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Cancer

L'homme qui avait raison. Vie et destin de David Servand-Schreiber

La première biographie d'un homme attachant qui a révolutionné le rapport de millions de personnes à leur santé Né en 1961 à Paris, David Servan-Schreiber est éduqué par son père Jean-Jacques dans un but : changer le monde. Tandis que ses études de médecine aux Etats-Unis font de lui un brillant psychiatre et chercheur en neurosciences, on lui découvre, à tout juste trente ans, une tumeur très agressive au cerveau. Pris en charge rapidement, il rechute neuf ans plus tard. Alors directeur d'un centre de médecine alternative à Pittsburgh, il se plonge dans les recherches existantes pour déjouer les pronostics qui ne lui laissent que peu de temps à vivre. En s'appliquant à lui-même ses découvertes, il gagnera dix ans de plus. De cette expérience David tire deux livres : Guérir, puis Anticancer. En démontrant pour la première fois l'importance du mode de vie dans la lutte contre la dépression et le cancer, il donne aux malades la possibilité de devenir acteurs de leur guérison. Son immense succès international en fait la star des médias et la bête noire des médecins traditionnels. Mais en 2010, c'est le " Big one ", la récidive dont on ne guérit pas. Il meurt en juillet 2011 après avoir fêté ses cinquante ans et offert un dernier livre, On peut se dire au revoir plusieurs fois. Hélène Mathieu dresse l'émouvant portrait de cet homme au destin hors du commun : une famille française mythique, les Servan-Schreiber ; une personnalité attachante, ouverte sur le monde ; une vie sentimentale complexe ; un esprit visionnaire. Car, comme en témoigne le docteur Thierry Bouillet, cancérologue, dans une postface à cet ouvrage : " Beaucoup de chercheurs ont apporté leur pierre au changement de comportement face au cancer, David a posé le socle. "

10/2021

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BD tout public

Elle

Masse, auteur dont l'univers graphique exceptionnel a fait l'admiration de Terry Gilliam ou d' Art Spiegelman, a donné ses meilleures heures à la bande dessinée des années 1970-80, participant à de nombreuses revues telles que Actuel, Charlie hebdo, Hara Kiri, Fluide Glacial, l'Echo des Savanes, Métal Hurlant, A suivre ou Raw, avant de s'éclipser quelques années pour se tourner vers d'autres rives artistiques. Après la réédition de On m'appelle l'avalanche en 2005, L'association publie un nouvel ouvrage de cet auteur devenu si rare. Dans Elle, Masse revient avec un personnage de "bonhomme à béret" qui évolue dans une série de strips au dessin épuré. "Il ne peut l'avoir tuée. Il l'aimait. Trop, peut-être", prévient l'introduction et pourtant, installé sur un fauteuil qui fait office de cellule, le personnage purge bien une peine de prison. Dans sa position de spectateur, plus qu'à l'enfermement, il s'est condamné tout seul à l'attendre, "Elle" , qui ne viendra donc jamais. Ce fauteuil devient alors une lorgnette qui dérègle la réalité où "le dehors du monde est maintenant retourné comme une chaussette, dans le dedans de sa prison comme dans sa tête". Dans cet univers carcéral étrange et dévoyé, ce personnage au langage rudimentaire et laconique, use d'un humour déroutant, se joue du lecteur, et amèrement de lui-même "faire spectacle 6 cases ... toujours pareilles-pas-pareilles", tout comme son maton qui raille "Hahaha ! Absurde-humour-bédé-Masse". Masse aime se jouer de son média et "Elle", dont on ne ne sait si elle est réelle, imaginaire, morte ou vivante, rappellera une certaine "dame assise" et pourra laisser penser que l'on rencontre ici son pendant masculin désabusé et esseulé.

08/2014

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Littérature française

36 heures de la vie d'une femme (parce que 24, c'est pas assez)

Pleure pas, Casanova. Ils débarquent les mains dans les poches, la cigarette au bec et le sourire aux lèvres. Valmont, Casanova, deux faces de la même plaie, dragueurs impénitents, charmeurs impertinents. Mais même chez ces Don Juan, parfois le coeur a ses prisons que la raison ignore… Bon dieu, mon vieux. Je suis mort par étourderie, mardi soir à 21 h 15. Mes funérailles sont chics, j’ai vraiment de la chance. Ma femme, mes enfants, mon frère, mes amis sont tous au rendez-vous ; je les vois défiler les uns derrière les autres et pleurer ma mémoire… Les cons. Toubib or not toubib ? Quand un psy renommé, mais hélas surmené, se tue au travail pour sauver ses patients, il se peut qu’il devienne un serial docteur. À force de soigner, ça fini par saigner… ce sont les risques du métier. Le baiser de la concierge. Je me souviens de ces gamins que je n’ai jamais rencontrés. François. Myriam. Et Serge. Une adresse ? Rue Bleue. Une date ? 1942. Un Crime ? Être juif. Trois mômes, trois garnements qui jouaient au shérif avec leurs étoiles jaunes, dans la cour d’un immeuble où régnait une dame qui aimait les enfants… La Manif. Mon cher Jésus, j’espère que tu vas bien. Figure-toi qu’avec les Bénévoles du Bienheureux Calvaire des Foetus Suppliciés, nous allons dès demain, et la main dans la main, porter Ta Sainte Parole et honorer Ton Nom. C’est bien la première fois que je vais manifester, je me sens toute émue. Que de préparatifs… mon dieu. Tu ne te rends pas compte. Tout pour plaire. Cake : nom masculin. 1/Gâteau garni de raisins secs et fruits confits. 2/Garçon dénué d’intelligence, bête à manger du foin. 3/Synonymes : blaireau, patate, andouille, corniaud. Ou quand une brève de comptoir révèle surtout des rêves de cons.

10/2013

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Musique, danse

Label Angèle

Il y a fort à parier qu'en 2020, de nombreuses petites "Angèle" voient le jour. A l'image d'une Brigitte Bardot dont le prénom fut donné à de nombreux bébés dans les années 60, la chanteuse Angèle Van Laeken connaît un début de carrière fulgurant. En trois ans, elle est passée d'Instagrameuse à phénomène de mode, puis icône. Ses clips en forme de courts métrages sont admirés par des millions de fans, son dernier album, "Brol", s'est vendu à 750 000 exemplaires (plus grosse vente de disques en France en 2019 ! ) et sa tournée "Brol Tour" a fait le plein jusqu'à l'AccorHotels Arena en février. On l'a vue se produire sur scène avec MC Solaar, elle apparaît sur l'album de Damso et participe à de grands festivals d'été. Sauf en cette année 2020 où, pour cause de confinement, elle a dû se contenter de faire de la musique de chez elle, comme lors du concert Together at home organisé par Lady Gaga où elle a été la seule chanteuse à se produire uniquement en français. Fille et soeur de chanteurs et musiciens (ses parents Laurent Bibot et Marka, son frère Roméo Elvis), la jeune Belge née en 1995 connaît même un succès phénoménal outre-Atlantique. Pianiste émérite, elle sait tout faire. La preuve puisqu'on parle déjà d'elle au cinéma dans le prochain film de Leos Carax, Annette, aux côtés de Marion Cotillard et Adam Driver. Et ce n'est pas tout, puisque Angèle est aussi une auteure-compositrice-interprète complète, douée, libre et engagée... et pas que sur Instagram (bientôt 3 millions d'abonnés), grâce notamment à sa chanson Balance ton quoi considérée comme un hymne féministe pour toute la jeune génération. Parallèlement, elle est également la marraine particulièrement impliquée d'une association luttant contre le cancer pédiatrique.

