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Thierry Manès, Louison Nielman

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Sciences politiques

Les manipulations de l'information. Un défi pour nos démocraties

Les manipulations de l'information ne sont pas nouvelles mais leur actualité récente est liée à la combinaison de deux facteurs : les capacités inédites de diffusion et de viralité offertes par internet et les réseaux sociaux, et la crise de confiance que vivent nos démocraties et qui dévalue la parole publique allant jusqu'à relativiser la notion même de vérité. Ce phénomène qui s'est illustré par plusieurs ingérences électorales ces dernières années menace la sécurité nationale. Le CAPS et l'IRSEM ont donc uni leurs forces pour l'étudier. Ce rapport est le fruit d'une enquête de terrain (une centaine d'entretiens menés dans une vingtaine de pays) pour mieux saisir la nature du problème et identifier les bonnes pratiques mises en oeuvre par les Etats et les sociétés civiles. Il s'appuie également sur l'abondante littérature scientifique disponible. Ecartant la notion vague et polémique de fake news, et d'autres (propagande, influence, désinformation, etc.) souvent trop étroites ou trop larges pour s'appliquer précisément au problème, il parle de "manipulations de l'information" pour désigner la diffusion intentionnelle et massive de nouvelles fausses ou biaisées à des fins politiques hostiles. Il analyse d'abord les causes, qui sont à la fois individuelles, relevant de la psychologie et de l'épistémologie (des failles cognitives et une crise de la connaissance), et collectives, liées à la vie en société (une crise de confiance dans les institutions, une crise de la presse et une désillusion à l'égard du numérique), avant de voir qui en profite, c'est-à-dire qui sont les acteurs de ces manipulations - en se focalisant sur celles qui sont d'origine étatique et qui visent les populations d'autres Etats, constituant donc des ingérences. Ce rapport examine ensuite les conséquences, en tâchant de dégager quelques caractéristiques communes des plus récentes campagnes, en termes de facteurs de vulnérabilités et de moyens mis en oeuvre. Il explore également d'autres terrains - autres par rapport à l'espace post-soviétique, l'Europe et l'Amérique du Nord qui sont les plus connus - et notamment le Moyen-Orient, l'Afrique et l'Amérique latine. Dans une troisième partie consacrée aux réponses, il fait la synthèse des contremesures adoptées par les différents acteurs - Etats, organisations internationales, société civile et acteurs privés -, en commençant par tirer les leçons de la tentative d'ingérence dans la dernière élection présidentielle française ("Macron Leaks"). Pour finir, ce rapport tente d'anticiper les défis futurs - défis technologiques, tendances de la "guerre de l'information" russe, scénarios possibles - et formule 50 recommandations concrètes partant du principe que les manipulations de l'information constituent un défi de longue haleine pour nos démocraties, auquel elles devront apporter une réponse participative, libérale et respectueuse des droits fondamentaux.

08/2019

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Beaux arts

Donjons & châteaux du Moyen Age dans le Lot

En 1159, Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre et nouveau duc d'Aquitaine, à la tête de sept cents chevaliers, prend possession du Quercy au nom de son épouse Aliénor. A l'arrière-plan de cette opération militaire d'envergure, la mise en oeuvre d'un grand projet : la liaison commerciale entre l'Atlantique et la Méditerranée, entre La Rochelle et Montpellier, par laquelle transiteraient vins, draps et épices. En impliquant le comte de Barcelone, les vicomtes de Nîmes et de Narbonne, mais en excluant le comte de Toulouse, l'entreprise est de nature à diviser la noblesse méridionale. Par les liens indéfectibles du serment, et en mettant à la disposition de leur suzerain des tours nouvellement édifiées, les chevaliers du Quercy matérialisent alors leur attachement à un clan ou à un autre. Pièce essentielle de l'échiquier politique, la tour devait protéger le roi, ou à défaut, le prince. En quelques décennies, du milieu du XIIe à la fin du XIIIe siècle, on peut estimer que cent cinquante à deux cents tours féodales furent édifiées en Quercy, imprimant dans le paysage les forces en présence et les codes architecturaux d'une nouvelle société féodale. Une centaine d'entre elles existent encore aujourd'hui dans le département du Lot. Bien connues des Lotois, les tours de Cardaillac, Saint-Laurent-les-Tours, Montcuq, et leurs équivalents rupestres appelés "châteaux des Anglais", confèrent au département une image originale que les guides touristiques se plaisent à mettre en valeur. Donjons grêles mais altiers, les tours féodales du Quercy constituent aux XIIe et XIIIe siècles le noyau du château fort du baron et de la résidence rurale du chevalier, tandis que sous les crénelages, la vie économique prend un essor sans précédent, réduit ensuite à néant par la guerre de Cent Ans et la peste. Deux cents de ces châteaux médiévaux, des plus imposants aux plus modestes, sont examinés dans cet ouvrage, fruit d'un travail de recensement et d'une étude scientifique menés depuis 2005 par le Département du Lot et la Région Midi-Pyrénées dans le cadre de l'Inventaire général du patrimoine culturel. Une équipe de chercheurs, historiens de l'art et archéologues du bâti ont parcouru le Lot à la recherche du moindre indice matériel témoignant des constructions médiévales. L'ouvrage est organisé en deux parties. Des chapitres présentent un regard complet sur l'histoire et l'architecture des châteaux, depuis les premiers établissements du Xe au XIIe siècle jusqu'aux monuments reconstruits à partir du XVe siècle. Une place importante est consacrée à la tour féodale, perçue plus comme un symbole de vassalité qu'un simple édifice de défense. Le catalogue propose une large sélection des principaux châteaux du Moyen Age, chacun bénéficiant d'une notice descriptive, de plans et de photographies.

12/2014

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Littérature française

Rendez-vous

Un roman drôle et décapant qui traite de sujets profonds : et si l'art pouvait nous (re)donner de la force, du courage, de la confiance, de l'envie ? De plus en plus de thérapeutes conseillent aux gens déprimés, en deuil ou en rupture de se ressourcer en allant voir un tableau qui a parfois traversé les siècles et les continents, et a un message libérateur à transmettre. La vie passe et on se retrouve à 50 ans, souvent fraîchement divorcée et hélas plus toute fraîche sur le marché ingrat de la séduction. A cet instant précis, on peut gémir sur l'injustice du temps qui file, sur ces salauds de mâles qui font leur crise, cassent leur vie comme on casse une construction en Lego et n'arrivent plus à la reconstruire, sur l'ingratitude des jeunes qui nous considèrent au boulot comme des vieux cons avec notre vie de bureau bien réglée " en présence " comme on dit désormais, alors qu'eux sont mobiles, exigeants, online, volatiles, égocentrés, vénaux assumés, tout ce que nous avons toujours rêvé d'être sans jamais oser le réclamer, on peut geindre sur nos parents âgés qui ont eu une retraite en platine dont nous ne bénéficierons jamais et qui ont le mauvais goût de vivre hyper longtemps, avant de nous bouleverser quand ils meurent parce que ce sont nos parents et qu'après eux c'est nous qui sommes au bord du précipice, on peut grincer sur nos enfants merveilleux forcément merveilleux mais pour lesquels on panique car on se dit qu'ils ne trouveront ni emploi ni logement et qu'ils resteront agglomérés à nous et à leur portable, confinés ad vitam aeternam à la maison pour se protéger du monde extérieur. Oui on peut se plaindre de tout ça et je le fais régulièrement car c'est très jouissif de se plaindre même si cela ne mène à rien. Mais la réalité, c'est qu'on bouge encore. Et pour un moment. Alors ce n'est pas comme s'il y avait le choix, il faut avancer. Pour réussir cette seconde partie de ma vie, je n'ai pas hésité à aller chercher de l'aide et à " voir quelqu'un " comme on dit. Il y a des coachs de vie, des bonheurologues en tout genre, ceux qui ont vu Jésus, Bouddha, Freud, le Dalaï Lama ou une conférence de Michelle Obama, ceux qui vous expliquent comment vous comporter, vous recentrer, vous découvrir, vous organiser, vous habiller, vous décoincer, etc. Et puis à côté de tout ça, il y a mon psy à moi. Comme les autres, il prescrit bien entendu des traitements. Mais ni des anti-dépresseurs, ni des anxiolytiques, ni des somnifères, ni des tisanes calmantes. Il ne prescrit que des oeuvres d'art.

11/2022

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Littérature étrangère

Ce qu'on peut lire dans l'air

Au début des années 1980, Yosef et Mariam, que la révolution éthiopienne a séparés pendant trois ans, se rejoignent aux Etats-Unis. Pour célébrer leurs retrouvailles, ils s'offrent enfin un voyage de noces, à Nashville. Trente ans plus tard, Jonas Woldemariam, leur fils, en pleine crise existentielle, revient sur leurs pas. Entre de vagues souvenirs d'enfance et le silence de ses parents sur le drame qui les a menés aux Etats-Unis, il reconstitue à tâtons l'histoire de sa famille, sa propre histoire... On retrouve dans ce nouveau roman la grâce poétique de l'écriture et du regard, ce souci de rendre compte de la réalité sans jamais négliger la fiction ni l'imaginaire appréciés dans Les Belles choses que porte le ciel. Ce qu'on peut lire dans l'air parle du couple, de la solitude, de la guerre et de l'exil, mais il évoque aussi la lumière et l'apaisement. La presse française "Sentiment d'être étranger, brutalité sourde de l'intégration au rêve américain, frontière poreuse entre mensonge et fiction, le deuxième roman de Dinaw Mengestu offre une nouvelle variation, à la fois plus ample et plus intime, autour des thème qui traversaient déjà Les belles choses que porte le ciel, son épatant premier roman... Le New Yorker l'a inclus l'année dernière dans sa liste des vingt écrivains américains de moins de 40 ans les plus prometteurs". Livres Hebdo "Subtil. Une image pertinente de la vie des immigrés en Amérique". Jeune Afrique "Mengestu renoue avec son lyrisme mélancolique dans un roman poignant, où le désamour et le déracinement se mêlent pour former une seule histoire, celle que partagent tous les exclus du rêve américain". André Clavel, Lire La presse anglo-saxonne "Magnifiquement écrit". The New York Times "L'écriture précise et nuancée de Mengestu évoque des personnages, des scènes et des émotions, avec une clarté stimulante et sans égale". Publishers Weekly "Un livre parfois sombre, mais toujours pénétrant, sur l'amour, le sentiment de perte et l'expérience des migrants". Kirkus Reviews "La peinture finement mélancolique d'une généalogie qui se forme et se reforme à travers deux continents et deux générations". The Times Literary Supplement "Une grande partie de la littérature américaine a été façonnée par l'expérience de l'immigration et c'est ce qui rend encore plus remarquable le regard neuf de Dinaw Mengestu. Son écriture est parfaite, comme son souci du détail et sa capacité à faire surgir l'émotion là où on s'y attend le moins". Bookpage "Un roman virtuose qu'il faut lire et relire. Même dans sa mélancolie, il danse avec la vérité". The Cleveland Plain Dealer

