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Actualité et médias

Tarjuman. Enquête sur une trahison française

De 2001 à 2014, durant l'occupation de l'Afghanistan par les militaires de l'Otan, l'armée française a employé 800 interprètes (Tarjuman en langue dari). Appelés PCRL, pour Personnel Civil de Recrutement Local, ils représentaient un maillon crucial, indispensable, pour le travail de l'armée sur le terrain, et étaient considérés par les militaires comme des soldats à part entière. Certains portaient l'uniforme et les armes en opération. Pourtant, une fois la France retirée d'Afghanistan, elle a refusé d'accorder des visas à plus de la moitié d'entre eux, sans jamais expliquer pourquoi. Aujourd'hui, leur situation est catastrophique. Menacés de mort, harcelés, ils doivent se cacher des talibans et de la population qui se retournent contre eux. Ce n'est pas la première fois dans son histoire que la France laisse un sentiment de trahison et d'abandon chez ceux qui l'ont servie hors de ses frontières, on pense, bien que le contexte diffère totalement, aux Harkis de la guerre d'Algérie. Cette enquête très complète a été menée sur le terrain et auprès d'un nombre très important de personnes de différents horizons par deux jeunes journalistes pendant plus d'un an. Elle laisse le lecteur ébranlé par l'histoire de ces hommes qui se sont battus pour la paix, pour un avenir meilleur, qui ont aidé la France et que nous avons oubliés. Les auteurs : Brice Andlauer est journaliste indépendant. Il a travaillé quatre ans pour la chaîne i>TELE, et réalise aujourd'hui des longs formats sonores pour la RTS, Explicite et Boxsons. Ses reportages l'ont emmené en Iran, en Turquie, à Cuba, au Mali et en Afghanistan. Quentin Müller est reporter indépendant, spécialisé dans la région du Moyen-orient et plus spécifiquement le pourtour du Golfe arabo-persique. Il s'intéresse particulièrement à l'intervention des puissances occidentales en Orient et Asie centrale. Il est contributeur de différents médias français, (Libé) anglophones et finlandais.

02/2019

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Autres troubles du comportemen

Le pervers narcissique. Un phénomène de société

On parle aujourd'hui beaucoup de harcèlement et de perversion narcissique. Certains sociologues - et non des moindres - font du narcissisme le mal du siècle. Des psychologues nous indiquent que ceux qui se sentent "harcelés" sont de plus en plus nombreux. Or nous savons que la notion de harcèlement a été "introduite" en France par MF Hirigoyen, qui s'inspirant des travaux de Racamier, a transformé le pervers narcissique en harceleur. Sous un angle clinique le harceleur et le pervers ne sont qu'une même personne. Que dissimule le succès de cette notion au point de justifier, tout récemment une intervention officielle du président de la république française à son sujet ? Pourquoi voyons-nous partout des "harceleurs" et des pervers ? Pour l'auteur du texte, nous sommes ici en présence d'un phénomène de société en ce qu'il révèle quelque chose de profond sur notre monde. Le harcèlement et la perversion ne sont pas que des maux sociologiques et psychologiques, ce sont des maux politiques et donc philosophiques. Mais que sont ces maux ? Dans le Politique, Aristote assimilait le pervers à celui qui était dominé par son corps et qui avait l'âme fragile. Pour lui, la cité mal gouvernée était précisément celle qui était gouvernée par son corps ? En sommes-nous là ? La thèse qui est soutenue ici est que ces pathologies sont en lien avec nos fantômes et le mythe du vampire et que ces fantômes sont eux-mêmes la marque de nos fragmentations internes et externes. Que sont ces fragmentations ? Elles sont des failles ou des tensions entre des vérités contradictoires qui paraissent également vraies et qui ne trouvent pas de médiation et de médiateurs pour les accorder. L'accroissement de la perversion narcissique et du harcèlement sont donc bien des réalités de notre monde qui révèle que celui-ci est en guerre contre lui-même et à l'intérieur de lui-même. C'est cette guerre que nous cherchons à explorer et que nous cherchons à mettre en évidence avant d'éviter qu'elle ne conduise à notre implosion comme cité et comme société. Relecture et correction du manuscrit par staka. fr

