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Droit des personnes

Le consentement

Après plusieurs affaires en matière d'abus sexuels et la sortie du livre de Camille Kouchner, La familia grande (Le Seuil 2021) qui relate l'inceste qu'aurait subi son frère à l'adolescence, le Parlement a adopté, le jeudi 15 avril 2021, une loi renforçant la protection des mineurs contre les violences sexuelles. Lorsqu'il s'agit de vérifier l'existence d'un viol, le consentement des enfants était examiné pendant le débat judiciaire¿ ; le non-consentement des mineurs de 15 ans est dorénavant établi par la loi. Notre environnement moral et libéral ne nous prépare pas à la complexité de la situation de l'individu et de sa volonté. Théoriquement, tout est simple. L'individualisme représente les hommes comme une collection d'individus totalement séparés. Leurs volontés apparaissent évidentes et singulières. Juridiquement, tout est compliqué. La volonté reste équivoque. Car les hommes ne sont pas séparés sans être liés dans un milieu social et politique. Ce sont alors les déterminations culturelles, économiques, psychologiques ou politiques qui ne rangent pas tout le monde dans des fonctions sociales préétablies (citoyen, salarié, consommateur, mari, mineur, etc.) sans peser sur le consentement. Nos travaux se proposent de contextualiser le consentement en analysant son intervention dans diverses branches du droit et dans la société. Ils mettent en évidence des débats et des incertitudes qui règnent autour du consentement du citoyen, du salarié, de l'assuré, de l'artiste, du chargeur dans le contrat de transport maritime, de l'utilisateur d'une carte de crédit, du bénéficiaire d'un droit au logement, d'acteurs locaux devant des décideurs industriels... Le consentement apparaît comme une notion fondamentale, mais complexe. - Fondamentale, puisque nos systèmes juridiques, éthiques et politiques en font un critère cardinal pour distinguer les actions qui seront reconnues ou repoussées par la société : la relation sexuelle consentie et le viol par exemple. - Complexe, car le consentement ne se manifeste jamais comme une volonté isolée et omnipotente, en raison de l'interdépendance des acteurs dans une vie collective. A l'ère de l'Anthropocène et de la pandémie, l'Etat dirige encore plus rigoureusement l'individualité, pour des impératifs de santé publique. Quel consentement dans une communauté politique et un monde où personne ne se débarrasse de l'autre et de son influence, voire de sa contrainte ? Traditionnellement, un système juridique envisage mieux le consentement quand il n'est pas là ! En droit civil, la théorie des vices du consentement caractérise dans le détail les défaillances du consentement, mais elle laisse dans l'ombre sa définition positive. L'histoire nous montre d'ailleurs que les juristes ont cherché la participation de l'homme aux institutions et aux obligations dans des faits différents, selon les cultures et les époques. Avant la modernité, le consentement ne se libère pas de rites et de la religion : le mélange des sangs (blood-covenant), la communion alimentaire, la tradition (la remise d'une chose), le serment, l'imposition des mains... La modernité juge ces conceptions superstitieuses et dépassées. Est-elle plus avancée, en requérant la simple manifestation de volonté ? A-t-elle réussi à établir une volonté libre et éclairée ?

12/2021

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Littérature étrangère

L'ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche

J'ouvris la porte de l'atelier de mon père un beau matin pour découvrir son ami l'éditeur Jacques Schiffrin un genou à terre tenant un balai dans sa main droite. Schiffrin fixait des yeux le haut de notre atelier avec un air menaçant alors que mon père fronçait les sourcils en dessinant dans un calepin. J'avais sept ans. On me pria de quitter les lieux, ce que je fis discrètement. Une heure plus tard, mon père lut un chapitre de Don Quichotte où le héros se confrontait à un mystérieux personnage. Je compris tout de suite que Schiffrin et le héros chevalier de la Manche ne faisaient qu'un et que le balai représentait une lance ! Bien plus tard, j'ai reconnu la silhouette osseuse de Schiffrin sur les plaques de cuivre. Après le déjeuner, mon père avait l'habitude de lire à haute voix le dernier chapitre du livre qu'il était en train d'illustrer. Ma mère, mes amis ou même notre plombier ou la femme de ménage restaient assis sans dire un mot jusqu'à ce que la lecture soit terminée. Après quoi, mon père riait, chantonnait ou bien songeait pendant de longues minutes en regardant les branches des arbres à travers la verrière avant de se tourner vers ceux dont il aimait connaître la réaction. J'entendais de loin leur voix jusqu'à ce que la porte claque, que le silence revienne et que mon père monte lentement dans la chambre où il gravait. Il m'en permettait l'accès à condition de ne rien dire et de rester debout à sa droite. De temps autre, il me regardait et disait : "Qu'est-ce que tu en dis ?" C'est ainsi que je découvrais les rêves qui ont inspiré mon père pour créer ses gravures. Dix ans plus tard, la Seconde Guerre mondiale éclatait. Le destin des cuivres, qui étaient entreposés à Fontenay-aux-Roses dans l'imprimerie d'Edmond Rigal, était en question. Lorsque nous traversâmes l'Espagne pour prendre un navire à Lisbonne qui nous mènerait à New York, il nous dit avec amertume : "Ah ! ma chère Espagne sera-t-elle épargnée ? Et mes cuivres le seront-ils eux aussi ?" Nous savions qu'il pensait à l'année où, après avoir reçu le contrat de son éditeur espagnol, il traversa la Mancha avec un petit rucksack sur le dos dans lequel il portait son carnet de croquis et quelques vêtements. Il revoyait sûrement le jour où il prit le même train que le roi d'Espagne qui fuyait vers la France pour échapper à la révolution qui venait d'éclater. A notre retour des Etats-Unis, en 1946, il apprit que les Rigal avaient réussi à cacher les cuivres de façon que les Allemands ne les prennent pas pour les faire fondre. "Edmond a dû les mettre dans son matelas !" dit mon père en poussant le bouchon d'une bouteille de champagne. Jusqu'à sa mort, en 1982, je n'entendis plus mentionner le nom de don Quichotte. Aujourd'hui, enfin, je suis délivrée du lourd fardeau qui m'accablait. Svetlana Rockwell Alexeïeff

10/2012

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Droit

Manuel du droit de l'entreprise. 4e édition

Cette quatrième édition du Manuel, support de l'enseignement prodigué au sein des trois Univesités – UCLouvain, Université Saint-Louis Bruxelles et Université de Namur –, reflète les dernières évolutions du droit économique belge, à la date du 28 février 2019, en particulier, celles résultant de la loi du 15 avril 2018 portant réforme du droit des entreprises et du nouveau Code des sociétés et des associations, tout récemment adopté par la Chambre des représentants. Comme pour les précédentes éditions, cet ouvrage ne prétend ni à l'exhaustivité des traités ni à la spécialisation des précis. Son but premier a toujours été et reste l'enseignement, ce qui explique le choix des matières traitées – et l'exclusion d'autres, telle l'insolvabilité –, la manière de les aborder et leur présentation formelle. L'ouvrage se divise en six livres, eux-mêmes subdivisés en titres plus particuliers : - Le livre I contient une large introduction au droit de l'entreprise (historique, définition et grands principes, sources) pour ensuite se focaliser sur l'identification de l'entreprise, ses droits et ses devoirs (liberté d'établissement et de prestation de services, inscription à la Banque-Carrefour des Entreprises, etc.) et sur l'étude de quelques règles qui lui sont applicables. - Le livre II offre une introduction générale au droit des sociétés tel qu'il résulte du nouveau Code, à travers l'analyse de ses concepts et de ses principes fondamentaux, ainsi qu'une présentation des différentes formes de sociétés. - Le livre III se concentre sur le paiement et le financement de l'activité de l'entreprise, abordant successivement le régime de la facture (y compris la facture électronique, le factoring et la légis-lation en matière de lutte contre le retard de paiement dans les transactions commerciales), le paiement et certains instruments de crédit. - Le livre IV présente les principaux contrats commerciaux relatifs à la production, à la distribution et au patrimoine de l'entreprise. - Le livre V est dévolu au droit européen de la concurrence. Après une étude des conditions communes à l'interdiction des ententes et des abus de position dominante, les deux pratiques anti-concurrentielles sont analysées. Le régime des concentrations est également étudié. - Le livre VI aborde essentiellement les livres VI et XII du Code de droit économique consacrés respectivement aux pratiques du marché et à la protection du consommateur et au droit de l'économie électronique. Au vu du large éventail des matières traitées, ce Manuel s'adresse tant aux étudiants du droit de l'entreprise qu'aux praticiens, qui pourront y puiser des informations utiles pour se mettre à jour ou débuter une recherche plus approfondie.

05/2019

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Droit

Regards civilistes sur la loi du 15 novembre 1999 relative au concubinage et au pacte civil de solidarité

" Le fait que l'on ait parlé de couple et qu'en parlant de couple on ait pu penser surmonter la différence des sexes et le fait que l'on pense les couples indépendamment des enfants, créent cet espace illusoire qui fait vraiment partie des problèmes qui vont se poser ", nous assène d'entrée de jeu le psychanalyste. Tous les intervenants au colloque ont stigmatisé la " bisexualité " du PACS, et la conclusion de Ph. Jestaz est de fustiger " la seule faute grave du législateur, celle d'avoir ouvert le PACS aux hétérosexuels car ce faisant il touchait nécessairement au mariage... ". Dès lors, le PACS ne pouvait être qu'un sphinx. C'est d'abord un monstre aux effets pervers : incohérences pernicieuses en philosophie, destructuration insidieuse en droit. C'est ensuite un hybride quant à sa nature juridique : mi-droit des personnes, mi-droit des contrats, l'internationaliste confirmant amplement le désarroi des civilistes sur ce point. C'est enfin une énigme quant à son régime juridique : sa formation et ses dissolutions sont " hautement floues ", la solidarité qu'il préconise est " illusoire ", la démarche qu'il institue en matière de biens est " insolite ". Malgré toutes ces critiques, la loi du 15 novembre 1999 est historique car, comme l'avait pressenti talentueusement Ph. Jestaz en affirmant que le PACS allait " officialiser et donc exorciser, banaliser l'union homosexuelle ", cette loi a permis de faire reculer l'homophobie. En effet, le rapport de R Bloche et J.-R Michel sur les deux premières années d'application de la loi montre que le pourcentage de personnes favorables au PACS est passé de 40 % en 1998 à 70 % en 2000. C'est pourquoi ces rapporteurs peuvent déjà suggérer une modification législative pour que la qualité de pacsé figure dans les registres de l'état civil, éliminant le plus apparent paradoxe de la loi proposant à des personnes revendiquant essentiellement la reconnaissance sociale de leur état la conclusion d'un pacte éminemment secret ! Tous les intervenants ont souligné aussi que les grands absents de cette loi c'étaient les enfants et que cette stratégie législative d'évitement n'aurait qu'un temps et qu'ainsi le vrai débat était encore à venir. Précisément le rapport parlementaire aborde la question de l'homoparentalité, proposant d'ouvrir l'institution de l'adoption aux couples de même sexe, sans cependant avancer ici que " la crispation sur la question de la filiation et de l'adoption... révélatrice d'une homophobie latente " soit en voie d'atténuation. Il est donc hors propos de conclure.

