Recherche

Gordon Taighùr

Extraits

ActuaLitté

Gestion

Entrepreneur à l'université. Mélanges en l'honneur de Michel Kalika

Quand de si nombreuses personnalités réputées et expertes dans leur métier se rejoignent pour contribuer à la rédaction d'un ouvrage, nul ne doute qu'un motif puissant les y incite. La raison en est ici de rendre un hommage à un collègue et ami. Le titre de cet ouvrage, une sorte d'oxymore, résume en une expression toute l'originalité positive qui marque l'engagement profond de Michel Kalika : celui de faire bouger les lignes au sein de la sphère académique en lui insufflant l'énergie de l'entrepreneuriat, en apportant dans le monde des universités et des grandes écoles les vertus du dynamisme de l'entrepreneur. Une carrière universitaire lorsqu'elle est mue par le souhait régulier de changement et par un indéfectible désir de prendre des initiatives comporte à l'évidence des facettes multiples. Ce sont des lieux et on retrouve ici Angers, Poitiers et Tours, Paris, Strasbourg, Lyon et naturellement le monde entier avec un sérieux enracinement récent à Bruxelles et au Luxembourg. Ce sont des thématiques qui vont de l'organisation au numérique en passant par les systèmes d'information et la stratégie. Ce sont des réseaux qui s'alignent du national à l'international, de la recherche à l'entreprise, du professionnel à l'amitié. Ce sont des institutions qui se profilent des universités aux écoles et des associations aux fondations. Les contributions ont été regroupées autour de trois parties. D'abord, le professeur/chercheur qui a produit un grand nombre d'articles et de communications reconnues et a engendré des thèses en nouant avec ses doctorants de forts liens d'estime et de considération réciproque. Ensuite, l'administrateur repéré par les multiples programmes, diplômes, centres, établissements qui ont été créés, animés, développés. Enfin, l'entrepreneur qui a le talent de découvrir une opportunité d'affaires et sait la faire évoluer au gré des contextes en adoptant ainsi les principes de l'effectuation. Dirigé par Jean Desmazes, Jean-Pierre Helfer, Jean-Fabrice Lebraty et Jacques Orsoni. Avec les contributions de : Marie-José Avenier, Pierre-Jean Benghozi, Michelle Bergadaà, Jean-Christophe Bogaert, Alain Burlaud, Françoise Chevalier, Jean-Philippe Denis, Jean Desmazes, Pierre-Louis Dubois, Aurélie Dudézert, Bruno Dufour, Marc Favier, Bernard Fustier, Jean-Pierre Helfer, Sylvie Hertrich, Jacques Igalens, Emmanuel Josserand, Hajer Kefi, Eric Lamarque, Florence Laval, Jacques Lebraty, Jean-Fabrice Lebraty, Paul Le Floch, Katia Lobre-Lebraty, Michel Marchesnay, Ulrike Mayrhofer, Géraldine Michel, Alya Mlaiki, Jean Moscarola, Caroline Mothe, Jacques Orsoni, Jean-Marie Peretti, Yvon Pesqueux, Alexandre Renaud, Gordon Shenton, Patrick Soulisse, Maurice Thévenet, Jacques Thevenot, Isabelle Walsh.

03/2019

ActuaLitté

Cinéma

Les mystères de l'Ouest. Les nuits de l'imaginaire

"A la fin du XIXe siècle, les agents secrets du président Grant, James T. West et Artemus Gordon, parcourent le territoire américain à bord de leur train privé. Ils ont pour mission de restaurer l'ordre et la démocratie dans un univers hors normes où "Les choses ne sont que très rarement ce qu'elles paraissent être ! ". Transcendant le western, dont elle n'utilise que le cadre historique et certains éléments visuels, Les mystères de l'Ouest est une série inclassable dont le concept singulier et audacieux propose un mélange unique de genres tels que le fantastique, la science-fiction, l'aventure et l'espionnage dans le contexte du Far West de la fin du XIXe siècle. Produite au milieu des années 60 alors que les adaptations cinématographiques du personnage de James Bond connaissaient un grand succès, elle en reprend certains codes tout en associant l'imagerie traditionnelle de l'Ouest américain aux manifestations d'un univers imaginaire. Les deux personnages principaux et leurs gadgets ainsi que les inventions délirantes de leurs adversaires font le lien entre un siècle encore empreint de fausses croyances et de peurs ancestrales et une nouvelle ère, tournée vers le modernisme et le développement des sciences. La série reflète ainsi la période troublée qui marqua la fin de la conquête de l'Ouest et le début d'une civilisation nouvelle soumise aux effets d'une révolution industrielle de grande envergure. Rompant avec les codes conventionnels de la télévision de l'époque, elle se distingua de ses concurrentes par sa particularité conceptuelle et son inventivité visuelle mais elle innova également dans la présentation d'une violence stylisée constituée de scènes d'action inédites. Les modifications subies au cours de ses quatre années de production ne parvinrent pas à altérer son succès populaire et son annulation fut la résultante de décisions politiques issues d'une campagne gouvernementale contre la violence au sein des programmes télévisés. Redécouvrez l'univers singulier de cette série mythique au concept unique à travers cette édition exceptionnelle préfacée par Robert Conrad, la plus fouillée jamais publiée sur le sujet. L'auteur dévoile la genèse de la production et les coulisses du tournage illustrées de documents rares et propose un guide commenté des 104 épisodes, une étude complète et le portrait des principaux interprètes : Robert Conrad, Ross Martin et Michael Dunn. Vous trouverez également dans cet ouvrage une présentation détaillée des deux téléfilms adaptés de la série, une approche critique du film Wild Wild West ainsi qu'un large tour d'horizon des produits dérivés de la série.

09/2019

ActuaLitté

Aventure

Edgard P. Jacobs. Le rêveur d'apocalypses

L'aventure dessinée d'Edgar P. Jacobs. Amateur d'art antique égyptien, collectionneur d'armes en tous genres, chanteur lyrique amoureux de la scène... Avant d'être le créateur de Blake et Mortimer, Edgar P. Jacobs est un homme d'une grande curiosité, animé par des passions nombreuses qui ont toute sa vie transporté son imagination. Ainsi, à 18 ans, il se rêve davantage en chanteur d'opéra qu'en dessinateur de bande dessinée. Malgré un passage à l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, il préfère considérer le dessin comme un gagne-pain et non comme une véritable vocation. Mais la guerre arrive et dans les années 1940, les Allemands exigent que le contenu de la série américaine Flash Gordon soit repris et modifié. La tache revient à Jacobs qui fournit ensuite au journal les planches de sa première série : Le Rayon U. Plus tard, il rencontre Hergé, l'assiste sur Tintin- sans jamais être crédité - et finit par créer les aventures de deux héros anglais appelés à devenir des incontournables du genre : le colonel Francis Blake et le professeur Philip Mortimer. La bande dessinée est devenue son art et son métier, mais l'histoire de Jacobs ne s'arrête pas là... A l'occasion de l'anniversaire de la première publication des aventures de Blake et Mortimer dans le journal Tintin il y a 75 ans, voici le portrait biographique de l'un des plus grands auteurs du Neuvième Art. François Rivière, qui s'est longuement entretenu avec le maitre de son vivant, y raconte l'artiste au travers de nombreuses et fascinantes anecdotes qui ont constitué la vie de l'auteur belge. Philippe Wurm, l'un des héritiers évidents et revendiqués de la ligne Jacobs, met en scène cette fascinante destinée " à la manière de ", d'un trait fin et précis confondant de mimétisme. L'ouvrage se déclinera en deux éditions : Jacobs - Le rêveur d'apocalypses propose la bande dessinée complète en couleurs complétée d'un appareil critique succinct détaillant " l'homme Jacobs ". Jacobs - Le rêveur d'apocalypse - édition spéciale est l'édition luxe du même ouvrage, en noir et blanc, enrichie d'un appareil critique très dense (photographies, cartes postales, documents d'époque, notes, essais...) sur les coulisses de la création de l'oeuvre de Jacobs et les recherches effectuées par Wurm et Rivière. Car le moindre des paradoxes n'est pas que Jacobs a inventé des mondes et des voyages extraordinaires, aux quatre coins du monde et au-delà des univers connus, sans jamais quitter - ou presque - Bruxelles et ses environs...

