Recherche

librairie solidaire coronavirus

Extraits

ActuaLitté

Animaux, nature

Du tigre à l'ours. Souvenirs de la forêt tropicale Java, Sumatra

"Lentement, les ombres montaient de la forêt, et avec elles s'installait l'obscurité. Haut dans le ciel, deux oiseaux passèrent à tire d'aile ; dans la forêt, on entendait les chamailleries des singes se disputant les places dans leurs arbres à sommeil. Il y avait peut-être dix minutes que nous étions ainsi étendus dans l'eau lorsqu'un bruit singulier nous fit sursauter. Cela semblait venir de tous les côtés à la fois, très près de la terre. C'était incertain, sinistre, menaçant. Cela commençait par une sorte de ronronnement sourd, monotone, mélancolique, et montait jusqu'aux sons les plus hauts, se terminant par un cri suraigu et déchirant : "Ha... uhbbbb... ha... uhbbbb. . ". "Nous bondîmes sur nos fusils, après un bref coup d'oeil échangé. Puis nous essayâmes de démêler d'où venait le son. C'était fou, mais, malgré toute notre expérience, aucun de nous n'était capable de déterminer la direction d'où il provenait, pas même si c'était à côté de nous ou beaucoup plus loin. C'était le cri de chasse du tigre royal, toujours maître de son temps et qui ne se donne pas la peine d'aller à la recherche de sa proie". Ton Schilling a rencontré un vieux forestier hollandais qui a passé sa vie aux Indes néerlandaises. Il lui a confié ses souvenirs de chasse à Java et Sumatra. Avec Hasim, son fidèle pisteur local, le forestier a traqué le seigneur tigre, l'éléphant de forêt, le sanglier et le muntjac, petit cervidé des îles de la Sonde. Il partit aussi à la recherche des dragons de Komodo. Une vie rude et solitaire à laquelle la chasse donna tout son piment.

03/2016

ActuaLitté

Histoire de France

Générations du XXe siècle. La France et les Français au miroir du monde

De sa thèse d'Etat, conduite sous la direction de René Rémond sur "Khâgneux et normaliens dans l'entre-deux-guerres" à son dernier ouvrage, Les Révolutions françaises 1962-2017, en passant par l'incontournable Histoire des droites ou le Dictionnaire de l'historien, Jean-François Sirinelli est, depuis plus de trente ans, un auteur prolifique et un entrepreneur scientifique dynamique. Professeur à l'université de Lille puis à Sciences Po, directeur du Centre d'histoire de Sciences Po, président du Comité français des sciences historiques, Jean-François Sirinelli n'a rien du chercheur solitaire enfermé dans sa tour d'ivoire : il a toujours cru dans les institutions et en a servi plusieurs avec énergie et dévouement. Ses nombreuses responsabilités collectives n'ont pas fait obstacle à la construction d'une oeuvre ample et profonde. Comment articuler histoire politique et histoire culturelle ? Quelles sont les forces vives qui activent le changement social ? Comment passe-t-on de l'histoire nationale à l'histoiremonde ? Comment les Français vivent-ils au miroir de la globalisation ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles Jean-François Sirinelli a apporté des réponses nuancées mais fermes, formulées dans une langue précise et imagée dont la qualité s'avère partie intégrante du travail de compréhension de l'historien. Autant attaché à la production du savoir qu'à sa transmission, Jean-François Sirinelli a fait naître de nombreuses vocations et a marqué plusieurs générations d'historiens de sensibilités variées. Ce recueil en témoigne de façon éclatante. Associant des études et des témoignages de ses amis et collègues, il rend hommage à l'homme, épris de curiosité et de dialogue, autour des quatre grandes thématiques (histoire culturelle, histoire intellectuelle, histoire politique et culturelle, histoire culturelle des relations internationales) qu'il a explorées tout au long de son oeuvre.

03/2020

ActuaLitté

Religion

Confiance dans l'esprit. Un guide pour la pratique du Ch'an

Maître Sheng-yen, un maître renommé du bouddhisme Ch'an (Zen), est né en 1930 dans une ferme des environs de Shanghai. Il prit la robe à l'âge de 13 ans. A l'époque de la prise de pouvoir par les communistes, il partit pour Taïwan afin de poursuivre ses études et sa pratique. Après six années de retraite solitaire à la montagne, Maître Sheng-yen se rendit au Japon pour achever des études poussées en bouddhisme. Il obtint son diplôme en littérature bouddhiste de l'Université Rissho. Maître Sheng-yen reçut les transmissions du Linchi (Rinzaï) et du Ts'ao-tung (Soto), les deux écoles importantes du Ch'an. Il est détenteur de la deuxième génération de la lignée du Maître Hsu-yun, le Patriarche du Ch'an moderne. En tant que maître du Ch'an et éducateur il a professé dans différentes universités à travers les Etats-Unis, l'Europe et l'Asie. Il a composé plus de quarante livres sur le bouddhisme et le Ch'an. Ses écrits ont fait l'objet de traductions en neuf langues. Maître Sheng-yen offre ici un guide à la pratique du Ch'an basé sur le poème Confiance dans l'esprit et le présente ainsi : "II ne s'agit pas d'un commentaire formel du texte ni d'une approche analytique. Je me sers plutôt du poème comme point de départ pour inspirer le pratiquant et pour traiter certaines questions qui se présentent au cours de la pratique." "L'expression confiance dans l'esprit renferme deux significations : "croire en" l'esprit et le "réaliser". La véritable confiance dans l'esprit est fondée sur la réalisation de se savoir fondamentalement doté d'un esprit stable et inébranlable, l'esprit d'un Bouddha."

10/1997

ActuaLitté

Critique littéraire

Isidore Ducasse. Auteur des Chants de Maldoror, par le comte de Lautréamont

Isidore Ducasse (Montevideo, 1846 - Paris, 1870), qui a signé ses Chants de Maldoror du pseudonyme de " comte de Lautréamont ", est longtemps resté un personnage singulier, presque énigmatique, qui aurait été jeté son livre à la face du siècle avant de disparaître. Faute de la connaître, on inventa longtemps sa biographie. Il faut dire que tous les ingrédients d'une légende ou d'un mythe étaient au rendez-vous : la naissance dans un pays lointain, l'enfance dans un Uruguay en proie à la guerre civile, l'adolescence dans des lycées-cachots de Bigorre et du Béarn, l'existence solitaire à Paris et la mort précoce à vingt-quatre ans, de cause inconnue, dans une capitale prise sous le siège de 1870. L'œuvre ? Déconcertante dans sa forme, déroutante par son lyrisme, puissante par sa sorte de modernité permanente. Encore aujourd'hui, Isidore Ducasse passe pour l'écrivain du dix-neuvième siècle sur lequel on a le moins de renseignements, et les points obscurs de sa biographie son propices à une atmosphère de rumeur et de mystère. Les Surréalistes craignaient - ou feignaient de craindre - que la connaissance biographique sur le poète nuise à la puissance d'impact de son œuvre. C'était un raisonnement faux : ce que l'on a pu découvrir sur la vie de Ducasse enrichit au contraire l'œuvre, lui ajoutant chaque fois une nouvelle facette. Après le livre de François Caradec, paru en 1970, qui fut d'un apport considérable, le présent ouvrage, richement illustré, bénéficie des acquis les plus récents de la recherche biographique sur cet écrivain dont on commence à dire qu'il pourrait bien être le poète français du XXIe siècle, comme Rimbaud a été celui du XXe siècle.

