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Sports de balle

Broadway Vitas. La vie folle de Vitas Gerulaitis, tennisman et roi de la nuit

Jet-set et match Pratiquer le sport et la fête au plus haut niveau : c'est impossible sur le papier, mais sur les courts de tennis et les pistes de danse, un homme y est parvenu. Il s'appelait Vitas Gerulaitis, il était " Broadway Vitas ". Qualifié de " plus grand playboy de l'histoire du tennis ", Vitas Gerulaitis possédait un charme d'autant plus dévastateur qu'il était flegmatique. Certes, il fut loin d'égaler les monstres de son époque, les Björn Borg, John McEnroe et Jimmy Connors, rivaux devenus amis, mais il cumula néanmoins les victoires, remporta vingt-cinq tournois dont l'Open d'Australie (1977), et atteignit même la place de numéro 3 mondial. Pourquoi " Broadway Vitas " ? Parce que cet Américain à la crinière de lion était une légende des night-clubs, dont le mythique Studio 54 où l'on prêchait la dépense, le rire, la drogue et le sexe. Il côtoyait les Warhol, Saint-Laurent, Stallone, Cher et Jagger, arrosait ses amis de champagne, attirait les femmes et accumulait les amours médiatiques - dont la joueuse Chris Evert, le top model Cheryl Tiegs ou encore l'actrice Janet Jones. Une vie à cent à l'heure qui s'acheva tragiquement. Il avait 40 ans. Le tennis d'aujourd'hui, comme tous les sports de haut niveau, est devenu une profession mathématisée où triomphent la statistique, le contrôle de l'image, le geste " chirurgical " et la décision glacée. Les champions contemporains sont des gens sérieux. Qui riment souvent avec ennuyeux. Ce n'était pas mieux avant, c'était juste plus amusant et plus extravagant. C'est pourquoi Vitas Gerulaitis nous manque. La flambe et la flamboyance, la générosité et l'hédonisme, la passion du jeu et de la jouissance : telles étaient les qualités de cet équilibriste de la vie auquel Florian Gazan donne ici la parole.

09/2023

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Suspense romantique

Felix et Lane Tome 2 : Une étincelle dans l'obscurité (parmi un tas d'emmerdes)

Dans cette course contre la montre, leurs seules armes sont leur humour et leurs esprits affûtés. Felix et Lane s'adaptent à leur nouvelle normalité. Et qui dit routine dit plus de courses-poursuites en voiture, plus de barons de la drogue et assurément plus d'enlèvements de malfrats. Tout cela fait partie du passé. Maintenant, bonjour les réunions de famille, les joggings pénibles et les galipettes épisodiques sur le parking. Felix a mis le vol de côté. En fait, il apprécie le côté ennuyeux de la vie, surtout avec Lane auprès de lui, faisant ce qu'il fait le mieux : être beau. Pourtant, lorsque le frère de Felix tente de renouer avec ce dernier, il ramène un secret qui pourrait leur coûter cher à tous. Lane ne s'en plaint pas, car le frisson du danger est exactement ce qu'il aime. Mais, s'ils pensent avoir la situation en main, ils ne se doutent pas que quelqu'un les manipule dans l'ombre, les force à faire tout ce qu'il veut et les entraîne dans son jeu pervers de vie ou de mort. #Cécité #Enquête #SecondeChance #Mystère #Suspense #Humour #Action Trigger warnings : drogues, alcoolisme, maltraitance infantile "Eh bien, j'ai vraiment aimé ce livre ! Plein de sarcasme, d'insolence et d'humour. Un bon rythme et une écriture brillante". - Chris (Goodreads) "Alice Winters pourrait bien être ma nouvelle obsession. Ce livre est époustouflant et complètement passionnant. Il est très drôle, avec des personnages uniques et une intrigue pleine de suspense". - Amanda (Goodreads) "Si vous hésitez à le lire, la seule chose que je vous dirai est de vous assurer que vous n'avez rien à faire après l'avoir commencé, car il est difficile à lâcher". - Ashley (Goodreads)

06/2023

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Littérature étrangère

Tumbas. Tombes de poètes et de penseurs

"Même entouré de milliers de pierres tombales, je n'ai jamais le sentiment que je rends visite à un mort. La relation que j'ai avec ces auteurs est toujours personnelle, même avec des poètes morts depuis longtemps, comme Virgile, Hölderlin ou Leopardi. Ils font partie de mon univers. Pour certains, j'ai entrepris spécialement le voyage dans le but de leur rendre visite, d'autres fois, je me suis trouvé dans les parages alors que j'étais en route pour une autre destination. Le récit de notre quête, nous l'avons appelé "Rencontres", Simone Sassen et moi-même..." Pendant trente ans, Cees Nooteboom a parcouru le monde afin de découvrir les tombes des poètes, des écrivains et des penseurs qui, depuis toujours, peuplent son univers. En compagnie de la photographe Simone Sassen, ses voyages sont devenus non seulement le motif d'un pèlerinage littéraire, mais aussi celui d'une recherche de l'être effacé derrière le monument de pierre, la plaque de marbre ou le carré de verdure. Du tombeau blanc de Stevenson, seul surie mont Vaea, à la tombe de Proust au Père-Lachaise, du cimetière pour étrangers de Rome, où reposent Keats et Shelley, à l'archipel nippon où se trouve Kawabata, le lecteur partage un singulier voyage, moins à travers le monde qu'à travers le panthéon intime d'un passionné de toutes les littératures. Emouvantes, tantôt prétentieuses, tantôt effacées, les tombes révèlent leur secret dans le bruissement d'un poème, d'un passage de l'œuvre du défunt ou des mots de Cees Nooteboom. Architecte érudit de ce livre composé tel un hommage, à la manière des "tombeaux" de notre histoire musicale, il provoque ainsi le désir de lire ou de relire l'œuvre de ses chers Immortels.

11/2009

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Droit

Deux traités sur la tolérance. L'asiatique tolérant (1748) ; Requête des protestants français du roi

Fin 1748, alors qu’il est précepteur au Danemark, La Beaumelle (1726-1773) fait paraître anonymement L’Asiatique tolérant. Traité à l’usage de Zeokinizul, roi des Kofirans, surnommé le Chéri. Usant des codes de la fiction exotique et empruntant le jeu des anagrammes au roman à clés de Crébillon, le jeune protestant cévenol plaide littérairement devant Louis XV, roi des Français, en faveur de la tolérance. Il a recueilli les arguments philosophiques et politiques tirés de Bayle et de Montesquieu, mais aussi puisé des réflexions historiques et juridiques dans l’Histoire de l’édit de Nantes d’Élie Benoist. Il entend d’abord démontrer que, sur le plan doctrinal à défaut de l’être en pratique, le christianisme est fondamentalement tolérant ; il veut ensuite établir le principe de la tolérance civile des religions, autrement dit la nécessaire neutralité confessionnelle des États et des gouvernements. Quinze ans plus tard, après avoir sillonné l’Allemagne et être revenu en France, après un séjour en Hollande et deux incarcérations à la Bastille, La Beaumelle est devenu un homme de lettres connu notamment pour son édition des Mémoires de Maintenon et ses polémiques contre Voltaire. Exilé en Languedoc, il prête sa plume à ses coreligionnaires du Midi et rédige une Requête des protestants français au roi : le synode national des Églises réformées de France pourrait l’agréer et s’en servir pour reconquérir les droits civils les protestants perdus à la Révocation. L’entreprise échoue, et le manuscrit repose depuis lors dans les archives familiales… Ces deux « Traités sur la tolérance », l’opuscule publié et la Requête inédite, font ici pour la première fois l’objet d’une édition critique annotée, où apparaissent les sources auquel La Beaumelle a puisé, les influences qui s’exercent sur lui, l’évolution de sa réflexion et la singularité de sa démarche.

