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Critique littéraire

So british ! 23 visages d'écrivains d'Outre-Manche

"A l'âge de neuf ans, je suis tombée amoureuse de la langue anglaise. J'écoutais la BBC sans comprendre, comme on écoute une musique. Puis j'ai aimé l'Angleterre, le pays et ses écrivains..." Au Monde, l'anglomanie de Florence Noiville est connue. Elle est toujours volontaire pour franchir les trente-sept kilomètres qui séparent Calais de Douvres. Au fil du temps, elle a ainsi rencontré la plupart des écrivains qui comptent de l'autre côté du "Channel". Avec certains, des liens privilégiés se sont tissés. Autour de la littérature bien sûr, mais pas seulement : "J'ai parlé de peinture avec William Boyd, de cuisine avec Julian Barnes. J'ai plaisanté avec David Lodge au sujet de la France, joué à cache-cache avec Ian McEwan et recueilli la dernière interview, à Berne, de John le Carré..." Le tout a fini par constituer une galerie de portraits intimes, décalés, non conventionnels. Ce sont vingt-trois d'entre eux qui sont réunis ici. Tous ont paru dans Le Monde des livres entre 1997 et 2013. Par petites touches, ils composent un tableau vivant et coloré de la littérature d'Outre-Manche - celle qui est en train de s'écrire. Stefan Zweig avait beau dire que "la véritable Angleterre, c'est Shakespeare", qu'avant lui tout n'est que "préparation" et qu'après lui il n'y a plus que "contrefaçon boiteuse", ce qui se dégage de ces textes, au contraire, c'est la vitalité extraordinaire du roman anglais où se mêlent, depuis quelques décennies, la prose la plus classiquement "british" et le souffle régénérateur venu de l'ancien Empire. Ce qui se publie à Londres aujourd'hui ? Une littérature globale, souvent au meilleur sens du terme.

10/2013

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Histoire internationale

Marie Tudor. La souffrance du pouvoir

En Angleterre, ses ennemis ne transmirent que le souvenir des centaines de protestants suppliciés brûlés vifs pour leur foi. Ils déplorèrent que durant ces années 1550, l’Angleterre fut en pleine déconfiture politique, appauvrie spirituellement, archaïque en matière économique, et affaiblie intellectuellement. L’héritage de Marie Tudor fut tout autant écorné en France. Joachim du Bellay parle de cette « furie et cruelle mégère », Voltaire a dit d’elle qu’elle « laissa une mémoire odieuse dans l’esprit de quiconque n’a pas l’âme d’un persécuteur », quant à Victor Hugo, il la décrivait ainsi : « c’était une jalouse reine, une vraie fille d’Henry VIII, et dont l’alcôve, comme celle de son père, s’ouvrait de plain-pied sur l’échafaud ». Jules Michelet paracheva l’assassinat historique. Cette légende forgée par des contempteurs de tous ordres est tenace et Isabelle Fernandez admet qu’une partie du bilan de Marie Tudor ne peut jouer qu’en sa défaveur : la restauration de l’autorité papale, l’alliance avec l’Espagne, les bûchers qui tentèrent de ramener le pays par la force dans le giron catholique, une infécondité tragique et la prise de Calais par les Français en 1558 permirent de stigmatiser ce règne trop souvent opposé au faste et à l’éclat élisabéthains. Isabelle Fernandez se garde d’opposer les deux soeurs jadis ennemies et sans tomber dans l’excès inverse qui conduirait à la porter aux nues, elle prend le parti de rappeler les aspects qui, dans cette reine malaimée car méconnue, font d’elle une figure d’exception dans l’histoire anglaise à plus d’un titre. Car qu’on le veuille ou non, Marie Tudor est aussi Marie Ière, la première femme à ceindre la couronne d’Angleterre.

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Littérature étrangère

Entretiens avec Anna Akhmatova

Première édition intégrale en français, incluant le troisième tome (1963-1966) de l'édition russe et les "Extraits des Cahiers de Tachkent", ville où les deux femmes avaient été évacuées pendant la guerre, de novembre 1941 à décembre 1942. Traduction du russe de Lucile Nivat, Geneviève Leibrich et Sophie Benech. Edition et présentation de Sophie Benech. Notes et dictionnaire-index des noms de personnes par Lydia et Elégie Tchoukovskaïa, complétés par Sophie Benech. "En 1940, je ne notais presque plus jamais rien sur moi-même dans mon journal, et je parlais de plus en plus souvent d'Anna Andreïevna. D'elle on avait envie de parler, car de toute sa personne, de ses paroles et de ses actes, de sa tête, de ses épaules et des gestes de ses mains émanait cette perfection qui n'est le propre en ce monde que des grandes oeuvres d'art. Le destin d'Akhmatova - quelque chose de plus grand que sa propre personne - modelait sous mes yeux, à partir de cette femme célèbre et délaissée, forte et désarmée, une statue de la douleur, de la solitude, de la fierté et du courage. Les premiers poèmes d'Akhmatova, je les connaissais par coeur depuis l'enfance ; ses nouveaux vers et, avec eux, le geste de ses mains brûlant le papier au-dessus du cendrier, le profil au nez aquilin qui dessinait une ombre nette sur le mur blanc de la prison de transit, tout cela faisait désormais partie de ma vie de façon aussi naturelle et indiscutable que les ponts de Léningrad, la cathédrale Saint-Isaac, le Jardin d'été ou les quais de la Néva". Lydia Tchoukovskaïa, "En guise de préface", Entretiens avec Anna Akhmatova, 1966.

11/2019

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Histoire de France

Eclats d'histoire du 6 juin 1944. Anecdotes ciblées, inédites ou secrètes du débarquement en Normandie

Saviez-vous que : Au plus fort du débarquement à Omaha Beach, le général Eisenhower rédigea un message de défaite ? Les Anglais quelques mois au préalable y avaient envoyé deux sous-marins de poche ? Une armée fantôme était stationnée face au Pas-de-Calais pour accréditer l'idée que les troupes y débarqueraient. On y parachuta même des pigeons voyageurs pour renforcer la désinformation. Un espion international informa Hitler du débarquement en Normandie, mais il refusa de le croire. - Un agent secret allemand, envoyé à Londres, travaillait en fait pour l'espionnage anglais. De Gaulle avait chargé une star d'Hollywood d'être son ambassadeur auprès de Roosevelt. - De Gaulle offrit les cigares de Churchill au chauffeur du général Leclerc. Les déportés du camp de Dora sabotaient les VI et les V2 destinés à bombarder l'Angleterre. - Les STO belges avaient saboté les mines anti-personnelles allemandes qui protégeaient les plages normandes. C'est Rommel qui inventa l'appellation "Le jour le plus long". Un pigeon déclencha le débarquement. - Un parachute du débarquement devint une robe de mariée. - Les photos du débarquement de Robert Capa étaient floues. - Hemingway correspondant de guerre fut éconduit par Leclerc. Sur la route de la Normandie, la division das Reich extermina un village entier. Le gouvernement américain était contre les mariages binationaux. - Les GI's furent aussi des VRP des produits américains. Etc. Autant d'anecdotes et de petites histoires, qui font la grande Histoire du 6 juin 1944. L'auteur les présente de façon chronologique et les a réunies au long d'une patiente enquête sur les lieux mêmes de cette grande page de la seconde Guerre mondiale au terme de laquelle la paix fut ramenée en Europe. Un livre qui se lit comme un roman d'aventures et comme un thriller d'espionnage.

