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Ouvrages généraux

Exit homo?

L'Homme sortant, s'en allant, touchant à sa fin évoque en symétrie l'Ecce homo, phrase attribuée à Ponce Pilate présentant Jésus à la foule après son arrestation. Cet homme aux fondements hébraïco-gréco-romains est-il en voie d'effacement après Hiroshima et Auschwitz ? Est-il en voie d'effacement dans un monde bousculé par la révolution numérique, le capitalisme financier libertaire, l'illimité du transhumanisme, monde dont le centre n'est certes plus en Europe ? Sans prétendre répondre à cette question abyssale, observons la nécessité de nous préserver simultanément du nihilisme passif s'appuyant sur le désespoir et de l'ivresse de l'espérance. Il s'agit de préserver l'équilibre de tous les jours sans capituler devant une situation extrême, de poursuivre un combat à l'issue incertaine sans pour autant perdre courage comme le firent avec une belle constance les médecins d'Hiroshima. LE MOT DE L'EDITEUR Jacques Ascher convoque les textes sacrés, la mythologie, l'histoire, la littérature, le cinéma, la philosophie, fondements de la civilisation, pour y pointer les manifestations barbares. C'est un livre d'Histoire. Toutes les informations, les faits relatés, les débats soulevés et ici argumentés sont parfois et souvent ignorés du plus grand nombre. Signes d'ensauvagement qui enlèvent à l'homme ce que la culture apporte à la nature : la dignité humaine. C'est le discours de l'analyste qui est ici déplié à chaque chapitre, chaque mot est un signifiant polysémique. Il ne juge pas, ne totalise pas, n'ordonne pas, ne s'émeut pas, il ne s'autorise à n'être que ce qu'il est pour un autre dans la logique du discours. Ceci donne au texte, malgré l'émotion qu'il provoque, la distance nécessaire pour embrasser le champ de bataille, lieu de notre égopolitique intérieure, entre le je et l'autre-je et la géopolitique entre les états désunis. C'est libéré des illusions qui retiennent sur la voie du désir d'écrire, que Jacques Ascher ne cède rien face au Réel. Il nous donne à penser l'avenir avec l'humilité et la lucidité que peut nous apprendre la psychanalyse.

11/2022

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Histoire internationale

Tito de Alencar (1945-1974). Un dominicain brésilien martyr de la dictature

Raconter l'histoire de Tito, c'est revenir sur la dictature militaire mise en place au Brésil en 1964. Installée sous le nom de "révolution rédemptrice", la dictature supprima le Parlement, gouverna par des actes institutionnels et mit en prison les opposants politiques. A cette opposition, va alors s'associer la partie de l'Eglise catholique qui avait choisi le christianisme de la libération. Des laïcs, des prêtres et des religieux, notamment des dominicains, en font partie. Ce livre suit les traces de l'un d'entre eux, Tito de Alencar. En 1968, le dominicain Tito a 23 ans quand il s'engage, avec plusieurs de ses frères, dans des actions de soutien à la résistance et notamment à l'Action de libération nationale (ALN), dirigée par Carlos Marighella. Arrêté et emprisonné la nuit du 4 novembre 1969, Tito sera immédiatement interrogé sous la torture par l'équipe du commissaire Sérgio Fleury, puis transféré en d'autres centres où les actes de tortures reprendront. Echangé avec soixante-neuf autres prisonniers politiques contre l'ambassadeur suisse, capturé par un commando de résistants, il sera libéré mais banni du pays en janvier 1971. Réfugié en France, il se suicida quelques années plus tard. La torture avait réussi à le détruire de l'intérieur, transformant sa vie en un enfer de délires et d'hallucinations. Lors de l'édition brésilienne de cet ouvrage en 2014, des personnalités en ont souligné la portée. "Le livre a changé la vision que j'avais de l'engagement des dominicains à l'époque" (Bernardo Kucinski, écrivain). "Il n'y a pas dans cette oeuvre matière à spéculations doctrinaires. Tout est direct et vivant, comme se doit d'être le témoignage d'amis et compagnons qui ont partagé dans le danger les mêmes valeurs" (Alfredo Bosi, écrivain, professeur de littérature brésilienne et académicien). "Quel bel exemple de compréhension et de respect de sa tragique aventure chrétienne de liberté ! " (Magno Vilela, historien et ex-dominicain). Publié aujourd'hui en français, ce livre vaut en lui-même pour l'honneur de Tito. Il vaut aussi pour notre époque, où la liberté et la justice restent toujours à préserver, ou à conquérir et reconquérir.

10/2020

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Histoire de France

Pierre Laval : de l'armistice au poteau

Personnage complexe, Pierre Laval est l'objet de juge­ments con­tra­dictoires qui s'expliquent par sa politique de collaboration, ses mé­thodes de négociation et par certains défis à l'opinion. Né le 28 juin 1883 à Chateldon, licencié d'his­toire naturelle et de droit, il s'inscrit au barreau de Paris. Socialiste, maire d'Auber­vil­liers, député en 1914, réélu en 1924, il devient sous-secrétaire d'Etat à la présidence du Con­seil et aux Affaires étrangères en 1925, puis ministre de la Justice l'année suivante. Elu sénateur en 1927, il est ministre du Travail en 1930, pré­sident du Conseil en 1931, tout en cumulant d'abord les fonc­­tions de ministre de l'In­té­rieur, puis celles des Affaires Etran­gères. Plusieurs fois minis­tre jusqu'à la guerre, il est l'un des artisans du vote qui donne les pleins pouvoirs au maréchal Pétain et entre dans le gouvernement de celui-ci comme vice-président. Le 13 décembre 1940, il est arrêté par la police spéciale du Ma­ré­­chal pour incompatibilités personnelles et crainte de le voir mener une politique ultra collaboration­niste... Il est libéré sur l'intervention de ses amis et sous la pression de l'ambas­sa­deur allemand Otto Abetz. Il devient chef du gouvernement en avril 1942 et le restera jus­qu'en août 1944, étant le successeur désigné par le maré­chal Pétain au cas où ce dernier serait empê­ché d'exercer les fonc­tions de chef de l'Etat... Il part d'abord en Alle­magne, puis en Espa­gne pour finir par se rendre aux autorités alliées en Autriche le 30 juillet 1945. En octobre 1945, il est condamné à mort et tente de se suicider. Sauvé de jus­tesse, il est traîné, moribond, devant un peloton d'exé­cu­tion pour être fusillé. Le livre de Michel Letan est une série d'instantanés sur le Prési­dent du Conseil du gouvernement de l'Etat français. L'auteur, dans un texte objectif, décrit sa difficile tâche, entre les ultras de la Collaboration et les fidèles du Maréchal... La plupart des faits rapportés se situent entre 1940 et avril 1945.

07/2014

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Autres collections (9 à 12 ans

Le joueur de flûte

Il s'agit d'une "réécriture" du conte du "Joueur de Flûte de Hamelin" légende allemande qui a été transcrite, notamment par les frères Grimm. Elle relate le désastre qui serait arrivé le 26 juin 1284 dans la ville de Hamelin. Les rats ont envahi la ville et détruisent tout, les habitants meurent de faim. Arrivent un joueur de flûte qui se proposent de débarrasser les lieux de tous ses nuisibles. Le maire lui promet alors 1000 écus. L'homme prend sa flûte et précipite les rats dans la rivière mais les habitants refusent de tenir leur promesse. Le joueur de flûte alors s'en va mais revient plusieurs semaines après et une nuit, il joue de la flûte mais ce sont les enfants de la ville qui le suivent et ils disparaissent. Selon les versions, ils sont emmenés dans une grotte, parfois, ils sont eux aussi précipités dans la rivière. Si la version de Florence Pazzottu, poète, cinéaste, artiste, suit dans les grandes lignes l'histoire, elle la transpose dans notre époque, à un moment symbolique fort, la fête de Noël. Les rats envahissent la ville, symbole de la noirceur de l'âme des habitant qui rejettent le joueur de flûte quand celui-ci arrive, alors que les enfants sont attirés par lui. Autre différence forte, si les habitants paient leur dette au joueur de flûte, ils ne le reconnaissent pas, le méprisent, l'argent n'est pas tout, l'étranger aurait préféré un geste, une parole, la reconnaissance. Allégorie magnifique du rejet de l'autre, de l'étranger qui venu aidé, est méprisé, rejeté et qui, dans cette version, emmène les enfants, mais en fait les libère d'une vie et d'un monde froid et mort dont l'unique valeur semble l'argent. Les strophes de 6 vers et de 11 syllabes qui donnent à cette histoire une grandeur d'épopée, et les aquarelles d'Hugues Breton, parfois avec des souvenirs du Roi et l'Oiseau, sont d'une noirceur et tristesse profondes mais aussi d'une luminosité et gaieté quant le joueur de flûte entre en jeu.