04/2012

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Littérature étrangère

Où as-tu passé la nuit ? Une histoire personnelle

1968. Une jeune fille blanche, issue d'une dynastie bostonienne prestigieuse dont l'histoire remonte à la fondation des Etats-Unis d'Amérique, et un jeune étudiant noir, élevé dans la misère et qui ne peut, quant à lui, se targuer d'aucun arbre généalogique, font le choix de s'unir par les liens du mariage. De la couleur de leur peau à leurs origines sociales, tout oppose ces deux jeunes gens aussi brillants et charismatiques l'un que l'autre : prometteuse incarnation de l'espoir d'un changement pour toute une génération, le couple vole néanmoins en éclats quelques années après, laissant derrière lui trois enfants brisés. Longtemps plus tard, l'aînée, Danzy, devenue écrivain, et épouse et mère à son tour, s'assigne pour mission de décrypter les raisons du naufrage. Au prix d'une difficile enquête qui l'entraîne sur les routes de l'Amérique profonde. elle tente de reconstituer les chapitres manquants de l'histoire d'un père aux allures d'éternel fugitif, aussi insupportable que chéri. Confrontée à l'ignorance, à l'omission délibérée, aux stratégies du non-dit ou à la simple confusion du souvenir, elle n'a bientôt d'autre choix que de reparcourir, pour son propre compte, l'histoire raciale de l'Amérique telle qu'elle se révèle au fil de récits d'une déconcertante plasticité. Courageux et bouleversant voyage dans la mémoire collective comme individuelle, Où as-tu passé la nuit ? témoigne de ce qu'il en coûte de se mettre en quête d'une identité déchirée par l'Histoire, face à une société qui exige que chacun réponde de ses origines mais qui ignore de quelle inconsolable et étrange fierté se nourrit parfois un sentiment d'appartenance auquel on ne peut se soustraire.

01/2011

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Droit

Les pratiques de l'industrie pharmaceutique au regard du droit de la concurrence

Confrontés à une concurrence de plus en plus importante, les laboratoires pharmaceutiques, qu'ils soient fabricants de médicaments princeps ou de génériques, se livrent aujourd'hui à une véritable guerre commerciale. Tous les outils juridiques (droits de propriété intellectuelle, droit des contrats, protection des données, etc.) sont exploités par les entreprises dans le but d'acquérir ou de conserver des parts de marché, et donc d'évincer une concurrence potentielle, et cela pour assurer le financement de la recherche et de l'innovation. Mais le médicament n'est pas une marchandise comme les autres et l'accès aux médicaments, et donc à la santé, commande une certaine maîtrise des dépenses publiques par les pouvoirs publics. Pour cela, il est notamment important que les médicaments génériques, moins chers et tout aussi sûrs que les médicaments princeps, puissent se substituer à ces derniers le plus rapidement possible sur le marché mondial. À cette fin, la Commission européenne a rendu un rapport d'enquête en juillet 2009 sur les pratiques au sein de l'industrie pharmaceutique, qui pointe du doigt un certain nombre de ces pratiques susceptibles de s'avérer contraires au droit communautaire de la concurrence et notamment à l'interdiction des ententes et abus de position dominante. Le but de cette journée d'étude, organisée conjointement par le Credimi (Centre de recherche sur 1: droit des marchés et des investissements internationaux) et la Faculté de Pharmacie (Sylvie Huichard et Agnès Tabutiaux), avec l'aide du Nile (agence conseil en affaires publiques), est de mettre en lumière en quoi certaines de ces pratiques peuvent s'avérer contraires au droit de la concurrence, ainsi que la difficulté à tracer les frontières en ce domaine entre le licite et l'illicite.

07/2010

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Littérature française

Chroniques. Les murmures de la liberté

"J'aime les mots, j'aime les gens". C'est ce qu'aime à répéter l'écrivain Michel Etiévent. La formule résume à merveille, entre essais historiques, documentaires, récits de fiction, écrits collectifs issus d'ateliers d'écriture avec les mondes de la souffrance, tout un chemin de vie. Un parcours en quête de dignité et de solidarité. Trente ans de journalisme aussi, dont il nous livre ici à travers ses chroniques désormais célèbres, ce qu'il appelle sa route d'écriture. Le choix ne fut pas simple entre le millier d'articles donnés à la presse nationale, régionale, aux différents magazines ou revues littéraires. On retrouvera dans ces textes brillants tous les thèmes chers à l'auteur. La belle écriture tout d'abord, fruit de patience et d'exigence qui porte tout ce qu'il aime : le combat pour la dignité, le devoir de mémoire, la longue marche des femmes et des hommes dans les siècles. Portraits, réflexions, essais se suivent pour dire la montagne et ceux qui la peuplent. "Peuple" justement qui, du paysan au résistant, de la bergère née dans les champs d'alpage à l'ouvrier d'ici ou d'ailleurs, a bâti au fil des douleurs et des espérances un territoire à vivre et à aimer. On goûtera aussi les senteurs de la terre, ces fragrances d'arbres sous la lumière des saisons, cette émotion qui partout affleure, au creux d'un bois, d'un visage ou à l'orée d'une lisière flamboyante d'automne. Des écrits tout à la fois sensibles, incisifs et doux qui donnent à saisir une vie en quête de profonde humanité. Une longue balade comme un résumé des espoirs et des blessures du temps.