08/2011

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Musique, danse

La grandeur de Bach. L'amour de la musique en France au XIXème siècle

Comment penser la grandeur de Bach ? Quelle part donner au travail de transformation continue qui s'est emparé de lui et de son oeuvre et en a fait à la fois l'outil et l'objet de notre amour de la musique ? Pour répondre à une telle question, on ne peut se contenter d'étudier la "réception" de l'oeuvre du musicien, ni d'entreprendre la critique du culte qui lui est rendu. Car on constate que la musique de Bach ne cesse de changer, tandis qu'inversement, c'est toute la musique que Bach sert à redéfinir. Tout le long du XIXe siècle, on assiste à la formation commune d'une nouvelle façon d'aimer la musique et d'un répertoire de chefs-d'oeuvre capables de répondre à un tel format du goût. Pour analyser cette grandeur, la méthode des auteurs a consisté à se placer délibérément dans une position intermédiaire, entre le culte musicologiste et le constructivisme social, dans un autre pays que l'Allemagne, durant la période qui va de 1800, quand l'oeuvre de Bach commence à être publié, à 1885, bicentenaire de la naissance du musicien. La grandeur de Bach, c'est tout d'abord le zèle du premier cercle des usagers qui, de Chopin à Alkan, de Gounod à Saint-Saëns, de Liszt à Franck, s'attellent à faire aimer la musique du Cantor en la jouant, en la transcrivant, en la paraphrasant, tandis que biographies et anecdotes contribuent à dessiner la figure de l'artiste "surnaturel" , du virtuose, du savant et du saint... Un répertoire, principalement instrumental, se met en place, des morceaux emblématiques, véritables "tubes" , contribuent à populariser sa musique : l' "Air de la Pentecôte" , le premier prélude du Clavier bien tempéré transformé en Ave Maria par Gounod, tel morceau de La Passion selon saint Matthieu exécutée au Panthéon... Ces divers éléments montrent d'abord la façon dont, durant le XIXe siècle en France, Bach devient musique : il n'est plus seulement une référence, un maître ancien, une statue de commandeur à l'ombre de laquelle faire la musique du temps présent, il devient lui-même un auteur "contemporain" . Ils montrent aussi que c'est la musique qui devient Bach, qui se réorganise autour de lui (et de quelques autres, comme Beethoven), en prenant appui sur sa production. Car Bach n'intègre pas un univers tout fait : il le produit en partie, à travers l'invention d'un nouveau goût pour la musique. Directeur de recherche au CNRS en musicologie, Joël-Marie Fauquet est l'auteur d'un César Franck (Prix de l'académie Charles Cros). Sociologue, Antoine Hennion est l'auteur de La passion musicale. Il est directeur du Centre de sociologie de l'Innovation à l'Ecole des Mines de Paris.

09/2000

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Poésie

Mara ou Tu peux en vouloir au soleil

Paru en 1941, et sommet de l'oeuvre du poète américain Robinson Jeffers, figure solitaire et sauvage des lettres américaines, Mara ou Tu peux en vouloir au soleil s'ouvre sur un ample roman en vers en 12 chapitres de Bruce Ferguson, éleveur et vendeur de bétail sur la côte californienne, qui incarne à lui seul la tension tragique de la poésie de Jeffers. Dans un monde de "nouvelles sales et sanglantes" , à mi-chemin entre le rural et la modernité, entre l'archaïsme et la radio, entre le cheval et la voiture, cette fresque familiale éclate à la fois sous la violence intime, couvée de jalousie, de mensonge et de silence, et le fracas de la montée au pouvoir d'Hitler et de l'invasion de la Pologne par l'armée allemande. Les grands incendies qui ravagent le paysage et les crashes de dirigeables semblent être la manifestation extérieure des pulsions destructrices qui animent ces personnages qui s'aiment et se déchirent dans l'espace exigu de leurs maisons en bois. Frères, parents, époux, amants, ces êtres qui ne savent pas comment ne pas se détruire, hantés par l'enfer, mais cet enfer simple de ceux avec qui l'on partage sa vie, sont des silhouettes nocturnes et dérisoires au bord du rugissement des vagues de l'océan, des remous de l'histoire. Pris dans cette atmosphère d'orages et de tempêtes, ils ne savent pas comment être libres, mènes une vie d'aveugle et de tempête, enfermés dans le piège des autres, où le seul antidote au poison du mensonge semble être le mensonge lui-même. "Personne ne connaît la différence entre le bien et le mal" dit Jeffers dans ce livre qui questionne la folie, la morale et la chute de l'occident, peuplé de spectres, d'apparitions et d'oracles. Mara est cet esprit qui guide et tourmente Bruce Ferguson qui comme la plupart des personnages du livres cherche la voix des morts, pour ne pas sombrer avec la civilisation qui s'effondre dans la guerre. L'humanité est maudite, piégée dans le cycle du "galop des mondes" , qui voit se substituer des vagues de destruction à des vagues de progrès, il en est ainsi depuis Alexandrie, depuis Rome, depuis Byzance. Race humaine qui a capturé tous ses rêves, "sauf la paix" et dont Jeffers, au fil de ces longs poèmes narratifs "douloureux à l'excès" , questionne la notion du sacrifice comme acte rédempteur ou de simple disparition ? Il aura trouvé sa réponse pour lui-même, dans un dernier éloge attristé de la solitude, débarrassé des hommes, à l'écart de toute guerre, entre montagne et océan.

06/2022

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Beaux arts

Libye antique. Un rêve de marbre

La Libye antique réunit deux régions qu'éloignent les rives désolées de la Grande Syrte et qu'opposent le climat, la géographie et l'histoire : la Cyrénaïque, à l'est, au relief tourmenté, îlot fertile parmi les espaces désertiques ; la Tripolitaine, à l'ouest, plate et sablonneuse, souvent aride. La première, colonie de Théra (Santorin), reste en contact étroit avec la Crète et la Grèce, tandis que la seconde se développe à partir des comptoirs commerciaux de Carthage. L'unification politique, due à Rome, l'unité spirituelle, réalisée par le christianisme puis par l'islam, ne supprimeront jamais cette dualité, encore perceptible aujourd'hui. Un égal rayonnement, toutefois, les unit, au long des treize siècles séparant la colonisation grecque (640 av. J.-C.) de la conquête arabe (642-698 apr. J.-C). En dépit des séismes, des invasions et des conquêtes, des guerres intestines et des insurrections sanglantes, telle celle des juifs, réprimée par Trajan au 11e siècle, les foyers restent immuables, sur une étroite et lumineuse bande côtière, livrant aux regards et au rêve des vues incomparables : terrasse de Cyrène, vouée à Apollon ; Sabratha la punique, romaine et byzantine ; théâtre maritime d'Apollonia, ou celui, emphatique, de Leptis, aux marbres polychromes tranchant sur le bleu de la mer ; douceur mélancolique des églises d'El Latrum (Érythron) et d'Apollonia... L'opulence est la marque de cette Afrique qui donnera à Rome l'un de ses plus grands souverains, Septime Sévère. La fécondité des terres en Cyrénaïque, fertrlés en fruits comme en céréales, propices à l'élevage des chevaux (les attelages d'Archésilas, victorieux à Delphes, furent chantés par Pindare) ; la culture du silphion, plante médicinale. négociée à prix d'or ; mais aussi le commerce en Méditerranée et le contrôle des routes caravanières par Cyrène et Leptis en rendent suffisamment compte. Cette munificence autorise, dès l'époque grecque classique, l'essor d'un urbanisme impressionnant qui ne cessera de s'amplifier lors des vastes pro-grammes d'expansion et de restauration menés à bien sous Ptolémée, Auguste, Hadrien ou Septime. La floraison des mosaïques, romaines à la villa Silin, chrétiennes et imprégnées de thèmes païens dans l'église de Gasr et Libia, exprime pareille richesse. Mais la sublime beauté de la statuaire grecque, hellénistique et romaine, dont les photographies de Gilles Mermet font jaillir lumière et relief, sont le point culminant du livre, animant d'un mouvement cyclique, sur fond noir, " la beauté qui déplace les lignes ". Sans visage pourtant, ou d'un geste le dévoilant à peine, les bustes funéraires de la nécropole de Cyrène, uniques dans la statuaire antique, inclassables et sans date, rappellent que l'exubérance vitale se fond aux ombres de la mort.

11/2010

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Poches Littérature internation

Nouvelles et théâtre

Les neuf nouvelles qui figurent en ouverture de cet ouvrage ont été publiées après la mort de Jane Bowles. Ils faisaient partie des carnets dans lesquels elle avait pris des notes pour un roman inachevé ainsi que son roman paru sous le titre Deux dames sérieuses (qui, à l’origine, s’appelait Trois dames sérieuses mais coupé sur les conseils de son mari). Paul Bowles, malgré ses premières réticences, approuva la publication de ces inédits posthumes. « On y retrouve toutes les obsessions de Jane Bowles, la prise en compte des maladies nerveuses, de la dépression, des crises, des sautes d’humeur, des inquiétudes, des angoisses, des envies de solitude, des réactions imprévisibles et impossibles à maîtriser, et derrière, toujours, l’ombre de la folie et de la souffrance. On y trouve ce besoin de relatons avec les autres, quitte à aller trop loin, à se blesser, à heurter. La honte, la colère, qui s’oublient en un rien de temps pour laisser la place à l’ennui, un ennui tel que certaines femmes semblent devenir totalement imperméables quand d’autres semblent perpétuellement sur le point de se briser. Alors les personnages s’interrogent sur cette faculté que croient avoir certains de pouvoir changer pour se conformer à ce que l’on attend d’eux. Mais on y trouve souvent aussi de l’humour, de la cocasserie, de la drôlerie. Et quelques traits grinçant sur la mesquinerie, la méfiance à l’égard des étrangers ou des pauvres, forcément bizarres et un peu méprisables « Les Irlandais, les juifs ou les gens du cirque » et bien évidemment la bêtise ». (Martine Silber, Le Monde) Ces nouvelles sont suivies de Sa maison d’été, l’unique pièce de théâtre écrite par Janes Bowles. Nous sommes en Espagne, dans la maison de Gertrude qui y vit avec sa fille Molly. Cette dernière, qui voue à sa mère une dévotion excessive, est prise d’un accès de jalousie quand débarque la jeune Vivian; une pensionnaire. Molly n’aime pas non plus ce monsieur Solares qui tourne autour de sa mère et la demande sans cesse en mariage. Frustrée, la jeune fille trouve refuge dans une petite cabane du jardin appelée « Sa maison d’été ». Mais un jour, Vivian disparaît dans la mer. Suicide, meurtre ou accident ? Sa maison d’été s’organise autour de trois rapports mère/fille : Gertrude Eastman Cuevas et Molly, Madame Constable et Vivian, Madame Lopez et Frederica. Les deux principaux montrent, à l’opposé l’un de l’autre, le pouvoir destructeur du lien maternel et filial mal résolu, ans toute sa virtualité tragique et parfois ses effets comiques. Cette relation inégale entre deux femme, le plus souvent une mère et une fille, deux soeurs rivales, parois deux amies, hante toute l’oeuvre de Jane Bowles.