12/2021

ActuaLitté

Fantasy

Blackwing Tome 3 : La chute du corbeau

Un cataclysme a frappé le Cordon, l'ultime ligne de défense séparant la civilisation des Rois des profondeurs. Des pluies rouges accablent sans cesse la terre, de nouvelles monstruosités se nourrissent de terreur dans l'ombre et le pouvoir des Sans-Nom, les dieux qui protègent la république, demeure inutilisable. Les capitaines des Ailes noires qui les servent sont éliminés un par un, et même les immortels ont fini par apprendre ce que mourir signifiait. Entretemps, le pouvoir des Rois des profondeurs n'a fait que croître ; ils sont sur le point d'assener le coup final. Ryhalt Galharrow se tient à l'écart de tout cela. Il s'est aventuré plus loin que jamais dans ce désert appelé la Désolation. Celle-ci l'a changé. Mais tous les pouvoirs ont un prix, et à présent les fantômes de son passé, jusqu'alors confinés dans ces terres perdues, l'accompagnent partout. Ils le suivront même, ainsi que les quelques capitaines des Ailes noires encore en vie, pour son ultime mission dans les ténèbres. " L'un des cycles les plus originaux et intéressants parus en Fantasy ces dernières années, du fait de son univers absolument unique. Un dernier tome qui a le mérite de montrer qu'on peut faire, comme l'a déclaré Mark Lawrence, du " grimdark avec du coeur ", puisque si ce roman peut être très noir, sa conclusion est en revanche magnifique. " Le Culte d'Apophis " Cette série s'est montrée éblouissante du début jusqu'à la fin, pour mon plus grand bonheur. " Peter McClean, auteur de Priest of Bones " Inventif à souhait, à la fois d'un humour grinçant et chargé d'action. " Morning Star " Des personnages complexes dans un univers bourré d'imagination. " SFF World " Ed McDonald a renouvelé le genre. Epique ! " Fantasy Book Critic "Parfois on découvre un petit bijou et Bragelonne nous le prouve une fois de plus. La saga d'Ed McDonald fait partie de ces moments rares de l'édition où on peut saluer un style (enfin) et une histoire (ouf)". Science-Fiction Magazine

07/2021

ActuaLitté

Beaux arts

Découper le temps en son lieu. Parcours expérimental, Edition bilingue français-anglais

Découper le temps en son lieu est un parcours expérimental mis en oeuvre entre 2015 et 2017 par les artistes et théoriciens de l'unité de recherche Art Contemporain et Temps de l'Histoire. Cette édition retrace le travail d'interlocution entre chercheurs à partir d'oeuvres d'art entretenant un lien particulier au lieu. Les oeuvres qui reviennent avec insistance dans les discussions des artistes forment l'axe central d'une forme d'exposition inédite avec Roof Garden Commission de Pierre Huyghe de 2015 sur le toit du Metropolitan Museum de New York et son lien à Central Park et au Musée d'Histoire naturelle, Conical Intersect de Gordon Matta-Clark, réalisé dans le cadre la Biennale de Paris de 1975 dans les anciennes bâtisses en bois et plâtre qu'on détruisait dans le quartier de Beaubourg à cette époque, ou encore la rétrospective de Gerhard Richter à l'Albertinum de Dresde dans sa ville natale de l'Allemagne de l'Est totalement détruite en février 1945. A deux occasions, dans le cadre de Vision au Palais de Tokyo en avril 2016 et puis au Réfectoire des nonnes à l'ENSBA de Lyon au mois de décembre, les artistes et théoriciens ont développé des objets rappelant la forme singulière de la maquette. Il s'agissait ainsi de construire dans l'espace de la galerie, par le dialogue collectif et par le geste, un atlas qui retrace la cartographie d'une pensée en acte. Depuis une première exposition expérimentale au Réfectoire des nonnes en 2011, l'unité de recherche travaille à l'élaboration de tables, outils visuels qui permettent de dégager une discussion d'ordre théorique. Cette édition raconte l'écart décisif qui a été élaboré en transformant l'image qui reproduit une oeuvre, outil habituel et nécessaire à la construction d'un atlas, en un objet réalisé au fur et à mesure de la discussion par des procédés et des gestes. La conversation qui les accompagne, enregistrée en deux jours à Aisey-sur-Seine les 16 et 17 septembre 2017 par Yann Annicchiarico, Axelle Bonnard, Jenny Lauro-Mariani et Bernhard Rüdiger, puis transcrite et éditée avec la contribution de Vincent Ceraudo, Maïté Marra et Philippe Rousseau, n'est plus une pensée verbale aux prises avec des arguments visuels, mais la mise en pratique orale et manuelle de leur réification. Ce n'est pas à partir d'images que se construit la discussion, mais à partir de gestes qui transforment l'évocation d'un référent en une action. La pensée, ou plutôt l'oralité de la conversation collective, se fait ici praxis gestuelle, elle devient un outil heuristique qui détermine les arguments et les expose à l'espace concret de leur mise en forme visuelle et verbale.

09/2019

ActuaLitté

Littérature française

Traverses

Retour sur la vie d'une femme, épouse et mère, ayant bravé la guerre civile, la pauvreté et les surprises de la vie. Cette histoire raconte la vie d'Alma, à travers les destins de quatre générations de femmes, à des époques différentes. Née en 1923 à Melilla, cette enclave espagnole en terre marocaine, elle y vécut les premiers éclats de la guerre civile d'Espagne qui déchira son pays et son enfance de misère. Deux témoignages de vie se succèdent, celui d'Alma elle-même puis celui de sa fille Lola, comme deux déclarations échangées d'un amour absolu. Comment continuer à vivre lorsque même la mort de l'une ne réussit pas à rompre le cordon ?Thésou Estrada nous signe une déclaration d'amour, d'une fille à sa mère, d'une rare intensité. Un hommage pour toutes les femmes, mères et épouses qui restent dans l'ombre. EXTRAITElle avait connu une nature indomptable qui s'étendait voluptueusement de tout son corps sur des champs étirés à perte de vue, couverts d'amanderaies, d'oliveraies et de figuiers de barbarie. Elle avait mangé des légumes sortis de terre à l'air libre, sans couverture plastique brillant comme une étendue d'eau sous les rayons. Elle avait connu avant la révolution industrielle, le travail harassant d'une femme de son temps, munie de simples outils, de ses mains rugueuses et de traditions l'asservissant. Elle avait connu la guerre et la faim, la cruauté et le sang, le chagrin et la douleur. Elle avait connu la passion d'un premier amour parti trop tôt puis un second mariage sans amour. Elle avait connu l'amour absolu pour ses enfants et la peur intense de ne pas pouvoir les nourrir. À PROPOS DE L'AUTEURNée dans l'Hérault et amoureuse de son Languedoc natal, Thésou Estrada y puise son inspiration. Elle a d'abord suivi une carrière administrative au Ministère de l'Intérieur puis d'Assistante Maternelle Agréée pendant douze ans. Elle a publié un premier roman La faute d'inattention aux Éditions du Vénasque.

07/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

La comédie (in)humaine de l'argent

La crise financière qui sévit depuis 2008 a suscité bien des tentations visant à convoquer la littérature pour illustrer les dégâts de l'argent et instruire le procès moral de " règles " capitalistes qui engendrent le chaos. Balzac, le " romancier de l'argent " ne fut pas oublié, mais il y a toujours quelque chose d'anecdotique et d'instrumental dans ces engouements médiatiques. Instrumental, parce qu'on ne considère la littérature que comme un témoignage, guère plus efficient qu'un article de journal. Anecdotique, car ces évocations s'en tiennent à la surface des choses, au portrait de l'usurier, au méchant banquier, à l'argent corrupteur, c'est-à-dire à des d'images d'Epinal inégalement opératoires aujourd'hui car tributaires d'une machine économique en partie obsolète. Le fond en revanche - la souffrance du sujet aux prises avec l'argent, la soumission de la temporalité de l'individu aux mécanismes de la dette et de remboursement, l'empire idéologique de normes capitalistes qui régissent jusqu'au plus intime de la vie subjective - est éludé. Ce sont pourtant bien ces réalités-là qu'il convient de demander à une littérature réaliste qui, par le jeu de la fiction, met à l'épreuve les transformations qu'opère l'économie moderne sur le sujet. Le roman met au jour une anthropologie de l'argent conçu comme " l'expression subjective, sous l'espèce du désir, du rapport social monétaire " (F. Lordon). C'est ce savoir que le roman balzacien - né avec l'explosion capitaliste - nous enseigne, offrant par la même au lecteur contemporain de nouvelles clefs de lecture du la situation actuelle. En réunissant des spécialistes reconnus dans différents champs des sciences humaines, ce volume se propose de saisir quelques - uns des ressorts implicites du capitalisme mis en scène et mis évidence par le roman balzacien. Mais la critique balzacienne ne réside pas seulement dans ce travail de dévoilement : au-delà de sa faculté critique, La Comédie humaine, est une fable sur la fable économique : on y voit, mises à nu dès les années 1830 - 40, les fictions (idéologiques) que l'économie libérale a forgée au cours des XIXe et XXe siècles.