12/2009

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Droit

L'Estate planning. Optimisation civile et fiscale d'une succession internationale

Acquisitions immobilières transfrontalières, mariages internationaux, expatriations..., le village d'un nombre croissant d'individus est devenu planétaire. A terme, ces situations internationales sont autant de " successions internationales ". Face à cette matière réputée complexe, la personne concernée, comme son conseil, finit souvent par se résigner, laissant la fatalité s'appliquer au jour du décès. L'Estate planning - qu'il est possible de traduire par " planification successorale " - consiste au contraire à anticiper et à optimiser une succession internationale et ce, tant sur le plan civil que sur le plan fiscal. Par cet ouvrage, éminemment pratique, l'auteur nous apporte une méthode, nous guidant ainsi, pas à pas, dans cette action préventive. Partant d'un audit du droit international français, l'auteur amène l'estate planner à exercer des options civiles et fiscales, avant de l'accompagner dans la mise en oeuvre concrète de la transmission d'un patrimoine mondial, conformément aux souhaits de son propriétaire et dans de bonnes conditions fiscales. Cet ouvrage, rédigé par un praticien, intéressera, par ses repères et sa méthode sécurisée, par ses exemples et ses solutions, non seulement les notaires, mais aussi tous les praticiens de l'organisation et de la transmission patrimoniale, dans la définition de leurs stratégies. Il intéressera également les étudiants de droit international avides d'un approfondissement pratique, ou ceux de droit notarial. L'auteur nous lance une véritable invitation à l'Estate planning : Osez l'Estate planning ! Et il promet que nous serons captivés, car tantôt le caractère international de la situation sera, certes, source de complexité, tantôt il ouvrira une marge de liberté, permettant des stratégies, tant civiles que fiscales, qui seraient inaccessibles dans une situation purement interne, lesquelles stratégies captiveront l'estate planner qui est en vous. Alors, choisissez votre camp, chers lecteurs : La France ou le monde ? La fatalité ou l'Estate planning ?

05/2011

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Littérature française

Kayro Jacobi, juste avant l'oubli

Certes, Kayro avait peur d'être à son tour arrêté, dépossédé, chassé de son pays natal. Mais il n'avait rien abandonné de ses rêves, égoïstes et magnifiques, qui faisaient son tourment et, un jour possiblement, feraient sa gloire. Pouvait-il vivre sous un ciel étranger ? Pouvait-il créer dans une culture différente de la sienne ? Il ne le pouvait pas. Il aimait trop son pays, plus peut-être que ceux qui lui déniaient le droit d'y vivre. Il ne partirait pas. Il était d'une résistance peu ordinaire. Il trouverait le moyen de rester. Cette conviction se changeait en certitude. Il s'y accrochait comme à une ancre qui le maintiendrait en place, pendant longtemps... le temps qu'il faudrait pour faire au cinéma égyptien ce que les pyramides étaient aux siècles. Tout commence dans les studios de la Kayro Films, lorsque le producteur et réalisateur juif égyptien Kayro Jacobi s'alarme d'un article dénonçant l'omnipotence et la décadence des cinéastes " étrangers " dont les films pervertissent le véritable visage de l'Egypte. Nasser vient d'arriver au pouvoir. Les studios produisent toujours leurs flopées de comédies musicales et de mélodrames lascifs, libres un temps encore de toute censure puritaine. Le cinéma égyptien est alors le phare du cinéma oriental, sa Mecque, son Hollywood, et Kayro en est l'enfant chéri. Il est, à trente-cinq ans, le roi du cinéma populaire de son pays, reconnu par ses pairs, courtisé par les étoiles du grand écran, follement aimé des femmes et cible toute désignée de la presse xénophobe. Attaqué et humilié, Kayro le magnifique entre en résistance. Dans ce roman jubilatoire où culmine son art de la tragi-comédie, Paula Jacques ressuscite les riches heures du cinéma égyptien et poursuit son exploration de la comédie des passions humaines.

03/2010

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Littérature française

Daniel

Daniel Emilfork, acteur incomparable au visage reconnaissable entre tous, jouissait d'une mystérieuse aura. Au cinéma dans Casanova ou La Cité des enfants perdus, à la télévision dans Chéri Bibi, au théâtre dans Dommage qu'elle soit une putain monté par Visconti ou dans Richard Il de Chéreau, ou encore au détour de l'un de ses innombrables seconds rôles, il savait rendre inoubliables ses apparitions. Lors de la dernière année de sa vie, cet homme solitaire, qui vivait reclus dans son appartement du haut de la butte Montmartre, s'est lié d'amitié avec François Jonquet. Au cours de visites et de conversations téléphoniques, il lui a ouvert son cœur, raconté sa vie, romanesque, débordante, rythmée de grandes scènes et de portes claquées, de rencontres artistiques fabuleuses et de sanglantes ruptures. Pauvre mais fastueux, orgueilleux et frondeur, dragueur toujours vert, ce dandy amoureux de l'excès s'accommodait mal d'une existence qui s'amenuisait lentement. Mais il savait faire basculer la vie dans le cocasse et l'absurde. II avait le pouvoir fabuleux de soudain l'enchanter. Dans ce livre bref et dense, écrit d'une traite tout de suite après la mort du comédien, en octobre 2006, François Jonquet a restitué le personnage au plus près de sa vérité. II a donné à entendre sa voix. Entre ces deux êtres que tout séparait, l'âge, le parcours, les origines, s'est nouée une relation tendre et profonde, que la fuite du temps accélérait. Le fragile vieil homme donnait à son cadet, qui à cette époque traversait un moment de faiblesse, de sa force et de sa bravoure. Daniel est un hommage tragique et drôle à un homme qui aura théâtralisé toute sa vie.

04/2008

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Littérature française

Norma. Ou l'Exil infini, roman

L'amour et l'exil, ces deux thèmes chers à Emmanuel Roblès les voici renouvelés, entrelacés dans une intrigue menée de main de maître, convergeant autour de la figure de Norma, dont le mystère, peu à peu révélé, éclaire tout le livre. Charles, un jeune professeur parisien, aime les femmes avec l'ardeur d'un tempérament généreux. Mais elles ne sont pas pour lui des proies : il ne sera jamais un séducteur cynique. Mathilde qui le poursuit, le relance, voudrait le noyer de plaisir, le champagne et les larmes ; la très jeune Lucienne qui s'offre à lui avec une impudeur touchante, il sait leur résister. C'est Béatrice seule, il l'a pressenti dès leur première et dramatique rencontre, qui comblera ces deux élans chez lui inséparables : celui des sens et celui du coeur. Du côté de l'exil, voici Reyes que Charles aide dans ses recherches sur les civilisations amérindiennes. Il a quitté son pays, l'Argentine, et la dictature qui y sévit. Malgré les épreuves physiques et morales, il fait face à son destin sans se plaindre, solitaire, hautain. De Norma, son épouse demeurée en Argentine, il ne parle jamais que par allusions sèches. C'est par d'autres exilés argentins - Altamirano, le brave ; Carmen, rescapée de la prison et de la torture - que Charles apprendra, avec une fascination grandissante, qui a été Norma, quel rôle elle a joué auprès de Reyes et jusqu'où peut aller l'amour d'une femme quand il est infini. Emmanuel Roblès, pied noir d'Oran et d'origine espagnole, a publié l'essentiel de son oeuvre au Seuil. Il a connu pour ses romans un succès international et de nombreux prix (dont le Femina). On joue encore ses pièces de théâtre. Il a écrit Les Hauteurs de la ville, juste après la seconde guerre mondiale.