04/2011

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Livres 3 ans et +

Fanette et Filipin N°23 Hiver

SOMMAIRE : Raconte-moi une histoire Fanette et le chevreuil Trois brins de poils blancs La soupe aux cailloux Je fais avec mes mains Balles de jonglage L'art du jonglage Tableaux en laine Cuisine : La soupe aux cailloux La danse des formes Je m'amuse La page de l'hiver Les mots reliés Empreintes d'animaux Chanson : Le bonhomme de bois Jeu des chevreuils Je découvre la nature Le chevreuil Le cynorhodon Supplément Noël : Raconte-moi une histoire Fanette et la galette Trois Rois venus d'Orient L'histoire de la galette Je fais avec mes mains Les vitres de Noël Jolies boîtes cadeaux Cuisine : La galette des rois La danse des formes Je m'amuse En attendant Noël Poème à mimer : Le gâteau des rois Jeu des paires Le coin des parents Les rois mages Le journal de Fanette et Filipin est un magazine alternatif drôle et plein de vie pour les enfants de 3 à 10 ans. Au rythme des saisons, il propose des histoires et des activités en lien avec la nature pour partager en famille beaucoup de joie et de créativité. Un magazine pour rêver et s'émerveiller A chaque saison, le journal de Fanette et Filipin propose de belles histoires basées sur des valeurs d'amitié, d'entraide, de confiance et de gratitude qui viennent nourrir l'imaginaire des enfants et ouvrent toutes grandes les portes du rêve. Les illustrations d'une qualité exceptionnelle, entièrement réalisées à la main par des illustratrices de talent, sont pleines de douceur, de couleurs et de poésie, pour rêver et s'émerveiller. Le monde est beau : vivons pleinement les quatre saisons Tous les trois mois, Fanette et Filipin emmènent vos enfants en balade dans la nature et leur proposent en plus des histoires : -Des bricolages amusants et faciles à réaliser dans des matériaux nobles et naturels pour développer le goût de faire et de créer avec ses mains. -Des recettes de cuisine végétarienne pour apprendre à se nourrir sainement. -Une rubrique vie des animaux et secrets des plantes. -Du dessin de forme, pour développer le centrage, la concentration, la motricité fine et la créativité. -Des fables, des poésies, des chansons de saison et des jeux rigolos. Le magazine jeunesse qui plaît autant aux enfants qu'à leurs parents ! Mais au fait, qui sont Fanette et Filipin ? Fanette est une petite fille intrépide qui vit au rythme des saisons et partage avec son ami Filipin, un drôle de lutin des bois, une amitié extraordinaire et émouvante. Leurs aventures rocambolesques les emmènent à la découverte des merveilles de la nature. Les récits sont drôles, émaillés de difficultés à surmonter. C'est avec bonheur que les enfants s'identifient à ces petits héros qu'ils retrouvent à chaque numéro.

12/2018

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Littérature française

Renaissance

Renaissance

Êtes-vous heureux ? Qui sont vos guides ? Et, surtout, que pèse ce bonheur lorsque l’adversité vient jouer les trouble-fêtes ?

Voilà le fil rouge du troisième tome « Renaissance » que vient d’achever Alexis Wetzel.

Pour notre plus grand plaisir, le globe-trotter nous emmène au bout du monde et continue de décortiquer le cœur des hommes. On le suit dans le désert namibien, au Sénégal, auprès des lépreux de Kolda ou sous les ors de la présidence du Nicaragua. 

Chaque voyage et chaque rencontre amorcent un enseignement puissant, une leçon de vie.

L’auteur brosse d’abord le portrait de ses mentors déchus (Carlos Ghosn ou le Père Marie Dominique Philippe) avec un humour sans pareil et une acuité saisissante.

C’est aussi l’occasion de passer en revue un monde en crise, ses nouveaux prophètes   ainsi que notre rapport biaisé à la réalité, donc au bonheur.

Mais la critique est aisée ! Et maintenant que notre château de cartes est à terre que faudrait-il faire ?

Débutant un second chapitre, justement, par la célèbre antienne de Bécaud, Alexis Wetzel nous donne les clefs d’une seconde vie, libre et heureuse ; à la recherche moins du temps perdu que du sens des choses. Il suggère une renaissance à soi, assumant à la fois notre fragilité humaine et une liberté ultime : celle d’aimer et de croire.

C’est un livre qui fait du bien et qui tombe à pic dans ces temps de crise ! 

 


« Ce livre est un manuel de bonheur ! Il y a eu comme un déclic en moi. À lire et à relire à l’infini… » Alice F.

« J’ai ri, beaucoup aimé ; mon plus beau compliment, c’est qu’à 68 ans, cette lecture va, je l’espère, changer ma façon de voir la vie et de la vivre ! » Roselyne L.N

***

Alexis Wetzel est né en 1975 à Mulhouse. Marié et papa de deux enfants, il vit en Allemagne depuis une dizaine d’années.

Diplômé des Mines de Nancy, il a fait sa carrière dans l'industrie automobile et a voyagé dans le monde entier.

Alexis est aussi le co-fondateur de l'association caritative Amatis-France. Depuis plus de vingt ans, il multiplie les projets de développement en Afrique et en Asie.

 


En 2015, on lui diagnostique un cancer ; il décide alors de publier ses carnets de voyages et de tenir son journal de bord. « C’est un travail d’entrailles » avouera-t-il dans son premier Tome coup de poing : « Les Lumières qui dansent sur les eaux du port » (paru aux EDN en 2018). Il est également l’auteur de « Sous les nuages, les blés d’or » (paru en 2019).

Site internet de l’association : https://www.amatis-france.com/

Site internet de l’auteur : https://www.facebook.com/wetzelbook/

03/2022

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Littérature française

Si le grain ne meurt. L autobiographie d andre gide

Si le grain ne meurt est un récit autobiographique de l'écrivain français André Gide. Il décrit la vie de l'auteur depuis sa première enfance à Paris jusqu'à ses fiançailles avec sa cousine Madeleine Rondeaux (appelée ici Emmanuèle) en 1895. Le texte a fait l'objet de publications partielles hors commerce dès 1920-1921 ; en 1924 l'oeuvre est publiée en intégralité en trois volumes, qui ne seront mis en vente qu'en 1926 ; en 1936 paraît l'édition définitive au tome X des Ouvres complètes1. Le livre se compose de deux parties. Dans la première, l'auteur raconte ses souvenirs d'enfance : ses précepteurs, sa fréquentation discontinue de l'Ecole alsacienne, sa famille, son amitié avec Pierre Louÿs, la naissance de sa vénération pour sa cousine, ses premières tentatives d'écriture. Dans la seconde partie, beaucoup plus courte, Gide retrace sa découverte du désir et de sa pédérastie lors d'un voyage en Algérie avec un jeune garçon, Ali. Gide fait le récit de l'échec total de sa vie conjugale avec Madeleine dans un autre récit autobiographique, écrit en 1938 peu après la mort de sa femme, publié en 1951 et intitulé Et nunc manet in te. Dans la première partie de ce récit autobiographique. Gide conte son enfance et son adolescence. Fortement marquée par une éducation puritaine, sa prime jeunesse se déroule dans un climat d'austérité religieuse et morale. Gide évoque le souvenir des séjours dans sa famille paternelle, languedocienne, et dans sa famille maternelle, normande. Il retrace le cours chaotique de sa scolarité, perturbée par la mort de son père et une fragilité nerveuse maladive. L'auteur décrit son goût très vif et précoce pour la lecture et la musique (à travers l'étude du piano). Il brosse le portrait des parents, des maîtres ou des amis qui ont compté dans la formation de son caractère et de son esprit. Dans la seconde partie, sont évoqués l'éveil au plaisir et la conquête de la liberté. Le jeune homme s'affranchit peu à peu de l'emprise religieuse et de l'autorité maternelle. Un long périple en Afrique où Gide, atteint par la tuberculose, frôle la mort, constitue l'étape décisive de cette évolution. Il découvre en lui l'empire du désir et se livre à ses premières expériences sexuelles. Comprenant que c'est dans l'homosexualité que sa sensualité trouve son vrai épanouissement, il brave progressivement les interdits de sa conscience puritaine et, sans parvenir tout à fait à faire taire la honte et le remords, il s'adonne au plaisir avec ardeur et bonheur. De retour en France, il a la douleur de perdre sa mère. Peu après, il se fiance avec sa cousine...

02/2023

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Littérature française

Michel Houellebecq Coffret en 3 volumes : Extension du domaine de la lutte ; Les particules élémentaires ; Poésies

EXTENSION DU DOMAINE DE LA LUTTE. " Vendredi soir j'étais invité à une soirée chez un collègue de travail. On était une bonne trentaine, rien que des cadres moyens âgés de vingt-cinq à quarante ans. A un moment donné, il y a une connasse qui a commencé à se déshabiller Elle a ôté son T-shirt, puis son soutien-gorge, puis sa jupe, tout ça en faisant des mines incroyables. Elle a encore tournoyé en petite culotte pendant quelques secondes, et puis elle a commencé à se resaper ne voyant plus quoi faire d'autre. D'ailleurs c'est une fille qui ne couche avec personne. Ce qui souligne bien l'absurdité de son comportement. " Ainsi débute l'odyssée désenchantée d'un informaticien entre deux âges, peu convaincu de l'intérêt de son métier, jouant toutefois son rôle en observant les mouvements humains et les banalités qui s'échangent autour des machines à café. L'installation d'un progiciel en province lui permettra d'étendre le champ de ses observations, d'anéantir les dernières illusions d'un collègue - obsédé malchanceux - et d'élaborer une théorie complète du libéralisme, qu'il soit économique ou sexuel. LES PARTICULES ELEMENTAIRES. " Dès lors qu'une mutation métaphysique s'est produite, elle se développe sans rencontrer de résistance jusqu'à ses conséquences ultimes. [...]. Aucune force humaine ne peut interrompre son cours - aucune autre force que l'apparition d'une nouvelle mutation métaphysique. " Les particules élémentaires est la chronique du déclin d'une civilisation - la nôtre -, qu'illustre l'existence plate et morose de deux demi-frère Michel et Bruno, confrontés à leur misérable condition. Tandis que Bruno s'abîme dans une quête désespérée du plaisir se la vie amoureuse de Michel continue d'être un pitoyable désastre. Ni résigné, ni satisfait, ce dernier, chercheur en biologie, reste persuadé que ses travaux seront déterminants pour l'avènement d'une nouvelle espèce, asexuée et immortelle, et la disparition - enfin de l'humanité. POESIES. " Ce n'est pas cela. [...]. Il y a quelque chose qu'il faudrait faire, que je ne fais pas. On ne m'a pas appris. Cette année, j'ai beaucoup vieilli. J'ai fumé huit mille cigarettes. [...] Il doit pourtant y avoir une façon de vivre quelque chose que je ne trouve pas dans les livres. [...] Je ne respecte pas l'homme ; cependant, je l'envie. " Dans ce " monde confus, homogène ", Michel Houellebecq entame " un dialogue de haine ". Il narre l'humanité compromise, la communication atrophiée, la vanité ravageuse des échanges libéraux - et témoigne d'une abjecte impossibilité à vivre. Sa poésie, implacable, consigne méticuleusement les stigmates de la souffrance humaine. Avec une amère violence, elle condamne, sans recours possible, tout espoir. Seules restent, étrangement fertiles, l'ultime justesse et la générosité d'une sensibilité singulière.

10/2000

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Religion

Dictionnaire encyclopédique de Marie

Du plus haut qu'il put atteindre au plus caverneux où il osa descendre, l'homme a donné le nom de Marie à de vertigineuses cathédrales comme à de ténébreux tréfonds (je songe entre autres au puits Notre-Dame des houillères de Ronchamp, ou à la fosse Notre-Dame de la Compagnie des mines d'Aniche), à des communautés vivant l'appel du silence comme à des formations de rock parmi les plus hurlantes (l'un des groupes du heavy metal suédois ne s'est-il pas appelé Notre Dame ?). Je ne dis pas cela par gout des paradoxes, mais parce que Marie ne serait pas Marie si Elle n'était pas partout, si Elle n'avait pas les bras et le coeur, donc ! ouverts au plus large pour embrasser toutes les activités des hommes sans exception aucune. En voici une nouvelle preuve avec ce Dictionnaire encyclopédique de mariologie dont Marie est l'antienne, la source et la racine, Dictionnaire aussi complet et complexe, aussi florissant, aussi surabondant, aussi audacieux, aussi défiant, aussi priant qu'une cathédrale de pierre. Ah oui, sans doute était-ce un pari fou que d'ériger ce monument de littérature et de spiritualité ! Mais ce pari, Pascal-Raphael Ambrogi et Dominique Le Tourneau l'ont gagné. Et que leur lecteur soit un de ces enfants éblouis qui savent la joie de danser dans les pas de Marie, ou l'un de ces pauvres Poucets qui ont perdu jusqu'au dernier de leurs petits cailloux d'espérance et de foi, ce livre apporte une certitude : rencontrer Marie n'est pas un vain mot, c'est possible dès aujourd'hui, possible dès ici-bas, ces pages en sont la promesse, le guide, l'itinéraire. Comme la cathédrale, cet ouvrage (j'aime ce mot qui sent bon l'effort, le travail, la recherche du chef-d'oeuvre) chante l'élévation, la verticale, il libère la lumière et les couleurs mariales. On doit en tourner les pages, en égrener les entrées, avec la même déférence mais aussi le même enthousiasme que l'on met à pousser la porte des nefs ouvertes à la foule innombrable des amoureux de Marie amoureux, oui, et ce livre est justement l'une des plus accomplies, des plus brillantes, des plus fertiles et des plus riches lettres d'amour entre Elle et nous... Didier Decoin, de l'académie Goncourt. Dominique Le Tourneau est prêtre, chapelain de Sa Sainteté, écrivain et poète. Il a publié de nombreux articles scientifiques de revues et de dictionnaires ainsi qu'une vingtaine d'ouvrages, dont Les mots du christianisme. Catholicisme - Orthodoxie - Protestantisme (Fayard). Il enseigne au Studium de droit canonique de Lyon. Pascal-Raphaël Ambrogi est Sociétaire de la Société des Gens de Lettres et Ecrivain engagé dans la défense du patrimoine linguistique français, il a notamment publié Le sens chrétien des mots et le Dictionnaire du bon usage au service du sens et de la nuance.

