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Littérature anglo-saxonne

Un portrait de femme et autres romans

"Lire Mr. James", disait l'un de ses contemporains, "c'est faire l'expérience d'un plaisir spirituel léger et continu. C'est être intellectuellement émoustillé". James avait renié sa première tentative romanesque, Le Regard aux aguets, qui date de 1871. Mais quelques années lui suffirent pour devenir un maître. Les quatre ouvrages réunis dans ce volume donnent la pleine mesure de cet accomplissement. "L'éblouissante agilité mentale" de James transparaît dès Roderick Hudson (1875), qui relève déjà du "thème international". Tout en se dégageant de "la grande ombre de Balzac", l'histoire tragique de la chute de Hudson, sculpteur américain emmené à Rome par un mécène devenu son ami, doit encore beaucoup au mode allégorique dont Hawthorne avait fait sa marque de fabrique. Trois ans plus tard, Les Européens plonge le lecteur dans une comédie humaine aiguisée par le tranchant de l'ironie. Toujours sous le signe des échanges transatlantiques, mais en un mouvement inverse à celui du "Grand Tour", deux Américains européanisés regagnent leur pays d'origine pour nouer des liens (intéressés) avec leurs cousins de Nouvelle-Angleterre. Dans cette pastorale ironique, le choc des cultures entre la séduisante baronne Münster, son frère artiste et bohème, et leurs parents puritains donne lieu à des scènes où l'humour le dispute au sérieux. Les romans de James ne cessent de poser de manière complexe et ambiguë la question des rapports entre Europe et Amérique. Le thème international est au second plan dans Washington Square (1880) dont l'action se déroule majoritairement à New York, et qui offre déjà un portrait de femme paradoxal et poignant, celui d'une héroïne à l'avenir brisé par les atermoiements d'un chasseur de dot et la lucidité cruelle d'un père déterminé à l'en protéger. Mais l'exploration des parcours transatlantiques reprend avec Un portrait de femme (1881). Farouchement attachée à son indépendance, Isabel Archer quitte les Etats-Unis et fait son éducation sentimentale en Angleterre, puis en Italie. Lorsqu'il aborde ce roman, qui sera plus ample que les précédents, James a assimilé les leçons de Jane Austen, Balzac, George Eliot, Hawthorne ou Tourgueniev. Salué à sa parution comme un chef-d'oeuvre, le livre déconcerta pourtant. Peu de critiques mesurèrent la complexité de ce "monument littéraire" érigé autour de la figure d'une "jeune fille affrontant sa destinée" - architecture où l'entrecroisement des points de vue, le réseau des images et les modulations de la voix cernent au plus près le véritable sujet : le déploiement secret d'une conscience née de l'expérience même du désastre, de l'erreur et du malheur. Chez James, les héroïnes éprises de liberté payent toujours leurs illusions au prix fort - celui du renoncement et de la douleur.

02/2016

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Religion

Thérèse carmélite. Colloque du Centenaire

Son itinéraire spirituel et sa place au cœur de l'Eglise, sa voie, sa " science d'amour " et son doctorat, sa présence universelle et son rayonnement missionnaire, Thérèse de l'Enfant-Jésus les doit essentiellement à son enracinement carmélitain. Une vérité souvent oubliée ou ignorée, voire même édulcorée dans la très abondante littérature thérésienne. Le Carmel, c'est l'un de ses premiers grands désirs conscients " ...j'ai désiré me faire religieuse dès l'éveil de ma raison et j'ai désiré le Carmel aussitôt que je l'ai connu parce que dans cet ordre je trouvais que toutes les aspirations de mon âme seraient remplies ". Thérèse le choisit " uniquement pour répondre à l'appel de Jésus " qui l'y a " transplantée " après l'avoir libérée de ses illusions. Elle s'y précipite " pour Jésus seul " afin d'y vivre le charisme de Thérèse d'Avila : " je suis venue pour sauver les âmes et surtout afin de prier pour les prêtres ". Elle s'y identifie au Crucifié. Elle y sera envahie par la science d'amour " après avoir altéré la soif d'amour de Jésus. Elle y enfantera les âmes. Elle s'y offrira en victime d'holocauste à l'Amour miséricordieux. Elle y réalisera son offrande sacerdotale en mourant, au cœur de l'Eglise dans une passion identique à celle de Jésus. Le Carmel sera son " arche sainte ", son " berceau ... sa délicieuse oasis ", son havre de paix et de bonheur durable, où les austérités elles-mêmes sont délicieuses et où tout se revêt de dimension théologale. Elle y grandit dans l'amour de Dieu et, en Lui, elle approfondit son amour du prochain. Oui, Thérèse est une carmélite prophète. Elle vit à fond le Carmel. Et le charisme du Carmel devient avec Thérèse une prophétie. Au Carmel, Thérèse est prophète. Elle est très tôt choisie par l'Ordre comme maîtresse de vie spirituelle : carmes et carmélites lui confient leurs noviciats dans tous les pays du monde. Elle remplira les noviciats mais veillera surtout à la formation des novices. Parmi ses disciples, l'on compte des saints, des vénérables, des serviteurs de Dieu, de grands écrivains et d'éminents responsables. Sa " petite voie " est reçue comme la voie authentique du Carmel. Je n'en veux pour exemple que sainte Thérèse Bénédicte de la Croix (Edith Stein) qui admire la vie d'amour de Thérèse. Chercheuse de la vérité, elle découvre aussi à son école l'amour comme la seule vérité. Carmélite prophète, Thérèse est universelle. Elle universalise le Carmel car, pour la jeune carmélite comme pour sa Madre, " le zèle d'une carmélite doit embraser le monde ", Jean Sleiman, o.c.d. Archevêque latin de Bagdad.

08/2004

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Religion

Les mérites de la vie. Principes de psychologie chrétienne

Hildegarde de Bingen est la dernière "Docteur de l'Eglise" en date (7 octobre 2012). Cette extraordinaire abbesse du XIIIe siècle est la quatrième femme à recevoir ce titre prestigieux. Si elle a été choisie comme prophète du XXIe siècle, ce n'est pas par hasard. Qui, aujourd'hui, sait encore qu'il a une âme éternelle dont il est responsable ? Comment s'y retrouver, dans la jungle intérieure qui habite nos coeurs ? Comment travailler à développer en soi ce qui est bon, à devenir un être aimable et aimant ? Quels sont les principes d'une "psychologie chrétienne" qui regarde avec réalisme, lucidité et espérance le coeur de l'homme ? Comment reprendre, à tout âge, le chemin d une vie consciente et libre ? Autant de questions auxquelles répond cette femme étonnante. Gratifiée de révélations depuis l'âge de trois ans, elle parle un langage qui touche au coeur. Elle donne des réponses étonnamment modernes aux sujets actuels : écologie, société de consommation, place de la femme dans la société, éducation à l'amour, quête de la paix intérieure, harmonie de l'homme et de l'univers, foi incarnée dans la vie quotidienne. Aveuglés par le matérialisme ambiant et la civilisation du plaisir, ignorants des pièges d'une société de consommation qui gouverne le monde, la plupart des hommes se réfugie dans une fuite de soi qui conduit à l'échec d une vie, catastrophe longtemps retardée mais inéluctable. Ce livre réveille nos consciences endormies et nous met devant le formidable enjeu de nos vies. Le "Livre des Mérites de la vie" est une école de vie pour dépister les vices qui nous habitent et faire jaillir la force, la "viridité" qui est en nous. Présentés comme des monstres, à la manière des chapiteaux du Moyen Age, les dangereux microbes de notre vie intime sont démasqués et poursuivis sans pitié. Hildegarde montre ainsi la manière dont l'homme peut coopérer à l'oeuvre de l'Esprit pour restaurer une vie saine et heureuse. La liste des trente-cinq vices et vertus qu'elle développe est sans doute la plus complète qui ait jamais été enseignée. Elle constitue un véritable traité sur le combat spirituel, une école d'harmonie intérieure, un sûr chemin pour faire de sa vie un chant de louange. Proclamée "Docteur de l Église" le 7 octobre 2012, sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179) est la quatrième femme gratifiée de ce titre depuis l'origine du Christianisme. Mondialement connue pour ses oeuvres musicales, ses enluminures, sa connaissance des plantes médicinales et parfois pour ses recettes de cuisine, cette abbesse bénédictine est avant tout une maîtresse spirituelle divinement inspirée et le plus grand auteur du Moyen Age par la quantité d'oeuvres publiées.

07/2014

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Poésie

Encore une Fois

Dans "Encore une fois", tout commence par le désir de quelqu'un de précis, de connu. L'aimante décrit l'être aimé avec des termes qui évoquent le contact, le toucher, le baiser ; elle s'adresse à l'homme qu'elle aime de toutes les façons possibles. L'essentiel de cet événement se déroule la nuit puisque c'est un moment sans contrôle, sans mensonge. Toutes mes émotions sont mon chemin, puisqu'elle c'est moi... Il faudra bien que tu le saches un jour. Alors j'avance avec mes rêves sur le chemin des pierres, là où certains partent en pèlerinage. Il y a tellement de puissance du spirituel au charnel. Alors les oiseaux me surprennent en train de chanter. Ce temps là, c'est la note bleue de Chopin. L'instant qui transcende tout cet amour : je sais que tu m'aimes sinon je ne t'aimerais pas autant... Et c'est dans la mémoire de ces nuits que je recherche le temps perdu à ne pas avoir dit oui quand tu m'attendais et me voulais dans tes bras. Aujourd'hui je te demande pardon, car tu es mon premier matin. Tu es un roi, tu es une merveille. A côté de toi, le soleil s'efface et tu deviens à toi seul les rayons de lumière et de chaleur. Lorsque je te vois, j'entends le chant de la terre, et l'harmonie, le calme montent en moi comme une jouissance. Merci. Ces instants là je peux te les raconter... Il était une fois la lumière, il était une fois ta vie qui s'est juxtaposée à la mienne. Il était une fois le respect, il était une fois D. et moi, il y aura encore une fois toute l'éternité : absolument rien ne nous séparera, et notre amour sera raconté aux enfants comme un nouveau conte de fées. En t'aimant, je grandis, je découvre la force. C'est tout de toi qui pénètre en moi en t'apprivoisant du bout des doigts : tu ne marches pas, tu danses, tu ne parles pas, tu chantes, tu ne vis pas tu exultes. Cette allégresse, cette gaieté, ta force s'enroule autour de toi comme le lierre à un chêne, et pourtant tu n'as rien demandé... , c'est encore une fois l'oeuvre de la licorne. Je demande autour de moi d'où vient le vent contre ton armure, et pourquoi te raconte-t'il tous les secrets de l'immensité. Je n'ai qu'à me coucher au pied de ta voix et... je suis heureuse. Puisque tu es lumière, douceur et intelligence et je t'aime.

