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Souâd Belhaddad

Extraits

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Policiers

La promesse

"Dressées à la verticale, les parois rocheuses de l'étroit défilé condamnent le lit aride de l'oued à filer droit. La rosée nocturne humecte la maigre végétation qui se hasarde à y pousser. Les pâles rayons d'une lune accrochée au plus haut du ciel ne parviennent pas à éclairer les profondeurs obscures de la gorge. Attentive à ne pas poser ses pieds nus sur les pierres aiguës et tranchantes, elle fuit éperdument. La résistance de l'air tire ses cheveux en arrière et emplit ses oreilles d'un bourdonnement sourd et continu. D'une foulée heurtée et saccadée, rendue incertaine par l'inquiétude qui la gagne et menace de la déborder, elle avance sans s'interroger plus avant. Sa respiration devient haletante et sibilante, son souffle court et saccadé." Un roman riche et dense, dont le fond importe moins que la forme, superbe. L'écriture ciselée et les talents de conteur de l'auteur saisissent le lecteur dès les premières pages, pour ne plus le quitter qu'une fois lu le mot fin. En se penchant avec minutie sur le passé et la vie de ses personnages principaux, l'auteur divise son texte en plusieurs parties, quasi indépendantes et qui permettent au lecteur d'en apprendre beaucoup ici sur l'histoire de France, là sur la littérature. Un livre passionnant et un véritable bonheur de lecture.

01/2014

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Littérature française

Marguerite et les grenouilles

"Ce livre n'est pas un roman. S'il fallait le définir, ce pourrait être une sorte de guide de lieux minuscules, d'un genre inédit. Je sortais de l'écriture d'Une haine de Corse. L'épopée napoléonienne m'avait emmenée jusqu'aux confins de l'Europe et même du monde. J'étais un peu lasse des voyages : j'éprouvais le besoin de revenir chez moi. Il m'a donc pris la fantaisie de circonscrire à la ville de Saint-Florent les récits que je rapporte. Il a pu advenir que, par souci de préserver un secret, j'aie changé les noms des personnes ou que je me sois laissé emporter par mon imagination : ainsi, à partir d'un détail, j'ai bâti une nouvelle, "La cumparsita", mais cela relève de l'exception. Je raconte dans ces pages ce que j'ai vécu, vu et entendu. C'est le contraire de la sagesse, symbolisée par un singe aveugle, muet et sourd, mais je n'ai jamais prétendu avoir une passion excessive pour les singes ou la sagesse". Marie Ferranti nous invite ainsi à la suivre dans Saint-Florent, à l'écouter redonner vie à un passé proche, dévoiler un "monde englouti" et souvent regretté. Il en résulte un recueil au charme insistant, teinté d'une certaine nostalgie mais surtout empreint d'une grande tendresse et d'un enthousiasme communicatif.

10/2013

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Histoire de France

Hitler, la chute. Dans le bunker, heure par heure

La reconstitution minutieuse des dix derniers jours de Hitler, qui s'achèveront par son suicide et sa conséquence inéluctable : la chute du IIIe Reich. 20 avril 1945. Alors que son Führer fête ses cinquante-six ans, l'Allemagne est au bord de l'effondrement. Le déluge de feu des bombardements alliés a transformé sa capitale en " bûcher du Reich ", le surnom que lui ont donné les Berlinois. Entouré d'Eva Braun, de son personnel et, dans les tout derniers jours, de la famille Goebbels, le dictateur nazi, terré dans son bunker, véritable village souterrain, n'a plus rien de commun avec l'homme qui faisait trembler la terre entière. C'est un être malade, dépressif, dépendant des " stimulants " injectés par son médecin personnel et qui, sourd aux supplications de ses proches, refuse de quitter sa capitale car c'est là qu'il doit " remporter la victoire, ou périr ". Jour après jour, heure par heure, c'est dans l'intimité de Hitler que Mario Frank, journaliste et historien allemand réputé, retrace l'inexorable chute de l'Allemagne nazie telle qu'elle se vit dans le sous-sol de la Chancellerie du Reich. Jusqu'au 30 avril, qui, avec le suicide du dictateur, ouvrira le chapitre final du Götterdämmerung, ce Crépuscule des dieux misérable et dérisoire qui marquera la fin d'un empire qui devait durer mille ans.

04/2008

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Enseignement primaire

Hullabaloo cycle 3 niveau 2 6 posters

Poster 1 - The Sound Fair Ce poster propose sous forme de trois manèges (6 sons vocaliques, 8 diphtongues, 6 sons consonantiques) quelques-uns des phonèmes de l'anglais posant des difficultés propres aux publics unilingues francophones. Il s'appuie sur le lexique travaillé au cours des Projects de la méthode. Il ne présente ni un travail sur le rythme (accent de mot, accent de phrase, groupe de souffle/groupe de sens) ni sur l'intonation (schéma montant, schéma descendant...), entraînés tout au long de la méthode Hullabaloo niveaux 1 et 2. Poster 2 - Special Days Le vocable de ce poster évoque les fêtes moins officielles et plus intimes que l'on peut célébrer entre amis ou dans sa famille, les anniversaires ou un mariage par exemple. La dimension festive, importante dans le monde anglophone, a été ainsi valorisée. Poster 3 - Who's Who ? Lecture d'images. Questionner les élèves sur les personnages célèbres suivants : Johnny Deep - Spiderman - Pacahontas - Roald Dahl - Jane Goodall - et les amener à être plus précis. Poster 4 - Uymmy ! Yummy ! Découverte des repas en Grande-Bretagne. Poster 5 - Sports Fan Découverte des sports : rugby, football américain, cricket, golf, netball, hockey sur glace. Poster 6 - Jack and the Beanstalk Discussion sur les contes traditionnels connus des élèves. L'exploitation des posters sont développés à la fin du fichier pédagogique, ainsi que et les fiches photocopiables correspondantes.

