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Histoire de France

Oeuvres. Tome 17, Le pluralisme culturel

Jaurès pacifiste, dreyfusard, père du socialisme réconcilié avec la République. Toutes ces images bien sûr recouvrent une certaine réalité, mais elles n'épuisent pas les questions entourant le personnage. Comment, en particulier, Jaurès a-t-il perçu le monde nouveau qui s'annonce durant ces années où le XIXe siècle bascule vers le XXe ? L'oeuvre de Jaurès ne porte pas seulement la marque d'un siècle qui s'attarde. A l'inverse de préjugés largement répandus, plus Jaurès vieillit, plus il se montre ouvert à la compréhension d'un monde internationalisé et pluriel, qu'il observe avec un enthousiasme interrogateur. Cette quête jaurésienne du pluralisme culturel se lit aussi bien dans sa critique de l'ordre colonial que dans sa découverte de l'Amérique, autant dans son interrogation sur les formes de la culture scolaire, dans sa lutte contre la peine de mort que dans sa définition du socialisme comme culture. Il se penche de la même manière sur les premiers mouvements qui s'érigent contre l'omnipotence européenne, en Asie ou encore au Maghreb. Lui qui avait été un temps un soutien déterminé de la colonisation, le voici qui s'ouvre, notamment à propos du Maroc, à sa critique progressive, voire à une hostilité manifeste. Il cherche en général à comprendre avec une force renouvelée la rencontre des cultures locales, nationales ou internationales, avec la volonté qu'elle soit le signe, non de la fermeture et de la barbarie, mais de la construction d'une nouvelle humanité. C'est ce Jaurès original et attentif aux questions du nouveau siècle que ce volume invite à découvrir. L'édition, la présentation et l'annotation de ce volume sont dues à Jean-Numa Ducange, maître de conférences à l'université de Rouen, spécialiste des gauches en France et en Allemagne, et à Marion Fontaine, maître de conférences à l'université d'Avignon, spécialiste des mondes ouvriers. Tous deux sont membres de la Société d'études jaurésiennes.

08/2014

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Histoire internationale

Une autre Allemagne

Longtemps les dirigeants français ont envié ceux de la République fédérale : le voisin allemand résistait mieux à la crise mondiale déclenchée par les chocs pétroliers des années 1970. En fait l'Allemagne occidentale avait effectué, après 1945, une reconstruction sans pareille, puis s'était affirmée comme l'un des grands pays exportateurs parce que, disait-on, l'esprit d'entreprise y était plus valorisé, l'État moins dépensier et les syndicats plus raisonnables qu'en France. On vantait le " modèle " allemand, symbolisé par la force du Deutsche Mark, devenu une monnaie de réserve officieuse pour les investisseurs du monde entier. S'ils jalousaient et craignaient le puissant voisin, les dirigeants français se répétaient aussi que le " géant économique " restait un " nain politique ", la catastrophe du nazisme avant rendu les Allemands modestes dans leurs exigences, et soucieux de ne rien entreprendre sans consulter le partenaire français et le protecteur américain. Et puis vinrent la fin de la guerre froide et l'effondrement de l'Union soviétique. L'Allemagne de l'Ouest intégra la RDA. Désormais le moteur économique du continent en était aussi la première puissance politique. L'Allemagne, pourtant, n'a pas abusé, sauf dans l'ancienne Yougoslavie, de cette puissance retrouvée : sa population est majoritairement pacifiste ; surtout, depuis le milieu des années 1990, la République fédérale est entrée dans une crise économique profonde qui remet en cause le " modèle allemand ". Loin de lui avoir procuré un surcroît de puissance, la réunification, inachevée, pèse lourdement sur ses finances. Souffrant du poids excessif des dépenses publiques et des charges sociales, l'Allemagne ressemble de plus en plus à la France. C'est donc à une nouvelle perception de notre voisin que nous invite Edouard Husson : un pays dont on doit moins redouter la puissance que l'affaiblissement ; une nation menacée par son déclin démographique ; le cœur industriel fragile d'un continent européen qui risque d'être un grand perdant de la mondialisation.

03/2005

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Sciences historiques

Larzac terre de lutte. Une contestation devenue référence

"Gardarem lo Larzac !", "Nous garderons le Larzac", tel est le cri de guerre des paysans du Larzac. En octobre 1970, ceux-ci sont subitement confrontés à la menace d'une expropriation par l'Etat qui souhaite étendre le camp militaire existant sur leur plateau isolé. 103 éleveurs et leurs familles prêtent serment de refuser de quitter leurs fermes. Leur lutte non-violente est épaulée par un large et mouvement de soutien national mêlant militants de gauche et d'extrême gauche, pacifistes, occitanistes et premiers écologistes. Une décennie durant, ce combat du pot de terre contre le pot de fer sera jalonné d'actes de désobéissance civile et de manifestations spectaculaires, sans jamais se départir d'un humour désarmant face à l'adversaire militaire. Victorieuse en 1981, cette lutte sans cesse renouvelée allait voir le Larzac s'ériger autour de José Bové en bastion français du combat contre la globalisation libérale, brandissant la faux paysanne contre les OGM, brocardant la "malbouffe" et s'opposant encore à l'extraction des gaz de schiste dans son sous-sol. Près d'un demi-siècle après le début du mouvement, celui-ci demeure le mètre-étalon des mobilisations environnementales. Dans la France des "zones à défendre", des leçons peuvent être tirées de cette lutte de référence alors que, de Notre-Dame-des-Landes à Sivens et à Bure, des mobilisations restent qualifiées de "nouveaux Larzac"… Ce livre s'adresse à un public plus large, plus jeune, moins riche aussi que le précédent ouvrage Larzac, de la lutte paysanne à l'altermondialisme de PM Terral, demandé depuis longtemps localement, par les visiteurs estivaux notamment.

06/2017

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Actualité et médias

Mémoires ébouriffées. Ma vie, mes reportages

Une enfance et une adolescence rebelles, jusqu'au jour où, ayant trouvé son chemin de Damas, elle épouse le grand reportage et s'inscrit dans la lignée de ses compatriotes : Isabelle Eberhardt, Ella Maillart et Anne-Marie Schwarzenbach. Elle leur succède. Autre temps. Autre parcours de vie. Un point commun : l'aventure. Vient s'y ajouter la franchise qui est le luxe de sa génération : une femme qui peut tout dire, ou presque, et même s'étendre sur ses amours-qui-ne-durent-pas-toujours. Son irrésistible sens de l'humour, joint à une volonté inoxydable, lui ont permis de survivre tant aux tragédies familiales, qu'à celles, parfois insoutenables, du terrain du reportage. Son éditrice l'a définie ainsi : "Ce n'est pas qu'une journaliste, c'est une créatrice." Un fil rouge tisse ces Mémoires empreintes à la fois de légèreté et de gravité : le pacifisme, l'empathie et la compassion, particulièrement envers les femmes. Vétérane des années 1960, Laurence Deonna a parcouru en solitaire des pays devenus depuis de plus en plus périlleux. Elle a connu des situations cocasses, comme de réussir à émouvoir le Conseil des ministres du Yémen, en leur chantant "Les Feuilles mortes" de Prévert et Kosma. Des situations hasardeuses, comme d'être la seule, en 1984, à pénétrer la redoutable prison politique d'Evine, à Téhéran. Elle s'est trouvée face à de cruels chefs d'Etat, comme Idi Amin Dada et Saddam Hussein,, ou d'autres encore de la même veine sanglante. "Les êtres lumineux étaient souvent des sans-grades, eux restent dans mon coeur", dit-elle.

