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Sociologie

Le Corps. Diplômées 288-289

Diplômées est la revue de l'Association Française des Femmes Diplômées des Universités (AFFDU). Revue scientifique à comité de rédaction, elle a pour vocation de promouvoir la recherche et la visibilité des femmes chercheuses en Europe. D'inspiration généraliste et interdisciplinaire, libre à l'égard de toute école de pensée et des modes intellectuelles, sa périodicité est de deux livres par an. Nous pourrions dire le "corps dans tous ses états". Qu'est-ce que qu'un corps ? Mais aussi qu'est-ce que le corps ? Comme le souligne Descartes "ce mot de corps est fort équivoque. Quand nous parlons d'un corps en général, nous entendons une partie déterminée de la matière, et ensemble de la quantité dont l'univers est composé. Mais quand nous parlons du corps d'un homme ou d'une femme nous entendons toute la matière qui est unie avec l'âme de cet homme. " Le corps est-il un artifice ? Un lieu de passage ? Selon Leibniz " chaque corps organique d'un vivant es d'une espèce de machine divine, ou d'un automate naturel, qui surpasse infiniment vous les automates artificiels". A l'heure où nous pouvons presque remplacer tous les organes humains, à quoi se résume notre corps ? Pourquoi faut-il toujours penser le corps en référence à autre chose (âme, conscience, esprit, etc.) ? Est-ce dans ce rapport, dans cet écart que le corps se pense comme une consistance comme une forme, comme un objet ? Pouvons-nous penser le corps par lui-même, en lui-même ? Devons-nous parler des corps inertes et des corps vivants, des corps objets et des corps sujets ? Le corps est esthétique, culturel, cultuel... le corps est nécessairement politique. Partout le corps est là... Il est donc grand temps de questionner le corps et de voir ce qu'il va devenir dans une société technologique. Ont participé à ce numéro : Hélène Romano, Claude Mesmin, Béryl Serizy, Philippe Wallon, Sarah Cassenti, Nadège Langdour, Christophe Chariot, Marie Bagi, Mylène Sarant, rancine Rosenbaum, Léa Renoir, Sophie Sendra, Anne-Sophie Coppin, Sonia Bressler, Jing Xie, Awatef Nassar-Fawkes, Sophia Antoine, Sylvina Boissonnas, Elisabeth Nicoli, Catherine Guyot, Christine Villeneuve.

03/2024

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Réalistes, contemporains

Audrey Hepburn. Un ange aux yeux de faon

Une icône sans fard Née en Belgique en 1929, élevée dans la noblesse qui sied à son rang, rien ne prédestinait Audrey Hepburn à devenir une icône du cinéma, et l'une des plus adulées du 20e siècle. Durant son enfance marquée par la guerre, la résistance et les déménagements, elle n'avait qu'un rêve : devenir danseuse classique. Repérée par un heureux hasard en 1948 pour un petit rôle au cinéma elle aimante déjà la caméra de ses grands yeux noirs. Obligée de renoncer à sa passion pour la danse à cause d'une santé fragile, c'est le cinéma qui lui fera les yeux doux. Après le film Nous irons à Monte-Carlo de Jean Boyer (1951), Audrey Hepburn est choisie pour le rôle de Gigi à Broadway ! Sa prestation dans cette adaptation du roman de Colette lui ouvrira les portes des studios hollywoodiens. A seulement 24 ans, c'est la consécration avec l'Oscar de la meilleure actrice pour le chef-d'oeuvre de William Wyler Vacances romaines en 1953. Son visage d'ange conquiert le public (Sabrina - 1954, Drôle de frimousse - 1957, Diamants sur canapé - 1961, Charade - 1963 et My Fair lady - 1964), tandis que sa silhouette longiligne incarne un glamour plus moderne et élégant, à contre-courant des standards de l'époque. Mais sa vie sentimentale connaît des remous. Les hommes de sa vie se succèdent et le désir d'enfants la hante... Arrivée au sommet, l'actrice se retire brusquement de l'écran au début des année 70. Engagée, elle sillonnera le monde en faveur de l'Unicef jusqu'à la fin de sa vie. Star sans fard, appréciée pour sa générosité et sa droiture, elle reste à jamais une véritable icône du cinéma. Jean-Luc Cornette et Agnese Innocente nous dévoilent le parcours de l'actrice adulée mais aussi celui de la femme combative, à travers un travail d'auteur remarquablement mené tant sur le fond que sur la forme pour un roman graphique qui nous transporte et nous donne à voir l'authenticité derrière le strass.

01/2024

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Musique, danse

Chronique des Rolling Stones

Janvier 1963 : Charlie Watts rejoint Mick Jagger, Brian Jones, Keith Richards et Bill Wyman. Mars : les Rolling Stones sont engagés au Crawdaddy de Richmond. 7 juin 1963 : ils sortent leur premier single, Corne On et I Want To Be Loved. La plus passionnante saga musicale du XXe siècle peut commencer. Depuis un demi-siècle, les Rolling Stones enchaînent les albums et les concerts, et font monter le taux d'adrénaline de millions de fans à travers le monde. Ils surfent sur les modes, en créent d'autres, puis s'en détachent pour mieux s'en moquer. "Ceux qui ont mal grandi" ont aujourd'hui été élevés au rang d'institution. Ils sont l'avers et le revers d'une médaille ciselée dans le rock. Depuis un demi-siècle, ils sont les acteurs d'un monde qu'ils ont largement contribué à façonner. Il y a une musique Rolling Stones. Une attitude Rolling Stones. Un univers Rolling Stones. Chronique des Rolling Stones célèbre le plus grand groupe de l'histoire du rock. Depuis la naissance de Brian Jones en 1942, celle de Mick Jagger et de Keith Richards en 1943, jusqu'au concert surprise du Trabendo à Paris et aux grands-messes de Londres et de Newark en décembre 2012, cet ouvrage retrace les événements les plus marquants du parcours des Stones. On plonge au coeur de la création avec un focus sur les albums mythiques Beggars Banquet, Sticky Fingers et Exile On Main Street, au coeur du mystère avec la mort de Brian Jones, au coeur du scandale avec les procès à répétition de Keith, Mick et Brian, au coeur de la démesure avec les tournées "STP" (1972) et "A Bigger Bang" (2005-2007). Dans le même temps, Chronique des Rolling Stones fait revivre l'extraordinaire épopée de la musique rock ; des Beatles à Bob Dylan, de Pink Floyd à Jimi Hendrix, mais encore l'esprit d'avant-garde qui a régné pendant cette décennie. Cinéma, mode, design, c'est d'un retour flamboyant à l'âge d'or de l'explosion pop qu'il s'agit. Chronique des Rolling Stones ou le mythe Rolling Stones.

06/2013

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Théâtre

Le Chien du jardinier

Dès le début de la pièce, le lecteur prend conscience du vague danger que courent les deux personnages masculins et devine que leur sort dépend d’une femme. Et lorsque Diana paraît à leur poursuite, la situation se tend de plus en plus. Émule de la déesse dont elle porte le nom, mais aussi en parfait accord avec les lois de l’honneur du XVIIe siècle espagnol, la farouche comtesse de Belflor se montre scandalisée à la seule idée de voir un homme entrer de nuit dans ses appartements et déploie toute l’autorité que lui donne son rang pour tenir en haleine sa maisonnée tant qu’elle n’aura pas su le fin mot de cette intrusion masculine. La trajectoire des rapports entre les personnages suivra celle des états d’âme contradictoires de la comtesse puisque c’est sur sa versatilité, comparable au comportement du « chien du jardinier, qui ne mange pas les choux et ne les laisse pas manger », que repose presque toute l’action. La différence de niveau social, qui interdit le mariage des personnages principaux ou secondaires, est l’un des fondements de l’intrigue de nombre de pièces de Lope de Vega et de ses contemporains. Une filiation, ignorée tout au long de l’action, se dévoile souvent lors du dénouement et permet enfin l’union espérée, stratagème qui respecte les rigides conventions sociales de l’époque et ne perturbe nullement l’ordre établi, chacun(e) épousant son égal(e). C’est ce qui arrive dans Le Chien du jardinier, pièce magistralement orientée vers la production exclusive d’un immédiat, intense et durable plaisir théâtral, procuré par un dramaturge qui a su mettre en oeuvre le lent et inexorable crescendo des tensions, le jeu alternatif des espoirs et des craintes, la virtuosité d’une conduite psychologique au service constant de l’intrigue, et l’habileté d’un mécanisme final débouchant sur un dénouement qui comble enfin des attentes longtemps contrariées. Lope de Vega détache son oeuvre des contingences de la vie réelle et proclame le triomphe du théâtre en tant qu’illusion, fantaisie et rêve. Sa manière de construire le dénouement paraît être l’un des principaux facteurs, de l’intemporalité, de la modernité, qui caractérisent Le Chien du jardinier.

