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Sucré poivré

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Thèmes photo

Rencontre Yves Trémorin. Au Pays des houyhnhnms

"Le photographe saisit le réel devant lui, moi je le recompose et le mets en scène" . Plutôt que photographe, Yves Trémorin se définit "artiste visuel" . Depuis ses débuts en 1977, il n'a de cesse d'interroger le médium photographique, "de le pousser dans ses derniers retranchements" . Sa radicalité artistique apparaît dès ses premières séries mettant en scène sa compagne Monique et sa grand-mère Ernestine qu'il a continué de photographier pendant toute la vie. Sa démarche repose sur le postulat que la distance au sujet contribue à la construction de l'image, avec, au coeur du travail, la notion de synecdoque (le détail dit l'ensemble). Ainsi, comme pour ses premiers nus, les portraits de sa grand-mère sont constitués de prises de vue resserrées et frontales, sans artifice. "J'utilise la photographie pour bousculer l'habitude de regarder ce qui est devant nous. Les images sont mises en scène hors de tout indice contextuel, spatial ou temporel. Je travaille les angles de la prise de vue et la distance au sujet afin de l'amener dans une sorte d'abstraction. J'ai démarré avec des proches pour traiter de l'intime, magnifier leur vie et aller vers l'universel" . Yves Trémorin a été attiré par les chevaux grâce à des souvenirs d'enfance. Sa résidence artistique invité par Le Champ des Impossibles et Christine Ollier, dans Le Perche, lui a permis de créer une série de photographies explorant la relation entre l'homme et le cheval. Travaillant avec des éleveurs locaux, il a capturé la magnificence des chevaux et remis en question leur soumission. Les photographies expriment la dualité entre le profane et le sacré, offrant une vision imagée du monde. Inspiré par ces images, ce carnet présente les photographies dans un format et une mise en page spécifiques, offrant une narration visuelle cohérente. Cette immersion dans un monde où l'homme est exclu représente une étape importante dans son travail, soulignant son intérêt pour les animaux et leur sauvagerie.

10/2023

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Art sacré

Les Saints. Aventure spirituelle et représentation

Les Saints. Aventure spirituelle et représentation Vivants dans le coeur des fidèles, les saints se manifestent à tous à travers leurs images peintes ou sculptées, leur présence innombrable dans les musées ou les églises. Entre vénération religieuse et célébration artistique, dans leur éternité ou leur postérité, les saints ne sont pas révolus. Pour mieux lire leurs représentations et en saisir le sens, il faut entrer dans leur univers : découvrir leur vertu, connaître leurs miracles, comprendre leur aventure spirituelle. Les peintres se sont beaucoup attardés sur les martyres, si spectaculaires. L'iconographie des saints ressemble par certains aspects à un catalogue de supplices, tant il est vrai qu'ils (et elles) ont tout souffert. Ces supplices ont fourni aux martyrs leurs attributs iconographiques. On les voit arborer les instruments de leurs tortures ou de leur mort, ou les parties outragées de leur corps. Ces représentations rappellent au peuple des fidèles les hauts faits de ses héros. Dans cet ouvrage, présenté chronologiquement, ont été retenus 77 saints et saintes : nombre symbolique, composé du chiffre sept, biblique par excellence. Comme tout corpus, celui-ci a sa part de subjectivité, mais il a été surtout déterminé par la conjonction de deux critères objectifs : la vivacité de culte à travers les siècles et la présence notable dans l'histoire de l'art. Pour chaque saint, on trouvera un abrégé de sa vie, avec un ou deux miracles récurrents dans son iconographie. En regard, sous forme lapidaire : sa représentation et ses attributs ; les principales scènes représentées ; son culte et l'année de sa canonisation ; les corporations, catégories sociales, villes et pays placés sous son patronage ; les raisons pour lesquelles il est invoqué ainsi que le jour de sa fête. Enfin, un texte bref, sacré ou profane, complète le dispositif, variant les angles de vue et les éclairages, constituant une évocation émouvante ou poétique, inattendue, souvent éloignée des canons officiels.

11/2023

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Ethnologie

Le sang. Mythes, symboles et réalités

Toute définition du sang appelle son contraire. Le sang souille et purifie, il est masculin et féminin, faste ou funeste, bienfaisant ou dangereux, et le répandre peut être crime ou acte sacré. Or; devant le sang, l'humanité, en règle générale, a réagi de la même façon. Le sacrifice sanglant fut universel, et s'il disparut très tôt dans le monde judéo-chrétien, il atteignit le sommet de l'horreur chez les Aztèques. Universelles aussi furent les blessures rituelles. De même, la menstruante ou la nouvelle accouchée ont partout éveillé la crainte et ont été frappées d'interdits. Et l'on peut multiplier les rapprochements. Qu'il s'agisse de la chasse, de la vendetta et de l'alliance des gangs, ou encore des vampires, on retrouve les mêmes archétypes, les mêmes rites, les mêmes symboles dans des sociétés que le temps, l'espace et la culture pourtant séparent. Ainsi en est-il également de ces larmes de sang par lesquelles les mystiques de l'Orient comme ceux d'Occident ont exprimé leur amour pour Dieu. Car pour l'auteur, lui même chrétien, nul doute que le sang a un sens mystique. Dans un chapitre superbe, il montre comment l'Eucharistie et la Passion du Christ se placent sous le signe du sang. Les chrétiens du Moyen Age et des siècles qui suivirent ont vécu avec ardeur cette Passion du Dieu sauveur; ses saints ensanglantés en furent l'expression la plus émouvante. Enfin c'est également dans une perspective christologique que l'auteur situe la mort de Louis XVI : l'historien des religions peut la lire comme le sacrifice d'un chef, purificateur et rédempteur, qui devait engendrer le monde moderne. Ces pages écrites avec ferveur pourront surprendre, voire choquer. Le sang est, par essence, ambivalent. Il a joué et joue encore un rôle fondamental dans toutes les civilisations. Et ce livre, qui met en évidence les croyances et les comportements humains face au sang, ne laissera personne indifférent.

03/1988

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Biographies

Roger Blin. Une dette d'amour

Dans Le Corbeau de Henri-Georges Clouzot, on découvre le jeune acteur Roger Blin, allongé dans un lit d'hôpital, prêt à mourir. On le retrouve hospitalisé dans le livre d'Hermine Karagheuz, et de nouveau mourant. Entretemps, il aura monté les textes de Samuel Beckett et Jean Genet, enregistré Pour en finir avec le jugement de Dieu avec Antonin Artaud et Maria Casarès, et rencontré Hermine, jeune voleuse de Saint-Germain-des-Prés, vendeuse de petits poèmes écrits sur des bouts de papier avec des fautes d'orthographe, qui bientôt deviendra comédienne. C'est de cette vie qu'il est question ici, des engagements artistiques, politiques et amicaux d'un homme bègue, vus par une femme dyslexique. La traversée d'une époque, de la rive gauche en ruines à la décentralisation, en passant par mai 68, avec l'art pour boussole. Ce qui est très beau dans ce livre, et qui le distingue d'une simple biographie, c'est que la mort de Roger Blin est décrite avec autant de détails et de précisions que sa vie, et l'une comme l'autre sont admirables. C'est l'hypothèse d'Hermine Karagheuz : on meurt comme on a vécu, d'un même feu sacré. Le récit est vif, épuré, vibrant, on traverse toutes les époques très rapidement, on les enjambe, on court, on n'esquive rien pourtant. Quelque chose de ce passé nous emporte, comme il a emporté Roger Blin, et Hermine Karagheuz après lui, qui note les répliques comme s'il s'agissait d'une pièce - la dernière sera : "je n'ai pas faim, merci" . Si être artiste est avant tout une façon d'être au monde, il s'agit aussi de le quitter : l'art est partout, jusqu'au bout. De le donner peut-être, de le transmettre : ainsi ce livre, que Roger a offert à Hermine en lui montrant comment il a vécu et comment il est mort, et que Hermine rend à Roger en l'écrivant vraiment.

