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Serena Giuliano

Extraits

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Poésie

D'une lyre à cinq cordes

"Ni par l'élection des poètes traduits ni par le nombre de pages accordé aux uns et aux autres, ce recueil ne représente une anthologie de mes goûts ; moins encore, ne serait-ce qu'un fragment d'un panorama de la poésie européenne. L'absence d'un poète tel que Dante, que je place au plus haut - et c'est bien pourquoi j'ai échoué à en traduire même quelques pages -, le dit assez ; mais aussi bien, à un niveau moins élevé, pour l'époque contemporaine, de Saba, de Sereni ou de Celan. Ce choix qui n'en est pas un tient, en fait, à des circonstances diverses. Certaines traductions sont le résultat d'une commande ; quelques-unes de la présence de ces poèmes cités dans des essais que j'ai eu à traduire. Quelquefois, découvrant un poème qui me touchait dans l'oeuvre d'un auteur méconnu, ou, à l'occasion d'un voyage en Autriche, toute une oeuvre presque ignorée comme celle de Christine Lavant, j'ai eu le désir de rendre sensibles ces heureuses rencontres à d'autres que moi... Reste, bien sûr, que les ensembles plus vastes dont j'ai voulu reprendre ici quelques pages : ceux de Góngora, de Hölderlin, de Rilke, d'Ungaretti et de Mandelstam, représentent vraiment, eux, le fruit de rencontres essentielles dans ma vie de poète, de traducteur et d'homme tout court ; et je remercie les éditeurs qui m'ont permis de les faire figurer ici, dans une perspective nécessairement différente". Philippe Jaccottet.

12/1996

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Poésie

Alerte verte. Revue Femme de Parole numéro 4

"Femmes de parole" est une revue poétique et interculturelle internationale publiant trois numéros par année, basée à Laval, au Québec. Chaque numéro présente une section "Passerelles" où deux duos d'autrices du Québec, jumelés à deux duos d'ailleurs, offrent des poèmes de leur cru ainsi que des textes explorant la trace de l'écriture d'une autrice dans la sienne. Une deuxième section intitulée "Echos et résonance" regroupe des textes de femmes et d'hommes qui rendent hommage à une poète décédée, sous forme de commentaires ou de textes inspirés par l'oeuvre de celle-ci. Dans le présent numéro, les autrices invitées de la section passerelles sont de l'Ontario francophone. Avec ce choix, Femmes de parole souhaite exprimer sa solidarité à la population francophone de l'Ontario, bien malmenée par les coupures des dernières années dans les budgets universitaires et les services offerts aux francophones de cette province canadienne. Un choix qu'aurait certainement approuvé la très engagée Hélène Monette, à qui le numéro rend hommage. Décédée en 2015 à 55 ans, poète tendre et cinglante, Hélène Monette a laissé une oeuvre sensible et mordante qui influença toute une génération. Ont apporté leur contribution à ce numéro, outre la directrice-fondatrice Nancy R. Lange : José Acquelin, Angèle Bassolé-Ouédraogo, France Bonneau, Tina Charlebois, Stéphane Despaties, Monique Juteau, Daniel Leblanc-Poirier, Guy Marchamps, Anne Millaire, Annie Molin-Vasseur, Lili Monette-Crépô, Alain-Arthur Painchaud, Bernard Pozier, Agnès Riverin, Danielle Roger, Caroline Scott, Elsie Suréna et Véronique Sylvain.

06/2022

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Biographies

Pierre Corneille en son temps et en son oeuvre. Enquête sur un poète de théâtre au XVIIe siècle