07/2020

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Littérature française

Passé simple

"A quoi tient le hasard ? A quelques cartons rouges en guise de tickets-restaurant. Il faudrait toujours se méfier de la couleur du sang. A la moindre écorchure, il coule dans une cascade de vermillon, laissant peu de place à la survie. Il creuse le sillon des larmes". Dans un salon du livre, Sarah Castan dédicace son premier roman. Elle fait la connaissance de Martin Dolbec, un auteur à la réputation établie. Subjuguée par cet homme, elle occulte délibérément la complexité de son caractère, l'ambiguïté de son attitude ainsi que les zones d'ombre qu'il entretient autour de son personnage. "Il aurait pu dire n'importe quoi, elle aurait ri car c'était à lui qu'elle souriait, au foulard rouge parfumé d'absinthe et de citronnelle légèrement poivrée. Elle était amoureuse. Légère, déliée, elle riait, elle riait, se persuadant de la réciprocité de cette émotion particulière et délicieuse qui rend un peu bête et annihile toute retenue". Fragilisée par cette relation tortueuse, elle trouve une oreille attentive auprès d'Adrien, son grand-père de substitution. Il bine, il sarcle, il plante et il parle aux oiseaux. Philosophe, il lui dit que ces moments tout simples le rapprochent du sacré, de l'essentiel et que c'est ainsi qu'elle doit entrevoir la vie. Le bonheur tient à si peu de rien. "Adrien, tu m'apprendrais à l'apprivoiser le si peu de rien ? J'ai peur de ne pas être très douée. Dès que je le frôle, il s'éclipse. Il m'en veut peut-être de ne pas avoir la main verte". "Jardiner, ça s'apprend Sarah, à toutes les saisons et à tous les âges".

09/2010

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Actualité et médias

La République, la pantoufle et les petits lapins

Je me choisis "athée en politique" . En 2007, j'ai choqué mes amis en optant publiquement pour le candidat Sarkozy. Ni regret, ni blanc-seing. Voter n'est pas entrer en religion. Pourquoi bouderais-je ses initiatives bienvenues lorsqu'il interdit à Kadhafi le massacre des civils insurgés de Benghazi ? A gauche et à droite, la France officielle pense à huis clos. Sainte ligne Maginot, protège-nous d'un monde extérieur voué aux méchants impérialistes, aux terribles envahisseurs musulmans et aux désespoirs apocalyptiques ! Ouvrons nos fenêtres : un vent de liberté a déraciné en moins d'un demi-siècle l'empire stalinien, il s'attaque aujourd'hui aux despotismes profanes ou religieux, il réveille les courages et bouscule planétairement les tabous. Je dédie ce pense-bête aux happy few, ni résignés ni apathiques et pas davantage nihilistes. A. G. Philosophe et essayiste né en 1937, ancien maoïste et soixante-huitard, André Glucksmann s'est fait connaitre au début des années 70 comme l'un des tenants de la "nouvelle philosophie". A côté d'un intérêt marqué sur les questions liées à la guerre ou à la stratégie, ainsi dans "Le discours de la guerre" (1967) ou "La force du vertige"(1983), il va s'engager très nettement dans le combat contre totalitarisme à travers un livre comme "La cuisinière et le mangeur d'homme"(1975). S'élevant contre la tentation du nihilisme ou du pacifisme, militant inlassable des droits de l'homme, aux côtés des Tchétchènes contre Vladimir Poutine, il est aujourd'hui plutôt proche des milieux atlantistes. S'il a soutenu Nicolas Sarkozy en 2007, il prend aujourd'hui ses distances à l'égard de sa politique sécuritaire. Auteur de plus d'une vingtaine d'ouvrages, il a récemment publié "Les deux chemins de la philosophie".

05/2011

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Romans historiques

Capitaines des Ténèbres

En 1898, la mission " Afrique centrale " part planter le drapeau tricolore sur les bords du lac Tchad. L'affaire Dreyfus agite les esprits, on a rogné sur les crédits. Pour le ministère des Colonies, une poignée de tirailleurs et quelques spahis doivent suffire à traverser la moitié de l'Afrique. En réalité, il faudra recruter plusieurs centaines d'irréguliers qui se paieront sur la bête, et réquisitionner près de mille porteurs en chemin. Cela n'effraie pas Paul Voulet et Julien Chanoine, les deux capitaines qui conduisent la colonne. Ils sont jeunes et ambitieux. En période de paix, il faut du temps et bien des intrigues pour obtenir un galon supplémentaire, surtout quand on est, comme Voulet, sorti de rang. Ensemble, ils rêvent de bâtir un empire blanc au cœur de l'Afrique. Voulet, familier du continent, prompt à l'action, commande avec l'exaltation des pionniers. L'Afrique est son sésame. Mais il part la mort dans l'âme : Josefa, la femme qui lui a enseigné le véritable amour, a repris sa liberté. Chanoine son adjoint, fils de général et Saint-Cyrien, tel un mauvais génie, comprend quel parti tirer de ce chagrin. Dépassés par l'envergure de leur mission, les deux hommes luttent contre la terre rouge d'Afrique, qui les fascine et les prend dans sa tourmente. Peu à peu, Voulet se réfugie dans la mégalomanie. Pillages, incendies et massacres se multiplient. Et la rumeur de ces exactions finit par atteindre les autorités militaires françaises. Un drame se prépare. A partir de cet épisode peu glorieux, tragiquement célèbre, d'une conquête coloniale qui tourna à la folie et inspira à Joseph Conrad son chef-d'œuvre Au cœur des ténèbres, Serge Moati et Yves Laurent rouvrent un dossier terrible, à l'heure où la France commence à regarder en face le temps des colonies.

01/2006

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Critique littéraire

Les origines tragiques de l'érudition. Une histoire de la note en bas de page

Le texte persuade, les notes prouvent. Telle est, pour la tradition, la double dimension de l'écriture de l'histoire. Mais qui donc a inventé la note en bas de page ? A la fois forme littéraire du savoir et déchet qui déforme le récit romanesque de l'historien, la note en bas de page raconte souvent l'autobiographie refoulée des savants. En retraçant l'évolution de la note ne bas de page, Anthony Grafton veut comprendre le destin de l'érudition moderne en proposant une histoire générale des savoirs écrits. Il veut découvrir où, quand et pourquoi les historiens ont adopté la forme spécifique d'architecture narrative qui est la leur aujourd'hui. Arme des pédants, plaie des étudiants, bête noire des " nouveaux " historiens émancipés, la note en bas de page apparaît dans ce livre comme une ressource propre, riche d'une histoire surprenante. Avec humour, Anthony Grafton montre combien les bas de page racontent les laboratoires occultes du savoir. Il propose ainsi une encyclopédie de l'incongru autant qu'une satire de la bêtise moderne. Ensuite, plus gravement, l'auteur s'interroge les moyens de faire preuve de la vérité en histoire, et donc sur la fausseté possible des affirmations de l'historien : on assiste alors, par notes interposées, à la guerre des sources et à la revanche des archives. Parmi les héros de cette histoire : Athanasius Kircher, Pierre Bayle, Edward Gibbon, les philosophes Hume, Kant, Hegel, et Léopold von Ranke, le brillant historien allemand, souvent crédité, à tort, d'être l'inventeur de la note érudite moderne. Truffé d'intrigues, d'indices et de révélations inattendues, ce livre introduit à l'analyse intellectuelle des " bas de page ", une histoire qui fut souvent reléguée dans les arrière-cours et les arrière-pensées de l'histoire littéraire de l'esprit humain.