04/2015

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Fantasy

L'âge de la folie Tome 1 : Un soupçon de haine

Guerre. Politique. Révolution. Voici venu l'Age de la Folie. Dans le ciel d'Adua, les cheminées industrielles crachent leur fumée et le monde nouveau regorge de possibilités. Mais les temps anciens ont la peau dure. A la frontière du Pays des Angles, dans un bain de sang, Leo dan Brock cherche à se couvrir de gloire... et à écraser les hordes de maraudeurs. Pour vaincre, il a besoin du soutien de la couronne. Hélas, le prince Orso ne vit que pour trahir... Fondatrice de la Société Solaire, femme d'affaires et fille de l'homme le plus redouté de l'Union, Savine dan Glokta entend bien gravir l'échelle sociale par tous les moyens. Mais chez les miséreux couve une fureur qu'aucun privilège ne saurait contrôler. Avec l'aide d'une femme des collines réputée pour sa folie, la jeune Rikke lutte pour maîtriser la vue longue, un don précieux... ou une malédiction. Voir l'avenir est une chose, mais lorsque le Premier des Mages le tient entre ses mains, le changer en est une autre. Si l'ère des machines s'ouvre, celle de la magie refuse de mourir... La nouvelle trilogie de Joe Abercrombie, située dans le même univers que La Première Loi et Terres de sang " Abercrombie continue à faire ce qu'il réussit le mieux... Une histoire haletante menée sur un rythme d'enfer. " Robin Hobb " Hautement recommandé. Un roman de Fantasy épique bien construit, drôle et débordant d'énergie. A consommer sans modération. " Joe Hill, auteur de Locke & Key " Abercrombie à son sommet. Un roman intelligent, profond et finement ouvragé. J'attendais beaucoup de ce livre et il dépasse toutes mes espérances. " Nicholas Eames, auteur de Wyld " Brutal, sans pitié et pourtant plein d'humour. Bref, tout ce qu'on peut attendre de Joe Abercrombie. " Brian McClellan, auteur de La Promesse du sang " Au-delà des genres, la voix puissante de Joe Abercrombie met la barre très haut. Les amateurs de Fantasy ont beaucoup de chance qu'il ait choisi ce domaine. " Myke Cole " Le livre peut-être le plus réussi d'un auteur que beaucoup tiennent déjà pour un maître. " SFF World " Abercrombie jongle avec une galerie de personnages aux multiples facettes et à la morale souvent élastique, tous emmêlés dans les fils de leur destin complexe. " Booklist " De la Fantasy épique de haut vol peuplée de personnages remarquablement bien campés. Une violence justifiée par une critique sociale pointue et une touche de satire. Sans exagération, Abercrombie nous offre un nouveau chef-d'oeuvre de Fantasy. " B&N Sci-Fi & Fantasy Blog " Une seule chose à dire de Joe Abercrombie : c'est un maître de son art. " Forbes "Même s'il s'agit d'un premier tome, il n'y a pas de longueurs, l'auteur pose certes son décor mais très vite il entre dans le vif du sujet, prenant le lecteur dans les mailles de ses intrigues avec, comme souvent, un soupçon d'humour". La Voix du Nord

01/2022

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Critique littéraire

Revue de la Bibliothèque nationale de France N° 60/2020 : Ne les laissez pas lire ! Censure dans les livres pour enfants

Si la lecture apparaît comme une valeur refuge dans l'éducation des enfants, les livres qui leur sont destinés ne font pas toujours l'unanimité. Les discours actuels, de plus en plus impérieux, le confirment, et le débat reste ouvert : où s'arrête la liberté d'expression en regard des impératifs liés à la protection de l'enfance, où commence la censure ? La censure appliquée au livre pour enfants En préambule, Jean-Yves Mollier rappelle qu'au XIXe siècle, au moment même où se constitue une littérature pour la jeunesse, l'Enfant représente, de la même manière que la Femme ou le Peuple, une catégorie sous surveillance, perméable par nature à l'influence néfaste des mauvaises lectures. L'abbé Bethléem (dont les archives sont conservées à la bibliothèque de l'Arsenal) joue un rôle considérable dans la campagne menée dans la première moitié du XXe siècle contre les journaux licencieux et les illustrés pour la jeunesse (Anne Urbain). Ce sont en effet ces illustrés, français (L'Epatant) puis américains (Le Journal de Mickey), qui concentrent dans un premier temps les attaques des censeurs, dont les arguments d'ordre moral ou esthétique constituent paradoxalement l'un des premiers discours critiques sur la bande dessinée (Sylvain Lesage). La même accusation de propager, par l'exemple, la criminalité juvénile se retrouve dans les discours à l'encontre du cinéma (Roxane Haméry). En France s'est mise en place, en juillet 1949, une législation qui encadre les publications à destination de l'enfance et de l'adolescence, qui " ne doivent comporter aucune illustration, aucun récit [... ] présentant sous un jour favorable le banditisme, le mensonge, le vol, la paresse, la lâcheté, la haine ou tous actes qualifiés crimes ou délits ou de nature à démoraliser l'enfance ou la jeunesse ". Dans le même temps, aux Etats-Unis, est apparue, selon des modalités un peu différentes, la Comics code authority qui régira pendant des décennies la publication des comics américains (Jean-Paul Gabilliet). Le tournant de mai 1968 Mai 1968 bouleverse le paysage bien ordonné de l'édition pour la jeunesse, en initiant un mouvement de libération de l'enfance opprimée par la famille, l'école, et le monde des adultes en général, dont le Petit livre rouge des écoliers et des lycéens, traduit et publié en France par François Maspero en 1971, est emblématique (Sophie Heywood). La plongée de Bernard Joubert dans les archives de la Commission de surveillance des publications pour l'enfance et l'adolescence, instaurée par la loi de juillet 1949, est riche d'enseignements sur la manière dont celle-ci examine au fil du temps les publications pour la jeunesse. Au-delà de la loi et de son application, de moins en moins restrictive, les pressions exercées sur le livre pour enfants restent multiples, qu'elles viennent des responsables politiques ou des parents, et s'expriment tout particulièrement dans les bibliothèques publiques (Véronique Soulé). La parole est aussi donnée aux acteurs de cette histoire contemporaine, à un éditeur (Thierry Magnier) et à des créatrices (Agnès Rosenstiehl et Katy Couprie). Laissez-les lire ! Du XIXe siècle à aujourd'hui, les discours à l'encontre des mauvaises lectures sont révélateurs des angoisses du temps, et des permanences des interdits liés prioritairement à la violence et à la sexualité, dont le livre pour enfants, territoire doublement sanctifié, devrait être protégé à tout prix. " Ne craignons pas trop vite de traumatiser les enfants. Le danger est bien plus grand dans ce qui est mièvre et ennuyeux que dans ce qui est trop fort dans sa vérité " disait pourtant Geneviève Patte dans Laissez-les lire ! en 1978... Rubriques : " Autour d'une oeuvre " mène l'enquête à propos d'un mystérieux jeu de tarot vénitien ; La " Découverte " se penche sur le ballet que Roland Petit (1976) consacre à Nana ; La rubrique " Portrait " autour de Judith Gautier ; La rubrique " Innovation " consacrée au livre augmenté ; Le récit de Nathalie Kuperman en " Résidence " à la BnF

03/2020

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Histoire militaire

De la guerre N° 1, été 2021 : Hitler a-t-il eu une chance de l'emporter ?

De la guerre : le premier Mook d'histoire militaire Le meilleur de Perrin et de Guerres & Histoire en librairie et en kiosque Du magazine, le Mook hérite de la variété des sujets et de leur traitement. De la guerre propose ainsi de voyager à travers les conflits de l'Antiquité à nos jours, de s'intéresser à la théorie, aux bataille, aux uniformes, aux armes, aux grands chefs, aux combattants, à l'action psychologique. De la guerre fait flèche de tout bois : interviews croisés, interviews posthumes, archives sonores, infographie, cartographie, photographie, illustrations d'époque. Du livre, le mook reçoit la clarté de la mise en page, le temps de la lecture longue, la qualité de l'écriture, la profondeur de la réflexion, la fréquentation des meilleurs historiens. De la guerre ne se jette pas après lecture : c'est un vrai livre qui se conserve, auquel s'ajouteront, deux fois par an, d'autres encore, qui feront collection. En 168 pages, De la guerre offre une belle palette historique. Hitler a-t-il eu une chance de gagner ? Telle est la question du dossier central autour de laquelle s'empoignent Jean Lopez, Benoist Bihan, Nicolas Aubin et deux grands historiens britanniques, Richard Overy et Andrew Roberts. Si ce dossier est copieux (30 pages), il ne relègue pas dans l'ombre les autres articles. Une archive sonore du capitaine Paul-Alain léger -un véritable personnage de roman-, donne à comprendre les ressorts profonds de la plus incroyable opération d'intoxication jamais menée : la " bleuite " durant la guerre d'Algérie. Le plus talentuteux des infographistes français, Nicolas Guillerat, offre une comparaison graphique inédite entre les trois grandes batailles de la Guerre de Cent ans : Crécy, Poitiers, Azincourt, et tout devient lumineux. Chine et Inde s'affrontent dans l'Himalaya en 1962, et un des plus grands photo-reporters de guerre, Larry Burrows, capte les images d'une guerre en atmosphère raréfiée : c'est l'objet d'un magnifique portfolio. Le maréchal Grouchy, interviewé par un journaliste du Monde, s'explique en personne sur les raisons de son fiasco à Waterloo : " Soudain, joyeux, il dit : "Grouchy ! " - C'était Blücher". On attribue l'expression "brouillard de la guerre" à Clausewitz, mais en réalité elle est issue d'une fausse interprétation qui cache une grave méprise dont les Etats-Unis ont payé le prix, et nous avec : c'est l'objet de cette rubrique "concept" rédigée par Benoist Bihan. Comment et pourquoi entre le XVe et le XVIIe siècle, le soldat reçoit un uniforme précis, chargé de symboles et de fonctions particulière : c'est cette révolution de l'apparence que décrypte Dominique Prévot, conservateur au Musée de l'armée. " Si Dieu nous fait la grâce de perdre encore une pareille bataille, Votre Majesté peut compter que ses ennemis sont détruits ". Ainsi s'exprimait le maréchal de Villars devant le Roi Soleil, au soir de la bataille de Malplaquet. D'une plume alerte, Clément Oury raconte comment une énième défaite concédée devant Marlborough sauve en réalité le royaume. Le professeur François Cadiou nous régale des portraits croisés d'Hannibal et de Scipion et, au travers de la vie de ces deux maîtres de guerre, démonte les deux moteurs de la lutte à mort entre Rome et Carthage. Dans une uchronie tirée au cordeau, Emmanuel Hecht se demande si le destin de la France n'aurait pas été complètement chamboulé par la victoire de la Fronde. Enfin, Thierry Lentz et Jean Lopez s'effordent, dans une interview croisée, de montrer en quoi la campagne de Russie de Napoléon et celle d'Hitler se ressemblent, et en quoi elles différent. De la guerre s'achève par une série d'interviews d'auteurs qui présentent leurs travaux à paraître dans le second semestre de 2021 : histoire militaire, roman et polar historique, BD d'Histoire...

