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Dinosaures - apparition, rayonnement, extinction

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Philosophie

La sexualité suivi de Le discours de la sexualité

Michel Foucault avait engagé le projet d'une histoire de la sexualité dès les années 1960, et lui avait notamment consacré deux cours, jusqu'ici inédits. Le premier, donné à Clermont-Ferrand en 1964, s'interroge sur les conditions d'apparition, en Occident, d'une conscience problématique et d'une expérience tragique de la sexualité, ainsi que de savoirs qui la prennent pour objet. Partant d'une réflexion sur l'évolution du statut des femmes et du droit du mariage, ce cours aborde l'ensemble des savoirs sur la sexualité, de la biologie ou l'éthologie à la psychanalyse. Le second, donné à Vincennes en 1969, prolonge en même temps qu'il déplace ces interrogations. Foucault s'y intéresse plus en détail à l'émergence d'un savoir biologique sur la sexualité et à la manière dont celle-ci a été investie dans un ensemble d'utopies au long des me et me siècles : utopies transgressives de Sade à Histoire d'O., utopies intégratives, visant à réconcilier la société et la nature sexuelle de l'Homme, de Fourier à Marcuse. C'est l'occasion pour Foucault d'approfondir sa généalogie critique du double thème de la sexualité naturelle et de la libération sexuelle, engagée dès 1964 mais qui prend d'autant plus de sens après Mai 1968. Ces cours sont deux jalons essentiels pour une archéologie de la sexualité comme expérience moderne. On y découvre un Foucault qui n'hésite pas à faire jouer les données biologiques sur la sexualité contre une certaine conception étriquée du sujet humain ; un Foucault attentif à maintenir le potentiel transgressif contenu dans l'expérience sexuelle et à analyser les conditions économiques, sociales et épistémologiques de sa constitution récente en objet de savoir et en enjeu politique.

10/2018

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Histoire ancienne

Voyager dans l'Antiquité

" Le voyage donnera la connaissance des peuples ", dit Sénèque. Les voyageurs du monde antique ne partageaient pas tous cette vision humaniste du " départ de chez soi ". Mais tous nous ont laissé des témoignages sur leurs périples si bien que l'on peut parler d'une culture voyageuse de l'Antiquité. N'est-ce pas les Grecs qui ont trouvé le mot désignant le voyage " pour voir du pays ", préfiguration des " circuits " touristiques d'aujourd'hui ? Des pèlerinages - la première forme du tourisme - aux voyages pour découvrir les " délices " des villes du Proche-Orient ou l'Asie, " presque aussi belle que la Grèce ", ce livre nous montre toutes les occasions qu'avait l'homme antique de quitter sa partrie, les mille et une difficultés qu'il rencontrait sur sa route, ses peurs, ses émotions et, parfois, ses émerveillements, tel ce Grec qui, devant le sphinx de Gizeh, s'exclame : " Spectacle divin ! Vision effrayante ! Noble apparition ! ". C'était déjà l'époque des voyages officiels, des déplacements profesionnels, des tournées d'artistes et d'athlètes. Mais d'autres partaient sous la pression de la fatalité, migrants saisonniers ou exilés, pour qui le voyage était rarement d'agrément. Certains allaient même au bout du monde afin de se trouver eux-mêmes ; pour eux, les péripéties du voyage étaient autant d'épreuves initiatiques. Au fil des explorations et des conquêtes, tandis que les communications s'améliorent et que les auberges se développent, les mentalités évoluent. Mais le voyage est toujours une expérience différente pour les Grecs et les Romains. Le Grec a naturellement la vocation du voyage, alors que, paradoxalement, le Romain, qui a soumis le monde à sa loi et a créé un vaste réseau de routes, reste plus casanier. Les hommes de l'Antiquité cherchent à se retrouver entre eux : les hauts lieux du tourisme sont d'abord des espaces de sociabilité.

05/1993

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Beaux arts

Les timbres classiques (1849-1900). Etude timbres français

La période dite classique comprend tous les timbres émis de 1849 à 1900. Durant cette période, la France a émis une centaine de timbres. Les premiers timbres étaient non dentelés et ils devaient être séparé avec des ciseaux. La distance entre les timbres étaient très faible, il arrivait fréquemment que l'on coupe une partie du timbre. De ce fait, il est assez difficile de trouver des timbres non dentelés entourés d'une belle marge. En 1862, pour facilité le travail des postiers, les premiers timbres dentelés ont fait leur apparition. Au début leur fabrication n'était pas aisée et l'on trouve souvent des timbres avec une dentelure plus ou moins décalée (piquage à cheval). Les timbres ont souvent été émis sous la forme d'une série de valeurs (valeur faciale). Le but recherché n'était pas de multiplier le nombre des émissions pour le "bonheur" des collectionneurs, comme c'est souvent le cas de nos jours, mais de disposer des valeurs correspondant à un besoin réel (en 1984 la France a émis 74 timbres, à comparer au cent timbres classiques émis en 51 ans). Ainsi, lors de la première émission de 1849, le 10 cts Cérès était utilisé pour affranchir les lettres simples à l'intérieur d'une commune et le 40 cts pour les lettres à destination de pays étrangers. Divers facteurs pouvaient conduire l'émission de nouveaux timbres : modification des tarifs postaux, changement politique, guerre, développement de la poste, etc. Ce livre présente la liste des émissions de timbres classiques. Pour chaque émission, vous trouverez un bref historique, la reproduction de presque tous les timbres émis, la liste des valeurs avec la date d'émission ainsi que le nombre d'exemplaires. Vous remarquerez que pour certaines valeurs, la date est approximative et le tirage inconnu.

05/2016

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Beaux arts

La lumière dans les arts européens. 1800-1900

Conçu pour aider à la préparation d’une des deux épreuves du capes d’art plastique, ce petit manuel se veut avant tout pédagogique, divisé qu’il est entre une approche thématique du traitement de la lumière dans l’art occidental au XIXe siècle et des commentaires d’une quarantaine d’œuvres, à titre d’exemple du propos développé. Ce dernier, après avoir exploré la dimension spirituelle et symbolique liée depuis toujours à la lumière, rappelle d’abord les notions de couleurs et de lumière, leur interaction, telles que l’Occident les a décrites et analysées de Goethe à Chevreul : avancés scientifiques qui ont eu, avec le néo-impressionnisme en particulier, plus d’une influence sur les artistes. L’expérience directe sur le motif, ou peinture de plein air, à partir du début du XIXe siècle, est étudiée ensuite en France et en Angleterre où elle a connu ses terres d’élection, puis au-delà de la quête atmosphérique conduite par un Constable, un Corot, à travers l’incidence de la lumière sur les formes, captée prioritairement par les impressionnistes. Trois chantres de cette dissolution lumineuse sont abordés à part entière : Turner, Whistler et Monet. La lumière a agi également comme un tropisme, attirant de manière irrésistible les artistes là où son pouvoir est sans limites : la Méditerranée et l’Orient. Après quoi un chapitre important est consacré à la lumière artificielle : l’action de la fée électricité sur l’art de Lautrec, Manet, Seurat, Degas, Menzel n’est qu’un aspect de l’irruption de la technologie dans les arts concernés par la lumière. Avec Daguerre, Talbot, puis Nègre et Le Gray, l’apparition de la photographie va connaître le développement que l’on sait.