06/2020

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Actualité politique France

Fenêtre de tir

La Présidentielle de 2022 et l'avenir de la France se joueront sur la restauration totale de l'autorité républicaine. Plongée dans le chaos de l'insécurité nourrie de témoignages de coulisses de policiers de terrain, hauts gradés militaires, politiques et agents du renseignement. La présidentielle de 2022 se jouera sur l'autorité républicaine. Sans autorité républicaine, la Nation française ne trouvera pas son salut. Cette élection présidentielle constitue une fenêtre de tirs démocratique. La dernière avant un naufrage collectif. L'insécurité grandissante, l'immigration incontrôlée, la perte de nos repères et de nos valeurs ne sont que des conséquences d'une seule et même cause : l'affaiblissement de l'autorité républicaine à tous les échelons jusques et y compris au sommet de l'Etat. Les faits divers violents s'enchaînent en France, les policiers parlent. La justice semble leur rire au nez avec des peines jamais appliquées. Le délinquant incarne un repère pour des jeunes en panne d'avenir. La France est au bord du précipice. Plus rien ne semble retenir sa chute dans le chaos. L'élection de 2022 peut redonner du tonus à notre démocratie pour celle où celui qui assumera l'idée qu'il faut restaurer en urgence l'autorité républicaine. L'incarnation de la fonction présidentielle s'est effondrée sur la forme et sur le fond. Emmanuel Macron n'est qu'une étape de plus dans cet effondrement de l'autorité républicaine. L'autoritarisme teinté d'arrogance ne constitue pas le socle du statut présidentiel. La statue présidentielle, c'est autre chose ! L'incarnation présidentielle réussie tout au long de la V ? république s'est toujours bâtie sur deux ressorts que seul un "Vieux" pays a pu façonner au cours des siècles : le lien au sacré ou au spirituel et le lien au terroir... De Gaulle, Mitterrand... La société française est, aujourd'hui, en équilibre sur une ligne de crête : d'un côté le versant de la "cancel culture" qui veut nous inventer un passé mondialisé pour nous imposer un avenir globalisé. De l'autre, le versant du roman national sur lequel s'est construite l'histoire du pays, nos valeurs et nos repères, puisés dans des racines qui assurent l'unité de la Nation. La France a rendez-vous avec son histoire. Glisser vers le versant de la dilution de la Nation représente le danger de la disparition de ce que nous sommes depuis des siècles avec nos zones d'ombre et de lumière. Résister et préférer poursuivre l'écriture d'un avenir souverain nécessitera une autorité républicaine forte. Le pays est en danger parce que la société française est malade. Les enjeux de la présidentielle de 2022 dépassent les questions de personnes et d'ambition bassement politicienne. Ces enjeux nous dépassent. Il s'agit de l'avenir de la Nation française.

10/2021

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Religion

Du Mékong à la place Saint-Pierre. 20 000 km à la rencontre des chrétiens

Récit d'un périple de 13 mois en vélo de la Thaïlande à la France, à la rencontre des communautés chrétiennes par un jeune croyant engagé de 25 ans. Préface d'Alexandre Poussin, compagnon de route de Sylvain Tesson, co-auteur de On a roulé sur la Terre, La marche dans le ciel.) Photo de l'auteur serrant la main du pape François en 4e de couverture Paul Bablot a été reçu dans plusieurs médias à son retour en France (RND, RCF, Famille Chrétienne, Aleteia, La Croix etc.). Série de témoignages dans les aumôneries et lycées à venir. Une aventure profonde tant dans les rencontres relatées des communautés méconnues, que dans le récit sportif et spirituel de l'auteur qui invite au dépassement de soi et à l'abandon à la Providence. Lancement presse le 15 mai, dans le jardin des MEP (Paris) Après une année de volontariat avec les Missions Etrangères de Paris en Thaïlande, Paul Bablot, se lance le défi, un peu fou, de rentrer à vélo à Paris. A l'exploit sportif, il souhaite allier une rencontre humaine et spirituelle : découvrir les communautés chrétiennes qui jalonnent la route entre l'Extrême-Orient et l'Occident. Près de 20 000 km à pédaler à travers tous les paysages : des hauts plateaux vietnamiens aux contreforts de l'Himalaya en plein hiver, des montagnes du Tian Shan jusqu'aux immenses plaines d'Asie centrale, mais aussi le désert brûlant d'Iran, les plateaux arides de l'Anatolie et des étapes-clé comme la Terre Sainte et le Vatican. Dans chaque pays, les rencontres émouvantes marquent l'auteur et lui donnent la force de poursuivre vers l'ouest. Il apporte jusqu'en France le témoignage d'une chrétienté encore bien vivante et fière de sa foi, y compris dans des conditions de vie extrêmement difficiles. Contre les vents, les saisons, les bureaucrates, mais avec une bonne dose de grand air et d'espérance. Une année à coucher dehors sous toutes les longitudes pour découvrir la diversité du monde chrétien. A travers les yeux de ce jeune de 25 ans, l'aventure reste encore possible pour celui qui s'en donne les moyens : " Si la route te manque, prends-là ! " AUTEUR Fraîchement diplômé de l'université Paris-Dauphine, Paul Bablot décide de partir en volontariat pendant un an avec les MEP en Thaïlande. Il n'a pris qu'un aller simple : son voyage de retour se fera en vélo à travers toute l'Eurasie où il sera hébergé par les communautés chrétiennes présentes sur son trajet. Il fera un crochet par Jérusalem et le Vatican pour porter les prières des chrétiens rencontrés et se rendre auprès du pape François, qui l'encouragera à écrire ce livre.

05/2019

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Religion

Revélations divines n°2 - Les 7 conditions pour bâtir sa demeure celeste

La vie n'est pas une fatalité non, elle ne l'est que si l'on vit sans Dieu, car le manque de connaissance est une arme tranchante de l'ennemi pour vous garder dans l'ignorance. Dieu vous aime plus que quiconque car Il est Amour. L'auteur de ce livre, la prophétesse Sylvie Jango a vécu la même expérience que l'Apôtre Jean (Apocalypse 1), elle fut ravie en esprit deux fois. Elle est une messagère ointe de l'Eternel et est également une évangéliste des places publiques : rues, marchés, métro et RER. Mère de 2 enfants, elle a décidé d'avoir pour unique époux de sa vie, Jésus-Christ afin de se consacrer à "la moisson d'âmes" pour le maître. Femme zélée et bouillante pour Christ, elle respire la vraie vie. Bref, un vrai bulldozer dans tout ce qui concerne le royaume des cieux, en particulier le combat spirituel. Dans sa vie, elle a donné la 1ère place à Jésus et ne vit que pour Lui. Elle est responsable de deux associations qu'elle a créées : Le ministère mission évangélique "la couronne de gloire" et l'association ADRA. L'ADRA est une association relative à la prévention routière parce qu'elle-même en est victime. Elle a perdu son premier fils Trésor dans un accident de la route en 1996. Cette vie débordante d'esprit et d'amour pour Dieu vient de sa vraie rencontre avec celui qui a pu la pardonner malgré ses pêchés et surtout l'avortement de cet enfant qu'elle a retrouvé dans les cieux. Comment ce Dieu a pu l'aimer telle qu'elle est et ne la juge pas. Elle réalise que ce Dieu d'amour qu'elle adore, veut qu'elle entre dans sa destinée malgré toutes ces fautes abominables qu'elle a commise comme l'apôtre Paul le dit : Romains : 8-2, la loi de l'esprit de vie en Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort. Jésus a tout effacé. Quel amour inconditionnel et inlassable de Jésus pour moi et quelle grâce. Notre conquérante de Christ qui a goûté combien Dieu est bon au travers de l'amour de Jésus veut donc impacter le monde en transmettant aux autres aussi cet amour par l'évangélisation. Son mot d'ordre est la repentance permanente pour espérer voir la face du Seigneur. La base de son message est le retour à la source principale qui est "le pur évangile". Cela nous permettra de maintenir et conduire notre âme dans une relation personnelle et équilibrée avec Dieu. Ce qui nous évitera également d'être balloté par tous vents.

05/2015

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Ouvrages généraux

Lettres intimes. Tome 1, 1901-1932

Edition établie, annotée et présentée par Michel Fourcade, Sylvain Guéna, Dominique et René Mougel. "Tout ce qui est dans l'oeuvre de Jacques, nous l'avons d'abord vécu à l'état de difficulté vitale et d'expérience, - les questions de l'art et de la morale, de la philosophie, de la foi, de la prière, de la contemplation. Cela nous a d'abord été donné à vivre, à chacun selon sa nature et la grâce de Dieu" , notait Raïssa en 1934. Cette correspondance confirme le propos, qui nous fait pénétrer dans "l'amour fou" de deux vies données l'une à l'autre, et la trame quotidienne de leur fécondité de pensée et de "grandes amitiés" . Leur conversion en 1906 scelle la vocation d'un couple venu déjà un peu d'ailleurs : lui, 18 ans, romantique, révolutionnaire et dreyfusard en diable, en rupture avec les élites républicaines laïques dont il est issu ; elle, 17 ans, comme sortie d'une peinture de Chagall, juive et slave en quête à la Sorbonne d'une nouvelle patrie spirituelle. Les premiers regards portés sur eux discernent déjà leur promesse : "Je les trouve absolument dignes l'un de l'autre ; ce sont même de si beaux types d'humanité qu'il faut se féliciter de les voir se rechercher. On ne trouve pas si souvent de couple bien assorti ; celui-là me paraît devoir donner un exemple lumineux". Ils s'écrivent abondamment dès que les aléas de la vie les séparent et ce premier tome les suit dans la découverte d'eux-mêmes. Dans la discontinuité des circonstances, leur chemin métaphysique et mystique progresse, tandis que se révèle, derrière chaque ouvrage, chaque combat, chaque accompagnement spirituel, le secret de leur rayonnement : au fil de ces 712 lettres, c'est d'abord une histoire d'amour, dans un respect tendre et sacré de la singularité de l'autre. Michel Fourcade enseigne à l'université Montpellier III. Coéditeur de la Correspondance Maritain-Massignon (DDB, 2020), il préside le Cercle d'études J. et R. Maritain, après leur avoir consacré sa thèse (Feu la modernité ? Maritain et les maritainismes, 3 vol. , 2021). Co-directeur des Cahiers Maritain, Sylvain Guéna a édité les Correspondances Maritain-Max Jacob et Maritain-Mounier (DDB, 2016). Il a récemment publié Maritain ou la libération des vérités captives (2021) et Dorothy Day et Jacques Maritain. L'activiste radicale et le philosophe (2022). Secrétaire et archiviste du Cercle d'études Jacques et Raïssa Maritain, René Mougel a été notamment l'artisan, avec son épouse Dominique, de la publication de leurs oeuvres complètes (17 vol.), et de leur correspondance avec le cardinal Journet (6 vol.).