04/2002

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Romans historiques

La maîtresse d'école. Tome 1, Les voix de la plaine

Le parcours inspirant d'une enseignante au début du XXe siècle Librement inspiré de la vie de Gabrielle Roy ce roman plus roman que bibliographie véritable nous décrit la jeunesse de Gabrielle Roy, cet écrivain canadien français élevée dans le Manitoba, province canadienne de langue anglaise qui a " interdit " le français alors qu'à l'époque la majorité de ses habitants étaient des canadiens français ! Une enfance à la fois simple, modeste mais heureuse, benjamine de 8 enfants, Gabrielle alors qu'elle avait déjà décidé de devenir écrivain, une fois son père décédé, ne peut que se consacrer pleinement au métier qu'elle a choisi comme d'autres de ses soeurs celui de Maîtresse d'école. Nous la suivons dans ses études à l'Ecole normale anglaise, dans ses premiers pas dans le métier. La plume d'Ismène Toussaint est vive, plaisante, la narration agréable. J'ai pris grand plaisir à arpenter les rues de Winnipeg, de Saint Boniface, à chevaucher dans les plaines de l'Ouest. Un premier tome d'une saga qui se laisse dévorer, dommage je n'ai pas encore la suite sous la main mais ce n'est que partie remise ... . (Babielo) Manitoba, 1928. Gabrielle atteint l'âge où elle doit choisir un métier pour gagner sa vie et satisfaire aux exigences de la modeste famille dont elle est la benjamine. Comme ses soeurs aînées, elle se tourne vers l'enseignement, bien que son talent artistique en voudrait autrement. Ainsi entame-t-elle sa formation à l'Ecole normale anglaise, un milieu intimidant pour la jeune Canadienne française. Malgré sa bonne maîtrise de la langue de Shakespeare, son acharnement au travail, sa gentillesse contagieuse et son espièglerie, il lui faudra lutter pour s'attirer le respect de ses consoeurs. Son diplôme en main, Gabrielle accepte des contrats dans différentes communautés, faisant la rencontre d'élèves qui occuperont pour toujours une place dans son coeur. Alors qu'elle apprend les rouages de la profession, elle se fait courtiser par des hommes, certains plus séduisants que d'autres, mais en cette époque de conventions strictes, la jeune femme fantasque devra parfois choisir entre l'amour, la raison et son désir d'indépendance. N'ayant par ailleurs jamais renoncé à son rêve de jeunesse qui ferait d'elle une écrivaine, celle qu'on connaîtra un jour dans divers cercles littéraires francophones se contente pour l'instant de tenir un journal intime. Bien souvent, elle se demandera si l'enseignement est réellement la vocation qui lui sied, à elle, Gabrielle Roy... Prix André-Laurendeau

08/2021

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Acteurs

Greenlights

Cela fait trente-cinq ans que je tiens des journaux intimes. J'y consigne mes réussites et échecs, mes joies, mes chagrins, les choses qui m'ont émerveillé et celles qui m'ont fait rire aux éclats. Trente-cinq ans à prendre conscience, à me souvenir, à me rendre compte, à comprendre, à rassembler et à griffonner ce qui m'a ému ou excité en route. Comment être juste. Comment moins stresser. Comment m'amuser. Comment moins blesser les autres. Comment être moins blessé. Comment être un type bien. Comment obtenir ce que je veux. Comment trouver un sens à la vie. Comment être plus moi-même. Récemment, j'ai trouvé le courage de m'attaquer à ces journaux et de les relire en entier. Ce que j'ai trouvé ? Un catalogue d'histoires, de leçons que j'avais apprises et oubliées, de poèmes, de prières, de recommandations, de réponses à des questions que je me posais, de questions que je me pose encore, d'affirmations, de doutes, de professions de foi sur ce qui importe vraiment, de théories sur la relativité, et toute une ribambelle de slogans. J'ai découvert ce qui, dans mon approche de la vie, m'avait donné le plus de satisfaction à l'époque et m'avait guidé. J'ai appelé ça attraper les feux verts. C'est un thème solide. Donc j'ai pris mes journaux sous le bras et me suis offert un confinement en solitaire dans le désert, où je me suis mis à écrire ce que vous lisez à présent : un album, une trace, une histoire de ma vie jusqu'à ce jour. Les choses que j'ai vues, rêvées, cherchées, données et reçues. Les vérités explosives qui ont tellement court-circuité mon espace-temps que je n'ai pu les ignorer. Les contrats que j'ai passés avec moi-même, que j'honore pour beaucoup, et dont pour la plupart je cherche encore à me rendre digne. Voilà ce que j'ai vu, et comment - mon ressenti et mes trouvailles, mes moments de classe et de honte. Les grâces, les vérités et les beautés de la brutalité. Les initiations, les invitations, les calibrages et transitions. Les " je m'en sors à bon compte ", les " je me fais choper ", et les " je me mouille en essayant de danser entre les gouttes ". Les rites de passage. Ce livre raconte aussi comment choper les feux verts, réaliser que les feux orange et les rouges peuvent changer de couleur aussi. Ce livre est une lettre d'amour. A la vie

10/2021

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Arbitrage

Les Cahiers de l'Arbitrage N° 3/2020

Editorial par Charles Kaplan et Charles Nairac - In memoriam Emmanuel Gaillard par Philippe Pinsolle I. Doctrine - Débats / Articles - Debates - Cri d'alarme pour les Traités bilatéraux d'investissements, par Ibrahim Fadlallah - The 2021 ICC Rules of Arbitration. Improving the mousetrap ? , by Michael W. Bühler and Nicole Dolenz - Le respect du principe de l'égalité des parties. Illimité résultant d'une paranoïa du procès équitable ou équilibré en raison du pouvoir discrétionnaire de l'arbitre dans la conduite de la procédure arbitrale ? , par Christophe Lapp et Chiraz Abid - Pour une meilleure protection du créancier en cas de recours en annulation devant les juridictions françaises, par T. Alexander Brabant et Maxime Desplats II. Commentaires de jurisprudence / Case Law Sous la direction de Christophe Seraglini - Halliburton v Chubb - English Supreme Court rules on arbitrator's duty of disclosure for multiple appointements, by Rupert Reece and Natasha Peter - Conflit de lois applicable à l'exception d'estoppel soulevée par le non-signataire de la clause compromissoire : apports et interrogations de l'affaire Setty en droit américain, par Elizabeth Oger-Gross et Nelson Dijoux Coquillas III. Chronique investissements / Investments Chronicle Introduction par Laurie Achtouk-Spivak, Julien Cazala et Arnaud de Nanteuil I. Compétence et Recevabilité - Le Mécanisme de règlement des différends de l'accord de l'Organisation de la conférence islamique, par Yasmine El Achkar - Dépôt tardif du déclinatoire de compétence et absence d'entrée en vigueur du Traité bilatéral d'investissement, par Alexandre Hermet - La protection des individus binationaux par les traités et l'arbitrage d'investissement, par Mathilde Frappier - Groupes de sociétés : compétence ratione personae à l'égard des sociétés de droit local et jus standi des investisseurs actionnaires indirects, par Arianna Rafiq II. Fond - Treaty Claims et contract claims : la consolidation du critère de la "fundamental basis of the claim" , par Arnaud de Nanteuil - Les limites de l'articulation entre exercice des polices powers et expropriation indirecte, par Julien Cazala III. Sujets d'actualité - Arbitrage d'investissement et droit de l'Union européenne, par Claire Crépet Daigremont - Le Royaume-Uni, terre promise pour l'exécution des sentences arbitrales rendues à propos de différends internes à l'Union européenne ? , par Nicolas Pigeon - Développement d'un code de conduite uniforme pour les arbitres d'investissement et jurisprudence récente en matière de "double hatting" , par Laurie Achtouk-Spivak IV. Panorama international de jurisprudence / Panorama Of World Case Law - Angleterre, by Rupert Reece, Natasha Peter and James Casey - Belgique, par Prof. Bernard Hanotiau et Iris Raynaud - France, par Priscille Pedone - Fédération de Russie - CEI, by Ilya Nikiforov, Alexander Gurkov and Vera Sevastianova Bibliographie / Book Review par Priscille Pedone