06/2021

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Esotérisme

Le nouveau grand livre des thérapies Esséniennes et Egyptiennes

Les Esséniens, tout comme les anciens Egyptiens, étaient passés maures dans l'art des thérapies énergétiques. Après avoir été occultées pendant plusieurs millénaires, leurs connaissances refont aujourd'hui surface avec force comme pour répondre à un besoin profond de notre société, celui de retrouver certaines racines et dimensions... Ce livre, qui représente la quintessence de très nom- breuses années de recherches et de pratiques, met aujourd'hui à la disposition du public l'ensemble le plus complet qui soit de leurs techniques et de leurs perceptions de l'anatomie subtile de l'être humain. Ses auteurs, Daniel Meurois et son épouse Marie Johanne Croteau, l'ont voulu particulièrement bien illustré, clair, précis et enseignant. Tous ceux qui s'intéressent a la santé et à l'équilibre harmonieux de l'être en apprécieront le côté passionnant et formateur tant au niveau des horizons qu'il ouvre que par son côté concret et la philosophie réconciliatrice qui s'en dégage. Quant aux thérapeutes et aux étudiants en thérapies énergétiques, ils le découvriront comme un manuel indispensable, très riche en techniques de travail et éléments novateurs susceptibles de nourrir leur pratique. Par son approche des Archétypes et des symboles touchant aux dimensions corporelles, subtiles, psychologiques et spirituelles de l'être, par ses données mêlant développement intérieur et santé globale de l'organisme, ce livre propose ainsi à chacun de nouvelles portes de croissance et d'harmonie. Au-delà de son côté concret, il accorde bien sûr, dans l'esprit des Esséniens et des anciens Egyptiens, une large place à l'aspect sacré de "l'Onde du Soin Plus que jamais, le simple lecteur comme le praticien sera amené ici à mieux comprendre le merveilleux lien unissant l'être humain - corps, am et esprit- à la Force de Vie universelle, le Divin englobant toute chose. Cette nouvelle version du Grand livre des thérapies esséniennes et égyptiennes est augmentée de 14 pratiques de soins ainsi que de nombreuses précisions. Une importante base de données supplémentaires qui vient incontestablement enrichir cet ouvrage de référence...

07/2019

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Magie

Initiation à la Magie Faery

Etes-vous prêt.e à vous emparer de votre pouvoir ? Et toujours, nous entretenons ce feu sacré et nous nous joignons à la danse des fées. L'expérimentation personnelle et l'exploration créatrice sont le coeur et l'âme de la Faery, une tradition d'un grand pouvoir et d'une immense beauté. C'est une fibre unique de l'art sorcier. Créée à l'origine sur la côte ouest des Etats-Unis, et distincte de la tradition wiccane de Gardner, elle se concentre principalement sur le pouvoir et les résultats. Le travail présenté dans cet ouvrage capture ce que l'auteur, Storm Faerywolf, développe et enseigne depuis plus de 20 ans. Beaucoup des exercices, des sorts et incantations qui y sont détaillés sont tout droit issus de ses cours. Si ce livre n'a pas vocation à représenter un guide pour l'ensemble de la tradition Faery - car il y a autant de manières de pratiquer qu'il y a d'initiés -, il reflète une manière viable de transmettre des outils, une philosophie, des rituels et des savoirs puissants pour vous inspirer dans votre propre travail magique. Grâce à ce livre, apprenez à voyager entre les mondes, travaillez avec les esprits, visitez les ombres, explorez la puissance des éléments en pratiquant une magie ancienne... Les recettes, les mises en application et le savoir contenus dans ces pages vous aideront à projeter votre conscience dans des mondes au-delà du nôtre, et à vous ouvrir à l'expérience de l'extase spirituelle. A propos de l'auteur : Storm Faerywolf est écrivain, enseignant, poète visionnaire et sorcier professionnel. Il est co-propriétaire de The Mystic Dream, une boutique de livres et de matériel où il enseigne et propose au public ses services spirituels et magiques. Il est également le fondateur de son propre lignage de la tradition BlueRose, qui propose une formation personnelle complète.

03/2021

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Contes et nouvelles

Au-delà de la mort. Le conte du Naufragé, 1e édition

D'après le papyrus d'Aménô, fils d'Amény adaptation d'Eddy Devolder dessins d'Aimé Mpane Enfin Tout est bien qui finit bien Nous rentrons au Pays. Nous entamons les manoeuvres d'accostage. Nous débarquons, enfin. Notre première pensée en arrivant ?? Remercier le ciel ? ! Il y a dans ce monde des forces qui nous échappent C'est grâce à elles que nous sommes de retour. C'est l'histoire d'un navire égyptien, d'une traversée qu'on croit maîtriser, c'est l'histoire d'une tempête et d'un rescapé, d'un naufragé échoué. C'est une histoire de rencontre, de choix et de foi. Il y a aussi l'histoire de l'histoire : comment le papyrus a été écrit, perdu, oublié, et enfin retrouvé. Qui raconte cette histoire ? Un Egyptien, il y a 4 ou 5 mille ans Un sujet de Pharaon Un serviteur modèle Qui pourtant a le sentiment de n'avoir pas été entendu. Il revient à la charge. Qu'attend-il ? Une récompense à la hauteur de son exploit. L'histoire finit par atterrir sur un papyrus. L'auteur est connu, Un scribe royal qui répond au nom d'Aménô, Fils d'Amény, actif au début de la XIIe dynastie, Environ 2000 ans avant JC. Puis le papyrus tombe dans l'oubli Jusqu'en mille huit cent quatre-vingt. Eddy Devolder nous propose une réécriture de ce conte égyptien, il lui donne une forme et une visibilité. Les échos avec notre monde actuel sont troublants, le texte questionne tant notre rapport aux autres, l'accumulation insensée de richesses par certains, que la migration, le rapport au sacré et à l'au-delà. Les dessins à l'encre de Chine d'Aimé Mpane ont cette force de frappe qui happe le lecteur et ne le lâche plus. Il y a dans son trait une émotion brute qui s'exprime sans filtre. Il accompagne avec éclat ce conte qui a traversé les siècles, sans en altérer la force et l'émotion.

10/2021

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Esotérisme

Le livre secret de Jeshua. La vie cachée de Jésus selon la mémoire du temps Tome 2, Les saisons de l'Accomplissement

Voici le second tome de l'épopée initiatique rédigée par Daniel Meurois pour restituer dans son intégralité ce que fut réellement la vie du Christ Jésus. Fruit de quatre années de travail incessant dans la Mémoire akashique, cette oeuvre unique - tant par son contenu que sa qualité littéraire - est enfin prête à bouleverser les coeurs. Ecrite à travers le regard du Christ Lui-même, celle-ci débute sur les rives du Jourdain et nous entraîne bientôt vers le lac de Tibériade, à travers la Galilée, le désert de Judée et Jérusalem. C'est ainsi que se révèle à nous une perception privilégiée et révolutionnaire de la personnalité et de la Parole de Celui qui a marqué notre humanité de manière indélébile. Parce qu'il aborde les aspects les plus intimes de Son enseignement et nous fait côtoyer au quotidien Marie Madeleine, l'apôtre Jean et tant d'autres disciples, ce texte majeur nous invite à un profond labourage intérieur. Quels sont les principes de la guérison instantanée et les rouages fondamentaux des miracles ? Quel rôle ont joué les Elohim dans la révélation de l'Esprit sur Terre ? A quoi ressemble le cosmos de l'âme humaine ? Notre approche du Sacré entre inévitablement en mutation... Emporté dans un récit poignant, chacun sera subjugué par le nombre et l'intensité des données recueillies par l'auteur afin de nous amener toujours plus loin vers des horizons lumineux et libres de toute appartenance. De la multiplication des pains au mystère de la Crucifixion en passant par le vrai rôle de Judas, nous allons ainsi jusqu'à la dilatation de la conscience. Ce témoignage d'une tendresse secouante nous entrainera enfin dans la pensée du Maître lors de son retour vers l'Himalaya. Un souffle de paix et une vision sans précédent de l'itinéraire de Celui qui incarna le Divin tout en demeurant homme... Un livre pour aimer l'Amour... Une oeuvre imposante qui fera date.