07/1998

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Littérature française

Place forte

Tous les après-midi, le notaire déchu délaisse son étude et parcourt dans sa BMW les routes départementales du Maine-et-Loire à la recherche de la phrase décisive qui ouvrira son anti-testament. Il laisse derrière lui un fils idiot inlassablement occupé à ses puzzles. Il écrase un chien. Il cherche un vétérinaire. Son errance le conduit jusqu'au fermier germaniste qui, retranché dans sa ferme, a renoncé un jour aux travaux de réfection pour se consacrer à la lecture des auteurs allemands. Le fermier germaniste vient de se pendre et sa femme fait au notaire déchu le récit de leur vie : le froid, les travaux impossibles à terminer, la lecture des auteurs allemands, des philosophes allemands, si ennuyeux, si désespérants, et les années qui passent jusqu'à ce que l'on en oublie son nom. Quelque part, ailleurs, au coeur profond du livre, un homme chute dans le monde des apparences, s'envase. Il dessine inlassablement la carcasse d'un animal mort, vache, aurochs, peu importe, tant dans son crâne se confondent et se répondent dans un même écho le mugissement de l'espèce disparue et les râles sourds de la bête que l'on abat en série. Chaque trait, chaque mot, fore la réalité ; à chaque trait, à chaque mot, c'est le désert qui perce, une steppe immobile. Place forte nomme ce désert qui est dans le roman, ce lieu d'expérience et de retournement de la phrase dans une tête qui travaille à sa ruine et à dépeupler. Si l'idée de leur enfermement obsède les trois personnages du livre, ça n'est pas dans la perspective d'y trouver refuge, mais pour éprouver la capacité d'être horrifié : pour ne pas mourir vivant.

08/2002

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Cinéma

Les yeux de la momie. L'intégrale des chroniques de cinéma. Précédé de 57 notes sur le cinéma

L'intégrale des chroniques de cinéma parues dans Charlie hebdo (1979-1982) "Tous les journalistes sont des menteurs et des putes" , rappelle Manchette en conclusion des chroniques de cinéma hebdomadaires qu'il publia dans Charlie hebdo de 1979 à 1982 sous le titre "Les yeux de la momie" . Rien d'étonnant donc à ce que ses textes - virulents, érudits, ludiques et caustiques - ne ressemblent en rien à des critiques culturelles à visée promotionnelle. Partant de la devise situationniste que "l'Art est mort" et que le chant du cygne du cinéma fut déjà atteint avec Citizen Kane, Manchette ne dénigre pas pour autant de nouveaux réalisateurs prometteurs (Spielberg, Fassbinder, Pialat, Carpenter, Zulawski...), voire de gouleyantes séries B. C'est néanmoins à travers ses analyses passionnées de classiques (Lang, Hitchcock, Kurosawa, Cassavetes...) qu'il délivre toute la lucidité érudite de son regard sur l'objet cinématographique, vu comme "reflet de notre temps" . Quant à ses détestations, elles donnent lieu à de jubilatoires massacres en règle où l'humour féroce de l'auteur se laisse libre cours (au point de réintituler un temps sa chronique "L'aveugle au pistolet"). On n'avait jamais lu de telles chroniques littéraires et "vagabondes" de cinéma (on y parle en effet aussi de livres ou de critique sociale), drôles et profondes, où le plaisir d'écriture d'un grand styliste se mêle à l'amour intime de son sujet, pour le plus grand bonheur du lecteur. "Manchette nous laisse une masse de critiques où le nom des films importe peu. On peut remplacer les titres. Restent son jugement, son discernement, sa lucidité, sa pénétration, sa morale qui s'appliquent à tout. Une philosophie". (extrait de la préface de Gébé)

05/2020

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Policiers

L'enfant criminel

Les enfants incarnent la naïveté, la fragilité, l'innocence. Si bien que, lorsque l'un d'eux se rend coupable d'un crime de sang, nous crédules et saisis d'un vertige terrifiant: qu'adviendrait-il si nous étions les parents de ce jeune criminel? Il arrive pourtant que des gosses, qui pourraient appartenir à notre entourage, basculent dan l'horreur sans raison apparente. Il est alors trop tard. Evidemment, ces actes de violence extrême sont rares et s'expliquent par la négligence, les mauvais traitements ou le manque d'amour. C'est pourquoi Pierre Bellemare et Jean-François Nahmias ont voulu écrire sur cette question délicate plus qu'un simple recueil de faits divers. Relatant, à travers deux grands chapitres l'un pour les moins de 12 ans, l'autre pour les 13-16 ans, des cas aussi divers que ceux de Mary Bell, deux fois meurtrière à 11 ans, de Jean Grenier, la "Bête du Bordelais" qui a terrorisé la région en l'an de grâce 1600, ou des "Tigresses de New-York", une bande d'adolescentes ultra-violentes, Un enfant criminel est autant un document saisissant qu'un cri d'alarme lancé à un moment où la violence ne cesse de dire, non seulement à l'étranger, mais aussi chez nous, en France. En nous livrant ces histoires bouleversantes qui plongent au coeur même de la détresse humaine, les auteurs n'ont pas cherché à dresser un tableau alarmiste dune société en perdition. Ils espèrent au contraire éveiller notre conscience vis-à-vis d'une délinquance juvénile parfois motivée par la vengeance, la jalousie, a méchanceté ou conditionnée par la télévision, face à laquelle la justice est impuissante, et qui est l'affaire de chacun de nous.