Un nom célèbre, un auteur ignoré, une œuvre inconnue : Corneille est le continent perdu de notre littérature. On lui associe, au mieux, une demi-douzaine de pièces alors qu'il en a écrit trente-deux. On connaît Le Cid, Horace, Cinna, Rodogune, mais on a oublié Héraclius, Attila, Suréna... La chronologie elle-même a été comme écrasée par la rétrospective historique : lorsque Molière et Racine commencent de porter leurs œuvres sur la scène, vers 1660, Corneille a déjà près de soixante mille vers à son actif, dont plus de quarante mille pour le théâtre. L'auteur n'est pas mieux connu: l'officier de justice, père de sept enfants, semble s'être appliqué à ne laisser que ses vers comme vestige de son passage. Qui sait qu'il habita sa maison natale jusqu'à l'âge de cinquante-six ans, qu'il fut avocat du roi, que ses pièces ont triomphé à Paris? Qui sait encore qu'il fut nommé procureur des états de Normandie par Mazarin en 1650, pendant la fronde, et qu'il perdit cette charge dès l'année suivante? Dans son enquête, André Le Gall fait apparaître le portrait vivant d'un " poète de théâtre " dont l'œuvre, fondatrice en son temps, garde toute son actualité. Grandeur de courage et nostalgie du héros: c'est la part de Corneille dans le chœur des poètes. Mais ce n'est pas la seule: Corneille est aussi l'auteur des Stances à Marquise Thérèse Du Parc, le poète ébloui et désinvolte de la femme.

05/2006

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Littérature étrangère

Les masques du héros

Pour Fernando Navales, fils d'une famille ruinée, tous les moyens sont bons pour sortir de la pauvreté et connaître la gloire littéraire, en particulier plagier les œuvres de Pedro Luis de Galvez, poète et bohémien, qu'une misère noire accable et pousse aux dernières extrémités. Tandis que Galvez fait la manche dans les cafés de Madrid avec le cadavre de son fils mort-né dans une boîte à chaussures, parcourt affamé les veillées funèbres ou dévalise des banques pour remplir les caisses de ses amis anarchistes, Navales exerce son chantage sur les écrivains et les artistes, se lie d'amitié avec José Antonio Primo de Rivera et dirige le bras armé de la Phalange. Pio Baroja, Valle-Inclan, Gomez de la Serna, Bunuel, Dali, Borges, Lorca, toutes les grandes figures des premières décennies du siècle espagnol accompagnent la lutte sans merci que se livrent Navales et Galvez, dans une fresque impitoyable où abondent prostituées et mendiants, anarchistes et criminels, peintres et poètes. L'Espagne, qui s'enfonce dans la cruauté et la décadence, entraînera l'un vers l'abjection et mènera l'autre à un héroïsme rédempteur. Avec ce premier et magistral roman, Juan Manuel de Prada a fait une entrée fracassante dans la littérature espagnole. Par sa puissance narrative et son sarcasme dévastateur, par son ambition littéraire, il s'est imposé d'emblée comme un magnifique écrivain, le plus inventif et le plus surprenant de la toute nouvelle génération espagnole.

01/1999

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Histoire de France

Des étrangers antifascistes à Marseille (1940-1944). Hommage au consul du Mexique Gilberto Bosques