02/2018

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Pédagogie

Devenir écolier ou écolière. Le sens d’une transition

"?Devenir écolier ou écolière?" constitue un sacré challenge pour les enfants ! C'est pourquoi, en investissant "?le sens d'une transition?", cet ouvrage original, assume pleinement l'ambition de se faire leur porte-voix. L'enjeu est d'actualité, car ils se trouvent, de plus en plus jeunes, confrontés à la scolarité obligatoire. Or, la transition avec leurs milieux de vie précédents, que ce soit la famille ou les structures d'accueil, est loin d'aller de soi. L'école est un environnement complexe et difficile à apprivoiser, tant au niveau de ses espaces, de ses temps, de ses personnes que de ses règles ou de ses activités. Pour documenter cette transition, pendant laquelle l'enfant apprend à devenir élève, l'enquête se déroule dans une classe enfantine suisse, durant les premières semaines de la rentrée, lorsque les plus jeunes (4-5 ans) découvrent l'univers de l'école et les plus âgés (5-6 ans) retrouvent leur classe après les vacances d'été. Elle mobilise des matériaux empiriques diversifiés issus d'observations, de dessins, d'entretiens, de vidéos ou de photographies. Elle permet ainsi d'approcher finement l'expérience des jeunes écolières et écoliers et de comprendre précisément, à partir de leur point de vue, ce qui se joue à l'école. Cet ouvrage, riche et largement documenté, tant théoriquement qu'empiriquement, intéressera d'abord les enseignantes et enseignants d'école enfantine et maternelle, mais aussi celles et ceux du primaire, ainsi que les personnes qui se destinent ou qui forment à ces carrières (sans oublier les cadres des systèmes éducatifs). En leur donnant accès à des clés de compréhension de la transition entre famille et école, il constituera également un outil précieux pour les parents. Enfin, il saura sûrement retenir l'attention de quiconque réalise des recherches, notamment au travers de l'ingéniosité des méthodologies mobilisées pour enquêter auprès des jeunes enfants. Voyez-y une franche invitation à "?devenir lecteur ou lectrice?" d'un ouvrage qui ne laisse pas indifférent !

03/2023

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Exégèse

La bible au-delà de la religion

Vous n'avez jamais lu la Bible ou juste des bribes ? En s'appuyant sur la lecture de philosophes, sociologues, psychanalystes, exégètes, théologiens, Dominique MICHEL déroule le fil de l'histoire d'un peuple, qui à de multiples reprises reçoit une parole qu'il perçoit venant de Dieu. Mais qui est ce Dieu ? Pourquoi parle-t-il ? L'auteur nous fait vivre de l'intérieur le cheminement des grands personnages bibliques depuis Abraham jusqu'à Jésus, en passant par Moïse, David et les Prophètes. Il nous les rend plus familiers à travers leur questionnement et leurs failles. En accompagnant les textes bibliques de développements sur des thèmes tels que la fécondité, le sacrifice, le pardon, et en les replaçant dans leur contexte historique et religieux, il leur redonne vie et met en perspective des connaissances qui sont pour la plupart d'entre nous assez lacunaires. Et l'on découvre peu à peu la nécessité d'une parole biblique qui aujourd'hui s'adresse à tous et à chacun, au-delà de toute appartenance confessionnelle. La Bible, par ses appels récurrents à nous libérer d'une vision aliénante du sacré nous incite à rechercher les sources vives du vivre ensemble et nous conforte dans une quête de fraternité universelle. Elle éclaire les défis auxquels se trouvent confrontées nos sociétés laïques démocratiques nées d'un légitime anticléricalisme : comment à la fois surmonter les puissantes tentatives de repli identitaire des religions et en même temps maitriser les risques de dissolution du lien social porté jusque-là par elles ? "La Bible n'est pas une parole sur Dieu, elle est parole de Dieu à l'homme pour l'homme. Elle est d'abord anthropologique avant d'être théologique. Elle tend à faire advenir des sujets livres et responsables" écrit l'auteur. Ce premier volume porte sur les premiers effets de la Parole : la Création et la naissance d'un peuple. Il recouvre les cinq premiers livres de la Bible, appelés Torah ou Pentateuque.

12/2021

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Décoration

Coco Chanel

Elle a tout inventé : les tailleurs gansés, les accessoires qui deviennent bijoux, les tenues liberté pour des femmes irrévérencieuses, des parfums très parisiens qui ont conquis le monde, et surtout une mode, un style : le sien. Mais, un soir de 1971, l'une des indomptables du siècle tire sa révérence. Coco Chanel s'éteint seule dans sa chambre du Ritz. Ce monstre sacré, tellement inscrit dans son époque qu'on a parlé des " années Chanel ", a connu une existence tourmentée. Issue d'une famille de forains sans le sou, orpheline à douze ans, élevée sévèrement par des religieuses dans un couvent de Corrèze, rien ne prédisposait la jeune Gabrielle Chanel à devenir l'égérie des " années folles ". Rien n'annonçait que la couturière aux doigts d'or allait enflammer Deauville, Biarritz et Paris, révolutionner la silhouette des femmes, séduire l'intelligentsia de son temps, envoûter Cocteau, Colette, Picasso, Diaghilev, Stravinsky, ni même vivre des passions tumultueuses avec un cousin du Roi d'Angleterre, un neveu du tsar ou un poète surréaliste. Royale et généreuse, impétueuse et colérique, la petite auvergnate devenue étoile de la mode, ne manqua pas non plus d'accrocs dans la trame de sa vie : des drames sentimentaux à répétition, la surprenante fermeture de sa maison de couture à l'aube de la guerre puis son tout aussi inattendu retour à la mode à l'âge de soixante et onze ans, un caractère que ses admirateurs disaient " affirmé " mais les mauvaises langues " infernal "... c'est tout cela Coco Chanel. Un personnage hors du commun dont les revers passionnent autant que les succès, dont le nom est devenu tout un symbole. Riche de la consultation de sources inédites et d'entretiens avec d'importants témoins ayant connu Coco Chanel, Henry Gidel écrit, dans cette Grande Biographie, le roman vrai d'une femme qui a parcouru avec éclat les trois quarts du XXe siècle.