09/2011

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Critique littéraire

Le mal absolu. Au coeur du roman du dix-neuvième siècle

Existe-t-il un point commun, dans cette surprenante galerie de portraits, entre le hardi Robinson et la lunaire Jane Austen, entre le vertigineux Thomas De Quincey et l'enfant terrible Pinocchio, entre les yeux d'Emma Bovary, les chevaux de Leskov et les petites filles de Lewis Carroll ? Ou bien entre le rire de Dickens et ses incursions dans les ténèbres, la pitié infinie de Dostoïevski, la vitesse et la grâce parfaite de Stevenson, les labyrinthes aériens des phrases de Henry James et les descentes de Freud dans l'Hadès tout au long des nuits au cours desquelles il écrivit L'Interprétation des rêves ? Ce qui relie ces écrivains et ces personnages, parmi bien d'autres rencontrés dans ce livre, ce n'est pas seulement leur apparition au cœur d'une époque marquée par l'apogée du roman et par des bouleversements considérables. C'est aussi le regard subtil de Pietro Citati, son intérêt passionné pour les défis de l'esprit et les aspects multiples de l'existence, son aptitude à accueillir en lui la multitude des visages et des voix qui hantent les écrivains et leurs livres. C'est enfin le fil rouge qui court à travers ces pages : Balzac, Poe, Dumas, Hawthorne, Dostoïevski, Stevenson et presque tous les grands romanciers du XIXe siècle sont attirés par une image, celle du Mal absolu. Non pas le mal étriqué et monotone de la réalité quotidienne, mais le mal fascinant que semblent diffuser les grandes ailes sombres, encore imprégnées de lumière, de Satan et des anges déchus. Car ce siècle est aussi celui du retour de Satan qui séduit, corrompt et tue, aussi magnétique et irrésistible que Stavroguine dans Les Démons. Il tend à s'identifier au Tout, jusqu'à ce qu'il révèle n'être rien d'autre que le vide vertigineux et sans bornes qui hante la conscience moderne.

03/2009

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BD tout public

Walt & Skeezix. Les plus belles pages du dimanche de Gasoline Alley, 1921-1934

Un matin de 1921, Walt, célibataire endurci et mécano amateur, ouvre sa porte et découvre, abandonné sur son perron, un nouveau-né : Skeezix. Chef d'oeuvre de Frank King, le strip "Walt & Skeezix", démarre en réalité dès 1918, comme la chronique, titrée "Gasoline Alley", d'une middle-class américaine passionnée d'automobile. Mais l'apparition du bébé Skeezix bouleverse tout cet univers, y compris l'approche de Frank King qui décide, à partir de là, de faire vieillir les personnages au rythme de la parution des strips. Dès lors, les jours qui passent dictent la cadence d'un double apprentissage, de la paternité pour ce vieux garçon un poil empoté, de la vie pour Skeezix - ses premiers pas, son entrée à l'école puis, des années plus tard, son départ pour la guerre... Profondément touchante, cette série dresse ainsi, avec humour et tendresse, les contours de ce qui fait la vie ordinaire et le quotidien, offrant au lecteur un double, un reflet dans lequel reconnaître et apprécier son existence. Le présent livre propose une sélection des plus belles pages du dimanche de Frank King : superbes respirations au strip quotidien - de grand format et en couleurs - elles rendent grâce à ses talents de dessinateur. Promenades, baignades ou parties de campagne : ces pages mettent en avant les joies de l'enfance, les jours heureux des vacances, pendant lesquels la relation filiale se construit avec finesse. Publiées entre 1921 et 1934, ces quatre-vingts planches offrent un aperçu passionnant de cette oeuvre vertigineuse et composent une porte d'entrée idéale vers un univers riche et délicat, dont se réclament Chris Ware et les plus grand auteurs anglo-saxons actuels. Immense classique du strip américain, "Walt & Skeezix" traverse enfin l'Atlantique ; il était plus que temps.

09/2019

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Critique littéraire

Le grand monde de Proust. Dictionnaire des personnages d'A la Recherche du temps perdu

C'est un peuple légendaire, immense, vif comme s'il avait vécu. Ce sont les personnages d'A la recherche du temps perdu, avec leurs visages, leurs désirs, leurs tics, leurs mots fameux : ils sont une petite centaine, choisis par Mathilde Brézet dans ce dictionnaire libre et passionné. Chaque nom est un récit - parfois une apparition : récit d'une vie, mais aussi récit d'un parcours de création. Comment est née Albertine ? Et Swann ? Que veut nous dire Proust avec Jupien ? Pourquoi un personnage comme la femme de chambre de la baronne Putbus, capital dans les premières versions de l'oeuvre, a quasiment disparu ? Il y a aussi les personnages sans nom mais pas sans regard, comme le liftier ou les " filles portant le lait " . Mathilde Brézet plonge dans les aléas de l'atelier littéraire et dans les méandres du désir de l'auteur pour ses personnages... Nourri de nombreux et récents travaux universitaires, ce volume immense ouvre des perspectives en citant abondamment les avant-textes du chef-d'oeuvre, la correspondance de l'auteur, et les témoignages de ses contemporains. Le regard et le ton sont toujours personnels : ce sont ceux d'un lecteur qui parle à d'autres, et qui ne cesse de donner à connaître ou à reprendre. Pour qui n'a pas lu Proust, ce dictionnaire est l'occasion de se familiariser avec ses héros, et de découvrir la richesse inouïe de son univers. Pour les proustiens aguerris, il y a le plaisir des retrouvailles, de la découverte de ses propres sentiments de lecture, mais aussi la surprise d'interprétations nouvelles : tout est gracieux dans ces pages érudites, qui nous font voyager au plus beau des pays.

