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Emmanuel Errer

Extraits

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Littérature anglo-saxonne

Un portrait de femme et autres romans

"Lire Mr. James", disait l'un de ses contemporains, "c'est faire l'expérience d'un plaisir spirituel léger et continu. C'est être intellectuellement émoustillé". James avait renié sa première tentative romanesque, Le Regard aux aguets, qui date de 1871. Mais quelques années lui suffirent pour devenir un maître. Les quatre ouvrages réunis dans ce volume donnent la pleine mesure de cet accomplissement. "L'éblouissante agilité mentale" de James transparaît dès Roderick Hudson (1875), qui relève déjà du "thème international". Tout en se dégageant de "la grande ombre de Balzac", l'histoire tragique de la chute de Hudson, sculpteur américain emmené à Rome par un mécène devenu son ami, doit encore beaucoup au mode allégorique dont Hawthorne avait fait sa marque de fabrique. Trois ans plus tard, Les Européens plonge le lecteur dans une comédie humaine aiguisée par le tranchant de l'ironie. Toujours sous le signe des échanges transatlantiques, mais en un mouvement inverse à celui du "Grand Tour", deux Américains européanisés regagnent leur pays d'origine pour nouer des liens (intéressés) avec leurs cousins de Nouvelle-Angleterre. Dans cette pastorale ironique, le choc des cultures entre la séduisante baronne Münster, son frère artiste et bohème, et leurs parents puritains donne lieu à des scènes où l'humour le dispute au sérieux. Les romans de James ne cessent de poser de manière complexe et ambiguë la question des rapports entre Europe et Amérique. Le thème international est au second plan dans Washington Square (1880) dont l'action se déroule majoritairement à New York, et qui offre déjà un portrait de femme paradoxal et poignant, celui d'une héroïne à l'avenir brisé par les atermoiements d'un chasseur de dot et la lucidité cruelle d'un père déterminé à l'en protéger. Mais l'exploration des parcours transatlantiques reprend avec Un portrait de femme (1881). Farouchement attachée à son indépendance, Isabel Archer quitte les Etats-Unis et fait son éducation sentimentale en Angleterre, puis en Italie. Lorsqu'il aborde ce roman, qui sera plus ample que les précédents, James a assimilé les leçons de Jane Austen, Balzac, George Eliot, Hawthorne ou Tourgueniev. Salué à sa parution comme un chef-d'oeuvre, le livre déconcerta pourtant. Peu de critiques mesurèrent la complexité de ce "monument littéraire" érigé autour de la figure d'une "jeune fille affrontant sa destinée" - architecture où l'entrecroisement des points de vue, le réseau des images et les modulations de la voix cernent au plus près le véritable sujet : le déploiement secret d'une conscience née de l'expérience même du désastre, de l'erreur et du malheur. Chez James, les héroïnes éprises de liberté payent toujours leurs illusions au prix fort - celui du renoncement et de la douleur.

02/2016

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Cinéma

Hawks. Biographie

Peu de cinéastes ont été aussi acclamés qu'Howard Hawks. On a célébré sur tous les tons ses westerns fabuleux (Rio Bravo, La Rivière Rouge), ce chef-d'œuvre du film de gangsters qu'est Scarface, ses deux films noirs mythiques (Le Grand Sommeil, Le Port de l'angoisse) et ses comédies étourdissantes comme L'Impossible Monsieur Bébé. Grâce à lui, Lauren Bacall et Rita Hayworth sont devenues des stars. Son œuvre a inspiré les cinéastes du monde entier, de Jean-Luc Godard à Bernardo Bertolucci, de Martin Scorsese à Brian De Palma. Lorsqu'on lui demande comment il passera les quinze dernières minutes de sa vie, Quentin Tarantino déclare que ce sera en regardant Rio Bravo, ajoutant : " Quand je deviens sérieux avec une fille, je lui montre Rio Bravo et, elle a intérêt a l'aimer ! " Parce que Hawks fût l'un des cinéastes les plus interviewés et qu'il a longuement commenté ses films, on croyait tout connaître de lui. Erreur. Cette biographie prodigieusement documentée montre que cette œuvre et cette vie recelaient bien des secrets. Le regard admiratif, chaleureux mais lucide de Todd McCarthy détruit de nombreuses légendes, rétablit une vérité souvent malmenée. On découvre dans ce livre qui fera date que les récits de Hawks - dans lesquels il était au centre de tout, voyait toujours juste, donnait de judicieux conseils à Humphrey Bogart, John Wayne et Josef von Sternberg, remettait à leur place Jack Warner, Harry Cohn et Darryl Zanuck - n'étaient que le fantasmatique et extravagant reflet de l'imagination qui nourrissait ses films. La réalité se révèle autrement complexe : Hawks est le genre d'homme pour qui le mot énigme semble avoir été inventé. Ainsi, le livre fourmille de révélations sur le mystère de la double version de La Rivière Rouge ou sur l'acharnement des censeurs contre Scarface. On apprend de manière irréfutable qui écrivit et tourna vraiment La Chose d'un autre monde. On découvre enfin quelle part prit William Faulkner dans l'élaboration des scénarios qu'il écrivit pour Hawks. Howard Hawks fut le premier à produire ses propres films et à marquer vigoureusement son indépendance face aux studios. Associé d'Howard Hughes et ami d'Ernest Hemingway, il fut aussi le cofondateur du "gang des motards hollywoodiens", un joueur invétéré poursuivi par les bookmakers, un gentleman, un séducteur... et un fieffé, menteur ! Robert Capa disait à son sujet : "Il y a deux sortes de mythomanes : ceux qui le sont parce qu'ils n'ont jamais rien fait de leur vie et ceux qui en ont tellement fait qu'ils restent perpétuellement insatisfaits. Lui est le prototype de la seconde catégorie. "Mais quand, vers la fin, Hawks déclara : J'ai eu une vie formidable", pour une fois, il n'exagérait pas.

11/1999

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Lecture 9-12 ans

Jamie Drake. L'équation cosmique

Dans la famille Drake, il y a Jamie et sa soeur Charlie, et leurs parents qui se disputent de plus en plus souvent. A l'école, tout le monde connaît Dan Drake : il est apparu à la télé à maintes reprises pour parler de sa toute dernière mission dans l'espace. Maintenant il gravite à bord de l'ISS, la Station Spatiale Internationale, car pour la première fois, l'espèce humaine lance une expédition vers les étoiles en quête de signes de vie extraterrestre. Et à quatre cents kilomètres de là, son fils Jamie contrôle les événements de très près (juste au cas où). Dans un observatoire apparemment désaffecté, il fait la connaissance du professeur Forster qui lui dévoile le calcul de l' "Equation de Drake" . Celle-ci permettrait d'extrapoler le nombre de civilisations extraterrestres intelligentes dans la Voie Lactée. Par erreur, Jamie connecte son téléphone au télescope spatial du professeur Forster. De retour chez lui, l'adolescent découvre sur son écran une nouvelle icône, en forme de spirale dorée. C'est ainsi qu'il fait la rencontre de Buzz : cette entité alien lui raconte l'histoire de son peuple : La Ru'uche est un peuple très ancien, composé de créatures qui tirent leur énergie de leur étoile. Mais leur équilibre a été brisé, et Buzz a besoin d'aide pour retourner sur Tau Ceti, son étoile d'origine. Un peu plus tard, toute la famille assiste en direct à la sortie dans l'espace de Dan. Mais alors que tout semble se passer comme prévu, c'est le drame : une tempête solaire ! Dan est en grand danger. La retransmission est coupée. L'ISS est en flammes et Dan n'est pas dans la capsule de secours qui entame son retour vers la Terre. Désespéré, Jamie supplie Buzz de voler à son secours. La créature explique que seule une autre tempête solaire pourra aider Jamie à "entrer dans la lumière" pour secourir son père. Avec l'aide du professeur Forster, Jamie met au point un procédé se servant du rayon d'un télescope et "part" dans l'espace, dématérialisé, en une multitude d'atomes. Il voyage à la vitesse de la lumière et ramène son père parmi les siens. Pour le remercier, Jamie propose à Buzz de le libérer de son téléphone et d'aider son peuple à rejoindre Tau Ceti, en utilisant le même procédé. Malgré les explications de Jamie, les autorités décident d'inventer une version officielle du retour de Dan Drake sur Terre à l'attention du grand public. Cela importe peu pour Jamie car son père est de nouveau là et sa famille est enfin réunie.

02/2019

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Biographies

Nous nous retrouverons un jour. Catastrophe aérienne à Bahreïn

Une série de signes annonciateurs d’une tragédie

Août 1946. Le paquebot Chantilly reprend ses rotations sur l’Extrême-Orient. Pour ce premier voyage, il achemine, dans le cadre des rapatriements sanitaires d’après-guerre, des Malgaches et des Asiatiques en plus des passagers qui tentent l’aventure Indochinoise. Un petit groupe d’Indochinois sera suspecté de tentative de sabotage.

Juin 1950. La ligne aérienne Saigon-Paris est l’une des plus sûres de l’Extrême-Orient. Pourtant, plusieurs événements vont venir perturber une organisation jusqu’ici sans faille et conduiront à la double catastrophe aérienne de Bahreïn, restée sans précédent dans l’histoire de l’aviation commerciale.

Les protagonistes : Annick Audierne épouse Clochec (1922-1950), la tante de l’auteur et Jean son mari (1921-1950).

Source : Au décès de sa grand-mère, l’auteur découvre les lettres que sa fille lui écrivait, tous les quinze jours, de Saïgon, entre 1946 et 1950. Cette mémoire familiale, d’une tante qu’il n’a pas connue, lui a donné l’envie de reconstituer les derniers instants d’un couple qui était tout proche de réaliser un grand rêve.

Résumé : Annick Clochec a 28 ans quand, en août 1946, elle embarque à Marseille à bord du paquebot des Messageries Maritimes « Chantilly », pour rejoindre son mari à Saïgon. Incidents techniques à répétition et tentatives de sabotage vont retarder considérablement la marche du navire. À l’escale de Tamatave et après un arrêt technique d’un mois, le navire n’aura pas l’autorisation de poursuivre sa route vers Saïgon et devra revenir, avec ses passagers, à Marseille. Avec ses passagers, mais sans son capitaine hospitalisé à Tamatave. C’est sur un navire-hôpital Britannique, à destination de la Corée, que les passagers du Chantilly seront transférés, à Port Soudan. Pendant ce retour, on apprendra le décès du Capitaine sans que la cause en soit vraiment élucidée. Maladie ? Suicide ?

