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Dupont Moretti biographie

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Critique littéraire

Proust contre Cocteau

Peu d'écrivains se sont autant aimés, enviés et jalousés que Proust et Cocteau. Tel un frère élevé une génération plus tôt, Proust montre une admiration sans borne pour ce cadet qui manifeste à 20 ans le brio, l'aisance et la facilité qui lui manquent encore, à près de 40 ans. Plus troublant, c'est Cocteau qui contribue à faire publier et à lancer le premier volume de la Recherche, que tous les éditeurs ont d'abord refusé. Ayant des doutes sur sa profondeur, Proust finit pourtant par le trahir au moment de sa gloire, aussi tardive qu'éclatante. Comment la situation s'est-elle retournée ? Pourquoi Proust, un siècle plus tard, pèse-t-il tant sur un paysage littéraire que Cocteau semble traverser en lièvre. Aurait-il contribué à lui nuire ?Des débuts flamboyants de Cocteau sous le regard admiratif de son aîné, à sa chute assourdie par le triomphe de la Recherche, Claude Arnaud revient sur les parcours mêlés de ces deux écrivains d'exception. On découvre l'amour impossible, maladif et jaloux, que Proust voua à ce jeune prodige que tous acclamaient, d'Anna de Noailles à la comtesse de Chevigné. Des salons parisiens à la chambre de liège du boulevard Haussmann, on revit l'amitié douloureuse qui les lia jusqu'à les séparer, lorsque Proust accéda à la gloire et devint le saint littéraire qu'on sait, mais aussi l'assassin amoureux que Claude Arnaud révèle.Dans cet essai remarquable, à la recherche d'une relation inexplorée, le biographe de Cocteau jette sur le «petit Marcel » un éclairage aussi nouveau que passionné.

09/2013

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Critique littéraire

Jean Giraudoux

De Provinciales (1909), son premier livre, remarqué par Jules Renard et Octave Mirbeau, à La Folle de Chaillot, représentée en 1945, un an après sa mort, Giraudoux a été l'" enchanteur " de plusieurs générations : comme romancier d'abord, puis comme dramaturge, après que Jouvet l'eut introduit au théâtre, où il connut d'éclatants succès : Siegfried et le Limousin, Amphitryon 38, La guerre de Troie n'aura pas lieu, Electre, Ondine... Limousin, normalien, germaniste et diplomate, sa vie est un roman vrai qui embrasse l'histoire littéraire, artistique et politique des premières décennies du XXe siècle. Et si, tels certains de ses héros, prompts à esquiver les pièges d'une humanité mesquine, Giraudoux excellait dans l'art de se dérober, il n'a pas échappé à son biographe. Ayant pu utiliser de nombreuses correspondances inédites, Jacques Body l'a suivi de près dans sa vie privée ; et, fort de plongées dans de nombreuses archives, il éclaire d'un jour nouveau ses activités au Quai d'Orsay et, en 1939, à la tête du commissariat général à l'Information, créé pour contrer la propagande nazie. Le Giraudoux que l'on découvre rompt avec la réputation d'amuseur et de précieux que lui ont faite certains de ses admirateurs. Cosmopolite et patriote, soucieux du bien public, ses idées en matière d'urbanisme et de protection de la nature montrent qu'il voyait souvent plus loin que ses contemporains. Grave mais pudique, refusant, dans sa vie, la tragédie et le pathétique, c'était un stoïcien souriant. Et " nul ne peut, sinon par barbarie, disait Gide, résister au sourire de Giraudoux ".

04/2004

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Histoire internationale

Hitler et Pétain

S'il ne fait plus aucun doute que le régime de Vichy était demandeur d'une collaboration avec l'occupant, l'implication personnelle de Hitler dans cette relation a été largement occultée par tes historiens. Or, comme le prouvent ses "Propos", il était obsédé par cette France vaincue rapidement. Une conquête encombrante mais dont il avait un besoin vital pour nourrir l'effort de guerre allemand : il s'agissait de la contrôler avec peu de personnel, de la mettre au travail et de la piller, en tendant la corde à l'extrême sans la casser. Biographe de Hitler, François Delpta se concentre ici sur la relation particulière entre les deux hommes, détaillant le rôle paradoxal du Führer dans le maintien de Pétain, contre vents et marées, le maréchal s'étant mué en professeur de résignation. La correspondance de Hitler avec le maréchal, les comptes rendus de ses rencontres avec lui, Laval et Darlan, les directives données à Abetz et à d'autres intermédiaires sont passés au crible à partir de sources en grande partie nouvelles. L'auteur les inscrit dans une perspective de longue durée en considérant la place de la France dans le projet nazi et les moyens mis en oeuvre dès 1933 pour la soumettre définitivement. Quant à Pétain, plus soucieux d'honneur et d'intérêt national qu'on ne le dit parfois, il se débat avec impuissance dans les pièges et les ruses d'un homme à tous égards plus fort que lui. Une vision scientifique renouvelée non seulement de la France des "années noires", mais de Hitler et du IIIe Reich.

11/2018

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Littérature française

La légende d'Aïtor

Augustin Chaho (Tardets, 1811 – Bayonne, 1858) est probablement un des personnages les plus curieux et intéressants qu'ait jamais connu le Pays basque et, à n'en pas douter, un des personnages les plus célèbres et controversés de l'histoire basque récente. Dans un pays où régnait un fort conformisme social et clérical, l'homme étonne et détonne presque dans une société basque alors soumise à des élites souvent médiocres. Elève de Charles Nodier qu'il connut lors de son séjour parisien, Chaho fut remarqué comme écrivain ? un des meilleurs de son temps ; son ouvrage "Paroles d'un Voyant" publié en 1834 fut qualifié par les critiques littéraires parisiens de livre " bizarre et remarquable, fantastique et ténébreux " ? mais également comme poète, voire philosophe romantique et ésotérique. A la fois visionnaire, prophète illuminé, utopiste, Franc-maçon du Grand Orient, républicain, socialiste-révolutionnaire, il se montra féministe avant l'heure. Il fut en outre sinon le fondateur, du moins le précurseur génial d'une sorte d'indépendantisme basque de gauche. Il fut également un journaliste talentueux (fondateur du premier journal entièrement rédigé en basque : "Uscal-Herrico Gaseta", " Le Journal du Pays basque "). Mais c'était avant tout un tribun politique d'une grande intelligence et manifestement adulé par la population ? une foule énorme assista à ses obsèques à Bayonne en 1858 : " Le nom de Chaho, parmi tous les Basques, était vénéré " écrivait moins de trois ans après sa disparition son biographe Gustave Lambert. Ce fut également un anticlérical acharné : ses obsèques furent uniquement civiles, il n'y eut aucune cérémonie religieuse, fait absolument... incroyable dans le Pays basque d'alors ; ce fut même, écrivit plus tard Vinson, une première.