09/2013

ActuaLitté

Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 32 : Escampobar

Octobre 1965. Louis et Pauline quittent enfin Grenoble, et emménagent dans leur villa des environs de Grasse, dont Vanda et Mario, des anciens du domaine, sont les gardiens depuis près de quatre ans. Ils emmènent avec eux Augusta, leur cuisinière, et leurs meilleurs amis, les Trolin père et fille, leurs voisins immédiats du 10 boulevard Foch, avec qui ils vivent en quasi-symbiose. S'ils laissent les frimas de la capitale alpine pour le soleil de la Côte d'Azur, ils abandonnent aussi un appartement ultraconfortable pour un Escampobar en chantier, au milieu d'un ballet incessant d'ouvriers. Le tout orchestré par Adeline, décoratrice d'intérieur et femme de Coucke - cet ami avocat à qui ils doivent d'avoir sorti Oliver de prison. Car ils ont décidé de transformer leur nouvelle demeure, depuis la décoration jusqu'au gros-oeuvre. S'ajoute l'implantation d'un cabinet dentaire au premier étage du Florida, un immeuble grassois tout neuf. Mais il y a plus grave que ces aléas matériels : l'état de Trolin, que les préparatifs du déménagement ont épuisé, lui qu'avait déjà fortement ébranlé la perte de sa femme, après 45 ans de mariage. Heureusement, Juju et Léja, ses soeurs, viennent à la rescousse de Josette, la fille, pour aménager l'appartement qu'ils ont loué dans ce même Florida. Trolin semble perdu, on lui a diagnostiqué un cancer du poumon - jusqu'à récemment il fumait encore comme un pompier -, qui a métastasé au foie. Et le pronostic pessimiste se vérifie, il meurt bientôt, entouré de sa nombreuse famille de pieds-noirs, accourue, et de Louis et Pauline, atterrés, mais Louis également soulagé de sortir de ce long cauchemar. Les travaux terminés, ils peuvent enfin jouir du luxe et de la beauté des lieux. Mais à quel prix ! Louis a commis l'imprudence de laisser carte blanche à Adeline ! Bientôt le milieu de la bourgeoisie locale s'ouvre à Louis - Grasse est une ville de retraités souvent aisés, et oisifs -, particulièrement en la personne de Consuelo de Saint Exupéry, la veuve de l'illustre auteur du Petit Prince, et de la comtesse Zalewska, la châtelaine de Gourdon, ce village nid d'aigle à proximité de Grasse...

10/2023

ActuaLitté

Policiers

Heureux veinard

À San Francisco, Nick Monday est détective privé. Mais, surtout, Nick Monday est un « braconneur de chance ». Comme de rares personnes sur terre, il a la capacité d’« aspirer » la chance que les gens possèdent – et certains en possèdent plus que d’autres – simplement en leur serrant la main. Grâce à un complexe système de filtration, il récupère cette chance avant de la stocker en vue de la revendre à qui en a besoin et, surtout, les moyens. Car plus la chance est de bonne qualité, plus elle coûte cher. Un matin, il reçoit à son bureau la visite d’une séduisante jeune femme, dénommée Tuesday Knight, laquelle lui demande de retrouver la personne qui a « dérobé » la chance de son père, Gordon Knight, qui n’est autre que le maire de San Francisco, depuis empêtré dans diverses affaires politicojudiciaires. Nick Monday accepte le marché, se gardant bien d’avouer que la personne qu’il doit retrouver, c’est lui-même. Peu après, il reçoit la visite d’une autre Tuesday Knight, au physique aussi attrayant que semblable à la première, qui lui apprend qu’une femme se fait passer pour elle pour une raison qu’elle ignore. Aussi lui demande-t-elle d’enquêter et de découvrir son identité. Dans la même matinée, Tommy Wong, le parrain de la mafia chinoise de San Francisco, lui demande de lui trouver de la « Pure », soit le niveau le plus élevé de chance que l’on puisse trouver dans la nature. Nick Monday refuse, avant de se faire intercepter par un mystérieux personnage, travaillant visiblement pour un organisme gouvernemental secret, lui intimant de livrer de la « mauvaise chance » à Tommy Wong afin de faire s’effondrer son empire du crime. Nick Monday n’a d’autre choix que d’accepter mais la journée s’annonce longue, très longue… Si les premières pages semblent reprendre la trame classique des polars américains des années 1950 (un détective privé à la petite semaine qui se fait embaucher par une femme fatale manipulatrice et qui cache son jeu…), très vite, le récit part en vrille, l’auteur nous projette dans un univers violent et loufoque, créant un monde parfaitement irréel mais totalement crédible. Ici, le fantastique n’est pas un fantastique de science-fiction, plutôt un nouveau regard sur la réalité qui nous entoure. Nous nous laissons d’autant plus facilement prendre que l’intrigue est parfaitement menée : tout le monde semble manipuler tout le monde, et le lecteur est placé dans la tête du narrateur, antihéros hors du commun, looser aux pouvoirs exceptionnels, grande gueule toujours prêt à faire un bon mot. À l’arrivée, un roman tendre et poétique, à travers cette vision d’un monde gouverné de manière invisible par la chance et la malchance – comme autant de substances illicites que l’on vend sous le manteau –, un polar hard boiled sec et nerveux, et un livre drôle et divertissant.

10/2012

ActuaLitté

Histoire internationale

Histoire de l'Afrique du Nord (Egypte, Libye, Tunisie, Algérie, Maroc). Des origines à nos jours

L'Afrique du Nord est formée de cinq pays (Egypte, Libye, Tunisie, Algérie et Maroc) que ce livre présente dans leur longue durée historique. A l'est, centrée sur l'étroit cordon du Nil, l'Egypte développa, dès le 5e millénaire av. J. -C. , une civilisation aussi brillante qu'originale. A l'ouest, en Berbérie, apparurent au VIe siècle av. J. -C. , trois royaumes berbères dont les limites correspondaient aux actuels Etats du Maghreb. Rome imprégna ensuite toute la région de sa marque. L'empire byzantin qui lui succéda s'établit de l'Egypte jusqu'à l'est de l'actuelle Tunisie, renonçant à la plus grande partie du Maghreb où la "reconquête" berbère eut raison du vernis romano-chrétien. Aux VIIe-VIIIe siècles, l'islamisation provoqua une rupture entre les deux rives de la Méditerranée ainsi qu'une profonde mutation des sociétés nord-africaines. Au XVIe siècle, l'expansion turco-ottomane subjugua toute l'Afrique du Nord avant de buter sur le Maroc qui réussit à maintenir son indépendance en s'alliant à l'Espagne chrétienne. Durant la période coloniale, les Britanniques s'installèrent en Egypte, les Italiens disputèrent le vide libyen à la Turquie et, à l'exception de la partie nord du Maroc devenue protectorat espagnol, le Maghreb fut tout entier rattaché au domaine français. L'Egypte recouvrit son indépendance en 1922, la Libye en 1951. Quant au Maghreb, il connut des péripéties sanglantes avec la guerre d'indépendance algérienne (1954-1962). En dépit d'une "arabité" postulée et d'une islamité commune, les cinq pays composant l'Afrique du Nord eurent ensuite des destins divers illustrés par l'épisode dit des "printemps arabes" . Riche d'une centaine de cartes en couleur, ce livre est l'outil de référence indispensable à tous ceux qui veulent connaître les constantes qui fondent la géopolitique de cette arrière-cour de l'Europe qu'est l'Afrique du Nord. Bernard Lugan est universitaire, professeur aux Ecoles de Saint-Cyr-Coëtquidan et à l'Ecole de Guerre, et expert auprès du TPIR (ONU). Il est notamment l'auteur d'une Histoire de l'Egypte, d'une Histoire du Maroc, d'une Histoire de la Libye et d'une Histoire des Berbères. Il dirige la revue par internet l'Afrique réelle.

