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Cristina Campo

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Religion

Histoire des curés

Pendant plus d'un millénaire, les curés ont structuré les sociétés et les mentalités de l'Europe chrétienne. Responsables du salut des âmes, ils accompagnaient leurs ouailles du berceau jusqu'à la tombe, partageant leurs secrets et leurs angoisses. Leur influence ne s'exerçait pas seulement sur les consciences : grâce à leur maîtrise de l'écrit, ils jouèrent longtemps le rôle d'intermédiaires culturels et de conseillers dans la vie de tous les jours. Parce qu'ils étaient les chefs de leur communauté, beaucoup participèrent aux grandes luttes sociales et politiques de l'Europe catholique, ici à la tête de leurs fidèles, là dans le camp du pouvoir. C'est pour répondre au défi protestant et aux nouvelles attentes des croyants que le concile de Trente (1543-1563) adapta un idéal pastoral apparu dès l'époque de Charlemagne : A partir de la Contre Réforme, le Bon Pasteur est chargé d'encadrer les fidèles de sa paroisse. Cet encadrement religieux se met en place, à des rythmes différents, dans tous les territoires de l'Eglise romaine. Les séminaires, qui modèlent des prêtres capables de lutter contre l'impiété montante, développent au XVIIIe siècle un esprit de corps dans le clergé. Après la Révolution, les curés deviennent dans une grande partie de l'Europe des fonctionnaires assujettis à l'Etat et, pour y échapper, se tournent massivement vers Rome. Sécularisation, anticléricalisme, les curés commencent à perdre leur influence dès le XIXe siècle en dépit d'innovations pastorales, souvent couronnées de succès, comme les caisses rurales, les patronages ou encore les cantiques en langue vulgaire. L'histoire des paroisses territoriales semble aujourd'hui toucher à sa fin, du moins dans l'ouest de l'Europe, mais le métier de curé n'est pas en voie de disparition. C'est l'espace dans lequel il exerce sa charge qui se transforme, non son ministère d'assistance spirituelle. Plus que jamais, aux grandes heures de la vie, la " cure d'âme " est une requête des pratiquants, que ceux-ci soient réguliers ou occasionnels.

04/2002

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Littérature française

Les Incorrigibles

" Un roman saisissant sur l'enfer de la corruption et du bagne de Cayenne " A l'été 1919, Léon Cognard, ex-officier de gendarmerie fort en gueule et idéaliste, change de vie, direction l'Amérique du Sud. Mais, bloqué à Saint-Nazaire, il se retrouve au coeur de l'incroyable liquidation des stocks américains. Les troupes alliées rentrent en effet au pays, abandonnant derrière elles 600 millions de tonnes d'objets divers. Devant cette manne, la région de Saint-Nazaire se transforme en Far West, avec colonnes de camions qui se volatilisent et niveau de corruption record. En attendant de pouvoir embarquer, Cognard va aider un ancien collègue des brigades mobiles à enquêter sur un vol de train, lié à une autre guerre où la France est impliquée. Une fois à Cayenne, Cognard a une idée fixe : améliorer le sort du bagnard Marcel Talhouarn, condamné à vingt ans de travaux forcés. Un homme qu'il a arrêté autrefois, et qu'il estime victime d'une injustice. Pendant que Talhouarn endure l'horreur du camp des incorrigibles, du tribunal maritime spécial et de l'internement à l'île Royale, Cognard découvre les rouages du bagne, sidéré par ce système où toutes les valeurs sont inversées. A l'obsession de sauver Talhouarn, s'ajoute bientôt la volonté de porter secours aux forçats libérés, ces grands oubliés du bagne. Mais peut-on aider qui ne veut - ou ne peut - pas l'être ? Ce roman est le lauréat de la deuxième édition du Prix du roman de la gendarmerie nationale, qui vient récompenser une oeuvre de fiction dans laquelle la gendarmerie et le rapport au métier de gendarme occupent une place cardinale. Présidé par le général d'armée Christian Rodriguez, directeur général de la gendarmerie nationale, le jury réunit gendarmes, journalistes et écrivains, tels que Maxime Chattam, Françoise Bourdin, Cécile de Ménibus, Emmanuel Chaunu, Virginie Carton, Eric Delbecque ou Yves Thréard...

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Littérature étrangère

Le moine aux yeux verts

Ce roman foisonnant nous plonge dans la Mongolie au moment de la Seconde Guerre mondiale. Le pays a préféré la férule des Bolcheviks aux ambitions chinoises, mais la situation est tendue entre le pouvoir et les religieux. Dans un des grands monastères de Mongolie, le jeune Baasan se prépare à devenir lama, tout comme ses frères. Quand Sendmaa - qui est non seulement la fille d'un des amis de son père mais aussi une descendante directe de Genghis Khan - arrive au monastère pour aider à broder un bouddha géant destiné à une grande cérémonie, les deux jeunes gens tombent amoureux. Baasan veut renoncer à sa vocation afin de pouvoir épouser la jeune fille, mais son maître spirituel lui demande de rester quelques mois de plus : la révélation du neuvième Bogd - un des chefs spirituels du lamaïsme à côté du Dalaï-lama - est proche et il a encore besoin de lui dans cette période si particulière. Une autre jeune femme, Chulunjii, elle aussi amoureuse de Baasan, profite de ce délai pour intriguer contre Sendmaa. Son plan réussit, et Sendmaa sera mariée contre son gré au frère aîné de Baasan. Mais cette tragédie personnelle n'est que le prélude à d'autres violences qui s'abattent sur la région. Les révolutionnaires arrêtent tous les lamas, pillent et brûlent les monastères. Le père de Baasan est tué, Baasan est envoyé dans un camp de travaux forcés tandis qu'un nombre considérable de ses condisciples sont tués. Baasan participe aux grands travaux de la capitale mongole, il survivra tant bien que mal, tout comme Sendmaa... A la fin de la guerre, la vie reprend son cours, mais c'est seulement des années plus tard qu'on découvrira le charnier de tous les lamas sauvagement assassinés pendant ces années noires de la Mongolie... Le roman d'Oyungerel Tsedevdamba et Jeffrey L. Falt évoque, dans la grande tradition romanesque, le destin d'un pays oublié de tous ou presque.

11/2017

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Histoire ancienne

La garde prétorienne dans la Rome antique

" Alors que la foule assistait aux jeux capitolins, une troupe de prétoriens pénétra dans le palais impérial où étaient restés Pupien et Balbin... Les soldats firent irruption dans la pièce, les dépouillèrent tous deux de leurs vêtements royaux et les éjectèrent du palais sous les injures. Après les avoir roués de coups, ils voulaient les traîner de force à travers la ville jusqu'au camp, mais quand ils virent que les Germains accouraient pour les défendre, ils les tuèrent tous les deux et les abandonnèrent en pleine rue. Puis, ils se retournèrent vers le jeune Gordien III pour l'acclamer empereur. " Qui étaient donc ces prétoriens ? Dans l'Empire romain, c'étaient des soldats d'élite privilégiés résidant à Rome, qui assuraient la garde de l'empereur et sa protection. Mais lorsque l'empereur se révélait être un incapable ou qu'il ne leur plaisait plus, ils se révoltaient, massacraient l'empereur... et en désignaient un autre. A plusieurs reprises, ils furent ainsi les maîtres de Rome : en 69, après le suicide de Néron, lorsqu'ils furent à l'origine de l'accession de Galba et d'Othon au trône impérial ; en 193, après l'assassinat de Commode, lorsqu'ils mirent l'Empire aux enchères et l'offrirent au plus offrant ; en 238, lorsqu'ils massacrèrent Pupien et Balbin, les deux empereurs désignés par le sénat, et proclamèrent Gordien III. Si certains de ces puissants préfets du prétoire, tels Séjan, Tigellin, Cléandre, furent les mauvais génies de leur empereur, nombreux parmi eux, cependant, furent les précieux conseillers de l'empereur pour l'administration de l'Etat. En fait, pendant trois siècles, les prétoriens ne jouèrent ce rôle de "faire et défaire" les empereurs que six fois, et pourtant ce sont ces "pronunciamento" qui leur donnèrent leur détestable renommée. En réalité, ils furent le plus souvent les gardiens fidèles de l'empereur, participant à ses expéditions militaires tout en assurant l'ordre public dans la ville. Ayant perdu tout pouvoir à partir de Dioclétien, ils furent supprimés, en 312, par Constantin.