01/2023

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Littérature française

Un voyage en italique. Suivi de Entretien

Jean Seberg, égérie de la " nouvelle vague )), s'attacha durant toute son existence à la plus profonde sincérité dans son jeu comme dans sa vie. Propulsée sous les feux de la rampe à l'âge de dix-sept ans par le cinéaste Otto Preminger, elle va épouser en premier mariage François Moreuil, puis Romain Gary, aviateur engagé dans les Forces Françaises Libres pendant la seconde guerre mondiale, diplomate et romancier Prix Goncourt 1956 (futur deuxième Prix Goncourt 1975 sous le pseudonyme de Emile Ajar) et enfin Dennis Berry, cinéaste, fils du réalisateur et acteur américain John Berry. Jean Seberg quitta tragiquement la Vie le 30 août 1979 à Paris après avoir voué son existence entière à la sincérité et à l'engagement, à la scène comme dans sa vie de femme, mais encore soutenant les minorités depuis son adolescence dans sa petite ville natale de Marshalltown en Iowa. Devenue star internationale, elle consacrera sa notoriété, ses relations et ses moyens financiers au soutien inconditionnel de la cause noire américaine alors éprouvée, s'attirant les foudres du F.B.I. et de la C.I.A. qui ne cesseront de la harceler pour son engagement politique sans concession, notamment à l'apogée de sa carrière dans les années 1968-1969. Elle aura cependant eu le temps de tourner Bonjour Tristesse avec Preminger, A bout de souffle avec Godard, La ligne de démarcation avec Chabrol et bien sur Les oiseaux vont mourir au Pérou de et avec Romain Gary, sans oublier Lilith avec Robert Rossen... pour les plus importants. Spontanée et attachante, sincère et infiniment séduisante, brillante, elle traversa la Vie comme une comète avec une innocence et une fraîcheur de cœur et d'esprit jamais démentis. Elle repose de nos jours dans la plus grande modestie au cimetière du Montparnasse... Philippe Legouis, dans un roman/biographique qui débute par une rencontre avec & ce qui pourrait être a le double de Romain Gary, donne vie à une Jean Seberg superbe et fragile, peu après sa rupture avec l'écrivain-aviateur. L'auteur n'en est pas à sa première tentative d' " habiter " ses personnages féminins, après avoir suivi les traces de Virginia Woolf, publié fin 2006.

06/2009

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Littérature française

Topologie de l'amour

La mathématique, en particulier l'élégante topologie, peut-elle influencer toute une vie, un amour ? Laurent Kropst retrouve de manière inattendue Thomas Arville, la légende des prépas de Louis-le-Grand, la légende de Normale Sup, le successeur tout désigné de Cédric Villani, le futur lauréat de la Médaille Fields, traînant sa peine comme prof de lycée dans une banlieue pourrie. Au lieu de suivre la voie brillante toute tracée que lui permet son génie des mathématiques, Arville, après être entré à l'Ecole Normale Supérieure part faire un séjour au Japon. Là il travaille peu, mais découvre la vie facile et tombe amoureux d'une jeune fille, Ayako, qui incarne la pureté qui le fascine tant et qu'il recherche partout, et avant tout dans le raisonnement mathématique. Survient Fukushima. On le presse de rentrer par le premier avion. Impossible de laisser Ayako qui l'a soigné un jour qu'il était malade et dont l'amour sans partage l'émeut. Après avoir étudié de façon rigoureusement scientifique la manière de se protéger du danger, il revient à Paris à la fin de son stage comme prévu, mais avec elle. Terminé le doctorat et la recherche, les universités américaines et la médaille Fields, il doit chercher au plus vite un poste qui lui permette de faire vivre son ménage. Il finit épuisé au lycée de Goussainville, dans un deux-pièces du xixe arrondissement, en butte au racisme ordinaire que subit sa femme incapable de parler français et harcelée par des maquereaux chinois. En désespoir de cause il épouse Ayako, ils cherchent à avoir un enfant, il essaie de publier dans des revues scientifiques, tout rate et leur amour se défait. Elle repart au Japon et lui revient à la vie normale. Un roman dérangeant et brillant. Une vision lucide et désabusée de ce qui fait la réussite si on a les talents et les diplômes mais qu'on néglige les réseaux et les relations sociales. C'est aussi ça la modernité. Emmanuel Arnaud est né en 1979, il a fréquenté les grandes écoles. Il vit à Paris, il est l'auteur de romans pour la jeunesse et aux Editions Métailié de Arthur et moi (2011), Le Théorème de Kropst (2012).

09/2014

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Romans historiques

La poudrière d'Orient Tome 3 : Le guêpier macédonien

Janvier 1917. Les ordres de Paris sont formels : il faut tenir le front de Salonique, résister. Que la péninsule des Balkans tombe aux mains de l'ennemi, c'en est fini de la route maritime vers Alexandrie, Suez et les Indes. Un enjeu primordial pour les stratèges, une aberration pour les poilus d'Orient, toujours sur la brèche, privés de courrier, de perm's, harassés par de vaines escarmouches et par les maladies, harcelés par des Turcs et des Bulgares jusqu'au-boutistes. En mer, les Allemands se font plus menaçants. Au débouché de l'Adriatique, un sous-marin attaque les renforts alliés en route pour Salonique. Les bleus se noient par dizaines, avant même d'avoir pu combattre. Rescapée du naufrage, infirmière aussi belle qu'héroïque, Carla survit pour l'amour de Paul Raynal, le soldat du génie qui occupe ses pensées et qui l'attend là-bas. Mais la guerre n'a que faire des sentiments. A Monastir, les jeunes gens se manquent de peu. Paul a dû partir pour le mont Athos, un repaire de royalistes grecs. Aux abords du pic vertigineux, ces derniers continuent à faire parler la poudre et à ravitailler secrètement les Allemands. À peine sa mission accomplie, Paul est envoyé en Macédoine, l'un des secteurs les plus exposés, où il retrouve ses premiers compagnons d'armes. Trois années de guerre ont mûri ces hommes de bonne volonté, ces enfants soldats passés du village natal à l'enfer des combats, de la douce France à la Mère patrie : Paul Raynal le natif du Quercy, Vigouroux le zouave de Limoux, Duguet l'artilleur niçois - mais aussi Leleu le Dunkerquois, les nord-africains Rosario et Ben Soussan, Mikaël l'andartès, Robert Soulé le mennonite de Belfort, et André Schuster le bûcheron d'Orbey. Tous ces braves savent désormais qu'ils sont liés à ces heures de gloire et de sang : la bataille de Larissa et la reddition des armées royalistes, la destitution du roi Constantin pour germanophilie et son départ en exil sur son yacht, l'incendie meurtrier du quartier juif de Salonique, les mutineries des soldats russes gagnés par les idées révolutionnaires, les raids de la Main Noire. L'Histoire se lait sous leurs yeux et c'est eux qui la font bon gré mal gré. L'Histoire on s'en souvient, les hommes on les oublie...