06/2016

ActuaLitté

Régionalisme

DECOUVRIR LES PARLERS DE SAVOIE

Les participants du Groupe de Conflans - amateurs et professionnels réunis - qui ont pendant plusieurs années préparé en commun ce petit guide, vous invitent à découvrir les richesses des parlers savoyards à travers le patois des localités qu'ils connaissent le mieux. Ce petit livre permettra, nous l'espérons, à tous ceux d'entre vous qui le souhaitent, de découvrir leur propre parler ou celui de leurs parents, de leurs amis, de leur village d'adoption et si le cœur vous en dit de laisser une trace écrite ou enregistrée qui donne une idée authentique du patois que vous aimez. Dans ce but, il vous offre, non pas des recettes toutes faites, mais quelques outils éprouvés : • Notamment une graphie simple, celle proposée de longue date par le groupe de Conflans. • Un exemple de grammaire (pris à Macôt) pour éclairer les formes des mots patois saisis dans le discours. • Et quelques idées pour commencer l'inventaire des richesses du vocabulaire de votre parler par domaines ou champs sémantiques. Pour ce faire, des exemples significatifs sont pris à travers toute la Savoie : la neige à Sixt, les plantes à Termignon, les noms de lieux aux Contamines-Montjoie, la maison à Cordon, la paroisse et la commune à Saint-Martin-la-Porte, le maréchal-ferrant à Saint-Ferréol, les foins à Entremont, l'alpage à Saint-Jean-de-Belleville, la moisson dans l'Albanais, la vigne à La Côte-d'Aime, les abeilles à Saxel, la forêt à Macôt et l'affouage à Saint-Maurice-de Rotherens. Avec ces exemples, tous donnés en graphie de Conflans, sont aussi transcrits des extraits de recueils de Jean-Paul Brusson, de J. Dupraz et du Chanoine Ratel. Ce petit livre vous offre en outre, toujours en graphie de Conflans : • des textes, comprenant deux contes, une randonnée et une chanson, recueillis ou édités à l'origine par Jean-Marc Jacquier (avec la MJC de Viuz-en-Sallaz), Alice et Charles Joisten, André Martinet, Anne-Marie Vurpas, avec une poésie d'Amélie Gex ; • des formulettes enfantines - devinettes, incantations, virelangues - complétant la collecte d'Aimé Constantin (Littérature orale de la Savoie, Annecy, 1882) ; • une liste de plus de 700 mots communs établie à partir des enquêtes de l'Atlas linguistique du Jura et des Alpes du Nord (ALJA) ; • de nombreuses cartes illustrant la variété des sons et des mots de Savoie • une bibliographie choisie des ouvrages sur la langue et la culture savoyarde.

10/1994

ActuaLitté

Sports

L'année du rugby 2017

Les plus beaux matches de la saison 2016-2017, le portrait des plus grands joueurs, les photos les plus étonnantes et tous les résultats de l'année du rugby racontés par L'Equipe. DES BLEUS DE TOUTES LES COULEURS Après avoir frôlé l'exploit à l'automne contre les Australiens (23-25) puis les All Blacks (19-24), l'équipe de Guy Novès décroche la troisième place du Tournoi des Six Nations, sa meilleure performance dans la compétition depuis 2011. Le match contre le pays de Galles entre même dans l'histoire : vingt minutes de temps additionnel, des mêlées et des pénalités qui s'enchaînent, avant l'essai victorieux (20-18) de Damien Chouly. Hélas, la tournée de juin en Afrique du Sud marque un nouveau recul pour le capitaine Guilhem Guirado et ses hommes, malgré l'arrivée ou la confirmation de nouveaux talents (Baptiste Serin, Jefferson Poirot, Damian Penaud...). EUROPE : CLERMONT EN FINALE Clermont va-t-il enfin connaître le triomphe en Coupe d'Europe ? Après avoir battu son vieil ennemi toulonnais en quarts de finale (29-9), l'ASM sort les Irlandais du Leinster (27-22) en demies grâce à deux drops inoubliables de Camille Lopez. Mais la finale continentale, la troisième des Auvergnats en quatre ans après celles de 2013 et 2015, les voit tomber à Edimbourg (17-28) contre les Saracens, tenants du titre. Un essai superbe de Rémi Lamerat fait perdurer l'espoir, mais les Anglais d'Owen Farrell, l'ouvreur international dont le talent rappelle tant Jonny Wilkinson, développent un niveau de jeu rarement croisé en club dans l'hémisphère Nord. TOP 14 : CLERMONT ENFIN SACRE La Rochelle domine la phase régulière grâce à un pack magnifique où règnent Uini Atonio et Kevin Gourdon. Mais Toulon, au terme d'une saison compliquée durant laquelle les entraîneurs se succèdent, fait parler son expérience en demi-finales (18-15). Le dernier match de la saison réunit au Stade de France le RCT et Clermont, qui s'est défait du Racing 92 (35-31). Les Auvergnats surmontent leur malédiction des finales et l'emportent après avoir tremblé jusqu'à la dernière seconde. La joie n'en est que plus intense pour Aurélien Rougerie, Morgan Parra et les leurs, fiers de pouvoir brandir le deuxième bouclier de Brennus du club après celui de 2010

09/2017

ActuaLitté

Cuisine asiatique

Cuisine du vietnam cambodge laos

Ce livre est l'occasion unique de rendre hommage à Maman qui nous a transmis sa cuisine, avec toutes ses spéci ? cités dues à son histoire. Issue d'un métissage cambodgien et vietnamien, Maman, le cordon bleu de la famille, a fait revivre les saveurs et le goût des plats du pays au restaurant. Les épices, les herbes, les racines et les condiments sont les composantes essentielles de cette cuisine, dont Maman seule connaît le secret de leur combinaison pour donner à chaque plat un goût parfait. Toutes ces saveurs sont déclinées de multiples façons dans les recettes traditionnelles de ce livre. Alors lancez-vous et régalez-vous ! Virginie TA TABLE DES RECETTES B Bar entier parfumé au galanga et à la citronnelle Beignets de banane Bo bun au boeuf Boeuf sauté au satay Boeuf sauté et riz aux tomates Boeuf sauté façon laotienne Brochettes de boeuf à la citronnelle Brochettes de porc caramélisées à la vietnamienne Brochettes de poulet au curry, sauce aux cacahuètes C Crabe farci Crème de mangue et de pamplemousse Crevettes sautées à la vietnamienne Crevettes sautées au basilic Cuisses de grenouille sautées au curry Cuisses de poulet à la citronnelle F Filets de cabillaud à la citronnelle Filets de canard à la sauce satay Filets de dorade au gingembre et aux haricots noirs Flan cambodgien Fondue au satay Fraîcheur d'été au melon G Gambas mijotées à la vietnamienne J Jarrets de porc mijotés aux épices L Lotte sautée à l'indochinoise M Mangues rôties à la cannelle et au miel Milkshake de corossol P Petits pâtés impériaux Porc au caramel Porc haché sauté à la citronnelle Porc sauté aux navets salés, au tofu et aux haricots longs Mar thoa Poulet sauté au miel et au gingembre R Raviolis au porc Riz gluant Riz indochinois Riz sauté à la vietnamienne Rouleaux de printemps aux crevettes S Salade d'ananas aux crevettes Salade de boeuf à la citronnelle Salade de chou au poulet Salade de mangues vertes Salade de papaye verte aux crevettes Salade laotienne de crevettes Niom Ban Cann Sandwich vietnamien Sauce nuoc-mâm améliorée Soupe au boeuf Phô Soupe de poisson à la citronnelle Soupe de poisson au curry Soupe de porc haché et de crevettes Cu tiev Phnom Penh Soupe de tamarins aux crevettes T Tapioca et bananes au lait de coco