07/2017

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Biographies

Harold ! Ma jeunesse avec Harold Pinter

Harold Pinter (1930-2008), prix Nobel de littérature 2005, est un des plus grands dramaturges du XXe siècle. Né dans une famille juive de l'Est de Londres, fils d'un tailleur pour dames, il est devenu une célébrité mondiale par la seule force de son talent. En 1975, il rencontre la célèbre biographe Antonia Fraser (Marie-Antoinette, 2001), fille d'un comte et femme d'un aristocrate écossais, qu'il épousera en 1980. Sa fille, alors jeune adolescente, Nastasha, voit sa vie bouleversée par l'arrivée dans sa famille de ce génie si peu ressemblant. Elevée dans " les meilleures écoles " , apprenant à " bien se tenir " , elle découvre qu'une nouvelle vie existe, consacrée à l'art. " Dans sa tenue décontractée, Harold semblait différent des autres grandes personnes. " S'ensuit un récit doublement passionnant qui montre, d'une part, la facilité avec laquelle, sous les auspices de la littérature, deux classes sociales se mélangent avec la plus grande spontanéité, d'autre part, un récit intime sur Pinter comme on ne l'avait jamais montré. Ses habitudes, aussi bien sa passion des bains que celle d'écrire entièrement à la main sur des bloc-notes bleus, jusqu'à des choses bien plus importantes, telle sa conception du théâtre ou sa carrière américaine et les amis qu'il s'y est fait, de Jane Fonda à Robert De Niro. Et puis, sa fin courageuse et déchirante où, atteint de maladie, il a fait preuve d'un stoïcisme admirable. Ce livre, spécialement écrit pour la collection Le Courage qui le publie en avant-première mondiale, sera ensuite publié en anglais.

10/2023

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Biographies

A la recherche de Céleste Albaret. L’enquête inédite sur la captive de Marcel Proust

Longtemps encore, le nom de Céleste Albaret sera associé à celui de Marcel Proust, qui la nommait "mon amie de toujours" et lui avait déclaré : "Sans vous, je ne pourrais plus écrire". Entrée à son service en août 1914, elle y restera jusqu'au dernier souffle de l'écrivain. Si la légende dorée de "la servante au grand coeur" est bien connue, l'histoire de la véritable Céleste, muse et inspiratrice, demeurait inédite. Le hasard - ou est-ce la providence ? - a décidé de la rencontre improbable entre cette belle jeune femme tout juste arrivée de sa Lozère natale et "Monsieur Proust" . Entre eux, le coup de foudre est immédiat, la fascination réciproque . Plus rien ne pourra les séparer : Céleste sera de tous ses jours et ses nuits, de tous ses secrets ou presque... En 1922, la mort de Marcel la laisse comme apatride, étrangère parmi les siens, incapable de s'adapter à la vie ordinaire. Elle deviendra la témoignante, incarnation de l'écrivain dès les années 50 pour tous les aficionados. S'appuyant sur des archives originales et sur l'abondante correspondance proustienne, Laure Hillerin a mené une enquête rigoureuse et fouillée. Pas à pas, elle fait revivre l'héroïne, vive, nature, dont le quotidien avec Proust sera l'un des temps forts du récit ; la biographe bouscule les stéréotypes pour dessiner le portrait d'une femme étonnante, un portrait d'autant plus nécessaire qu'il participe d'une extraordinaire aventure humaine : l'écriture de la Recherche, oeuvre majeure du XX ? siècle. Après la comtesse Greffulhe, l'ombre des Guermantes, voici, enfin retrouvée, Céleste "Albaretine" ...

02/2024

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Sciences historiques

L'armée de papa. La drôle d'histoire du soldat français

Anecdotique au sens noble du terme, cette drôle d'histoire de soldat français est l'aboutissement d'un travail de recherche et d'écriture long de sept ans. Soucieux de se démarquer d'une littérature militaire trop souvent hagiographique, l'auteur s'est attaché à sélectionner dans les divers Mémoires, Souvenirs, biographies, journaux de marche et carnets de route qu'il a consultés, les témoignages les plus pittoresques et les plus inattendus relatifs tant au métier militaire et à ses vertus qu'à l'art de la guerre ou aux rapports entretenus par les soldats avec les civils, les femmes, les animaux, l'argent, la religion, les Arts et Lettres, etc. C'est dans le choix de ces extraits, cocasses et surprenants, parfois teintés d'humour noir, mais toujours drôles que réside l'originalité de cette grande revue de l'armée française et de ses membres jeunes ou vieux, petits ou grands, volontaires ou désignés d'office, décorés ou punis. Au fil des neuf cents pages passent devant le lecteur des milliers de personnages hauts en couleurs : le maréchal de Montrevel, " cervelle d'oiseau dans un crâne de boeuf " ; le général Bisson dont les vingt-cinq bouteilles de vin journalières n'étaient pas " un vice mais un besoin impérieux " ; le chef de bataillon Labruyère, qui, à bout de munitions, charge son pistolet avec la dent qu'il s'est fait arracher la veille ; le chef d'escadron Chipault, recordman de France des blessures avec cinquante-deux coups de sabre ou de lance reçus en une même journée ; le tambour Jeanjean, sabre d'honneur à onze ans, ou le cavalier Popirol, puni de quatre jours de police pour avoir présenté les armes à un évêque en imitant le cri du corbeau.

10/2019

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Critique littéraire

Chroniques du Caire (1937-1939). Une certaine idée de la critique

Pour avoir abandonné l'écriture fictionnelle en 1948 (malgré de belles réussites dans ses Nouvelles et contes dont Fritz, paru en 1936), Henri Guillemin n'aura jamais, en revanche, cessé d'exercer ses talents de critique, littéraire mais pas que. La période 1937-1939 est à cet égard particulièrement riche avec sa collaboration hebdomadaire à La Bourse égyptienne, quotidien francophone du Caire : "98 chroniques dominicales rendant compte en tout de 109 livres : romans, essais, histoire littéraire, documents..." comme nous le précise Patrick Berthier, éminent spécialiste d'Henri Guillemin, qui a opéré un immense travail de chercheur pour rassembler ces écrits issus des lectures de l'historien alors en poste à l'Université française du Caire où il enseigna de 1936 à 1938. Le résultat est impressionnant et constitue une leçon méthodologique à l'attention des critiques de tout temps. Nous y trouvons déjà le style Guillemin, toujours passionné, parfois enflammé, qui sait aller jusqu'au souffle épique lorsqu'il parle, par exemple, de corrida à propos d'Hemingway. Le jeune historien (il a 34 ans au début de ces chroniques) fait preuve d'une maturité d'analyse sidérante, et, à le relire aujourd'hui, très rarement pris en défaut sur la longueur. C'est à une traversée de quelques décennies de littérature (et au-delà) que nous invite un Patrick Berthier enthousiaste, certes, mais lucide et sans complaisance quand il faut l'être, dans sa présentation des auteurs concernés. La concision, allant à l'essentiel, des brèves biographies en notes de bas de page constitue un véritable dictionnaire (im)pertinent des écrivains de la première moitié du XXe siècle. "Jovial, non ? " se serait exclamé un Henri Guillemin ravi d'être ainsi parfois surpassé par son élève. Un travail d'analyse et de présentation exemplaire pour une oeuvre de critique remarquable.