09/2014

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Histoire internationale

Jenan, la condamnée d'Al-Mansour

En mars 2003 une averse de bombe dévaste l'Irak. Zehira Houfani Berfas, qui séjourne alors à Bagdad, affronte ce terrible orage d'acier avec aplomb, déterminée à secourir une jeune fille, Jenan, mais aussi à témoigner de la vie quotidienne sous les feux de la plus grande puissance militaire de l'histoire. A cette époque, Zehira Houfani oeuvre dans les hôpitaux de la capitale irakienne avec la section montréalaise du groupe Irak Peace Team (IPT). C'est dans un de ces établissements qu'elle croise Jenan, une jeune fille atteinte de leucémie. La souffrance de la fillette la touche et elle veut lui donner un cahier à colorier, objet introuvable dans un pays frappé par un embargo économique depuis 13 ans. Malheureusement, le gouvernement vide les hôpitaux pour y accueillir les soldats blessés, et Jenan est transportée à la campagne chez des parents. Zehira Houfani, obéissant à un téméraire élan du coeur, décide alors de partir à sa recherche pour lui donner des médicaments... et le fameux cahier à colorier. Ainsi débute une quête émouvante au coeur de l'Irak. Traversant la région de Bagdad en flammes, Zehira Houfani croise des personnes terrifiées, déambulant entre les débris de leurs quartiers anéantis, assiste à des événements inouïs propres aux temps de guerre, et, chemin faisant, fait état du courage, de la fierté et de l'hospitalité d'Irakiens qui refusent obstinément de céder à la haine dont ils sont victimes. Zehira Houfani puise dans cette expérience la matière d'une dénonciation des motivations et des conséquences de cette guerre, mais aussi de la fausse conscience des pacifistes occidentaux, fort silencieux depuis que le conflit est commencé.

05/2010

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Philosophie

Alain. Le premier intellectuel

En amont, Bergson. En aval, Aron et Sartre, Foucault. Entre eux, nul n'a incarné aussi bien qu'Alain la philosophie française, faite de clarté, de concision, incarnée en la figure d'un professeur inspiré. Car Alain (1868-1951), pour des générations d'étudiants, a d'abord été un enseignant dévoué à sa fonction comme à un sacerdoce laïque, un maître qui savait comme personne jouer le rôle d'éveilleur traditionnellement dévolu au philosophe. Aujourd'hui encore, les élèves de ses élèves se souviennent de cette parole qui ne sacrifiait rien à la mode, rien à la facilité, qui n'avait souci que de vérité. Mais Alain, en réalité, est bien plus que cela. Et c'est d'abord l'une des premières grandes figures de l'intellectuel. Né à la vie politique avec l'affaire Dreyfus, dont il fut tout de suite un défenseur acharné, plongé à sa demande dans le bourbier immonde de la Première Guerre mondiale, il fut dans l'entre-deux-guerres le représentant illustre du pacifisme de gauche qui allait peser si fort sur la conduite de l'Etat français ; lire le récit de la vie d'Alain, c'est comprendre mieux ce pan capital de notre histoire intellectuelle et politique. Enfin, Alain, c'est aussi l'inventeur du " journalisme philosophique ", l'auteur de près de cinq mille Propos quotidiens dont les plus célèbres ont été regroupés sous le titre Propos sur le bonheur. Non pas un à-côté de sa production philosophique, mais son versant polémique, en prise sur l'actualité la plus brûlante. On ne saurait prendre congé du XXe siècle sans connaître la vie d'Alain.

02/2006

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Histoire de France

Clémenceau

« Georges Clemenceau fut l'homme aux quatre têtes : le Tigre qui déchire les ministères ; le dreyfusard, qui mène pendant neuf ans le combat du droit et de la justice ; le premier flic de France, qui dirige d'une main de fer pendant trois ans le ministère de l'Intérieur ; enfin le Père la Victoire qui, rappelé à 76 ans à la tête d'une France en guerre et au bord de l'abîme, conduit le pays jusqu'à l'armistice et la paix avec l'Allemagne. Ce radical, d'abord haï par la droite pour son anticléricalisme, puis par la gauche pour son sens de l'ordre et sa lutte contre le pacifisme, est un homme singulier, surprenant, apparemment contradictoire. Il se disait lui-même "un mélange d'anarchiste et de conservateur". Dans cet ouvrage, je me suis efforcé de mettre en relief son ambivalence qui le rend si difficile à "classer". Je le range cependant dans les rangs de la gauche, d'une certaine gauche qui avait été engloutie après la Seconde Guerre mondiale, mais qui pourrait reprendre force aujourd'hui : la gauche républicaine. Au-delà de l'éventail politique, il a été l'incarnation d'une "certaine idée de la France". Ce n'était pas exactement celle du général de Gaulle, mais tous deux ont eu la charge d'empêcher que la France disparaisse de la face de la terre ». (Michel Winock). Une étude du personnage avec ses contradictions assumées, mais aussi une analyse politique de l'homme, de son action et de son époque, qui prend une résonance particulière dans le contexte français actuel.

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Sciences historiques

1914-1918. Loin du front, en Anjou

1914, la déclaration de guerre surprend les Angevins. Sans doute patriotes, ils n'étaient, dans leur ensemble, ni nationalistes, ni bellicistes. Quant aux pacifistes, impuissants à freiner un conflit qui les dépasse et les entraîne, ils se rallient vite et durablement à l'Union sacrée. On croit à une guerre rapidement victorieuse. Après les désillusions de l'été 1914, Angers s'installe peu à peu dans la perspective d'une guerre longue. Le sentiment du devoir patriotique, l'espoir sans cesse renouvelé d'une victoire militaire, la certitude de défendre le droit et la liberté font accepter les sacrifices humains et matériels : la liste des victimes s'allonge, le pain et le charbon se font rares et leur prix augmente. Mais si l'on excepte la courte dépression de l'été 1917, née de la conjonction des mauvaises nouvelles du front (échec sanglant de l'offensive Nivelle) et des problèmes de ravitaillement, le moral angevin se maintient, soutenu par une administration omniprésente et habile. Il fallut aussi, nécessaire solidarité en général bien admise, accueillir à Angers des milliers de réfugiés, internés et soldats ; à cette occasion, les Angevins ont souvent fait, étonnés ou agacés, la découverte de la différence. Finalement, Angers offre pendant le conflit l'image d'une société stable, bien intégrée dans l'ensemble national, où la République a soigné et renforcé son image. Publié pour la première fois en 1988, cet ouvrage, depuis longtemps épuisé, reste une des références sur la période 1914-1918 en Anjou. A l'occasion du centenaire de la Grande Guerre, le voilà réédité, et complété d'illustrations et de mises à jour bibliographiques.

