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Etienne Marcel

Extraits

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Droit

La loyauté en droit de la propriété intellectuelle

La loyauté occupe une place dans notre droit que l'on ne peut plus ignorer. Les références à la loyauté n'ont cessé de se multiplier. En droit de la propriété intellectuelle, ce sont d'autres mécanismes correcteurs tels que la fraude ou l'abus qui ont occupé jusqu'ici le devant de la scène. Or, la loyauté ne peut être réduite à l'absence d'abus ou de fraude. Elle est une notion autonome dotée de critères et de fonctions qui lui sont propres. L'ambition de cette étude est de démontrer que la loyauté, sous ses différentes formes, investit l'ensemble du droit de la propriété intellectuelle et est mobilisée pour répondre à des problématiques actuelles de la matière. D'une part, le devoir de loyauté renforce la protection des titulaires. Il complète le monopole d'exploitation, conditionne ses limites et impose un devoir de coopération aux cocontractants ou aux plateformes Internet. D'autre part, le devoir de loyauté encadre le droit de propriété intellectuelle. Il module l'exercice du droit de propriété intellectuelle afin que celui-ci se déploie dans de justes limites et tienne compte des intérêts des contractants, des concurrents, voire de présumés contrefacteurs. Par l'application d'un droit de propriété intellectuelle efficace, raisonnable et équilibré, le devoir de loyauté contribue à la légitimité de ce droit. Il permet de répondre à certaines critiques opposées au droit de la propriété intellectuelle et de lutter contre le déclin, parfois annoncé, de la matière.

03/2019

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Littérature érotique et sentim

L'EMBELLIE

"Elle prit l'habitude de penser à lui et il se mit à incarner un idéal. Sans rien savoir de lui, elle décida d'en faire un but, de consacrer toute son énergie à le conquérir. Elle n'était pas absolument certaine qu'il soit dans la même disposition d'esprit, mais qu'à cela ne tienne elle en vint à croire qu'il y avait entre eux une entente tacite pour qu'un jour ils envoient promener leur existence respective, la vie respective que chacun avait construite et vivait de son côté, elle pensait à lui, rêvait de lui avec véhémence, elle ne savait pas s'il s'agissait d'amour parce qu'elle n'avait jamais bien su définir en quoi l'amour consistait, elle avait jeté son dévolu sur lui, et rien d'autre ne comptait plus pour elle. Il devint une idée fixe." Yves est sorti de sa vie il y a trente ans, et pourtant elle n'a jamais cessé de penser à lui depuis. Osera-t-elle l'inviter à la fête d'anniversaire de ses soixante ans ? Ce roman en forme de dialogue intérieur, aux couleurs vieillies des souvenirs pourtant vivaces, donne lieu à une intense et intime réflexion sur l'amour et le sens que chacun y donne dans sa vie. Avec beaucoup de sensibilité et d'abnégation, M.-C. Mir livre ici ses doutes, ses rêves et ses regrets, dans une sorte d'autopsie de son histoire d'amour passée. Un livre touchant de réalisme et d'introspection.

12/2012

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Religion

La cause de Dieu

La Cause de Dieu ? Voilà qui suscite immédiatement la question : quel Dieu ? Car les confusions et les malentendus s'entassent sur ce «phonème-à-tout-faire». Le Dieu de monsieur Falloux, qui s'honorait d'être un «catholique mondain», n'a aucune parenté avec le Dieu de Victor Hugo et de Robespierre. Et il y a même, certainement, un athéisme salubre. Si je me réfère à Robespierre, c'est parce que dans son journal Le Défenseur, il s'écriait en juin 1792 : «O Dieu puissant, cette cause est la tienne !» C'est en ce sens que je dis. moi aussi, La Cause de Dieu, un Dieu dont l'autre nom est Justice. Justice et Amour ? Amour, quel mot difficile, ambigu, captieux ! Et que l'on ose à peine prononcer quand des milliers d'enfants innocents meurent, chaque jour, de faim. «Qu'est-ce que fait votre Dieu pendant ce temps-là ?», demandait Hugo le croyant. Et pourtant ! Ce que l'on devine au plus secret de chaque coeur humain, et qui est le contact avec la plus profonde identité de notre être, autrement dit avec Dieu, c'est bien un amour... Surgit là l'énorme et insoluble problème du mal. Alors oui, tant pis ! La Cause de Dieu, en ce double sens d'une passion de la justice et d'une espérance désespérée mais invincible dans la réalité vivante, et cachée, d'un Dieu-Amour. Henri Guillemin En ces temps troublés de religions dévoyées, il est précieux de relire cet essai, nécessaire et lucide.

03/2015

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12 ans et +

Le faiseur de rêves Tome 2 : La muse des cauchemars

Le rêve comme seul rempart contre la violence du monde. Il est un monde où hommes et femmes naissent avec un don précieux, dont seuls les plus puissants gagnent le droit de se servir en temps utile, mais toujours au nom de l'Empire. A respectivement seize et dix-sept ans, Nova et Kora rêvent du jour tant attendu où des envoyés à la peau bleue viendront enfin les enlever. Alors, seulement, elles pourront accomplir leur véritable destin. Très loin de là, à travers l'espace et le temps, dans la mythique Cité oubliée - qu'après tant d'années, Lazlo Lestrange peut désormais contempler de ses yeux -, retentit une explosion qui fait basculer son monde et celui de Sarai. Leur avenir ne tient désormais plus qu'à un fil, celui que manipule par la seule force de son esprit une enfant cruelle et meurtrie. A la fois plus puissant et plus vulnérable que jamais, le jeune homme va devoir choisir : sauver celle qu'il aime ou bien tous les habitants de la ville interdite jusqu'au dernier. Sans compter qu'un danger plus grave encore menace... Car l'oiseau blanc qui surveille la citadelle depuis toujours veille, et il est grand temps pour lui de passer enfin à l'action. Dieux, monstres, fantômes, mondes étranges et guerre totale, La Muse des cauchemars clôt avec maestria une série aussi poétique que haletante. Qu'on se le tienne pour dit : l'univers de Laini Taylor n'a pas fini de hanter nos rêves...