04/2023

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Ethnologie

Les Beti du Gabon et d'ailleurs.. Tome 1, Sites, parcours et structures

Cet ouvrage est l'œuvre d'un Africain à la quête de ses origines et de son devenir. De fait, il restitue la longue migration, sans doute inachevée, des Beti-Bulu-Fang, l'un des groupes ethniques les plus importants du Nord-Ouest de l'Afrique Centrale, qui, de la lointaine Phénicie au Proche-Orient, au fil de près de trois millénaires, les aurait conduits à leur habitat actuel, en passant par l'Egypte pharaonique, la Nubie, l'Ethiopie, le Darfour, les confins nigéro-tchadiens, le Golfe du Bénin. Formidable épopée que celle de ce peuple dont l'auteur, un de ses fils les plus dignes et représentatifs, tente de reconstituer la mouvante et irréductible identité à travers une multitude de repères et d'approches. Ainsi, pour rendre compte de l'histoire et des traditions sociales et culturelles des Beti, l'auteur convoque-t-il une pluralité de disciplines (histoire, archéologie, linguistique, anthropologie, sociologie, etc.), fait-il appel à sa perception personnelle, n'hésitant pas à recourir aux références bibliques et à sa sensibilité religieuse, et s'appuie-t-il sur les témoignages et visions de vieux Fang. Les multiples faits de société, de culture, de religion, d'économie, sont minutieusement exhumés, enregistrés, sélectionnés, classés poux en dégager pertinences et incohérences, ressemblances et dissemblances, continuités et ruptures, persistances et disparitions, en rapport avec les exigences du temps présent. Il en est ainsi de tout ce qui a trait aux sites successifs de leur parcours, à la structure de la société, à leurs modes d'organisation sociale, politique, économique, spatiale et résidentielle, aux objets et techniques de leur vie matérielle, agricole, artisanale et artistique. Une attention soutenue étant accordée à la linguistique en tant que réservoir de mémoire du peuple beti et de site révélateur des parentés possibles entre civilisations d'hier et d'aujourd'hui. Bref de tout ce qui constitue la riche " substance matérielle " du tome I de l'ouvrage. Il en va de même des croyances, rites initiatiques et cultes religieux, en particulier le bwiti et l'ombwiri, des pratiques, interdictions, coutumes et représentations liées aux grands moments de 1a vie des individus et de la société : la naissance, les initiations, le mariage, la maladie, la mort. En somme, de tout ce qui fait l'essentielle " consistance spirituelle " du tome II de l'ouvrage. De cette recherche, résulte un livre à la fois érudit, passionnant et foisonnant d'hypothèses et de suggestions où les faits sont sans cesse réinterprétés selon une logique stratégique et idéologique claire avec laquelle on peut être, ou ne pas être d'accord, mais qui a l'immense et inhabituel mérite de poser, pour une fois, la question de la validité théorique et de l'utilité pratique d'une histoire endogène des peuples africains, c'est-à-dire telle qu'elle est vue et ressentie par eux-mêmes, hors de toute " extraversion scientifique " et référence à une histoire de Blancs. C'est donc un véritable testament pour les générations futures que nous livre l'auteur, le passé étant organisé selon une rationalité nouvelle tout entière orientée vers la réappropriation de soi dans une singularité faite d'emprunts et/ou de résistances à l'Autre. Penser et vivre l'identité, non comme un résultat définitif, mais comme une perpétuelle transition entre racines et errances, entre sédentarité et nomadisme, entre contestation et participation, entre fermeture et ouverture, n'est-ce pas là, au-delà d'une incontournable interculturalité, le message d'avenir de notre commune humanité qui nous est ainsi transmis ?

08/2002

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Ethnologie

Les Beti du Gabon et d'ailleurs.. Tome 2, Croyances, us et coutumes

Cet ouvrage est l'œuvre d'un Africain à la quête de ses origines et de son devenir. De fait, il restitue la longue migration, sans doute inachevée, des Beti-Bulu-Fang, l'un des groupes ethniques les plus importants du Nord-Ouest de l'Afrique Centrale, qui, de la lointaine Phénicie au Proche-Orient, au fil de près de trois millénaires, les aurait conduits à leur habitat actuel, en passant par l'Egypte pharaonique, la Nubie, l'Ethiopie, le Darfour, les confins nigéro-tchadiens, le Golfe du Bénin. Formidable épopée que celle de ce peuple dont l'auteur, un de ses fils les plus dignes et représentatifs, tente de reconstituer la mouvante et irréductible identité à travers une multitude de repères et d'approches. Ainsi, pour rendre compte de l'histoire et des traditions sociales et culturelles des Beti, l'auteur convoque-t-il une pluralité de disciplines (histoire, archéologie, linguistique, anthropologie, sociologie, etc.), fait-il appel à sa perception personnelle, n'hésitant pas à recourir aux références bibliques et à sa sensibilité religieuse, et s'appuie-t-il sur les témoignages et visions de vieux Fang. Les multiples faits de société, de culture, de religion, d'économie, sont minutieusement exhumés, enregistrés, sélectionnés, classés poux en dégager pertinences et incohérences, ressemblances et dissemblances, continuités et ruptures, persistances et disparitions, en rapport avec les exigences du temps présent. Il en est ainsi de tout ce qui a trait aux sites successifs de leur parcours, à la structure de la société, à leurs modes d'organisation sociale, politique, économique, spatiale et résidentielle, aux objets et techniques de leur vie matérielle, agricole, artisanale et artistique. Une attention soutenue étant accordée à la linguistique en tant que réservoir de mémoire du peuple beti et de site révélateur des parentés possibles entre civilisations d'hier et d'aujourd'hui. Bref de tout ce qui constitue la riche " substance matérielle " du tome 1 de l'ouvrage. Il en va de même des croyances, rites initiatiques et cultes religieux, en particulier le bwiti et l'ombwiri, des pratiques, interdictions, coutumes et représentations liées aux grands moments de 1a vie des individus et de la société : la naissance, les initiations, le mariage, la maladie, la mort. En somme, de tout ce qui fait l'essentielle " consistance spirituelle " du tome II de l'ouvrage. De cette recherche, résulte un livre à la fois érudit, passionnant et foisonnant d'hypothèses et de suggestions où les faits sont sans cesse réinterprétés selon une logique stratégique et idéologique claire avec laquelle on peut être, ou ne pas être d'accord, mais qui a l'immense et inhabituel mérite de poser, pour une fois, la question de la validité théorique et de l'utilité pratique d'une histoire endogène des peuples africains, c'est-à-dire telle qu'elle est vue et ressentie par eux-mêmes, hors de toute " extraversion scientifique " et référence à une histoire de Blancs. C'est donc un véritable testament pour les générations futures que nous livre l'auteur, le passé étant organisé selon une rationalité nouvelle tout entière orientée vers la réappropriation de soi dans une singularité faite d'emprunts et/ou de résistances à l'Autre. Penser et vivre l'identité, non comme un résultat définitif, mais comme une perpétuelle transition entre racines et errances, entre sédentarité et nomadisme, entre contestation et participation, entre fermeture et ouverture, n'est-ce pas là, au-delà d'une incontournable interculturalité, le message d'avenir de notre commune humanité qui nous est ainsi transmis ?

08/2002

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Sciences politiques

Lettres contre la guerre

Peu après les attentats du 11 septembre 2001, la journaliste italienne Oriana Fallaci publie un article puis un livre intitulés La Rage et l'orgueil, dans lequel cette grande figure progressiste italienne s'en prend au monde musulman dans son ensemble. Les musulmans y sont comparés à de « nouveaux croisés » et les imams à des « guides spirituels du terrorisme » dont les mosquées « grouillent jusqu'à la nausée de terroristes ou d'aspirants terroristes ». Effondré par les outrances d'une femme dont la carrière de brillante intervieweuse l'avait amenée à dialoguer avec le Shah d'Iran, Willy Brandt, Lech Wa??sa, le colonel Kadhafi, Yasser Arafat, Indira Gandhi, à se débarrasser de son voile devant l'ayatollah Khomeini ou encore à faire admettre à Kissinger que la guerre du Vietnam s'était avérée « inutile », Tiziano Terzani s'attelle à la rédaction d'une réponse, qui va prendre la forme de lettres adressées à son petit-fils Novalis. Ces Lettres contre la guerre sont d'abord l'oeuvre d'un Occidental qui a passé près de la moitié de sa vie en Orient, sans jamais y perdre ses racines ni son cartésianisme. Mieux que quiconque en Europe, il a senti la nécessité du dialogue Nord-Sud et Est-Ouest, et l'absurdité non seulement de la guerre dite « contre le terrorisme » mais aussi de toutes les guerres menées sous les prétextes de « modernité » ou de « civilisation », et qui ne sont souvent que les cache-nez de l'avidité des hommes et de leur soif de pouvoir. Fidèle à sa méthode de grand baroudeur du journalisme, c'est depuis le Pakistan et l'Afghanistan que Terzani écrit la plus grande partie de ces lettres. Là, il comprend « le drame du monde musulman dans sa confrontation avec la modernité, le rôle de l'islam en tant qu'idéologie anti-mondialisation ». Ce texte est visionnaire à plus d'un titre. Au détour de chaque phrase, on y décèle les erreurs qui furent celles de l'Occident dans son rapport au monde musulman et plus largement à toutes les autres cultures, avant et après le 11 septembre 2001. Lettres contre la guerre, d'où émanent à la fois une colère sourde et un pacifisme de combat, est une contribution essentielle au débat géopolitique mondial et une pierre cruciale sur la voie de la paix des nations. Sa lecture, près de quinze ans après sa rédaction, n'a jamais été aussi nécessaire.

11/2015

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Littérature française

Métamorphose

Pour célébrer la métamorphose, thème choisi cette année par la maison du Faubourg-Saint-Honoré, Actes Sud et Hermès publient un nouvel ouvrage dont la forme évoque celle du grimoire ou du livre de contes. Précédés d'une contribution d'Alberto Manguel qui installe le décor, dix textes de fiction, inédits pour certains, abordent la métamorphose sur le mode du rêve ou du fantastique, de l'anticipation, de l'humour et de l'extravagance. De l'inquiétante étrangeté poétique des romanciers japonais, Yoko Ogawa, Akiyuki Nosaka et Akutagawa Ryûnosuke, à l'univers captivant du maître du suspense fantastique José Carlos Somoza, au conte satirique et cauchemardesque de Mikhaïl Boulgakov, en passant par les aventures délectables et joyeusement déroutantes des nouvelles inédites d'Agnès Desarthe, de Véronique Bizot et de Cécile Ladjali, ou encore dans la fantaisie cruelle des short stories d'Aimee Bender, chacun de ces textes explore une facette différente du phénomène que la poésie d'Ovide a introduit dans la littérature. Douze photographies, réalisées par Sarah Moon, photographe et cinéaste qui transforme le monde en matériau de ses contes, se déploient en très grand format comme autant de métamorphoses du livre lui-même. Elles apportent un réjouissant contrepoint visuel à ces récits fantasques, pour ne pas dire fantastiques. L'artiste a sélectionné certains objets de la collection "Petit h", en eux-mêmes inspirés par une poésie de la métamorphose. A une théière poussent ainsi des ailes de bois, un carré de soie se mue en collier d'air, un Kelly déconstruit se fait tabouret... Les chutes, bris et surplus des ateliers Hermès forment en effet la matière des détournements opérés depuis 2010 par Pascale Mussard et son équipe pour la ligne "Petit h". Renversant le "Ceci n'est pas une pipe" de La Trahison des images de Magritte (1929), Sarah Moon propose à son tour "Ceci est ? ", un jeu et un rêve autour des choses, des lettres et de leurs ombres. Contradictions et paradoxes alternent avec des juxtapositions à la littéralité réjouissante. Sarah Moon use d'un arsenal de décalages spirituels, souvent métonymiques, hérité du surréalisme. Sa façon douce, presque cotonneuse, s'accompagne d'une espièglerie inattendue. Le dialogue surprenant du récit et de l'image reflète finalement de manière saisissante et décuple pour le plus grand plaisir de l'oeil et de l'imagination la puissance créative de la métamorphose.