01/2022

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Histoire internationale

Ethnogenèse et nationalisme en Afrique centrale. Aux racines de Patrice Lumumba

"Avec cette monumentale monographie, Thomas Turner résume une vie de travail consacrée à l'étude des dynamiques identitaires dans une communauté ethnique relativement réduite mais politiquement importante, les TETELA, situés dans le centre-est congolais (zaïrois). Son enquête recouvrant une période de trois décennies se fonde sur des sources riches et variées : entretiens approfondis, inventaire répété des données d'archives, et recension globale des nombreuses informations publiées. Le résultat, c'est une analyse se situant au chevauchement des disciplines de l'Histoire, de l'Anthropologie et des Sciences politiques. Tout au long, Turner ancre sa recherche dans l'ampleur du contexte politique des processus sociaux, régionaux et nationaux qu'a connus le Congo. L'ouvrage est bien davantage qu'une ethnographie. Le siècle de turbulences, comme cadre temporel, permet une vision interprétative qui transcende le "présent anthropologique" ou la tendance des sciences politiques à privilégier le contemporain. En même temps, le large recours aux débats conceptuels qui s'élèvent dans ces domaines, ouvre la voie à une grande richesse analytique surpassant l"'histoire événementielle" (...) Le fil directeur de l'étude, c'est l'ethnogènese. Comment le sentiment d'appartenance tetela s'est-il durci au contact d'une multiplicité d'identités locales, enracinées dans les compréhensions ancestrales du soi collectif, à partir de la classification-type imposée par l'Etat colonial et les missions chrétiennes, à partir des processus politiques déchaînés par l'essor du nationalisme à la fin des années 1950, le traumatisme des crises consécutives à l'indépendance, les rébellions de 1964-65, l'apparition et le déclin de l'Etat mobutiste (...) Le plus célèbre des fils du pays tetela, Patrice Lumumba, (...) a donné aux Tetela une visibilité politique renouvelée. La vision radicale du nationalisme congolais (...) continue à ce jour d'influencer la politique nationale. (...)" Crawford Young

09/2017

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Sociologie

Retours gagnants. De la sortie sans diplôme au retour diplômant

N'est-il pas étonnant de voir des jeunes qui étaient pour certains dans une relation d'étrangeté sinon d'hostilité à l'Ecole, qui avaient rompu avec celle-ci, jurant— un peu tôt — qu'on ne les y prendrait plus, revenir aux études, s'y tenir, et obtenir une première diplomation, faisant de ce retour un retour (académiquement) gagnant ? L' improbable incarné constitue une figure stimulante pour le chercheur à condition toutefois de ne pas céder à l'illusion héroïque ou à la tentation de l'exception méthodologique (Dobry). La probabilité d'apparition de l'improbable n'est pas distribuée au hasard des appartenances et des conditions sociales et contextuelles. Pour le dire dans un langage plus familier, n'importe quoi (d'ordinaire ou d'extraordinaire) n'arrive pas à n'importe qui, dans n'importe quel contexte. L'auteur s'aventure sur les terrains empiriques en jouant sur le qualitatif et le quantitatif, en se donnant les moyens d'avoir du qualitatif en quantité. Il analyse ainsi les récits de parcours de 215 jeunes (16-30 ans). A bas bruit ou tonitruante, leur sortie sans diplôme ne scelle pas leur destin scolaire, mais ouvre une période hors les murs qu'il convient de caractériser, non de pathologiser en la réduisant à un ensommeillement de la pensée ou à un comas intellectuel. Il dévoile les fadeurs dispositionnels et contextuels qui mettent les jeunes sur le chemin du retour. Avéré, celui-ci ne préjuge pas de la persévérance scolaire. Aussi étend-il la recherche aux conditions permettant le maintien. En fait, il s'agit de ne pas isoler le processus de sortie sans diplôme des processus de retour et maintien aux études. Si le premier peut contenir les germes d'une reprise d'études, les seconds peuvent charrier les conditions d'une nouvelle interruption.

02/2022

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Terrorisme

La putain du Califat. Marie, chrétienne, vendue treize fois par l'Etat islamique

"Comment est-on accueillie par les siens quand on revient de l'enfer ? Quand on a été souillée, torturée, violentée par des monstres ? Pendant deux ans, Marie, une irakienne de 38 ans, a été l'esclave sexuelle et la domestique de soldats de l'Etat islamique. Vendue et revendue, d'Irak en Syrie, elle change plus de douze fois de maître. Chrétienne, donc une perle rare, elle était l'objet de tous les fantasmes, de toutes les convoitises, de tous les ressentiments ; sur le marché, elle valait deux fois plus qu'une Yézidie. Dans le djihad de l'humiliation, le viol est une arme de destruction massive. Marie nous a confié son histoire, d'une manière aussi crue que décousue ; il a fallu se forcer à en retisser la trame. Elle a exigé que l'on raconte tout, que l'on n'omette rien, pas un seul nom de ces bourreaux. Son récit est celui d'une descente aux enfers, d'exactions de plus en plus insupportables, commises au nom de textes religieux et d'un code de lois à la précision sadique. Ce livre est aussi l'épopée des Chrétiens d'Orient, de leurs mythes, de leurs rêves. Un pays de légendes, de poésie et de mystères. Un pays brûlé par le soleil et les guerres. Jusqu'à l'apparition du fondamentalisme islamique qui, d'Al Qaïda à Daesh, renaît toujours de ses cendres". La putain du Califat est l'histoire bouleversante d'une femme qui veut vivre. Qui tente de s'échapper, qui se bat, qui résiste et refuse de se laisser briser. Marie est morte deux fois : quand elle a été arrachée aux siens et quand elle est revenue parmi eux. Aujourd'hui, elle veut oublier, reconstruire ce corps meurtri. Après l'horreur, l'espoir.

02/2022

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Beaux arts

Trésors des cathédrales

Longtemps gardés secrets et souvent méconnus, les trésors de cathédrales se dévoilent aujourd'hui dans ce beau livre : enluminures, orfèvrerie, émaux, broderie... La première partie présente l'épopée des trésors, de leur apparition et leur composition jusqu'à leur valorisation pour des expositions temporaires, dont celle des « Trésors des églises de France » en 1965, qui connaît une fréquentation exceptionnelle, en passant par leur reconstitution après les saisies révolutionnaires et les procédures de classement au titre des monuments historiques. A l'origine, chambres-fortes et visibles de manière exceptionnelle pour quelques grandes cérémonies, les trésors témoignent de la cathédrale et de l'ambition de ses constructeurs. Dès le XIXe siècle, l'émergence d'un souci de conservation conduit à l'aménagement de certains trésors afin de recevoir le public puis à la protection de ces objets rares. Pris dans la tourmente des deux guerres mondiales, les trésors sont aussi témoins de leurs temps. Aujourd'hui devenus "monuments historiques", les trésors bénéficient d'une attention particulière des services de l'Etat. Une seconde partie permet de plonger le lecteur dans les matières précieuses et délicates de ces objets, notamment les textiles et l'orfèvrerie, démontrant le rôle déterminant qu'elles tenaient dans l'ornementation et l'exercice du culte dans les églises. Enfin, par le biais de notices traitant de ces objets précieux et présentant un singulier florilège de 31 trésors ouverts au public, le lecteur découvre ce patrimoine exceptionnel unique, à la lumière de nouvelles informations disponibles grâce à la recherche : reliquaires, châsses, calices, coffres, chasubles et tuniques, croix, crosses et couronnes se succèdent pour montrer tout l'éclat et la richesse de ces collections conservées et mises en valeur par l'Etat.