04/2019

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Guides gastronomiques

Le Dictionnaire des ménages ou Recueil de recettes et d'instructions pour l'économie domestique. ouvrage utile aux pères et mères de famille. 3e édition

Le Dictionnaire des ménages, ou Recueil de recettes et d'instructions pour l'économie domestique ,... ouvrage utile aux pères et mères de famille,... par M. Havet,... 3e édition, corrigée très soigneusement et augmentée... par M. Stéph. Robinet,... et Madame Gacon-Dufour,... Date de l'édition originale : 1826 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

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Littérature francophone

Saül, oratorio mis en action

Saül, oratorio mis en action / [paroles des cc. Morel, J. -M. Deschamps et Després ; musique des cc. Kalbrenner et Lachnitz] Date de l'édition originale : 1803 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2021

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Généralités

Association professionnelle des externes et anciens externes des hôpitaux de Paris, conférences. Fascicule I

Conférences de l'Association professionnelle des externes et anciens externes des hôpitaux de Paris. Fascicule I, Internat [1922] Date de l'édition originale : 1922 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2021

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Beaux arts

La demeure noble en Haute-Normandie (1450-1600)

Durement touchée par la guerre de Cent Ans, la Normandie connaît un tel renouveau D à partir de la fin du XVe siècle qu'elle devient le premier gisement fiscal du royaume, ce qui conduit le roi à accroître sa tutelle sur elle au cours du siècle suivant. Dans ce climat hautement favorable à l'activité architecturale, nombre de gentilshommes - parmi lesquels le célèbre armateur dieppois Jean Ango et le futur amiral de France Claude d'Annebault - reconstruisent, agrandissent ou embellissent leurs demeures campagnardes, et renouvellent radicalement le paysage monumental de la province. Fondé sur l'analyse approfondie de près de quatre-vingt petits châteaux et manoirs, ce livre retrace les rebondissements de l'histoire dont la Normandie fut le théâtre. Si la méthode adoptée privilégie l'analyse archéologique des bâtiments, elle y associe une approche comparative avec les réalisations nationales, les modèles graphiques et les traités "rustiques" contemporains (Androuet du Cerceau, Estienne, Liéhault, Serres), qui proposent souvent des usages déjà répandus. Il permet non seulement de comprendre le fonctionnement, les particularismes et l'évolution des manoirs haut-normands entre 1450 et i600, mais il révèle aussi une capacité des architectes oeuvrant dans la province à innover, avec l'apparition précoce du plan double en profondeur, du vestibule à l'antique ou encore de la fenêtre à meneau en bois, expérimentations qui, en raison des guerres civiles, ne seront pleinement exploitées qu'au siècle suivant. Après l'étude pionnière sur Le Manoir en Bretagne, 1380.1600 (Inventaire général, Paris, 1993), ce livre offre un nouveau point de comparaison solide pour d'autres études régionales des " maisons aux champs " de la noblesse française.

06/2014

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Militaire

Histoire des services secrets de la France libre. Le bras armé du général de Gaulle

Dès juin 1940, une poignée de Français choisissent de continuer le combat depuis Londres sous les ordres du général de Gaulle. Mais la poursuite de la guerre est un pari audacieux quand manquent les moyens humains, financiers et matériels. Tout est à inventer, ou presque. C'est dans cet esprit que le colonel Passy organise le Bureau central de renseignements et d'action (BCRA). Son objectif est triple. D'abord, recueillir des renseignements sur ce qui se passe en France. Puis, très vite, soutenir la lutte de ceux qui ont choisi de résister en métropole, exploiter leur potentiel militaire et enfin, bon gré mal gré, leur imposer la tutelle de l'homme du 18 Juin. Grâce à des archives exceptionnelles (celles du BCRA en France, celles du SOE en Angleterre et celles de l'OSS aux Etats-Unis), cet ouvrage retrace l'aventure de personnages hors du commun qui ont marqué de leur empreinte l'histoire des services secrets de la France libre : le colonel Passy, le colonel Rémy, Jean Moulin, Pierre Brossolette, Roger Wybot (futur patron de la DST), André Manuel, Pierre Fourcaud ou Honoré d'Estienne d'Orves. Il nous entraîne au coeur de ces services et met en lumière leurs relations avec le Général, mais aussi leurs rapports souvent tumultueux avec leurs partenaires britanniques et américains. A travers de multiples informations inédites et des documents jusque-là inaccessibles au public, il démonte la légende noire qui a parfois occulté le formidable apport du BCRA à la victoire alliée et nous fait découvrir toutes les facettes de son rôle dans la lutte pour la Libération de la France.

11/2012

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Gestion

Innovation, 50 success stories. Ruptures, héritages et coups de génie

LinkedIn, Carrerbuilder, Monster, Google, Wikipedia, Pages jaunes, Paypal, M-Pesa, Square, Airbnb, Booking, Amazon, Ebay, Alibaba, Blablacar, Drivy, Uber, Twitter, Yahoo, Periscope, Criteo. Voici des exemples d'innovations mythiques dans le domaine des services. L'innovation est sans frontière et passe souvent d'un secteur de service à un autre. Ce livre rassemble 50 success stories classées par domaine d'activité : la finance, l'emploi, l'information, le tourisme, la distribution, la communication, le transport, l'économie collaborative. Chacune est présentée dans son contexte historique, "de l'Antiquité au Web". Ce livre, attractif et accessible, y compris pour des non spécialistes des technologies, dévoile de nombreux exemples de ruptures avec un focus particulier sur l'ère du Web, et ses start-up qui prennent le lead sur de grands groupes. Chaque chapitre présente les acteurs emblématiques qui ont porté ces innovations, dans une rubrique "Serial Entrepreneurs" qui décrit le parcours des inventeurs. Par exemple pour le secteur du tourisme et des voyages : Charles Estienne, Théodore de Mayerne, Thomas Cook, Jay Walker, Rich Borton, Brian Chesky. Le livre est aussi illustré d'interviews de grands innovateurs, comme Brent Hoberman (Lastminute), Muhammad Yunus (Grameen Bank, Prix nobel de la Paix), Paul Foster (Indeed), Nicolas Le Douarec (CityzenCar), Marion Carrette (Ouicar), Vincent Cerf (pionnier de l'Internet). Une lecture agréable et enrichissante, pour comprendre les évolutions de l'offre de services au cours de l'Histoire et mieux maîtriser les bouleversements de nos modes de vie. Chaque entreprise, quelle que soit sa taille et son champ d'activité peut s'en inspirer pour créer un esprit de rupture et de nouveaux axes de croissance.

03/2017

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Histoire de la philosophie des

Contes de la Lune. Essai sur la fiction et la science modernes

En 1610, en guise d'étrenne, l'astronome Kepler offre à son protecteur Wackenfels la description poétique d'un flocon de neige : parce que sa structure hexagonale est l'une des figures élémentaires de la matière, le flocon révèle celle de l'univers. Du microcosme au macrocosme, cet éloge paradoxal de Kepler est à la fois un genre littéraire à la mode maniériste du temps, et l'un des accès à la compréhension du monde. Entre le tournant copernicien négocié par Kepler et Galilée (la Terre tourne autour du Soleil) et la rupture opérée par Newton (le monde est régi par des lois universelles), la vision directe et les premiers télescopes ne suffisent pas à l'exploration des lointains. L'inaccessibilité de ces nouveaux objets de la connaissance suppose des techniques d'écriture pour décrire l'invisible et dire l'inconnu des mondes cosmologiques. La fiction joue donc un rôle central : en dépassant les limitations du réel observable, elle permet de substituer une nouvelle image mentale du cosmos à l'ancienne, elle forge un point de vue inédit d'où décrire l'univers ; elle fournit à la science les textes les plus efficaces dans la transformation des représentations du cosmos. Cette part oubliée ou méconnue, Frédérique Aït-Touati la retrouve, en s'intéressant justement au XVIIe siècle, siècle du commencement moderne, de la mathématisation du monde, de la magie géométrique, des arts de voler, des voyages lunaires et de l'exploration des merveilles de la nature. Par là, elle donne matière à penser et à rêver sur une autre façon de concevoir la science.