01/2006

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BD tout public

Double masque Tomes 5 et 6

Lundi 12 février. Le conseiller d'Etat, Réal, apprend à Bonaparte l'existence d'un complot visant à l'éliminer. Des noms sont cités : Cadoudal, Pichegru, Moreau. L'ordre sera donné d'arrêter ces deux derniers. Jeudi 1er mars. A la liste des comploteurs s'ajoute un nom illustre : le duc d'Enghien. Sans qu'aucune preuve solide ne soit avancée. Juste des présomptions, des recoupements hasardeux. Le samedi 10 mars, ordre est donné aux généraux Ordener et Caulaincourt d'arrêter le duc d'Enghien à Ettenheim où il réside. Le lieu se trouve sur la rive droite du Rhin. A l'aube du 21 mars. Le duc d'Enghien est exécuté dans les fossés du chateau de Vincennes. Pour Fontanes, président du Corps législatif (et d'autres), cette exécution fut une faute. C'est pire qu'une erreur. Vendredi 13 avril. Le Conseil privé adopte le principe de l'hérédité et le titre d'empereur pour le général Bonaparte. Le vendredi 18 mai, le Sénat adopte le sénatus-consulte qui élève Bonaparte à l'Empire. Dans la nuit du 9 au 10 septembre, d'après Mme de Rémusat et Constant, il aurait eu une crise d'épilepsie. L'information n'est pas vérifiée. Aurait-il mis, cette nuit-là, sur son visage le masque de sa destinée, et ce masque l'étouffa-t-il ? Dimanche 25 novembre. A Fontainebleau, rencontre prévue, codifiée dans ses moindres détails, entre Bonaparte et le pape Pie VII. Le lendemain, un grand dîner sera offert au pape. Qui se montre réservé. Il ne faudra pas lui en demander plus face aux souhaits - ou exigences - de son hôte. Samedi 1er décembre. Le Sénat, en présence du Conseil d'Etat, déclare la dignité impériale héréditaire dans la descendance légitime de Napoléon ou de ses frères. Le cardinal Fesch célèbre le mariage religieux de Napoléon et de Joséphine. Dimanche 2 décembre. Cérémonie du sacre. Stendhal, parmi bien d'autres, y assiste. Bonaparte devient Napoléon. Notre histoir s'arrête là. L'année suivante, ce sera la victoire d'Austerlitz.

02/2014

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Littérature étrangère

Power

Dans la Floride d'aujourd'hui, près des marais, Linda Hogan, à travers l'innocence d'une jeune indienne, sa tante plus âgée et le peuple de la Panthère, réactualise un des mythes de Création des Taigas. Omishto - Celle-qui-regarde- a 16 ans. Comme beaucoup de jeunes indiens, pris dans l'étau de la tradition et de la modernité, elle est en proie aux contradictions et aux tourments qui l'assaillent. Omishto demeure entre sa mère occidentalisée, un beau-père qui la maltraite et Ama, sa tante d'élection. Celle-ci vit seule, à la manière indienne, mais en marge des communautés, blanches comme tribales. Un jour, l'animal sacré qu'est le Grand Chat - l'esprit tutélaire de la Panthère - et un terrible ouragan vont bouleverser la vie de la jeune fille et des siens. La tempête va déraciner un arbre millénaire, défigurer cette partie du monde comme l'ont fait déjà les Blancs et, sans manquer d'ironie, le texte le suggère..., comme pour finir le travail. L'ouragan, véritable personnage révélateur de l'état du pays et de ses premiers habitants, évoque le mythe de Création des Taigas et le Pouvoir du Vent. Après la terrible tempête dont la description envoûtante est un véritable morceau d'anthologie, la jeune fille part avec Ama et la voit tuer une panthère. Elle sait que c'est un crime, car l'espèce est menacée et sa chasse interdite. Ama est arrêtée et Omishto montrée du doigt par la communauté blanche. Suivent deux procès, celui de la loi américaine qui acquitte Ama et le jugement des Anciens qui la condamne au bannissement. Avec Omishto, nous vivons le déchirement, le non-sens, l'ambivalence et l'exil du cœur, pour, peu à peu, nous laisser séduire et ensevelir par le mythe. L'œuvre place les Indiens, et ce qu'ils représentent, au rang des espèces menacées face à une forme de destruction bien plus dangereuse qu'un ouragan.

08/2006

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Histoire de France

Marie Stuart. "En ma fin est mon commencement"

Marie Stuart est une incontournable et fascinante figure de la Renaissance. Fille de Jacques V roi d'Écosse et de Marie de Guise, une grande princesse française, Marie naquit en Écosse le 8 décembre 1542. Son père mourut aussitôt. Elle fut sacrée reine d'Écosse à l'âge de neuf mois et reçut trop jeune les plus glorieux hommages. Sa singulière beauté et son orgueil tracèrent les fatales arabesques de cette existence hors du commun. Mariée à François II, fils du roi de France Henri II et de Catherine de Médicis, Marie connaît la gloire et l'enchantement de vivre à la somptueuse cour des Valois. Veuve à dix-huit ans, elle veut à toute force régner sur son lointain royaume: l'Écosse. Seule en une cour de lords calvinistes, avides, hostiles, convoitant sa beauté et surtout sa couronne, Marie va rencontrer la trahison. Elle se mariera deux fois, mal. Elle épouse, au mécontentement de sa cousine, pire ennemie Elizabeth 1ère, le décevant lord Darnley dont elle aura un fils, le futur Jacques I roi d'Angleterre. Subjuguée par le séduisant comte de Bothwell, Marie bascule dans la passion. Bothwell assassine Darnley et épouse Marie Stuart au mécontentement des lords et de la cour. Des péripéties sanglantes suivent ce mariage qui déclenche la révolte des lords. Marie Stuart commet alors la folle imprudence de croire à l'hospitalité de sa cousine Elizabeth 1ère, l'implacable reine-vierge. Elle ignore que vingt années de dures prisons anglaises l'attendent. Elles aboutiront à son procès et à son exécution à Fotheringhay, le 10 février 1587. Son héroïsme devant la mort, la décapitation non sans cruauté, a impressionné même ses ennemis. Elle allait avoir quarante-cinq ans, reine déchue qui avait brodé sa devise en ses années de captivité : En ma fin est mon commencement. Pour ses fervents alliés, elle demeure fidèle à son sacre et fut la martyre de sa foi catholique. Elle est entrée pour toujours dans le mythe.

03/2007

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Littérature étrangère

La mort de Mathusalem

Avec ce nouveau recueil de nouvelles, son dixième, Isaac Bashevis Singer, au sommet de son art, nous enchante une fois de plus. Du shtetl polonais aux cafeterias américaines, de la Varsovie de jadis au New York d'aujourd'hui, il nous fait retrouver tous les personnages que nous avons appris à aimer à travers ses précédents livres. Rabbins miraculeux, étudiants de yeshiva, ménagères à la langue bien pendue, talmudistes et marchands, jeunes filles amoureuses et vieillards sagaces - leurs histoires recréent pour nous celle de la Pologne juive disparue dans la tragédie que nous savons Voici Temerl, qui recherche de ville en village son jeune mari mystérieusement disparu. Et Yossele, l'enfant prodige qui apprend tout seul les logarithmes - ce qui inquiète beaucoup sa mère. Et la belle Shifra qui hésite tant entre ses deux soupirants qu'elle finit par les épouser le même jour. Et Max Stein qui tombe toujours amoureux des femmes de ses meilleurs amis. Et cette bavarde de tante Genendel qui sait invariablement ce qui se passe chez les voisins. Et cet étrange pénitente qui, un soir d'hiver, raconte à la maison des pauvres sa terrible aventure. Et tant d'autres, des hommes, des femmes, des enfants dont la vie banale est illuminée tout à coup du dedans par toutes les magies de l'esprit. "La réalité quotidienne d'Isaac Bashevis Singer est hantée à chaque page par quelque chose de sacré, c'est l'humanité". La belle formule de Jean d'Ormesson est plus vraie que jamais à propos de La mort de Mathusalem. Isaac Bashevis Singer est né près de Varsovie en 1904, d'une très ancienne famille hassidique. Emigré aux Etats-Unis en 1933, il est l'auteur - parmi une quinzaine d'autres livres admirables, tous écrits en yiddish - de l'Esclave, La Famille Moskat, La Couronne de plumes, et de nombreux recueils de contes pour les enfants. Traduite en vingt deux langues, son oeuvre est publiée en France aux Editions Stock. Il a reçu le Prix Nobel de littérature en 1978.