01/2007

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Histoire internationale

L'Islam dans sa première grandeur. VIIIe-XIe siècles

Dans tous les domaines, sous tous ses aspects, le Haut Moyen Age - de la fondation de Constantinople au IVe siècle jusqu'au grand mouvement des Croisades, à partir du XIe siècle - est une période orientale de l'histoire. Ceci est surtout vrai des trois siècles qui marquent l'apogée du monde musulman (milieu du VIIIe-milieu du XIe). C'est dans l'Orient musulman que se trouvent alors les centres moteurs de la vie économique et culturelle ; l'Occident n'offre que les espaces vides et réceptifs d'une aire d'où l'activité commerciale et intellectuelle s'est retirée, depuis la décadence de Rome et les invasions barbares. Saisir l'économie du monde musulman à son apogée exige également un regard en arrière, vers l'époque de la conquête (milieu du VIIe-milieu du VIIIe siècle), où il prend ses visages essentiels. Maurice Lombard restitue ici cet islam à sa vérité de continuateur de l'Ancien Orient, dont il souda les aires disparates, l'unifiant et le rajeunissant à la fois. Car l'Etat islamique, ce n'était rien moins que l'Egypte, la Syrie-Palestine, la Mésopotamie, la Perse, la Transoxiane, terres de vieille et haute civilisation, marquées par l'hellénisme, ralliées à de grandes religions. La civilisation musulmane dans sa première grandeur fut un creuset chronologique et géographique sans précédent, une immense conjoncture, un fabuleux rendez-vous.

02/2014

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Sociologie

Travailler avec Bourdieu

Ils sont sociologues, historiens, anthropologues, linguistes, économistes... Les uns sont des compagnons de route, les autres ont été proches de Bourdieu, à un moment ou à un autre. Tous témoignent d'une expérience de travail avec lui au double sens du terme : travail en commun et théorie en acte qui continue de réengendrer approches et pratiques scientifiques. De là, la diversité des contributions mais aussi la singularité du ton de cet ouvrage, inclassable selon les règles académiques en vigueur : du récit d'un fragment de vie, en passant par le trait anecdotique, à l'analyse des apports théoriques et méthodologiques, tous les registres se croisent, attestant que le travail avec Bourdieu n'a pas calibré la pensée ni les manières de faire. Ces différentes positions et objets révèlent des facettes et des lectures inédites de Bourdieu, qui portent tant sur la réflexivité, les logiques de la pratique, les classements que sur l'économie des biens symboliques et les formes de domination. Dans nombre de contributions sourd également, par touches pudiques, l'émotion du souvenir, sorte de rappel des conditions sensibles de production de la science, souvent passées sous silence et qui font pourtant le quotidien du métier de chercheur. S'il fallait parler d'hommage, c'est un hommage anti-académique que les auteurs de ce livre ont voulu rendre à l'auteur d'Homo academicus.

01/2005

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Policiers

Les réfugiés du Cap Caxine

"Ses grands yeux noirs, son sourire radieux, presque naïf, sa bouche, d'une délicatesse et d'une pureté enivrantes, illuminaient un visage qui s'allongeait vers un menton légèrement saillant, légèrement creusé, mais bien homogène, ce qui en rendait la chute pleine de douceur. Ce corps, cependant, ne pouvait montrer la violente passion qu'elle éprouvait pour son pays. Une passion qui la brûlait de l'intérieur..." Retirés au phare Cap Caxine, trois hommes insolites et rebelles exhortent Nejma, une jeune journaliste, à mener une enquête sur des massacres effroyables qui ont coûté la vie à des centaines de civils. Assez vite, la journaliste est confrontée à deux souvenirs, celui d'un garçon au sourire candide, et celui d'un photographe étrangement disparu qui lui adresse, par l'intermédiaire d'un sourd-muet, des lettres dialectiques... Révélée à elle-même sous un nouveau nom, la journaliste mène sa propre enquête et accède peu à peu à une maturité et une identité propre... Parviendra-t-elle cependant à échapper à l'emprise du photographe hégélien qui pensait se servir d'elle ? Peut-elle imaginer un instant ce qu'est devenu Hillel, ce garçon timide au regard plein de feu ? Les réfugiés du Cap Caxine est le Tome II d'une trilogie publiée dans un sens chronologique inversé. Le Secret (Tome I) est paru aux éditions 5 Sens.

05/2018

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Littérature française

La nature hallucinée

Enfant, Victor Hugo (1802-1885) imagine la forêt noire comme un lieu de ténèbres, peuplé de spectres. Poète de la nature et de la mort, il cherche l'insondable sous la surface, les signes de l'au-delà, la présence de Dieu. Il pensait que l'esprit humain était trop petit pour embrasser l'univers, mais qu'il pouvait percevoir l'infini dans l'horizon et dans les toutes petites choses, dans les beautés de la nature et dans ses horreurs. Il décrit ce qu'il voit comme personne. Selon lui, il faut savoir lire la nature entre les lignes... Elle se révèle à qui sait rêver, voir autrement, reconnaître les analogies, changer d'angle et d'échelle. Victor Hugo, qui voyait l'univers dans une feuille et ne pouvait se résoudre à tailler ses arbres, a dit en vers, en prose et en croquis que le monde n'existe que si on lui donne du sens. " Il me semble mon ami que ces choses-là sont plus que des paysages. C'est la nature entrevue à de certains moments mystérieux où tout semble rêver, j'ai presque dit penser, où l'aube, le rocher, le nuage et le buisson vivent plus visiblement qu'à d'autres heures et semblent tressaillir du sourd battement de la vie universelle. "