05/1998

ActuaLitté

Littérature française

Dans l'épaisseur de la chair

C'est l'histoire de ce qui se passe dans la tête d'un homme. Ou le roman vrai de Manuel Cortès, rêvé par son fils – avec le perroquet Heidegger en trublion narquois de sa conscience agitée –, Manuel Cortès dont la vie pourrait se résumer ainsi : fils d'immigrés espagnols tenant bistrot dans la ville de garnison de Sidi-Bel- Abbès, en Algérie, devenu chirurgien, engagé volontaire aux côtés des Alliés en 1942, accessoirement sosie de l'acteur Tyrone Power – détail qui peut avoir son importance auprès des dames... Et puis il y a tout ce qui ne se résume pas, tous ces petits faits vrais de la mythologie familiale, les manies du pêcheur solitaire en Méditerranée, les heures douloureuses du départ dans l'urgence, et celles, non moins dures, de l'arrivée sur l'autre rive de la mer, de cette famille rapatriée. Dans l'épaisseur de la chair est un roman ambitieux, émouvant, admirable. Qui s'ancre d'abord dans l'amour, l'estime infinie d'un fils pour son père. En bref... C'est, à travers l'histoire personnelle d'un homme, tout un pan de l'histoire de l'Algérie, depuis l'arrivée des grands-parents, venus d'Espagne, jusqu'au retour en France, au début des années 60. Et ça commence par une apostrophe terrible, lancée par le père à son fils – Tu n'as jamais été un vrai pied-noir ! – doublée d'une question en écho : Qu'est-ce qu'un vrai pied-noir ? Le récit est enlevé, brillant, philosophique, drôle (on y retrouve Heidegger, le perroquet de Là où les tigres sont chez eux), émouvant bien sûr, sur une période encore peu explorée dans le roman contemporain... Et avant tout, le magnifique hommage d'un fils à son père.

08/2017

ActuaLitté

Science-fiction

Un lourd fardeau Tome 1 : L'héritage

Imaginez-vous, un instant, que tout ce que vous avez toujours connu n'était qu'une illusion. Les gens que vous côtoyez régulièrement, ainsi que votre vie, ne sont en fait que le reflet de ce qu'est véritablement votre réalité. C'est ce qu'a vécu Haley, la protagoniste de ce roman, en découvrant le terrible secret qui accable sa famille depuis plus de mille ans. Un secret qu'elle découvrira d'une façon atroce. Elle se verra, malgré elle, plongée dans un voyage éprouvant autant émotionnellement que physiquement. Agée de dix-huit ans, voilà qu'elle renaît dans un univers magique, bouleversant et dangereux. Sa survie dépendra de ses choix ainsi que de sa force de caractère. Acceptera-t-elle ce secret, mais surtout, qu'en ferat-elle ? Ouvrez ces pages et suivez-la dans un voyage cahoteux, à la fois drôle et déchirant. Ecrivaine, rêveuse à temps plein, photographe à temps perdu et "geekette" de naissance, Stéphanie Dugas est une artiste passionnée des mondes imaginaires. Agée de vingt-huit ans et originaire de Paquetville, Stéphanie écrit des histoires depuis l'âge de six ans. En 2012, elle obtient un baccalauréat en spécialisation en études littéraires, puis une maîtrise dans le même domaine. Elle publie les deux premiers tomes de sa saga Un lourd fardeau en 2015 et 2016, et cela à compte d'auteure. En 2016, elle publie également, de façon intime, solitaire et à titre de coauteure, A la recherche du bonheur, les deux tomes d'un roman semi-biographique initialement écrit par sa grand-mère Dugas, réalisant le rêve de vie de cette dame atteinte de la maladie d'Alzheimer. En 2018, ayant déjà vendu plus de mille exemplaires de ses romans, elle décide de rééditer son premier tome sous la bannière des Editions de la Francophonie.

12/2018

ActuaLitté

Economie

Vivre autonome. Le survivalisme à la française

Un livre sur la notion de survivalisme à la française, loin des clichés du survivaliste en rangers à l'américaine. France et Liberté sont de quasi-synonymes tant la notion de Liberté est constitutive de l'Histoire de notre pays. A l'heure où les pertes de souverainetés s'accumulent tant du point de vue des états que des individus, il est grand temps de passer à l'âge adulte, de quitter la défroque de l'adulescent capté par les réseaux sociaux et autres écrans délétères pour entrer dans la pleine maturité de l'âge adulte, en être humain conscient et autonome. L'individu attend encore tout de l'Etat qui ne parvient plus à remplir de manière plénière le contrat social, mais lui donne force injonctions, plus ou moins justifiées, sous peine de le bannir dans les limbes de la société. Les services des impôts sont encore très efficients quand la sécurité, la santé et l'éducation tombent en totale déliquescence. Tout ceci interroge. Ce livre s'adresse à tous ceux qui souhaitent (re)devenir maîtres de leur destin et se reconnecter à la nature, à la vie, à leur prochain ; à ceux qui parcourent le monde en aventuriers ; aux campeurs et autres fieffés castors juniors ou seniors ; à ceux qui se préparent à de possibles ruptures de normalité, etc. Vivre autonome, le survivalisme à la française vous mène joyeusement sur la voie de la Liberté avec notre génie propre, notre inimitable "french touch" ; celui d'un certain art de vivre à la française, éprouvé à travers les siècles ou revisité avec ingéniosité par nos contemporains. Cet ouvrage soulève des questions, vous donne à réfléchir et vous ouvre la voie de la Liberté à travers maints chemins radieusement solidaires, naturels, ingénieux et sages.

11/2022

ActuaLitté

Littérature française

Essais et pamphlets

Imprécateur et pamphlétaire " par amour ", selon sa formule, Léon Bloy est l'écrivain de l'excès, de la démesure, de l'engagement total. Il consacra son oeuvre et sa vie à la défense des pauvres, à la dignité de l'homme, à l'amour de Dieu, à la figure du Christ et à l'esprit des Evangiles. " Pèlerin de l'Absolu ", le catholique Bloy se fait mendiant pour gagner la liberté de tout dire et traquer la bêtise, dont l'illustration parfaite à ses yeux est " le bourgeois, cet homme qui ne fait aucun usage de la faculté de penser ". Il s'en prend, au nom de cet Absolu, aux politiques, aux écrivains, aux journalistes, aux athées, ainsi qu'aux chrétiens eux-mêmes, qu'il met en cause avec une violence magistrale. L'auteur des Méditations d'un solitaire en 1916 et des Propos d'un entrepreneur de démolitions a bâti une oeuvre immense, où se déploient une impressionnante philosophie de l'histoire et une réflexion sur la fin des temps. Mais il était difficile jusque là de se faire une idée complète d'un écrivain si singulier. En réunissant la quasi-totalité de ses essais et de ses pamphlets, des plus célèbres, comme l'Exégèse des lieux communs et Belluaires et Porchers, aux plus rares, Celle qui pleure, Le Révélateur du Globe et l'inachevé Dans les ténèbres, en passant par Le Salut par les Juifs, ce livre constitue le plus considérable volume d'écrits de Léon Bloy jamais publié. Un siècle après sa mort, l'oeuvre de celui qui ne voyait pas qu'il fût possible d'écrire autrement qu'" au seuil de l'Apocalypse " est ainsi de nouveau disponible et enfin présentée dans sa véritable cohérence.