10/1998

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Actualité et médias

C'était Charlie

«Après les attentats du 7 janvier 2015, je me suis réveillé dans un cauchemar : rien de ce que j’entendais ne correspondait plus à la réalité. Certains, effrayés par l’horreur, ou habités par d’obscurs ressentiments, se sont permis de réinventer notre histoire «Ils sont morts, mais ils l’ont quand même bien cherché». Puis, la presse et Internet se sont mis à grouiller d’articles, de dossiers, de tribunes où les fondateurs du second Charlie, dont il ne reste que trois survivants, étaient présentés comme des petits malins qui avaient publié les caricatures de Mahomet pour gagner de l’argent et disparaître avec la caisse. Alors que mes amis venaient de mourir, j’ai été interrogé dans les médias par des gens qui s’érigeaient en procureurs. Depuis toujours, nous avions pris le parti des immigrés et lutté contre les préjugés racistes. Et soudain, nous avons vu ceux pour qui nous demandions le respect et la justice brandir les poings et demander notre mort. Une partie de la gauche, prête à brader la laïcité pour ne pas perdre un réservoir de voix, nous a insultés en traitant de zombies ceux qui exprimaient leur peine et leur attachement aux valeurs démocratiques qu’incarnaient les victimes des terroristes. Dans cette confusion où règnent le mensonge et la peur, qui, aujourd’hui, peut comprendre l’étendue de L’oeuvre accomplie pendant plus de vingt ans par cette équipe joyeuse et géniale : Cabu, Cavanna, Wolinski, Renaud, Caroline Fourest, Riss, Charb, Luz, Gébé, Oncle Bernard, Riad Sattouf, Catherine, et tant d’autres dont il sera question ici ? Alors j’ai décidé d’écrire ce livre. Pour la mémoire des morts et l’honneur des vivants». Avec Cabu, en 1992, Philippe Val a refondé le journal Charlie Hebdo qu’il a dirigé pendant dix-sept ans.

11/2015

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Littérature française

Le Mausolée de la Réellion - Essai de fiction réelle

Au sujet de cette Réellion, l'on raconte que nous devons le terme même à l'un des médecins qui étaient sur place, ce fameux 1er avril, dans un Centre hospitalier de Montréal, au moment d'éclosion du premier cas. Personnellement, je ne croyais pas que le discours médical était en mesure de définir la chose ; qu'il faudrait chercher plus loin pour comprendre ce qui se produit réellement dans et à travers cette Réellion. C'est ce que j'ai fait. Durant la première année de mon mandat, je croyais, à l'instar de mes collègues, que le dénouement de cette Réellion devait nécessairement passer par un procédé technique ; qu'il suffirait d'élaborer artificiellement un habitacle qui établirait momentanément un lieu de passage entre la vie intra-utérine et l'espace ambiant pour rétablir les fonctions vitales des foetus, adaptées aux mutations atmosphériques. Je compris rapidement qu'il ne fallait pas procéder de façon médicale pour dénouer ce chaos. Je sentais, sans pouvoir l'expliquer, que l'univers médical faisait partie de la donne ; que Réellion et corps médical allaient de pair, que l'un n'allait pas sans l'autre, l'un étant conséquence, aboutissement, réalisation de l'autre. Je décidai donc de concentrer mon champ de recherche vers un tout autre point de vue, d'aller voir du côté de l'histoire du destin qui a poussé la bête humaine à se regrouper en horde primitive jusqu'à en venir à célébrer un culte universel qui voue précisément à la médecine un ultime et fatidique salut. A mon grand étonnement, je vis que toutes ces tentatives de recherche convergeaient dans une même direction et me ramenaient sur les lieux du crime, tout près du site où le premier cas de Réellion fut reconnu. Il ne s'agissait fort probablement pas d'un simple hasard.

06/2017

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Théâtre

Ilka Schönbein, un théâtre charnel

Depuis plus de vingt ans, Ilka Schönbein crée d'extraordinaires spectacles dont les titres disent son énergie, sa mélancolie et la matière dont ils sont faits : Métamorphoses, Le Roi Grenouille, Voyage d'Hiver, Chair de ma Chair, La Vieille et la Bête, Sinon je te mange... S'y mêlent son art consommé de la marionnette, son talent de comédienne presque contorsionniste (elle se forma à la danse), mais aussi son humour, son univers sombre et ses influences - les contes, la culture d'Europe de l'Est (sa compagnie s'appelle "Theater Meschugge" , "théâtre fou" en yiddish)... Toutes choses réunies au service d'un théâtre visuellement unique qui en fait l'une des artistes les plus fascinantes de la scène contemporaine. Et voilà plus de vingt ans, la photographe Marinette Delanné voit pour la première fois un spectacle d'Ilka Schönbein, au festival de théâtre de rue de La Flèche : "Je me souviens de la découverte d'une oeuvre faite de sensations, de sensualité, d'impressions fulgurantes ; de ses innombrables "métamorphoses". J'ai su, à l'instant même, que ce travail artistique ne ressemblait à rien d'autre. Mais aussi qu'il devenait essentiel pour moi, que je devais en témoigner, que j'avais envie de me mettre à son service pour rendre compte de sa beauté et de son humanité. J'ai alors commencé à la suivre. ". . Ce livre présente le fruit de cet étonnant compagnonnage au fil des ans, à travers des images qui sont tout à la fois celles inventées sur scène par Ilka Schönbein et captées par le regard aigu de Marinette Delanné. Accompagnées des textes de Naly Gérard qui disent le lien entre ces deux artistes, ces photographies racontent à merveille un art hanté et singulier, une artiste majeure.

02/2017

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Cinéma

Jean Marais

Sa beauté était parfaite et Villain son véritable patronyme. Champion toutes catégories du charme masculin à l'écran, Jean Marais a assis sa réputation d'acteur en disparaissant derrière l'hideux et terrifiant masque de la Bête dans le film de Jean Cocteau, son mentor, amant et ami. Arrivé au sommet de la popularité grâce à de flamboyants films de cape et d'épée, comme Le Bossu, il fut en même temps un intransigeant expérimentateur au théâtre ainsi que le fer de lance des essais cinématographiques de Jean Cocteau. Comique dans la série des Fantômas ou coqueluche des jeunes filles dans L'Éternel Retour, s'engageant parfois dans d'authentiques liaisons féminines, il n'en assuma pas moins avec sérénité son homosexualité, alors politiquement incorrecte. Pas de doute, les paradoxes ne manquent guère dans la vie bien remplie de Jean Marais. Ni les secrets de famille. Né en 1913, à Cherbourg, il resta fort peu de temps dans la capitale du Cotentin, enlevé brutalement par une mère abusive à un père qu'il ne retrouva que bien plus tard. Ballotté de modestes pavillons de banlieue en discrets appartements parisiens, l'enfant rebelle au cursus scolaire catastrophique donna naissance à un jeune homme ambitieux dont la soif culturelle sera apaisée par sa rencontre avec Cocteau. Comédien renommé, certes, mais tout autant peintre, écrivain, organisateur de spectacles, sculpteur ou potier... Jean Marais ne se laissa jamais enfermer dans une discipline. Cette biographie intime et éclairée retrace le destin exceptionnel d'un homme qui se défendait d'être un monstre sacré et ne prétendait, selon ses termes, qu'à devenir un bon " artisan ". Aujourd'hui, il n'en demeure pas moins une légende.

11/2005

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Littérature française

Des nouvelles de l'amour ?