10/2004

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Littérature française

Un pas de deux

Deux hommes partagent une chambre d'hôpital. L'un est médecin, l'autre comédien. Ce dernier découvre par hasard le journal intime du médecin. Une idée lui vient : "Pourquoi ne profiterions-nous pas du temps qui nous est imparti entre lit et bistouri pour théâtraliser quelques histoires de votre cahier ? Je serai l'homme de théâtre répondant au médecin par la voix du théâtre". Et tous deux, le temps d'une nuit, rejouent leur vie. Pour le médecin des études entamées en mai 68, une conception sociale de sa vocation, une galerie de portraits tantôt drôles et tantôt émouvants, tandis que le comédien lui remontre la proximité de l'art médical et du théâtre de la vie, dont le praticien est à la fois acteur et spectateur privilégié. - Roman original, constitué de bout en bout d'un seul dialogue, qui, tout en défendant une médecine sociale, en fustigeant les dérives commerciales de la médecine actuelle et en brossant une galerie de patients étonnants, établit un curieux parallèle entre l'art de guérir et celui du comédien. - Un humanisme sans miévrerie. - Deux romans précédents qui ont attiré l'attention sur l'auteur. Un roman original, constitué de bout en bout d'un seul dialogue, qui, tout en défendant une médecine sociale, en fustigeant les dérives commerciales de la médecine actuelle et en brossant une galerie de patients étonnants, établit un curieux parallèle entre l'art de guérir et celui du comédien. Un humanisme sans miévrerie. Serge Peker a longtemps exercé la médecine à Paris tout en participant à une revue critique de cinéma. Il a déjà publié deux romans aux éditions M. E. O. "Felka, une femme dans la Grande Nuit du camp", librement inspiré de la vie des peintres "décadents" Felka Platek et Felix Nussbaum, et "La Vivaldi", soliloque d'une vieille dame qui, à travers les infimes événements, cocasses ou pathétiques, de sa maison de repos, revisite son enfance dans le quartier de Belleville puis son périple de jeune fille juive partie se réfugier en zone libre.

10/2022

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Sociologie

La révolution par l'amitié

Dionys Mascolo nai?t en 1916 dans une famille d'immigre?s italiens. Lecteur chez Gallimard, il entre dans la re?sistance pendant l'occupation, et fait partie du " groupe de la rue Saint-Benoi?t " autour de Marguerite Duras – qu'il e?pousera apre?s la guerre. Il entrera la? en contact avec Robert Antelme, Edgar Morin, Merleau-Ponty, Claude Roy. A? la libe?ration, il participe, avec Franc?ois Mitterrand, au rapatriement d'Antelme, mourant au camp de Dachau. Il adhe?re au PCF EN 1946, mais tre?s vite il est rebute? par la rigidite? de l'appareil. Il est exclu du parti en 1950, avec Duras et Antelme. Il e?crit en 1953 Le Communisme, ou? il expose sa conception d'un communisme diffe?rent. Anticolonialiste convaincu, il coe?crit avec Maurice Blanchot le texte de la De?claration sur le droit a? l'insoumission dans la guerre d'Alge?rie (le " Manifeste des 121 ") dont le retentissement est e?norme. En mai 68, il cre?e avec Blanchot un Comite? d'action e?tudiants-e?crivains dont plusieurs textes sont pre?sente?s dans notre livre. Jusqu'a? la fin (1997) il e?crit et milite pour " un communisme de pense?e ". Le livre pre?sente une se?rie de textes dont les plus remarquables sont son e?tude sur Saint-Just, sa re?flexion sur Nietzsche et les textes de 68 sur les comite?s d'action. Tout son travail se situe dans l'optique d'un autre communisme, diffe?rent du communisme objectif et purement rationnel qui e?tait dominant a? l'e?poque. Sa conception d'une version sensible a eu une grande influence, en particulier sur les Situationnistes et Guy Debord. Mascolo ne cherchait pas la ce?le?brite?, et aujourd'hui encore, son ro?le est largement me?connu. Ce recueil met en e?vidence son talent et son engagement.

02/2022

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Histoire et Philosophiesophie

Savants sous l'Occupation. Enquête sur la vie scientifique entre 1940 et 1944

Les scientifiques ne sont pas restés à l'écart de la quasi-guerre civile qui a déchiré la France entre 1940 et 1944. La France libre voulait leur prestige, Vichy leur savoir, les nazis leur soutien. Comment les chercheurs français ont-ils répondu à ces sollicitations multiples ? Articulé autour de 12 récits, ce livre entraîne le lecteur dans l'univers de la recherche française entre 1940 et 1944. Douze récits centrés chacun sur un chercheur, du prix Nobel au thésard aujourd'hui oublié, qui abordent de façon vivante les traits saillants de la vie scientifique sous l'Occupation : la restructuration du système de recherche pas Vichy ; la mobilisation des laboratoires pour répondre aux difficultés de ravitaillement et aux pénuries ; l'incontournable antisémitisme d'Etat qui ne parvient cependant pas à éliminer les juifs de la vie scientifique ; les engagements dans le camp de la Résistance comme de la Collaboration ; et enfin la très superficielle épuration, qui voit la communauté scientifique passer l'éponge sur les errements de ses membres les plus compromis. Nourri d'archives souvent inédites, ce livre met en lumière des aspects méconnus et refoulés de l'histoire de la science française. Qui ne s'étonnera d'apprendre que le physicien Frédéric Joliot-Curie, figure emblématique de la Résistance, a travaillé durant toute la guerre avec des chercheurs allemands ; que l'INSERM, comme bien d'autres institutions scientifiques actuelles, a été fondé par Vichy ; ou encore que le mathématicien Gaston Julia, élu président de l'Académie des Sciences en 1950, avait été suspendu cinq ans auparavant en raison de ses sympathies nazies ! Un tableau contrasté de la vie scientifique sous l'Occupation en émerge, avec du noir, du blanc, et toute une gamme de gris. Avec ses moments de doute, de bravoure et de lâcheté. Sans manichéisme, quitte à écorner certains mythes. Les chercheurs étaient jusqu'à présent restés à l'écart du mouvement de retour critique sus les années noires de Vichy. Il était temps de combler cette lacune.