09/2017

ActuaLitté

Littérature française

Ainsi va la vie, l'amour, et cetera

Hélène Rodrigo, née au Vietnam, vécut le reste de sa vie romanesque dans le Gard (Concoules, Alès, Lasalle et Anduze). Tigres, bals du gouverneur, maisons noyées sous une végétation exotique furent son quotidien avant son retour en France dans les Cévennes, belles, rudes et sauvages, où l'entraide ne fut pas un vain mot. Figures locales et anecdotes désuètes illustrent son extraordinaire chemin de vie. Naquit alors Jean-Claude, son fils, figure locale tout autant appréciée, au parcours plus prosaïque, mais tout aussi abondant d'enseignements solidaires, riche d'anecdotes sur le vécu d'antan, conté à la façon des anciens. Des figures locales sont évoquées, des légendes sont rapportées, un art de vivre retranscrit. Jusqu'à l'irruption de Carole, petite-fille d'Hélène et fille de Jean-Claude. L'évolution sociétale, l'accélération de la vie et la perte des repères qui va de pair lui permettent de vivre trois vies en une sans toucher à un quelconque phénomène quantique ! Contrairement au temps de son aïeule, où donner un coup de volant vous mettait au ban de la société, les années 2000 "clippent et clappent" de revirements incessants, et la recherche du bonheur y préside. Les décennies s'égrènent en dissonances avant-gardistes. "Gardéchoise" , femme (et toujours petite-fille de...) en mal de bonheur, à cinquante-trois ans passés, Carole refait sa vie avec un jeune héros de télé-réalité, tels une Brigitte et son Président. L'actualité d'alors (le covid, la guerre, etc. .) lui insuffle l'impérieuse nécessité d'un retour à la terre, dans une recherche d'autosuffisance. En 2080, après vents et marées, après une infinitude de levers de soleils et de rondes de lunes incandescentes, cette fantastique épopée familiale s'achève... ou pas. On ne meurt pas chez les Rodrigo, on se réécrit...

12/2022

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

Le nid de colombes. Suivi de Pension allemande

Pension allemande, le premier recueil de Katherine Mansfield, et Le Nid de colombes, le testament littéraire de l'une des plus grandes nouvellistes du XXe siècle sont rassemblés dans ce volume. Les débuts et le testament littéraire de Katherine Mansfield Katherine Mansfield a vécu une enfance assez solitaire, envoyée à 13 ans parfaire son éducation au Queen's College de Londres, dans un certain dénuement. Un premier mariage malheureux, une fausse couche et, à 23 ans, un premier recueil de nouvelles, Pension allemande , une série de courtes nouvelles inspirées par un séjour en Allemagne, tableautins sans intrigue où se devinait l'influence d'Anton Tchekhov. La critique salua son esprit d'observation et son talent satirique. Eternelle insatisfaite, elle ne le laissa pourtant jamais reparaître, portant un regard sans indulgence sur une oeuvre qu'elle jugeait, à tort, immature. Inclut les nouvelles : Allemands à table - Le baron - La soeur de la baronne - Frau Fischer - Frau Brechenmacher assiste à un mariage - L'âme moderne - Chez Lehmann - Luft Bad - Un jour de naissance - L'enfant-qui-était-fatiguée - La dame avancée - L'oscillation du pendule - La flambée. Recueil posthume de nouvelles composées en même temps que celles de La Garden-Party, rassemblées et présentées en 1923 par son mari et collaborateur John M. Murry, Le Nid de colombes contient notamment Le Canari, dernier texte qu'elle ait eu le temps d'achever en juillet 1922, très affaiblie par la pleurésie qui s'était déclarée en décembre 1917, alors qu'elle venait de mettre la dernière main à Prélude. Inclut les nouvelles : La maison de poupées - Voyage de noces - Une tasse de thé - La mouche - Le canari - Histoire d'un homme marié - Ciel serein - Une mauvaise idée - Veuve - Le nid de colombes.

01/2023

ActuaLitté

Poésie

Dans l'hiver des villes. Edition bilingue français-anglais

L'édition bilingue de la poésie de Tennessee Williams. La Ménagerie de verre, Un tramway nommé Désir, La Chatte sur un toit brûlant, La Nuit de l'iguane... On connaît surtout l'oeuvre de dramaturge de Tennessee Williams, exaltée, lyrique, très largement adaptée au grand écran avec la postérité que l'on sait. Pourtant, en privé, l'homme se définissait comme un poète avant tout, un poète solitaire et torturé, inspiré de la lecture de Keats, Shakespeare, Rilke et Rimbaud. Il publia Dans l'hiver des villes en 1956, mais sa célébrité en tant qu'auteur dramatique était déjà telle à l'époque qu'elle ne pouvait qu'éclipser son oeuvre poétique. Aujourd'hui, quarante ans après sa mort, on comprend à la lecture de ce recueil combien ses vers et son sens poétique nourrissent tout son travail d'écriture, destiné ou non à être mis en scène. Aussi, ses poèmes sont-ils, à l'image de ses pièces, caractérisés par l'intensité de son expression, sa passion de la sincérité, son sentiment de solitude et sa compassion envers les marginaux. A une nuance près : ils apparaissent dans une certaine mesure comme une confession. Contrairement à son théâtre qui se voulait exempt de toute thématique ouvertement homosexuelle, il parvient ici, au moyen de conventions poétiques ou de formes libres, à rendre acceptable le récit de ses expériences avec les hommes, ou de son amour pour Frank Merlo - son compagnon de longue date. " Orphée sous les tropiques ", Tennessee Williams écrivit ces poèmes dans le but d'exprimer sa sexualité propre, ce que le théâtre lui interdisait. " Quand les poètes deviennent délibérément des hommes de lettres, nous nous mettons à les lire avec davantage de respect que de plaisir ", écrivait-il. La lecture de ce recueil, traduit avec talent par Jacques Demarcq, vient le contredire avec bonheur.