On dit que l'amour gouverne le monde, ou bien on veut le croire, mais qu'est-ce qu'il s'y prend mal ! On tangue, on roule, on a le mal de mer, le vertige des profondeurs, l'ivresse du voyage. On est coulé, on se noie ou on surnage, nos vies sont des croisières et des naufrages... Bref, c'est l'amour dans toutes ses dispositions qu'on lira ici. Celui qui s'écrit en testament ou palimpseste, en cyrillique et calligraphes, au goût du jour pour des vedettes, ou « des histoires comme la nôtre, de celles qu'on n'écrira jamais », le coup de folie-feu de paille ou le platonique qui s'entête... Que l'on soit sage ou fou, gamin ou tête blanche, consentant ou réfractaire, bête ou poète, c'est le même sentiment qui donne à la vie la couleur que l'on aime tant. Et pour respirer ce parfum subtil ou entêtant, cette musique légère ou dramatique, ces couleurs vives, leurs transparences... De l'Amour, en voici des... nouvelles ! Tout le monde a quelque chose à dire sur l'amour, mais l'écrire peut être un défi, relevé avec humour ou sérieux, dans ce recueil polyphonique, qui, évidemment, n'épuise pas le sujet ! Douze auteurs, douze variations sur un même thème, et autant de sensibilités et d'approches pour tenter de cerner ce qui fait de nos vies des montagnes russes, pour le pire comme pour le meilleur. Exploratrice de l'écriture, ex-professeur de lettres, l'auteur aborde différents types d'écrits : témoignage, nouvelles, roman. Ici, elle cède aux muses de la poésie contemporaine sans règles fixes, facile… à lire, et au dessin d'aquarelles figuratives à feuilleter.

09/2014

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Loisirs et jeux

Graou N° 11 : A la ferme

Ce mois-ci Graou est très fier d'enfiler sa salopette verte et ses bottes. Il n'a qu'une hâte : partir avec ses cousins à la ferme ! Mettre les mains dans la terre du potager pour faire des plantations et découvrir les bébés animaux qui viennent de naître... Le printemps est la belle saison pour rendre visite aux voisins fermiers de Mamino et Papino. Caresser les lapereaux, donner des graines aux poules, courir après les poussins, découvrir d'où vient le lait et pourquoi les cochons se roulent dans la boue, jouer à cache-cache derrière les étables. Quelle chance ! La grande histoire est signée par la talentueuse illustratrice et designer franco-suédoise Elo. Installée depuis quelques années à Rennes à l'atelier collectif Le Vrac, formée aux arts graphiques et à l'illustration à l'ESAG- Penninghem, elle nous raconte une histoire drôle et tendre : Les chaussettes de la petite ferme : "Il était une fois une petite ferme où vivaient un fermier, une vache, une poule et un mouton. La vache faisait le lait, la poule pondait les oeufs, et le mouton fournissait la laine que le fermier lavait avant d'en faire des chaussettes...". Cot-cot-cot, Meeuuh, Hi-han.... Au centre du magazine, il s'agira cette fois d'un jeu de cartes à découper pour jouer avec "Le Cri des animaux". Pour gagner il faut crier fort mais il faut surtout être le plus rapide. Puis, du potager en passant par l'étable jusqu'aux aliments que nous mangeons, ce nouveau "Raconte-moi" signé par Steffie Brocoli nous offre une visite guidée à la ferme : il suffit de poser son doigt sur les pointillés et d'avancer pour faire une découverte à chaque étape.

04/2019

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Policiers

L'Argentine de Cabourg

Eddy Gallego, un jeune journaliste argentin vient en Normandie pour réaliser un reportage sur la pratique du polo et la diaspora argentine en France. Il décide de poser sa valise à Cabourg, et rencontre Vilma Roblès, une honorable vieille dame qui lui parle de son existence dorée dans la province de Buenos Aires au milieu du XXe siècle. Au fil de son enquête journalistique, alors qu'il contacte un haras près de Deauville pour interroger un éleveur de chevaux, il fait la connaissance de Carlos, un jeune compatriote qui sème le doute dans son esprit sur la véritable personnalité de Vilma. Des images de son enfance orpheline pendant la période de la dictature militaire argentine remontent alors à sa mémoire. En effet, lors de cette période, près de 30 000 opposants ont disparu pour la plupart assassinés. Parmi eux, des jeunes femmes enceintes, dont les bébés ont été volés et donnés à des familles proches du régime. Les deux jeunes Argentins décident alors de poursuivre les investigations et s'aperçoivent que le propriétaire du haras et Vilma Roblès sont frère et soeur. Eddy découvre surtout avec horreur qu'ils sont responsables de la mort de sa tante, celle qui l'a élevé après la disparition de sa mère. De son côté, Carlos démasque le propriétaire du haras comme étant également responsable de la mort de sa mère, et comprend que lui-même a été volé à sa naissance et donné à des sympathisants du régime militaire. Menacé, Carlos le tue en légitime défense. Il veut dénoncer aussi la vieille dame, mais celle-ci tente d'échapper à la justice et est retrouvée morte noyée sur la plage. Les deux jeunes hommes étonnés du lien qui les a réunis et dont ils ignoraient tout, découvrent finalement qu'ils sont nés de la même mère, et qu'ils sont donc frères de sang.

03/2018

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Animaux, nature

Chasses à travers le monde

Les récits de chasse à travers le monde du grand explorateur anglais (1821-1893) qui fut l'un des premiers découvreurs du lac Victoria et des sources du Nil. Attaché à décrire la faune sauvage, il livre des récits étonnants et cocasses de ses chasses, en compagnie de sa femme et des chasseurs indigènes, en Inde, à Ceylan, dans la corne de l'Afrique, en Amérique du Nord, en Écosse, etc. Extrait "J'avais devant moi la récompense de mon obstination : à 100 m sur ma gauche, la tête et le cou du tigre sortaient de l'eau dans laquelle le corps trempait pour se rafraîchir. Comme je le pensais, il prenait tranquillement son bain tandis que nous nous épuisions à battre la seconde partie de la forêt après qu'il eut pris les grands devants. Bien que vieux praticien, Fazil, le cornac, était tout excité. "Tirez vite" chuchota-t-il. "Trop loin" répondis-je sur le même ton [...] Juste à ce moment le tigre se souleva et s'assit comme un chien. Jamais je n'avais vu pareil spectacle. La tête splendide, les yeux comme des fanaux électriques à lampe verte tandis que le grand corps, longtemps couché sur un fond l'alluvion, ruisselait d'eau boueuse. "... Je comptais les foulées de l'éléphant longeant la bordure jusqu'à me trouver sûr d'être à bonne distance [...] Je fis soudain arrêter : le tigre était là, face à moi, cette fois à 50 m. "Tiens ta bête tranquille" et, m'appuyant sur le bord du howdah, je pris ma visée. Comme par un fait exprès, une branche de tamaris se balançait à la brise juste devant moi. Fazil se pencha et la baissa doucement : j'avais le champ libre. Les yeux du tigre luisaient toujours comme des feux verts ; Nielmonnée resta comme un roc pendant quelques secondes. Je pressai la détente."