09/2021

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Droit des biens

Patrimoine. Edition 2023-2024

Tous les outils pour diversifier un patrimoine et en optimiser la gestion et la transmission. Le Mémento Patrimoine 2023-2024 apporte une vision transversale, complète et fiable des principaux supports de placement et du cadre de l'investissement Le Mémento Patrimoine 2023-2024 décrit tant les avantages que les dangers ou inconvénients des principaux supports de l'investissement privé : > placements mobiliers ou financiers : actions, OPC, PEL, objets d'art, or, diamants, chevaux, assurance-vie et contrats de capitalisation, etc. > placements immobiliers : locaux nus ou meublés, immobilier de loisirs ou de services, parkings, anneaux d'amarrage, terres agricoles, etc. - Toutes les solutions pour OPTIMISER votre stratégie patrimoniale Il vous accompagne à chaque étape, de l'investissement initial à la transmission aux proches, en combinant étroitement : > les aspects juridiques : incidences des régimes matrimoniaux, choix du véhicule d'investissement, démembrement de propriété, protection des mineurs et majeurs vulnérables, organisation de la transmission, > les aspects fiscaux : incitations à l'investissement locatif, revenus fonciers, imposition des dividendes et des revenus de capitaux mobiliers, plus-values, IFI, droits de mutation, etc. > les aspects financiers : financement par l'emprunt, rentabilité comparée en fonction des différents prélèvements fiscaux, etc. Il vous accompagne à chaque étape : de l'investissement initial à la transmission aux proches. Nouveautés 2023 : - Aménagements du statut des baux issus de la loi Climat - Nouveau régime du cautionnement issu de la réforme du droit des sûretés - Nouveau statut européen de prestataire de services de financement participatif (PSFP) - Aménagement du régime d'imposition des plus-values de cession de cryptomonnaies - Réforme du dispositif fiscal en faveur de l'investissement dans la forêt (Defi-forêt) - Création d'une obligation d'information renforcée pesant sur le notaire par la loi confortant le respect des principes de la République - Nouvelles solutions jurisprudentielles relatives au statut de l'usufruitier de droits sociaux - Nouveau dispositif de réduction d'impôt en faveur de l'investissement locatif Loc'Avantages - Modifications du régime de l'assurance emprunteur par la loi Lemoine du 28 février 2022 - Nouveaux commentaires administratifs du régime du Dutreil-transmission - Réforme de la publicité légale et généralisation du guichet unique électronique - Nouvelles solutions jurisprudentielles relatives à l'habilitation familiale LES + > Des dossiers thématiques pointus pour faire le point sur des sujets complexes : - Société civile : outil de gestion et de transmission du patrimoine - Trust et fiducie - Optimisation fiscale internationale de la gestion du patrimoine - Protection du conjoint survivant - Divorce : conséquences patrimoniales et fiscales - Gestion de portefeuille : quelle responsabilité ? - Récupération des aides sociales sur le patrimoine > Des prises de position motivées pour vous guider dans vos choix.

06/2023

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Policiers

Les condors de Montfaucon . Ou Lili dans le noir

Fine lame. Ogre. Maniaque. Disparitions. Nymphomane méduse. Caniches servis en civets. Snuff-movies. Sectes. Industrie du sexe virtuel. Culte du sang. Reptiles. Trafics d'organes. Mort de la fiction. Cinémas fantômes. Armes lourdes. Drogues de substitution. Combats clandestins de chiens. Mort spectacle. Ados olvidados. Bolides métallisés, vitrés de noir. Squats. Fantômes. Et un méchant, patibulaire, que l'on n'est pas prêt d'oublier... Mais si le mal était pour tout le monde... Virus informatiques. Intérêts immobiliers. Règlements de comptes politiques. Mafias étrangères. Laboratoires occultes. Contrats. Paranoïa. Perditions dans le Grand Néant. Chutes dans la spirale du temps. Ténèbres. Folie organisée ? L'homme est un outil, comme un autre. Il sert à accroître le rendement. Il entend vivre toujours mieux. C'est le décor, en filigrane, sous fond de rap, de techno, de tags, d'agitation, de vacarme, et de mouvement perpétuel, des Condors de Montfaucon, sous-titré Lili dans le noir. Une jeune femme enquête sur la mort de son ami, que l'enquête judiciaire n'a pu ou n'a pas voulu éclaircir. Lili, la rousse, venue de l'Est, est la lumière douce des Condors de Montfaucon. Elle traverse, après Marianne Lamour vingt ans plus tôt, un nouveau paysage où le " commerce de la mort " profite à ceux qui ont intérêt à le faire durer. Après le glacial Maryan Lamour dans le béton, à la construction hélicoïdale, et dichotomique, dessinant un premier portrait de femme au trait précis, Alexandre Mathis, avec Les Condors de Montfaucon, force la noirceur autour de Lili. Si l'amour vit toujours, le rêve est mort, en l'absence du regard de l'autre. L'auteur plonge le lecteur dans un monde cruel et crépusculaire, à travers un récit une nouvelle fois éclaté, brossant une peinture incroyablement actuelle, située sous le signe pictural du roman populaire. Mondes souterrains, parallèles surgissent en plein soleil estival, dans un Paris méconnu, défiguré, peuplé de terrains en friche, devenus de véritables champs de bataille, brûlés par le soleil. Ruines du passé, où la vie disparue est toujours là, pour qui sait ouvrir les yeux. Une exploration détaillée de Paris, sous l'égide des oiseaux, et des reflets de la lumière, où les genres se mélangent, avec les couleurs. Un voyage au cœur de l'humain et de l'étrange, à travers le temps... où la mort omniprésente (programmée ? soigneusement cachée de tous) plane, à l'abri des regards, avec, au bout de la nuit, les spectres des gibets de Montfaucon, apparemment toujours là.

11/2004

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Critique littéraire

Epistolaire, Revue de l'Aire N° 45/2019 : André Gide dans ses lettres

Geneviève Haroche-Bouzinac, avant-propos. Dossier : André Gide dans ses lettres. Paola Codazzi, introduction. Epistolarité et écriture de soi. Pierre Masson, "Avatars des lettres gidiennes". - Peter Schnyder, "'Mon cher enfant' – 'Chère petite maman'. De la correspondance de Gide avec sa mère (1880-1895)". - Pierre Lachasse, "Un jeu de masques". - David Walker, "Gide et Rouart : correspondance et jeu de cache-cache". Une vie en toutes lettres : amitiés et rencontres. Frédéric Canovas, "'Un grand courage moral, un grand désintéressement' : André Gide vu par Paul Léautaud". - Lucie Carlier, "Regards sur la correspondance entre André Gide, Jean Schlumberger et sa femme, Suzanne Weyher (1899-1912)". - Martine Sagaert, "Bien-être, maux et mots, dans la correspondance entre André Gide et Maria Van Rysselberghe". - Paola Codazzi, "André Gide et 'ses' femmes : Maria, Aline, Dorothy". - Patrick Pollard, "Un courrier d'outre-manche : Gide à la découverte de la littérature anglaise". Correspondance et apprentissage : Gide à l'écoute de la nouvelle génération. Paola Fossa, "Entre Paris et le désert : l'Italie et les italiens dans la correspondance de Gide (1894-1915)", suivi de deux lettres inédites d'André Gide. - Sophie Martin, "La correspondance entre André Gide et Marcel Arland". - Karine Abadie, "La lettre comme lieu de formation : la correspondance entre André Gide et Marc Allégret". - Christine Armstrong, "André Gide, épistolier lafcadien". La lettre e(s)t l'oeuvre : la correspondance comme espace de création. Elena Chashchina, "Dostoïevski dans les lettres d'André Gide". - Christophe Langlois, "Gide et Saint-John Perse en quête de Tagore". - Augustin Voegele, "André Gide et les musiciens de son temps : harmonies et dissonances épistolaires". - Katherine Doig, "Chantiers de L'Immoraliste : Gide aux prises avec l'autographie épistolaire". - Christine Ligier, "Echos et miroirs de la création : les correspondances gidiennes des années 1916-1926". - Jean-Michel Wittmann, "La correspondance gidienne ou la vie des idées". Perspectives. Françoise Gevrey, "Aspects du temps dans l'écriture épistolaire : les Lettres nouvelles de Boursault". - Odile Richard-Pauchet, "François Mitterrand dans ses Lettres à Anne (1962-1995) : topoï et contre-topoï de la lettre d'amour, de Pygmalion à Abélard". Chroniques. Pierre Masson, Etat de la question de la correspondance d'André Gide. - Karin Schwerdtner, entretien avec Arlette Farge : "Le 'goût' des lettres". - Fabienne Stahl, "Les fonds de correspondances du musée départemental Maurice Denis". - Benoît Melançon, Le Cabinet des Curiosités épistolaires. RECHERCHE. Bibliographie, Agnès Cousson (dir.). - Comptes rendus : publications de lettres, critique, fictions Epistolaires. - Résumés du dossier. - Index des noms cités dans le dossier Gide.

11/2019

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Pléiades

Oeuvres. Les aventures de Tom Sawyer ; La vie sur le Mississippi ; Aventures de Huckleberry Finn ; La tragédie de David Wilson, le parfait nigaud

L'oeuvre de Mark Twain (1835-1910) est considérable. A une anthologie rendant compte de sa diversité, on a préféré le remembrement, en quatre ouvrages, d'un territoire de l'imagination de l'auteur : son petit carré de terre natale, d'où il a tiré un monde d'histoires qui n'ont pas cessé d'enchanter, et des images d'une Amérique que nul n'avait montrée avant lui, une Amérique des lisières, celle de l'Ouest à demi-sauvage, qui se confondait presque entièrement avec celle du vieux Sud esclavagiste. Sont réunis ici quatre textes dans lesquels s'exprime l'inspiration mississippienne de l'écrivain : trois romans et un long récit, La Vie sur le Mississippi. Trois de ces oeuvres, Tom Sawyer, Huckleberry Finn et le récit consacré au Père des eaux, sont accompagnées de l'intégralité des illustrations qui figuraient dans les publications originales. Les origines de Twain lui donnent accès, en plein coeur de cet immense chantier politique, économique et culturel qu'est le XIXe siècle aux Etats-Unis, à un carrefour d'états et de conditions de la vie américaine, auxquels ses propres complexités intérieures sauront faire écho. Des aventures sensationnelles de Tom Sawyer dans un village digne d'un conte de fées, aux terreurs de l'esclavage qui entraînent une métisse et son fils dans une folie de destruction mutuelle (c'est la tragédie contée dans David Wilson), en passant par les splendeurs et le déclin de la batellerie du Mississippi, Twain aura fait le tour du propriétaire, haussant un monde d'expériences personnelles au rang de patrimoine national. Encore fallait-il qu'à un moment de sa vie et de son activité littéraire, il ressentît l'appel de son enfance perdue. Huckleberry Finn, son chef-d'oeuvre, donne la clef de ce retour amont en quatre temps vers la minuscule capitale de sa mémoire, où il met au jour quelques-unes des fondations de la société américaine. Le microcosme mississippien est le refuge des escrocs et imposteurs de tout poil ; le Sud esclavagiste, une mascarade tragique où ni le maître ni l'esclave ne sont ce qu'ils paraissent. L'identité, qu'est-ce précisément ? Une fiction ? Qui est encore libre au pays de la déclaration d'Indépendance ? C'est, au fond, la question qui hante Huckleberry Finn, roman écrit dans une langue neuve, inouïe, l'américain, à laquelle l'éblouissante traduction de Philippe Jaworski rend pleinement justice.