06/2022

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Romans historiques

L'ombre de l'amiral. Des cataractes du Nil aux fureurs du Jutland - Chroniques d'une amitié improbable

Ce roman historique évoque la période charnière entre le XIX ème et le XXème siècle en suivant le parcours du mythique amiral Beatty et de son jeune compagnon soudanais. C'est une encyclopédie vivante de la marine britannique sur une trentaine d'années, période de sa plus grande gloire, au moment où le monde d'avant était sur le point de s'effacer. Un enfant des collines Noubas au Soudan qui rêve de bateaux et de mer, est capturé comme esclave et emmené à Khartoum où il assistera à la conquête de la ville par les mahdistes (secte apocalyptique islamiste) malgré la résistance héroïque du romanesque Général Gordon en 1884. Esclave des mahdistes, il travaille sur les bateaux à vapeur du Nil. Il s'échappe et se réfugie auprès des troupes anglaises du général Kitchener où il fait la connaissance, après l'avoir sauvé de la noyade, d'un jeune lieutenant de la Royal Navy. Ce lieutenant, David Beatty, intrépide et spirituel, deviendra le grand amiral de la flotte britannique. "Nouba" le suivra 23 ans dans sa vie aventureuse sur des navires tous plus impressionnants les uns que les autres, en Chine, dans les méandres de l'amirauté, auprès de la famille royale, accompagnant des grands de ce monde et finalement pendant la grande guerre où il affrontera la flotte allemande à la terrible bataille navale du Jutland. Il y sera capturé par l'ennemi. Dans les ports allemands il assistera aux prémices de la révolution spartakiste avant d'être libéré. Il retrouvera son amiral pour recueillir la reddition de la flotte du Kaiser, puis assistera à Scapa Flow en Ecosse, à son sabordage. Traversant ces considérables événements, il ne cessera de réfléchir à son destin singulier et aux motivations profondes qui font agir les hommes dans ces situations extrêmes. Il finira sa carrière, rythmée par les navires sur lesquels il a servi, riche de rencontres (Gordon, Kitchener, Churchill, Virginia Woolf, Georges V, Nicolas II, l'amiral von Meurer, Howard Carter,...) comme commandant du "Sudan" steamer de luxe construit par thomas Cook, sur le Nil où il assistera aux événements liés à la découverte de la tombe de Toutankhamon, avant de se retirer au Soudan pour y finir sa vie.

06/2022

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Enseignement primaire

Les albums de Zatou. 4 albums + 1 livret pédagogique, avec 1 CD audio

Un pack complet pour explorer 4 émotions (joie, colère, tristesse, peur) à travers une expérimentation concrète engageant à la fois la dimension corporelle, intellectuelle et émotionnelle. Ce pack contient : 4 albums dont l'histoire illustre une émotion en particulier : joie, colère, peur, tristesse en mettant en scène 3 personnages principaux : Zatou, Sacha et Lucie. Ces albums permettent de travailler : - écoute et compréhension orale (lecture par l'enseignant) ; - écoute et visualisation interne (séquence de relaxation-méditation enregistrée) ; - expression orale et corporelle (4 chansons à interpréter et à mimer) ; 1 livret pédagogique ; 1 CD comprenant 4 chansons, 4 séquences relaxation-méditation et les histoires enregistrées ; des fichiers à télécharger sur www. editions-retz. com : images du lexique, personnages des albums, scènes reprenant les émotions vécues. Les albums (24 pages, couleurs, format 21 x 21 cm) Chacun des 4 albums reprend une émotion en particulier qui est traitée tout au long du livre (joie, colère, tristesse et peur). L'histoire s'appuie sur la vie quotidienne des enfants afin de favoriser son identification aux personnages. Ainsi, ils peuvent s'appuyer sur ces différents scénarios et s'inspirer consciemment ou inconsciemment du vécu de Sacha, Lucie ou Zatou pour agir dans leur vie. Un joyeuse rencontre : Sacha et Lucie sont tout excités, leur tante Alizée vient leur rendre visite ! Elle arrive avec une belle surprise... Zatou ! Mais il reste muet. Les enfants cherchent des idées pour faire connaissance avec leur nouvel ami. Une tristesse dans le coeur : Lucie a du chagrin, elle n'a même plus envie de s'amuser. Voyant sa soeur si triste, Sacha lui propose de se confier à Zatou. Auprès de lui, Lucie trouve du réconfort. Elle découvre alors qu'elle peut créer à partir de son émotion... Une sacrée frayeur : Lucie et Sacha sont tout contents d'aller au lac avec leur papi. Ils ont pris Zatou avec eux mais un orage éclate et dans la précipitation Zatou reste sous un banc... Quelle frayeur pour tous les trois ! Une très grosse colère : Sacha est fier de sa construction mais Lucie arrive et patatras tout s'écroule. La colère envahit Sacha qui ne peut pas se contrôler. Une fois dans sa chambre, Sacha est toujours plein de colère. Heureusement, Zatou est là pour l'aider. Comment Sacha va-t-il pouvoir se libérer et s'apaiser ? La page d'activité est présente à la fin de chaque histoire. Elle permet à l'enfant de se mettre en action autour de l'émotion explorée. Ainsi, il s'implique concrètement en fabriquant quelque chose et/ou en vivant une expérience autour de cette création. La joie>>> la boite à petits bonheurs La colère>>> la boite à bons de colère La tristesse>>> l'émomètre de la tristesse La peur>>> le talisman de sécurité Ces albums partent du personnage de Zatou, déjà présent dans La boite à émotions de Zatou. A retrouver très prochainement en téléchargement sur notre site : le lexique imagé les scènes émotionnelles les personnages des albums

09/2019

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Sciences historiques

Histoire de la cavalerie des origines à nos jours

La cavalerie est née sous l'Antiquité. Au Moyen Âge la chevalerie lui donnera une dimension héroïque et grandiose. Mais elle succombera sous le tir des arcs anglais de la guerre de Cent ans. Cependant, la cavalerie cuirassée n'est pas morte. À Marignan, ce sont les " Gens d'Armes ", emmenés par François Ie en personne, qui enfoncent les Suisses après que l'artillerie royale lui ait ouvert les rangs. Mais cette cavalerie lourde est menacée par la puissance de feu de l'arquebuse. C'est plus tard sous le règne de Louis XIII que Richelieu va tenter d'enrégimenter les cavaliers. La première tentative sera un échec du fait de leur indiscipline chronique, mais le Cardinal têtu réussira finalement. C'est cette cavalerie organisée qui sera victorieuse à Rocroi en 1643, sous les ordres du duc d'Enghien. Sous le règne de Louis XIV, la cavalerie porte un uniforme. C'est ainsi qu'elle se couvre de gloire dans toutes les guerres du grand roi, sous les ordres de Turenne et de Condé, même si la guerre de siège domine l'époque. À la fin du règne, elle sauve la France sous le commandement de Villars à la bataille de Denain. Au XVIIIe siècle, le roi Frédéric le Grand de Prusse transforme la guerre et la cavalerie, dans sa forme et son emploi. Représentant cinquante pour cent de son armée, la cavalerie de Frédéric domine l'Europe avant de succomber. Mais elle a transformé toutes les cavaleries européennes. La Révolution hérite de la cavalerie de la Monarchie, et c'est Bonaparte qui, devenu empereur, va l'amener à l'apogée de son histoire, en dominant notre continent. Amenant son utilisation à une perfection rarement atteinte, celle-ci disparaît en Russie, et ne sera pas remplacée. C'est alors que la cavalerie va subir le choc du feu qui va rendre désuète toute charge directe sur l'ennemi. C'est ainsi que la cavalerie de Napoléon III sera détruite en 1870. Ne tirant pas les conséquences de ce désastre, la cavalerie française commencera la guerre de 14-18 en casque et cuirasse. Massacrée par les mitrailleuses allemandes en 1914, les cavaliers s'enterrent alors dans les tranchées. C'est alors que le moteur entre en scène pour propulser les chars de combat. Après la victoire de 1918, la cavalerie va alors se motoriser. Cependant, en 1940 six divisions de cavalerie sont encore à cheval. En 1944, la nouvelle arme blindée n'a plus de chevaux. La cavalerie montée est morte. Mais la cavalerie blindée vient de libérer Paris, Strasbourg, Toulon, Marseille et Lyon. Sous les ordres de Leclerc et de Lattre, elle a vaincu l'ennemi. Engagée de nouveau en Indochine et en Algérie, l'arme blindée cavalerie est aujourd'hui présente sur tous les théâtres d'opérations de l'armée française. Fidèle à ses traditions, elle continue sur ses engins blindés à cultiver un esprit fait de panache et d'audace, au service de la France.

12/2010

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Développement personnel

L'armoire aux miroirs . Revenir à l'essentiel de la vie

Dans l'Armoire aux Miroirs, Joëlle Arevalo met en parallèle deux intérieursA : celui de son armoire, et celui de son être. Elle nous convie à un va-et-vient entre faire le vide dans ses affaires et faire le vide dans sa vie pour ne garder que l'indispensable, l'essentiel. Cet ouvrage vient à point nommé pour chacun à un moment où il s'invite à faire l'examen de sa vie pour y mettre de l'ordre et gagner en harmonie, en bien-être. Au fil de la journée, le personnage va et vient entre passé lointain, passé récent et présent. Chaque style de vêtement est l'occasion de souvenirs et d'introspection. Par exemple, les retrouvailles avec des babouches ou une djellaba ramenées d'Egypte, ou même avec ses petites culottes, feront réapparaître images et réflexions, autant de messages conscients ou inconscients qui jalonnent une quête de soi. L'Armoire aux Miroirs est un livre puissant, vif, associant légèreté et sourire. Très vite, on s'identifie à Eve et on l'accompagne dans son tri qui est également un voyage intime. On assiste d'année en année à la découverte de sa légende personnelle, à l'évolution de la chrysalide jusqu'à sa renaissance, et à l'émergence de sa féminité naturellement sacrée outre que d'un bonheur tant attendu, serein, sans tabou et surtout, libre. Eve n'a plus peur, elle se détache de son passé, elle se relie à sa richesse intérieure et fait confiance au présent sans redouter l'avenir. Eve est vraiment née en abordant la cinquantaine. L'ouvrage s'articule en déroulant la vie sur un ton psychologique, initiatique et avec pour fil conducteur le développement personnel. Il s'adresse au grand public. L'auteur connaît parfaitement le sujet qu'elle déroule en triant une armoire. Son ouvrage permet une remise en ordre de la vie. Elle en développe l'expérience vécue tout au long de son livre. Née Cadolivaine, Joëlle Arevalo le reste aujourd'hui. Elle s'est toujours intéressée aux mécanismes inconscients qui dirigent les comportements humains. Elle est praticienne en psychothérapie. Son objectif, aider chacun sur la voie et la connaissance de sa richesse intérieure, afin de libérer ses états émotionnels et de l'aider à retrouver bien être et sérénité. Elle s'appuie sur une formation spécifique en psychologie clinique, d'obédience jungienne. ParmiA lesA outils utilisés, elle fait appel à l'art thérapeutique notamment du rêve, la psychothérapie et le coaching en développement personnel par exemple sous hypnose, sans négliger les massages ayurvédiques et les soins énergétiques. Elle a déjà rédigé d'autres ouvrages, en autoédition, Empreinte du Passé, en 1999, L'Inavoué, en 2009, Ce qui Résonne en Nous, en 2012 et Maldonne, en 2015. Avec L'Armoire aux Miroirs, elle signe son premier livre en édition grand public distribuée, aux éditions ECE-D, Paris.