03/2024

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Histoire ancienne

Le profil d’une ombre. Etudes sur les Helléniques d’Oxyrhynchos

Ce que l'on a pris l'habitude de nommer "Helléniques d'Oxyrhynchos" résulte, dans son état actuel, de la réunion de trois séries de fragments historiques découverts successivement. Cette réunion n'a rien d'arbitraire, tant les ressemblances sont évidentes du point de vue de la langue et du style. Malheureusement les fragments conservés plongent le lecteur in medias res. Le texte, tel qu'il se présente dans les éditions modernes, ne fournit aucune information sur le nom et la patrie de l'auteur, sur le titre de son ouvrage, sur le point de départ et le terme de son récit, ou encore sur la division de celui-ci en livres. L'Anonyme avait lu Thucydide, auquel il renvoie nommément, et d'autres auteurs qu'il ne nomme pas ; il connaissait bien l'Asie Mineure, à n'en pas douter, et sans doute aussi la Grèce. On ne peut rien dire de plus et il n'est même pas assuré que l'ouvrage dont proviennent nos fragments ait été réellement intitulé "Helléniques". Il n'y a toutefois aucune raison de modifier un titre consacré par l'usage, qui s'accorde au contenu des chapitres conservés. Le lecteur ne trouvera pas ici, à proprement parler, une nouvelle édition des Helléniques d'Oxyrhynchos, mais une édition commentée à l'usage de tous ceux qui seront conduits à s'intéresser, à un moment ou à un autre de leurs recherches, à ce texte intriguant. Une première partie, due à P. Goukowsky (assisté de M. Etienne-Duplessis), offre une étude philologique du texte et s'efforce d'en préciser la date. Elle introduit le texte lui-même, accompagné, en regard, d'une traduction aussi fidèle que possible. Une troisième partie, rédigée par Chr. Feyel, propose un commentaire historique. Son but est d'abord de donner des éléments de commentaire aux universitaires qui souhaiteraient utiliser des passages des Helléniques dans le cadre de travaux dirigés. Il vise aussi à faire le point sur un certain nombre de questions et à montrer l'apport de ce document parfois méconnu à notre connaissance d'une partie de l'histoire de la Grèce classique.

07/2019

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Régionalisme

Mangées. Une histoire des mères lyonnaises

Mangées. "Qu'elles aient basculé dans le luxe, façon Brazier, ou soient restées fidèles à une cuisine plus économe, les mères avaient nourri la ville entière. On passait de l'une à l'autre comme on change de chemise, se régalant ici d'une tarte légère à la praline, là d'un saint-marcellin crémeux ou d'une salade de cochonnailles. Souvent du solide, parfois de l'aérien. Toujours des produits frais. Pas de congélateur et quelquefois (chez les anciennes) pas de frigo. Elles formaient à elles seules une famille méconnue, hétéroclite et laborieuse, dessinant une géographie sociale de la ville, déroulant un siècle d'histoire. Elles avaient façonné les quartiers, les avaient bercés, accompagnés." C'est avec la mère Brazier qu'Etienne Augoyard commence son feuilleton sur les mères cuisinières pour Le Progrès de Lyon. Jamais à court d'informations ni d'envolées lyriques, le journaliste a bien l'intention de tout révéler sur celle à qui le Michelin attribua, dès 1933, trois étoiles pour ses deux restaurants. Mais Monica Jaget, sa camarade photographe, ne l'entend pas de cette oreille : ils n'ont que dix jours pour boucler leur série d'articles... On comprend vite que le livre de Catherine Simon fonctionnera comme le "making of" de leur enquête. Au gré de leurs investigations - et de leurs querelles -, s'écrit sous nos yeux la vie de ces femmes de tête et de pouvoir, pionnières en matière de cuisine, mais aussi, sans le dire, d'émancipation féminine. Ces filles de ferme, travailleuses acharnées à qui rien n'a été offert, ont témoigné d'une volonté de fer pour ouvrir leurs propres restaurants, à une époque où elles n'étaient pas censées disposer seules d'un compte en banque ni gérer un commerce. Sur les traces des mères les plus célèbres - de La Génie à Marie - Thé Mora, en passant par Eugénie Brazier, Léa Bidaut ou Paule Castaing -, le récit nous invite à un voyage étonnant, à la fois historique et gastronomique, dans Lyon et ses environs. Grâce au passionnant travail de Catherine Simon, les mères lyonnaises redeviennent ce qu'elles étaient : des femmes d'exception, à qui le monde de la restauration doit un chapitre essentiel de son histoire.

02/2018

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Sociologie

Penser l'histoire des médias

Penser l'histoire des médias ... le chemin historiographique et académique qu'elle a parcouru, mais aussi son actualité et ses perspectives, telles sont les ambitions relevées par la cinquantaine de contributions de ce livre. Quatre dimensions ont été placées au coeur de cette réflexion collective : les enjeux d'ordre méthodologique et la diversité des démarches mobilisées par les chercheurs qui ont les médias pour objet d'étude ; les singularités des rapports entretenus par l'historien avec ses sources ; le spectre des objets d'étude ; enfin les finalités et l'utilité sociale du savoir produit par l'historien des médias. Ces dimensions se dévoilent au fil des chapitres de synthèse, des études de cas et de récits d'égo-histoire qui se répondent et prolongent le premier Congrès international de la Société pour l'histoire des médias (SPHM), tenu à l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines en mai 2016. Au terme de cet ouvrage, le lecteur aura sans doute le sentiment que nous vivons un temps de redéfinition des frontières de l'histoire des médias, fécondée par d'autres approches et disciplines. Il en saisira d'autant mieux les défis en ayant son histoire à l'esprit, en un vaste panorama par médias, mais aussi par notions, thématiques et tendances de la recherche. Les auteurs : Jade Almeida ; Marine Beccarelli ; Delphine Benoit ; Laurent Bihl ; Claire Blandin ; Alexandre Borrell ; Jérôme Bourdon ; Josette Brun ; Virginie Cerdeira ; Delphine Chedaleux ; Jean-Jacques Cheval ; Emmanuelle Chevry Pébayle ; Frédéric Clavert ; Evelyn Cohen ; Ross F. Collins ; Diana Cooper-Richet ; Mario Cuxac ; Etienne Damome ; Simon Dawes ; Simona De Iulio ; Christian Delporte ; Mehdi Derfoufi ; Emmanuelle Fantin ; Adreas Fickers ; Claire-Lise Gaillard ; Isabelle Garcin-Marrou ; Alexie Geers ; Eric George ; Anne-Marie Granet-Abisset ; Pascal Griset ; Guylaine Gueraud-Pinet ; Pierre-Emmanuel Guigo ; Zdravka Konstantinova ; Pascal Laborderie ; Benoit Lafon ; Thibault Le Hégarat ; Fabiola Leone ; Sylvain Lesage ; Cécile Méadel ; Mike Meißner ; Michael Palmer ; Félix Patiès ; Léa Pawelski ; Géraldine Poels ; François Robinet ; Raphaëlle Ruppen Coutaz ; Aranzazu Sarria Buil ; Valérie Schafer ; Claire Sécail ; Michel Sénécal, Philomen Schönhagen ; Céline Ségur ; Mélodie Simard-Houde ; Evan Spritzer ; Beatriz Tadeo Fuica ; Sonia Temimi ; Philippe Tétart ; Marie-Eve Thérenty ; Dominique Trudel ; François Vallotton ; Nelly Valsangiacomo ; Isabelle Veyrat-Masson ; Graziela Mello Vianna ; Anne-Katrin Weber.

