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Beaux arts

L'Enfant obscur. Peinture, éducation, naturalisme

On connaît surtout du portrait d'enfant l'image conventionnelle d'une enfance innocente et souriante, posant sagement pour le peintre. Cette représentation, conforme au sentiment moderne de l'enfance, s'est poursuivie depuis le siècle de Reynolds jusqu'à nos propres albums photographiques. En présence du modèle enfant, la peinture devient éduquante. Elle ne se contente pas de traduire en image des conceptions pédagogiques : elle participe elle-même de l'acte éducatif en imposant à l'enfant de se tenir, de garder la pose. Tout au long du XIXe siècle, la représentation traditionnelle de l'enfant se fera l'interprète des idées pédagogiques en cours, depuis les théories " redresseuses ", jusqu'aux tendances progressistes qui misent sur un développement naturel de l'enfant. Parallèlement, certains artistes vont trahir cette mission à la fois picturale et pédagogique, pour demander au portrait de peindre, en l'enfant, ce qui résiste à la séance de pose, au rapport éducatif que la peinture instaure avec son modèle : c'est le cas de Géricault, Corot, Degas, Manet, Gauguin, Van Gogh. Chez eux, l'enfant regagne sa part de mystère et de sauvagerie, il devient cet inconnu qui fascine par son regard indéchiffrable, par la liberté de ses mouvements, par la grâce paradoxale de ses disproportions. Sous leur pinceau, l'enfant n'est plus la docile créature du portrait de famille, comme il ne l'est pas davantage sous la plume des romanciers qui, de Balzac à Zola, de Dickens à Vallès, renversent la figure de l'enfant modèle en enfant rebelle, et la naïveté enfantine en lucidité de l'enfance. En ce XIXe siècle où l'enfance suscite à foison des spécialistes, pédagogues et psychologues qui la dissèquent comme jamais, qui prétendent ne plus rien en laisser dans l'ombre, des artistes s'obstinent à peindre un enfant obscur et à trouver dans cette obscurité la raison même de leur intérêt pour lui.

10/2007

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Développement personnel

Assortiment de friandises pour l'esprit ou l'art de positiver au quotidien

A de nombreuses reprises, des lecteurs et des lectrices rencontré(e)s lors de dédicaces ou de salons du livre m'ont confié avoir savouré mes romans, mes comédies, ou mes albums illustrés, comme s'ils s'étaient régalés des écrits d'une bonne copine. Aussi, dans cet ouvrage, j'ai pris le parti de vous parler comme si j'étais la vôtre. Mais entendons-nous bien : je n'ai nulle compétence (et ne prétends pas en avoir !) en terme de psy, de coach ou de conseillère quelconque. Je suis juste une romancière qui a eu envie de partager avec ceux qui lui font le plaisir de la lire des réflexions personnelles, des conseils chaleureux, des pistes d'introspection et des récits d'expérience dans un cadre ludique, divertissant et surtout créatif ! Parce que je suis l'impératrice des angoissées, j'ai fini par apprendre comment relativiser. Parce que j'aime me bombarder de dix mille questions existentielles, j'ai, au gré du temps, trouvé quelques réponses. Parce que ma gym mentale permanente est de positiver ce qui me stresse, je me suis dit que j'allais vous raconter mes techniques. Et parce qu'il est des citations qui ont marqué, galvanisé ou illuminé certains moments de ma vie, j'ai souhaité vous en faire profiter. J'ai donc enfilé ma toque de dessinatrice et noué mon tablier de cuisinière des mots, pour vous concocter un plateau de friandises positives dans lequel piocher avec gourmandise, exactement comme on le fait lorsqu'on prend un thé entre copines. Mais ne vous attendez pas à rester passif(ve) sur votre canapé, bien au contraire : après les sucreries, place aux exercices physiques des doigts ! Donc affûtez votre second degré, votre stylo noir et vos feutres de couleur, enclenchez les moteurs de votre imagination, allumez votre aptitude au rire, au bonheur et aux confidences and. let's party !

10/2014

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BD tout public

Hergé, le feuilleton intégral. Volume 8, 1938-1940

Au départ, Tintin c'était un feuilleton. Les albums ne sont venus que plus tard et n'avaient pas du tout été prévus, racontait Hergé. C'est cette version originale des Aventures de Tintin, mais aussi de Quick et Flupke et de Jo et Zette, que propose la présente collection. On y découvrira pour la première fois l'intégralité des bandes dessinées d'Hergé telles qu'elles furent publiées dans Le Petit Vingtième, Coeurs Vaillants, Le Soir et le journal Tintin, ainsi que toutes les créations graphiques qui s'y rapportaient (couvertures, bandeaux-titres, illustrations,...) Trois postfaces illustrées de nombreux documents inédits viennent enrichir le regard : Benoît Peeters évoque la vie et le travail d'Hergé, Jean-Marie Embs se penche sur les sources et le contexte historique de chaque aventure, Philippe Mellot présente les activités et publications d'Hergé au jour le jour. Reprenant les bandes dessinées parues dans la presse entre avril 1925 et avril 1976, les 12 volumes de la collection Le Feuilleton intégral s'adressent à tous les passionnés de l'oeuvre d'Hergé. Ce huitième volume du Feuilleton intégral reprend la version "Petit Vingtième" du Sceptre d'Ottokar, ainsi que de nouveaux Exploits de Quick et Flupke et de très nombreuses couvertures et documents rarissimes. On y trouve aussi le début de Jo et Zette au pays du Maharadjah, tel qu'il parut dans Coeurs Vaillants, les magnifiques planches publicitaires pour les bonbons Drops et les quelques gags de l'inénarrable Monsieur Bellum, résistant de la première heure. Malgré une actualité de plus en plus sombre, Hergé continue à travailler à un rythme incroyablement soutenu. Mais la guerre, qui débute le 1er septembre 1939, perturbe aussitôt la réalisation de la nouvelle aventure de Tintin, Au pays de l'or noir. Le 10 mai 1940, l'entrée en Belgique des troupes allemandes met fin à l'existence du Petit Vingtième.

11/2018

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Musique, danse

Las Vegas tango. Une vie de Gil Evans

Biographie, mais surtout analyse exhaustive de l'oeuvre de Gil Evans par le pianiste-arrangeur qui fut en 1987 - il lui proposa alors la direction de son propre orchestre, le "Big Band Lumière" - l'instigateur de sa dernière tournée européenne, Las Vegas Tango est le livre d'importance attendu sur ce pur écrivain du jazz. Gil Evans a, auprès de Claude Thornhill dans les années quarante, présidé à la naissance de l'arrangement moderne, comme en 1949 à celle du "cool" avec Miles Davis, dont il fut l'inspirateur (d'abord pour les mythiques séances Capitol), souvent le partenaire essentiel, toujours le mentor. C'est avec lui, parfait soliste de ses intentions, qu'il porta de 1957 à 1962 et par quatre albums (Miles Ahead, Porgy and Bess, Sketches of Spain, Quiet Nights) l'esthétique de la grande formation de jazz à son point de perfection. Autodidacte de génie, grand lyrique de la partition puis, à compter des années soixante-dix, initiateur-catalyseur d'un jazz de forme ouverte, Gil Evans était arrangeur. Arrangeur avant tout. C'est lui qui a véritablement éveillé à l'importance de la fonction pour ce que le jazz peut avoir de plus neuf - et de plus risqué. De l'orchestre de Stockton (formé en 1933) aux grandes intempérances électriques dont il s'est fait, pendant les cinq dernières années de sa vie, tous les lundis soirs l'ordonnateur au Sweet Basil, il a traversé un demi-siècle d'un mode d'expression, d'une attitude dans la musique qui l'a reconnu comme l'un de ses acteurs fondamentaux, l'un de ses principaux novateurs. Tous les jazzmen se souciant de forme, d'organisation des voix, d'affinement des interrelations instrumentales par l'écriture autant que d'inventivité, d'originalité dans l'improvisation sont infiniment redevables à ce maître discrètement déterminé, et rieur, mort le 20 mars 1988 à soixante-quinze ans, en pleine force musicale.

