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Linguistique

Pictet, des Indo-Européens aux fusées

Un formidabe voyage aux sources indo-européennes de nos langues. Fils de l'officier, agronome et diplomate genevois Pictet-de Roche- mont, Adolphe Pictet (1799-1875) fait preuve très tôt de grands talents linguistiques, littéraires, musicaux et scientifiques. S'étant initialement orienté vers la philosophie, il découvre la métaphysique germanique. A Berlin, il se lie avec Hegel et à Tu ? bingen devient l'ami de Schelling. En Ecosse, il va être le premier à s'intéresser aux origines du celtique, ce qui le conduira à ses racines indo-européennes, ouvrant ainsi des voies inédites. Son ouvrage sur les " Aryas primitifs ", sans cesse remanié, lui assurera une notoriété mondiale, en bien comme en mal. Ses études sur l'esthétique romantique feront de lui l'introducteur de Schelling dans le monde francophone. A la suite d'une excursion à Chamonix en compagnie de Franz Liszt, qui deviendra son ami, de George Sand et de Marie d'Agoult, il publiera un roman fantastique à la thématique débridée. Mais il va aussi s'intéresser à la construction de fusées de guerre, dont il aimerait doter l'armée suisse, ce qui lui donnera l'occasion de rencontrer le futur général Dufour, dont il deviendra l'ami le plus proche. Devant la multiplicité de ses dons et talents, ses contemporains le surnommeront " l'Universel ". A sa mort, Genève et la Suisse auront perdu un de leurs esprits les plus puissants.

03/2023

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Genres et mouvements

Etudes françaises Volume 58 N° 2/2022 : Le récit de malheur au XIXe siècle

Ce dossier entreprend une réflexion sur les logiques culturelles, sociales, historiques du mauvais sort à l'oeuvre dans le récit du XIXe siècle. Série d'embarras qui jettent dans la misère, malchance qui s'acharne, écarts à la coutume qui attisent l'adversité, réactivation des fautes familiales forment, bien souvent, la trame narrative du récit de malheur : celui-ci narre en effet les coups du destin et la dégradation du héros dans une société dont les valeurs politiques, culturelles, familiales sont en transition. S'y développent des cosmologies qui ne comprennent ni le bonheur ni le malheur de la même façon. C'est pourquoi les articles ici rassemblés examinent les multiples systèmes symboliques d'interprétation et de détection de l'infortune qui structurent le récit moderne, en faisant l'hypothèse que le malheur répétitif y sanctionne les ratés de la coutume et les failles dans le vivre-ensemble. Qu'est-ce qui porte malheur ? Qui est frappé par le sort funeste (et qui ne l'est pas) ? Comment le malheur s'annonce-t-il ? Peut-il être évité ? Est-il intégralement narré ou raconté ? La dynamique narrative repose-t-elle sur l'exploration de parcours de vies déviées et malheureuses ? Ce dossier propose une variété de réponses à ces questions en étudiant, dans certaines oeuvres de Balzac, Sand, Mérimée, Stendhal et Zola, les formes plurielles du malheur (maléfice, hasard, vengeance, viol, handicap sexuel et social, mort, vicissitude conjugale, nouage de l'aiguillette) et ses particularités textuelles.

01/2023

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Beaux arts

Gauguin

Son oeuvre mise à part, la vie de Paul Gauguin est un extraordinaire roman. Le Pérou, Orléans, Copenhague, Paris, la Bretagne, Arles, la Méditerranée, le Brésil, le Chili, Panama, Cap Nord et Cap Horn, la Baltique, la Martinique, la Nouvelle-Zélande, Tahiti, les îles Marquises... Combien d'hommes au XIXe siècle ont pu errer ainsi sur la planète à la recherche d'eux-mêmes ? Et ses ascendances ne le cèdent en rien à la géographie, un aïeul vice-roi du Pérou, une arrière-grand-mère intime de Simon Bolivar, une grand-mère féministe et révolutionnaire, Flora Tristan, un père au coeur battant de la Révolution de 1848, tant de figures croisées, George Sand, Pissarro, Degas, Manet, Seurat, Emile Bernard... Et le face-à-face tragique avec Van Gogh. Lui-même officier de marine, fusilier marin, boursier, conspirateur, père de famille nombreuse au destin tourmenté, peintre, sculpteur, journaliste, écrivain. Personnage hors normes, dont les ombres ne seront pas estompées. Le roman vrai conté ici défie parfois l'imagination. Gauguin fut aussi un créateur puissant, majeur, lent à s'épanouir, dont l'oeuvre irrigue le XXe siècle et notre avenir, car il comprit le premier en pleine clarté les racines inconscientes de la beauté et ouvrit l'art occidental à l'imaginaire des autres peuples et civilisations. Un artiste-monde qui chercha à agréger toutes les formes héritées des hommes pour donner des éclats de lumière neufs.

10/2017

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Critique

Ecrits érotiques de femmes. Une nouvelle histoire du désir. De Marie de France à Virginie Despentes

Souvent réduite à la portion congrue dans les recueils existants, la littérature érotique produite par les femmes trouve enfin un espace d'analyse à la mesure de sa singularité et de sa diversité. Un travail de recherche considérable a permis aux auteurs de mettre au jour un corpus, souvent méconnu, d'une inépuisable richesse. Plus de 200 autrices et près de 700 textes, de toutes les époques et de tous les genres (poème, roman, essai, théâtre, conte, etc.), illustrent la variété des approches et des styles en la matière. Au fil d'un parcours thématique (Eros mystique, tragique, ludique, politique...) favorisant les rapprochements saisissants s'esquisse une nouvelle histoire du désir. Les extraits réunis en explorent les nombreuses dimensions, embrassant toutes les sexualités et toutes les pratiques, loin parfois des thèmes attendus. On lira ainsi, parmi d'autres, des pages qui se distinguent par leur veine burlesque, militante ou onirique. En fin de compte, c'est la notion même d'érotisme, longtemps façonnée par un regard presque exclusivement masculin, qui se trouve redéfinie. Les grands noms (Louise Labé, George Sand, Colette, Simone de Beauvoir) côtoient une foule d'écrivaines oubliées dont l'oeuvre est parfois rééditée ici pour la première fois. Qu'elles soient inconnues ou illustres, elles témoignent de la même volonté de s'affirmer par la littérature comme des sujets de désir à part entière : ce volume donne à entendre leurs voix.