11/2022

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Réussite personnelle

J'aime qui je suis

A travers son témoignage et sa propre expérience du harcèlement, Bouboule_42 livre les clés pour surmonter l'épreuve et trouver le bonheur avec et grâce à sa différence. Un récit qui réchauffe les coeurs, utile et précieux pour toutes les victimes de harcèlement et leurs proches. Préoccupation majeure des parents, nouveau fléau du monde éducatif, sujet encore tabou quand il ne défraie pas la chronique : le harcèlement scolaire touche aujourd'hui en France plus d'un élève sur dix au cours de sa scolarité. Malgré les campagnes de prévention, la sensibilisation des professionnels ou encore la prise de parole des victimes, trop de personnes restent encore isolées avec leur souffrance. Gaëtan Canaveira, 24 ans, connu sur les réseaux comme @bouboule_42, a longtemps été " le gros de service " qui a vécu pendant des années cette violence répétée, à la fois verbale, psychologique, parfois physique. Malgré les insultes, malgré les coups bas, et malgré cette petite voix qui lui disait que peut-être il méritait tout cela, Gaëtan est devenu cette personne bien dans ses pompes qui a appris à être heureux avec lui-même et qui a fait de sa différence une force mais aussi un combat. Après les réseaux sociaux, il continue à travers ce livre à prendre (et libérer) la parole autour du harcèlement : pour partager avec toutes celles et ceux qui en souffrent, un message d'espoir et des clés pour s'en sortir. Comment surmonter le harcèlement ? Comment se regarder dans le miroir avec amour ? Comment laisser de côté le dénigrement, la honte de soi, les pensées parasites ? A travers son parcours cabossé, avec ses mots, ses conseils, sa bienveillance et sa joie de vivre, Gaëtan nous montre que la vie ne s'arrête pas avec le harcèlement, que l'issue peut être heureuse, que l'on a tous droit au bonheur, le droit de rêver, de s'aimer, avec sa différence et grâce à sa différence. Un témoignage émouvant mais aussi plein d'humour et de good vibes : du " tas de gras " à la naissance de bouboule 42 sur les réseaux, le parcours atypique de Gaëtan vers le bonheur. Une radiographie du harcèlement pour comprendre les mécanismes à l'oeuvre : les types de harcèlement (scolaire, cyber harcèlement, de rue...), les ressorts psychologiques (le triangle harceleur-victime-public, l'effet miroir...), les signes qui alertent... Des clés et des ressources pour surmonter le harcèlement : les bons réflexes à adopter, les conseils pour vivre ses émotions (des exercices de respiration, des mantras réconfortants, l'écriture thérapeutique, la playlist doudou...), la boite à outils " self-love " pour apprendre à s'aimer (lettre à son corps, l'exercice du miroir...). + avec l'éclairage d'une psychothérapeute, Gretchen Jakub Loin du récit dramatique, un livre coloré et plein de good vibes et précieux pour toutes les victimes de harcèlement, mais aussi pour les amis, les proches, les familles qui peuvent se sentir démunies face aux difficultés traversées par un enfant, un frère, une soeur, un neveu, une amie ou encore un collègue.

08/2023

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Esotérisme

La voie du coeur du guerrier. La sagesse toltèque pour la guérison et la paix

La " déesse toltèque " nous montre la voie vers une vie meilleure Cette pratique est une nouvelle méthode puissante pour se reconnecter avec notre sens de l'authenticité et de la connaissance intérieure pour se réaligner avec notre vraie nature. Auteure du livre à succès La voie de la déesse guerrière, HeatherAsh Amara s'est formée dans la tradition toltèque sous la tutelle de Don Miguel Ruiz, auteur des Quatre accords toltèques. La pratique du coeur guerrier est un système révolutionnaire basé sur la structure à quatre chambres du coeur humain. En parcourant chacune des quatre chambres - Sentiment, Histoire, Vérité et Intention - les lecteurs apprennent à faire le point sur leur état émotionnel et mental actuel et à recadrer leur situation dans une nouvelle lumière de guérison. Le processus commence dans la chambre Sentiment lorsque les lecteurs acceptent les émotions qu'ils vivent actuellement sans les combattre ni les juger. Il se poursuit ensuite dans la chambre suivante, où les lecteurs sont témoins de l'histoire qu'ils se racontent à eux-mêmes. Dans la chambre Vérité, ils apprennent à évaluer de manière réfléchie et objective la réalité de la situation. Dans la dernière chambre, ils apprennent à définir et à concentrer leur intention. La dernière phase de la pratique est la plus profonde : en prenant les connaissances qu'ils ont recueillies dans les quatre chambres, les lecteurs font ensuite un retour en arrière dans chacune des quatre chambres, en recentrant leur intention, leur vérité, leur histoire et leurs sentiments en fonction de ce qu'ils ont appris au cours du processus. Pour ceux qui ont aimé et vécu l'entraînement des déesses guerrières et pour les lecteurs qui recherchent une nouvelle liberté, ce livre offre une révolution intérieure et un nouveau chemin vers la liberté. " La Voie du coeur du guerrier est un voyage intérieur vers la guérison et la paix, où nous sommes invités à traverser nos émotions, nos histoires, nos vérités et nos intentions, les quatre chambres du coeur du guerrier. Ce livre décrit le parcours d'une guerrière qui, en mettant en application tout ce qu'elle a appris, permet au savoir de se transformer en sagesse afin de guérir le coeur et qu'il n'ait plus jamais peur d'aimer. " - ; Don Miguel Ruiz Jr, auteur de La Maîtrise de soi selon la voie toltèque et des Cinq Niveaux d'attachement : Les accords toltèques pour un monde moderne. " HeatherAsh Amara possède le don incroyable de savoir identifier les questions essentielles qu'il est primordial d'examiner pour pouvoir expérimenter notre moi authentique, notre profonde vérité et notre autonomie. La Voie du coeur du guerrier nous offre de nombreux outils pour nous libérer de nos vieilles histoires et de nos vieux accords limitants qui nous laissent avec le sentiment d'être bloqués et déconnectés de notre force créatrice. HeatherAsh Amara est une guide remarquable ! " - ; Sandra Ingerman, MA, auteure de douze ouvrages primés, dont Le Livre des cérémonies chamaniques : Inviter le sacré dans la vie quotidienne et Initiation au voyage chamanique.

07/2021

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Religion

Croire au dieu qui vient. Tome 1, De la croyance à la foi critique

La foi chrétienne a pour singularité, origine et histoire, de croire en un Dieu qui a parlé aux hommes depuis toujours et qui est venu habiter parmi eux voici deux mille ans, incarné en Jésus de Nazareth, mort sur une croix et rappelé par Dieu à la vie pour conduire l'humanité à sa destinée éternelle. Mais cette révélation, reçue de la faiblesse et de la folie de la croix, dit saint Paul, est difficile à croire, et elle tombe de si haut et vient de si loin qu'elle paraît en voie de s'effacer de la culture occidentale qu'elle a si longtemps inspirée et régentée. Ce livre revisite la tradition qui a répandu cette foi et éprouve si elle est encore capable de donner à croire que Dieu vient aux hommes du futur de notre destin. Le nom de Dieu apparaît en toutes langues avec les premières traces de la rationalité humaine ; le dieu des Hébreux surgit lui-même du panthéon du Proche-Orient ancien avant d'être promu Dieu unique par les prophètes d'Israël ; Jésus, se disant envoyé par lui, qu'il appelle Père, le fait reconnaître Père commun de tous les hommes qui veut les réconcilier avec lui et entre eux pour en faire ses fils. Recueillant son enseignement, la tradition chrétienne proclame que Jésus est le Fils éternel de Dieu, né homme de la Vierge Marie pour régénérer l'humanité dans l'Esprit de Dieu et la conduire par l'Eglise à la vie éternelle. Mais la science moderne des textes bibliques et évangéliques a creusé un fossé entre ce qu'on peut connaître avec certitude de l'histoire de Jésus et l'interprétation qui en est faite par le dogme de l'Eglise, dogme que l'évolution des esprits rend peu crédible à nos contemporains. Aussi, les théologiens, qui entendent respecter la vérité historique des textes et les rendre intelligibles à notre temps, se sentent obligés de repenser cette tradition en son entier sous l'éclairage d'une foi critique. Telle est l'ambition de ce livre : entreprendre une démarche de véracité et de liberté dans la recherche du sens de la foi. Il s'attachera dans ce but à déchiffrer le mystère qui tend à s'exprimer sous le mythe de la préexistence du Christ, idée qui est à la base de l'articulation dans le dogme des concepts de trinité, incarnation et rédemption : il s'agit en fait de la révélation de l'humanité de Dieu, comprise comme l'amour par lequel il entre en communication avec les hommes pour les libérer de leur finitude, du repli égoïste et mortifère de chacun sur soi qui les empêche de parvenir à l'unité entre eux et avec l'univers. Un second livre, en préparation, envisagera de dire, dans un langage dépouillé de technicité, en quoi consistent la vie et la mission de l'Eglise, vie de communion fraternelle dans l'Esprit du Christ, mission de "salut" ou d'humanisation du monde.