10/2014

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Sociologie

Le sexe en solitaire. Contribution à l'Histoire culturelle de la sexualité

D'ouvrages en recherches, patiemment, Thomas Laqueur élabore une histoire culturelle de la sexualité, marquée par la disjonction des représentations sociales et morales d'avec les éventuelles découvertes médicales : le discours sur la sexualité, aussi libre qu'un jeu de l'esprit, ignore l'entrave des faits. Le cas de la masturbation vient à nouveau l'illustrer. 1712 : dans les bas-fonds littéraires de Londres, paraît une brochure anonyme. De l'habituel flot d'écrits pornographiques, rien ne la distingue. Sinon son titre, étrange, interminable, dérivé d'un épisode, mineur et interprété à contre-sens, de la Bible : Onanie ou L'odieux péché de pollution de soi-même, et toutes ses effroyables conséquences, considéré chez les deux sexes, accompagné de conseils spirituels et physiques à tous ceux qui se sont déjà blessés par cette abominable pratique. Comment expliquer que ses thèses connaîtront, en moins d'un siècle, un succès mondial, traduites et relayées dans les principales langues, appuyées par les autorités théologiques de toute confession, promues au rang du mal social extrême sous la plume des plus grandes autorités pédagogiques, médicales, puis psychanalytiques ? Il faut suivre Thomas Laqueur dans sa vaste enquête. Il perce d'abord l'identité de l'auteur, John Marten, chirurgien et charlatan. Il montre ensuite que, des Anciens aux Pères de l'Eglise, le plaisir en solitaire était condamné uniquement parce qu'il ne donne pas lieu à enfantement. Ce sont les Lumières qui font de l'onanisme un problème majeur. C'est l'époque où naît l'économie politique, qui pose que la satisfaction des plaisirs individuels, par le jeu du marché, permet à l'égoïsme forcené de chacun de contribuer au bien-être de tous et d'œuvrer, par sa limitation, à l'émergence de la société. Or, de tous les plaisirs, le solitaire est le seul à ne connaître ni limite ni satisfaction sociale contribuant à l'enrichissement de tous. C'est aussi le temps du Contrat social, de la citoyenneté naissante, du rapport de l'individu à la société par les droits et les devoirs. Or la masturbation isole l'individu de toute socialisation, dans les fantaisies galopantes d'une imagination qui échappe à la logique politique. L'Occident va donc faire de cette pratique une menace majeure pour l'ère de l'individu. Quitte à ce que, lorsque reflue la terreur de l'onanisme, celui-ci devienne chez certains contemporains la forme suprême et revendiquée du plaisir.

04/2005

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Littérature française

« Vous n’êtes personne » ... Jusqu’à ce que vous deveniez VOUS

Je me suis bien longtemps fourvoyée à vouloir rentrer dans les cases imposées par notre chère Société. Toutes ces années, il ne me servait à rien de lutter, car ma véritable essence était ailleurs que dans les médias, pour lesquels j'ai étudié six années, puis travaillé et où l'on m'a dit pour m'en remercier : "Vous n'êtes personne" . A tort, on m'a pensée bipolaire, dépressive, anorexique car étiqueter permet de vous ranger dans une case : faudrait surtout pas déranger ! Enfant indigo, je me suis toujours sentie "à part" , sans être capable de poser des mots sur mes maux. J'ai grandi dans l'ignorance de moi-même avec la non-compréhension de mes capacités extra-sensorielles et l'errance médicale. Grâce à différentes rencontres, différents signes et surtout de nombreuses évidences, parsemés depuis mon enfance, ce n'est qu'aujourd'hui, à 33 ans, que je comprends et qu'enfin je perçois le bout à bout du bout. Et oui, le puzzle prend forme. J'ai compris avoir traversé le pire pour accéder au meilleur de moi-même, j'ai identifié que tout ce que je vivais au fil du temps se nommait kundalini, nuits noires de l'âme, éveil et réveil spirituels. Si j'ai longtemps rejeté cette incarnation et ce corps, trop dense, que je cherchais à gommer, je suis désormais éclairée, prête à emprunter mon vrai chemin, celui de ma mission de vie, de ma liberté. Ce recueil, c'est avant tout, ce que furent mes cris d'au-secours, mes cris d'amour. La résultante d'une introspection profonde de plusieurs années... Et d'un pacte d'honnêteté passé, en tête à tête avec moi-même, lors de mes 27 printemps. Un condensé d'espoirs, de forces, de prises de conscience qui m'ont menée à devenir, pour enfin tout simplement : Etre ! Forte de ces chaos vécus, je partage, ici, mes écrits, fruit de ma plume, de mes amertumes, de toutes mes brumes et enfumes ! Je souhaite insuffler espoir à celles et ceux qui sont en mal de s'aimer, de se comprendre, de vivre. La Vérité qui est mienne leur apportera peut-être un éclairage, une possibilité de donner un sens, de se déculpabiliser et de sortir de l'errance. Surtout, j'espère semer un peu de magie dans ce monde de lutte !

03/2019

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Philosophie

Correspondance. 1913-1962

Ecrites un demi-siècle durant, de la veille du premier conflit mondial (1913) à la fin de la Guerre d'Algérie (1962), les 492 lettres et cartes échangées par Louis Massignon (1883-1962) et Jacques Maritain (1882-1973), Raïssa Maritain (1883-1960) y figurant plus passagèrement, apparaissent comme un des grands dialogues spirituels du xxe siècle. Un concert intérieur tendu et vibrant qui unit deux hommes apparemment dissemblables mais que soude l'essentielle vérité : celle de leur foi en Christ. En effet, si Maritain est l'homme de la clarté radieuse, d'explicitations calmes et rigoureuses, proche des milieux artistiques et cheville ouvrière d'un néo-thomisme où la raison rayonne, portée par la grâce, un défenseur d'Israël persécuté, Louis Massignon, professeur au Collège de France, initiateur de l'islamologie mystique par ses travaux sur Hallaj, incarne la passion doloriste et sacrificielle d'un catholicisme issu de Huysmans et de Charles de Foucauld, une âme encordée à la Croix du Golgotha, marquée par le message de Gandhi, dont la vocation fut la défense des plus pauvres, au premier rang desquels les victimes de l'ordre colonial et le peuple palestinien. Massignon-Maritain, fraternellement dissemblables, que des combats et des dévotions communes surent néanmoins rapprocher : un amour pèlerin pour Notre-Dame de la Salette, une vision tragique commune de l'histoire, imprégnée du millénarisme d'un Léon Bloy, qui trouva à s'exprimer lors des multiples conflits qui marquèrent leur siècle. Un jalon essentiel, catholique, humaniste et mystique, pour la compréhension du XXe siècle. Producteur à France-Culture (Mauvais Genres), collaborateur du Monde des livres, François Angelier, auteur de travaux sur François de Sales, Hello, Huysmans, Claudel, Massignon et Bernanos, travaille depuis vingt ans sur la figure, la pensée et l'action de Louis Massignon. Michel Fourcade enseigne l'histoire religieuse et culturelle contemporaine à l'Université Paul Valéry-Montpellier III. Il préside le Cercle d'études Jacques et Raïssa Maritain, après leur avoir consacré sa thèse (Feu la modernité ? Maritain et les maritainismes, Arbre bleu éditions, 2020) et de nombreux travaux. Secrétaire et archiviste du Cercle d'études Jacques et Raïssa Maritain jusqu'en 2014, René Mougel a été notamment l'artisan de la publication des oeuvres complètes de Jacques et Raïssa Maritain (17 vol.), et de leur correspondance avec le cardinal Journet (6 vol.)

11/2020

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Histoire de l'Eglise

La souffrance du Seigneur pour ses enfants les plus vulnérables. Les abus sexuels dans l'Eglise

Dans un communiqué publié mardi 5 octobre 2021, quelques heures après la présentation du rapport Sauvé sur les abus sexuels dans l'Eglise de France, le Saint-Siège évoque la "douleur" du Pape et toute sa proximité avec les victimes de ces crimes. "Le Saint-Père a été informé de la sortie du rapport de la Ciase, à l'occasion de ses rencontres, ces jours derniers, avec les évêques français en visite ad limina. Et c'est avec douleur qu'il a pris connaissance de son contenu" , a informé dans une déclaration Matteo Bruni, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège. Ses pensées se tournent en premier lieu vers les victimes, avec un immense chagrin pour leurs blessures et gratitude pour leur courage de dénoncer. Elles se tournent aussi vers l'Eglise de France, afin que, ayant pris conscience de cette effroyable réalité et unie à la souffrance du Seigneur pour ses enfants les plus vulnérables, elle puisse entreprendre la voie de la rédemption. Par ses prières, le Pape confie au Seigneur le Peuple de Dieu qui est en France, tout spécialement les victimes, pour qu'Il leur accorde le réconfort et la consolation et afin que, avec la justice, puisse s'accomplir le miracle de la guérison" . "Les crimes d'abus sexuel offensent Notre Seigneur, causent des dommages physiques, psychologiques et spirituels aux victimes et portent atteinte à la communauté des fidèles. Pour que ces phénomènes, sous toutes leurs formes, ne se reproduisent plus, il faut une conversion continue et profonde des coeurs, attestée par des actions concrètes et efficaces qui impliquent chacun dans l'Eglise, si bien que la sainteté personnelle et l'engagement moral puissent contribuer à promouvoir la pleine crédibilité de l'annonce évangélique et l'efficacité de la mission de l'Eglise. Cela ne devient possible qu'avec la grâce de l'Esprit Saint répandu dans les coeurs, car nous devons toujours nous rappeler des paroles de Jésus : "En dehors de moi vous ne pouvez rien faire" (Jn 15, 5). Même si beaucoup a déjà été fait, nous devons continuer à apprendre des amères leçons du passé, pour regarder avec espérance vers l'avenir". Pape François Ce livre regroupe toutes les interventions du Pape François à proposo des abus sexuels dans l'Eglise