04/2015

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Sociologie

Au coeur du bidonville de Mathare Valley. La politique du ventre vide à Nairobi

En Afrique, la question de la pauvreté donne souvent lieu à des interprétations misérabilistes et même catastrophiques. Elle a fait l'objet de nombreux sommets internationaux où les pays, dont le Kenya, se sont engagés à l'éradiquer. Mais de quelle pauvreté s'agit-il ? Comment vivent les pauvres à qui les politiques d'aide sont destinées ? Ce sont ces premières questions qui ont guidé l'auteur dans son enquête sur les territoires de la pauvreté à Nairobi. L'ouvrage de Deyssi Rodriguez-Torres commence par un aperçu de l'histoire du bidonville de Mathare Valley à partir de données puisées dans les archives de la ville de Nairobi et de récits recueillis sur le terrain. Cette histoire met en relief le détachement des habitants par rapport aux normes sociales dites traditionnelles, ainsi que les transformations des structures familiales et l'importance donnée à la possession de la terre. L'auteur étudie l'espace de vie et le quotidien de Mathare Valley aujourd'hui. Sont ainsi décrites les différentes formes de travail formel, informel et illégal, le rapport des habitants avec les autorités et la présence des pratiques de corruption. Cinquante ans après l'indépendance du Kenya, Mathare est toujours en 2014 un bidonville où les habitants arrivent à tenir, à survivre, à manger, à se loger et à se soigner grâce à leur travail et à la débrouille. La jeunesse, largement privée de droits, fait de la politique et participe aux élections, mais son action dans celles de 2007 a été la plus violente de l'histoire locale. L'auteur montre en conclusion comment cette jeunesse exaspérée ne tient plus compte des limites tracées par la régulation locale et intervient dans l'espace public par la violence meurtrière. Issu d'un travail de sociologie politique réalisé durant les années 1990 et 2000, ce récit n'est pas sans rappeler les études publiées sur les grandes métropoles latino-américaines. Il nous offre une information de première main, riche et bien documentée, sur la périphérie d'une des grandes villes du continent africain. Deyssi Rodriguez-Torres est maître de conférences à l'Université catholique de Louvain UCL-Mons et travaille comme expert auprès d'organismes internationaux. Spécialiste de la politique comparée, africaniste et auteur de nombreuses publications, ses recherches portent sur la construction du politique et la situation des sociétés urbaines lorsque l'Etat se désinvestit.

03/2014

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Sociologie politique

Penser en Chine

Que se passe-t-il en Chine ? Les publications se multiplient à foison sur la dictature du Parti communiste, ses ambitions, sa volonté de contrôler la pensée et d'exercer la plus sourcilleuse des censures. Mais que se pense-t-il en Chine ? L'originalité profonde de cet ouvrage collectif, qui rassemble les meilleurs spécialistes des différentes questions traitées, est de présenter au lecteur occidental les débats, enjeux, directives et chemins de traverse qui constituent la vie intellectuelle et politique. Quatre parties permettent de découvrir au plus près la circulation des idées, officielles comme alternatives, dans leur volonté de penser et dire autrement. Projections de la Chine-monde : le débat essentiel est celui qui se conduit sur la différence de nature entre la philosophie chinoise et les valeurs universelles, et qui est au fondement du fantasme d'un Empire-monde et de la propagande du parti à travers la multiplication dans le monde des Instituts Confucius. Récit national et réécritures de l'histoire : face au grand récit unique que le Parti veut imposer, nombre d'historiens soulignent la pluralité d'approches, la difficile application à l'histoire de la Chine des grandes étapes historiques imaginées par Marx et Engels, sachant que des contre-récits au discours officiel sont portés par le cinéma. Modes de contrôle de la société civile : la vie intellectuelle se déploie sur fond des rapports de force entre le Parti et la société civile. Elle passe depuis 1989 par l'essor d'intellectuels non- institutionnels, de groupes plus ou moins formels de parole où chacun dit la réalité de sa vie, loin des récits officiels ; mais aussi par le système du crédit social, plus complexe que la simple vidéo-surveillance des populations, et la vitalité d'une religion bouddhiste qui doit à chaque instant négocier sa place et son rôle avec le Parti. Points de tensions : la réalité résiste à son enfermement dans les grilles de la pensée officielle : le socialisme aux caractéristiques chinoises est ni plus ni moins qu'un capitalisme d'Etat ; l'intégration harmonieuse des peuples a le visage du génocide des Musulmans au Xinjiang, "nouvelle frontière" de la purification nationale ; les conflits de l'eau au Tibet font rage au détriment de la population ethnique locale. Enfin, l'image que la Chine entend donner d'elle est fortement fissurée par les crises sanitaires et environnementales, dont la dernière en date sévit encore partout dans le monde.

02/2021

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Sylviculture

La mesure des arbres et des peuplements forestiers

Professeur ordinaire émérite, Jacques Rondeux a enseigné la dendrométrie, la gestion et l'économie forestière à Gembloux Agro-Bio Tech, Université de Liège (Belgique). A consacré près de 40 ans de recherches à la caractérisation et l'évaluation quantitative des peuplements. Auteur de plus de 300 publications et co-auteur de trois ouvrages dédiés aux tables de cubage et de production. A été sollicité au titre de professeur-visiteur dans plusieurs pays africains, ou comme expert. Sa carrière a largement été marquée par le développement de l'inventaire permanent des ressources forestières de Wallonie et du Grand-Duché de Luxembourg. A siégé durant plus de 30 ans au Conseil Supérieur Wallon des Forêts et est correspondant étranger de l'Académie d'Agriculture de France (Section Bois et Forêts). Edité pour la première fois en 1993 "La mesure des arbres et des peuplements forestiers" a fait l'objet d'une révision en 1999. La présente version constitue à la fois une refonte et une importante mise à jour tenant compte de l'évolution des techniques de collecte et d'exploitation des mesures réalisées en forêt et du besoin croissant d'appréhender de nouveaux paramètres, autres que la seule matière ligneuse, dans une perspective d'amélioration de la compréhension de l'écosystème forestier et de la gestion des espaces boisés. L'ouvrage, un des rares en langue française, est davantage conçu comme un manuel de référence en dendrométrie destiné en particulier aux étudiants si souvent aujourd'hui conditionnés à la consultation d'internet et à l'utilisation de logiciels "ready to use" . Il vise aussi un public composé d'enseignants, de chercheurs et de gestionnaires forestiers. Il est délibérément construit sur la base d'une trame abordant les principaux sujets traités d'une manière progressive en ne sacrifiant pas certaines approches qui pourraient être considérées comme appartenant au passé mais pouvant se révéler très utiles pour mieux comprendre la dendrométrie et la faire partager au plus grand nombre. Il est loin le temps où cette science forestière se résumait à la seule "mesure des arbres" ayant pour but précis la connaissance de leur volume. La lecture de l'ouvrage peut se faire à deux vitesses, l'une destinée à un public averti, l'autre privilégiant davantage l'apprentissage

09/2021

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Contes et nouvelles

La potiche a peur en rouge. Et cent autres fables express

"La fable express est une parodie de fable, qui naquit à la fin du XIXe siècle, époque de fantaisie, d'invention, et de jeu avec la langue. Alphonse Allais fut un virtuose du genre. La recette en est simple : une poignée de vers de mirliton, aromatisés à l'absurde, à l'insolence ou à l'obscénité, et une "morale" en général très peu morale, qui parodie parfois dictons et lieux communs, mais ça n'a rien d'obligatoire. La "morale" est à double sens : elle cache une autre formule, qui se prononce de la même manière mais dit tout autre chose. Bref, c'est un calembour. Le but ? Le jeu, le rire". (Pierre Jourde). Après une érudite et savoureuse présentation, Pierre Jourde revisite en cent et une fables (agrémentées de commentaires) ce drôle de genre littéraire, pratiqué entre autres par Alphonse Allais, Boris Vian et Marcel Gotlib. Réactualisant cette forme d'écriture pour rire, à la portée de tous, l'impertinent et caustique Pierre Jourde signe ici un véritable manifeste pour une littérature humoristique et amusante. "La fable express, Pierre Jourde le rappelle dans sa présentation riche et complète, "n'est pas sérieuse" . Cela tombe bien, trop de gens déjà le sont, et le quorum de sérieux dans le monde est largement dépassé. A juste titre, l'auteur cite aussi bien Allais, Roussel, le fou littéraire Brisset, que l'Oulipo, Vian et Gotlib". (Extrait de la préface d'Hervé Le Tellier). Ecrivain et critique littéraire, Pierre Jourde a longtemps été professeur de littérature française à l'université. Il a publié une quarantaine de livres, dans tous les genres (poésie, essais, romans, satire littéraire, théorie de la littérature...), ainsi que des ouvrages avec divers artistes, et dirigé l'édition de Huysmans en Pléiade. Il tient une chronique sur le site culturel de L'Obs, Bibliobs. Parmi ses publications : Empailler le toréador (Corti, 1999), La Littérature sans estomac (L'Esprit des péninsules, 2002, prix de la critique de l'Académie française), Précis de littérature française du XXIe siècle (avec Eric Naulleau, Mango, 2004), Festins secrets (L'Esprit des péninsules, 2005, prix Larbaud, prix Renaudot des lycéens, prix Thyde Monnier de la SGDL), Le Maréchal absolu (Gallimard, 2012, prix Virilo), La Première Pierre (Gallimard, 2013, prix Jean Giono), La Culture bouge encore (Hugo, 2016), Le Voyage du canapé-lit (Gallimard, 2010).