06/2019

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Critique littéraire

Études proustiennes... Tome 4 : Proust et la critique anglo-saxonne

La Grande-Bretagne est, de tous les pays étrangers, celui où Proust a été le plus vite connu et apprécié. Le premier compte rendu de Swann y apparaît en 1913. Au moment de la mort de Proust, de nombreux écrivains anglais lui rendent hommage dans le numéro spécial de La Nouvelle Revue française du 1er janvier 1923, ainsi que dans le Times Literary Supplement. Parmi ses admirateurs, on a vite compté Virginia Woolf ("Qu'est-ce qui reste à écrire après cela ?"), Katherine Mansfield, Forster. Comme en France, on note aussi de violentes réactions de rejet de la part de romanciers dont on aurait attendu le soutien : D.H. Lawrence ou A. Huxley. A partir des années 50, la critique universitaire publie une série d'études importantes auxquelles il faut adjoindre des biographies à succès. Nous avons donc voulu rassembler um volume qui porte témoignage du travail accompli par la critique anglaise sur l'ouvre de Marcel Proust. L'étude du professeur R. Gibson sur "Proust et la critique anglo-saxonne" fournit une bibliographie considérable (359 numéros). Les études de structure (N. Bailey, R.G. Veasey) suivent. Une réponse à Feuillerat par A. Finch, la meilleure spécialiste des manuscrits, alterne avec les analyses thématiques ("Le temps retrouvé" par R. BaIes et "Les ailes, le vol et l'aviation" par M. Mein). La partie réservée à la correspondance est particulièrement importante. Elle contient en effet, présentées et éditées par Philip Kolb, des lettres inédites aux Bibesco de 1907 à 1922. Dans la section réservée aux transcriptions commentées des cahiers inédits de Marcel Proust, Bernard Brun édite et analyse "Le dormeur éveillé". Enfin, René Rancour met à jour la bibliographie proustienne de 1975 à 1977.

07/1997

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Histoire de France

Les maîtresses du roi. De Henri IV à Louis XIV

Volontiers qualifiées de "favorites", de "presque reines" et même parfois de "sultanes", les maîtresses des rois de France sont parmi les femmes les plus célèbres de l'Ancien Régime. Si, depuis le début du XIXe siècle, nombre de biographies et de romans historiques leur furent consacrés, elles rencontrent un accueil plus mitigé auprès des chercheurs. Flavie Leroux vise dans cet ouvrage à dépasser l'anecdote et la "petite histoire", pour proposer une perspective plus large rendre compte du rôle central que les maîtresses ont pu tenir dans la construction de leur propre parcours, dans le devenir de certaines familles et dans le fonctionnement institutionnel de la monarchie. L'enjeu est d'étudier le phénomène de la faveur au féminin en général à l'aide de sources largement inédites. A cet effet, est considérée une période charnière dans l'histoire de France : les règnes de Henri IV (1589-1610) et de Louis XIV (1643-1715), qui marquent l'avènement et l'expansion de la monarchie dite absolue. On retrouvera des figures fameuses, telles Gabrielle d'Estrées, Mme de Montespan ou Mme de Maintenon, mais aussi des maîtresses moins connues, comme Jacqueline de Bueil, Charlotte des Essarts ou encore Marie-Angélique de Fontanges. L'étude ne s'arrête cependant pas aux femmes qui entretiennent une liaison avec le roi. Leurs enfants, leurs parents, les individus et les communautés qu'elles protègent sont également au coeur de la réflexion. Au-delà du portrait factuel, politique, tapageur ou moral, la maîtresse et les siens sont considérés dans leur réalité sociale. Filles, soeurs, tantes, mères, parfois épouses ou veuves, mais aussi dames nobles, femmes d'affaires et protectrices : autant de visages qui montrent la capacité d'action de ces femmes et leur influence dans le devenir de leurs proches, tout en éclairant le fonctionnement du pouvoir royal.

06/2020

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Religion

La vie du prophète Mahomet. Epitomé ou abrégé

Mahomet est mort en 632 et depuis, on s'en doute, la vie du Prophète de l'islam a suscité d'innombrables livres qui vont de l'hagiographie émue et de l'apologie convaincue aux études critiques et aux pamphlets passionnés. Comment l'homme de bonne foi et curieux de comprendre, surtout s'il vit en Occident, pourra-t-il séparer le bon grain de l'ivraie, comment saura-t-il à quelle source puiser pour éclairer son jugement ou, peut-être, conforter sa croyance ? Or il existe - jusqu'à présent en langue arabe seulement - un immense recueil de récits (hadîths) relatifs à la vie et à l'œuvre de Mahomet, d'une précision et d'une fiabilité exceptionnelles, transmis par des témoins oculaires qui ont partagé au jour le jour la vie de Mahomet. Cet ouvrage d'Ibn Hichâm - ou plutôt ce monument d'histoire rédigé au IXe siècle - a servi de référence pour les nombreuses biographies ultérieures du Prophète. La fraîcheur et la spontanéité du récit apparaissent à travers l'anthologie et la traduction fidèles que nous en donne ici l'un des meilleurs spécialistes de l'arabe ancien. Pour la première fois, les francophones peuvent suivre, comme en direct et avec force détails, l'épopée de la naissance de l'islam dans son cadre réel, en voyant vivre Muhammad Ibn Abdallah, de la tribu des Quraych, et ses compagnons. Voilà qui vaut bien douze siècles de gloses savantes et de théologie absconse ! À l'heure où l'islam suscite en tous milieux des interrogations qui restent le plus souvent sans réponse, ce magnifique travail sur l'ouvrage fondamental d'Ibn Hichâm vient à point nommé pour éclairer le public.