12/1990

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BD tout public

Pierre et sophie reminiscence

Une maison que Pierre connaît sans la reconnaître... Une femme morte horriblement défigurée... Un portrait qui le représente pour lequel il n'a pas posé... nos héros-détectives Pierre et Sophie nous emmènent dans une aventure haletante, à la limite du fantastique, de Châteauroux à Bourges, de Bourges à Lignières, à travers un Berry 1920 croqué par le pinceau graphique du dessinateur Louis Jourdan. Louis Jourdan. / Le dessinateur Louis Jourdan est peintre-illustrateur né en 1963 à La Châtre en Berry où il vit et travaille. Il fait sa formation aux beaux arts de Bourges, d'Orléans, puis aux arts décoratifs de Paris. Il a publié avec Jean-Marc Desloges 4 albums" des aventures du p'tit Hugo" (BD), une Nouvelle de George Sand (BD), "Le château de Pictordu" (BD), "la vie de Guillaume du Donjon" pour "les amis de la cathédrale de Bourges" (BD). "A Califourchon" écrit par Caroline de Vallois (BD), "Mazamol le sorciel" pour les éditions Colodion (Histoire pour enfants). Il a réalisé également deux ouvrages sur sa peinture. "Le ciel à l'envers" avec Guillaume Ledoux et "La rivière" avec Emmanuelle Olier. François Coulaud. / L'auteur Né en 1961 à Tours. Graphiste, il fonde en 1984 sa propre agence de publicité sur Tours qu' il animera jusqu'en 1990. Il travaille ensuite comme conseil en communication sur deux agences d'Orléans, Imagène puis Prégnance. En 1994, il revient à sa véritable passion et entame une carrière de dessinateur et scénariste de BD et d'histoires pour enfants. Pour pouvoir disposer de plus de liberté, il crée sa propre maison d'éditions qui éditera une partie de ses ouvrages : les éditions Splogofpft. A partir de 2012 il commence une nouvelle carrière de peintre et surtout d'écrivain. Bibliographie sélective Black Berry ! 10 petits Meaulnes, 2014 (Recueil de nouvelles), Chemin faisant, 2014 (Recueil de nouvelles) Black Berry ! Meurtres au pays, 2013 (Recueil de nouvelles)Les Splogofpfts 3, 2011 (BD), Le chasseur, 2011 (Recueil de nouvelles), Celui qui rêve, 2010 (BD)

12/2014

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Photographie

Japonais et japonaises. Dans l'atelier de Felice Beato à Yokohama

Japonais et Japonaises. Photographies du Japon de Felice Beato. Italien d'origine, naturalisé anglais, Felice Beato (Venise, 1832 - Florence, 1909) est l'un des premiers photographes occidentaux à avoir travaillé au Japon et est considéré comme l'un des pionniers du photoreportage. Il a grandi à Corfou, à l'époque protectorat de l'Empire anglais, et commence très probablement à travailler en tant que photographe à Malte en 1850. Après avoir immortalisé les routes de Constantinople, Athènes, Malte, du Caire et de la Palestine, il documente, en tant que photographe plus ou moins officiel de l'armée du Royaume-Uni, la guerre de Crimée (1855), la révolte de Cipayes en Inde (1857), la guerre de l'Opium en Chine (1860) et plus tard la guerre du Soudan (1885). La période japonaise, ici proposée, représente une pause presque contemplative dans son activité de photoreporter " engagé ". Entre 1863 et 1877, Felice Beato installe son atelier à Yokohama et réalise, avec des collaborateurs occidentaux et japonais, une importante série de portraits ethnographiques. Il en résulte deux albums, de 50 clichés chacun, reliés sous une épaisse couverture en laque noire ; l'un est consacré aux femmes, l'autre aux hommes. Il photographie, selon des minutieuses mises en scène, les activités quotidiennes, comme la préparation des repas, la toilette, l'heure du thé, les moments de jeu, le repos. D'autres portraits décrivent l'art de la guerre, le rituel des tatouages, le sport du sumo. La plupart des photos, sur papier albuminé, est mise en couleur avec une palette de tons pastel et naturels, de laquelle se détachent des détails de couleur rouge vif. Les deux recueils sont non seulement des témoignages précieux sur les moeurs et coutumes de la classe aisée japonaise de l'époque, ils rappellent aussi que le travail de photographie documentaire relève d'emblée d'une approche artistique. On découvre par ailleurs un véritable " art des genres ", qui peint avec délicatesse les codes esthétiques d'une tradition millénaire.

05/2016

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BD tout public

Coquelicots d'Irak

Lewis Trondheim et Brigitte Findakly forment en bande dessinée comme à la ville un duo depuis de nombreuses années. Si la bibliographie pléthorique de Lewis Trondheim n'a plus de secret pour personne, celle de Brigitte Findakly, son épouse et coloriste, quoique toute aussi importante, reste pourtant moins connue. De Pif Gadget, à ses débuts, au Chat du Rabbin, des Formidables aventures de Lapinot au Retour à la terre, on lui doit la mise en couleurs d'une centaine d'albums. Avec ce livre à quatre mains, pré-publié en partie dans "Les strips de la matinale" du Monde, Lewis Trondheim délaisse pour la première fois les animaux anthropomorphisés pour raconter l'histoire de celle qui partage sa vie, née en Irak, d'un père irakien et d'une mère française à l'orée des années 1960. Coquelicots d'Irak retrace son enfance passée à Mossoul, ville du nord de l'Irak, à une époque où, bien avant l'arrivée au pouvoir de Saddam Hussein, se succèdent coups d'Etat et dictatures militaires. Déroulant le fil de ses souvenirs, on découvre alors une vie de famille affectée par les aberrations de la dictature et leurs répercussions sur la vie quotidienne, jusqu'à un inéluctable exil vers la France au début des années 1970. Une arrivée en France elle aussi difficile, une expérience migratoire faite de difficultés administratives, sociales et culturelles. Dans ce récit qui prend pour toile de fond une triste actualité, Lewis Trondheim et Brigitte Findakly brossent en saynètes percutantes et sans ambages, mais pas moins sensibles pour autant, la trajectoire singulière de la coloriste qui, pour la première fois, occupe le premier rôle dans un livre. Ponctué de photos et de parenthèses sur les coutumes, la culture irakienne et les souvenirs de l'Irak de Brigitte Findakly, on partage avec elle la nostalgie de ceux qui ont laissé derrière eux leur pays d'origine, et les liens fugaces qui subsistent, tout à l'image des coquelicots devenus si fragiles une fois déracinés.

08/2016

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Mathématiques CE1

Fichier de l'élève en 2 volumes CE1

La nouvelle méthode de maths... motivante et efficace ! La méthode Les Noums - CE1 Une méthode sans équivalent de l'enseignement des mathématiques : elle associe des objets connus et qui ont fait leur preuve (réglettes, nombres en couleurs) à des outils numériques novateurs (en collectif ou en individuel). Une approche qui accorde une large place à la manipulation par le matériel solide, mais aussi aux stratégies d'anticipation, à la pratique, à l'essai-erreur, grâce aux outils numériques. Le meilleur de la recherche en pédagogie, didactique et sciences cognitives, porté par un univers attachant qui suscite l'engagement et l'enthousiasme des élèves. Des outils élaborés et testés en France depuis 4 ans qui ont déjà conquis plus de 60 000 enfants en Scandinavie (prix de la meilleure application éducative 2019 en Finlande). La séquence quotidienne en 3 étapes : Etape 1 avec vidéoprojecteur : L'enseignant anime un laboratoire (situation d'exploration) : " le Noum 3 monte sur la tête du Noum 5 ; quel est le Noum inconnu qui a la même taille ? " > Pas une seule séquence sans sa situation d'anticipation ! > Et c'est autocorrectif ! Etape 2 avec vidéoprojecteur (ou tablettes) : Les mêmes connaissances sont entrainées lors de défis. L'animation peut en être collective, avec le vidéoprojecteur. Si l'on dispose d'une tablette ou d'un poste informatique pour 2 ou 3 élèves, un fonctionnement en ateliers permet un usage individuel des défis, avec son évaluation. Etape 3 sur le fichier : Un fichier simple et pratique pour chaque élève. Il permet un entrainement écrit des apprentissages quotidiens et des connaissances plus anciennes. Le dispositif complet : Le fichier en 2 volumes + application (présenté ici) Une boite de réglettes (126) à manipuler Le guide pédagogique Les albums des Noums Pour vous inscrire et obtenir l'application, accédez aux vidéos tutos pédagogiques et aux ressources numériques : les-noums. fr Rejoignez le groupe de discussion Facebook " Les Noums "