04/1997

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Beaux arts

Jardins, potagers et labyrinthes

Remise en vente de cet ouvrage à l'occasion de l'exposition Jardins au Grand-Palais du 15 mars au 24 juillet 2017.Une excellente encyclopédie culturelle de l'histoire du jardin occidental éclairant tous ses niveaux de signification.Territoire des dieux, paysage sacré durant la Grèce antique, mais encore tentative de s'approcher de son modèle parfait, inégalable, le Paradis, le jardin cache sous ses frondaisons toute sorte de références que ce guide des arts propose de décrypter. Il est aussi le reflet des rapports que l'homme entretient avec la nature. De l'Égypte antique à l'hortus conclusus médiéval, il lui résiste, s'entoure de hauts murs, sinscrivant comme un lieu protégé, séparé du chaos extérieur. Quand il se fait plus vaste, voire immense, la main de l'homme y intervient plus nettement : aux végétaux taillés, à l'agencement rigoureux des parterres, au tracé symétrique des allées, s'ajoutent des fontaines, bassins, statues, et tous proclament la victoire de l'homme sur la nature, parfois aussi la toute-puissance dun souverain, comme à Versailles. L'Angleterre libérale du XVIIIe siècle inventera le jardin paysager : les murs en sont abolis, il s'intègre à la nature environnante, devenue aimable. À la fin du siècle, les villes se dotent de jardins publics, où chacun peut se distraire. L'iconographie du jardin « parle », par le biais des divers éléments qui le constituent. S'y trouvent superposés différents niveaux de significations, parfois très complexes, où l'architecture et le style d'une époque se mêlent à des données religieuses, philosophiques, littéraires, politiques. L'ouvrage définit dans un premier temps, de façon chronologique, de l'Antiquité au XIXe siècle, les types de jardin puis il décline les éléments constitutifs du jardin dans lhistoire (treillages, parterres, serres, etc). Une dernière partie examine les niveaux de lecture symbolique et littéraires, manières de vivre le jardin, représentations porteuses de messages, mythologies, etc. L'ensemble est complété par deux index et une bibliographie.

02/2007

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Histoire de France

Etre roi. Le roi et son gouvernement en France de Clovis à Louis XVI

Vivant dans un monde laïcisé et sous un régime démocratique, nous avons quelque peine à concevoir les ressorts moraux et les mécanismes d'une construction radicalement différente de la nôtre : la légitimité politique ne s'incarnait-elle pas jadis dans un homme désigné par Dieu ? Méconnaître ces réalités ou ne pas en envisager tous les effets, ce serait se priver de comprendre l'élément clef du fonctionnement de l'ancienne France. Par-delà l'écume des événements, la diversité des personnalités et les changements dynastiques, le principe royal n'a pas subi, dans son essence, de modifications majeures entre Clovis et Louis XVI ; une longue lignée de penseurs, de juristes et de clercs se sont simplement attachés à donner à la " coutume " royale l'armature intellectuelle et juridique dont elle était à l'origine dépourvue. Ils ont codifié ou plutôt explicité quelques règles simples qui ont donné à la France une constitution non écrite, les " lois fondamentales du royaume ". L'Etat monarchique en France est un véritable Etat de droit, le souverain ne gouverne pas à sa guise, ne dispose pas de la couronne à sa convenance, ne peut enfreindre les interdits posés par la religion, la morale, la raison, les traditions. La fonction royale est tenue pour un office _ on dit même parfois un ministère _, c'est-à-dire que son titulaire, tout sacré qu'il soit, n'est après tout qu'un serviteur. C'est à une remise en perspective, dans la longue durée, que se livre la présente synthèse, riche en particulier d'une analyse fouillée des travaux des grands juristes des siècles passés. Elle constitue une contribution majeure aux travaux actuels sur l'histoire de l'Etat et sur l'histoire politique, aujourd'hui en plein renouveau. Historien et juriste, spécialiste d'histoire du droit, Jean Barbey est professeur à l'université du Maine. Il est notamment l'auteur d'une étude sur La Fonction royale : essence et légitimité d'après les " Tractatus " de Jean de Terrevermeille (1983).

12/1992

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Poésie

La vie de la licorne

La vie de la licorne pourrait s'inscrire dans la formule "il était une fois la lumière". Quoi que nous fassions, que nous soyons dans l'attente ou le départ, il y a tellement d'instants où s'écoulent nos larmes, en longs sanglots bleus, quel que soit notre certitude, la licorne est là avec ses attentions, sa douceur. J'ai attendu et durant ma traversée, quand tu n'es pas là ô licorne, tu es là par l'apprentissage du "saut du fil", c'est-à-dire parvenir à franchir les murs de l'angoisse, mais aussi du désir par excellence et je sais qu'avant demain tu me redonneras la force et la confiance dont tout être humain a besoin, oui nous faisons partie de ta vie. Et sans le savoir, chaque jour nous avons besoin de ta vie ; licorne, amie des hommes. Ta vie, c'est effectivement de nous éclairer, tu es notre lumière et même la nuit dessine tes yeux. Au nom de l'amour, ta vie se confond dans la douceur et la perfection. Pour sa vie, pour elle, j'ai chanté la chanson orientale, et le secret c'est que durant ses nuits de galop, le philosophe pour une fois pose un nom sur son existence. Le nom qui lui est donné n'est pas connu, mais signifie vie. Cette vie peut-être une vie contemplative : c'est-à-dire une vie coupée du monde et vouée à la prière et à la méditation. Ou une simple vie, peut-être loin des pensées et des réflexions métaphysiques. Ou encore celle des artistes qui sans le savoir, la frôlent, elle est sans doute comparable aux muses, qui les rapprochent de la vérité. On la trouve souvent aux pieds de l'arbre de vie, lieu sacré qui symbolise les origines de la vie de la nature. La vie de la licorne, c'est l'éternité.

02/2014

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Religion

Une histoire du paradis. Tome 3, Que reste-t-il du paradis ?

Qu'est-ce que le paradis ? Les hommes du Moyen Age l'imaginaient comme une ville aux murs d'or, entourée de prairies fleuries baignant dans une lumière divine, où évoluaient des cortèges de saints vêtus de couleurs chatoyantes. Car, pour les chrétiens d'autrefois, le royaume des cieux, où les élus contemplaient Dieu et connaissaient le bonheur éternel, était un lieu concret, qu'ils se représentaient à partir des réalités terrestres. Un lieu dont les visionnaires ont donné de surprenantes descriptions et dont les beautés ont inspiré pendant des siècles enlumineurs, peintres, sculpteurs et musiciens. Jean Delumeau, avec son habituelle limpidité d'écriture, nous explique comment cette espérance d'un au-delà radieux s'est construite, puis transformée. Il nous montre que les " réalités indicibles " du paradis ont suscité un imaginaire inépuisable qui sous-tend toute l'histoire de l'Occident. A partir du concile de Trente, l'Eglise catholique décide de limiter l'intrusion des réalités profanes dans le sacré céleste, et dès lors les artistes vont surtout s'attacher à suggérer le chemin qui conduit au paradis. Les coupoles des églises, les perspectives vertigineuses et les trompe-l'œil de l'art baroque guident le regard et l'âme vers les hauteurs du ciel, et font écho au " ravissement " que Jean de la Croix et Thérèse d'Avila tentent de décrire avec leurs mots. Le paradis s'éloigne peu à peu de la terre. La nouvelle cosmographie introduit le trouble sur sa localisation, et la lumière - jusque-là réputée manifestation divine - devient objet de science. Le ciel se déconstruit, mais non l'au-delà que les croyants définissent désormais comme une " utopie ", c'est-à-dire comme un non-lieu, et aussi comme une nouvelle vie où les hommes se retrouveront près d'un Dieu d'amour, dans une fraternité universelle. Jean Delumeau achève ainsi sa nouvelle enquête historique par une méditation sur l'espoir d'aujourd'hui.