03/1988

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Littérature étrangère

J'ai tué la princesse

" Le jour de leur arrivée, elles étaient allées à une soirée donnée par un ami de Phuong, étudiant lui aussi. La conversation avait immanquablement tourné autour de la consommation de viande de cheval et du gavage des oies. Les Anglais se méprennent toujours sur les sourires polis des Françaises à l'évocation de tels sujets, persuadés qu'elles sont sincèrement amusées, et convaincus d'avoir trouvé là le meilleur moyen de s'offrir une petite partie de ooh-lo-la, comme ils disent. " Après une soirée arrosée et enfumée, Véronique, photographe parisienne un brin insouciante, quitte son amant rasoir en claquant la porte. Chagrin d'amour et gueule de bois l'attendent au réveil. Un cocktail familier pour la belle jeune femme, à un détail près : dans la nuit, sous l'influence de substances plus ou moins licites, Véronique a tué la princesse de Galles. Car sinon, comment expliquer la carrosserie cabossée de sa Fiat Uno blanche- la voiture recherchée par toutes les polices de France en ce matin du 31 août 1997 ? Il fallait une bonne dose de culot et d'irrévérence pour s'attaquer à l'un des événements les plus couverts par les médias mondiaux ces dix dernières années. Pluie de reportages touchants, hommages et témoignages bouleversants, messages d'adieu, fleurs et bougies par milliers... Face à une telle déferlante d'émotion, le regard ironique et léger de Dan Rhodes semble bien salutaire. Pour lui, l'accident n'est que prétexte à une peinture hilarante et décalée des Français tels qu'ils sont vus par leurs chers voisins anglais. Des personnages plus loufoques les uns que les autres et des situations aussi improbables que drôles : voilà la recette secrète d'un auteur qui ne se prend décidément pas au sérieux.

04/2005

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Philosophie

Cahiers de médiologie N° 16 : Eternel éphémère

Dans le numéro " Communiquer/Transmettre ", les médiologues avaient opposé le temps long au temps court, en revalidant l'idée d'institution, en questionnant les dérives du " tout communicationnel ". Peuvent-ils aujourd'hui prendre le parti de l'écume... contre le durable et le résistant ? C'est le pari de ce numéro. L'éphémère - ce qui étymologiquement dure un jour - s'inscrit dans les mémoires plus fermement qu'il n'y paraît, telle une photographie transformant l'instant capturé en souvenir. Sur les pas de Chris Marker, dans Sans Soleil qui affirme que " l'oubli n'est pas le contraire de la mémoire, mais son envers ", postulons que l'éphémère n'est pas le contraire de la transmission, mais son envers. Son indispensable compagnon. Pensons-le dans la métaphore de l'amour, fulguration et promesse, à la frontière du maintenant et du toujours. Quand l'éphémère se couple à l'intensité d'un instant, il s'extrait du temps et, paradoxalement, s'inscrit dans l'éternité : par sa puissance d'évocation, il transmet une émotion... jusqu'à susciter un manque, persistant. Ainsi l'éphémère laisse-t-il des traces, ne serait-ce que celles de sa disparition, qui stimulent l'espoir d'une réapparition. Traces symboliques, d'une part, dans ce hors-temps d'intensité, peut-être plus stimulant que la courbe répétitive du quotidien. Traces matérielles, d'autre part, dans l'effort de nos sociétés pour archiver et immortaliser. Ephémère, un joli mot, aérien, qui sonne comme insouciance, absence, moins. Voire ! Faut-il rappeler les réalités : trop plein des déchets, accumulation des papiers, inflation des archives, gonflement des traces ? Lourd est l'éphémère. Le paradoxe est flagrant : rien ne prend davantage de temps que la fabrication du temps court. En témoignent la mode, le marketing, l'événementiel, la Bourse...

09/2003

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BD tout public

Ainsi soit Benoîte Groult

Ce livre est d'abord l'histoire d'une amitié entre deux femmes de deux générations différentes, l'une pionnière du féminisme, l'autre adepte d'un féminisme naturel. Voici ce qu'en dit drôlement Benoîte Groult, qui a participé à toutes les étapes de la création de cette biographie graphique : "J'avais ressenti le coup de foudre de l'amitié dès ma première rencontre avec Catel et je venais de lire d'une seule traite Kiki de Montparnasse, dont les personnages avaient été les amis de mes parents du temps où ils fréquentaient Montparnasse. J'ai vraiment eu l'impression en voyant Catel s'emparer de ma vie, d'entrer dans un univers de liberté, de vérité et d'humour. J'ai pu dire "Bravo, Catel, tu as du génie !" et j'ai réussi à cultiver cette chaleureuse amitié qui nous unit". Rencontres dans tous les lieux chers à Benoîte, à Hyères, en Bretagne, à Paris, croquis de la famille, de ses trois filles, exploration de presque un siècle de féminisme (Benoîte aura 94 ans en janvier 2014), et retours sur les épisodes les plus marquants de l'histoire personnelle d'une femme engagée : de la famille grande bourgeoise mais libre aux combats les plus célèbres du féminisme, de l'avortement au divorce, de la féminisation des noms de métiers à l'amour qui s'invente au quotidien, de Georges de Caunes à Paul Guimard, de la mer bretonne à la pêche en Irlande, de la presse au roman. Ainsi soit Benoîte Groult est bien plus qu'une biographie en dessins : c'est une odyssée de la femme moderne, une visitation intime et drôle, tendre et douce, d'un destin qui se confond avec l'histoire de la Femme, et de l'écrivaine, et s'il vous plaît n'oubliez pas le "e" du féminin !

10/2013

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Musique, danse

Chantons nos nouvelles régions de France

Chantons nos nouvelles r... de Roland Tèche fait mieux que tenir ses promesses. Mu par la volonté de déjouer les effets de l'actuelle obsolescence programmée des choses et des actes qui embrume nos mémoires, le musicien poète fait surgir du fond de nos mémoires des souvenirs dont il nous fait découvrir à quel point ils nous sont chers. Mieux, en replaçant dans le jus de leur territoire et de leur temps d'origine, ces musiques et chants qu'il fait revenir à nos lèvres, il nous ouvre des horizons qui éclairent notre temps, notre façon de penser, de voir, de vivre aujourd'hui. Par les effets de son patient et considérable travail d'historien et d'ethnologue (voire d'ethnomusicologue) que met en voix le conteur érudit qu'il est, Roland Tèche fait de Chantons nos nouvelles r..., un voyage aussi léger que profond, au pays de la musique, de la poésie, de l'histoire de notre pays. C'est tout naturellement qu'il nous fait savoir comment naquirent les instruments, comment évoluèrent les formes musicales dont les danses développèrent l'espace, comment les musiciens et paroliers façonnèrent notre manière de percevoir et exprimer l'amour, la joie, la tristesse, la vie et la mort, le temps qui passe, l'histoire qui court. En une mise en abîme extraordinaire, Roland Tèche nous fait découvrir : les chants, danses, fêtes et coutumes, les musiciens célèbres, les personnages réels ou légendaires qui font l'âme et le sang d'une région. Mieux encore, d'une partition à l'autre, toujours accompagnées de leur livret, c'est à jouer d'un instrument parfois délaissé depuis l'adolescence qu'il nous invite, pour en faire vivre la musique et en faire partager le chant.