10/2022

ActuaLitté

Littérature étrangère

La neige tombait sur les cèdres

Décembre 1954. Au nord-ouest des Etats-Unis, l'île de San Piedro est le théâtre d'une tempête sans précédent : un jeune Américain d'origine japonaise, accusé de meurtre, est traduit devant le tribunal de cette petite communauté de pêcheurs et de fermiers, dont l'existence précaire et étriquée est tout entière contenue dans le blizzard qui va s'abattre sur l'île pendant trois jours. Mais le procès est aussi l'occasion de revivre les souvenirs de la guerre du Pacifique et des camps où furent internés les Nippo-Américains après Pearl Harbor. Le journaliste Ishmael Chambers entame, lui, une longue plongée dans son passé : son premier et son unique amour pour Hatsue - la femme de celui que l'on juge aujourd'hui - la guerre où il a perdu un bras et s'est perdu lui-même. Ce roman de l'enfermement et de la désillusion, mais aussi de la survie et de l'espoir, entremêle les vies parallèles et les échos obsédants pour dire l'incommunicabilité des consciences et le repli sur soi de l'homme solitaire. Tout au long d'un récit savamment éclaté, l'auteur nous convie à une passionnante analyse ; analyse d'un microcosme avec ses passions, ses préjugés, son racisme ordinaire ; analyse d'un procès criminel, où les ambiguïtés de la justice humaine ont aussi insondables que le cœur et l'esprit de ceux qui la rendent, et où les caprices du destin sont à l'image de l'indifférence belle et froide de la nature ; méditation sur la condition humaine qui allie merveilleusement le suspense, la générosité et la compassion. La Neige tombait sur les cèdres a obtenu le prestigieux Pen/Faulkner Award et connaît un énorme succès en Amérique et en Angleterre. Ce livre en cours de traduction dans douze pays saura toucher plus d'un lecteur.

02/2000

ActuaLitté

Critique littéraire

Luc Dietrich

"Comme j'entrais, une averse éclaboussa la cour où les arbres perdaient leurs feuilles et chassa tout le monde sous un étroit préau : "Le nouveau ! le nouveau !". On sautillait, on se bousculait autour de moi, on me tiraillait de questions. Une question qui revenait sans cesse m'embarrassait : "Et toi, qu'est-ce que tu as ?" Je n'avais rien, j'en étais confus. Une cloche sonna et, comme j'étais le dernier à rejoindre les rangs, la cour devint immense." C'est ainsi que Luc Dietrich évoque son enfance malheureuseu dans Le bonheur des tristes, son grand roman paru en 1935, salué par Max Jacob, Paul Eluard, Jean Giono.Né en 1913, Dietrich passe sa jeunesse dans des foyers, loin de ses parents rongés par la drogue. Orphelin très tôt, solitaire, il se réfugie dans la poésie. Il est tour à tour garçon de ferme, coursier, commis et, dans le Paris interlope dans années 1930, il fréquente la pègre, mais aussi l'aristocratie et les milieux littéraires. Il se fait entretenir par des femmes, multiplie les conquêtes, cherche l'amour.Jusqu'au jour où apparaît Lanza del Vasto, le futur fondateur de l'Arche. Cette rencontre le révèle à lui-même : il sera écrivain. S'ensuivent dix année's d'une amitié flanboyante durant lesquelles Dietrich voyage, photographie, souffre, et, toujours revient à l'écriture. Il meurt à 31 ans sous les bombardements américains, en 1944.A l'aide d'archives exceptionnelles, Frédéric Richaud, arrière-petit-cousin de Luc Dietriech, dresse le portrait magnifique d'un écrivain injustement méconnu.Frédéric Richaud enquête sur Luc Dietrich depuis près de vingt ans. En 1995, il a préfacé et annoté ses deux romans, parus aux éditions Le Temps qu'il fait, et, en 1998, aux mêmes éditions, un Cahier Luc Dietrich. Il est par ailleurs romancier.

09/2011

ActuaLitté

Littérature française

Nous étions une frontière

Novembre 1989, le mur de Berlin va tomber. La France exfiltre de Berlin-Est le général du KGB Magomed Akhmediov, contre la révélation d'un montage à long terme qui doit mener l'URSS à diriger l'exécutif français. Pour camoufler sa disparition, son épouse et ses enfants sont sacrifiés pour raison d'État sous les yeux des officiers de la DGSE en charge de les protéger. L'un d'entre eux était l'amant de la femme d'Akhmediov. Novembre 2019, trente ans plus tard, après la victoire du Front national aux élections présidentielles, la France quitte l'OTAN pour signer un pacte exclusif d'alliance économique et militaire avec la Russie. Les anciens ennemis de la Guerre froide, cette étrange meute, vont se retrouver. Entre eux, la cicatrice du massacre de la famille du général russe est toujours aussi vive. Mais, la paix n'est plus. Le Moyen-Orient et l'Afrique dans son ensemble se sont ralliés au Califat grâce aux Nouveaux Émirats issus de la révolution islamiste qui a balayé les anciennes capitales et monarchies pétrolières. Les Corées ne sont plus, le Japon est isolé, l'Amérique se bat sur sa façade du Pacifique. Sur le vieux continent, la Turquie est tombée, abandonnée de l'Occident après avoir tenté une guerre solitaire. Poussé par les armées du Califat, le front gagne le sud de l'Espagne. Des millions de réfugiés sont lancés sur les routes de l'Europe et le populisme s'installe. Dans l'anarchie qui s'étend, les frontières qui bougent tous les jours, un montage des services secrets vieux de trente ans a permis le pire : il doit amener la dictature en France pour que personne ne sache plus qui possède encore la Bombe.

03/2017

ActuaLitté

Littérature française

Les impostures du réel

Dans ce grand roman écrit entre 1953 et 2012, son dernier, Frédérick Tristan décrit les errances de notre époque à travers les tumultueuses aventures de Paul, son héros. " Les livres de Frédérick Tristan sont d'une puissance inégalée en France, d'une grande générosité d'intrigues, de rebondissements et de thèmes. " Bernard Pivot, Lire. Paul, jeune garc ? on solitaire, ne comprend pas pourquoi sa mère ne l'aime pas et pourquoi elle va jeter de la boue sur une tombe. Son père, toujours absent, garde un lourd secret dans son coeur. Un mystère rôde dans la maison, et l'enfant ne trouve d'évasion que dans le misérable cinéma du village. Les vieux films sont-ils plus réels que la vie ? A Lyon où il fait de précaires études, Paul croit se sauver de son désarroi grâce à l'amour, mais il tombe entre les mains d'une redoutable comédienne qui le viole. Le théâtre deviendra-t-il son nouvel univers, plus trompeur encore que l'autre ? Un professeur, qu'il considère à tort comme son ami, lui conseillera de se plonger dans des livres qui, loin de l'apaiser, le bouleversent. Parviendra-t-il à devenir écrivain ? D'étranges circonstances le conduisent à aimer une jeune étudiante que la drogue a menée à la folie. Pourra-t-il la sauver grâce à un héritage inopiné dont il déteste pourtant la provenance ? Empêtré dans une société qu'il ne comprend pas, Paul se libérera de ses angoisses en apprenant la vérité sur ses véritables origines et en s'engageant dans la résurrection mentale de celle qu'il aime. Le personnage principal de cette grande fresque conc ? ue entre 1953 et 2012 aura traversé plusieurs romans de l'auteur, faisant de ce texte essentiel l'un des fils conducteurs de l'oeuvre de Frédérick Tristan.