03/2022

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Italie

Journal 1939-1945

Piero Calamandrei fait partie des grandes figures de l'Italie contemporaine - juriste, écrivain, homme politique, et même peintre de qualité? ; son parcours, sa droiture, son exigence ont une valeur exemplaire. Mais exemplaire aussi, la manière dont ces qualités ont pris forme. L'engagement moral de l'auteur, son engagement politique au sens le plus noble, c'est-à-dire le sens du service que l'on doit à l'idée la plus haute et la plus partageable qu'on se fait d'un pays, ont su se traduire dans des formes d'une grande variété qui donnent uniment un même corps de noblesse aux différents placements de parole ? : droit, discours politique, littérature, écrits intimes, lettres, enseignement. Il nous semble donc important de soutenir l'effort de mise à disposition du public français d'une oeuvre de laquelle il a tant à apprendre. Pour le public français qui connaît déjà Piero Calamandrei juriste et écrivain, grâce à la publication des volumes que nous mentionnions, mais aussi pour tout lecteur soucieux d'histoire récente, le Journal 1939-1945 offrira un apport décisif, car il permet d'assister directement au vécu d'un intellectuel libéral du siècle dernier, déjà humilié par l'oppression quotidienne de la dictature fasciste, face à un monde qui se précipite vers une guerre capable d'anéantir la civilisation à laquelle il a le sentiment profond d'appartenir ? ; il lui offrira, aussi bien, ce bonheur de lecture auquel la qualité littéraire de l'écriture de Calamandrei l'a accoutumé. Si, dans l'Inventaire d'une maison de campagne, travail d'écriture mémorialiste et littéraire qu'il entame au printemps 1939, Piero Calamandrei se penche sur ses souvenirs d'enfance et le début du siècle pour trouver un réconfort contre la barbarie qui gagne, il se fait dans le Journal, à partir de 1939, observateur et chroniqueur des événements, dans une position relativement privilégiée d'homme de culture et de juriste entouré d'un réseau serré d'amis et de connaissances ? ; c'est donc un témoin qui accède à des sources de premier ordre mais enregistre aussi les mouvements de l'opinion publique et des gens ordinaires, et qui développe ses réflexions dans un cénacle d'amis qu'unissent l'opposition au fascisme et la culture libérale. Quelqu'un, aussi bien, qui écrit "? pour ne pas être complice ? ". Les compléments apportés par la nouvelle édition (2015) que nous traduisons représentent environ 15 % du texte tel qu'il avait été publié en Italie en 1982, et l'on a évidemment procédé à une révision et à une mise à jour des notes. Les passages précédemment écartés nous font mieux participer au parcours de l'auteur, à ses égarements, à sa vis polemica, à ses amertumes, à ses frustrations, et aux petites satisfactions que, sous une dictature, on peut tirer même de la fausse nouvelle de la maladie du tyran, ou d'une histoire légère. A quoi s'ajoute, dans un itinéraire en devenir, les imprécisions, les méprises, les jugements non vérifiés, "? les vicissitudes privées de l'âme, les hauts et les bas du quotidien du coeur ? ", comme Franco Calamandrei, le fils de l'auteur, l'écrivait dans sa préface à l'édition de 1982 ? ; il expliquait pourquoi il était convaincu de l'importance du Journal comme contribution à l'"? autobiographie de l'antifascisme ? ", qui permettait de se plonger "? dans ce clair-obscur moral resté jusqu'alors aux marges, dans l'intériorité que le projet des mouvement politiques et sociaux a laissée dans l'ombre, et donc aussi dans le rapport d'opposition ou d'enchevêtrement, d'osmose, entre ces mouvements, leurs règles et leurs engagements, leur parcours, liés à une bataille collective, et le sentiment individuel ? ". Dans son introduction de 2015, Mario Isnenghi revient sur ce point, à propos surtout de la période 1939-1942 ? : "? La fragilité des frontières, la duplicité consciente, la promiscuité de celui qui, comme antifasciste ou non-identifié au fascisme, continue à vivre en Italie - sans la rupture libératrice de la prison, du confinement ou de l'exil -, constituent, au-delà de la dimension autobiographique, le terrain de culture, la marque d'un nombre indéterminé et peut-être majoritaire d'Italiens entre les deux guerres, avec et sans carte du parti, dans une société composée, selon le degré d'accoutumance, de différents cercles et microclimats. Le caractère exceptionnel de ce témoignage tient à ce qu'il les fait indirectement remonter à la visibilité et à la parole. ? " Le portrait d'une espèce humaine, de "? ceux qui sont en suspens ? ", par un diariste d'exception, voilà donc aussi ce que le lecteur pourra trouver dans ces pages. Comme l'écrivit l'éditeur de la version intégrale parue en 2015, "? particulièrement utile aux nouvelles générations à proportion de sa nature de recherche ouverte et antidogmatique, le Journal ne veut pas présenter les résultats apaisés et figés d'une lutte intérieure déjà vécue et surmontée (l'approche antifasciste)? ; de façon bien plus suggestive, il est l'itinéraire en devenir d'une libération, d'abord intérieure, avec toute sa charge d'incertitudes et d'apories, et le témoignage d'un cheminement moral, intellectuel et spirituel, beaucoup plus riche de questions que de réponses. On pourrait encore le définir comme un roman de formation, ou comme la phénoménologie d'une conscience d'une finesse et d'une singularité extrêmes ? ; mais il peut être en même temps, par le nombre de personnages qui y figurent à travers l'évocation de rencontres et de discussions, le récit choral de l'apparition progressive de la conscience d'un peuple, à destination des jeunes gens d'aujourd'hui. ? " Tout ce qui s'y trouve raconté n'est pas seulement une expérience italienne ? : cela fait partie de l'histoire européenne, et cela éclaire la manière dont la liberté et la démocratie ont été reconquises en remontant de l'acquiescement et du compromis, en se nourrissant de la "? résilience ? " - terme à la mode aujourd'hui - de minorités qui ont su survivre dans les années de "? consentement ? " à la dictature. Le lecteur ne manquera pas de noter l'amour pour la France qui filtre des pages du Journal et l'angoisse ressentie par Calamandrei face à son invasion et au risque de la disparition d'une civilisation formant une part essentielle de sa culture. Ce témoignage de premier ordre possède donc aussi, pour aujourd'hui, une étonnante capacité de suggestion pour des défis politiques et spirituels contemporains. Leçon de style, en tous les sens ? : celui de la vie, de l'allure de la vie et de la réflexion qu'elle fait naître, et celui de l'écriture, où restaurer jour après jour, avec l'élégance de la plume, ce qui se présentait alors comme les ruines d'une civilisation aimée.

06/2024

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Beaux arts

Les Civilisations de l'Islam

L’islam est une religion caractérisée par un monothéisme absolu et rigoureux. Sa vision du monde est simple et radicale, indifférente aux spécificités historiques, culturelles et raciales des personnes qui y adhèrent. En l’espace de quelques années après la mort de Mahomet, les armées islamiques, initialement formées d’Arabes, puis de divers peuples assujettis et convertis, conquirent des territoires immenses qui avaient vu fleurir la civilisation gréco-romaine puis judéo-chrétienne en Occident et la civilisation perso-zoroastrienne en Mésopotamie, remportant un succès éclatant. Quelques décennies plus tard, l’islam pénétra en Europe, conquérant l’Espagne et une partie de l’Italie du Sud, franchit le désert du Sahara pour convertir les populations d’Afrique noire en se superposant aux cultes locaux, et s’étendit aux vastes régions asiatiques jusqu’à atteindre l’Inde et rencontrer les cultes védiques et le bouddhisme, tandis que vers le nord il s’introduisait en Transoxiane (aujourd’hui l’Ouzbékistan), surpassant les conquêtes d’Alexandre le Grand lui-même, pour atteindre les frontières de l’empire chinois. Sur le plan de la culture et de l’expression artistique, le monde islamique assimila les énergies créatrices, les techniques et les coutumes des peuples assujettis, extraordinairement riches et diverses, et sut les refondre en une expérience complètement nouvelle et originale, tout en restant fidèle à la révélation coranique, qui impose à tout croyant de suivre ses préceptes et de répandre sa doctrine. Celui qui embrasse l’islam, considéré comme la seule vraie religion, fait alors partie du Dar al-Islam, la « maison de l’islam » : des concepts ancestraux tels que nation, race, activité, culture deviennent alors, du moins en théorie, dénués de signification. L’ensemble du monde islamique parle la même langue, l’arabe, la langue du Coran, dont les lignes directrices ont façonné les différentes traditions culturelles avec une homogénéité surprenante – homogénéité qui a caractérisé, et qui imprègne encore, la culture et le vécu spirituel et politique de centaines de millions de personnes et de nations entières. À l’intérieur de cet horizon culturel commun se sont élaborés au fil du temps des langages artistiques et des coutumes nationales, à travers la réémergence graduelle – quoique au sein de l’identité islamique commune – d’énergies locales vigoureuses, auxquelles l’arrivée de nouvelles populations et les déplacements pour motifs religieux, commerciaux et scientifiques ont apporté par la suite des éléments féconds. Tout discours de caractère général, comme les sujets abordés dans cet ouvrage, doit donc être pris comme une indication globale, à approfondir et clarifier parfois. Il est clair, par conséquent, que dans ce monde islamique diversifié existent côte à côte des réalités culturelles, spirituelles et artistiques d’une richesse et d’une complexité remarquables, mais le substrat commun éthico-politico-religieux, inséparable dans ses composantes, a donné naissance et produit encore des manifestations bien reconnaissables, unies par une spécificité que l’on peut définir comme islamique.

04/2010

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Littérature étrangère

L'autre procès

Ce livre est le commentaire des lettres écrites par Kafka à sa fiancée Felice Bauer. Il n'est cependant pas, il s'en faut de beaucoup, un ouvrage de critique littéraire. De toute évidence, la lecture des Lettres à Felice (qui n'étaient pas destinées à la publication) a bouleversé Canetti. Il n'est pas exagéré de dire que le commentaire de ces Lettres, qui, abstraction faite de ce que l'on sait de Kafka par ailleurs, n'auraient peut-être en elles-mêmes rien d'admirable, constitue en même temps que la biographie la plus intime de Kafka l'une des plus extraordinaires méditations sur l'amour (ou le non-amour). Rien en effet ne permet à qui ne lirait que les lettres de Kafka de se rendre compte que la rencontre qu'il fit de Felice le 13 août 1912 excita sa fécondité au point que c'est alors qu'il écrivit Le Verdict (en dix heures) et le début de L'Amérique (épisode du Chauffeur). Rien ne lui permettrait non plus de comprendre comment, préparant son mariage avec Felice, Kafka en vint à écrire à la messagère de celle-ci, Grete Bloch, de véritables lettres d'amour, en un transfert de personnes, où l'idée de l'amour et l'absolu du désir s'isolent de toute personne concrète. Et si l'aversion de Kafka pour la forme d'existence du couple s'affirme dans les lettres avec une force qui change la femme aimée en suprême danger, seule la minutieuse analyse de Canetti permet de saisir comment, des fiançailles officielles de Berlin le 1er juin 1914 dont Kafka dira qu'il s'y sentit "ligoté comme un criminel" au "tribunal" de la rupture quelques semaines plus tard (14 juillet 1914), rien ne pouvait mieux que cette rupture même redonner à Kafka la force créatrice que l'amour lui avait donnée tout d'abord... La plupart des exégètes de Kafka sont familiarisés avec la thèse selon laquelle Le Procès, commencé précisément en août 1914, a pour source biographique cette rupture. Mais le véritable sujet de l'ouvrage de Canetti n'est pas là. Il est dans l'examen d'une dérobade qui dura cinq ans, car le "tribunal" d'août 1914 ne mit pas fin à l' "atermoiement illimité", et plus généralement d'une fuite devant l'amour, que Canetti, rejoignant une pensée qui lui est chère, identifie à l'exigence infinie de se soustraire à quelque forme de pouvoir que ce soit. Le lecteur jugera si chez Kafka ce refus ne va pas de pair avec la volonté sourde d'exercer un pouvoir spirituel absolu sur la femme aimée. Peu d'ouvrages en tout cas ont apporté autant de réflexion profonde à l'examen d'un problème où des hommes aussi riches et parfois mieux armés que Kafka se perdirent.