05/2018

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Histoire de France

Henri II. Catherine de Médicis, Diane de Poitiers et la Renaissance

Henri était le second fils de François 1er. Orphelin de mère à l'âge de quatre ans, il ne s'est jamais bien entendu avec son père. Enfant, il fut otage, puis prisonnier des Espagnols, avec son frère ainé, le dauphin pendant près de cinq années. Marié, à l'âge de quatorze ans, avec Catherine de Médicis, la mort accidentelle de son frère aîné lui ouvrit les clés du royaume. Sa maîtresse, la belle Diane de Poitiers, avait vingt ans de plus que lui. Elle eut une grande influence sur Henri II ainsi que le connétable Anne de Montmorency et, à moindre degré, les Guise. Henri II poursuivit les hostilités de ses prédécesseurs avec Charles Quint, puis Philippe II. Cela l'amena à soutenir les princes protestants d'Allemagne alors qu'il condamnait les Réformés français. Il combattit en Italie, en Flandre. Il était l'allié des Ecossais contre les Anglais et maria son fils aîné avec Marie Stuart, reine d'Ecosse. Aidé de généraux talentueux, Brissac, Saint-André, Strozzi il donna au royaume, Calais, Boulogne, Toul, Metz et Verdun, mais subit un terrible revers à Saint-Quentin. Henri II fut le représentant de l'avant-dernière génération des Capétiens, celui qui eut la lucidité de limiter son pays à ses frontières naturelles, de mettre un terme aux guerres d'aventures que furent les guerres d'Italie. Ne fut-il pas encore le roi qui a renouvelé l'administration et la marine, favorisé le triomphe de la Renaissance française en architecture avec Philibert Delorme, Pierre Lescot, en sculpture illustrée par Jean Goujon, comme en poésie avec Ronsard, Baïf, du Bellay et bien d'autres. Ce grand roi trop méconnu fut foudroyé à quarante et un an dans une joute alors, "qu'il accomplissait la plus haute tâche d'un chef d'Etat : la réconciliation des nations et des peuples".

05/2019

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Littérature française

La Méditerranée traverse mon coeur

" Pour savoir où l'on va, il faut savoir d'où l'on vient. " Née en 1936 à Hussein-Dey, commune voisine d'Alger, Annie a grandi dans une famille pied-noir catholique dont les aïeux se sont installés au Maghreb dès sa conquête. Mais les évènements troublés de cette année contraignent son père à accepter un poste de comptable dans une société minière. La famille doit alors rejoindre une exploitation isolée dans le Constantinois. Annie va y passer les dix premières années de sa vie " coupée du monde ". C'est à leur retour à Hussein-Dey qu'elle découvre progressivement l'étendue de ses liens familiaux, l'importance de l'ancrage de sa famille dans cette commune et la complexité des rapports sociaux. Au moment de son entrée dans la vie active, elle assiste à la fin de la période de colonisation. Tournée vers l'avenir, elle choisit de devenir éducatrice dans les quartiers populaires d'Alger et prend la décision de rester dans son pays natal. Après l'indépendance de l'Algérie, Annie Robin s'investit dans un projet d'éducation populaire pour les jeunes filles. Déçue face à l'évolution négative du pays et privée de ressources, elle repart en France en 1967. Quelques années plus tard, elle participe à la création du premier Centre médicopsycho-pédagogique. Après un nouveau retour en France et à la fin de la décennie noire des années 1990, elle se voit confier le poste de maîtresse de maison du Centre diocésain Les Glycines d'Alger, responsabilité qu'elle assumera jusqu'en 2008. Aujourd'hui en France, elle est bénévole au Secours catholique et a notamment participé en 2016 à l'accueil des migrants dans la région de Pau après le démantèlement de " la jungle " de Calais.

01/2020

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Sciences historiques

Eugene Sledge. Un marine dans l'enfer du Pacifique

Vendredi 15 septembre 1944, après trois jours d'un pilonnage intensif des défenses nippones, la 1st Marine Division "Old Breed" débarque sur l'île de Peleliu, dans l'Archipel des Palaos. L'objectif des Marines est de neutraliser la garnison de cette île et de s'emparer de l'aérodrome japonais afin de sécuriser le flanc nord de l'armée du général Mac Arthur, progressant sur le chemin de la reconquête des Philippines. Aux côtés des vétérans des batailles de Guadalcanal et de Cape Gloucester, débarquent de nouvelles recrues pour qui l'assaut sur Peleliu représente le baptême du feu. Parmi elles, se trouve Eugene B. Sledge, un jeune servant de mortier, engagé volontaire, originaire de Mobile, en Alabama. Suivant les plans prévus, la conquête de Peleliu ne devait pas durer plus de trois jours. Hélas, la féroce résistance des Japonais, des erreurs de stratégie et de commandement ainsi qu'un dangereux mélange d'optimisme et d'arrogance de la part des états-majors américains vont précipiter Eugene Sledge et ses frères d'armes dans la tourmente du cauchemar d'une bataille dantesque... Certes, tant elle est extraordinaire, l'histoire de Eugene Sledge mériterait le qualificatif de romanesque. Cependant, le drame humain dépeint dans le présent ouvrage, qui satisfera autant la curiosité du public profane que celle du lectorat averti, dépasse de loin la fiction et demeure profondément ancré dans la réalité historique. Au fil du récit, abondamment illustré de cartes et de plus de cent photographies d'époque, totalement inédites, le lecteur sera plongé au coeur des combats et revivra, vu à hauteur d'homme, un épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale sur le front du Pacifique, soit la Bataille de Peleliu, telle que vécue et, ensuite, racontée par Eugene Sledge dans ses mémoires de guerre, publiés en 1981...

11/2015

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Sciences historiques

Santé et travail à la mine XIXe-XXIe siècle

L'inscription du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais au patrimoine mondial de l'humanité en 2011 a fait de la mine un lieu de mémoire universel et des gueules noires les héros et martyrs d'un monde disparu. Pourtant, l'activité minière, quasiment révolue dans la Vieille Europe et les pays de la première industrialisation, est aujourd'hui en pleine expansion dans la plupart des pays émergents, au point de constituer l'une des activités économiques essentielles de la Chine, du Brésil, de l'Afrique australe et de l'Inde. Erigeant en mythe un monde ouvrier fier de ses valeurs de courage, de solidarité et de puissance virile, Zola a définitivement lié dans notre imaginaire la mine au danger et à la catastrophe. Mais le vieux Maheux de Germinal concède aussi : "Du charbon, j'en ai plein les poumons, de quoi me chauffer tout l'hiver". Loin du spectacle de la mort collective, en effet, le travail à la mine est générateur de maladie et d'agonie silencieuse : silicose, ankylostomiase, sidérose et cancers dessinent les contours d'une catastrophe de masse, bien plus meurtrière, vécue à l'échelle individuelle par ceux qui perdent leur vie à la gagner depuis deux siècles. C'est l'histoire, longtemps occultée, que ce livre raconte. Réunissant les contributions de chercheurs internationaux, dont certains pour la première fois en français, il offre une réflexion à la croisée de l'histoire du travail, de la santé, des mobilisations sociales et des politiques publiques. Voyage dans les maux de la mine de charbon, de cuivre ou d'uranium, de la France au Chili, du Japon à l'Afrique du Sud, de l'Allemagne à la Chine, de l'Ecosse à l'Espagne, de la Belgique aux Etats-Unis, ce livre apporte un regard historique neuf sur une question d'une sinistre actualité dans notre monde globalisé.