11/2020

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Beaux arts

DAVID DELLEPIANE. Peintre, Affichiste, Illustrateur

D'origine génoise, David Dellepiane (1866-1932) émigre en France en 1875 avec sa famille pour s'installer à Marseille, dans la vieille ville, foyer de l'immigration italienne. Son milieu familial d'artisans d'art l'encourage très tôt à suivre l'enseignement de l'école des Beaux-Arts où il est vite reconnu comme portraitiste et paysagiste. Il enrichit sa formation à Paris en fréquentant l'atelier de Jules Chéret et côtoie les avant-gardes avec son contemporain Mucha. Dellepiane se familiarise ainsi avec les procédés de la lithographie, s'intéresse au japonisme, à l'Art nouveau et se laisse séduire par le pointillisme, trois courants artistiques majeurs qu'il intègre dans son esthétique. De 1896 à 1927, Dellepiane poursuit une brillante carrière illustrateur en maniant toutes les techniques des arts graphiques. Outre la célèbre affiche du 25e centenaire de la ville de Marseille et celles des expositions coloniales de 1906 et 1922, il a répondu à de nombreuses commandes des compagnies maritimes et industrielles et entretenu une collaboration avec de nombreux écrivains et éditeurs. Cette notoriété lui permet dans le même temps de décliner son œuvre de peintre en décors intérieurs, portraits, marines et paysages parfois de veine orientaliste. La guerre de 1914 marque un tournant décisif quand David découvre le potentiel pictural du santon d'argile crue, utilisé comme modèle et objet de création. Cette quête n'entraînera aucunement l'abandon des thèmes qui lui sont chers puisqu'il poursuivra l'ensemble de ses recherches jusqu'au terme d'un itinéraire artistique riche, varié et fécond. Cette première monographie regroupant son œuvre peint et imprimé vise à rétablir l'image d'un artiste trop longtemps réduit à sa seule production d'affichiste et d'imagier des santons, alors qu'il traversa tous les courants picturaux à l'origine du Modernisme.

11/1999

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Histoire internationale

Pour une Afrique libre

Depuis plus de soixante ans, Ngugi wa Thiong'o écrit avec courage sur les défis, histoires et perspectives des sociétés africaines contemporaines, au risque de sa liberté puisqu'il fut emprisonné pendant un an au Kenya et l'objet de tentatives d'assassinat par la suite. Combattant l'injustice de la violence coloniale et néocoloniale ou la trahison des idéaux de la décolonisation par les pouvoirs dictatoriaux, il aspire à une justice sociale dans un monde d'inégalités économiques croissantes. Pour une Afrique libre réunit des essais écrits durant ces dernières années, traitant de thèmes chers à l'auteur : la nécessité de l'estime de soi chez les Africains, trop souvent enclins à mépriser leur propre culture ; le non-sens des étiquettes tribales accolées par les étrangers aux peuples africains pour mieux les diviser ; la mondialisation économique qui place l'Afrique sous l'emprise du fondamentalisme capitaliste ; le rapport de l'écrivain africain à sa ou ses langues ; l'esclavage et son héritage toujours vivace dans les sociétés contemporaines ; le rôle de l'intellectuel au XXIe siècle ; l'Afrique confrontée aux menaces d'armes de destruction massive ; l'écriture comme instrument de paix... Ces textes sont portés par la lucidité de Ngugi wa Thiong'o : le continent est aujourd'hui affaibli par le concert des nations qui aiguise ses divisions pour mieux le maintenir en guerre et lui vendre des armes, qui pille ses matières premières à vil prix et l'empêche de prendre sa véritable indépendance. Pourtant, l'Afrique, dotée de ressources humaines et matérielles colossales, peut reprendre le contrôle de son destin, mais cela ne se fera que si les dirigeants écoutent leurs peuples, respectent leurs cultures et leurs ambitions, obtiennent leur confiance. Une grande voix africaine retentit dans ce livre : sans concession, elle trace des pistes d'espoir.

09/2017

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Littérature étrangère

Lettres d'amour à Fernando Pessoa

En réponse aux Lettres à la fiancée de Fernando Pessoa, voici un choix de lettres écrites par la fiancée, Ofélia Queiroz, au poète, publiées pour la première fois au Portugal tout récemment et inédites à ce jour en français. " Cher Monsieur, votre présence dans l'entreprise Félix, Valladas & Freitas, Lda, m'est extrêmement agréable, et je me permets de vous dire que c'est à cause d'elle que je ne me trouve pas dans une autre entreprise où je gagnerais sûrement plus, mais... Votre présence dans l'entreprise Félix, Valladas & Freitas m'est très chère, car je suis très attirée par vous... " Ainsi commence la relation amoureuse entre Fernando Pessoa et Ofélia Queiroz, au début de l'année 1920. Ofélia est alors une jeune femme de dix-neuf an et travaille dans la même entreprise que le poète, de onze ans son aîné. Une série de longues. " Aujourd'hui c'était vraiment bouche sucrée... n'est-ce pas, mon amour ? Savez-vous que la moustache de mon Ibis a fait des chatouilles à la bouche de son Ibis? Mais quelle grande surprise ! Bébé a énormément aimé et il est déjà tout plein de nostalgie... " Mon désir est de dévorer mon Ibis chéri. Venez là, Nininho, tout près de moi! je vais aller vous chercher sans attendre, je vais vous voler et vous mettre dans une très jolie petite boîte doublée de satin jaune, toute parfumée, et de temps en temps, j'ouvrirai la boîte, je vous donnerai des tas de baisers, puis je refermerai la boîte, mes bisous vous contenteront, Nininho, vous ne mourrez jamais, vous serez toujours à moi rien qu'à moi, et je vous transporterai toujours avec moi. "

04/2004

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Cinéma

Va là où il est impossible d'aller. Mémoires

Né en Arcadie, dans une Grèce déchirée par l'Occupation et la guerre civile, le jeune Costa-Gavras n'aurait jamais pu imaginer nous emmener comme il le fait aujourd'hui là où il lui était impossible d'aller. Il arrive à Paris en 1955, immigré sans argent. Son rêve : suivre des études. Au hasard des rencontres, il découvrira la Sorbonne, la Cinémathèque d'Henri Langlois, et deviendra rapidement, après avoir fait l'Idhec, l'assistant des plus grands : René Clair, René Clément, Jacques Demy, Henri Verneuil, Jean Becker, Jean Giono, le tout muni d'une carte de travail qui excluait tout assistanat de mise en scène. Il passe à la réalisation avec un premier film coup de poing, Compartiment tueurs. Et enchaîne les succès internationaux : ce sera Z, L'Aveu, Section spéciale, Music Box, Missing, Amen... Il est l'auteur de dix-huit films qui ont autant changé le cinéma que notre manière de voir le monde. Ses Mémoires retracent sa jeunesse, sa vie "d'avant", et fourmillent de détails sur Hollywood, les acteurs, les tournages, comme sur le rôle majeur qu'il a joué à la Cinémathèque française. On y croise bien sûr des légendes, Luis Bunuel ou John Ford, des actrices et acteurs tels Romy Schneider, Jessica Lange, Jean Seberg, Jack Lemmon, Marlon Brando, John Travolta ou Dustin Hoffman. Mais plus encore, ce livre redonne vie à une magnifique famille de pensée dont il suffit d'évoquer les noms - Yves Montand, Simone Signoret, Jorge Semprún, Salvador Allende, Artur et Lise London, Chris Marker, Romain Gary - pour faire comprendre que Costa-Gavras a été nourri des plus grands rêves de notre époque, comme de ses combats les plus rudes.