04/1972

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Religion

Les sectes protestantes dans la france contemporaine

Nous nous sommes proposé un double but en écrivant ce petit livre : informer le public sur les origines historiques des sectes d'ascendance protestante actuellement à l'œuvre dans notre pays ; essayer d'expliquer de manière aussi scientifique et satisfaisante que possible les racines profondes du phénomène sectaire. Lorsque nous avons commencé à nous intéresser, il y a déjà près de huit ans, aux sectes que nous rencontrions en France, nous avons été très frappé par l'absence complète d'ouvrages français exposant de manière strictement historique la naissance de ces mouvements. […] Nous avons tenté ici de remédier à ces deux lacunes, en proposant au public français tous les faits historiques que nous avons pu récolter dans nos recherches, sans avoir peur d'accumuler trop de détails, vue la pénurie de renseignements de ce genre en notre langue. Nous avons aussi consacré tout un chapitre, le plus long de notre ouvrage, à une description de la piété sectaire dans son état actuel et dans son évolution. Il fallait aller jusque-là si l'on voulait contempler le phénomène sectaire autrement que de l'extérieur. Les milieux catholiques, comme d'ailleurs les milieux protestants, même sectaires, se sont contentés jusqu'ici d'écumer le problème, si l'on peut dire, à des fins apologétiques. Il nous a semblé utile d'aller plus loin et de nous demander non plus comment, mais pourquoi. Notre enquête nous a amené à constater que la secte n'est pas une dissidence d'ordre théologique et dogmatique, mais essentiellement spirituel. Le dissident ne cherche pas à résoudre des problèmes d'ordre intellectuel, mais de vie intérieure. Dans le Catholicisme, l'aspiration à la perfection aboutit aux Ordres religieux avec leurs Tiers-Ordres, dans le sein de l'unité ecclésiastique. Dans le Protestantisme, du fait de l'absence de toute institution de sanctification en dehors des églises locales, du fait aussi de la tension dans la piété entre Église dogmatisante et inspiration personnelle, et du heurt inévitable des deux tendances liturgique-institutionnelle d'une part, charismatique-prophétique d'autre part, affrontement aussi vieux que la Réforme elle-même, on arrive au phénomène sectaire protestant. Ce phénomène ne caractérise d'ailleurs aucunement le Protestantisme, malgré l'ampleur qu'il y a pris. Le Catholicisme a connu lui aussi des dissidences de caractère semblable, surtout au Moyen Age. D'où notre court chapitre sur les Sectes médiévales et notre insistance à retracer, à propos de chacun des mouvements d'origine protestante dont nous nous occupons ici, sa préhistoire dans l'Église. Entre Sectes protestantes modernes et Sectes médiévales, nous avons cru découvrir un lien dans la dévotion populaire médiévale orthodoxe. Nous nous sommes employé à le montrer en différents endroits, et plus spécialement dans notre chapitre sur la Piété sectaire. C'est là une hypothèse, à notre avis satisfaisante, et dont les spécialistes auront à juger.

04/1997

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Littérature française

Le vrai livre des femmes

Le vrai livre des femmes. Eugénie Niboyet Date de l'édition originale : 1863 Issue d'une famille lettrée et bonapartiste, Eugénie Niboyet (1799-1882) se défi nit elle même comme une " enfant de l'Empire " . D'abord marquée par la pensée saint-simonienne, mouvement à la fois spirituel, social et politique qui voyait dans l'industrialisation la voie d'émancipation du prolétariat, elle oeuvre pour sensibiliser les ouvriers à cette doctrine dont elle-même s'éloigne dès lors que les femmes sont exclues de la hiérarchie en 1831. Elle s'oriente alors vers le fouriérisme, autre utopie socialiste en quête d'une société idéale. Eugénie Niboyet entame en parallèle une carrière littéraire à Paris, écrivant quelques pièces de théâtre, puis s'exile à Lyon en 1833, où elle fonde Le Conseiller des femmes, premier hebdomadaire féministe de province qui s'adresse avant tout aux femmes du peuple, avec pour vocation de leur apporter savoir et instruction. Elle s'impose dès lors comme une jour naliste et une femme de presse engagée, et sera à l'origine de la création de nombreux titres. La révolution de 1848 fait naître un nouvel espoir de liberté pour les femmes, qui entrevoient la possibilité de s'affranchir de cette société encore trop conservatrice. Eugénie Niboyet prend une place décisive aux côtés de celles que l'on désigne comme " les femmes de 1848 " et qui entendent, comme l'écrit Tocqueville, " niveler la plus ancienne des inégalités, celle de l'homme et de la femme " . Dans l'élan suscité par cette révolution, Eugénie Niboyet fonde La Voix des femmes, quotidien militant qui s'affi rme dès le premier numéro "journal socialiste et politique, organe des intérêts de toutes" . La parution prend fi n en 1852, peu après le coup d'Etat de Napoléon III, le retour à l'autoritarisme et la censure de la presse. Publié en 1863, Le Vrai Livre des femmes revient notamment sur les évènements de 1848 et sur l'aventure éditoriale que fut La Voix des femmes. Il s'agit également d'une réponse à un ouvrage publié quelques années plus tôt par une certaine Comtesse Dash : en contradiction avec les aspirations progressistes de ce siècle qui voulaient faire d'elles " des guerrières, des politiques, des lutteuses " , la Comtesse Dash rappelle que les femmes ne peuvent - et ne doivent - s'épanouir que par le mariage. Eugénie Niboyet s'oppose à ce discours réactionnaire et met en lumière tout le chemin qu'il reste à parcourir pour parvenir à l'égalité entre hommes et femmes. Cet ouvrage illustre pleinement le combat féministe qu'Eugénie Niboyet n'a eu de cesse de mener et d'incarner tout au long de sa vie. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1863 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

09/2021

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Religion

Frédéric Ozanam et la civilisation de l'amour

C'est la jeunesse, et en premier lieu celle de l'université, qui constitua son public de prédilection et lorsqu'il participa, à 20 ans, en 1833, à la création des conférences Saint- Vincent de Paul, il visait non seulement les pauvres, mais aussi les étudiants qu'il voulait sortir de leurs livres et d'eux-mêmes pour les envoyer aux pauvres estimés à 100 000 dans le Paris des années 1830. La question sociale lui paraissait plus importante que les débats constitutionnels ou dynastiques et, à la veille de la révolution de 1848, il demandait que l'Eglise passât aux barbares, c'est-à-dire qu'elle aille vers le nouveau prolétariat créé par l'industrialisation, comme hier dans l'empire romain du Ve siècle les évêques avaient été au devant des envahisseurs germaniques. Son oeuvre scientifique porte essentiellement sur l'histoire culturelle de l'Europe médiévale et notamment sur les poètes franciscains. Sa thèse traite de la philosophie de Dante, Etienne Gilson, un siècle plus tard à la Sorbonne, réalisera avec L'esprit de la philosophie médiévale (1932) une partie du grand projet de son prédécesseur, il faut aussi citer l'historien belge Godefroy Kunh (1847-1916), et son ouvrage sur Les Origines de la civilisation moderne (1886), tandis que Léon XIII dans ses encycliques sociales reprenait certaines intuitions d'Ozanam. Imposante postérité pour un jeune professeur dont l'humilité et bientôt la maladie lui donnèrent un sentiment d'échec nullement justifié même sur le plan proprement scientifique. La première moitié du XXe est romantique et prophétique, mais l'esprit chrétien est menacé de partout. Auguste Comte élabore une nouvelle religion positiviste et Karl Marx en invente une autre révolutionnaire et matérialiste. Ozanam pensait que le christianisme et singulièrement l'Eglise catholique étaient en mesure de relever le défi de ces temps nouveaux en tirant les leçons de la fin d'un Ancien Régime caractérisé par des rapports dangereusement étroits entre l'Eglise et l'Etat monarchique. Passer aux barbares, était pour lui prendre ses distances avec un monde qui gardait du christianisme surtout des apparences et des convenances, ce que Mounier appellera plus tard. le désordre établi. La délicatesse d'âme d'Ozanam n'a pas des accents proprement mystiques et son catholicisme ardent donnait à sa charité un caractère social marqué. C'est sur le prochain et la réalité ecclésiale qu'il posait un regard évangélique. Sa sainteté est tournée vers l'action et l'enseignement. Comme tous les amis de Dieu, la croix ne lui fut pas ménagée, elle accompagnait ses réussites professionnelles, familiales et missionnaires d'une sone d'abattement physique et même spirituel qui devint dans les dernières années un vrai martyre accepté dans la nuit de la foi. Qui pouvait comprendre ce drame secret ? Ses lettres, si nombreuses et fort longues, le montrent tourné vers autrui et abordent les grandes causes auxquelles il s'était voué. Elles sont d'admirables rapports de v

08/1997

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Sports

Le Shaolin Kung-Fu du futur. Enseignement d'un Chercheur au travers de son Ecole

Et si le " Kung-Fu " actuel - que ce soit le Wu Shu moderne, le kung-fu " classique " (vieux de 3000 ans), le Kung-Fu du Monastère de Shaolin (près de 2000 ans) - était inachevé ? Pire, et si les différents Styles et Ecoles de Kung-Fu existants, et que l'on nous montre, n'étaient pas le véritable Kung-Fu originel, car oublié et perdu ? En vérité, le Kung-Fu - berceau de tous les arts martiaux asiatiques - est vidé de son contexte ; mais, fait plus grave encore, il est vidé de son Essence. Tous les arts dits " martiaux " n'ont-ils pas été détournés de leur vocation originelle ? L'esprit et l'origine de tous ces arts n'existeraient-ils pas depuis l'aube des temps ? Quelle est la véritable origine et le véritable but de ces arts, traduits injustement par "arts martiaux" ou "arts de combat" ? Et si les racines - mieux, l'Essence - du Kung-Fu étaient spirituelles ? Et si les véritables bases du Kung-Fu étaient destinées à servir de "moyen", afin d'entreprendre et de suivre un cheminement intérieur spirituel ? La plupart du temps - en Occident en tout cas - seul le domaine gestuel est enseigné ; alors qu'en fait, la gestuelle n'est qu'une petite composante du véritable Kung-Fu ; celui-ci n'ayant d'ailleurs plus évolué depuis près de 1000 ans. Découvrez, avec l'auteur, au fil de votre lecture, ce qu'est le véritable "Kung-Fu" - "homme cherchant et travaillant à acquérir la maîtrise" - au travers de l'Ecole Shaolin - Shen Xin Tao et de son Ecole de formation pour futurs Instructeurs. Ecole de formation peut-être unique au monde de par sa rigueur, sa sélectivité, sa qualité, sa richesse et l'étendue de ses domaines d'enseignement. Le Fondateur et Créateur du Kung-Fu bien particulier de l'Ecole Shaolin-Shen Xin Tao -et ses Instructeurs et Instructrices - enseignent, au travers de celle-ci : la respiration, la concentration, la prière, la méditation, la purification, les techniques de recentrage et d'alignement, la visualisation, le travail du ressenti, de la sensitivité et de la sensibilité, le développement et la maîtrise de l'énergie et du souffle, la prise de conscience des énergies divines terrestres et célestes, des énergies telluriques et cosmiques, la voix et les sons, l'immobilité et le mouvement, l'enracinement, la maîtrise corporelle et technique, la maîtrise mentale et émotionnelle, l'étude des lois physiologiques, des lois physico-mécaniques, l'étude d'une hygiène de vie, de la nutrition, des médecines naturelles, de la philosophie, des religions, de la spiritualité, des lois cosmiques, l'étude de l'"Homme" , (avec un grand H) dans sa vraie vérité, c'est-à-dire dans sa dimension d'origine divine, etc... Le Kung-Fu de l'Ecole Shaolin -Shen Xin Tao comporte des nouvelles techniques et de nombreux concepts et exercices totalement inédits, de nature physique, énergétique, et spirituelle - formant et caractérisant l'Essence de l'Ecole.

