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Chris Hammer

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Littérature française

Un bateau dans le jardin. Suivi de La Traversée de l'Atlantique à la rame

"Un bateau dans le jardin" : 1er juillet 1895... Le capitaine Joshua Slocum appareille de Boston pour le premier tour du monde à la voile en solitaire... 1er juillet 1950... Pierre, modeste représentant de commerce, commence la construction d'un bateau dans le jardin d'un pavillon de banlieue en région parisienne... Deux voyages bien différents mais tout aussi aventureux qui vont durer l'un et l'autre plusieurs années. Avec l'aide du journal de bord de Slocum, François, onze ans, participe aux deux aventures... Mais à mesure que le temps passe et que le bateau grandit, François se pose la question : le bateau va t-il réellement les emmener tous les trois en dehors des quatre murs du jardin ? ... "La Traversée de l'Atlantique à la rame" : La barque qui s'est échouée sur une plage de Cornouaille était couverte d'algues et de coquillages... Les mouettes tournaient autour en poussant des cris perçants... A l'intérieur on découvrit un petit cahier trempé par l'eau salée, dans lequel Adélaïde et Jonathan, à tour de rôle, avaient rédigé leur journal de bord... Ce récit a donné lieu à un scénario de film d'animation en 1978, écrit en collaboration avec Jean-Paul Gaspari et réalisé par l'auteur... Ouvrage illustré de 14 dessins originaux. Auteur de romans et de nouvelles - La vie agitée des eaux dormantes (Folies d'encre), Louise en hiver (Editions Delatour) - Le peintre et le gouverneur (Maurice Nadeau), Jean-François Laguionie a fait des études de dessin et de théâtre avant de créer un studio de films d'animation dans les Cévennes. De 1963 à nos jours, il a collectionné de nombreux prix, dont la Palme d'or du court-métrage de Cannes pour La Traversée de l'Atlantique à la rame, dont il a été tiré un album chez Gallimard-Folio. L'auteur vit en Bretagne depuis 2005.

06/2022

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Poésie

Bois profonds. Edition bilingue français-arabe

"Bois profonds" est un conte. "Il y avait, il y a, si l'on y croit, si l'on se donne la peine d'y croire, bien plus profond que l'oce?an, un bois sans fin..." A? la manie?re des histoires de nos anciens, celle de Raphae?le Frier explore les peurs et les espoirs de l'enfance, le jeu de se faire peur, en sachant que l'on ne risque rien. Tous les e?le?ments sont la? : le chemin, l'e?paisse fore?t, les branches et les ronces, les craquements, les grognements et les cris. Et a? chaque de?tour de vers, on s'attend a? voir surgir le loup, qui gi?t au fond de nous... "Bois profonds" est un re?cit philosophique. "Jusqu'au moment ou?, jusqu'a? l'endroit qui, pourquoi, comment, on ne sait pas, mais on y est." On sent que la que?te parle de soi. On sent que chaque histoire parle de soi, qu'e?tre lecteur, c'est entrer dans cette exploration de soi. "Bois profonds" est un jeu, un parcours ludique. Dans les ""Bois profonds", on dirait qu'on tire les cartes de sa vie. L'autrice serait-elle cartomancienne ? Est-ce que "Bois profonds" est un pre?cis de me?ditation ou de yoga pour enfants ? On se le demande parfois. "Quelque chose bouge, la? ! Un seigneur te regarde, (...) Immobile, et pourtant tu foules ses pas puissants, tu files entre les grands che?nes, si loin de toi, bien au-dela? de toi". Une chose est certaine, "Bois profonds" est un poe?me et chacun le lit comme il a envie. C'est la proposition faire a? Ame?lie Jackowski par Le port a jauni : entrer graphiquement dans ces "Bois profonds" par le conte, la magie, la cartomancie pour laquelle elle est si doue?e, la philosophie ou la psychologie, mais y pe?ne?trer avec jeu et avec joie ! Et voila? le livre.

11/2021

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Littérature française

Un soir de Noël

"Après tout, nous ne nous connaissons pas. Il y a vingt-quatre heures, chacun d'entre nous ignorait l'existence des autres." Un soir qui va changer le destin. Un soir pour tout changer. Un chien qui disparaît dans la nuit, un bus arrêté au fin fond des bois. De rendez-vous manqués en incidents insolites, les chemins d'une poignée d'individus qui ne se connaissent pas, qui ne se sont jamais vus, vont se croiser. Durant cette soirée de tempête inattendue, Léana, Laura ou Wissem, vont vivre un épisode important de leur vie. Ils vont parfois s'aimer, s'émouvoir, même s'agacer, mais partager tant de choses. Cette aventure leur apprendra finalement beaucoup sur les autres, mais surtout sur eux-mêmes. Le récit d'une soirée improbable. Une action qui se met doucement en route, un suspense parfois palpable, des noeuds psychologiques naissants ; la valse des sentiments est animée par des émotions évidentes, intenses, contradictoires, et une action s'étendant au fil des pages. Les liens du coeur sont parfois plus puissants que nous pourrions le croire. Claire Casti de Rocco nous livre ici une jolie fresque sur l'amitié, sur l'importance de l'impact de ces liens tissés lors de rencontres décisives. " Puis il s'arrêta devant ce qu'il estimait être un grand sentier, une sorte d'allée naturelle faite entre d'énormes chênes. Il lui sembla apercevoir au bout une lumière fluette, comme tamisée. Mais un bruit complet, bien que lointain, s'en dégageait. Un mélange de casse, de cris, de sons animaliers peut-être, il n'aurait su le dire de l'endroit où il se trouvait. N'osant trop s'approcher de cet univers dont il ignorait ce qui s'y déroulait, il avança de quelques pas d'abord. Il fit usage de son briquet pour désépaissir cette obscurité impénétrable et vit quelque chose d'un peu brillant à quelques pas sur la droite".

07/2014

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Littérature française

Histoires déglinguées

" Les enfants du Marquis de Sade et de Coca-Cola font crisser leurs baskets dans les rues de la ville. Ces gosses s'appellent David, Lollilop, Tim ou Frank et même Rocky-Vélo. Victimes innocentes ou anges exterminateurs, ils annoncent la fin d'un monde égotiste tourné vers l'argent - le nôtre - qui n'a que trop duré, et contemplent d'un air rêveur les désordres du siècle. Il n'empêche que la férocité du genre humain fait son chemin. Et même si les cris des agrafés de la vie se font entendre ici et là, la période est bougrement cruelle où l'inanité, de nos efforts gaspillés en pure perte pour ressembler à des héros, rabaisse toujours les plus faibles d'entre nous à la hauteur d'un bonsaï dans une forêt vosgienne. Mais alors, comment se hisser sur le toit du bonheur ? Faut-il s'empiffrer de bonbons ? Forniquer contre argent ? Pisser dans une bouteille ? Ou se faire photographier tous les jours de sa vie devant Constantinople ? Hein ? je vous demande un peu. Souvent, les gens me déchirent le cœur. Comment ne pas aimer cette petite fille qui croit tuer les hommes rien qu'en les regardant ? Qui sont ces Américains qui, à force de vouloir un enfant acceptent de jouer avec un bébé de chiffon ? Pourquoi le petit Henri brûle-t-il tant de posséder " l'eau chaude " ? Qui est le pogo aux yeux rouges ? Et si le trésor n'existait pas ? Voici une cinquantaine de nouvelles réunies pour la première fois dans la poigne d'un seul livre où j'aime pêle-mêle et fraternellement le clampin en bermuda et charentaises tapi derrière ses troènes, le malbruti qui passe ses dimanches à haïr les lundis, l'astrobiais des machines à sous qui couche sous des télescopes braqués sur le vide électronique ou l'enfourné du Toboso qui cherche, métro Palais-Royal, des fibules mérovingiennes sous les colonnes de Buren. Ces types-là, je trouve, mettent de la gaieté en couleur sur la flanelle du temps perdu. " Jean Vautrin.