02/2022

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Essais

L'Opéra des étoiles. Une anthologie de la musique de Star Wars

Une anthologie de la musique de Star Wars. Découvrez toute l'histoire derrière les coulisses de la musique de Star Wars, de sa genèse avec la sortie retentissante de La Guerre des étoiles en 1977 à son dénouement avec L'Ascension de Skywalker en 2019, en passant par l'univers musical étendu de la saga (séries TV, jeux vidéo...). Star Wars, ce véritable opéra des étoiles offre neuf épisodes canoniques qui ont été façonnés sur une période de 42 ans par le compositeur John Williams, célèbre pour avoir aussi créé les musiques légendaires de Harry Potter, E. T. L'Extra-terrestre, Indiana Jones et Jurassic Park. Retrouvez les origines, la création, les secrets, les obstacles et les raisons du succès phénoménal d'une vaste oeuvre symphonique parmi les plus populaires du monde, qui a concurrencé les plus grandes stars de la pop en vendant des millions d'albums. - Découvrez toute l'histoire des coulisses de la musique de la saga Star Wars dans ce livre (non officiel). - Comprenez cette musique même si vous ne parlez pas son langage grâce à un glossaire exhaustif de thèmes qui décrypte chacun des thèmes musicaux et leur évolution au fil de cette saga, racontant une grande histoire uniquement avec des notes de musique. - La fanfare de Luke Skywalker, la marche impériale de Dark Vador ou encore la chorale de Duel of the Fates : autant de musiques cultes qui nous ont tous captivés, et d'autres que vous n'avez peut-être jamais vraiment écoutées, toutes porteuses d'un sens caché et passionnant sur les personnages et les mystères de cette galaxie lointaine. - Explorez aussi dans ce livre l'univers musical étendu de Star Wars sur le grand écran (Rogue One, Solo...) mais aussi à la TV (les séries The Mandalorian, Le Livre de Boba Fett...), dans les parcs d'attraction Disneyland et les jeux vidéo Star Wars. - Une soixantaine de QR codes permettent d'écouter des extraits des morceaux musicaux cités dans le livre.

05/2022

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Instruments de musique

Miss Daisy. Le Graal de la Fender Stratocaster

Miss Daisy est une guitare électrique particulièrement exceptionnelle, une Fender Stratocaster extrêmement rare, modèle de préproduction datant du printemps et été 1954. Commercialisée quelques mois plus tard, la Stratocaster allait révolutionner à jamais la guitare électrique, et la musique rock, qui naît au même moment. Objet de convoitise des collectionneurs du monde entier, Miss Daisy a été mise à l'honneur dans plusieurs livres, expositions, articles, documentaires, et voit même son poster et son plexiglas grandeur nature vendus en galerie d'art, notamment celle du Musée du Louvre. Elle fut même reproduite grandeur nature en... chocolat ! Une rose a également été baptisée à son nom. Elle est aussi désormais l'unique Stratocaster à laquelle un livre soit consacré. Estimée à plus de 300 000 euros, cette guitare aux qualités musicales hors-normes a aussi un destin singulier depuis qu'elle a quitté en 2007 le musée japonais où elle était exposée, pour atterrir entre les mains du guitariste français Jean-Pierre Danel, également collectionneur internationalement réputé. Elle l'a suivi sur ses albums disques d'or, dans ses hits en France ou aux Etats-Unis, au mythique Studio 2 d'Abbey Road (où les Beatles enregistraient), sur la scène de L'Olympia ou encore à la télévision. Á l'occasion de duos enregistrés par le musicien français, Miss Daisy s'est aussi trouvée entre les mains de guitaristes aussi prestigieux que Brian May (du groupe Queen), Hank Marvin (The Shadows), Albert Lee ou, en France, Laurent Voulzy ou Michael Jones, qui témoignent tous dans cet ouvrage. Pour la première fois, voici le parcours exhaustif de ce Stradivarius du rock, à travers son histoire racontée par son heureux propriétaire, des dizaines de photos inédites, et les témoignages de ceux qui ont eu la chance de l'avoir entre les mains, comme le luthier de Fender ou le directeur musical de Jean-Pierre Danel. Jamais on n'aura approché un instrument d'exception d'aussi près...

03/2024

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Critique littéraire

Vassili Grossman. Un écrivain de combat

Au terme d’une minutieuse enquête, menée en Russie, en Ukraine et en Israël, Myriam Anissimov nous offre le compte- rendu détaillé du parcours de l’auteur de Vie et destin. L’écrivain a acquis progressivement la conscience de la tragédie du stalinisme. Victime d’un régime dont, dans les premiers temps, il était le partisan, il découvre, à travers les persécutions dont tout opposant est harcelé, et en particulier les Juifs, que le système est profondément destructeur. La biographe qui, pour écrire son livre (pendant plus de cinq ans) est allée dépouiller, sur place, les archives des services secrets russes et a rencontré la famille de l'écrivain, qui lui a donné accès à toute la correspondance et tous les albums familiaux, raconte, à travers l'extraordinaire destin d'un écrivain (chimiste de profession), d'abord célébré par le régime, puis de plus en plus critique à mesure qu'il prend conscience de la stratégie totalitaire du stalinisme et surtout lorsqu'il devient lui-même victime de l'antisémitisme, toute l'histoire de l'ancienne URSS. Grossman mourra sans avoir assisté à la publication de son ouvrage fondamental, document exceptionnel sur la manipulation et la destruction des individus, au nom d'un hypothétique bien collectif. La maladie aura raison de sa résistance et c'est grâce à la ténacité de ses proches et amis que son chef-d'œuvre verra le jour. Avec une grande honnêteté, Myriam Anissimov suit le parcours d'un intellectuel ambitieux, à la vie sentimentale tourmentée. Outre d'importants cahiers photos et des appendices d'une grande rareté historique (minutes d'interrogatoires et de procès, listes de condamnation, discours politiques), le récit de Myriam Anissimov offre de nombreuses informations sur l'arrière-fond familial, psychologique, éditorial, administratif et politique qui a servi de base à l'œuvre de Vassili Grossman, sur les goulags, sur les persécutions raciales, sur les polémiques littéraires.

03/2012

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BD tout public

Le moi noir

Il s'agit d'une adaptation en roman graphique d'une nouvelle de Tchekhov intitulée Le Moine noir. Dans ce récit, le personnage d'Andreï Kovrine, un intellectuel russe éminemment brillant, surmené et à bout de nerfs, décide de passer l'été à la campagne, chez des amis de longue date : un homme, qui a beaucoup d'affection pour lui et le considère comme son fils, et sa fille. Ils ont une très haute estime de Kovrine et l'admirent énormément. Dans le jardin de la propriété, il commence à voir apparaître régulièrement la figure fantomatique d'un moine noir qui commence à hanter ses jours et ses nuits jusqu'à le faire sombrer dans la folie. Pour Anton Tchekhov, il s'agit là de représenter la "manie des grandeurs", comme il l'explique lui-même, et d'ouvrir la reflexion sur l'intelligence et le bonheur, sur la condition des personnes considérées comme des génies. Le moine noir symboliserait ainsi la tentation de l'orgeuil, entrainant la perte de Kovrine qui y cède et semant le malheur dans son entourage. Mikkel Ørsted Sauzet a choisi de replacer cette histoire au sein d'une société moderne hyper connectée au sein de laquelle le moine noir se matérialise comme un assistant virtuel, "la première intelligence artificielle qui te connait mieux que toi-même". Une application de téléphone mobile qui semble avoir le pouvoir de redonner la vue à des personnages privés de visage. Cela confère à cette nouvelle un inquiétant réalisme, elle perd presque son aspect fantastique qui la tenait à distance, ce qui la rend plus angoissante. Dans ce monde, qui n'est pas si éloigné du notre, où la technologie règne en maître et où l'humain semble avoir perdu du terrain, la réflexion initiée par Tchekhov autour de l'intelligence, de la folie et de l'ego semble avoir une place toute trouvée. L'atmosphère étouffante et sombre d'une période de canicule en l'an 2048 est renforcée par les dessins de Mikkel Ørsted Sauzet, qui (comme pour son album Fétiche) travaille exclusivement au stylo bic, une technique originale donnant une force incroyable à son oeuvre. Cette nouvelle étant moins connue que les oeuvres théâtrales de Tchekhov, le texte original sera inclus dans cette édition. Tchekhov mettra tout l'été de 1893 pour écrire cette nouvelle. Atteint de tuberculose depuis un moment, Tchekhov affuble aussi cette maladie, à l'époque incurable, à son protagoniste. La maladie est évoquée et assumée par Kovrine, mais négligée, comme s'il s'agissait d'une chose sans importance. Au début de l'été 2018 le dessin et l'écriture pour la présente adaptation commencent durant la chaleur torride qui s'abat sur l'Europe... Mais qu'il s'agisse de la tuberculose ou du réchauffement global, on l'évoque et on l'assume, comme une chose sans importance. Cette nouvelle étant moins connue que les oeuvres théâtrales de Tchekhov, le texte original sera inclus dans cette édition.