08/2017

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Policiers

Resurrection Bay

Caleb Zelic, détective privé à Melbourne, est bien décidé à retrouver le meurtrier de son meilleur ami Gary, un flic intègre, retrouvé égorgé chez lui. Mais Caleb est sourd depuis l'enfance et lire sur les lèvres peut parfois porter à confusion... Il sait toutefois parfaitement lire les expressions et le moindre geste de ses interlocuteurs. De plus, Caleb n'oublie jamais un visage. Avec l'aide de son associée Frankie, ex flic alcoolo, il mène son enquête mais se fait brutalement agresser. Et Frankie disparaît. Blessé, aux abois, il se réfugie chez son ex-femme à Resurrection Bay, sa ville natale. Alors qu'il commence à remonter le fil des derniers événements menant à la mort de Gary, il réalise que tous autour de lui ont quelque chose à cacher... Emma Viskic, clarinettiste professionnelle et professeure de musique, est désormais une auteure australienne de renom. Resurrection Bay l'a propulsée en tête des ventes dans son pays puis en Angleterre après qu'il a remporté le Ned Kelly Award en 2016 ainsi que le Davitt Award dans trois catégories. Elle a étudié la langue des signes australienne (Auslan) pour concevoir son personnage principal, Caleb, que l'on retrouvera dans deux autres volumes. "Le polar australien à son meilleur. Une lecture captivante ! " Jane Harper, auteure de Canicule "Effréné, violent, et bouleversant". Eva Dolan, auteure des Chemins de la haine, prix Elle "Un polar qui vous prend à la gorge". Christos Tsiolkas, auteur de La Gifle

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Sciences historiques

Le général Lanrezac

Aout 1914, les armées françaises subissent d'inquiétantes déroutes des Vosges aux Ardennes. La "bataille des frontières" tourne à l'avantage des allemands. Le 25 aout 1914, le général commandant la Ve armée française en difficulté dans l'Ardenne belge décide de se replier sans ordre. Au cours de sa retraite, il mène la seule offensive victorieuse des armées françaises de ce premier mois de guerre à Guise. Par ce repli qui lui vaudra sanction et limogeage dés le 5 septembre suivant, le général Lanrezac a sauvé son armée, contraint les allemands à interrompre leur mouvement d'enveloppement des armées françaises et permis le rétablissement sur la Marne. Qui est ce général Lanrezac aujourd'hui presque totalement oublié ? Un siècle plus tard, que nous dit-il de la conduite des unités au combat ? En quoi est-il un maître de la stratégie ? C'est à ces questions que tente de répondre cet opuscule qui intéressera particulièrement les jeunes officiers, les amateurs d'histoire militaire et plus généralement d'histoire de France. L'auteur Pierre-Henri Aubry, officier de la Légion étrangère, breveté de l'Ecole de guerre, est officier coopérant à Beyrouth, au sein de la direction de l'instruction des Forces armées libanaises et conseiller du directeur de l'Ecole Fouad Chehab de commandement et d'état-major. Il anime un module sécurité et défense nationale à l'Université Saint Joseph de Beyrouth.

11/2015

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Littérature étrangère

Le champ

Le champ. Comment caractériser une vie entière ? Les voix qui s'élèvent ici sont celles des habitants du cimetière, qu'on nomme "le champ" dans la petite ville de Paulstadt. A la concision des épitaphes, l'écrivain substitue les mots des défunts. Par un souvenir, une sensation fugace, une anecdote poignante, chacun de ces narrateurs évoque ce que fut son existence. Au fil de la lecture émerge le portrait d'une bourgade comme tant d'autres, marquée par le retour de la prospérité au mitan du siècle dernier. La vie tourne autour des figures locales : le maire, la fleuriste, le facteur, le curé dévoré par les flammes dans l'incendie de l'église, le marchand de légumes... Les voix se font écho, s'entrelacent, se contredisent parfois, formant le tableau d'une communauté riche d'individus et de sensibilités différentes. Subtil interprète de l'âme humaine, Robert Seethaler se penche sur leur intimité : les amours naissantes, les amours heureuses, ou moins harmonieuses - quand les fantasmagories de la femme signent pour son époux échec, malheur et drame. Le plus saisissant dans ce texte est l'émotion qui sourd de chaque histoire : non celle de savoir le protagoniste disparu, mais l'empathie que parvient à susciter l'auteur pour ces êtres si vivants, leurs espoirs, leurs doutes, leurs ambitions, leur solitude. Le Champ est un livre sur la vie, que Seethaler réussit à dire avec autant de simplicité que de profondeur.

01/2020

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Littérature française

Génération H

Sacha, Jo et leurs amis appartiennent à la Génération H. Amateurs de skunk, de double zéro, de pollen, de charasse ou d'aya, ils passent leurs journées à fumer des deux ou trois-feuilles, à tirer des bangs, à se faire tourner des shiloms et des pipes en tout genre. Un été au milieu des années 90, la petite bande part sur la route explorer toutes les facettes d'un nouveau style de vie alternatif qui s'offre à elle dans un road trip haschisché et musical. Allant de festivals underground en free parties, de sound systems en soirées improbables pour bons beaufs de base, ils parcourent une France enfumée traversée par un vent de liberté qui balaie tout sur son passage. En stop ou à pied, portés par le son des nouvelles musiques urbaines qui explosent (hip-hop, techno, ragga dancehall...), ils font les quatre cents coups, enchaînent les rencontres inattendues, les expériences mystiques et amoureuses, découvrent les joies de la vie de nomade, surmontent mille et une galères, en usant et abusant des spécialités cannabiques locales. Guidés par leur soif de vivre à cent à l'heure, et grâce à leur amitié indéfectible, ils brûlent leur jeunesse comme un spliff de weed et écrivent l'histoire d'une nouvelle France où la consommation de haschisch et d'herbe se généralise et s'intègre totalement à sa culture. La Génération H a enfin son roman. Faites tourner.