06/2004

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Histoire de France

CRASH A BAYEUX - La dernière mission du Sergeant Ferguson

15 janvier 1943. Le temps est clair, avec un grand soleil d'hiver. Deux avions de la RCAF (Royal Canadian Air Force) survolent la voie ferrée Bayeux-Caen. L'objectif : un train de marchandises, et surtout sa locomotive. A bord d'un des Spitfire canadiens, le Sergeant Ferguson "aligne" le convoi dans son collimateur. Il est 14h30. Ce sera sa dernière mission... HARCELER L'OCCUPANT POUR PREPARER LA LIBERATION Des missions comme celle-ci, la RAF et la RCAF en conduisent chaque jour des dizaines. Le but est d'affaiblir l'ennemi et de mobiliser ses unités, aviation et défense antiaérienne. C'est ce dangereux travail fait de patrouilles et d'attaques incessantes qu'effectuent les pilotes du No. 401 Squadron. Parmi les 63 cités dans ce livre, entre 1942 et 1944, 25 vont perdre la vie en mission. UN CRASH QUI EVEILLE L'ESPRIT DE RESISTANCE Emus par le sacrifice de William Ferguson, des Français décident d'inhumer le jeune Canadien avec honneur et respect. Ce qui ne sera pas du goût des Allemands. Quelques jours après le crash, le Sipo SD (c'est-à-dire la Gestapo) vient les arrêter. Certains seront déportés et mourront à Büchenwald, Dachau ou Mauthausen. D'autres survivront à la déportation, à l'image de Paul Le Caër. C'est lui qui encourage l'auteur et lui raconte ce qui s'est passé. Aujourd'hui, il signe la préface de ce livre attendu. DES DOCUMENTS ET DES TEMOIGNAGES INEDITS Basé sur l'analyse détaillée de documents inédits, des archives de Ferguson ou du journal du No. 401 Squadron, ce livre reconstitue avec précision l'ultime mission du jeune pilote canadien. Avec une véracité saisissante, vous revivrez la vie de l'escadrille, le devenir des pilotes, le début de la mission et les dernières minutes de "Bill" Ferguson. PLUS DE 5 ANNEES DE RECHERCHE ET D'EMOTIONS... Jeune historien de talent et acteur de mémoire en Normandie, François Oxéant a consacré plus de 5 années à réunir toutes les pièces du puzzle. Il vous fait découvrir avec méthode et rigueur tous les aspects de sa passionnante enquête. Parce qu'il a pu rencontrer des témoins du crash, et correspondre avec la famille du pilote, François Oxéant vous fait partager toute son émotion mais aussi son admiration pour Bill, à peine plus jeune que l'auteur lui-même.

05/2014

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L'école et la crèche

La P'tite Fille qui comprend pourquoi sa copine n'est pas gentille avec elle aujourd'hui

Des livres à part, dont la PROTECTION bienveillante s'étend jusqu'à l'adolescence. POUR QUI ? Ces ouvrages sont destinés en priorité à l'enfant sensible, en manque de confiance, timide, à haut potentiel, introverti ou complexé. Dans le TOME 1 l'enfant a appris à se préserver des relations préjudiciables. Avec le TOME 2 : voici l'exemple de Marie : "J'ai eu ces livres étant petite et c'est grâce à eux que j'ai parlé à ma mère quand j'ai commencé à être harcelée en 5ème. Sinon je n'aurais rien dit. Comme ça, elle a pu intervenir tout de suite". Marie 17 ans. Après avoir mis en lumière les ressorts invisibles des comportements humains, la méthode propose avec ce Tome 2, un complément à la lecture du Tome 1. Les activités de ce cahier, renforcent les découvertes du Tome 1, et initient à d'autres réflexions précieuses. COMMENT ? >Lors d'un périple imaginaire et sous prétexte de récupérer des potions magiques, l'enfant exerce sa finesse d'esprit sur des sujets concrets qui concerne ses relations avec les autres. Il peut enfin y réfléchir de façon posée. >Sa grande sensibilité devient une alliée et il utilise son imagination pour apprivoiser ses émotions. Il transpose les principes découverts dans sa vie et les applique tout de suite à la maison et à l'école. Il consolide ses acquis précédents : > se préserve de la manipulation, du stress, de la culpabilisation > fait le tri entre de bonnes ou mauvaises interactions > sait parler à ses parents. L'enfant intériorise rapidement ces nouveaux réflexes salvateurs. C'est son avantage sur nous, adultes, qui mettons des années à modifier nos automatismes ! > Avant ces lectures, son cerveau immature ne sait comment traiter les évènements stressants, et les transforme en angoisses. > Après, il sait comment évaluer ces événements perturbants et garde son équilibre intérieur. En ateliers dans les classes, on voit d'abord les enfants s'étonner, se rasséréner et prendre confiance. MODE D'EMPLOI : ces livres doivent être lus loin de toute agitation pour être intériorisés et déployer tous leurs effets. Ce Tome 2 se présente comme un cahier journal en 21 étapes. Il est lu et rempli par l'enfant, de préférence le soir. Il aura besoin de feutres, feuilles, ciseaux et colle Si vous accompagnez votre enfant, vous développerez une grande complicité ! En autonomie vers 6/9 ans OU à partir de 4/5 ans si accompagné En savoir plus ? Du même auteur : Harcèlement Kit d'Urgence et Solutions Pérennes