08/2000

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Récits de voyage

Méditerranée

Cet ouvrage réunit pour la première fois les récits des voyages dédiés par Jacques Lacarrière à la Méditerranée – dont il aimait à dire que nous sommes tous issus, enfants bâtards ou légitimes – et à ses pays : En cheminant avec Hérodote, Promenades dans la Grèce antique et L’Été grec, ainsi qu’une foule d’articles peu connus sur des îles grandes ou petites comme la Crète, Patmos, Hydra et tant d’autres. Non seulement la Grèce est revisitée d’une manière unique, mais aussi l’Égypte, l’Asie Mineure et l’Inde, jusqu’aux limites des chemins d’Alexandre le Grand. Cette Méditerranée vivante est l’objet à la fois d’une passion et d’un vaste savoir enrichis par les longues marches de l’auteur sur les routes de Grèce et d’Orient. Lacarrière, écrivain-voyageur, a inventé un genre nouveau qui mêle tous les autres : essai, récit, carnet de route, poème en prose et anthologie d’auteurs d’hier et d’aujourd’hui, traduits avec le plus grand bonheur. Il met ses pas dans ceux d’Hérodote pour nous faire découvrir l’Égypte, chemine avec Pausanias, l’auteur, au IIe siècle après J.-C., d’une sorte de guide de voyage, pour nous faire appréhender la mémoire des lieux et des paysages méditerranéens. Tissant des liens étroits entre l’expérience des auteurs anciens et la nôtre, il abolit ainsi la frontière entre le monde antique et le monde contemporain. Conteur inimitable et plein d’humour mais aussi poète épris de sacré, il fait revivre pour nous les grands mythes antiques de la Méditerranée, retrace son histoire spirituelle, celle du mont Athos comme celle des ermites du désert d’Égypte, et nous révèle aussi sa richesse actuelle au travers de figures majeures de sa culture comme, entre autres, les poètes Séféris, RItsos ou Elytis, dont il fut l’ami et qu’il traduisit. Cet ouvrage contient : En cheminant avec Hérodote, Les Plus anciens voyages du Monde, Promenades dans la Grèce antique, l'Été grec, Le Buveur d'horizon.

01/2013

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Beaux arts

Des saintes reliques à l'art moderne. Venise-Chicago (XIIIe-XXe siècle)

Modalité du sacrifice que les vivants offrent d'abord à l'au-delà puis, de plus en plus, aux générations futures, la collection est étudiée ici en tant que fait historique, au cours d'un millénaire qui la voit changer deux fois de forme : au départ trésor de temple ou de palais, elle devient, à partir du XIVe siècle, collection particulière et, à la fin du XVe siècle, musée. Changement de forme, changement de contenu en substituant aux saintes reliques et aux merveilles - autres reliques à leur manière - les objets de curiosité et les objets naturels, les antiquités classiques, tant romaines que grecques, et les productions artistiques qui les prennent pour modèles, en attendant l'arrivée des antiquités ethniques et des œuvres d'art moderne. Avec, formant l'arrière-plan, le changement de l'orientation temporelle des croyances collectives que traduit l'expansion de l'idéologie au détriment de la religion. Rupture avec la tradition et basculement vers l'avenir ; avancée de la sécularisation des mentalités ; entrée, timide d'abord, puis de plus en plus envahissante de la perspective nationale dans l'étude et l'appropriation du passé ; démocratisation de la culture et importance sans précédent des femmes : l'anthropologie historique des objets qu'apporte ce livre révèle ces tendances à l'œuvre dans l'évolution des attitudes à l'égard du sacré, de la nature, de l'histoire et de l'art. Cette réunion d'essais savants, qui fait suite à Collectionneurs, amateurs et curieux. Paris, Venise, XVIe-XVIIIe siècle, retiendra aussi bien l'amateur du grand art, l'arpenteur de musées, l'impénitent visiteur que le chercheur patenté. Krzysztof Pomian s'y arrête longuement à la Venise du Moyen Âge et de la première modernité pour arriver, au terme de son parcours, aux États-Unis de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, en passant par l'Italie et par la France.

09/2003

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Volume 8, L'histoire de l'érotisme ; Le surréalisme au jour le jour ; Conférences 1951-1953 ; La souveraineté ; Annexes

" "Je me sens très seul à chercher, dans l'expérience du passé, non les principes mis en avant, mais les lois ignorées qui menèrent le monde et dont la méconnaissance nous laisse engagés sur les voies de notre malheur." (L'Histoire de l'érotisme.)"Si la vision du monde actuel donnée dans la pensée liée au primat de la subjectivité consciente se répandait, le monde des choses échapperait au gouvernement déraisonnable d'une pensée objective incessamment faussée par le jeu d'une subjectivité inconsciente. "(La Souveraineté.) Voici donc ce projet d'une suite à La Part maudite, avec L'Histoire de l'érotisme (1950-1951), première version abandonnée de L'Erotisme, et La Souveraineté (1953-1954), dont ne parurent que quelques chapitres donnés à des revues. S'y ajoutent, prolongeant encore le tome précédent de ces Ouvres complètes, des souvenirs sur le surréalisme (1951 ; portraits de Leiris, Breton, Aragon, Artaud) et des conférences (1951-1953) sur Le non-savoir, Le sacré au XXee siècle, L'angoisse du temps présent... Les Annexes donnent le texte de quelques articles utilisés dans la rédaction de La Souveraineté. Signalons enfin, dans les Notes, quantité de plans et d'ébauches : pour un livre sur l'érotisme (La Phénoménologie érotique, Sade et l'essence de l'érotisme, De l'angoisse sexuelle au malheur d'Hiroshima) ; pour Le Système inachevé du non-savoir (L'Athéologie) ; pour un livre sur Albert Camus (A.C. , la Morale et la Politique, La Sainteté du Mal...) ; finalement, pour une première rédaction de La Souveraineté, sous le titre éloquent de Nietzsche et le communisme. Tous ces textes (où paraissent dans une lumière éblouissante les figures de la prostituée, de Sade, Nietzsche ou Staline...) se composent en un mouvement de connaissance violente, à la mesure de "ce moment souverain où l'impatience et la connaissance se confondent", "moment de grandeur inconditionnelle où le silence se fait, où la tête qui ne tourne pas est plus forte que la douleur, où la pensée a la pureté du vice". " Thadée Klossowski.