11/2011

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Droit

La notion de fraternité en droit public français. Le passé, le présent et l'avenir de la solidarité

Bien qu'elle se caractérise par une irréductibilité partielle au Droit et par un contenu largement imprécis et changeant, la notion de fraternité n'en a pas mains joué, dans l'histoire politique et juridique française, un rôle de premier plan : troisième terme de la devise républicaine aux côtés de la Liberté et de l'Egalité, elle se situe en effet, depuis plus de deux siècles, au coeur de la plupart des débats d'idées qui ont présidé à l'évolution du droit public positif. Désignée dès 1789 à la fois comme signe distinctif de la société nouvelle et comme principe devant inspirer aussi bien le constituant que le législateur, promue en 1848 au rang de principe fondamental et à part entière du régime en place, elle a été réaffirmée depuis lors à plusieurs reprises : elle figure ainsi expressément, à l'heure actuelle, dans la constitution du 4 octobre 1958 qui s'y réfère dans son Préambule et dans son article 2. Sans doute, le concept même de fraternité a-t-il connu, à partir de la fin du siècle dernier, un certain déclin : puisque aussi bien s'est-il vu progressivement et partiellement remplacé, en tant que principe inspirateur des lois, par un autre concept voisin mais néanmoins différent, le concept de solidarité. Pour autant, ce déclin ne saurait être surestimé : non seulement parce que l'idée de fraternité n'a jamais véritablement cessé - même au plus fort de la vogue "solidariste" - d'agir et de cheminer de manière plus ou moins souterraine ; non seulement encore parce que le concept qui prétendait la supplanter n'est jamais véritablement parvenu, en dernière analyse, à absorber et à épuiser toute sa substance. Mais aussi et surtout parce que ladite idée n'est pas sans opérer, de nos jours, un certain retour en force. Retour en force qui, s'expliquant notamment par les insuffisances manifestes de la solidarité ainsi que par la résurgence de problèmes urgents à résoudre car menant en cause l'acceptation et le respect de l'Autre, achève de la restaurer pleinement dans son rôle d'affirmation première et de principe à la fois inspirateur et explicatif d'une partie du droit public français.

12/1993

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Critique

La source de l'amour-propre

" Au fil de la quarantaine de textes réunis dans ce magnifique recueil, c'est la Morrison militante, philosophe et professeure qui se dévoile. " Elle La Source de l'amour-propre réunit une quarantaine de textes écrits par Toni Morrison au cours des dernières décennies et qui, chacun à sa façon, attestent de sa généreuse intelligence. Elle s'implique, débat, ou analyse des thèmes aussi variés que le rôle de l'artiste dans la société, la question de l'imagination en littérature, la présence des Afro-Américains dans la culture américaine ou encore les pouvoirs du langage. On retrouve dans ces essais ce qui fait également la puissance de ses romans : l'examen des dynamiques raciales et sociales, sa grande empathie, et son pragmatisme politique. Toni Morrison s'interroge : " Comment faire en sorte que personne ne soit plus perçu comme un étranger en son propre pays ? ". Elle s'emploie, pour répondre à cette question, à rendre hommage à ses prédécesseurs : James Baldwin, Martin Luther King, ou plusieurs peintres noirs qui, tous, ont théorisé ou incarnés les tiraillements identitaires de l'Amérique. La Source de l'amour-propre est à la fois une porte d'entrée dans l'oeuvre de Toni Morrison et une somme où se donne à lire l'acuité combative de son autrice. C'est aussi, dans un style dont la vigueur ne cesse de nous éblouir, un puissant appel à l'action, au rêve, à l'espoir. PRESSE : " [U]n cadeau posthume ... " Le Monde " Au fil de la quarantaine de textes réunis dans ce magnifique recueil, c'est la Morrison militante, philosophe et professeure qui se dévoile. Erudite, passionnée, formidablement engagée dans son époque, l'auteure de Beloved, Jazz et Tar Baby ne s'arrête jamais au diagnostic. " Elle " Un legs essentiel ... [Toni Morrison] restera comme artiste et une femme de convictions qui a su appeler à l'engagement, autoriser le rêve, instiller l'espoir. " Lire " [La Source de l'amour-propre] n'est pas moins intense, pas moins prenant, pas moins exigeant et puissant que les plus beaux de ses romans - souvent, il les éclaire, en souligne la richesse, et offre d'en mesurer l'insaisissable profondeur. " Télérama

03/2024

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discriminations, exclusion, ra

Jim Crow. Le terrorisme de caste en Amérique, Edition

On associe la notion de caste avec l'Inde brahmanique mais, dans le Sud des Etats-Unis entre les années 1890 et 1960, les Noirs, descendants d'esclaves, étaient traités comme une sous-caste, véritables "intouchables" dans le pays berceau de la démocratie. Jim Crow est le nom communément donné au système de domination raciale qui les a tenus sous son emprise féroce et contre lequel le Mouvement des droits civiques de Martin Luther King s'est insurgé. Mais en quoi consistait-il au juste et comment fonctionnait-il ? S'agissait-il seulement de "ségrégation du berceau à la tombe" , de fontaines d'eau et de places de bus réservées aux Blancs, de bagnards noirs trimant les fers aux pieds et de lynchages épisodiques, comme on le croit généralement ? Loïc Wacquant dresse un bilan historique méticuleux visant à construire un modèle sociologique robuste de ce régime. Il montre qu'il se composait de quatre éléments étroitement imbriqués : une infrastructure économique de métayage virant à la servitude pour dettes ; un noyau social fait de bifurcation institutionnelle et d'exigence de déférence des Noirs envers les Blancs ; et une superstructure d'interdiction électorale et judiciaire. Mais les Afro-Américains n'ont jamais acquiescé à ces trois mécanismes d'exploitation, de subordination et d'exclusion. Il a donc fallu les sécuriser au moyen d'un quatrième élément, la violence terroriste, violence protéiforme (intimidation, agression, viol, chasse à l'homme, pogrom, supplice du fouet, lynchage et torture publique, mais aussi arrestations arbitraires, embastillements hâtifs et exécutions sommaires) qui plane sur chaque interaction sociale entre Blancs et Noirs et qui peut frapper à tout moment pour communiquer un message politique strident : l'impériosité de la suprématie blanche. Ce livre lucide et révélateur est une invitation urgente à repenser de fond en comble les rapports historiques mais aussi contemporains entre caste, justice et démocratie en Amérique ainsi que dans les pays qui, redécouvrant leur passé colonial, se débattent aujourd'hui avec la "question raciale" . Il est certain de changer l'idée que le lecteur se fait de la race, du terrorisme et de la démocratie en Amérique.

04/2024

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Famille

La revue internationale de l'éducation familiale N° 52, 2023 : Contextes pluriculturels et prévention du racisme

Un ensemble de recherches connecte les approches globales et locales pour questionner les processus et expériences de racisation ainsi que la lutte contre les discriminations culturelles et ethnoraciales dans nos sociétés postcoloniales. Ce dossier Contextes pluriculturels et prévention du racisme, dirigé par Tatiane C. Rodrigues (université de Sao Carlos), Ana Cristina Cruz (université de Sao Carlos), Anete Abramowicz (université de Sao Paulo) et Véronique Francis (université d'Orléans), aborde l'impact des violences ethnoraciales et du racisme structurel dans les contextes éducatifs et les espaces urbains ségrégués. Il examine la responsabilité des institutions et l'expérience des parents face aux vécus discriminatoires des enfants. En présentant des approches collaboratives de reconstruction historique et mémorielle, des dispositifs pour soutenir les projets éducatifs des familles ou encore un programme d'action affirmative de mobilité universitaire, les études dessinent de nouvelles voies pour la conquête de la justice éducative. Présentation du dossier : La lutte contre le racisme comme éthique de l'existence ? Tatiane C. Rodrigues, Ana Cristina Cruz et Anete Abramowicz Projet familial et condition noire dans le système d'éducation supérieur brésilien. Les jeunes étudiants du programme Abdias Nascimento Tatiane C. Rodrigues, Ana Cristina Cruz et Anete Abramowicz Familles noires africaines, migration et éducation de la petite enfance au Brésil Flavio Santiago, Artur Oriel Pereira et Daniela Carolina Ernst Collaborer avec des jeunes et des familles noires aux Etats-Unis et au Brésil. Patrimoine Africana et partenariat communautaire pour la justice éducative Melissa Speight Vaughn, Joyce E. King et Ivanilda Amado Cardoso Familles victimes de la violence dans des contextes militarisés à Rio de Janeiro Juliana Farias Les préjugés raciaux dans les familles et l'école aux Antilles des années 1950 aux années 1970 Karine Sitcharn L'expérience des mères autochtones en couple mixte face aux discriminations raciales vécues par leur(s) enfant(s) Claire Lajus La mobilisation des pères de familles populaires par les enseignant·e·s : des effets sur les mères qui interrogent l'idéal égalitaire Chloé Riban et Camille Noûs VARIA L'emphase dans les entretiens des éducateurs de l'enfance avec les parents : une perspective d'analyse des interactions Marianne Zogmal

04/2024

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Rock

Les Beatles. Quatre garçons dans le siècle

La véritable histoire du plus grand groupe de tous les temps. Le 10 avril 1970, la nouvelle fait la une de la presse mondiale : Paul McCartney quitte les Beatles. Son départ ne signe pas seulement la séparation du groupe le plus populaire de tous les temps, il marque aussi le terme d'une aventure extraordinaire, celle de quatre adolescents partis des caves de Liverpool pour devenir des musiciens accomplis, incarnation de la soif de liberté qui secoue toute la génération de l'après-guerre. Alors que Let It Be, leur chanson-testament, s'impose comme un dernier succès, McCartney attaque en justice ses trois anciens acolytes. Le rêve est fini. Et pourtant, cinquante ans après, leur légende demeure. She Loves You, Help ! , Yesterday, Hey Jude, Come Together, Something... Les deux cents morceaux enregistrés par John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr en l'espace d'à peine huit ans sont toujours vénérés par des millions de fans. Leurs douze albums constituent une discographie aussi intimidante qu'indépassable, source d'inspiration pour tous les musiciens d'aujourd'hui. A travers des documents rares et des entretiens inédits, l'auteur déroule avec un véritable art narratif le fil d'une épopée moins lisse et triomphale que ne laissent paraître les records de vente (plus de deux milliards de disques écoulés depuis 1962). Des débuts erratiques à Liverpool puis à Hambourg jusqu'à l'hystérie de la Beatlemania, des expérimentations sonores de Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band aux premières échappées en solitaire, leur destin commun est jalonné de triomphes, mais aussi de deuils douloureux, de désillusions, de controverses, de rancoeurs et même d'échecs retentissants. Derrière la plus belle partition de la pop se dessine enfin une autre histoire, tout aussi fascinante. La culture de masse, le psychédélisme, les paradis artificiels, l'activisme pacifiste... Les phénomènes qu'ils ont traversés ou qu'ils ont contribué à faire émerger ne racontent pas seulement les années soixante, mais dévoilent une révolution sociale et culturelle dont les effets sont toujours perceptibles. Comme le dira justement McCartney : " On n'était pas seulement dans l'air du temps ; on était dans l'esprit du siècle ".