02/2023

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Littérature française

Monologue à ma psy

On m'a demandé un jour si ma psy était bonne.J'ai répondu avec un sourire narquois : Oui.Ai-je une révélation dans ma vie ?Oui, elle !C'est le genre de femme un peu MILV : Mother I Would Like to Love, d'une sensualité exacerbée qui se touche perpétuellement une partie du corps.Au début, tout allait à merveille, je faisais la tronche, elle me parlait, j'écoutais d'une oreille inattentive, elle me renvoyait mes bâillements en pleine face, une pure relation épanouissante ! Elle se nourrissait de la narration de ma dépression et, tentait de m'en relever.Puis, en 48h, j'ai retrouvé mon neurone qui s'était carapaté aux confins de mon esprit embué!J'ai recouvert mon sourire, mes mots, ma joie débordante, mon égo, j'ai redécouvert une autre Vanessa, version 2.0.Et, là ça a un peu dérivé, bien malgré moi, j'ai fait un transfert sur ma psy.Il a été comme un tsunami pour mon coeur et mon esprit, .J'ai commencé par me demander comment elle se comportait dans sa vraie vie, j'ai commencé à la voir comme un être humain et plus comme MA thérapeute.C'est à ce moment crucial que les choses ses ont légèrement corsées, car j'ai commencé à la harceler de messages puis de questions personnelles, intimes, intimistes. Elle a mis le haut là directement.Elle m'a purement et simplement abandonnée à moi-même avec la multitude de questions qui me martelaient l'esprit.Puis, ma reconnaissance vis à vis d'elle fut telle, que j'ai voulu la dessiner, elle a du s'imaginer que j'allais diffuser son portrait sur la toile avec marqué WANTED en grosses lettres rouges au-dessous.J'ai alors cru que j'étais vraiment éprise d'elle, tu commences à te faire des petits films, un subtil mélange du film Adèle sans les scènes osées et de 50 nuances de Grey, mais en plus léger et intellectualisé. Quoi ?je suis mère et penser ainsi ne se fait pas ?Ah parce que tu crois que j'ai décidé d'où allait se diriger mon esprit fantasque ? Enfin, grosse dégringolade, j'ai débuté mon Monologue à ma psy.Elle a purement et simplement bloqué mon numéro de téléphone.Trop d'interférences ! Je lui ai tellement écrit de messages qui restaient lettre morte, que j'ai décidé d'en faire une nouvelle.Comme quoi, consulter, peut devenir révélateur, cela m'a permis de devenir une pseudo néophyte écrivaine en maturation.Alors, je n'aurais qu'un mot : vas consulter il n peut en ressortir que le meilleur de toi-même, et ensuite tu n'es pas obligé(e) de tomber éperdument amoureux(se) de ta psy..ou peut-être que si..qui sait ?

03/2018

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Littérature française

Dîner de gala. L'étonnante aventure des Brigands Justiciers et de l'Empire du Milieu