01/2004

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Histoire des idées politiques

Le grand débat. La transcription d'un débat historique entre Michel Debré et Pierre Mendès France (1965)

En 1965 a lieu la première élection du chef de l'Etat au suffrage universel. L'événement, pour important qu'il est pour l'avenir de la démocratie de la France, n'en bouleverse pas moins les habitudes de communication. Les prétendants à la magistrature suprême ne débattent pas encore à la télévision comme nous en avons pris l'habitude, la pratique pour des raisons techniques, n'est pas encore entrée dans les moeurs. Il n'existe en effet qu'une seule chaîne, et celle-ci diffuse ses programmes en noir et blanc ; mais surtout on ne sait de quelle façon s'y prendre. C'est donc à la radio que les débats auront lieu. Deux hommes politiques qui chacun ont exercé d'importantes responsabilités, Pierre Mendès France, président du Conseil, et Michel Debré, Premier ministre, et dont aucun ne brigue un mandat, vont débattre à trois reprises dans les studios de la station Europe N°1. Les débats se tinrent les 22 et 29 novembre puis le 11 décembre 1965. Au total, un échange de près de six heures. Ce livre retranscrit l'intégralité des rencontres. S'y trouve une richesse dans les échanges et les discussions, où les controverses, les interprétations, les contestations, les exposés voire les exégètes furent toujours d'un niveau digne de politiciens aussi soucieux de l'avenir de leur pays que de conforter leur position respective, ce dont ils n'avaient d'ailleurs nullement besoin. Un débat sans langue de bois, les deux hommes ayant à coeur d'être clairs, rigoureux, défendant leur camp avec hauteur. Comparons les échanges entre Pierre Mendès France et Michel Debré à ceux que nous entendons depuis, et force nous est de reconnaître que la hauteur et la profondeur se sont amenuisées. N'avons-nous pas été, depuis des années, spectateurs ou auditeurs de discours où la grandeur du politique s'est bien trop souvent rabaissée au rôle de bateleur de foire s dont la principale préoccupation est de conserver ses acquis personnels.

03/2022

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Littérature russe

Le fidèle Rouslan

Publié en France en 1978, un roman qui dénonce de façon terrifiante la déshumanisation et l'absurdité du système soviétique. A redécouvrir dans la collection Vintage. En Sibérie, au début des années 1960. Chien de garde d'une redoutable efficacité, Rouslan voit son monde s'écrouler un matin : le camp de prisonniers vient de fermer, son maître lui donne congé. Que faire quand on n'a connu que le travail ? Quand toute sa vie, on a répondu aux ordres ? Quand on ne sait rien faire d'autre que garder des prisonniers ? Si les autres chiens vont quémander de la nourriture et un abri chez les villageois, Rouslan, lui, ne se compromet pas. Hier encore, il sautait à la gorge du prisonnier fuyard, son flair lui faisait retrouver celui qui avait volé un quignon de pain, son endurance le faisait courir des heures derrière les colonnes de détenus. Certes, Rouslan a parfois été choqué, comme ce jour où un des chiens, le plus sauvage, le meilleur, capable de tuer un prisonnier d'un seul coup, a été emmené par les maîtres dans la forêt et n'en est jamais revenu ; ou cette autre journée où les détenus ont refusé de sortir par -40° et où les gardiens les ont arrosés d'eau. Mais Rouslan le sait, c'est dans la force et dans l'ordre qu'on trouve la liberté... " A l'heure où les plus fidèles d'entre les fidèles qui avaient juré de lui faire don de leur vie tout entière le trahissaient ; à l'heure où les ministres et les généraux, les juges et les bourreaux, les indicateurs rétribués ou bénévoles abdiquaient et battaient en retraite ; à l'heure où ses porte- drapeaux jetaient dans la boue ses étendards couverts de crachats, le Service cherchait un soutien, implorait un reste de fidélité... et le soldat mourant entendit l'appel de la trompette guerrière. "

01/2023

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Littérature française

Amours

AMOURS. "L'amour est là où il ne devrait pas être, au deuxième étage de cette maison cossue, protégé par la pierre de tuffeau et ses ardoises trop bien alignées, protégé par cette pensée bourgeoise qui jusque-là les contraignaient et qui, maintenant, leur offre un écrin." Nous sommes en 1908. Léonor de Récondo choisit le huis clos d'une maison pour écrire un éblouissant roman sur l'épanouissement du sentiment amoureux le plus pur - et le plus inattendu. Victoire est mariée depuis cinq ans avec Anselme de Boisvaillant. Rien ne destinait cette jeune fille de son temps, précipitée dans un mariage arrangé avec un riche notaire et que les choses du sexe plongent dans l'effarement, à prendre en mains sa destinée. Surtout pas son trouble face à l'inévitable question de l'enfant qui ne vient pas. Sa détermination se montre pourtant sans faille lorsque la petite bonne de dix-sept ans, Céleste, tombe enceinte : cet enfant sera celui du couple, l'héritier Boisvaillant tant attendu. Comme elle l'a déjà fait dans le passé, la maison aux murs épais s'apprête à enfouir le secret de famille. Mais Victoire ne sait comment s'y prendre avec le nourrisson. Personne n'a le droit d'y toucher et Anselme est prié de s'installer sur un lit de camp dans son étude. Le petit Adrien dépérit dans le couffin glissé sous le piano dont sa mère, qui a bien du mal à s'inventer dans ce rôle, martèle inlassablement les touches. Céleste comprend ce qui se joue là, et décide de porter secours à l'enfant à qui elle a donné le jour. Quand une nuit Victoire s'éveille seule, ses pas la conduisent vers la chambre du deuxième étage... Léonor de Récondo fait alors exploser les cadres de la conformité bourgeoise pour toucher à l'éclosion du désir, la prise de conscience de son propre corps, la ferveur et la pureté d'un sentiment qui balayera tout. Grand roman d'amour, ce livre est aussi celui de l'émancipation féminine.

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Histoire de France

Dora. Le tunnel de la mort (1940-1945)

Christian Desseaux a 14 ans quand la guerre éclate. La débâcle de 1940 le conduit jusqu'à Dunkerque d'où il parvient à rentrer à bicyclette à son domicile de Compiègne. Malgré son jeune âge, il n'accepte pas la défaite ni la capitulation, encore moins la collaboration avec l'ennemi. Il entreprend, pour son compte personnel ou avec des copains, une série d'actions individuelles qui préludent à son entrée dans la Résistance au tout début 1943. Il est incorporé au réseau Jean-Marie Buckmaster où il se signale par son courage, son héroïsme parfois, son dynamisme, son abnégation... jusqu'au jour où, trahi par des espions qui ont infiltré le réseau, il est arrêté par la Gestapo à l'âge de 17 ans. Il reste trois mois dans une cellule de la prison de Saint-Quentin (Nord), puis à nouveau trois mois dans le camp de Royallieu, près de Compiègne. Déporté, il connaît les affres d'un voyage au-delà de l'imaginable qui le conduit à Buchenwald. Là, il est désigné pour aller travailler dans le tristement célèbre tunnel de Dora où les Allemands fabriquent le VI et le V2. S'il est possible d'établir une hiérarchie de l'horreur, Dora occupe probablement une des toutes premières places, si ce n'est la première, bien que des grandes nations (USA, URSS...) se soient entendues après la guerre pour taire à l'opinion ce lieu maudit où est née, sous l'égide des savants allemands, Von Braun en tête, la conquête spatiale. La fusée A4, alias le V2, est l'ancêtre direct de la fusée Saturne qui a emmené Armstrong et Aldrin sur la lune en juillet 1969. Personne ne devait sortir vivant de Dora. Christian Desseaux est un des rares à avoir survécu, mais lorsqu'il quitte le tunnel de la mort en avril 1945, il doit encore affronter l'évacuation et le retour.