06/2019

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Autres

Philosophie N° 151, septembre 2021 : Maurice Blanchot

Les références, parfois très allusives, de Blanchot à des auteurs comme Husserl, Heidegger, Sartre, Merleau-Ponty, Levinas et Derrida, ainsi que son approche spécifiquement littéraire de la question de la phénoménologie (de sa tâche, de ses horizons et de ses limites) laissent penser que pour Blanchot, le rapport entre phénoménologie et littérature n'est pas seulement accidentel, mais pourrait constituer une critique du projet phénoménologique ou même en ouvrir de nouvelles voies d'élaboration. En effet, le rapport de Blanchot à la phénoménologie est présent dès ses premiers ouvrages et se rapporte explicitement à la question de l'écriture. Paradoxalement, tandis que d'un côté, pour Blanchot écrire c'est se rapporter à ce qui se soustrait au domaine du sens et donc à ce qui ne peut être constitué comme phénomène, d'un autre côté, il affirme dans L'Entretien infini que l'une des caractéristiques principales de la littérature est de "poursuivre indéfiniment l'épochè, la tâche rigoureuse de suspendre et de se suspendre", et ainsi de nous rapporter à la question de la constitution du sens. Comment comprendre cette référence explicite à la méthode phénoménologique ? La radicalité de l'épochè en jeu dans la littérature, la tâche de "suspendre et de se suspendre" barre-t-elle tout accès au sens et implique-t-elle ainsi une destruction du projet phénoménologique ? Ou bien, si c'est le sens comme possibilité qui est en question avec la littérature, celle-ci n'implique-t-elle pas une autre description du projet phénoménologique et de la conscience dans son rapport au monde et au langage ? Ce dossier inclut des articles de Danielle Cohen-Levinas, Maud Hagelstein, Dorothée Legrand, Aïcha Liviana Messina, Jean-Claude Monod et Etienne Pinat, ainsi qu'une lettre inédite de Maurice Blanchot un destinataire inconnu dans laquelle il évoque son "amitié intellectuelle" pour Heidegger, qu'il qualifie principalement d'écrivain. En revenant sur la façon dont Blanchot entre en dialogue, de façon implicite ou explicite, avec les oeuvres de phénoménologues tels que Husserl et Heidegger, ce dossier explore principalement ce qui destine la phénoménologie à la question de l'écriture et à la réflexion sur la littérature.

09/2021

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Histoire de France

Hippolyte Verré, capitaine au long cours et armateur. Oléron 1828 - Nantes 1899

Hippolyte Verré, né à Saint-Georges d'Oléron en 1828, mort à Nantes en 1899, est un arrière-grand-père de l'épouse de l'auteur. Il était capitaine au long cours et a possédé et commandé plusieurs trois-mâts : la Jeune Marie, la Marguerite et la Divatte, dont l'histoire a été reconstituée depuis leur construction, l'historique de leurs voyages, jusqu'à leur disparition. Cette étude s'intéresse également aux deux grands pères de son épouse, mariniers de Loire, à son beau-frère Jules Pichaud, capitaine au long cours, à deux cousins de son épouse, Gustav Feydt et Gabriel Bronkhorst, eux aussi capitaines au long cours et enfin à Etienne Barjolle, le dernier capitaine et propriétaire de la Marguerite. Nés tous les cinq autour de l'année 1830, ils suivent des trajectoires parallèles. Ils commencent très jeunes comme mousses, puis ils ont le parcours classique de jeunes hommes doués et ambitieux, d'abord novices, puis matelots, lieutenants, seconds. Ils obtiennent, jeunes, leur brevet de capitaine au long cours et commandent, comme salariés, de grands trois-mâts. Après quelques années au service d'un ou de plusieurs armateurs nantais, bordelais, havrais ou marseillais, ils prennent des parts dans les bateaux qu'ils commandent, ou achètent leur propre bateau, souvent grâce à la dot de leur femme. La maturité venue, vers 45/50 ans, ils se retirent et deviennent armateurs à temps plein, c'est-à-dire qu'ils se contentent alors d'armer des navires dont ils confient le commandement à de jeunes capitaines. Pour chaque voyage décrit dans ce livre, l'auteur a retrouvé l'armateur, le capitaine, la destination du navire et les différentes escales, les marchandises transportées à l'aller et au retour, le déchargement du navire avec les bénéficiaires du chargement, et, quand il existe, le rapport de mer du capitaine. L'ouvrage livre le tableau passionnant d'une dynastie de capitaines-armateurs de la seconde moitié du XIXe siècle, le jeu des alliances matrimoniales d'Oléron à Nantes, et bien sûr les navigations et les activités commerciales dans l'Atlantique, l'océan Indien et le Pacifique.

09/2019

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Non classé

Mon ennemi, c'est la finance, une campagne pour Friponnes rpg

Mon ennemi, c'est la finance est une grande campagne pour le jeu de rôle Friponnes rpg. Elle comporte dix scénarios complets, chacun jouable en deux à quatre séances, dans compter les voyages qui rythment les passages d'une île à une autre. Elle peut donc vous occuper longtemps ! Néanmoins, à une exception près, chacun de ces scénarios peut aussi être joué isolément pour ceux qui n'ont pas le temps ou la possibilité de se lancer dans une campagne ou long cours. Elle contient la description de plus de cent PNJ et de maints lieux pouvant être mis en scène dans vos propres créations. Elle a pour ambition de vous faire voyager dans presque toutes les Folandes (Libreterre, Borène, Mina-Roka, Rahajida, Entreville - plusieurs fois -, Lanareta, Xejogue, les Milîles et Verrou), telles qu'elles qu'elles sont décrites dans les romans d'Etienne Bar. Vos friponnes se mesureront aux terribles Steffy et Julie d'Armale, à des démons, des Sangrelin, des barbares cannibales, des assassins, des pirates, des banquiers et leurs sbires, des sorciers et naturellement des Verougues. - Une campagne de Friponnes rpg sans Verougues manquerait de sel ! -. Elles seront confrontées à des administrations tatillonnes, des flics incorruptibles (et d'autres plus souples), des servants de l'Unique plus ou moins bornés, des elfes libertins et d'autres empêcheurs de friponner tranquillement. Ce faisany, les friponnes auront à affronter diverses injustices et situations dangereuses et ne tarderont pas à se rendre compte que, le plus souvent, elles sont dues à une même cause : une cupidité sans limitesn si opposée aux valeurs libreterrannes. D'où son litre : Mon ennemi, c'est la finance. Cependant, n'allez pas y voir un manifeste politique Friponnes rpg reste un jeu, qui n'a pas d'autre objectif que de vous permettre de passer de bons moments entre amis ! Tout le plaisir sera de vivre et de défendre une utopie positive, où la paix, la douceur de vivre... et la joie de s'aimer finissent toujours par l'emporter. Pour cela, il faudra botter quelques culs de vilains qui veulent contrarier ces plaisirs simples et qui ont parfois des points communs avec des personnes de notre monde dont les postérieurs sont malheureusement hors de portée de nos bottes.