10/2014

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Esotérisme

Livre Jaune n°2. La guerre des francs-maçons

Sous le couvert de l'anonymat, un grand maître de la franc-maçonnerie répond aux questions pointues de Jan van Helsing. On apprend que le torchon brûle et que des membres sont insatisfaits de la situation actuelle dans la franc-maçonnerie. On assiste à une guerre intestine, même si des courants et des points de vue différents ont toujours existé dans la franc-maçonnerie. La pression de la base est actuellement très forte et les opinions qui ne rallient pas la majorité passent souvent à la trappe. Ce processus démocratique est étranger à la pensée maçonnique... La plèbe n'a jamais détenu la sagesse et la connaissance, comme le démontre l'Histoire. Ce fut toujours le privilège d'une minorité qui, selon son bon vouloir, pouvait en faire profiter le peuple, ravi. Il y a beaucoup de "frères" qui, du fond du coeur, vivent et partagent un idéal d'amour absolu du prochain. C'est tout à fait louable ! Mais illusoire ! Et ne mène pas à l'objectif souhaité. Qui veut agir et changer le cours des choses doit être ancré dans la réalité. "Si la franc-maçonnerie perd de sa force et de son leadership par opportunisme, il faut apporter des corrections. Il ne suffit pas de couvrir ses faiblesses sous le manteau de l'altruisme. En tant que francs-maçons, nous sommes aussi de vrais chrétiens dans le sens de l'amour du prochain, mais chacun est franc-maçon pour lui-même. Quand un franc-maçon vise un but élevé, il doit être prêt à être un franc-maçon, même contre lui-même. Il s'agit d'autre chose que de sa propre vanité. La franc-maçonnerie est reliée à une pensée mondiale". Il y a un grand bouleversement, même dans la franc-maçonnerie ! Un grand mouvement se lève en vue de faire éclater les frontières. La franc-maçonnerie états-unienne est très puissante et dominante. Nulle part dans le monde, il n'est indispensable d'être membre d'une loge pour faire carrière. Aux Etats-Unis ou en Angleterre, c'est impensable. Ils sont très dépendants, même économiquement. C'est une volonté de la part des loges états-uniennes et anglaises de déclarer les autres loges illégitimes, voire illégales, parce qu'elles veulent adopter leur propre voie dans l'interprétation des rituels. Heureusement, les loges deviennent de plus en plus autonomes et ne se soumettent plus aux diktats des Anglais, ni à ceux des Etats-Uniens. C'est une guerre déclarée dans l'ensemble de la franc-maçonnerie ! L'ambition première de la franc-maçonnerie a toujours été, depuis ses origines, de libérer les hommes enchaînés par ignorance et cupidité. Même si les gens ont encore l'esprit critique vis-à-vis du Nouvel Ordre Mondial, nous ne sommes qu'une seule et même humanité; le Nouvel Ordre Mondial sera une bénédiction pour le monde, telle est la vision moderne de la franc-maçonnerie. II reste peu de temps pour se faire une idée !

11/2011

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Revues

Eidôlon N° 133 : L’art du jugement dans et sur les arts

Une même notion originale (le jugement), prise dans tous ses sens possibles (pas seulement de goût), est déclinée selon les trois approches du titre : le jugement comme art, le jugement dans les arts, le jugement sur les arts, du Moyen Age à nos jours. Ce volume, issu du projet quadriennal HRSM The Exercise of Judgment in the Early Modern Period, financé par le Ministère autrichien de l'Education, de la Science et de la Recherche, se propose d'étudier l'impact de la notion de " jugement " sur le champ des arts (dont, bien sûr, l'art d'écrire) dans un arc de temps allant du Moyen Age à nos jours. Dans la tradition rhétorique, le iudicium regarde la faculté de l'orateur d'évaluer une situation donnée et de s'y adapter pour convaincre ou agir avec succès. L'acception du terme couvre, d'un côté, la capacité de (bien) juger comme qualité de l'esprit et, de l'autre, l'exercice de cette faculté intellectuelle comme action portant à un résultat. Cette catégorie, issue à l'origine de la sphère du droit, change d'aspect au début de l'époque moderne, c'est-à-dire au moment où, dans un nouveau régime épistémique, se pose le problème de l'autorité de celui qui exerce sa capacité de juger. Avec l'établissement des sciences, le jugement se réduit à un jugement pur, exempt de toute passion et fondé sur la raison, qui tend à se libérer de l'autorité de l'Eglise, vicaire de Dieu. En même temps, à l'opposé des scientifiques et des experts qui jugent au nom de la raison, les particuliers s'arrogent le droit de se prononcer sur toutes sortes de sujets librement choisies et d'envahir, par la libre pratique du bon sens, la sphère publique. Cet exercice du jugement a fini par devenir un droit inaliénable, fondement des sociétés civiles modernes qui garantissent à tous les citoyens la liberté d'opinion et d'expression. Pour une étude de l'exercice du jugement, le champ artistique présente un terrain particulièrement fécond, parce qu'il invite à adopter une double perspective, en distinguant le jugement dans l'art du jugement sur l'art, même si l'un est lié à l'autre de bien des façons. D'une part, les auteurs du volume demandent comment le jugement est représenté à travers l'ensemble des textes et des images, de l'autre, ils interrogent l'application du jugement dit de goût aux oeuvres concernées dans l'histoire. L'intérêt porte moins sur les théories du jugement esthétique, qui ont leur point de fuite dans la Critique du jugement de Kant, qu'à ses diverses pratiques dans les domaines de la littérature et des arts. Enfin, on voit émerger de certaines de ces pratiques un art spécifique, un véritable art du jugement lui-même.

11/2022

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Pléiades

Romans et nouvelles (1959-1977)

Vivement controversé à ses débuts, Philip Roth s'est peu à peu imposé aux Etats-Unis comme l'un des plus grands auteurs de sa génération. Les cinq livres réunis ici témoignent déjà de ce qui deviendra sa marque de fabrique : richesse de l'imagination, verdeur, vigueur de l'ironie, selon un alliage très particulier d'oralité et d'élégance, d'exubérance et de délicatesse. Cest à cette époque-là, et avec ces ouvrages, que Roth devient Roth. Goodbye, Columbus (1959), l'extraordinaire recueil de nouvelles qu'il publie à vingt-six ans, et bien plus encore la très iconoclaste Plainte de Portnoy (Portnoy et son complexe, 1969) ont fait scandale, l'un au sein de la communauté juive, que les décapants récits de Roth se soucient peu de flatter, l'autre bien au-delà : la chronique familiale, psychologique et sociale dessinée au vitriol par Portnoy va de pair avec un langage où rivalisent le loufoque, la gouaille et une outrancière crudité. Le roman, qualifié de magistrale "orchestration de voix" et d'allègre "festival linguistique" , est un véritable jalon culturel des années 1960. Tel un ventriloque, le protagoniste fait dialoguer sur le divan de son analyste les voix contradictoires qui l'habitent. Dans un torrent d'imprécations et de lamentations sont données à entendre la voix de l'enfant, celle de l'adolescent, celle de l'adulte torturé. Le plus souvent aux prises avec sa yiddishe mame grotesquement castratrice, Portnoy dialogue aussi avec son père humble et soumis, et avec ses maîtresses, de séduisantes shikses (jeunes filles non juives, en principe interdites), en qui il voit les incarnations de l'Amérique qu'il entend conquérir. Multipliant les identités et les masques comme un acteur multiplie les rôles, c'est ensuite David Kepesh que Roth introduit sur la scène de son oeuvre. Ce professeur de littérature se voit transformé en une gigantesque glande mammaire dans Le Sein (1972), fable kafkaïenne à la fois fantastique et burlesque, tandis que Professeur de désir (1977) retrace son enfance en famille, son exploration effrénée de la liberté sexuelle pendant ses études, puis les expériences féminines contrastées de sa maturité. Malgré l'apparence "sage" de ce schéma biographique, la pratique de la fiction est toujours aussi affranchie et ludique - en témoigne, entre autres, l'épisode désopilant de la visite faite en rêve à la "putain de Kafka" . Enfin apparaît Nathan Zuckerman, qui accompagnera Roth jusqu'en 2007. Dans Ma vie d'homme (1974), il essaie de se libérer d'un mariage désastreux. La structure narrative, emboîtée et miroitante, du récit se complexifie, au point que Milan Kundera qualifia le livre de "chef-d'oeuvre de baroque" . On a dit de Nathan qu'il était le travesti littéraire de Philip. Mais comme le souligne Philippe Jaworski dans sa préface, "la présence de "l'auteur" dans ses écrits de fiction ressortira toujours à une réalité de fiction" . Au reste, "la réalité de l'écrivain pourrait tout aussi bien dériver de l'existence de son personnage" .