06/1999

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Critique littéraire

Lettres 1937-1943

Le 30 septembre 1937, Antonin Artaud, expulsé d'Irlande, est "débarqué" au Havre. Quelques jours plus tard, il est transféré à l'asile départemental d'aliénés de Seine-Maritime de Sotteville-lès-Rouen, dans le quartier hommes de Quatre-Mares. Les lettres qu'il rédige alors décrivent avec acuité le vécu d'angoisse et de désespoir d'un aliéné, masquant son identité sous des noms d'emprunt pour manifester toutes ses récriminations avec une énergie hors du commun qui le caractérisera tout au long de sa vie. Il est ensuite placé à Paris, à l'hôpital Sainte-Anne, le 1e avril 1938 ; il y demeurera jusqu'au 27 février 1939. Les lettres présentées confirment l'état pathologique d'Artaud, son obsession : sortir de ces lieux. Malgré ses conditions de vie et d'enfermement, il ne cesse d'écrire, de dessiner, et réclame sans cesse du papier. Après Sainte-Anne. Antonin Artaud est interné à l'asile de Ville-Evrard, où il demeurera jusqu'au 22 janvier 1943. La quantité et la qualité des documents qui sont présentés sont d'une imposante richesse sur l'état psychologique et physique d'Artaud, avec toujours cet impérieux besoin de s'exprimer malgré la maladie, les privations. Compte tenu de la misère régnant alors dans les asiles, qualifiée d'"extermination douce", et du danger que courait l'artiste, sa famille et ses amis vont réussir à obtenir un nouveau transfert pour l'asile de Paraire, à Rodez, en février 1943. Dans ce volume sont transcrites les lettres, dans leur graphie originale, qu'Artaud a rédigées entre 1937 et 1943. Nombreuses sont celles qui furent retenues par l'administration. A Roger Blin ou à André Gide, à Balthus ou au chancelier Hitler, Artaud lance ses invectives, ses suppliques et ses cris de souffrance. Ces écrits témoignent de la puissance d'une pensée fulgurante, météorique, prophétique, géniale dans ses possibilités d'expression et de création, un réservoir d'énergie inépuisable qui va oeuvrer toute sa vie, pour le conduire dans l'au-delà des rivages de la raison.

11/2015

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Littérature étrangère

Contes de Norvège. Volume 2

"Tous s'assirent. Il se passa quelques minutes et la plus jeune des princesses dit au garçon : - Halvor, si tu le veux, je peux te nettoyer les cheveux. L'idée lui plut et il plaça sa tête entre les bras de la jeune femme qui se mit à lui lisser les mèches pour en extraire les poux. Très vite, il fut gagné par le sommeil et s'endormit. Voyant cela, la princesse lui prit l'anneau, lui en mit un autre et dit à ses soeurs : - Tenez-moi bien comme je vous tiens... et faites que nous nous retrouvions au château de Soria Moria. A son réveil, Halvor comprit que les princesses l'avaient abandonné et il se mit à pleurer et à se lamenter. Il était si malheureux que ni les larmes ni les cris ne purent l'apaiser. Ses parents eurent beau faire, il resta sourd à leurs prières et il leur fit ses adieux, disant qu'ils ne se reverraient sans doute plus car s'il n'arrivait pas à retrouver celles qu'il cherchait, la vie ne vaudrait plus d'être vécue." Au siècle dernier, Asbornsen et Moe exhumèrent de l'âme populaire norvégienne des contes qui, depuis des temps immémoriaux, se transmettaient oralement de génération en génération. Venus d'Inde, d'Egypte et d'ailleurs, ces contes s'étaient si bien adaptés à l'esprit du pays qu'ils avaient fini par renvoyer l'image même de ses paysages, de sa langue, de ses moeurs et de ses mentalités. Dans ce deuxième volume, riche en nouvelles aventures, nous retrouvons les trolls à trois, six ou neuf têtes, des jeunes filles ensorcelées, et les frères Per, Pol et Askeladd. A la fois paresseux, rusé, aimable et serviable, ce dernier ne perd jamais de vue que la bonté calculée peut être payante et rapporter la main d'une princesse et la moitié d'un royaume.

01/2018

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Policiers

Le mage du Rumorvan

On aurait dit que la Lune était rousse et que le soleil venait à peine de rejoindre l'autre hémisphère, quand tous les chiens du quartier se mirent à hurler à la mort. Un bien triste concert qui interrompit la nuit hivernale des habitants du petit village, mais des grognements et des gémissements exprimant un irrépressible effroi, avaient fait converger tous les regards dans le moindre recoin sombre. Ils sortaient tous de chez eux, jeunes et vieux se regroupant au cœur du bourg, les yeux rivés sur les nuages illuminés par un feu intense. Ils venaient de comprendre l'origine de ces cris inhumains qui donnaient cette impression unique d'apercevoir une esquisse de l'enfer. Lorsque cet événement exceptionnel arriva à l'Aber-Ildut, petit bourg aux confins de la Bretagne, les esprits des villageois façonnés par de vieilles légendes, surent que de terribles maux allaient les accabler bientôt. Le mage était mort. Assassiné. La rumeur circulera dès le lendemain, des murmures apeurés. Les langues se délieront bientôt, chaque villageois, convaincu de ce qu'il sait ou imagine. Et rien que du mauvais pour tous. L'inspecteur Lavigne va devoir comprendre leur personnalité, savoir ce qu'ils savent réellement. Qui avait intérêt à tuer le mage tant craint et respecté ? Quel en était le mobile ? Qui en voulait à ce point au rebouteux ? Solitaire et taciturne, l'inspecteur poursuivra auprès d'une population qui a toujours été effrayée par la personnalité de la victime, son côté sombre, une force obscure qu'il tirait du pouvoir de l'ombre. Qui ? Sa femme ? Sa maîtresse. Le contenu de ses livres, aussi anciens que secrets ? Lavigne va livrer une bataille muette, tenter de comprendre le contexte dans lequel vit ce bourg figé dans des croyances d'un passé qu'il croyait révolues. Et il ira de surprise en surprise, jusqu'à avoir peur de son ombre.

09/2009

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Ecrits sur l'art

L'oeuvre de chair. Paul Rebeyrolle, la peinture et la vie

Dans un siècle qui a voué aux gémonies la sensibilité, et surtout ce qu'elle doit aux sens - tant les lois du marché imposent le contrôle réfléchi des consciences et des corps, la peinture de Paul Rebeyrolle constitue une insoumission. Sa violence, son exubérance, sa cruauté, ses débordements hors du cadre de l'asepsie généralisée nous atteignent : comment demeurer spectateurs, placides, comment ne pas être incorporé à "cet univers d'étreintes et de clameurs, de cris, d'oedèmes ou de tripailles jetées sur la toile, la vie dont elle procède, qu'elle montre torturée pourtant, dépecée, veule mais irréductible [... ]" . Les corps meurtris, les corps malades, les paysages vomissant leurs éléments, la sauvagerie qui l'habite, tout concours à faire de cette oeuvre, loin des défigurations glacées ou perverses d'un Bacon, une sorte de résistance, sans lendemains lyriques mais terriblement humaine, vivante. "La peinture ignore la satiété" écrit Lionel Bourg à propos de Rebeyrolle, de son geste, de son appétit de la matière, la matière des corps et celle de l'esprit. Ce texte ne prétend pas circonscrire cet insatiable. Mais par des entrées multiples, biographiques, esthétiques, politiques, il se penche sur les moments féconds de l'artiste, sur tel ou tel tableau, sur sa fidélité à un autre inclassable rebelle, Georges Guingouin, sur son rapport à l'abstraction, estimée mais tenue à distance, pour former un portrait fulgurant. Il permet au lecteur d'accorder à l'oeuvre toute l'attention qu'elle mérite. "Nul ne lui ôtera rien maintenant. Sa vitalité fut trop riche. Sa conscience trop exigeante. Trop amoureux ses liens avec la nature ou les hommes, les rochers vacillants sur l'arête des choses, les herbes, les animaux. L'artiste le plus politique de son époque, ce n'est pas un hasard, nous laisse l'oeuvre la plus confiante, la moins retorse peut-être. Nous y sommes inclus". L. B.

02/2021

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Poésie

Erotiques

L'anthologie qui rassemble les plus beaux poèmes et dessins érotiques d'E. E. Cummings, l'un des auteurs majeurs de la poésie américaine du XXe siècle, mais aussi des plus populaires. Tout au long de sa vie, le génial Edward Estlin Cummings a composé des poèmes érotiques dans l'intimité de son étude. Comme l'ensemble de son oeuvre, ces textes sont marqués par une approche très novatrice de l'écriture : les conventions syntaxiques sont bousculées, les règles typographiques bouleversées et les formes poétiques réinventées. Loin d'en faire un poète hermétique, le style de Cummings est le reflet d'une indépendance et d'une liberté de ton tout à fait remarquable pour son temps. Chez lui, la chair n'est pas triste, bien au contraire : la langue est érotisée et suggère des étreintes, des ébats et des cris. Le sens et les sensations sont invoqués. Cette anthologie couvre quarante ans de la vie de Cummings, des années 1920 aux années 1960, reflétant les expériences du poète qui sera marié trois fois. Après les poèmes des bas-fonds des années de jeunesse, écrits depuis les boites de strip-tease de Boston ou à l'arrière du front en France, ses textes s'adressent à ses trois épouses : Elaine, Anne et Marion. Des érotiques très différentes se dégagent donc des poèmes rassemblés dans ce volume, passant de rencontres fugitives, de rapports tarifés parfois très crus comme ceux avec la " sauvage Marj ", à d'autres plus émus, comme stupéfiés avec la " timide et luxurieuse " Elaine, ou encore mystiques et rageurs avec Marion, la femme qui l'accompagnera dans ses vieux jours. Toutefois, en dépit de la variété de sentiments que chacune lui inspire, jamais les femmes ne sont réduites à de simples objets de désir. Dans l'oeuvre de Cummings, l'érotisme apparaît comme une esthétique du partage, une communion avec la nature et ses cycles, une fenêtre ouverte sur le mystère de la vie.

