur de son travail.

08/2018

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Littérature française

Fraternels

En cette nuit du 18 juin, sur le mont Valérien, l'Ifon 11 du jeune François-Joseph de la Fistinière est fin prêt à filmer son propriétaire dans une position attentatoire à l'honneur de sa famille de militaires. Afin d'enrayer la propagation virale de la vidéo, le patriarche appelle au secours son fils illégitime, patron de la firme Opié, elle-même conceptrice de l'Ifon et numéro un européen de l'énergie. A La Défense, la tour Opié s'éveille : Samia, l'hôtesse d'accueil, prend son poste au rez-de-chaussée ; au trente-sixième étage, le technocadre Kevin Klein convoque toute son habileté informatique pour maquiller la baisse dangereuse des stocks de tantale nécessaires au grand dessein de l'entreprise. A l'autre bout de la planète, en Iamalie, d'étranges aurores boréales plongent dans l'inquiétude une tribu de Kètes. A Cuzco, Pérou, on inaugure l'Horloge du Sud : il s'agit d'en finir avec l'impérialisme occidental et de s'approprier le temps qui, à l'image des saisons, s'égrènera désormais à l'inverse de l'hémisphère nord. Plutôt que de se lamenter sur ce monde qui va à sa perte, sur fond de course effrénée au profit, d'inégalités sociales vertigineuses et de désastres écologiques, le romancier s'invente démiurge. Décidant, lui aussi, d'inverser le processus, il embarque son lecteur éberlué dans une ébouriffante utopie. Les victimes d'hier se réapproprient leur destin : tandis que, dans les Andes, les terres minières reverdissent, deux licenciés d'Opié (dont notre Franjo), ayant rejoint la ZAD de Cadarache, trouvent le moyen de faire imploser la toute-puissance capitaliste ; la vie de Samia, elle, a changé depuis sa rencontre, lors de la Gay Pride, avec Yaqut, dont la défense d'un islam de paix et de lumière l'a convaincue de s'engager à ses côtés dans un djihad... de l'amour ; quant à Tyapsa, la seule survivante de la tribu de Kètes, on la retrouvera, après bien des tribulations, figure centrale d'un final libertaire, burlesque et transgressif. C'est un vibrant éloge au pouvoir de la fiction que cet éblouissant roman-monde, mené tambour battant par un écrivain qui jamais ne doute de la capacité de ses personnages d'aller au bout de leurs désirs.

08/2016