03/2009

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Histoire de France

La face cachée de l'histoire moderne. Tome 1, La montée parallèle du capitalisme et du collectivisme

L'auteur a conçu ce livre lorsque — assistant aux préparatifs idéologiques et financiers de la Seconde Guerre Mondiale pendant tout l'été de 1939 aux Etats-Unis — il eut la bonne fortune, à la lecture d'ouvrages de synthèse, tels que les "Selected Essays" de James Darmestetter, de pénétrer les intrigues, causes de tant de guerres et de révolutions. Il a donc résolu de confronter ces données, apportées par les promoteurs des évènements, avec l'histoire générale et d'étendre ses investigations aux discours, écrits et biographies des acteurs principaux, afin de reconstituer la trame du drame et le rôle joué tant par la Haute Finance que par les sectes (Rose-Croix, Illuminés de Bavière, Franc-Maçonnerie, Sociétés Secrètes islamiques et asiatiques) dans son déroulement. Tâche essentielle à la défense de notre civilisation chrétienne occidentale contre la peste des idéologues (cette "vermine" dénoncée par Napoléon lui-même), qui dérèglent les esprits, corrompent les âmes par le goût du lucre et du libertinage et gangrènent les corps, par l'usage de drogues de toutes sortes. Dans les jugements qu'il a portés sur les hommes, leurs idées et leurs actes, l'auteur n'a obéi qu'à la passion de la vérité, évitant avec soin tout préjugé racial et toute partialité politique ou religieuse, pour s'attacher à pénétrer avec toute la lucidité possible, à travers leurs discours et leurs écrits, leur véritable caractère, leurs attaches, leurs inspirations et leurs desseins. Il se considérera largement payé de sa peine s'il parvient à éveiller l'intérêt des curieux, de ceux qui répondent à l'appel de Bossuet "Et nunc erudimini ! ", et surtout à aider les jeunes —qui disposent rarement du temps nécessaire pour se former une opinion valable sur le passé à mieux comprendre et organiser, dans le sens de la tradition et du progrès, ce monde malade que nos malheureuse générations leur ont légué.

01/2012

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Histoire de France

Les rois thaumaturges

De 1944, date de sa mort héroïque, au début des années soixante-dix, Marc Bloch est surtout apparu comme le cofondateur (avec Lucien Febvre) de la Revue Annales, qui renouvela la méthode historique, et l'auteur d'une grande synthèse, La Société féodale (1939-1940). Depuis une dizaine d'années les historiens et les chercheurs en sciences humaines et sociales pensent de plus en plus que le grand livre de Marc Bloch, c'est son premier vrai livre : Les rois thaumaturges (1924). Il est consacré à l'étude d'un rite curieux : la guérison miraculause, par simple toucher des mains, des écrouelles ou scrofules (adénite tuberculeuse). L'attribution de ce pouvoir aux rois de France et d'Angleterre remonte probablement au XIIè siècle ; elle va durer en Angleterre jusqu'au début du XVIIIè siècle, en France jusqu'en 1825, date du sacre de Charles X. Comment se déroulait le rituel du toucher royal ? Quelle était la vraie nature du pouvoir monarchique : les rois étaient-ils des personnages sacrés, des sorciers faiseurs de miracles ? Pourquoi enfin a-t-on cru puis cessé de croire au miracle royal ? Trois questions qui ont amené Marc Bloch à explorer les chemins de la psychologie collective, des rites et des mythes, des croyances populaires. Pour éclairer le phénomène, il a eu recours à l'anthropologie et à son plus grand théoricien d'alors, Frazer, au comparatisme avec les sociétés les plus diverses, aux arcanes de la médecine populaire traditionnelle. C'est un jalon essentiel dans l'exploration des mentalités et l'invention d'une anthroplogie historique. Dans son importante préface, Jacque Le Goff s'efforce de préciser les raisons personnelles et les milieux intellectuels qui ont amené Marc Bloch a écrire ce livre exceptionnel, gros d'avenir, puis à abandonner cette voie, et fait le point sur la situation des rois thaumaturges dans la recherche historique et anthropologique aujourd'hui, dont ce livre est l'un des phares.

05/1998

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Littérature étrangère

Un Yankee du Connecticut à la cour du roi Arthur

VOUS savez, quand on transpire de cette façon, comme une fontaine, il arrive un moment où... ben, un moment où... où ça démange. On est à l’intérieur, les mains sont à l’extérieur et on est coincé avec, entre les deux, du fer, rien que du fer. Eh bien, le fer, c’est pas rien, quoi qu’on en dise. D’abord ça commence à gratter par ci, ensuite par-là puis encore plus loin, et ça augmente, et ça gagne du terrain, jusqu’à ce que le tout dernier recoin soit occupé et alors, personne ne peut imaginer ce qu’on peut éprouver ni à quel point c’est intolérable. Et quand c’en fut arrivé à la totale, au pis du pire et que j’estimai ne plus pouvoir en supporter un iota de plus, voilà qu’une mouche se faufile entre les barreaux et se pose sur mon nez sauf que, les charnières grippées refusant de fonctionner, il me fut impossible de relever ma visière. Je ne pus que secouer la tête, transformée à ce stade en rôti au four et la mouche... Un Yankee du Connecticut à la cour du roi Arthur, publié en 1889, est l'un des textes fondateurs du burlesque américain. Il conte les aventures d'un Américain du XIXe siècle qui se réveille au VIe siècle, en Angleterre. Devenant le conseiller du roi Arthur, il réforme le royaume selon une rationalité toute capitaliste. Au final, Mark Twain réalise ici l'une des premières histoires de voyage temporel, une satire des récits de la Table ronde, une critique radicale de la modernité et... le scénario du Sacré Graal des Monty Python... Ce roman, présenté pour la première fois dans une traduction intégrale de Freddy Michalski, est accompagné de 15 gravures de Sarah d'Haeyer et d'une postface de David Meulemans et Jean-Luc André d'Asciano.

05/2013

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Littérature française

L'âge de Rose

Les Vies des Saints dans la tradition chrétienne (mais cette remarque vaut, je crois, pour toutes les religions) constituent une fabuleuse richesse d'imaginaire. Celui qui a grandi, toute son enfance et son adolescence, consciemment ou inconsciemment, dans le sein de sa sainte mère l'Eglise, et qui est devenu, avec le temps, le rêveur nostalgique de sa propre existence, trouve, en ces récits surannés, matière à brassage de fantasmes et à fixations d'affects. Les personnages de la littérature hagiographique expriment, au degré supérieur, sur les hauts ciels de la sublimation et dans la proximité du sacré qui fait trembler, les pulsions de tous les désirs, les contradictions du moi et du monde, les conflits de l'élan vital et des forces de dissolution et d'annihilation. Ils expriment tout ce que l'humanité peut savoir de plus excessif sur l'amour, le sacrifice, la perdition, l'anéantissement. Ils incarnent de prodigieuses images libidinales et leur vie se tient sur un fil tendu et ténu, prêt à se rompre : celui qui sépare la sainteté de la perversité. Rose de Lima, qui vécut au temps des conquistadors et fut la première sainte officiellement reconnue de l'Amérique latine, apparaît comme le point focal d'une histoire sanglante, lourde de culpabilité collective. L'auto-punition, l'auto-destruction, le délire flagellatoire et mutilatoire de la vierge péruvienne signalent l'abcès de fixation qui draine toute la violence des inassouvissements de la chair comme de la foi. Le narrateur de cette histoire, quant à lui, saisit l'occasion de son investigation dans le passé et de sa rencontre avec une figure très singulière de la sainteté chrétienne au féminin, pour trafiquer et troquer celle-ci, des émotions, des sentiments, des visions qui lui appartiennent encore. Ce processus, hautement subjectif, d'identification, de projection, d'appropriation et d'échange est au cœur de l'entreprise mythobiographique dont Rose de Lima fait ici -dernier supplice- tous les frais.