01/2020

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Histoire internationale

LA LUFTWAFFE FACE AU DÉBARQUEMENT_NORMANDIE 6 JUIN - 31 AOÛT 1944

Le cinéma façonne le plus souvent l'histoire ! Qui n'a jamais vu cette scène désormais célèbre du film de Darryl F. Zanuck Le jour le plus long, où deux avions de chasse de la Luftwaffe, seuls face à l'armada navale et aérienne des alliés, effectuèrent un bref mitraillage de Sword Beach, laissant aussi ébahis que pantois quelques centaines de tommys, avant de reprendre le cap à l'est pour se reposer sans dommage sur une base du nord de Paris. Cette image est restée et a conditionné des décennies durant l'idée que la Luftwaffe fut particulièrement absente du ciel de Normandie alors que se jouait la libération de la France et l'anéantissement des armées du IIIe Reich. C'est en 1999 qu'un ouvrage conséquent publié par les éditions Heimdal vint remettre les choses à leur juste place et offrir avec un luxe d'informations, de détails et de photos un panorama exhaustif de l'intervention de la chasse allemande dans le ciel de Normandie et de l'Ile de France puis en Provence, après le débarquement allié sur les côtes méditerranéennes. Si, à comparer aux 15 000 sorties effectuées par les appareils américains et britanniques durant la journée du 6 juin, la Luftwaffe n'avait pu de son côté en organiser qu'un peu plus de 300, quatre jours plus tard ce sont 1300 appareils aux croix noires dont près de 500 chasseurs appartenant à une vingtaine de groupes de chasse qui seront en mesure d'intervenir, un pic étant enregistré le 20 août suivant avec 580 Focke Wulf 190 A et Messerschmitt 109 G présents sur le front alors que la Wehrmacht est en pleine retraite. Combattant la plupart du temps dans un rapport de 1 à 10, les pilotes de chasse allemands auront payé du prix du sang leurs interventions dans le ciel de France, plus de mille d'entre eux, ayant été abattus avec leurs appareils lors des centaines de combats aériens les ayant opposés aux Mustang, Thunderbolt, Typhoon et autres Spitfire arborant étoiles blanches ou cocardes. Contrepartie de ces pertes terribles, ces mêmes pilotes allemands auront accompli jusqu'au bout de leurs forces morales et physiques leur devoir de soldats : plus de 1200 revendications de victoires aériennes, enregistrées entre le 6 juin et le 31 août témoignent de leur détermination et de leur courage. Le succès de la première édition de l'album historique La Luftwaffe face au débarquement allié - 6 juin 1944 au 31 août 1944 a rapidement intéressé son public pour devenir de nos jours pratiquement introuvable. Aussi, les éditions Heimdal ont-elles choisi de proposer près de vingt ans plus tard, aux lecteurs d'une nouvelle génération, une réédition revue, corrigée et augmentée, largement illustrée de photographies pour partie jamais encore publiées, enrichie de dizaines de profils en couleurs représentant des Focke Wulf et des Messerschmitt qui opérèrent dans le ciel de France durant ce terrible été 1944.

10/2018

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Littérature étrangère

The Picture of Dorian Gray

Le manuscrit original du Portrait de Dorian Gray "Les livres que le monde juge immoraux sont ceux qui révèlent sa propre ignominie". Les éditions des Saints Pères présentent le manuscrit original du Portrait de Dorian Gray. Ce document montre le texte de Wilde ainsi qu'il est initialement écrit, dans sa toute première version. Le lecteur peut à la fois observer l'écrivain aiguisant sa prose et pratiquant une forme d'autocensure bien en amont de la publication, ayant sans doute l'intuition d'avoir franchi quelques lignes rouges sur le plan des bonnes moeurs. Oscar Wilde et la censure Oscar Wilde entreprend l'écriture de ce premier jet de 13 chapitres en 1889. Il est destiné à être publié dans les pages du Lippincott's Magazine, une revue américaine. Celles-ci révèlent le talent de leur auteur, mais aussi un contexte : celui d'une Angleterre prude et homophobe au 19e siècle, que Wilde a conscience de pouvoir choquer avec un tel texte. C'est pourquoi il atténue l'ambiguïté de la relation entre Basil et Dorian - par exemple, lorsque Basil évoque la beauté de son modèle, "beauty" devient "good looks" (allure), "passion" devient "feelings" (sentiments), etc. Certains passages entiers sont barrés, comme des confessions émouvantes et amoureuses de Basil. En avril 1890, Wilde finit son texte et le fait taper à la machine afin de le soumettre à Lippincott's. James Stoddart, le rédacteur en chef, l'accepte tout en redoutant son parfum homo-érotique. Il se met à lui-même censurer Le Portrait de Dorian Gray, effaçant environ 500 mots, dont des phrases entières, comme la tirade de Basil au sujet de son portrait. Le manuscrit du scandale En dépit des nombreuses strates de censure qui ont donné à Dorian Gray la forme de sa publication, le numéro de juillet 1890 de Lippincott's suscite l'hostilité des lecteurs. Les critiques décrient le texte, le décrivant comme "une fiction toxique, dont l'atmosphère étouffante et diabolique abonde d'odeurs de putréfaction morale et spirituelle" écrite à l'attention de "nobles hors-la-loi et petits télégraphistes pervertis" . Directe conséquence de ce tollé : la puissante enseigne WS Smith refuse de vendre le numéro dans ses librairies. Malgré, ou grâce à cette réception scandaleuse qui ne peut qu'attirer l'attention, Wilde commence alors à retravailler et à développer l'histoire, afin de la publier sous forme de livre. Il effectue des changements de structure, imagine d'autres personnages, ajoute 6 chapitres et une sélection d'aphorismes pour préfacer l'ensemble et atténue encore un peu plus les passages décriés. La magnifique confession de Basil à Dorian disparaît alors complètement. Une préface de Merlin Holland Merlin Holland est un spécialiste d'Oscar Wilde et le petit-fils de l'écrivain. Il est l'auteur de plusieurs livres de référence : The Wilde Album (1998), Coffee with Oscar Wilde (2007), A Portrait of Oscar Wilde (2008).

09/2018

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Indépendants

Vivre libre ou mourir. Punk et Rock Alternatif en France, 1981-1989

L'utopie du punk rock alternatif français des années 80 - préface de LORAN, Bérurier Noir L'histoire du rock alternatif français des années 80, reflet d'une société en mutation, racontée à travers les destins croisés de musiciens de l'époque. L'histoire de ces groupes français qui ne ressemblaient qu'à eux, Bérurier Noir, Mano Negra, Négresses vertes, les Garçons Bouchers... un récit choral, mettant en scène des personnages clefs de la scène : Loran et François du groupe Bérurier noir, Didier Wampas (The Wampas), François Hadji-Lazaro (Les Garçons bouchers, Pigalle), Helno (Négresses vertes) sont ainsi suivis à travers leurs aventures de l'époque, superposant le temps de l'action et celui du recul et des leçons tirées. On s'intéresse aux destins croisés des uns des autres, révélateur des espérances, des illusions et des désillusions, des réussites et des échecs du "mouvement". Mais cette histoire se distingue des autres aventures purement musicales parce que cette scène fut aussi le précis témoin de son époque, de ses turbulences politiques et sociétales. Née avec l'élection de François Mitterand et achevée la même année que la chute du mur de Berlin, elle épouse l'histoire sociale et politique de la décennie, de l'arrivée de la gauche au pouvoir au tournant de la rigueur, de la cohabitation et des années Pasqua à la création des Restos du coeur, de la marche des Beurs de 1983 au score du Front National aux Européennes de 84, des attentats d'Action Directe à la mort de Malik Oussekine. Chaque événement impacte l'histoire du rock alternatif et conditionne la suite de son odyssée. Dans ce contexte, l'explosion de la popularité du groupe Bérurier Noir, qui est un des ressorts puissants du mouvement, est de première importance : ses disques se vendent par dizaines de milliers, se passent sous le manteau dans les lycées et dans les collèges : c'est un véritable phénomène sociologique, emblématique des tensions et des aspirations de la jeunesse de l'époque. Un groupe politisé, qui politise son public. En guise d'adieu, le groupe, miné par les contradictions internes liées au succès, à la pression médiatique et policière, remplit trois soirs de suite l'Olympia, et une foule de jeunes scande et chante, le majeur levé : "La jeunesse emmerde le Front national". La dissolution des Bérus marque un échec ou la fin d'un rêve, au moment où la Mano Negra, autre groupe emblématique, signe son deuxième album sur Virgin, signant symboliquement l'arrêt de mort d'une certaine innocence, d'une certaine utopie, d'une certaine époque, et d'une certaine jeunesse. Après Underground (2021) Arnaud Le Gouëfflec et Nicolas Moog nous proposent une plongée dans l'histoire du punk rock alternatif français des années 80. A travers divers entretiens et les destins croisés de musiciens, ce livre documentaire se fait le témoin d'une des plus belles utopies de la fin du 20ème siècle en France. Un ouvrage musical et social puissant, préfacé par LORAN de Bérurier Noir.