06/2021

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Philatélie

A la pointe de l'art. Le timbre, un geste d'artiste

L'exposition intitulée " A la pointe de l'art " sera la troisième exposition temporaire du musée depuis sa réouverture. Au coeur de cette exposition se trouve le timbre-poste ; en effet, les collections philatéliques constituent le fonds le plus important du musée. Cependant, le sujet de l'exposition portera moins sur les aspects techniques du timbre que sur la création de l'oeuvre à proprement parler. En effet, en plus d'être une estampe, le timbre reste l'une des plus petites surfaces de création qui existent au monde mais aussi l'une des plus diffusées. Aussi, les dessins originaux et les poinçons gravés d'artistes seront au coeur du propos. En plus des timbres eux-mêmes, le musée conserve dans le cadre du dépôt obligatoire des archives du timbre-poste français des milliers de pièces témoignant du processus créatif conduisant à l'émission d'un timbre : les esquisses et dessins préparatoires, les épreuves d'impression, essais de couleurs ou poinçons gravés. L'idée première est de démontrer que, bien que le timbre soit une oeuvre de commande régie par un cahier des charges strict, la place accordée au geste de l'artiste reste très présente. Le parcours de l'exposition sera ainsi ponctué de neuf portraits de dessinateurs, graveurs, peintres, illustrateurs, tous créateurs de timbres et ayant des carrières artistiques et parcours très différents. C'est une manière pour le Musée de La Poste de valoriser la création philatélique et de l'ancrer dans le vaste domaine de l'histoire de l'art. A côté des peintures d'Henry Cheffer ou estampes de Pierre Albuisson, le visiteur découvrira les gravures héraldiques de Sarah Bougault, les sculptures de Jacques Jubert, les peintures sur ivoire de Pierrette Lambert, les bandes dessinées de Pierre Forget, l'univers fantastique de Thierry Mordant et Ciou, ainsi que le monde foisonnant de détails et d'histoires de Jean Delpech. Le timbre-poste est une surface de création à la fois unique et pour autant connue de tous. Ce support artistique voyage et nous fait voyager. Depuis les années 1960, la série artistique, imaginée par André Malraux pour mettre l'art à portée de tous les Français, a su s'imposer et c'est donc tout naturellement que certains des plus grands artistes se sont approprié le timbre-poste pour nous proposer de merveilleuses créations. Tomi Ungerer, Victor Vasarely, Raoul Ubac, Jean-Michel Folon, Salvador Dali, Roger Bezombes et bien d'autres se sont prêtés à l'exercice et le résultat est toujours impressionnant. Le Musée de La Poste est le musée d'entreprise du Groupe La Poste consacré à l'histoire postale et à la philatélie française. Ouvert en 1946, il a connu deux sites dans Paris. Le musée actuel est situé au 34 boulevard de Vaugirard (Paris 15e) depuis 1973. Reconnu Musée de France, le musée a été fermé pendant plusieurs années pour rénovation complète de ses espaces avec notamment pour objectif une accessibilité totale aux personnes en situation de handicap. Il a rouvert ses portes au public en novembre 2019. Le Musée de La Poste est un lieu de présentation, de conservation et de diffusion du patrimoine postal. Il est centré sur l'Ecrit, l'Histoire et la Culture. Des bottes de sept lieues aux héros de l'Aéropostale, en passant par le panorama des 150 ans du timbre-poste en France, ses collections racontent une histoire, non seulement celle d'une entreprise mais aussi celle de la France au quotidien. Le musée conserve et expose sur plus de 1000 m, le patrimoine historique, artistique, philatélique et scientifique constitué par des pièces aussi diverses que les premières cartes des routes de poste, des uniformes de facteurs, des maquettes d'artistes, des timbres-poste, des objets populaires et enfin une collection de mail art et d'art postal.

05/2021

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12 ans et +

Fleurs d'Oko

Laëtitia Danaë revient fort avec la nouvelle série " Fleurs d'Oko ", après la saga à succès " Lune pourpre " ! Une nouvelle galaxie de personnages, un esprit Fantasy avec du souffle mêlant chamanisme et roman d'apprentissage pour la jeune Oko issue de la tribu Cendrée. Combats, amour et formation... le premier tome dévoile un univers onirique fantastique ! L'histoire prend place au royaume de Sangaré, une société matriarcale subdivisée en plusieurs tribus, aussi appelées " terres ". La capitale (terres d'Ivoire) en est le noyau central. Plus les terres sont proches de la capitale, plus elles bénéficient de privilèges. Ex : Oko la Cendrée vient de la tribu Cendrée, qui fait elle-même partie du Lointain. Aux yeux de la royauté, ces terres ne présentent qu'un intérêt limité. Dans cette société, la religion est omniprésente. On prie une grande Déesse, mère de toute chose, reconnue pour sa sagesse et sa bonté. On dit qu'elle a attribué les pleins pouvoirs aux femmes, et que, depuis, il leur incombe de diriger pour prendre soin du monde qu'elle a créé. Ainsi, les femmes sont les grandes décisionnaires de cette société, ce sont elles qui mènent le monde. Les hommes, eux, sont chargés de réaliser les travaux les plus pénibles et de faire la guerre pour elles, tout en leur obéissant aveuglément. Une infime partie de la population masculine est dotée de pouvoirs magiques. Il est extrêmement rare qu'une femme bénéficie de ce don. Oko est une jeune fille qui a grandi auprès d'un père aimant et d'une mère souvent absente. A l'âge de 16 ans, son père, ainsi que tous les hommes de son village, a fait l'objet d'une cueillette afin d'aller mener une guerre de conquête pour la reine. Son père n'en est jamais revenu. Sa mère, Diango, dirige le village avec les autres sages depuis longtemps. Ses stratégies et ses bons conseils sont respectés par tous. Après la mort de son époux, elle fuit ses responsabilités de mère en embrassant sa carrière de dirigeante. Tant et si bien qu'elle est recrutée par une autre tribu, plus proche de la Capitale que la tribu Cendrée. Depuis plusieurs années maintenant, elle néglige sa fille et ne vient plus la voir... Oko a 22 ans le jour où elle apprend que Shomari l'Amaranthe recherche un aspirant pour lui succéder. Reconnu comme le plus grand envoûteur du monde, il a oeuvré aux côtés de la reine d'Ivoire, de sa mère avant elle et même de sa grand-mère. Après de bons et loyaux services, Shomari désire passer la main. Pour cela il voyage dans tout Sangaré, à la recherche d'un apprenti à la hauteur. N'ayant plus de points d'accroche dans son village, Oko décide de se présenter à Shomari. Elle sait que ses chances sont limitées, car il est connu que les pouvoirs magiques, lorsqu'ils sont maniés par une femme, ne sont pas aussi étendues et puissants que ceux d'un homme. De fait, elle sera fatalement désavantagée face aux autres.

01/2021

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Biographies

Jean de Renaud. L'ingénieur militaire de François 1er

Juillet 1494. Les murailles de Turin, Gènes, Florence, volent en éclats sous la puissance des boulets métalliques de l'armée royale française. Il sera désormais vital pour les défenseurs italiens de renforcer les murailles d'enceinte des villes pour que ces boulets métalliques soient moins destructeurs. En rupture avec l'architecture militaire médiévale, les ingénieurs italiens, vont succéder aux maîtres-maçons et architectes pour contrer efficacement les attaquants avec "le tracé à l'italienne" . Le rempart médiéval traditionnel en maçonnerie est remplacé par un mur de terre remparé dans lequel les boulets s'enfoncent dès lors sans causer de dégâts. Des bastions, armés de canons, remplacent les tours pour interdire aux pionniers l'accès au pied de l'enceinte et faire, à terme, disparaître les échelles pour entrer dans une place. Ces deux innovations permettent de rétablir un équilibre entre défenseurs et attaquants. La rivalité constante entre les deux souverains, les plus puissants d'Europe, François 1er et Charles Quint, va faire de Jean de Renaud un officier d'artillerie, spécialisé dans l'attaque des places. De grandes dates marquent la première partie de son parcours : 1515 : victoire de Marignan - 1524 : invasion de la Provence - 1525 : défaite de Pavie. Face à l'agressivité de l'empire germanique, François 1er se doit maintenant de protéger impérativement les frontières du royaume. Le "tracé à l'italienne" va présider à une réfection totale des places fortes stratégiques. C'est une "ceinture de fer" que François Ier initie. A 40 ans, choisi par le roi de France, Jean de Renaud va prendre une autre dimension en se consacrant désormais à fortifier nos frontières. Il va multiplier les déplacements, passant d'un chantier à l'autre, de la Picardie à la Provence. Il va mettre son art au service de deux rois successifs, François Ier et Henri II, comme "commissaire aux fortifications et réparations des places de frontières" . De tous ses chantiers, son chef-d'oeuvre est incontestablement Saint-Paul-de-Vence où il se consacre à la fortification d'un site exceptionnel, resté pratiquement en l'état. Son rôle capital au siège historique de Metz en 1552, où Charles Quint subira sa plus grande défaite, lui vaut d'être honoré par le roi et célébré par le maréchal de Thou qui écrit dans ses mémoires, qu'il était "le plus grand spécialiste des mines de son époque" . Philippe II ayant attaqué Saint-Quentin, Jean de Renaud, en vieux capitaine fidèle à l'esprit provençal, où : "chacun, dans ce péril extrême, se fait soldat depuis l'âge de 14 ans jusqu'à 60" , rejoint cette ville de Picardie. Retranché avec l'amiral de Coligny, Ambroise Paré et moins de 2 000 hommes, il va résister désespérément pendant trois semaines avant d'être blessé mortellement à 60 ans, après plus de 40 ans au service du royaume de France. Dans cette biographie, l'auteur nous fait découvrir dans sa réalité opérationnelle au quotidien, le parcours du premier ingénieur militaire choisi par François Ier pour construire "la ceinture de fer" , étape tout à fait remarquable en sites fortifiés sur les frontières du royaume. Ceinture fortifiée que Vauban terminera, un siècle et demi plus tard, en "pré carré" .