10/2018

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Cinéma

La mort d'un pirate. La société de l'information à l'épreuve des ondes

En Angleterre, les pirates se sont multipliés. Forcément, il y a eu des conflits ; forcément, ces conflits ont parfois pris des allures de règlements de comptes. Le 21 juin 1966, Reginald Calvert, le propriétaire de Radio City, est abattu par son rival, Oliver Smedley, le patron de Radio Atlanta. Cet ultime affrontement entre deux pirates devait couler par le fond des bateaux qui eurent un rôle fondamental dans l'émergence de la pop : seules ces radios pirates offshore offraient à la jeunesse exaltée une musique absente des ondes de la BBC. La mort d'un pirate revient sur les origines de la radiodiffusion pour aborder les raisons profondes de cet événement détonnant. Dès l'apparition des premiers pirates dans les années 1920 (de simples auditeurs accusés de trafiquer leurs récepteurs), un combat technologique, économique, culturel et politique s'engage entre deux camps : ici les défenseurs du monopole d'État et de la BBC, respectueux de la propriété intellectuelle et soucieux d'instruire le peuple par les ondes ; là les féroces militants du laissez-faire financier, partisans des radios commerciales et de la liberté. Oliver Smedley et Reginald Calvert avaient choisi leur camp. Mais Radio City avait un avantage. Elle émettait depuis des anciens forts militaires, vestiges de la Seconde Guerre mondiale perdus dans les brumes de la mer du Nord : Shivering Sands... Avec l'expertise de l'historien et la plume d'un auteur de polar, Adrian Johns mène l'enquête et nous confronte aux interrogations soulevées par une société de l'information aujourd'hui devenue numérique : la légitimité des pratiques populaires, la liberté d'expression et de création, l'exercice de la démocratie, l'économie du droit d'auteur. Autant de questions qu'il adresse aux pirates modernes comme aux décideurs politiques.

02/2011

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Faits de société

Le trou identitaire. Sur la mémoire refoulée des mercenaires de l'Islam

Le 16 octobre 2020, la décapitation de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie dans un collège de banlieue parisienne, a constitué un nouveau cap pour le contentieux terroriste islamiste en France, provoquant une sidération générale. Treize jours plus tard, trois personnes perdaient la vie dans une église à Nice et le Moyen-Orient s'embrasait jusqu'à livrer une guerre d'idées à la France et à son Président, pour blasphème. Ces événements ont confirmé pour l'auteure la nécessité de réhabiliter le coeur de ce que l'idéologie islamiste tend à détruire : le sens des mots, du langage et donc de notre humanité. Ce livre repense la crise de l'expression et du langage que l'idéologie salafo-jihadiste met en lumière depuis son apparition sur le territoire français. A partir de l'analyse de l'expression populaire " J'vous l'jure sur le Coran de la Mecque ", l'auteure dévoile l'existence d'une béance, d'un trou identitaire. Son usage révèle une quête de référencement à une culture mal connue mais également la béance existant entre un individu et sa religion. Face à ce trou, des " entrepreneurs religieux ", qu'ils soient Frères musulmans, salafistes, tablighis ou jihadistes, ont investi le champ laissé par ce qui n'a pas été inscrit dans le récit familial comme national. L'islamisme masque les trous présents dans l'islamité fracturée et mal représentée en France, dans l'arabité encore abimée par le passé colonial, mais témoigne aussi d'un désir d'existence dans un monde ordonnancé par les Autres. A défaut de pouvoir refermer le trou d'un passé meurtri, quelques propositions tentent de dépasser la logique de haine associée à la mémoire du monde arabo-musulman, pour reconstruire un espace où l'histoire et les mots se réconcilient.

09/2021

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Droit

Les expressions culturelles traditionnelles en droit international

Cet essai propose une analyse juridique inédite de l'apparition et de la consécration de la notion d'expression culturelle traditionnelle en droit international. L'usage de cette notion s'est répandu au début du XXIe siècle à travers plusieurs forums internationaux. Des instruments régionaux et deux instruments issus du système des Nations Unies, la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles et la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, citent expressément les expressions culturelles traditionnelles. Elles seraient, selon les travaux en cours au sein de l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), les formes par lesquelles les savoirs traditionnels et les cultures traditionnelles sont exprimés, communiqués ou présentés. Il s'agit d'expressions culturelles transmises de génération en génération au sein d'une communauté. A travers ce processus de transmission, un lien fort se tisse entre une communauté et les expressions culturelles traditionnelles qu'elle perpétue. Elles deviennent un élément central d'identification pour les communautés qui les ont créées. La réflexion se déploie, dans cet essai, autour du lien tissé entre une expression culturelle traditionnelle et sa communauté d'origine. Elle interroge la forme juridique prise par ce lien, qui varie selon les objectifs poursuivis par les communautés. Les expressions culturelles traditionnelles peuvent être comprises comme un facteur de développement économique, ou comme un outil de préservation des identités culturelles. Les normes et les mécanismes juridiques actionnés par les communautés sont étudiés au prisme de ces deux fonctions selon une perspective de droit international éclairée par des touches de droit comparé. Lanalyse de la doctrine et des textes internationaux, régionaux et nationaux est complétée par de nombreux exemples tirés de la jurisprudence.

10/2019

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Généralités

Izz-eddine. Le nomade de Babylone

L'empreinte d'un pas isolé dans le désert ne nous mènera nulle part tandis qu'une terre foulée par des milliards de pas au fil des siècles donne à celui qui se retourne le privilège exceptionnel de connaître son chemin de prédilection, quelle direction prendre pour éprouver ses objectifs réels. Cela lui permet d'éviter de reproduire des erreurs commises et de ne pas s'en remettre simplement au destin. C'est cela l'Histoire. Des Hommes qui ont vécu, des Hommes qui ont souffert, des Hommes qui ont aimé... Mémoire indéniable de l'humanité, elle n'est pas réduite à un amoncellement de dates, d'événements épars ou à un récit plus ou moins centré sur de grands personnages. La fusion de la vie fictive d'Izz-eddine et de la réalité implacable du passé nous fait traverser les continents et nous emmène dans l'antre de l'Histoire pendant plus de soixante siècles. Franchissant l'émergence et le déclin successif de tribus hostiles, de royaumes combatifs, de républiques organisées et d'empires colossaux, on comprend alors, dès l'apparition de la toute première civilisation à Sumer en Mésopotamie jusqu'aux prémices de notre ère, l'enjeu impensable de ces cultures aussi divers qu'étonnantes. Izz-eddine témoigne du courage, de l'espoir, de la vaillance mais aussi de la tyrannie et de la duplicité de l'Histoire de l'humanité. Mais il nous montre surtout que l'exploration du passé nous aide à entrevoir d'où nous venons... et où nous allons. Il nous permet de nous imprégner de nos ancêtres, de leurs genèses et de leurs leçons afin de faire fructifier leur héritage et le céder à notre tour à nos enfants.