05/2019

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Esotérisme

L'ombre du temple. Vienne 1312-2012

16 Octobre 1311, dans les faubourgs de Lyon, 1500 templiers anonymes battent le pavé. Le concile oecuménique de Vienne va s'ouvrir. Ils attendent d'en découdre avec Clément V au sein même de la cathédrale St-Maurice. Philippe le Bel à Pontoise s'apprête à rejoindre ses légistes à Mâcon. Il veut en finir avec ces moines chevaliers, ces arbitres, aux réseaux européens structurés détenant un pouvoir insupportable. Comme pour les juifs, le roi séquestre leurs biens ! A l'aube du Concile, Guillaume de Nogaret s'inquiète aussi : qui arrêtera Enguerrand de Marigny ? Effaré par cette hardiesse, le pape craint un schisme. " Doit-il sacrifier l'Ordre du Temple pour sauver la mémoire de Boniface VIII ? ". La messe est déjà dite : " Nous sommes innocents Clément, tu l'as reconnu à Chinon en août 1308 et tu nous trahis encore ! " Bertrand de Got, frappé de népotisme se bouche les tympans, les Pères s'insurgent contre lui... En 1698, l'éminent historiographe de Colbert, Etienne Baluze de Tulle, voit ses travaux en France mis à l'index. Il prouve l'innocence des Templiers et dévoile les vices des papes en Avignon. Il dérange Rome, Louis XIV lui indique le chemin de l'exil, ses écrits survivront ! Bibliophile invétéré, Christian Rollat lève le voile sur les archives secrètes du Vatican, TOUTES transférées manu militari à Paris en 1810 sur ordre de l'Empereur. L'académicien François J.M Raynouard s'empressera de décortiquer les archives de l'Ordre du Temple et du procès. 700 ans après ce concile, l'auteur retrace au jour le jour ce passé nébuleux, l'aboutissement de ce guet-apens en secouant les tabous de l'Historiquement correct. Qu'on le grave dans la primatiale : " l'Ordre du Temple a été dissous oui, mais jamais condamné ". Ses dignitaires, coupables d'avoir enduré la torture sans autre forme de procès, marqueront le début des fantasmes ésotériques... Le VRAI parchemin de Chinon a resurgi en 2007 ! La vox populi en appelle donc sa sainteté Benoit XVI de réhabiliter Jacques de Molay à titre posthume. En 2011 C.Q.F.D...

06/2011

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Sports

L'Année du football 2015

Cet ouvrage vous propose de revivre les temps forts de cette saison d'après Coupe du monde. L'équipe de France étant déjà qualifiée pour "son" Euro 2016, Nabil Fekir, sélectionné pour la première fois lors d'un match de gala face au Brésil, a constitué la principale attraction des Bleus, mais aussi de Lyon, où sa jeunesse a offert l'une des belles surprises de la saison. Cette année a également été marquée, en Ligue 1, par la "Bielsamania", même si l'entraîneur argentin a fini par tomber de sa glacière, son OM terminant au pied du podium, comme les Verts de Saint-Etienne. La première place, elle, était promise au Paris-SG, qui l'a obtenue, réussissant au passage un historique quadruplé national. Seule ombre au tableau du PSG, le dérapage verbal de Zlatan Ibrahimovic, qui est venu s'ajouter aux nombreuses affaires qui ont terni la L1, mais aussi la FIFA. Sur le terrain, la France a vibré avec le retour au premier plan de Monaco, auteur notamment d'un exploit en Ligue des champions, à l'Emirates Stadium, face aux Gunners d'Arsenal. Le Paris-SG, de son côté, a pris sa revanche sur Chelsea, prouvant que son rêve de devenir un grand d'Europe devient peu à peu réalité. Fidèle à une tradition qui l'anime désormais depuis quarante-trois ans, L'ANNEE DU FOOTBALL 2015 consacre encore une large partie au football international, du cri de joie de Cristiano Ronaldo, élu Ballon d'or pour la troisième fois, à celui de Lionel Messi, qui a coiffé sa troisième Ligue des champions avec le Barça, par ailleurs roi d'Espagne. Zinédine Zidane, quant à lui, a effectué ses premiers pas d'entraîneur avec la réserve du Real tandis que Luca, son deuxième fils, devenait champion d'Europe avec les Bleuets de moins de 17 ans. Le football européen a également rajeuni en voyant la "Vieille Dame" au plus haut niveau : toujours maître en Italie, la Juventus, finaliste de la Ligue des champions, a confirmé qu'elle possédait un joyau mondial, Paul Pogba. Avec des pages tout en couleurs et une partie "Résultats" pour ne rien oublier, L'ANNEE DU FOOTBALL 2015 reste bien un ouvrage de référence indispensable.

09/2015

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Religion

La vie de Jésus

La Vie de Jésus est un essai d'Ernest Renan, publié en 1863. C'est le premier volume d'un projet plus vaste, l'Histoire des origines du christianisme (huit volumes publiés entre 1863 et 1883). Ce best-seller européen fait scandale notamment en France car le philologue et historien présente Jésus comme une haute personnalité morale, rejetant sa divinité et toute intervention du surnaturel. Cet essai résulte de notes de lectures et d'ébauches consignées au jour le jour dans des carnets de Renan, prises lors de l'expédition française en Syrie et au Liban à laquelle il participe en 1860-1861. C'est en effet lors de cette mission archéologique que mûrit dans son esprit le projet de cette biographie en parcourant la Judée et la Galilée au printemps 1861. La confrontation des évangiles canoniques à la réalité historique le conduit à cette époque à procéder à un dépouillement de ces textes sacrés. Renan revient ainsi d'Orient en octobre 1861 avec le brouillon de la Vie de Jésus mais s'impose de ne pas le publier afin de ne pas se fermer les portes du Collège de France, comme le lui conseillent ses amis, notamment le théologien protestant Albert Réville ou le savant Marcelin Berthelot. Professeur d'hébreu au Collège de France où il succède à Etienne Quatremère en 1862, il en est suspendu quatre jours après sa leçon inaugurale pour injure à la foi chrétienne. Dès lors, la publication de cette biographie devient sa priorité. Le livre est publié le 24 juin 18637. Le succès public est immédiat : tiré à 10 000 exemplaires, 60 000 exemplaires sont liquidés en cinq mois et 430 000 exemplaires sont vendus entre 1863 et 1947, date de la dernière édition avec des ventes encore significatives, ce qui en fait un long-seller et l'un des best-sellers européens de l'époque. Il est l'un des livres les plus lus en France dans la seconde moitié du xixe siècle. En 1947, on compte douze éditions, 84 traductions en douze langues dont 60 pour la seule langue allemande.