02/2013

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Beaux arts

Lettres à Martin Zapater

Première traduction française de l'intégralité des lettres de Goya à son ami Martin Zapater : un document irremplaçable. 1775-1799 : vingt et quelques années de lettres, de l'ami à l'ami. On n'y trouvera sans doute pas de subtiles considérations sur l'art ou les affres de la création, non plus que sur la place de l'artiste dans le monde. C'est que dans cette correspondance Goya n'écrit pas pour la postérité. Aussi est-il question de toros, de chasse, de chocolat et de tourons dont le peintre est friand, d'argent, et même d'un lit qu'il faut démonter pour lui faire traverser l'Espagne à dos de mules. Et d'un étrange chapeau-candélabre que Goya s'est fait fabriquer pour pouvoir peindre quand le jour est tombé... Ces lettres sont la sarabande écrite d'une vie qui sans cesse déborde, la terrible et émouvante gesticulation d'un personnage hors du commun. Bourrades, apostrophes, jurons, dénégations, jeux de mots et petits dessins : les phrases de Goya sont comme un théâtre de mimiques, grave parfois, et naïf, jubilant souvent, et même truculent. Souvent citées, ces lettres n'avaient jamais été traduites en français : c'est que la langue de Goya, aux antipodes de l'académisme, n'est pas de tout repos. Danielle Auby, auteur chez Flammarion d'un roman consacré à la vie de Goya (Les maisons du sourd), a su magistralement relever le défi.

01/1988

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Musique, danse

Une histoire de la dance culture

Hip-Hop, Disco, House, Techno… toutes ces musiques formant la Dance Culture sont nées et ont évolué grâce à l'inspiration d'une poignée de DJs. Une Histoire de la Dance Culture en propose une relecture de la thèse intitulée Le DJ, médiateur de transferts culturels dans la Dance Culture. Comment des cultures locales sont devenues globales qui s'appuie sur les transferts culturels et le rôle de médiateurs que prennent les DJs qui, en s'inspirant d'innovations techniques, d'autres styles musicaux et de contextes sociopolitiques venant de Jamaïque, d'Europe, du Japon ou des États-Unis, créent ces différents mouvements musicaux puis les diffusent dans leurs quartiers, leurs villes, leurs pays et enfin dans le monde entier avec toujours le même but, faire danser. Une Histoire de la Dance Culture retrace un demi-siècle d'évolution musicale en partant des origines de la culture musicale sound-systems jamaïcaine, vues comme les prémices de la Dance Culture à l'arrivée des premiers soundsystems, jusqu'aux missions des travellers et l'émergence de quelques scènes en Europe de l'Est, en Afrique et en Extrême-Orient sans non plus oublier les expériences techniques et musicales menées par des musiciens, des inventeurs et des mouvements artistiques et contestataires du début du XIXe jusqu'au milieu du XXe siècle qui ont offert de nouvelles perspectives et une autre façon de penser la musique.

05/2017

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Littérature française

L'éveil de la louve

"NON" claqua la voix glaciale, alors que la main, la si belle main de Max se posait sur la poignée. La vie se tut dans l'immense pièce bondée, aux odeurs de rôtis et de thym. Plus un mot, plus un souffle, les trois lettres pourtant, avaient été prononcées sans cri, juste un "NON" qui vibrait dans l'air. Max s'était figé, les doigts suspendus : il écoutait le hurlement de la louve dans la steppe et ces ondes guerrières lui meurtrissaient les tympans. Devant lui, un mur, et tout autour une solitude si totale, si parfaite... Il y eut comme un battement sourd et régulier au coin de ses yeux, juste sur les tempes, et quelque chose d'amer envahit sa bouche. Ce n'était pas le goût de la haine, pas encore... L'éveil de la Louve est avant tout un roman sur la puissance : puissance féminine, puissance du lien transgénérationnel, puissance de la résilience, qui se dessinent à travers une histoire banale. Helga est une jeune femme qui a voué son existence à se rendre invisible et sans émotion, jusqu'à ce qu'un évènement extraordinaire lui impose un nouveau chemin : la naissance de sa fille. Il en résulte une métamorphose, une quasi lycanthropie, qui génère des drames dans son microcosme, l'obligeant à interroger son histoire, l'histoire de sa famille, celle de son compagnon, afin que, par amour pour l'enfant, sa "résurrection" soit entière.

06/2021

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Littérature française

Des nouvelles du front

Dans un bobinard propret de la rive droite, Ugo, une jeune recrue de la Wehrmacht, échappe de peu à la tuerie perpétrée par un gang de patriotes exterminateurs. Sa survie, l'adolescent la doit à une novice dans le métier, plus impressionnable que ses consoeurs. Celle-ci paiera. Pour ça ou pour autre chose. On la retrouvera fille à soldats, ballottée dans le ressac du front de l'Est. Comme Ugo, dépassé, à la fois transi d'amour et renégat. Le mensonge et le pardon, les certitudes aveugles, l'appétit de la vie mais aussi son mépris, on n'embrasserait pas d'un seul regard toute la palette de pulsions que déchaîne la guerre, la vraie. Nul besoin d'accents épiques, cependant, pour enrichir ses nuances ! Au fond, l'homme ne mène-t-il pas en permanence sa guéguerre ? Larvée, civile, sainte, totale, sociale, la guerre sourd de partout. Elle naît de rien et se nourrit de peu. L'hystérie de touristes pris au piège des Journées du patrimoine, les dérèglements d'un vieux conservateur poussé à la porte de son musée d'anatomie pathologique, et la voilà qui éclate un matin, "comme une girolle sur la fumure" ! Il n'y a que la dérision et l'humour pour en conjurer les horreurs. Ces cinq nouvelles en forme de petits romans en sont truffées. Mais attention, ce rire-là ne chante pas ; il grince, comme celui que le pendu cracherait à la face de son bourreau.