03/2024

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Littérature française

La mémoire de l'âme

En rencontrant Laure, la femme de sa vie, le médium Volgam voit qu'un être maléfique va parvenir à la tuer. Lorsqu'on est devin, résoudre une enquête est-il plus facile ? Ou bien, en connaissant parfaitement les drames qui vont se jouer, est-on condamné à vivre le cauchemar que l'on a prédit ? On dit parfois que le hasard des rencontres est provoqué par le frémissement des ailes irisées du dieu Amour. En effet, le souffle léger ainsi provoqué suffit à dévier de leur trajectoire initiale les flèches que l'enfant éternel nous décoche sans compter, transformant nos destinées pour quelques secondes ou à jamais. C'est ainsi que Roux se retrouve à cheminer verticalement avec Combaluzier, que Roméo file à l'anglaise avec Iseult... Ne parlons pas de ce salaud de Creutzfeldt associé à jamais à l'infâme Jacob. Ma rencontre avec Launier n'a pas encore été marquée de ce vernis d'immortalité que confère l'histoire. Mais qui s'en soucie puisqu'elle conserve le souvenir du frémissement de l'aile, du décochement de la flèche et du rire léger du dieu-enfant ? M. La première fois que j'ai rencontré Moebius, j'avais onze ans. C'était à l'occasion d'un concours de dessin réservé aux jeunes. Il présidait le jury et, lorsqu'on m'annonça que j'avais gagné, c'est lui qui me remit le prix. Je collectionnais déjà tous ses albums. Quand il me félicita, en m'encourageant à persévérer, mon âme d'enfant se mit à rêver... J'orientai mes études vers le dessin et la création. Trente ans plus tard, après avoir suivi le parcours qu'il m'avait suggéré d'entreprendre, je croisai Moebius, comme par hasard, pour la deuxième fois. J'osai lui faire lire le projet qui me tenait à cœur : La Mémoire de l'âme, un conte sur l'amour absolu, et le destin que chacun se forge avec les rêves dont il s'est nourri... Enthousiaste, il décida de l'illustrer, bouclant ainsi la boucle en consacrant le rêve né de l'étincelle qu'il avait fait naître dans l'âme d'un enfant !

11/2001

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Photographie

Mémoires

Leni Riefenstahl est née à Berlin en 1902. Témoin de son siècle, admirée par Chaplin, Fassbinder, Coppola, Cocteau et tant d'autres, elle a connu la gloire et la damnation, les triomphes et les défaites. Aujourd'hui elle nous donne, dans ces Mémoires qu'elle mit cinq ans à écrire, la vérité sur son œuvre, sa conception de l'art et sur un destin extraordinaire. Le récit de ses rencontres avec Hitler, Goebbels et autres chefs nazis constitue un document unique et un témoignage passionnant sur la naissance du 3e Reich. Issue d'une famille bourgeoise, Leni Riefenstahl mène d'abord une vie insouciante de gamine sportive et volontaire avant de se consacrer à la danse avec passion. Une brillante carrière très tôt brisée par un accident au genou. Lorsqu'elle voit le film de Fanck, la Montagne du destin, elle se met à l'escalade et au ski et devient comédienne. Puis elle se lance dans la mise en scène avec la Lumière bleue. Première femme metteur en scène de son temps, une grande réalisatrice est née. Le film reçoit en 1932 un prix à la Biennale de Venise, fonde sa réputation et marque un tournant dans sa vie. Car c'est après l'avoir visionné qu'Hitler lui commande, bien qu'elle n'en ait jamais été membre, un documentaire sur le congrès du parti nazi : Le Triomphe de la Volonté (1934). En 1936 elle tourne le film des Jeux olympiques à Berlin, Olympia (les Dieux du stade en français), qui connaîtra un succès mondial, glorifiant au passage le fantastique exploit de Jesse Owens. Après l'invasion de la Pologne en 1939, Leni Riefenstahl refuse de participer à l'effort de guerre. Pourtant, la paix revenue, malgré les décisions de non-lieu des tribunaux de dénazification, elle demeurera pour beaucoup une pestiférée. En dépit du soutien d'Henri Langlois et de Cocteau, son dernier, Tiefland, sera un échec. C'est alors qu'elle entreprend ses voyages en Afrique d'où elle rapporte deux magnifiques albums de photos sur les Noubas, accédant au rang des plus grands photographes du siècle. Depuis 1974, elle se passionne pour la plongée et la photographie sous-marine qu'elle continue de pratiquer aujourd'hui avec un immense talent.

10/1997

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Décoration

Un maître du Livre, Bernard Naudin

La plupart des habitants de l'Indre en général et ceux de Châteauroux en particulier, ont entendu parler de Bernard Naudin, de ses illustrations, de son coup de crayon et de sa grande renommée au début du xxe siècle mais n'imaginent pas combien était génial ce touche-à-tout dont l'histoire a commencé au bord de la place Sainte-Hélène en 1876. Tour à tour dessinateur, musicien (il jouait de la guitare et de... la viole de gambe), graveur et illustrateur, Bernard Naudin a marqué son époque de son empreinte, au même titre qu'un Nivet l'a fait dans la sculpture, si ce n'est plus encore... Pour poursuivre le remarquable catalogue raisonné de l'oeuvre gravé de Bernard Naudin par Marie Berthail, Bernard Gagnepain livre un nouvel ouvrage, fruit de dix-neuf années de recherches et de labeur qui surprendra par la qualité et l'ampleur du travail réalisé d'une part, mais aussi et surtout par le sujet lui-même. Si l'oeuvre gravé de Bernard Naudin est important et reconnu, l'oeuvre dessiné l'est tout autant et ses illustrations poignantes de vérité complétées de ses dessins d'ornement font de lui un véritable maître du livre recherché par les bibliophiles. C'est à cet aspect que s'est attaché Bernard Gagnepain en rédigeant ce catalogue raisonné des ouvrages illustrés par Bernard Naudin qui répertorie 79 livres et 10 albums. Ce catalogue n'a d'autre ambition que de mettre en lumière la production artistique de Bernard Naudin au service de l'illustration d'oeuvres littéraires choisies et de contribuer au renom de cet artiste éclectique considéré comme l'un des maîtres de la gravure à l'instar des Callot, Rembrandt, Goya... Puisse cet ouvrage faire encore mieux connaître cet artiste doté d'un sens élevé de l'amour de l'art qui contribua à enrichir les arts graphiques et qu'il puisse répondre à l'attente de sa veuve qui écrivait : "Bernard Naudin n'est pas tout à fait mort. Si la matière périt, l'Esprit demeure."