10/2021

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Dessins animés

Fp-mickey mouse

Le 18 novembre 1928, la souris la plus célèbre du monde faisait sa première apparition publique. Aujourd'hui, nous célébrons les 90+ ans de Mickey avec l'une des publications illustrées les plus exhaustives consacrées à l'univers Disney. En commençant par les premiers croquis d'un personnage qui s'appelait alors Mortimer, nous retraçons la carrière de la créature la plus fameuse créée par Walt et Ub, saluée par une popularité mondiale fulgurante et durable que Charlie Chaplin était le seul à avoir connue jusqu'alors. Grâce à un accès illimité aux archives Disney et à plusieurs collections publiques et privées, les auteurs redonnent vie à la légende : esquisses, story-boards, arrière-plans, dessins d'animation et photos d'époque retracent les origines et l'évolution de grands classiques comme Steamboat Willie, La Fanfare et Le Brave Petit Tailleur. Ils suivent aussi Mickey dans la construction de son légendaire catalogue de courts-métrages d'animation, qui débute par deux longs-métrages historiques, Fantasia et Coquin de printemps. Des projets inaboutis, dont beaucoup sont présentés ici pour la première fois à travers des extraits de story-boards, dévoilent ce qu'aurait pu être Mickey. Les recherches approfondies menées pour cet ouvrage donnent un coup de projecteur inédit à des chapitres peu connus de la carrière de Mickey, comme ses émissions de radio, pionnières, les origines du Mickey Mouse Club ou son détournement comme icône patriotique pendant la Seconde Guerre mondiale. Au fil de l'histoire, on admire le travail de tous les grands artistes qui ont façonné le personnage de Mickey, à l'écran et en bande dessinée, parmi lesquels Ub Iwerks, Win Smith, Ferdinand Horvath, Freddie Moore, Floyd Gottfredson, Carl Barks, Manuel Gonzales, Paul Murry, Romano Scarpa, Giorgo Cavazzano, Byron Erickson, César Ferioli et Noel Van Horn. Mickey a laissé une marque indélébile sur la culture populaire. Comme aimait à le dire Walt Disney : "J'espère juste que nous ne perdrons jamais de vue que tout a commencé par une souris". Et la success-story ne semble pas près de s'arrêter. Aujourd'hui, à 90+ ans, Mickey est aussi aimé et populaire que jamais. Rendons hommage à cette petite créature, à sa légende et à son héritage en érigeant un monument à la souris ! Copyright © 2023 Disney Enterprises, Inc.

01/2023

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Beaux arts

Titien

Est-il possible de concilier l'intensité passionnée de la création artistique avec un solide sens pratique dans la gestion de ses biens ? Titien, digne rejeton d'une longue lignée de notaires et de négociants, y est parvenu. Sa vie se passe tout entière entre l'émotion brûlante de la couleur sur la toile et la revendication d'une juste rémunération pour ses services " professionnels ". Tout le long d'un chemin jalonné de tableaux plus célèbres les uns que les autres, de puissantes attaches familiales, d'amitiés peu nombreuses, mais profondes, de succès mondains, de rapports directs directs ou épistolaires avec les grands de ce monde, princes ou penseurs, Titien fait de l'artiste d'Etat, naguère encore " artisan spécialisé ", un véritable " professionnel " grassement payé, et il devient en l'espace de quelques années parvenir à un tel résultat, la condition sine qua non est réforme radicale de la production : doué d'une mentalité d'authentique chef d'entreprise, d'une surprenante modernité, Titien fonde sur les bases d'un management avant la lettre l'organisation de son atelier, veillant à la juste réparation du travail et des responsabilités. En outre, il devine l'importance que peut avoir un puissant support publicitaire : c'est ainsi qu'il se lie avec L'Arétin qui met sur pied un exceptionnel réseau de relations publiques et de contacts au niveau le plus prestigieux. Le jeune garçon descendu des montagnes du Cadore se transforme peu à peu en patriarche de la peinture vénitienne. De son vivant, il devient un véritable mythe que sa disparition dans la terrible épidémie de peste de 1576 auréole de légende. Chaque étape de sa longue existence ouvre un nouveau chapitre de l'art, de la culture, de l'histoire. Grâce au retentissement international de sa production, modèle idéal pour des générations de peintres et profond interprète d'un demi siècle-clef de l'histoire occidentale, le XVIe siècle. Flavio Caroli, né en 1945, enseigne l'histoire de l'art au Politecnico de Milan. Il collabore a Il Sole 24 ore et à diverses revues d'histoire de l'art italien et international. Spécialiste de l'art moderne et contemporain (il a organisé plusieurs expositions), il a à son actif de nombreuses publications. Stefano Zuffi est né à Milan en 1961. Diplômé et spécialiste d'histoire de l'art à l'université de cette ville, il collabore activement à des périodiques et travaille pour diverses institutions culturelles.

04/1991

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Musique, danse

Livrets d'opéra. Coffret 2 volumes, Edition bilingue français-italien

Ecouter un opéra ou assister à une représentation sans connaître ni comprendre le sens de l'action dramatique, c'est rester à la surface de l'oeuvre sans y rien comprendre. Les lyricomanes ne s'y trompent pas qui " révisent " leurs livrets avant d'aller au spectacle. Quoi de plus pratique que de se plonger dans l'un de ces deux gros volumes qui regroupent les livrets bilingues de 65 opéras, parmi les plus joués au monde. Le choix des traductions ne relève pas du hasard : l'auteur a voulu proposer les versions françaises qui étaient chantées sur nos scènes nationales lorsque l'usage de la langue originale n'était pas encore généralisée. Ces textes, parfois éloignés de l'original pour coller à la ligne mélodique, ont un charme et des qualités poétiques que l'on ne trouve pas dans les traductions récentes des plaquettes de CD ou autres publications spécialisées. Chaque livret est précédé d'une biographie du compositeur, d'un résumé de l'action et d'une synthèse des premières représentations dans les principaux opéras du monde. Sans oublier de précieux index : compositeurs, librettistes, titres, personnages, ce dernier particulièrement rare. Tome 1 - De Beethoven à Purcell : BEETHOVEN (Ludwig Van) : Fidelio - BELLINI (Vincenzo) : Norma - BERG (Alban) : Wozzeck ; Lulu - BERLIOZ (Hector) : La Damnation de Faust ; Les Troyens - BIZET (Georges) : Les Pêcheurs de perles ; Carmen - DEBUSSY (Claude) : Pelléas et Mélisande - DELIBES (Léo) : Lakmé - DONIZETTI (Gaetano) : Lucie de Lammermoor ; Don Pasquale - GLUCK (Christoph Willibald) : Orphée et Eurydice - GOUNOD (Charles) : Faust ; Mireille ; Roméo et Juliette - LEONCAVALLO (Ruggero) : Paillasse - MASCAGNI (Pietro) : Cavalleria Rusticana - MASSENET (Jules) : Manon ; Werther - MONTEVERDI (Claudio) : Orfeo - MOUSSORGSKI (Modest) : Boris Godounov - MOZART (Wolfgang Amadeus) : L'Enlèvement au sérail ; Les Noces de Figaro ; Don Giovanni ; Così fan tutte ; La Flûte enchantée - OFFENBACH (Jacques) : Orphée aux enfers ; La Belle Hélène ; La Vie parisienne ; Les Contes d'Hoffmann - PUCCINI (Giacomo) : Manon Lescaut ; La Bohème ; Tosca ; Madame Butterfly ; Turandot - PURCELL (Henry) : Didon et Enée. Tome 2 - De Rossini à Weber : ROSSINI (Gioacchino) : Le Barbier de Séville - STRAUSS (Richard) : Salomé ; Elektra ; Le Chevalier à la rose ; Ariane à Naxos ; La Femme sans ombre - TCHAÏKOVSKI (Piotr Ilitch) : Eugène Onéguine ; La Dame de pique - VERDI (Giuseppe) : Nabucco ; Macbeth ; Rigoletto ; Le Trouvère ; La Traviata ; Un bal masqué ; Don Carlos ; Aïda ; Otello ; Falstaff - WAGNER (Richard) : Le Vaisseau Fantôme ; Tannhaüser ; Lohengrin ; Tristan et Isolde ; Les Maîtres chanteurs de Nuremberg ; L'Or du Rhin ; La Walkyrie ; Siegfried ; Le Crépuscule des dieux ; Parsifal - WEBER (Carl Maria von) : Le Freischütz.

10/2013

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Maintenance

Le grand livre de la maintenance. Concepts, démarches, méthodes, outils et techniques

La mondialisation a étendu son influence sur tous les pans de l'économie. Dans ce foisonnement de défis et de contraintes, la maintenance n'est pas restée figée. Elle s'est développée, elle aussi, au fil des ans, pour accompagner la mutation du monde industriel. Véritable guide conçu par un expert de la maintenance, cet ouvrage passe en revue : - Les concepts généraux (défaillances, FMD, coûts directs et indirects, LCC, objectifs...). - Les opérations, niveaux et formes de maintenance (corrective, de routine, systématique, conditionnelle, prévisionnelle dont la prévisionnelle 4. 0). - Les formes connexes (maintenances améliorative, conceptuelle et d'acquisition). - Les démarches de maintenance (RCA, TPM, JIT et Kanban, Lean, Kaizen, Six Sigma, management des risques). - Les méthodes et outils (analyse fonctionnelle, AMDEC, diagnostic, conditionnement, couture ou agrafage métallique, démontage, alignement d'arbres, SMED, 5S, Poka yoke, VSM, DMAIC, analyse PM et méthode MAXER). - Les techniques de contrôle et d'analyse non destructifs pour les maintenances conditionnelles et prévisionnelles (analyse d'huile, analyse vibratoire, méthode des ondes de choc, thermographie, méthodes thermiques, méthode visuelles, détection de fuites, ressuage, magnétoscopie, ultrasons, Rayons X et Gamma, techniques de mesurage d'épaisseur, stroboscopie). Ce livre a été conçu afin d'être exploitable aussi bien par les professionnels de la maintenance que par les dirigeants, les enseignants ou les étudiants. Il aborde la plupart des démarches, méthodes et techniques liées directement ou indirectement à la maintenance en consacrant une large place aux descriptions de mise en oeuvre accompagnées des outils et documents. A acquérir et à consulter pour "mettre de l'huile dans les rouages" de votre maintenance et en assurer la performance ! Driss Bouami Docteur d'Etat en Sciences Mécaniques de l'Université de Technologie de Compiègne, Ingénieur en Génie Mécanique de l'Ecole Mohammadia d'Ingénieurs de Rabat et détenteur d'un Certificat de Spécialisation en Sciences des Matériaux de l'Ecole Centrale de Paris. Professeur, Directeur de recherche et consultant principalement en Maintenance mais aussi en Qualité, Lean Management et Sécurité. Auteur de plus de 170 publications et communications dans les domaines précités. Ex. Doyen de la Faculté des Sciences et Techniques de Fès, Ex. Directeur de l'Ecole Mohammadia d'Ingénieurs de Rabat et Ex. Directeur de l'Office Marocain des oeuvres Sociales pour les étudiants. Actuellement directeur général de l'Ecole Marocaine d'ingénierie de Rabat (Maroc).