04/2015

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Histoire internationale

La crise de juillet 1914 et l'Europe

Les Guerres balkaniques de 1912-1913 ont redistribué la carte de l'Europe du Sud-Est, sans réussir à en apaiser les vives tensions. Considérant avec inquiétude l'agrandissement de la Serbie, l'Autriche-Hongrie est désormais décidée à ne plus rien tolérer de sa part. Au-delà de ce premier cercle, l'Europe se trouve partagée en blocs antagonistes et surarmés. Sujette à ces oppositions croissantes, le "concert européen" a manifesté d'inquiétants dysfonctionnements dans le traitement des crises balkaniques. Il suffirait d'une étincelle pour qu'une machine infernale se mette en marche... L'attentat de Sarajevo, du 28 juin 1914 contre François-Ferdinand, l'archiduc héritier d'Autriche-Hongrie, allume la mèche. Vienne y trouve aussitôt l'occasion de régler son différend avec la Serbie. Mais cette guerre restera-t-elle limitée ? Ou bien va-t-elle s'internationaliser ? L'Allemagne, alliée de l'Autriche-Hongrie, laissera-t-elle la Russie intervenir au côté de la Serbie ? Quelle sera l'attitude de la France et de l'Angleterre, l'une et l'autre liées à la Russie par des traités ? Comment les opinions publiques réagiront-elles face à la menace de guerre ? Quelle place prendront les mouvements pacifistes et "anti-guerres" ? Une crise aussi aiguë rendra-t-elle encore tenable la neutralité des Etats ? Autant de questions auxquelles se propose de répondre cet ouvrage issu du colloque international tenu à l'Institut Catholique d'Enseignement Supérieur de La Roche-sur-Yon les 9 et 10 avril 2014 et organisé conjointement par son département d'histoire et l'UMR 8596 Roland Mousnier (CNRS / Université Paris-Sorbonne).

01/2016

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Histoire militaire

Mémoires de guerre

Ecrits de sa main et terminés quelques semaines avant sa mort, les Mémoires de Douglas MacArthur couvrent un demi-siècle d'histoire au cours duquel il brilla par son génie du commandement et ses dons de stratège. Devenu après la Première Guerre mondiale le plus jeune membre de l'état-major général, il engagea une lutte acharnée pour le maintien d'une force armée aux Etats-Unis, provoquant l'inimitié des isolationnistes et des pacifistes qui voulaient croire que l'Amérique n'avait rien à craindre. Après Pearl Harbor et l'invasion des Philippines, il organisa et livra à l'ennemi une action de guérilla qui contribua à retarder les conquêtes japonaises et à permettre aux Etats-Unis de se ressaisir. Nommé Chef Suprême des Opérations dans le Pacifique Sud-Ouest, MacArthur réduisit peu à peu les conquêtes japonaises en reprenant l'offensive avec des moyens réduits. Il reconquit la Nouvelle-Guinée et les Philippines, et reçut la reddition de l'Empire japonais. Cet ouvrage nous livre le récit de cette campagne, ponctué de réflexions sur Roosevelt, Churchill, Staline, ainsi que sur les amiraux Nimitz, Halsey et d'autres personnalités de premier plan. MacArthur y exprime son opinion sur l'action communiste dans le monde et ne cache pas son désaccord avec le général Marshall quant à la politique suivie vis-à-vis de la Chine populaire, au moment de la guerre de Corée. Ses Mémoires constituent ainsi l'un des témoignages les plus précieux sur la Seconde Guerre mondiale et la politique militaire des Etats-Unis au xxe siècle. Douglas MacArthur (1880-1964) est un général américain et field marshal philippin.

06/2022

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Histoire internationale

Atlas historique de l'Inde. Du VIe siècle av J-C au XXIe siècle

Terre d'ancienne civilisation, l'Inde n'a jamais cessé de fasciner. Alexandre le Grand y trouva la sagesse, les Portugais les épices, les pacifistes du XXe siècle la non-violence... Il s'agit dans cet Atlas unique de présenter la constitution, sur la très longue durée, de ce vaste espace politique et culturel qui est aujourd'hui la plus grande démocratie du monde. Les 3000 ans d'histoire de l'Inde, loin d'être un long fleuve tranquille, sont une succession d'empires puissants et de faillites retentissantes. L'empereur bouddhiste Ashoka qui renonce à la guerre, le Grand Moghol qui fait construire le Taj Mahal pour son épouse disparue, Gandhi qui refuse la résistance armée pour gagner l'indépendance contre le colonisateur britannique... Autant d'héritages que cet atlas entend décrire et situer, et qui permettent de comprendre les forces et les freins de son développement actuel. En outre, la plus grande démocratie du monde n'est pas un monde immobile. Si elle s'ancre entre l'Indus et le Gange depuis les temps védiques, quelque mille ans avant notre ère, ses limites n'ont cessé de se déplacer, son territoire de se fragmenter et de se recomposer. Convoitée par les Grecs, envahie par les peuples d'Asie centrale, en partie soumise par des souverains musulmans à partir de l'an 1000, disputée entre Français et Anglais avant de devenir le fleuron de l'empire britannique, l'Inde est un pays ouvert, doté d'une étonnante capacité à transformer les éléments extérieurs en marques distinctives. Cet Atlas propose pour la première fois en français une vision d'ensemble de cette très longue histoire, où les innovations successives n'ont pas éliminé les plus anciennes traditions.

10/2012

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Histoire de France

1914-1919 ceux qui protestaient

1914-1918 fut un intermède belliciste entre deux époques marquées par un fort rejet de la guerre. En 1914 il ne fallut que quelques jours pour que les très nombreuses voix pacifistes qui s'élevaient dans tous les milieux et parmi toutes les sensibilités politiques soient submergées par la vague de violence qui déferlait sur l'Europe. En 1918 l'évidence du désastre et le deuil immense qu'il avait provoqué redonnèrent à ces voix toute leur pertinence et leur poids. Bien des années après, l'influence de ces idées se fait encore sentir dans l'historiographie, au point d'affecter l'analyse de la contestation pendant la durée même du conflit. Galit Haddad reprend donc cette question à nouveaux frais. Elle s'affranchit de la politique et de l'idéologie en questionnant la protestation en tant que phénomène culturel, à travers une analyse du discours des contestataires, combattants et civils, homme ou femmes. Elle décrypte l'argumentaire qu'ils déploient dans un contexte qui leur est hostile, marqué par la répression et les arrestations, ainsi que les rythmes suivis par ce mouvement multiforme. Mais, surtout, elle y expose une découverte qui fera date : il est impossible de comprendre le phénomène de la protestation sans le relier aux idées que se formaient les acteurs sur la durée de la guerre et sur les perspectives de défaite ou de victoire. Ainsi, à partir du moment où la contre-offensive alliée de juillet 1918 ouvre le chemin du succès final, la contestation combattante disparaît de l'armée française. Débarrassée de ses préjugés, cette analyse de la protestation permet au lecteur de rejoindre combattants et civils dans leurs angoisses et leurs espérances d'êtres ordinaires confrontés à un drame qui les dépasse.