02/2022

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Littérature érotique

Isabelle’s Adventures. Tome 2

Voici la suite des aventures d'Isabelle... Souvenez-vous, fille de Léda et de Zeus, elle était la plus belle des femmes. Si belle qu'elle suscita la jalousie d'Aphrodite, Déesse de l'Amour. Femme de Ménélas, Roi de Sparte, elle fut enlevée par Pâris, le Prince troyen. C'est donc pour elle que la Guerre de Troie opposa, durant d'interminables années, Danaéens et Achéens jusqu'à la fameuse ruse du cheval de Troie imaginée par Ulysse et qui vit la chute de l'orgueilleuse citée du Roi Priam. Ne voulant pas entendre les cris des hommes égorgés, ni des femmes violées, elle s'enfuit alors et sans plus un regard, choisit de se précipiter du haut d'une haute falaise, espérant que, si elle ne se fracassait pas sur les rochers, elle finirait noyée. Mais Isabelle n'était pas seulement la plus belle des mortelles, fille de Zeus elle était promise à la plus fantastique et terrible des destinées... Elle n'avait pas échappé au regard de Poséidon, le frère cadet et jaloux de Zeus. Et lorsque son corps vint déchirer les flots en furie de la mer que l'on nomme aujourd'hui Egée, le Dieu s'empara d'elle et vint la déposer sur une lointaine plage de sable. Il la dépouilla de tous ses atouts de Reine et la laissa ainsi nue comme au premier jour, ne faisant apparaître à son cou qu'une fine chaîne de vulgaire métal, portant une médaille gravée de la seule lettre : " I ". Il effaça de son esprit tout souvenir de qui elle était, de ce qu'elle avait vécu, de qui elle avait aimé. Il faudrait qu'elle apprenne, se dit-il et qu'elle subisse nombre d'épreuves afin qu'une nouvelle Isabelle puisse naître. C'est inconsciente, nue, privée de toute mémoire que Poséidon l'abandonne. Ainsi débute le nouveau destin de celle dont la beauté avait provoqué la plus meurtrière des guerres et qui allait maintenant vivre certaines aventures, que je vais vous conter à nouveau.

05/2022

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Historique

Jules Matrat Tome 1

Le destin brisé d'un jeune poilu traumatisé par la guerre de 14-18 C'est dans la région paisible de la Haute-Loire que la guerre vient chercher Jules Matrat un beau jour d'août 1914 La guerre ce jeune homme n'y connait rien Il n'a pas envie de la faire comme il n'a pas envie de laisser Rose qu'il s'apprête à épouser Mais il faut bien quitter la campagne pour se battre contre les Allemands dans les tranchées boueuses et humides C'est là que Jules fera la rencontre de Louis Agnin autre jeune appelé venu des Alpes Tous deux paysans ils vont se lier d'amitié et rêver un instant d'ailleurs en évoquant leurs terres les travaux des champs et leurs fiancées ... Quand Louis est abattu et que la guerre prend fin il est temps pour Jules comme pour les milliers de mutilés de regagner leur foyer Rose est là les parents de Jules aussi Ils attendent leur fils pour recommencer à vivre Mais que reste-t-il de l'homme qu'ils ont connu après quatre années meurtrières Jules ne parvient pas à oublier les canons et les cris et encore moins à raconter l'horreur Hanté par des souvenirs traumatiques il s'isole L'incompréhension de ses proches fera bientôt place aux reproches... Adapté du roman éponyme de Charles Exbrayat publié aux éditions Albin Michel ce premier tome d'une trilogie conçue comme "le récit de la vie quotidienne" raconte le destin brisé d'un jeune poilu hanté par les images d'une guerre qualifiée de "boucherie" Cette oeuvre émouvante soulève la douloureuse question des survivants sans oublier les disparus considérés comme les seuls héros de la guerre réellement morts pour leur patrie A l'aube des nouveaux conflits armés en ce début de XXIe siècle Serge Fino dépeint avec un réalisme déconcertant la détresse d'un homme et les conséquences sur les générations futures de tels massacres s'affirmant du même coup comme un auteur majeur du 9e art

06/2024

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Religion

Une brève histoire du christianisme

1/ Une belle histoire : Il s'appelait Jésus, ce qui, en hébreu, signifie "Dieu sauve". Un nom couramment choisi par les gens de son peuple dont l'histoire était riche, trop riche peut-être, de guerres saintes et de luttes religieuses, d'actes de bravoure et de crimes sordides, tous accomplis au nom d'un Dieu dont personne n'osait plus prononcer le nom de crainte de le souiller, et encore moins désirer voir sa face de peur de mourir. 2/ Babel, la séduisante : Babel. En hébreu, la porte de Dieu, l'accès au divin. Le rêve de tout croyant pour lequel il est prêt à entamer la quête la plus approfondie et le pèlerinage le plus éprouvant, à consacrer l'ardeur de sa foi et les ressources de son intelligence, à sacrifier les bonheurs promis par l'existence sur Terre... et, parfois aussi, la vie de ses congénères. 3/ Nicéphore, ora pro nobis : Un peu plus de dix siècles les séparent, mais ils portent le même prénom, à la fière racine grecque : Nicéphore, autrement dit le victorieux. L'un était patriarche de Constantinople, au début du XIe siècle ; l'autre a mené sa carrière d'inventeur en Bourgogne. Depuis sa chaire d'évêque, le premier a déclaré : "Si l'on supprime l'image, ce n'est pas le Christ mais l'univers entier qui disparaît" ; le second, nommé Niépce, est le pionnier de l'art photographique. Fidèles à leur prénom, les deux hommes ont mené le même combat, remporté la même victoire, celle de l'image, l'un sur le champ de l'idéologie, l'autre sur celui de la technique. 4/ Schismes, réformes et vieilles querelles Si le mot dogma signifie opinion et celui de dokéô paraître, penser ou croire, le terme de dogme a reçu dans l'histoire des idées une définition significativement plus réduite, celle d'une affirmation considérée comme fondamentale, incontestable, intangible, au point de pouvoir être imposée par une autorité religieuse ou philosophique, politique ou scientifique. 5/ Au-delà du bout du monde : Dans la nuit du 11 au 12 octobre 1492, alors qu'il tente de rejoindre le Japon et les Indes par une voie maritime occidentale, Christophe Colomb aperçoit, enfin, une côte. Lorsqu'il comprend que ses trois caravelles n'ont pas abordé l'Asie mais un monde inconnu des navigateurs, il se prend à rêver : aurait-il retrouvé le paradis terrestre dont les ancêtres de l'humanité, Adam et Eve, avaient été chassés ? 6/ Requiem pour Darwin : Charles Darwin a été considéré par beaucoup de chrétiens comme leur ennemi public n° 1, de son vivant comme après sa mort. Pourtant, le champ, plein d'ornières, de tranchées, de chausse-trapes, qui est celui des relations entre les sciences et le christianisme lui doit beaucoup et, pour le moins, un requiem. 7/ In God we trust : "Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu." La leçon de Jésus est simple : le règne spirituel que le prophète de Palestine annonce ne prend pas la place des règnes temporels ; il les surpasse, les surplombe. Les apôtres donc invitent les chrétiens à obéir aux autorités politiques, à payer l'impôt. Que devient toutefois cet enseignement lorsque le revers des pièces est frappé du symbole de la croix ou, mieux encore, lorsqu'en 692 Justinien fait frapper sa monnaie d'un buste du Christ ? 8/ Dieu se met au vert : Le 26 décembre 1966, Lynn White, historien médiéviste de l'université de Californie, est invité à parler devant une assemblée de l'American Association for the Advancement of Science ; il choisit le titre suivant : The Historical Roots of Our Ecologic Crisis - Les racines historiques de notre crise écologique. White n'y va pas par quatre chemins : il accuse purement et simplement le christianisme occidental, l'arrogance humaine qu'il encourage, la prééminence qu'il confère à l'esprit scientifique sur celui des arts, la place accordée à l'idée de progrès, bref ce qui est communément appelé l'anthropocentrisme chrétien, d'être le principal responsable de la dégradation avancée de l'environnement terrestre, de la crise écologique qui touche notre planète. 9/ Demain, l'Apocalypse : Quel goût une histoire du christianisme, aussi brève et inachevée soit-elle, laissera-telle dans la bouche et les entrailles de son lecteur ? Difficile de la conclure d'un happy end : tour à tour amères et douces, trop nombreuses restent ses pages qui paraissent faire écho à celles écrites par Jean et qui constituent le dernier des livres de la Bible, celui qui porte le nom d'Apocalypse. N'en demeure pas moins le témoignage des croyants qui, chacun à leur mesure, ont vécu une belle histoire, celle d'une intrusion et d'une expérience de la transcendance. Malgré les faux départs, les errements, les impasses, sans ignorer les audaces récompensées, les succès, l'histoire du christianisme apparaît alors comme une suite de commencements à laquelle il convient, pour l'heure, de ne pas apposer le mot de fin et de donner pour seul nom celui de révélation. D'apocalypse.