05/2014

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Historique

La Buse Tome 1 : La chasse au trésor

Entre mythe et réalité, qui n'a jamais rêvé de retrouver le trésor des pirates ? En 1714, la guerre de Succession d'Espagne prend fin et une période de paix semble s'installer pour de plusieurs années. De nombreux corsaires désappointés se retrouvent subitement sans employeur. Olivier Levasseur est de ceux-là. L'homme né à Calais à la fin du XVIIe et issu d'une famille qu'on dit bourgeoise. Levasseur n'avait jamais caché son ambition d'appartenir au grand corps, mais faute de titre de noblesse, il ne pourra qu'y rêver. On connaît peu de choses des campagnes corsaires menées par Levasseur, par contre, il est évident que l'homme a finalement renoncé à rentrer au port à l'heure de la paix signée pour embarquer dans l'aventure de la piraterie. Levasseur aurait dû être un pirate comme tant d'autres, courant les mers et vivant de larcins, de rapines et autres maraudages. Mais au mois d'avril 1721, l'étrange mélange d'audace et de chance, va permettre au pirate qui porte le surnom de La Buse, de rentrer dans l'histoire. Olivier Levasseur s'empare avec une aisance déconcertante du Nossa Senhora do Cabo, un vaisseau portugais qui a dans ses cales une décennie de trésors accumulés par le vice-roi portugais des Indes orientales ! Hélas, mille fois hélas, l'aventure se termine mal pour le pirate. La retraite anticipée qu'il avait choisi de prendre ne le mettra pas à l'abris des rancunes. A l'été 1730, parce qu'il a refusé le pardon du Roi qui lui imposait de restituer les fortunes prises, Levasseur est arrêté et conduit à l'échafaud. Dans une dernière forfanterie, notre homme criera à la foule qui était venue voir son agonie annoncée : " Mon trésor à qui saura le prendre ! ". Le mythe était né !

11/2022

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Monographies

Edmond Bille. Peintre-verrier

Il s'agit du dernier volet de la trilogie " Edmond Bille " voulue par l'Association du même nom, après sa biographie (en 2008) et le catalogue de l'oeuvre gravé et illustré (Edmond Bille. Estampes et affiches, Infolio, 2013). Ce projet se justifie par l'importance reconnue de l'artiste sierrois dans le domaine du vitrail en Suisse romande dès le milieu des années vingt jusqu'à la fin des années cinquante. Sur plus de trois décennies, Bille crée quelque cent cinquante vitraux que se partagent à part égale (huit temples ou églises par confession) tant les représentants de l'Eglise réformée que ceux de l'Eglise catholique, dans les cantons de Vaud, Neuchâtel et Berne pour les premiers et le Valais pour les seconds. Ses interventions les plus spectaculaires sont visibles à la cathédrale de Lausanne, à l'Hôtel de Ville de Martigny et à la Royale Abbaye de Saint-Maurice. Edmond Bille (1878-1959) ne limite pas son activité au seul espace religieux, mais réalise également des vitraux profanes, qu'il destine aussi bien à des privés qu'à des collectivités. Son aisance à maîtriser des scènes avec de nombreux personnages lui permet de créer des compositions inspirées aussi bien d'épisodes tirés de la Bible que des pages héroïques de l'histoire de son pays. La confection d'un vitrail suppose une étroite collaboration entre l'artiste qui conçoit et l'artisan qui réalise. Bille, après avoir expérimenté les rudiments de cette technique séculaire dans son propre atelier, s'est associé à un maître-verrier de renom, le Lucernois Edouard Renggli, avec qui il signe ses plus importantes réalisations. Ce catalogue raisonné des vitraux est enrichi de nombreuses esquisses qui permettent de mieux saisir la genèse des images définitives.

10/2022

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Littérature française

Tiens bon ! J'ai fait face

Les générations se suivent et la vie évolue à grande vitesse depuis les 150 dernières années. Chacun a du mal à imaginer le contexte de vie de ceux qui l'ont précédé. "C'était mieux dans le temps" répètent les plus anciens tout en rêvant d'un monde à venir meilleur ! A chaque époque ses bonheurs et ses peines. Ici, Marie-Thérèse nous fait entrer dans l'intimité de sa jeunesse dans les années 1940 avec une grande sincérité. On peut bien s'imaginer courant avec elle dans les prairies des alpages valaisans, mangeant une raclette faite sur le feu à même le sol devant le mayen (nom donné aux chalets d'alpage dans le Valais en Suisse) où ils passaient un mois chaque été avec leurs bêtes. On peut respirer à plein poumon l'air pur de ces montagnes à la lecture de son récit ! On partage la vie de l'époque à la campagne en toute simplicité ; cela vient tout de suite relativiser notre manque de confort d'aujourd'hui ! Maïtée, comme on l'appelle, nous offre là un magnifique rapport historique qui peut ainsi rester dans l'histoire et se transmettre de génération en génération. Au long de sa biographie, on la voit triompher de tant de difficultés ! Elle veut encourager chacun à relever la tête : "Bien que ce ne soit pas toujours facile, tu peux t'en sortir, je ne suis pas plus forte que toi ! " Faibles dans plusieurs domaines, nous ne devons pas négliger nos points forts, ce sont eux que nous devons développer ! L'exemple de Maïtée est, par sa marche toujours en avant, un encouragement si puissant ! Un défi ? Non, un tremplin pour oser essayer un pas de plus !

04/2021

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Littérature française

Georges Carpentier. L'incroyable destin d'un boxeur devenu star

Le boxeur Georges Carpentier fut la première superstar du sport français et une des vedettes les plus populaires du siècle dernier. Né en 1894 dans les bassins miniers du Pas-de-Calais, le "gosse" embrasse la carrière de pugiliste à 14 ans. Grandissant au rythme de combats effrénés, à la veille de la Grande Guerre, il terrasse les ténors des rings de la vieille Angleterre, s'adjuge quatre titres de champion d'Europe, devenant ainsi le "vengeur de Waterloo". Statufié à 18 ans, le prodige à la "gueule d'ange" s'engage en 1914 dans l'aviation et devient un héros du ciel de Verdun. Les Années folles marquent son retour. Couronné champion du monde, il affronte le 2 juillet 1921 à Jersey City, devant plus de 80 000 spectateurs, le redoutable Américain Jack Dempsey. Dans un spectacle sans précédent et un combat exprimant les rancoeurs et les inquiétudes de l'après-guerre, le grand Georges fait vibrer toute la France à l'unisson. Adulé aussi de l'autre côté de l'Atlantique où Hollywood lui fait les yeux doux, l'idole devient désormais le Frenchman le plus célèbre d'Amérique... En ressuscitant Georges Carpentier, cette première biographie historique suit pas à pas sa vie trépidante. Ce formidable voyage dans l'Europe et les Etats-Unis du XXe siècle invite le lecteur dans les coulisses du monde âpre de la boxe et à la rencontre des célébrités d'hier. Maurice Chevalier, Fréhel, Colette, Tristan Bernard, Maurice Maeterlinck, Roland Garros, George Bernard Shaw, François Mauriac, George Gershwin, Charlie Chaplin, Douglas Fairbanks Sr, Mary Pickford, Ernest Hemingway, Hô Chi Minh, Greta Garbo, David Lloyd George, Winston Churchill, le prince de Galles, les monarques George V et Alphonse XIII... Innombrables sont les notoriétés à avoir côtoyé le Français et à s'être émerveillées devant ses "exploits".