03/2012

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Histoire des religions

Strangers and Pilgrims. Métamorphoses spatiales du religieux dans les mondes anglophones (XVIIE-XXIe siècle)

L'Epître aux Hébreux du Nouveau Testament à laquelle le titre de cet ouvrage collectif est emprunté invite les chrétiens à se déclarer, à la suite des patriarches, "étrangers et voyageurs sur la terre" — "strangers and pilgrims on the Earth" — et à faire du Ciel leur patrie véritable. Le renoncement au lieu d'origine et l'acceptation de la condition au moins temporaire d'étranger, voire d'apatride, semblent répondre d'abord à une nécessité spirituelle, de manière transparente dans les cas du prosélyte et du missionnaire, et de manière plus ambiguë dans celui de l'exilé ou du réfugié, auxquels ils ont été imposés. Dans les deux cas, cependant, la réponse de la foi à l'appel divin doit se manifester à travers l'épreuve de la délocalisation, voire de la déterritorialisation, qu'elle soit choisie ou subie. L'expérience du déplacement, de l'arrachement au lieu familier et de la translation en territoire étranger est ainsi inscrite en profondeur dans le parcours historique et spirituel des monothéismes abrahamiques par un projet universaliste de transcendance des frontières. L'ouvrage propose un riche parcours dans cette dualité entre religion et migration, à travers l'histoire des jésuites dans le Nouveau Monde, d'un évêque converti par des Zoulous païens, du pacifisme des quakers, du particularisme religieux des Canadiens français, mais aussi à travers le prisme de la littérature : la vision de l'hindouisme d'Alexander Dow, celle du pèlerin de Daphné du Maurier ou la position de l'Eglise anglicane d'Afrique du Sud chez Alan Paton. Le volume se conclut sur une analyse de l'image de la mosquée chez les Britanniques de culture musulmane et sur une comparaison éclairante entre l'exode des Highlanders écossais au Canada au XIXe siècle et des népaliphones du Bhoutan vers les pays occidentaux au XXIe siècle.

07/2021

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Littérature française

La permission du rêve Tome 2 : La survie

Avec La permission du rêve, paru aux éditions Sydney Laurent et premier tome de la saga, à travers la quête de Mina, héroïne de ce roman, l'auteure évoque la résilience et divers problèmes sociétaux. Dans ce tome 2, La survie, le rêve de Mina est abouti mais l'aventure s'en mêle et emmène le lecteur dans des épopées vitales mais risquées. Résumé de La permission du rêve 2 – La survie : Les Fleurisses. Un hameau en Lozère autrefois désolé de ses habitants et maintenant devenu le havre de paix de Mina et de ses amis. La vie aux Fleurisses est sereine, et s'organise autour des chantiers de réhabilitation des logements, des animaux et des cultures pour tendre de plus en plus vers l'autonomie. Malheureusement, des virus se sont répandus à travers le monde, puis un mal étrange apparaît et bouleverse le monde entier. L'univers des Fleurisses se voit ébranlé par cette nouvelle maladie. Des émeutes accompagnées de tueries sanglantes brisent les pays. La ville de Prijac, située à une quarantaine de kilomètres des Fleurisses, ne fait pas exception. Un groupe armé y sévit et régit la ville par la force et la contrainte. Pour survivre, les Fleurissois vont devoir faire preuve d'ingéniosité et bien souvent aller contre leurs principes pacifistes. Ils élaborent des expéditions pendant lesquelles ils vivent des moments horribles mais quelquefois touchants et émouvants. Au cours de leurs équipées en dehors des Fleurisses, fidèles à leur morale, ils sauvent et recueillent des rescapés qui viennent agrandir la population des Fleurisses. Tous sont unis et mettent leurs compétences en ordre de marche. Comment vont-ils traverser cette nouvelle épreuve ? Celle qu'ils appellent la "maladie" ? Y a-t-il d'autres communautés dans le pays ? Sont-elles toutes dans le même esprit que le leur ? Parviendront-ils à rester en vie ?

05/2022

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Actualité et médias

La République, la pantoufle et les petits lapins

Je me choisis "athée en politique" . En 2007, j'ai choqué mes amis en optant publiquement pour le candidat Sarkozy. Ni regret, ni blanc-seing. Voter n'est pas entrer en religion. Pourquoi bouderais-je ses initiatives bienvenues lorsqu'il interdit à Kadhafi le massacre des civils insurgés de Benghazi ? A gauche et à droite, la France officielle pense à huis clos. Sainte ligne Maginot, protège-nous d'un monde extérieur voué aux méchants impérialistes, aux terribles envahisseurs musulmans et aux désespoirs apocalyptiques ! Ouvrons nos fenêtres : un vent de liberté a déraciné en moins d'un demi-siècle l'empire stalinien, il s'attaque aujourd'hui aux despotismes profanes ou religieux, il réveille les courages et bouscule planétairement les tabous. Je dédie ce pense-bête aux happy few, ni résignés ni apathiques et pas davantage nihilistes. A. G. Philosophe et essayiste né en 1937, ancien maoïste et soixante-huitard, André Glucksmann s'est fait connaitre au début des années 70 comme l'un des tenants de la "nouvelle philosophie". A côté d'un intérêt marqué sur les questions liées à la guerre ou à la stratégie, ainsi dans "Le discours de la guerre" (1967) ou "La force du vertige"(1983), il va s'engager très nettement dans le combat contre totalitarisme à travers un livre comme "La cuisinière et le mangeur d'homme"(1975). S'élevant contre la tentation du nihilisme ou du pacifisme, militant inlassable des droits de l'homme, aux côtés des Tchétchènes contre Vladimir Poutine, il est aujourd'hui plutôt proche des milieux atlantistes. S'il a soutenu Nicolas Sarkozy en 2007, il prend aujourd'hui ses distances à l'égard de sa politique sécuritaire. Auteur de plus d'une vingtaine d'ouvrages, il a récemment publié "Les deux chemins de la philosophie".

05/2011

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Théâtre

Paradise Now

Compris dans l'avant-garde artistique du XXe siècle par sa position politique radicale et une réflexion permanente sur le rôle du théâtre, dont il questionne de manière incisive la vocation institutionnelle visant à plaire, le Living Theatre propose une relation interactive entre l'acteur et le public, qui doivent contester ensemble les conventions établies d'un théâtre fondé sur l'illusion. Paradise Now, création théâtrale collective exprimant l'esprit de révolte du temps, recherche le Paradis et l'Utopie hic et nunc à travers la détermination infatigable de mener à bout l'entreprise théâtrale, par l'action, la rébellion et la révolution anarchique non violente. Les spectacles des années 1968-1969 sont restés vifs dans la mémoire des spectateurs avec la prégnance d'un événement unique, inoubliable, exaltant, fixant à jamais la joie d'une communion, où scène et salle n'étaient qu'un tout. Le credo libertaire, plein d'exaltation et d'espoir, la confiance en des valeurs autres que celles promues officiellement sont les produits d'une époque porteuse d'espoir et de confiance qui souhaitait changer le monde. Judith Malina (1926-2015) et Julian Beck (1925-1985) sont les fondateurs du Living Theatre, un théâtre qui interroge le rapport entre la fiction et la réalité, le théâtre et la vie. Engagé, le Living radicalise ses idées anarchistes et pacifistes en réaction au contexte politique des Etats-Unis et face à la guerre du Viêt Nam. C'est en découvrant Artaud que la troupe choisit d'associer le corporel à l'intellect, mettant en pratique les principes du "théâtre de la cruauté". Le 24 juillet 1968, la première de Paradise Now à Avignon est une révolution dans le théâtre : la plus accomplie de leurs performances représente l'apogée de leur création artistique, transgressant la frontière scène-salle et la bienséance bourgeoise.