04/2024

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Littérature comparée

Des saints laïques. Figures exemplaires dans la littérature du XIXe siècle

Jean Valjean, bagnard injustement condamné et sauveur de Cosette, évoque la figure du martyr autant que celle du saint. Pourtant, Victor Hugo, fervent républicain, fut l'un des grands défenseurs de la laïcité dès 1850. Alors pourquoi s'inspirer de l'imaginaire des saints catholiques pour façonner l'un de ses plus beaux personnages ? Le christianisme et l'Eglise sont les ennemis principaux contre lesquels s'érigent peu à peu les auteurs du xixe siècle. Pourtant, la figure du saint ne disparaît pas. Bien au contraire, elle est omniprésente dans les ouvrages d'histoire comme dans les oeuvres de fiction. Au cours du xixe siècle, l'écrivain endosse en effet un nouveau rôle : réhabiliter les plus humbles, un peuple qui s'est fait entendre lors de la Révolution française et à travers plusieurs mouvements révolutionnaires au cours du siècle. Par cette réhabilitation, l'objectif est de recréer une société plus unie. Or, rien de tel que les mythes et les religions pour réunir. Sauf que la République introduit peu à peu la notion de laïcité et que les figures religieuses doivent être passées au crible de la sécularisation. 'est ce que s'emploient à faire Michelet, Esquiros, Dumesnil ou Lamartine dans leurs légendes et autres vies historiques. C'est ce qu'Hugo, Dumas, Sand, Sue, Zola ou les frères Goncourt réussissent remarquablement dans leurs oeuvres de fiction. Et c'est finalement à une redécouverte de la littérature du xixe siècle que nous invite Magalie Myoupo.

12/2023

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Critique littéraire

Erckmann-Chatrian. Conteurs et moralistes

S'il est une oeuvre du XIXe siècle injustement oubliée aujourd'hui, c'est bien celle d'Erckmann-Chatrian. Ecrivains et conteurs prolixes, Emile Erckmann (1822-1899) et Alexandre Chatrian (1826-1890), qui signèrent d'abord Emile Erckmann-Chatrian puis sous le pseudonyme double Erckmann-Chatrian, ont laissé un grand nombre de nouvelles plus étonnantes les unes que les autres. Leur récit fantastique Hugues-le-Loup et le roman réaliste L'Ami Fritz ont enchanté les générations de l'immédiat après-guerre. Auteurs engagés politiquement, soutenus par Victor Hugo, intéressés par la science et la philosophie, ils ont eu pour ambition d'instruire le peuple, en le divertissant tout en lui apprenant l'Histoire et la morale. Longtemps étiquetés écrivains régionalistes et romanciers pour la jeunesse comme d'autres auteurs publiés chez Hetzel, ils méritent d'être lus et relus au même titre que George Sand, Alphonse Daudet et Jules Verne. A côté des fresques historiques des Romans Nationaux, véritable mine pour les historiens de l'Empire, leurs romans et leurs contes, entre réalisme et fantastique, demeurent d'une richesse insoupçonnée. Complété par une annexe comprenant deux récits du duo jamais publiés en volume, cet essai donne un éclairage nouveau à l'oeuvre d'Erckmann-Chatrian imprégnée de morale et de didactisme. Il montre comment les deux hommes ont réussi à faire passer leurs idées sur la vie et le monde à travers leurs écrits fictionnels, mais aussi leurs romans, leurs essais et leurs pièces de théâtre. C'est que toute l'oeuvre du duo est finalement celle d'un conteur.

11/2020

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Sociologie

Le chemin des femmes

Michelle Perrot est une des plus grandes historiennes contemporaines. Ses travaux, pionniers en matière d'histoire sociale, d'histoire des marges, des femmes et du genre, ont puissamment contribué à renouveler la discipline et ses objets. Les trois séquences qui rythment ce volume correspondent à ses thèmes de prédilection : ouvriers, marges et murs, femmes. S'intéressant à travers eux à des figures de dominés, longtemps ignorés par les chercheurs, elle explore les traces à demi effacées de vies ordinaires qui, elles aussi, ont fait l'histoire : celles des ouvriers en grève ou des détenus du XIXe siècle, celles des enfants des rues, vagabonds ou autres Apaches de la Belle Epoque. Celles enfin des femmes, toujours inscrites dans la diversité de leurs parcours et saisies dans la variété de leurs lieux de vie : la chambre, l'atelier, l'usine, la maison bourgeoise, la rue. Longtemps étouffées ou inaudibles, les voix de ces femmes, ouvrières ("mot impie", selon Michelet) ou autrices (au premier rang desquelles George Sand), militantes ou anonymes, aux corps assujettis ou triomphants, exploités et désirés, sont restituées par la force d'un style singulier. Toutes semblent se rejoindre in fine dans la figure de Lucie Baud, "révoltée de la soie", meneuse de grève en Isère et inspiratrice de Mélancolie ouvrière, saisissant livre-enquête ici reproduit en intégralité. Michelle Perrot a elle-même assuré la sélection, l'agencement et la présentation des textes retenus, portant un regard résolument lucide et personnel sur plus d'un demi-siècle de recherche et d'engagement. Ce volume permet d'en mesurer toute l'ampleur.

10/2019

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Sciences historiques

Haussmann d'Albret. Le sous-préfet de Nérac (1832-1840), le notable landais (1840-1891)

" C'est dans l'arrondissement de Nérac que je complétai mon éducation administrative et mon apprentissage de la vie publique. En le quittant, j'étais mûr pour les fonctions de préfet, que j'ai remplies dix ans après, seulement. Je m'y suis attaché longtemps en vue de ce résultat ". (Baron HAUSSMANN, Mémoires) Ainsi parle Haussmann de son long stage sur les bords de la Baïse comme sous-préfet de Nérac : comme Navarre parti de Nérac pour gouverner la France, Haussmann était-il vraiment prêt à refaire Paris en quittant Nérac ? Ce livre répond à cette question par l'étude approfondie de l'œuvre d'Haussmann en Albret. Ce jeune bourgeois protestant, fils des " lumières ", de la Révolution et du libéralisme trouve à Nérac le premier cadre d'expression de sa phénoménale ambition. Par un volontarisme de tous les instants qui s'appuie cependant sur le premier régime bourgeois du siècle, Haussmann est à l'origine du réseau de voies de communication de l'Albret. Mettant en œuvre la loi Guizot de 1833, il est aussi le créateur des écoles primaires communales, un demi-siècle avant Jules Ferry. Un travail long, patient, organisé, où le Baron met toute sa conviction pour persuader les maires de créer des écoles. Nérac est aussi pour Haussmann l'apprentissage de la politique et de l'amour. Si on reste sur sa faim d'une idylle avec George Sand, son mariage comme sa légion d'honneur, paraissent chez cet ambitieux comme des étapes obligées d'une carrière qui s'annonce éclatante.