10/2017

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Poésie

Betie-son-nan ! Fresque pittoresque

"Le poète Taky refuse les positions partisanes et les flatteries stériles. Ce dont il rêve c'est un monde d'égalité, de liberté et de. justice. Aussi stigmatise-t-il avec véhémence les politiques sans vision, le règne de la terreur, la prédation internationale, la violence sous toutes ses coutures... Les vers qui s'égrènent dans ce recueil sont aussi tranchants que le verbe de Jean-Marie Adiaffi fustigeant les ignares galonnés, aussi violents que des "coups de pilon" d'un David Diop prenant fait et cause pour son peuple martyrisé. A boulets rouges, le poète tire sur ceux qu'il nomme "Vicieux politiciens" et "dirigeants mythomanes". Malgré son ardeur et sa véhémence, le poète, quand il le faut, sait faire preuve de tendresse. Au-delà de la grisaille, il sait arracher à sa plume des vers langoureux et faire chanter à sa cathare le chant sacré de l'amour, à l'honneur de toutes les "Tanella". La beauté qu'il célèbre est celle qui tire son suc de la terre d'Afrique ; l'identité qu'il revendique est celle qui, libérée, désaliénée, tête à la mamelle de la Terre-matrice, la terre d'ébène. C'est admirable que la prise de parole du journaliste-écrivain, cette fois-ci, épouse la forme poétique. La poésie a cela de particulier : elle fait dire aux mots ce qu'ils n'ont jamais pu dire, et ne peuvent pas dire dans un cadre utilitaire et quotidien. La poésie c'est le domaine de l'expressivité, de la suggestion et de l'évocation dans leur forme achevée. Les images, les rimes et les ruptures syntaxiques qui se côtoient dans ce livre n'ont pas d'autres buts que de rendre possible le cri de coeur du poète désabusé, le cri de protestation d'un esprit déçu. Derrière les signes et les codes se dessine un univers à déchiffrer, à débrouiller en vue d'accéder à la substance. Betié-Son-nan ! est un livre engagé, et le poète l'assume entièrement. l'engagement ici est à la fois politique, social que culturel. Cet ouvrage est une invite à l'Afrique à s'aimer, à travailler, à rechercher le beau et le bien. C'est à cette condition qu'elle retrouvera l'âge d'or perdu." Extrait de la préface de Etty Macaire.

01/2020

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Littérature française

OEUVRES COMPLETES. Tome 19

Cette fabuleuse entreprise : la reconquête de son propre moi, dont le lent cheminement a pu se lire dans des centaines et des centaines de pages quotidiennes, il semble, en décembre 1945, qu'elle est achevée. L'oppression religieuse s'est éloignée. De la lutte incessante menée pour s'en défaire demeure une vigilance sardonique dont les effets dévastateurs vont désormais s'opposer à toute emprise métaphysique. L'écriture s'est transformée jusque dans sa matérialité. Elle n'offre plus les lignes sages, appliquées, des premiers cahiers. Plus large, plus rapide, comme libérée, elle s'entremêle maintenant de signes et de dessins. Pourtant, en ce début de 1946, où Antonin Artaud s'alarme de voir ne pas paraître les Lettres de Rodez, où il redoute que par là même ne se prolonge sa mise à l'écart, c'est, après la période explosive, presque euphorique, d'une communication qu'il avait cru pouvoir retrouver, le repliement dans la solitude et, de nouveau, le débat s'intériorise. Il se déplace aussi et, de plus en plus, le corps va en être le centre : "le corps inamovible de M ? Antonin Artaud vivant dont on a cent fois dépecé des duplicata arrachés et qui n'a cessé de rester vivant et lui-même contre toutes les formes qu'on lui prenait". Antonin Artaud ne cessera plus de dénoncer l'inaptitude à la vie du corps dont l'homme dispose, ce corps défectueux, aux fonctions dangereusement séparées, à la sexualité désaccordée, au mode d'engendrement désastreux. Son indispensable réfection va devenir l'un des mythes symboliques dominants de ses textes futurs. C'est d'ailleurs pendant ces mois-là qu'apparaissent dans les cahiers les principaux thèmes qui se développeront après sa sortie de l'hôpital psychiatrique : la véritable identité de l'homme crucifié au Golgotha, le reniement du baptême, la géographie des envoûtements destinés à fermer la bouche aux consciences lucides, le rôle de la sexualité dans ces ondes perverses qui partent de lieux dispersés sur toute la terre, l'émeute qui s'est déclarée à Dublin autour de sa personne et de sa canne, les raisons profondes de son internement, son refus enfin de disparaître : "Je ne suis pas celui qui a fixé de disparaître sans laisser de traces sur la terre. Je ferai au contraire disparaître la terre avant de m'en aller".

02/1984

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Beaux arts

Giotto

Avec cet essai intelligent et d'une belle clairvoyance, Marcelin Pleynet nous invite à lire l'ouvre du maître italien de la fin du Moyen Age qu'était Giotto (1267-1337) à travers le contexte culturel et religieux de son temps, marqué en particulier par le mouvement d'émancipation introduit par la révolution du dogme du Purgatoire proclamé en 1274. Pourquoi ? S'instaure alors un nouvel ordre symbolique, propre au monde catholique (avec l'affirmation du pouvoir de réglementation de l'Eglise à travers les indulgences) mais, en même temps, un espace intermédiaire, entre le Ciel et l'Enfer, où s'engouffre l'imaginaire chrétien et où s'articule jusque dans la cohérence de la représentation l'espérance d'une vie terrestre libérée du poids de la condamnation unique à la Mort, au profit d'une relation plus harmonieuse entre l'ici-bas et l'au-delà. Un artiste comme Giotto parvient à donner à cet « entre-deux », qui ne va cesser de s'élargir entre Ciel et Enfer pour gagner en autonomie, une forme et un espace. Ce sera le volume de la troisième dimension, ferment de la vision synthétique et de l'expressivité des scènes narratives, à travers lequel l'Occident va s'arracher au monde bidimensionnel et aux canons immuables de l'art byzantin. Un espace « mythique » ou théologique qu'il ne faut pas confondre avec celui que la Renaissance, mué par un bel élan prométhéen, saura parachever à travers la vision unifiée de la perspective géométrique.   Car, en ce temps là, souligne l'auteur, « toute transformation aussi bien d'ordre spirituel, que formel ou iconographique, ne peut voir le jour que sous l'autorité d'un seul commanditaire, l'Eglise ». Et de développer comment c'est elle qui fera la gloire de Giotto en lui commandant de célébrer selon ses propres vues théologiques la légende de saint François à Assise, Padoue, Florence, ou encore de réaliser une immense peinture mosaïque apposée sur la façade de la basilique Saint-Pierre à Rome. Une gloire qui lui vaut de figurer de son vivant dans le volume « Purgatoire » de la Comédie de Dante en 1312-1313. Dante et Giotto seront d'ailleurs salués l'un et l'autre par leurs contemporains comme des hommes « au seuil des temps nouveaux avec la même majesté ».

03/2013

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Histoire de l'architecture

Enseigner l'architecture aux Beaux-Arts (1863-1968). Entre réformes et traditions

L'histoire de l'enseignement de l'architecture à l'Ecole des beaux-arts au XXe siècle semble connue des historiens de l'architecture et des architectes qui, pour la plupart, ont arpenté les couloirs de cette prestigieuse école. Malgré son évidence et l'ampleur des archives disponibles, ce sujet n'avait jamais été abordé de front sur cette longue période. Certains auteurs s'étaient intéressés au XIXe siècle, durant lequel l'établissement s'était forgé une réputation internationale, d'autres aux bouleversements qu'il a subis en 1968. Mais, entre la réforme mise au point par Viollet-le-Duc en 1863 et la disparition de la section d'architecture, il y avait un vide que cet ouvrage propose de combler. A partir de l'analyse de documents d'archives originaux et d'un corpus jusque-là épars, ce livre fait le choix d'un regard croisé entre histoire réglementaire et pédagogique pour traduire l'évolution et les continuités d'un enseignement, et évaluer les aptitudes de l'institution à questionner ses traditions académiques au fil du temps et à se réformer. Visant à dégager une lecture historique à propos de la "doctrine" de la section d'architecture, à vérifier son soi-disant endormissement et sa capacité à intégrer la modernité, il offre une synthèse, libérée de toute polémique, de l'évolution de la formation des architectes en dégageant des moments de basculement, de crise ou de stabilité provoqués par des phénomènes d'ordre institutionnel, historique ou professionnel. Le récit revient sur l'hégémonie et l'apogée de l'institution au tournant du XXe siècle et met en avant les vicissitudes d'un "système Beaux-Arts" qui, assujetti par l'Académie, étend ensuite ses ramifications au sein d'écoles régionales prises dès leur origine dans la tourmente d'un long conflit entre Paris et la province. Il raconte l'aboutissement d'une double réforme à la croisée des sphères professionnelle et scolaire durant le régime de Vichy et aborde enfin l'amplification de malaises profonds et latents qui caractérisent l'ultime période de la section d'architecture. Du berceau parisien aux antennes provinciales, des débuts glorieux aux difficultés grandissantes, des enjeux pédagogiques à ceux de la profession, du cours de théorie aux concours d'émulation, l'ouvrage propose une lecture inédite de la longue et difficile mue de la section d'architecture à l'Ecole des beaux-arts au XXe siècle.