10/2021

ActuaLitté

Actualité et médias

Retour du Tchad. Carnet d'une correspondance

François-Xavier Verschave, un spécialiste, définissait ainsi la Françafrique : "une nébuleuse d'acteurs économiques, politiques et militaires, en France et en Afrique, organisée en réseaux et lobbies, et polarisée sur l'accaparement de deux rentes : les matières premières et l'Aide publique au développement. La logique de cette ponction est d'interdire l'initiative hors du cercle des initiés. Le système autodégradant se recycle dans la criminalisation. II est naturellement hostile à la démocratie". Ce dispositif, régulièrement reconduit, regroupe la majorité des dirigeants africains mis en place, soutenus et protégés par la France : Omar Bongo et fils (Gabon), Gnassingbé Eyadéma (Togo), Paul Biya (Cameroun), Denis Sassou-Nguesso (Congo), Blaise Compaoré (Burkina Faso), et bien sûr Idriss Déby au Tchad. C'est dans ce dernier pays que Sonia Rolley a travaillé comme correspondante de RFI et de l'AFP. Pas facile d'être entre le marteau et l'enclume, entre le régime tchadien dirigé d'une main de fer depuis dix-huit ans par le président Déby, et entre les autorités françaises qui ont du mal à couper le cordon ombilical avec leur ancienne colonie. Sonia Rolley qui faisait son métier de journaliste sans complaisance (au passage elle fustige l'équipée de l'Arche de Zoé et son traitement par la France au plus haut niveau), a été expulsée, en mars 2008, pour ne pas avoir su se taire. Pire, correspondante de RFI, seule radio crédible au Tchad (et en Afrique), constamment sur le terrain, bénéficiant d'un accès personnel et privilégié tant auprès des autorités que des rebelles et des opposants, elle s'efforçait de dire la vérité. Pas celle de l'ambassade de France... Au bout du compte son constat est amer : "Finalement, la Françafrique est plus qu'un simple néocolonialisme. Au mieux, après observation des relations entre responsables des deux pays, j'y perçois une forme de "syndrome de Stockholm", la propension d'otages, les diplomates français, partageant long-temps la vie de leurs geôliers, les régimes dictatoriaux tchadiens, à développer une empathie ou une contagion émotionnelle avec ces derniers. La version moins romantique de cette idée est la froide collaboration avec ces régimes. Je me souviens d'avoir lu dans un livre d'histoire que l'esprit de Vichy était fait pour s'adapter aux colonies compte tenu de l'autoritarisme et du racisme des régimes coloniaux."

01/2010

ActuaLitté

Philosophie

L'Esprit libre et le progrès

L'Esprit libre est un esprit qui n'est pas subordonné au corps et son cortège d'appétits désordonnés. C'est un esprit gouverné par la raison, qui reste égal à lui-même et ne se laisse pas affecter par les circonstances aléatoires du monde extérieur. De surcroit, l'Esprit libre est un esprit qui n'agit que par devoir ; le devoir ici étant la nécessité d'accomplir un acte par pur respect pour la loi. Ainsi, il ne pose que des actes qui portent l'estampille de la moralité et ne se laisse jamais influencer par la sensibilité, les penchants, les affects, etc. Cette liberté de l'esprit ne peut passer que par l'éducation fondamentale. L'éducation fondamentale consiste à détecter la quiddité de chaque esprit, afin de l'orienter dans sa vie professionnelle en fonction de ses aptitudes. Elle consiste aussi et surtout à libérer l'esprit de la bestialité et des obstacles épistémologiques qui pourraient rendre difficile, voire impossible le progrès de l'humanité. Cette éducation est une mission régalienne de l'état. C'est l'état, le premier pédagogue qui est chargé de l'instaurer, de l'organiser et de l'orienter. Lorsque cette éducation fondamentale réussit, le progrès en découle nécessairement et quand elle n'est pas mise en application, ce progrès ne devient plus qu'un voeu pieux. En Afrique, cette éducation n'est restée qu'une caricature, et les conséquences ne sont pas des moindres : le continent est aujourd'hui trempé dans la satisfaction incontrôlée des désirs et des passions, même les plus avilissants. La quête effrénée de l'argent et des honneurs y est devenue la règle et le devoir est relégué aux oubliettes. L'alcoolisme y bat son plein, et les dictatures des dirigeants téléguidés y poursuivent leur petit bonhomme de chemin. C'est sur ces ravisseurs endogènes qui fragilisent, infantilisent les africains que s'arc-boutent ceux exogènes comme le néocolonialisme parasitaire et tous ses corollaires. Ainsi prise en otage par des ravisseurs endogènes et exogènes, l'Afrique ne peut que croupir dans le sous-développement. Pour sortir de ces carcans, le continent noir devrait faire sienne, l'éducation fondamentale, s'imprégner de la notion de responsabilité et mettre sur pied des véritables Etats-Unis d'Afrique à même de repenser le développement du continent au-delà du modèle occidental dont la prétention à l'universalité se heurte aux pratiques africaines, et capables de couper le cordon ombilical qui lie l'Afrique à l'occident dans un rapport de dominant/dominé.

11/2013

ActuaLitté

Photographie

Mirages d'Orient, grenades & figues de Barbarie. Chassé-croisé en Méditerranée

Alors que, depuis le début de l'année 2011, les pays arabes qui entourent le Sud-Est de la Méditerranée ne cessent de nous surprendre par leur héroïsme et une dignité retrouvée, la Collection Lambert propose une exposition faisant l'apologie du voyage dans ces pays fascinants. Ils le sont tant par la richesse de leur culture que par une histoire bien plus ancestrale que la nôtre, par la beauté des êtres, et par ce courage dont ces peuples fiers font preuve aujourd'hui. Cette fascination n'est pas récente. Le monde arabe était auparavant décrit aux Occidentaux par des écrivains et des artistes qui accomplissaient des voyages longs et éprouvants. La France a toujours eu le goût de l'exotisme, d'une attirance pour la culture de l'Autre, cet étranger oriental ou arabe qui, lui-même, pendant des siècles, a cultivé le fait de recevoir le voyageur comme un art de vivre à part entière avec un raffinement poussé à son paroxysme. Nos plus grands écrivains en ont rêvé - Chateaubriand, Nerval, Flaubert, Lamartine ou, plus proche de nous, Pierre Loti... -, tout comme nos plus grands artistes, de Delacroix à Matisse. L'exposition s'organisera autour de quatre sections restituant les différentes images de l'Orient, qui se télescoperont tel un kaléidoscope de visions fantasmées ou réelles. Des collections jamais montrées au public seront associées à des oeuvres plus connues. Ainsi, le fonds de l'Association des amis de Pierre Loti présentera des documents inédits de cet écrivain : portraits, peintures et photographies... Une collection privée provenant de Gadagne fera découvrir des objets rares et précieux : bijoux, ustensiles, livres enluminés... À travers des oeuvres de maîtres du XIXe siècle et du début du XXe siècle, on comprendra comment est né cet orientalisme, mouvement aux répercussions si denses dans l'art de vivre en Europe. Des oeuvres sur papier de Delacroix et de Matisse confirmeront l'influence de la Méditerranée. Un lit turc de harem du début du XIXe siècle, entouré de peintures de la fin du XIXe siècle de femmes au bain et accompagné d'un magnifique film tourné dans un hammam par l'artiste anglaise Tacita Dean, donnera une ambiance de langueur. Plus loin, dans un univers plus viril, des photographies de Nan Goldin présentant son amant égyptien, Jabelawe, côtoieront des clichés chez un coiffeur turc de l'Italien Maloberti et des images anciennes d'un quotidien oublié où la tolérance était encore de mise. Dans une section plus contemporaine, les oeuvres engagées de Mona Hatoun, originaire du Liban, se confronteront aux images implacables de l'Iranienne Shirin Neshat, toutes deux féministes engagées et révolutionnaires avant l'heure. Enfin, à côté des vidéos de Douglas Gordon tournées aux portes de Marrakech avec des charmeurs de serpents et de scorpions, deux oeuvres teintées d'espoir et d'optimisme irradieront cette exposition : une installation vidéo de Charles Sandison où des milliers de mots calligraphiés en arabe se transforment en mains qui s'unissent à jamais, alors qu'Idriss Khan a photographié sur une même plaque argentique toutes les pages du Coran. Ces pages se superposent en traçant une immense partition sublime où, dans ce feuilleté visuel, on ne devine plus que la beauté des mots divins insufflés à jamais par le Prophète.