03/2019

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Philosophie

Politique de l'exil. Giorgio Agamben et l'usage de la métaphysique

Avec son dernier volume, L'Usage des corps (2015), le projet métaphysique de Giorgio Agamben, Homo Sacer, se clôt. Ayant été au coeur du travail théorique d'Agamben depuis les années 1990, Homo Sacer constitue dans son ensemble l'essentiel de l'oeuvre d'Agamben, où celui-ci développe l'une des constructions théoriques les plus saisissantes dans la pensée européenne contemporaine. En sont la preuve les lectures ou usages multipliés des différents aspects de Homo sacer dans les domaines aussi variés que la théorie contemporaine de l'art, la critique littéraire, les sciences humaines, la philosophie ou encore la pensée politique. A cet égard, force est de constater que Homo sacer a fini par devenir l'une des références incontournables dans les débats qui animent actuellement chacun de ces domaines. Son succès interdisciplinaire relève surtout de la singularité du projet d'Agamben : d'une part, il traverse dans son développement plusieurs domaines ou champs du savoir et, de l'autre, il engage un dialogue constant avec les grandes figures de la pensée occidentale, figures aussi bien classiques que contemporaines. Pour toutes ses raisons, il nous a semblé opportun de revenir dans le présent recueil sur l'ensemble du projet de Homo sacer afin de porter un regard critique sur ses apports théoriques, ses prémisses conceptuelles ou encore son rapport complexe avec les différents domaines du savoir. A cette fin, deux types de contributions composent ce volume. D'un côté, nous avons sollicité quelques-uns des interlocuteurs directs d'Agamben dans telle ou telle partie de Homo sacer, ce qui est notamment le cas d'Etienne Balibar, Jean-Luc Nancy et Thomas Bénatouïl, pour reprendre et prolonger à leur tour le dialogue avec Giorgio Agamben. De l'autre, une série de contributions sont consacrées à l'examen des aspects de Homo sacer qui nous ont paru fondamentaux pour mieux comprendre le projet d'Agamben et l'évaluer dans le contexte de la pensée contemporaine. Notre objectif a été de fournir pour la première fois au lecteur une approche panoramique de Homo sacer et, partant, de la pensée de Giorgio Agamben dans sa systématicité et cohérence interne.

03/2019

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Pédagogie

L'autorité en éducation : figures, variations, recompositions

72Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-para-margin-bottom : . 0001pt ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 10. 0pt ; font-family : "Times New Roman", serif ; } Des ressources théoriques et pratiques pour repenser, ressaisir et s'approprier l'autorité en éducation et en formation aujourd'hui et demain. En 2017 débutait à l'UJM un séminaire de recherche ECP animé par le Pr P. Foray, M. Beretti et C. Smentek sur le thème " Autorité et éducation ", qui s'est poursuivi pas un colloque international en juin 2019 à Saint-Etienne sur ce même thème. Trois constats s'imposent au moment de faire le bilan de ce colloque : 1° les abords théoriques et pratiques de l'autorité s'y sont sans cesse noués de manière féconde, au sein des communications comme entre elles, faisant de l'autorité une notion ne pouvant se passer ni d'un cadre théorique clair, ni d'une pratique répétée ; 2° penser l'éducation et la formation tout au long de la vie pose la question de l'autorité en éducation dans cette même période, une idée centrale et qui permet de repenser de fond en comble cette notion ; 3° la pluralité des publics et des lieux éducatifs dans laquelle l'autorité doit être appréhendée est un enjeu majeur si on souhaite accompagner les efforts éducatifs en dehors et au-delà de l'école. Face aux dangers et aux récidives des injonctions politiques d'un retour de l'autorité, rien ne nous semble plus urgent que de s'emparer scientifiquement de cette notion pour ne pas l'abandonner à d'autres moins scrupuleux sur son sens et sa complexité. Cet ouvrage trouve sa cohérence interne dans le fait d'affirmer la diversité des figures d'autorité, les variations de son usage, et sa perpétuelle recomposition par les pédagogues et les éducateurs, et de rendre visible et souhaitable la souplesse de la notion d'autorité.

12/2023

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Histoire du cinéma

Objectif mer. L'océan filmé

De "La Vague" d'Etienne-Jules Marey à "Titanic" de James Cameron, du cinéma muet des années 1920 aux "Pirates des Caraïbes", en passant par "L'Or des mers" de Jean Epstein et "Les Dents de la mer" de Steven Spielberg, la mer est l'un des sujets de prédilection du 7e art. Cela s'explique aisément : les premiers "cinématographistes" ayant pour mission de capter des sujets les plus "mouvementés" possibles pour satisfaire un public de plus en plus exigeant, les metteurs en scène réadaptèrent l'ancienne iconographie de la lanterne magique, qui raffolait déjà des thèmes marins - naufrages, tempêtes, voyages... -, et les nouvelles images animées et photographiques, apparues à la fin du XIXe siècle, permirent aux spectateurs-immobiles de voyager à travers le monde, sur les eaux les plus lointaines - un privilège extraordinaire pour des millions de personnes n'ayant jamais quitté la terre ferme. Source d'inspiration, la mer est aussi objet d'analyse pour les cinéastes de tous temps : ils se l'approprient pour s'en servir de décor, voire même en faire un personnage à part entière. La mer fascine ainsi par son immensité, sa dangerosité, sa faune et sa flore, les mystères de ses profondeurs. Elle est tout à la fois un sujet d'émerveillement et de peur, et le cinéma a permis à chacun d'explorer ses craintes et fantasmes enfouis d'une façon très spectaculaire. Aujourd'hui encore, la mer est au cinéma un sujet de sidération, d'effroi, de lutte pour la vie, de passion violente, d'amour, de politique, de fortes inquiétudes écologiques. Elle symbolise la liberté et le huis-clos, de même que la fragilité, tout en apparaissant impitoyable dans sa masse et sa sauvagerie. Par son mouvement continu, la mer est ontologiquement cinématographique. Elle s'est pleinement révélée à tous, dans sa splendeur, sa diversité et sa - presque - totalité, grâce au cinéma. Cet ouvrage de référence réunit plus de 275 illustrations - extraits de films mais aussi affiches, photographies ou éléments de dioramas, costumes et scripts, objets techniques, etc. - accompagnées de contributions des meilleurs spécialistes, pour une exploration complète de ce thème abyssal.