Après quatre années passées à Saïgon, Annick et Jean Clochec rentrent en France pour des vacances. Ils ont choisi le plus beau, le plus rapide, le plus prestigieux des avions, le « Constellation ». Mais ce jeune couple va être confronté à des circonstances, toutes plus invraisemblables les unes que les autres, qui trouveront leur épilogue lors de la catastrophe aérienne de Bahreïn en juin 1950 où ils disparaîtront tous les deux. À deux jours d’intervalle, au même endroit, à la même heure, deux avions identiques de la compagnie Air France avec des pilotes chevronnés vont s’abîmer en mer. Le bilan est effroyable, 86 victimes et 19 rescapés dont les témoignages sont poignants. Sabotage ? Problèmes mécaniques ? Problème météo ? Erreur humaine ? Toutes les hypothèses sont analysées de manière critique.

10/2022

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Religion

Berbères juifs. L'émergence du monothéisme en Afrique du Nord

Voici un livre qui bouleverse complètement les idées reçues sur l'origine des juifs d'Afrique du Nord. Le récit classique est simple : après la destruction du deuxième temple de Jérusalem par les troupes de Titus en l'an 70 de notre ère, les juifs de Judée furent contraints à l'exil et se dispersèrent dans le monde entier, où ils fondèrent des communautés européennes, orientales, africaines, asiatiques et maghrébines. Dans cette conception, les juifs d'Afrique du Nord descendent, comme tous les autres, de la population initiale de Judée. Il apparaît aujourd'hui que si le temple a bien été détruit, l'exil consécutif n'a jamais eu lieu. Comment un exode aussi massif aurait-il pu matériellement se produire ? "Dans quels camions ? " demande Shlomo Sand dans son grand livre, "Comment le peuple juif fut inventé" (Fayard, 2008). Les communautés juives étaient nombreuses dans tout l'Orient bien avant la destruction du temple : d'après Philon d'Alexandrie, les juifs étaient plus nombreux en Egypte, en Libye, en Asie mineure et surtout à Babylone qu'autour de Jérusalem. Ils ne parlaient hébreu que pour la liturgie et le reste du temps, ils utilisaient la langue du pays où ils vivaient (souvent le grec). D'où proviennent donc les juifs d'Afrique du Nord ? la réponse est simple : ce sont des Berbères judaïsés. Le judaïsme antique était fortement prosélyte (à la différence du judaïsme actuel) Le monothéisme juif, né à Babylone, s'est propagé dans le bassin méditerranéen, sous l'oeil bienveillant (au moins au début) de l'empire romain, Les Phéniciens, grands navigateurs – ce que les juifs n'étaient pas – a beaucoup contribué à l'extension du monothéisme juif, dont ils étaient proches par la langue et les idées. On appelle souvent "Sépharades" les juifs d'Afrique du Nord. Cohen-Lacassagne montre que c'est une erreur : sépharade signifie espagnol (ou plus largement ibère). Or s'il est vrai qu'une partie des juifs d'Espagne ont franchi le détroit lors de la reconquista par les Rois très catholiques, ils ne représentent qu'une très faible partie de la population juive maghrébine de l'époque – constituée, répétons-le, de Berbères judaïsés. "Au Maghreb comme ailleurs, être juif ne coïncide ni avec une réalité ethnique, ni avec une réalité linguistique, ni avec une réalité nationale – pas plus qu'être musulman." En Méditerranée et au Moyen-Orient s'est constituée avec l'arrivée de l'islam une authentique civilisation judéo-musulmane, bien plus réelle que l'hypothétique civilisation judéo-chrétienne. Après le triomphe du christianisme, devenu religion officielle, le judaïsme se trouva confiné dans l'arrière-pays rural, au coeur d'un réseau de solidarité arabo-judéo-berbère, ce qui lui a sans doute permis de survivre jusqu'à l'époque actuelle.

06/2020

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Littérature française

Paris

"La province fournit Paris en combustibles : je décidai donc de m'y brûler, et pas simplement les ailes. Je n'avais pas d'ailes de toute façon. Je n'avais rien, à part cent francs en poche et la chance, grâce à un gardien de nuit complaisant, de pouvoir dormir dans les travées de la bibliothèque du centre Beaubourg, parmi les livres. Du coup j'ai lu. A l'aube, je quittais les lieux, allant traîner mes drôles de guêtres dans les rues. Je n'avais aucune connaissance, pas vraiment d'amis, zéro petite amie. Je n'avais que moi, la solitude qui pesait sur moi, et ce ciel grand cendre au-dessus de ma tête. Je me nourrissais de grec-frites. J'ai fini par rencontrer des gens. Roger Knobelspiess, ex-lieutenant de Mesrine, m'a prêté un minuscule gourbi. J'ai vécu dans un squat. J'allais bien, je ne me plaignais jamais : j'étais heureux car je savais que vingt-cinq ans était un âge inventé pour cette misère marrante, cette mélancolie spéciale, cette errance pathétique. Je me regardais en train d'être ce que je voulais devenir, ou plutôt, je m'observais en train de devenir ce que je voulais être. Paris, c'était l'édition : j'allais donc tout donner pour faire mon trou, me faire un nom, devenir célèbre - ou finir dans le caniveau, sous la pluie battante, m'enrhumer, et mourir. J'ai surjoué tout ça, avec un zest de romantisme béat, assez content de ma condition, fier de n'être rien et de vouloir beaucoup. J'ai tapé à des portes. Des gens ont été méchants. J'ai insisté. D'autres ont été gentils. Paris est une galerie de leurs portraits, mâtinée d'épisodes de galériens. J'ai beaucoup arpenté, beaucoup marché, beaucoup espéré, énormément souffert mais je dois dire que jamais je ne me suis ennuyé. Des instants de tragédie ? Il y en eut ; des scènes de comédie : plus encore. Vous allez me suivre ici en train de réussir et de rater, en train de séduire et d'échouer, en train de m'introduire dans cocktails et de m'y faire éjecter, en train de gagner un peu d'argent et d'en perdre beaucoup, en train de me faire quelques amis et de me fâcher avec eux, en train de rire souvent et de pleurer parfois. En train, surtout, d'oublier en moi le provincial, ce qui est toujours une erreur et mène droit au ridicule. Un Rastignac de plus parmi les pots d'échappements. Des débuts dans la vie ? Non : un commencement dans la carrière. Sauf que je n'ai jamais fait carrière dans quoi que ce soit. Voilà en tout cas, chers amis, comment tout a commencé". Y. M

08/2022

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Théâtre

La scène aux ados. Tome 15

Parklands (Muriel Cocquet) - Après avoir perdu dix-sept camarades morts de maladies rares, la jeunesse d'une ville ultra-polluée se mobilise pour comprendre les causes de la pollution et pour combattre. Dans cette lutte commune, il y a des conflits, des amours, du courage et beaucoup d'espoir. Vortex (Isabelle Dekaise) - Dans un futur plus ou moins proche l'hémisphère nord est plongé dans une nouvelle ère glaciaire. Une partie de la population s'est réfugiée sous la terre afin d'échapper aux intempéries extrêmes. D'autres ont décidé de vivre selon les principes de Nuna, notre mère la terre. Les bras engourdis (Caroline Logiou) - Une femme, seule, erre à la recherche d'un arrêt de bus qui ravivera ses souvenirs enfouis. Les divers personnes qu'elle y rencontre évoquent, tantôt avec tendresse, tantôt avec violence, le sentiment commun de honte et l'extrême difficulté à s'en délivrer. L'Odyssée, suite et fin (Luc Malghem) - Voir L'Odyssée dans un centre fermé pour mineurs en attente d'expulsion, tel est le cadeau cynique qu'un ministre veut s'offrir le jour de son anniversaire. Mais le théâtre, c'est la liberté et les participants vont se permettre de réécrire l'histoire à leur manière. Enjeu (Stéphanie Mangez) - A travers cette pièce dont émanent des odeurs de vestiaires et où se croisent des grands champions (parfois déchus) et des sportifs amateurs, on découvre l'envers du décor et les similitudes avec le monde du théâtre : les contraintes, les rituels, et l'impérieuse primauté du jeu collectif. Logo(s) (Sarah Pèpe) - Une école, au bord du gouffre financier, accepte la présence d'une entreprise commerciale en ses murs. Les jeunes se plieront-ils facilement aux diktats du Grand Entrepreneur et arboreront-ils, partout et en tous temps, l'emblème de la marque ? Sinon, comment se démarquer ? Incredibile (François Salmon) - Le cirque Guardami est en ville. Retranchée dans sa caravane, Nonna Rita, l'aïeule, ne vit les spectacles que par procuration. Un soir, elle explose : les prestations ne sont plus à la hauteur. Il faut se réinventer d'urgence sans quoi le cirque va mourir... si ce n'est déjà fait. Zone (Thierry Simon) - Trois nuits durant, un groupe d'adolescents se rend furtivement devant une zone interdite au coeur d'une forêt de bouleaux. Les projecteurs guettent les intrus. Et non loin hurlent les loups. Que se passe-t-il à l'intérieur de la Zone ? Tous veulent le découvrir et braver le danger.

06/2019

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Romans noirs

Ordinaire

Il n'y a pas de gens méchants, il n'y a que des gens malheureux... Hervé est un homme ordinaire. Un voisin banal. Un gentil mari sans histoires. Un retraité de soixante-trois ans qui, pour tuer l'ennui, épie les autres depuis sa fenêtre ou erre dans les rues tranquilles d'Alfortville avec son chien, Billy. Et passe peut-être une tête de temps en temps au Perroquet, le bistrot du coin. L'arrivée de nouveaux habitants dans l'immeuble en brise la douce monotonie. Ils sont jeunes, beaux, riches, avec de magnifiques enfants. Ils sont tout ce qu'Hervé n'est pas. Ils ont tout ce qu'il n'a plus. Si sa femme voit là une opportunité de se faire des amis, lui les déteste immédiatement. " Quand devient-on un monstre ? C'est quoi, un monstre ? " Quand on se pose ce genre de questions, c'est qu'il est déjà trop tard. Un premier roman noir magistral, qui brosse le portrait d'un homme ordinaire et de sa descente aux enfers. A propos de l'autrice Scénariste et réalisatrice au sein du duo "Najar & Perrot" , Audrey Najar développe plusieurs projets artistiques pour le théâtre. Elle est également journaliste. "On est tendu à rompre et l'on ne sera pas déçu. [... ] Audrey Najar sait installer un rythme et laisser monter l'angoisse". Libération "Un roman aussi réaliste que déstabilisant. " Cosmopolitan " Un premier roman coup de poing. " L'Obs " Audrey Najar met sa virtuosité de scénariste au service d'une intrigue aux rebondissements maîtrisés. " Les Echos " Dans cette microsociété que constitue une copropriété, Audrey Najar fait apparaître avec une force narrative singulière des personnages pétrifiés à jamais dans leur histoire, leur solitude, leur incapacité à s'assumer en tant qu'absents du collectif, et la souffrance qui en découle. " Livres Hebdo " Le texte est d'une grande puissance dramatique sans jamais forcer le trait. Les mots sont comptés, l'expression sobre, le regard à distance. Sa force vient de sa précision, celle de l'entomologiste qui observe à la loupe un fait divers ordinaire. Et l'érige en tragédie. " France Inter " Dans Ordinaire, la retraite sent le roussi. " Sud Ouest " Avec une tension croissante et palpable jusqu'à la dernière ligne, une écriture aussi percutante qu'harmonieuse et des personnages complexes et attachants, Audrey Najar signe un premier roman noir original et captivant, sur les blessures encore ouvertes et les frustrations trop longtemps contenues. " S le magazine de Sophie Davant, Héloïse Goy