07/2022

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Photographie

GENESIS

Elevé dans une ferme au Brésil, Sebastiao Salgado éprouve un amour et un respect profonds pour la nature. Il est particulièrement sensible à la manière dont les êtres humains sont affectés par les conditions socio-économiques dévastatrices dans lesquelles ils vivent. Des très nombreux reportages produits par Salgado au cours de sa carrière, se détachent trois grands projets menés sur une longue période : La Main de l'homme (1993) sur les modes de vie en cours de disparition des travailleurs manuels dans le monde ; Exodes (2000), hommage rendu aux migrations de masse provoquées par la faim, les désastres naturels, les dégradations de l'environnement et la pression démographique ; Genesis, sa nouvelle oeuvre, aboutissement de huit années d'expéditions épiques pour redécouvrir les montagnes, les déserts et les océans, les gens et les animaux qui ont jusque-là encore échappé à la pression de la société moderne - la terre et la vie sur la planète des origines. "Quelque 46 % de la planète vivent encore au temps de la Genèse, nous rappelle Salgado. Nous devons préserver ce qui existe". Le projet Genesis, mené avec l'Instituto Terra fondé par Lélia et Sebastiao Salgado, veut montrer la beauté de notre planète. et revenir à une période précédant les dommages qu'elle a subis, pour mieux préserver le futur. Au cours de 32 voyages, à pied, en petit avion, en bateau, en canoë et même en ballon, sous une chaleur extrême ou un froid polaire et dans des conditions parfois dangereuses, Salgado a réuni des images qui nous montrent la nature, les peuples indigènes et les animaux dans leur splendeur. En utilisant uniquement la photographie en noir et blanc, il a créé une sorte de tissu visuel d'une texture si complexe que mêmes les plus petits détails semblent se développer à l'infini. Que découvre-t-on dans Genesis ? Les espèces animales et les volcans des Galapagos ; les manchots, les lions de mer, les cormorans et les baleines de l'Antarctique et de l'Atlantique-Sud ; les alligators et les jaguars du Brésil ; les lions, les léopards et les éléphants d'Afrique ; la tribu isolée des Zo'é au fond de la jungle amazonienne ; le peuple Korowai vivant à l'âge de pierre en Papouasie occidentale ; les éleveurs de bétail nomades Dinka au Soudan ; les nomades nénètses et leurs troupeaux de rennes dans le Cercle arctique ; les communautés mentawai des îles à l'ouest de Sumatra ; les icebergs de l'Antarctique ; les volcans d'Afrique centrale et de la péninsule du Kamtchatka ; les déserts du Sahara ; le rio Negro et le rio Jurua en Amazonie ; les failles du Grand Canyon ; les glaciers de l'Alaska... Conçu et édité par Lélia Wanick Salgado, cet ouvrage illustre l'extraordinaire et unique aventure du projet Genesis à travers une sélection d'images réparties en cinq chapitres géographiques : Aux confins du Sud, Sanctuaires, Afrique, Terres du Nord et Amazonie et Pantanal. Pour avoir passé tant de temps et consacré tant d'énergie et de passion à la réalisation de cette oeuvre, Salgado a pu écrire de Genesis que c'était "sa lettre d'amour à la planète".

05/2013

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Logements, guides pratiques

Le logement - enjeux, crises et mutations. Un tour d'horizon

La politique du logement doit faire face à des défis considérables : plus de 9 millions de mal logés, plus de 2 millions de demandeurs de logements sociaux pour 400 000 attributions annuelles avec des durées d'attentes de plusieurs années dans les grandes villes, un parc privé de copropriétés en difficultés croissantes, la disparition, jusqu'à récemment, des investisseurs institutionnels et de l'offre de logement à loyer intermédiaire, au détriment de la mobilité résidentielle... le défi de la rénovation énergétique du parc, l'explosion depuis 20 ans des inégalités de patrimoine immobilier... Nous sommes tous confrontés, locataire ou propriétaire, citoyen, parent, étudiant, salarié, employeur- aux défis que ce sujet soulève. L'augmentation continue des prix dans les grandes agglomérations y rend de plus en plus difficile l'accès au logement pour les jeunes, les salariés, les ménages modestes ou de la classe moyenne ; l'étalement urbain qui en résulte est source de multiples maux : allongement des déplacements domicile-travail, coûteux financièrement et au plan environnemental, conflits d'usages entre logement, agriculture et milieux naturels, ségrégation sociale et territoriale renforcée... . La question du logement est ainsi devenue aussi structurante, sinon plus, que la question de l'emploi dans la construction des parcours de vie et de notre modèle urbain et social. Confrontés à ces défis, les acteurs, privés et publics, élus, professionnels de l'immobilier et de la ville, chercheurs et universitaires, financeurs, administrations locales et nationales, se mobilisent. Quels diagnostics, quelles mutations à l'oeuvre, quelles perspectives et quelles stratégies pour des politiques du logement ? Et comment les décliner dans l'espace, entre renouveau de la ville existante et développement de celle-ci ? Autant de questions sur lesquelles des acteurs de premier plan ont été conviés à témoigner dans un cycle de 16 conférences. La restitution qui en est faite dans ce livre, sans viser à l'exhaustivité, propose un tour d'horizon de la diversité des enjeux et défis auxquels notre pays est confronté en matière de logement.

04/2023

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Revues de psychologie

L'autre N° 67/2022 : Traumas extrêmes et collectifs

La revue L'autre s'intéresse dans ce numéro spécial aux traumas extrêmes et aux répercussions des violences collectives sur les individus et leurs liens d'appartenance. Que ce soit à travers l'Histoire ou en prenant en compte la perspective géopolitique, ce dossier emprunte des chemins multiples afin de rendre compte d'un champ vaste, ancré dans les grands bouleversements du Monde, et qui ne se limite pas à la clinique. Les enjeux du soin quant à eux passent par les représentations collectives et leur potentiel narratif, permettant la restauration psychique et identitaire, notamment à travers les dispositifs transculturels. Au fil des articles du dossier, on suit l'itinéraire d'un bébé caché pendant la Shoah, on rend compte des effets des violences sexuelles liés au genre et leur impact sur la vie psychique, ainsi que des violences traumatiques dans les contextes d'adoption ou encore de l'impact de ces récits traumatiques sur les professionnels. Enfin, en écho au dossier, nos chercheurs s'intéressent aux "brûleurs de frontières" suite à la révolte populaire de 2019 en Algérie, ainsi qu'à la question de la transmission dans la clinique du traumatisme dans le cas d'un vécu de guerre, partagé par le chercheur, au Liban. L'entretien de Marika Moisseeff permet quant à lui de suivre le parcours d'une ethnologue et psychiatre de renom qui s'est notamment intéressé aux représentations du sexe et de la procréation dans nos sociétés contemporaines.

05/2022

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Critique littéraire

Tracés N° 24 : Il avait appris à écrire

"Il avait appris à écrire" : retourner ainsi le titre d'un célèbre essai consacré aux incipit, serait-ce donner à entendre que Simenon, au contraire d'Aragon, bien faraud de prétendre n'avoir jamais appris à écrire, applique des procédés qui lui ont été enseignés ? Bien sûr que non ! On sait que sa scolarité a été écourtée et qu'il n'a pu bénéficier, de la part de ses maîtres, de conseils d'écriture susceptibles de faire de lui le romancier qu'il est devenu, un "pêcheur au lancé" capable, en quelques phrases, d'appâter et de ferrer le lecteur. Cette capacité, c'est le fruit d'un apprentissage "sur le tas" , en tant que fournisseur de la presse quotidienne, d'abord, puis, très vite, d'une littérature vouée à la consommation rapide. Peut-on dire que Simenon, au cours des années de maturation sous pseudonymes, a fabriqué des hameçons tout à fait personnels et qu'il a découvert une manière de jeter la ligne à nulle autre pareille ? Sans doute pas : ce serait un jeu d'enfant de trouver, chez ses contemporains, à l'entame des romans, des situations et des personnages aussi indéterminés que les siens, qui piquent la curiosité et suscitent le désir de savoir qui ils sont et ce qui les a menés là où ils sont. Mais il y a chez lui un degré d'intrication des points de vue bien supérieur à celui qui se rencontre chez ses confrères, une alternance de perspectives - sans scrupules pourrait-on dire - qui, à la fois, peut décontenancer le lecteur engoncé dans les habitudes de réception de la narration réaliste, et lui ouvrir de vastes espaces d'interprétation. Quelque chose arrive à quelqu'un quelque part ; quelqu'un parle, mais ce qui a lieu ou ce qui est dit est donné à connaître à travers un énoncé dont la source est indécise ou dont l'énonciateur n'est pas sûr. Si la formule n'était rebattue, on pourrait dire "Ca parle" et il revient au lecteur de chercher ce que ça signifie pour lui, ce qui est à comprendre, ou, plutôt, ce qui peut être compris à partir de, grâce à, malgré aussi parfois ce qui est dit - ou tu. De tous les écrivains "réalistes" , Simenon est peut-être celui qui laisse le plus de marge à l'interprète, celui qui, en régime de clôture du sens, débarrasse le récit de la plupart des figures dévolues à son avènement, ou ne les convoque que pour contester leurs prétentions. Il invite ainsi implicitement le lecteur à débrouiller l'écheveau et, sans le mettre en garde noir sur blanc, il lui laisse entrevoir le risque de ne tirer que sur quelques fils. Ici, très modestement, il a été proposé à des lecteurs issus de diverses communautés interprétatives et pas tous, loin de là, également familiers de Simenon, de mordre dans l'esche d'un incipit, ou de dire de quoi elle est faite, ou d'être à la fois le poisson et celui qui l'appâte. Il s'agissait de ne pas relancer le carrousel des généralités sur l'univers fictionnel du romancier, mais de mettre le doigt sur les mots, sur les phrases qui incitent à y entrer.

01/2021

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Romans de terroir

Passions sur les terres rouges

Emile Bringuier tombe amoureux de la belle Julie. Malheureusement, c'est la fille de celui qui est responsable de la mort de son père au fond de la mine... Quelle fierté pour le jeune Émile Bringuier d'être le premier à conduire le locotracteur, ce nouvel engin qui remplace le mulet pour tirer les bennes chargées de bauxite, de la sortie du puits jusqu'à l'aire de tri ! C'est d'ailleurs là qu'il a rencontré la belle Julie, employée à la sélection du minerai. Mais quand il a appris qu'elle était la fille de Silvio Longo, ses espoirs se sont effondrés. Longo., celui que l'on tient pour responsable de la mort de son père au fond de la mine. Plus de vingt ans se sont écoulés depuis l'accident, et pourtant les Longo sont toujours des assassins et les Bringuier des salopards. C'est devenu l'ordre des choses, un principe tellement logique qu'une bonne partie de la population l'a même adopté. De là est née une animosité féroce que les deux familles sont tenues d'exercer l'une contre l'autre. Une émouvante et héroïque histoire d'amour sur fond d'aventures sociales et humaines. Charles Bottarelli nous entraîne au cour des puits de bauxite, là où les maîtres de l'or rouge atteignaient la légende des mineurs. EXTRAIT1936, le 28 juillet. Après la journée de travail, quand il passe sa main sur son visage, il est toujours surpris. Il ne sent plus sa peau. Il a l'impression qu'elle s'est couverte d'une pommade sur laquelle glissent ses doigts. Il ne s'habituera jamais. Il regarde le gras de son index, et s'étonne encore de le trouver si rouge. Ce n'est pas une pommade. C'est cette saloperie de poussière écarlate qui l'habille chaque soir de la tête aux souliers. Cette saloperie qui fait vivre les hommes d'ici, et qui peut-être, un jour, les fera mourir. Il sait bien que, lorsqu'il est au fond de la galerie, la damnation ne se contente pas de le recouvrir. Il l'avale en respirant, elle descend dans la trachée, elle atteint les poumons. Et elle les tapisse peut-être aussi bien qu'elle tapisse sa figure. Elle vit avec lui, elle vit en lui, elle ne le quittera plus. Chez les mineurs de charbon, il sait que le danger s'appelle silicose. Certains n'y résistent pas. Le médecin les arrête avant l'âge, ils en meurent, c'est la fatalité. Ici, on lui dit que la silicose n'existe pas dans les mines de bauxite. Pourtant, toute cette poussière qui pénètre en lui ne peut pas disparaître comme par magie. Et lui en a vu deux ou trois qui devaient s'arrêter avant l'âge. On parlait de tuberculose. Peut-être était-ce cela, peut-être était-ce autre chose. Les médecins employés par les compagnies n'avaient sans doute pas intérêt à chercher trop loin. À PROPOS DE L'AUTEUROriginaire de Toulon, où il réside encore aujourd'hui, Charles Bottarelli est passionné d'histoire. Il aime éplucher les fonds d'archives régionales, où il puise son inspiration romanesque. Il s'attache à situer précisément ses personnages dans les lieux et dans le temps, appuyant ainsi la fiction sur des événements réels. En 2014, il a obtenu le prix de l'Académie de Provence pour Les Moutons de Jean-Baptiste.