01/2011

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Littérature étrangère

Kilomètre zéro

Kllomètre zéro, Key West est une île au sud de la Floride, un paradis tropical, mais au coeur de la région des ouragans, plus proche de Cuba que de Miami, et au carrefour des influences cubaines, espagnoles, africaines et américaines. Une borne indique le fameux "kilomètre zéro", point de départ du territoire américain, début de la route qui remonte les Keys d'île en île et de pont en pont jusqu'à la côte de Floride. Un bateau de réfugiés haïtiens vient d'arriver. Un mystérieux personnage qui signe "Zobop" laisse des messages menaçants auprès d'animaux égorgés. St. Cloud, qui sert d'interprète aux réfugiés, aide son ami Justo, le policier afro-cubain, à enquêter. Mais qui est Zobop ? Entité vaudou, caïd colombien, psychopathe mystique ? Ou "conscience" du passé menacé de l'île ? Beaucoup de personnages dérivent, soumis aux fantômes et aux obsessions : Evelyn, la femme de St. Cloud, une rose tatouée sur le sein, qui est devenue lesbienne ; Lila, le nouvel amour de St. Cloud ; Bubba-Bob, le pêcheur de requins ; Renoir, l'homosexuel, fils du peintre lsaac ; d'anciens hippies et vétérans du Vietnam... Une maladie transmise par les rapports sexuels ravage le camp des réfugiés, et la menace devient multiple : Zobop va devenir un assassin et le danger va guetter les habitués du Wreck Room, le bar où l'on évoque le passé et les amours des uns et des autres, et l'ouragan qui avait dévasté l'île dans les années trente semble redevenir d'actualité. Beaucoup vont mourir, le drame culminera au cours de la Fantasy Fest, la fête des morts annuelle, le livre se développant comme une vaste épopée scandée de la nouvelle Amérique, un peu avant qu'on annonce l'arrivée d'un nouveau bateau de réfugiés. Avec Kilomètre zéro, Thomas Sanchez renoue avec la grande fresque lyrique de Rabbit Boss, son premier livre, publié en 1978 dans la même collection.

02/1990

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Actualité et médias

Tous les coups sont permis. De Mitterrand à Sarkozy, la violence en politique

La politique est un sport de combat. Violent. Sanglant. Et la Ve République a inventé la joute ultime : la conquête du sceptre élyséen au suffrage universel, une épreuve sanctionnée par un jury composé de 40 millions d’électeurs. La conquête du pouvoir demande un effort de tous les instants, c’est un chemin de croix qui nécessite d’être capable d’humilier l’adversaire, de l’écraser, de le piétiner, sans un regret, sans un remords. Sans un regard pour celui que l’on laisse à terre. Nicolas Sarkozy, Dominique Strauss-Kahn, Marine Le Pen, et tous les autres : jusqu’où sont-ils prêts à aller au moment de se lancer dans la guerre de la présidentielle de 2012 ? Quels sacrifices sont-ils susceptibles d’endurer ? Quelles violences sont-ils capables d’infliger pour parvenir au sommet ? L’élixir du pouvoir semble justifier toutes les audaces, tous les excès, tous les crimes. Et c’est d’abord le concurrent issu de ses rangs, de son camp qu’il faut être prêt à poignarder pour arriver : Giscard contre Chirac, Mitterrand contre Rocard, Fabius contre Jospin, Chirac contre Balladur, Sarkozy contre Villepin. Quelques « amateurs », quelques « naïfs », quelques personnalités médiatiques issues de la société dite « civile » se sont risqués dans l’arène, de Bernard Tapie à Nicolas Hulot. Mais au final, la politique est bien une affaire de professionnels. Une idée reçue veut que ce soit l’amour de l’autre, l’envie de servir le bien public qui suscite les vocations. C’est faux. Cette enquête, fourmillant de révélations et d’anecdotes inédites, se propose de décrypter l’histoire de la violence politique. D’Éric Woerth à Michel Noir, d’Alain Carignon à Didier Schuller, de Michel Rocard à Laurent Fabius, on y trouvera les reliques de ces victimes tombées au champ d’horreur de la politique pour affaires, scandales en tous genres, ou simplement… défaites électorales.

10/2011

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Littérature française

Kong

Deux jeunes gens sortent sonnés de la Grande Guerre. L'un, Ernest Schoedsack, a filmé l'horreur dans la boue des tranchées ; l'autre, Merian Cooper, héros de l'aviation américaine, sérieusement brûlé, sort d'un camp de prisonniers. Ils se rencontrent dans Vienne occupée, puis se retrouvent à Londres où naît le projet qui va les lier pour la vie. Comment dire la guerre ? Comment dire ce puits noir où l'homme s'est perdu - et peut-être, aussi, révélé ? Pas de fiction, se jurent-ils : le réalisme le plus exigeant. S'ensuivent des aventures échevelées : guerre russo-polonaise, massacres de Smyrne, Abyssinie, épopée de la souffrance en Iran, tigres mangeurs d'hommes dans la jungle du Siam, guerriers insurgés au Soudan... Leurs films sont à couper le souffle. On les acclame : " Les T. E. Lawrence de l'aventure ! " lance le New York Times. Eux font la moue. Manque ce qu'ils voulaient restituer du mystère du monde. Déçu, Cooper renoncera quelque temps - pour créer avec des amis aviateurs rien moins que... la Pan Am ! - avant d'y revenir. Ce sera pour oser la fiction la plus radicale, le film le plus fou, pour lequel il faudra inventer des techniques nouvelles d'animation. Un coup de génie. Une histoire de passion amoureuse, mettant en scène un être de neuf mètres de haut, Kong, que l'on craint, qui épouvante, mais que l'on pleure quand il meurt... Le film est projeté à New York devant une foule immense, trois semaines avant qu'Hitler ne prenne les pleins pouvoirs. Sur un air de jazz mélancolique ou joyeux, entre années de guerre et années folles, Michel Le Bris nous offre une fresque inoubliable. On y croise des êtres épris d'idéal, des aventurières, des héros, des politiques, des producteurs, des actrices, et bien sûr un immense singe que l'on aime craindre et aimer, moins sauvage que l'homme...

08/2017

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Témoignages

Echec à la mort

Le séjour paradisiaque de Claudio Alessi s'est transformé en un véritable Enfer lorsqu'il a attrapé le COVID. Il raconte la maladie, mais également la bataille qu'il a livrée contre elle. Sportif de haut niveau, Claudio Alessi a relevé les plus grands défis des Arts martiaux, dont un camp extrême de karaté au Japon. (cf. Au-delà de soi-même, Editions Favre, 2012). L'épreuve qu'il a affrontée en juillet 2021 ne fut pas un combat contre un adversaire mais une lutte contre la mort. Atteint par le virus du Covid 19 lors de vacances en famille sur une île des Maldives, il y a vécu l'enfer. Rapatrié d'extrême justesse après une semaine cauchemardesque durant laquelle, sans boire ni manger, il a perdu 14 kilos, les traitements indispensables à sa survie ont été prodigués aux Hôpitaux Universitaires de Genève où il a été transféré à trois reprises aux soins intensifs. Hospitalisé par la suite à l'Hôpital de la Tour à Meyrin, il a pu entamer une réhabilitation physique et pulmonaire très difficile en raison de graves séquelles. Conjointement aux soins médicaux, physiologiques, ostéopathiques et psychologiques qui lui ont été dispensés, c'est grâce à un mental, un caractère et une volonté à toute épreuve que Claudio Alessi a échappé à une mort qui était imminente. Cette histoire est authentique. Outre les récits de Claudio et de son épouse Claudia à chaque épisode, Jacques Deschenaux, l'auteur de cet ouvrage, a rencontré ses deux filles et leur fils aîné, ainsi que plusieurs personnes qui ont contribué à la réussite de cette folle épopée. Déliées du secret médical, un professeur, des médecins, une infirmière, un physiothérapeute cardio respiratoire, un psychologue, un magnétiseur, un ostéopathe, un coordinateur opérationnel du Touring Club Suisse, et le directeur des Hôpitaux Universitaires de Genève ont apporté leurs témoignages. Rédigés à la première personne, les textes ont ensuite été soumis à chaque intervenant pour validation.