02/1993

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Lycée parascolaire

La petite fadette

Décryptez La Petite Fadette de George Sand avec l'analyse du PetitLitteraire. fr ! Que faut-il retenir de La Petite Fadette, ce roman qui s'attaque aux préjugés ? Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette oeuvre dans une fiche de lecture complète et détaillée. Vous trouverez notamment dans cette fiche : - Un résumé complet - Une présentation des personnages principaux tels que la petite Fadette, Landry et Sylvain - Une analyse des spécificités de l'oeuvre : un roman réaliste, une critique des préjugés, les similitudes avec la vie de l'auteure, les thèmes du regard des autres, des apparences, de la jalousie et du refoulement Une analyse de référence pour comprendre rapidement le sens de l'oeuvre. Le mot de l'éditeur : "Dans cette analyse de La Petite Fadette, avec Yann Dalle, nous fournissons des pistes pour décoder cette histoire d'amour paysanne empreinte de réalisme et de bonté. Notre analyse permet de faire rapidement le tour de l'oeuvre et d'aller au-delà des clichés". Laure Delacroix A propos de la collection LePetitLittéraire. fr : Plébiscité tant par les passionnés de littérature que par les lycéens, LePetitLittéraire. fr est considéré comme une référence en matière d'analyse d'oeuvres classiques et contemporaines. Nos analyses, disponibles aux formats papier et numérique, ont été conçues pour guider les lecteurs à travers toute la littérature. Nos auteurs combinent théories, citations, anecdotes et commentaires pour vous faire découvrir et redécouvrir les plus grandes oeuvres littéraires. LePetitLittéraire. fr est reconnu d'intérêt pédagogique par le ministère de l'Education.

07/2015

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Critique littéraire

Les Mal Nommés. Duras, Leiris, Calet, Bove, Perec, Gary et quelques autres

On connaît moins : Poquelin, Arouet, Beyle, Labrunie, Dudevant, Kostrowitsky, Léger, Destouches, Grindel, Bobovnikoff, de Crayencour, Poirier, Donnadieu, Kacew, Joyaux, Thomas, etc. On se souvient mieux de : Molière, Voltaire, Stendhal, Nerval, Sand, Apollinaire, Saint-John Perse, Céline, Eluard, Bove, Yourcenar, Gracq, Duras, Gary, Sollers, Houellebecq, etc. Pour accompagner la rentrée littéraire Claude Burgelin ne boude pas son plaisir en nous livrant plusieurs hypothèses surprenantes : il décrypte la relation entre le nom propre de l’écrivain et l’oeuvre qu’il a engendrée. Il fait le constat suivant : certains auteurs se sentent « mal nommés ». Une façon classique de ruser avec ce malaise est de gommer ou d’embellir son nom par la grâce ou le coup de force d’un pseudonyme. Parfois en profitant de ce pied de nez à l’état civil pour tenter un lifting ou un changement de prénom. Parfois en jonglant avec les pseudonymes et les identités narratives façon Gary-Sinibaldi-Ajar, etc. Le pseudonyme crée des jeux de dédoublement infiniment interprétables : le faux nom introduit entre soi et ce double, entre fiction de soi et vérité de soi, mille postures possibles de masquage ou de démasquage. L’invention d’un pseudonyme devient ainsi l’instant premier de la création littéraire, quand l’auteur de fiction commence par transformer son nom en une fiction. Premier acte d’une création de soi-même comme auteur (et de la liquidation du nom de l’auteur de ses jours ?). Et façon de se donner un atout pour réussir son entrée sur la scène littéraire ?

10/2012

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Deuxième République

De la peur du peuple. Histoire de la IIe République 1848-1852

La république oubliée. De février 1848 au coup d'Etat du 2 décembre 1851, la France semble rejouer l'histoire de la Grande Révolution en accéléré : la chute de la monarchie (de juillet) laisse place à une république dont les divisions et l'instabilité favorisent une restauration de l'ordre ponctuée par un coup d'Etat et la Restauration de l'Empire au profit de Louis-Napoléon Bonaparte, devenu Napoléon III. Pourtant, l'histoire ne se répète jamais et la IIe République présente des caractères propres et d'une étonnante modernité. C'est avec elle que se découvre la fracture moderne entre la droite (ou plutôt les droites : légitimiste, orléaniste et bonapartiste) et la gauche autour de la question sociale, fracture qui apparaît lors des terribles journées de juin 48 qui préfigurent la Commune. C'est elle qui sacralise le drapeau tricolore, le suffrage universel et l'abolition de l'esclavage qui ne seront plus jamais remis en cause. Encore elle qui instaure l'élection du président de la République (Louis-Napoléon Bonaparte demeure le président le mieux élu de notre histoire) et découvre un paysage politique dont le spectre est toujours globalement d'actualité. La richesse des acteurs épouse celle, presque incroyable, des événements. Dans l'ordre chronologique : Lamartine, Louis Blanc, Ledru-Rollin, Cavaignac, Thiers, Louis-Napoléon Bonaparte mais aussi tous les grands écrivains du temps (Hugo, Flaubert, George Sand, Tocqueville...) qui furent non seulement des grands témoins mais souvent des acteurs de premier ordre. Un grand récit, presque une fresque, porté par la plume, enlevée et experte, de l'auteure.

01/2022

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Dictionnaires des citations

Ainsi parlait Eugène Delacroix. Dits et maximes de vie

Les écrits de Delacroix se partagent en trois ensembles : le Journal (1800 p.), plusieurs volumes de correspondance, les articles publiés en revue. Delacroix redoute toujours de figer les choses, que ce soit par la forme qui cerne ou par la pensée qui définit. Pour lui la matière est vie et la peinture espace en mouvement. Ce solitaire est toujours en dialogue, ce pessimiste est toujours en recherche de nouveauté. Reconnu et commenté dès ses premières présen-tations, il a aussi été haï jusqu'à sa mort. Jamais on ne lui a permis d'enseigner, et il n'est admis à l'Institut qu'à sa 7e candidature. Delacroix choque, car il montre la violence et le tragique du monde : guerres, crimes, suicides, viols, corruption. " Le sauvage revient toujours, écrit-il. La civilisation la plus outrée ne peut bannir de nos villes les crimes atroces qui semblent le partage des peuples aveuglés par la barbarie. " Il y une profonde parenté entre Baudelaire et Delacroix, dans la violence et la cruauté même. Mais Baudelaire déteste la nature, Delacroix l'aime profon-dément. Baudelaire déteste la femme, Delacroix la respecte. " Delacroix n'a pas et n'aura pas de vieillesse, écrivait George Sand. Il est, dans son art, l'innovateur et l'oseur par excellence. " Quelques semaines avant de mourir, il écrit les dernières lignes de son Journal : " Un tableau doit être une fête pour l'oeil ". Sagesse pratique de Delacroix : opposer la joie de l'art au tragique inexorable de la vie.