01/2023

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Littérature française

Le dit du raturé. Le dit du lézardé

C'est très naturellement que Jacques Roman a pensé à rassembler, ou plutôt accoler " dos à dos " Le Dit du raturé et Le Dit du lézardé, pourtant écrits à des périodes différentes, tant ces deux " méditations " se répondent, cheminent parallèlement. L'un comme l'autre sont digressifs, la plume accompagnant les pas de côté de la pensée. Il est intéressant d'ailleurs de préciser que Jacques Roman n'écrit que sur papier, n'utilisant jamais la machine (le média), ordinateur ou même machine à écrire. C'est à la main qu'il signifie sa pensée, et à cette lumière les " dits " ici rassemblés prennent toute leur force. Ceci éclairant encore cet " art poétique ", revendiqué comme tel, et son inscription dans le corps, dans la chair du poète. Si la rature est " faute " infamante de l'écolier, violence de la disparition d'un être cher dans le carnet d'adresses ; si ses différentes formes sont éloquentes : " trait ou hachure, ou encore spirale comme barbelés ", tracée très administrativement à la règle..., la rature est pour le poète " cicatrice ", livrant " une existence en prise avec elle-même " ; " respir ", " combat ", voire " plaie " ; " signe d'une révolte de tout le corps ". "?La page est trouée en divers endroits. Elle témoigne d'une espèce de guerre qui a pris pour territoire le corps " en même temps que la page. Comme la lézarde, qui est crevasse, éclair lors de l'orage, vase ébréché, " lacis d'étroites rues ", fleuves dans la carte de France en plastique de l'écolier ou encore " stigmates de ceux qui ne jurent que par les clous et la lance ", est aussi " lèvres ", " bouche singulière à nourrir, toujours affamée ", " entaille " ou " fêlure " intimes. La rature et la lézarde sont bien soeurs : " La rature dit que ça tâtonne, que ça erre, que ça hésite, que ça cherche, que ça tombe, se relève, s'impatiente, dit qu'il y a du jeu et de la marge là où ça s'engage. " La lézarde " invit[e] à s'égarer entre les lèvres de son égarante déchirure " ; " qu'on la caresse d'un doigt ou de la paume ou de l'oeil ", elle " instruit la quête de l'hétérogène "," excite le goût d'élargir ". La rature est guerre intime dans l'ordre du monde, la lézarde appel au regard déplacé ; l'une comme l'autre fouillent l'être, y pénètrent, l'égarent et le retournent et le retournent avec jubilation, avec fulgurance, le rendant viscéralement vivant.

05/2013

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Littérature française

S'échapper

A travers ce voyage initiatique, l'auteure explore les possibilités de se reconstruire après la perte d'un être cher. Le narrateur est un antihéros qui fait preuve de beaucoup d'autodérision ; un personnage masculin à qui les hommes peuvent facilement s'identifier et qui fera sourire les femmes ! Continuer à vivre comme si rien n'avait changé. Comme si elle était toujours là. Lyon, juin 2015. Maxime, professeur désenchanté, aux prises avec sa hiérarchie, traverse un épisode dépressif à la suite de la mort de sa compagne, Lina, qu'il a tenté d'accompagner dans la maladie. Il erre dans la ville comme un fantôme, hanté par les souvenirs du drame. La culpabilité de n'avoir pu la sauver, le constat lucide de ses défaillances le rongent depuis qu'il a découvert le journal de bord tenu par Lina. Journal dans lequel elle évoque les souvenirs de leur amour, et combien la littérature l'aide à supporter le quotidien de la vie à l'hôpital. Après avoir renoncé à la thérapie proposée par son médecin, Maxime dérape et se met à boire. Au matin d'une nuit folle, il décide de quitter la France en s'inscrivant dans un voyage organisé vers l'Ouest américain. L'organisation du circuit l'oblige à bouger, marcher, échanger avec les autres, et s'ancrer dans le réel. Il observe ses compagnons de voyage, ce qu'ils donnent à voir, les secrets qu'ils cachent, toute une cartographie de l'âme humaine et de ses désarrois. Au rythme des états américains qu'il traverse, quelque chose se met à bouger en lui, les émotions lui reviennent, il s'ouvre aux autres, et à la beauté envoûtante du désert californien. La rencontre avec Juliette, dont le couple vacille, sera une étape salvatrice. Son écoute bienveillante, son regard de femme à la fois forte et vulnérable vont l'aider à affronter son propre passé. Et s'accepter avec ses failles et ses limites. Une seconde vie se dessine au-delà du chagrin, à côté de la douleur. Une renaissance possible. Ce roman permet de s'interroger sur des thèmes universels, notamment celui du droit au bonheur. Un bonheur qui s'apprivoise lorsque l'on parvient à accepter la part tragique de l'existence. C'est dans l'épreuve que notre force intérieure peut émerger et que nous pouvons apprendre à jouir pleinement des moments de douceur et à reconquérir la joie que l'on croyait perdue à jamais.

03/2023

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Romans policiers

Terra Nullius

" UN TWIN PEAKS A LA FRANCAISE, UNE ECRITURE DROIT AU BUT COMME J'AIME " Olivier Norek, à propos de Douve Depuis Douve, ça ne va pas fort du côté d'Hugo Boloren. Sans la petite bille qui fait " ding " pour lui dévoiler une piste, il erre dans le commissariat, limite neurasthénique, au grand dam de Lulu la nouvelle stagiaire. Même ses carrés de chocolat échouent à le remettre d'aplomb. Bref, il est temps de changer d'air. Ca tombe bien : le commissaire Grosset a obtenu pour la mère d'Hugo un rendez-vous dans la clinique lilloise d'un grand spécialiste de la maladie d'Alzheimer. Alors en voiture pour Lille ! Et tiens, coïncidence : la veille du départ, Boloren entend à la radio qu'un enfant d'une dizaine d'années, Jimcaale, vient de se faire agresser dans la plus grande décharge publique de France, coincée à la frontière franco-belge et jouxtant un étonnant bidonville. L'instinct d'Hugo lui murmure d'aller jeter un oeil et Grosset, quoiqu'à contrecoeur, le met en contact avec le duo d'inspecteurs lillois : Desreumaux, qui porte des costumes trop grands pour se donner l'air moins jeune, et Lasselin, surnommé " le Messie " parce que, lorsqu'il interroge les suspects, " il fait parler les muets et redonne la vue aux aveugles. " Et les suspects, ce n'est pas ce qui manque dans cette " terra nullius " (un territoire sans maître) dont la Belgique et la France se renvoient la responsabilité : Manie, cheffe autoproclamée de ce camp, Narong Vacarme son chambellan, la Vieille Sara, le Hippie sage, Hafsa et Pran, Maman Jeanne et Papa Germain... tous liés au camp et à la décharge, tous liés à Jimcaale et au mystérieux trésor qu'il prétendait avoir trouvé quelques jours avant sa mort. Sans parler d'un étrange " trimoin ", ainsi baptisé parce que trois fois témoin dans trois affaires de meurtres sans aucun lien, ni du très médiatique cuisinier vedette de " Toque Toc ", l'émission culinaire la plus regardée de France... Bref, " le problème dans cette affaire, ce n'est pas le nombre de pièces dans le puzzle, c'est le nombre de puzzles ". Avec l'aide de sa bille qui revient enfin mettre de l'ordre dans son cerveau, Hugo Boloren va découvrir peu à peu les liens invisibles, révéler les mystères et secrets qu'on cherche à lui cacher, jusqu'à la résolution effroyable de l'affaire criminelle la plus sordide de sa carrière.

03/2022

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Critique littéraire

Histoire romaine. Tome 12, Livre XVII, Guerres civiles Livre V, Edition bilingue français-basque

Le récit se divise en deux grandes parties. La première couvre la période allant des lendemains de Philippes jusqu'à la conclusion de la paix de Baïes (novembre 42-39 avant J-C). Ces années furent marquées par la guerre de Pérouse, qui opposa le jeune César à Lucius Antonius, frère d'Antoine (II, 4 - LXXVI, 324). La seconde période, allant de la rupture de cette paix jusqu'à la mort de Sextus Pompée (39-35 avant J-C), est centrée sur la guerre de Sicile, qui opposa César au dernier fils du Grand Pompée (LXXVII, 325 - CXLIV, 600). Dans une conclusion tout aussi brève (CXLV, 602), Appien rappelle que les guerres menées ensuite par le jeune César en Illyrie avaient été traitées séparément dans le livre Illyrien, appendice du Livre Macédonien. Le Livre V étant le dernier de la série des Guerres Civiles, Appien prend soin d'avertir son lecteur de l'approche du dénouement. La bataille d'Actium est annoncée à plusieurs reprises. Ainsi, à la fin de la guerre de Sicile, les ambassadeurs de Sextus Pompée conseillent à Antoine d'accepter les services du vaincu, en faisant valoir qu'il disposera ainsi d'un "parti suffisamment puissant pour la guerre à venir, laquelle était imminente". Négociant avec Furnius les conditions de sa reddition, Pompée expliquait lui-même que, si Antoine faisait l'erreur de le combattre, c'était qu'il "ne prévoyait pas la guerre qui le menaçait". Dès la préface, Appien suggérait d'ailleurs les conséquences désastreuses de la rupture en qualifiant de fatale la passion d'Antoine pour Cléopâtre. Par de telles prolepses, le livre V annonce et prépare les Egyptiaques, livres perdus dans lesquels étaient relatées les opérations qui avaient abouti à la réduction de l'Egypte en province romaine et à l'instauration de la monarchie. L'ensemble du livre V est placé sous le signe du Destin. Maintenu dans l'attente du combat final entre César et Antoine, le lecteur voit les triumvirs conclure entre eux des accords éphémères et assiste à l'agitation inutile de personnages en sursis. Pour Appien, l'Histoire est un processus linéaire dans lequel les événements s'enchaînent et s'orientent vers un résultat prédéterminé par le Destin : le retour de la monarchie, annoncé par les devins étrusques dès l'époque de Sylla, approche enfin et le jeune César, quoi qu'il fasse, en sera l'instrument, la fin concomitante de la monarchie des Lagides, la dernière héritière d'Alexandre, confirmant sans doute que l'Empire du monde était définitivement passé des Macédoniens aux Romains. Ancienne élève de Paul Goukowsky, éditeur de sept tomes de l'Histoire romaine publiés à dans la CUF, Maud Etienne-Duplessis est membre de l'équipe de recherches Hiscant-Ma (Histoires et cultures de l'Antiquité et du Moyen Age) de l'université Nancy-II.