01/2004

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Littérature Allemande

Ainsi parlait Stefan Zweig. Dits et maximes de vie, Edition bilingue français-allemand

Stefan Zweig est l'écrivain étranger le plus lu en France. Les éditions Arfuyen ont fait découvrir en 2021 ses textes poétiques, qu'il plaçait au centre de son oeuvre. Or, de même qu'on oublie trop chez Zweig le poète, on oublie trop chez lui le penseur : "Mon but, écrit-il à Rolland, serait de devenir non une célébrité littéraire, mais une autorité morale". Grâce à cet Ainsi parlait, c'est bien ainsi que Zweig nous apparaît au fil de ses nouvelles, essais, pièces et biographies mais aussi de ses journaux et lettres. Un homme intègre et inquiet, doutant de lui-même mais ne transigeant jamais sur l'essentiel : la lutte contre les nationalismes, le rejet des fanatismes religieux, le combat contre tous les dogmatismes. Aux côtés de Romain Rolland le combat qu'il mène pendant le Première Guerre mondiale pour la paix et la réconciliation européenne est d'une admirable clairvoyance. Tout aussi prophétique ce qu'il annonce pour les lendemains du conflit : "Je suis convaincu - dur comme fer - qu'après la guerre l'antisémitisme sera le refuge des partisans de la "Grande Autriche"". Hitler, on le sait, était autrichien... Inlassablement Zweig nous met en garde contre les périls du sectarisme et de la violence : "Tuer un homme, insiste-t-il dans son Castellion (1936), ce n'est pas défendre une doctrine, c'est tuer un homme. On ne prouve pas sa foi en brûlant un homme mais en se faisant brûler pour elle". A la fin de sa vie, c'est chez Montaigne, lui aussi, qu'il trouvera un réconfort et un modèle : "Je vois en lui, l'ancêtre, le protecteur et l'ami de chaque homme libre".

01/2023

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Economie

“Sim, nós podemos !”, « On peut y arriver ! » - L’aventure d’une entreprise textile au Portugal

La littérature abonde - et ce n'est que justice - sur l'épopée de l'industrie textile dans le Nord de la France et tout particulièrement à Lille-Roubaix-Tourcoing dont les populations en ont vécu pendant plus d'un siècle. Ouvrages historiques, rapports économiques et sociaux, biographies, autobiographies, monographies, essais, "beaux livres" fournissent une source inépuisable de données. Sans oublier les romans de Maxence Van der Meersch et de Victor Hugo pour ne citer que les plus célèbres. Des musées - dont certains en projet - permettent de voir, d'entendre, de toucher, de "sentir" même, ce que fut cette industrie dans toutes ses dimensions : techniques, économiques, sociales, politiques, urbanistiques, humaines. On y découvre des machines, des ateliers, des matières. Des photos, des films, des archives télévisuelles rendent témoignages de ce que fut ce monde, ses femmes, ses enfants et ses hommes. Gérard Tiberghien en fut un acteur de premier plan. Issu de la famille "PJT" (Paul et Jean Tiberghien) on lui confia, au début des années soixante-dix, la mission de créer puis de diriger une entreprise de filature et de tissage au Portugal. Ainsi naquit Fiandeira dans la région de Braga au nord d'un pays encore pauvre à l'époque et en pleine ébullition de la "Révolution des oeillets" du 24 avril 1974. Le récit de cette aventure, de ses origines, de ses péripéties, de ses succès et de ses échecs ajoute un témoignage à la mémoire collective du textile, sous un angle particulier. On y découvre l'action d'un patron habité par la volonté de donner une dimension sociale à l'activité économique ; d'un chef d'entreprise pour qui il n'est de richesse utile et valable que si elle émane et retourne à l'humain.

10/2018

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Histoire de France

La Fayette

Les jugements tranchés des contemporains ont longtemps inhibé les historiens devant la figure du " héros des deux mondes " ; longtemps aussi la dispersion des papiers relatifs à un homme qui a beaucoup écrit et s'est énormément raconté a empêché tout travail vraiment scientifique (les Américains, en 1977, en ont entrepris une publication systématique). Last but not least, les idéologies enfermant la Révolution et ses acteurs dans des schémas simplistes ont mis deux siècles à voler en éclats. Comment s'étonner de n'avoir disposé jusqu'à présent sur la vie de La Fayette que de chroniques plutôt que de biographies donnant les véritables clefs de son rôle historique ? On le sait, il a " fait l'énénement " à quatre reprises au moins : indépendance américaine, préparation et déclenchement de la Révolution, déchéance de Napoléon, établissement de la monarchie de Juillet. Mais surtout il a tenté de donner aux idées des Lumières une incarnation modérée, " possibiliste ", et c'est elle qui, par-delà son échec immédiat, l'a emporté : la Constitution efficace qu'il prône en 1790-91 n'est après tout pas très éloignée de celle de... 1958, et son combat pour la régionalisation et la décentralisation administrative a triomphé... en 1982. Ces deux points relèvent d'ailleurs d'une conception plus large de la liberté, qui n'a rien perdu de son actualité : émancipation des esclaves, libération des peuples opprimés, absence de l'Etat en économie. Au yeux des hommes du Xxè siècle finissant, la générosité, l'ardeur, l'honnnêteté morale de La Fayette rachètent au centuple sa vanité, sa naïveté, son défaut de lucidité politique et de jugement sur les hommes. Plus que jamais, il demeure une statue du Commandeur, une conscience de la Liberté, et son prestige, déjà grand au XIXè siècle, n'a cessé de s'accroître aujourd'hui.

09/1989

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Sciences historiques

Le social derrière le handicap. Etude historique du cas italien (XIXe-XXe siècles)

L'histoire sociale de l'infirmité qui fait l'objet de cet ouvrage n'est que le fragment d'une histoire plus générale, celle du corps, dont elle représente une dimension spécifique. Du point de vue temporel, le parcours de recherche développé par cet essai concerne une époque précise, la deuxième partie du XIXe siècle et le début du XXe, au cours de laquelle l'infirmité du corps est un concept encore faiblement codifié. C'est seulement avec les mutilés et les invalides occasionnés par la Première Guerre mondiale, qu'on assistera en effet à " l'invention " du handicap, ainsi qu'à la prise en compte de formes d'incapacité physique ou mentale jusque-là inédites. Néanmoins l'infirmité existe, depuis toujours, et elle est au centre de lectures sociales, culturelles et de l'imaginaire très complexes et sédimentées, qui sanctionnent invariablement le statut d'infériorité de l'individu infirme. Du point de vue contextuel, ce sont l'Italie (en particulier la ville de Milan), les biographies individuelles (gens du peuple, un homme politique, un lettré), le pouvoir religieux, les carrières des prêtres infirmes, les accidents dans le système industriel naissant, la littérature et, même, les pages d'un quotidien qui constituent le terrain de l'enquête réalisée. Avec le concept de violence symbolique, l'infirmité se révèle enfin comme une clé pour saisir les cadres au sein desquels on situe les individus présentant des déficits corporels. Un tel pro-sus fait appel à un mécanisme de renversement des causes et des effets, mais aussi de transformation de l'histoire en nature, de l'arbitre culturel en concept naturel. Parmi les héritages pluriels que l'infirmité a laissés à notre société et aux chercheurs, cette histoire s'avère d'une grande actualité.