10/2023

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Encyclopédies - Dictionnaires

Comme on dîne chez nous. Le grand livre des mots et des recettes de nos régions

Embarquez pour un véritable voyage culturel et gourmand dans la France des régions ! Mangez-vous un gâteau ou une galette lorsque vous tirez les rois ? Préférez-vous déjeuner dans un estaminet, un bouchon ou une winstub ? Et le bacon, pour vous c'est du cayon ou du cochon ? Ces mots et mets bien de chez nous nourrissent notre histoire. Un livre truffé d'anecdotes pétillantes, de recettes alléchantes, de cartes et d'illustrations, pour savourer la diversité des mots et des habitudes culinaires régionales de la France, des bibelskaes aux chipirons et de la carbonade à la socca ! Avec une préface de Guy SAVOY et la complicité et des recettes de Jean Anthelme Brillat-Savarin, Yves Camdeborde, Alexandre Couillon, Gustave Courbet, Carine Couriol, Julien Duboué, Gilles Dudognon, Alexandre Dumas, Lydia Egloff, Anne Fashauer, Coline Faulquier, David Gallienne, Alexandre Gauthier, Guy Krenzer, Arnaud Lallement, la famille Loiseau, Géraldine Martens, Laurent Mariotte, Mercotte, Michael Pihours, Lucas Régnier, Olivier Roellinger, Georges Sand, Hervé This, Michel Troisgros, Olivier Valade, Sébastien Vauxion. Les auteurs Mathieu Avanzi : Linguiste et maître de conférences à la Sorbonne, il est auteur de deux atlas (Atlas du français de nos régions et Atlas des expressions de nos régions) et anime le blog Français de nos Régions. Jean MATHAT-CHRISTOL : Né dans une famille de cuisiniers et pâtissiers originaires d'Auvergne et de Paris, il enseigne la cuisine depuis plus de 15 ans. Il a contribué à plusieurs publications spécialisées. En 2020, il a rejoint Cuisine mode d'emploi, le centre de formation de Thierry Marx.

10/2021

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Critique littéraire

Les aveux du roman. Le XIXe siècle entre Ancien Régime et Révolution

C'est dans le roman qu'on peut lire, plus encore et autrement que dans l'histoire, le long et difficile dialogue entre deux humanités que la Révolution française a séparées : celle, aristocratique, de la civilité, du goût, du commerce des esprits, des mœurs et des manières ; celle, démocratique, qui devait les congédier au nom de l'égalité. Mais c'est dans le roman aussi que la Révolution peine à imposer les principes égalitaires. Car il n'y a pas, en littérature, de table rase. Le roman en France reste attaché par mille et un fils à la société que la Révolution a détruite ; il ne cesse de les renouer et de les tisser à sa manière : le monde évanoui se perpétue dans les Lettres. Mona Ozouf a voulu le retrouver en relisant quelques romans qui jalonnent le XIXe siècle, de Germaine de Staël à Anatole France, en passant par Balzac, Stendhal, George Sand, Hugo, Barbey d'Aurevilly, Flaubert, Zola. Au fil de ses lectures, elle repère ce que l'Ancien Régime a légué à la France moderne. Elle raconte les espoirs et les illusions qu'il continue à nourrir. Elle met en lumière ce que le travail de la démocratie comporte de vitalité, de promesses, de réussites individuelles ; mais aussi ce qu'il recèle de banalité, d'uniformité, parfois de désenchantement. La longue négociation que retrace cet essai entre Ancien Régime et Révolution s'achève sur un compromis, que bientôt l'affaire Dreyfus paraîtra dénoncer, sans pour autant parvenir à en altérer les termes.

03/2004

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Littérature française

Les Rêveries du promeneur solitaire

Après les "Confessions" et "Rousseau juge de Jean-Jacques", le philosophe rédige entre 1776 et 1778 ces "Rêveries d'un promeneur solitaire" avant de finir ses jours chez René-Louis de Girardin au château d'Ermenonville. Ebauchées au jour le jour sur des cartes à jouer avant d'être composées et structurées en dix "promenades" - la dernière restant inachevée -, elles ne furent publiées de façon posthume qu'en 1782, à Genève, par trois amis de l'auteur. Les dix "Rêveries" sont autant d'introspections après un épisode intensément paranoïaque et solitaire de la vie de J. -J. Rousseau. Autobiographiques, elles relatent les principaux moments de son existence sur terre, entre autres son séjour heureux au lac de Bienne, ses travaux botaniques, ses rencontres marquantes, l'abandon de ses enfants, tout en méditant sur des questions philosophiques fondamentales : l'être, la souffrance, la mort, l'amour, le bonheur, la nature, la morale, la religion, la société, la misanthropie,... Pressentant sa mort prochaine, l'auteur du "Contrat social" et de la "Nouvelle Héloïse" y médite sur la vie en se promenant, en herborisant et en contemplant la nature, ne trouvant que dans la rêverie sa seule consolation efficace. Véritable chant intérieur, "Les Rêveries du promeneur solitaire" ont influencé de nombreux grands penseurs et écrivains, de Goethe à Chateaubriand en passant par Victor Hugo, George Sand, Lamartine et tous les poètes romantiques. De toutes les oeuvres de Jean-Jacques Rousseau, c'est sans doute celle qui reste aujourd'hui la plus proche de nous.