Ce livre raconte les aventures, dans la première moitié du XXe siècle, de la cohorte des Bandits Justiciers, autrement appelés Redresseurs de Torts ou Brigands Rouges : ainsi nomme-t-on l’Armée des communistes chinois qui triomphera en 1949, après de longs et coûteux combats. Leur chef est un fils de paysans du Hunan, destiné à régner sans partage sur le Parti puis sur la Chine. Quand le récit commence, le pays est déchiré par la guerre civile. Les puissances étrangères – France, Angleterre…, mais surtout l’envahisseur japonais – se disputent les dépouilles de l’Empire, tandis que le Kuomintang de Tchang Kaï-Chek tente de prendre le pouvoir, luttant à la fois contre les étrangers et contre ses rivaux communistes. Mao s’impose d’abord dans un petit fief reculé des montagnes. Il construit patiemment l’Armée Rouge avec quelques comparses et, tout en combattant les Japonais, parvient à repousser quatre campagnes successives de Tchang Kaï-Chek. La cinquième campagne sera terrible : le Kuomintang engage un million d’hommes, et l’Armée Rouge doit fuir, harcelée par les nationalistes et par les habitants des régions traversées, minée par des rivalités intérieures. La Longue Marche, d’octobre 1934 à octobre 1935, voit le corps d’armée dirigé par Mao perdre près de cent mille hommes sur cent trente, avant de trouver refuge dans une zone communiste stable. Ce désastre sera plus tard transformé par le Président-poète en triomphe légendaire. Mao, qui a appris des Soviétiques la pratique des purges, assoit son emprise sur le Parti. En 1949, il proclame l’avènement de la République populaire de Chine. Viendront ensuite les épisodes terribles des Cent Fleurs, du Grand Bond en avant et de la Révolution Culturelle... Cette épopée cruelle et picaresque nous est racontée sous la forme d’un récit d’aventures à la façon de Au bord de l’eau. Les personnages ont nom Tête-de-Fouine, Petit-Chien dit Rouge- Vertu, Liu-Gros-Nez, le Mandarin-Versatile, le Dragon- Borgne, l’Ours-Téméraire ou Deuxième-Couteau. Le ton, plein d’ironie narquoise, n’est pas celui du récit historique, bien que l’auteur s’appuie sur une documentation extraordinairement précise, jusque dans le moindre détail de la vie quotidienne de ces combattants légendaires : il n’y manque pas une sandale à semelle de paille ni une écuelle de porc au piment. Le récit est à la fois pétillant d’humour et nourri d’une quantité d’anecdotes souvent affreuses ("La Révolution n’est pas un dîner de gala", faisait observer le grand Timonier). Philippe Videlier confirme, avec ce livre, l’invention d’un genre : le conte historique, genre qu’il avait déjà expérimenté dans ses ouvrages précédents. Le résultat est saisissant d’intelligence, et l’humour grinçant qui baigne le texte replace l’atrocité des faits dans le grand manège de l’histoire des hommes, avec sa musique lancinante.

09/2012

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Critique littéraire

Oeuvres morales. Tome 2, Traites 10-14, Edition bilingue français-grec ancien

Résumé des traités :Consolation à Appolonios Préambule : le moment propice à une consolation Ni insensibilité, ni excès dans la douleur Dans le malheur se comporter virilement Inconstance Obéir à la raison et se préparer aux vicissitudes de l'existence La mort n'est pas un mal, le cycle du devenir La sagesse socratique, la mort n'est peut-être qu'un sommeil La mort nous délivre de l'esclavage du corps La mort est la récompense de la piété La mort délivre de toutes les peines La mort prématurée La plus belle vie n'est pas la vie la plus longue Soumission aux dieux S'affliger est égoïste Les pleurs ne peuvent pas être éternels Se préparer à l'infortune Les excès dans le deuil sont indignes d'un grec La mort prématurée n'a rien d'affligeant La vraie façon d'honorer les morts Un deuil éternel n'est pas raisonnable La mort est préférable à la vie La vie nous est seulement prêtée Les leçons de la sagesse delphique Attitude insensée de ceux qui gémissent, méfaits des poètes La vie est brève, il faut l'utiliser à autre chose qu'à gémir Exemples de constance dans le malheur Eloge du défunt Le défunt est entré dans le bonheur éternel Mythe platonicien du «Gorgias» sur la vie future Epilogue Préceptes de Santé Préambule : médecine et philosophie Premier conseil : maintenir chaude les extrémités Second conseil : s'habituer au régime alimentaire des