02/2019

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Linguistique

Autobiographies de chercheur.se.s, lecteur.ice.s, scripteur.ice.s

Dès la fin des années 1990, une génération de didacticiens de la littérature, soucieux de la subjectivité des élèves entreprend d'interroger l'expérience vécue des lecteurs, experts ou apprentis. Depuis l'intérêt porté aux auto-biographies de lecteurs de Pierre Dumayet, Annie François, Agnès Desarthe... , l'objectif est de dépasser les postures prescriptives afin de cerner les processus en jeu dans le rapport du lecteur aux textes littéraires. Cette ambition portée en premier lieu par Gérard Langlade, Annie Rouxel, Marie-José Fourtanier, Jean-François Massol, ne cède rien aux exigences de la recherche en littérature. On note d'ailleurs qu'au gré des décennies d'engagement en didactique, chacun de ces chercheurs s'est fortement impliqué en littérature : Jean-François Massol est reconnu en tant que spécialiste de Roger Martin du Gard, Annie Rouxel a notam-ment travaillé sur Gide, sur l'Oulipo, Marie-José Fourtanier sur les littératures francophones... Mais ces pionniers en didactique de la littérature n'oublient jamais leur but : contribuer au renouvellement de l'enseignement du français, déverrouiller les prati-ques sclérosantes, interpeller la créativité des élèves et des enseignants, défendre les Lettres et les arts partout où leur transmission passerait pour secondaire ou désuète. Aussi, le volume que nous entreprenons dans une tonalité ouvertement amicale, ne se cantonne pas à sa fonction d'hommage : il tente de contribuer à une connais-sance toujours accrue des rouages de la lecture, de l'écriture et de la didactique de la littérature dans une démarche empirique et l'expérience du faire. Nous proposons aux contributeurs qui se reconnaissent dans les travaux menés depuis Grenoble, Toulouse, Rennes, ou qui ont partagé une partie du chemin, de s'emparer à leur manière, non sans plaisir, du protocole des autobiographies de lecteur, de scripteur auquel nous ajoutons celui de chercheur.

02/2022

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Histoire des idées politiques

Les rebelles de la politique. Posture ou sincérité ?

Ce livre s'adresse à tout lecteur qui s'intéresse à la politique et à ceux qui nous gouvernent parmi lesquels ces rebelles qu'évoque l'auteur. Sans appartenir aux extrêmes, certains hommes et femmes politiques se sont distingués par rapport à leurs formations politiques ou mentors car ils n'étaient pas disposés à suivre une majorité, une idéologie, voire un programme sans conditions. De de Gaulle à Rocard, de S. Veil à Séguin, de Barre à Bayrou ou plus récemment à Macron, toutes ces personnalités se sont retrouvées à un moment donné en rupture de ban avec leur famille politique. Leur but n'était pas de fragiliser le système mais de l'améliorer, de le réformer pour mieux renforcer une démocratie fragilisée par ce qu'ils considèrent être l'inaction des hommes au pouvoir. L'auteur, à travers les biographies croisées de ces politiques, retrace le parcours de ces rebelles qui, loin de se poser en révolutionnaires, seraient plutôt des réformateurs du système. Ils ont pour points communs une haute idée de la France, celle qui refuse le repli sur soi, qui tienne son rang dans la mondialisation et surtout la conviction que leur action singulière peut se substituer à celle des élites en place. Porteurs d'une ambition pour la démocratie (et aussi pour eux-mêmes), ils construisent ainsi un mythe, une postérité, le nom de la plupart d'entre eux ayant laissé des substantifs tels que gaullisme, mendésisme, rocardisme, barrisme ou macronisme. Cet ouvrage, qui offre un portrait de groupe de ces figures singulières de la politique, répond aux questionnements sur le présent et l'avenir de la démocratie à l'heure où se profile l'élection présidentielle de 2022

02/2022

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Humour

Rêves et culbutes

Membre du Grand Jeu, proche des surréalistes, Maurice Henry (1907-1984) est poète, journaliste, scénariste puis dessinateur d'humour. De 1956 à 1960, il livre au Figaro des gags en trois images : histoires de couples, de bagarres ou de voitures, petits tracas domestiques ou drames existentiels, chaque dessin raconte les grandeurs et misères de la condition humaine. Poète, journaliste et dessinateur de presse, Maurice Henry (1907-1984) est un de ces artistes qui déjoue les biographies et les tentatives de classification. Membre du Grand Jeu, proche des surréalistes, il publie dans Bizarre en même temps qu'il fait carrière comme gagman pour le cinéma. Il fait paraître, entre juin 1956 et janvier 1960, près de 170 histoires dans le Figaro. Ces gags sans paroles composés en trois cases sont baptisés " Rêves et Culbutes ". Ils appartiennent au genre de la bande dessinée, qui partage dès ses origines un style et une thématique communs au dessin animé et au cinéma burlesque. L'intitulé indique le ressort principal de ces gags : il s'agit de faire appel à l'onirisme pour convoquer des situations farfelues dont la résolution, dite la chute, ressemble aux culbutes inattendues et drolatiques des clowns. Des hommes se castagnent, des voitures s'emboutissent, des couples s'assomment, des policiers courent après des voleurs. On croit savoir à quoi s'attendre, mais Maurice Henry nous réserve toujours une échappée vers le rêve ou l'absurde. Sous leur air débonnaire et naïf, entretenu par un graphisme dépouillé, ces images sont le pendant dessiné - en plus tendre - des Nouvelles en trois lignes de Félix Fénéon : elliptiques mais éloquentes, à fois drôles et féroces, elles témoignent d'une époque, les années 1950, autant que d'une condition humaine intemporelle.

09/2021

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Histoire de France

Déshabillons l'Histoire de France. Tableau des moeurs françaises

" La France est encore le pays dans le monde où la sensualité est souveraine, la nation qui se consacre le plus et le mieux à la volupté d'aimer ! " Les Français gardent intacte la nostalgie des amours célèbres qui ont marqué et influencé leur histoire. On ne compte pas les décisions politiques prises sous l'effet de l'amour, de la passion, du désir. Gonzague Saint Bris nous fait revivre ces aventures voluptueuses et brûlantes, indissociables de notre roman national. Nul n'a oublié l'insatiable Charlemagne, Henri IV le Vert galant, François Ier le géant amoureux, Louis XIV le souverain séducteur, Louis XV l'érotomane, jusqu'à Félix Faure, président de la République, mort au palais de l'Elysée dans les bras de sa maîtresse. Des folies gauloises aux vertiges du libertinage, l'auteur déshabille l'histoire de France. Porté par une plume superbe, il nous offre un livre qui s'ouvre comme un coffret aux mille secrets, à l'image de ce que révélait Gustave Flaubert : " chacun de nous a dans le cœur une chambre royale?; je l'ai murée, mais elle n'est pas détruite. " Avec truculence, mais aussi la plus grande rigueur historique, l'écrivain flamboyant montre que pouvoir et sexe ne font qu'un. Il porte un regard nouveau sur ces liaisons dangereuses, pourtant tissées dans la tapisserie du temps. Un tableau inédit et passionnant des mœurs françaises Gonzague Saint Bris, écrivain, historien et journaliste, est l'auteur de cinquante ouvrages, dont vingt biographies. Il a reçu en 2002 le Prix Interallié pour son roman Les Vieillards de Brighton et, en 2016, le prix Hugues Capet pour l'ensemble de son œuvre. Il est le président-fondateur de la forêt des livres et du festival du film romantique de Cabourg.