06/2019

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 7, 1937-1939

1937 : la guerre fait rage en Espagne, elle éclate en Chine. 1938 : elle manque embraser l'Europe ; en mars c'est l'Anschluss, en septembre Munich. 1939 : les Allemands occupent Prague, envahissent la Pologne ; la Seconde Guerre mondiale commence. Témoin angoissé de ces événements, Roger Martin du Gard se scandalise de voir les nations démocratiques se résigner peu à peu à la guerre pour régler les problème internationaux. A mesure que le danger grandit, son pacifisme devient plus inconditionnel. "Tout plutôt que la guerre", répète-t-il. En 1938, il est résolument munichois, et, au début de 1939, las de ce monde absurde "où des fous conduisent les aveugles", il tente de s'en évader en quittant l'Europe pour un long séjour aux Antilles. Il en revient en décembre, amer , affligé, mais convaincu enfin qu'il faut se battre et vaincre. Le malheur du temps ne détourne pas l'écrivain de sa tâche. Si le bénédiction des Lettres semble avoir pris quelque distance à l'égard de son oeuvre, il n'en rédige pas moins l'Epilogue destiné à couronner ses Thibault, auxquels le prix Nobel vient apporter, en 1937, une éclatante consécration. II ne renonce pas non plus à un art de vivre inspiré de Montaigne, son maître de toujours : il découvre Rome, ses beautés, ses plaisirs, participe, avec une ironie amusée, aux festivités de Stockholm, voyage deux mois durant en Europe, cultive l'amitié dans son Tertre retrouvé ou à Pontigny sous la charmille, se plaît enfin à admirer la splendeur de la nature tropicale et la grâce des êtres qui la peuplent. Au cours de ces années tourmentées, R.M.G. a su maintenir son équilibre et rester fidèle à lui-même.

10/1992

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Entre deux guerres

Joseph Paul-Boncour (1873-1972)

La biographie historique de Joseph Paul-Boncour, figure française du socialisme indépendant et du pacifisme de l'entre-deux-guerres. Représentant de la France à la Société des Nations, ministre à de nombreuses reprises en France, il a voté contre les pleins pouvoirs à Pétain en 1940. Personnalité oubliée de la IIIe République, Joseph Paul-Boncour a pourtant joué pendant l'entre-deux-guerres un rôle politique et diplomatique important. Représentant l'aile droite du parti socialiste, non marxiste, favorable à la défense nationale comme à la participation gouvernementale aux côtés des radicaux, le parlementaire fait tout au long des années 1920 figure de " frondeur " parmi les siens. S'il ne parvient pas à réorienter son parti et le quitte au début des années 1930, Paul-Boncour trouve ailleurs les moyens d'exposer et de défendre ses conceptions. Membre du Conseil supérieur de la défense nationale, délégué de la France à la Société des Nations, ministre de la Guerre puis des Affaires étrangères, et même fugacement président du Conseil, il compte parmi les quelques responsables politiques qui façonnent la politique extérieure de la France au cours de cette cruciale décennie. Malgré sa compréhension du danger nazi, il échoue à imaginer une réponse efficace aux visées allemandes. Et si Paul-Boncour compte parmi les 80 parlementaires qui s'opposent au vote des pleins pouvoirs à Pétain, l'ampleur de la défaite de 1940 a compromis son bilan et durablement évacué son souvenir de la mémoire collective nationale. Une plongée passionnante dans l'histoire de la IIIe République et du mouvement socialiste français à travers la vie d'un homme remarquable et pourtant méconnu, proposée par Matthieu Boisdron, lauréat du prix de thèse 2021 de l'Assemblée nationale en histoire parlementaire.

05/2023

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Littérature française

Issa, l'enfant prophète

En cette période trouble que vit une partie du monde en proie à la montée de l'islamisme radical, certaines régions de France isolées semblent épargnées du danger. Dans son village, Issa, enfant de la DASS, est aimé de tous. Ne porte-t-il pas pourtant une prénom bizarre (Jésus en arabe) qui l'intrigue au point de se poser en permanence la question de ses origines. Pourquoi sa mère, morte le jour de sa naissance, son père, fils de harki tué dans un accident de la route, son grand-père harki disparu sans laisser d'adresse, lui ont-ils légué ce petit nom énigmatique ? Il demandera à un ami chrétien, très proche, de l'initier aux rudiments de cette religion dont il porte l'emblème. Marqué pronfondément par cet enseignement, il n'en restera pas moins un agnostique convaincu. Contraint d'intégrer la pension en ville pour continuer ses études, il sera confronté à de jeunes radicaux qui lui mènent la vie dure. Ecartelé entre son pacifisme viscéral et le fondamentaliste qui l'environne, il fait la connaissance d'une étudiante de dernière année de médecine. Ce sera le grand amour quand les deux sont l'objet d'un attentat sanglant. Leur disparition consterne la région. Après un long coma et un état de mort clinique avéré, Issa réapparaître en compagnie du chirurgien qui l'a tiré d'affaire. Affecté de visions stupéfiantes concernant notamment Jésus et Mahomet, qui laissent tout le monde pantois, celui-ci accepte de seconder le professeur dans ses recherches sur le cerveau. Ce livre creuse en profondeur les origines et les conséquences des fondamentalismes qui affectent toutes les religions et qui en dénaturent le message.

02/2022

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Littérature Allemande

Le Monde d'hier. Souvenirs d'un Européen

Le titre et le sous-titre — "Le Monde d'hier, Souvenirs d'un Européen" — montrent bien dans quelle perspective Stefan Zweig a écrit cette autobiographie. C'est moins l'auteur lui-même qui est au premier plan des souvenirs que le "Monde" vers lequel se porte son regard devenu nostalgique sous l'effet des forces destructrices à l'oeuvre en 1939-1941, époque où il rédige ce livre. Une première partie est consacrée à l'évocation de la Vienne et de la monarchie austro-hongroise du tournant du siècle, vue par les yeux d'un jeune bourgeois juif ayant édifié sa personnalité dans cet univers de sécurité matérielle et de foisonnement culturel. Vient ensuite le récit d'un itinéraire spirituel placé sous le signe du cosmopolitisme et de l'utopie d'une fraternité des esprits sur lesquels se constitue un pacifisme qui ne sera jamais abandonné. La dernière partie s'achève sur l'expérience ultime de l'auteur : les persécutions nazies, le brasier de la Seconde Guerre mondiale, l'exil au Brésil où il se suicidera avec sa femme un jour de 1942, juste après avoir posté le manuscrit du "Monde d'hier" à son éditeur. Les chapitres sont ordonnés chronologiquement mais forment chacun une unité, une sorte d'essai indépendant brossant le tableau d'une période ou d'un phénomène majeur. le récit est émaillé de portraits d'écrivains amis (Rainer Maria Rilke, Romain Rolland, Henri Barbusse, Emile Verhaeren, Theodor Herzl, Paul Valéry, Sigmund Freud, Arthur Schnitzler,...) et de récits de voyages (Paris des impressionnistes, Berlin des années 20, Russie de l'après-révolution). Stefan Zweig n'a sans doute pas la pénétration et la vision politique d'autres auteurs sur la même époque mais la séduction qu'exercent sa finesse d'écriture et ses descriptions permet de comprendre le succès dont bénéficie toujours ce livre.