06/2021

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Histoire de France

"Bonaparte n'est plus !". Le monde apprend la mort de Napoléon. Juillet-septembre 1821

Le 5 mai 1821, à 17h49, le "général Bonaparte", ainsi que les Britanniques appelaient Napoléon, expirait à Longwood, entouré de ses compagnons. La scène, belle comme l'antique, sera maintes fois représentée. Le 7 mai au soir, le HMS Heron mettait à la voile pour l'Angleterre, avec à son bord le capitaine Crokat, chargé d'apporter à l'Europe la terrible nouvelle. Il accosta à Portsmouth le 3 juillet. Ainsi, comme l'écrivit Victor Hugo, le monde "était délivré de son prisonnier", mais — fait inimaginable aujourd'hui — resta deux mois sans le savoir. Le 4 juillet, le Cabinet informa le roi George IV en milieu de journée. Le soir même, beau tour de force journalistique, The Statesman fit le premier état de la disparition de l'ennemi capital. Louis XVIII reçut la nouvelle le lendemain en fin d'après-midi, par télégraphe depuis Calais, puis par un message de l'ambassade à Londres. Or, contrairement à ce qu'affirme l'historiographie traditionnelle, l'émotion, réelle ou affectée, ne dépassa guère le cercle des fidèles, principalement militaire, et le milieu des publicistes. Certes, des dizaines de brochures furent composées à la hâte, accréditant parfois de purs mensonges sur les causes du décès et même le contestant, mais leur écho fut faible. Ni le gouvernement ni le Parlement, à peine le clan Bonaparte ne furent troublés. Il faudra attendre au moins une décennie pour que le géant sorte du tombeau de la mémoire et revive puissamment dans les esprits et dans les coeurs. En vingt-quatre chapitres nourris de lectures oubliées et de nombreuses informations inédites, Thierry Lentz retrace ces quelques semaines où l'on put croire que le monde allait vaciller.

01/2019

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Littérature française

Sans oublier qu'un jour on s'est aimés

Ils auraient pu tomber amoureux à l'adolescence. Une nouvelle chance se présente vingt ans plus tard. Elle est devenue une star, lui est un réalisateur de films d'art et d'essai. Le hasard jouera-t-il un nouveau tour à ceux qui devaient s'aimer ? Se déroulant entre Bretagne et Cuba, le nouveau roman du chanteur Nicolas Peyrac. Il s'en fallut de si peu que nous tombions amoureux adolescents... " Quand j'y repense, je crois qu'elle ressemblait déjà un peu à Audrey Hepburn, celle de Breakfast at Tiffany's, la sublime, l'irremplaçable, celle qui pouvait faire n'importe quoi et être unique, comme mettre un masque pour dormir et vous faire chavirer. Je devais avoir seize ans, peut-être un peu moins... Trois ans que je venais ici chaque été, une idée de ma mère. Trois ans que je visitais Carrare, et Florence, et la tour de Pise qui n'en finissait pas de pencher... Trois ans qu'elle avait un an de plus, trois ans que je ne lui parlais jamais, ne connaissais même pas son nom. " Une histoire d'amour peu banale, entre l'adolescence en Toscane et Santiago de Cuba vingt ans plus tard, quand la fille qu'il regardait chaque été sans oser lui parler est devenue une star de cinéma et lui un réalisateur de films un peu différents des films qu'on attend, et que le hasard les fait se rencontrer à nouveau pour qu'ils se retrouvent comme s'ils s'étaient quitté la veille... Une histoire d'amour entre Bretagne et Cuba, film rêvé parce qu'impossible et film peut-être déjà tourné dans la tête des amoureux qui ne s'y attendaient pas...

06/2022

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Récits de mer

Latitude mer

Mer Libre est un mook de 200 pages consacré exclusivement à l'océan. C'est un magazine qui traite des mers avec les méthodes du nouveau journalisme : récits, longues histoires, enquêtes, portraits. Un journalisme et une littérature d'immersion. Il s'attache aussi bien aux plages de nos vacances, qu'aux profondeurs de l'océan, convoque la peinture, la photo pour ouvrir notre regard et tous nos sens. Les mers françaises y seront traitées du Nord-Pas-de-Calais en passant par la Normandie, La Bretagne, le Sud-Ouest, la Méditerranée et la Corse. Il y aura aussi des sujets sur des mers exotiques puisque nous ne pouvons plus voyager. Des écrivains, des chanteurs, des scientifiques, des peintres, des philosophes, des marins y participeront. Le mook s'ouvrira sur des photos impressionnantes de mer. Il y aura ensuite des récits : Port-la Forêt (Finistère), berceau d'entrainement du Vendée des Globes, la saga de L'Optimist (bateau de l'enfance et véritable mythologie maritime), l'humour et la mer d'Alphonse Allais à Jean le Cam, les calanques de Cassis photographiées par ses alpinistes, les îles Eparses : journal de bord de Sylvain Tesson. Sempé et la mer. Une interview de Christophe Miossec. Pourquoi la mer est-elle rouge par le biologiste de Marine et directeur de recherches au CNRS Laurent Chauvaud (L'auteur de La Coquille St-Jacques, sentinelle de l'océan) ? Le trafic de la cocaïne sur le port du Havre. Une station balnéaire racontée de chambre de l'hôtel de la plage. La presqu'île de Crozon (Bretagne), le lieu le plus demandé en 2021 sur Airbnb, Les sorcières et la mer, Erbalunga, le port le plus philosophique de Corse, les secrets du premier marégraphe de Marseille etc ...

07/2021

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Historique

La Buse Tome 2 : Pour l'éternité

Entre mythe et réalité, qui n'a jamais rêvé de retrouver le trésor des pirates ? En 1714, la guerre de Succession d'Espagne prend fin et une période de paix semble s'installer pour de plusieurs années. De nombreux corsaires désappointés se retrouvent subitement sans employeur. Olivier Levasseur est de ceux-là. L'homme né à Calais à la fin du XVIIe et issu d'une famille qu'on dit bourgeoise. Levasseur n'avait jamais caché son ambition d'appartenir au grand corps, mais faute de titre de noblesse, il ne pourra qu'en rêver. On connaît peu de choses des campagnes corsaires menées par Levasseur, par contre, il est évident que l'homme a finalement renoncé à rentrer au port à l'heure de la paix signée pour embarquer dans l'aventure de la piraterie. Levasseur aurait dû être un pirate comme tant d'autres, courant les mers et vivant de larcins, de rapines et autres maraudages. Mais au mois d'avril 1721, l'étrange mélange d'audace et de chance, va permettre au pirate qui porte le surnom de La Buse, d'entrer dans l'Histoire. Olivier Levasseur s'empare avec une aisance déconcertante du Nossa Senhora do Cabo, un vaisseau portugais qui a dans ses cales une décennie de trésors accumulés par le vice-roi portugais des Indes orientales ! Hélas, mille fois hélas, l'aventure se termine mal pour le pirate. La retraite anticipée qu'il avait choisi de prendre ne le mettra pas à l'abri des rancunes. A l'été 1730, parce qu'il a refusé le pardon du roi qui lui imposait de restituer les fortunes prises, Levasseur est arrêté et conduit à l'échafaud. Dans une dernière forfanterie, notre homme criera à la foule qui était venue voir son agonie annoncée : " Mon trésor à qui saura le prendre ! ". Le mythe était né !