03/2017

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Littérature Allemande

La vie d'un poète. Poèmes et écrits sur la poésie, Edition bilingue français-allemand

" On n'aime rien tant que ses poèmes, écrit Zweig en 1905 : ce sont les seuls textes dont on se prend parfois à rêver qu'ils soient achevés, qu'ils aient leur vie propre et qu'ils ne puissent plus mourir. " Stefan Zweig a beaucoup écrit : nouvelles, théâtre, essais, biographies. Son succès a été immédiat et considérable. Il demeure aujourd'hui un des auteurs les plus lus. Et par les publics les plus différents. " De tous les auteurs que je connais, écrit-il cependant, je suis celui qui déteste le plus son soi-disant succès ". Il s'étonne du succès que reçoivent ses proses et se désole d'en être devenu l'otage. Car c'est toujours à la poésie qu'il donnera la première place : " J'ai l'impression d'être un chasseur qui en réalité est végétarien, et à qui le gibier qu'il doit tuer ne procure aucune joie. " " Le chasseur végétarien ", tel est le titre de la préface du présent volume. C'est une sorte d'autobiographie de Zweig en poète qui est ici donné : ce poète qu'il a toujours rêvé d'être, sur les traces des idoles de sa jeunesse, Hofmannsthal et Rilke. Zweig a écrit des poèmes toute sa vie. Il a publié trois recueils de poésie : en 1901, en 1905 et en 1922. Et il n'a cessé d'écrire à la gloire des poètes, de Kleist et Hölderlin à Verhaeren et Rilke. Ces textes ici réunis (et, pour les poèmes, traduits pour la première fois en français) constituent le journal d'une vie, la " vie rêvée " de ce poète qu'il brûlait d'être et qu'il est mort, peut-être, de n'avoir pu être pleinement.

06/2021

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Vie des saints

Saint Pie X

POINTS FORTS 110 ans après sa mort, une redécouverte accessible à tous du grand pape réformateur Une préface et des annexes inédites pour éclairer l'écriture et la réception d'un chef d'oeuvre biographique Le dernier témoignage littéraire et chrétien de René Bazin ARGUMENTAIRE Quels sont la vie, l'oeuvre et l'héritage du plus grand pape du début du XXe siècle ? Quelle fut sa lutte contre le modernisme ? Pourquoi fut-il l'apôtre de la communion fréquente ouverte aux plus jeunes ? Comment sut-il affronter la persécution religieuse liée à la loi de séparation des Eglises et de l'Etat, votée par les radicaux français en 1905 ? René Bazin ressuscite ici, d'une plume alerte, la destinée hors du commun de saint Giuseppe Melchiore Sarto (1835-1914), issu d'une humble famille vénète, son âme d'élite, son enseignement, ses réformes et ses combats, notamment pour la paix à la veille du premier conflit mondial. Préface du cardinal Robert Sarah Annexes de Wilfrid Paquiet et du général Jacques Richou AUTEUR Juriste et homme de lettres, René Bazin est né à Angers en 1853. Journaliste au Figaro, au Journal des débats et à L'Echo de Paris, il est l'auteur de nombreux romans parmi lesquels La Terre qui meurt (1899), Les Oberlé (1901), et Le blé qui lève (1907). Ses biographies demeurent des références historiques. Elu à l'Académie française en 1903, il meurt en pleine gloire littéraire le 19 juillet 1932, père d'une famille de huit enfants. Via Romana a publié Contes merveilleux, Souvenirs d'enfant, Contes et paysages de province, Magnificat puis, en 2015, Fils de l'Eglise, visages de saints, et, en 2016, Petite vie de Charles de Foucauld.

08/2023

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Manga

Vie de Mizuki Tome 3 : L'apprenti

Le succès sans commune mesure de la bande dessinée au Japon, son ancrage dans la société, sa forme unique et ses thèmes de prédilection, s'expliquent une fois placés en regard de l'Ere Showa (1926-1989). Les biographies des pionniers du manga, de Vie de Mizuki de Shigeru Mizuki à Une vie dans les marges de Yoshihiro Tatsumi, témoignent autant de l'explosion d'un art populaire que de cette période parmi les plus complexes de l'histoire du Japon. La Vie de Mizuki rappelle qu'en un peu plus d'un siècle, cet archipel presque exclusivement constitué de villages de pêcheurs s'est mué en l'une des plus grandes puissances industrielles mondiales. Entre-temps, un élan de modernité et de nationalisme a emporté ses hommes vers la guerre, avant de rapatrier les survivants sur une terre occupée, en perte d'identité, en marche d'industrialisation forcée, démunie de son armée et de son besoin de produire de l'énergie. Cette société qui n'aurait plus besoin de se défendre ni de se nourrir allait accoucher d'une forme d'expression naturellement enfantine, mais d'une richesse indéniable : le manga. Shigeru Mizuki, cet artiste qui a ressuscité le goût du folklore au Japon, incarne plus que quiconque cette édifiante réaction artistique face au poids de l'Histoire: celle d'un homme qui a perdu un bras au combat et rentre dans son pays pour donner vie à un courageux fantôme à qui l'on a volé un oeil. Récit d'un destin hors du commun, témoignage unique sur la mutation d'un monde, Vie de Mizuki est une extraordinaire fresque romanesque qui embrasse un siècle de chaos et d'inventions.

02/2014

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Espagnol apprentissage

Luis Antonio de Villena dans ses essais et sa poésie (1971-2007). Une culture de vie contre une culture de mort

Dans ce volume, Françoise Morcillo analyse avec précision les matériaux culturels et littéraires qui ont nourri et étayé la création poétique chez Luis Antonio de Villena. Elle montre comment l'écrivain, qui a eu vingt ans en 1971, c'est-à-dire encore sous le franquisme, a vécu plusieurs types de dissidences, des rêves d'exils en France, le violent rejet de la bourgeoisie espagnole et d'un certain type de catholicisme, pour choisir librement de voyager entre les cultures étrangères, sans oublier la littérature espagnole, en particulier celle du Siècle d'Or, en écrivant de la poésie, en traduisant des poètes (Callimaque, Joachim Du Bellay), en composant des biographies d'artistes (Oscar Wilde, Constantin Cavafis), toujours liés d'une façon ou d'une autre à la poésie. L'auteur met en valeur ce que Villena avait cherché et trouvé chez ces artistes et la manière dont il en avait extrait des formes pour écrire des poèmes où il fait exister la voix des créateurs à travers sa propre voix, donc dans une langue résolument contemporaine. On identifie un vaste tissage intertextuel, aussi riche que contrasté, parfois même vertigineux. L'on voit comment se forge un "humanisme contemporain", comment un vers de Fray Luis de Leon amène à devenir un "aristocrate du verbe", comment la lecture de Cavafis conduit à l'éloge du paganisme, à la présence de la rue en poésie et à la célébration amoureuse des corps masculins, comment Oscar Wilde, le libertin élégant, joue ici un rôle éthique plus que formel. Une analyse particulière est accordée au détournement des règles dans les sonnets "dissidents" de Villena, traducteur des sonnets de Du Bellay et de Michel-Ange. Une réception de l'oeuvre de Villena transmise dans une relation privilégiée au lecteur, célébrant le grain de voix barthien.