01/2014

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Romans historiques

Au commencement, il n'y avait rien

Un sourd mal-être ronge les jours de Carlo. Lassitude et désenchantement ont pris possession de l'âme de cet instituteur qui se replie sur lui-même quand il n'est pas gagné par de brusques montées de rage. Même son mariage avec Jeanne lui apparaît maintenant dans sa fade réalité?: juste un simulacre dont il est à présent prisonnier. Seuls moments où il peut être lui-même : ceux passés avec Karl, étrange ascète qui a investi le vieux bunker caché dans les dunes. Et soudain, comme un rai de lumière qui viendrait percer la grisaille quotidienne?: Juliette. Inattendue, inespérée, salvatrice. Elle semble l'attendre à la plage. à un sujet qui aurait pu la maintenir dans les voies étroites du roman purement sentimental, M. Lebeau impose, tout au long du récit, des notes métaphysiques et psychologiques qui aboutissent à bien plus qu'une œuvre sur la passion adultère. En effet, il est encore question du cheminement d'un homme vers une forme de spiritualité empreinte de symboles. Dans la solitude du grenier où il s'est réfugié, il affrontera ses doutes, ses peurs, ses lâchetés. Bibliothécaire à ses heures, il comprendra que, malgré tous les livres publiés, l'Homme ne sait encore "?ni lire, ni écrire?" les mystères de l'Univers. Ce roman est aussi la chronique d'un village, avec son bistro, ses boutiques, son école, son cimetière au pied des dunes...

02/2012

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Littérature française

Le phénomène

Un jeune homme, Thomas, découvre un matin qu'il sait des choses qu'il ignorait jusque là savoir : un accident intervenu la veille à l'une de ses collègues de travail, le pseudonyme d'un écrivain dont il n'a jamais lu une ligne, le thème astral d'un philosophe... D'abord intrigué, il devient vite méfiant et prend conscience de ce que les visions qui le renseignent sans prévenir sont l'oeuvre d'un étrange génie qui l'habite et qui met à sa disposition des informations nombreuses et diverses, sur le monde, l'Histoire, sur ses proches, ses parents, sa compagne, en contrepartie d'une altération progressive de son état physique et mental : une première vision lui coûte ainsi un bras, une seconde, une jambe... Plutôt que de demeurer la proie passive de ce génie qu'il baptise " le Phénomène ", Thomas, finalement appâté par l'occasion qui s'offre à lui de tout connaître sans rien apprendre, décide de négocier : pour savoir de plus en plus, il accepte donc de ressentir de moins en moins, quitte à devenir finir paralysé, aveugle, et sourd. S'il n'ignore pas qu'il formera désormais un couple monstrueux avec le Phénomène, un couple insatiable, seulement occupé à recueillir le plus grand nombre possible d'informations, même les plus futiles, les plus inutiles, c'est sans regret qu'il abandonne son corps pour rassasier son cerveau.

10/2012

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Droit

La cour des miracles. Que font les juges ?

Un juge d'instruction qui claque la porte parce que, dit-il, on ne le laisse pas aller jusqu'au bout de ses enquêtes. Quelques magistrats qui persistent à se battre contre les " puissants " de ce monde ou contre le crime organisé, certains autres qui ploient le genou. Telle est l'image de la justice actuelle. Mais quelle est la réalité ? Chacun attend de la justice qu'elle soit sereine, presque " sacrée ", quand elle n'est rendue que par des hommes : tel proteste de l'extrême sévérité d'un jugement, tel autre de sa faiblesse. La polémique sourd, se propage, enfle jusqu'à devenir un des plus graves problèmes de notre société. A la vérité, se trouve-t-il vraiment beaucoup de différences entre la justice de la Cour des Miracles et celle du XXIe siècle ? Les tourments et les peines infligés sont-ils moins cruels ? Les décisions plus équitables ? Les juges ont-ils moins de pouvoirs ? En abusent-ils ? Sont-ils intouchables ? Il y a aussi la presse, ce nouveau partenaire, qui agit tantôt comme nouveau justicier, tantôt comme un défenseur. Il y a encore les cercles d'influence, les lobbies, les corporatismes... Ce sont tous ces problèmes qu'Yves Bonnet raconte dans cet ouvrage riche en témoignages et histoires démontrant les dérives et les erreurs d'une justice trop souvent mal faite. Dans cette Cour des Miracles des palais, une seule interrogation demeure : que font vraiment les juges ?

03/2002

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Généralités médicales

Considérations historiques et médicinales sur l'état de l'esclavage à l'île Bourbon (Afrique). Suivies d'un coup-d'oeil sur quelques-unes des maladies les plus communes chez les noirs de cette colonie

"Total de l'estimation des noirs attachés à la propriété de Saint-Gilles, au nombre de deux cent quatre-vingt-quinze, la somme de quatre cent vingt-huit mille cent cinquante francs." "Total de l'estimation des noirs de Bernica, au nombre de cent onze, la somme de cent cinquante et un mille sept cent cinquante francs." Madame DESBASSAYNS cède à ses enfants un patrimoine où sont tragiquement confondus le matériel et l'immatériel, les hommes et les animaux, le quantifiable et ce qui n'a pas de prix : la vie humaine. Vénus, Pompée, Pacape, Généreuse, Adonis, Fidèle, Janvier, Hercule, Léveillé, Parfait, Mercredi, Sénateur, Mardi, Lafortune, Modeste, Caprice, Charlemagne, Fanchin-boiteux, Malo-sourd... elle transmet à ses héritiers une marchandise rationnellement étiquetée. L'inventaire de ses 406 esclaves est-il autre chose qu'une liste de "sans nom" si l'on considère que la lignée a été brisée, le nom des ancêtres effacé ? Joseph MORIZOT ne donne pas de nom mais il donne corps, un corps meurtri, aux esclaves qu'il aura sans doute visités dans "l'hôpital" attaché à l'Habitation des DESBASSAYNS, des hommes et des femmes victimes de la violence ordinaire des colons. L'un et l'autre lèguent à la postérité une immense photographie, en Noir et Blanc, du système esclavagiste. Un système, c'est-à-dire une organisation, des pratiques, un discours. A travers ces deux textes, l'esclavage dépasse l'imagerie pour devenir une réalité concrète et douloureusement sensible.