07/2023

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Critique littéraire

La science-fiction. Lecture et poétique d'un genre littéraire

Comme le polar, le roman pornographique ou le thriller, la science-fiction est aussi appréciée par les lecteurs... que peu étudiée par l'université. Mais comment parcourir sans sourire ce grenier mi rangé, encombré de vaisseaux spatiaux, de machines à remonter le temps, de créatures aux anatomies improbables et de sociétés au lois infantiles ? Comment prendre au sérieux ce syncrétisme de thèmes dûment traités de longue date par la littérature patentée, et d'extrapolations fantaisistes sur base d'articles de vulgarisation scientifique ? Et pourtant ! Quel plaisir sitôt que l'on abandonne ses préjugés ! Premier grand manuel de synthèse consacré à ce domaine particulier de ce qu'il est désormais convenu d'appeler les " paralittératures ", le présent ouvrage rend justice à l'extraordinaire vivacité du genre et aux mille et un tours d'écriture à travers lesquels il déploie ses inventions. Il analyse les formes multiples par lesquelles les textes de science-fiction font naître, en même temps que des mondes, l'émerveillement de s'y projeter. Un point ressort fortement : on n'aborde pas la science-fiction sans un ensemble de savoirs nourris par les autres romans du genre et par les images des sciences et techniques en circulation dans notre société. Un bon lecteur de science-fiction ne s'étonnera pas du jappement d'un hralz dans la narration d'une fête futuriste... Sans doute est-ce cette mise en commun des imaginaires qui caractérise au fond les paralittératures : les connaissances nécessaires à la compréhension ne sont pas toutes à construire au fil des aventures contées, mais à puiser dans un stock identifié de références partagées. Pour la première fois depuis l'apparition du texte de science-fiction, on explore ici les liaisons entre le genre littéraire, son fonctionnement textuel et sa place dans l'institution

10/2006

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Sociologie urbaine

Cafés d’hommes, services de femmes : . Les serveuses de cafés dans les quartiers populaires à Casablanca

Résumé Que signifie être " serveuse " dans le café d'un quartier populaire à CasablancaA ? Au Maroc, la clientèle des cafés situés dans les quartiers populaires est quasi exclusivement masculine et le service à table a toujours été réservé aux hommes. L'apparition des femmes serveuses perturbe les normes longtemps admises et respectées tout à la fois au café et dans le quartier dans lequel il se trouve, ce qui impose des négociations au quotidien afin que leur présence soit acceptée. Loin de consister en une description du travail des serveuses au moment de sa réalisation, cet ouvrage propose une immersion dans l'univers du café populaire pour appréhender les interactions entre les gens et entre les genres. Il vise à saisir les frontières à partir desquelles les interactions deviennent parfois " évitementA " et la limite où " faire le service " devient le "bien faire ", A clé d'une relation personnalisée. Au-delà des différentes vulnérabilités derrière la décision des serveuses de s'engager dans un espace d'hommes et dans une activité subalterne, informelle et sous-rémunérée, résident des logiques, des récits et des vécus que l'auteure a recueillis par le biais d'une ethnographie longitudinale, d'une ethnographie des liens secondaires dans les cafés des quartiers populaires de Casablanca (Maroc). En adoptant le point de vue des serveuses, l'auteure décrit leurs expériences quotidiennes et ce que signifie pour elles le fait de réaliser un travail d'hommes, dans un univers d'hommes Biographie Sana Benbelli, socio-anthropologue spécialisée dans l'étude des marges et des marginalités urbaines. Professeure de sociologie au département de sociologie de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Aïn-Chock, Université Hassan II de Casablanca et attachée au Laboratoire de différenciation socio-anthropologiques et des identités sociales (LADSIS)

02/2023

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Thrillers

Arab jazz

Dans le 19e arrondissement de Paris toutes les communautés, religieuses et ethniques, se côtoient au quotidien. Sushis casher, kebabs, restaurant turc - point de ralliement de tous les jeunes du coin -, librairie d'occasion farcie de romans policiers jusqu'au plafond, coiffeur juif...Seul Ahmed Taroudant - qui a l'horrible privilège de découvrir le corps sanguinolent de sa voisine et amie, Laura Vignola, suspendu au-dessus de son balcon - se tient à distance de cette population cosmopolite : prisonnier d'une histoire personnelle traumatisante, rêveur, lecteur fou de polars... Il constitue le coupable idéal de ce crime abominable. Sa découverte l'oblige à sortir de sa torpeur et à collaborer avec le duo de la Crim' désigné par le commissaire Mercator pour mener l'enquête sur le meurtre : le flamboyant lieutenant Rachel Kufstein et le torturé lieutenant Jean Hamelot, fils d'un Breton communiste rationaliste, quelque peu égaré dans la capitale. Ensemble, ils ont toutes les cartes pour décrypter les signes et symboles de cette mort ignoble. S'agit-il d'un meurtre symbolique exécuté par un fou de Dieu issu des communautés loubavitch ou salafiste ? Qu'en est-il de l'étrange famille de Laura, originaire de Niort, qui étend son influence jusqu'à New York ? Et de l'apparition dans le quartier du "Godzwill" une nouvelle drogue redoutable ? La collaboration des meilleures amies de la victime, Bintou et Aïcha (les soeurs des caïds du quartier), Rebecca - partie à Brooklyn dans l'intention d'épouser un Juif orthodoxe -, avec les lieutenants Kupferstein et Hamelot se révélera indispensable pour reconstituer la toile d'araignée gigantesque qui, de Paris à New York, tire ses fils entre réseaux de trafics de drogue et communautés religieuses...Arab Jazz, foisonnant, pétri de sons, de musiques et de parfums, est le premier roman de l'auteur : il en a fait un coup de maître.

03/2012

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Littérature française

Soleil sur fond bleu

"Le signe est une fracture qui ne s'ouvre jamais que sur le visage d'un autre signe", dit Roland Barthes. Pour celui qui lit, l'apparition tantôt du texte tantôt de l'image met l'oeil en mouvement. Image et texte, en constellation, se regardent, se reconnaissent, s'enveloppent. L'oeil donne son impulsion à la page, aux écarts, aux heurts, aux disséminations, simultanés du texte et de l'image dans leurs élans autonomes. Grâce à l'image le texte peut retenir le sens, il peut le concentrer, suggérer, accroître son potentiel d'énergie, ne pas s'étendre : c'est l'image qui est l'étendue, l'étendue infinie qui s'ouvre dans la fracture du signe. Les équilibres d'intensité du texte et de l'image, depuis la lecture de Nadja, sont certainement ce qui me paraît le plus propre à l'émotion. Cet ouvrage, le seul de ma carrière d'éditeur à être présenté sous cette forme, n'a pas été conçu pour prendre place parmi les "beaux livres cadeaux" de fin d'année. Il est mieux que cela, autre : à la fois essai qui a tiré sa philosophie autant de Barthes que de Spinoza ou de Deleuze, autofiction, récit de voyage (de Beauce en Vénétie), chant poétique, chant d'amour, hymne à l'art (surtout pictural), hymne à la vie qui peut être joie d'exister, ou peinture atroce d'existences fauchées par les exactions de la dernière guerre (les fusillés du Mont-Valérien). Une cohérence fondée sur un sens suscité par l'écriture qui crée elle-même son chemin. Un grand livre, de poète, de romancière, d'essayiste, à la fois une voix (l'auteur est une habituée de France Culture) et une écriture.