03/2014

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Littérature française

Postérité

"Eh bien, voilà : tout le monde est tranquille sur les plages, c'est le train-train des, familles et des livres qui n'ont pas plus d'importance que des crèmes de bronzage, quand, tout à coup... Un cri ! Une vague de cris ! Le requin est là, il happe et déchiquette les mamans, les grands-parents, les enfants, l'eau est rouge de sang, c'est affreux, le soleil bascule". Un livre-pirate, à pavillon noir, entré en douce dans la baie ? Oui, l'innommable "Postérit", de Philippe Muray : 438 pages de fiction furieuse, déchaînée, tassée, claire, lisible - mais il faut vouloir lire ! Le narrateur, Jean-Sébastien, est correcteur d'épreuves dans une maison d'édition, le BEST. Cette entreprise est une usine de fabrication de livres en tous genres ; sujets programmés à l'avance, vedettes venant demander d'être écrites par une équipe de nègres spécialisés. Le patron s'appelle Bauquer. Les deux principaux "écrivains" (avec IBM), Alex et Parneix. Leurs femmes, compagnes ou concubines : Angélique, Minisy, Selma, Camille. Les livres se succèdent à une cadence infernale, il faut couvrir tous les thèmes, dossiers confidentiels, astrologie, spiritisme, pornographie, espionnage, biographies, magie, alchimie, histoire enchantée, romans hypercommerciaux. Tous ces mots à consommer et qui ne sont pas faits pour durer, tous ces "succès du mois" sont avalés et traités par la machine dont la description ouvre le livre, la Cameron : "La vérité, c'est la machine. Et la machine se fout éperdument des longs placards imprimés qu'elle fait gicler sur ses tapis roulants, à travers ses pinces, ses rouages, ses broches, ses trépidations de pilon..." Bien. Pour Muray, on le voit, pas de nuances : la littérature est terminée, depuis longtemps, il n'y a plus que de la substance industrielle à fantasmes. La "pente" de l'édition est là, entre la clinique et le laminoir".

05/2014

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Littérature française

Femme parmi d'autres

Marion : "J'étais une petite fille plus sensible que les autres. Accompagnée par mon ami imaginaire, la vie était douce. Nous passions des heures à jouer dans le jardin sur une couverture. Parfois ma maman s'asseyait dessus et je hurlais. Mais la plupart du temps elle avait l'air de comprendre et d'accepter. Je viens d'une famille où il y a beaucoup d'amour et une place pour chacun. Je suis l'aînée et j'ai toujours été la petite princesse. Lorsque le temps est venu d'aller à l'école, je me suis coupée de ce monde des rêves. Je ne me souviens plus pourquoi... " Claudine : "J'étais une femme qui vivait sa vie sans se poser trop de questions. J'avais un mari, deux enfants, un chien, une maison avec un jardin, des amis avec qui je partageais balades, apéros, sport, vacances et week-end en famille. C'est cette idée de posséder qui m'a petit à petit étouffée, trop de tout. La cuisine était remplie de vaisselle, de gadgets. A chaque saison des couleurs différentes, à chaque printemps des envies d'achats, à chaque Noël de nouvelles décorations de sapin et de fenêtres. Des acquisitions, des changements qui me nourrissaient, qui me remplissaient un certain temps. Jusqu'à ce que je ressente au fond de moi surgir ce doute à qui je laissais de plus en plus de place. J'étais prête à l'écouter et à le regarder en face. Est-ce que c'était cela ma vie ? " Deux biographies entremêlées. Une mère et une fille qui vous guident vers le soi véritable. Une histoire authentique pour tous ceux qui aspirent à briller dans leur différence.

01/2021

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Histoire et Philosophiesophie

THE WOMAN WHO KNEW TOO MUCH. Alice Stewart and the secrets of radiation

THE WOMAN WHO KNEW TOO MUCH tells the engaging life story of the epidemiologist whose discoveries about radiation risk have revolutionized medical practice and challenged international nuclear safety standards. For more than forty years, Dr. Alice Stewart has warned that tow-dose radiation is far more dangerous than has been acknowledged. Although an outstanding scientist with more than 400 peer-reviewed papers to her name, her controversial work has only recently begun to receive significant attention, because it lies at the center of a political storm. In the 1950s when doctors would routinely x-ray pregnant women, she began research at Oxford that led to the discovery that fetal x-rays doubted a child's risk of developing cancer. When she was in her seventies, she again astounded the scientific world by showing that the U.S. nuclear weapons industry was far more dangerous than commonly believed, a finding that embroiled her in an international controversy over radiation risk. In recent years, she has become one of a handful of independent scientists whose work is a lodestone to the antinuclear movement. In 1990, the New York Times called her "perhaps the Energy Department's most influential and feared scientific critic." The Woman Who Knew Too Much traces Dr. Stewart's life and career from her early childhood in Sheffield and medical education at Cambridge to her research positions at Oxford and the University of Birmingham, where she still maintains an office. The book joins a growing number of biographies of pioneering women scientists such as Barbara McClintock, Rosalind Franklin, and Lise Meitner and will find a wide range of appreciative readers, including those interested in the history of science and technology and of the history of women in science and medicine. Activists and policymakers will also find the story of Alice Stewart compelling reading.