10/2012

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Religion

Esquisse d'une théologie du logos en Afrique. Proposition d'une foi narrative et dialogale en milieu bantu

L'auteur contribue à la Théologie africaine en présentant le Christ comme "Ancien" et non uniquement "Ancêtre". Il s'agit ici de présenter Jésus de Nazareth dans l'horizon de sa mort et de sa résurrection, conception inexistante dans le milieu bantu. Car chez les Bantu, la mort est une malédiction dont il faut trouver la cause. Très souvent ce sont les vieux qui sont accusés d'être ceux qui ont occasionné cette mort, qui ont permis à la malédiction de s'installer dans la famille, dans le clan. Cette conception montre bien que chez le peuple bantu, cette notion n'a pas sa raison d'être par le fait qu'il est un peuple qui croit fortement à la force vitale, à son être-vie. Pour l'auteur, il convient de définir l'être- muntu non comme l'être-force avec la vie mais comme l'être-là-avec, afin d'intégrer dans la réalité de sa vie la notion de la mort qui est une réalité indéniable et incontournable. Ce n'est que dans ce sens que les Bantu comprendront que devenir chrétien, c'est accueillir et adhérer à une personne qui est morte mais ressuscitée et qui vit éternellement non en tant qu'"Ancêtre" mais comme "Ancien" parce qu'il est toujours vivant et parmi nous, comme il l'avait promis. Ainsi, dans son argumentation, l'auteur part de certaines paraboles en mettant en co-relation la Parole de Dieu avec la parole proverbiale dans le milieu bantu Il montre comment, par son mode de fonctionnement, la parole chez ce peuple provoque la peur de la malédiction. Ainsi, face à cette parole, il présente aux Bantu un véritable paradigme salutaire et libérateur en la personne de Jésus de Nazareth, Véritable et Unique Parole de Dieu, qui est un Ancien à suivre. C'est Lui seul qui libère de toutes peurs et de toutes paroles de malédiction et lui seul donne la vie, la vie que recherchent les Bantu comme expression de bénédiction. C'est Lui, Jésus de Nazareth, qui appelle tout homme dont le Muntu, en particulier, pour faire de lui, par sa parole qui est Bonne Nouvelle, disciple et témoin de son amour libérateur de toute peur et de la malédiction aussi.

02/2013

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Religion

Missionnaire intrépide. Paul Seitz, évêque de Kontum (Vietnam) 1906-1984

"Risquer sa vie une fois par semaine, ce n'est pas de l'héroïsme, c'est de l'hygiène mentale". Cette boutade nous avertit que lire ce livre, écrit de main de maître, c'est risquer sa vie à son tour. Car Paul Seitz, né en 1906, est de ceux qui entraînent : au scoutisme, à l'armée, en Afrique, au séminaire et surtout comme missionnaire au Tonkin à partir de 1937. De santé fragile, il fait peu de cas de sa propre vie et s'expose sans relâche durant ces années difficiles : invasions du Japon en 1940 et Viet-Minh en 1954. Sauvant d'innombrables vies, surtout celles des enfants des rues par la création de centres de formations pour la jeunesse et pour les orphelins, il a mérité d'être appelé "le Monsieur Vincent de Hanoi", et le "Don Bosco" des mendiants. Devenu évêque de Kontum en 1952, il se dépense auprès des Montagnards des Hauts-Plateaux, et fait construire églises, séminaire, écoles, hôpitaux, maisons et ateliers, voulant faire de ces laissés pour compte des "hommes debout", voulant surtout les gagner tous au Christ : par milliers, ils lui demandent, à lui et aux missionnaires qui l'assistent, le baptême et les sacrements de l'Église. Expulsé de son diocèse par les communistes en 1975, il poursuit en France, à Paris et en province, sa mission d'évangélisateur. Dans une Église qui cherche alors ses repères, il tente d'éclairer et de faire agir ceux qu'il appelle les "chiens muets" (Isaïe 66,10), estimant que "nous avons trop souvent fait de la pratique de notre foi une compagnie d'assurance tous risques". Il ne cesse pas pour autant d'aider les réfugiés de son Vietnam bien-aimé. Il meurt à la tâche le 23 février 1984, des suites d'une tumeur. L'archevêque de Paris, le cardinal Lustiger, proclame qu'il est "un de ceux qui auront fait le plus d'honneur à la Société des Missions Étrangères de Paris au XXe siècle". Le rayonnement de cet évêque qui a passé 38 ans de sa vie au service des populations pauvres du Vietnam, où sa mémoire est restée très vivante, méritait de passer à l'Histoire. C'est chose faite grâce à cette biographie passionnante.

07/2014

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Esotérisme

Les lignées Illuminati

Pour singer et imiter les 12 tribus de Dieu, Satan a établi 12 lignées. L'une de ces lignées est celle d'Ismaël, au sein de laquelle une élite a développé l'alchimie, des méthodes d'entraide, et d'autres pratiques occultes. Le druidisme a été développé à partir d'une autre lignée, égyptienne, celtique et druidique. En Orient, une autre lignée encore a développé la magie orientale. Un lignage trouve ses racines à Canaan et chez les Cananéens. Il prit le nom d'Astarté, puis d'Ashdor et d'Astor. La tribu de Dan a développé des germes du type Judas Iscariote. La royauté de la tribu de Dan s'est perpétuée à travers l'histoire comme celle d'une lignée satanique très puissante. La 13e lignée a été calquée sur l'ascendance royale et divine de Jésus. C'est la maison satanique de David, dont les membres croient que leur sang ne vient pas que de la maison de David, mais également de la descendance de Jésus, auquel il attribue femme et enfants... Le 13e lignage satanique a été directement engendré par Satan, afin que ses descendants ne partagent par seulement le sang du Christ, mais aussi celui de son " frère " Lucifer... Il y a fort longtemps, dans l'obscurité d'épisodes peu connus de l'histoire de l'humanité, de puissants rois ont découvert qu'ils pouvaient contrôler d'autres hommes par la magie, la guerre, la politique, la religion et l'intérêt. Des familles ont conçu des stratégies et des tactiques afin de perpétuer leurs pratiques occultes. Différentes couches de secrets ont caché ces familles aux masses profanes, mais quelques auteurs ont heureusement fait de nombreuses révélations quant à leur existence. Jésus a parlé de faits historiques. Saint Paul a rappelé à ses auditeurs des choses historiques. Flavius Josèphe a écrit une histoire du peuple d'Israël. Le présent ouvrage vous donnera un aperçu de ce qu'est la sphère des Illuminés (courant satanique racial, ayant acquis au fil des générations toujours plus de pouvoir) et vous dévoilera les oligarchies secrètes qui dirigent la planète. Une fois réunis, les faits parlent d'eux-mêmes. " Ce livre donnera les détails de ce qui se cache derrière la phrase " le monde entier est sous la puissance du malin " (1 Jean 5 : 19), et montrera que le prince de ce monde est Satan, dans toute sa réalité. "

04/2019

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Beaux arts

L'image byzantine ou la transfiguration du réel

Après avoir rayonné mille cinq cent ans (VIe-XVIIIe siècles), l'art byzantin est devenu aujourd'hui un symbole de spiritualité, utilisé sans distinction par les orthodoxes et les catholiques (icônes, couvertures de livres, pochettes de disques, etc.). Pourquoi ? On connaît les caractéristiques de l'art byzantin, mais quelles sont ses valeurs philosophiques et théologiques, voire l'émotion et la piété des hommes qui le sous-tendent ? Tania Velmans répond à ces questions, par un examen pluridisciplinaire de certains facteurs déterminant pour les arts visuels byzantins et révélateurs pour la mentalité de l'époque. Il s'agit en premier lieu de la sacralisation de l'image, impliquant un rapport mystique entre la représentation et le représenté. Lui sont liées l'exigence de l'authenticité à l'égard des visages du Christ et des saints, en vertu de la doctrine des prototypes. La forme donnée à l'espace, réduit à la surface, et le fond d'or, symbole de lumière divine, en dépendent également. L'abolition de l'espace entraîne aussi l'abolition du temps, accentué par la quasi-immobilité des personnages. Un ordre synthétique réunit parfois, en une seule composition, plusieurs épisodes qui se succèdent dans le récit biblique ; des personnages de l'Ancien testament apparaissent dans des scènes évangéliques qui incluent également des allusions à la fin des temps et situent donc sur le même plan passé, présent et futur. C'est le temps liturgique (succession des prières et des lectures pendant l'office) qui définit l'ordonnance du décor. Un chapitre particulièrement long et dense traite des craintes des Byzantins face à la mort, de leurs monuments funéraires, du portrait et des compositions à thématique funèbre, le tout comparé aux même catégories d'oeuvres en Occident. Afin d'expliquer les différences significatives qui les opposent, un second volet de cette enquête est consacré à la comparaison entre certaines interprétations théologiques, exigences morales, conceptions de la rédemption, du péché, du mal, du corps, de la femme et du jugement dernier dans les deux parties de l'Europe. Il en résulte, malgré des dogmes identiques, une distinction fondamentale entre le pessimisme occidental et l'optimisme orthodoxe. Enfin, une dernière étude examine l'influence considérable des doctrines mystiques sur l'iconographie et le style des arts visuels byzantins.