11/2023

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Histoire de France

La Seconde Guerre mondiale

Au printemps de 1940, ceux qui attendent les chars et les avions nazis sont essentiellement des Français. Ils ne disposent pour tout secours étranger que des avions livrés par l'Amérique et de rares divisions britanniques. Le rôle de la Grande-Bretagne est surtout maritime : elle barre le Pas de Calais et tient la mer du Nord. L'Occident compte sur les Français pour tenir la ligne Maginot. Nul ne peut cependant ignorer que la France, saignée à blanc par la dernière guerre, dispose de trop peu d'hommes jeunes pour résister à son puissant voisin : la classe 1936 ne compte que 165 000 conscrits contre 480 000, la même année, en Allemagne. Quelle que soit la valeur des combattants français (on se souvient dans le monde entier de la Marne et de Verdun), comment pourraient-ils résister à une masse d'hommes entraînés, fanatisés, bardés de chars et casqués d'avions ? Les premiers interrogatoires de prisonniers allemands ont permis de mesurer la détermination de l'adversaire : il se battra de toutes ses forces. Les Français ont-ils la possibilité de sortir de leurs casemates pour prendre l'offensive ? Nullement : Belges et Néerlandais sont neutres. Ils ont juré aux Allemands qu'ils construiraient des fortifications au sud de la Belgique pour s'opposer à tout envahisseur, quel qu'il soit. La France est donc la sentinelle sacrifiée du monde atlantique. En est-elle consciente ? Ceux qui sont en permission au mois de mai ne montrent aucune hâte à rejoindre leurs corps. Personne ne s'attend à l'agression. Le 10 mai 1940, avant l'aube, les avions allemands, par milliers, grondent au-dessus des lignes, de la Hollande à la frontière suisse. Cette fois, la guerre est déclarée.

09/1986

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Histoire internationale

De la crosse à la croix. L'ancien évêché de Bâle devient suisse (Congrès de Vienne - 1815), Textes en français et en allemand

La période cruciale de 1814-1815 voit l'Europe remodelée par les Alliés vainqueurs de Napoléon (Russie, Autriche, Angleterre et Prusse). La Suisse se déchire entre "réactionnaires" et "progressistes" ; Berne est d'ailleurs proche du conflit armé avec ses anciens sujets vaudois et argoviens. On évite la guerre civile grâce aux Alliés, qui ont besoin d'une Suisse stable ; ils lui imposent ses frontières actuelles avec l'entrée des nouveaux cantons du Valais, de Neuchâtel et de Genève, ainsi que de l'ancien Evêché de Bâle (Jura, Jura bernois et partie de Bâle-Campagne). Le Congrès de Vienne scelle finalement le nouvel ordre européen et suisse. Les présentes recherches renouvellent la vision de cette époque passionnante et soulignent les tensions entre volonté de Restauration et impossibilité de balayer tous les acquis de la Révolution. En 1814, l'avenir de l'Evêché suscite de multiples projets souvent contradictoires : retour à la France, restauration de la principauté épiscopale, création d'un nouveau canton ou d'un petit canton de Bienne, cession totale ou partielle à Berne, Bâle, Neuchâtel ou Soleure ! Pour des raisons géostratégiques et d'équilibre interne de la Suisse, le Congrès attribue la plus grande part de l'Evêché à Berne et le Birseck à Bâle. Dès 1814, les Alliés retirent la principauté à la France et en confient la gestion provisoire au baron d'Andlau, un proche parent du chancelier autrichien Metternich. La personne et l'action d'Andlau, son administration ou encore les consultations populaires sur le sort du pays font l'objet de nouvelles approches. Enfin, les modalités de l'intégration des territoires de l'Evêché dans les cantons de Berne et de Bâle sont présentées en parallèle. Les nouveaux "sujets" des deux cantons formeront des pôles d'agitation décisifs lors des révolutions libérales du début des années 1830.

05/2018

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Littérature anglo-saxonne

Personne ne nous verras

En rupture de ban après une histoire d'amour malheureuse, le narrateur, Paddy, a accepté de convoyer un poids lourd vers le Sud de la France. Dans la cale du ferry, au moment où, à Calais, s'abat la porte de déchargement, l'homme, supposé voyager seul, échange des bribes de conversation avec une silhouette dissimulée derrière le rideau tiré de la cabine : la vingtaine, l'aspect rebelle et négligé, la passagère clandestine n'est autre que sa fille. Pendant la semaine que doit durer leur équipée, ils reprennent un dialogue interrompu, convoquant dans une langue bien à eux leurs souvenirs : l'enfance heureuse de Kitty aux Etats-Unis, quand ses parents vivaient encore ensemble, leurs vacances en Irlande, ses visites à son père reparti seul en Angleterre... Mais tous deux évitent soigneusement d'aborder "la chose, sa chose, dont nous ne parlons jamais", épisode douloureux survenu dans la vie de la jeune fille. Au fil des étapes marquant leur huis-clos, un voile d'étrangeté semble troubler les repères de cet hypnotisant road-movie : que penser de Kitty se glissant furtivement hors du camion dans la chaleur de l'été 2015, vêtue du manteau de vison de sa grand-mère ? Et de l'ombre de celle-ci, s'invitant à bord comme pour aviver l'obsession du narrateur pour sa maison d'enfance perdue ? La dérive de ces figures hantées, flottant entre passé et présent, est ponctuée par d'incessants messages éclairant l'écran du téléphone de Paddy, sortes de balises destinées à l'ancrer dans le réel : ceux de son frère, mais aussi ceux d'un interlocuteur mystérieusement lié à la violente rupture amoureuse qu'il vient de vivre. Poétique, syncopée, d'une grande modernité, l'écriture de Conor O'Callaghan nous entraîne dans l'envoûtant sillage d'un chagrin qui ne dit pas son nom.

03/2022

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Histoire des idées politiques

Robert Henri Desbordes

Robert-Henri Desbordes (1921-1997). Il appartient au monde de la méritocratie qui trouve ses racines dans l'exigence de La Parabole des Talents, selon saint Matthieu. L'histoire que Robert-Henri, nous raconte, son histoire à lui, est un combat de tous les instants contre l'immobilisme et l'avilissement de l'Homme. La volonté, le courage et l'audace sont les garants d'un honneur qui guide son action vouée à l'amour de sa Patrie : la France. C'est un vrai parisien qui connaît parfaitement la Capitale, ses rues, ses avenues, ses faubourgs, ses places, mais aussi et surtout son histoire. Il a effectué toutes ses études au lycée Janson de Sailly, ainsi que sa préparation aux Grandes Ecoles, avant d'intégrer Centrale Paris. Il nous décrit avec beaucoup de précisions et d'humour ses années à Janson Paris, la " drôle de guerre " avec les chahuts et les actions de résistance des lycéens et des étudiants contre l'occupant Allemand et cet épisode historique de la célébration du 11 novembre à l'Arc de Triomphe. Une escapade en province, au Mans, au moment de l'entrée des armées allemandes dans Paris. Nous suivons avec délice et humour ses choix de vie et sa destinée dans les Mines du Nord et du Pas de Calais, à Bruay en Artois où il sera quelques années plus tard, ingénieur en chef de la Fosse 4. (Il a écrit sur ce sujet un livre, intitulé : Mineur, à Bruay en Artois, aux éditions G. de Bussac-1982) Un homme d'espoir que le destin a ravi trop tôt à son épouse, ses enfants et petits-enfants à qui il dédie ce livre posthume.