12/2012

ActuaLitté

Sciences politiques

Souvenirs de police. La France des faits divers et du crime vue par des policiers (1800-1939)

Qu'il s'agisse de vol, de crime, de moeurs ou de pouvoir, ce livre rassemble les grands textes des " policiers écrivains ". Policiers, ils ont découvert le corps, traqué l'assassin, livré une tête à trancher à la justice sévère de leur temps ; écrivains, ils ont consigné leurs enquêtes, leurs intuitions, leurs idées. A l'âge de la retraite, ils publient, racontent, revivent les moments forts d'une carrière, non sans se donner le plaisir de régler au passage quelques comptes. Certains, imitant Vidocq, ne font que donner des indications à un " teinturier ", un homme de lettres famélique qui va mettre en forme le récit ; d'autres, comme les commissaires Goron ou Macé, se révèlent de véritables écrivains, des narrateurs efficaces qui ont le sens de l'image et du raccourci saisissant, des stylistes qui savourent la joie de ressusciter en beau français les horreurs de la chronique criminelle. On trouve même quelques versificateurs dans la confrérie, comme Clovis Pierre, " le poète de la Morgue ", et surtout l'énigmatique Ernest Raynaud, auteur aux deux visages : le poète symboliste ami de Verlaine, mais aussi le commissaire de police qui parsème ses récits aigres-doux de citations littéraires et de références classiques. L'écriture, en transformant le policier en témoin, lui ouvre un champ beaucoup plus vaste que le seul angle professionnel. Débarrassé du souci de protéger la société, l'écrivain policier se donne pour horizon une ambition élargie, pour ainsi dire pédagogique et quelquefois encyclopédique : celle de faire comprendre le monde qu'il a traversé, d'expliquer la marche de la police et du crime, non sans entrer dans les mobiles mêmes et les raisons des criminels qu'il a pourchassés. Il en résulte une littérature peu moraliste en définitive, qui décrit la délinquance pour ce qu'elle est, le produit d'une société à un moment du temps. S'il juge, c'est à l'aune de sa propre sensibilité que l'écrivain policier acquitte ou condamne, décernant parfois des éloges paradoxaux à ceux des malfrats qui l'ont marqué. De l'ancien préfet de police craint et respecté – Gisquet, Andrieux, Lépine – jusqu'au petit inspecteur des Moeurs qui se sait l'objet du mépris public, ces Souvenirs de police nous transmettent la mémoire tue des générations d'avant-guerre. De la révolution industrielle à la crise des années 1930, la France a ses zones d'ombre que les autobiographies d'écrivains policiers trouent de leur fanal lumineux, signalant les complaisances et les convoitises de nos arrière-grands-pères, les passions troubles de leurs élites.

11/2016

ActuaLitté

Romans historiques

Cycle d'Ogier d'Argouges N° 7 : L'épervier de feu

Vendredi 27 juillet 1347, Philippe VI, à la tête d'une puissante armée, parvient devant Calais que les Anglais assiègent depuis un an. Afin de les impressionner avant de leur livrer bataille, le roi enjoint à son champion, Ogier d'Argouges, d'entraîner les manants du Tournaisis à la conquête de la tour de Sangatte. Alors que cet objectif sans importance stratégique est sur le point d'être pris, un Anglais surgit devant Ogier. Ils s'affrontent à l'épée en un combat inégal. En effet, pour se mouvoir aisément, le Français a renoncé au port de l'armure. Son adversaire est fervêtu. Ce terrible Goddon est Renaud de Cobham. Sans l'efficace intervention de Gauthier de Masny, Ogier, grièvement blessé, serait exécuté. Emmené en Angleterre, soigné par Odile et Ethelinde de Winslow, le Français reprend des forces et s'enfuit. Un archer, Jack Shirton, lui vient en aide. Dès lors, ils n'ont qu'un dessein : rencontrer Hugh Calveley auquel, naguère, Ogier a sauvé la vie. Accompagnés de Griselda et d'Elisabeth qu'ils ont délivrées d'une auberge interlope, ils cheminent vers Ashby de la Zouche où les victoires d'Edouard III vont être célébrées par de grandes joutes. Ogier y retrouve deux personnes chères à son cœur : son oncle Guillaume de Rechignac, capturé au siège d'Auberoche, et Tancrèce, sa belle cousine. Ogier délivre Guillaume et un autre captif : Etienne de Barbeyrac. Ils fuient vers le sud en compagnie de Shirton et sont victimes d'une embuscade à laquelle seul l'archer échappe. Ramenés à Ashby, Edouard III leur propose un challenge. Ils affronteront trois de ses champions aux armes de guerre. Furieux de la défaite de ses hommes liges, Edouard III se venge en assignant à résidence et pour un an, à Bunbury, les héros de sa fête d'armes. Le jour de l'embarquement pour la France arrive enfin. La joie des ex-otages est soudain corrompue par une nouvelle qui les consterne : la peste noire, sur le Continent, tue des milliers de personnes. Une invincible angoisse étreint Ogier. Le fléau s'est-il répandu en Normandie ? A-t-il atteint Gratot, la demeure familiale ? Blandine, son épouse, et leur enfant ont-ils échappé aux ravages de l'épidémie ? Une nouvelle fois, à travers les tribulations de son héros, Pierre Naudin, sur des faits solides et mal connus, recrée cette terrible période de 1348, dont il fait admirablement partager les affres à ses lecteurs. " L'épervier de feu " décrit d'hallucinante façon l'hécatombe que la peste noire provoqua en Normandie. Non seulement l'irrésistible fléau y détruisit les manants, les paysans, les prud'hommes et leurs familles, mais il ouvrit ce malheureux duché à des hordes aussi épouvantables que la gigantesque épidémie.

08/1997

ActuaLitté

Policiers

Le deuil et l'oubli

La nouvelle enquête des inspecteurs Will Grayson et Helen Walker, précédents héros de Traquer les ombres…Été 1995. Heather Pierce, une jeune fille de 13 ans, passe une semaine dans un camping en Cornouaille avec son amie Kelly Efford et sa famille. Une fin d’après-midi, Heather et Kelly veulent aller se baigner. Le père n’est pas d’accord car la côte est accidentée, le temps incertain. Mais il finit par céder et les deux jeunes filles s’en vont, joyeuses et complices.... Mais en quelques minutes, l’humidité tombe sur la Cornouaille, un brouillard épais s’installe, et les deux amies ne reviennent pas. La police est alertée.Après une nuit de recherche, la jeune Kelly Efford est retrouvée vivante chez un homme qui l’a recueillie : contusionnée et traumatisée, Kelly reste prostrée, mutique. Elle ne dira pas un mot. Les flics supposent qu’elle a perdu de vue Heather dans le brouillard, qu’elle est tombée, s’est blessée, a paniqué. Une nouvelle nuit passe avant que l’on ne retrouve le corps sans vie de Heather, dans une usine abandonnée, le long de la côte. Le cadavre est couvert d’ecchymoses et de coupures. Pour le bureau chargé de l’enquête, Heather Pierce est morte à la suite d’une mauvaise chute dans la nuit. Les parents de Heather, Ruth et Simon, sont effondrés et n’acceptent pas la mort de leur fille unique. L’enquêteur de la région, Trevor Cordon ne croit pas non plus à la thèse de l’accident.Quatorze ans plus tard. Le mariage de Ruth et Simon Pierce n’a pas résisté à la disparition de leur fille. Ruth vit désormais à Cambridge, s’est remariée avec Andrew et a eu un autre enfant : Beatrice, une jolie petite fille qui a déjà dix ans. Cependant le cauchemar de Ruth n’est pas terminé : quand Beatrice disparaît à son tour, le spectre de la mort rôde de nouveau.Les agents Will Grayson et Helen Walker, déjà éprouvés par plusieurs disparitions et meurtres de jeunes filles dans la région de Cambridge, sont mis à contribution pour retrouver la petite Beatrice. Will Grayson, buté et tenace, est persuadé que Mitchell Roberts, un pédophile récidiviste, est à l’origine de l’enlèvement. Poussés à bout dans leurs convictions les plus solides, ébranlés jusque dans leur vie personnelle, les deux policiers vont découvrir que la folie et le crime ne sont pas toujours là où on les attend.Peuplé d’enfants disparus, de familles brisées et de personnages fragiles, le livre de John Harvey est traversé par un subtil climat d’angoisse. De Cambridge à la Cornouaille, le lecteur plonge avec fascination dans une enquête aux multiples ramifications.