12/2017

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Histoire de France

Histoire de la mémoire de la Grande Guerre

Il n'est pas en France un village ou une ville qui ne possède un, voire plusieurs monuments aux morts de la Grande Guerre. Tous les ans, le 11 novembre commémore son achèvement et l'on ne compte plus les livres, bande dessinées, films, sites Internet, chansons, colloques, conférences, expositions et documentaires télévisés ou autres consacrés à 14-18, alors que son centenaire bat son plein en France comme ailleurs. Et il n'est pas jusqu'au langage populaire et aux paysages qui n'aient hérité de traces de ce conflit qui marque au fer rouge un pays et ses habitants depuis 1914. La mémoire de la terrible Grande Guerre sourd dans toute la France et son centenaire hante l'imaginaire national, sa mémoire comme son histoire. Le succès de la Grande collecte organisée avec le Centenaire en témoigne régulièrement : chaque famille porte en elle cette mémoire tragique, tout autant que la nation elle-même. Mieux, cette mémoire est une permanence qui n'a jamais disparu du débat national, même aux heures les plus sombres de notre histoire et a provoqué bien des controverses encore actuelles. Rémi Dalisson tente ici de comprendre cette mémoire, d'en faire l'histoire à travers sa genèse depuis 1914. Il en explique les évolutions, les contradictions et les enjeux actuels à l'heure où les questions sur l'identité du pays et son rapport à l'histoire sont plus pressants que jamais.

10/2015

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Histoire du cinéma

Histoire et cinema

En 1958, dix ans avant Marc Ferro, Robert Mandrou publie, lui aussi dans les Annales, le premier texte d'un historien français sur le cinéma. Le prétexte en est le compte rendu du livre d'Edgar Morin, Le Cinéma ou l'homme imaginaire ; mais le titre de ce texte, "Histoire et cinéma" , signale d'emblée la portée programmatique que lui donne son auteur. Disciple de Lucien Febvre, spécialiste des cultures populaires à l'époque moderne et pionnier de l'histoire des mentalités, Mandrou fait mine de s'étonner qu'aucun de ses collègues n'ait encore considéré cet objet comme digne d'intérêt pour l'historien. Sourd aux préventions des universitaires à l'encontre d'un objet encore illégitime, mais indifférent au regard cinéphile, il avoue toutefois que l'approche sociologique le laisse sur sa faim : s'il rejoint Edgar Morin sur la reconnaissance du cinéma comme fait culturel majeur de la civilisation contemporaine et puissante fabrique des mentalités, c'est pour en proposer, pour sa part, " une histoire au sens plein du mot ". Malgré sa force et sa pertinence, cet article de Mandrou est tombé dans l'oubli jusqu'à la fin du xxe siècle. Redécouvert dans les années 1990, il a acquis un statut de manifeste pour celles et ceux qui, notamment dans le giron de l'histoire culturelle, travaillent à une histoire du fait cinématographique et à son inscription dans une histoire sociale des représentations.

12/2022

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Histoire de la musique

Play it fuckin' loud ! 1965-1970, de la pop au heavy metal - Une histoire musicale, sociale et politique

Comment, en l'espace de seulement cinq ans, la musique a pu évoluer de la pop des Beatles au heavy metal de Black Sabbath ? L'intensification de la pop music, jusqu'à la création de sous-genres extrêmes est un processus ample, protéiforme qui superpose passé, présent et futur. Le rock'n'roll est né au milieu des années cinquante de la rencontre des styles musicaux noirs et blancs dans une Amérique toute puissante mais qui n'avait rien à offrir à ses adolescents. Dix ans plus tard, c'est l'interaction entre un bouillonnant contexte politique et culturel, les nouveautés artistiques et technologiques britanniques en termes d'enregistrement et d'ampli cation et les stratégies commerciales de l'industrie musicale qui déclenche la mise en orbite du hard rock et du heavy metal. Ce livre se propose de faire la synthèse de cette histoire, jalonnée de concerts historiques (Newport, Monterey, Woodstock, Altamont), de bouleversements sociaux et politiques majeurs (mouvement hippie, guerre du Vietnam, Mai 68) et de celle des artistes qui ont pris part à cette tectonique des plaques musicales. On y croisera, entre autres, les envahisseurs britanniques (The Beatles, The Rolling Stones, The Who), les tenants du San Francisco Sound (Grateful Dead, Jefferson Airplane), les guitar heros (Eric Clapton, Jimmy Page, Je Beck, Peter Green, Jimi Hendrix) et les précurseurs des sonorités hard et heavy (Vanilla Fudge, Iron Butter y, Blue Cheer, Led Zeppelin, Black Sabbath).