06/2023

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Football

How the Red Army conquers Europe. Les glorieuses victoires internationales des Reds de Liverpool de Bill Shankly à Jurgen Klopp 1973-2019

Avec 3 Coupes d'Europe de l'UEFA et surtout 6 Ligues des Champions conquises, les Reds de Liverpool sont l'un des cinq clubs les plus titrés d'Europe avec le Real Madrid, le FC Barcelone, le Milan AC et le Bayern Munich. Sur la scène anglaise, les Reds virent d'abord s'affirmer des formations comme Sheffield Wednesday, Newcastle United, Sunderland, Aston Villa, Arsenal et leur rival local les Blues d'Everton. Bill Shankly posa les bases de l'hégémonie des Reds sur le football anglais, ses successeurs, Bob Paisley, Joe Fagan et Kenny Dalglish, bénéficiant de son excellent travail. Le période 1973-1990 fut l'âge d'or des Reds, qui sur 18 éditions du championnat d'élite anglais, remportèrent 11 titres, terminèrent six fois deuxième, le plus mauvais classement étant une cinquième place. Cette période correspondit également à l'âge d'or de Liverpool sur la scène européenne. Les Reds conquirent 2 Coupes d'Europe de l'UEFA en 1973 et 1976 et surtout 4 Coupes d'Europe des clubs champions en 1977, 1978, 1981, 1984, en moyenne une tous les deux ans, l'exclusion durant six années de Liverpool des compétitions européennes (1985-1991), consécutivement à la tragédie du Heyzel à Bruxelles le 29 mai 1985, empêchant peut-être les Reds de garnir encore plus leur salle de trophées d'autres victoires européennes. Cet âge d'or sportif des Reds est d'autant plus paradoxal qu'il intervint dans un contexte où l'économie des clubs anglais était plus pauvre que ses concurrents italiens, espagnols et allemands, et que la ville de Liverpool connut une très grave crise économique consécutive aux profondes mutations économiques que connut le Royaume-Uni. La Grande-Bretagne se désindustrialisa en raison de la très forte concurrence des nouveaux pays industriels, la Chine et les pays d'Asie, le Brésil, ainsi que de l'arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher qui, inspirée par les dogmes économiques ultra-libéraux de Friedrich Von Hayek et de Milton Friedman, mena une guerre à mort à la classe ouvrière britannique afin de mettre en place une nouvelle économie dominée par la finance dont le symbole est sa place forte : la City de Londres. Liverpool connut un très fort déclin économique et industriel, un très fort chômage, une tentative d'éradication par l'establishment et l'amie du général Pinochet de sa culture industrielle et ouvrière. Entre 1990 et 2020, Liverpool perdit l'hégémonie du football anglais au bénéfice de son grand rival le Manchester United d'Alex Ferguson, mais également des Gunners d'Arsenal de George Graham et Arsène Wenger, du Chelsea de José Mourinho, Carlo Ancelotti et Antonio Conte, du Manchester City de Pep Guardiola, les Reds se contentant de plusieurs victoires en FA Cup et en Coupe de la League. Cependant, sur la scène européenne, les Reds maintinrent leur statut. Avec l'arrivée à l'automne 2015 de l'excellent et charismatique coach allemand Jurgen Klopp, les Reds aspirent à rétablir leur hégémonie sur le football anglais et continental. Après trente années d'attentes, les Reds ont enfin remporté le dix-neuvième championnat de leur histoire avec brio au cours de la saison 2019-2020 malgré la Covid-19. Sur la scène internationale, le Liverpool de Jurgen Klopp a atteint la finale de la Ligue Europa en 2016, la finale de la Ligue des Champions en 2018, a conquis la sixième Ligue des Champions de l'histoire du club, la Supercoupe d'Europe de l'UEFA, la Coupe du monde des clubs devant le Flamengo de Jorge Jesus. Avec Jurgen Klopp sous contrat jusqu'en 2024, les Reds aspirent à conquérir plusieurs championnats et au moins une ligue des champions.

05/2021

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Faits de société

J'ai survécu à la drogue, à la pédophilie et à la traite sexuelle

Un témoignage très dur. La jeune autrice et militante Maïté Lonne se raconte sans tabous dans un livre autobiographique poignant. Entre violences intrafamiliales et abus sexuels, elle vivra en vase clos et la peur constante d'être tuée. Dès le début de l'adolescence, c'est la dégringolade, entre autodestruction, les hôpitaux psychiatriques, les foyers de l'aide à l'enfance, la drogue, la rue et les viols multiples. Tout se passe surtout en Belgique. Elle est victime de traite des êtres humains dans un réseaux d'exploitation sexuelle. Pendant cette période, elle est vendue sur des sites lambdas tels que "2eme main" entre deux tables. Elle est livrée dans des hôtels de passe, chez des particuliers violents et dans des clubs. Violée, menacée d'une arme à feu, frappée, abandonnée la nuit sur le bord d'une route, elle survira. La jeune femme raconte les difficultés liées aux trauma complexes, à ses multiples rapports au monde et à son corps, qui fut un objet de déviants. Laissons parler l'auteure : (...) d'un père norvégien alcoolique, drogué, schizophrène et artiste peintre, et d'une mère belge, danseuse, d'origine ashkénaze, très mal dans sa peau. Vers l'âge de 8 mois, elle décide de prendre la fuite pour me protéger, en revenant dans son pays natale, la Belgique. Mes grands parents, plutôt bourgeois, autoritaires, et violents, prennent la place du père qui brille par son absence. Mon grand-père est ancien procureur, un homme ancien militaire obsédé par l'éducation et la réussite dans son sens le plus stricte. Ma grand mère est une survivante de la seconde guerre mondiale et m'apprendra à vivre dans la peur constante d'être tuée. Je vie en vase clos, enfermée par deux vieilles personnes abusives et maltraitantes. Très jeune, je suis abusée sexuellement par mon cousin, et ensuite par mon beau-père. Ma mère devient violente physiquement. Mes grands parents sont violents psychologiquement. Vers l'âge de 13 ans je suis placée en unité psychiatrique suite à une tentative de suicide et des multiples automutilations. Je suis assommée à coup de calmants sans être soignée. Par la suite je suis placée dans un foyer de l'aide à l'enfance et j'y découvre la rue, les drogues, la délinquance et la violence extrême (...). Points forts : Maltraitance - Viols- traite des êtres humains - drogue - femme-objet - violences - Reconstruction Ce qu'en dit l'Editeur : Maïté Lonne parle à coeur ouvert, avec douleur, force et un désir extraordinaire de reconstruction. Elle s'investit dans la pédagogie avec courage et conviction. Son ouvrage donne la nausée au sujet de certains humains inhumains. Ils existent ces prédateurs, ces consommateurs, ces destructeurs. Elle l'a vécu. Elle aurait pu en mourir. Elle apprend à se réapproprier et à se régénérer. Son témoignage puisse-t-il servir à tous ces femmes victimes de monstres ! L'auteure : née à Oslo en 1992, Maïté Lonne est éducatrice. Elle navigue entre France et Belgique en vivant entre Bruxelles et Paris. Elle s'est mise à la disposition de la Commission européenne, de Child Focus en Belgique, et plaide devant différents Parlements sur des thématiques telles que l'exploitation sexuelle et les violences sexuelles. Elle a aussi représenté l'Europe lors de l'ouverture de la campagne mondiale WithHer initiée par les Nations-Unies et Spotlight Initiative (USA). Elle a publié un ouvrage sur les Maltraitances faites aux humains et aux animaux. Elle signe ici une autobiographie, le récit horrible de ce qu'elle a subi, viols, drogue, traite d'être humains, clubs de sexe, etc, et surtout l'apprentissage de sa reconstruction. L'auteure se rend également dans les écoles pour sensibiliser les adolescents aux côtés de la Fondation Samilia. L'auteure contribue à la réalisation d'un documentaire TV qui sortira en 2024 presqu'en même temps que son livre témoin. A lire et à voir donc.