Un recueil de documents et de témoignages inédits sur la résistance au fascisme et au nazisme en Provence pendant la Seconde Guerre mondiale. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les étrangers antifascistes, antinazis et républicains chassés de leur pays par les dictatures, furent très nombreux en Provence et à Marseille. Parmi eux il en est qui ont mené combat contre le fascisme et le nazisme sur le sol méridional, jouant un rôle non négligeable dans la lutte contre l'occupant. Tous ont trouvé en Gilberto Bosques Saldivar (1892-1995), consul du Mexique en France et vétéran de la révolution mexicaine, un appui indéfectible. L'ouvrage, qui fait suite à une journée organisée le 11 octobre 2013 aux Archives départementales des Bouches-du-Rhône (dans le cadre du colloque "La culture de l'Europe en exil, Marseille, 1940-1944"), présente quatre cas emblématiques, au travers de témoignages. Tout d'abord, celui de la jeune résistante autrichienne Mélanie Berger (née en 1921) qui, avec son groupe, oeuvrait à la démoralisation des troupes allemandes. Arrêtée par la police de Vichy, lourdement condamnée par les juridictions d'exception de l'Etat français, incarcérée dans la prison des Baumettes, elle parvint toutefois à s'évader et à reprendre le combat. Les mineurs espagnols de Meyreuil offrent un autre exemple d'engagement. Ces immigrés républicains faisaient partie du 6e GTE (groupe de travailleurs étrangers), structure crée par l'Etat français dans un but répressif et pour pallier au manque de main-d'oeuvre. Ils s'organisèrent pour survivre, mais aussi, clandestinement, pour mener grèves et actions collectives. Leurs enfants, qui ont effectué un important travail de collecte de témoignages et de documents, évoquent ici leur vie à Meyreuil. Le jeune communiste italien Giuliano Pajetta fut parmi les bénéficiaires d'un visa délivré par le consul du Mexique. Mais il choisit de ne pas partir pour les Amériques, s'évada du camp des Milles, relança l'action de son parti en Provence. Combattant en Italie, déporté à Mauthausen, il échappa à la mort. Sa fille Elvira, retrace son itinéraire de résistant, en Espagne, en France et dans son pays natal. Une part importante de l'ouvrage est consacrée à Gilberto Bosques Saldivar, consul général du Mexique à Marseille et à son rôle essentiel dans le sauvetage de centaines de républicains espagnols, de combattants des brigades internationales et "d'indésirables", qu'il a pu faire partir pour le Mexique. Les deux filles du consul Bosques, Laura et Maria-Teresa, portent témoignage de son action, mais aussi de leur enfance à Marseille. Enfin, Gérard Malgat, auteur d'un important ouvrage sur Gilberto Bosques, apporte l'éclairage du biographe. L'ouvrage est richement illustré grâce aux archives familiales et personnelles des témoins.

03/2014

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Migraine

Les mots de la migraine

Par définition, les maux du quotidien se répètent. Ils laissent désarmés praticiens et patients. Comment sortir de ce cycle angoissant et épuisant quand il y va de ce phénomène majeur et multiforme qu'est la migraine ? A travers un magnifique parcours scientifique mais aussi culturel, une grande spécialiste renouvelle entièrement la question. La migraine ? Un fléau contemporain dont souffre aujourd'hui une personne sur dix sur la planète et qui mobilise la recherche médicale. La migraine ? Un mal éternel consigné depuis les premières civilisations de l'écriture et qui a irrigué les littératures, les arts, les moeurs. C'est à la confluence de ces deux univers que Carole Séréni, en grande spécialiste de la science neurologique mais aussi en savante passionnée des expressions culturelles, nous entraîne dans un époustouflant voyage au sein des termes de la migraine. Qu'en est-il de ce phénomène en soi, dans le cerveau, et de ses manifestations au regard du pouvoir politique, de la création artistique, de l'élan poétique, de la quête de l'ivresse, de la vie amoureuse ? Sous sa plume, fondée et informée, sensible et alerte, se dévoile, entrée après entrée, la prodigieuse transformation par l'être humain d'un état censé paralyser sa capacité rationnelle et émotionnelle. Chacune, chacun, y trouvera matière à approcher cette affection jugée mystérieuse. Et pourra la comprendre à la fois dans ses mécanismes et dans ses représentations. Voici un lexique surprenant et subjuguant, objectif et subjectif, où les mots répondent aux maux et les éclairent. Un magnifique dictionnaire, d'une immense rigueur et d'une belle écriture, qui désembrouille l'esprit et le rend lumineux.

09/2021

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Encyclopédies de poche

Moi, Pierre Corneille

" Je sais ce que je vaux, et crois ce qu'on m'en dit ", écrit Corneille, en 1637. Ce fils de notables rouennais est le premier professionnel de la littérature. Brillant dans ses comédies (La place royale, Le menteur), altier dans ses tragédies (Horace, Cinna, Nicomède) grand amateur de complexités dans ses intrigues (L'illusion comique, Héraclius), il sait aussi parfaitement représenter, dans son théâtre, les chassés-croisés amoureux et financiers (La Veuve, La Suivante), les méandres de la politique (Sertorius, Othon), les dangers de la passion (Médée, Rodogune) ou les combats de l'honneur et du cœur (Le Cid, Suréna). Mais Corneille est encore un excellent technicien en matière de poésie religieuse (L'Imitation de Jésus-Christ), de billets galants et d'odes à la gloire des grands qui le protègent. Bourgeois anobli veillant à ses intérêts, ce Normand virtuose s'installe au tout premier plan de la scène littéraire parisienne, s'oppose, puis s'allie à Molière, tente de résister au succès de Racine, plie parfois devant le pouvoir, mais sait toujours se battre pour ses droits. Christian Biet brosse le portrait d'un homme de lettres sûr de lui, un éditeur scrupuleux - de ses textes, un poète, un dramaturge dont l'œuvre a traversé les siècles. De Rouen à Paris, des jeux de paume au théâtre du Marais, de la politique culturelle de Richelieu au pouvoir absolu de Louis XIV, des triomphes à la scène aux succès d'édition, de la diversité des publics aux querelles littéraires, de la magistrature à l'Académie française, 130 documents pour retracer le parcours du premier auteur " moderne".