01/2023

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Histoire de France

Ici Radio France. Tome 1, Allocutions radiophoniques (1942)

Né le 7 janvier 1889 à Reims, Philippe Henriot est professeur, puis homme politique, député de Bordeaux à partir de 1932. Membre de la Fédération nationale catholique, puis vice-président du Parti national popu­laire, futur Parti national populaire et social, il mène campagne contre les scan­dales de l'affaire Stavisky. Pacifiste, il s'insurge contre le déclenchement des hostilités, puis rejoint en 1940 le maréchal Pétain. Orateur de la Révolution Nationale, il collabore à Gringoire. Très actif dans la Collaboration, engagé au sein de la Milice française, Philippe Henriot prend la parole chaque jours à l'antenne de Radio Paris pour défendre la politique de collaboration avec l'Allemagne. Orateur virulent, il participe à une guerre des ondes qui se déroule entre Radio Londres et Radio Paris. Il se bat particulièrement contre Pierre Dac et Maurice Schumann. Il acquiert rapidement la réputation de pouvoir présenter les sujets les plus complexes d'une façon claire et directe et arrive ainsi à défendre la Collaboration mieux que Philippe Pétain lui-même, ou encore Pierre Laval. Pour convaincre, il n'hésite pas à se rendre en Haute-Savoie pour interviewer des maquisards qu'on venait d'y capturer et fustiger leurs actions. A en croire le préfet du Vaucluse, l'intervention de Philippe Henriot aurait eu un effet important : si deux mois plus tôt les gens avaient été massivement du côté de la Résistance, Henriot avait réussi à les faire changer d'avis. Il devient, le 6 janvier 1944, secrétaire d'Etat de l'Information et de la Propagande du gouvernement de Vichy, en même temps que Joseph Darnand est nommé ministre chargé du maintien de l'ordre. Philippe Henriot est assassiné le 28 juin 1944 à son domicile par un commando de Résistants. Il eut droit à des obsèques nationales, organisées par le régime de Vichy, à la cathédrale Notre-Dame de Paris, en présence du cardinal Suhard et d'une foule importante. Ici Radio France rassemble les allocutions de Philippe Henriot au cours de l'année 1942. Il est l'auteur de plusieurs livres.

10/2019

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Philosophie

Ecrits politiques

Est-il légitime de s'engager lorsqu'on est un savant ? Oui, affirme Marcel Mauss (1872-1950) au tournant de ce siècle, mais c'est en homme de science qu'il convient de le faire. Autrement dit, s'il lui revient bien d'éclairer les grands enjeux sociaux et politiques et de dire aux sociétés si elles font bien, pratiquement et idéalement, de poursuivre dans la voie qu'elles ont choisie, le scientifique ne saurait renoncer, en élargissant son public, aux principes qui le guident dans l'exercice de son métier : probité, rigueur, refus du prophétisme. Cette nouvelle conception de la responsabilité du savant, le pionnier des sciences sociales et humaines en France la met en pratique dès les années 1890 alors qu'il est étudiant à Bordeaux, fréquentant le Groupe des étudiants socialistes, adhérant au Parti ouvrier français, tout en s'attachant à définir les fondements d'un socialisme humaniste. L'Affaire Dreyfus (il s'engagera vivement aux côtés des dreyfusards) puis la Première Guerre mondiale (le pacifiste internationaliste qu'il est se portera volontaire après l'assassinat de Jaurès) marqueront de façon décisive l'intellectuel et le militant. Et tandis que, jusqu'à sa mort, Mauss s'attachera à percer le mystère du lien social, mobilisant l'histoire des religions, l'ethnographie, la philologie, la sociologie pour comprendre comment les sociétés se constituent et comment elles se reproduisent, il multipliera les interventions politiques (dans L'Humanité avant 1920, Le Populaire ensuite, telle ou telle revue savante, à travers aussi son engagement dans le mouvement coopératif, les cours qu'il dispense à la Bourse du travail ou ailleurs) pour expliquer qu'il n'est pas de démocratie sans vie associative dynamique et sans morale fondée sur la solidarité et la réciprocité. Dans la fidélité à Jaurès, l'adhésion au parti socialiste SFIO ira pour lui de soi, tout comme la participation au journal L'Humanité dès 1904. A l'heure de la montée des périls, il observera sans complaisance la révolution d'Octobre et s'engagera dans le combat antifasciste. Les écrits politiques de Marcel Mauss, on l'aura compris, font partie intégrante de son œuvre. Ils sont ici présentés par Marcel Fournier, l'auteur de la biographie de référence (Marcel Mauss, Fayard, 1994).

11/1997

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Histoire de France

Et s’ils débarquaient ? Allocutions radiophoniques, tome 2 : 1943

Né le 7 janvier 1889 à Reims, Philippe Henriot est professeur, puis homme politique, député de Bordeaux à partir de 1932. Membre de la Fédération nationale catholique, puis vice-président du Parti national populaire, futur Parti national populaire et social, il mène campagne contre les scan­dales de l'affaire Stavisky. Pacifiste, il s'insurge contre le déclenchement des hostilités, puis rejoint en 1940 le maréchal Pétain. Orateur de la Révolution Nationale, il collabore à Gringoire. Très actif dans la Collaboration, engagé au sein de la Milice française, Philippe Henriot prend la parole chaque jours à l'antenne de Radio Paris pour défendre la politique de collaboration avec l'Allemagne. Orateur virulent, il participe à une guerre des ondes qui se déroule entre Radio Londres et Radio Paris. Il se bat particulièrement contre Pierre Dac et Maurice Schumann. Il acquiert rapidement la réputation de pouvoir présenter les sujets les plus complexes d'une façon claire et directe et arrive ainsi à défendre la Collaboration mieux que Philippe Pétain lui-même, ou encore Pierre Laval. Pour convaincre, il n'hésite pas à se rendre en Haute-Savoie pour interviewer des maquisards qu'on venait d'y capturer et fustiger leurs actions. A en croire le préfet du Vaucluse, l'intervention de Philippe Henriot aurait eu un effet important : si deux mois plus tôt les gens avaient été massivement du côté de la Résistance, Henriot avait réussi à les faire changer d'avis. Il devient, le 6 janvier 1944, secrétaire d'Etat de l'Information et de la Propagande du gouvernement de Vichy, en même temps que Joseph Darnand est nommé ministre chargé du maintien de l'ordre. Philippe Henriot est assassiné le 28 juin 1944 à son domicile par un commando de Résistants. Il eut droit à des obsèques nationales, organisées par le régime de Vichy, à la cathédrale Notre-Dame de Paris, en présence du cardinal Suhard et d'une foule importante. Et s'ils dé? barquaient ? rassemble les allocutions de Philippe Hen­riot au cours de l'année 1943. Il est l'auteur de plusieurs livres.

10/2019

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Musique, danse

Les Beatles. Quatre garçons dans le siècle

La véritable histoire du plus grand groupe de tous les temps et de son époque Le 10 avril 1970, la nouvelle fait la une de la presse mondiale : Paul McCartney quitte les Beatles. Son départ ne signe pas seulement la séparation du groupe le plus populaire de tous les temps, il marque aussi le terme d'une aventure extraordinaire, celle de quatre adolescents partis des caves de Liverpool pour devenir des musiciens accomplis, incarnations de la soif de liberté qui secoue toute la génération de l'après-guerre. Alors que Let It Be, leur chanson-testament, s'impose comme un dernier succès, McCartney attaque en justice ses trois anciens acolytes. Le rêve est fini. Et pourtant, cinquante ans après, leur légende demeure. She Loves You, Help, Yesterday, Hey Jude, Come Together, Something... Les deux-cents morceaux enregistrés par John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr en l'espace d'à peine huit ans sont toujours vénérés par des millions de fans. Leurs douze albums constituent une discographie aussi intimidante qu'indépassable, source d'inspiration pour tous les musiciens d'aujourd'hui. A travers des documents rares et des entretiens inédits, l'auteur déroule avec un véritable art narratif le fil d'une épopée moins lisse et triomphale que ne laissent paraître les records de vente (plus de deux milliards de disques écoulés depuis 1962). Des débuts erratiques à Liverpool puis à Hambourg jusqu'à l'hystérie de la Beatlemania, des expérimentations sonores de Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band aux premières échappées en solitaire, leur destin commun est jalonné de triomphes, mais aussi de deuils douloureux, de désillusions, de controverses, de rancoeurs et même d'échecs retentissants. Derrière la plus belle partition de la pop se dessine enfin une autre histoire, toute aussi fascinante. La culture de masse, le psychédélisme, les paradis artificiels, l'activisme pacifiste... Les phénomènes qu'ils ont traversés ou qu'ils ont contribué à faire émerger ne racontent pas seulement les années soixante, mais dévoilent une révolution sociale et culturelle dont les effets sont toujours perceptibles. Comme le dira justement McCartney : "On n'était pas seulement dans l'air du temps ; on était dans l'esprit du siècle".