01/2023

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Histoire littéraire

Les écrivains sous les drapeaux

"La patrouille remonte le sentier. Mais une embuscade lui a été préparée. Des coups partent. Un blessé tombe. Les fusils crépitent. Des cartouches à blanc pleuvent autour de moi". Jean-Christophe Rufin "L'antimilitarisme est le pacifisme des imbéciles. C'est une évidence qui devrait crever leurs yeux. " Franz-Olivier Giesbert "En partant, j'ai la gorge serrée. J'ai du mal à quitter ce cocon rassurant fait d'organisation et d'émulation, d'illusion lyrique et d'autorité, de relations fraternelles et authentiques. Je suis en retard sur le programme, les adieux se font à la hâte. J'aurais voulu mieux les remercier de m'avoir inculqué l'équivalent d'une bibliothèque entière de livres d'épanouissement personnel". Laurence Debray " Pendant ces jours où les écrivains ont eu la joie de rencontrer les valeureux soldats des Troupes de marine, ils ont peut-être croisé le regard d'un homme ou d'une femme qui donnera un jour sa vie pour la France. Personne ne peut savoir si Adélaïde de Clermont-Tonnerre à Quiberon, en entraînement avec les hommes du RICM de Poitiers, Antoine Compagnon à Mourmelon ou Laurence Debray au camp d'Auvours sont de ceux-là... " , écrit Nicolas Diat dans sa préface. Après Trois jours et trois nuits, à l'abbaye de Lagrasse, les écrivains sont partis dans les régiments les plus prestigieux des Troupes de marine, composante historique de l'armée de Terre depuis quatre siècles. Ils ont accepté de partager le quotidien de ceux qui défendent partout notre liberté. Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Antoine Compagnon de l'Académie française, Laurence Debray, Etienne de Montety, Pascal Bruckner, Jean-René van der Plaetsen, Franz-Olivier Giesbert, Jean-Christophe Rufin de l'Académie française, Marine de Tilly, Frédéric Beigbeder, Katell Faria, Thibault de Montaigu, Patrice Franceschi, Louis-Henri de La Rochefoucauld, Jean-Luc Coatalem, Laetitia de Witt, Arnaud de La Grange.

11/2022

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Histoire antique

Marseille égyptienne. Une histoire d'Echelle, de Coptes et de Mamelouks

D'août à octobre 1801, plusieurs navires en provenance d'Alexandrie vont se succéder dans les ports de Marseille et de Toulon. A bord sont rapatriés des militaires de l'armée d'Orient qui, après une occupation de l'Egypte commencée en juillet 1798, vient de subir une défaite écrasante face aux Anglais et aux Turcs. A la mi-septembre, une frégate anglaise, La Pallas, débarque au Lazaret de Marseille 310 passagers, dont 80 Français. Les autres sont des Egyptiens. Il y a des hommes, des femmes, des enfants, tous vêtus à l'orientale et parlant arabe. Parmi eux, nombre de Coptes et de Mamelouks. On extrait aussi de la cale un grand tonneau d'eau de vie où est conservé le corps d'un personnage important nommé Jacob Hanna... C'est à lui et à ceux et celles que l'on nommera bientôt "les réfugiés égyptiens" que ce livre est consacré. Il évoque à la fois leur vie à l'époque où l'Echelle du Caire, avec sa petite communauté française et son consul, faisait prospérer le commerce au profit de Marseille, puis, sous l'occupation de l'Egypte, leur collaboration avec Bonaparte et l'armée d'Orient. Après leur débarquement, il décrit comment ils se sont établis et ont vécu dans la cité phocéenne, qu'ils soient riches et prospères ou pauvres et démunis. Il s'étend enfin sur un épisode dramatique, quasi-absent aujourd'hui de la mémoire collective marseillaise, et dont ils furent les principales victimes. A Marseille, après la défaite de Bonaparte à Waterloo, qui sonna l'écroulement définitif de l'Empire, les journées des 25, 26 et 27 juin 1815 donnèrent lieu à une violente insurrection populaire qui entraîna un massacre politico-racial, dont le bilan sera évalué à 250 morts et blessés. Nombre de réfugiés égyptiens, femmes et hommes, souvent les plus noirs de peau, et demeurant dans la Ville vieille ou dans le camp du cours Gouffé, seront alors les martyrs de cette Terreur blanche et de la répression politique sous la seconde Restauration.

05/2023

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Histoire internationale

Ileana. L'archiduchesse voilée

La longue vie de la princesse Ileana (1909-1991) est indissociable de l'histoire et de l'indépendance roumaines. Très populaire clans son pays qu'elle revit après un demi-siècle d'exil. très connue en Amérique où elle fut une figure de la Guerre Froide, elle restait ignorée jusqu'à ce jour du public français. Arrière-petite-fille de la reine Victoria, fille du seul Hohenzollern vainqueur en 1918, le second roi de Roumanie Ferdinand le Loyal, et de la célèbre reine tarie, elle fut aussi la soeur préférée de Carol II et la tante de l'actuel roi Michel. Belle et généreuse, guide des scoutes roumaines de l'YWCA, cette amie des moines, partagée entre la mer Noire et le château dit de Dracula dans les Carpates, se révéla une fondatrice d'hôpitaux, une bienfaitrice dès affligés et une patriote indomptable. Epouse d'un archiduc de la Maison d'Autriche apparenté aux Bourbons, mère de six enfants, elle subit l'hitlérisme, la Garde de Fer puis l'Armée rouge et le communisme. Fière et ardente, fréquentant l'élite de chaque camp, du Conducator Antonesco au Staline roumain, Gheorghiu-Dej. quel rôle joua-t-elle ? Fut-elle vraiment la tante rouge du dernier roi, entre naïveté et duplicité ? Artiste, écrivain, éditorialiste et conférencière de talent dans son refuge de la Nouvelle Angleterre, cette orthodoxe fervente, protégée par le président Kennedy, voulut répondre aux aspirations spirituelles de ses nouveaux compatriotes américains. Devenue moniale en Bourgogne, au monastère russe de Bussy-en-Othe, elle fonda aux Etats-Unis le premier couvent orthodoxe anglophone. D'un grand rayonnement, elle y mourut abbesse il y a moins de vingt ans sous le nom de Mère Alexandra. Les lecteurs en quête de spiritualité ou nostalgiques de la Grande Roumanie, les historiens de l'Entre-deux-guerres et des démocraties populaires, les marins et les scouts trouveront en elle une figure féminine de référence.