11/2020

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Musique, danse

Daniel Balavoine. L'enfant caché du rock

Un beau livre hommage pour célébrer cet artiste précurseur et engagé dans tous les combats de son temps A la recherche perpétuelle de sons nouveaux, précurseur en la matière, puisqu'il fut le premier à posséder un home studio et à faire la part belle à la musique électronique par le biais de synthétiseurs, Daniel Balavoine a réussi l'alchimie de marier musicalité rock anglaise et langue française. Loin des " Vendeurs de larmes " qu'il égratigne, il a ouvert la voie à une autre chanson française. S'éloignant des codes stricts de la poésie. Son écriture est porteuse d'images nouvelles, chargée de sens et de double sens, à la fois énigmatique et philosophique à l'instar de " Celui qui se fait gloire de supporter le mal est beaucoup moins fort que celui qui s'en sort " dans " Dieu que l'amour est triste ". Cet ouvrage retrace l'histoire des huit albums studio de Daniel Balavoine à travers les interviews de l'artiste, les archives de la Sacem (textes et partitions manuscrites), mais aussi des entretiens inédits de célébrités ou d'anonymes et notamment de ceux qui font aussi la carrière d'un chanteur et qui sont condamnés à rester dans l'ombre : " Les gens comme vous ", comme Daniel les appelait. Loin du fanatisme qu'il exécrait, ces témoignages sont ceux de connaisseurs comme on peut l'être de l'oeuvre d'un écrivain ou d'un cinéaste. Ce livre documenté permettra également de montrer à la jeune génération, qui aurait de lui seulement l'image multi-diffusée de ses emportements sur des plateaux de télévision, que son engagement citoyen et humanitaire et sa vision du monde loin du nombrilisme étaient avant tout dans les textes de ses chansons. Mais comment évoquer Daniel Balavoine, sans être transporté par la voix de ce chanteur si entier de caractère et romantique au vrai sens du terme. Comme celle d'Edith Piaf, sa voix semble abriter un cri du coeur étouffé, mélange de révolte et de désespérance. " Il faut être à la lumière " chantait-il, trente-quatre années après sa disparition, Daniel Balavoine l'est toujours.

11/2020

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BD tout public

So british. L'art de Posy Simmonds

Célèbre au Royaume-Uni depuis les années 70 pour son travail de presse et sa longue collaboration avec le Guardian, quotidien de la classe moyenne progressiste britannique, Posy Simmonds n'a été révélée en France qu'à l'aube du XXIe siècle, avec la publication de son premier roman graphique, Gemma Bovery. Depuis, Tamara Drewe, Literary Life et Cassandra Darke ont paru ici, ainsi qu'une poignée d'albums jeunesse dont Fred, l'histoire d'un chat ordinaire le jour, rock star la nuit, ou le délicieux Chat du boulanger. Le public français ignore encore les deux tiers de l'oeuvre de cette artiste prolifique. Objet d'innombrables articles, de critiques et d'exégèses enthousiastes, le travail graphique de Posy n'avait encore jamais été rassemblé dans une monographie. C'est fait grâce à Paul Gravett, journaliste et critique anglais de bande dessinée, commissaire de nombreuses expositions - dont celle que le PULP Festival 2019 consacre en avril à Posy Simmonds, la première en France de cette importance. Proche de l'auteure, cet érudit du 9e Art réunit dans un ouvrage riche et concis un portrait intime et une étude en profondeur des méthodes de travail très spéciales de celle que la presse de son pays surnomme "la mère du roman graphique anglais" . On y découvre une Posy très drôle, d'une totale liberté de pensée, à la main sûre et à l'oeil acéré, redoutable caricaturiste de son temps, toujours lucide, jamais cruelle, fascinée par les rapports humains et les failles qui divisent sa société, riches contre pauvres, enfants contre parents, villes contre campagne, observatrice inlassable des grandeurs et vicissitudes de notre présent. Une artiste considérable qui s'inscrit dans la lignée des grands dessinateurs humoristes anglo-saxons tels William Hogarth, Osbert Lancaster, Ronald Searle ou Raymond Briggs. Cette promenade en 120 images dans la partie inexplorée de son oeuvre (incluant de très rares oeuvres de jeunesse) entraînera le flâneur français à la découverte de merveilles inconnues comme Les Trois Silencieuses de St Botolph, True Love ou Le Journal de Mrs Weber, qui font se tordre de rire ses contemporains depuis de longues décennies.

04/2019

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Humour

Bosc. De l'humour à l'encre noire, avec 1 DVD

"C'est Bosc qui a fait, en France, avec Chaval, les meilleurs dessins. Avec peu de moyens apparents, il dessinait parfaitement les situations d'une grande drôlerie et d'une rigoureuse intelligence." (Sempé) Jean-Maurice Bosc, né à Nîmes le 30 décembre 1924, est l'un des pères du dessin d'humour moderne, qui, dans les années 1950, abandonne le traditionnel contrepoint entre le motif et une légende ironique ou grivoise, pour inventer de nouveaux jeux graphiques ou gags visuels. Inspiré par les dessins américains du New Yorker, son trait minimaliste, presque tremblé, mais extrêmement expressif, nous livre un univers à la fois poétique et rempli d'une douce amertume. Parmi les différents thèmes qu'il décline inlassablement, ses saynètes laconiques de la vie quotidienne des couples traduisent avec une incroyable efficacité l'insurmontable incommunicabilité entre les sexes. Profondément traumatisé par sa participation à la guerre d'Indochine, c'est en infatigable antimilitariste qu'il rend écho des différents conflits contemporains. La mort, sous la forme de nombreux enterrements et pendaisons, est également très présente, traduisant peut-être le caractère angoissé et mélancolique de l'artiste, qui finira par se donner la mort à Antibes en 1973. Bosc a décortiqué son époque et a pressenti la nôtre, avec intuition et lucidité. Inspirateur de Boll, Bretécher, Cabu, Copi, Loup, Reiser, Wolinski, ami de Chaval, Desclozeaux, Folon, Morez, Mose, Sempé et Tetsu, et bien d'autres encore, Bosc a de nombreux admirateurs parmi les illustrateurs eux-mêmes mais est encore trop souvent méconnu du grand public. Parmi les trois mille dessins publiés dans des journaux français et étrangers, et de nombreux albums, le catalogue rassemble près de 250 de ses dessins organisés selon les principaux thèmes qu'il décline jusqu'à l'obsession, mais avec une inventivité sans cesse renouvelée : l'absurde, l'autorité et les pouvoirs dans la guerre, la femme, l'amour et le couple, De Gaulle, le fameux Blaise, le monsieur tout-le-monde dont les espoirs sont perpétuellement déçus, etc... Il est complété par un DVD du film Voyage en Boscavie, que Bosc a réalisé en 1958 avec Claude Choublier et Jean Herman Bosc et qui reçut le prix Emile Cohl pour le film d'animation.

11/2014

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Histoire de France

Louis Audouin-Dubreuil, correspondant de guerre malgré lui. 1914-1918

"En septembre 1914, un jeune hussard à cheval se presse vers les lieux de combat de la Marne. Dès le mois d’octobre, il descend avec ses hommes dans les tranchées du front d’Artois. En 1915-1916, il est à Verdun, au Four de Paris, puis au bois de Malancourt. À la fin de l’été 1916, il rejoint sur l’Yser les fusiliers marins dans les tranchées des polders belges. En janvier 1917, à l’École d’aviation d’Avord, il s’initie au pilotage des premiers appareils de guerre. Jusqu’à la fin des hostilités, il est affecté dans l’aviation tunisienne des "Territoires du Sud", sur la frontière libo-tunisienne fréquemment attaquée par les Senoussis révoltés. Un parcours sur quatre années de guerre, celui d’un hussard qui, en 1914, croyait en une victoire rapide de la France et rêvait de charger l’ennemi à cheval, sabre au clair. Il ne pouvait, le 2 août 1914, alors qu’il rejoignait le 10e hussards à Tarbes, imaginer les épreuves qui l’attendaient sur tous les fronts de France. Les correspondances, les notes de guerre, les photographies restituent dans le présent ouvrage cet épisode bref et intense de la vie de Louis Audouin-Dubreuil. Ce temps qu’il avait enfoui dans un silence obstiné. Il est des tragédies que les anciens combattants taisent, mon père était de ceux-là".Ariane Audouin-Dubreuil. Artois, Verdun, l'Yser et la frontière Libo-Tunisienne. Ces quatre zones de combat correspondent à un lieu d’affectation de Louis Audouin-Dubreuil sur le front entre 1914 et 1918. Alors qu’il n’est qu’un tout jeune soldat, muni d’une autorisation extraordinaire de port d’appareil photographique, le jeune hussard raconte ses liaisons, ses reconnaissances et ses descentes aux tranchées. Suivent les notes et les correspondances échangées avec sa famille, ses amis, ses compagnons d’armes. Trois albums de photographies légendées, datées et numérotées de la main de Louis Audouin-Dubreuil, et les pellicules correspondantes restituent fidèlement lieux, contextes et personnages dans un livre original et unique en son genre.