03/2024

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Religion

Le diocèse d'Ajaccio

Le territoire actuel du diocèse d'Ajaccio correspond à la totalité du département de la Corse, autrefois réparti entre les six diocèses d'Aleria, Mariana, Accia, Ajaccio, Sagone et Nebbio. La description de la Corse n'étant pas à faire ici, il suffit de noter que son insularité lui confère une originalité très particulière. Sur le plan géographique, il convient de signaler les graves difficultés du relief; les conséquences qui en résultaient pour l'établissement des communications intérieures ne furent pas sans incidences sur l'évangélisation permanente des populations. Naguère encore, le désenclavement n'était pas entièrement réalisé : on ne saurait oublier que, aux alentours de 1930, Mgr Rodié, qui fut le premier évêque en Corse à posséder une automobile, accomplissait encore une partie de ses visites pastorales à cheval. Ce diocèse donc, est essentiellement composé de communes rurales. Bien qu'ayant perdu en majeure partie le caractère sylvo-pastoral qui était le sien, le pays reste doté d'une personnalité d'origine rurale très accusée. Pour s'être déroulée, en presque totalité, dans les campagnes, son histoire religieuse en a été profondément marquée. Sur plus de quatre cents paroisses, dix seulement sont établies dans les villes de plus trente mille habitants, bien qu'à l'heure présente, plus de la moitié de la population soit concentrée dans les zones urbaines, spécialement Ajaccio et Bastia. Si dans un lointain passé on a pu constater un phénomène de reflux des populations vers l'intérieur montagneux, de nos jours, et bien qu'il ne soit pas absolument nouveau, nous assistons au mouvement inverse, plus accéléré peut-être, d'afflux vers les villes, et de là vers le Continent. Avec 868 417 hectares, ce département occupe en étendue le sixième rang au classement national, mais avec moins de trente habitants au kilomètre carré, il occupe le 61e rang pour la densité de population. Il est généralement admis aujourd'hui qu'une monographie diocésaine ou paroissiale est impossible à écrire, sans consacrer une part importante à la sociologie religieuse. Or, celle-ci perfectionne sans cesse ses méthodes d'investigation. C'est ainsi que dans une étude récente, le chanoine Boulard et Jean Rémy, l'ont enrichie d'une idée nouvelle, la « région culturelle ». Selon ces auteurs, « il y a un lien étroit entre le comportement religieux d'une population et le substrat géologique qui le porte ». Nous retenons l'idée qui, dans le cas de la Corse, nous a semblé fort intéressante. Tout au long de l'histoire religieuse de l'île, nous serons amené, au gré des événements, par notations successives et à l'aide d'une cartographie appropriée, à relever la coïncidence frappante d'une région religieuse avec la grande barrière orographique qui divise la Corse en deux. Cette cassure a, non seulement abouti au cours des siècles, à une division administrative, mais tracé la ligne de démarcation d'événements historiques déterminants. Sur le plan socio-politique, ce partage a surtout été mis en relief par la révolution communale de 1358 qui, fait très significatif, entraîna les dénominations de Terra del Comune et Terra dei Signori. La division administrative qui en a découlé plus tard, fut consacrée par des appellations trop souvent utilisées, pour ne pas être rappelées ici. La partie septentrionale était désignée par Banda-di-dentro ou Partedi-quà-dai-monti, ou en français, En-deçà-des-Monts. Banda-di-fori, ou Parte-di-là-dai-monti, ou encore Pumonte, désignaient la partie méridionale, le Delà-des-Monts. Les provinces du Deçà étaient : Capo-Corso, N ebbio, Balagna, Calvi, Aleria, plus les Seigneuries du Cap. Celles du Delà étaient Ajaccio, Vico, Sartène, plus les fiefs de Cinarca, Istria, Bozi et Ornano. L'antagonisme historique entre ces deux parties a été consacré, pour des raisons qui n'étaient pas seulement géographiques, par la Révolution française, lorsque, le 11 août 1793, la Convention créa les deux départements du Liamone et du Golo. Sur le plan religieux, on pourra également discerner les territoires du Delà qui auront appartenu aux diocèses de Sagone et d'Aleria. A travers les grands événements historiques qui, en des périodes précises, ont engendré la perturbation de l'évangélisation permanente, la persistance des attitudes religieuses, selon les régions, est frappante, car historiquement remarquable. Il n'est pas impossible que nous soyons ainsi amené à conclure que la clé des situations religieuses en Corse, est dans l'histoire elle-même. Leur explication alors résiderait beaucoup plus « ailleurs » que dans les variables externes; géographiques, économiques ou politiques. En bref, pour reprendre un mot de Teilhard de Chardin, c'est le passé qui nous révèle la construction de l'avenir. Pour l'Eglise de Corse, nous allons tenter d'en relever les jalons à travers le déroulement des événements, l'élaboration des institutions et le comportement des hommes.

03/1997

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Religion

Ajaccio

Le territoire actuel du diocèse d'Ajaccio correspond à la totalité du département de la Corse, autrefois réparti entre les six diocèses d'Aleria, Mariana, Accia, Ajaccio, Sagone et Nebbio. La description de la Corse n'étant pas à faire ici, il suffit de noter que son insularité lui confère une originalité très particulière. Sur le plan géographique, il convient de signaler les graves difficultés du relief; les conséquences qui en résultaient pour l'établissement des communications intérieures ne furent pas sans incidences sur l'évangélisation permanente des populations. Naguère encore, le désenclavement n'était pas entièrement réalisé : on ne saurait oublier que, aux alentours de 1930, Mgr Rodié, qui fut le premier évêque en Corse à posséder une automobile, accomplissait encore une partie de ses visites pastorales à cheval. Ce diocèse donc, est essentiellement composé de communes rurales. Bien qu'ayant perdu en majeure partie le caractère sylvo-pastoral qui était le sien, le pays reste doté d'une personnalité d'origine rurale très accusée. Pour s'être déroulée, en presque totalité, dans les campagnes, son histoire religieuse en a été profondément marquée. Sur plus de quatre cents paroisses, dix seulement sont établies dans les villes de plus trente mille habitants, bien qu'à l'heure présente, plus de la moitié de la population soit concentrée dans les zones urbaines, spécialement Ajaccio et Bastia. Si dans un lointain passé on a pu constater un phénomène de reflux des populations vers l'intérieur montagneux, de nos jours, et bien qu'il ne soit pas absolument nouveau, nous assistons au mouvement inverse, plus accéléré peut-être, d'afflux vers les villes, et de là vers le Continent. Avec 868 417 hectares, ce département occupe en étendue le sixième rang au classement national, mais avec moins de trente habitants au kilomètre carré, il occupe le 61e rang pour la densité de population. Il est généralement admis aujourd'hui qu'une monographie diocésaine ou paroissiale est impossible à écrire, sans consacrer une part importante à la sociologie religieuse. Or, celle-ci perfectionne sans cesse ses méthodes d'investigation. C'est ainsi que dans une étude récente, le chanoine Boulard et Jean Rémy, l'ont enrichie d'une idée nouvelle, la « région culturelle ». Selon ces auteurs, « il y a un lien étroit entre le comportement religieux d'une population et le substrat géologique qui le porte ». Nous retenons l'idée qui, dans le cas de la Corse, nous a semblé fort intéressante. Tout au long de l'histoire religieuse de l'île, nous serons amené, au gré des événements, par notations successives et à l'aide d'une cartographie appropriée, à relever la coïncidence frappante d'une région religieuse avec la grande barrière orographique qui divise la Corse en deux. Cette cassure a, non seulement abouti au cours des siècles, à une division administrative, mais tracé la ligne de démarcation d'événements historiques déterminants. Sur le plan socio-politique, ce partage a surtout été mis en relief par la révolution communale de 1358 qui, fait très significatif, entraîna les dénominations de Terra del Comune et Terra dei Signori. La division administrative qui en a découlé plus tard, fut consacrée par des appellations trop souvent utilisées, pour ne pas être rappelées ici. La partie septentrionale était désignée par Banda-di-dentro ou Partedi-quà-dai-monti, ou en français, En-deçà-des-Monts. Banda-di-fori, ou Parte-di-là-dai-monti, ou encore Pumonte, désignaient la partie méridionale, le Delà-des-Monts. Les provinces du Deçà étaient : Capo-Corso, N ebbio, Balagna, Calvi, Aleria, plus les Seigneuries du Cap. Celles du Delà étaient Ajaccio, Vico, Sartène, plus les fiefs de Cinarca, Istria, Bozi et Ornano. L'antagonisme historique entre ces deux parties a été consacré, pour des raisons qui n'étaient pas seulement géographiques, par la Révolution française, lorsque, le 11 août 1793, la Convention créa les deux départements du Liamone et du Golo. Sur le plan religieux, on pourra également discerner les territoires du Delà qui auront appartenu aux diocèses de Sagone et d'Aleria. A travers les grands événements historiques qui, en des périodes précises, ont engendré la perturbation de l'évangélisation permanente, la persistance des attitudes religieuses, selon les régions, est frappante, car historiquement remarquable. Il n'est pas impossible que nous soyons ainsi amené à conclure que la clé des situations religieuses en Corse, est dans l'histoire elle-même. Leur explication alors résiderait beaucoup plus « ailleurs » que dans les variables externes; géographiques, économiques ou politiques. En bref, pour reprendre un mot de Teilhard de Chardin, c'est le passé qui nous révèle la construction de l'avenir. Pour l'Eglise de Corse, nous allons tenter d'en relever les jalons à travers le déroulement des événements, l'élaboration des institutions et le comportement des hommes.

01/1974

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Read Ancient African scripts from any current African language. Volume 2

The son of Douaouf, the brilliant, scribe of the early XIIth Dynasty Xty " Khety " said this : "The man continues to subsist after reaching the haven of death and his actions are beside him in a heap. " If regression is the main cause of the alarming situation of Africa and its tails the perceptibles consequences at all levels, the solution to this problem is eminently political. It inevitably involves the constitution of a pan-African State. For men, there is no unity without memory of the past. In fact, the construction of a federal state inevitably involves the restoration of African historical consciousness. There is no national and federal identity without a common language. The unification of Africa will only be possible if it takes the measure of its linguistic unification issue. To a lesser extent but like Cheikh Anta Diop in his book titled the Cultural Unity, I was animated throughout this heuristic by the idea that only the true knowledge of the past can maintain the consciousness and the feeling of a historical continuity essential to the consolidation of a nation for the purpose of building a multinational state in line with its past. Like Cheikh Anta Diop, I build my sureness on the legitimate idea that a people who lost a significant part of their historical memory must engage in the investigation of their past in every possible way. This investigation can take the contours of a reconnection with its past through so-called old languages. But a people can not live only with by merely repeating of what others tell them about themselves. The investigation through its linguistic past allows especially a direct knowledge of oneself. In addition to the fact that this knowledge simply highlights its weaknesses, it allows also to become aware by an introspective and therefore reflective of its real abilities and strengths. It structures being and the consciousness of being to resist any form of servile and degrading ideology. This quest for the past, not founded on blind passion but objectivity, nourishes a healthy ambition for a real universalism. To know one's past is already to project one's future. To know one's past is to give oneself the capacity to be able to bring to others in a perspective of giving and receiving. To know one's past is to refuse intellectual guardianship and wait-and-seeism. To know one's past is to be reborn.