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Critique littéraire

Les aveux du roman. Le dix-neuvième siècle entre Ancien Régime et Révolution

C'est dans le roman qu'on peut lire, plus encore et autrement que dans l'histoire, le long et difficile dialogue entre deux humanités que la Révolution française a séparées : celle, aristocratique, de la civilité, du goût, du commerce des esprits, des mœurs et des manières; celle, démocratique, qui devait les congédier au nom de l'égalité. Mais c'est dans le roman aussi que la Révolution peine à imposer les principes égalitaires. Car il n'y a pas, en littérature, de table rase. Le roman en France reste attaché par mille et un fils à la société que la Révolution a détruite; il ne cesse de les renouer et de les tisser à sa manière : le monde évanoui se perpétue dans les Lettres. Mona Ozouf a voulu le retrouver en relisant quelques romans qui jalonnent le XIXe siècle, de Germaine de Staël à Anatole France, en passant par Balzac, Stendhal, George Sand, Hugo, Barbey d'Aurevilly, Flaubert, Zola. Au fil de ses lectures, elle repère ce que l'Ancien Régime a légué à la France moderne. Elle raconte les espoirs et les illusions qu'il continue à nourrir. Elle met en lumière ce que le travail de la démocratie comporte de vitalité, de promesses, de réussites individuelles; mais aussi ce qu'il recèle de banalité, d'uniformité, parfois de désenchantement. La longue négociation que retrace cet essai entre Ancien Régime et Révolution s'achève sur un compromis, que bientôt l'affaire Dreyfus paraîtra dénoncer, sans pour autant parvenir à en altérer les termes.

09/2001

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Pléiades

Théâtre complet

De son premier grand amour, Musset a conclu que la faculté d'aimer lui serait à jamais étrangère ; d'où, peut-être, les caractéristiques de son théâtre : ce dégoût de la débauche, ce vain désir d'un bonheur simple, cette conviction que rien de pur ne sera plus offert à qui s'est une fois livré au plaisir. Sous cet éclairage, qu'est-ce que Lorenzaccio, sinon le drame de l'idéal absent, du scepticisme absolu et du désespoir qui saisit l'homme affronté à la perte d'un paradis ? S'il est réducteur de négliger chez Musset le versant de la fantaisie, qui inspire nombre de ses pièces, on se gardera d'oublier que l'auteur du Chandelier est aussi celui de La Matinée de don Juan, un court fragment dont le héros vieilli mène, par le truchement d'un Leporello sans illusions, la quête sans espoir, comme machinale, de l'idéal féminin. La nouvelle édition du Théâtre complet de Musset contient les quinze pièces rassemblées sous le titre de Comédies et proverbes et ici données à lire dans leur version originale, antérieure aux manipulations imposées par les contraintes de la scène. Elle procure également les ouvres dramatiques non recueillies par leur auteur ou publiées posthumes, ainsi que des fragments et des ébauches où l'on trouve du meilleur Musset. On découvrira en appendice les textes qui sont à la source de Lorenzaccio : le livre XV des Chroniques florentines de Varchi et la pièce de George Sand, Un conspiration en 1537.

03/1990

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Musique, danse

Pauline Viardot, cent ans après

Les biographies de Pauline Viardot (1821-1910) se comptent pratiquement sur les doigts d'une main. La plus ancienne, celle de Gustave Dulong, éditée par les "Amis de Tourguéniev" en 1987, celle d'Alexandre Rozanov, publiée à Léningrad (3 éditions, 1969, 1973, 1982), celles de deux Anglaises, April Fitzlyon (1964) et Barbara Kendall-Davies (2 vol, 2004, 2012) et celles de deux Français, l'historienne Michèle Friang (2008) et le musicologue Patrick Barbier (2009), traduit en russe l'an dernier. L'ouvrage collectif que nous présentons se distingue des biographies, car il recueille une vingtaine d'études diverses sur une personnalité cosmopolite, connue aussi bien en Asie et en Amérique qu'en Europe. Pauline Viardot, née Garcia, cantatrice d'opéra, la diva du XIXe siècle, est une musicienne accomplie, pianiste et organiste, compositeur de mélodies et d'opérettes en collaboration avec Ivan Tourguéniev. Immortalisé par un monument à leur effigie, "la feuille de frêne", à Moscou et à Bougival, entre deux nids blottis dans la verdure, ce couple symbolise à la fois un amour éternel "qui ne sut pas finir" et l'amitié millénaire entre la France et la Russie. Le message de paix que délivre cette femme exceptionnelle est à l'image du Russe européen dont on célèbre en 2018 le bicentenaire de la naissance. L'art en est le moteur : Pauline fut aussi une dessinatrice professionnelle, portraitiste de Gounod, Saint-Saëns, Tolstoï, Rimbaud, Tourguéniev, Sand, une épistolière humoriste et, nous le savons depuis peu, un écrivain.

05/2018

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Littérature française

L'explosion romantique

Victor fronça les sourcils. Que venait faire ce cours de tactique à cette réunion ? Il s'agissait d'Hernani, non de Waterloo. Théophile Gautier, assis sur le tapis, fumait sa pipe turque. Lui avait mieux compris : Vous voulez dire qu'Hernani sera notre bataille à nous ? Correct, Albertus !... Nous avons donc un mois pour préparer la victoire... Le Théâtre-Français sera le champ de manoeuvre. J'y appliquerai la méthode des Romains : encercler, surprendre, frapper ! Les "classiques" seront environnés par nos hommes. Nous en placerons partout : orchestre, parterre, loges... Mon lieutenant, ce sera vous, Gautier... Vous, Nodier, serez mon "vaguemestre" ... Où trouverons-nous nos trois cents braves ? interrogea Hugo. Faites-moi confiance, répondit Nodier, lui posant la main sur l'épaule. Bien. Puisque nous sommes d'accord : en avant, marche ! Dès la fin du XVIIIe siècle, bien avant le triomphe d'Hernani, apparaissent les signes d'une littérature nouvelle, qui va faire éclater des règles immuables. La sensibilité, l'exaltation, la rêverie vont évincer le rationalisme tout-puissant des Lumières. Au détour des pages, les rencontres affluent. Mme de Staël, entre ambitions et déceptions, tient salon. Charles Nodier anime le Cénacle, qui accueille tous les jeunes artistes du mouvement. D'autres grands noms, également, se dévoilent : Lamartine, Musset, Nerval, Vigny, George Sand ou Théophile Gautier, et évidemment Hugo. Dans le tourbillon des vies et des mots de ceux qui, illustres ou à la gloire éphémère, ont fait le romantisme, Eric Tellenne dresse un portrait incarné de plus d'un demi-siècle d'histoire et de littérature.