11/1999

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Religion

De l'union à Dieu à l'union au monde

Alors que la mystique rhéno-flamande, illustrée par Eckhart, Tauler, Hadewijch et Ruysbroeck, connaissait au XIVe siècle ses plus grands moments, il ne faudrait pas croire que, de l'autre côté du Channel, il ne se passait rien. Si la mystique anglaise de cette époque reste méconnue, les œuvres de Julienne de Norwich et de l'auteur anonyme du Nuage de l'inconnaissance témoignent de sa grande richesse. La vie et l'oeuvre de Walter Hilton (1343-1396) s'inscrivent précisément dans cette époque, âge d'or de la littérature mystique en moyen anglais. Ses écrits spirituels, tels que le fameux traité The Scale of Perfection (L'Echelle de perfection), ont exercé une considérable influence et méritent d'être placés aux côtés des plus grands mystiques de son époque. Qui ne s'est jamais demandé comment organiser son existence pour conjuguer vies professionnelle, familiale, intellectuelle et spirituelle ? Comment vivre l'amour du prochain et l'amour de Dieu sans se disperser et s'épuiser ? Si les laïcs sont appelés à prendre dans la vie de l'Eglise des responsabilités croissantes, il en était de même dans l'Angleterre du XIVe siècle où les institutions religieuses ont été profondément ébranlées par la Peste Noire et la Guerre de Cent Ans. On ignore le nom du destinataire de l'épître sur la Vie Mixte de Walter Hilton : ce pourrait être chacun de nous. Car le débat entre vie active et vie contemplative est très ancien. Origène est le premier à faire de Marthe et Marie les figures de la vie active et de la vie contemplative. Hilton se réfère à ces figures, mais sans conférer de supériorité à l'une par rapport à l'autre ? Bien au contraire, il les donne toutes deux en exemples, et en cela il est novateur. Si les deux ont égale valeur, alors nous pouvons les mêler dans notre vie et cela amène Hilton à parler de vie "mixte". C'est avec douceur et bienveillance, mais aussi avec autorité et réalisme, que Hilton instruit son interlocuteur et le conduit vers une vie spirituelle authentique, loin des émotions passagères qui ne prouvent rien et risquent de faire tomber dans l'illusion. Dans le Chant des Anges Hilton met en garde contre ce genre de dangers qui nuisent à une vraie vie spirituelle. La recherche spirituelle dans un amour véritable et désintéressé et la recherche de soi et de ses satisfactions personnelles peuvent difficilement cohabiter. Au-delà de leurs destinataires dont nous ignorons le nom, ces deux épîtres de Walter Hilton offrent à tous ceux qui éprouvent le désir de Dieu une voie sûre et accessible.

01/2014

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Esotérisme

Mon ego et moi. Petits arrangements entre amis

Une des voix les plus originales de la spiritualité contemporaine ! Franck Terreaux est une voix originale dans le monde de la spiritualité contemporaine. Par son parcours déjà, atypique : pourvu d'un CAP de vacher, puis magicien, violoniste, il est aujourd'hui accordeur des plus beaux pianos du monde au Conservatoire National de Musique à Paris ; et aussi par sa volonté farouche d'être indépendant et de rester au plus près de son expérience personnelle. Et quelle est cette expérience ? Celle d'un éveil, d'une ouverture à une présence tranquille, qui, comme il le dit, ne demande rien à personne, éveil qu'il préfère appeler " extinction ". Ici, Franck cherche à nous faire partager sa découverte avec son approche si particulière, pleine d'humour et d'impertinence : il nous propose des exercices, des pratiques pour nous faire prendre conscience que cette présence est déjà là, pour nous faire passer du mode " discursif " au mode " perceptif ". Franck se confronte aussi à de grands maîtres comme Nisargadatta Maharaj et Douglas Harding qu'il apprécie pour éclairer sa propre démarche. Et on retrouve le Franck Terreaux impertinent et direct : il n'y a rien à faire pour s'éveiller puisque c'est déjà là avant même qu'on y pense ! Un régal ! Quelques avis sur son dernier livre Etre sans le dire (Almora, 2019) 5 étoiles sur Amazon " Une merveille comme chacun de ses livres. Je ne connais pas de pédagogie plus simple et plus directe vers la perception de ce qu'on est. Unique. " " Encore un petit bijou de Franck Terreaux. Après L'éveil pour les paresseux et L'art de ne pas faire, Franck nous livre avec Etre sans le dire un livre joyeux, intimiste, plein d'esprit et d'espièglerie pour ouvrir le lecteur à cet Espace que nous sommes par nature mais que par inattention nous avons complètement oublié. " " Avec des mots de tous les jours et des exercices clairs et simples, met à la portée de tous ces vérités évidentes mais jusque-là pas ressenties... Merci " " Une véritable aubaine pour les chercheurs spirituels authentiques. Un petit bijou vous dis-je. Un pur régal. " " C'est tellement riche de tout qu'il est impossible d'en faire le tour. Rien de pesant là-dedans : la pertinence, même ultime, n'attend pas le nombre de pages. . On reconnaîtra sans doute peu ou prou dans le même mouvement Jean Klein, Krishnamurti Jiddu, Krishnamurti U. G. , Nisargadatta Maharaj, Stephen Jourdain, Daniel Morin... Le Panthéon incarné, quoi... : -) "

04/2023

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Esotérisme

Comment préparer notre corps à incarner l'esprit

"Notre corps a été construit avec une grande sagesse. Il est le meilleur instrument qui nous ait été donné, et si nous savons comment travailler chaque jour sur lui pour purifier et affiner sa matière, nous le rendrons capable de vibrer en harmonie avec l'esprit. Il n'y a pas notre esprit d'un côté et notre corps de l'autre. Notre esprit a pour première mission de travailler sur notre corps, et ensuite, grâce à lui, de travailler sur la terre entière, qui est, d'une certaine façon, le prolongement de notre corps". Omraam Mikhaël Aïvanhov Extraits de la table des matières : 1. Puisque Dieu créa l'homme à son image 2. Le corps physique, une incarnation de l'esprit 3. Le lien entre le haut et le bas ? : une leçon que nous donne notre corps 4. Nos cellules ? : des créatures que nous devons éduquer 5. Le jour où nous régnerons sur notre royaume 6. Notre destinée ? : des fils que nous tissons 7. La vie quotidienne ? : une matière sur laquelle nous aurons toujours à travailler 8. L'harmonie renforce en nous les puissances de vie 9. La croix que notre corps inscrit dans l'espace 10. L'étoile à 5 branches ? : un symbole à vivifier en nous 11. Notre peau ? : une frontière 12. Aucun de nos gestes n'est insignifiant 13. Les mains, instruments de notre pouvoir 14. Les pieds, leur relation avec la tête 15. Marcher sur nos deux jambes ? : un équilibre sans cesse à rétablir 16. Entre la tête et les membres ? : le coeur 17. La bouche ? : une expression des deux principes masculin et féminin 18. Afin de retrouver notre visage originel 19. ? Se nourrir, une nécessité vitale pour tout notre être 20. Le lait dont la mère nourrit son enfant 21. ? Retrouver en nous la saveur du sel 22. Le breuvage d'immortalité 23. Respirer ? : s'accorder aux rythmes de l'univers 24. L'eau et ses mystères - La purification 25. Le sang ? : la vie, la lumière 26. Entretenir notre feu intérieur 27. La région du silence - La prière 28. Un sommeil qui s'accompagne de l'éveil de la conscience 1. Nécessité d'être vigilant 2. Le passage du soir au matin 3. Au réveil 29. Ouvrir et fermer les yeux 30. Notre voix dans ses dimensions individuelles et universelles 31. Le rire et les larmes 32. Du corps physique aux corps subtils 33. La lyre à sept cordes - Le corps éthérique 34. Nos corps physique, psychiques et spirituels...

09/2023

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Théâtre

La Tour de Nesle. Une pièce de théâtre d'Alexandre Dumas

Drame relatant l'affaire de la tour de Nesle dont voici la trame historique. Philippe le Bel a quatre enfants, dont trois fils qui vont lui succéder au trône de France, respectivement Louis X le Hutin, Philippe V le Long et Charles IV le Bel, qu'il marie avec trois princesses. En 1305, Louis épouse Marguerite de Bourgogne (12901315), la fille du duc de Bourgogne. Philippe épouse Jeanne de Bourgogne, la première fille de Mahaut d'Artois, en 1306. Enfin, Charles épouse Blanche de Bourgogne, la deuxième fille de Mahaut d'Artois, en 1308. Très liées entre elles, les princesses font souffler un vent de gaieté et de charme sur la cour austère du Roi. Leur élégance et leur coquetterie font bientôt naître une rumeur destructrice. Elles sont soupçonnées de recevoir des jeunes gens. Toutefois, aucune preuve ne vient étayer ces accusations et les princesses poursuivent leur joyeuse vie. La visite à Paris du roi d'Angleterre Edouard II et de sa femme Isabelle, fille de Philippe le Bel, au début de l'année 1314, sonne le glas de leurs beaux jours. Philippe le Bel donne plusieurs fêtes en l'honneur de ses hôtes. Au cours de l'une d'elles, Isabelle remarque que deux chevaliers portent à la ceinture des aumônières semblables à celles qu'elle a offertes personnellement quelques mois plus tôt à deux de ses belles-soeurs, Marguerite et Blanche. Elle s'empresse de signaler les frères Gauthier et Philippe d'Aunay à son père. Le roi ordonne une enquête qui confirme les faits. Arrêtés, les frères d'Aunay résistent à la question, puis ils finissent par avouer, suivis de Marguerite et de Blanche. Sous la torture, les deux chevaliers auraient avoué leurs relations avec les princesses, qui duraient depuis trois ans. Philippe d'Aunay est l'amant de Marguerite et son frère Gauthier est l'amant de Blanche. On ne connaît aucun amant à Jeanne, mais elle est au moins coupable d'avoir couvert les débordements de ses bellessoeurs. A Pontoise, les deux frères sont roués vifs, écorchés vifs, émasculés, du plomb soufré en ébullition épandu sur eux, traînés par des chevaux avant d'être décapités le 19 avril 1314 puis pendus par les aisselles à des gibets. Philippe le Bel n'a aucune pitié pour ses brus adultères. Marguerite et Blanche sont tondues, habillées de bure et jetées au cachot des Andelys. Après la mort de Philippe le Bel, Marguerite reste enfermée à Château Gaillard où elle meurt en 1315 à cause des mauvais traitements1, même si la légende veut que son mari, devenu Louis X, l'ait fait assassiner peu après son accession au trône. Compromise dans l'affaire, Jeanne est acquittée, faute de preuves. Elle reste toutefois en résidence surveillée au château de Dourdan. Philippe V envisage de la répudier mais il devrait alors rendre la FrancheComté qu'elle a apportée en dot. Il calcule alors que son "honneur conjugal" ne vaut pas cette perte. En 1316, Philippe V le Long accèd'Au trône après le règne de Louis X, son frère, et le très court règne de son neveu Jean Ier le Posthume, fils de Louis X. Jeanne devient donc reine de France. Philippe lui offre la tour et l'hôtel de Nesle en 1319, soit cinq ans après l'affaire. Après la mort de Philippe V en 1322, elle y installe définitivement sa résidence. Dans son testament, Jeanne de Bourgogne demande que l'hôtel de Nesle soit vendu et devienne un collège. L'annulation du mariage de Blanche (toujours emprisonnée) est prononcée en 1322, quand son mari, Charles IV, devient roi de France. Elle se retire alors à l'abbaye de Maubuisson, où elle meurt en 1362.