05/2020

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Science-fiction

Polis Tome 1 : Après demain

14 Novembre 2083. Près de 50 ans après l'effondrement de notre civilisation thermo industrielle, les crises financières, économiques, politiques, sociétales, les catastrophes naturelles et climatiques, les migrations massives de populations, les pandémies mondiales, la disparition ou raréfaction des énergies fossiles, ont rythmé les cinq décennies écoulées. La civilisation humaine a diminué de moitié et tente de reconstruire un monde nouveau. Papy Phil vit désormais sur Polis, dont la nouvelle constitution, établie en 2035, met au rang de dogme absolu la Nature et la Terre Mère. L'organisation politique et la vie quotidienne s'inspire de ce principe fondateur. Jérémy, accompagné de l'équipe du projet révolutionnaire Hypo, et Sylvia, la Ministre de la Terre Mère sur Polis, seront amenés, malgré eux, à faire face à une menace imminente. NEOM, "Smart City" ultra futuriste, pilotée par des ordinateurs quantiques, l'intelligence artificielle et la biotechnologie, repose sur une philosophie diamétralement opposée à celle de Polis. Les humanoïdes et cyborgs y sont plus nombreux que les êtres humains. Le clonage d'humain y est pratiqué à l'échelle industrielle. Les habitants et visiteurs de NEOM sont contraints à une identification par injection d'une puce sous cutanée. Julie, génie en physique quantique et à la tête du département Intelligence Artificielle, tentera d'alerter le monde extérieur d'une menace terrible planifiée par le Gouverneur de NEOM. Elle devra faire face à son destin. Elle apprendra de son passé et devra prendre une décision déterminante pour le futur. Ce roman d'anticipation soulève des questions philosophiques sur la place de l'homme au sein de la planète Terre, sur les limites de la croissance à tout prix, sur la surconsommation et le consumérisme à outrance. La civilisation humaine vivra t-elle finalement en harmonie avec la Nature et la planète Terre ? Comprendra t-elle enfin qu'elle est hébergée pour un temps indéterminé et qu'il est donc essentiel de protéger et respecter cet Eden originel qu'est notre Terre Mère ? Ou continuera-t-elle à exploiter, piller, surconsommer, dans un esprit individualiste et de fuite en avant vers une croyance en un croissance infinie ? Est-elle capable de s'auto contrôler ou, au contraire, a-t-elle besoin d'être gouvernée, conditionnée, manipulée ? Tel est le message du Premier Tome Polis de la trilogie Après Demain. C'est l'histoire d'un futur proche, possible, dramatique et réaliste.

10/2019

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Musique, danse

Concerto pour piano (partie de piano). en si mineur op. 3

Le Concerto pour piano en si mineur op. 3 (MoszWV 160) fut composé pendant la période berlinoise de Moszkowski à la Neue Akademie der Tonkunst où il devint professeur en 1872 alors qu'il était encore étudiant. Avec son ami et collègue Philip Scharwenka, il loua la salle de la Sing-Akademie à Berlin pour un concert d'oeuvres originales. La première représentation du concerto pour piano eut lieu le samedi 27 février 1875, sous la direction de Ludwig von Brenner avec le compositeur au piano.
La Symphonie en ré mineur (MoszWV 146) et le Caprice op. 4 (MoszWV 3) étaient également au programme. Le concert fut un succès et Anton Rubinstein en rendit compte positivement. Toutefois, le concerto pour piano est resté inédit à ce jour. Bien que les premières compo­sitions de Moszkowski fussent publiées depuis 1874 et qu'il réservât l'opus 3 à une grande maison d'édition française qu'il avait en tête, il ne trouva pas d'éditeur tout de suite.
Il prit ensuite de la distance vis-à-vis de cette oeuvre qu'il ne désirait plus publier. Il reprit le manuscrit déjà vendu afin de réviser son travail. Tout en rejetant son premier concerto pour piano qu'il jugeait sans valeur, il salua son deuxième concerto pour piano en mi bémol majeur op. 59 (MoszWV 162) comme son meilleur travail. Le premier concerto devint néanmoins connu du public grâce à l'enthousiasme de son dédicataire, Franz Liszt, auquel Moszkowski l'avait joué au printemps 1875 à Weimar.
Liszt organisa un concert privé pour la baronne Olga von Meyendorff, au cours duquel il joua lui-même la partie d'orchestre sur le second piano. On ne connaît pas d'autre exécution publique du Premier Concerto pour piano. Après la mort du compo­siteur, son élève Bernard Pollack essaya de le faire publier chez Peters, mais ne put ni trouver le manuscrit ni convaincre Henri Hinrichsen, le directeur éditorial.
Le concerto était réputé perdu jusqu'à ce qu'il soit retrouvé sous la forme d'une partition manuscrite avec d'autres oeuvres et journaux intimes dans une succession léguée à la Bibliothèque nationale de France. Cent trente-neuf ans après la première représentation publique, une seconde création a eu lieu le 9 janvier 2014 à la Philharmonie de Varsovie avec le pianiste bulgare Ludmil Angelov, le chef d'orchestre Vladimir Kiradjiev et l'Orchestre symphonique Artur Malawski de Rzeszów.

05/2015

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Religion

Le Livre de la pauvreté spirituelle. Ou l'Imitation de la vie pauvre de notre Seigneur Jésus Christ

"J'estime que cet ouvrage, surtout en raison des beautés de premier ordre qu'il contient, mérite d'être publié" : le 22 avril 1914, Mgr Adam, vicaire général du diocèse de Paris, signe l'imprimatur d'un texte de jean Tauler à paraître chez Tralin, "libraire-éditeur, 12, rue du Vieux Colombier". Le traducteur de ce texte, qui a voulu rester anonyme, nous est présenté par l'éditeur comme "l'un des prêtres les plus distingués du diocèse de Strasbourg", "chanoine, archiprêtre aussi modeste que savant". Voici alors 40 ans que l'Alsace a été annexée par le Reich allemand et le mystérieux chanoine strasbourgeois n'a pas renoncé à user d'un français raffiné pour faire découvrir à ses contemporains les trésors de la plus haute mystique. Deux mois plus tard, l'attentat de Sarajevo rouvre les anciennes plaies : le 3 août, l'Allemagne déclare la guerre à la France. S'étonnera-t-on si l'édition Tralin du Livre de la pauvreté spirituelle est passée quelque peu inaperçue et si ce texte " de premier ordre " reste aujourd'hui encore inconnu en français ? Comme si un sort malin s'acharnait sur cet ouvrage lumineux... De tous les livres parus sous le nom du disciple de Maître Eckhart, Charles Schmidt, l'un de ses meilleurs spécialistes, estimait que ce texte bien structuré et d'une pensée très proche des Sermons "tenait le premier rang parmi les oeuvres authentiques et qu'il devait lui être attribué sans conteste". Bien que contemporains de Tauler, aucun des manuscrits des Sermons n'est autographe. Si ceux du Livre de la pauvreté spirituelle sont plus tardifs (1429 et 1448) et anonymes, il n'empêche que ce texte admirable n'a cessé pendant plus de quatre siècles d'être attribué à Tauler, avant que le P. Denifle, en 1877, ne suscite les doutes. "Aussi bien, concluait le vaillant éditeur de 1914, l'ouvrage dont nous offrons la traduction peut être de qui on voudra : le lecteur jugera s'il est digne ou indigne de Tauler, sous le vocable de qui, par une ancienne habitude, nous le mettons. Pour nous, il suffit que ce livre soit destiné à faire, encore aujourd'hui, quelque bien aux âmes, et cela, nous l'espérons fermement. C'est le seul but que nous ayons en le publiant." Un siècle plus tard nous n'avons d'autre conviction ni d'autre but.

09/2012

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Histoire internationale

Khrouchtchev. La réforme impossible

On se souvient si volontiers des pitreries de l’homme – capable d’asséner sa chaussure sur un pupitre de l’ONU pour faire taire l’assistance – qu’on en oublierait presque que Nikita Khrouchtchev (1894-1971) est aussi celui qui pratiqua docilement, durant deux décennies, les purges sanglantes ordonnées par Staline, liquida ses rivaux Beria et Malenkov pour mieux se hisser au pouvoir, et réprima férocement les insurrections de Pologne et de Hongrie.Le fils de serf né en Ukraine, qui débuta comme ouvrier métallurgique et souffrit toute sa vie, bien qu’il s’en défendît, de son manque d’éducation, a fait du chemin jusqu’au sommet de la deuxième puissance mondiale. Il est l’exemple le plus achevé de ces simples soldats de l’appareil du parti qui, promus par Staline sur les cadavres de leurs prédécesseurs, dirigeront l’URSS jusqu’à Gorbatchev. Pourtant, comparée à la stagnation de l’époque Brejnev qui lui succédera, l’ère Krouchtchev (1955-1964) s’engage a contrario dans un mouvement de déstanilisation qui touche nombre de secteurs, alors qu’une profonde crise économique, sociale et politique atteint l’URSS. En politique étrangère, Mr K., comme on le surnomme alors, infatigable voyageur, multiplie les gestes de détente mais maintient les « démocraties populaires » dans une étroite subordination à Moscou, déchaînant ainsi les revendications nationales qui feront éclater le bloc soviétique et chuter le mur de Berlin qu’il a fait ériger. Il doit reculer devant Kennedy lors de la fameuse crise des missiles de Cuba et ne peut empêcher la rupture publique avec Mao. Mais en envoyant Gagarine dans l’espace, il hisse l’URSS au premier rang de la conquête spatiale.C’est aussi le seul secrétaire général qui ait laissé d’abondants Mémoires qui, bien que truffés de petits ou gros mensonges, jettent une lumière crue sur la société soviétique de la fin des années 1920 à la fin des années 1960. Jean-Jacques Marie en a relu et traduit scrupuleusement l’édition russe, non expurgée par le KGB, et a exhumé des archives soviétiques partiellement ouvertes nombre de lettres et de procès-verbaux jusque-là inédits. Première biographie écrite en français par un historien sur ce personnage emblématique de la guerre froide, elle nous aide à comprendre les problèmes de la Russie d’aujourd’hui.