06/2010

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Histoire de France

Raid de Dieppe (19 août 1942). Berneval, Pourville, Puys, Varengeville

Pour célébrer le 70e anniversaire du Raid sur Dieppe du 19 août 1942, les éditions Heimdal, fortes de 36 ans d'expérience en matière de livres historiques ont décidé de lancer un grand projet. De nombreux articles "dossier" ont été écrits dans 39/45 Magazine. Ils sont restés des références durant des années, pour de nombreux passionnés du Raid, de l'histoire de Dieppe mais aussi par des collectionneurs d'objets abandonnés après les combats ou repoussés par la mer au gré des marées et des tempêtes. Bien qu'étant basée en Basse-Normandie près de Bayeux, les éditions Heimdal ont souhaité marquer cet anniversaire d'une pierre blanche. Une jeune équipe passionnée a décidé de créer un ouvrage contenant le plus grand nombre de photographies et d'objets relatifs au Raid. Ce livre se veut avant tout une référence de ce qu'a pu être cette terrible journée du 19 août 1942. En effet, de très nombreux clichés, pour un grand nombre inédits, viennent appuyer les témoignages souvent durs mais réels de ces combats inégaux où les Alliés, et en majeure partie les Canadiens, ont été jetés violemment contre la forteresse Europe. Grâce à de nombreuses sources (historiques) de l'époque, les deux belligérants ont pu être étudiés et leurs actions ont pu être développées, sans pour autant stigmatiser un camp plus que l'autre. Un aspect, plus thématique que chronologique a aussi voulu être développé. Le Raid de Dieppe, qui a été largement utilisé par la propagande allemande mais aussi britannique, a laissé place à des images et des vérités dures mais néanmoins arrangées. Certains photographies et témoignages, proposés dans cet Album Mémorial, peuvent être choquants mais tel n'est pas leur but. Elles vous sont ici présentées pour simplement dénoncer les décisions absurdes de la guerre et ce qu'elles peuvent engendrer. C'est aussi un hommage aux hommes tombés et une façon de rappeler aux jeunes générations que la paix est une lutte de tous les jours.

08/2012

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Fantastique

Soleil noir

1939 : la Seconde Guerre Mondiale est déclarée. L'Allemagne envahit peu à peu les pays frontaliers, détruisant et pillant, tuant sans vergogne, pour conquérir encore et toujours. Certains, plus éloignés, regardent les combats comme un spectacle morbide, mais qui est encore bien loin de chez eux... Malheureusement, l'ennemi approche : par un matin de 1941, Yosef et sa famille sont embarqués de force, pour une destination inconnue : son crime ? être juif. Séparé des siens, Yosef va, pour la première fois, laisser éclater son talent en face des officiers Allemands : car Yosef est différent. Il possède des pouvoirs fabuleux. Enfermé avec d'autres enfants, il fait la rencontre de Marah, une jeune fille solaire qui parle aux animaux et peut les contrôler. Libérés grâce à un sympathisant, ils se retrouvent hors du camp, et doivent trouver une solution pour survivre : impossible de rejoindre Le Cercle, cette organisation secrète qui recueille les enfants comme eux et les entraîne pour se battre contre des ennemis venus des profondeurs des enfers, car la branche allemande a été démantelée au début du conflit. A l'aide d'alliés étonnants, il vont devoir prendre leur vie en main : à leur contact, ils vont apprendre un terrible secret, inimaginable : les forces allemandes préparent des armes destructrices, et montent une armée encore plus sanglante que celle qu'ils affrontent depuis des années : avec l'aide de l'Ombre, une mystérieuse puissance combattue depuis toujours par Le Cercle et ses enfants psys, ils vont passer à l'offensive, déchaînant humains et créatures maléfiques sur le monde, pour la victoire du nouveau Reich ! Les deux enfants vont se lancer dans la bataille, et découvrir les plans machiavéliques de l'ennemi : seront-ils, eux, de simples adolescents sans entraînement, capables de stopper la folie meurtrière des allemands, et pourront-ils arrêter les monstres issus des ténèbres qui menacent de se jeter dans la bataille ?

11/2021

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Poésie

DERNIERS POEMES. En vers et en prose

"Max Jacob, ou la grâce. Si la poésie dit quelque chose à l'homme - quelque chose que ne lui disent pas le roman, ni la philosophie - ce doit être ceci : que tout soit nouveau. C'est à cela, il me semble, qu'on reconnaît le poète, à cet appétit démesuré de nouveau, jusqu'à l'ivresse, jusqu'à la folie parfois. Alors ce n'est pas affaire de quelques adjectifs, ni recherche de quelque impression particulière sur l'esprit du lecteur, mais désir de changer le monde, et pour cela de changer le langage, de se changer tout entier, comme de se retourner. Au plus profond il y a ce désir, comme un qui perdrait son enveloppe humaine et revêtirait la parure de l'ange, ou comme un qui se perdrait dans le gouffre de sa propre géhenne. Le chamane, au moment de l'extase, entend venir vers lui les esprits, dans un bruit de galop, dans une rumeur inconnue qui l'angoisse et le ravit. Puis, le moment venu, il se sépare de lui-même, il prend son vol au-dessus du monde. Il y a ce souffle dans la poésie de Max Jacob, comme un vent venu de l'autre côté du monde, apportant la substance de l'éternité. C'est ici, dans ces "derniers poèmes", que l'on sent le mieux la vérité de cette révélation. Car, tandis qu'il écrit sur l'enfer, sur l'infini de l'espace, "les dièses et les bémols du silence kilométrique de l'azur", lui, "Max le fou", qui découvre qu'il est le "clown" : "Jadis personne ne me remarquait dans la rue, maintenant les enfants se moquent de mon étoile jaune. Heureux crapaud ! tu n'as pas l'étoile jaune" ! Alors se préparent les événements terribles qui le conduiront à la misère du camp de Drancy, et à la mort". J-M-G Le Clézio, 29 juin 1981

03/1982

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Football

Football. 111 moments magiques

Des buts spectaculaires, des gestes héroïques, d'émouvantes aventures humaines, des victoires (ou des défaites) inoubliables : l'histoire du football regorge de moments magiques qui ont contribué à rendre ce sport universel. Des prémisses du football en noir et blanc, celui des règles incertaines et des entreprises légendaires relatées dans les tavernes, à l'ère de YouTube et des réseaux sociaux, nombreux sont les fantastiques épisodes aptes à captiver les passionnés : le match disputé sous les bombes, le gardien de but qui arrêtait tous les tirs, l'attaquant que nul ne pouvait marquer, la rencontre à laquelle personne ne voulait participer, les tragédies qui ont changé l'histoire, le plus beau but jamais marqué, le but marqué contre son camp au prix de son existence, l'équipe qui jouait au rythme de la valse ou en dansant la samba... jusqu'aux événements les plus récents. Ce livre propose les cent étapes cruciales de l'aventure du football moderne, le sport le plus pratiqué et le plus suivi dans le monde. Les épisodes présentés par ordre chronologique illustrent le football international, des Amériques à l'Océanie, dans l'objectif ambitieux de raconter de manière originale l'histoire du ballon rond de sa naissance jusqu'à son évolution actuelle. Chaque " moment magique " fait l'objet d'un chapitre dont le texte écrit par des " chroniqueurs " sportifs confirmés s'accompagne d'images extraites des meilleures archives photographiques, pour rendre le récit d'autant plus accessible et intéressant. Le graphisme, à la fois sobre et élégant, rend l'ouvrage agréable et facile à lire. Une partie du chapitre est enfin consacrée aux films disponibles en ligne, qui ajoutent à l'intérêt du contenu. Ce livre entend offrir au grand public les plus fascinantes histoires de ce sport adoré, en exploitant une inépuisable mine d'épisodes célèbres ou peu connus, mais tous - sans exception - procurant une foule d'émotions.