malades Précepte essentiel : la mesure Savoir refuser Ne pas manger sans faim ni boire sans soif N'accorder au corps que des plaisirs naturels Le plaisir même a besoin de la santé Il ne faut pas attendre d'être malade pour être tempérant L'excès favorise la maladie Tenir compte des symptômes Le plaisir que procure la nourriture dépend de notre santé Contre un régime trop rigoureux Observer tous les signes prémonitoires Leçons à tirer de nos amis malades Exercices recommandés aux intellectuels Préférer les bains chauds aux bains froids Préceptes concernant la nourriture Préceptes concernant la boisson Nobles moyens des intellectuels pour dominer leurs appétits Occupations appropriées après le repas Eviter vomitifs et purgatifs Pas d'abstinences strictes et à dates fixes Ni oisiveté ni surmenage Ménager le corps sans passer d'un extrême à l'autre Il faut se connaître et savoir régler soi-même son régime Nécessité de l'harmonie de l'âme et du corps Préceptes de mariage Plutarque à Pollianos et à Eurycide Dédicace et prélude Le coin, symbole du charme de la jeune épouse L'asperge symbole de l'intimité Eviter les premiers heurts La flamme de la passion doit pénétrer jusqu'à l'âme Ne pas se contenter de la volupté La femme ne doit pas rendre l'homme insensé pour le dominer Pasiphaé, symbole de la luxure Le mari ne doit pas non plus abaisser sa femme La femme ne doit être visible qu'en présence de son mari La pudeur, gage de l'amour L'harmonie dans le couple Persuader par la douceur Ne pas se quereller devant autrui La femme doit accorder son humeur à celle de son mari L'homme, lui doit associer sa femme à ses plaisirs honnêtes L'homme ne doit pas associer sa femme à ses excès Le mari inspire ses propres penchants à sa femme Réserve de la femme dans les rapports conjugaux La femme ne doit avoir que les amis et les dieux de son mari Tout doit être commun aux époux Les amours chastes apportent le bonheur, les autres le malheur Les petits désaccords continuels ruinent la vie commune Les qualités morales, jointes aux autres avantages, rendent la femme invincible Sans les qualités morales, les avantages matériels ne sont rien La vertu a plus de prix que la beauté La dignité, vraie parure de la femme La dignité doit rester aimable L'excès de gravité vaut toutefois mieux que l'excès de hardiesse Privée de bijoux, la femme préfère rester chez elle La femme doit cacher ses paroles comme son corps La femme ne doit se montrer et parler qu'avec son mari L'homme doit commander, mais avec tendresse La véritable union est une fusion totale La femme ne doit pas nuire à l'affection du mari pour sa mère La femme doit s'attirer l'affection de ses beaux-parents La femme doit calmer avec douceur les colères du mari Le lit conjugal, terrain de réconciliation Le lit conjugal pour ignorer les querelles La femme ne doit pas écouter les méchants propos La femme ne doit pas songer à se séparer de son mari Il ne faut pas souiller le mariage, fécondation sacrée L'homme doit faire régner l'harmonie Le mari ne doit pas exciter la jalousie de sa femme La femme, elle, doit éviter se qui irrite son mari La femme légitime doit briller par ses vertus Le mari doit avoir le plus grand respect pour sa femme Péroraison : Mari et femme doivent s'abstenir d'un luxe excessif Le mari doit se cultiver et instruire sa femme La vertu, suprême parure de la femme, lui apporte aussi la gloire et le bonheur Le Banquet des Septs Sages Prologue En route pour le banquet L'arrivée chez Périandre Le banquet Propos sur le gouvernement des Etats Le gouvernement domestique Le gouvernement de l'univers : la Providence divine Conclusion De La Superstition Sources de l'athéisme et de la superstition La superstition ajoute la crainte à l'erreur La crainte des dieux harcèle l'homme, même dans le sommeil Pas de refuge pour le superstitieux, même dans la mort Mieux vaut être athée que superstitieux, aveugle que fou La superstition transforme le bien en mal Comportements différents de l'athée et du superstitieux Le superstitieux ne fait qu'aggraver ses maux Dans la joie également, le superstitieux est malheureux La superstition plus impie que l'athéisme Le superstitieux, ennemi des dieux est un athée qui n'ose pas l'être La superstition favorise l'athéisme Rien n'est pire qu'une religion monstrueuse Il faut rejeter la superstition, non pour l'athéisme mais pour la piété.