02/2015

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Edition

Au tour du livre

Le livre a deux faces comme le Roy a deux corps. D'un côté, il se présente comme un objet plus ou moins bien fabriqué. De l'autre, il véhicule des idées, voire un style. Au tour du livre de montrer comment la matérialité du livre peut rendre compte à elle seule de cette duplicité. Les auteurs abordent ici plusieurs aspects de cette matérialité comme la page quand elle s'isole du livre, le blanc quand il devient la ponctuation du noir, le fragment quand il construit une autre grammaire du texte, l'image quand le livre devient scénario, l'hypermedia quand il refuse d'être la numérisation de l'écrit, ou l'auteur quand le livre le remet à sa place... tout ce qui finalement détermine, sinon structure la conception du livre lui-même. Mais, au tour du livre est-ce autour du livre ? Comment un tout petit espace sans caractère est capable de produire autant d'effet. Même sonorité, même orthographe, mais des intentions si divergentes qu'elles déroutent le lecteur. Dans un cas, le temps est convoqué ; dans l'autre, l'espace. Mais de quel espace et de quel temps rend compte le livre ? S'agit-il de l'autour du livre comme ce que le contour du livre dévoile, ou du au tour du livre comme le moment de son apparition ? Dans les deux cas, le livre reste la (dé)mesure des figures qu'il met en rapport, celle du texte, de l'auteur, du lecteur, de l'éditeur ou de son support. Le livre est bien un objet multiforme : le "au tour du livre" s'interrogeant aussi bien l'aspect physique que virtuel du livre.

07/2023

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Grands couturiers

Shoemaker

LA FABULEUSE HISTOIRE DE REEBOK RACONTEE PAR SON FONDATEUR Depuis la fin du XIXe siècle, la famille Foster manufacturait des chaussures de course, dans un petit atelier de Bolton ; c'est elle qui équipait notamment Eric Liddell et Harold Abrahams - immortalisés plus tard par le film Les Chariots de feu - ainsi que la plupart des clubs de football anglais. Mais un conflit violent entre le père et l'oncle de Joe Foster quant à la stratégie à adopter conduisit Joe et son frère Jeff à lancer une nouvelle société, inspirée par le succès d'Adidas et de Puma ; ainsi naquit Reebok. Les débuts furent compliqués, et Joe et sa femme durent se résoudre à vivre au sein même de leur usine délabrée, dans l'angoisse constante que la machine qui produisait leurs premières chaussures ne rende son dernier souffle. Qui pouvait imaginer que ces balbutiements donneraient bientôt naissance à un nouvel acteur majeur de l'industrie du sport ? La vision marketing de Joe permit à Reebok de devenir un phénomène mondial dès les années 80, lorsque la marque fut la première à comprendre l'ampleur de la vague de l'aérobic, dans le sillage de leaders tels que Jane Fonda. Bientôt, Reebok ferait son apparition sur les tapis rouges d'Hollywood, en apparaissant notamment au générique d'Aliens, où Sigourney Weaver porte une paire de Reebok Alien Stompers. A l'instar du best-seller mondial L'Art de la victoire de Phil Knight (Nike), Shoemaker fait le récit d'un triomphe entrepreneurial obtenu contre vents et marées, révèle les défis et les sacrifices qu'implique la création d'une marque mondiale, et raconte comment une petite entreprise locale, à condition d'être portée par une vision forte et de proposer les bons produits, peut se transformer en un colosse planétaire.

09/2021

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Beaux arts

Petits fronts de guerre sociale

Les Récits d'hospitalité de Christine Breton, conservateur honoraire du patrimoine et docteur en histoire, renversent le point de vue sur la ville et prennent pour centre l'ensemble des quartiers septentrionaux de Marseille - les trop méconnus Quartiers Nord. Ils viennent de sa longue expérience d'une mission expérimentale créée en 1995 sur le territoire du Grand Projet Urbain où elle a été nommée pour y appliquer les principes européens de patrimoine intégré (coordination et création de réseaux avec la société civile ; recherches et suivi scientifique avec les habitants et les professionnels du patrimoine ; coordination avec l'autorité scientifique, le Conseil de l'Europe et diffusion des textes comme la convention de Faro ; coproduction d'événements et de balades patrimoniales...) Le numéro 7 clôt la série : "Parce qu'ici s'achève le cycle des Récits d'hospitalité, histoire de Marseille vue du nord. Reste à raconter les douze marches mensuelles incorporées à l'année Capitale européenne de la culture Marseille-Provence 2013, passage secret trouvé pour remonter au présent, pour transmettre l'hospitalité reçue et les savoirs accumulés. Faire un livre comme on marche dans un quartier, voici l'enjeu de ce dernier numéro. Parce que vous avez parfois été choqués de m'entendre dire "petits fronts de guerre sociale" pour condenser l'injustice que traversent ainsi marches et hospitalité. Parce qu'un jour de 1940, dans la tradition des opprimés, le philosophe Walter Benjamin est revenu sur la rue de Lyon pour taguer : "Il n'est aucun document de culture qui ne soit aussi document de barbarie". Ce jour-là, tous les réservoirs de documents, tous les musées, sont d'un coup devenus muets. - Fin de l'émission. - Apparition de ce qui s'invente ailleurs, de l'autre côté de la ville et de la politique, avec vous qui marchez".

03/2014

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Histoire du cinéma

L'histoire-caméra. Tome 2, Le cinéma est mort, vive le cinéma !