02/2023

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Droit des obligations

La reconnaissance de dette

La reconnaissance de dette La reconnaissance de dette se présente, de prime abord, comme un acte du quotidien des plus banals : un père prête à son fils une somme d'argent pour l'aider dans un projet et celui-ci souscrit une reconnaissance de dette ; une succession s'ouvre et l'on découvre une reconnaissance de dette dressée par le défunt ; un dirigeant de société signe une reconnaissance de dette pour l'activité de la société. Cette simplicité induit une certaine évidence dans l'appréhension juridique de cet acte. Pourtant, dès lors que l'on s'intéresse davantage à la reconnaissance de dette, ce vernis de simplicité s'effrite rapidement pour laisser place à de nombreuses incertitudes : quelle capacité requérir pour la souscription d'un tel acte ? Peut-on en contrôler les vices du consentement ? La réduction de l'obligation est-elle la bonne sanction, lorsque la dette est moins importante qu'indiquée ? Et quelle doit être la sanction lorsqu'elle est plus importante ? Contenue dans un testament, la reconnaissance de dette a-t-elle la valeur d'un legs ? La récente réforme du droit des contrats a ajouté son lot de questionnements en supprimant la notion de cause, grâce à laquelle la jurisprudence contrôlait l'existence de la dette reconnue. Quel fondement utiliser en présence d'une reconnaissance de dette souscrite après le 1er octobre 2016 ? Pour répondre à l'ensemble de ces interrogations, et d'autres encore, la thèse se propose d'identifier la nature juridique de la reconnaissance de dette. Là encore, la diversité des qualifications qui lui sont prêtées témoignent de la confusion qui entoure cet acte : acte unilatéral, contrat unilatéral à titre onéreux, acte déclaratif, acte récognitif, etc. Si la nature d'aveu a finalement été retenue, le chemin vers cette qualification fut l'occasion, non seulement de définir plus distinctement les contours de notions voisines et incertaines, telles que l'acte déclaratif ou l'acte récognitif, mais encore de clarifier, grâce à l'apport de l'histoire et du droit comparé, les rapports entretenus par la reconnaissance de dette et la cause devenue contrepartie. Au-delà de ces éclairages particuliers, l'identification de la nature hybride de la reconnaissance de dette, qui emprunte autant à l'acte juridique substantiel qu'aux modes de preuve, amène à adopter un autre regard sur ces notions traditionnellement opposées, en enrichissant la classification des actes juridiques de nouvelles ramifications. Le régime juridique de la reconnaissance de dette se bâtit alors sur le socle de la qualification d'aveu ainsi retenue pour en épouser les singularités. Cette construction commande de coordonner ses dimensions probatoires et substantielles et de conjuguer leurs régimes. Quoiqu'applicable " en tant que de raison " aux actes unilatéraux, tels que l'aveu et la reconnaissance de dette, suivant la lettre de l'article 1100-1 du code civil, le droit des contrats, construit sur le modèle de la réciprocité, se trouve ainsi mis à l'épreuve. La nature probatoire de la reconnaissance de dette rebat nécessairement les cartes des conditions de formation de l'acte juridique, qui se concentrent sur l'existence de la dette. Elle implique également de repenser la sanction dont ces règles sont assorties, la nullité ne présentant que peu d'intérêt en matière de preuve. Les effets produits par la reconnaissance de dette doivent également être analysés à travers le prisme de sa particularité, justifiant encore d'apporter des adaptations aux principes existants. L'originalité de la reconnaissance de dette - entre preuve et acte juridique - permet ainsi une lecture renouvelée des règles du droit civil. Si ces règles sont inévitablement vouées à évoluer avec la société qu'elles régissent, il est possible d'espérer que les principes tirés de cette analyse de la reconnaissance de dette permettront de résoudre les nouvelles difficultés qui se poseront à l'avenir.

04/2024

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Histoire des religions

Les coulisses revisitées du Christianisme. L'Evangile selon Barnabé

Barnabé d'Antioche, dont on sait peu de choses, fut le compagnon de Paul de Tarse, un Juif connu sous le prénom de Saul. Il a rassemblé des textes et des témoignages qui servent de base à ce livre imaginatif, fécond et à la limite du blasphème, tant il convoque des concepts qui mélangent les genres et invite à une réflexion derrière les apparences. Il comporte un ésotérisme ouvert à tous. Barnabé se fête chaque 11 juin. Créatif, l'auteur retrace l'Histoire, reprise sous divers angles dans la Bible. Il s'ingénie, pistes à l'appui, à décrire les personnages idéalisés, réels ou légendaires, "héros" , comme de simples humains, avec leurs qualités, leurs faiblesses et leurs défauts. Il déstabilise. "Les textes" de Barnabé d'Antioche nourrissent les portraits et les "témoignages" de l'ouvrage. Il remet en question les idées reçues, à interpréter. Il s'adresse à tous et en particulier à qui veut ouvrir les yeux et voir la lumière sans être aveuglé. Il concerne donc celles et ceux qui n'ont plus de bandeau. L'histoire narrée se déroule au 1er siècle. Elle plonge le lecteur dans une ambiance spirituelle des judaïsme, paganisme, judaïsme, mithraïsme et christianisme primitif. Nul ne pense plus que le Nouveau Testament a tout révélé. Imaginatif, l'auteur comble le vide avec force surprises. Nul ne peut nier que le christianisme apparaît comme l'outil le plus accessible pour retrouver des traditions perdues. A sa naissance, les contemporains voyaient dans cette hérésie juive un culte ésotérique. L'adepte du premier siècle était un vrai initié. Il se recrutait par cooptation. Il assistait aux cérémonies dans la plus grande discrétion. Il vivait sa foi pour lui-même. La présence, encore tue aujourd'hui, de femmes apôtres confirme le changement total des mentalités. L'auteur nous plonge dans des réalités qui pétillent de fécondité pour qui veut. Points fortsA : Légende biblique - Jésus - Paul de Tarse - Barnabé d'Antioche - Marie-Madeleine - Mithra - Esdras - Judas - Joseph - Cana - Jérusalem - Capharnaüm - Damas - Dieu - Mysticisme - Esotérisme chrétien - Quête de vérité - Imagination- Remise en question - Ouverture d'esprit - Interprétation initiatique - Franc-maçonnerie des hauts grades - Libre arbitre. Communication de l'éditeurA : Il fallait oser et ne pas craindre de blasphémer. Oser revoir et revisiter les textes d'une des religions du Livre sans pour autant lui porter atteinte, ni à elle ni à ses adhérents, mais en provoquant une élévation de l'esprit par la critique, celle qui élargit l'angle de vue de toute personne éclairée, celle qui convoque la lumière et la recherche de la vérité à travers la liberté d'interprétation. Didier De Tavernier l'a fait. Il se sert de son Evangile de Barnabé pour repeindre les personnages bibliques et leur donner une consistance de proximité humaine, lisible et féconde. Il ouvre des portes, celles de la connaissance, de l'Histoire et de l'ésotérisme tout à la fois. L'auteur trace des ponts, titille l'imagination et remet en réflexion des idées reçues. Il imagine des situations inédites et insoupçonnées. Son ouvrage secoue et perturbe. Il postule de ne pas avoir un bandeau sur les yeux, et donc d'avoir pu l'ôter. L'auteurA : Bruxellois, et proche de Rueil et de Nanterre, de famille, Didier De Tavernier a exercé la médecine longuement. Il est passionné d'histoire des religions et d'une grande érudition à portée du grand public. Il aime à faire réfléchir. Comme Alexandre Dumas, quand il retrace la petite histoire de France, De Tavernier, humblement, reprend le procédé, mais au départ de la Bible. Libre-penseur, il examine les textes et les légendes religieuses avec un recul qui impressionne. L'Evangile de Barnabé aurait pu, lors du concile de Nicée, être retenu comme le cinquième aux côtés de Jean, Matthieu, Luc et Marc. Qui sait ? L'imagination peut tout.

06/2024

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Critique littéraire

Epigrammes/epigrammata. 1606-1612, Edition bilingue français-latin

Il est difficile d'imaginer aujourd'hui la vogue dont jouirent pendant plusieurs siècles les Epigrammes de John Owen (1564-1622), qui en leur temps firent saluer leur auteur comme le "Martial anglais" , le "second Martial" , "Martial ressuscité" . Plus exclusivement intellectuel que son modèle latin, Owen n'eut jamais sa richesse de dons, ni son puissant réalisme, ni inversement sa grâce et sa tendresse, ni ses raffinements d'artiste. Mais dans le domaine volontairement restreint de la satire morale et dans le cadre étroit du distique, son instrument privilégié, il porte l'épigramme à un point d'achèvement qui ne devait plus être égalé : jamais l'épigramme n'a été aussi proche de la maxime au sens que lui donnera bientôt notre La Rochefoucauld et avec laquelle elle partage le brillant et l'étincelante netteté. Le propos est exclusivement celui d'un moraliste. Observateur fin et spirituel du train du monde, Owen livre son expérience en une multitude de traits caustiques qui fusent dans toutes les directions : égratignant les caractères et les âges, insistant sur les travers de quelques professions et conditions (juristes, médecins, théologiens, courtisans) ; quelques traits acérés contre le sexe faible et les inconvénients du mariage pourraient le faire soupçonner de misogynie si le sujet était original. En tout cela, nulle illusion, mais nulle méchanceté ; pas d'attaque personnelle, seulement les défauts universels de la nature humaine ; quelques remarques sont plus directement inspirées par des sujets d'actualité : loyal sujet anglais à l'époque du complot de la poudre à fusil, Owen décoche quelques pointes à l'adresse de l'église catholique, il intervient malicieusement à propos de la querelle du vide. Une sagesse ironique se dégage, qui fait comprendre aisément l'influence qu'il exerça sur l'âge classique, habitué à privilégier l'analyse morale. . Le premier volume des épigrammes, dédié à Lady Neville, a paru en 1606 ; encouragé par son succès immédiat, Owen publia l'année suivante un second volume, dédié à une Stuart ; les troisième et quatrième volumes parurent en 1612 et 1613 : en tout, dix livres d'épigrammes dont l'édition d'ensemble sera publiée en 1622, l'année même de sa mort. Une editio locupletior et emendatior a été publiée à Paris en 1794 par Antoine Augustin Renouard. Premier à ouvrir notre collection à l'humanisme du Nord, Sylvain Durand nous offre dans ce volume le texte et la première traduction française intégrale de cette oeuvre. Exécutée avec une parfaite exactitude, une aisance et un plaisir évident et même quelque gourmandise, cette traduction nous est offerte dans une prose serrée, quand elle n'accueille pas la coquetterie d'une traduction rythmée. L'édition bilingue est, comme dans tous les volumes de la collection, précédée d'une introduction, cinq grandes parties progressant de la biographie et du contexte historique et culturel à l'oeuvre elle-même, analysée ensuite dans son aspect formel (le travail sur la matière des mots, feu d'artifice et fête étourdissante du langage) et dans les liens qu'elle entretient avec l'actualité et la société de son temps, enfin et plus profondément, avec les options intellectuelles et spirituelles de son auteur.

04/2016