02/2023

ActuaLitté

Romans graphiques

Mort à crédit

"Mort à crédit c'est l'histoire d'un gamin solitaire, dans le Paris d'avant la Grande Guerre, élevé par des petits-bourgeois qui n'étaient ni riches ni intelligents ni ouverts au monde en marche, et qui se gonflaient pour paraître, pour avoir l'air de, pour ressembler aux riches qu'ils révéraient. Ce petit monde a été décrit par Céline avec une férocité, une truculence et un humour incomparables, qui sont des constantes de toute son oeuvre. On y trouvera la démonstration du fait qu'il était incapable de dissocier la représentation de la vacherie des hommes du besoin qu'il avait d'en rire, passant tout naturellement de l'horreur au grotesque de cette manière si française, dénoncée par Beaumarchais, de prendre au sérieux les choses futiles et les vraies tragédies le plus comiquement possible. On y trouvera aussi l'ineffable portrait de Raoul Marquis, dit Henri de Graffigny, ingénieur, aérostier, inventeur, écrivain prolixe, faux marquis et vrai mythomane, dont Céline a fait le très rocambolesque Courtial des Pereires. Chacun connaît le talent et la manière de Tardi, son trait si particulier et la façon dont il a déjà rendu l'atmosphère tragi-comique de Voyage au bout de la nuit et de Casse-Pipe. Il était l'homme qu'il fallait pour illustrer ce livre dans lequel Céline, à force d'outrances, a donné de la société française de son temps une image plus vraie que nature, dans ce langage vivant, moderne et vert, qui a fait scandale, mais qui vaut à Mort à crédit, bientôt sexagénaire, de n'avoir pas pris une ride et de demeurer l'un des grands romans français du XXe siècle". François Gibault.

11/1991

ActuaLitté

Musique, danse

Arnold Schoenberg. Suivi de Analyse de l'oeuvre

Plus encore qu'un compositeur majeur, Schoenberg représente une réalité capitale pour la musique du XXe siècle : par la révolution qu'il a apportée au langage musical en s'affranchissant de l'harmonie tonale, il consacre une fracture essentielle dans l'histoire de la musique. Schoenberg incarne parfaitement le mythe du génie solitaire, investi d'une mission historique et sacrée, assumée avec la plus extrême rigueur et dans la plus totale incompréhension, soutenu moralement et matériellement dans ses audaces par la seule dévotion d'un petit cercle de disciples parmi lesquels se détachent Alban Berg et Anton Webern, appelés à former avec lui la fameuse "trinité viennoise". La biographie de Stuckenschmidt, écrite à partir de multiples témoignages de contemporains, révèle un Schoenberg au jour le jour, dans l'intimité de son foyer, de ses relations et de son travail créateur. Loin du sévère doctrinaire et du révolutionnaire iconoclaste trop souvent présentés, apparaît ici un être nourri de la grande tradition classique et romantique, et s'en considérant comme l'héritier authentique, admiratif de Mahler, marqué par l'univers de l'opérette viennoise et du cabaret berlinois. Plus encore, ce qui frappe, c'est la multiplicité de ses activités, de ses centres d'intérêt, reflets de prodigieux dons artistiques et intellectuels ; le compositeur, le violoncelliste, le pédagogue, l'essayiste côtoient ici le peintre expressionniste, le bricoleur, l'inventeur, le visionnaire politique tout autant que le juif profondément religieux. Une vie traversée par les tourmentes du siècle, riche de rencontres et d'amitiés les plus diverses (de Franz Lehàr à Gershwin, de Kandinsky à Thomas Mann) qui s'accompagne d'une oeuvre musicale dont Alain Poirier analyse en détail l'évolution, le contenu et la portée.

02/1994

ActuaLitté

Chanson française

HF. Thiéfaine. Animal en quarantaine

Auteur d'une oeuvre inclassable en marge des médias, adoré d'un public d'inconditionnels, Hubert-Félix Thiéfaine s'est confié à Sébastien Bataille, journaliste musical. Ce livre raconte la carrière et l'univers poétique du " dernier monstre sacrément poétique de la chanson rock française ". Hubert Félix Thiéfaine a célébré ses quarante années de tribulations discographiques en compagnie d'un public transgénérationnel toujours fidèle, remplissant à cette occasion les Zénith de France et les grands festivals (avec en point d'orgue un troisième Bercy) dans l'habituelle indifférence des médias mainstream. Une popularité jamais démentie qui s'est bâtie par la seule grâce de ses chansons à la poésie incandescente et au romantisme crépusculaire, résonnant au plus profond de l'inconscient collectif, loin des passions tristes d'une société " fondamentalement épuisée " (comme il la décrivait dès 1978). Derrière l'artiste culte, loup solitaire catalyseur de légendes urbaines, se cache un mélancolique hypersensible, aux clairs-obscurs saisis sur le vif dans cette biographie riche en anecdotes inédites. L'Animal en quarantaine, du nom de son single de 1993 prenant aujourd'hui un sens génétiquement modifié par la crise sanitaire, entre donc dans sa quarantaine discographique, avec un nouvel album événement : Géographie du vide ! L'occasion de découvrir (ou redécouvrir) son parcours atypique dans cet ouvrage où il se montre tour à tour mordant et émouvant, drôle et érudit, indomptable surtout. Ses centaines de milliers de fans ne s'y trompent pas, qui voient dans son oeuvre l'un des derniers bastions de liberté, de rêverie indocile et d'autorisation de délirer sans attestation gouvernementale. A découvrir également dans le livre, préfacé par Dominique A, une interview bluesymentale de CharlElie Couture, un cahier photos illustrant les balises-clefs du Jurassien depuis ses débuts en cabaret, et bien d'autres suppléments de vérité et de vie électrique !

10/2021

ActuaLitté

Beaux arts

Bonnard

Né en 1867, disparu en 1947, Bonnard avait à peine moins de trois ans que Toulouse-Lautrec et deux ans de plus que Henri Matisse. Contemporain de l'impressionnisme, mais aussi du fauvisme et du cubisme, il paraît, aujourd'hui encore, difficile à situer dans la brève histoire de la modernité en art : demeura-t-il attaché au XIXème siècle ou bien fut-il l'un des acteurs du renouvellement esthétique du XXème siècle ? La réponse à la question oriente la lecture que l'on peut faire de son oeuvre. Fut-il proche de Monet et de Renoir, ou le fut-il au contraire de Munch, ou par exemple, de Giacometti ? C'est cette seconde lignée, paradoxale, que défend l'essai. Déjà, en 1984, l'exposition du Centre Pompidou , Bonnard , les dernières années, organisée par Jean Clair, révélait au public, que dans les années trente, Bonnard avait atteint un sommet de son art qui, loin des images convenues de peinture du bonheur intimiste, de la vie bourgeoise et des menus plaisirs du jour, était une peinture mêlant l'angoisse de certains autoportraits à la sensualité sans égale ailleurs des nus, et à un sentiment tragique de la vie qui éclatait dans une maîtrise chromatique stupéfiante. Une peinture savante et déchirée, somptueuse et panique à la fois, classait son auteur parmi les plus grands peintres du demi siècle. En 1932, il parlerait de la peinture comme d'une passion périmée, peu de temps avant que Giacometti, qui l'admirait, ne vint à dire : "La peinture, la peinture, c'est fini". En une époque où la peinture semble avoir disparu en effet, il importe de revenir sur la leçon éblouissante de ce grand génie solitaire.