Ce livre fait suite, dix ans plus tard, à L'histoire-caméra. Le premier livre s'attachait au rapport étroit que le cinéma entretient avec l'histoire. Celui-ci s'intéresse au rapport que le cinéma entretient avec la mort. Deux fils se croisent sur ce thème général. Le premier, la mort proclamée du cinéma à chacun des bouleversements techniques du 7e Art : Louis Lumière qui prédisait la mort prochaine de cette invention quand elle allait au contraire conquérir les foules, le passage du muet au parlant ; l'apparition de la vidéo et celle du numérique qui pourraient tuer l'intimité de la salle obscure par la multiplicité infinie des écrans. Le second est le principe même du cinéma de faire vivre les morts, la simultanéité du développement du cinéma avec les guerres mondiales et la violence de masse comment filmer l'horreur ? Doit-on la montrer ? Jusqu'où aller ? Où s'arrêter ? "La morale est affaire de travellings", dit le réalisateur Luc Mouflet, formule inversée par Godard : "Les travellings sont affaire de morale." Ces questions ont obsédé tous les grands cinéastes du siècle dernier, engendrant un art spécial du montage illustré par les Gianikian Harun Farocki et Andrei Ujica. Elles trouvent leur apogée avec la représentation de la Shoah et la discussion de son aboutissement dans les points de vue opposés de Claude Lanzemann l'auteur de Shoah, et de Jean-Luc Godard, dont on découvre que la hantise de la mort est au centre de l'ceuvre. Et pour la première fois de l'histoire, en 2020, les salles de cinéma ont fermé Or la mort du cinéma a toujours relancé ses renouvellements formels. Il n'est vivant que de penser sa mort : "Le cinéma est mort, vive le cinéma ! "

05/2021

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Internet

Une contre-histoire d'internet

A travers une histoire croisée de l'Etat et des luttes politiques associées aux moyens de communication, Félix Tréguer montre pourquoi le projet émancipateur associé à l'Internet a été tenu en échec et comment les nouvelles technologies servent à un contrôle social toujours plus poussé. Ce livre est écrit comme un droit d'inventaire. Alors qu'Internet a été à ses débuts perçu comme une technologie qui pourrait servir au développement de pratiques émancipatrices, il semble aujourd'hui être devenu un redoutable instrument des pouvoirs étatiques et économiques. Pour comprendre pourquoi le projet émancipateur longtemps associé à cette technologie a été tenu en échec, il faut replacer cette séquence dans une histoire longue : celle des conflits qui ont émergé chaque fois que de nouveaux moyens de communication ont été inventés. Depuis la naissance de l'imprimerie, les stratégies étatiques de censure, de surveillance, de propagande se sont sans cesse transformées et sont parvenues à domestiquer ce qui semblait les contester. Menacé par l'apparition d'Internet et ses appropriations subversives, l'Etat a su restaurer son emprise sous des formes inédites au gré d'alliances avec les seigneurs du capitalisme numérique tandis que les usages militants d'Internet faisaient l'objet d'une violente répression. Après dix années d'engagement en faveur des libertés sur Internet, Félix Tréguer analyse avec lucidité les fondements antidémocratiques de nos régimes politiques et la formidable capacité de l'Etat à façonner la technologie dans un but de contrôle social. Au-delà d'Internet, cet ouvrage peut se lire comme une méditation sur l'utopie, les raisons de nos échecs passés et les conditions de l'invention de pratiques subversives. Il interpelle ainsi l'ensemble des acteurs qui luttent pour la transformation sociale.

09/2023

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Thrillers

Le bourg

- A qui faudra-t-il l'adresser ? - Il ne faudra pas la poster. - Qu'est-ce que j'en fais alors ? Voulez-vous la remettre en main propre ? - Non, je voudrais que celle à qui cette lettre s'adresse se reconnaisse. Je voudrais qu'en la lisant, elle réalise petit à petit que cette femme à qui je parle, c'est elle. Qu'elle parcoure ce chemin du doute vers la certitude. Alors, je sais qu'elle sera émue. Si je lui adresse cette lettre par la poste, ou si je lui remets directement, elle n'éprouvera pas l'apparition lente, et douce j'espère, de cet amour inconnu que je veux lui révéler. Il faut laisser aux sentiments le temps de cheminer. Alors ce que je vous demande, c'est d'écrire cette lettre, oui, mais de l'afficher. Que tout le monde puisse la voir, la lire. Peut-être cette femme sera-t-elle parmi les gens qui la liront. On ne sait pas. Cette incertitude me convient bien. - Mais même si elle la lit, comment serait-elle sûre d'être celle dont vous parlez ? - Elle se reconnaitra. Et puis le doute où elle resterait me convient bien aussi. " J'étais devenu pour quelques temps l'écrivain public de ce gros village qu'ils appelaient "le bourg" pour bien afficher leur différence. Des lettres comme celles que mon visiteur me demandait d'écrire, il y en a eu. Souvent belles et émouvantes. Mais il y a eu les autres, quand ils se sont mis à dénoncer, à parler du passé de ce bourg, du village mort, du grand charnier... Il a fallu que je parte très vite. Que je m'enfuie en fait. Ils avaient gardé dans leur gènes que les étrangers, on pouvait bien les tuer.

11/2021

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Sciences politiques

L'invention de la France. Atlas anthropologique et politique

Une conviction cheville cet atlas : la nation française n'est pas un peuple mais cent, et ils ont déridé de vivre ensemble. Du nord au sud, de l'est à l'ouest de l'Hexagone les mœurs varient aujourd'hui comme en 1850. Chacun des pays de France a sa façon de naître, de vivre et de mourir. L'invention de la France cartographie cette diversité en révélant le sens caché de l'histoire nationale : hétérogène, la France avait besoin pour exister de l'idée d'homme universel, (lui nie les enracinements et les cloisonnements ethniques. Produit d'une cohabitation réussie, la Déclaration des droits de l'homme jaillit d'une conscience aiguë mais refoulée de la différence. La culture est mouvement, progrès, diffusion, homogénéisation bien sûr, mais de nouvelles différences apparaissent sans cesse, aujourd'hui maghrébines, africaines ou chinoises. Il ne saurait donc y avoir de retour à une homogénéité perdue, parce que cette homogénéité n'a jamais existé. Les défenseurs autoproclamés de l'identité nationale ne comprennent pas l'histoire de leur propre pays. Ils sont aveugles à la subtilité et à la vérité du génie national. L'effondrement du catholicisme puis celui du communisme ont engendré un vide religieux et idéologique qui a fini par couvrir tout l'Hexagone. Cette nouvelle homogénéité par le vide explique l'apparition, parmi bien d'autres choses, dans un pays où les Français classés comme musulmans ne pratiquent pas plus leur religion que ceux d'origine catholique, protestante ou juive, d'une islamophobie laïco-chrétienne, qui prétend que la seule bonne façon de ne pas croire en Dieu est d'origine catholique. L'abysse métaphysique de notre actuel moment politique trouve ici sa source.