09/2013

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Enseignement primaire

Français CM Cléo. Aide-mémoire - Pack en 6 volumes, Edition 2019

Le pack de 6 aide-mémoire C. L. E. O. CM 2019, conforme aux ajustements de programme de 2018, accompagne l'élève dans l'appropriation des savoirs et la mémorisation des notions vues en français via les manuels d'entraînement C. L. E. O. CM1 et CM2 2019 (Compréhension, Lexique, Etude de la langue, Orthographe). Après une période de découverte et de construction des notions en classe, l'élève est invité à utiliser l'aide-mémoire C. L. E. O. CM 2019, qui regroupe l'ensemble des notions étudiées en classe tout au long de l'année de CM1 et de CM2. Au fil des apprentissages, notamment via les manuels d'entrainement C. L. E. O. CM1 et CM2 2019, l'élève peut faire le point sur les compétences à maîtriser dans les quatres grandes familles : - Compréhension : adapter sa représentation au fil de la lecture, repérer la chronologie des récits et l'implicite des textes, comprendre les pensées et réactions des personnages, etc. - Lexique : explorer la formation des mots (affixations, dérivation), construire des familles de mots, consolider l'utilisation du dictionnaire, maîtriser les notions de polysémie, de synonymie et d'antonymie, etc. - Etude de la langue : reconnaître les classes de mots et les fonctions grammaticales, manipuler les différents types de compléments, maîtriser les temps étudiés, etc. - Orthographe : connaître le pluriel des noms, renforcer l'orthographe des accords dans le groupe nominal et dans la relation sujet-verbe, écrire sans erreur les homophones grammaticaux, etc. Cet aide-mémoire de 36 pages est personnalisable : l'élève peut intégrer ses propres exemples en les y inscrivant lui-même, en vue de s'approprier les notions maîtrisées. Une rubrique intitulée " A la maison ", propose également des pistes de révision pour chaque notion vue en classe, pour les parents qui souhaitent faire le point avec leur enfant. Les points forts de la collection C. L. E. O. Français 2019 : Conformément aux orientations définies par les programmes en vigueur, C. L. E. O. organise les apprentissages au moyen de séances courtes et fréquentes, favorisant l'appropriation des compétences sur le long terme. > Pour les élèves : - Des activités d'entraînement pertinentes et motivantes, - Des compétences entraînées sur la durée, afin de laisser le temps à tous les élèves de s'approprier les notions à acquérir, - Une meilleure visibilité des apprentissages dans lesquels ils s'engagent. > Pour l'enseignant : - Des activités d'entraînement décrochées qui, grâce à leur format récurrent, permettent souplesse et autonomie dans l'organisation des apprentissages, - Un travail de consolidation de la compréhension des textes, - Des programmations annuelles qui ont été pensées pour avoir une réelle cohérence sur chaque cycle, - Une très large gamme d'activités utilisables dans un grand nombre de situations : prises en charge par les enseignants spécialisés des RASED, mise en place de PPRE, MACLé, aide personnalisée, stages de remise à niveau, etc. Rejoignez le groupe de discussion Le monde de Cléo : https : //www. facebook. com/groups/231891960695753/

02/2019

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Littérature française

Lettres

Ce volume propose un large choix de lettres de Céline, ainsi que quelques lettres à lui adressées ou le concernant, présentées dans l'ordre chronologique et couvrant plus de cinquante années : depuis le premier séjour que les parents de Louis Destouches l'envoient faire en Allemagne, jusqu'à sa mort en 1961, au lendemain du jour où il a annoncé à Gaston Gallimard le manuscrit de son dernier roman. Les inédits sont nombreux : de 1907 à 1915 - les séjours à l'étranger, les cuirassiers, la guerre et le combat, par exemple, on ne connaissait quasiment aucune lettre. Cet ordre chronologique, préféré à un classement par correspondant, n'est pas sans conséquences. Ce que les lettres permettent désormais de saisir, c'est moins la relation que Céline entretint avec tel interlocuteur que sa propre trajectoire, indissolublement liée à l'histoire du XXe siècle. Ce qu'elles révèlent, c'est l'extraordinaire variété de ses voix, des mieux connues aux plus surprenantes : les manières respectueuses et affectueuses du garçon s'adressant à ses parents et qui ne ressemblent pas à celui que met en scène Mort à crédit ; l'ardeur patriotique du soldat en campagne, en fort contraste avec les propos de Bardamu dans Voyage au bout de la nuit ; le ton déférent ou amical que Céline sait prendre avec les écrivains qu'il estime ; l'attitude protectrice qu'il adopte avec des femmes qui lui furent liées ; le tour dru et cru qu'il donne aux lettres adressées aux hommes avec qui il parle de sexe ; la tendresse qui pointe lorsqu'il écrit à son épouse depuis sa prison danoise ; le besoin d'être compris quand il tente d'expliquer le mouvement de la création littéraire telle qu'il la conçoit (ce qui fait de ces lettres, soit dit en passant, le meilleur accompagnement critique de son oeuvre) ; et, bien entendu, la violence, violence des mots, des sentiments et des idées lorsqu'il est ou se sent attaqué, et, à partir de 1936 surtout, violence débridée de l'antisémitisme : dans un volume qui entendait serrer de près le mystère de Céline, il fallait que ce versant noir soit représenté. Il l'est donc. Céline attire ou repousse, attire et repousse. "Fait par Dieu pour scandaliser" (d'après Bernanos), l'écrivain reste, comme l'homme, une énigme. D'abord en rupture avec la littérature de son époque, son oeuvre est aujourd'hui l'une de celles qui nous parlent le plus. Mais à côté de tant de pages qui répondent à l'idée que nous nous faisons d'une littérature pour notre temps, combien d'autres sont la négation du lien que la création artistique cherche à établir entre les hommes ? Ces Lettres nous font parcourir tout le chemin par lequel Céline en est arrivé là. Sans doute ne donnent-elles pas le mot de l'énigme. Mais, mieux qu'aucune autre source, elles nous permettent d'en faire le tour, au plus près.

11/2009

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Théâtre

Théâtre

Que l'oeuvre de Feydeau soit rattachée, non sans raison, mais un peu paresseusement, à un genre léger, populaire et aussi décrié qu'il est goûté n'a pas aidé à sa reconnaissance. Il reste que l'on ne dit pas grand-chose de l'oeuvre quand on se contente de mentionner ce genre - le vaudeville - ou de parler d'amants dans le placard et de portes qui claquent. Pas d'erreur pourtantoe : les portes claquent bel et bien. Mais elles claquent de telle façon que ce genre, le vaudeville donc, s'en trouve renouvelé, énergisé, accéléré (bien des scènes semblent des odes à la vitesse), poussé à son paroxysme et, en définitive, conduit à l'implosion. L'implacable mécanique souvent évoquée existe bien, et les rouages de la machinerie mise au service du comique sont admirablement huilés. Ce que l'on évoque moins souvent, c'est l'arrière-plan de l'univers de Feydeau. Or la manière dont ses pièces traduisent et véhiculent les engouements, préoccupations et inquiétudes d'une époque qui voit, ou ne voit pas, arriver la guerre mondiale et la fin d'un monde mérite d'être soulignée. La gaieté de Feydeau est indéniable, mais elle n'est pas séparable d'une sorte de folie, dont l'écriture, aussi bien que les situations, porte la marque. Car Feydeau n'est pas (seulement) un brillant entrepreneur de spectacles : c'est un écrivain. La qualité de son dialogue, tout en apparente spontanéité, résulte d'un travail opiniâtre. Les indications scéniques parfois fascinantes qui émaillent le texte de ses pièces et décrivent avec une précision horlogère, jusqu'au vertige, la disposition des lieux et l'attitude des personnages témoignent d'une passion de la description que l'on ne rencontrera plus avant le Nouveau Roman. Pourtant, même ainsi "programmés", les personnages ne sont ni des pantins ni des automates. Autant que des intrigues trop convenues, Feydeau se défie des "types" trop conventionnels mis en scène par les vaudevillistes de son temps. Ses personnages, il va les chercher, de son propre aveu, dans la réalité ; peu désireux de faire d'eux des fantoches, il leur conserve leur personnalité, leur vitalité - et tout soudain les plonge dans des situations burlesques. On a pu les comparer à des cobayes, et leur créateur à un expérimentateur non dénué d'une certaine cruauté. Mais c'est à l'égard du langage, des langages, qu'il met à la disposition de ses créatures ou dont, par moments, il les prive, que Feydeau se montre le plus audacieusement expérimentateur. A force de répétitions, de déformations, de mélanges babéliens, de lapsus, de mal-entendus, la langue perd tout ou partie de sa fonction de communication. Les liens logiques se desserrent, ils se dissolvent, on ne s'entend plus, l'absurde triomphe. Loin de prolonger un genre réputé poussiéreux, Feydeau ouvre la voie au théâtre qu'illustreront bientôt Ionesco ou Beckett.