04/2018

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Sciences politiques

Faire mémoire. Regard croisé sur les mobilisations mémorielles (France, Allemagne, Ukraine, Turquie, Egypte)

Dans une perspective pluridisciplinaire, cet ouvrage réunit des historiens, des sociologues et des politistes qui proposent une lecture croisée de mobilisations mémorielles insistant sur la mémorialisation de lieux publics (places Taksim à Istanbul, Tahrir au Caire, Maïdan à Kiev), revenant sur la fabrique de mémoires collectives partisane, associative et syndicale et offrant une lecture inédite d'une mémoire collective configurée dans l'espace carcéral et au-delà des murs jusqu'à l'exil des militants de la gauche radicale turque. Les auteurs croisent les outils de la sociologie de la mémoire et de celle des mobilisations tout en rediscutant les paradigmes chers à Paul Ricoeur (travail de mémoire), Pierre Nora (lieux de mémoire) et Maurice Halbwachs (cadres de la mémoire). Les contributions rappellent toutes combien "faire mémoire" oblige les militants à des investissements politiques longs et coûteux où la rencontre avec les autorités chargées d'arbitrer leurs prétentions oscille entre négociation et conflit. Alors que la mémoire officielle ordonne un récit national, les "minoritaires" ou "vaincus de l'histoire" puisent dans les répertoires d'action, innovent afin que leur passé ne tombe pas dans l'oubli ou en sorte. L'ouvrage s'intéresse également à la transmission au sein des organisations militantes et revient sur la manière dont la mémoire peut être mobilisée à des fins de cohésion de groupes militants, montrant que cette quête est complexe tant les souvenirs individuels sont difficiles à agréger au collectif. Il s'agit aussi de réfléchir sur les (en)jeux d'échelles entre mémoire individuelle, mémoire de groupes mobilisés et histoire. A partir de ces analyses portant sur différents contextes politiques et sociaux (France, Allemagne, Egypte, Ukraine, Turquie), l'ouvrage invite les lecteurs à renouveler leur regard sur la fabrique mémorielle.

07/2018

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Littérature française

Résidence d'accueil

Qui, sans un facteur persécutant, pense volontairement se sauver ou quitter brusquement les siens ou tout ce qu'il a de plus précieux dans sa vie ? Personne. Personne n'a jamais voulu quitter son pays, sa nation, ses biens, sa famille, ses pratiques, ses racines pour aller vivre sur une autre terre inconnue. C'est toujours, à un temps T, quand l'impensable se produit, que l'homme est poussé à tout abandonner pour : PARTIR. République Centrafricaine. Une rébellion vient de prendre le pouvoir par un coup d'état militaire. Ciblé, le Lieutenant Ober Walaaza, absent de son pays, en mission en Chine lors de ce putsch, fait l'objet d'une traque incessante sans merci par ces rebelles. Il est contraint à l'exil en France. Derrière lui, dès le lendemain de ce coup d'état, sa famille toute entière est aussi prise pour cible. Le Lieutenant Ober Walaaza se retrouve coupé de ses proches. Régina sa femme qui est une policière, Nelson son fils et Jeanne sa mère ont suivi un itinéraire semé d'embûches, échappé à la mort, sont sortis des griffes des mains de leurs ennemis, pris en otages par des bandits armés, ont traversé des frontières pour se mettre à l'abri. N'ayant aucune nouvelle de sa famille durant des mois, il va de loin réveiller toutes ses connexions et mettre en place des stratégies pour retrouver leur trace. L'histoire de ce livre, source d'une histoire vraie, projette une lumière sur la vie que mènent silencieusement ces hommes, femmes et enfants, obligés d'envisager pour un GRAND DEPART dans le but de se mettre à la quête de la protection et de la Paix. Quête à partir de laquelle, stigmatisation, préjugés, être qualifiés "d'étrangers", de "migrants" et de "...", sont des prix chers à payer.

02/2019

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Littérature française

Les mauvais lieux de Paris. Suivi des Nouveaux mauvais lieux de Paris

De "mauvais lieux", jadis explorés par le roman réaliste ou la littérature populaire, Paris regorge en cette période charnière de la fin des années 1960 et du début des seventies, quand Ange Bastiani y pointe le bout de son nez. Epoque contradictoire s'il en est, amalgamant la fermeture des maisons doses et les libéralités de Mai 68, la contre-réaction conservatrice et le flower power. Finis les bastringues, les hôtels borgnes, les effeuilleuses, les ruffians et autres mères maquerelles chers à Carco, Cendrars ou Brassaï ? Que nenni. Crapules et respectables usagers des "mauvais lieux" s'adaptent, tout simplement. Si Marthe Richard est passée par là, d'autres s'ingénient à repasser par ici. Blousons noirs et call girls reprennent le flambeau des apaches et des tapineuses des Années folles. L'avènement de la révolution sexuelle fait de tout lieu un "mauvais lieu" : de la voie publique aux alcôves privées, chaque fantasme dispose de sa cage feutrée. Partant du principe selon lequel "le vice se cache, tandis que la vertu se vit au grand jour", c'est avec altruisme qu'Ange Bastiani se propose de guider les épicuriens en tous genres (avec Bambi, Coccinelle ou Moune Carton comme égéries) sur les traces de leurs chimères les plus insondables. A l'heure de l'Internet, ce récit dont le moindre des mérites est de remettre les pendules à l'heure de la morale – paraît aussi moite que rafraîchissant... Le présent volume, enrichi d'un généreux corpus iconographique, rassemble pour la première fois Mauvais et Nouveaux Mauvais Lieux de Paris, respectivement parus en 1969 et 1971. Des halles Baltard au "trou des Halles" donc, où l'ange noir Bastiani s'engouffre avec une jubilation canaille. Et ce, pour notre plus grand régal !