02/2000

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Histoire de France

La France de la Renaissance. Histoire et dictionnaire

" Un siècle si plein de lumières "... C'est ainsi que Rabelais qualifie son époque. Les contemporains de la Renaissance - étiquette qui a été collée à cette période par l'historiographie du XIXe siècle - ont cru à l'avènement d'un nouvel âge d'or : il allait faire disparaître définitivement l'ignorance et triompher des " ténèbres gothiques " du Moyen Age. La France - après l'Italie - participe à ce bouleversement. Elle s'ouvre à la révolution de l'imprimé ; les guerres d'Italie resserrent les liens entre les lettrés et les artistes de part et d'autre des Alpes. Les noms de Ronsard et du Bellay en littérature, de Philibert Delorme et Jean Goujon en architecture et sculpture, de Clément Janequin en musique, d'Ambroise Paré et Jean Fernel en médecine, attestent l'éclat de la culture française protégée par un grand roi, François Ier. C'est aussi un temps d'affermissement du pouvoir royal, d'essor démographique, de dynamisme des échanges. Mais le sentiment de renouveau ne touche qu'une frange de la population ; paysans, artisans et pauvres voient les travaux et les jours se succéder sans changement notable. L'ébranlement du vieil édifice des idées et des mœurs suscite bien des inquiétudes, dont le soupçon de l'hérésie, avec la diffusion des doctrines de Luther puis de Calvin. Les premiers bûchers s'allument, prélude aux guerres civiles. Ce volume offre d'abord une synthèse des connaissances que nous avons acquises de cette période. De la politique à l'économie, de la littérature à l'architecture, de l'art à la religion, aucun domaine n'est négligé. Un Dictionnaire de plus de quatre cents articles propose des biographies, des aperçus sur des notions de droit (Anoblissement), des questions scientifiques (Astrologie, Mathématiques) ou religieuses (Athéisme, Indulgences), etc., recensés dans une Table méthodique des entrées.

10/2001

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Philosophie

Vies et doctrines des philosophes illustres

L'activité philosophique, certains disent qu'elle tient son origine des Barbares... Le premier à avoir utilisé le nom de philosophie et, pour lui-même, celui de philosophe, fut Pythagore... La philosophie a connu deux points de départ : l'un qui remonte à Anaximandre, l'autre à Pythagore... Parmi les philosophes, les uns furent dogmatiques, les autres éclectiques... Les uns ont laissé des traités, d'autres n'ont absolument rien écrit... Il y a trois parties de la philosophie : la physique, l'éthique et la dialectique. L'école pyrrhonienne, la plupart ne l'incluent pas parmi les écoles philosophiques à cause de son obscurité... Au début du IIIe siècle de notre ère, Diogène Laërce a rassemblé en dix livres à peu près tout ce qu'un honnête homme à l'époque savait de l'histoire de la philosophie depuis ses origines et de la vie des philosophes les plus célèbres. Il a scrupuleusement recueilli, pour les philosophes des différentes écoles, détails biographiques, dates, anecdotes, bons mots, listes d'ouvrages, lettres, testaments, épigrammes, mais aussi résumés doctrinaux, extraits d'œuvres perdues et bien d'autres témoignages, favorables ou hostiles... Agrémentées de poèmes de sa composition - car Diogène était poète à ses heures -, ces différentes biographies sont pour l'historien de la philosophie d'une valeur inestimable. Si la philosophie antique a pour nous une histoire, marquée par des courants et des traditions, jalonnée de faits datés, enracinée dans des institutions qui avaient une place reconnue dans la société, c'est à Diogène Laërce que nous le devons. Une documentation aussi riche appelle des commentaires infinis. La présente traduction française a été préparée par une équipe de chercheurs du C.N.R.S. et d'universitaires. Elle est accompagnée d'introductions, de bibliographies, d'une riche annotation et d'index exhaustifs.

02/1999

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Histoire ancienne

Dictionnaire de l'Antiquité. Mythologie, littérature, civilisation

Destiné à tous les amateurs de la Grèce et de Rome, ce Dictionnaire fait revivre les aspects les plus variés, les plus insolites aussi, de la civilisation antique. Biographies, souvent hautes en couleurs, des grands personnages historiques, tel Alexandre, Néron, Vespasien ou Zénobie. Carrière de poètes et de philosophes, d'Euripide à Sapho et à Virgile. Evocation des sites où ces hommes et ces femmes ont vécu et que nous ne cessons de visiter : Athènes, Carthage, Delphes, Rhodes ou Thèbes. Institutions politiques, vie sociale, préoccupations quotidiennes : adultère, agora, agriculture, ambroisie. Figures mythologiques et légendaires : Andromaque, Hélène, Ulysse, Uranus. Œuvres littéraires, philosophiques, scientifiques Astronomiques de Manlius, Dialogues de Platon, Discours de Cicéron, Lettres à Lucilius de Sénèque. En quelques 3 000 articles, c'est toute l'histoire de la Grèce et de Rome qui défile, de l'époque archaïque à l'invasion des barbares, d'Asie Mineure aux îles Britanniques, des grands acteurs aux comparses. Une première version de ce Dictionnaire parut en 1937 ; l'ouvrage connut un tel succès qu'il fut réédité et remis à jour douze fois en cinquante ans. En 1989, il fut entièrement refondu afin de tenir compte des progrès de la recherche accomplis en un demi-siècle. C'est cette nouvelle version, qui en est déjà à sa deuxième édition anglaise, que nous publions aujourd'hui. Tous les textes ont été rédigés par les grands historiens, philosophes et archéologues de l'université d'Oxford, haut lieu traditionnel des études classiques. Un livre où le sérieux de l'information n'étouffe pas l'humour, où l'histoire ne méprise pas l'anecdote, où le récit peut déboucher sur le rêve. Un guide à travers le monde antique, indispensable à tous ceux qui voyagent, ne fût-ce qu'autour de leur chambre.

11/2007

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Manga

Vie de Mizuki Tome 2 : Le survivant

Le succès sans commune mesure de la bande dessinée au Japon, son ancrage dans la société, sa forme unique et ses thèmes de prédilection, s'expliquent une fois placés en regard de l'Ere Showa (1926-1989). Les biographies des pionniers du manga, de Vie de Mizuki de Shigeru Mizuki à Une vie dans les marges de Yoshihiro Tatsumi, témoignent autant de l'explosion d'un art populaire que de cette période parmi les plus complexes de l'histoire du Japon. La Vie de Mizuki rappelle qu'en un peu plus d'un siècle, cet archipel presque exclusivement constitué de villages de pêcheurs s'est mué en l'une des plus grandes puissances industrielles mondiales. Entre-temps, un élan de modernité et de nationalisme a emporté ses hommes vers la guerre, avant de rapatrier les survivants sur une terre occupée, en perte d'identité, en marche d'industrialisation forcée, démunie de son armée et de son besoin de produire de l'énergie. Cette société qui n'aurait plus besoin de se défendre ni de se nourrir allait accoucher d'une forme d'expression naturellement enfantine, mais d'une richesse indéniable : le manga. Shigeru Mizuki, cet artiste qui a ressuscité le goût du folklore au Japon, incarne plus que quiconque cette édifiante réaction artistique face au poids de l'Histoire : celle d'un homme qui a perdu un bras au combat et rentre dans son pays pour donner vie à un courageux fantôme à qui l'on a volé un oeil. Récit d'un destin hors du commun, témoignage unique sur la mutation d'un monde, Vie de Mizuki est une extraordinaire fresque romanesque qui embrasse un siècle de chaos et d'inventions.

08/2013