01/2003

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Fantastique

Flamme jumelle Tome 3. La plénitude

J'ai eu le privilège de retrouver Paul Chiarelli, à Ajaccio, en Corse, le 3 décembre 2015. La veille, je venais d'apprendre que mon "jumeau" avait vécu sa "décorporation" et rejoint d'autres dimensions. Heureusement, j'avais découvert un "soutien consolateur" à l'aéroport d'Orly, sous la forme d'un livre de Frédéric Lenoir, La Puissance de la Joie. Paul, homme de coeur né sous le signe du Lion, s'est avéré une présence discrète et attentive, pour m'accompagner à traverser le deuil que je débutais. Je lui en serai toujours reconnaissante, car mon premier réflexe fut de rejoindre ma Flamme Jumelle Universelle dans les autres mondes. Depuis, Paul ne cesse de me harceler, amicalement, pour que j'écrive ma Légende personnelle à ce sujet. Mais ceci, c'est une autre histoire ! C'est avec humilité, authenticité et simplicité que l'auteur décrit l'évolution de sa relation de FJU. Chaman, Maître Reiki, Médium, Clairvoyant, Alchimiste, Energéticien, Guérisseur, Enseignant, Artiste accompli, et j'en passe, il se met au service des Etres et de la Terre de façon inconditionnelle. Il démontre une vaste Connaissance et une vaste Conscience de ses propres aspects Ombres et Lumières et il peut ainsi détecter habilement ceux des autres. Il n'hésite jamais à demander conseil auprès d'amis-es, collègues, enseignants, médiums, en qui il a confiance. Il sait honorer, respecter, écouter et inviter d'autres spécialistes du sujet, afin de les faire connaître, car selon lui, chacun exprime une vision et un angle divers du même sujet. A la façon des grands mystiques de diverses cultures, civilisations et époques, il offre son corps physique et ses corps subtils à la Libération et à la Transmutation de l'humanité, tout en demeurant connecté à la Supraconscience. Il partage généreusement ses expériences, ses connaissances, ses recherches au sujet de la relation des FJU, sans lésiner sur les informations, afin d'accompagner les autres à s'y retrouver. Il est guidé par sa propre expérience qui est une Voie de Compassion. Il respecte le travail des autres experts du Chemin des FJ et s'associe facilement à eux et elles au cours d'événements médiatisés de coopération. Le phénomène des FJ n'est pas nouveau. Jusqu'à il y a quelques siècles, il semblait réservé aux Archétypes Divins de diverses Mythologies : la Mésopotamie, l'Inde, la Grèce Antique, l'Egypte ancienne, etc. (Ma Légende favorite est celle du Roi Salomon et de la Reine de Saba.) De nos jours, il n'est plus réservé aux Elites et aux Divinités. Ce qui favorise la Reconnexion des humains avec leur propre divinité. Au final, l'engouement pour les FJ, c'est peut-être cette Reconnexion, surtout lorsque nous observons l'abîme qui s'est creusé entre le terrestre et le divin. Certes, il existe des recettes, des modes d'emploi, des méthodes, des enseignements, pour apprendre à "bien se comporter" dans une relation de FJ. Cependant, l'apprentissage se fait au jour le jour, à travers nos journées de "Plein Soleil" ou de "Tempêtes" . C'est bien ce que l'auteur nous transmet. Tout en ayant de vastes connaissances du sujet, la réalité imposée par son "autre" l'oblige à s'adapter, à se redécouvrir, à se transformer et même à se transmuter. Il assume ses blessures, ses attentes auxquelles l'autre ne répond pas, ses tendances au jugement, ses déceptions, les lourdeurs des karmas. Le Cadeau, c'est qu'il découvre l'Amour inconditionnel non seulement pour l'autre, mais également pour les autres et surtout pour lui-même. Les FJ ne se retrouvent pas pour regarder s'épanouir un "gentil couple" , mais pour apporter une Ouverture de Conscience et de Coeur à l'humanité. Pour créer des Ponts entre les mondes terrestres et les mondes subtils. Pour cultiver le Détachement et la Compassion. Il n'existe pas de Héros ou d'Héroïnes, de modèles pour montrer le Chemin, pour indiquer la Marche à suivre. J'ai eu la chance de découvrir "mon parcours" de FJU à travers la Jungle de l'inconnu. Un parcours Sauvage et Passionnant jalonné de Mystères et de Révélations. "J'ai mis le pied sur un Nouveau Continent. Ceux et Celles qui me suivent le découvriront". (Carl Gustav Jung, psychanalyste) Après avoir pris connaissance d'une des expériences initiatiques de Paul, j'ai eu cette réaction : "Waouh !!! En 40 ans de carrière, je n'ai jamais entendu une expérimentation pareille dans le corps physique, ce qui lui arrive est à la fois terrible et en même temps grandiose" . La première fois que Paul m'a demandé une canalisation avec Horus, la première image qui m'est apparue au moment où j'ai placé le caducée relationnel d'Hermès entre Paul et Lucas, les 22 chakras se sont alignés verticalement dans le canal entre le coeur de Gaïa et le grand soleil central, et encore aujourd'hui, lorsque je visualise ce couple sacré, c'est encore d'actualité. Si vous avez lu les trois tomes des Flamme Jumelle Universelle de l'auteur, Paul Chiarelli, vous savez d'ores et déjà qu'ils sont nimbés d'Humour et d'Amour. Deux ingrédients essentiels pour les personnages de ce roman-pièce de théâtre, dont les prénoms ont été cachés, bien évidemment. (Toute ressemblance avec la réalité est un pur hasard...) Souvenez-vous que Paul est un homme de Théâtre, un Artiste professionnel. La description de sa relation FJU ne pouvait être autre que Théâtrale ! Sarah Diane Pomerleau

10/2022

ActuaLitté

Economie

Les déchirures. France Télécom, Goodyear, Air France, Continental, paysannerie...