05/2017

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Littérature française

Montézaut, L'honneur de la tribu. Pouvoir 2

Nous mettrons fin, dans des élections justes et transparentes, à cette dictature ambiante et à cette gabegie qui font la honte de tout le pays ! Au PRAC, nous ne pouvons pas comprendre l'absurde code électoral que le pouvoir vient de faire confectionner. Qu'on nous exige trois dents en or, je l'accepte, car je possède trois dents bien dorées depuis une vingtaine d'années. Quant à mon village, j'y suis pratiquement tout le temps. J'ai quatre enfants tous bien portants. Dieu merci ! Mais pourquoi diantre, faut-il qu'il y ait un gaucher parmi eux ? Pourquoi ? C'est là toute l'absurdité ; c'est là toute la bêtise de ce texte taillé sur mesure pour maintenir N'Zrama au pouvoir et en faire un président à vie comme Nambékan 1er l'Unique de triste mémoire ! Mais croyez-moi, chers camarades, je serai candidat, car je ferai tout pour avoir un enfant gaucher d'ici les élections ! Je suis encore jeune et ce n'est pas la puissance des reins qui me fait défaut. Je suis tout de même un bon Enleveur de femmes ! Montézaut était persuadé que tôt ou tard, il prendrait ce fauteuil présidentiel : et alors, il comblerait toute sa famille et toute sa tribu. Prendre ce fauteuil coûte que coûte et quoi qu'il en coûtât, pour l'honneur des vrais Mangeurs de criquets ; tel était le sens profond de son action contre N'Zrama qui ne pensait qu'à sa seule famille et à ses prétendus romans. Trop, c'était trop ! Il fallait ce fauteuil bien rembourré, bien posé sur le sol marbré du palais présidentiel. Le fauteuil tout en cuir, un cuir en peau de tigre qui ne s'abîme jamais !

08/2015

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Théâtre - Pièces

Oeuvres complètes. Tome 4, Les Tragédies

TEXTE DE L'AGRÉGATION DE LETTRES 2023, MËME PAGINATION QUE L'ÉDITION FORMAT SEMI-POCHE PRESCRITE. Tristan L'Hermite, que ses tragédies ont rendu célèbre au XVIIe siècle, est l'un des premiers dramaturges à restaurer le genre, avec le succès de La Mariane en 1636. Ses cinq tragédies, sur des sujets historiques, puisent aux trois grandes sources d'inspiration de la tragédie française. L'inspiration romaine est représentée par La Mort de Sénèque, évocation d'une conspiration avortée contre Néron, où se détache la figure émouvante du philosophe stoïcien ; et par La Mort de Chrispe, drame de l'épouse de Constantin, éprise de son beau-fils et provoquant sa mort, nouvelle Phèdre plus jalouse qu'incestueuse. À l'inspiration biblique se rattache La Mariane, où l'intérêt se porte moins sur la pathétique jeune femme que sur son époux, Hérode, tyran cruel et jaloux, mais épris de celle dont la mort le plongera dans la folie. L'inspiration orientale nous vaudra Panthée, pièce méconnue, où l'intérêt se partage entre le destin tragique de l'héroïne, qui cause la perte d'un époux aimé en le ralliant à Cyrus, et l'amour sans espoir d'Araspe, qui se suicide en apprenant sa mort ; et Osman, sujet moderne, qui représente la fin héroïque du sultan, victime des janissaires révoltés, animés par la fille du muphti, qui se venge ainsi de ses dédains, mais ne lui survit pas. Ces cinq tragédies illustrent des thèmes chers à Tristan : l'impuissance de l'homme face à un destin aveugle, le pessimisme tempéré parfois par une espérance chrétienne (Mariane, Sénèque, Constantin) ; et la solitude de l'individu tragiquement incompris par les autres (Hérode, Araspe, Fauste, la fille du muphti).

04/2022

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Le Bureau des Affaires Trans-Espèce Tome 3 : Troisième affectation

Découvrez deux nouvelles enquêtes du Bureau des Affaires Trans-Espèce ! Enquête n°6 Escroqué : Vétéran de la Première Guerre mondiale, Thomas Donne est nouveau à San Francisco. Il a toujours été stoïque, mais le traumatisme du conflit et un amour perdu ont presque transformé son coeur en pierre. Peu importe, un détective privé n'a pas le temps pour la douceur. Presque fauché, il accepte ce qui semble être une affaire simple : retrouver un jeune homme disparu. En tant que magicien et médium, Abraham Ferencz escroque son public en lui faisant croire qu'il peut duper la mort et converser avec leurs chers défunts. Bien que ses séances soient mises en scène, les esprits sont bien réels, et ils lui ont causé presque plus de douleur qu'il ne peut le supporter. Quand l'affaire de Donne se complique et que les corps commencent à s'empiler, Ferencz et lui doivent démêler tromperies et mensonges. La vérité est obscurcie par le brouillard de San Francisco et, dans leur monde étrange, n'importe qui peut se faire prendre pour cible. Enquête n°7 Cantique : Charles Grimes n'a pas fêté Noël depuis des années, alors passer le mois de décembre à San Francisco pour surveiller les monstres ressemble à un moyen simple de gagner quelques billets. Il devrait pourtant avoir appris que rien n'est jamais facile ; ni son travail, ni son existence en tant que fils d'un ange, ni sa relation avec un démon anciennement captif. Il va falloir plus que quelques couplets de Vive le Vent pour que Charles se laisse emporter par l'esprit de Noël. #MM #Historique #Magie #Mystère #Crime #Fantômes #Démons " Des héros imparfaits mais d'autant plus attachants et une enquête policière à la fois humaine et mystique. " - Emmanuelle, traductrice

04/2023

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Biodiversité, nature

Précarités en eau. Un état des lieux en Europe

Depuis 2010, l'accès à une eau de qualité et à des installations sanitaires est reconnu comme un "droit humain" . Le parlement européen a légiféré dans ce sens en instituant l'eau comme "un bien commun de l'humanité, un bien public, et l'accès à l'eau comme "un droit fondamental et universel" . Cet ouvrage est né d'un constat et d'une intention : l'existence d'un phénomène mal connu en Europe. Au sein des populations marginalisées et de ménages pauvres, il existe des difficultés croissantes à l'accès à l'eau, bien essentiel et vital. Cette réalité, jusque-là peu ou mal perçue, constitue un nouveau champ d'étude sociologique. L'ouvrage scrute des situations concrètes au travers de récits d'expériences du quotidien (accès aux bains-douches, logements dégradés, etc.). Au-delà des obstacles pratiques et matériels qui entravent l'accès aux ressources d'hygiène, il révèle combien l'accès à la propreté et à l'intimité reste fortement lié à la possibilité de disposer d'un espace approprié, balisé de repères et d'habitudes. L'absence d'un tel espace constitue une épreuve quotidienne et influe sur le rapport que l'on peut avoir avec soi-même et avec l'autre. Il a également des répercussions sur la santé et les relations sociales, le budget, le logement, la situation administrative mais aussi sur le rapport aux institutions. Privation en eau, privation hydrique, privation sanitaire constituent les différentes facettes de cette précarité. Les inégalités sociales et territoriales, dues notamment à un prix de l'eau trop élevé, à des équipements sanitaires dégradés et chers en réparation, à un système de gestion de l'eau privatisé, sont les grandes lignes qui ressortent à l'analyse de ce constat.