01/1997

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Romans historiques

Cycle Richard de Clairbois Tome 2 : Les Glaives irrités

Après avoir assemblé, avec l'agrément d'un roi sans relief, une armée dévouée à sa personne, Jeanne Dan: a vaincu les Bourguignons et les Anglais acharnés à la possession du royaume de France. Orléans, Jargeau, Meung, Beaugency, Patay ont été vidés de leurs occupants étrangers. Le grand souci de la Pucelle est désormais le sacre du suzerain, à Reims, et sire Charles ne cesse d'atermoyer, irritant ainsi les zélateurs de la Vierge de Domremy et particulièrement trois d'entre eux : Richard de Clairbois, Raoul, son frère, et un archer industrieux : Aristide. Tandis que celui-ci gardait les chevaux, ses compagnons bataillaient auprès de la Pucelle. Le couronnement de Reims confirme l'apathie d'un roi si peu anxieux du sort de son pays qu'il en dissout l'armée (21 septembre 1429), privant ainsi Jeanne, ses officiers et leurs subalternes d'une continuité de victoires. Une petite compagnie de combattants demeure auprès de la Pucelle. Les trois amis en font partie. Leur égérie ne recouvrera son commandement qu'en mars 1430. Or, l'engouement des guerriers, leur courage, leur abnégation et leur confiance ne sont plus aussi admirables que naguère. Pour augmenter la garnison de Compiègne convoitée par le duc de Bourgogne, Jeanne s'y rend et ne médite que peu de temps sur la façon de desserrer l'étreinte des forces anglo-bourguignonnes très supérieures à celles dont elle dispose. - Aux armes ! Le mardi 23 mai, dans la soirée, elle ordonne une attaque désavouée par ses amis qui pourtant l'accompagnent. Un repli est promptement nécessaire. La panique devient telle que Guillaume de Flavy manœuvre en Lite le pont-levis de la cité dont il est comptable. Le tablier se lève. Jeanne s'en approche. Il se lève encore pour laisser passer des fuyards. Il se lève définitivement alors que la Pucelle s'y précipitait. Elle gît à terre, auprès de son cheval, entourée d'une meute de soudards bourguignons qui se rient de sa malaventure...

03/2009

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Histoire ancienne

L'homme et le cerf, préhistoire d'un mythe

Avec ce nouveau livre, Jean Abélanet ouvre une voie restée inexplorée, celle des liens qui ont uni le cerf à l'homme sur le temps long. Car ce cerf mythologique, il le piste depuis fort longtemps sur les sites archéologiques ou dans les textes anciens. Et c'est dans le domaine de l'art rupestre, bien connu de l'auteur, que celui-ci nous invite à le suivre. Prudemment, car il s'agit des vestiges idéologiques de peuples sans écriture, qui restent énigmatiques, il dévoile les étapes d'une trajectoire où le massacre votif des origines a clairement évolué vers le sacre de l'animal. C'est chose faite quand un cerf solaire rivalise avec le taureau céleste des sépulcres mégalithiques, puis lorsqu'il incarne Cernunnos, le dieu celte à figure humaine des enfers et quand sa chasse rituelle, chez les Ibères ou à Rome, marque la renaissance du printemps. Enfin, dès l'Antiquité tardive, avec un cerf rebelle à la domestication qui s'abreuve désormais aux sources des grands fleuves civilisateurs, émerge pour les religions du Livre un nouveau symbole, qui devint messager du Christ auprès de Saint Hubert, pendant les temps carolingiens. Ne nous y trompons pas, ce livre est bien plus qu'une invitation à se "brancher" sur les profondes racines d'une mythologie attachée au "roi des forêts". En nous plongeant dans un temps si lointain qu'il n'appartient à aucune nation, mais à l'humanité tout entière, l'auteur nous aide ici à comprendre comment les anciens rituels de la chasse au cerf, les récits légendaires ou les cultes les plus élaborés, ont opéré leur jonction en fusionnant lors d'étonnantes mutations. Il le fait sur la base d'un acquis des recherches les plus érudites pour les mettre à la portée de tous. Et c'est bien là où l'histoire d'une dévotion fait place à la vraie fraternité d'une culture humaniste. Michel Martzluff Maître de Conférences en Préhistoire à l'université de Perpignan.

03/2017

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Romans historiques

Louis XIV. La vie du grand roi

De ses premières années de règne, le petit Louis Dieudonné, sacré roi à l'âge de cinq ans, tire un caractère inflexible. Le roi doit incarner le pouvoir, savoir écouter mais surtout être capable de commander. C'est fort de ces principes que Louis le Quatorzième instaurera un régime absolutiste. Le Roi Soleil, roi de droit divin, guide la France vers l'âge d'or qu'il lui a promis, avec ses succès politiques, ses conquêtes militaires, ses doutes et ses craintes, sa rivalité avec Fouquet et son désir de briller et de marquer l'Histoire. Mais le monarque est aussi un séducteur irrésistible, quoique fidèle, et un homme sensible aux beaux-arts et passionné de danse. Après ces années de puissance et de gloire pourtant, le soleil de la vie décline. Et les courtisans grelottent dans le château de Versailles aux deux mille pièces qu'on ne réussit pas à chauffer. La prière et les messes ont remplacé les spectacles et les ballets. La guerre, la chasse aux protestants, la maladie rendent la vie de Cour toujours austère, parfois sinistre. C'est l'hiver du grand roi. Et dans ce long crépuscule Louis XIV révèle un courage physique et moral qui fascine. Jusqu'aux dernières heures de sa vie, il lutte. Il gouverne. De sa plume de conteur, l'écrivain nous dévoile l'intimité de Louis XIV, les jeux mondains de la cour, la solitude de celui qui gouverne malgré la foule qui l'entoure en permanence, les blessures d'un homme qui voit la mort faucher ceux qu'il aime, et cette transformation progressive d'un souverain jouisseur et séducteur en un roi pieux qui songe à son Salut sans jamais renoncer à être le Grand Roi. C'est un Louis XIV proche et terriblement humain que Max Gallo nous donne ici à découvrir, un Louis XIV dont il nous permet de pénétrer, et c'est là l'une des grandes réussites du livre, les plus intimes pensées.

08/2015

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Droit

Variations juridiques sur le thème du voyage. Colloque annuel de l'Institut Fédératif de Recherche en Droit "Mutation des normes juridiques" 19 et 20 juin 2014

Le thème retenu par l'IFR droit «Mutation des normes juridiques» pourrait surprendre car assurément le voyage n'est pas une notion juridique. Mais tout aussi assurément il n'est guère de branches du droit qui ne contiennent de dispositions l'appréhendant. Il serait par ailleurs vraisemblablement vain de chercher une définition universelle et intemporelle du voyage. Pourtant il ne fait aucun doute que depuis ses origines l'histoire de l'humanité n'a cessé d'avoir partie liée avec celle des voyages humains même après la domination des sédentaires sur les nomades. Ces voyages à caractère sacré, commercial, conquérant, savant, initiatique..., ont constitué un défi constamment renouvelé pour le droit des sociétés sédentarisées requis de traduire le délicat équilibre à réaliser entre leur fermeture et leur ouverture à l'inconnu, autrement dit entre une appréhension du voyage et des voyageurs comme une menace pour la préservation de l'ordre social et une appréhension du voyage et des voyageurs comme une promesse du renouveau indispensable de la société. A la faveur de la révolution des transports l'essor du commerce international, l'avènement du voyage de loisirs au XIXe siècle et la massification du tourisme occidental à partir du XXe siècle ont marqué un tournant de l'histoire du voyage et donné naissance à un droit du marché du voyage. Aujourd'hui, alors que toutes les destinations de notre monde semblent connues et que sont menacés de disparition les derniers peuples nomades sous les coups de la globalisation, un fossé se creuse entre le monde des riches néonomades de la mobilité mondiale qui se rient des frontières et le monde des sédentaires ou nomades de misère que les frontières enferment ou menacent. Le défi pour le droit de l'ouverture du monde offerte aux premiers et le défi pour le voyage de la clôture du monde imposée aux seconds invitent à réinventer le voyage et son droit de demain.

05/2015