01/2023

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Psychologie de la santé

La pandémie de la Covid-19. Comment concevoir et soigner avec les incertitudes ?

Traiter de la pandémie de la Covid-19 au moment où nous ne savons strictement que peu de chose relève d'une gageure. Pire, le peu de choses que nous pensions connaître laisse libre cours à des apories diverses entraînant ainsi des querelles corporatistes où chacun fait le prêche pour sa propre paroisse. Toutes et tous s'y mêlent, tout s'entremêle, s'affronte et se confronte ! Les quelques propos recueillis dans cet ouvrage auprès des professionnels de santé et des résidents des Etablissements d'Hébergements pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD), ainsi que dans d'autres institutions hospitalières et autres lieux de vie témoignent de la gravité de la situation sanitaire à différentes échelles. Que révèlent alors ces propos ? A quels sens se piètent-ils ? En quoi, interrogent-ils nos pratiques ? Plus que des simples mots, il s'agit ici des récits qui, d'une part, mettent au jour des vécus singuliers et des imaginaires collectifs où affleurent les questions sur les représentations sociales de la maladie et les angoisses qu'elle génère, tant du coté des soignants que des patients, telles : la question de la mort et du deuil, la question du rapport à soi et à l'autre, la question du lien et de l'attachement ; la question du temps à travers le triptyque, le temps d'avant, pendant et après la Covid-19 ; le tout, en articulation avec les temporalités du confinement, du déconfinement et du couvre-feu. Les regards pluridisciplinaires portés par des professionnels venant de tous les horizons, apportent de la sève dans la compréhension systémique de la problématique de la pandémie de la Covid-19. Ils visent en fin de compte à l'optimisme pour retrouver des moments d'espoir, en capitalisant toutes les ressources humaines, médicales, technologiques et sociales pour une prise en charge efficiente de la pandémie, ainsi que pour un éveil des consciences afin de continuer à faire humanité ensemble. Charlemagne Simplice Moukouta, docteur en psychopathologie et psychologie clinique, est maitre de conférences habilité à diriger des recherches (HDR) en psychopathologie clinique et psychologie interculturelle a l'université de Picardie Jules Veme à Amiens. Il exerce aussi dans le service de Psychogériatrie de l'Etablissement de Santé Mentale de la Picardie. Il est auteur de plusieurs publications indexées et ouvrages dans les domaines de la psychiatrie, de la psychopathologie clinique et de la psychologie interculturelle.

04/2021

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Pack office

Teams

Ce guide pratique vous présente dans le détail, les fonctionnalités et les principales bonnes pratiques de Microsoft® Teams. Il s'adresse à toute personne disposant d'un accès à la plateforme de travail collaboratif Microsoft 365 et désirant découvrir et maîtriser ses possibilités de travail en équipe. Après la description de l'environnement et des grands principes de fonctionnement de Microsoft® Teams, vous découvrirez l'ensemble des fonctionnalités permettant de travailler en équipe. Ainsi, vous verrez notamment comment rejoindre, créer, modifier et quitter une équipe puis comment gérer ses membres, les applications et balises associées. Un chapitre est également consacré à la création, la gestion et le paramétrage des canaux et des onglets. Le chapitre suivant consacré à l'onglet Publications, aborde les nombreuses fonctionnalités permettant d'échanger au travers de messages au sein d'une équipe. Vous verrez également comment exploiter au mieux les fichiers de l'équipe à travers l'onglet Fichiers : accès, ajout, organisation des fichiers mais aussi collaboration ; vous verrez également comment échanger de l'information grâce au Wiki de l'équipe. La troisième partie de ce livre est consacrée aux fonctionnalités de communication. Vous verrez ainsi dans différents chapitres comment créer et exploiter les conversations privées, comment démarrer et gérer des appels audio ou vidéo, comment tirer parti des nombreuses fonctionnalités de réunion et enfin, comment créer et gérer des webinaires ou des évènements en direct. En plus de faciliter le travail en équipe, Microsoft® Teams est également un outil qui doit vous permettre d'améliorer votre efficacité personnelle. Une partie du livre lui est donc consacrée. Vous y verrez comment rechercher des contenus et des personnes, comment gérer sa disponibilité, son flux, ses notifications et ses fichiers. Un chapitre traite de la gestion des paramétrages de Teams pour en faciliter l'adoption. Cette partie se termine par les bonnes pratiques pour exploiter au mieux Microsoft® Teams que ce soit dans une perspective individuelle ou d'équipe. Enfin, la dernière partie aborde l'exploitation des applications pouvant être utilisées dans Microsoft® Teams. Après un premier chapitre expliquant les grands principes de fonctionnement, vous serez amené à découvrir au travers de chapitres dédiés, des applications importantes pour le travail en équipe telles que Planner et Listes mais également Word, Excel, PowerPoint, OneNote ou Forms.

04/2022

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Histoire de la musique

Musique, images, instruments N° 18 : Représenter la musique dans l'Antiquité. Textes en français et anglais

MUSIQUE | IMAGES | INSTRUMENTS est une revue scientifique annuelle consacrée à l'organologie et à l'iconographie musicale en Occident. Elle aborde l'étude des instruments et la représentation de la musique dans les arts visuels. Elle se propose de regrouper les différents champs disciplinaires (facture instrumentale ; acoustique instru-mentale ; histoire des collections ; restau-ration ; collecte et analyse des sujets musicaux figurés dans les arts plastiques) et invite à la confrontation des approches les plus diverses. Les textes sont publiés en français ou en anglais avec un résumé dans les deux langues. MUSIQUE | IMAGES | INSTRUMENTS is a scientific journal of Western organology and musical iconography. It deals with studies of instruments and the representation of music in the visual arts. It regroups various disciplinary fields of research such as instruments making ; instrumental acoustics ; the history of collections ; restoration ; the collection and analysis of musical subjects taken from visual arts. The journal is issued once a year and the texts are published in French or English and include an abstract in both languages. Christophe Vendries et Florence Gétreau, Editorial REPRESENTER LA MUSIQUE DANS L'ANTIQUITE Christophe Vendries, Un instrument de musique peut en cacher un autre. Réflexions sur l'iconographie musicale dans la Rome antique. François Lissarrague, Des lyres dans l'imagerie grecque : pour une iconologie musicale tempérée. Daniela Castaldo, The kithara in the Hellenistic Age between Greece and Magna Graecia. Fábio Vergara Cerqueira et Claude Pouzadoux, La cithare rectangulaire dans la céramique apulienne : aspects morphologiques, symboliques et sociaux. Valérie Huet, Images sacrificielles et sonores : sur les pas du tibicen auprès de l'autel. Katherine M. D. Dunbabin, The Masked Pipe-Player and the choraules in the Roman World. Françoise Gury, Les Amours musiciens. Anne-Françoise Jaccottet, Qui mène la danse dionysiaque ? Analyse d'un concept entre scène de genre, imaginaire culturel et reflet d'une pratique rituelle. Susanna Sarti, Musical Themes on the Baratti Amphora. Sibylle Emerit, Musiciens et processions dans le temple d'Hathor à Dendara : iconographie et espace rituel. NOTES ET DOCUMENTS Vanja Hug, Le prétendu portrait de Wolfgang Mozart et Thomas Linley chez les Gavard des Pivets à Florence. Thilo Hirsch, L'énigme de la Chanson trompette de Nicolas de Larmessin. Denise Yim, The Portrait of Giovanni Battista Viotti by Elisabeth Vigée Le Brun. Zdravko Blazekovic, The Symbolism and Decorative Transformation of the Gusle among the Croats and Serbs. RECENSIONS ET NOUVELLES PUBLICATIONS BIOGRAPHIES, RESUMES, ABSTRACTS

12/2021

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Revues Poésie

L' ÉTRANGÈRE N°59. Revue de création et d’essai

Nous retrouvons dans ce numéro de L'étrangère des suite poétiques, celle Michael Palmer, poète américain contemporain dont l'importance fait l'objet d'une reconnaissance de plus en plus manifeste, lequel propose une suite chargée d'impressions centrées sur la lumière et ses ombres, déclinées sous ses multiples manifestations. Nous avons sollicité des textes de plusieurs jeunes auteurs(es) afin de rejoindre au plus près ce qui est vécu du monde tel qu'il s'offre de nos jours, pour dire à la fois son éclatement, afin de mieux faire entrer la poésie dans les débats auxquels nous ne pouvons pas nous dérober, laquelle transcende par l'articulation des différentes dimensions expressives sur lesquelles elle se fonde : de Mathieu Nuss à Adèle Nègre et Alexis Audren, de Myette Ronday à Denis Ferdinande et Guillaume Artous-Bouvet, ou encore ces poésies de Fanny Lambert et d'Isabel Guerrero. Cette dernière nous offre des textes qui sont ses toutes premières publications. Les héritages poétiques des uns et des autres, si différents soient-ils, marquent des convergences de sensibilités, une attention àl'époque et les figures sous lesquelles elle se décline. Une attention à l'inscription de la poésie, ou encore, en textes portés par une prose poétique, peut prendre la forme d'une pièce dramatique. C'est ce que nous propose ici Henri-Pierre Jeudy, confronté à la réalité rugueuse de la vie qui est aussi l'exigence de confronter la mort dont la parole ici donne lieu à un dialogue soutenu par cette volonté de vérité. Le volume de clôt avec un essai de Claude Le Manchec consacré au poète André du Bouchet, dans la perspective où celui-ci fut et est resté jusqu'à la fin de sa vie très proche et très sensible autant qu'attentif aux oeuvres d'Ossip Mandelstam comme de Varlam Chalamov, et de bien d'autres. Pierre-Yves Soucy : Ouverture : Retour sur le réel et sur ce qui se dérobe ; Michael Palmer : Mouvements ténus / Light Moves ; Henri-Pierre Jeudy : Palinodie ; Fanny Lambert : Rondements ; Alexis Audren : sauf le sauvage ; Isabel Guerrero : lucide wild ; Mathieu Nuss : Abois ; Adèle Nègre : Volées, feuillets très concrets, défets ; Denis Ferdinande : Divers plateaux ; Myette Ronday : Légers ressacs ; Guillaume Artous-Bouvet : Sel du sel (extrait) ; Claude Le Manchec : Le silence d'André du Bouchet.