01/2006

ActuaLitté

Ouvrages généraux et thématiqu

La construction de l'Etat monarchique en France de 1380 à 1715

Les 335 années qui séparent l'arrivée au pouvoir de Charles VI en 1380 de la mort du roi-soleil en 1715 ont été des périodes de bouillonnement politique, militaire, religieux, administratif et artistique dans le royaume de France. La pérennité de la guerre marque cette longue évolution où les périodes de paix demeurent très incertaines et de courte durée ; guerres de toutes sortes, religieuses, civiles étrangères où les ennemis furent tour à tour Anglais, Espagnols, Impériaux ou protestants et le plus souvent dans la parentèle proche des rois. L'omniprésence de la guerre a été, sans aucun doute, un des éléments fondamentaux de la naissance et du développement de l'état monarchique mais dans le même temps la naissance de l'Etat monarchique a été le terreau de la guerre. Les deux grands piliers de la construction, justice et finances, les acteurs de celle-ci mais aussi les contestations et les révoltes contre cette montée en puissance tissent la trame de fond de cette construction et affirmation de la monarchie française pendant ces quatre siècles. Si la figure royale s'impose, un gouvernement se structure progressivement au cours de la période considérée et une forme de bureaucratie permet de professionnaliser l'exercice du pouvoir et le gouvernement du royaume. Le roi n'exerce pas le pouvoir de manière solitaire et si les figures féminines s'effacent progressivement, les reines s'affirment dans les périodes de régences. La construction du pouvoir ne peut enfin se comprendre sans mentionner les contestations qui ont contribué à infléchir la construction de l'Etat monarchique tout au long de ces trois siècles d'histoire de la France. Cet ouvrage aborde les grands traits de la construction de l'Etat, tout en questionnant le processus politique à l'oeuvre sur la longue durée.

08/2021

ActuaLitté

Roman d'amour, roman sentiment

C'est arrivé un été

Piper Bellinger est une fashionista dont la réputation fait le bonheur des paparazzi. Jusqu'au jour où la jet-setteuse délurée dépasse les bornes ! Pour son beau-père, c'en est trop : il lui coupe les vivres et l'envoie chez sa soeur, dans un village perdu des États-Unis. Pour le pire. . . ou pour le meilleur ? Une délicieuse comédie romantique à lire en vacances. La comédie romantique de l'été Piper Bellinger est une fashionista dont la réputation fait le bonheur des paparazzi. Jusqu'au jour où, abusant de champagne lors d'une soirée roof top, elle passe les bornes ! Pour son beau-père, c'en est trop : il lui coupe les vivres et l'envoie chez sa soeur pour apprendre le sens des responsabilités dans le bar de leur défunt père. . . dans un coin perdu des États-Unis ! À peine arrivée à Westport, Piper fait connaissance de Brendan, un capitaine de bateau aussi bourru que séduisant, persuadé qu'elle ne tiendra pas une semaine loin de Beverly Hills. Qu'importe ! Piper va leur montrer à tous, et surtout à son beau-père, qu'elle peut être bien davantage qu'une jolie fille. Mais Wesport est une toute petite ville et, où qu'elle aille, elle finit toujours par tomber sur Brendan. Bientôt, une étrange attirance naît entre la jet-setteuse délurée et le pêcheur solitaire. Mais Piper ne veut pas se laisser distraire - encore moins un homme qui met régulièrement les voiles pour des semaines entières. Tandis qu'elle commence à faire la paix avec son passé et à se sentir enfin chez elle à Westport, la jeune femme se demande si sa vie d'avant, glamour et superficielle, est vraiment ce qu'elle désire. Los Angeles l'appelle, mais Brendan, et une nouvelle existence pleine de surprises, pourraient bien avoir déjà pris son coeur. . .

07/2022

ActuaLitté

Ecrits sur l'art

J'ai une famille. 10 artistes de l'avant-garde chinoise installés en France

L'exposition J'ai une famille présente les oeuvres d'artistes contemporains d'origine chinoise qui se sont installés en France au cours des années 1980-1990, au moment où la politique de réforme et d'ouverture de la Chine et la fin de la Guerre froide dessinaient un nouvel ordre mondial. Alors que leurs créations traduisent avec une grande diversité leur parcours de migration et leurs réactions face à un monde en mutation, ces artistes forgent en France un réseau d'amitiés solidaires, partageant des expériences et des destins similaires face à l'isolement, à l'adversité, parfois au racisme. Leurs histoires sont singulières mais les convictions culturelles et artistiques qui les ont poussés à l'exil, leurs cheminements communs, leurs affinités intellectuelles, les relations qu'ils ont tissées, évoquent une famille. L'exposition retrace sur plus de trente ans la trajectoire de ces artistes, fédérés par Hou Hanru et Evelyne Jouanno, avec par date d'arrivée : Yan Pei-Ming, Ru Xiao Fan, Chen Zhen, Jiang Dahai, Huang Yong Ping, Yang Jiechang, Shen Yuan, Wang Du, Du Zhenjun et An Xiaotong. En trois décennies, ces artistes ont développé une approche critique, inventé des langages innovants, contribuant de manière significative à la transformation de la scène artistique contemporaine française et internationale. Le catalogue donne à voir une profusion d'images (photos de famille, photos des artistes sur les scènes artistiques à l'international, oeuvres contemporaines, etc.) selon huit parties chrono-thématiques. Des essais ainsi qu'un entretien réunissant les commissaires de l'exposition mettent en perspective les parcours de ces artistes depuis leur départ de Chine, leur installation en France et analysent leur contribution aux scènes artistiques. Le catalogue propose aussi des entretiens avec les artistes exposés ainsi qu'avec des collectionneurs, conservateurs, critiques d'art et et experts qui les ont accompagnés.