10/2013

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Musique, danse

Les Beatles. Quatre garçons dans le siècle

La véritable histoire du plus grand groupe de tous les temps et de son époque Le 10 avril 1970, la nouvelle fait la une de la presse mondiale : Paul McCartney quitte les Beatles. Son départ ne signe pas seulement la séparation du groupe le plus populaire de tous les temps, il marque aussi le terme d'une aventure extraordinaire, celle de quatre adolescents partis des caves de Liverpool pour devenir des musiciens accomplis, incarnations de la soif de liberté qui secoue toute la génération de l'après-guerre. Alors que Let It Be, leur chanson-testament, s'impose comme un dernier succès, McCartney attaque en justice ses trois anciens acolytes. Le rêve est fini. Et pourtant, cinquante ans après, leur légende demeure. She Loves You, Help, Yesterday, Hey Jude, Come Together, Something... Les deux-cents morceaux enregistrés par John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr en l'espace d'à peine huit ans sont toujours vénérés par des millions de fans. Leurs douze albums constituent une discographie aussi intimidante qu'indépassable, source d'inspiration pour tous les musiciens d'aujourd'hui. A travers des documents rares et des entretiens inédits, l'auteur déroule avec un véritable art narratif le fil d'une épopée moins lisse et triomphale que ne laissent paraître les records de vente (plus de deux milliards de disques écoulés depuis 1962). Des débuts erratiques à Liverpool puis à Hambourg jusqu'à l'hystérie de la Beatlemania, des expérimentations sonores de Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band aux premières échappées en solitaire, leur destin commun est jalonné de triomphes, mais aussi de deuils douloureux, de désillusions, de controverses, de rancoeurs et même d'échecs retentissants. Derrière la plus belle partition de la pop se dessine enfin une autre histoire, toute aussi fascinante. La culture de masse, le psychédélisme, les paradis artificiels, l'activisme pacifiste... Les phénomènes qu'ils ont traversés ou qu'ils ont contribué à faire émerger ne racontent pas seulement les années soixante, mais dévoilent une révolution sociale et culturelle dont les effets sont toujours perceptibles. Comme le dira justement McCartney : "On n'était pas seulement dans l'air du temps ; on était dans l'esprit du siècle".

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Littérature anglo-saxonne

Enig Marcheur

Dans un futur lointain, après que les feux nucléaires ont ravagé le monde - "le grand boum" -, ce qui reste des hommes est retombé à l'âge de fer, leur survie sans cesse mise en péril par les chiens sauvages et les autres clans. L'ignorance, la peur et les superstitions ont pris le pouvoir, et la langue n'est désormais plus qu'un ¬patois menaçant et vif dans lequel subsistent par fragments les connaissances du passé. C'est là qu'Enig Marcheur, douze ans, va prendre la décision inédite de mettre par écrit les aventures hors norme qui vont le mener à la poursuite de la "vrérité" en revenant sur les pas des hommes à l'origine du "sale temps" . Road-movie post-apocalyptique, Enig Marcheur est une oeuvre profondément humaine qui s'interroge sur la survie, les croyances, la politique, la manipulation et l'espoir. Raconté avec les mots d'un enfant dans la seule langue qu'il connaît, ce livre offre un voyage intimiste d'une rare intensité dans des contrées menaçantes. Né en 1925 en Pennsylvanie, Russell Hoban est excentrique et haut en couleur, à l'image de ses livres. Récompensé pour son service durant la Seconde Guerre mondiale, il suit des études d'art avant de devenir illustrateur puis directeur artistique dans une agence de publicité, et d'oser, enfin, se consacrer pleinement à l'écriture d'albums exceptionnels, puis de romans d'envergure. Auteur prolifique, père de sept enfants issus de ses deux mariages, Hoban décline la puissance du lien père-fils dans nombre de ses livres. Brièvement confronté à la page blanche, il émigre à londres, où il retrouve l'inspiration et compose son chef-d'oeuvre : l'explosif Enig Marcheur, en 1980. Le monde, la civilisation et la langue ne sont plus que ruines dans ce roman post-apocalyptique où les personnages errent en quête de sens et de liberté. Décédé en 2011, Russell Hoban laisse derrière lui, en plus de grands classiques de la littérature, une communauté internationale de fans, qui, tous les 4 février, placardent leurs citations préférées au détour d'emplacements étonnants dans l'espace public.

09/2021

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Thèmes photo

Au travail !

Cet ouvrage s'inscrit dans la collection Les carnets, une collection - mise au point avec Bernard Plossu - qui se propose de revisiter les archives d'un photographe ou d'un collectionneur et d'en extraire des séries thématiques (des faits, des objets, des situations, des évocations...). Au travail ! dévoile une sélection de photographies de l'impressionnante collection privée de Véronique Marit. Composée d'images glanées et chinées, cette collection est dédiée aux photographies trouvées (albums de famille, photographies anonymes, photos d'amateurs...) prises entre la fin du XIXe siècle et les années 1960. Un texte de Philippe Marczewski introduit cette série d'images. "Les photographies rassemblées par Véronique Marit témoignent d'une époque où travailler était au centre de tout. Le travail tenait lieu d'organisation sociale, de lieu où se faisait la communauté, où se créaient des liens d'autant plus importants que le labeur occupait la majeure partie de la vie des femmes et des hommes [... ]. Les communautés nées du travail étaient aussi le lieu de l'entraide et de la solidarité, le lieu de luttes communes pour acquérir des droits. Le lieu de fêtes, de cafés, de maisons du peuple, d'amicales sportives. Le monde du travail était plein d'une vie dépassant le travail. [... ] Ces photographies témoignent de l'épopée d'un corps social, et dans leur majorité, d'une classe sociale, dure à la peine, jamais gagnante de la lutte. C'est une épopée de chaque jour, pleine de noblesse. Pleine de moments joyeux et de camaraderie, sans doute, mais dont il ne faudrait pas oublier qu'ils n'étaient que les maigres compensations de semaines harassantes et de vies très souvent écourtées. Pour reprendre les mots de Raoul Vaneigem : "De la force vive déchiquetée brutalement à la déchirure béante de la vieillesse, la vie craque de partout sous les coups du travail forcé. " Et au dos des images, comme un conseil offert par mille voix venues du passé, je suis sûr qu'on peut lire, écrits au crayon, ceux de Debord : "Ne travaillez jamais. "" Philippe Marczewski. Extrait de son Avant-propos.

09/2021

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BD tout public

Brassens et Tintin. Deux mondes parallèles

Au premier abord, tout semble opposer le monde créé par Brassens à travers quelque 300 chansons et celui où évoluent Tintin et ses compagnons au long des 24 albums. L'univers des chansons est rèvé, légendaire, celui des Aventures est concret, comme une copie du réel. La poésie et la folie planent sur l'oeuvre du premier tandis que le petit reporter est immergé dans l'action. Brassens est un spectateur distancié, Tintin un aventurier engagé. L'un, amoureux des femmes, parle cru, l'autre, asexué, ignore le désir. Anticonformisme et anticléricalisme d'un côté, valeurs boy-scouts chrétiennes de l'autre. Et pourtant... Ces deux créations majeures du XXe siècle séduisent des pu­blics communs. Est-ce seulement dù à l'immense talent de leurs démiurges ou à leur contemporanéité - 1921-1981 pour Brassens, 1907-1983 pour Hergé - qui suffirait à engendrer une connivence générationnelle et culturelle ? Ce livre démontre qu'une telle explication ne suffit pas : il existe des analogies, voire des affinités entre ces oeuvres apparemment si dissemblables. Contrairement à ce que pourrait laisser penser une approche superficielle, les "philosophies de vie" des personnages mis en scène par Georges Brassens et Georges Remi sont loin d'ètre incompatibles. Grâce à une analyse approfondie des récits du poète sétois et du dessinateur belge, Renaud Nattiez met en évidence des correspondances surprenantes, des similitudes insoupçonnées. Deux mondes parallèles, au double sens du mot : ils ne se confondent pas, ils ne se rejoignent pas, mais ils évoluent dans la mèmc direction comme si, au fil des ans1 Brassens s'était rapproché de Tintin et Tintin de Brassens. Renaud Nattiez est né entre Mouhnsart et Sète, lorsque Tintin s'apprétait a marcher sur la Lune et Brassens à enregistrer son premier disque. Le premier lui a donne le gout de l'ailleurs, le second celui du jeu avec les mot, de la langue française. L'auteur a publié Le Mystère Tintin (2016), Le Dictionnaire Tintin (2017), Les Femmes dans le monde de Tintin (2018). Ancien élève de l'ENA, ex-diplomate, il est docteur en économie.