02/2022

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Autriche

Cette Autriche qui a dit non à Hitler. 1930-1945

La véritable histoire de la résistance autrichienne à Hitler. Le 13 mars 1938, Hitler proclamait le rattachement de l'Autriche au Reich et, deux jours plus tard, faisait son entrée dans la capitale danubienne. Ces événements sont connus, et plus encore les photos qui les illustrent : douaniers autrichiens accueillant les soldats de la Wehrmacht, foule acclamant le Führer au coeur de Vienne. Le 10 avril suivant, par plébiscite, 99, 75 % des Autrichiens approuvaient l'Anschluss. Mais pourquoi ne dit-on jamais que les célèbres photos de 1938 ont été orchestrées par la propagande nazie ? Et pourquoi n'expose-t-on jamais l'autre face du décor ? Le désarroi de la petite République d'Autriche créée en 1918 sur les décombres de la monarchie des Habsbourg et l'attraction exercée par l'Allemagne, dans les années 1920, sur tous les courants politiques autrichiens représentés au Parlement, à commencer par les socialistes. Le combat de l'Etat autrichien contre le national-socialisme intérieur et extérieur, de 1933 à 1938, combat mené aussi par le régime autoritaire institué en 1934. En 1934 encore, la répression par l'armée autrichienne de la tentative de putsch nazi qui conduisit à l'assassinat du chancelier Dollfuss. Quatre ans plus tard, le sursaut du chancelier Schuschnigg qui voulut consulter les Autrichiens par référendum sur leur volonté de préserver l'indépendance de leur pays, consultation prévue le 13 mars 1938 et dont le résultat aurait sûrement été positif si Hitler, précisément, n'avait pas voulu en interdire la tenue en faisant envahir le pays par l'armée allemande, dans l'indifférence des démocraties occidentales. Ensuite le trucage du plébiscite nazi du 10 avril 1938, l'impitoyable destruction des attributs souverains de l'Autriche, la poursuite des opposants (70 000 arrestations lors de l'Anschluss), le règne de la terreur et la persécution des juifs. Et enfin la résistance autrichienne en exil ou intérieure - résistance communiste et socialiste, résistance catholique, résistance conservatrice et monarchiste -, résistance méconnue, qui eut ses héros et ses martyrs. L'Autriche, libérée par les Alliés en 1945 et redevenue souveraine en 1955, se relèvera grâce à des hommes ayant survécu aux camps nazis. Jean Sévillia, fin connaisseur de l'Autriche et de son histoire, et fort de sources en grande partie inédites, brise les idées reçues et rend justice à cette Autriche qui, très tôt, a dit non à Hitler.

09/2023

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Littérature française

Le Gardien du présent. Moussafir et le sacrifice de l'amour

Plongez au coeur d'un roman singulier et insolite qui ébranlera les fondements de votre perception de la vie. Le Gardien du présent vous convie à un voyage littéraire captivant, où les facettes sombres et lumineuses de l'existence s'entrelacent dans une danse envoûtante. Les pages de ce livre vous guideront à travers un tableau saisissant des aspects tragiques et dramatiques liés à la crise sanitaire. A travers des anecdotes émouvantes, vous explorerez les recoins les plus profonds de l'âme humaine, témoignant de la résilience, de la compassion et de l'espoir qui surgissent des moments les plus sombres. Cet ouvrage va bien au-delà de la surface. Il vous embarque pour un voyage à travers le temps et l'espace, dévoilant des secrets enfouis depuis des éons. Des voyages vers le futur et jusqu'aux profondeurs de la Terre vous attendent, vous invitant à remettre en question la nature de la réalité. Ce roman aborde avec courage des sujets sensibles et controversés : le religion, l'amour, la mort, la maladie, la guerre et même des thèmes tabous tels que la paraphilie. L'auteur explore ces domaines avec finesse et profondeur inédite, tout en maintenant un équilibre délicat entre la révélation et la pudeur. Laissez-vous emporter par les aventures du Gardien du présent, un protagoniste aux multiples facettes qui incarne l'essence même de l'exploration humaine. A travers ses épreuves, vous serez transporté dans les méandres de l'amour éternel et poussé aux limites d'un érotisme subtil. Au cour de ce tourbillon, onze nouveaux personnages vous captiveront et vous tiendront en haleine. Leurs histoires chambouleront vos perceptions du bonheur et du malheur, vous poussant à réévaluer vos convictions les plus profondes. Ce nouvel opus ne se contente pas captiver et d'émouvoir. Il vous absorbera complètement, vous envoûtera avec ses intrigues complexes et réveillera en vous un tourbillon d'émotions. De la colère aux larmes, vous plongerez dans un voyage intérieur profond qui vous libérera finalement, vous laissant ému, ébloui et transformé. Préparez-vous à plonger dans les recoins cachés de l'âme humaine et à vous laisser emporter par la puissance émotionnelle de Révélations cachées. Une expérience littéraire qui transcende les limites du possible et qui laissera une empreinte indélébile sur votre esprit.

09/2023

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Contes et nouvelles

Le Gardien du présent : Le sacrifice de l'amour

Plongez au coeur d'un roman singulier et insolite qui ébranlera les fondements de votre perception de la vie. Le Gardien du présent vous convie à un voyage littéraire captivant, où les facettes sombres et lumineuses de l'existence s'entrelacent dans une danse envoûtante. Les pages de ce livre vous guideront à travers un tableau saisissant des aspects tragiques et dramatiques liés à la crise sanitaire. A travers des anecdotes émouvantes, vous explorerez les recoins les plus profonds de l'âme humaine, témoignant de la résilience, de la compassion et de l'espoir qui surgissent des moments les plus sombres. Cet ouvrage va bien au-delà de la surface. Il vous embarque pour un voyage à travers le temps et l'espace, dévoilant des secrets enfouis depuis des éons. Des voyages vers le futur et jusqu'aux profondeurs de la Terre vous attendent, vous invitant à remettre en question la nature de la réalité. Ce roman aborde avec courage des sujets sensibles et controversés : le religion, l'amour, la mort, la maladie, la guerre et même des thèmes tabous tels que la paraphilie. L'auteur explore ces domaines avec finesse et profondeur inédite, tout en maintenant un équilibre délicat entre la révélation et la pudeur. Laissez-vous emporter par les aventures du Gardien du présent, un protagoniste aux multiples facettes qui incarne l'essence même de l'exploration humaine. A travers ses épreuves, vous serez transporté dans les méandres de l'amour éternel et poussé aux limites d'un érotisme subtil. Au cour de ce tourbillon, onze nouveaux personnages vous captiveront et vous tiendront en haleine. Leurs histoires chambouleront vos perceptions du bonheur et du malheur, vous poussant à réévaluer vos convictions les plus profondes. Ce nouvel opus ne se contente pas captiver et d'émouvoir. Il vous absorbera complètement, vous envoûtera avec ses intrigues complexes et réveillera en vous un tourbillon d'émotions. De la colère aux larmes, vous plongerez dans un voyage intérieur profond qui vous libérera finalement, vous laissant ému, ébloui et transformé. Préparez-vous à plonger dans les recoins cachés de l'âme humaine et à vous laisser emporter par la puissance émotionnelle de Révélations cachées. Une expérience littéraire qui transcende les limites du possible et qui laissera une empreinte indélébile sur votre esprit.

09/2023

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Romans historiques

La liberté guidait leurs pas Tome 4 : Le clairon de la Meuse

Août 1918 : les Allemands refluent enfin. Ils avaient pourtant franchi la Marne et menacé Paris ! mais en butte aux attaques alliées sui s'enchaînent, les soldats du Kaiser sont démoralisés. Ludendorff lui-même accuse le coup. Ses troupes n'y croient plus et la discipline en pâtit. Face à l'ennemi, Foch dispose d'une arme imparable : des centaines de chars Renault équipés de radios encadrent à présent sa force internationale, que viennent régulièrement grossir de nouveaux contingents américains. Les Jazzmen de Harlem ont dû ranger leurs saxophones : sur les routes boueuses de l'Argonne, ils charrient des pierres pour faciliter le passage de l'artillerie. Hélas, la guerre n'est pas la seule à être mondiale : une foudroyante épidémie de grippe espagnole se propage, non seulement sur l'Ancien Continent mais aussi aux Etats-Unis. A Londres, les grands magasins sont obligés de fermer faute de personnel ; à Washington, les croque-morts s'enrichissent ; en Allemagne et en Espagne, premiers foyers de la maladie, on dissimule au mieux les morts de peur d'inquiéter les vivants. Et la France n'est pas épargnée... Mary l'infirmière, plus anxieuse que jamais, cherche son mari le long du front. Elle se rend jusqu'en Lorraine au risque d'être contaminée, et gare à ceux qui tentent de l'en dissuader. " C'est sur le champ de bataille que les filles de mon âge vont chercher leurs hommes ", clame-t-elle sans ciller. Son courage n'a rien à envier à celui de Jules, dont les coups d'éclat lui valent le nom de " Caporal Tempête ". Cet insatiable désir d'action cache mal la peur et les chagrins. Il y a trop longtemps que la guerre n'en finit pas. Bruges est libérée, les carillons de fonte cachés à l'ennemi ont retrouvé leurs clochers, et la population l'espoir, mais quel espoir ressuscite les morts ? Et les vastes mouvements de troupe, les plans d'attaque à l'aube, les stratégies faramineuses ne font pas oublier à l'écrivain Pierre Miquel que la victoire se paie en larmes de sang. Après Les enfants de la patrie et Les poilus d'Orient, Pierre Miquel achève ici son œuvre magistrale sur la Première Guerre mondiale avec une suite romanesque en quatre volumes entièrement consacrée à 1918, l'année décisive.