04/2024

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Histoire de la musique

Quand la musique fait l'histoire

Depuis le XVIIIe siècle, les rivalités entre Etats se sont autant exprimées sur la scène militaire et diplomatique que sur la scène musicale. Les notes, mêmes dépourvues de mots, ont un écho politique. Voici un livre unique en son genre qui revient sur 15 instants légendaires où la musique a remplacé les armes. Le 2 décembre 1804, en apprenant le sacre de Napoléon, Beethoven lui retire la dédicace de l'Héroïque et devient son premier opposant. Porte-paroles de jeunes nations en quête d'identité, Verdi et Wagner réveillent les patriotismes italiens et allemands dans le Printemps des peuples. En 1932, l'ouverture du Congrès de musique du Caire signe l'acte de naissance de la musique arabe et soutient les aspirations panarabes du roi Fouad Ier. Dans Paris occupée, à l'Opéra Garnier, Poulenc glisse des chants résistants dans son ballet Les animaux modèles. En 1942, sous les bombes allemandes, Chostakovitch compose sa symphonie n°7, Leningrad, et ravive la résistance d'une ville assiégée. A la chute du mur de Berlin, en interprétant les Suites de Bach, Rostropovitch veut réunir deux pays déchirés. En Chine, depuis les années 1990, l'édification de plus de 300 gigantesques Grands Théâtres ultramodernes incarne l'affirmation de cette puissance sur la scène internationale. En 2008, en pleine négociation nucléaire, le New York Philharmonic est invité à Pyongyang et fait de l'orchestre un instrument de l'action diplomatique.

05/2023

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Romans policiers

Ton pire cauchemar

Il y a quinze ans, l'existence de Sara Linton a changé à jamais lorsqu'une soirée de fête s'est terminée par la violente attaque qui a bouleversé son monde. Depuis, Sara a refait sa vie. Pédiatre reconnue, fiancée à l'agent spécial du GBI Will Trent, elle a réussi à laisser son passé derrière elle. C'était sans compter le procès qui la ramène à une autre nuit éprouvante, trois ans plus tôt, où, de garde aux urgences, elle s'est évertuée à sauver Dani Cooper. La jeune femme, victime d'une agression sexuelle, n'a pas survécu. Cette nuit-là, Sara s'est promis d'amener le criminel devant les tribunaux. Mais, quand le verdict tombe, c'est la douche froide : l'agresseur présumé, un jeune homme issu d'une famille riche et réputée, échappe à la prison, faute de preuves. Will et Sara décident alors de relancer l'enquête, et, à mesure que celle-ci progresse, des similarités troublantes entre l'agression de Dani et celle de Sara sont mises au jour ; bientôt, ce ne sont plus seulement deux affaires de viol mais plusieurs, échelonnées sur une période de seize ans, que l'investigation révèle - comme si les attaques avaient été méthodiquement pensées et perpétrées par un club de prédateurs sexuels. La nouvelle enquête de Will Trent, le héros de Karin Slaughter à retrouver sur Disney+. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Maxime Shelledy et Souad Degachi A propos de l'autrice Karin Slaughter est l'autrice de plus de vingt romans à figurer instantanément sur la liste des best-sellers du New York Times, dont Une fille modèle, Pretty Girls et La Secte des oubliées. Elle est publiée dans 120 pays et vendue à plus de 40 millions d'exemplaires à travers le monde. Son vrai visage est une série originale n°1 de Netflix avec Toni Collette. La série Will Trent est disponible sur Disney+ en France, Une fille modèle et Faux témoin sont en cours d'adaptation pour le cinéma et la télévision. Originaire de Géorgie, aux Etats-Unis, Karin Slaughter vit à Atlanta.

04/2024

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Sciences historiques

Les Alpes-Maritimes et les guerres du XXe siècle

L'Europe a été plongée au XXe siècle dans deux guerres effroyables qui ont pris des dimensions planétaires et que les avancées technologiques ont rendues infiniment dévastatrices. La France, une des principales puissances coloniales, a connu un troisième désastre en tentant vainement de maintenir son empire. Ces crises majeures résultèrent d'enchaînements tragiques et d'une vieille culture du rapport de force entre Nations pour résoudre les conflits ou imposer une domination. Dans un contexte de nationalisme exacerbé, le premier conflit mondial éclata en inaugurant la guerre totale qui mobilisa toutes les forces du pays et souda les Français dans un élan de solidarité et d'union patriotique. Cette guerre atroce inspira aux survivants la volonté farouche de pacifier les relations entre pays par la primauté du droit international garanti par des institutions. Le régime nazi brisa ces espoirs. Il replongea le monde dans la guerre, ruina la France, contribua à son déchirement et, surtout, en arriva à l'extermination raciale de millions d'individus. Les Alpes-Maritimes ont vécu violemment cette tourmente et ont subi d'énormes destructions. Sortie terriblement affaiblie de la seconde guerre mondiale et condamnée dans le nouvel ordre international à reconnaître le droit des peuples colonisés à disposer d'eux-mêmes, la France ne put s'y résoudre, particulièrement en Algérie où la guerre se conclut dans un bain de sang et dans la fuite éperdue de centaines de milliers de rapatriés. Lourdement traumatisés, ils n'en furent pas moins des acteurs majeurs du renouveau et du développement des Alpes-Maritimes à la fin du XXe siècle.

01/2013

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Littérature française

Le prix

Un homme rentre chez lui pour retrouver femme et enfant. Dans la boîte aux lettres, il trouve le courrier tant redouté, qui provoque en lui une déflagration qui le rend sourd : une fois de plus, il n'a pas remporté le Prix ! Le Prix de sculpture, celui pour lequel il travaille sans cesse, qui fait tout le sens de son existence... Antoinette Rychner nous plonge dans l'esprit tourmenté d'un sculpteur de « Ropf » ' étranges créatures mi-organiques, mi-artisanales qui surgissent de son nombril. Le héros est tiraillé entre son désir d'absolu et les perpétuels écueils que constituent Mouflet, son fils, et S, sa femme ' leurs demandes d'amour et d'attention sont insupportables au grand artiste qui a besoin de solitude et de concentration. Et que dire alors de la naissance de Remouflet qui s'annonce, et va de nouveau tout bouleverser, jusqu'au drame... Dans une langue très originale, l'auteur nous embarque dans une épopée domestique à la fois drôle et tragique, où le réel s'évertue à battre en brèche les aspirations du narrateur. Un monologue intérieur cocasse et halluciné où vous apprendrez simultanément ce qu'est un Ropf, quelle est la nature mystérieuse de la création artistique, et comment se débarrasser des bricolages fabriqués à l'école que vos enfants rapportent à la maison. Un premier roman à l'humour ravageur, illuminé d'éclairs de tendresse : les relations des parents avec leurs enfants, de l'attendrissement à l'exaspération, sont vues avec une vraie sensibilité.