11/2021

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Littérature française

Le sens de l'orientation

Ferdinand est chirurgien du coeur. Il aime la moto, le foot et la montagne. Eléonore, sa femme, le quitte. Pour une histoire professionnelle, un juge le poursuit. Dans un Paris imaginaire, au café l'Etoile du Nord, il rencontre Paola, solaire, providentielle, énigmatique. S'il est parfaitement concentré sur son activité de chirurgien, il est désorienté dans sa vie amoureuse. Il consulte plusieurs fois par semaine Valentin, médecin des âmes. Valentin, quant à lui, dilue ses émotions dans le jeu. S'étant fait interdire en France, il ira assouvir ses pulsions destructrices dans les salles de jeu de Belgique puis à Monte Carlo où il vérifiera qu'il n'y a pas pour lui de martingale heureuse. Ayant reçu une convocation au Tribunal de Bobigny, Ferdinand suit les conseils de Jules, son avocat, et répond aux questions du policier qui s'interroge sur les liens entre l'industrie médicale et son métier de chirurgien. Quels gestes, quels risques, quelles responsabilités, quels financements ? Ferdinand partage son goût pour la montagne avec Pascal, son ami du Massif des aiguilles rouges. Il leur arrive d'affronter des situations délicates parfois liées à la distraction de l'un ou de l'autre. Au-delà des sommets, le rêve de Ferdinand est de trouver un refuge hors de la maison, une chambre avec vue sur les toits pour jouir de la solitude, quitter cette pesanteur, cette plainte continuelle. Paola lui présente Samir, un jeune couturier dont elle montre les créations et organise des défilés. Mystérieuse et séductrice, Ferdinand va bientôt succomber à son charme de sorcière. Jules et Ferdinand partent en Italie pour un procès qui lui est intenté à la suite d'une opération qui a mal fini. Tout se passait bien mais la patiente n'a pas survécu. Erreur médicale ? Négligence post opératoires ? Telles sont les questions des juges. Ferdinand rentre à Paris, retrouver Paola qui a promis de l'attendre à Orly. Mais elle n'y est pas. Elle ne viendra pas, Ferdinand comprendra plus tard qu'elle a rejoint Valentin. S'il avait eu le sens de l'orientation, Ferdinand aurait remarqué certains signes annonciateurs de ce qu'il prendra pour une trahison : certains silences de Valentin, mais surtout, le vol balancé des mésanges de la volière de Valentin à la terrasse de Paola, et de la terrasse à la volière. Le destin de Ferdinand semble alors se tracer dans la neige : il fera l'expérience de l'impesanteur. Comme T E Lawrence sur sa moto, au début du récit qui glissera sur une route sinueuse de la campagne anglaise, Ferdinand disparaît en montagne sans que l'on sache qui, du désir de s'évanouir ou du hasard - ou de la conjonction des deux, va marquer son sort. Le Sens de l'orientation est le roman d'un chirurgien qui applique à la démarche romanesque l'extrême précision que requiert sa profession.

01/2015

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Pléiades

Oeuvres autobiographiques complètes. 2 volumes

En 1929, lors de sa parution, Une nuit dans la forêt était sous-titré "premier fragment d'une autobiographie". Trois ans plus tard, Blaise Cendrars évoquait pour la première fois ses souvenirs d'enfance dans Vol à voile et prévoyait une suite (perdue ou non écrite) qui devait s'intituler "Un début dans la vie". Mais de quelle vie s'agit-il ? et comment la raconter ? Certains élèvent des cathédrales. Cendrars construit des labyrinthes. D'autres mémorialistes (mais en est-il un ?) sont les esclaves du temps et des faits. Lui ne se soucie ni de chronologie ni d'exactitude. La vérité qui compte est celle du sens. "Je crois à ce que j'écris, je ne crois pas à ce qui m'entoure et dans quoi je trempe ma plume pour écrire". On imagine l'enthousiasme du jeune Freddy découvrant, grâce à Hans Vaihinger, que la vérité pouvait n'être que "la forme la plus opportune de l'erreur". Se créer une légende, voilà la grande affaire. Il en éprouvera toujours le besoin, ce qui est d'ailleurs, selon lui, l'"un des traits les plus caractéristiques du génie". "Je me suis fabriqué une vie d'où est sorti mon nom", dira-t-il, sur le tard, mais ce fantasme d'auto-engendrement est ancien. Quand on lui demanda, en 1929, si "Blaise Cendrars" était son vrai nom, il répondit : "C'est mon nom le plus vrai". Le pseudonyme devient vrai en échappant à l'emprise de la filiation. De même, en s'émancipant de la tyrannie des faits, la "vie pseudonyme" du poète acquiert une authenticité supérieure et devient "légende", c'est-à-dire (comme l'indiquent l'étymologie et Jean Genet) lisible. Il va de soi que les livres qui résultent de cette recréation du réel ne peuvent être qualifiés d'"autobiographiques" que par convention. Chez Cendrars, l'écriture de soi relève moins du pacte autobiographique que de ce que Claude Louis-Combet appelle l'(auto)mythobiographie : prendre en compte le vécu, soit, mais à partir de ses éléments oniriques et mythologiques. Cendrars fait de son existence la proie des mythes et des "hôtes de la nuit", rêves et fantasmes. Autobiographiques par convention, donc, et complètes. Jusqu'à un certain point (car l'autobiographique est partout présent chez Cendrars, jusque dans ses romans), les oeuvres ici rassemblées s'organisent autour des quatre grands livres publiés entre 1945 et 1949 : L'Homme foudroyé, La Main coupée, Bourlinguer et Le Lotissement du ciel. Cette "tétralogie" informelle est précédée de Sous le signe de François Villon, important recueil demeuré jusqu'à ce jour inédit en tant que tel. Elle est suivie du dernier texte personnel de Cendrars, J'ai vu mourir Fernand Léger, témoignage sur les derniers jours du peintre qui avait illustré la plaquette J'ai tué en 1918. On rassemble en outre, au tome II, les "Écrits de jeunesse" (1911-1912) au fil desquels Frédéric Sauser renaît en Blaise Cendrars.

05/2013

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Pléiades

Oeuvres autobiographiques complètes. Volume 2

En 1929, lors de sa parution, Une nuit dans la forêt était sous-titré "premier fragment d'une autobiographie". Trois ans plus tard, Blaise Cendrars évoquait pour la première fois ses souvenirs d'enfance dans Vol à voile et prévoyait une suite (perdue ou non écrite) qui devait s'intituler "Un début dans la vie". Mais de quelle vie s'agit-il ? et comment la raconter ? Certains élèvent des cathédrales. Cendrars construit des labyrinthes. D'autres mémorialistes (mais en est-il un ?) sont les esclaves du temps et des faits. Lui ne se soucie ni de chronologie ni d'exactitude. La vérité qui compte est celle du sens. "Je crois à ce que j'écris, je ne crois pas à ce qui m'entoure et dans quoi je trempe ma plume pour écrire". On imagine l'enthousiasme du jeune Freddy découvrant, grâce à Hans Vaihinger, que la vérité pouvait n'être que "la forme la plus opportune de l'erreur". Se créer une légende, voilà la grande affaire. Il en éprouvera toujours le besoin, ce qui est d'ailleurs, selon lui, l'"un des traits les plus caractéristiques du génie". "Je me suis fabriqué une vie d'où est sorti mon nom", dira-t-il, sur le tard, mais ce fantasme d'auto-engendrement est ancien. Quand on lui demanda, en 1929, si "Blaise Cendrars" était son vrai nom, il répondit : "C'est mon nom le plus vrai". Le pseudonyme devient vrai en échappant à l'emprise de la filiation. De même, en s'émancipant de la tyrannie des faits, la "vie pseudonyme" du poète acquiert une authenticité supérieure et devient "légende", c'est-à-dire (comme l'indiquent l'étymologie et Jean Genet) lisible. Il va de soi que les livres qui résultent de cette recréation du réel ne peuvent être qualifiés d'"autobiographiques" que par convention. Chez Cendrars, l'écriture de soi relève moins du pacte autobiographique que de ce que Claude Louis-Combet appelle l'(auto)mythobiographie : prendre en compte le vécu, soit, mais à partir de ses éléments oniriques et mythologiques. Cendrars fait de son existence la proie des mythes et des "hôtes de la nuit", rêves et fantasmes. Autobiographiques par convention, donc, et complètes. Jusqu'à un certain point (car l'autobiographique est partout présent chez Cendrars, jusque dans ses romans), les oeuvres ici rassemblées s'organisent autour des quatre grands livres publiés entre 1945 et 1949 : L'Homme foudroyé, La Main coupée, Bourlinguer et Le Lotissement du ciel. Cette "tétralogie" informelle est précédée de Sous le signe de François Villon, important recueil demeuré jusqu'à ce jour inédit en tant que tel. Elle est suivie du dernier texte personnel de Cendrars, J'ai vu mourir Fernand Léger, témoignage sur les derniers jours du peintre qui avait illustré la plaquette J'ai tué en 1918. On rassemble en outre, au tome II, les "Écrits de jeunesse" (1911-1912) au fil desquels Frédéric Sauser renaît en Blaise Cendrars.

05/2013

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Pléiades

Oeuvres autobiographiques complètes. Tome 1

En 1929, lors de sa parution, Une nuit dans la forêt était sous-titré "premier fragment d'une autobiographie". Trois ans plus tard, Blaise Cendrars évoquait pour la première fois ses souvenirs d'enfance dans Vol à voile et prévoyait une suite (perdue ou non écrite) qui devait s'intituler "Un début dans la vie". Mais de quelle vie s'agit-il ? et comment la raconter ? Certains élèvent des cathédrales. Cendrars construit des labyrinthes. D'autres mémorialistes (mais en est-il un ?) sont les esclaves du temps et des faits. Lui ne se soucie ni de chronologie ni d'exactitude. La vérité qui compte est celle du sens. "Je crois à ce que j'écris, je ne crois pas à ce qui m'entoure et dans quoi je trempe ma plume pour écrire". On imagine l'enthousiasme du jeune Freddy découvrant, grâce à Hans Vaihinger, que la vérité pouvait n'être que "la forme la plus opportune de l'erreur". Se créer une légende, voilà la grande affaire. Il en éprouvera toujours le besoin, ce qui est d'ailleurs, selon lui, l'"un des traits les plus caractéristiques du génie". "Je me suis fabriqué une vie d'où est sorti mon nom", dira-t-il, sur le tard, mais ce fantasme d'auto-engendrement est ancien. Quand on lui demanda, en 1929, si "Blaise Cendrars" était son vrai nom, il répondit : "C'est mon nom le plus vrai". Le pseudonyme devient vrai en échappant à l'emprise de la filiation. De même, en s'émancipant de la tyrannie des faits, la "vie pseudonyme" du poète acquiert une authenticité supérieure et devient "légende", c'est-à-dire (comme l'indiquent l'étymologie et Jean Genet) lisible. Il va de soi que les livres qui résultent de cette recréation du réel ne peuvent être qualifiés d'"autobiographiques" que par convention. Chez Cendrars, l'écriture de soi relève moins du pacte autobiographique que de ce que Claude Louis-Combet appelle l'(auto)mythobiographie : prendre en compte le vécu, soit, mais à partir de ses éléments oniriques et mythologiques. Cendrars fait de son existence la proie des mythes et des "hôtes de la nuit", rêves et fantasmes. Autobiographiques par convention, donc, et complètes. Jusqu'à un certain point (car l'autobiographique est partout présent chez Cendrars, jusque dans ses romans), les oeuvres ici rassemblées s'organisent autour des quatre grands livres publiés entre 1945 et 1949 : L'Homme foudroyé, La Main coupée, Bourlinguer et Le Lotissement du ciel. Cette "tétralogie" informelle est précédée de Sous le signe de François Villon, important recueil demeuré jusqu'à ce jour inédit en tant que tel. Elle est suivie du dernier texte personnel de Cendrars, J'ai vu mourir Fernand Léger, témoignage sur les derniers jours du peintre qui avait illustré la plaquette J'ai tué en 1918. On rassemble en outre, au tome II, les "Écrits de jeunesse" (1911-1912) au fil desquels Frédéric Sauser renaît en Blaise Cendrars.