04/2019

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Musique, danse

Mikis Théodorakis par lui-même

Né en 1925, Mikis Théodorakis est l’un des plus grands compositeurs du XXe siècle. Il évoque ici sa vie, son art, les personnalités qu’il a côtoyées au fil de sa prestigieuse carrière et ses engagements politiques. Portrait d’un homme aux deux amours : la musique et la démocratie. Né en 1925, Mikis Théodorakis est l’un des plus grands compositeurs du XXe siècle. Passionné de musique dès son plus jeune âge, il écrit ses premières compositions à treize ans. Après des études au Conservatoire d’Athènes, il s’inscrit au Conservatoire de Paris où il suit notamment les enseignements d’Eugène Bigot et d’Olivier Messiaen. Il a mis en musique les plus grands auteurs de la littérature grecque des XIXe et XXe siècles (les prix Nobel Odysséas Elytis et Georges Séféris, Yannis Ritsos, Angelos Sikélianos…) mais aussi Pablo Neruda et, en parvenant à concilier sa formation symphonique classique et les spécificités de la musique traditionnelle grecque, il a créé un fantastique renouveau musical en Grèce et plus largement en Europe. Ses oeuvres sont présentées sur les plus grandes scènes internationales, certaines ont inspiré des chorégraphes parmi lesquels Maurice Béjart. En parallèle de son activité musicale, Mikis Théodorakis n’est jamais resté indifférent aux combats de don temps : pendant la Seconde Guerre mondiale, il prend part à la Résistance ; il est du côté des communistes lors de la guerre civile qui a déchiré la Grèce dans la seconde moitié des années 1940 (à ce titre il est arrêté, torturé à plusieurs reprises, déporté sur l’île d’Icarie puis à Macronissos… dans la cellule commune, il donnait des cours de solfège à ses codétenus !). Victime ensuite de la junte des colonels (arrêté, placé en résidence surveillée, banni dans un village de montagne avant d’être déporté dans un camp, il a finalement été relâché grâce à une forte mobilisation internationale initiée notamment par Leonard Bernstein, Dmitri Chostakovitch, Arthur Miller ou Harry Belafonte), il s’exile et poursuit, de France, son combat pour que personne n’oublie la Grèce opprimée. Il a traversé le XXe siècle en penseur libre et indépendant, parfois décrié car il ne s’est jamais soumis à aucune structure politique (même quand il est élu député), préférant à la lutte des partis le choix souverain du peuple, la démo-cratie. Ces dernières années ont été l’occasion de prises de position beaucoup plus réactionnaires, qu’il évoque également. Quelques-unes de ses plus grandes oeuvres symphoniques : Axion Esti (oratorio, texte d’Odysséas Elytis), Mauthausen (cycle de chansons, texte de Yakovos Kabanellis), Romiossini (cycle de chansons, texte de Yannis Ritsos), Canto General (oratorio, texte de Pablo Neruda), La Marche de l’esprit (oratorio, texte d’Angelos Sikélianos). Quelques musiques de films qu’il a composées : Zorba le Grec de Michel Cacoyannis, Z et Etat de siège de Costa-Gavras, Les Troyennes de Michel Cacoyannis, Serpico de Sidney Lumet. Issu d’un cycle d’entretiens, cet ouvrage est construit thématiquement plus que chronologiquement. Chaque chapitre commence par un préambule de Yorgos Archimandritis, qui vise à replacer ce qui va suivre dans son contexte, à en éclairer certains aspects ; ensuite c’est Mikis Théodorakis qui prend la parole. Le résultat, vivant et spontané, donne l’impression de dialoguer avec l’artiste. Environ quatre-vingt-dix photographies montrent le compositeur en compagnie des membres de sa famille mais aussi avec toutes les célébrités qu’il a côtoyées, avec lesquelles il a travaillé : Mélina Mercouri, François Mitterrand, Pablo Neruda, Manos Hadjidakis, Odysséas Elytis, Yannis Ritsos, Arthur Miller…

04/2011

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Fantastique

Psi

Cinq jeunes ados dotés de pouvoirs PSI sont embarqués dans une enquête non officielle dont l'objet est de retrouver la victime d'un enlèvement qui est âgée d'une dizaine d'année et n'est autre qu'une star mondial des réseaux sociaux : Adame. L'affaire Adame rassemble Waël, qui peut entrevoir des bribes d'avenir, Judith, qui est capable de converser avec des personnes mortes, Quincy, qui peut déplacer des objets par la seule force de sa pensée et les jumeaux Romane et Yoann, qui sont télépathes. Réunis par une femme énigmatique qui prétend travailler pour le compte du gouvernement, ils sont vite persuadés qu'on cherche à les manipuler. Très vite, l'affaire dérape... Le futur de la planète est sombre. Rien ne semble pouvoir freiner la course au profit qui gangrène nos sociétés. Rien ne semble pouvoir faire fléchir la surconsommation qui épuise de plus en plus nos ressources naturelles. Aucune action n'est engagée pour stopper la destruction des espèces animales, des forêts, des glaciers, des océans, de tout ce qui fait la beauté de nos environnements. Les ouragans et les feux gigantesques qui dévastent nos villes et nos campagnes seront de plus en plus fréquents. La famine, la maladie et la misère seront les récompenses tragiques de ces années d'excès. Ces épreuves ne sont pas des prophéties sorties tout droit d'un film de science fiction. Ces épreuves sont la réalité - la terrible réalité - de ce qui nous attend. Et ces vérités sont assénées au grand public par une fillette nommée Adame. Chaque jour, via son compte "Spread" , l'équivalent futuriste de "Tik Tok" , Adame fait le bilan de ce qui est détruit, de ce qui a disparu, de ce qui aurait pu être fait pour l'éviter et de ce qui ne l'a pas été. Traduit instantanément dans le monde entier, les rapports d'Adame sont accablants. Ses paroles, ses boucles blondes et ses grands yeux innocents touchent le coeur de plus d'un milliard d'individus. Une audience à cette échelle, c'est du jamais vu ! Traitée comme une manifestation divine par les croyants du monde entier, toutes tendances confondues, acclamée comme la sauveuse du monde par des centaines de millions de jeunes followers, considérée comme une menace et une imposture par les lobbies politiques, économiques et industriels, Adame focalise l'attention et ne laisse personne indifférent. L'engouement est-il dû à son très jeune âge ? A son côté messianique etvulnérable ? A sa voix douce ? A sa com' bien orchestrée ? Personne ne sait. Personne ne comprend comment Adame a réussi à concentrer autant d'attention sur elle sur des sujets aussi brûlants, aussi essentiels. Mais force est de constater que du haut de ses 10 ans, Adame porte l'espoir d'un futur meilleur. Elle est un symbole, celui d'un avenir radieux. Jusqu'au jour où - stupeur ! - Adame disparaît. Son entourage affirme qu'elle a été enlevée, sans toutefois être capable d'expliquer comment les ravisseurs ont bien pu s'y prendre pour la kidnapper. Malheureusement pour ses fans, personne ne sait où elle se trouve. En revanche, les suspects potentiels sont nombreux. Mais les interrogatoires menés par la police ne donnent rien. Aucune piste n'est privilégiée. Les recherches sont dans l'impasse. Devant l'énigme de cette disparition médiatique spectaculaire, un groupe de jeunes possédant des pouvoirs PSI est alors réuni dans le plus grand secret. Cette équipe est chargée de retrouver Adame. La combinaison de leurs talents respectifs pourraient aider à localiser l'endroit où la fillette est retenue contre son gré...

10/2023

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Cinéma

Héros N° 2 : X-Men. Saga en pleine mutation !

Héros no2 : Le mook qui renaît de ses cendres X-Men, une saga en pleine mutation " Nous assistons maintenant aux prémices d'un nouveau stade de l'évolution. Ces mutations apparaissent à la puberté et sont souvent déclenchées par le stress. " Jean Grey se tient grave et solennelle, comme l'exigent les circonstances. Les sénateurs ont tous les yeux braqués sur elle, la mine dubitative. Certains affichent même leur dégoût ouvertement. C'est que l'évolution a toujours été redoutée, induisant l'inévitable résistance au changement. Charles (non pas Xavier mais) Darwin en sait quelque chose : à l'instant où il publie L'origine des espèces en 1859, il s'attire les foudres des plus hautes instances. L'humain ? Un parent du singe ? Voilà qui est tout bonnement absurde et insultant, clament haut et fort les créationnistes, qui n'entendent pas répondre aux lois naturelles ou sociologiques, mais aux seules lois divines. D'autres scientifiques s'interrogent : pour accepter l'idée - aussi violente qu'une Terre plate qui deviendrait soudainement sphérique -, encore faut-il démontrer l'existence d'un chaînon manquant. Cette peur d'une théorie de l'évolution est-elle cependant irrationnelle ? Après tout, il est bien question de " sélection naturelle " , celle d'individus mieux adaptés à un environnement lui-même changeant. Et cette sélection est intrinsèquement liée à la véritable hantise : celle de l'extinction des espèces. Enfin, l'ouvrage de Darwin enfante des démons potentiels, toujours candides et innocents au départ, inhumains à l'arrivée : Francis Galton, cousin du chercheur, accouchera pour sa part des premières théories eugéniques, dont on sait ce qu'il adviendra, notamment dans le cadre de travaux menés dans la plus grande horreur par les nazis... Taquinant l'arrogance et la condescendance, sachant le public avec lui, le sénateur Kelly toise Jean. C'est un politicien, un tacticien, il sait parfaitement que les grands discours noient les idées. Aussi donne-t-il dans l'abrupt et pose la question le plus simplement du monde, espérant ainsi déstabiliser Jean : " Les mutants sont-ils dangereux ? " Jean vacille et bafouille une réponse malheureuse : " C'est injuste. Un mauvais conducteur peut être dangereux. Tous les mutants qui ont révélé leur condition ont provoqué peur, hostilité et même violence. C'est pourquoi j'exige du Sénat qu'il vote contre l'immatriculation des mutants. " Le sénateur Kelly a des arguments implacables : quid de cette jeune fille apte à traverser les murs ? Et si elle entrait dans le coffre fort d'une banque ? A la Maison Blanche ? Ou même chez nous ? Et imaginons un mutant capable de lire et d'influencer nos pensées ? Nous sommes en 2000 au moment où X-Men de Bryan Singer sort sur les écrans. Le monde n'a pas encore été bouleversé par les attentats du 11 Septembre. Cette idée de ficher les individus parce que présumés dangereux s'apprête à flirter avec un passé nauséabond comme jamais. La fiche S, pour " Sûreté de l'Etat " , découle de la " Liste S " , puis " Fichier S " , mise en place sous le gouvernement Vichy en 1942... Ce qui nous renvoie à la séquence d'ouverture sidérante de ce film de " super-héros " : un petit garçon, arborant une étoile jaune, arraché des mains de sa mère aux portes grillagées d'un camp de concentration. Ce même petit garçon qui, cinquante ans plus tard, énoncera : " Nous représentons le futur, pas eux. Ils ne comptent plus " , en parlant de nous. D'un côté comme de l'autre, l'intolérance engendre le pire. Si tout un chacun regarde les films de super-héros, il n'est pas toujours aisé de s'y retrouver dans les univers tentaculaires tissés par les éditeurs américains depuis les années 1960. Le mook Héros, au rythme des sorties en salle, se propose de resituer les super-héros dans leur contexte, d'exposer leurs origines et de dégager les principales étapes clés et problématiques liées à leurs univers.