04/2023

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Histoire de la population

Notre histoire de France

"Félix Mora était comme un animal en chasse. Il parlait avec ses yeux et ne faisait qu'observer. Tout y passait : leurs dents, leurs yeux, leurs muscles... Les candidats étaient tous torse nu. Quand il est arrivé au niveau de mon père, Mora n'a rien dit. Il l'a regardé et il l'a tamponné". C'est une histoire française, une histoire d'immigration aussi. Comme des dizaines de milliers de Marocains, en 1963 le père de Mariame Tighanimine a été débauché par un agent recruteur, Félix Mora, au service des houillères du Nord et du Pas de Calais. Il fallait remplir les mines de France. Lahcen Tighanimine est alors envoyé à la mine à Lens. Avec une paie de 250 francs reçue tous les quinze jours en liquide, avec un logement et le charbon gratuit, le quotidien, loin de sa famille et de son pays, est loin d'être facile. Aucune de ces gueules noires, à qui on avait apposé un tampon vert pour rentrer en France comme du bétail, n'imagine rester. Une génération plus tard, dans l'hexagone, leurs descendants sont des centaines de milliers. Avec force et passion Mariame Tighanimine retrace ce pan de l'histoire encore méconnu ; cet "angle mort du récit national" , comme l'a écrit la journaliste Ariane Chemin. Elle raconte aussi la venue de sa mère, par le regroupement familial, le travail à l'usine, à Flins, chez Renault, après la fermeture des mines de charbon, l'installation de la famille à Mantes la jolie... Un destin arrimé à la France, où l'autrice, son frère et ses quatre soeurs sont nés. Notre histoire de France est un récit intime, un portrait familial émouvant, qui, au fil des pages, se transforme en un antidote puissant contre les poisons identitaires de notre époque.

10/2022

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Intelligence artificielle

Collectifs cyber-physiques. Journées francophones sur les systèmes multi-agents (JFSMA'21) Bordeaux

Les Journées Francophones sur les Systèmes Multi-Agents (JFSMA) sont un moment privilégié d'échanges scientifiques transversaux. Chaque année, elles réunissent des chercheurs qui étudient, utilisent et font évoluer le paradigme multi-agent pour adresser des problématiques issues de domaines liés à l'informatique (intelligence et vie artificielle, génie logiciel, robotique collective, etc.), à l'automatique et aux sciences humaines et naturelles (économie, sociologie, éthologie, etc.). Le présent ouvrage rassemble les 14 contributions sélectionnées et présentées lors de la vingt-neuvième édition des JFSMA du 28 au 30 juin 2021. Ces articles qui proposent des modèles, des méthodologies, des techniques et des outils qui permettent notamment de répondre à différents problèmes liés au développement de systèmes informatiques décentralisés, la résolution collective de problème, la simulation de phénomènes complexes ou le développement de systèmes médiatisés où utilisateurs humains et agents artificiels interagissent. Par tradition, chaque édition met en exergue une thématique spécifique que les auteurs sont invités à prendre en compte dans leurs contributions, s'ils le souhaitent. Cette année, le thème des journées est "Collectifs cyber-physiques" . Les contributions mises à l'honneur étaient donc celles dans lesquelles des agents autonomes logiciels et matériels, plongés dans des environnements mixtes virtuels et physiques, interagissent et coopèrent pour l'accomplissement d'objectifs qui portent notamment sur l'état de cet environnement. Précédentes éditions des JFSMA ? : Toulouse (1993), Grenoble (1994), Chambéry (1995), Port-Camargue (1996), Nice (1997), Nancy (1998), L'Ile de la Réunion (1999), Saint-Etienne (2000), Montréal (2001), Lille (2002), Hammamet (2003), Paris (2004), Calais (2005), Annecy (2006), Carcassonne (2007), Brest (2008), Lyon (2009), Mahdia (2010), Valenciennes (2011), Honfleur (2012), Lille (plateforme IA, 2013), Valence (2014), Rennes (2015), Rouen (2016), Caen (2017), Métabief (2018), Toulouse (2019), Angers (2020).

06/2021

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Antiquité - Essai

Alexandre le Grand en syriaque. Le maître des lieux, des savoirs et des temps

La figure historique d'Alexandre et les légendes qui lui sont attachées n'ont cesse ? de susciter fascination et admiration, bien au-delà des frontières de la Méditerranée et de l'Europe. Les récits sur Alexandre, historiques et légendaires, sont bien connus, mais quels échos ce personnage a-t-il trouvé dans les régions mêmes où il avait été actif (Proche et Moyen- Orient, Asie centrale et Inde) ? Pour le découvrir, cet ouvrage propose pour la première fois une plongée dans la littérature sur Alexandre rédigée en langue syriaque, qui a ensuite circulé en arabe et en persan et de là en malais, turc ou éthiopien. Cette littérature compte à la fois des traductions de sources grecques (notamment du célèbre Roman d'Alexandre - avec plusieurs épisodes inconnus des versions occidentales - des sentences morales et philosophiques, des textes de numérologie et d'alchimie) et des textes originaux composés en syriaque dans l'Antiquité tardive, sous la forme d'apocalypses chrétiennes. Dans ces textes, dont certains ont un écho jusque jusque dans le Coran, la figure d'Alexandre est étonnamment mêlée à des éléments de cosmographie mésopotamienne antique et à des conceptions politico-religieuses des premiers siècles de la chrétienté. L'ouvrage traduit ces textes, souvent hauts en couleurs, et les rend accessibles grâce à de brèves introductions. Dans chacune des trois parties, la traduction des textes syriaques est suivie d'un dossier complet, faisant état des recherches les plus récentes sur la datation, la circulation, les sources et l'interprétation de ces textes qui mettent en lumière l'importance d'Alexandre devenu, bien après sa mort, explorateur du monde et de ses mystères, protecteur des chrétiens syriaques contre les Perses sassanides et pivot du temps et de l'histoire.