04/2018

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Littérature étrangère

Lucky boy

Pour la première fois, elle se mit à observer les enfants. Les bébés. Sa poitrine se serra à leur vue. Elle aurait voulu en tenir un contre son coeur, sentir le poids doux et chaud d'un nouveau-né dans ses bras. Aimer et être aimée. Concocter une vie toute neuve à partir de son propre sang, de son propre corps. Devenir le foyer d'un être, un nid rassurant et doux dans un monde aux contours tranchants. A dix-huit ans, des rêves plein la tête, Solimar décide quitte le Mexique pour se rendre en Californie, et traverse la frontière au péril de sa vie. Après un voyage semé d'embûches, lorsqu'elle arrive à Berkeley, Solimar découvre avec stupeur qu'elle est enceinte. Sans papiers et livrée à elle-même, elle trouve en son fils son point d'ancrage, et dans la maternité, son identité. Lorsque la jeune femme est incarcérée en centre de rétention pour immigrés clandestins, son fils est placé sous la garde de Kavya et de son mari, qui souffrent depuis des années de ne pas avoir d'enfants. Kavya se transforme en mère lumineuse et trouve un sens à sa vie. Mais son coeur est scellé à l'enfant d'une autre qui ne reculera devant rien pour le récupérer. Lucky Boy porte un regard émouvant et juste sur le rêve américain. "Une tragédie à la construction impeccable... un roman exceptionnel". The New York Times "Le roman de Sekaran, servi par des personnages subtilement dessinés, soulève des questions géopolitiques épineuses, d'ordre vital". Chicago Tribune "Avec intelligence et empathie, ce roman captivant aborde des questions éthiques auxquelles l'auteur se garde bien de répondre. Une histoire poignante sur le courage d'aimer malgré la douleur". San Francisco Chronicle "Sekaran a écrit un roman palpitant, émouvant et terriblement vraisemblable". People

09/2018

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Littérature étrangère

L'affreuse embrouille de via Merulana

Dans un immeuble cossu de via Merulana à Rome, les bijoux d'une comtesse vénitienne ont été dérobés ; et voilà qu'on retrouve la belle Liliana Balducci assassinée de façon sanglante. Les enquêteurs sont sur les dents : indices, poursuites, interrogatoires... un vrai roman policier. Mais pour le nonchalant commissaire Ingravallo, chaque effet a une multitude de causes, chacune en cachant d'autres. Et dans le cas d'un crime, aucun des courants qui convergent dans ce tourbillon ne peut être négligé. Ainsi l'enquête prend son temps et s'embrouille affreusement, sillonnant, pour le plus grand bonheur du lecteur, les rues de la Ville éternelle, où le présent se mêle au passé mythique tandis que résonnent les multiples dialectes et les innombrables accents. Dans cette escalade sonore, la phrase gaddienne se déploie, s'étire et se retire, jouant sur tous les tons : la farce pour évoquer le peuple, le sarcasme pour Mussolini, la poésie pour un défilé de nuages... La nouvelle traduction, magistrale, de Jean-Paul Manganaro nous en restitue aujourd'hui toute la verve foisonnante. Avec L'Affreuse Embrouille de via Merulana, chef-d'oeuvre des lettres italiennes, l'ingénieur Carlo Emilio Gadda, passionné de mathématiques et de philosophie, devient en 1957 un écrivain mondialement connu. Carlo Emilio Gadda (1893-1973) est un des plus grands écrivains du XXe siècle. Comparé à Céline et à Joyce, ce révolutionnaire de la forme narrative et du langage a obtenu en 1963 le Prix international de littérature. Traduit de l'italien et présenté par Jean-Paul Manganaro. Jean-Paul Manganaro est professeur émérite de littérature italienne contemporaine à l'université de Lille 3. Lauréat du prix Halpérine-Kaminsky Consécration et du prix Laure-Bataillon Classique, il a traduit plus de cent soixante-dix romans italiens en français, dont Pasolini, Calvino, Bene, Del Giudice, Mari...

11/2016

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Littérature française

Le chien de Ngouelessou

Je fus mariée de force à l'ami intime de mon père à l'âge de quinze ans. En plus d'être alcoolique, il fumait comme une cheminée. La première nuit des noces, je ne pus fermer l'oeil parce qu'il sentait le bouc et ronflait comme une locomotive. Je le lui fis savoir en manifestant mon dépit. Ce qui me valut une gifle que je qualifie aujourd'hui de baffle, comparée aux tortures et aux humiliations qui allaient suivre au foyer. Coups de poing, coups de pied, viols et menaces de mort, composeront le menu quotidien de ma maltraitance. Le plus grave et je me dois de le fustiger ici et maintenant, c'est la lâcheté de mon entourage. Mes voisins fermaient les yeux, les portes et les fenêtres chaque fois que je subissais ces supplices, prétextant qu'ils ne pouvaient violer notre intimité conjugale. Que dire de ma propre famille, qui me reconduisait dans cet enfer chaque fois que je me réfugiais auprès d'elle ! Nous devons à tous les prix briser ce cycle de la terreur, car nous pâtissons aujourd'hui des sottises de nos ancêtres qui instaurèrent ces usages anciens ayant force de loi et traitant la femme comme un être à part... La femme n'est pas un tam-tam. Elle est une mère, une fille, une soeur, une compagne. C'est elle qui assure la pérennité de l'espèce humaine en engendrant et en portant des bébés dans son ventre pendant neuf mois. C'est à elle et à elle seule que Dieu a donné le pouvoir de donner la vie. A ce titre, elle mérite mieux que la maltraitance, elle mérite de l'attention, de l'amour et un grand honneur.

10/2016

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Histoire internationale

Journal politique 1937-1943. Coffret 2 tomes

Gendre (il est marié avec sa fille chérie Edda) et favori de Mussollini, Galezzo Ciano a été son ministre des Affaires étrangères de juin 1936 à janvier 1943. A ce titre, il a joué un rôle déterminant dans le rapprochement avec l'Allemagne nazie (l'Axe Rome-Berlin) avant de s'en mordre les doigts. L'invasion de la Tchécoslovaque par le IIIe Reich au printemps 1939, en violation des accords de Munich signés quelques mois auparavant, lui ouvre les yeux sur la violence d'Hitler et le caractère unilatéral d'une alliance qui va précipiter l'Italie dans la guerre et Mussollini à sa perte. Dès lors, il va faire ce qu'il peut pour s'en détacher… en vain. Devenu la bête noire des nazis, il est “remercié” par Mussollini juste après Stalingrad. Cheville ouvrière du renversement du Duce en juillet 1943, Ciano est remis par les nazis à la République de Salò, qui l'exécute après une parodie de procès en janvier 1944. En dépit des supplications de sa fille, Mussollini a laissé faire. Ciano est mort mais ses notes quotidiennes, prises au jour le jour, sont sauvées miraculeuseument. Voici leur première édition intégrale en français. Ciano y raconte les événements et y dépeint les hommes d'une plume de maître ; non seulement Mussollini sur lequel son témoignage est incomparable mais aussi sur les hiérarques du fascisme -dévorés par leurs rivalités - et ses interlocuteurs nazis à commencer par Hitler - qu'il redoute - Ribbentropp qu'il hait - sans oublier Goering qu'il méprise. Défilent aussi Goebbels, Goering ; Pétain et Laval ; Franco et Horthy ; le cruel Ante Pavelic… Un témoignage sincère et terrible qui évoque “les damnés” de Visconti ; une des meilleures sources sur la descente aux enfers du fascisme ; doté d'un appareil critique de premier ordre et d'une présentation substantielle de Maurizio Serra.