L'entreprise mauvaise-mère ! Ce texte de Maxime Vivas est salutaire : il nous rappelle que les actes chemisophes ne sont que l'autre face d'une violence beaucoup plus forte qui régit la vie des entreprises. La gauche s'est longtemps accordée sur le fait que l'entreprise était d'abord un lieu d'extorsion de la plus value, que les patrons ne sont riches que parce qu'ils exploitent leurs salariés en ne payant que ce qui est socialement nécessaire à un moment donné pour reproduire la force de travail. Le patronat avait dû au cours du XXe siècle mettre du social dans son eau de messe (car on ne dira jamais assez la responsabilité des églises dans la soumission des petits aux grands) compte tenu de la peur des rouges et d'un rapport de force plus favorable aux salariés. La lutte des classes existe donc bien avant même que les classes n'aient conscience d'elles-mêmes. Louis Althusser disait que la lutte ne ressemblait pas à un match de foot rassemblant deux équipes qui préexisteraient avant d'en venir aux combats plus ou moins civilisés. La lutte des classes existe dès qu'une minorité s'approprie le fruit du travail de tous les autres. Maxime Vivas nous rappelle donc en creux cette vérité première mais, en évoquant l'évolution des modes de management, il nous montre aussi que le pire est toujours possible, il nous permet de nous souvenir que depuis qu'existe l'entreprise au sens moderne du terme, les patrons n'ont eu de cesse de dépouiller les salariés non seulement de l'essentiel de la valeur qu'ils créent, mais aussi de leur savoir-faire, de leur culture de métier, de leur solidarité, etc. L'entreprise d'antan était un bagne mais les frontières de classes étaient plus visibles/lisibles. Le coup de génie du patronat moderniste a été sa volonté de s'emparer non plus seulement des gestes et de l'intelligence des salariés mais de leur âme, de leur sensibilité, de leur être. Ainsi après la maudite taylorisation des gestes, on a vu se généraliser la taylorisation du sourire. Conséquence : l'entreprise, malgré (ou grâce à ?) tous ses beaux discours sur l'importance des mal-nommées "relations humaines" refuse d'accéder à la reconnaissance de l'autre. La France est, selon deux rapports du Bureau International du travail (ONU), en tête des pays "avancés" pour la violence au travail. L'INSEE estime, pour sa part, que sept millions de Français sont concernés. La médecine du travail évalue à plus de 90 % les médecins ayant déjà eu connaissance d'au moins un cas de harcèlement au travail et 21 % d'entre eux considèrent ce phénomène comme fréquent : 97 % des victimes souffrent de complications morbides se traduisant par des insomnies, de l'anxiété, de la dépression, des troubles digestifs ou cutanés, etc. On veut croire que ce harcèlement serait le fait de "petits chefs" pervers ou de "pauvres" patrons obligés d'en user à cause des rigidités du droit du travail (sic). Si la France est championne de la violence au travail, ce n'est pas parce que les managers français seraient plus sadiques que les autres, ni parce que les salariés français seraient plus fragiles, mais parce que les Français accordent une bien grande importance au travail. J'ai personnellement tendance à le regretter mais les Français, contrairement aux autres peuples, classent le travail, avant la famille, avant les amis, avant le politique ou le religieux. Nous souffrons au travail car nous sommes plus que d'autres prisonniers de l'idéologie du travail et parce que les nouveaux modes de management nous empêchent de travailler comme nous le souhaiterions, c'est-à-dire correctement, conformément à l'image que le salarié français, amoureux de son travail, se fait du travail "bien fait", du travail "comme-il-faut". Cet amour du travail bien fait n'est pas le propre des constructeurs de cathédrales, comme on l'entend trop souvent, mais des ouvriers, des employés, des cadres, d'ici et maintenant. L'entreprise ne peut entendre cette prétention à bien travailler, c'est pourquoi elle multiplie aujourd'hui les fiches de post e et les fiches techniques dans le but de tout formaliser , dans le but de standardiser, d'uniformiser, faute d'admettre une vraie coopération d ans le travail. Conséquence : elle n'a de cesse de déshumaniser ce qui réside au coeur du travail humain, l'importance des collectifs de travail , la primauté aussi de l'utilité même du travail. L'entreprise moderne est devenue, pour cette rais on, une "mauvaise mère" qui dévore son personnel. Loïck Roche, directeur de l'école supérieure de commerce de Grenoble, explique ainsi dans "Psychanalyse, sexualité et management" que les deux modes de management qui tendent à se développe r le plus vite sont le management oral et anal et non le management génital. Par manager oral, il désigne ces nouveaux chefs, champions dans l'art de la parole, incapable de supporter qu'une autre parole que celle officielle puisse simplement exister, grands amoureux des honneurs (grands bureaux, belles voitures de fonction, etc.), spécialistes de la manipulation mentale sous prétexte de motivation toujours insuffisante des salariés. Par manager anal, il désigne ces nouveaux chefs, qui n'agissent que pour dominer, qui n'ont en tête que l'idée de punir et de surveiller, qui cèdent au fantasme de toute-puissance, non seulement en pervertissant les relations humaines mais en s'appropriant de s rémunérations obscènes, etc. Le manager dit génital serait celui qui sait reconnaître en l'autre un autre, avec sa culture propre, avec ses intérêts spécifiques, autant dire que ce manager "démocratique" se fait rare. L'entre prise moderne pourrait donc très bien exister aujourd'hui sans harceler pour exclure mais elle ne peut plus se passer d'une nouvelle forme d e harcèlement visant à intégrer à sa sauce managériale, MEDEFienne afin d'empêcher tout autre parole que la sienne d'exister... L'absence de droit à la parole a toujours été le terreau le plus propice au développement de la contre-violence salariale, celle des grèves dures et des séquestrations de cadres ou patrons. Les actes chemisophobes relèvent donc, non seulement de la légitime défense de ceux qui ont le sentiment d'être privés de parole donc d'existence véritable, mais d'un moindre mal. Ces actes chemisophobes ne sont-ils pas préférables aux "jambinisations" qui consistaient à tirer dans les jambes des petits chefs les plus salauds dans l'Italie des années soixante-dix ? La vision "bisounours" de l'histoire ne sert que ceux qui ont le monopole de la parole. Renforcer les droits collectifs des salariés dans l'entreprise serait la meilleure assurance possible pour préserver en état les chemises des dirigeants. Celles et ceux qui ont le sentiment légitime de ne jamais être entendus, celles et ceux qui perdent dans l'affaire bien plus que leur chemise ont le besoin parfois de poser des actes symboliques forts. Ces actes chemisophobes relèvent bien d'une thérapie face aux vagues de suicide.

05/2016