05/2013

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Pléiades

Oeuvres autobiographiques

"On ne parle jamais que de soi", avoue Mauriac et il est vrai que si jamais romancier a proféré des doubles si clairs de son moi c'est bien lui, au point que Sartre a pu lui reprocher - peut-être à tort en définitive - d'adopter le point de vue de Dieu pour enfanter des personnages sur quoi l'auteur savait tout au principe. S'il connaissait tout de leur "pauvre chair" et de leur esprit, n'est-ce pas, précisément, parce qu'ils naissaient plus rigoureusement de lui que chez d'autres romanciers ? Ce coeur de Mauriac, à la fois janséniste et voluptueux, il le rend - même si on devine que n'est souvent livrée que l'embellie après la tempête - dans ces oeuvres autobiographiques que ce volume rassemble, parcourant l'ensemble de la vie, de l'origine bordelaise - à quoi sans aucune doute toute l'oeuvre est suspendue et vers laquelle Mauriac reviendra comme on tente de revenir à l'enfance - jusqu'aux derniers textes, si graves qu'ils donnent parfois l'impression d'être une parole d'au-delà de la mort. On y rencontre Barrès - celui qui l'a reconnu et dont il faut de quelque façon se délivrer pour être soi - et on y erre du côté de Proust que probablement ou eût aimé être, avec - au passage - ces coups de dents dont Mauriac a le secret. On verra cependant, par les variantes, que Mauriac corrige sa nature en fourrant de velours sa griffe. Le coup - tout chrétien qu'il se veut - n'épargne pas : Montherlant ? Faux don Juan. Gide ? Petit protestant qui a de mauvaises habitudes. Cocteau ? Un arlequin. Et, pour conclure : "Les âmes n'ont pas d'odeur, leur cadavre ne sent pas". Mais le mémorialiste ne se leurre pas : "S'il existe un seul homme qui tienne son journal pour son agrément particulier [... ], il lui reste toujours quelqu'un à duper ; et c'est lui-même". On pourrait résumer ces pages d'une autre façon : d'un côté il y a la chair mortelle ; de l'autre, il y a Dieu. "Quel homme, quelle femme, s'ils ont aimé, ce qui s'appelle aimer, fût-ce contre toutes les règles et toutes les lois, quel homme, quelle femme peuvent le regretter et n'y pas penser comme au seul moment de leur vie où ils auront vécu ? " Mais "celui qui a mis l'infini dans l'amour, seul un être infini peut le combler". Toute la grandeur de ce Mauriac-là, qui cherche le secret de son être, est dans l'aveu de cet écartèlement : "Ma force fut toujours de reconnaître ma faiblesse".

09/1990

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Littérature russe

Théorie du monologue

Né à Moscou le 29 août 1938, Vladimir Kazakov a eu une vie aventureuse. Il termine le lycée en 1955. Fréquente une école militaire d'où il est expulsé en 1956. Il entre ensuite à l'Université, d'où il est à nouveau expulsé en 1958. Pendant les quatre années suivantes, il travaille à Kolyma, au nord-est de la Russie connu pour son goulag et ceux qui s'y sont retrouvés, à l'instar de Varlam Chalamov... Il est tour à tour orpailleur, bûcheron, enseignant chez les nomades tchouktches, charpentier, soutier, marin, etc. De retour à Moscou, il erre un certain temps dans les rues. Devient joueur de cartes professionnel... En 1965, il commence à écrire ; l'année suivante, il fait la connaissance du poète avant-gardiste Andreï Kroutchenykh, lequel aura sur lui une influence incontestable. C'est alors qu'il se consacre entièrement à l'écriture (poésie, prose, théâtre). Il meurt à Moscou en 1988. Ses écrits paraissent clandestinement (samizdat), avant de circuler, à partir de 1971, en Occident, et tout particulièrement en Allemagne. "Théorie du monologue" paraît en 1982 (in le recueil "Vie de la prose", dans une édition allemande de langue russe comprenant des proses de la première moitié des années 1970... L'oeuvre de Vladimir Kazakov poursuit à sa manière les efforts artistiquesdes futuristes et des Obérious. Il est notamment à rapprocher de Alexandre Vvedensky, mais aussi, pour une certaine mise en scène de l'intime comme dans ce texte, de Guennadi Aïgui et de Sasha Sokolov dans son obsession narrative... "Théorie du monologue" peut d'abord surprendre par son titre en rapport à son contenu : 35 lettres d'amour adressées à une femme, entre décembre 1973 et juin 1974, sans que ses réponses à elle nous soient données. D'où toutefois l'indication que ce titre nous convie de recevoir, grave et ironique. Cependant qu'à lire ces lettres une à une, nous devons bien comprendre que réponses et lettres de la part d'Irina, la femme aimée, lui ont bien été transmises. Cependant encore il se pourrait qu'il se le soit imaginé... Livre d'amour alors, et amour que l'on aurait à juste titre droit de qualifier, tout comme chez Breton, de "fou" . Folie paraissant se préciser au fur et à mesure des lettres à la croisée des mots, à compter qu'il n'y a pas de véritable amour qui ne le soit pas, "fou" en miroir de ce que de l'être aimé nous recevons, toutes choses mises en rapport selon une synesthésie (dans des "lignes" de pluie, des rayons de lumière...) qui l'amplifie. C'est que ce livre démontre (et démonte) en ces lettres un rapport qui ne se peut théorisé que sous une forme inattendue à laquelle Vladimir Kazakov, coutumier des déplacements, se prête, traversant l'angoisse.

06/2022

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Maternelle Eveil

Mon album de réussite TPS-PS-MS-GS. Edition 2021

Simple, lisible, ludique et progressif, Mon album de réussite est un outil individuel qui reprend toutes les compétences au programme des trois niveaux de maternelle, dans tous les domaines d'apprentissage, qui s'adresse à la fois aux élèves, aux enseignants et aux parents. Mon album de réussite, plus qu'un outil, un état d'esprit. Conformément aux orientations définies par les programmes de maternelle de 2015 et aux ajustements du programme 2021, Mon album de réussite est un outil dont l'objectif est l'évaluation positive. Il permet de suivre, sur la durée du cycle, les apprentissages de chaque élève dans les cinq domaines ainsi que dans " Apprendre ensemble et vivre ensemble ", enjeu de formation central. Il synthétise l'évolution de l'élève sur le chemin à parcourir en mettant en valeur chaque progrès de façon objective et en le situant sur ce parcours. Simple, ludique, lisible par les élèves et les parents, il facilite la rédaction de la synthèse des acquis scolaires à la fin de l'école maternelle. Mon album de réussite, outil de l'élève, vise à : le responsabiliser en lui donnant la perspective de ce qu'il devra apprendre ; l'encourager à chaque étape réussie ; le rendre fier de ses progrès ; lui donner le gout de l'effort, en étant persévérant et exigeant avec lui-même pour atteindre un objectif qu'il s'est lui-même fixé ; lui faire prendre conscience de la place de l'erreur dans un processus d'apprentissage et ne pas en avoir peur ; lui permettre de développer confiance et estime de soi en lui procurant un sentiment de compétence dans un climat de travail serein. Avec Mon album de réussite, l'évaluation est un réel outil de régulation pour l'enseignant. La mise en place de la différenciation, la composition de groupes homogènes ou hétérogènes et la communication avec les parents sont simplifiées, tout en portant un regard positif sur chaque élève. Dans cette perspective de parcours, la formule " En cours d'acquisition " prend tout son sens. Chaque enseignant s'attache à mettre en valeur, au-delà du résultat obtenu, le cheminement de l'enfant et les progrès qu'il fait par rapport à lui-même. Mon album de réusite est utile à tous les niveaux : Il permet aux élèves de s'autoévaluer, les responsabilise, les encourage, leur donne envie de s'entrainer, de réussir dans la confiance, l'estime de soi et la sérénité. Il permet aux enseignants d'établir une programmation, d'harmoniser les outils et les pratiques dans l'équipe, d'organiser facilement la différenciation et la composition de groupes homogènes ou hétérogènes, de préciser la consigne, de renseigner la synthèse de fin de GS. Il permet aux parents de donner du sens aux activités spécifiques à la maternelle et de comprendre clairement les compétences à acquérir au cours du cycle. Les compétences acquises par leur enfant, et le chemin que celui-ci a parcouru pour les atteindre sont clairement identifiables. Pour les parents, l'outil facilite le dialogue avec leur enfant et avec l'enseignant.

10/2021

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Ecrits sur l'art

Histoires vraies. Edition bilingue français-anglais

Histoires vraies 320 pages Bilingue français-anglais 250 reproductions Format : 22 x 15 cm Broché Textes : Sarah Ihler-Meyer, Frank Lamy, Nicolas Surlapierre Graphisme : Paulin Barthe Editions du MAC VAL ISBN : 978-2-900450-15-4 Office : 7 avril 2023 25 euros L'exposition "Histoires vraies" réunit les oeuvres d'une quarantaine d'artistes de générations diverses. Poursuivant les recherches, autour de la construction du Sujet, développées dans les expositions temporaires depuis 2005, "Histoires vraies" prend la suite de "Lignes de vies (une exposition de légendes)" (2019) qui explorait les passages poreux entre art et autobiographie, entre réel et fictions. "Histoires vraies" prolonge cette déambulation dans des territoires fictionnels en s'attachant, cette fois, moins aux effets d'aller-retour entre l'art et le monde, mais en proposant des approches parallèles de la Réalité. Ce nouveau volet réaffirme l'idée selon laquelle tout est fiction, le réel étant superposition, feuilletage, tissé d'histoires diverses et variées. Les entités artistiques réunies dans "Histoires vraies" ont en commun de recourir à des dispositifs, stratégies et postures fictionnelles qui, néanmoins, s'ancrent dans des tentatives de description du monde, teintées, notamment, de narration spéculative et de regards documentaires. Ca invente, ça raconte, ça imagine. Alter ego, personnages sont légion. Elles et ils effeuillent les couches des apparences pour mettre à jour d'autres narrations, pour faire émerger d'autres récits, pour réfléchir au mieux le réel. Réel qu'il ne s'agit en rien de fuir, bien au contraire. S'y planter pleinement, s'y ancrer tout en le contournant. "Histoires vraies" ... Un titre pour le moins paradoxal. Qu'en est-il de la vérité ? De la véracité ? Doit-on croire ce que les artistes nous racontent ? Le réel existe-t-il en dehors de sa formulation ? (Se) raconter des histoires : ce besoin immémorial de storytelling, pour comprendre, articuler, réfléchir le monde, résonne tout particulièrement à l'heure de la postvérité et autres avatars peuplant les métavers. Les réseaux sont emplis de ce que l'on nomme symptomatiquement "Réels" , "Stories" ... Décidément, tout est histoires. La publication qui accompagne l'exposition a une portée exhaustive. Chacun des artistes se voit consacré un cahier de 8 pages mêlant images et contribution originale de la critique d'art Sarah Ihler-Meyer. Complété par des contributions du directeur du MAC VAL et du commissaire de l'exposition, le catalogue documentera ainsi toutes les oeuvres présentées dans l'exposition, irradiant l'ensemble de la production des artistes. Exposition au MAC VAL : 4 février-17 septembre 2023 Avec les oeuvres de Aletheia, Alexis Foiny, Alice Brygo, Anaïs-Tohé Commaret, Anne Brégeaut, Anne-James Chaton, Aurélie Ferruel et Florentine Guédon, Aurélien Mauplot, collectif 1. 0. 3, Esther Ferrer, Etienne Charry, Farès Hadj-Sadok, Hippolyte Hentgen, Jean-Charles de Quillacq, Jordan Roger, Katia Kameli, Kenny Dunkan, Kent Monkman, Laura Bottereau & Marine Fiquet, Marie Losier, Mary Sibande, Mehryl Levisse, Olivier Nottellet, Pejvak, Regine Kolle, Romain Kronenberg, Sam Moore, Sebastien Loghman, Suzanne Husky, SMITH, Sylvie Ruaulx, Véronique Hubert, Vincent Volkart, Virginie Barré, Yan Tomaszewski, Youri Johnson.