01/2015

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Critique littéraire

La boucle de Bérénice. Un poème de Catulle

Au lendemain de sa nuit de noces, Bérénice, reine d'Egypte, fit don d'une boucle de ses cheveux à la déesse des Amours pour que son jeune mari Ptolémée lui revienne sauf de ses guerres lointaines. Or, le roi revenu, la boucle disparut de l'autel des offrandes. Passé le premier émoi, l'astronome du palais découvrit au ciel une constellation nouvelle : c'était la Boucle de Bérénice... Callimaque a le premier chanté la divinisation de la boucle. Il ne nous reste que des fragments de son poème en grec, mais quelques siècles plus tard, à Rome, Catulle en fit une traduction remarquablement proche, qu'il dédia au souvenir de son frère défunt. De cette Boucle de Bérénice, Laurent Calvié donne ici une version en français qui renouvelle le geste fidèle du poète latin. Se jouant des grandes formes classiques - l'épigramme et l'élégie, l'ode, la tragédie - le poème nous ouvre à un vertige d'artifices poétiques. Dans une langue aux manières étranges, la Boucle parle de sa propre voix : elle porte l'événement à une dimension mythologique et cosmologique, mais la plainte lyrique que lui inspire sa solitude céleste prend le pas sur la célébration. L'essai d'interprétation dévide l'écheveau de la Boucle et file avec allégresse l'histoire de ses sources et de sa postérité. Le sort de la boucle apparaît sous un jour symbolique et le poème de Catulle est restitué à son fond tragique, d'où sourd le chant pénétrant qui seul vient conjurer la séparation non résignée des amants et des frères.

10/2002

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Littérature française (poches)

Bleu passé

Autrefois, les théâtres n'étaient pas tendus de rouge, mais de bleu. Un bleu sans nom, sourd, qui ne bruit que dans la mémoire. je pourrais vous prier : " Entrez ! Entrez dans le théâtre du passé, découvrez mes gens et mes pays étranges, voyez ma collection de riens. " Derrière le rideau bleu passé, peu de choses : des souvenirs, des mensonges. Je les confonds souvent, fabulant quand je cherche un récit exact, me souvenant quand je crois faire une menterie. Les objets de ma collection, on pourrait presque les toucher à travers le temps : un piano à queue Pleyel des années vingt, un disque en matière plastique rouge, un lecteur de cassettes, un sifflet, un poste de radio, une série d'enregistrements d'opéras tapissant les murs d'une demeure siennoise, des cloches à New York au bord d'un fleuve invisible et même une camionnette dans la banlieue. De vieilles choses, pas forcément délabrées - certaines ont gardé leur fraîcheur pimpante -, des vestiges, les déchets de vies échouées, aussi incompréhensibles qu'elles. Pourtant, même en les collectant avec patience et hargne, jamais je ne retrouverai la scène entière. Ce qui fut, l'effort pour le retrouver, la patience d'en faire le récit, ces trois moments ne se relient pas comme la scène, le rideau et le spectateur. Le passé n'est pas derrière le rideau séparant le salon de musique du dehors, où l'enfant rêvait de la vraie vie. Il n'est pas non plus le rideau lui-même. Seulement son bleu et une étoffe de poussière.

11/2012

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N° 641, mars 2020

Editorial : La N. R. F. , Condition poésieLes auteurs et la poésie : François Sureau, Rester assis, sans rien faire. Réponses écrites à quatre questions écritesMaria Pourchet, RomanFrédéric Verger, Magie noire, magie blancheClémentine Beauvais, Poésie pour bambinsPierre Assouline, Si tu peux traduire sans trop trahirSimon Johannin, Notes sur la villeThomas Clerc, Poeasy is not easyJoseph Ponthus, "Un livre de poésie est plus utile qu'un chemin de fer" Poèmes contemporains : Stéphane Bouquet, Preuves du mondeValérie Rouzeau, Moineau toi ouiLoïc Demey, La preuve par l'écritLouise Dupré, Jusqu'à la finOlivier Barbarant, Les fils du feuEmmanuelle Pagano, ChutierMélanie Leblanc, Nous relierLa poésie et les arts : Bartabas, A la pointe du sabotMarie Modiano, Ecrire un poèmeFrançois Piron - Tarek Lakhrissi, Estrangement (entretien)Pauline Perrignon, Corps et âme. Sur Crystal PiteDominique Ané, Tendre au poèmeWajdi Mouawad, AnesthésieInédits : Georges Séféris, Journal (extraits)Fouad El-Etre, En mémoire d'une saison de pluie (extraits)Sur la poésie : Violaine Huisman, Pour Ben LernerJean-Pierre Siméon, Retour du refoulé poétiqueGuy Goffette, Poésie, un art de vivre ? Jacques Réda, Pour une chanson de LorandMichel Onfray, Mort et vie de la poésieNotes de lecture : Renaud Pasquier, Alexandre Postel, Un automne de Flaubert (Ed. Gallimard)Stéphanie Cochet, Jan Clausen & collectif, Je transporte des explosifs, on les appelle des mots. Poésie & féminismes aux Etats-Unis (Ed. Cambourakis)Gaëlle Flament, Pauline Klein, La figurante (Ed. Flammarion)Michel Crépu, Flannery O'Connor, Journal de prière (Ed. Actes Sud)Gaëlle Flament, Elena Costa, La vie audacieuse (Ed. Gallimard)Chronique de l'amateur : Michel Crépu, Banane à la Joconde

03/2020