09/2009

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Religion

Les lieux de communion. Liturgie et oecuménisme

Le père Cochon s'est consacré, tout au long de sa vie, à la formation des prêtres, des religieux et des religieuses, et des laïcs. Sa vaste compétence académique, il la mit sans compter au service de l'Eglise dans les nombreuses responsabilités qu'il assuma, entre autres comme membre de la Commission théologique internationale au Vatican (1986-1996) et collaborateur dans la rédaction du Catéchisme de l'Eglise catholique. Plusieurs articles du présent volume, repris dans la première partie " Liturgie et Vie selon l'Esprit ", reflètent sa méthode et sa pensée théologique. Il tenait surtout à faire connaître les richesses de la tradition théologique et spirituelle de l'Orient chrétien, patrimoine trop méconnu encore, en Occident et même en Orient. Pendant plus d'un demi-siècle, le père Corbon a partagé les joies et les douleurs non seulement des chrétiens, mais de tous les croyants du Moyen-Orient. A l'époque où les Eglises de la région se trouvaient tributaires de la culture occidentale, il a été parmi les premiers à souligner l'importance du monde arabe comme milieu culturel du christianisme au Moyen-Orient, comme élément aussi de parenté entre toutes les Eglises et communautés ecclésiales de la région, - et surtout comme lieu de service et de témoignage. En même temps, le père Cochon rappelait les Eglises du Moyen-Orient à leur propre identité ecclésiale, enracinée pour beaucoup d'entre elles dans l'antique Patriarcat d'Antioche. Plusieurs de ses articles, regroupés dans la deuxième partie du livre sous le titre " Eglises de l'Orient arabe dans la mouvance œcuménique ", témoignent de ses grandes intuitions en ce domaine. Il y a plus : intimement enraciné dans l'écoute de la Parole et dans la célébration liturgique, le père Corbon saluait et aimait en chaque croyant un frère dans le Christ. Cette conviction de foi, il l'a vécue et approfondie à travers de très nombreux engagements à caractère œcuménique, au point que sa vie et l'histoire de l'œcuménisme au Moyen-Orient resteront à jamais indissociables. L'œcuménisme est comme le cadre qui donne au livre entier son unité, son fil conducteur. Puisse ce recueil contribuer à entretenir le souvenir de la personne et des œuvres du père Corbon, mais aussi la flamme vivante de l'espérance œcuménique qui était le feu de son âme.

08/2009

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Religion

Les deux voix de Sainte Jeanne d'Arc. Sainte Catherine d'Alexandrie, Sainte Marguerite d'Antioche

Jeanne d'Arc est restée célèbre dans l'histoire parce qu'elle entendait les voix de sainte Catherine d'Alexandrie et de sainte Marguerite d'Antioche, qui lui apparaissaient et qu'elle voyait "avec les yeux du corps", comme elle l'expliqua à son procès. Ou l'on admet cette relation surnaturelle ou l'on classe Jeanne "dans la catégorie réprouvée des simulatrices" ou "dans la classe infortunée des demi-démentes", comme l'a écrit Mgr Touchet, qui comparait l'amour de ces deux "vierges orientales" pour la petite bergère de Domrémy à celui de deux sœurs aînées pour leur cadette, concluant : "C'est merveilleux, c'est mystérieux, c'est ainsi." Sainte Catherine et sainte Marguerite, vierges et martyres, furent les modèles et les assistantes de Jeanne. Dès 1424, à Domrémy, Saint Michel, montrant à Jeanne "la pitié qui était au royaume de France", lui annonça : "Sainte Catherine et sainte Marguerite viendront à toi, suis leurs conseils, elles ont été choisies pour te conduire et te conseiller en tout ce que tu as à faire : crois ce qu'elles te diront, c'est l'ordre de Notre-Seigneur." De fait, ces deux saintes qui formèrent "son Conseil", la guidèrent à Vaucouleurs, puis à Chinon, où elles lui donnèrent "un signe" pour convaincre le Dauphin. Elles l'assistèrent ensuite durant toutes ses campagnes militaires, contribuant de manière décisive à ses victoires, et lui permirent de conduire Charles VII à Reims pour y recevoir son sacre. En avril 1430, elles lui annoncèrent qu'elle serait faite prisonnière par les Anglais, qu'elle ne devait pas avoir d'émoi, qu'il fallait qu'ainsi fût fait, qu'elle acceptât tout en gré, que Dieu lui aiderait." Elles furent son seul soutien durant ses longs mois de captivité et Jeanne, qui n'accepta jamais de les renier, les invoqua au milieu des flammes de son bûcher juste avant de rendre son âme à Dieu, le 30 mai 1431, à Rouen. Le message essentiel de Jeanne et de ses Voix, celui de la Royauté du Christ sur la France et sur les nations, a traversé les siècles jusqu'aux apparitions du Sacré-Coeur à Paray-le-Monial et à ses quatre demandes au Roi de France, du 17 juin 1689, qui attendent encore d'être accomplies : lorsqu'elles le seront, la mission posthume de sainte Jeanne d'Arc sera achevée.

03/2006

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Littérature française

La Délie de Maurice Scève

Délie objet de plus haute vertu est une oeuvre d'une rare beauté et d'une grande difficulté d'interprétation. Elle comprend deux composantes : un texte poétique et une suite de cinquante emblèmes qui illustrent le texte en dégageant les éléments d'une haute spiritualité très utile au critique pour l'établissement d'un plan. C'est ainsi que le premier emblème (la femme et la licorne) prend une importance capitale car il nous montre symboliquement le mystère de l'incarnation du Verbe dans le sein de Notre Dame. Délie prend ainsi l'image transparente de la Vierge Mère du Christ. Ce seront donc les plus hautes vertus d'une Dame vue à travers le visage de la Vierge que le poète tentera d'égaler. Il ne réussira pas tout seul, et il n'y parviendra qu'avec l'aide de Dieu. C'est ainsi qu'il clamera son échec à la fin de la première période de la Délie illustrée par l'emblème du Basilic (mon regard par toi me tue). Courageusement le poète marquera un sursaut (Voyant mon cas, de moi je m'épouvante) et il repartira pour une deuxième période qui est celle de l'ascèse purificatrice. Malgré tous ses efforts notre héros n'arrivera pas à maîtriser les "flammes ardentes" de son amour et la deuxième période se terminera par un échec apparemment définitif et mortel (Le Tombeau et les Chandeliers : après la mort ma guerre encore me suit). C'est alors qu'apparaît le coup de théâtre qui nous dévoile le secret et une partie du mystère de la Délie. Après les déchirements de l'échec nous assistons à une transfiguration du poète recevant un appel de Dieu. Revenant à la rigueur de sa foi il découvrira son salut dans l'espérance, une des deux premières vertus théologale. Il reconnaîtra l'unicité de l'Amour humain et de l'Amour divin. Il n'y a qu'un seul Amour, et il n'y a qu'un seul Dieu, seul dispensateur de la paix dans l'Espérance de la vie éternelle. Notre Genièvre ainsi donc vivra Non offensé d'aucun mortel létharge. Sans les reflets ensoleillés du diamant de l'Espérance, la Délie ne serait plus qu'un beau violon sans âme.