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Romans historiques

Guerre et femmes Tome 3 : L'odeur de la poudre (1916)

1916. Le front se déplace. Après les Ardennes, la Somme, la Picardie, arrive l’enfer de Verdun. A l’arrière, batailles après batailles, la vie se poursuit, les femmes se sont organisées. Espoir ou désespoir, on célèbre baptêmes et enterrements le même jour. De l’imprévu se manifeste à Saint-Mars. Emilia voyant surgir devant sa porte une femme réfugiée de l’Est qui cherche du travail dans une forge, lui propose celle que Gustave a fermée en partant sur le front. Un peu plus loin, sur la terre de la veuve Marceline, arrive un ouvrier agricole kabyle dont elle tombe amoureuse sous l’oeil réprobateur de son fils revenu mutilé de guerre. Louise, l’institutrice de Mortagne, devient pacifiste depuis que son mari a été fusillé par les Allemands. Découvrant la colombophilie militaire, elle s’y intéresse et dresse des pigeons voyageurs à porter des messages. Parallèlement, Clara qui parvient à maintenir la société de marbrerie familiale accueille et soigne chez elle des blessés de guerre qui, remis sur pied, repartiront sur le front. A Paris, dans les usines, les ouvrières qui tournent les obus se révoltent contre les horaires de travail abusifs et les salaires insuffisants. Les syndicalistes se regroupent, Cécile en tête. A la gare d’Austerlitz, dans son bistrot, Monique est dénoncée pour hébergement illégal de réfugiés du Nord. Quant à Berthe, si elle se hausse dans le milieu de la mode et de la couture, Estelle, par son mariage, se hausse dans la société. En zones occupées, Clarence, journaliste, est portée disparue depuis son reportage censuré par l’armée. Dans sa nouvelle saga « Guerre et femmes », Jocelyne Godard a choisi de se pencher sur un sujet inédit. Une fois de plus, elle prend le parti de raconter « les femmes » en rendant hommage à toutes celles qui ont parsemé la guerre de 14/18 par leurs exploits et leur courage en y mêlant, selon son style, ses héroïnes fictives tout en s’appuyant sur une documentation riche et abondante et sur des sources authentiques qu’elle tient de sa famille. Une saga qui fait honneur à la fois à l’Histoire et au roman populaire.

04/2012

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Histoire internationale

Une femme rebelle. Vie et mort de Rosa Luxemburg

Au lendemain du XXe siècle, alors que tant d'idoles sont tombées, que l'on a renversé toutes les statues, une figure singulière vibre encore, palpitante : celle de Rosa Luxemburg, authentique héroïne du roman vrai qui, au début de notre siècle, fit battre les cœurs à l'unisson d'un même espoir. L'Histoire, hier, l'assassina. Aujourd'hui, elle lui donne raison. Seule parmi les grandes figures du socialisme, cette théoricienne profonde - auteur notamment de L'Accumulation du Capital (1913) -, cette fine politique, cette économiste austère fut aussi une analyste visionnaire : militante de l'aile gauche de la social-démocratie allemande, emprisonnée en 1914 à la suite d'une campagne pacifiste, fondatrice avec Karl Liebknecht du groupe " Spartakus ", elle dénonce les nationalismes et condamne dès 1918 le mariage contre nature entre socialisme et terreur, cette terrible glaciation communiste qui allait provoquer l'échec d'un idéal auquel elle refusait de renoncer. Car Rosa Luxemburg ne pouvait, ne voulait renoncer à rien. Dans un univers lourdement masculin, elle agit et s'impose ; handicapée par la maladie qui l'a rendue boiteuse, elle est cependant, sa vie durant, une femme aimée, courtisée ; antimilitariste convaincue et farouchement internationaliste, cette juive polonaise devenue allemande se désigne en 1914 à la vindicte de tous les conformistes. Rebelle, Rosa semble portée par un mysticisme laïc qui la pousse à s'offrir, victime qui témoigne et dont la voix ne s'éteindra pas. Elle le paiera de sa vie et, le 15 janvier 1919, lors de la révolution spartakiste à Berlin, elle sera arrêtée et tombera sous les balles d'officiers qui, plus tard, deviendront des nazis. Ce jour-là, un jeune poète de vingt et un ans, Bertolt Brecht, écrivit : Rosa-la-Rouge aussi a disparu Le lieu où repose son corps est inconnu Elle avait dit aux pauvres la vérité Et pour cela les riches l'ont exécutée. Historien et romancier : il fallait conjuguer ces deux savoirs, ces deux talents pour faire revivre cette femme de passions qui a accédé à la gloire des héroïnes. C'est chose faite, grâce à Max Gallo.

09/2000

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Poésie

Fin du monde

Aragon publie en 1922 dans la revue Littérature sa traduction du poème le plus célèbre de Hoddis, Fin du monde. Poème prophétique dont la parution a consacré son auteur de 22 ans comme chef de file de la poésie berlinoise. André Breton salue lui aussi le jeune écrivain : "Nous sommes ici à l'extrême pointe de la poésie allemande, la voix de Van Hoddis nous parvient de la plus haute et la plus fine branche de l'arbre foudroyé". En quelques textes parus entre 1910 et 1914, Jakob van Hoddis (pseudonyme de Hans Davidsohn) est devenu le symbole de l'expressionnisme, aux côtés de ses amis Georg Heym, Hugo Bail et Alfred Lichtenstein. Mouvement essentiel, sans lequel le dadaïsme et le surréalisme seraient incompréhensibles. Il faut revenir au Berlin du Nouveau Club, du Cabaret Néopathétique, des revues Der Sturm et Die Aktion et au geste novateur que représenta, dans un Reich militariste et matérialiste, la publication des textes de Hoddis avant la catastrophe. Hoddis ne tombera pas sur les champs de bataille. Mais la maladie mentale le gardera prisonnier pendant près de trente ans. Comme Hôlderlin chez le menuisier Zimmer, Hoddis partagera à Tübingen la vie de l'aubergiste Julius Dieterle. Diagnostiqué schizophrène en 1927, il ne quittera plus les institutions psychiatriques. En janvier 1933, Hitler accède à la chancellerie. Contrainte par sa situation matérielle, la mère du poète part pour la Palestine et le confie à un établissement de soins israélite, près de Coblence. En juillet 1939, Hitler décide d'incorporer les malades mentaux adultes au programme d'élimination déjà mis en oeuvre pour les enfants handicapés. Près de 250 000 malades mentaux et handicapés seront assassinés. Le 30 avril 1942, l'ensemble des malades et personnels de l'hôpital de Bendorf-Sayn sont déportés et gazés, semble-t-il, au camp de Sobibor. Ainsi Hoddis aura vu le désastre s'accomplir jusqu'au bout : l'hécatombe de la Grande Guerre, la déportation de masse des juifs, la persécution de "l'art dégénéré", l'extermination des êtres "qui ne valent pas de vivre". Quatre fois coupable : poète, pacifiste, juif, schizophrène.