11/2005

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12 ans et +

Les étoiles ensevelies

« Mieux qu'une "belle histoire", un livre vrai. » L'Humanité « Une très belle et très touchante histoire pleine de rêve et de poésie. » Télérama « Un "classique" de la littérature dite pour la jeunesse, […] qui a permis, depuis deux décennies, à des enfants immigrés de se sentir parfois mieux intégrés dans leur école ou leur collège. » La Liberté de l'Est Ayant perdu ses illusions en quittant l'Espagne pour travailler en Italie, Antonio Jover décide de rentrer chez lui, en Andalousie. À la frontière, lors de son passage en France, ses papiers lui sont dérobés. Presque sans argent, tenu d'éviter les contrôles policiers, Antonio doit se déplacer à pied et seulement à la nuit tombée. Un soir, sa route croise celle de Ludo, un jeune garçon de neuf ans qui a quitté sa maison depuis la veille sans prévenir personne. Antonio fuit son passé, Ludo cherche son avenir. Ces deux êtres vont se lier d'amitié, en espérant trouver cette fameuse étoile tombée du ciel qui exaucerait tous les vœux. À partir de 10 ans. « Une œuvre pudique et sensible qui a le mérite de traiter un sujet actuel, celui des travailleurs émigrés. » Télé 7 Jours, à propos de l'adaptation télévisée des Étoiles ensevelies. « Un roman plein de rudes sensibilités et de réalisme. » L'Est Républicain « La description de la situation en France des travailleurs étrangers est sans concession. » Le Monde « Les problèmes sociaux abordés d'une manière accessible au jeune public. » Télérama « Un récit remarquable. » L'Éclair des Pyrénées « Une belle histoire. » La Croix « Un des meilleurs spécialistes de la littérature pour adolescents. » France Soir « Un roman qui confirme, si besoin était, le grand talent de Pierre Pelot. » Loisirs Jeunes « Une œuvre particulièrement émouvante qui pourrait bien devenir un classique de la littérature pour enfants. » L'École des parents « Les rêves de ces deux êtres les réunissent pour quelques journées, quelques nuits, le souffle de l'amitié dû au talent d'un grand auteur ne peut que toucher et émouvoir le lecteur. » La Haute Marne Libérée « Une histoire qui marque point par point les réalités quotidiennes. » L'Est Républicain « L'homme et l'enfant sont merveilleusement campés : la rudesse tendre de l'un, la naïveté de l'autre, et l'auteur emploie une belle langue, sobre et colorée. » Livres Jeunes Aujourd'hui Adapté pour la télévision en 1974, par Pierre Cardinal.

02/2017

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Histoire de France

Nous n'étions pas des héros. Les Compagnons de la Libération racontent leur épopée

Il y a soixante-dix ans, en 1944, la France libérée a voulu en faire des héros pour mieux se racheter de ses lâchetés. Ils étaient Résistants, soldats de la 2e DB, officiers de la Légion étrangère ou pilotes de chasse. Ils étaient la France combattante. Ils étaient les Compagnons de la Libération. En juin 1940, ils étaient parias. Alors que la France était abasourdie, tétanisée par sa défaite, que la plupart des vaincus acceptaient cette fatalité et entraient dans les dispositions d'esprit et les petits arrangements de l'Occupation ("Les premiers agenouillements et les premiers reniements", écrira Jean-Louis Crémieux-Brilhac), ils ont tout de suite refusé ce que chacun disait inéluctable. Tandis que la France remettait son destin entre les mains de Pétain, eux ont choisi de poursuivre la lutte. Ils ont trouvé un bateau pour Londres et se sont ralliés à un obscur général, un certain Charles de Gaulle, ou bien se sont réfugiés dans la clandestinité. Ils n'étaient qu'une poignée. François Jacob, Daniel Cordier, Hubert Germain et dix autres Compagnons racontent le contexte de leur engagement et leurs parcours, en humbles figurants de la grande histoire qui se jouait. Mais à travers ces récits simples, sans gloriole, se dessine par kaléidoscope une fresque de la France libre, de Bir Hakeim à la libération de Strasbourg. On y voyage de Londres à Tunis, de Damas à Mourmansk. On y croise les figures de Leclerc, Koenig, Jean Moulin et De Gaulle bien sûr. On y évoque le Débarquement ou l'insurrection de Paris. Ces hommes décrivent aussi leur vie quotidienne, le rôle des troupes "coloniales" ou les conflits avec les soldats vichystes qui n'en démordaient pas. Ils parlent de leurs copains morts sur le champ de bataille ou en déportation. Ils expliquent aussi sans fard leurs joies et leurs déceptions une fois revenus en France, leur difficulté à se réadapter dans une société qui avait retrouvé ses habitudes. Finalement, se dessinent des histoires de gens ordinaires qui ont fait le bon choix et, pour cela, ont ensuite été plongés dans des destins extraordinaires. "Nous ne sommes pas des héros", disent-ils. "C'était une évidence", expliquent-ils à l'unisson. Pas tant que ça puisqu'ils étaient si peu nombreux.

04/2014

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Histoire internationale

Le naufrage du Saint-Nicolas. Naufragés, fugitifs et captifs sur la côte nord-ouest de l'Amérique du Nord (1808-1810)

A la fin du mois de septembre 1808, le Sviatoï Nikolaï (Saint-Nicolas), un schooner de la Compagnie russe d'Amérique, quittait Novo Arkhangelsk en Alaska avec à son bord vingt-deux personnes. L'organisateur de cette expédition vers la Nouvelle Albion était le directeur de la Compagnie russe d'Amérique, Alexandre Baranov. Confronté à la raréfaction des animaux à fourrure dans les territoires relevant directement de son autorité, de sorte que les chasses y devenaient moins lucratives, ainsi qu'à l'hostilité de certains Amérindiens, il eut l'idée de faire rechercher le long de la cite nord-ouest de l'Amérique, en direction du sud, de nouveaux espaces où les ressources en fourrures seraient abondantes. Alexandre Baranov prit soin de rédiger des instructions détaillées à l'attention du commandant Boulyguine et de Tarakanov, le subrécargue. Pourtant, en dépit du soin apporté à l'organisation de cette expédition, rien ne se déroula comme prévu et les événements se liguèrent pour bousculer les plans arrêtés par Baranov. En effet, le Sviatoï Nikolaï fut drossé à la côte de la Nouvelle Albion, le 1er novembre 1808. Si, à l'issue du naufrage, les marins du schooner étaient sains et saufs, ils se heurtèrent d'emblée à des autochtones hostiles. Après un premier affrontement avec les Amérindiens, Russes et Aléoutes prirent la fuite en direction du sud, dans l'espoir de rejoindre le lieu où ils devaient retrouver l'autre navire de l'expédition. Les péripéties de cette traque, à l'issue de laquelle les survivants de l'expédition firent réduits à l'état de captifs dans différentes tribus de la péninsule Olympique, dans l'actuel Etat américain de Washington, nous sont connues par le récit de Timofeï Tarakanov. Au début du mois de mai 1810, le brick Lydia mouilla dans les eaux de Neah Bay et son capitaine racheta treize survivants dont Tarakanov aux Amérindiens. Un autre captif, un des Aléoutes du Sviatoï Nikalaï, qui vivait au sud parmi les Chinooks, fut racheté en 1809 par un autre capitaine américain. Mais le jeune apprenti Filipp Kotelnikov, cédé à une tribu lointaine, ne put être libéré. Sept des compagnons de Timofeï Tarakanov avaient trouvé la mort. En juin 1810, les survivants étaient de retour à l'île Sitka.

05/2020

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Religion

Esquisse d'une théologie du logos en Afrique. Proposition d'une foi narrative et dialogale en milieu bantu

L'auteur contribue à la Théologie africaine en présentant le Christ comme "Ancien" et non uniquement "Ancêtre". Il s'agit ici de présenter Jésus de Nazareth dans l'horizon de sa mort et de sa résurrection, conception inexistante dans le milieu bantu. Car chez les Bantu, la mort est une malédiction dont il faut trouver la cause. Très souvent ce sont les vieux qui sont accusés d'être ceux qui ont occasionné cette mort, qui ont permis à la malédiction de s'installer dans la famille, dans le clan. Cette conception montre bien que chez le peuple bantu, cette notion n'a pas sa raison d'être par le fait qu'il est un peuple qui croit fortement à la force vitale, à son être-vie. Pour l'auteur, il convient de définir l'être- muntu non comme l'être-force avec la vie mais comme l'être-là-avec, afin d'intégrer dans la réalité de sa vie la notion de la mort qui est une réalité indéniable et incontournable. Ce n'est que dans ce sens que les Bantu comprendront que devenir chrétien, c'est accueillir et adhérer à une personne qui est morte mais ressuscitée et qui vit éternellement non en tant qu'"Ancêtre" mais comme "Ancien" parce qu'il est toujours vivant et parmi nous, comme il l'avait promis. Ainsi, dans son argumentation, l'auteur part de certaines paraboles en mettant en co-relation la Parole de Dieu avec la parole proverbiale dans le milieu bantu Il montre comment, par son mode de fonctionnement, la parole chez ce peuple provoque la peur de la malédiction. Ainsi, face à cette parole, il présente aux Bantu un véritable paradigme salutaire et libérateur en la personne de Jésus de Nazareth, Véritable et Unique Parole de Dieu, qui est un Ancien à suivre. C'est Lui seul qui libère de toutes peurs et de toutes paroles de malédiction et lui seul donne la vie, la vie que recherchent les Bantu comme expression de bénédiction. C'est Lui, Jésus de Nazareth, qui appelle tout homme dont le Muntu, en particulier, pour faire de lui, par sa parole qui est Bonne Nouvelle, disciple et témoin de son amour libérateur de toute peur et de la malédiction aussi.