10/2023

ActuaLitté

Histoire de France

Philippe Séguin. Le remords de la droite

Pourquoi la personnalité et le destin inachevé de Philippe Séguin continuent-ils de fasciner, comme si sa mort brutale en 2010 laissait un vide dans la vie politique française, à gauche comme à droite ? Le petit Français venu de Tunisie, orphelin de guerre, délaissa vite ses premiers engagements, classiquement de gauche, pour rallier De Gaulle. A 20 ans, il adhérait à l'idée d'une France fidèle à ses rêves d'enfance, mais plus indépendante et plus respectée dans le monde. Député des Vosges à 35 ans, maire hyperactif d'Epinal pendant 14 ans, ministre remuant des Affaires sociales sous la cohabitation Mitterrand/Chirac, président hors norme de l'Assemblée nationale, enfin candidat sacrifié et trahi à la mairie de Paris, son indépendance d'esprit et de comportement le laissèrent toujours en marge de son parti, le RPR, et de la politique traditionnelle, dont il réprouvait les compromis trop faciles. En 1992, conduisant la bataille contre le traité de Maastricht, il fut, véritable Cassandre, l'homme capable de dire non. Aujourd'hui, il fait figure de visionnaire, qu'il s'agisse de l'Europe devenue purement économique et financière, des effets néfastes de la mondialisation, de la dégénérescence du gaullisme en une force conservatrice invertébrée, de l'absence d'un grand projet collectif éclairé et conduit par un Etat digne de ce nom. Le destin de cet homme tempétueux, exigeant, solitaire, parfois décourageant, s'identifie à la crise de notre démocratie, dont il avait compris très tôt les ressorts profonds. Avec son talent coutumier, Arnaud Teyssier raconte l'homme et l'époque en puisant à des témoignages et des sources inédites, en particulier ses archives. Cette première biographie post mortem d'un homme dont le nom est si souvent invoqué est ainsi une analyse des ressorts de la Ve République et une réflexion sur la conception de l'Etat en France.

09/2017

ActuaLitté

Roman d'amour, roman sentiment

Tu craqueras avant moi

Il est un solitaire endurci et ne croit plus en rien ; elle voit la vie en rose et a suffisamment d'optimisme pour deux ! Tout ce que demande Adam, c'est qu'on lui fiche la paix. Après tout, ce n'est quand même pas sa faute si le pressing s'est trompé en lui donnant cet affreux pull jaune à la place de son costume ! Comment aurait-il pu deviner que sa propriétaire, une petite brune excentrique aux yeux noisette, se pointerait chez lui pour le récupérer ? Il a bien cru qu'elle allait se mettre à pleurer quand il lui a avoué l'avoir jeté dans une benne. Soit c'est une tarée, soit ce pull avait une réelle valeur sentimentale à ses yeux... En temps normal, Adam se serait empressé d'oublier cette visite et de reprendre le cours de son existence ; il s'est toujours donné pour règle de ne pas s'impliquer dans la vie des autres. Mais, cette fois-ci, il décide de faire une exception. Peut-être pour se donner bonne conscience, ou parce que le regard pétillant de cette fille a réveillé quelque chose en lui... "Nous sommes loin de découvrir un conte de fée mais plutôt une rencontre du hasard qui conduit à une romance moderne et dans l'air du temps". La Malle aux livres "La plume est fluide et addictive" . Bookpassionaddict "Un bon moment à passer au travers de ces pages" Alice Neverland A propos de l'autrice Normande d'adoption, Julie Jodts a deux passions dans la vie : l'écriture et la boxe anglaise. Dystopie, thriller ou romance, elle aime changer d'univers, mais dans chacun d'eux vous passerez du rire aux larmes d'une page à l'autre !

07/2021

ActuaLitté

Poésie

Des destins

C'est un chemin ample, et parfaitement cadencé, que William Cliff nous propose d'emprunter avec lui dans ce nouveau livre des origines. Avec le sonnet comme exigeante charpente formelle, il transporte page après page la simplicité puissante de son univers au rythme tranquille de sa langue limpide, rocailleuse et charnue. Des destins commence par revenir sur son enfance dans la petite ville wallonne de Gembloux, brossant les portraits intimes, souvent caustiques, de quelques-uns de ses proches. Il y a sa marraine - "une femme despotique qui avait mal au foie et criait son malheur", son parrain - "mon oncle bien-aimé qui a cessé de respirer / et dont le corps est cadenassé dans un coffre bien fermé", et de sa bonne-Maman, lectrice de romans policiers et fumeuse de tabac égyptien. Chacun a nourri à sa façon le destin poétique de l'auteur. Puis, la généalogie familiale laisse place à l'évocation de premiers émois érotiques auprès des garçons du village et du pensionnat, bientôt entremêlées de récits amoureux de l'âge adulte. Portée par un allant méditatif et la grande souplesse du vers, une sagesse désabusée et amusée se glisse dans les interstices de sa poésie narrative, entre un hommage à Baudelaire et un autre à Walt Whitman. La conscience du temps qui file surgit dans la banalité de scènes quotidiennes - un retour de nuit arrosée, une méchante chute sur les pavés - tandis que le poète solitaire voit la vie et la mort se tenir main dans la main, partout, dans la texture étrange des rencontres et des choses. Ainsi "la putrescence des oignons quand vient l'été / est nécessaire pour la floraison des fleurs / lesquelles fécondées donneront la jetée / des semences perdues au fond des profondeurs".

03/2023

ActuaLitté

Théâtre

Ecrits sur le théâtre. Sur le Théâtre intime et sur Shakespeare

Ce volume d'Ecrits sur le théâtre correspond à l'étape ultime de l'oeuvre de Strindberg, celle des "pièces de chambre" et de l'Intima Teatern, le petit théâtre que le dramaturge ouvre en 1908 à Stockholm avec le jeune comédien et metteur en scène August Falck. Sur cette scène vont être représentées les oeuvres les plus récentes du dramaturge, Le Pélican, La Maison brûlée, Orage, La Grand-route, La Sonate des spectres mais aussi, parmi ses anciennes pièces, quelques-unes des plus fameuses : Père, Mademoiselle Julie, La Danse de mort I et II... Comme tout au long de sa carrière, le Strindberg de la fin de vie représente à la fois la figure du solitaire absolu et celle, en apparence contradictoire, d'un artiste qui, tout en s'inscrivant dans la tradition la plus exigeante, reste lié aux courants les plus novateurs de son temps. C'est ainsi qu'on verra se pro-filer, à côté des présences tutélaires de Shakespeare une large part des "Lettres au Théâtre intime" lui est consacrée et de Goethe, les silhouettes avant-gardistes de Maurice Maeterlinck, de Gordon Craig, de Max Reinhardt... Grand inventeur de théâtre, l'auteur de La Sonate des spectres ouvre la voie au théâtre expressionniste et à bien d'autres révolutions esthétiques, dont le surréalisme et Antonin Artaud. Les textes ici réunis, qu'il s'agisse d'un essai comme le Mémorandum ou de notes plus brèves et souvent polémiques, constituent le carnet de bord d'un metteur en scène à distance qui tantôt passe ses consignes sur la dramaturgie, sur le jeu, la scénographie à August Falck, tantôt s'adresse directement à la troupe de jeunes comédiens que ce dernier a réunie.