11/2011

ActuaLitté

Histoire ancienne

Maguelone. Archéologie d'une île de la lagune languedocienne

Dix kilomètres au sud de Montpellier, l'îlot de Maguelone occupe un relief d'origine volcanique récemment rattaché au lido par l'extension des dépôts alluviaux à l'arrière du cordon littoral. Au coeur de la lagune, l'îlot abritait au haut Moyen Age la ciuitas Magalonensis, établissement lié à la diffusion du commerce méditerranéen. Depuis le XIXe siècle, des travaux archéologiques se sont d'abord attachés à éclairer les origines de l'ancien siège épiscopal, érigé à une date incertaine au cours du VIe siècle au sein de la province wisigothique de Septimanie. Cet épisode majeur de l'histoire insulaire, dont témoigne la présence de l'imposante cathédrale romane, masqua longtemps l'ancienneté de l'occupation que de nouvelles recherches mirent au jour à la fin du XXe siècle. Des sondages pratiqués sous l'emplacement du cloître médiéval, au nord de la cathédrale, ainsi que des observations ponctuelles en plusieurs points de l'île permirent de recueillir de nombreux documents attestant d'une occupation ô la période gallo-romaine. Les recherches s'intensifiant, en 1998-1999 une fouille de sauvetage mettait au jour, à l'est de la cathédrale, une grande église de l'Antiquité tardive autour de laquelle se développait une nécropole des VIe-VIIe siècles riche de plusieurs centaines de sépultures. En 1999-2000, la prospection méthodique de l'ensemble de l'île révélait enfin l'ancienneté et l'ampleur de son occupation, marquée par une alternance de temps forts et de phases de déprise. Si la période néolithique relève d'une présence ténue, à l'âge du Bronze final se déploie une première occupation dense sur le rivage occidental de l'île. Les indices restent discrets à l'âge du Fer qui ne semble connaître qu'une fréquentation épisodique. L'occupation est mieux marquée et plus durable à l'époque gallo-romaine qui marque une première mise en valeur agricole sous la forme d'un vaste vignoble, autour d'un établissement rural probablement cantonné au point sommital de l'île. L'activité s'intensifie à la fin de l'Antiquité avec une forte densité des vestiges d'habitat et de stockage, les céramiques témoignant d'intenses échanges commerciaux au cours des V-VIIe siècles. Analysant une abondante documentation, l'ouvrage renouvelle sensiblement l'approche de l'histoire insulaire. Sont étudiés successivement les sources écrites et l'historique des recherches, les étapes de l'occupation du sol à travers les prospections, le vignoble gallo-romain, les églises et la nécropole paléochrétiennes, l'occupation du haut Moyen Age. Le dossier se termine par une synthèse sur le peuplement littoral au Moyen Age, replaçant le siège épiscopal au centre des réseaux socio-économiques.

01/2019

ActuaLitté

Beaux arts

Archives de pierre. Les églises du Moyen Age dans le Lot

Le département du Lot est riche de plus de 400 églises du Moyen Âge, antérieures au XVIe siècle. L'ancienne province du Quercy, pourtant ravagée par la guerre de Cent Ans et les guerres de Religion, est un exceptionnel conservatoire du patrimoine bâti, depuis sa capitale Cahors et ses grands sites que sont Figeac, Rocamadour, Saint-Cirq-Lapopie, jusqu'au moindre bourg ou village qui possède bien souvent plusieurs édifices médiévaux, château, église ou maisons. Rares sont les églises préromanes et du XIe siècle dans le Lot, ce qui suscite des interrogations sur les phases de reconstruction des édifices paroissiaux au cours de la période féodale. Jalonnant les itinéraires de pèlerinage, les grands édifices romans se distinguent par leur monumentalité et la qualité de leurs décors : les coupoles de la cathédrale Saint-Étienne de Cahors, les tympans de Carennac et Souillac, les ruines de l'abbatiale de Marcilhac-sur-Célé, entre autres. Cloîtres et salles capitulaires témoignent de la puissance de l'évêque et des communautés monastiques, qui suscitèrent le talent des artistes, sculpteurs chargés de l'exécution de nombreux chapiteaux et peintres pour de plus exceptionnels décors monumentaux. Mais à côté de ces monuments majeurs, une foule de petites églises médiévales parsèment les campagnes, riches d'une architecture adaptant les canons de l'époque aux matériaux et savoir-faire locaux. L'art roman s'épanouit dès le début du XIIe siècle, mais se prolonge parfois jusque dans les années 1250. À partir du milieu du XIIIe siècle, sous l'impulsion d'un nouveau style gothique venu du nord de la France, fleurissent de nouvelles églises construites dans les villes par les ordres mendiants, à la campagne par les cisterciens, commandées par de puissants seigneurs ou de riches communautés paroissiales : Gourdon, Martel, Salviac, Montcuq témoignent de ces enrichissements successifs, adoptant les goûts du moment. Au sortir de la guerre de Cent Ans, le formidable élan de reconstruction que connut le Quercy après 1450 suscita la reconstruction de nombreux sanctuaires, à l'initiative des élites aristocratiques mais aussi des simples paroissiens, richement dotés de nouvelles peintures murales ainsi que de plus rares vitraux. Ce livre est le fruit d'un travail de recensement et d'étude scientifique mené entre 2005 et 2011 par le Conseil général du Lot et la Région Midi-Pyrénées dans le cadre de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, en collaboration avec l'Université de Toulouse-Le Mirail. Une équipe de chercheurs, historiens de l'art et archéologues du bâti a parcouru le Lot à la recherche du moindre indice matériel témoignant des constructions médiévales, livrant ici le fruit de leurs recherches. L'ouvrage est organisé en deux parties. Des chapitres individuels proposent des regards croisés sur le contexte historique, l'architecture et le décor monumental, ainsi que le devenir de ce patrimoine culturel. Le catalogue dresse ensuite la liste la plus exhaustive possible des églises du Moyen Âge, chacune bénéficiant d'une notice descriptive et de photographies.

12/2011

ActuaLitté

Beaux arts

New-York : 1945-1965. Art, architecture, design, danse, théâtre, musique

Histoire complète et très illustrée de l'émergence de New York comme capitale culturelle du monde après la Seconde Guerre mondiale, racontée avec brio par trois spécialistes réputés dans leurs domaines respectifs : Annie Cohen-Solal (arts plastiques), Paul Goldberger (architecture et design) et Robert Gottlieb (arts du spectacle). Comment New York a émergé après la guerre en tant que capitale du monde dans tous les secteurs de la création arts, architecture, design, musique, théâtre et danse. Les années entre 1945 et 1965 sont une période d'échanges fructueux et intenses entre poètes et critiques, artistes et marchands d'art, musiciens, danseurs et chorégraphes, architectes et designers. Annie Cohen-Solal, a signé de nombreux best-sellers, dont une biographie de Jean-Paul Sartre et une du marchand d'art Leo Castelli qui fait revivre la fermentation artistique de cette époque : les légendaires galeries, les critiques et les collectionneurs influents, et les artistes eux-mêmes, depuis les expressionnistes abstraits Pollock, Rothko et de Kooning jusqu'à Johns, Rauschenberg et Warhol. Paul Goldberger, ancien critique d'architecture pour le New York Times et le New Yorker, nous guide à travers les chefs-d'œuvre modernistes qui renouvellent le paysage new-yorkais : la Lever House de Gordon Bunshaft, le Seagram Building de Mies van der Rohe, le siège des Nations Unies de Le Corbusier et Wallace Harrison, le restaurant Four Seasons de Philip Johnson et son pavillon de l'Etat de New York à l'Exposition universelle de 1964, le Guggenheim Museum de Frank Lloyd Wright, le Terminal TWA d'Eero Saarinen à l'aéroport d'Idlewild, et, naturellement, le Lincoln Center la réponse de New York aux grandes plazzas du monde. Il nous conduit aussi dans les magasins, bureaux et appartements raffinés de l'époque, évoque le mobilier dessiné par les icônes du modernisme, de Charles et Ray Eames à Florence Knoll et George Nelson, et il nous présente les réalisations des grands publicitaires de l'époque, celles que l'on voit dans la série télévisée Mad Men. Il conclut le chapitre en retraçant la bataille philosophique qui s'est jouée entre les urbanistes qui souhaitaient tout raser pour reconstruire à neuf (le camp de Robert Moses) et les partisans de la préservation du patrimoine et de l'authenticité des vieux quartiers (le camp de Jane Jacobs). Robert Gottlieb, ancien rédacteur en chef du New Yorker et membre du conseil d'administration du New York City Ballet, aujourd'hui critique de danse pour New York Observer, nous invite au théâtre, à Broadway et off Broadway, pour nous faire revivre la grande époque de la comédie musicale, du Carousel au Roi et moi, de My Fair Lady à West Side Story, ainsi que les pièces intenses de Williams, Albee et Miller, et les productions très novatrices de Shakespeare in the Park de Joseph Papp. Il nous entraîne dans les clubs de jazz de Harlem et de la 52e Rue pour rencontrer Miles Davis, Charlie Parker, Billie Holiday et Dizzy Gillespie ; sur les scènes de l'univers de la danse, où George Balanchine et le New York City Ballet ont révolutionné le ballet et où Martha Graham, Merce Cunningham, José Limón, Paul Taylor et Alwin Nikolais enthousiasmaient le public avec cette nouveauté américaine qu'a été la danse moderne. Il nous accompagne enfin dans les cabarets et night-clubs légendaires le Blue Angel et le Café Society Downtown, le Latin Quarter et Copacabana où des vedettes aussi diverses que Pearl Bailey, Barbra Streisand, Mike Nichols et Elaine May, Harry Belafonte, Carol Burnett et Woody Allen ont fait leurs débuts. Et quand les expositions d'art, les pièces de théâtre, les revues et les spectacles de danse ont baissé le rideau, Mr Gottlieb nous invite à finir la soirée au Stork Club ou au El Morocco. Richement illustré de centaines de tableaux, dessins, photographies, plans, affiches et autres documents de l'époque, New York Mid-Century est une évocation stimulante d'une période remarquablement féconde dans l'histoire de la ville. Le style et l'esthétique de cette époque connaissent d'ailleurs actuellement un grand renouveau.