05/2021

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Poésie

L'espoir musicien. 1e édition

Le titre de ce recueil est emprunté à un poème dans lequel Alain Lévêque évoque la scène de "La Flûte enchantée" de Mozart où le couple princier traverse les épreuves du feu et de l'eau. "Quel guide tu fais, Pamina, sur les chemins du coeur ! " s'écrie le poète, s'adressant à la jeune fille qui a su dire "non à la peur, oui à la vérité" . De poème en poème, le lecteur suivra ici un chemin qui, à l'écoute de la voix du poème, cherche de même à conjurer la peur et à saisir le vrai. Ce chemin commence dans le froid de l'hiver parisien et s'achève dans le printemps perpétuel des fresques de la Maison de Livie, à Rome où l'auteur a vécu le sentiment d'être parmi les hôtes d'un "dur paradis" menacé mais persistant, et de boire à "la source de l'ici" qui offre à "la fièvre des visiteurs / rien qu'un élan, rien qu'une musique" . Que l'espoir soit possible malgré tout, que la musique de Mozart ou les peintures de Véronèse à la Villa Barbaro soient capables d'en réveiller ou d'en cultiver la flamme intérieure, que l'on puisse demander à la parole de poésie une foi dans la vie par-delà la disparition des êtres chers, y compris l'animal de compagnie qui fut l'incarnation même de la confiance en l'être, c'est la leçon de ce recueil. Il culmine en son centre avec un ample "Dialogue des mots et du parleur" où se nouent les uns aux autres tous les fils thématiques apparus au fil des pages. Au coeur de ce livre longuement médité, ce texte s'impose au lecteur avec l'évidence des grands poèmes.

05/2021

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Art contemporain

Nathanaëlle Herbelin

Nathanaëlle Herbelin, née en 1989 en Israël, vit et travaille à Paris. Dans ses peintures, peuplées de ses êtres chers, des intérieurs et des paysages qu'elle traverse, elle construit des ponts entre l'intime et le politique. Diplômée de l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris (DNSAP, 2016), elle a notamment été invitée en 2015 à suivre la formation de la Cooper Union (New York, Etats-Unis). Son travail a été présenté, entre autres, à l'espace Bonnevalle (Noisy-le-Sec), à In-Box (Bruxelles), au musée des Beaux-Arts de Rennes, à la Collection Lambert (Avignon) et à la Fondation d'entreprise Ricard (Paris). Elle est actuellement représentée par la galerie Jousse Entreprise (Paris). Cette publication constitue la première monographie de l'artiste, retraçant son travail depuis ses débuts sur la scène française et internationale. Portraits de ses proches, scènes de genre remises au goût du jour, mises en scène du familier et de l'intime quasi anecdotique, intérieurs, natures mortes utilisant les objets les plus contemporains de nos quotidiens ou encore paysages font partie de son vocabulaire personnel. De sa touche délicate, de sa palette chromatique si caractéristique et rappelant certaines fresques, Nathanaëlle Herbelin raconte des histoires intimes et ouvre un univers dans lequel le temps semble suspendu, comme si elle voulait montrer des souvenirs ou des pans de sa mémoire. Cinq textes - quatre essais et un entretien avec l'artiste - ponctueront le livre afin de donner quelques clés de lecture de son oeuvre déjà prolifique ? : poétique de sa peinture, question du temps, de la mémoire, de l'espace, du paysage et de sa géographie, de la lumière, de l'intime et de l'ouverture et, bien sûr, de son rapport au dessin et à la photographie préalablement à la peinture.

03/2023

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Histoire de la pensée économiq

Matières premières. Géopolitique, économie, histoires extraordinaires

Le livre décrit certaines Matières Premières. ordinaires (gaz, orge, plomb, camo-mille, pomme...) et spéciales (myrrhe, arnica, topinambour, ananas, indium, palla-dium...) avec une analyse qui s'articule sur : histoire du produit, mythologie et symbologie, économie, curiosités et anecdotes, par ex : les prix des ananas étaient très chers et les "? riches ? " les louaient pour les exposer sur les tables, sans les manger... les ar-mées nourrissaient avec de la réglisse leurs chevaux pour leur donner du tonus (Casanova utilisait la réglisse avant ses galipettes dans les lits)... l'aluminium coûtait très cher et la statue de Antéros (pas d'Eros) de Piccadilly est en ce mé-tal... depuis le 1 GM, des vêtements sont produits avec des orties... la myrrhe est essentielle dans les sparadraps... l'aloe vera a soigné les grands brulés de Hiroshima et la peu des GIs dans le Pacifique... sans indium tout type d'écran n'est pas lumineux... sans oublier qu'il y a un lien direct entre le sandwich et le gaz avec lequel on produit les engrais=céréales=pain et les cochons=jambon. Les chapitres finaux développent des thèmes particuliers, mais - encore une fois - curieux : -l'espionnage dans le secteur des Matières Premières. (... le thé et le caoutchouc volés par les Anglais, les opérations d'espionnage de Colbert sur le fer blanc, la co-chenille et la guerre des couleurs, l'uranium congolais de la première bombe ato-mique... .) -les choix de Romains de conquérir certaines régions étaient stratégiques, poli-tiques, militaires mais tenaient compte, aussi, de l'existence de Matières Premières. essentielles pour l'empire -combien de guerres et de conflits ont été causés et alimentés par des Matières Premières. dans toute l'histoire :

01/2024

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Impressionnisme

Constant Pape (1865-1920). La banlieue post-impressionniste

Né à Meudon en 1865, Jean Constant Pape côtoie dès son jeune âge les peintres de plein-air qui viennent poser leur chevalet dans les clairières et sous-bois de Meudon et Clamart. Son père tient en effet une auberge où convergent des paysagistes rattachés à l'Ecole de Barbizon comme Louis-François Français, l'ami et protecteur des impressionnistes Antoine Guillemet, ou encore Paul-Desiré Trouillebert. A leur contact, il développe un goût prononcé pour la peinture de paysage qu'il aiguise en suivant l'enseignement de Français puis de Guillemet. Un séjour à Auvers-sur-Oise l'amène à s'intéresser aux motifs chers aux impressionnistes et à éclaircir sa palette, dans des compositions aux larges ciels ou de petites pochades prises sur le vif, dans lesquelles il étudie les effets de la lumière sur l'eau, gardant toutefois une fidélité au style classique hérité de ses maîtres, nourrissant une profonde admiration pour Corot. Ses vues de l'ouest francilien sont présentées chaque année au Salon des Artistes français de 1886 à 1914 (puis en 1920) et il obtient une médaille d'or en 1913 pour un grand paysage intitulé "Les Brillants à Meudon". Il complète ses revenus en exerçant en tant que restaurateur de peintures et oeuvres graphiques à Paris, tout en participant avec un certain succès à plusieurs concours de peinture décorative pour des mairies d'Ile-de-France (Vanves, Noisy-le-Sec, Villemomble, Fresnes). Il effectue un séjour dans le Cotentin, où il peint sur le motif, puis à l'île d'Yeu et au Luxembourg. L'essentiel de sa production concerne toutefois les paysages des Hauts-de-Seine au tournant du siècle, livrant une image fidèle de la banlieue entre paysages de carrières de craie et fêtes champêtres.

02/2024