06/2015

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Revues

Otrante N° 50, automne 2021 : Valeurs du romantisme noir

Il y a exactement deux siècles, en 1821, Charles Nodier inventait l'appellation "genre frénétique" pour désigner la face sombre du romantisme, sa part d'horreur et d'excès, et il fustigeait l'immoralité du genre tout en reconnaissant les séductions sulfureuses que celui-ci exerce sur le lecteur. Alors que la critique du XXe siècle, des surréalistes à Annie Le Brun et Jean-Luc Steinmetz, a retourné la condamnation moralisatrice du XIXe siècle en faisant l'éloge de la portée subversive de ces oeuvres qui structurent leurs intrigues autour du conflit entre le bien et le mal, il est temps d'adopter une approche dépassionnée des morales du romantisme noir. Si les oeuvres noires, comme on le leur a parfois reproché, se caractérisent par leur manichéisme, celui-ci peut prendre des formes variées. Les romans valorisant la vertu et l'innocence de l'héroïne s'opposent ainsi aux récits sadiens faisant goûter au lecteur les délices vertigineuses de la cruauté. Dès l'époque romantique se multiplient les oeuvres ambivalentes, qui, infusant l'ironie dans le modèle du roman noir, rendent plus incertaine la frontière entre bien et mal. Quelles sont les valeurs défendues dans ces fictions ? Les variations morales dessinent-elles une évolution historique ? Sont-elles corrélées à des tendances esthétiques particulières ? Les études réunies ici proposent quelques réponses à ces questions, à travers l'analyse de l'axiologie du romantisme noir de Ducray-Duminil à Gaston Leroux, en passant par Nodier, George Sand, Balzac ou Pétrus Borel.

12/2021

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Littérature française

Les Rêveries du Promeneur Solitaire

Après les "Confessions" et "Rousseau juge de Jean-Jacques", le philosophe rédige entre 1776 et 1778 ces "Rêveries d'un promeneur solitaire" avant de finir ses jours chez René-Louis de Girardin au château d'Ermenonville. Ebauchées au jour le jour sur des cartes à jouer avant d'être composées et structurées en dix "promenades" – la dernière restant inachevée –, elles ne furent publiées de façon posthume qu'en 1782, à Genève, par trois amis de l'auteur. Les dix "Rêveries" sont autant d'introspections après un épisode intensément paranoïaque et solitaire de la vie de J.-J. Rousseau. Autobiographiques, elles relatent les principaux moments de son existence sur terre, entre autres son séjour heureux au lac de Bienne, ses travaux botaniques, ses rencontres marquantes, l'abandon de ses enfants, tout en méditant sur des questions philosophiques fondamentales : l'être, la souffrance, la mort, l'amour, le bonheur, la nature, la morale, la religion, la société, la misanthropie,... Pressentant sa mort prochaine, l'auteur du "Contrat social" et de la "Nouvelle Héloïse" y médite sur la vie en se promenant, en herborisant et en contemplant la nature, ne trouvant que dans la rêverie sa seule consolation efficace. Véritable chant intérieur, "Les Rêveries du promeneur solitaire" ont influencé de nombreux grands penseurs et écrivains, de Goethe à Chateaubriand en passant par Victor Hugo, George Sand, Lamartine et tous les poètes romantiques. De toutes les oeuvres de Jean-Jacques Rousseau, c'est sans doute celle qui reste aujourd'hui la plus proche de nous.

01/2006

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Sciences politiques

Vers l'égalité ou au-delà ? Essai sur l'aube du socialisme

Comment le socialisme doit-il articuler les deux exigences qui l'ont toujours défini : "à chacun selon ses besoins" et "à chacun selon ses mérites" ? Aujourd'hui où l'objectif d'un calcul rigoureux des mérites, rebaptisé égalité des chances ou équité, est devenu non seulement la valeur dominante mais parfois la valeur unique d'un socialisme à l'agonie, il peut être opportun d'effectuer un voyage dans le temps. Et ainsi, d'observer des situations où ces deux exigences, besoin et mérite, étaient articulées bien différemment et nourrissaient alors des espoirs et des savoirs émancipateurs plus audacieux. Ce court essai propose un retour aux origines. Dans l'une de ses belles formulations, Pierre Leroux écrivait, "le socialisme paraît, et l'aube du jour c'est 1830" . Procédant ici de quelques portraits, ceux notamment de Louis Blanc et Constantin Pecqueur, de François-Vincent Raspail et de George Sand, cet essai signale comment en cette période de genèse, qui inventa même le terme de "socialisme" , l'exigence du besoin fut considérée comme rectrice. Loin d'être toutefois niée, l'exigence du mérite demeurait néanmoins auxiliaire de l'exigence du besoin. En ces temps déjà de premières déferlantes libérales, cette articulation originelle permit alors au socialisme de s'identifier d'abord, de résister ensuite et de créer enfin, tant dans le domaine des idées que dans celui des expérimentations, des voies nouvelles à l'émancipation et au progrès social, économique et politique. Cette option consistant à résolument situer le pari du socialisme au-delà de la seule égalité des chances, aussi rigoureusement définie soit-elle, mérite dès lors d'être rappelée et ruminée aujourd'hui.

01/2021

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Sciences historiques

Les + grands chagrins d'amour

Lady Di. L'arnaquée. Comme toutes les petites filles, on lui a raconté le Prince Charmant. Comme toutes les petites filles, elle l'a attendu. Là où son histoire diverge, c'est qu'on lui a dit qu'il arrivait. Elle l'a touché du doigt. Il l'a épousée. Mais bien avant le mariage, elle savait que son Prince n'était que crapaud. Crapaud infidèle. Jennifer Aniston. Elle aussi a cru trouver un prince charmant mais d'un autre genre. L'étoile hollywoodienne par excellence, un sex-symbol, l'a choisie. Avant de choisir une autre étoile. Plus jeune, plus brune et plus délurée. Marylin et Jackie. Monroe et Bouvier. Deux coeurs brisés, parmi d'autres, sans doute. Par un certain JFK. Charisme, beauté et gloire. Adultère, fausses promesses et désespoir. Roman Polanski. Il rencontre Sharon. Il aime Sharon. Il fait tourner Sharon. Il épouse Sharon. Il met Sharon enceinte. Il laisse Sharon à LA en compagnie de trois amis... tous seront assassinés bestialement par des membres de la "famille" du sanguinaire Charles Manson. Pig. Edith Piaf. Perd son amour de boxer, Marcel Cerdan, dans un funeste Paris-NY. Mais aussi Georges Sand et Alfred de Musset, deux coeurs marqués puis brisés. Les mythiques Tristan et Iseult, les non moins mythiques Roméo et Juliette ou Paul et Virginie. Les sulfureux Héloïse et Abélard, Marc-Antoine et Cléopatre, Rodin et Camille Claudel, Rimbaud et Verlaine. Stéphanie de Monaco. Romy Schneider abandonnée par Delon. Marie-Antoinette et sa relation avec le jeune Fersen. Dalida. France Gall. Anne Franck. Sans oublier King Kong et Rox et Rouky.