02/2024

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Généralités

Les grandes déconvenues. La Renaissance, Sumatra, les frères Parmentier

On dit que la France, au XVIe siècle, a manqué son rendez-vous avec le Monde, puisqu'elle n'aurait pris aucune part à l'épopée de l'exploration des sociétés lointaines - flirtant avec le Brésil, mais boudant l'Asie. Pourtant, deux capitaines dieppois, Jean et Raoul Parmentier, conduisent jusqu'à l'île de Sumatra, en 1529, deux nefs de fort tonnage. Ils en ramènent des plaies, des bosses et un peu de poivre. Aujourd'hui oubliée, leur navigation fut érigée au XIXe siècle en preuve incontestable d'une contribution française glorieuse à la geste des Grandes découvertes. C'est toute la Renaissance occidentale qui aurait débarqué, sous pavillon tricolore, en Insulinde. La fable est flatteuse pour l'idée que nous nous sommes longtemps faite de nous-mêmes comme de pionniers, voire de missionnaires de la "modernité". Il n'est pas certain qu'elle résiste à l'examen. Menée en archives et dans les méandres des chroniques, l'enquête oblige à s'intéresser d'un même mouvement au monde des marins normands et à celui des négociants malais, à la cour de François la' et à celle du sultan de Tiku, à la poésie mariale du "Puy" de Rouen et à celle des maîtres de mystique musulmans. Ce qui se joue alors le long du troisième parallèle, lorsque les Dieppois font relâche à Sumatra, ne se comprend qu'à condition de rouvrir les portes de la comparaison - entre l'Europe et l'Asie du Sud-Est aussi bien qu'entre le savoir des "gens de mer" et celui des érudits. En nous aidant à contempler, défardées, nos grandes déconvenues, cette traversée nous invite à penser la "modernité" au pluriel et la Renaissance au conditionnel.

03/2024

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Littérature française

Excursion dans les bas-fonds. Direction artistique

Ceux qui gèrent la communication s’appellent les «communicants». Ceux à qui s’adresse la communication s’appellent les «communiqués». Quand la communication est efficace, les communicants décident et les communiqués obéissent. Les parents de Mathieu, par exemple, qui vivent dans le Nord-Pasde- Calais, ont été très mal communiqués. Ils trouvent de bon goût de s’habiller chez Decathlon et pensent que, bien qu’il gagne à peu près cinq fois plus d’argent, Mathieu n’a pas aussi bien réussi que son frère, qui a passé son Capes et est devenu prof. Mais qu’importe. Un professionnel du talent de Mathieu, qui code subtilement des messages à longueur de journée, est aussi capable de décrypter les signes sociaux, et n’est pas dupe de lui-même dans son désir d’ascension et de revanche familiale. La supériorité du communicant en général et de Mathieu en particulier tient à cela : il n’est dupe de rien. Du moins, jusqu’à ce qu’il croise Elise. Il n’aurait pas dû s’y intéresser, vu qu’elle travaille à l’étage inférieur - et donc dans un service subalterne. Mais Elise résiste à tout déchiffrage, toute classification. Aurait-elle cette chose rarissime que Mathieu appelle un style ? Mathieu doit en avoir le coeur net. Mais l’homme qui n’est dupe de rien n’est pas au bout de ses errances. Dans une langue brutale et précise, Christophe Mouton rend compte d’un monde où les inconscients, les relations aux autres et le langage sont pervertis. Un monde qui se révèle peu à peu avoir plus soif de conditionnement généralisé, d’appartenance et d’aliénations collectives que d’aventures et d’amour. Notre monde. Christophe Mouton est notamment l’auteur de Un garçon sans séduction, Feuilles de calcul (Julliard, 2012) et de Cocaïne, Business-model (Julliard, 2014).

01/2016

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Littérature française

Nomade Louisa

A sa sortie de l'hôpital, Gabin, était parti se ressourcer à Tournefeuille, un village improbable de Haute-Garonne. Dans un moment de faiblesse, il avait cédé à son meilleur ami, qui chaque année allait jouer les bénévoles au festival de formes animées de Toulouse. Viens, tu verras, rien que des artistes, ta famille ! Gabin, les marionnettes, il en était resté à Guignol et Gnafron et là, transi au milieu de novembre et du parking de " L'Etape ", il se demandait ce qu'il était venu chercher. Sa vie, il faut la rêver ou se résigner à la vivre ! Il avait cette phrase en tête tout en se dirigeant vers le bruit et les lumières de la soirée d'inauguration. Elle, il l'avait rencontrée au bar. Elle parlait, fumait et buvait avec cette voracité de femme pressée de vivre ou d'en finir. Après deux heures de, je te plais moi aussi, ils avaient échoué dans le même lit. Ce n'était qu'une rencontre de passage, un deal pour la nuit, elle refusa de lui donner son nom, son téléphone. Ce soir, j'ai envie d'un inconnu ! avait-elle lancé, ses yeux plantés dans les siens, avant d'ajouter. Et qui le reste ! Après une nuit de grande folie, elle s'enfuira de ses bras, sans un mot, sans un baiser. Gabin la cherchera en vain, abandonnant toute raison pour tenter de la retrouver. Il la localisera rapidement, sauf qu'arrivé si près du but, il sera tenté d'abandonner. Pourquoi se cachait-elle ainsi, quels étaient les mystères qui entouraient sa vie, ses sentiments étaient-ils partagés, était-ce la femme qu'il avait idéalisée ?

03/2019

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Yoga

Leçons pratiques de yoga

Ce livre se compose de douze leçons simples et passionnantes écrites par un grand sage de l'Inde et grand pratiquant du yoga. Il a été spécialement conçu par l'auteur en gardant à l'esprit les besoins des étudiants en yoga en Europe et en Amérique, qui ont besoin d'une présentation pratique mais non technique du sujet dans un langage accessible au débutant. Shivananda aborde ici tous les points essentiels du yoga de manière traditionnelle, ce qui en fait vraiment un livre unique, loin des manuels simplistes qu'on trouve aujourd'hui, et nous montre qu'on ne peut séparer le yoga de la spiritualité de l'Inde. Il est question ici du but du yoga, de sa pratique, des postures, des obstacles, de l'alimentation, du contrôle du souffle, de la concentration, de la méditation, du samâdhi, de l'énergie. Pour Shivananda, le but du yogi c'est le samâdhi, la connaissance supra-sensorielle qui procure la félicité. Dans cet état, le yogi est uni avec l'absolu et jouit d'une liberté inconditionnelle. Un livre complet et puissant sur la voie du yoga. " Je réalise que toute ma vie peut être résumée à ce seul livre, dont le message issu de la tradition dépasse tout ce qu'un être humain est habitué à entendre. Depuis 1971 jusqu'à ce jour, toute mon existence est la mise en pratique dans le sens le plus large de ce que Swami Shivananda a écrit ici, tant sur le plan de la pratique personnelle, que sur celui de la transmission de l'enseignement. " Pierre Alais