03/2010

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Critique littéraire

La chasse spirituelle

La Chasse spirituelle d’Arthur Rimbaud est un des grands mystères de la littérature française. L’affaire, que l’on croyait enterrée depuis soixante ans, resurgit aujourd’hui grâce à l’investigation minutieuse du spécialiste incontesté qu’est Jean-Jacques Lefrère. En menant l’enquête, le biographe de Rimbaud a découvert de nombreux indices qui confirment qu’à l’origine de La Chasse spirituelle il existait bel et bien un authentique manuscrit du poète. D’habitude, les savants viennent démontrer que tel chef-d’oeuvre trônant dans les musées ou les bibliothèques n’est, en réalité, qu’un faux. Ici, nous assistons à l’inverse : ce qui avait fini, après d’âpres polémiques, par être classé au rang des pastiches refait surface avec tous les attributs d’un vrai Rimbaud, dont le manuscrit avait été perdu (peut-être le verrons-nous d’ailleurs réapparaître à l’occasion de cette nouvelle publication). Que s’est-il passé en 1949 ? Nicolas Bataille, comédien, et Akakia Viala, metteur en scène de théâtre, sont déçus. Leur adaptation sur scène d’Une saison en enfer, selon la critique et le public, méritait bien son nom. Ils décident de se venger. Amis du libraire Maurice Billot, lui-même proche de Maurice Saillet, Maurice Nadeau et Pascal Pia, ils lui confient, en exigeant la plus grande discrétion, un manuscrit attribué à Rimbaud. C’est alors que tout s’emballe : Saillet publie le chef-d’oeuvre retrouvé sous forme d’une plaquette préfacée par Pia, et Nadeau lui consacre la une de Combat. André Breton, ayant toujours un compte à régler avec quelqu’un, saute sur l’occasion pour dénoncer la supercherie et écrit un pamphlet, Flagrant délit, destiné à décrédibiliser le livre (Nadeau ne s’en remettra d’ailleurs jamais complètement). La presse s’empare de l’affaire, qui devient un énorme scandale international, dont on a du mal, aujourd’hui, à imaginer les répercussions. Voici donc la publication de La Chasse spirituelle, texte dont rien ne permet plus désormais d’affirmer qu’il est ou n’est pas de Rimbaud, avec en postface l’incroyable travail de Jean-Jacques Lefrère, accompagné des documents qui lui ont permis de mener ses recherches (celles-ci l’ayant conduit jusqu’à des personnages aussi fascinants qu’Emmanuel Peillet).

12/2012

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Sciences historiques

Femmes de pouvoir. Une histoire de l'égalité professionnelle en Europe (XIXe-XXIe siècles)

Un siècle et demi de combats ont été nécessaires pour que s’installe une réelle égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, et l’accès des femmes à tous les lieux de la décision et du pouvoir. Ce livre que en brosse les trois grandes étapes. La place des femmes et des hommes dans les professions supérieures s’organise au rythme des grandes étapes économiques qui, en particulier, créent de nouvelles professions. Chaque étape est marquée par des combats législatifs pour ouvrir aux femmes les secteurs d’enseignement, puis les métiers et responsabilité auxquels ils conduisent.1) Quand s’accélère l’industrialisation de l’Europe, entre 1860 et 1920, les femmes réclament leur place dans les nouveaux lieux d’enseignement et l’élargissement des perspectives professionnelles. Partout, on leur accorde l’accès aux universités, mais pas d’enseignement secondaire digne de ce nom qui leur permettrait d’accéder facilement à ces études supérieures. Il leur faut ensuite lutter pour se faire ouvrir les métiers de la médecine et du barreau. Par ailleurs, le service de l’Etat est conçu non mixte et des métiers restent complètement fermés : la magistrature, la haute fonction publique, les armées, la police.2) Après la Première Guerre mondiale, des pays accordent le droit de vote et d’éligibilité, l’enseignement secondaire des filles s’aligne sur celui des garçons, les écoles d’ingénieurs s’ouvrent, le service de l’Etat aussi. Des années 1920 aux années 1960, la part des femmes progresse rapidement dans l’enseignement supérieur, mais l’égalité professionnelle ne progresse pas de manière significative : dans les positions de pouvoirs, les femmes sont autour de 10%.3) La mixité s’agence réellement à partir de 1960 et surtout du milieu des années 1970 : alors les femmes contrôlent leur fécondité et leur maternité grâce aux découvertes médicales (la pilule) et, parallèlement, les anciens interdits sont laminés : tous les lieux d’enseignement deviennent mixtes, toutes les professions sont ouvertes, y compris les armées et la police, ces symboles de la pleine citoyenneté. Partout les femmes progressent à très vive allure dans les recrutements professionnels (82% des magistrats recrutés, 60% des commissaires de police, 75% des fonctionnaires de rang A, mais 30% des ingénieurs).Désormais, le combat des femmes s’est déplacé dans la sphère privée, où l’enjeu est l’égalité dans le travail domestique…

03/2010

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Histoire de France

Journal de l'Elysée. Tome 5, La fin du gaullisme, 1973-1974

Longtemps, Jacques Foccart n'a guère prêté attention aux rumeurs concernant la maladie de Georges Pompidou que pour les démentir. Pourtant, c'est bien une fin de règne que dépeint le conseiller du président dans ce dernier tome de son journal. Formée dès l'élection de Pompidou, la fronde des intégristes du gaullisme est attisée en 1973 par le dessein du chef de l'Etat de ramener le mandat présidentiel à cinq ans. Deux anciens Premiers ministres, Michel Debré et Maurice Couve de Murville, montent au créneau à l'Assemblée nationale et contribuent à faire échouer le projet de révision constitutionnelle... Pour vingt-sept ans. L'autorité du chef de l'Etat s'affaiblit, tandis que le ministre des Finances, Valéry Giscard d'Estaing, qui n'en fait qu'à sa tête, étend parmi les gaullistes le cercle de ses partisans, bientôt grossi des adversaires du dauphin mal aimé du président, Jacques Chaban-Delmas. Au premier rang de ceux-ci, on distingue le Premier ministre, Pierre Messmer, et le jeune ministre de l'Intérieur, l'ambitieux Jacques Chirac. Celui-ci convaincra quarante-trois parlementaires de rallier Giscard au lendemain de la mort de Pompidou. Au jour le jour, l'auteur décrit, comme il les vit, les déchirements de la famille gaulliste : les coups d'épingle de quelques lilliputiens du groupe et les estocades des barons et consorts. En Afrique, domaine réservé de Foccart, comme en France, la période est agitée: en pleine campagne présidentielle, le président Hamani Diori est renversé au Niger, et l'ethnologue Françoise Claustre est enlevée au Tchad. L'élection de Valéry Giscard d'Estaing mettra un terme à la présence de Jacques Foccart à l'Elysée, qui aura duré plus de quinze ans, et à son journal monumental. En cinq volumes, l'auteur du journal de l'Elysée a rédigé les annales méticuleuses de la première période de la Ve République, celle du pouvoir presque sans partage des gaullistes. Il en ressort un tableau saisissant du fonctionnement de l'Etat au sommet, depuis les soubresauts de la décolonisation et de Mai 68 jusqu'au temps d'une gestion assagie dans le contexte européen. On aura mieux compris, à travers ces descriptions et ces dialogues, les façons contrastées de faire l'Histoire, au sein du même cadre institutionnel et idéologique, qui furent celles de Charles de Gaulle et de Georges Pompidou, dont Foccart ne nous a jamais laissés nous éloigner.

02/2001

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Pléiades

Oeuvres. Les aventures de Tom Sawyer ; La vie sur le Mississippi ; Aventures de Huckleberry Finn ; La tragédie de David Wilson, le parfait nigaud

L'oeuvre de Mark Twain (1835-1910) est considérable. A une anthologie rendant compte de sa diversité, on a préféré le remembrement, en quatre ouvrages, d'un territoire de l'imagination de l'auteur : son petit carré de terre natale, d'où il a tiré un monde d'histoires qui n'ont pas cessé d'enchanter, et des images d'une Amérique que nul n'avait montrée avant lui, une Amérique des lisières, celle de l'Ouest à demi-sauvage, qui se confondait presque entièrement avec celle du vieux Sud esclavagiste. Sont réunis ici quatre textes dans lesquels s'exprime l'inspiration mississippienne de l'écrivain : trois romans et un long récit, La Vie sur le Mississippi. Trois de ces oeuvres, Tom Sawyer, Huckleberry Finn et le récit consacré au Père des eaux, sont accompagnées de l'intégralité des illustrations qui figuraient dans les publications originales. Les origines de Twain lui donnent accès, en plein coeur de cet immense chantier politique, économique et culturel qu'est le XIXe siècle aux Etats-Unis, à un carrefour d'états et de conditions de la vie américaine, auxquels ses propres complexités intérieures sauront faire écho. Des aventures sensationnelles de Tom Sawyer dans un village digne d'un conte de fées, aux terreurs de l'esclavage qui entraînent une métisse et son fils dans une folie de destruction mutuelle (c'est la tragédie contée dans David Wilson), en passant par les splendeurs et le déclin de la batellerie du Mississippi, Twain aura fait le tour du propriétaire, haussant un monde d'expériences personnelles au rang de patrimoine national. Encore fallait-il qu'à un moment de sa vie et de son activité littéraire, il ressentît l'appel de son enfance perdue. Huckleberry Finn, son chef-d'oeuvre, donne la clef de ce retour amont en quatre temps vers la minuscule capitale de sa mémoire, où il met au jour quelques-unes des fondations de la société américaine. Le microcosme mississippien est le refuge des escrocs et imposteurs de tout poil ; le Sud esclavagiste, une mascarade tragique où ni le maître ni l'esclave ne sont ce qu'ils paraissent. L'identité, qu'est-ce précisément ? Une fiction ? Qui est encore libre au pays de la déclaration d'Indépendance ? C'est, au fond, la question qui hante Huckleberry Finn, roman écrit dans une langue neuve, inouïe, l'américain, à laquelle l'éblouissante traduction de Philippe Jaworski rend pleinement justice.