05/1990

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Religion

Le Cantique des cantiques. Sept lectures poétiques : hébreu, grec, latin et quatre traductions en français

Le plus beau chant d'amour Ecrit entre le VIIe et le VIIIe siècle avant Jésus-Christ et intégré à la Bible dans les premiers siècles de notre ère, Le Cantique des cantiques - littéralement " le plus beau Chant " en hébreu - étonne et émerveille. Echange amoureux entre un homme et une femme, ces 117 vers attribués à Salomon mêlent passion et sensualité à travers métaphores et symboles qui ont alimenté les commentaires des plus grands exégètes au fil des siècles. Au-delà des différentes interprétations religieuses et philosophiques, ce texte est un poème inspiré qui exalte l'amour. La tradition des bibles polyglottes Notre édition s'inscrit dans la tradition des bibles polyglottes de la Rennaissance qui, sous l'impulsion des humanistes - Erasme le premier -, enrichissent la Vulgate des textes grec et hébreu. Ces lectures permettent de remonter aux origines des textes sacrés et par là- même de questionner le sens du texte hébreu et les traductions établies par les docteurs de l'Eglise. Une vision universelle inédite C'est dans cet esprit humaniste que nous avons accompagné Le Cantique des cantiques en hébreu, grec et latin de quatre traductions françaises : celles de la Bible de Jérusalem, de la Bible Segond, de la Bible du Rabbinat et de la Bible de Chouraqui. Une invitation à la réflexion par la présentation en parallèle des textes utilisés par les communautés catholiques, protestantes et juives ainsi que celui d'André Chouraqui, universel par sa force poétique et sa recherche linguistique. Ces différentes traductions révèlent la beauté multiple de ce poème et l'importance de chaque interprétation. Des introductions passionnantes sur le polyglottisme Dans son introduction, " Le Cantique et les langues ", Jean-Christophe Saladin retrace la tradition des bibles polyglottes en Europe, entre histoire et anecdotes, succès et déboires. Dans son introduction, " Les quatres niveaux d'interprétation d'un texte hébreu ", Marc-Alain Ouaknin Des annexes essentielles pour approfondir la lecture Dans sa postface, " Une poésie érotique religieuse ", Jean-Christophe Saladin évoque les origines égyptienne, sumérienne et palestinienne du Cantiques des cantiques. Avec son regard d'historien, il étudie avec attention toutes les pistes d'interprétation de ce texte en évoquant la poésie érotique sacrée comme lien fort entre toutes les cultures qu'il convoque, depuis les chants d'amour du dieu Vishnu jusqu'aux mariages célébrés en Syrie au XIXe siècle.

10/2016

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Théologie

Eglise, témoin de la Parole de grâce

"L'homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres, ou s'il écoute les maîtres, c'est parce qu'ils sont des témoins" . Ainsi s'exprimait le Pape Paul VI dans son Exhortation Evangelii nuntiandi ; celui-ci ajoutant à l'adresse de l'Eglise : "C'est donc par sa conduite, par sa vie, que l'Eglise évangélisera tout d'abord le monde, c'est-à-dire par son témoignage vécu de fidélité au Seigneur Jésus, de pauvreté et détachement, de liberté face aux pouvoirs de ce monde, en un mot, de sainteté". Trente-huit ans plus tard, le Pape François, dans sa première Encyclique Evangelii gaudium, reprenait cette thématique : "A notre époque aussi, les gens préfèrent écouter les témoins" ; et de citer l'Exhortation de son prédécesseur : ""Ils ont soif d'authenticité [... ] Le monde réclame des évangélisateurs qui lui parlent d'un Dieu qu'ils connaissent et fréquentent comme s'ils voyaient l'invisible"" . Pour l'éternité, l'Eglise des commencements a consigné son témoignage de foi dans des Ecritures, selon son expérience - irremplaçable - de connaissance rapprochée de Dieu, venu vers l'humanité en Jésus-Christ Verbe incarné. Cet ouvrage n'a pas d'autre but que d'inviter le lecteur à se laisser à son tour toucher par cette Parole de Dieu dont les multiples personnages, rencontrés au fil d'une lecture méditée, s'avèrent davantage des "témoins" de l'oeuvre de Dieu que des "maîtres" dissertant à son sujet. Des témoins qui se sont laissés retourner, convertir au souffle de l'Esprit afin de faire grandir l'Eglise - qui leur est chère - dans le signe authentique d'une Présence qui, à la fois, la dépasse et s'avère tout intime à elle-même. Revisitant ainsi les sources scripturaires de ce grand Corps des croyants, cette étude veut retrouver ce qui a été comme la délibération spirituelle qui donne son fond de sens à leur existence de foi en commun. Rouvrir les livres où ceux-ci fixèrent ce qui leur paraissait le plus essentiel dans ce qu'ils avaient à vivre et à promouvoir du message de l'Evangile, permet de se rappeler ce qu'il est important de tenir encore aujourd'hui dans l'Eglise, bien en-deçà des préoccupations de structures et/ou de hiérarchies, pour que la conversion l'emporte sur la stagnation, l'esprit sur la chair, la foi sur la loi". .

01/2023

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Apparitions

Je viens vous préparer. Apparitions et messages de la Vierge Marie pour notre époque, à la lumière des Saintes Ecritures

Une découverte sereine et dépassionnée de ce que l'Eglise et les Saintes Ecritures appellent les "Derniers Temps" . Ce livre nous révèle, à la lumière de la Bible, les messages et les avertissements donnés par la Sainte Vierge dans ses apparitions pour notre temps. La trame et la structure du livre est faite pour aider le lecteur à entrer dans ce sujet de la "Fin des temps" sans l'effrayer. Il commence tout en douceur, donne des clés de discernement et, peu à peu, entre dans les messages mariaux. Un livre idéal pour ouvrir les yeux de ceux qui sont "endormis" ou pour offrir à ceux qui ne connaissent rien à tout ça. Maintenant que le temps des prophètes de l'Ancien Testament, qui nous annonçaient l'arrivée du Messie tant attendu, est passé, la Sainte Vierge est le nouveau prophète de notre temps qui nous avertit de ce qui va se passer. C'est ce qui a été annoncé dans l'Apocalypse, le dernier livre de la Bible dont certains événements n'ont pas encore eu lieu. Marie nous a avertis de la Première puis de la Seconde Guerre mondiale, de l'arrivée du communisme, de la perte de la foi, de la crise de l'Eglise, mais aussi d'un nouveau et décisif dogme marial, de la grande effusion de l'Esprit Saint que l'humanité recevra, du triomphe de son Coeur Immaculé... Quoi de mieux que d'être informés et préparés avec les moyens et les aides spirituelles que la Vierge Marie nous transmet pour notre époque ? "En puisant largement aux sources de l'Ecriture Sainte, l'auteur s'intéresse très particulièrement aux apparitions dont le message s'adresse à tous, et dont la dimension résolument eschatologique constitue comme le fil conducteur. En ce sens, il entend montrer que les grandes apparitions, depuis la Salette (1846) jusqu'aux plus récentes (1980...), en passant par Fatima (1917), révèlent la Vierge Marie comme le nouveau Précurseur du Christ, dans la perspective de son dernier Avènement dans la Gloire... Je formule le voeu que ce livre permette à de nombreux fidèles d'approfondir leur dévotion mariale et d'entrer ainsi dans la pédagogie du Salut dont la Vierge Marie, comme interprète autorisée de l'unique Révélation transmise par les Apôtres et leurs successeurs, est l'instrument choisi et privilégié pour notre temps". Extrait de la préface de Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron

09/2021

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Religion

Ouvrir des pistes à l'Infini de Dieu. Mélanges pour François Kabasele Lumbala

Dieu ne fait rien par hasard, ni par accident ; s'il nous a créés, Africains, Occidentaux, Orientaux..., c'est pour l'épanouissement du monde et la splendeur de sa gloire, dans chaque culture. Dieu n'a pas de langue ni de race propres ; sa langue et sa race sont celles de l'homme avec qui Il chemine. L'homme africain, chemin de Dieu et route de l'Eglise, fournira aux Eglises d'Afrique et celles du monde un modèle d'organisation et de célébrations par un dialogue véritable entre l'Evangile et les cultures. "Regardez en vous-mêmes, je vous recommande de regarder les richesses qui sont en vous" disait Saint Jean-Paul II aux Africains du Malawi en 1989. Les amis et collaborateurs de François Kabasele, qui l'ont côtoyé en divers lieux - paroisses, universités, colloques, monastères et autres espaces à travers le monde (son Kàsaayì natal et la région de Kinshasa, le Cameroun, le Nigeria, la Grèce, la Belgique, la France, la Suisse...) - ont découvert, en ce fils de Kam, l'immense richesse de son oeuvre dans la perspective principale de ses recherches en théologie, liturgie, catéchèse et enseignement. C'est la saveur de cette grande activité menée par ce chercheur africain que les quinze contributions de cet ouvrage, réunies par les coauteurs de ces mélanges, veulent faire goûter au grand public. Une vérité théologique, coeur de réflexion du professeur Kabasele, en est le fil conducteur : Jésus-Christ, personne ne l'a épuisé, personne ne l'épuisera, Lui qui reste l'au-delà de tous les modèles est à redécouvrir sans cesse, aux fondements, dans le cheminement, et au sommet de toutes les cultures. "Vrai homme", Jésus fut un Blanc, oriental, méditerranéen. Mais "Vrai Dieu", il est "multiracial", "multilingue", homme et femme, et il mange de tout ce dont les hommes se nourrissent : du manioc, du blé, du maïs, du mil, du vin de palme et des raisins... Les rites sont un langage symbolique, toujours tissé dans une culture ; changement de culture égale changement de rite. Il y va du témoignage de l'Infini de Dieu. C'est autour de cette intelligence que les auteurs honorent celui qui, au lendemain de ses 70 ans, continue la recherche, dans le silence, la solitude, et la prière.