06/2015

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Critique littéraire

Flaubert

Je porte en moi la mélancolie des races barbares, avec ses instincts de migrations et ses dégoûts innés de la vie, qui leur faisait quitter leur pays, pour se quitter eux-mêmes. Dans cette déclaration de Gustave Flaubert (1821-1880), qu'y a-t-il de vrai ? Le migrant, à part le grand voyage en Orient et quelques escapades en Bretagne, en Angleterre ou en Corse, a surtout vécu dans le "trou" qu'il s'est "creusé" à Croisset, sa demeure normande, où il écrit son ouvre et où il meurt foudroyé. Peut-on se fuir soi-même, bien qu'on professe la poétique de l'impersonnalité ? Peut-on lâcher son siècle ? Le détester, oui, lui préférer une Antiquité imaginaire, certes, mais Flaubert, comme tout le monde, est entraîné dans les tourbillons du temps. Son ouvre portera cette double marque : le rêve carthaginois d'un monde flamboyant à jamais disparu mais recréé et la peinture vengeresse du siècle de Monsieur Prudhomme et du pharmacien Homais. Michel Winock porte un regard d'historien sur cette vie tout entière vouée à la littérature. Il raconte l'enfance créative de l'écrivain, le suit dans ses pérégrinations de jeunesse, décrit ses amours tumultueuses, l'accompagne dans les salons parisiens et met en scène sa ferveur dans l'amitié - Maxime Du Camp, George Sand, les Goncourt, Zola, Daudet, Maupassant, Tourgueniev... Son dégoût proclamé de la vie, Flaubert ne l'a transcendé ni par l'expérience amoureuse (somme toute décevante), ni par la foi en Dieu (il est incroyant), ni par quelque idéal politique (scepticisme revendiqué), mais par la religion de l'Art, dont il fut un pèlerin absolu.

03/2013

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Photographie

Nadar

Sa longue vie a traversé les époques et les régimes - né sous la Restauration, jeune bohème en 1848, artiste flamboyant sous le second Empire, figure parisienne en vue de la III ? République, avant de quitter la scène à la veille de la Grande Guerre. Il a été successivement gazetier de la "petite presse" , journaliste lancé dans le monde des lettres, caricaturiste acéré, photographe enfin, et le plus grand. Tous ses métiers, Félix Tournachon, devenu Nadar, les a vécus comme autant d'aventures. Car cet homme reconnu ne s'est jamais voulu un personnage installé. Sa force, il la puise dans une curiosité insatiable et une audace du commencement sans cesse renouvelée. Nadar devait à lui seul ses découvertes fulgurantes mais aussi ses échecs retentissants, toujours surmontés. C'est cet itinéraire étincelant, mais aujourd'hui trop méconnu, que retrace Stéphanie de Saint Marc. L'homme qu'elle raconte est pleinement dans son siècle dont il a embrassé les promesses, les enthousiames et parfois les causes. Voici Nadar parti à pied sauver la Pologne de la tyrannie ; ou perché dans la nacelle d'un ballon, en train d'inventer la photographie aérienne ; et dans son atelier, surtout, explorant indéfiniment la célébrité de ses contemporains qui furent aussi ses amis, de Baudelaire à Théophile Gautier, de Daumier à Gustave Doré, de Hugo à George Sand, et de combien d'autres, immortalisés par le génie de son objectif. Mais ce livre révèle également un Nadar plus secret, personnalité complexe, souvent inattendue, dont le charme et l'exubérance masquent des fêlures intimes qui dessinent son portrait sous un jour nouveau.

09/2010

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Histoire de France

Victor Schoelcher et l'abolition de l'esclavage

Le nom de ce " philanthrope ", disparu il y a tout juste cent ans, s'identifie à ce point à l'émancipation des esclaves dans les colonies françaises que l'on omet souvent les multiples facettes d'une personnalité aussi riche que discrète. Victor Schoelcher fut pourtant l'un des vrais pères fondateurs de la République et demeura jusqu'à sa mort l'une des grandes consciences du pays pour avoir refusé tout compromis avec le régime de Napoléon III. Ami, confident, correspondant de Liszt, de George Sand, de Hugo et de bien d'autres géants du XIXème siècle, globe-trotter, sociologue, ethnologue, collectionneur d'œuvres d'art et d'objets exotiques, musicologue, mécène, il surprend par l'étendue de ses centres d'intérêt. Il fut un homme d'action -en particulier quand il occupa, quelques semaines durant, le poste de sous-secrétaire d'Etat aux Colonies sous la IIème République -, mais, écrivain et journaliste prolixe, il a en même temps développé une œuvre tantôt théorique, tantôt de circonstance, qui a connu de son vivant et après lui des applications concrètes : on parle de " modèle schoelcherien " pour caractériser les réformes politiques et socio-économiques introduites dans les anciennes colonies qui sont aujourd'hui des départements d'outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane et Réunion). La figure et l'œuvre du politique et de l'intellectuel se dégage de ses actes comme de ses écrits. La grande nouveauté de la présente biographie est de reposer sur de très nombreux documents inédits d'origine étrangère ou privée. Elle modifie sensiblement l'image d'un héros dont la vie se confond avec la lutte pour les droits de l'homme.