12/2023

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Philosophie

Le monde du silence

La Baconnière choisit aujourd'hui de republier une série d'oeuvres du philosophe tessinois Max Picard (1888-1963), injustement ignoré en France mais dont l'importance fut suffisante à rallier les hommages d'Emmanuel Lévinas (qui salue son travail dans Noms propres), de Gabriel Marcel (qui lui consacra une préface, dans la première traduction française du Monde du silence parue aux P. U. F. en 1953), ou, plus récemment, de John M. Oesterreicher (essai paru chez Ad Solem en 2005). Le propos de ce livre d'abord paru en Allemagne en 1948 et peut-être le plus traduit de son oeuvre (en japonais, anglais, italien) consiste à tracer les contours d'une phénoménologie du silence ou du "se taire" (schweigen en allemand), entendu comme lieu de naissance à une parole vraie ("Parole et silence font un : la parole est instruite du silence comme le silence de la parole".). Il se double d'une très fine et très visionnaire tentative d'épuisement de la modernité comme négation du silence. Tout en se tournant le dos à toute tentation systématique, sa pensée se love dans une forme légère et poétique, rejoignant par là la grande tradition rhénane des grands spirituels allemands (par ailleurs perceptible dans ses références : Goethe, Hölderlin, Jean-Paul). Forme qui méritait une "mise à jour" (et au jour) en français, à la hauteur de l'époque, en même temps qu'un accompagnement critique. Le livre est passionnant parce qu'il offre plusieurs niveaux de lecture et plusieurs entrées, en même temps qu'il propose un manuel de résistance métaphysique pour des temps de peu de silence. Comme l'écrit Emmanuel Lévinas : "Comme si dans son histoire personnelle - à condition de ne laisser vide aucun instant - l'homme trouvait refuge contre la contemporanéité même. Comme si dans sa paix intérieure - à condition qu'elle ait un sens - il pouvait paralyser le bras des violents et faire tomber les armes de leur main".

09/2019

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Histoire internationale

Alceste De Ambris l'anti-Mussolini. L'utopie concrète d'un révolutionnaire syndicaliste

La vie d'Alceste De Ambris est marquée par l'exil. Emigré au Brésil, où il fait son apprentissage de révolutionnaire, il doit fuir le pays trois ans plus tard. En 1908, à la tête de la Chambre du travail de Parme, il organise pendant deux mois la plus grande grève du monde paysan en Italie (20 000 salariés agricoles). Ce qui le contraint à un second exil en Suisse. Malgré son antiparlementarisme, il est élu député de Parme en 1913, l'immunité parlementaire lui permettant de revenir en Italie. Lors de la guerre de 1914, leader de l'interventionnisme, il est partisan de l'entrée en guerre de l'Italie aux côtés des démocraties. Ses bonnes relations avec les socialistes français, membres du gouvernement tels Jules Guesde, Albert Thomas ou Marcel Cachin, en font l'interlocuteur privilégié de l'exécutif français qui souhaite que l'Italie entre en guerre aux côtés de la France. La guerre terminée, il devient chef de cabinet aux côtés de D'Annunzio, qui s'est emparé de Fiume, ville que Wilson veut attribuer à la Yougoslavie naissante malgré sa population italianophone. Pendant dix-huit mois, il va profiter de ce "laboratoire" pour créer une constitution, "la Carta del Carnaro" qui a comme spécificité de donner le pouvoir au mouvement ouvrier. Adversaire déclaré du fascisme - il est le seul syndicaliste révolutionnaire "à le combattre" - il s'exile pour la troisième fois en France au début de 1923. Il fonde alors la Concentration antifasciste à Nérac (Lot-et-Garonne). Syndicaliste révolutionnaire, libertaire, antiparlementaire, député, franc-maçon, antifasciste, tribun, De Ambris est un personnage attachant et original qui a marqué l'histoire de l'Italie. Son action et son parcours permettent de mieux comprendre les années qui ont facilité la montée du fascisme en Italie. Les archives de la famille jusqu'alors inutilisées ont apporté un éclairage nouveau sur certains points d'histoire.

07/2019

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Sports

Vampire et Mistral français. Tome 2

Si le Vampire a été conçu et employé comme avion de chasse par l'Armée de l'air, cet usage ne devait pas être très longtemps son apanage. L'arrivée d'appareils américains dans le cadre du MDAP, la mise au point progressive des chasseurs de Marcel Dassault, lui ravirent la vedette, d'autant plus qu'ils étaient plus modernes et simplement meilleurs. Il convenait pourtant de lui trouver une utilité : c'est au sein de l'Ecole de Chasse de Meknès que les Vampire serviront à la transition réacteur des jeunes pilotes. Par contre, le Mistral, commandé à 247 exemplaires, n'a pas été employé à la chasse pure malgré des performances améliorées. C'est sa capacité à emporter bombes et roquettes qui lui a fait rencontrer l'histoire : les opérations en Algérie vont mettre en valeur son potentiel offensif dans toutes les escadres de chasse d'Afrique du Nord. Le Tome 1 traitait de l'histoire technique, industrielle et opérationnelle des deux modèles, puis en suivait l'emploi au jour le jour par les escadres métropolitaines et en Allemagne. Ce second volume va poursuivre la narration de leur emploi, mais cette fois au sein des escadres d'AFN, dans le contexte du conflit algérien. Une place est aussi faite à l'escadre de réservistes de Creil, avant de revenir en détail sur l'emploi dans les écoles de l'Armée de l'Air et de la Marine. Par ailleurs, l'usage des Vampire et Mistral par le CEV et enfin au Sahara est mis en lumière. L'ouvrage est complété par un long chapitre consacré aux Vampire importés en France comme avions de collection. Et, pour la satisfaction des amateurs, un chapitre fait le point sur les marques et insignes, et sur toutes les maquettes permettant, au fil des années, de représenter le premier jet de combat en France. Environ 1000 photos, 32 profils, le tout sur 400 pages. Profils couleur de Patrice Gaubert - Dessins de Claude Petit - Plans au 1/72ème de Régis Biaux.

11/2020

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Humour

Brèves de comptoir. Tome 1

Un nouveau genre littéraire dédié à la mémoire de Bouvard et Pécuchet. Un succès théâtral qui dure depuis dix ans. Pour célébrer la sortie du tome IV dans "Bouquins", le tome I se pare d'une nouvelle couverture. Inventées par Jean-Marie Gourio en 1985, les " Brèves de comptoir " sont aujourd'hui un genre littéraire à part entière que citent abondamment les meilleurs dictionnaires. Rien n'est plus simple qu'une " brève de comptoir ". Cette phrase ou un bout de dialogue entendus dans un café et restitué sans intervention apparente de l'auteur mais prend toujours à la lecture une dimension insoupçonnée. Lire une " brève ", c'est rire deux fois : d'abord d'un rire instinctif à l'énoncé d'une sottise ou d'une stupidité, puis d'un rire étonné et complice quand on s'aperçoit qu'on s'est fait prendre et que la phrase en question peut se lire d'une tout autre manière. De cette parole populaire qui coule inlassablement dans les lieux publics, Jean-Marie Gourio a cueilli les phrases qui traduisent pour lui les préoccupations de ses contemporains. Pendant quinze ans, accoudé au comptoir à toute heure du jour et de la nuit, il a guetté la trouvaille et l'a saisie en vol avec le geste adroit des chasseurs de papillons. A peine entendue, il l'a transcrite sans la déformer d'une virgule sur le petit carnet qu'il tient toujours enfoncé dans la poche de son gilet. Et l'acte de création littéraire commence alors : dans ce choix instantané de la phrase proférée et dans la discipline imposée et cruelle de ne jamais en modifier l'ordonnance. Cocasses et désopilantes, vulgaires ou poétiques, prosaïque ou oniriques, les " Brèves de comptoir " de Jean-Marie Gourio s'inscrivent dans la filiation des oeuvres de Raymond Queneau, de Jacques Prévert, de Marcel Aymé... de tous ceux qui ont tenu à faire entendre la parole française.