04/2015

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Dessin

L'amour n 3. Plaidoyer pour la beaute

En plus d'être écrivain, dessinateur, éditeur, commissaire d'expositions et réalisateur, Férdéric Pajak a été le fondateur et le rédacteur en chef de plusieurs journaux et revues, dont Barbarie, Nous n'avons rien à perdre, Station-Gaité, Voir, La Nuit, Good Boy, Culte, L'Eternité, L'Imbécile, 9 semaines avant l'élection et enfin L'Amour, dont le N`°1 est sorti en librairie le 14 octobre 2021. Tous réunissaient écrivains et dessinateurs à parts égales, sans restrictions ni de genres, ni de nombre de signes. Pour ce troisime numéro, L'Amour propose d'établir un Plaidoyer pour la beauté en ces temps où elle semble de plus en plus rare, de plus en plus menacée par la violence et le mercantilisme généralisés. Essais, dialogues, nouvelles, extraits de journal intime, dessins, peintures, sculptures, collages, bandes dessines, paysages, portraits : toutes les formes sont les bienvenues pour, à contre-courant de l'actualité commune, toucher à l'actualité intime, celle-là qui, vibrant en chacun d'entre nous, nous sert de boussole dans notre quotidien malmené. Une confrontation d'opinions et de sentiments, destinée à un public curieux, agacé par les discours et les idéologies qui déforment l'opinion publique. Avec la collaboration de : Bessompierre, Pascale Bouhénic, Julie Bouvard, Frédéric Ciriez, Lou Cohen, Patrick Declerck, Paul Diemunsch, Renaud Ego, El Roto, Ivan Farron, Philippe Garnier, Gébé, Nikolaï Gogol, Brad Holland, Florent Lassalle, Martial Leiter, Alain Madeleine-Perdrillat, Jacqueline Merville, Micaël, Muzo, Adrien Neveu, Noyau, Jean-Noël Orengo, Frédéric Pajak, Corinne Pauvert, Jean-Jacques Pauvert, Joël Person, Nicolas Raboud, Thierry Raboud, Marion Richez, Raphaëlle Riol, Jacques Roman, Alexandra Roussopoulos, Daniel Sapin, Jean Scheurer, Frédéric Schiffter, Jean-Baptiste Sécheret, Sempé, Anna Sommer, Michel Thévoz, Nicolas Topor, Corinne Véret-Collin, Francis Volken.

10/2022

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Terreur

Intégrale H. P. Lovecraft Tome 5 : Récits horrifiques ; Contes de jeunesse ; Récits humoristiques

Ce tome regroupe l'ensemble des nouvelles horrifiques et macabres de l'auteur qui ne se rattachent pas aux cycles des Contrées du rêve et du mythe de Cthulhu, ainsi que les Juvenilia et les récits humoristiques. Textes de Lovecraft contenus dans ce volume Récits horrifiques La Bête dans la caverne (The Beast in the Cave) L'Alchimiste (The Alchemist) La Tombe (The Tomb) Par-delà le mur du sommeil (Beyond the Wall of Sleep) La Transition de Juan Romero (The Transition of Juan Romero) L'Arbre (The Tree) Faits concernant feu Arthur Jermyn et sa famille (Facts Concerning the Late Arthur Jermyn and His Family) Nyarlathotep (Nyarlathotep) Le Marais de la lune (The Moon-Bog) Je suis d'ailleurs (The Outsider) La Musique d'Erich Zann (The Music of Erich Zann) Le Molosse (The Hound) La Peur qui rôde (The Lurking Fear) Les Rats dans les murs (The Rats in the Wall) Horreur à Red Hook (The Horror at Red Hook) Lui (He) Dans le caveau (In the Vault) Air froid (Cool Air) Le Peuple très ancien (The Very Old Folk) Le Descendant (The Descendant) Le Prêtre maudit (The Evil Clergyman) Contes de jeunesse La Petite Bouteille de verre (The Little Glass Bottle) La Caverne secrète ou l'aventure de John Lee (The Secret Cave, or John Lees Adventure) Le Mystère du cimetière ou la revanche d'un mort (The Mystery of the Grave- Yard or "A Dead Man's Revenge") Le Vaisseau mystérieux (The Mysterious Ship) Récits humoristiques Quelques souvenirs sur le docteur Samuel Johnson (A Reminiscence of Dr. Samuel Johnson) Old Bugs (Old Bugs) Douce Ermangarde, ou le coeur d'une fille de la campagne (Sweet Ermengarde ; or, the Heart of a Country Girl, By Percy Simple) Ibid (Ibid) Le combat qui marqua la fin du siècle (The Battle That Ended the Century)

11/2022

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Ouvrages généraux

Georges Bidault. De la Résistance à l'Algérie française

Un parcours hors normes, de la Résistance à l'OAS Fondée sur d'abondantes archives personnelles récemment ouvertes et de nouveaux témoignages, cette première biographie de Georges Bidault depuis un quart de siècle dépeint le portrait romanesque d'un simple professeur d'histoire, issu de la France profonde et militant chrétien sous l'entre-deux-guerres, engagé dans la lutte clandestine dès 1941 et devenu, en 1942, le plus proche compagnon de Jean Moulin avant de lui succéder à la tête de la résistance intérieure. Ministre des Affaires étrangères du général de Gaulle à la Libération, il prit personnellement une part déterminante à la reconquête du " rang " international de la France en 1945 - malgré des relations tendues avec ce dernier. Créateur d'un parti politique, l'inclassable MRP, Bidault fut l'un des principaux dirigeants de la IVe République, plusieurs fois reconduit au Quai d'Orsay en pleine guerre froide, visionnaire de la réconciliation européenne et bête noire de Staline, mais aussi président du Conseil à l'origine de grandes réformes sociales dont la création du SMIG. Pourtant, son style exagérément bohême, mâtiné d'un sens aigu de la dérision et de la provocation, le condamna à l'incompréhension puis à la solitude. Au début des années 1960, son engagement en faveur de l'Algérie française acheva de le diaboliser et d'en faire un authentique paria contraint à l'exil avec son épouse Suzanne Borel - la première femme diplomate. Passé en quelques années de la lumière du héros à la nuit du pestiféré, Bidault est aujourd'hui oublié. Mais les convictions de cet homme d'Etat, intellectuel hanté par le déclin de la France et de l'Europe, pourfendeur de la résignation et de la repentance, anticipaient sur les déchirures du XXIe siècle.