11/2021

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Littérature française

L'escalier de Jack

"Et vous, qu'est-ce que vous vouliez faire quand vous étiez petit ?" L'escalier de Jack répond à la question. C'est un récit qui dit "vous". A la fois pour s'adresser au lecteur, mais parce que le narrateur s'interpelle lui-même, sans que jamais cela tourne au vase clos. Des souvenirs, égrenés sur le mode "vous avez 5 ans, et vous faites du vélo". Comme un chapelet des différents travaux ou métiers exercés, depuis l'enfance (un peu), à l'adolescence (beaucoup) puis le jeune âge adulte (surtout). Un premier travail rémunérateur (de la pâte à modeler vendue sur le marché pour le compte du curé) au trafic de métaux, papiers ou divers déchets transportés dans une remorque attelée au vélo. Où vous découvrez que tous les matériaux n'ont pas la même valeur commerciale. L'enfant puis adolescent grandit dans une ville du nord normand, dans une cité ouvrière où les usines dessinent de drôles de couleurs dans le ciel et aliènent les travailleurs tout en nourrissant les familles. Le narrateur a une conscience aigüe de ce qui l'entoure et en même temps une distance amusée qui tourne en dérision bien des situations. Y compris un rapport filial doux-amer qui laisse traîner dans l'air des volutes d'incompréhension, de malentendus, de rejet et d'affection tout en retenue. Car l'adolescent ne passera pas son bac mais ne fera rien non plus pour se faire embaucher dans l'usine où son père travaillera trente-cinq ans. Le narrateur est un beatnik, les années 70 fleurissent et il part sur les routes, la guitare en bandoulière. Il ramasse des fraises, puis des salades, mais aussi des pommes pour gagner de la hauteur. Il porte des cageots d'un train à l'autre à la frontière espagnole, puis assemble des circuits électriques. Le tout sous la douceâtre influence de cigarettes qui font rire. L'homme a du succès, tant auprès des filles que des employeurs qui finissent tous par lui proposer de monter en grade et devenir chef d'équipe. Gagner plus ? Pas de ça chez vous ! Le narrateur découvre la littérature par hasard, grâce aux trésors dont regorge la bibliothèque parentale : Des souris et des hommes, Le désert des Tartares, Le vieil homme et la mer... Et lorsque LA fille vous offre LE livre, c'est la révélation, rien de moins. Allen Ginsberg, Jack Kerouac. Vous êtes assis sur une moitié d'escalier en pierre, vous êtes aussi maçon, et vous lisez Allen racontant comment Jack, décidé à aller voir comment la vie est ailleurs, dévale l'escalier en disant au revoir à chaque marche. "Votre trente-sixième boulot sera poète."

08/2012

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Beaux arts

Soulages. Papiers, Edition bilingue français-anglais

Catalogue officiel de l'exposition Soulages. Papiers au Musée Picasso d'Antibes qui a eu lieu du 2 avril au 26 juin 2016. Pierre Soulages est reconnu comme l'une des figures majeures de l'abstraction. Ses tableaux noirs ont été exposés dans les plus grands musées du monde. Mais c'est tout particulièrement à son oeuvre sur papier - à l'origine domaine réservé de l'artiste pour expérimenter de nouvelles pistes de recherches - que veut rendre hommage le musée Picasso d'Antibes. Cette exposition a assemblé un certain nombre de papiers provenant de collections publiques et privées, également du musée Soulages de Rodez, ou encore conservés par l'artiste et dévoilés au public pour la première fois. Pierre Soulages (né le 24 décembre 1919 à Rodez), " peintre du noir et de la lumière " , est reconnu comme l'une des figures majeures de l'abstraction. Sa carrière artistique débute en 1947, avec une première exposition à Paris, au Salon des Surindépendants, où il présente des toiles abstraites. Ces oeuvres, aux tonalités sombres, attirent l'attention de Picabia qui lui prédit : " Avec cela, vous allez vous faire beaucoup d'ennemis. " Picabia se trompait. Après plus de soixante-cinq ans de création, Soulages s'est imposé comme le plus grand peintre de la scène française actuelle, comme l'un des principaux représentants de la peinture informelle. Ses tableaux noirs (un noir qu'il appelle " noir-lumière " ou " outrenoir ") ont été exposés dans les plus grands musées du monde. A 96 ans, Pierre Soulages poursuit son oeuvre. Mais c'est tout particulièrement à celle sur papier que veut rendre hommage le musée Picasso d'Antibes, à travers cette exposition et son catalogue qui l'accompagne. Car à côté de sa pratique de la peinture sur toile, Pierre Soulages, depuis ses débuts, développe une oeuvre parallèle et complémentaire sur papier, que ce soit en utilisant le fusain, le brou de noix, la gouache, l'encre, l'acrylique ou le graphite. "C'est avec les brous de noix de 1947 que j'ai pu me rassembler et obéir à une sorte d'impératif intérieur. La vérité est que je me suis senti contraint par l'huile. Je l'avais pratiquée avant guerre et je ne savais ce qu'elle imposait comme contraintes. Par impatience, un jour, dans un mouvement d'humeur, muni de brou et de pinceaux de peintre en bâtiment, je me suis jeté sur le papier". Ce travail sur papier était à l'origine le domaine réservé de l'artiste pour expérimenter de nouvelles pistes de recherche. La donation en 2005 au musée de Rodez de plus d'une centaine de dessins a révélé au grand public l'extraordinaire diversité de cette production.

03/2016

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Cinéma

Héros N° 1, Avril-juin 2019 : The Avengers. Le poing sur l'univers Marvel !

"Nous n'avons pas besoin de martyrs pour le moment. Nous avons besoin de héros. Un héros mourrait pour son pays, mais il préférerait vivre pour lui". Ces quelques mots prononcés par un fictif président Bartlett anéanti, comme les Etats-Unis et le monde entier, au lendemain des attaques du 11 septembre 2001 (cet épisode "Isaac and Ishmael" de The West Wing ayant été diffusé le 3 octobre de la même année) laissaient préfigurer le retour en force d'une culture underground, volontiers reléguée au rang de passe-temps préféré des enfants quand ils ne jouent pas aux jeux vidéo. Jusqu'à présent, à l'exception de Superman de Richard Donner (1978) et de Batman de Tim Burton (1989), les comics peinaient à sortir des cases narrant leurs aventures explosives. Mais les X-Men de Bryan Singer créent une première surprise en 2000, avec un sujet "étonnamment" mature à propos du fichage des identités. Vient ensuite le carton planétaire de Spider-Man de Sam Raimi (2002) dont on se souvient qu'une bande-annonce avec les Twin Towers avait dû être retirée des salles obscures. Le grand public tombe sous le charme de ce Peter Parker candide et amoureux, mais "responsable" quand la situation l'exige. Peter est-ce même gamin, tapi quelque part en nous, adultes désillusionnés et (cor)rompus. Puis, trois ans plus tard, le Batman Begins de Christopher Nolan finit d'enterrer le préjugé avançant que les comics ne sont rien d'autre qu'une sous-culture pour enfants et ados en quête de soi. Mais la révolution démarre littéralement en 2008 avec l'avènement du Marvel Cinematic Universe. Iron Man, Hulk, Thor et Captain America, héros improbables - les stars de la Maison des Idées ayant été (un peu honteusement) cédées à la 20th Century Fox ou à Sony Pictures -, bouleverseront en une petite décennie l'histoire du cinéma. Plus forts que Star Wars et Harry Potter réunis, les Avengers sont devenus les dieux tout puissants d'Hollywood, répondant à cette prière cruellement poignante et sincère : nous avions besoin de héros. Et ils sont là, prêts à défendre la veuve et l'orphelin, à offrir la liberté aux opprimés et à nous sauver de toutes les menaces grondant à l'extérieur comme à l'intérieur. Nous souhaitions, dans ces pages, leur rendre hommage. A ces Avengers, déjà. Car, que ce soit par leurs comic books ou leurs films, ces super-héros imparfaits et égocentriques ne se révèlent jamais plus puissants et même invincibles que quand ils unissent leurs forces pour affronter ensemble le mal. La leçon qu'ils nous donnent ? Il ne tient qu'à nous de dépasser nos fantasmes d'héroïsme pour faire front, main dans la main, avec les autres, quel que soit le champ de bataille, écologique, géopolitique, social ou économique. Assemble !

04/2019