03/2020

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Ethnologie

Ethnologie et langage. La parole chez les Dogon, 3e édition revue et corrigée

"Dans une région montagneuse et tourmentée de l'Afrique Occidentale, où le problème de la subsistance se pose de façon aiguë, une population a frappé depuis longtemps les observateurs par la hardiesse de son architecture, la qualité de son artisanat, la vitalité de ses rites et la beauté de ses manifestations culturelles. Depuis les travaux classiques de Marcel Griaule, les Dogon sont un des hauts lieux de la littérature ethnographique. Geneviève Calame-Griaule, sa fille, en renouvelle l'étude. Civilisation du verbe : le mythe même de la création y atteste le rôle primordial de la parole. Les ancêtres des hommes, êtres proches du poisson, descendus sur la terre avec "l'Arche du monde", reçoivent le miracle de la parole de Nommo, leur compagnon, lui-même fils de l'oeuf fécondé par la "parole" d'Amma. Dans ce monde créé, tout "parle". L'homme cherche son reflet dans tous les miroirs d'un univers à son image, dont chaque brin d'herbe, chaque moucheron, est porteur d'une "parole", d'un symbole. Si la réalité est ainsi comme un livre dont il faut, pour un esprit dogon, interpréter les signes et décoder le message, il est clair que ces "archives de la parole du monde" se sont constituées, au cours des siècles, selon des habitudes et des lois qui dominent la mentalité dogon. D'où une théorie et une mythologie de la parole ; d'où l'inventaire de ses rôles dans la vie amoureuse et religieuse comme dans la solution des conflits sociaux ; d'où sa place enfin parmi les autres moyens d'expression que sont la plastique et la musique. C'est toute la conscience qu'une collectivité a d'elle-même et du monde qui nous est ainsi restituée. Vaste inventaire. Patient déchiffrement. Mais cette analyse exemplaire que fait Geneviève Calame-Griaule des rapports entre le langage et une société particulière revêt alors un sens universel." (Présentation de la première édition, Paris, Gallimard, 1965) Geneviève Calame-Griaule.

09/2016

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Critique littéraire

Revue générale n° 2 – hiver 2019. Dossier – Des animaux et des hommes

Si elles se posent depuis l'Antiquité, les interrogations sur notre rapport à l'animal se sont approfondies et complexifiées depuis quelques décennies. La réflexion accrue sur la personne juridique de l'animal ou encore sa dimension éthique, l'apparition de formes de militance active sont autant d'indicateurs de cette question de société... Avec les contributions de Paul Ariès, Jean-Baptiste Baronian, Gil Bartholeyns, Thomas Bolmain, Laurence Boudart, Guy Delhasse, Charles Delhez, Luc Dellisse, Francis Delpérée, Marcel Detiège, Thierry Galibert, Marie Gérard, Christopher Gérard, Pierre Guérande, Julien Hervier, Jean Jauniaux, Jean Lacroix, Caroline Lamarche, Alexandre Lansmans, Jean-Pol Masson, Estelle Mathey, Henri de Meeûs, Isabelle Moreels, Olivier Philipponnat, Gérald Purnelle, Frédéric Saenen, Jean-Loup Seban, Jacques Sojcher, Lucienne Strivay, Louise Van Brabant Avec des textes de James Ensor et Paul Willems Si elles se posent depuis l'Antiquité, les interrogations sur notre rapport à l'animal se sont approfondies et complexifiées depuis quelques décennies. La publication d'un essai tel que La Libération animale de Peter Singer en 1975, l'invocation du concept de "sentience" , l'émergence du courant de pensée antispéciste, l'articulation de la défense animale avec le véganisme ou la reconnaissance de certaines minorités, la réflexion accrue sur la personne juridique de l'animal ou encore sa dimension éthique, l'apparition de formes de militance active défendant ce qui apparaît désormais comme une "cause" , sont autant d'indicateurs de la transversalité de cette question dans notre société. Notre dossier, coordonné par Louise Van Brabant et Frédéric Saenen, prêtera la parole à des penseurs de diverses inspirations - définitivement acquis à la cause animale, adhérents plus modérés, observateurs sceptiques ou très critiques - mais laissera également le champ libre à des analyses portant sur des productions culturelles dans lesquelles la place accordée à l'animal dans la société se voit interrogée. La diversité de ces approches permettra de souligner ce qui les fédère : l'indéniable omniprésence de l'animal dans le débat contemporain.

01/2020

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Littérature française

Les Incorrigibles

" Un roman saisissant sur l'enfer de la corruption et du bagne de Cayenne " A l'été 1919, Léon Cognard, ex-officier de gendarmerie fort en gueule et idéaliste, change de vie, direction l'Amérique du Sud. Mais, bloqué à Saint-Nazaire, il se retrouve au coeur de l'incroyable liquidation des stocks américains. Les troupes alliées rentrent en effet au pays, abandonnant derrière elles 600 millions de tonnes d'objets divers. Devant cette manne, la région de Saint-Nazaire se transforme en Far West, avec colonnes de camions qui se volatilisent et niveau de corruption record. En attendant de pouvoir embarquer, Cognard va aider un ancien collègue des brigades mobiles à enquêter sur un vol de train, lié à une autre guerre où la France est impliquée. Une fois à Cayenne, Cognard a une idée fixe : améliorer le sort du bagnard Marcel Talhouarn, condamné à vingt ans de travaux forcés. Un homme qu'il a arrêté autrefois, et qu'il estime victime d'une injustice. Pendant que Talhouarn endure l'horreur du camp des incorrigibles, du tribunal maritime spécial et de l'internement à l'île Royale, Cognard découvre les rouages du bagne, sidéré par ce système où toutes les valeurs sont inversées. A l'obsession de sauver Talhouarn, s'ajoute bientôt la volonté de porter secours aux forçats libérés, ces grands oubliés du bagne. Mais peut-on aider qui ne veut - ou ne peut - pas l'être ? Ce roman est le lauréat de la deuxième édition du Prix du roman de la gendarmerie nationale, qui vient récompenser une oeuvre de fiction dans laquelle la gendarmerie et le rapport au métier de gendarme occupent une place cardinale. Présidé par le général d'armée Christian Rodriguez, directeur général de la gendarmerie nationale, le jury réunit gendarmes, journalistes et écrivains, tels que Maxime Chattam, Françoise Bourdin, Cécile de Ménibus, Emmanuel Chaunu, Virginie Carton, Eric Delbecque ou Yves Thréard...