10/2017

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Contes et nouvelles

De l'amour et du vin

14 nouvelles pour célébrer le goût de la rencontre et du vin partagé "Il y a des vins qui peignent de nouvelles couleurs à l'existence (...). Des vins qui arrivent au bon moment, drapés dans leur manteau de velours, qu'on cueille parce qu'on en a besoin, comme si on savait de quel amour ils procèdent. Des vins qui vous donnent l'impression de sortir d'un long sommeil des sens, et de revenir sur la terre des parfums et des couleurs. Sur la terre des gens". Ce recueil compose une collection des moments précieux jalonnant la vie d'une femme, d'instants privilégiés, souvenirs de rencontres de voyage, d'histoires d'amour ou de longues amitiés, chacune associée à la découverte et au partage d'un vin. Un résiné frais et puissant dans la douceur d'un soir d'octobre sur une île des Cyclades, un vin jaune d'Arbois en apothéose d'une histoire d'amour et de découvertes, un Saint-Amour qui explose sur les tommettes de la cuisine, signant la fin d'une passion impossible... ... et un Bandol à Brutal Beach pour refaire le monde et évoquer les écrivains chéris, du "grand Pirotte" à Pierre Bergounioux : "une race d'hommes au verbe clair, à l'érudition modeste, au rire franc, à la plume leste ou chantournée. Une même race d'hommes, de ceux qui vous servent à boire sans rien en dire un vin qui leur ressemble" . Dans la nouvelle qui clôt cet hymne à la vie et à la convivialité, Florence Delaporte retrace l'engagement d'Ingrid Gancel, une vigneronne du Médoc, et son combat pour poursuivre sa "belle aventure, élaborer, fabriquer, vendre son vin" , grâce au soutien de Terra Hominis et de son fondateur, Ludovic Aventin, qui signe la postface de ce recueil. Le vin est avant tout le fruit d'une terre et du travail des femmes et des hommes qui l'habitent. Il peut être suave ou âpre, puissant ou subtil, festif ou consolateur. Parce qu'il transmet une histoire, le vin nous relie. A la faveur d'heureux hasards, il s'accorde parfois au moment que nous vivons. Il l'accompagne avec justesse. Il fixe l'émotion suscitée dans notre mémoire comme l'écho de cet instant. Dans une langue précise, délicate et sensuelle, Florence Delaporte célèbre le partage de cet accord mystérieux, sa puissance jubilatoire ou réparatrice.

10/2023

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Cuisine végétarienne

La (bonne) cuisine veggie et vegan d'une omnivore réticente (mais amoureuse). 80 recettes ultra-gourmandes (si, si, promis !)

Pour Trish Deseine, la vie sans Paris-Brest, kouign-amann, steak tartare ou veau à la crème était impensable... Mais en janvier 2020, elle tombe amoureuse d'Andrew, un homme qui ne mange ni viandes ni laitages. En mars, au moment du premier confinement, ils décident de vivre ensemble, et donc de partager leur vie, leur frigo et leurs casseroles. Tout d'un coup, confinée avec ce nouvel amoureux dans sa petite maison de la Sarthe, il était évident que les quelques expériences de Trish Deseine avec la cuisine veggie et vegan ne suffiraient pas pour assurer trois repas par jour. Elle a donc dû transformer complètement ses habitudes, sa façon de faire des courses et de penser sa cuisine. Ce livre estle résultat de ces études intensives, parfois frustrantes, souvent joyeuses, entreprises depuis maintenant plus d'un an. A travers ses approches, tentatives, ratages, puis, enfin, triomphes culinaires, elle raconte comment il est possible de d'ouvrir radicalement les horizons de sa cuisine, de changer ses habitudes et balayer ses idées reçues de carnivore en n'abandonnant jamais ni le goût, ni le plaisir. Ici, vous ne trouverez pas de fausse viande ou de faux fromage. Il n'y a pas de produits chimiques ou d'origine douteux pour " faire semblant " . Il n'y a pas d'huile ni de lait de coco partout comme piètre remplacement du beurre, d'eau de pois chiches pour faire de la " meringue " ou de la purée de noix de cajou qui se déguise en crème fraîche. Rien ne pourra remplacer un Mont d'Or coulant ou du bacon qui croustille sur un pancake chaud et beurré, un gigot d'agneau rôti et fondant avec des pommes de terre cuites dans la graisse de canard, etc. Non, cette 'In Between Cuisine'ne vient pas en remplacement, elle est en plus. Ce n'est pas un livre de régime ni de doctrine. Elle ne définit pas une série de règles restrictives qui promettent le monde et exige un renoncement. Elle montre simplement ce qui a fonctionné pour elle, carnivore engagée et enthousiaste, lorsqu'elle a dû supprimer la viande et le lait de son quotidien. Car si l'amoureuse absolue du beurre et de viande qu'elle est toujours a pu imaginer un nouveau répertoire de recettes sans ses ingrédients adorés-chéris, vous aussi, vous pouvez le faire !

09/2021

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Religion

Le Christianisme au-delà de la théocratie

Le mot "théocratie" associe la "force" à "Dieu" , selon l'étymologie grecque. Le terme évoque ainsi une symbiose forte entre religion, politique et culture. Symbiose qui a généré en Occident un système d'évidences, sans doute gratifiant "en interne" , quand on pense aux ordres religieux dédiés à l'enseignement, au service des plus pauvres, des malades, etc. , mais aussi très violent contre toute opposition, réputée venir de l'extérieur (croisades, guerres de religions) ou de l'intérieur (inquisition, contrôle des pensées et des comportements, etc.). Avec le recul du temps et dans le cadre de la laïcité, la face négative attachée à la religion l'emporte largement sur l'appréciation quelque peu "floutée" de sa positivité. En ce sens, nous dirions que la théocratie est à la religion ce que le cancer est au corps sain : une structuration de "vie à l'envers" qui se greffe sur la vraie vie et s'en sert pour générer de la mort. Lorsqu'on dit que les religions sont des causes de guerres, on parle en réalité de la théocratie, qu'elle soit juive, chrétienne ou musulmane, qui génère de la violence institutionnelle et décrédibilise la visée spirituelle des traditions en cause. Ce livre tend donc à désolidariser religion et théocratie (Chapitre 1) ; à redessiner une approche des religions autrement que par le biais de la doctrine et des pratiques cultuelles (Chapitre 2) ; à relire de façon nouvelle la posture du Christ dans l'évangile (Chapitre 3) ; à relire de manière critique la réalité de l'Eglise (Chapitre 4), car il semblerait que le concile Vatican II ait symboliquement clôturé la longue période de la théocratie chrétienne, mise en place depuis le IVe siècle. Il y a un avant et un après. Le présent essai est le pendant théorique de la démarche de foi plus personnalisée, exposée dans La foi chrétienne après la chrétienté, paru également en 2019 aux Editions Bergame. Né en 1951, Philippe Leclercq assume tout de ses ancrages humains, culturels et religieux et propose sur cette base un cheminement libre et réflexif, à distance de tout système de pouvoir, de pensée et de croyance. Marié à une Française de culture et de tradition musulmanes, ancien président d'une association interreligieuse et auteur de plusieurs livres touchant aux rapports entre religion et culture, notamment parus aux Editions l'Harmattan, il offre, à la suite de La foi chrétienne après la chrétienté, un deuxième ouvrage paru aux Editions Bergame.