10/2021

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Romans historiques

Fils du Shéol

Un effroyable voyage à rebours, sur trois générations, jusqu'à la genèse du mal. Tout commence aux côtés du jeune Karl, le narrateur. Dans la touffeur du wagon à bestiaux qui le conduit au camp d'extermination, il fait la connaissance de son seul et unique amour, Helena. Le garçon est gazé à son arrivée. Depuis un étrange séjour des morts, le Shéol, il est alors condamné à regarder évoluer les siens et à tenter d'éviter la catastrophe. Ainsi, retrouve-t-on Manfred, le père de Karl, devenu Sonderkommando. Dans la noirceur sans limite de sa condition, il se souvient des jours lumineux passés auprès de sa belle. Plusieurs années auparavant, Manfred a rencontré Elisa en Algérie. Tombé fou amoureux d'elle, il l'a épousée et emmenée avec lui à Berlin. Elle lui a donné un fils... Karl.Karl, qui depuis le Shéol, n'a de cesse de remonter le temps avec le vain espoir d'empêcher l'irréparable. Aussi croise-t-on Ludwig, le père de Manfred, qui dans la pénombre de l'appartement berlinois n'aime rien tant que raconter ses aventures de jeunesse à son petit-fils. A l'époque, Ludwig servait dans l'armée allemande en Afrique de l'Ouest. Il en a rapporté une déchirante nostalgie, des masques et une photo à laquelle il tient par-dessus tout. Il y apparaît aux côtés de ce qui semble être une femme fantôme, parce qu'on n'aperçoit d'elle qu'une silhouette. Et ce que le vieil homme n'a jamais pu raconter de son vivant, Karl va l'apprendre depuis sa nouvelle demeure. Ainsi suit-il les tribulations de son grand-père dans cette ancienne colonie mais aussi celles de son véritable amour, Hitjiverwe, beauté herero dont le sort, le sien propre autant que celui de son peuple, sonne comme un terrible avertissement aux générations futures. De la Pologne des années 1940 à la Namibie des années 1900, trois histoires d'amour pour remonter à l'origine du mal. Trois générations et deux génocides.

08/2015

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Première guerre mondiale

"Je t'écris dans le fond d'un trou". Lettres de guerre de Maurice Gastellier (1913-1919)

0rphelin de père à 14 ans, originaire de Coulommiers dans le pays de la Brie, le jeune conscrit Maurice Gastellier passe cinq ans et six mois de sa jeunesse en tant que simple fantassin de deuxième classe. Incorporé au 76e RI de Coulommiers, à l'âge de 19 ans en octobre 1913, il est affecté en 1916, au 19e RI de Brest et démobilisé en avril 1919. Blessé par quatre fois, gazé, il a été de tous les combats : la bataille des frontières en août 1914, l'Argonne et Vauquois en 1915, la guerre des mines à Berry-au-Bac et Verdun en 1916, et le Chemin des Dames en 1917. Il participe à l'épisode méconnu des soldats russes mutinés au camp de la Courtine en Creuse en septembre 1917, puis retourne sur le Chemin des Dames au printemps 1918, dans le secteur de l'Harmannswillerskopf en Alsace, dans la Somme, sur le front de Champagne et dans le passage de la Meuse, le 10 novembre 1918. La correspondance assidue des quelque 600 lettres, une tous les deux jours et demi, confrontée aux journaux des marches et opérations des 76e et 19e RI a permis de reconstituer la vie du fantassin d'active au jour le jour. Pour celui qui fût l'un de ces combattants les plus exposés dans la Grande Guerre, cette écriture singulière est une nécessité et un lien avec ceux qui sont restés au pays du Theil et de Coulommiers. Le paysan-soldat laisse au pays sa mère, seule à la ferme avec son frère cadet, un ouvrier, et le cheval Bijou pour les travaux des champs. Ecrivant dans un français oral teinté de patois briard, il témoigne avec humilité, de son expérience dans la boue des tranchées. Il exprime son attachement ténu aux siens et au territoire de la Brie, se préoccupant du déroulement des travaux et de la gestion de la ferme familiale au fil des saisons.

06/2023

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Science-fiction, heroic fantas

La Bulle

Quand Welling (12 ans) et Moé (6 ans) se réveillent ce matin, ils ne sont plus dans leur orphelinat mais sur une île étrange. Equipée d'installations super high-tech, elle accueille une centaine d'autres enfants qui ne savent pas non plus comment ils sont arrivés là. Rapidement, une voix les informe qu'une guerre nucléaire a ravagé la Terre et qu'ils sont les seuls survivants. Ce qu'ils ont pris pour une île est en réalité un lieu protégé par une bulle géante qui les préserve de l'air irrespirable du dehors : Adenaom. Ils font partie du projet scientifique de Stavanger, un savant visionnaire, fondateur des OPE (les Orphelinats Privés d'Excellence), qui a mis au point ce lieu de survie régi par une puissante IA, afin de sauver la dernière génération d'humains sur Terre. Tout semble prévu, sous contrôle, mais pourtant, Welling n'est pas à l'aise. Elle va devoir veiller sur son petit frère Moé (6 ans), faire connaissance avec les autres orphelins, découvrir l'île et, rapidement, elle va devoir choisir son camp... Faire tout ce que demande l'IA sans réfléchir ou se poser des questions et essayer de comprendre pourquoi et comment ils se sont tous retrouvés ici ? Pourquoi seuls des orphelins ont-ils été sauvés ? Pourquoi obéir à l'Intelligence Artificielle qui, sous prétexte de sécurité, ne laisse aucune liberté, aucun choix possible aux enfants ? A qui se fier ? Kostia, Zinder et les autres sont-ils vraiment des alliés, des amis ? Quel est ce mystérieux code FH4 écrit à la main sur l'un des bâtiments de l'île ? Qu'y a-t-il au-delà de la bulle de protection qui recouvre Adenaom ? Sont-ils réellement les derniers survivants de la planète ? Welling et ses amis vont faire preuve de courage en s'opposant à l'IA afin de découvrir ce que recèle Adenaom.

04/2023

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Vichy

Joseph Darnand

La biographie d'un héros de la Grande Guerre devenue une figure cardinale de la collaboration. A l'approche des commémorations des années 1944-1945, comment oublier que certains " héros " de la Grande Guerre et des combats de mai-juin 1940 ont sombré dans les pires compromissions ? Parmi tous les ouvrages consacrés à la Seconde Guerre mondiale, la Résistance et l'Occupation, il manquait un livre de référence sur Joseph Darnand, un personnage ambivalent dont la vie reste associée à une question majeure : Comment un patriote aimant profondément son pays a-t-il pu le trahir en s'associant aux crimes commis sous l'égide du régirme de Vichy ? Sergent à 21 ans, ce jeune aventurier se fait remarquer pendant la Première Guerre mondiale quand il brise les lignes allemandes en plein jour puis lorsqu'il permet à la France de gagner une bataille conduisant à la victoire décisive. En 1940, il fait même la Une de Match, après avoir espionné un poste ennemi et ramené le corps sans vie de son meilleur ami sous le feu des tirs. Ambitieux et voulant donner un sens à sa vie - qu'il croit être celle d'un héros injustement refoulé à la porte des écoles d'officiers de l'armée -, il fréquente toutes les familles de l'extrême-droite durant l'entre-deux-guerres. Admirateur absolu de Pétain, il le suit dans une spirale mortifère, gagnant sans rechigner le camp de la collaboration sans limites avec l'ennemi. Ainsi, pendant la guerre, Darnand est d'abord nommé chef de la Milice avant de devenir officier de la SS et Secrétaire d'Etat à l'Intérieur. Il est jugé, condamné à la peine de mort et fusillé le 10 octobre 1945. S'appuyant sur des sources jusqu'ici inexplorées, Eric Alary nous livre une biographie sans fard de l'une des figures les plus honnies de la Collaboration.