04/2015

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Read Ancient African scripts from any current African language. Volume 1

The son of Douaouf, the brilliant, scribe of the early XIIth Dynasty Xty " Khety " said this : "The man continues to subsist after reaching the haven of death and his actions are beside him in a heap. " If regression is the main cause of the alarming situation of Africa and its tails the perceptibles consequences at all levels, the solution to this problem is eminently political. It inevitably involves the constitution of a pan-African State. For men, there is no unity without memory of the past. In fact, the construction of a federal state inevitably involves the restoration of African historical consciousness. There is no national and federal identity without a common language. The unification of Africa will only be possible if it takes the measure of its linguistic unification issue. To a lesser extent but like Cheikh Anta Diop in his book titled the Cultural Unity, I was animated throughout this heuristic by the idea that only the true knowledge of the past can maintain the consciousness and the feeling of a historical continuity essential to the consolidation of a nation for the purpose of building a multinational state in line with its past. Like Cheikh Anta Diop, I build my sureness on the legitimate idea that a people who lost a significant part of their historical memory must engage in the investigation of their past in every possible way. This investigation can take the contours of a reconnection with its past through so-called old languages. But a people can not live only with by merely repeating of what others tell them about themselves. The investigation through its linguistic past allows especially a direct knowledge of oneself. In addition to the fact that this knowledge simply highlights its weaknesses, it allows also to become aware by an introspective and therefore reflective of its real abilities and strengths. It structures being and the consciousness of being to resist any form of servile and degrading ideology. This quest for the past, not founded on blind passion but objectivity, nourishes a healthy ambition for a real universalism. To know one's past is already to project one's future. To know one's past is to give oneself the capacity to be able to bring to others in a perspective of giving and receiving. To know one's past is to refuse intellectual guardianship and wait-and-seeism. To know one's past is to be reborn.

05/2020

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Religion

Cette lumière en nous. La vraie méditation

Krishnamurti (1895-1986) a été un penseur à contre-courant des idées reçues de son époque. Dès 1929, il a débuté une longue existence de prises de parole publiques à travers le monde qui, au-delà de sa disparition, continuent par l'écrit de fédérer une foule attentive. Sa bataille ? Réfléchir à la manière dont l'homme peut accéder à la vérité de la vie en se libérant de ses entraves ; l'accumulation de l'instruction, de la mémoire, des traditions et systèmes de pensée. Krishnamurti ne livre en aucun cas de remède. La marche vers la liberté et la découverte de soi aboutira par chacun, et en chacun. Car pour comprendre le réel, encore faut-il prendre connaissance de soi. Et pour se connaître soi-même, la première étape vers la libération consiste à fuir le carcan du conditionnement. Et laisser jaillir l'état créatif. C'est cette délivrance de l'esprit statique, du connu, qui offrira à chaque homme l'accès au rang d'architecte d'une société nouvelle.Ce livre paraît à l'aube du troisième millénaire. Face à un tournant, il est de coutume d'imposer un bilan. Guerres, corruptions, misère : il est pour partie désastreux. Ne succombons cependant pas à la tentation de nous tourner vers ces instances supérieures que sont la politique, la religion et, pourquoi pas, la psychanalyse, en espérant trouver refuge dans une panoplie de solutions caduques.Cet ouvrage suggère à celui qui mobilise son attention pour en parcourir ses pages de mourir à ce qu'il connaît trop bien, aux dogmes, aux entraves de l'éducation reçue, aux habitudes de pensée. Faire table rase de l'acquis. Comment ? Surtout pas en copiant l'ermite, en adoptant la position du lotus, en répétant des mantras. Ça n'est pas la méditation. La méditation, c'est l'attention pure, le silence de l'esprit, l'abolition des intermédiaires tel le langage, avec lesquels l'individu cohabite depuis la nuit des temps dans le plus grand des chaos. La méditation, c'est la recherche du tout et l'abandon du fragmentaire. "Il faut être à soi-même sa propre lumière" ou, selon l'enseignement de J. Krishnamurti, n'obéissez pas, ne suivez pas, le remède, allez le débusquer en vous-même.

06/2014

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Algérie

Algérie : la guerre des clans. «et#8201;a bas l'ancienne bande, vive la nouvelleet#8201;»

"Algérie : La guerre des clans" montre une nouvelle approche d'analyse et d'écriture. Il ne s'agit pas d'un travail issu de recherches universitaires traitant de l'histoire politique de l'Algérie. Le livre s'inscrit dans une démarche journalistique. Il met en scène la guerre des clans, celle de certains généraux prêts à marcher sur les cadavres des Algériens pour défendre leurs intérêts et ceux de leurs progénitures. A ce titre, l'Algérie est un cas d'école en matière de répression et de corruption. Corruption massive, dilapidation de la rente pétrolière, abus de pouvoir, chantage, ramifications avec des réseaux financiers nationaux et internationaux, bradage du foncier et de l'immobilier national, complot contre l'armée, espionnage et opérations visant à la déstabilisation du pays sont autant de chefs d'inculpation prononcés par la "? nouvelle Algérie ? ", et cela continue. Le même scénario se répète depuis l'indépendance, l'histoire se faisant par la violence et la force et chaque époque accouchant de ses monstres. C'est gravé dans la mémoire nationale : Le système militaire algérien fonctionne selon l'alternance clanique alors que le politique est rabaissé au rang de faire-valoir. Dans ce livre, il n'est question que de la haute hiérarchie militaire, les généraux. Trop c'est trop. Le ras-le-bol généralisé a poussé les Algériens à se rassembler dans un formidable soulèvement populaire à travers les quatre coins du pays. Le Hirak, mouvement horizontal, pacifique et national, est né le 22 février 2019. Ce livre revient sur la révolution pacifique, portée par le Hirak, sur les aspirations du peuple algérien privé de son pouvoir souverain, dépossédé de ses richesses, humilié et voué à la répression sauvage. De Ben Bella en 1962 au président Tebboune imposé avec arrogance par le chef d'état-major, nul président n'échappe à la tutelle des militaires. Le vrai pouvoir, celui des généraux s'exerce ainsi par le biais d'une façade civile sans pouvoir réel. Tout le reste (partis politiques, réseaux associatifs et religieux qui agissent dans les différentes institutions gouvernementales et parlementaires...) n'est que le décorum d'un cabinet noir tapi dans l'ombre, lequel s'est adjugé le pouvoir de disposer de la richesse nationale et, pis, le droit de vie ou de mort sur chaque Algérien.

01/2023

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Histoire internationale

Nicolas II et Alexandra de Russie. Une tragédie impériale

Il y a près d'un siècle, le massacre de la famille impériale de Russie, dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, a horrifié le monde. Aujourd'hui, le dernier tsar, Nicolas II, son épouse Alexandra, leurs filles, les quatre grandes-duchesses Olga, Tatiana, Maria, Anastasia et leur fils le tsarévitch Alexis, que l'Eglise orthodoxe a canonisés en 2003 en raison de leur "comportement chrétien", sont l'objet d'un culte et d'une vénération populaires. On oublie souvent que le couple impérial, très amoureux, avait vécu, dans leurs jeunesses respectives, des traumatismes familiaux les ayant marqués à vie. Même leur mariage, maladroitement célébré en plein deuil de la Cour après le décès prématuré d'Alexandre II, fait coïncider leur bonheur avec la lourde charge de l'Empire russe. Dans leur intimité, la tsarine vit dans la terreur des crises menaçant la vie de son petit garçon hémophile et la culpabilité d'être la responsable de sa maladie. Dès son avènement, le nouveau tsar déçoit. Après l'autoritarisme affirmé de son père, on espérait de cet homme de 26 ans un certain libéralisme, un intérêt envers les souffrances du peuple. La déception sera grande. Nicolas II est un autocrate, fidèle à la rigueur politique d'Alexandre III, pour le meilleur et pour le pire. Le pire arrive bientôt : en 1904, la catastrophique guerre contre le Japon est suivie de la "première Révolution" de 1905 qui l'oblige à des concessions. Le meilleur est sa vie personnelle et familiale n'était la santé du tsarévitch qui permettra à Raspoutine de gagner la confiance des souverains jusqu'à exercer une influence désastreuse. Au même moment, la Russie se modernise et hisse l'Empire au rang des grandes puissances mondiales. Malheureusement, le déclenchement de la guerre à l'été 1914 conduit l'Europe dans une hécatombe dont personne n'avait mesuré l'ampleur ni la durée et qui pousse le tsar à abdiquer. Pour la famille impériale, le calvaire commence : de la résidence surveillée de Tsarskoïe Selo jusqu'au transfert en Sibérie, de Tobolsk à Ekaterinbourg, la fin des Romanov est programmée. Leur exécution sonne le glas définitif de l'Empire. Mais nul, alors, ne pouvait supposer que cette fin elle-même serait la condition de leur future réhabilitation.