10/2023

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Sciences politiques

Pierre Naville. Biographie d'un révolutionnaire marxiste Tome 2, Du front anticapitaliste au socialisme autogestionnaire, 1939-1993

Témoin de son époque, Pierre Naville participe à tous les débats qui agitent la gauche révolutionnaire et le monde des lettres et des sciences, de 1924 à nos jours. Membre du mouvement surréaliste, directeur avec Benjamin Péret de La Révolution surréaliste, Pierre Naville s'efforce d'unir la pensée subversive d'André Breton à l'action politique révolutionnaire. Découvrant Marx, Hegel, la révolution d'Octobre, Lénine et Léon Trotsky, il rompt avec sa classe d'origine et devient un leader éminent de l'opposition de gauche en France, de 1929 à 1939. Prenant ses distances par rapport au mouvement trotskiste à l'été 1945, il se tourne avec passion vers la recherche scientifique. Alliant marxisme et scientificité, il prône un objectivisme radical. Traducteur de l'oeuvre de Watson, il se présente comme un théoricien reconnu du béhaviorisme. Praticien de l'orientation professionnelle, il met en lumière le poids des déterminants sociaux et économiques dans l'orientation de l'élève au sein de l'appareil scolaire. Cofondateur de la sociologie du travail avec Georges Friedmann, il s'applique à démontrer, par ses enquêtes et ses nombreuses publications, le degré d'aliénation qui s'abat sur le travailleur confronté au circuit économique du capitalisme. Spécialiste de Clausewitz, il analyse tous les rouages de la machine de guerre et de son impérialisme déployés dans le cadre des guerres de Corée et d'Indochine. Animateur de la Nouvelle gauche, membre fondateur du PSU, Pierre Naville défend sans relâche une pensée socialiste rénovée et pluraliste, reposant sur un rassemblement des forces communistes et non communistes. Il se bat sur tous les fronts. Contre le jeu des blocs, il oppose le neutralisme et la construction d'une Europe sociale au service des peuples. Il combat sans cesse la répression coloniale de la IVe et de la Ve République, le pouvoir gaullien, son capitalisme d'Etat, sa technocratie, son complexe militaro-industriel. Il lutte sans répit contre le socialisme soviétique et son arbitraire politique. Dans cette entreprise de défrichage de nouvelles perspectives socialistes, Pierre Naville manifeste une pensée marxiste innovante qui débouche sur une recherche fertile, sur l'autogestion et sur l'application nouvelle d'une planification démocratique et décentralisée où l'ouvrier, le syndicaliste, le consommateur deviennent des acteurs politiques privilégiés, fondement premier d'une démocratie citoyenne à construire.

05/2017

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Sciences politiques

Les chemins de Damas. Le dossier noir de la relation franco-syrienne

Le livre explore les méandres de quarante ans de relations entre la France et la Syrie. Des relations jonchées de cadavres, jalonnées de périodes de confrontation mais aussi de lunes de miel pendant lesquelles Paris et Damas font des affaires ou s’allient contre les djihadistes. Des relations fondées sur un malentendu entre l’ancienne puissance mandataire et Damas. Si la France a toujours été dans l’émotion, la dictature syrienne, elle, se comporte comme un monstre froid. Les Français prennent pourtant régulièrement le chemin de Damas. En 1984, trois ans après l’assassinat de notre ambassadeur au Liban par des agents pro-syriens, François Mitterrand se rend en Syrie. En 2008, Nicolas Sarkozy rompt avec la politique d’ostracisme de Jacques Chirac et replace Bachar el-Assad sur le devant de la scène internationale. La France a tracé les frontières de la Syrie moderne et a formé ses élites et pourtant ses dirigeants se sont souvent trompés. Quand Jacques Chirac adoube le jeune Bachar, pensant que ce dernier l’écoutera. Quand le même Jacques Chirac, meurtri par l’assassinat de son ami Rafic Hariri, s’acharne à prévoir la chute prochaine du régime. Quand, enfin, Alain Juppé d’abord puis Laurent Fabius ensuite annoncent que "les jours du régime" sont comptés, après le début de la révolution syrienne. Pourquoi autant d’erreurs alors que notre pays est probablement celui qui connaît le mieux la Syrie ? Le Chemin de Damas expose quelques-uns des dossiers noirs de cette relation quasi schizophrène. En 2006, alors que Chirac veut faire "rendre gorge à Bachar el-Assad", la France lui livre dans le plus grand secret deux hélicoptères Dauphin convoyés en pièces détachées pour ses besoins personnels. Mais aussi un système de communications sécurisées pour la quinzaine de barons du régime. Et en pleine révolution, une entreprise française prolonge des tunnels entre le palais et la résidence de Bachar dans le centre de Damas. Bref, à l’ombre de la politique, les affaires continuent. Comme à Kadhafi, Nicolas Sarkozy a beaucoup promis à Bachar el-Assad, notamment la fourniture d’Airbus. Les auteurs racontent les dessous de cette affaire emblématique. Ou encore comment Alcatel a équipé en matériel de communication sensible la garde présidentielle, un contrat géré personnellement par Bachar el-Assad, alors qu’il n’était encore que l’héritier. Ils dénouent les fils de la coopération entre les services de renseignements syriens et français dans la lutte antiterroriste : la visite secrète du général Philippe Rondot à Damas le jour de l’assassinat de Rafic Hariri ; les "téléphones rouges" installés par Jacques Chirac dans le bureau d’Hafez el-Assad dès la fin des années 1990, mais aussi celui posé dans la chambre à coucher de son ami Hariri à Beyrouth à la même époque. Le livre nous plonge dans les coulisses de cette relation d’amour-haine. Des témoins clés parlent, mettant au jour le dysfonctionnement au sommet de l’Etat français entre des diplomates et services de renseignements qui depuis Damas estiment que Bachar ne va pas tomber et les annonces péremptoires de l’Elysée et du Quai d’Orsay. Comment a-t-on fait taire l’ambassadeur sur place ? Comment les services DGSE et DCRI, après s’être fait la guerre, ont-ils dû se plier aux oukases de l’Elysée ? Comment la France a-t-elle ensuite instrumentalisé l’opposition ? Bref, c’est l’histoire tourmentée de la "FranSyrie" qui défile dans ce livre écrit à partir des témoignages des plus hautes autorités françaises et syriennes (Assad, Hollande, etc.).

10/2014

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Critique littéraire

Correspondance. 1944-1959

Le 19 mars 1944, Albert Camus et Maria Casarès se croisent chez Michel Leiris, lors de la fameuse représentation-lecture du Désir attrapé par la queue de Pablo Picasso. L'ancienne élève du Conservatoire national d'art dramatique, originaire de La Corogne (Galice) et fille d'un ancien président du Conseil de la Seconde République espagnole exilé à Paris en 1936, n'a alors que vingt-deux ans. Parlant parfaitement français, elle a débuté sa carrière d'actrice en 1942 au Théâtre des Mathurins, au moment où Albert Camus publiait L'Etranger et Le Mythe de Sisyphe chez Gallimard. Albert Camus vit alors seul à Paris, la guerre l'ayant éloigné depuis deux ans de son épouse Francine, enseignante à Oran. Sensible au jeu, au tempérament et à la beauté de l'actrice, Albert Camus lui confie le rôle de Martha pour la création de sa pièce Le Malentendu en juin 1944. Et durant la nuit du Débarquement en Normandie, sortant d'une soirée chez leur ami Charles Dullin, Albert Camus et Maria Casarès deviennent amants. Il ne s'agit là encore que du prélude à une grande histoire amoureuse ; car Maria décide de mettre fin à cette relation qui lui semble sans avenir, au vu de la situation conjugale de son amant. Mais quatre ans exactement après leur première déclaration, le 6 juin 1948, Albert et Maria se retrouvent, par un heureux hasard, sur un boulevard parisien ; leur histoire commune reprend alors, plus passionnée que jamais, et sans interruption jusqu'à la mort accidentelle de l'écrivain, au début de l'année 1960. Durant toutes ces années, Albert et Maria n'ont jamais cessé de s'écrire, notamment lors des longues semaines de séparation dues à leur engagement artistique et intellectuel, aux séjours au grand air ou aux obligations familiales. Sur fond de vie publique et d'activité créatrice (les livres et les conférences, pour l'écrivain ; les tournées avec la Comédie-Française et le TNP pour l'actrice), leur correspondance croisée, demeurée inédite jusqu'à ce jour, révèle quelle fut l'intensité de leur relation intime, s'éprouvant dans le manque et l'absence autant que dans le consentement mutuel, la brûlure du désir, la jouissance des jours partagés, les travaux en commun et la quête du véritable amour, de sa parfaite formulation et de son accomplissement. Nous savions que l'oeuvre d'Albert Camus était traversée par la pensée et l'expérience de l'amour, jusqu'aux dossiers préparatoires du Premier Homme. La publication de cette immense correspondance révèle la pierre angulaire de cette constante préoccupation : l'amour, l'inévitable amour. "Quand on a aimé quelqu'un, on l'aime toujours", confiait Maria Casarès bien après la mort d'Albert Camus ; "lorsqu'une fois, on n'a plus été seule, on ne l'est plus jamais".