04/1998

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Musique, danse

Je suis un mauvais garçon. Journal d'une exploratrice des rythmes et des sons suivi de correspondances avec Catherine Pozzi

Pour une femme, comment être indépendante ? Comment produire une oeuvre au même titre qu'un homme ? Comment s'affranchir des modèles masculins ? Elles sont très peu nombreuses au XIXe siècle, les femmes qui ont eu le courage de mener envers et contre tout une carrière de créatrice. George Sand en littérature, recevant combien d'injures. Mais en musique ? Pianiste prodige, compositrice, théori-cienne, écrivain, pédagogue, Marie Jaëll, que Liszt appelait " l'Admirable ", en est une figure exemplaire. Elle n'a cessé de lutter pour dépasser les limites que sa condition de femme lui imposait : " Je suis un mauvais garçon, écrivait-elle en 1877. Je ne suis plus du tout la Marie qui jouait du piano, qui cousait, qui parlait, je suis un être neuf, tout neuf, qui ne fait qu'écrire et plonger en soi-même. " La grande Catherine Pozzi qui fut son élève rend hommage en 1914 au magnifique chemin accompli : " Aucune figure humaine n'est aussi fascinante. Le sentiment dominant qui en émane est la grandeur, quelque chose de ce qu'avaient sans doute les Prophètes. " On redécouvre aujourd'hui ses compositions : sonates, concertos, mélodies, musique de chambre. Quant à sa méthode d'enseignement du piano, elle est toujours pratiquée et étudiée. Pourtant cette extraordinaire figure de femme et de créatrice reste encore peu connue. Marie Jaëll a laissé de nombreux textes : cahiers, journaux, lettres, essais. Les fragments ici rassemblés en une sorte de journal dessinent le portrait d'une personnalité exceptionnelle en contact avec les plus grands créateurs et les idées les plus innovantes de son époque, à l'aube de la modernité.

03/2019

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Humour

Chez Coluche. Histoire d'un mec inoubliable

"C'est l'histoire d'un mec... Vous la connaissez, non ?. ". . Célèbre dans les annales de l'humour, le sketch de Coluche est devenu l'image de marque de ce clown génial Michel Colucci, dit Coluche, avec sa salopette rayée bleu et blanc, ses chaussures jaune canari, son nez enluminé, appartient à la légende des comiques du xxe siècle, quelque part entre le Pétomane et Charlot. Sa trace artistique de gugusse "toujours grossier, jamais vulgaire" ne suffirait pas à pérenniser l'institution Coluche sans les "Restaurants du coeur" qu'il lança sur les antennes d'Europe 1 en septembre 1985. Le baladin de la rigolade était un homme généreux. L'idée lui trottait dans la tête : "Des repas gratuits l'hiver pour ceux qui n'ont pas de quoi bouffer". Les "Restos" demeurent la grande oeuvre de sa vie. Elle s'acheva brutalement le 19 juin 1986. Sur une route du Midi, sa moto percuta un 38 tonnes. "Putain de camion" , chantera Renaud. Le tendre et scandaleux enfoiré venait d'entrer dans la légende. J. -C. Lamy Journaliste et écrivain, Jean-Claude Lamy est l'auteur d'une vingtaine de livres, récompensés par plusieurs prix littéraires (Goncourt de la biographie pour Prévert, les frères amis, et prix François Billetdoux de la Scam pour son roman La Belle Inconnue, notamment). Son ouvrage, Françoise Sagan, une légende (Mercure de France), a été traduit en plusieurs langues. Peintre, illustrateur, dessinateur, Philippe Lorin a su, de ses aquarelles fines et nuancées, faire revivre de grandes figures du passé : De Gaulle, Colette, George Sand, Jacques Brel, Jean Ferrat, Brassens...

05/2016

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Beaux arts

Eugène Delacroix. Ecrivain, témoin de son temps, écrits choisis

Peintre majeur du XIXe siècle, Eugène Delacroix a hésité entre une carrière d'homme de lettres et de peintre. Fervent épistolier, diariste, critique d'art, voire romancier et poète dans sa jeunesse, Delacroix a écrit toute sa vie. Rassemblant un choix inédit de lettres, d'extraits du Journal, de textes théoriques et de manuscrits littéraires, le volume offre aux lecteurs, en s'appuyant sur des travaux récents, une approche renouvelée de l'artiste. Nous suivons ainsi ses réflexions, ses doutes, comme son ambition quant à son travail. Delacroix fut également un homme profondément ancré dans son époque, témoin attentif de la création artistique - en témoignent ses impressions à la découverte du théâtre de Shakespeare, sa passion pour Lord Byron ou son aversion pour les créations de Giuseppe Verdi -, mais aussi sensible aux correspondances entre les arts, fidèle à l'idéal qu'il portait en lui. Classés en six chapitres chronologiques, les textes de cet ouvrage font alterner des extraits du Journal, de nombreuses lettres écrites par ce correspondant prolixe - avec George Sand, Charles Baudelaire, Théophile Gautier ou avec ses amis de jeunesse auxquels il demeura fidèle -, publiées chacune dans son entier, ainsi que des manuscrits préparatoires aux articles que le peintre fit paraître, notamment dans la Revue des deux-mondes, dont il fut un collaborateur régulier. Chaque chapitre s'ouvre par une courte introduction ; les textes font l'objet de quelques lignes en préambule, permettant de replacer les écrits dans leur contexte. Cet ouvrage permet à un large public de découvrir un Delacroix écrivain, encore méconnu, et de comprendre quelques secrets de sa création artistique. Il offre également de percevoir la richesse et la diversité créatrice du XIXe siècle.

03/2014

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Compositeurs

Dictionnaire amoureux de Chopin

" On grandit sous le regard de Bach, on est heureux près de Mozart, mais on pleure d'extase avec Chopin. " Ainsi commence le Dictionnaire amoureux de Chopin d'Olivier Bellamy qui est un " gai savoir " sur l'un des grands musiciens les plus populaires. De A comme Aéroport (musique d') à Z comme Zelazowa Wola, Olivier Bellamy remonte le temps, de l'époque moderne au charme mystérieux des origines et de l'intime. L'auteur part à la recherche du vrai Chopin dans toutes les directions. D'où vient l'universalité de son langage ? Quelle influence a eu George Sand sur son oeuvre ? Aimait-il jouer en public ? Quels étaient ses plus proches amis ? Ses élèves préférés ? Ses pianos favoris ? Ses maîtres adorés ? Quels sont les écrivains et les peintres qui l'ont saisi le mieux ? Quels sont les compositeurs qu'il a influencés ? Qu'est-ce que le fameux rubato ? De quoi véritablement est-il mort ? Comment composait-il ? Le livre analyse avec clarté les plus grands chefs-d'oeuvre sans négliger les perles méconnues. Il fait le point sur ses meilleurs interprètes avec subjectivité et passion. Il ne fait pas l'impasse sur des sujets comme l'homosexualité ou son rapport avec les juifs. Il recense aussi ses voyages, ses logements à Paris, les monuments construits à sa gloire, les détournements de son oeuvre au cinéma, dans la chanson, le jazz et même le rap, qui vont du meilleur au pire. Jusqu'à son goût pour le chocolat et les bouquets de violette. Au bout du compte, un ouvrage réellement a-mou-reux.

10/2021