04/2023

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Droit pénal des affaires

Droit pénal des affaires

Le droit pénal des affaires, ou droit pénal de l'entreprise, a connu récemment des développements considérables. Les frontières de la répression ont été modifiées dans le sens d'une sévérité accrue. Bon nombre de comportements, qui jusqu'alors n'étaient régis que par le droit privé, voire par la seule éthique, ont été incriminés. La grande criminalité économique et financière organisée figure au centre des préoccupations des Etats. Les affaires politico-financières défrayent la chronique. Cette matière en expansion est devenue un ensemble complexe et hétéroclite et la cascade des législations, s'abrogeant ou se modifiant en un temps record, en rend toute synthèse malaisée. Fruit des enseignements et expériences professionnelles de ses auteurs, l'ouvrage est destiné à donner une vue d'ensemble du phénomène. Il s'adresse autant aux étudiants qu'aux praticiens de cette discipline, magistrats, avocats, fonctionnaires, policiers, contrôleurs bancaires ou financiers, réviseurs, expertscomptables, conseils fiscaux et cadres d'entreprises, juristes ou "compliance officers" . Les principaux textes législatifs coordonnés ont été reproduits. Chaque sujet est accompagné d'indications bibliographiques. Certains aspects internationaux ou de procédure ont également été traités. Dans un premier temps, la notion de droit pénal des affaires et ses évolutions récentes sont esquissées. Ensuite est envisagée l'application de certaines règles du droit pénal général, comme celles relatives à l'imputabilité, à la responsabilité des personnes morales, aux confiscations ou aux interdictions professionnelles. Mais le droit pénal des affaires étant essentiellement du droit pénal spécial, c'est l'étude des infractions qui constitue la partie substantielle de l'ouvrage, qu'elles trouvent leur origine dans le Code pénal ou dans des lois particulières. Elles sont abordées en suivant le parcours théorique d'une entreprise : création, vie et fin. Les infractions liées à la vie des entreprises sont rangées en fonction des valeurs qu'elles protègent : foi publique, ordre public, sécurité publique, propriété, ordre public économique et financier et ordre fiscal.

04/2021

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Histoires à écouter

9 histoires pour mes 9 ans. Avec 1 CD audio MP3

9 histoires pour rêver et frissonner et un CD pour chanter, danser et faire la fête !

03/2023

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Critique littéraire

Tracés N° 24 : Il avait appris à écrire

"Il avait appris à écrire" : retourner ainsi le titre d'un célèbre essai consacré aux incipit, serait-ce donner à entendre que Simenon, au contraire d'Aragon, bien faraud de prétendre n'avoir jamais appris à écrire, applique des procédés qui lui ont été enseignés ? Bien sûr que non ! On sait que sa scolarité a été écourtée et qu'il n'a pu bénéficier, de la part de ses maîtres, de conseils d'écriture susceptibles de faire de lui le romancier qu'il est devenu, un "pêcheur au lancé" capable, en quelques phrases, d'appâter et de ferrer le lecteur. Cette capacité, c'est le fruit d'un apprentissage "sur le tas" , en tant que fournisseur de la presse quotidienne, d'abord, puis, très vite, d'une littérature vouée à la consommation rapide. Peut-on dire que Simenon, au cours des années de maturation sous pseudonymes, a fabriqué des hameçons tout à fait personnels et qu'il a découvert une manière de jeter la ligne à nulle autre pareille ? Sans doute pas : ce serait un jeu d'enfant de trouver, chez ses contemporains, à l'entame des romans, des situations et des personnages aussi indéterminés que les siens, qui piquent la curiosité et suscitent le désir de savoir qui ils sont et ce qui les a menés là où ils sont. Mais il y a chez lui un degré d'intrication des points de vue bien supérieur à celui qui se rencontre chez ses confrères, une alternance de perspectives - sans scrupules pourrait-on dire - qui, à la fois, peut décontenancer le lecteur engoncé dans les habitudes de réception de la narration réaliste, et lui ouvrir de vastes espaces d'interprétation. Quelque chose arrive à quelqu'un quelque part ; quelqu'un parle, mais ce qui a lieu ou ce qui est dit est donné à connaître à travers un énoncé dont la source est indécise ou dont l'énonciateur n'est pas sûr. Si la formule n'était rebattue, on pourrait dire "Ca parle" et il revient au lecteur de chercher ce que ça signifie pour lui, ce qui est à comprendre, ou, plutôt, ce qui peut être compris à partir de, grâce à, malgré aussi parfois ce qui est dit - ou tu. De tous les écrivains "réalistes" , Simenon est peut-être celui qui laisse le plus de marge à l'interprète, celui qui, en régime de clôture du sens, débarrasse le récit de la plupart des figures dévolues à son avènement, ou ne les convoque que pour contester leurs prétentions. Il invite ainsi implicitement le lecteur à débrouiller l'écheveau et, sans le mettre en garde noir sur blanc, il lui laisse entrevoir le risque de ne tirer que sur quelques fils. Ici, très modestement, il a été proposé à des lecteurs issus de diverses communautés interprétatives et pas tous, loin de là, également familiers de Simenon, de mordre dans l'esche d'un incipit, ou de dire de quoi elle est faite, ou d'être à la fois le poisson et celui qui l'appâte. Il s'agissait de ne pas relancer le carrousel des généralités sur l'univers fictionnel du romancier, mais de mettre le doigt sur les mots, sur les phrases qui incitent à y entrer.

01/2021

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Mathématiques CE1

Cahiers Bordas pour tous - Calcul mental CE1 - 2022 - Cahier élève

Les principes pédagogiques des cahiers de calcul mental Les cahiers Bordas pour tous Une vraie progression annuelle de calcul mental complémentaire de toutes les pratiques et méthodes, créée par Eric Trouillot, auteur et conférencier en didactique du calcul mental et du jeu. Un cahier personnel de l'élève qui favorise la recherche, le questionnement et la réussite. Un dispositif " cahier de l'élève + cahier corrigé " (vendus séparément) pour permettre aux élèves de travailler en autonomie et à l'enseignant de dégager du temps pour certains groupes de besoins. Des situations jeux Mathador et Trio proposées chaque semaine, des défis calcul motivants pour l'élève. Les jeux de plateau et les jeux numériques Mathador sont édités par Réseau Canopé. Le cahier de calcul mental CE1 Les cahiers Bordas pour tous 30 séquences d'apprentissage et d'entraînement pour 30 semaines d'enseignement. Dans chaque séquence, 4 séances de 10 à 20 min pour les 4 jours de la semaine. Une progression hebdomadaire et annuelle qui mêle, dans chaque séquence, toutes les compétences à construire : comptage, numération, composition, décomposition, révision, situations additives puis multiplicative, ordre de grandeur. Une progression en léger décalage par rapport aux Repères du programme pour laisser le temps d'installer les nouvelles connaissances avant de les transférer en calcul mental. Comment utiliser le cahier de calcul mental CE1 Les cahiers Bordas pour tous #Des modalités collectives et individuelles Jour 1 " Tous ensemble " : à l'oral en groupe classe, à partir d'un diaporama pour favoriser la verbalisation des procédures et les échanges, puis sur le cahier pour garder la mémoire de ces stratégies. Jours 2, 3 et 4 : sur le cahier en autonomie (seul ou en situation collaborative) avec autocorrection puis auto-évaluation : - l'élève consulte le cahier dans sa version corrigée, mise à disposition dans la classe. - Il lit les explications qui accompagnent les réponses et se corrige. S'il ne comprend pas son erreur, il se tourne vers l'enseignant. - Il valide ses réussites en cochant ses réponses justes. Chaque séquence finit par un jeu Mathador ou Trio, activité de calcul mental " à l'envers " pour favoriser une construction solide du sens du nombre et des opérations. L'auteur : Eric Trouillot, créateur des jeux Mathador Ces cahiers sont créés par un grand spécialiste du calcul mental et du jeu. Sa démarche en calcul mental est développée et testée depuis plus de 10 ans. Elle est fondée sur les trois piliers suivants : Régularité - Répétition - Verbalisation La régularité d'exposition des élèves à un " bain de nombres " leur permet de créer des liens entre ces nombres et favorise la mise en place d'automatismes et la création d'un répertoire mental. La répétition est organisée dans les cahiers grâce à une progression spiralaire pour les procédures et une progression chronologique pour les nombres et les opérations. Les valeurs numériques en jeu et les situations opératoires évoluent en douceur tout au long de l'année. La manipulation est encouragée aussi longtemps que nécessaire pour chaque élève. La verbalisation lors des temps de mise en commun est une étape très importante pour amener les élèves à expliciter oralement leurs démarches. Elle doit être suivie par l'élaboration d'une trace écrite qui permet à l'élève de s'y référer ultérieurement. Les compléments gratuits à télécharger sur cahier-calcul. editions-bordas. fr Le détail de la progression, semaine par semaine Les diaporamas des séances de découverte Les corrigés des exercices Ce cahier est imprimé en France et est 100% recyclable grâce aux encres vertes et aux vernis non polluants utilisés.