09/2013

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Littérature étrangère

Le faussaire suivi de La muette

Le faussaire Un jeune romancier – et narrateur de cette histoire – rencontre dans un concours de poésie le bouillonnant Bian HongQi, poète, pacifiste, faussaire et buveur. Bian HongQi emménage dans la colocation que partagent l'écrivain en herbe, un étudiant juriste et sa femme. Les cinq ont en commun d'être provinciaux, d'aimer les livres et d'adorer Pékin, qui brasse des gens de toute origine. Le romancier observe l'énergique débrouille illégale de Bian HongQi, ses tiraillements tragicomiques entre une entreprenante petite Pékinoise et sa femme, douce et sage, restée dans la petite ville où elle enseigne le dessin, et s'en inspire pour écrire. Mais Bian HongQi ne se décide pas à choisir entre les deux femmes, il ment, contourne, évite, ne veut rien perdre. Et sa situation affective est totalement bloquée lorsqu'il est arrêté par la police, tabassé " à l'ancienne " et dégrisé de son rêve pékinois... Le faussaire s'en sortira-t-il ? La muette Wang Yiding, modeste libraire, est convoqué au commissariat où la police lui " remet " une jeune fille muette, Xi Xia, qui l'a fait chercher au moyen d'un bout de papier où sont griffonnés son adresse et son numéro de téléphone. Le jeune homme refuse, puis finit par accepter pour la dépanner. Quelle n'est pas sa surprise de la voir s'installer et tenter de le charmer ! Wang, célibataire et solitaire, cherche à se débarrasser de l'intruse, puis s'habitue à cette présence serviable et discrète. Bien qu'il ne connaisse rien de l'histoire de la jeune fille, il la trahit plusieurs fois, pour l'éconduire, la perdre, la confier, l'abandonner dans un train, etc. Xi Xia déjoue chaque ruse, puis s'en montre si affligée que l'attachement le gagne. Dans ces textes au style direct et ironique, l'auteur décrit la vie difficile des immigrés à Pékin. Ces intellectuels provinciaux, qui quittent leur pays natal dans l'espoir de réussir dans la capitale chinoise, se retrouvent le plus souvent à tirer le diable par la queue, habiter des logements insalubres, exercer des petits boulots et parfois sombrer dans la délinquance. Xu Zechen restitue un Pékin marginal, peuplé de personnages déracinés.

04/2017

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Pédagogie

Qu'as-tu appris à l'école ? Essai sur les conditions éducatives d'une citoyenneté critique

Nico Hirtt, auteur de Tableau Noir et des Nouveaux maîtres de l'école nous revient avec son nouveau livre. L'école : Elle était pourtant venue à nous, porteuse de tant de promesses ! Elle allait assurer l'émancipation des individus, le développement de leur personnalité et de leur pensée critique ; elle devait permettre le fonctionnement d'une société démocratique, pacifiste, civilisée et multiculturelle ; elle ouvrirait aux enfants de toutes extractions les portes des Sciences et des Arts ; elle formerait les créateurs dont se nourrit la Culture, les décideurs qu'exigent les plus hautes fonctions publiques et privées, les travailleurs hautement qualifiés que devaient réclamer en nombres croissants l'industrie et les services modernes ; elle serait garante de l'égalité des chances sur le plan social et professionnel, de l'égalité des droits devant la Justice et l'Etat... Hélas ! Après quelque cent ans d'instruction obligatoire , force est de constater que l'Ecole - avec majuscule, pour désigner l'institution d'Etat et non l'un de ses établissements particuliers - n'a pas seulement failli à tenir ses engagements de jeunesse, mais qu'elle ne semble même plus capable de tendre, fut-ce timidement, vers la réalisation de ces généreux objectifs. La Culture, les Arts, la Science, disiez-vous ? Voilà belle lurette que ces vieilleries ont été remplacées par le seul critère de la compétence, c'est-à-dire de l'utilité pratique sur le marché du travail. Une société démocratique et une pensée critique ? Comment voulez-vous que les élèves aient appris à en être les acteurs alors que, pendant les 18 premières années de leur existence, ils ne leur aura jamais permis de participer à l'organisation de leur vie scolaire ; et vous voudriez leur faire gouverner le monde ? Préparer aux plus hautes fonctions ? Allons donc ! Aujourd'hui on devient ministre de l'environnement en ignorant ce qu'est l'énergie ; on dirige une entreprise en ne sachant pas écrire une phrase correcte. Former des travailleurs qualifiés ? Certes, mais la plupart d'entre eux occuperont des emplois précaires qui ne réclament guère de qualification. Quant à l'égalité des chances, n'en parlons pas... Ou plutôt, parlons-en !

10/2015

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Rock

Les Beatles. Quatre garçons dans le siècle

La véritable histoire du plus grand groupe de tous les temps. Le 10 avril 1970, la nouvelle fait la une de la presse mondiale : Paul McCartney quitte les Beatles. Son départ ne signe pas seulement la séparation du groupe le plus populaire de tous les temps, il marque aussi le terme d'une aventure extraordinaire, celle de quatre adolescents partis des caves de Liverpool pour devenir des musiciens accomplis, incarnation de la soif de liberté qui secoue toute la génération de l'après-guerre. Alors que Let It Be, leur chanson-testament, s'impose comme un dernier succès, McCartney attaque en justice ses trois anciens acolytes. Le rêve est fini. Et pourtant, cinquante ans après, leur légende demeure. She Loves You, Help ! , Yesterday, Hey Jude, Come Together, Something... Les deux cents morceaux enregistrés par John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr en l'espace d'à peine huit ans sont toujours vénérés par des millions de fans. Leurs douze albums constituent une discographie aussi intimidante qu'indépassable, source d'inspiration pour tous les musiciens d'aujourd'hui. A travers des documents rares et des entretiens inédits, l'auteur déroule avec un véritable art narratif le fil d'une épopée moins lisse et triomphale que ne laissent paraître les records de vente (plus de deux milliards de disques écoulés depuis 1962). Des débuts erratiques à Liverpool puis à Hambourg jusqu'à l'hystérie de la Beatlemania, des expérimentations sonores de Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band aux premières échappées en solitaire, leur destin commun est jalonné de triomphes, mais aussi de deuils douloureux, de désillusions, de controverses, de rancoeurs et même d'échecs retentissants. Derrière la plus belle partition de la pop se dessine enfin une autre histoire, tout aussi fascinante. La culture de masse, le psychédélisme, les paradis artificiels, l'activisme pacifiste... Les phénomènes qu'ils ont traversés ou qu'ils ont contribué à faire émerger ne racontent pas seulement les années soixante, mais dévoilent une révolution sociale et culturelle dont les effets sont toujours perceptibles. Comme le dira justement McCartney : " On n'était pas seulement dans l'air du temps ; on était dans l'esprit du siècle ".

06/2023