10/2023

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Histoire internationale

BOUGAINVILLE ou L'étoile des Lumières

Le 12 novembre 1729, naissait, à Paris, dans une grande maison de la rue Barre-du-Bec, devenue aujourd'hui la rue du Temple, Louis-Antoine de Bougainville. Mathématicien reconnu à l'âge de 22 ans, avocat au barreau de Paris, mousquetaire noir à 24 ans, secrétaire d'ambassade, nommé capitaine de dragons à 27 ans et premier aide de camp du Marquis de Montcalm, le général en chef envoyé par Louis XV en Nouvelle-France, telles furent les distinctions de Bougainville, célèbre des deux côtés de l'océan Atlantique et dans les îles les plus éloignées de l'océan Pacifique. Après avoir consacré de nombreuses années de recherches à la poursuite de ce héros, Richard de Montbrahan retrace la vie de l'une des plus grandes figures françaises du 18ème siècle qui, douée d'un esprit vif et d'une intelligence remarquable, combattit avec audace pour la défense des terres de France et parcourut les océans du monde au service de son pays, avant de traverser deux révolutions et un empire. Tour à tour défenseur des possessions françaises en Amérique du Nord, navigateur éclairé à la conquête de nouvelles terres, sur lesquelles il planta l'étendard fleurdelisé, chef d'escadre lors de la Guerre d'Indépendance américaine, Sénateur et comte d'Empire sous Napoléon, Louis-Antoine de Bougainville épousa avec succès une multitude de carrières, dans les domaines les plus divers. Le succès scientifique de son expédition autour du monde, au cours de laquelle il fit la découverte de Tahiti, et l'extraordinaire popularité de son journal de voyage, lui ouvrirent les portes de l'Académie de Marine. Au-delà d'une biographie remarquable, Richard de Montbrahan met en scène la superproduction d'un siècle, dont les rôles principaux sont joués avec éloquence par Madame de Pompadour, Jean-Potentien d'Arboulin, Louis XV, Marie-Antoinette, Louis XVI, La Pérouse, La Fayette, Napoléon Bonaparte, sans oublier une myriade de personnages entraînés par les tourbillons de l'Histoire.

11/2012

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Histoire internationale

L'Idée d'Espagne. La difficile construction d'une idendité collective au XIXe siècle

Si le nationalisme a fait l'objet de nombreux débats et de nombreuses études historiques lors des dernières décennies, une lacune concernant le cas espagnol restait à combler. C'est ce que fait ce remarquable ouvrage de l'historien espagnol José Alvares Junco qui étudie la formation de l'identité collective en Espagne, ses succès, ses limites. Deux manières de considérer la question de la nation s'affrontent : celle qui voit en la nation une réalité naturelle et celle qui l'envisage contrite une création artificielle, comme le résultat de l'inculcation du sentiment d'appartenance de la part de l'Etat. C'est clairement dans la deuxième ligne théorique que s'inscrit le présent livre. Et c'est pourquoi il commence par analyser les origines de l'idée de nation espagnole qu'il trouve dans l'existence d'un sentiment de patriotisme ethnique. Il envisage ensuite le processus de construction du sentiment national proprement dit au XIXe siècle qui commence avec la guerre contre les troupes napoléoniennes. Deux visions de l'idée nationale vont progressivement s'affronter alors : celle des libéraux et celle des conservateurs qui trouvera son prolongement dans le national-catholicisme. Si chaque camp va élaborer une nationalisation de la culture, ni l'un, ni l'autre ne mènera à bien pour autant un travail de diffusion de l'identité nationale auprès de la population dur pays. En outre, deux facteurs essentiels pour la consolidation du sentiment national, l'entreprise coloniale et le combat contre un ennemi (le pays reste à l'écart du premier conflit mondial), manqueront à l'Espagne. Aussi aucun projet ne mobilisera les masses à l'orée du XXe siècle et les élites restent finalement dominées par un sentiment de décadence. Quiconque s'intéresse à la question de la nation trouvera dans cet ouvrage essentiel aussi bien une analyse approfondie du cas espagnol que de nombreuses pistes de réflexion sur ce sujet.

12/2011

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Histoire internationale

Ahmed Sékou Touré (1922-1984). Président de la Guinée de 1958 à 1984, Tome 7

Le diplomate français André Lewin, qui était au début des années 1970 porte-parole du secrétaire général de l'ONU, a négocié, comme envoyé spécial des Nations Unies, la normalisation des relations diplomatiques entre la Guinée et la France, intervenue le 14 juillet 1975. Il a ensuite été ambassadeur de France à Conakry jusqu'en 1979, et n'a cessé depuis lors de s'intéresser à ce pays. Il entretenait des relations confiantes et même amicales avec Ahmed Sékou Touré, président de la Guinée de 1958 à 1984. Il lui a consacré une thèse de doctorat d'histoire, soutenue en 2008 à l'Université d'Aix-en-Provence. Le tome 7 de cette biographie traite de la vive controverse qui a opposé en 1977 Sékou Touré et François Mitterrand à propos de la position du Parti socialiste français sur les droits de l'homme en Guinée, du coup sévère pour le leader guinéen qu'a signifié la marche des femmes du 27 août de cette même année, de la réconciliation à Monrovia en mars 1978 entre Sékou Touré, Houphouët-Boigny et Senghor, de l'attentat du KGB contre l'ambassadeur de France, de la visite en Guinée d'Edgar Faure et, un mois plus tard, en décembre 1978, du président Valéry Giscard d'Estaing, de l' " offensive diplomatique " qui a amené Sékou Touré à multiplier après 1978 voyages et médiations en Afrique et ailleurs, de la visite effectuée par Sékou Touré en France en 1982, de sa surprenante invitation à Jacques Foccart, et finalement du voyage du leader guinéen aux États-Unis, où il est mort en mars 1984 au cours d'une opération cardiaque. Le livre se termine par la prise du pouvoir par les militaires le 4 avril 1984, l'avènement de la 2e République et le démantèlement du régime révolutionnaire, l'ouverture du camp Boiro et l'arrestation des dignitaires de l'ancien régime.

08/2010

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Littérature française

Demain le cri des hommes

Johann et Peter, deux jumeaux allemands, sont conduits, durant la Seconde Guerre mondiale, à posséder une même jeune fille, Eva Hoffmann. Elle est recherchée par la Gestapo pour confession israélite. Le père des garçons, colonel de la Wehrmacht blessé en Russie, apprend ce " crime " pour lui impardonnable... Hitlérien irréductible, il les fait enrôler dans une division Panzer SS opérant sur le front russe afin de punir ses deux fils. Cette unité d'élite, une fois rapatriée en France avant le débarquement allié en Normandie, massacre une innocente population civile d'un hameau du Limousin. Bouleversé devant une telle barbarie, Johann saute d'une fenêtre de la chapelle du hameau, incendiée la veille et déserte. Peter, lui, par respect pour son père officier de carrière, n'accompagne pas son frère... Il est tué le 10 juillet 1944 à Saint-Lô. Durant plus de six décennies, l'ancien colonel hitlérien ne pardonna pas à son fils déserteur, demeuré en France. Ce dernier apprend d'Eva Hoffmann, vivant au Canada et gravement malade, qu'elle a donné le jour, en décembre 1942 au camp de concentration de Sachsenhausen, à un garçon anormal prénommé Heinrich. Cet enfant est son fils ou son neveu... Johann est prêt à reconnaître cet être déshérité. Agé de cent six ans, l'ancien colonel surgit de sa retraite et refuse d'accueillir dans la famille un homme-enfant de près de soixante-sept ans. Mais Johann impose finalement ses raisons profondément humaines qui, bouleversant son père, conduiront cet homme pourtant longtemps si dur, à aimer son petit-fils et à vouloir l'éveiller aux usages de l'existence. Au lendemain même des obsèques de son père, Johann, dans une lettre déchirante écrite à la fin du récit de sa vie, imagine Heinrich après 2020, devenu écrivain... Il lui demande d'écrire un livre dénonçant le matérialisme, les violences du monde et invitant les hommes à songer à œuvrer afin d'établir un univers de fraternité et de tolérance.

09/2010