07/2019

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Pères de l'Eglise

Connaissance des Pères de l'Eglise N° 170, juin 2023 : Saint Remi

Alors la reine fait venir en cachette saint Remi, évêque de la ville de Reims, le priant de faire croître chez le roi "la parole du salut" . Le pontife l'ayant fait venir en secret, commence à faire naître en lui qu'il devait croire au vrai Dieu, créateur du ciel et de la terre et abandonner les idoles, qui ne peuvent être utiles ni à lui, ni aux autres. Mais ce dernier dit : "Je t'ai écouté volontiers, très saint Père, toutefois, il reste une chose ; c'est que le peuple qui me suit ne veut pas délaisser ses dieux ; mais je vais l'entretenir conformément à ta parole". Il se rendit donc au milieu des siens, et, avant même qu'il eût pris la parole, la puissance de Dieu l'ayant devancé, tout le peuple s'écria en même temps : "Les dieux mortels nous les rejetons, pieux roi, et c'est Dieu immortel que prêche Remi que nous sommes prêts à suivre". Ces nouvelles sont portées au prélat qui, rempli d'une grande joie, fit préparer la piscine. Les rues sont ombragées de tentures de couleur, les églises ornées de courtines blanches ; le baptistère apprêté, des parfums sont répandus, des cierges odoriférants brillent ; tout le temple du baptistère est imprégné d'une odeur divine et Dieu y comble les assistants d'une telle grâce qu'ils se croient transportés au milieu des parfums du paradis. Ce fut le roi, qui, le premier, demanda à être baptisé par le pontife. Il s'avance, nouveau Constantin, vers la piscine, pour effacer la maladie d'une vieille lèpre et pour effacer avec une eau fraîche les sordides taches anciennement acquises. Lorsqu'il fut entré pour le baptême, le saint de Dieu l'interpella d'une voix éloquente en ces termes : "Dépose humblement tes colliers, ô Sicambre, adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré". [... ] Ainsi donc, le roi, ayant confessé le Dieu tout-puissant dans sa Trinité, fut baptisé au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit et oint du saint chrême avec le signe de la croix du Christ. Plus de trois mille hommes de son armée furent également baptisés. Grégoire de Tours, Historia Francorum, II, XXX-XXXI, MGH SS RM, éd. B. Krusch, I, Hanovre, 1885, p. 91-93 ; éd. 1951, p. 75-78.

06/2023

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Bibles

La parole de l'Eternel dans 3 autres langues du monde. Tome 1 - Edition fang-anglais-russe

Le livre nous invite à découvrir la Parole de l'Eternel Dieu des armées dans d'autres langues. Partant d'un néologisme Français " Adoungueley " tiré de la langue Fang du Gabon (Afrique centrale), l'auteur nous amène à saisir le concept chrétien du " Péché ". Parce qu'il s'agit d'une des plus grandes embrouilles de tous les temps. Nous comprenons ainsi que le fait d'Adoungueley caractérise l'action de mystifier royalement quelqu'un avec une habilité sophistiquée tout en lui faisant croire que l'on est en train de l'aider. C'est donc un acte de déstabilisation. C'est à dire l'inverse de ce qui est affiché au départ. En plus d'être une terrible transgression à l'égard de Dieu, nous arrivons à la conclusion que le Péché lui-même reste une enflure qui va condamner Monsieur Adam et Madame Eve. Mais aussi toutes les autres générations qui viendront après eux. L'auteur exhorte tous les Etres Humains à intégrer l'existence " d'Adoungueley " de l'ennemi de nos âmes qui a le chic de nous entraîner dans des abominations du " Péché ". Le livre donne aux liseurs de saisir comment ce changement radical avait plongé l'Humanité au coeur de la mort éternelle. Et de cette discorde d'éternité surviendra une séparation sèche entre tous les Humains et leur Dieu Créateur. Et dès lors que tous les Hommes, les Femmes et les Enfants admettront l'existence de ce paradigme de Péché, les choses rentreront dans l'ordre. Cette révolution spirituelle leur donnera le déclic de saisir autrement des concepts comme : La création, le jardin d'Eden, l'amour, la grâce, le salut, l'armure de l'Homme/Femme/Enfant de Dieu en Christ, l'onction, l'espérance et la matérialité de la résurrection. Ils auront ainsi la science et l'intelligence de les enlever de facto dans le champ habituel de la Religion. Car, la Bible nous remémore cette litanie d'opérations posées par l'Eternel Dieu des armées pour juste nous permettre de se reconnecter spirituellement avec lui. Toute cette analyse de l'auteur est présentée dans l'ouvrage avec des versets sélectionnés dans la langue Française. La cerise sur le gâteau, c'est que ceux qui parcourront ce premier volume auront l'agréable privilège de découvrir aussi ces mêmes paroles bibliques en Fang, en Anglais et en Russe.

09/2023

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Beaux arts

Le Corps. Anatomie et symboles

- L ? 'univers esthétique, symbolique et culturel du corps, modèle de l ? 'univers jusqu ? 'à l ? 'avènement de l ? 'âge technologique. Voyage autour et à l'intérieur du corps humain, cet ouvrage en éclaire systématiquement l'univers culturel et symbolique. Du point de vue historique, il décrit comment les connaissances en anatomie représentent des états successifs d'une compréhension globale du corps qui, domaine et instrument de l'être humain, a conditionné sa manière même de voir et d'interpréter le monde environnant. Dans quasiment toutes les civilisations, démontre un des chapitres, il est devenu le modèle même de l'univers et, parfois, l'image du dieu créateur (Vishnou, Bouggha, Pan-Ku, Tangaroa, Christ pantocrator, Zodiques, etc). Cela a donné lieu à un riche symbolisme, et les différentes parties du corps ont été investies de valeurs tellement puissantes qu'elles sont quotidiennement utilisées comme métaphores (avoir "du coeur" ou "de l'estomac"), véritables hypostases de sentiments, d'attitudes ou de caractères, ainsi facilement illustrées, tous décrits ici. Pour s'en tenir aux temps historiques, une autre partie traite des différentes solutions formelles apportées à la représentation du corps humain à travers le temps. Pour que notre panorama soit complet, notre voyage devait s'orienter vers d'autres horizons culturels, notamment des civilisations non-européennes où, malgré les importantes différences qui les séparent de la nôtre, se découvrent d'insoupçonnables consonances. La permanence de l'homme comme sujet d'oeuvre d'art est aussi l'indice d'un profond narcissisme : il s'observe à tous les moments de la vie, dans l'enfance, à l'âge adulte ou dans la vieillesse. C'est le fil conducteur du parcours qui relie entre eux les principaux chapitres du livre. On verra qu'une grande partie de notre choix iconographique concerne l'univers féminin, le plus important en tant que centre d'attraction de l'univers masculin dont les représentants ont, la plupart du temps, produit les oeuvres d'art. Le texte, par conséquent, enchaîne une série de modulations sur la femme vue comme déesse, comme mère, comme amie et comme amante. On le constatera, le sujet pris en considération reste toujours le même, mais en changeant de point de vue, le "voyage à l'intérieur du corps humain" gagne en richesse et en variété.

06/2006

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Beaux arts

La Coulure. Histoires de la peinture en mouvement (XIe-XXIe siècles)

Il aura fallu attendre l'expressionisme abstrait des peintres américains pour revoir apparaître la coulure dans les images. Cy Twombly, Brice Marden, Morris Louis, en libérant le geste pictural des entraves dictées par les règles du passé, ont donné libre cours, sous des formes à chaque fois diverses et singulières, aux écoulements de peinture. Jackson Pollock en a même fait un motif spécifique avec lequel son style a par la suite été décrit. Le fameux dripping avec lequel il procède à l'invention de ses compositions n'est rien d'autre que ces "écoulements" de peinture industrielle sur la toile disposée à même le sol. Mais auparavant, dans la peinture classique, la coulure, bien que plus discrète, a également joué un rôle de tout premier ordre. Certains peintres de renom (Michel-Ange, Tintoret, Lucas Cranach, Caravage) ont su tirer parti de la force dynamique et expressive de ces coulures de peinture dans quelques-unes de leurs toiles afin de révéler le caractère unique de leur invention et de rappeler la nature liquide du médium qu'ils travaillent. Les coulures permettent de dire la rapidité d'exécution incomparable de ces artistes et leur ingenium inimitable. En même temps cette dimension physique de l'épanchement de la matière picturale est ainsi radicalisée dans des thèmes iconographiques qui l'incarnent par excellence comme les larmes ou le sang des blessures du Christ, des saints et martyrs. Ce livre entend redonner une visibilité à ces coulures qui apparaissent, avec plus ou moins de force, résultat d'une volonté déclarée de l'artiste ou simple accident survenu lors de la réalisation de l'oeuvre, et qui dévoilent ce qu'il en est d'une "poétique" de l'art. La coulure en laissant toujours visible dans l'image finie la liquidité originaire de la peinture, en demeurant le témoin des gestes qui ont donné naissance à ces compositions, invite à une archéologie de la peinture où nos a priori critiques sont sans cesse inquiétés par la rencontre avec cette matière vivante et mobile. Le livre se compose de fragments, parfois reliés les uns aux autres de manière continue, parfois éloignés les uns des autres, afin de suivre le plus précisément possible le cheminement incontrôlable de ces écoulements de peinture qui confrontent sans cesse notre volonté de savoir à sa propre source d'inquiétude.

04/2015