10/2014

ActuaLitté

Sciences politiques

Le déluge 1916-1931. Un nouvel ordre mondial

Dans ce nouvel opus, Adam Tooze décrit et analyse les changements essentiels survenus pendant et après la Première Guerre mondiale - le plus important, qui constitue le thème principal du livre, étant l'accession des Etats-Unis à une position de suprématie économique, politique et morale sans précédent. Première économie mondiale, l'Amérique devient à partir de 1916 le "banquier" de la guerre, animée, selon l'auteur, par le dessein très clair d'exercer son hégémonie financière sur les pays de l'Entente devenus dépendants de ses prêts. Avec la disparition de ses empires naguère dominants au profit du grand empire américain et de sa prééminence économique et militaire, l'Europe se trouve ravalée au rang de "province" ; en 1918, le Président Wilson est en mesure de jouer le rôle d'arbitre du nouvel ordre mondial auquel il aspirait en imposant la paix au monde entier, avec son projet fétiche et idéaliste de Société des Nations. Pourtant, quand vient le moment d'endosser concrètement sa position de leader mondial, l'Amérique recule : le Congrès américain ne ratifie pas le traité de paix ; Washington n'intègre pas la Société des Nations. Selon l'auteur, les Etats-Unis n'ont pas encore atteint la maturité démocratique nécessaire pour assumer leurs responsabilités. Il faudra attendre une génération, sous les présidences de Roosevelt et Truman, pour que ce soit le cas. Une fois le traité de Versailles signé par l'Allemagne, une seconde guerre était-elle inévitable ? L'insistance des Alliés pour obtenir des réparations (et celle des Etats-Unis pour obtenir le remboursement des dettes de guerre) contribua-t-elle à l'échec de la République de Weimar ? Deux questions essentielles auxquelles l'auteur répond par la négative. A la fin des années 20, les Européens étaient en chemin vers un retour à la normalité, et des hommes d'Etat tels G. Stresemann en Allemagne et A. Briand en France travaillaient patiemment à une consolidation des liens qui déboucherait sur la CEE dans les années 50. Mais alors qu'en 1928, Hitler et Trotski désespéraient de voir un jour la chute de l'ordre capitaliste, l'année suivante, la faillite de Wall Street déclenchera une nouvelle série d'événements qui entraîneront la sortie de la Grande-Bretagne de l'étalon-or en 1931 et plongeront l'Allemagne dans le chaos économique et politique. Ceci étant, Adam Tooze récuse la vision, défendue par certains historiens modernes, de l'entre-deux-guerres comme d'une période où l'Europe renoua avec ses démons passés et rejeta le libéralisme démocratique au profit de l'autocratie et du fascisme. Pour lui, les principales nations d'Europe et d'Asie luttèrent alors pour s'adapter à la modernité et à la géopolitique moderne, s'acheminant tant bien que mal vers la création d'une structure qui garantirait la sécurité internationale - sans parvenir, au final, à couper sur le plan financier, le cordon avec Washington. De manière générale, l'auteur n'hésite d'ailleurs pas à s'inscrire en faux par rapport aux récits conventionnels de la période (il montre aussi que ce n'est pas le traité de Versailles mais celui de Washington, en 1922, qui scella le nouvel ordre mondial régi par la suprématie des Etats-Unis).

10/2015

ActuaLitté

Non classé

Le Trombinoscope Audasud. Volume 1, juillet 2022, 20 Trombinoscopies

VOICI ESQUISSES EN UN PREMIER VOLUME vingt portraits jubilatoires de personnalités disparues. La plupart sont issues de la culture : poètes, musiciens, artistes, cinéastes, comédiens, architectes... D'autres viennent de la sphère politique, scientifique ou sportive. Elles ont en partage d'être nées à Sète ou adoptées par les Sétoises et les Sétois. Certaines ont connu une influence ou une gloire éphémère, d'autres jouissent d'une éternelle popularité. Elles reposent pour la plupart à Sète, au cimetière Marin ou au cimetière Le Py. Leurs lieux de résidence posthume sont précisés en fin d'ouvrage. Ce premier aréopage répond, page après page, à une volonté éditoriale : opérer une trombinoscopie au plus profond du sujet en entremêlant avec le moins de verbosité possible le bien-sondé et la parodie. Il s'agissait de ne pas éloigner, par de vaines circonlocutions, nos lecteurs d'une vérité reposant sur des faits vérifiables auprès de gardiennes d'immeuble dignes de cette noble tâche, et de ne pas être accusés d'entrevoir ces honorables figures par le petit bout de la nécrolorgnette. De Simone Annibal, chanteuse de music-hall, à Agnès Varda, photographe, cinéaste, féministe et plasticienne, aucune de ces trombines ne peut s'appréhender sans l'ébauche d'un décor qui lui est propre. L'époque, dans laquelle elle évolua et fit valoir ses talents, doit nous être présente à l'esprit afin d'annihiler toute désir de lui crêper le chignon. Ainsi, l'Homo sapiens de la grotte Chauvet, plus communément appelé homme moderne par les primatologues pour une qualité qui le distinguait : pour faire découvrir ses oeuvres à sa concubine, il l'empoignait par les cheveux et la tirait jusqu'aux cimaises fraîchement décorées. Il faut imaginer que cette charmante image d'Epinal ancrée dans notre imaginaire - c'est après tout son rôle - nous vient d'une époque relativement récente, où le phallocrate le disputait au misogyne. Cette discorde a depuis cessé, dès lors que notre homme moderne s'est vu mettre de l'eau dans son patchouli. "La culture locale ne favorisait pas la gent féminine" , m'écrivait un ancien maire à la manière d'un euphémisme, lorsque je lui demandai s'il avait en mémoire une Sétoise anonyme qui mériterait de figurer au Trombinoscope. Par parenthèse, trois siècles et demi après sa naissance, nous attendons que Sète élise une maire, qu'elle se nomme Elise ou Lucette, peu importe. Notre ville a élu, depuis 1685, 110 fils d'Adam, une liste qui fait écho au palmarès du tournoi de la Saint-Louis, depuis son origine en 1846. Nulle épouse, concubine, maîtresse, frangine, mère, belle-mère, grand-mère ou veuve ne semble à ce jour souffrir d'assez de vices et de verrues sur sa profession de foi pour conduire une municipalité singulièrement mâle-faisante. Leurs pieds plantés sur la tintaine publique, leurs bras empoignant la lance de l'ambition et le pavois des quolibets sont pourtant aussi fermes que ceux qui firent la réputation du jouteur Louis Vaillé. Fermons la parenthèse. C'est malgré tout sans avoir graissé la patte du fossoyeur de l'Histoire que nous sommes parvenu à déterrer une poignée de filles d'Eve dignes d'éloges. Que nos lectrices et nos lecteurs, dans un but légitime de parité, n'hésitent pas à nous faire parvenir leurs propres choix, en ayant à l'esprit qu'une épouse et mère modèle ou un cordon bleu ne saurait être suffisant pour la voir figurer dans un prochain volume du Trombinoscope. Enfin, n'ayant jamais caressé le fol espoir d'une précision historique irréfutable, nous tenions à avertir les récipiendaires qu'en intégrant le Trombinoscope, ils déchargent de toute responsabilité l'auteur de leurs lignes. Il se fait certes un peu tard pour attendre de leur part, en remerciement, une caisse de champagne ou une volée de bois vert. Prenons note que l'une comme l'autre nous aurait assurément soûlés de délice. L'éditeur La plateforme à l'arrière de la barque sur laquelle le jouteur se maintient en équilibre. Les noms propres sont rigoureusement authentiques, au risque de voir d'honorables familles peu flattées de découvrir leur patronymie vautrée au sein de tant de turpitudes.

06/2022