02/2013

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Policiers

Fausses pistes

Le coin où vous vous rendez est le trou du cul de la planète. Récapitulons : coups d'Etat à répétition, intervention étrangère, guerre de partisans - nous les soutenions, puisque la puissance intervenante était notre ennemi - libération, guerre civile entre partisans, nouvelle intervention étrangère - la nôtre, cette fois - pour éjecter la faction extrémiste qui s'imposait peu ou prou, nouvelle guerre de libération, contre nous et contre le gouvernement fantoche que notre coalition a installé au pouvoir. Quarante ans d'exactions, de massacres, de représailles et de retournements de vestes, quarante ans de violence pure où celui qui détient le pouvoir ne l'utilise que pour nuire à celui qui ne l'a pas et ne retient surtout pas ses coups, pour la bonne raison qu'il peut le faire et que c'est son tour. Ajoutons à ce ragoût les milliards déversés au titre de l'aide humanitaire ou du développement, les consultants, les ONG, les détournements et les projets jamais aboutis, les intermédiaires véreux, les fortunes colossales de personnes qui, hier, ne dépassaient le statut de voleurs de poules, les diplomates et militaires reconvertis dans le conseil à leurs collègues d'hier et qui continuent le même boulot improductif, mais pour dix fois la solde qu'ils touchaient à l'origine. Le tableau est presque complet. N'y manquent que les statistiques vitales : le pays le plus pauvre du monde, un bébé fille vaut 10 dollars, un mâle du même âge le triple, reconnaissons-le ; 90 pour cent d'illettrés, soit à peine plus que lorsque notre coalition a libéré le pays, il y a une quinzaine d'années ; la moitié de la population déplacée, dont le quart dans les pays voisins où elle exporte ses querelles et fragilise l'équilibre géopolitique de la région ; partout des agents d'influence qui corrompent, achètent, avilissent et, dernière touche au tableau, des cliques dont les vendettas rythment la vie politique, ou ce qui en tient lieu, c'est à dire, en fait, le partage des dépouilles au pro rata des influences tribales. Ce sont des luttes sans fin, à la kalachnikov ou à l'explosif quand on est pressé, par voie de presse si la pression de l'étranger oblige à prendre des gants et à faire fi de la tradition.

11/2014

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Histoire internationale

Seul contre Hitler

Hjalmar Schacht (22 janvier 1877-3 juin 1970) passe une partie de sa jeunesse avec son père aux Etats-Unis. En 1903, il entre à la Dresdner Bank, dont il sera l'administrateur de 1908 à 1915. Au cours de la Ire Guerre mondiale, il a l'occasion de s'initier au maniement des finances d'un Etat, en qualité d'administrateur financier du "gouvernement général de Bruxelles" , en Belgique occupée par l'armée allemande. Conseiller de la Monnaie en 1923, il surveille l'émission du Rentenmark, qui permet de surmonter la crise et l'inflation. Président de la Reichsbank de 1924 à 1929, il contribue à l'élaboration du plan Dawes et réussit à enrayer l'inflation galopante et à stabiliser les finances de la République de Weimar. En contrepartie, il obtient pour son pays une réduction considérable des dettes de guerre. Après sa démission en 1930, provoquée par le plan Young, il se rapproche du mouvement national-socialiste et met Hitler en relation avec les mi­lieux de banque et d'affaires. Ce sont eux qui financent le Parti qui leur promet la "? paix sociale ? " par disparition de toute revendication. Schacht est considéré comme l'auteur du spectaculaire redressement de l'Allemagne hitlérienne. Lorsque Hitler prend le pouvoir le 30 janvier 1933, il demande à Schacht de reprendre la direction de la Reichsbank, puis, en 1934, il le nomme ministre de l'Economie. Schacht rétablit la balance commerciale par le blocage en Allemagne des capitaux étrangers, puis l'équilibre des importations et des exportations grâce au développement des industries de synthèse. Il va enfin stimuler l'industrie par l'émis­sion de bons à court terme. En désaccord avec Hitler et Goering, il quitte son poste de ministre en 1937 et abandonne la Reichsbank deux ans plus tard. Mais il demeure ministre sans portefeuille jusqu'en janvier 1943. Plus ou moins lié avec certains conjurés opposés à Hitler, il est interné dans un camp de concentration en juin 1944. Libéré par les Américains, il est cependant traduit devant le tribunal militaire international de Nuremberg. Il est l'un des trois acquittés du procès de Nuremberg en octobre 1946. Il n'a cessé de susciter tout au long du XXe siècle d'impor­tan­tes polémiques.

03/2016

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Histoire internationale

Histoire des Togolais, Des origines aux années 1960. Tome 3, Le Togo sous administration coloniale

La méthode utilisée dans les tomes 3 et 4, à l'inverse de celle qui a prévalu dans l'élaboration des deux premiers tomes, privilégie une étude diachronique des faits tout au long des 76 ans de colonisation. Elle vise une ré-interprétation plus vigoureuse des événements, selon une logique plus conforme à la vision des historiens togolais ce passé récent, avec une volonté de regarder en face ce kaléidoscope générateur de certains maux qui minent la société togolaise actuelle. L'histoire de la période allemande, revisitée, insiste ainsi sur le régime d'apartheid qu'une poignée d'administrateurs institua pour dominer le million de Togolais du début du XXe siècle. Que seraient devenus ces Togolais sans la victoire alliée de 1918 ? En tout cas, pas ces citoyens fiers d'une prétendue "colonie modèle" dans laquelle vivaient des sous-hommes sans aucun droit. Colonie modèle pour qui ? Pas pour ceux qui subissaient les pires humiliations. Le Togo n'était en fait une "colonie modèle" que pour l'administration allemande, lorsqu'il cessa d'être subventionné par la métropole à compter de 1905. La défaite de Kamina a donc véritablement libéré les Togolais d'un joug humiliant et inhumain, bien éloigné des systèmes français et anglais. Mais, paradoxe de l'histoire, la propagande du Bund, qui regroupa dès les années 1920 quelques anciens fonctionnaires locaux de l'administration allemande rejetés par les Français au profit des agents dahoméens parlant français, fut si active en vantant les mérites de la présence allemande aux dépens des Français, que dans les années 1960, la grande majorité des Togolais croyaient que les 30 années de présence allemande avaient été un âge d'or pour le Togo. Et malgré tous les démentis, le mythe demeure. La période de la domination coloniale au Togo aura été, au regard de l'Histoire, bien courte : 76 ans sur la côte, environ 60 au Nord, soit à peine une vie d'homme. Il y en eut, comme Felicio de Souza, qui, adolescents, virent l'arrivée des Allemands et, au soir de leur vie, assistèrent à l'indépendance. C'est pourtant cette colonisation qui, à partir de populations jusque-là disparates, donnera au Togo son existence - un territoire internationalement reconnu - et son identité : une nation (en devenir) dont la grande singularité est d'avoir été façonnée par trois colonisations successives, fort différentes dans leurs principes.

06/2011

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Critique littéraire

Donnez-nous des maîtres qui célèbrent l'Ici-Bas. Lettre à Emilie Verhaeren Suivies de la Lettre d'un jeune travailleur

Lorsque Rilke rencontre Verhaeren en 1905 dans l'appartement du poète belge à Saint-Cloud, Rilke, à presque trente ans, est encore le secrétaire de Rodin. Verhaeren, à cinquante ans, est déjà au faîte de son ouvre et jouit d'un immense prestige dans l'Europe entière. Avant même qu'ils ne se soient parlé, Rilke se sent " de bonnes affinités silencieuses " avec Verhaeren. Les années ne feront que renforcer ce premier sentiment. À Stefan Zweig, qui écrit sur le poète belge, Rilke déclare en 1907 : " On n'exagère jamais lorsque, pour parler de Verhaeren, on reporte tel quel sur son œuvre tout l'amour qu'on éprouve pour son être. " Verhaeren meurt accidentellement le 27 novembre 1916 à la gare de Rouen : " La mort effroyable de Verhaeren, écrit Rilke, ma touché au plus profond de moi-même, comme une privation intime, c'était l ami qui avait et me communiquait la plus grande force. " Car si Verhaeren, par sa nature, arrive à forcer la porte de l'univers, Rilke doit attendre patiemment, douloureusement, qu'elle s'ouvre à lui. En janvier 1919, Rilke découvre un recueil posthume de Verhaeren, Les Flammes hautes. Tout à coup le passé ne semble plus mort, un message se transmet de poète à poète, la communion reprend : " La vie [... ] à présent veut continuer ; ma passion est de louer, entre toutes les voix qui se sont élevées alors et méritent toujours de vivre, la voix puissante et véridique du grand ami. " De la voix du poète revenue en février 1922 pour lui faire écrire dans un même " ouragan " la fin des Élégies et les Sonnets, il tire un texte étonnant, rédigé entre la Dixième et la nouvelle Cinquième élégies : la Lettre du jeune travailleur. Cette lettre est adressée à un poète, " Monsieur V. ", initiale derrière laquelle se devine sans peine la référence à Verhaeren. Dans un mouvement de colère, le jeune ouvrier lui confie son profond malaise à l'égard d'une compréhension dévoyée du christianisme et lui rapporte cette prière d'un ami très proche : " Donnez-nous des maîtres qui célèbrent 17ci-Bas. " Désormais libéré des contraintes qui l'étouffaient et parvenu à son tour à la pleine possession de son art, Rilke conclut la lettre à Verhaeren par ce suprême éloge : " Vous êtes, vous, un de ces maîtres. "

09/2006