02/2012

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Musique, danse

Sardane. Danse et musique d'un pays

La sardane c'est la danse des Catalans. C'est aussi leur musique, interprétée par leur cobla. Ce lien historique et patrimonial qui unit un peuple à une danse et à une musique est assez exceptionnel. Le présent ouvrage a l'ambition de faire découvrir au lecteur ce monde complexe en s'appuyant sur des études scientifiques, des témoignages et une riche iconographie. Un lien historique que l'on voit se former, se renforcer ou se distendre suivant les aléas de l'histoire de cette communauté séparée. A la lecture des textes on est frappé par le va-et-vient, l'osmose et la continuité des relations Nord/Sud, entre les musiciens, les compositeurs, les danseurs du XIXe au XXIe siècle. L'évolution et la transmission de la danse, de la musique et des instruments se jouent de la frontière : de Pep Ventura à V. et A. Toron, de Viladesau à Max Havart, de Girona à Perpignan, de l'Empordà au Vallespir. Un lien patrimonial vivant, danse et musique se transforment, les instruments (perdus et/ou retrouvés) se modernisent, le répertoire pour cobla évolue et s'enrichit, les musiciens se perfectionnent, les figures et les rythmes se renouvellent, l'enseignement fait son apparition. Cette danse venue du fond des âges et des croyances des hommes intègre au cercle magique des danseurs, les musiciens, compositeurs, artistes, peintres, sculpteurs, poètes, écrivains d'ici et d'ailleurs dans une ferveur créatrice. On est fasciné par la solidité du lien qui unit les bras des danseurs et des danseuses qui se connaissent ou pas, et permet à la ronde de tenir au rythme soutenu et puissant des instruments de la cobla. On comprend mieux en refermant ce livre, pourquoi les Catalans l'ont choisie comme symbole de leur communauté, droite, fière, ouverte, humaine et vivante.

12/2019

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Thrillers

Mystères à Lacetown Tome 2 : Des suspects à la pelle

Un festival de musique acoustique est organisé à Lacetown et, avec lui, un nouveau cadavre fait son apparition ; celui-là découvert aux Pompes funèbres Fleishman. Michael se récuse de l'autopsie, préférant confier le cas à son grand ennemi du comté voisin. Par chance, Michael est plus proche que jamais de Jazz, le coiffeur de la ville. Ensemble, ils mènent leur enquête de leur côté. Et, comme le premier meurtre macabre est toujours frais dans leur mémoire, ils ne peuvent s'empêcher de se demander si l'illustre assassin et romancier à succès Russel Withingham n'aurait pas ciblé les victimes depuis sa cellule, où il attend son procès. Cependant, le festival offre plus de suspects qu'il n'en faut, dont un visage tristement familier. Et, tandis que le tueur se rapproche de plus en plus de Michael et de Jazz, le shérif Musgrave leur rappelle que tout le monde est suspect tant qu'il n'a pas décrété le contraire ! #Meurtre #Enquête #MM #RomanceContemporaine #Sexy "Ce roman est tout simplement très amusant. Avec un solide mystère et une douce romance, il n'y a vraiment rien à redire ici. L'histoire est tout simplement délicieuse et j'en ai apprécié chaque instant". Joyfully Jay, Goodreads "Cette série est tellement bien ! J'ai hâte de lire la suite ! Ces personnages me font mourir de rire, c'est ça qui est bien avec cette série : même si c'est un roman policier, c'est aussi très fun à lire". Becca, Goodreads "On a presque deux livres pour le prix d'un ! Le premier : un roman policier sur la traque d'un serial killer, le second : une romance très mignonne et sexy entre Michael et Jazz ! " Vicky, Goodreads

06/2023

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Optique

Essai d'optique sur la gradation de la lumière. Méthodes pour mesurer la force de la lumière

Comment mesurer une quantité de lumière ? Le tout, avec des bougies ou flambeaux, des réglets, et l'oeil de l'observateur ? Dans cet essai de 1729, Pierre Bouguer présente la première méthode pour mesurer la "force de la lumière" , ce que l'on appellerait aujourd'hui l'intensité lumineuse. D'abord, il la met en application pour quantifier la proportion de lumière transmise au travers de plaques de verre ou d'une épaisseur d'eau. Ensuite, il mesure la luminosité d'un astre en fonction de sa hauteur. Enfin, il compare la lumière émise par le Soleil et la pleine Lune. Grand expérimentateur, Pierre Bouguer pose les bases d'une nouvelle discipline : la photométrie. De nombreux savants s'appuieront sur sa méthode pour développer des photomètres, avant l'apparition de capteurs photoélectriques au début du XXe siècle. Cet essai démontre aussi la décroissance exponentielle de l'intensité lumineuse traversant un milieu absorbant. Injustement appelée loi de Beer-Lambert, elle constitue la base de l'étude des transferts radiatifs décrivant les flux lumineux interagissant avec la matière. Avec le soutien de l'Association française de l'éclairage AFE, ce texte oublié de l'histoire de la lumière est désormais accessible en français contemporain. Lionel Simonot en a réalisé une transposition didactique, accompagnée d'une introduction et de notes accessibles. En outre, les 17 figures explicatives de Bouguer ont été redessinées par Vincent Laganier. En faisant le lien entre mesure physique et perception visuelle, ce livre est un témoignage essentiel dans l'histoire des idées scientifiques. Il s'adresse à tous ceux qui utilisent la photométrie dans des domaines de : la simulation en éclairage, la télédétection, la science des matériaux, l'informatique graphique et la conception lumière.

10/2021

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Géopolitique

Contre l'antisémitisme et pour les droits du peuple palestinien

L'oppression d'un peuple peut-elle cacher l'oppression d'un autre ? Le conflit israélo-palestinien est coeur de cette interrogation. Pierre Stambul entend ici dénouer les fils inextricables de cette question. Il revient sur la genèse et les formes de l'antisémitisme et sur l'apparition du sionisme présenté comme réponse aux persécutions dont sont victimes les Juif·ves en Europe. Pour autant, la fondation de l'Etat d'Israël n'a pas éteint l'antisémitisme. La nouvelle terre d'accueil née avec l'Etat ­d'Israël s'est développée aux dépens d'un autre peuple, le peuple palestinien dont les souffrances et l'oppression ne peuvent être indifférentes à ceux et celles qui luttent contre le racisme et l'antisémitisme, nous dit l'auteur. L'ambition émancipatrice des peuples juifs d'Europe et d'ailleurs ne peut s'incarner dans un Etat colonial qui opprime les Palestiniens et les Palestiniennes. Il convient, ajoute l'auteur, de récuser l'équation Juif =? sioniste et donc antisioniste =? antisémite. Une confusion savamment entretenue par les défenseurs d'un ordre mondial fait de guerres et de domination, qui entend disqualifier tous ceux et toutes celles qui s'opposent à toutes les formes de domination et de racisme. "Au contraire, la lutte contre l'antisémitisme doit retrouver l'universalisme de l'époque où une majorité de Juifs considéraient que leur émancipation, comme minorité opprimée, passait par l'émancipation de toute l'humanité" , conclut l'auteur, qui avec ce récit historique concis propose des clés pour comprendre. En annexe, un article, traduit du yiddish et publié en 1938 dans la presse de l'Union générale des travailleurs juifs (Bund), très influent en Pologne, qui était opposée au projet sioniste, vient éclairer le débat.

10/2021