02/2020

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Dessin

Carnets de bord

Publié dans les journaux à grands tirages, le dessin d'humour a été considéré comme un divertissement, soit dans une page attribuée, soit pour servir de "bouche-trou" entre les colonnes et les publicités. Avec les années, ces dessins ont fini par disparaître des quotidiens et des hebdomadaires au profit du dessin d'actualité. Sempé se dirigea alors vers d'autres supports, notamment en dessinant les couvertures du New Yorker ; surtout, il publia régulièrement de somptueux albums et commença à exposer ses dessins originaux dans des galeries, n'hésitant pas à en créer expressément pour les cimaises. Il conquit ainsi un public nouveau, plus exigeant, un public familier de l'art moderne et contemporain. Fini la production harassante de e gags" : place à l'évocation, à l'humeur, au trait d'esprit, à la poésie. Avec Saul Steinberg et quelques autres, il a hissé le dessin d'humour au rang de grand art. Aujourd'hui, ses admirateurs éprouveront peut-être l'envie et la curiosité de savoir davantage de quelle manière Sempé dessine, et comment surgissent ses idées ? Ses carnets, longtemps tenus à l'abri des curieux, constituent un précieux témoignage de sa recherche, de son inspiration. On y retrouve toute la grâce de son trait, sa spontanéité, et le petit miracle d'une expression ou d'un mouvement. Il en adviendra peut-être un dessin plus abouti, fourmillant souvent de mille détails, en un tumulte organisé où l'homme infiniment petit se heurte à l'énormité de son environnement — avenues, places publiques, grands ensembles, et puis les arbres, les champs, la mer, toujours démesurés. La plupart de ces dessins s'accompagnent d'une légende digne des grands moralistes, voire des dramaturges : il y a un véritable théâtre qui se joue sur la feuille de papier. Dans ses carnets, le dessinateur ne poursuit pas d'autre but que de noter une expression, une attitude, un geste, un décor. Nous sommes en présence de ce que le dessin a de plus fragile, de plus suggestif aussi. Rien ne semble dit, mais tout est dit, qui nous laisse dans un état de rêverie absolu.

10/2021

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Variété internationale

ABBA. Agnetha, Björn, Benny, Anni-Frid

Un beau livre consacré à cette légende qu'est ABBA présentant la discographie compléte du groupe et des musiciens au moyen d'entretiens inédits et racontant ainsi l'histoire du groupe. La carrière active d'ABBA s'étend de 1972 à 1982. Mais, le plus incroyable, c'est que dix après leur dernier enregistrement, un revival a remis Agnetha, Björn, Benny et Anni-Frid sur orbite et engendré leur renaissance sans qu'ils aient besoin de bouger le petit doigt. De reprises en hommages, de films en spectacles, jusqu'à son admission au célèbre Rock & Roll Hall of Fame, en 2010, ABBA ne cesse d'être célébré dans le monde entier. Une gloire que l'on doit, bien entendu, aux fans de la première heure, mais aussi aux nouvelles générations qui ont découvert les tubes inoxydables du quatuor dans les films Muriel et Priscilla folle du désert, ainsi que par le biais de comédie musicale et des deux longs-métrages Mamma Mia Mais ABBA n'est pas qu'une " machine à tubes " comme on l'a trop souvent dit. Derrière chaque chanson, qu'elle soit connue ou pas, il y a le travail acharné de quatre artistes soucieux de faire une pop riche, mélodieuse et universelle. Si le monde entier a découvert le groupe en 1974, lors de leur victoire au concours Eurovision de la Chanson, chacun de ses membres affichait déjà un beau palmarès et une solide carrière derrière lui. Jean Marie Potiez, leur biographe officiel pour les pays francophones, se penche pour la première fois sur l'abondante discographie d'Agnetha, de Björn, de Benny et d'Anni-Frid avant, pendant et après les années ABBA. L'analyse de l'auteur, ponctuée d'anecdotes et d'entretiens, inédits pour certains, permet de visualiser leurs parcours et leurs influences qui mélangent le rock, la pop, le folk, la musique classisque, la comédie musicale ainsi que la chanson française et italienne. Un ouvrage abondamment illustré avec tous les albums, 45 tours, enregistrements live, compilations emblématiques, disques pirates et rééditions qui ont fait des membres d'ABBA des stars mondiales. ABBA a signé la bande-son des années 1970 et vendu à ce jour 400 000 000 disques !

06/2021

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Psychologie, psychanalyse

Françoise Dolto. Archives de l'intime

La publication de ces archives marque un moment décisif dans la vie posthume de Françoise Dolto (1908-1988). Dans sa préface, sa fille Catherine, exécutrice testamentaire, revendique la place d'ayant droit /ayant devoir et revient sur la relation mère-fille, placée sous le signe de l'amour et de l'échange. Avec ses frères, elle a choisi, pour le centenaire de la naissance de Françoise Dolto, le 6 novembre 2008, de mettre à la disposition de ses lecteurs un impressionnant fonds d'archives personnelles que Françoise Dolto avait conservées et organisées: journaux intimes, correspondances, dessins de jeunesse, manuscrits scientifiques, agendas quotidiens, albums de photographies, objets familiers, journal de naissance des enfants, dessins commentés de ces derniers... Dévoilées, retranscrites, ces archives permettent de dresser un portrait inattendu, accompagné de fragments d'un récit autobiographique inédit, au cours duquel Françoise Dolto commente son itinéraire personnel et sa vie intime. Le personnage de Boris Dolto, Russe de Crimée émigré, médecin fondateur de la kinésithérapie en France, apparaît ainsi à ses côtés comme compagnon essentiel d'une vie consacrée à saisir l'énigme de la maternité et de l'éducation et, au-delà, de la construction du sujet humain. L'ordre choisi par Yann Potin, historien et archiviste, est à la fois chronologique - l'enfance, les études, la rencontre de la psychanalyse et de l'amour, la maternité - et thématique - les signes d'identité, le corps et ses empreintes, la transmission familiale, l'écriture de soi, les origines imaginaires du moi. Les précieuses contributions de Muriel Djéribi-Valentin et de Jean-Pierre Winter, familiers de l'œuvre, éclairent l'originalité de la pensée. Manon Pignot revient, quant à elle, en historienne, sur "l'enfance en guerre" de la jeune Françoise. L'ouvrage décline ainsi les différentes strates de la mémoire, à la recherche des traces de la vie intérieure au sein des documents d'archives rassemblés. Le travail scientifique de Françoise Dolto et sa pratique si singulière, l'expérience de la vulgarisation et de la médiatisation sont abordés à partir de ce paysage intérieur, comme une quête de l'universel et de l'altérité.

12/2008

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BD tout public

Sambre Tome 8 : Celle que mes yeux ne voient pas

L'apothéose d'une série culte. Le chef-d'oeuvre romantique d'Yslaire. Série culte du 9e Art, Sambre est un monde hors du temps, dont chaque pierre a été taillée minutieusement, au rythme artisanal de huit albums en trente ans. C'est aussi l'oeuvre d'une vie, celle d'un artiste romantique, Bernard Yslaire, dont le talent avait déjà bouleversé l'école belge de la bande dessinée avec Bidouille et Violette, les premiers héros amoureux du Journal de Spirou. Sambre marque une rupture décisive au plan de l'écriture comme de l'esthétique de la série franco-belge. Dans les cases, Bernard Yslaire gomme les frontières de l'audace créatrice. L'émotion habite le dessin et porte le récit. L'auteur touche le lecteur au coeur, lui fait partager ses passions, ses doutes, ses écorchures. La tragédie des Sambre interroge le regard, la perception même que nous pouvons avoir du sens de l'histoire. Pour la première fois, des personnages prennent une dimension métaphysique, à l'image du titre fondateur de la saga, Plus ne m'est rien, publié en 1986 par Jacques Glénat. Ce premier tome, scénarisé avec la complicité de Yann, alias Balac, s'imposera d'emblée parmi les best-sellers de la bande dessinée contemporaine. Il s'en vendra plus de 250 000 exemplaires. Le triomphe de la série ne s'est jamais démenti depuis. A la différence des héros classiques, les Sambre ont une âme. Ils imposent leur propre rythme au destin. Bernard Yslaire est un créateur d'exception, en quête de l'essence des êtres. C'est un maître du temps long, celui de l'immortalité des chefs-d'oeuvre. Série hors-norme, Sambre dégage une forme de perfection dans le cheminement graphique et narratif d'un auteur dont chaque trait vise au dépassement de soi. Le nouvel épisode de Sambre, Celle que mes yeux ne voient pas... s'annonce comme le huitième et avant-dernier tome de la saga dont les héros émancipés auront été, à leur insu, les jouets révolutionnaires de l'utopie sociale à la française

11/2018