03/2022

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Littérature grecque

Les doléances du fossoyeur

"Plus le peuple est bête, innocent et crédule, plus on devrait le prendre en sympathie et en pitié ; pourtant, ces gens-là, ils pensent que ta bêtise et ta bonté, ça leur donne le droit de te frapper jusqu'à l'os, de te condamner à la misère, à la maladie et au déshonneur, de pas mieux se comporter avec toi que ces charretiers sans coeur qui tuent leurs bêtes à force de les charger et de les battre, pour la raison qu'elles seraient bien en peine de mordre ou de rendre les coups. Si c'est un coeur que tu as dans la poitrine, et pas une pierre, ne dis pas que c'est la faute du peuple, mais crie avec moi : Maudits soient les imposteurs ! " Ces "gens-là" , ce sont les politiciens opportunistes et véreux, prêts à toutes les manigances pour arriver à leurs fins, qui ont transformé la vie d'un brave homme en enfer : celle de l'ancien pêcheur Argyre Zomas, qui vivait autrefois paisiblement avec sa famille à Syros, et dont les malheurs ont commencé le jour où il fit la rencontre d'un député venu faire campagne sur l'île. Dans cette nouvelle écrite en 1895, l'écrivain et journaliste grec Emmanuel Roïdis nous donne à entendre la complainte bouleversante de cet homme du peuple, devenu fossoyeur dans un cimetière d'Athènes après avoir succombé aux sirènes de la politique. A mi-chemin entre la fable et la satire, ce texte d'une rare clairvoyance n'a absolument rien perdu de son actualité. Servi par une traduction des plus remarquables, il décrit avec mordant les dérives de l'électoralisme, qui ne sont pas sans rappeler - sous bien des aspects - les excès de nos propres démocraties modernes.

03/2022

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Sciences politiques

Les socialistes, les juifs et Israël. De la question juive à la question d'Israël

Les rapports du socialisme avec la question juive ont beaucoup évolué. Au début, au milieu du XIXe siècle, ses précurseurs censés libérer le monde de ses préjugés et de ses injustices, étaient massivement antisémites. Pour eux, les juifs ne pouvaient être que des banquiers, des profiteurs ou des exploiteurs. Ils se sont ainsi montrés incapables de dépasser les caricatures issues du passé. L'Allemand Bebel, dirigeant de la deuxième Internationale socialiste, a fort justement qualifié cette vision du monde de "socialisme des imbéciles". Le vingtième siècle a détourné les socialistes de l'antisémitisme. C'est d'abord le choc de l'affaire Dreyfus qui fait évoluer Jaurès, alors que Jules Guesde reste persuadé que cette affaire ne concerne pas la classe ouvrière. Puis les juifs eux-mêmes se sont saisis de cette question et ont donné naissance au sionisme, privilégiant la terre d'Israël, ou au "bundisme", ce socialisme juif privilégiant la classe sociale plutôt que la terre. Cet essai suit les parcours des grandes voix socialistes françaises, de Jaurès à Blum, en passant par Mollet et Mitterrand, dernières figures du socialisme examinées ici. Il analyse la lente évolution de chacune de ces personnalités et, pour cela, il s'appuie sur une documentation nombreuse. Du sionisme tranquille de Léon Blum à la lune de miel voulue par Guy Mollet, l'ami inespéré, on en arrive à la question palestinienne ouverte par François Mitterrand, vrai ou faux ami d'Israël. Aujourd'hui, le désamour entre l'Etat d'Israël et le socialisme semble s'être installé durablement au profit d'une autre passion qui considère Israël comme un intrus parmi les nations. Avant eux, d'autres avaient jugé que les juifs étaient des intrus parmi les hommes. L'antisionisme a-t-il rejoint l'antisémitisme ?

04/2021

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Manga guides et revues

AnimeLand N° 234, avril-juin 2021 : Jujutsu Kaisen et la révolution de l'anime

Au sommaire de ce numéro DOSSIER 30 ANS d'ANIMATION JAPONAISE EN FRANCE La France, l'autre pays des anime et du manga Les dates majeures L'anime en France : 10 oeuvres clés Le boom Jujutsu Kaisen Des exceptions françaises ? La perpétuelle adaptation des médias spécialisés Entretien croisé : Jean-François Dufour, Thomas Sirdey - Japan Expo Bilan du marché manga Entretien Yvan West Laurence, premier rédacteur en chef d'AnimeLand Et si les bébés zappeurs avaient provoqué la chute de Ségolène Royal ? Entretien Carlo Levy, Dybex No Border, the French Studio sans limite Entretien Cédric Littardi, entrepreneur défricheur passionné Le webtoon s'ouvre à la japanime 30 ans de japanime... Et demain ? CA FERAIT UN BON ANIME ! My Broken Mariko La Guerre des Mondes The Ride-On King Dracula Le Dévoreur de souvenirs Dans les pas de Nietzsche Une brève histoire du Robo-Sapiens L'Atelier des sorciers 20th Century Boys Des Assassins ON A VU Batman : Soul of the Dragon Star Trek : Lower Decks Noblesse Heaven's Design Team Mushoku Tensei : Jobless Reincarnation SK8 The Infinity Wonder-Egg Priority L' Attaque des Titans : Saison Finale So I'm a spider, so what ? Beastars saison 2 Millenium Actress Raya et le dernier dragon ET AUSSI Entretiens Toshio Suzuki, producteur de Ghibli et Gor Miyazaki, réalisateur d'Aya et la sorcière Focus Retour sur Dragon Quest : La Quête de Daï et Les mille facettes de Magelis Fermez les yeux My Hero Academia Heroes Rising Séance Studio Bones, la croissance continue Jeu vidéo Hitman 3 L'animation dans la pub Dagoma Figurede Pro Claire Paoletti, scénariste et productrice Pourquoi ? Faut-il reconsidérer le rapport 2D/3D pour un animateur ? Trouvaille Libres ! Hommage Séparation des Daft Punk Humeur Les Jeux de Maux

04/2021

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Science-fiction

Les Socialistes au Pouvoir

Nous sommes à la fin du XIXe siècle et la Démocratie devient "sociale" . Joseph Martin, un Français moyen pétri d'idées socialistes nous conte l'aventure de l'arrivée tant attendue de ce régime, et ses péripéties concrètes vécues par lui-même et sa famille. Mais la belle aventure finira-t-elle comme il l'espère, et tant d'autres avec lui l'avaient espéré ? Au fil du récit, nous voilà pris par la promesse ; elle est belle, on y croit, on veut y croire. Tableau après tableau, la logique implacable pourtant se déroule, qui conduit à un tout autre type de rêve, au cauchemar. Dans cette dystopie d'avant l'heure, l'auteur reprend point par point l'argumentaire de la société de pure égalité, porté par les Bebel et autres, pour le mettre en scène dans la vie quotidienne de la famille Martin. L'écriture est celle de tous les jours, mais Hippolyte Verly a su y glisser la dose d'ironie qui garde son récit au-dessus du tragique des événements. Cette capacité à prendre la doctrine socialiste au mot, avec recul et lucidité, contribue largement à la richesse de la lecture. Y contribue également beaucoup l'actualité du propos et de l'analyse. Ouvrir "Les Socialistes au Pouvoir" dans la France des grèves chroniques et de l'égalitarisme omniprésent ne peut qu'interpeller le lecteur sur la similitude. C'est précisément notre motivation à publier ce texte oublié que d'aider à entrevoir un avenir bien trop probable, tout en tirant plaisir à sourire du ridicule des scènes. L'auteur préfère sourire, suivons-le ! Hippolyte Verly (1838-1916) fut journaliste, patron de presse et homme politique. Très populaire de son vivant, il s'oppose à "La Sociale" . Auteur prolixe, il écrivait aussi en tant que Van Ryvel et Etienne Durand.

01/2023