10/2015

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Histoire de France

Le Corps diplomatique à Vichy (1940-1944)

Dans sa presque totalité, le Corps diplomatique suivit le gouvernement français dans son repli en juin 1940 et se retrouva avec lui à Vichy début juillet. La plupart des chefs de missions diplomatiques, qu'ils aient été nommés à Paris, ou après l'installation à Vichy, étaient des personnages de premier plan. Ainsi peut-on citer : le prince Shah Wali Khan (Afghanistan), S. I. Patino (Bolivie), L. de Souza Dantas (Brésil), Wellington Koo (Chine), M. Fakhry pacha (Egypte), J. F. de Lequerica (Espagne), W. D. Leahy (Etats-Unis), F. Garcia Calderon (Pérou), Bogomolov (URSS), Pouritch (Yougoslavie) ; les deux ministres successif du Portugal, les trois ministres de la Hongrie, les trois du Japon... On y compta sept brillants intellectuels. Ces personnages, dont plusieurs étaient très francophiles et très peu germanophiles, comptèrent beaucoup à divers points de vue dans la société vichyssoise au cours de ces années 1940-1944, surtout au début. A mesure que l'Allemagne perdait du terrain, à partir de la fin 1942, le Corps diplomatique vit son importance numérique diminuer, mais il tint son rang, sous la direction avisée du nonce apostolique, jusqu'à la fin. En août 1944, ce dernier et le ministre de Suisse Walter Stucki furent choisis par le maréchal Pétain pour être les témoins de ses derniers actes. Et Stucki joua un rôle prépondérant aux alentours de la Libération en s'imposant pour maintenir l'ordre dans la capitale provisoire. Le fait que les nations étrangères aient maintenu ou nommé à Vichy de tels diplomates montrent l'importance qu'il attachaient au gouvernement de l'Etat français. A l'inverse on doit constater que le gouvernement formé par le général De Gaulle dut attendre après la libération de la France pour se faire admettre dans le concert des nations : c'est seulement le 23 septembre 1944 qu'on apprit que le président Roosevelt avait enfin consenti à ce qu'un ambassadeur américain représente les Etats-Unis auprès des autorités françaises de fait qui ont leur siège à Paris ; et la reconnaissance officielle n'intervint qu'un mois plus tard. C'est dire l'intérêt de rappeler le souvenir de ce haut personnel diplomatique, afin de porter un jugement éclairé sur le gouvernement de l'Etat français. (Les représentants de Allemagne et de l'Italie à Vichy ont été traités à part).

03/2019

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Première guerre mondiale

Traces rupestres de combattants (1914-1918)

Pendant la Grande Guerre, les combattants occupent durablement des carrières souterraines dans l'Aisne et dans l'Oise qui leur servent d'abris et de cantonnements. Ils réalisent sur leurs parois calcaires des milliers de graffiti, gravures et bas-reliefs. Cent ans plus tard, notre recherche entendait interroger cet énorme gisement de témoignages rupestres qui nous autorise à l'élever à la fois au rang de phénomène et de source directe. Quelle est la nature de ces traces, leur intérêt, leur originalité mais aussi leurs limites ? Contribuent-t-elles à porter un regard nouveau, dans les domaines de l'histoire sociale et culturelle qui questionnent les combattants de la Grande Guerre ? Et dans ces domaines, mettent-elles en lumière des différences significatives entre Français, Allemands et Américains ? De nombreux auteurs de traces furent d'abord animés par une préoccupation de nature existentielle en s'identifiant dans la guerre, dans le temps, dans l'espace ou dans la société, essentiellement par le biais de graffiti linguistiques identitaires. Des combattants s'affirmèrent également dans la guerre en l'illustrant ou en montrant le sens et les ressorts de leur engagement dans le conflit. Les traces rupestres apportent aussi des éléments de réponse à l'une des questions que pose la Première Guerre mondiale : comment expliquer que des hommes aient "tenu" pendant quatre ans malgré des conditions de vie et des expériences souvent pénibles voire épouvantables ? Ces témoignages mettent ainsi en évidence le recours à "des béquilles" qui ont parfois aidé les hommes à traverser les difficiles épreuves du conflit. Il s'agit des liens sociaux tissés avec les camarades au sein des groupes primaires, de l'esprit de corps qui exalte la fierté d'appartenir à une communauté d'armes, du patriotisme et du recours à une foi parfois teintée de superstition. Une dernière grande préoccupation a été, pour une partie des auteurs, de chercher une. échappatoire à la guerre, d'oublier pour quelques instants leurs difficiles conditions de vie. Se soustraire de la guerre s'oppose a priori à une volonté de s'affirmer à travers elle, mais cette échappatoire peut également contribuer à comprendre comment ces hommes ont réussi à traverser les difficiles épreuves qu'ils rencontrèrent. Des combattants exprimèrent sur les parois des creutes leurs rêves, leurs fantasmes, leurs frustrations ou une simple façon de se détacher de la réalité vécue, sans doute aussi pour mieux l'accepter et la supporter.

07/2021

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Bourgogne

De Bacchus à Vénus, biodynamie dans les climats de Bourgogne

Pour l'épicurien sensible à ses passions qui adore voyager, manger, photographier, boire (euh déguster), Bacchus guide souvent ses échappées. Plus rarement celui-ci s'attache les charmes de Vénus. Pour cette escapade bourguignonne, j'ai tenu à ces deux entités que beaucoup décrieraient sur une enquête ethno-photographique circonspecte. Deux caractères souvent assignés à déraisonner les hommes, leur ôtant pudeur, droiture et mystères. M'engagerais-je alors dans cette Bourgogne, comme Bernard Pivot avant moi, en honorant Bacchus avec modération puis Vénus jusqu'à plus soif ? Mais était-ce bien cette Vénus que tous, de Joigny a Fleurie, vantaient les louanges ? Etait-ce bien cette Vénus qui, associé à la Lune, à Mercure, à Mars, à Jupiter, à Saturne, équilibrait des cycles sans apparemment corrompre les vignerons ? Etait-ce bien cette même Vénus finalement plus naturaliste que séductrice enflammée ? Cette Vénus qui unit le feu mâle à l'eau femelle, d'où résulte la vie ? Le ciel ma souri. Les cieux de ceux qui respectent la Terre et leurs concitoyens. Toujours en mouvement, d'humeur vagabonde, esprit ouvert, humaniste, cueilleur d'images et de verbes, j'ai ramassé da paroles tombées des bouches, j'ai écouté des gens de toutes les couleurs et j'ai raconté ce qui m'était offert et qui poussait dans mon jardin, la Terre. La séduction naît des rencontres. Des rencontres avec des personnage amoureux de la vie, et pas seulement de la leur. Des personnages amoureux du vivant et fiers de partager la prolificité de leur art. Fiers de travailler sainement le jardin de nos enfants, fiers de lever les yeux pour regarder la lune dans le ciel et non entre ses inter-rangs incultes, triste symphonie inachevée sans anse ni achillée. Ce recueil trouve sa source ici, dans cette soif de rencontre et de partage. Un recueil à deux écritures. Pendant que certains calligraphient des lignes qu'ils appellent sillons ou rang et besognent à l'équilibre de leurs oeuvres, peut-être plus musiciens qu'orfèvres des conjugaisons, ils alignent blanches et noires sur des portées éphémères et composent des accords savants. Pendant que l'artiste des ombres et des lumières profile des émotions en tentant tant bien que mal de grammairer cette dimension dynamique invraisemblable sur des 150 g couché mat. Deux écritures, trois dimensions, quatre éléments, cinq branches, six directions dans l'espace, sept astres et combien de mains humbles, vigoureuses et rompues à leurs climats.

10/2021

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Acteurs

Audrey Hepburn

Audrey Hepburn : la star qui ne ressemble à aucune autre star. Silhouette de ballerine, Frimousse mutine, Frange de gamine. Drôle de triptyque pour celle qui a fasciné Hollywood au moment où le cinéma ne semblait jurer que par les blondes platine à forte poitrine. Le cou trop long, Les bras trop maigres, Le buste trop plat, Le visage trop carré. Plombée par ces mauvais superlatifs, Audrey Hepburn n'aurait jamais dû percer dans les années 1950 et 1960. Et pourtant, elle a su incarner une nouvelle féminité. Une beauté androgyne, à l'allure folle, nullement arrogante. Et on n'avait jamais vu ça ! Audrey Hepburn a été la star qui ne ressemblait à aucune autre star. Elle a tourné avec les plus grands (William Wyler, Billy Wilder, Stanley Donen, John Huston, George Cukor...) et aux côtés des plus grands (Gregory Peck, Humphrey Bogart, William Holden, Henry Fonda, Gary Cooper, Burt Lancaster, Cary Grant, Sean Connery...) Elle a collectionné les récompenses (Oscar, BAFTA, Golden Globe, David di Donatello) et fait chavirer le public pendant quinze ans (Vacances romaines, Sabrina, Drôle de frimousse, Au risque de se perdre, Diamants sur canapé, La Rumeur, Charade, My Fair Lady, Voyage à deux, Seule dans la nuit...) A 38 ans, Audrey Hepburn a tiré sa révérence, comme une ballerine quitte la scène pour toujours, le coeur lourd. Fatiguée des paillettes, l'actrice probablement la plus aimée de toute l'histoire est partie vivre à Rome avec sa petite famille pour être une maman à plein temps. Assurément son rôle préféré ! Après quelques rappels espacés sur une vingtaine d'années, il fut temps pour elle de se consacrer à d'autres enfants, bien plus malheureux que les siens. Elle avait la grâce, le style et un petit air espiègle irrésistible. Quand la fusée Audrey a décollé, elle a tout emporté... Elle a été un antidote à la déprime et à toute la laideur du monde. Elle était " un rêve devenu réalité ", confia un jour Stanley Donen, le réalisateur du mythique Chantons sous la pluie. Il a grandi avec Vacances romaines dans la tête et revoit chaque année Diamants sur canapé. Guillaume Evin est écrivain et spécialiste de cinéma. Il a déjà publié une trentaine d'ouvrages, dont L'Encyclopédie Alain Delon et Steve McQueen, King of Cool chez Hugo & Cie ou encore Bardot aux éditions Dunod.

09/2023