04/2014

ActuaLitté

Critique littéraire

Césaire, Perse, Glissant. Les liaisons magnétiques

Aimé Césaire. Saint-John Perse. Édouard Glissant. Trois des plus grands poètes de tous les siècles. Pourtant, il nous est difficile d’envisager une entité pareille. Dans l’ordinaire perception, on les distingue, on les oppose, on les distingue en les opposant. Le contexte historique et politique accuse cette perception d’antagonismes définitifs. L’homme de l’Afrique et de la Négritude. L’homme de l’universel conquérant, orgueilleux et hautain. L’homme des chaos imprévisibles du Tout-Monde. Derrière ces classifications, on sent bien que persiste notre impossibilité à envisager l’unité-diversité, les solidarités conflictuelles, les ruptures qui rassemblent, les écarts convergents. Dès lors, il nous faut tenter de deviner leur inévitable relation, ces "liaisons magnétiques" qui les rassemble sans les confondre, et qui nourrissent, et leurs mouvements particuliers et leurs musiques secrètes. La liaison magnétique est rétive aux rapprochements généralisants. Elle est tremblante, légère, subtile, réversible, diffractée et infime. Elle va de notes en contre-notes, de sentiments en longues rêveries. Sa fécondité provient de l’intensité des imprévisibles qu’elle suscite, des déplacements, combinaisons et dispositions nouvelles qu’elle suggère. Césaire. Perse. Glissant. La magnétique puissance de ces solitaires ne les rend-elle pas finalement solidaires ? Patrick Chamoiseau nous livre ci sa perception très libre de trois des plus grands poètes du vingtième siècle. Une année de lectures et de relectures, au fil des saisons antillaises, des vents, des chaleurs, de la pluie. De notes en contre-notes, au contact de ces forces poétiques, s’ouvre le mouvement océanique d’une conscience qui envisage son pays, dessine les contours de son Lieu, éprouve les événements contemporains, se questionne et questionne sans cesse les mutations imprévisibles et les beautés du monde.

10/2013

ActuaLitté

Littérature étrangère

Confiteor

Barcelone années cinquante, le jeune Adrià grandit dans un vaste appartement ombreux, entre un père qui veut faire de lui un humaniste polyglotte et une mère qui le destine à une carrière de violoniste virtuose. Brillant, solitaire et docile, le garçon essaie de satisfaire au mieux les ambitions démesurées dont il est dépositaire, jusqu'au jour où il entrevoit la provenance douteuse de la fortune familiale, issue d'un magasin d'antiquités extorquées sans vergogne. Un demi-siècle plus tard, juste avant que sa mémoire ne l'abandonne, Adrià tente de mettre en forme l'histoire familiale dont un violon d'exception, une médaille et un linge de table souillé constituent les tragiques emblèmes. De fait, la révélation progressive ressaisit la funeste histoire européenne et plonge ses racines aux sources du mal. De l'Inquisition à la dictature espagnole et à l'Allemagne nazie, d'Anvers à la Cité du Vatican, vies et destins se répondent pour converger vers Auschwitz-Birkenau, épicentre de l'abjection totale. Confiteor défie les lois de la narration pour ordonner un chaos magistral et emplir de musique une cathédrale profane. Sara, la femme tant aimée, est la destinataire de cet immense récit relayé par Bernat, l'ami envié et envieux dont la présence éclaire jusqu'à l'instant où s'anéantit toute conscience. Alors le lecteur peut embrasser l'itinéraire d'un enfant sans amour, puis l'affliction d'un adulte sans dieu, aux prises avec le Mal souverain qui, à travers les siècles, dépose en chacun la possibilité de l'inhumain - à quoi répond ici la soif de beauté, de connaissance et de pardon, seuls viatiques, peut-être, pour récuser si peu que ce soit l'enfer sur la terre.

09/2013

ActuaLitté

Littérature française

La saveur du monde

Où Jouanard retrouve le genre le mieux accordé à son tempérament de solitaire partageux : la promenade humoresque. Occasion de rendre visite à quelques " amis " qui l'ont aidé à vivre : des géographes et des historiens émus par le bel entêtement des hommes (Reclus, Roupnel, Michelet), des naturalistes (Buffon, Fabre), des philosophes (pourvu qu'ils aient le goût des choses - et Bachelard au premier rang), des imagiers-poètes (Claude, Chardin), des marcheurs dans la foulée de Jean-Jacques, et des poètes bien sûr, que ce soit en vers ou en prose (Rilke, Gracq). mais surtout de ces marginaux de l'écrit - Stifter et Powys, Follain et Dhôtel, Reverdy et Cingria, Thomas et Réda - qui sont devenus ce qu'ils sont en faisant confiance aux mauvais chemins. Sans oublier Schubert le Wanderer, le frère de toujours... Sans oublier, non plus, quelques paysages qui savent eux-mêmes faire acte d'amitié : le Ventoux cher à Pétrarque et à Char, le vieil Aubrac tout bosselé, le causse Méjean et la raide vallée de la Jonte, le Paris d'Henri Calet et des rauques chansons de Damia... On l'aura compris, la randonnée où nous entraîne l'ami Jouanard est surtout prétexte à d'aimables haltes où l'on a plaisir à retrouver une sorte de douceur perdue, à reprendre souffle et courage. On voudrait presque dire : à reprendre vie - tant l'oxygène que l'on respire dans ces pages semble nous débarrasser, quasi par enchantement, des miasmes qui ternissent le triste ordinaire de nos saisons. Et ce, presque toujours, pour goûter avec lui à des textes rarement lus, nous attarder auprès d'auteurs qu'on ne trouve plus guère sur les tables des libraires et dont soudain on a envie de tout lire. En nous persuadant que l'heure est peut-être enfin venue, pour nous aussi, d'habiter poétiquement ce monde.

09/2004

ActuaLitté

Mer

40 ans à la barre. Les carnets d'un marin journaliste

Depuis quarante ans, il navigue avec les plus grands, participe aux événements maritimes incontournables, s'intéresse aux dernières relèves de phares... Quarante ans d'une passion immodérée pour la mer que Bernard Rubinstein partage avec nous dans ce livre exceptionnel. Bernard Rubinstein aime naviguer. Une passion illustrée dans de nombreux reportages pour lesquels il a embarqué avec les grands noms de la voile : Eric Tabarly bien sûr, avec qui il participe à la première course autour du monde en 1973, mais également Alain Colas, Olivier de Kersauson, Titouan Lamazou, Mike Birch, Loïck Peyron, Philippe Poupon, Armel Le Cléac'h, Jean-Luc Van Den Heede, Pierre Follenfant, Alain Gautier, Michel Desjoyeaux, Franck Cammas... Observateur privilégié d'une plaisance en perpétuelle mutation, il a toujours été présent au départ des plus grandes courses. A Plymouth, pour la mythique Transat en solitaire, à Saint-Malo pour le départ de la Route du Rhum ou encore aux Sables-d'Olonne pour le départ et l'arrivée du Vendée Globe. Mais le marin journaliste n'a pas limité ses reportages au seul monde de la course. Il a aussi connu des tempêtes à bord de l'Abeille-Flandre, vécu huit jours dans le phare de Cordouan, participé aux dernières relèves des phares de la mer d'Iroise, régaté sur la célèbre bisquine de Cancale, navigué à Venise devant la place Saint-Marc. Ce tableau serait incomplet sans évoquer son goût pour le patrimoine maritime, l'occasion d'articles sur la dernière clouterie française ou le dernier des maîtres voiliers de tradition, Jean-Pierre Burgaud. Point de nostalgie ici. Rubi - son surnom dans le monde de la voile - nous embarque dans le sillage de ses souvenirs. Pour mieux transmettre, partager.

09/2019