11/2017

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Beaux arts

Norman Mailer. Neil Leifer. Howard L. Bingham. The Fight

Le 30 octobre 1974, à Kinshasa, au Zaïre, pour ainsi dire le coeur de l'Afrique, deux boxeurs touchent chacun 5 millions de dollars pour s'affronter dans un match épique. D'un côté, Muhammad Ali, qui a juré de reconquérir le titre de champion qu'il a perdu. De l'autre, George Foreman, aussi taciturne qu'Ali est volubile, qui garde en permanence les mains dans les poches "comme un chasseur glisse son fusil dans son étui de velours" . Dans le rôle de l'observateur, Norman Mailer, dont la faculté à saisir les feintes et stratagèmes de cette bataille de titans - et à percevoir son symbolisme plus profond - a fait de son livre, Le Combat du siècle, publié en 1975, un chef-d'oeuvre de la littérature sportive. Que ce soit dans l'analyse des mouvements des boxeurs, dans celle de leur caractère ou dans le fait de considérer la manière dont chacun revendique l'âme des Africains et des Américains, Mailer s'est montré un commentateur d'une énergie, d'une sagacité et d'une audace inégalées - sans aucun doute l'un des seuls assez intrépides pour accompagner Ali lors d'une course nocturne dans le bush. Dans Le Combat du siècle, il redonne à notre conception ternie de l'héroïsme un éclat étincelant et se pose lui-même en champion dans sa catégorie. Plus de quarante ans après la publication du Combat du siècle, cette nouvelle édition abrégée commence par un essai du spécialiste de Mailer, J. Michael Lennon ; elle et illustrée pour la première fois par des clichés majeurs des deux photographes qui surent immortaliser Ali comme personne, sur le ring comme en privé : Neil Leifer et Howard L. Bingham. Unanimement considéré comme le plus grand photographe sportif de sa génération, le vibrant reportage en couleurs de Neil Leifer investit le ring, depuis les premières loges. Il constitue aussi un témoignage vivant du cérémonial, de la puissance physique brute et du jeu profondément psychologique des boxeurs, comme de leur camp et de leur hôte controversé, le Président du Zaïre, Mobutu Sese Seko. Au même moment, en coulisses, Howard Bingham, accompagne Ali constamment et saisit chacun de ses mouvements, depuis sa descente de l'avion au Zaïre et son entraînement quotidien jusqu'à la tension des vestiaires pendant qu'il se prépare à affronter Foreman une fois pour toutes. Accompagné d'images d'autres photojournalistes, de reproductions du manuscrits original de Mailer et de documents visuels témoignant de la frénésie médiatique autour du "combat du siècle" , l'ouvrage livre un hommage intense au champion et un document vivant sur l'un des plus événements le plus épique, le plus unique et le plus rempli d'adrénaline de l'histoire du sport.

04/2022

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Science-fiction

Mille neuf cent quatre-vingt-quatre

"Le pouvoir nous enseigne à rejeter l'évidence de nos yeux et de nos oreilles. C'est son commandement ultime, le plus essentiel. Winston sentit son coeur lui manquer à la pensée de la puissance démesurée qui était déployée contre lui, à la facilité avec laquelle n'importe quel intellectuel le remettrait à sa place avec des arguments subtils qu'il serait incapable de comprendre, et plus encore de contrer. Et pourtant, il avait raison ! Ils avaient tort, il avait raison. Il fallait défendre les évidences, les platitudes, les vérités. Les truismes sont vrais, accrochons-nous à cela ! Le monde physique existe, ses lois ne changent pas. Les pierres sont dures, l'eau est liquide, tout objet lâché est attiré par le centre de la terre. Avec le sentiment de s'adresser à O'Brien, et aussi d'énoncer un axiome important, Winston écrivit : "La liberté est la liberté de dire que deux et deux font quatre. Si cela est accordé, tout le reste suit. "" Dans la mégapole d'une superpuissance mondiale, Winston Smith vit, cadenassé dans sa solitude, sous le regard constant du télécran. Employé au ministère de la Vérité, il réécrit quotidiennement les archives de presse pour les rendre conformes avec la ligne officielle du moment. Mais un jour, le petit employé de bureau se rebelle, commence un journal, tombe amoureux et flâne dans les quartiers où vivent les proles, soustraits à la discipline du Parti. Dans ces lieux où subsistent quelques fragments du passé aboli, il va s'engager dans la rébellion. "Novlangue" , "police de la pensée" , "Big Brother" ... Soixante-dix ans après la publication du roman de George Orwell, les concepts clés de 1984 sont devenus des références essentielles pour comprendre les ressorts totalitaires des sociétés contemporaines. Dans un monde où la télésurveillance s'est généralisée, où la numérisation a donné un élan sans précédent au pouvoir des grandes entreprises et à l'arbitraire des Etats, où le passé tend à se dissoudre dans l'éternel présent de l'actualité médiatique, le chef-d'oeuvre d'Orwell est à redécouvrir dans une nouvelle traduction et une édition critique. Parue pour la première fois au Québec en 2019 aux éditions de la Rue-Dorion, cette nouvelle version corrige les lacunes de la traduction initiale réimprimée à l'identique depuis 1950 (une quarantaine de phrases manquantes, de nombreux contresens) ; et, au contraire de la traduction "moderne" parue en 2018, restitue la dimension philosophique et la fulgurance politique du roman d'Orwell dans les termes que des millions de lecteurs se sont appropriés depuis plus d'un demi-siècle ; tout en rendant hommage à la dimension poétique de cette oeuvre pleine d'humour, d'amertume et de nostalgie.

01/2021

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Beaux arts

John Soane. Le rêve de l'architecte

Sir John Soane est un des grands architectes des temps modernes en Europe. Membre de la Royal Academy où il enseigna durant de nombreuses années, il fut, entre autres, le bâtisseur de la Banque d'Angleterre, l'un des bâtiments les plus prestigieux de la City de Londres, qui fut malheureusement détruit en partie, puis largement reconstruit dans les années 1930. Passionné par l'étude de l'art antique, Soane visite l'Italie dans les années 1778-1779, admire, observe, dessine les monuments à Rome, Tivoli, Paestum et Pompéi. Ces monuments s'inscrivent profondément dans son esprit et sa mémoire. Ils marquent durablement son œuvre architecturale ; ils reviennent ainsi souvent, comme le temple de Vesta à Tivoli ou la colonnade du temple de Neptune à Paestum, en citation dans les édifices qu'il conçoit. Il s'intéresse aussi de près aux théories architecturales françaises, celle de Laugier notamment ; il étudie l'œuvre de Ledoux et de Boullée. Lors d'un de ses courts séjours en France, il visite l'église Sainte-Geneviève de Soufflot dont il fait plusieurs dessins et relevés. Mais la grande œuvre de Soane est ailleurs. Architecte néoclassique, professeur rigoureux, l'homme est un visionnaire, un rêveur. Sa vision de l'architecture ne se cantonne pas à la théorie, elle s'exprime au travers d'objets, de maquettes, de moulages, d'éléments réels, de dessins, de peintures et de gravures. Il est, au travers de son hôtel particulier-musée de Lincoln's Inn Fields, l'un des tout premiers concepteurs du musée d'Architecture, à la même époque et en parallèle avec Louis-François Cassas qui conçoit alors une galerie d'Architecture au Louvre. Soane crée dans sa maison londonienne un univers unique, où se mêlent onirisme et analyse rationnelle, au travers de l'accumulation tout à la fois savante et envoûtante de moulages, de maquettes, d'aquarelles, de gravures et de tableaux. Conçu pour être, au-delà d'un cabinet de travail et d'un lieu d'habitation, un musée dévolu à l'architecture dans ses différents aspects, l'hôtel particulier de l'architecte à Londres constitue l'un des lieux de promenade et de visite les plus étonnants de la capitale londonienne. L'esprit de Soane règne toujours dans ces pièces sous coupole, où la lumière alterne avec l'obscurité, et dont la succession est réglée comme sur une scène de théâtre dont le décor et la mise en abîme auraient été créés par Piranèse. La publication de cet ouvrage accompagne la première exposition consacrée en France à John Soane. Les Trustees du musée ont très exceptionnellement autorisé le prêt de ses œuvres - dessins, maquettes, manuscrits et aquarelles - qui ont d'abord été exposées à la Royal Academy pendant l'hiver 1999-2000, puis au Centro Palladio de Vicenza au printemps 2000.

02/2001

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Critique littéraire

Jean Lorrain. Miroir de la Belle Epoque

Il s'est surnommé crânement " l'Enfilanthrope ", ne laissant à personne le soin de lui décerner son meilleur sobriquet, lui qui en trouve de cruels à tout le monde. Il ne craint pas d'arborer ses vices à la boutonnière et se réjouit de ceux qu'on lui prête car ils servent sa " réclame " qu'il voudrait " formidable ". Ethéromane, bisexuel, érotomane, fauteur de scandale, rouleur de bas-fonds prompt à faire le coup de poing, telles sont quelques-unes des facettes de Jean Lorrain, pseudonyme du Normand Paul Duval (1855 -1906). Devenu, en quinze ans, l'un des rois du boulevard et l'un des journalistes les mieux rétribués de son temps, son talent lui vaut de chroniquer, de 1895 à 1905, en tête du Journal, l'un des principaux organes de presse parisiens. A la croisée du journalisme et du music-hall, de la littérature et du théâtre, du demi-monde et des milieux interlopes de la Belle Epoque, Jean Lorrain se trouve partout, voit tout, sait tout. Il en rend compte à ses lecteurs régulièrement, d'une plume tour à tour spirituelle, verveuse, alerte ou acerbe, et devient bientôt le miroir d'une époque qui se contemple dans ses yeux. Découvreur et lanceur de talents, tels Lalique, le caricaturiste Sem et Yvette Guilbert, entre autres, il s'érige également en pourfendeur de gloires usurpées, ce qui lui vaut quantité d'inimitiés indéfectibles, certains procès qui lui coûteront cher et quelques duels, dont un contre Marcel Proust. S'il reconnaît Barbey d'Aurevilly puis Edmond de Goncourt comme ses maîtres, il compte Sarah Bernhardt, Huysmans, Rachilde ou Marcel Schwob parmi ses amis. En revanche, Maupassant, Robert de Montesquiou ou Proust feront partie de ses têtes de Turc favorites. En un mot, il est l'arbitre des talents comme des modes et une chronique de lui suffit à consacrer ou à ridiculiser. Mais il ne se contente pas de créer un style de journalisme car son œuvre littéraire, seule, compte à ses yeux. Au fil de ses romans et nouvelles, il va peu à peu s'imposer comme l'un des écrivains-phare de la Décadence jusqu'à la publication de son chef-d'œuvre, Monsieur de Phocas (1901), roman par lequel il réalise une somme de sa période et liquide l'héritage d'A rebours de Huysmans et du Portrait de Dorian Gray de Wilde, tout en opérant une transition avec la littérature du XXe siècle. Lassé de Paris et du journalisme, il va s'exiler sur la Riviera, durant les cinq années qui lui restent à vivre, et tenter d'y soigner une santé compromise par ses abus d'éther.

05/2005