06/2019

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Ecrits sur l'art

La folie du regard

Dans la première partie de cet essai, Laurent Jenny, à travers les images de l'art, s'intéresse aux turbulences du regard. La diversité de ces images révèle en effet que le regard est loin d'être une donnée naturelle, simple et commune. Chaque époque, chaque artiste et chaque medium redessinent une extension différente du visible, et remodèlent des usages dans le champ très vaste qui est celui du visible. Il y a loin des figures paléolithiques superposées émergeant pour quelques rares initiés d'une matrice minérale enveloppante et secrète - aux tableaux luxueux, surchargés de symboles savants et d'allusions aux pratiques sociales que constituent les peintures du Quattrocento. Tout comme les peintures éloquentes de l'âge classique s'opposent, par leur discours implicite, au type de contemplation muette appelé par les tableaux "silencieux" de l'âge moderne, de Manet à Morandi. Ce n'est d'ailleurs pas seulement la connivence du regard avec l'intelligible qui se transforme, mais aussi son appel aux autres sens, notamment le tactile, ainsi qu'en témoigne encore aujourd'hui une oeuvre comme celle de Giuseppe Penone, qui cherche passionnément à étendre la sensibilité optique à la surface entière de la peau. Les technologies de l'image ont aussi leur part dans cette constante redéfinition du voir. La photographie a ainsi délibérément réduit le point de vue au monoculaire et astreint le regard à un battement, non sans effets temporels. A l'inverse, les spectacles immersifs de l' "atelier des lumières" , veulent produire l'illusion que le champ du regard est à la fois mouvant, sans bords et infini jusque sous nos pieds. Cependant le pari que fait Laurent Jenny, qui est aussi celui de l'art, c'est que toutes ces images si diverses nous parlent et nous atteignent au-delà des significations qui ont été celles de leur temps et des intentions de leurs auteurs, au-delà même des circonscriptions de regard qui les régissaient. C'est précisément leur dimension énigmatique qui aiguise notre attention à elles et découvre dans notre propre regard des régions ignorées. Cela ne va pas sans déchirure de nos habitudes perceptives, ni retentissement émotionnel et éthique. Et ce sont ces chocs dont Laurent Jenny s'efforce de rendre compte dans la patience de l'écriture. La seconde partie de cet essai propose donc une déambulation libre et subjective à partir d'images énigmatiques et un approfondissement de leur étrangeté. Laurent Jenny s'y interroge ainsi sur le trouble que produit la facture porcelainée et cruelle des Judith de Cranach ou sur la dimension secrètement apocalyptique d'un tableau supposément aussi galant que "La fête à Rambouillet" de Fragonard. Il questionne l'anachronisme optique des oeuvres "qui ne sont pas de leurs temps" , comme les huiles italiennes de Valenciennes ou de Thomas Jones. Il se penche sur les horizons obstinément bouchés de Courbet, qui font refluer le regard vers la matérialité épaisse des surfaces. Il cherche à comprendre la puissance du monde graphique de Seurat dont les figures "absorbantes rayonnantes" semblent dotées d'une pesanteur nocturne et solitaire intimement liée au monde chromatique restreint du noir et blanc. Il relève les stratégies de Matisse pour domestiquer au-dedans l'espace effrayant du dehors. Dans Louons maintenant les grands hommes, il confronte la sécheresse des photographies de Walker Evans, illustrant la vie nue des petits blancs pauvres d'Alabama et la prose incandescente d'Agee comme deux traductions de la même expérience visible. Et enfin il retrace les tourments de Giacometti vivant une forme de "folie du regard" en essayant vainement de saisir le visage de son modèle japonais Yanaihara. En définitive, à travers ces réflexions et ce parcours dans les images de l'art, il s'agit pour Laurent Jenny de rouvrir le champ du regard à son extension variable, à ses connivences passagères et à son essentielle indétermination.

03/2023

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Psychologie, psychanalyse

ANAE N° 159, avril 2019 : La déficience visuelle chez les enfants et les adolescents. Comment développer leurs compétences perceptives et cognitives ?

Nous sommes plongés dans une culture visuelle où l'image est partout et une immense quantité d'information nous parvient par la vue chaque jour. Dans ce contexte, comment et avec l'aide de quels outils pouvons-nous aider les enfants et adolescents déficients visuels à développer pleinement leurs compétences perceptives et cognitives ? Ce dossier est consacré à des recherches en psychologie de la déficience visuelle appliquées aux domaines les plus divers comme l'éducation, l'accès à la culture et les nouvelles technologies. Plus précisément il propose pour commencer une synthèse de Galiano, Latour et Basson sur l'incidence de la déficience visuelle sur le développement et l'acquisition du langage. Les auteurs vont montrer que cette question ne peut être considérée au vu du seul facteur visuel. Pour eux, l'âge d'apparition de la déficience, la présence d'un trouble associé, la qualité des interactions avec l'environnement social ainsi que l'accompagnement éducatif et rééducatif sont autant de facteurs pouvant agir sur ces compétences développementales. Les auteurs défendent l'idée qu'il est fondamental de donner aux parents les ressources nécessaires pour mieux appréhender les besoins de l'enfant en termes de prérequis à la communication. Les trois articles suivants abordent la problématique de l'élaboration des images tactiles utilisées dans les manuels scolaires et les livres jeunesse. En particulier, les auteurs s'interrogent sur les capacités d'identification des images tactiles par l'enfant aveugle et l'impact de technique de mise en relief choisie sur la compréhension. Lebaz et Picard proposent une revue de travaux expérimentaux sur le rôle de l'imagerie visuelle dans le traitement des images tactiles (cinq articles sélectionnés) et ils montrent que les contextes favorables à l'utilisation de l'imagerie visuelle facilitent le traitement des images tactiles. Dans une étude expérimentale, Vinter, Orlandi et Morgan montrent, chez des enfants aveugles ou voyants travaillant sans voir, âgés entre 7 et 12 ans, que les aveugles privilégient davantage la forme, les voyants la texture, lorsqu'ils doivent appareiller des formes géométriques tactiles sur la base de leur ressemblance. Les auteurs proposent quelques préconisations quant à la fabrication des images tactiles pour enfants aveugles. Valente et Gentaz présentent une synthèse des études ayant examiné la reconnaissance d'illustrations tactiles par les enfants aveugles. Ils proposent des nouvelles solutions d'illustration. Deux articles proposent ensuite d'examiner le rôle des nouvelles technologies pour l'amélioration des apprentissages et le développement des compétences perceptives chez les enfants et adolescents. Macé, Jouffrais et leurs collègues montrent que les évolutions rapides des technologies de l'information et de la communication (smartphones, tablettes, imprimantes 3D, microcontrôleurs, données librement partagées, etc.) représentent une opportunité pour améliorer les conditions d'apprentissage des personnes déficientes visuelles. En s'appuyant sur ces innovations, les auteurs proposent des dispositifs adaptés qui permettent de répondre aux besoins des professionnels de la déficience visuelle et de leurs élèves déficients visuels. Après avoir défini la notion et le principe de suppléance perceptive, Rovira et Vallée présentent leurs travaux menés auprès d'adolescents déficients visuels et discutent des enjeux de la question de leur accessibilité aux supports numériques. Enfin, ce numéro se clôture avec deux articles rédigés par des acteurs associatifs dont les expériences concrètes de terrain contribuent à améliorer les pratiques inclusives autour du livre, de la culture et de l'éducation. Christiaen-Colmez et Nicolet décrive la spécificité des prestations d'un service spécialisé en réadaptation situé dans un contexte particulier celui du canton de Genève en présentant le développement du réseau depuis les années 1980 autour des premiers enfants aveugles intégrés dans des classes de leur quartier. Claudet présente un panorama des pratiques éditoriales autour du livre tactile illustré dans le monde (premières créations, différents modes de conception, moyens de production et de diffusion). Il discute des évolutions récentes dans ce domaine éditorial dans une optique de partage du même livre par les enfants aveugles, malvoyants et voyants.

04/2019

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Monographies

Les Gérard Cochet de La Piscine

En 2009, les descendants du peintre et graveur Gérard Cochet (1888-1969) faisaient don au musée de Roubaix de 102 oeuvres sur papier, préparatoires à des costumes ainsi qu'à des décors pour des spectacles lyriques donnés à l'Opéra-Comique. Ces dessins concernent plus spécifiquement trois oeuvres : Manon Lescaut de l'abbé Prévost et Jules Massenet (1938), Les Noces de Figaro de Mozart (1939) et Amphytrion 38 de Jean Giraudoux et Marcel Bertrand (1944). Entre 1938 et 1949, Cochet travaillera ainsi à plusieurs reprises pour la salle Favard. On lui doit également les costumes pour Mesdames de la Halle d'Offenbach (1940) ainsi que pour Le Oui des jeunes filles de René Fauchois et Reynaldo Hahn. Ces créations, bien accueillies par la critique, représentent en quelque sorte l'acmé de la carrière de décorateur de Gérard Cochet. Il avait, en effet, précédemment réaliser plusieurs décors pour des bâtiments publics et, en qualité de peintre de la marine, contribué à la décoration de plusieurs vaisseaux. Né à Avranches, Gérard Cochet grandit à Nantes où il s'initia très jeune à la peinture avec son ami Amédée de La Patellière (1890-1932) auprès d'un artiste local, tout en poursuivant des études classiques. En 1909, avec l'assentiment de ses parents, il décide de se consacrer uniquement à la peinture et se rend à Paris. Il s'inscrit à l'Académie Julian et ambitionne d'entrer à l'école des Beaux-Arts. Pour ce jeune homme discret, ces premières années sont particulièrement délicates. En proie au doute, il peine à se défaire de son apprentissage quelque peu académique et à trouver sa propre voie vers une modernité à laquelle il aspire. C'est au modeste Salon des humoristes qu'il expose pour la première fois en 1913. Ces timides débuts sont vite interrompus par la guerre. Bien que réformé, il décide de se porter volontaire. Le 5 mai 1915, Il est grièvement blessé en Argonne et perd son oeil droit. Définitivement reformé en juillet 1916, il s'initie à la gravure auprès d'André Dauchez et pratique la céramique au sein de l'atelier Lachenal. De la première, il apprendra le sens de la synthèse et la seconde lui permettra de gagner en spontanéité. Au début des années 1920, il s'affirme comme graveur de premier plan, multipliant les illustrations notamment pour les éditions Crès et Grasset. En 1924, il est récompensé pour son oeuvre gravé par le prix Blumenthal. Membre fondateur de la Jeune Gravure Contemporaine en 1929 et membre des Peintres-Graveurs Français à partir de 1946, il illustre de nombreux ouvrages de bibliophilie. Parallèlement à sa carrière de graveur, il développe également sa peinture. Une première exposition personnelle lui est consacrée par la galerie Briand-Robert en 1927. Son oeuvre peint le rapproche de la Jeune Peinture Française dont les membres les plus représentatifs sont Dunoyer de Segonzac, Marcel Gromaire, Charles Dufresnes, ses amis Yves Alix et Robert Lotiron... . Ce mouvement informel incarne pour le critique Claude Roger-Marx une certaine "mesure française" . Ils élaborent un réalisme renouvelé et affirment un certain sensualisme. Il n'est pas ici question, de "retour à l'ordre" , la plupart de ces peintres s'inscrivaient dès avant-guerre dans un réalisme construit, instruits des leçons du cubisme et de Cézanne mais regardant aussi Corot, Courbet ou Delacroix comme Gauguin, Manet ou Bonnard. Gérard Cochet développera plusieurs thématiques, Il sera le peintre des paysages et des paysans de la Manche, des champs de course, des intérieurs bourgeois et évoquera aussi régulièrement l'univers du théâtre et de la musique, qu'il affectionna tant et que cette exposition met en valeur.

03/2022