02/2022

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Mathématiques CM2

Cahiers Bordas pour tous - Calcul mental CM2 - 2022 - Cahier - élève

Les principes pédagogiques des cahiers de calcul mental Les cahiers Bordas pour tous Une vraie progression annuelle de calcul mental complémentaire de toutes les pratiques et méthodes, créée par Eric Trouillot, auteur et conférencier en didactique du calcul mental et du jeu. Un cahier personnel de l'élève qui favorise la recherche, le questionnement et la réussite. Un dispositif " cahier de l'élève + cahier corrigé " (vendus séparément) pour permettre aux élèves de travailler en autonomie et à l'enseignant de dégager du temps pour certains groupes de besoins. Des situations jeux Mathador et Trio proposées chaque semaine, des défis calcul motivants pour l'élève. Les jeux de plateau et les jeux numériques Mathador sont édités par Réseau Canopé. Le cahier de calcul mental CM2 Les cahiers Bordas pour tous 30 séquences d'apprentissage et d'entraînement pour 30 semaines d'enseignement. Dans chaque séquence, 4 séances de 10 à 20 min pour les 4 jours de la semaine. Une progression hebdomadaire et annuelle qui mêle, dans chaque séquence, toutes les compétences à construire : comptage, numération, composition, décomposition, révision, situations additives puis multiplicative, ordre de grandeur. Une progression en léger décalage par rapport aux Repères du programme pour laisser le temps d'installer les nouvelles connaissances avant de les transférer en calcul mental. Comment utiliser le cahier de calcul mental CM2 Les cahiers Bordas pour tous #Des modalités collectives et individuelles Jour 1 " Tous ensemble " : à l'oral en groupe classe, à partir d'un diaporama pour favoriser la verbalisation des procédures et les échanges, puis sur le cahier pour garder la mémoire de ces stratégies. Jours 2, 3 et 4 : sur le cahier en autonomie (seul ou en situation collaborative) avec autocorrection puis auto-évaluation : - l'élève consulte le cahier dans sa version corrigée, mise à disposition dans la classe. - Il lit les explications qui accompagnent les réponses et se corrige. S'il ne comprend pas son erreur, il se tourne vers l'enseignant. - Il valide ses réussites en cochant ses réponses justes. Chaque séquence finit par un jeu Mathador ou Trio, activité de calcul mental " à l'envers " pour favoriser une construction solide du sens du nombre et des opérations. L'auteur : Eric Trouillot, créateur des jeux Mathador Ces cahiers sont créés par un grand spécialiste du calcul mental et du jeu. Sa démarche en calcul mental est développée et testée depuis plus de 10 ans. Elle est fondée sur les trois piliers suivants : Régularité - Répétition - Verbalisation La régularité d'exposition des élèves à un " bain de nombres " leur permet de créer des liens entre ces nombres et favorise la mise en place d'automatismes et la création d'un répertoire mental. La répétition est organisée dans les cahiers grâce à une progression spiralaire pour les procédures et une progression chronologique pour les nombres et les opérations. Les valeurs numériques en jeu et les situations opératoires évoluent en douceur tout au long de l'année. La manipulation est encouragée aussi longtemps que nécessaire pour chaque élève. La verbalisation lors des temps de mise en commun est une étape très importante pour amener les élèves à expliciter oralement leurs démarches. Elle doit être suivie par l'élaboration d'une trace écrite qui permet à l'élève de s'y référer ultérieurement. Les compléments gratuits à télécharger sur cahier-calcul. editions-bordas. fr Le détail de la progression, semaine par semaine Les diaporamas des séances de découverte Les corrigés des exercices Ce cahier est imprimé en France et est 100% recyclable grâce aux encres vertes et aux vernis non polluants utilisés.

02/2022

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Mathématiques CM1

Calcul mental CM1. J'échange, je m'entraîne, je joue, Edition 2022

Les principes pédagogiques des cahiers de calcul mental Les cahiers Bordas pour tous Une vraie progression annuelle de calcul mental complémentaire de toutes les pratiques et méthodes, créée par Eric Trouillot, auteur et conférencier en didactique du calcul mental et du jeu. Un cahier personnel de l'élève qui favorise la recherche, le questionnement et la réussite. Un dispositif " cahier de l'élève + cahier corrigé " (vendus séparément) pour permettre aux élèves de travailler en autonomie et à l'enseignant de dégager du temps pour certains groupes de besoins. Des situations jeux Mathador et Trio proposées chaque semaine, des défis calcul motivants pour l'élève. Les jeux de plateau et les jeux numériques Mathador sont édités par Réseau Canopé. Le cahier de calcul mental CM1 Les cahiers Bordas pour tous 30 séquences d'apprentissage et d'entraînement pour 30 semaines d'enseignement. Dans chaque séquence, 4 séances de 10 à 20 min pour les 4 jours de la semaine. Une progression hebdomadaire et annuelle qui mêle, dans chaque séquence, toutes les compétences à construire : comptage, numération, composition, décomposition, révision, situations additives puis multiplicative, ordre de grandeur. Une progression en léger décalage par rapport aux Repères du programme pour laisser le temps d'installer les nouvelles connaissances avant de les transférer en calcul mental. Comment utiliser le cahier de calcul mental CM1 Les cahiers Bordas pour tous #Des modalités collectives et individuelles Jour 1 " Tous ensemble " : à l'oral en groupe classe, à partir d'un diaporama pour favoriser la verbalisation des procédures et les échanges, puis sur le cahier pour garder la mémoire de ces stratégies. Jours 2, 3 et 4 : sur le cahier en autonomie (seul ou en situation collaborative) avec autocorrection puis auto-évaluation : - l'élève consulte le cahier dans sa version corrigée, mise à disposition dans la classe. - Il lit les explications qui accompagnent les réponses et se corrige. S'il ne comprend pas son erreur, il se tourne vers l'enseignant. - Il valide ses réussites en cochant ses réponses justes. Chaque séquence finit par un jeu Mathador ou Trio, activité de calcul mental " à l'envers " pour favoriser une construction solide du sens du nombre et des opérations. L'auteur : Eric Trouillot, créateur des jeux Mathador Ces cahiers sont créés par un grand spécialiste du calcul mental et du jeu. Sa démarche en calcul mental est développée et testée depuis plus de 10 ans. Elle est fondée sur les trois piliers suivants : Régularité - Répétition - Verbalisation La régularité d'exposition des élèves à un " bain de nombres " leur permet de créer des liens entre ces nombres et favorise la mise en place d'automatismes et la création d'un répertoire mental. La répétition est organisée dans les cahiers grâce à une progression spiralaire pour les procédures et une progression chronologique pour les nombres et les opérations. Les valeurs numériques en jeu et les situations opératoires évoluent en douceur tout au long de l'année. La manipulation est encouragée aussi longtemps que nécessaire pour chaque élève. La verbalisation lors des temps de mise en commun est une étape très importante pour amener les élèves à expliciter oralement leurs démarches. Elle doit être suivie par l'élaboration d'une trace écrite qui permet à l'élève de s'y référer ultérieurement. Les compléments gratuits à télécharger sur cahier-calcul. editions-bordas. fr Le détail de la progression, semaine par semaine Les diaporamas des séances de découverte Les corrigés des exercices Ce cahier est imprimé en France et est 100% recyclable grâce aux encres vertes et aux vernis non polluants utilisés.

04/2022

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Mathématiques CE2

Cahiers Bordas pour tous - Calcul mental CE2 - 2022 - Cahier - élève

Les principes pédagogiques des cahiers de calcul mental Les cahiers Bordas pour tous Une vraie progression annuelle de calcul mental complémentaire de toutes les pratiques et méthodes, créée par Eric Trouillot, auteur et conférencier en didactique du calcul mental et du jeu. Un cahier personnel de l'élève qui favorise la recherche, le questionnement et la réussite. Un dispositif " cahier de l'élève + cahier corrigé " (vendus séparément) pour permettre aux élèves de travailler en autonomie et à l'enseignant de dégager du temps pour certains groupes de besoins. Des situations jeux Mathador et Trio proposées chaque semaine, des défis calcul motivants pour l'élève. Les jeux de plateau et les jeux numériques Mathador sont édités par Réseau Canopé. Le cahier de calcul mental CE2 Les cahiers Bordas pour tous 30 séquences d'apprentissage et d'entraînement pour 30 semaines d'enseignement. Dans chaque séquence, 4 séances de 10 à 20 min pour les 4 jours de la semaine. Une progression hebdomadaire et annuelle qui mêle, dans chaque séquence, toutes les compétences à construire : comptage, numération, composition, décomposition, révision, situations additives puis multiplicative, ordre de grandeur. Une progression en léger décalage par rapport aux Repères du programme pour laisser le temps d'installer les nouvelles connaissances avant de les transférer en calcul mental. Comment utiliser le cahier de calcul mental CE2 Les cahiers Bordas pour tous #Des modalités collectives et individuelles Jour 1 " Tous ensemble " : à l'oral en groupe classe, à partir d'un diaporama pour favoriser la verbalisation des procédures et les échanges, puis sur le cahier pour garder la mémoire de ces stratégies. Jours 2, 3 et 4 : sur le cahier en autonomie (seul ou en situation collaborative) avec autocorrection puis auto-évaluation : - l'élève consulte le cahier dans sa version corrigée, mise à disposition dans la classe. - Il lit les explications qui accompagnent les réponses et se corrige. S'il ne comprend pas son erreur, il se tourne vers l'enseignant. - Il valide ses réussites en cochant ses réponses justes. Chaque séquence finit par un jeu Mathador ou Trio, activité de calcul mental " à l'envers " pour favoriser une construction solide du sens du nombre et des opérations. L'auteur : Eric Trouillot, créateur des jeux Mathador Ces cahiers sont créés par un grand spécialiste du calcul mental et du jeu. Sa démarche en calcul mental est développée et testée depuis plus de 10 ans. Elle est fondée sur les trois piliers suivants : Régularité - Répétition - Verbalisation La régularité d'exposition des élèves à un " bain de nombres " leur permet de créer des liens entre ces nombres et favorise la mise en place d'automatismes et la création d'un répertoire mental. La répétition est organisée dans les cahiers grâce à une progression spiralaire pour les procédures et une progression chronologique pour les nombres et les opérations. Les valeurs numériques en jeu et les situations opératoires évoluent en douceur tout au long de l'année. La manipulation est encouragée aussi longtemps que nécessaire pour chaque élève. La verbalisation lors des temps de mise en commun est une étape très importante pour amener les élèves à expliciter oralement leurs démarches. Elle doit être suivie par l'élaboration d'une trace écrite qui permet à l'élève de s'y référer ultérieurement. Les compléments gratuits à télécharger sur cahier-calcul. editions-bordas. fr Le détail de la progression, semaine par semaine Les diaporamas des séances de découverte Les corrigés des exercices Ce cahier est imprimé en France et est 100% recyclable grâce aux encres vertes et aux vernis non polluants utilisés.

03/2022