01/2006

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Géographie

L'espace social. Lecture géographique des sociétés

Le présent ouvrage analyse les formes sociales de l'espace. Il propose une méthode globale et fournit des outils pour comprendre les liens des individus avec leurs lieux de vie. L'univers de ces formes se ramène ici à des notions (espace, lieu, territoire, territorialité, réseau) et à des modèles d'investigation reflets de choix théoriques : espace de vie, espace vécu, matrice historique et spatiale, combinaisons et formations socio-spatiales, systèmes d'acteurs localisés... Pour l'interprétation de ces configurations spatiales, et quel que soit le mode d'interprétation retenu, on constate qu'elles résultent toujours de l'action de groupes humains, historiquement structurés pour se perpétuer. Ainsi, ils produisent autant des biens tangibles que des éléments symboliques, des valeurs collectives, du pouvoir, de la puissance, de la différenciation... Les sociétés ne sont pas mues par une mécanique fonctionnelle. Au contraire, elles façonnent pour toute chose des représentations à la fois complexes et multiples ; elles font naître des idéologies et créent des cultures originales. Elles forgent des identités collectives qui leur servent ensuite d'argument de légitimité géographique. Au gré d'une lecture géographique, l'étude des formes de l'espace révèle ainsi les structures, les contradictions et les enjeux de la société. Cet ouvrage, codirigé par Guy Di Méo et Pascal Buléon, présente en première partie les concepts et les notions d'une nouvelle géographie sociale. La seconde partie les illustre d'exemples régionaux présentés par Florence Boyer, David Giband, Jean-Claude Hinnewinkel, Frédérique Loew-Pellen, Joël Pailhé, Hélène Seren et Mamady Sidibé.

07/2005

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Sciences politiques

Judas. Une chronique familiale

Dans la famille Holleeder, il y a d'abord le père : alcoolique et violent, il détruit tout sur son passage, rabaisse femme et enfants et fait régner un climat de terreur dans son foyer ; ouvrier chez Heineken, il se soûle en rentrant de l'usine, distribue raclées et insultes sous l'effet de l'alcool et de la frustration. Il y a la mère, être fragile et docile qui tente tant bien que mal de protéger ses enfants. Il y a Willem, le fils aîné, seul à tenir tête à son père et qui finit par le dépasser en devenant l'un des plus grands criminels des Pays-Bas, le célèbre Neus (le Nez). Avec comme premier haut fait d'armes l'enlèvement en 1983, à vingt-cinq ans, du patron Freddy Heineken et de son chauffeur, Ab Doderer. Fort de cette réputation et tout en purgeant une peine de prison, Willem Holleeder se transforme peu à peu en chef de gang, prêt à tout pour régner sur un monde mafieux qu'il va contribuer à bâtir. De prison en prison, la petite frappe se mue en meurtrier assoiffé de sang et de pouvoir, Scarface hollandais, sans scrupule, capable de commanditer le meurtre de son meilleur ami et beau-frère, Cor. Et puis il y a Sonja et Astrid, les deux soeurs, deux femmes qui un jour vont trouver le courage de dénoncer ce frète qu'elles ne reconnaissent plus, monstre de cruauté. Témoignages, enregistrements clandestins : les soeurs se font Judas et envoient leur cher frère en prison. Ce thriller du réel, entre Roberto Saviano et Gitta Sereny, nous plonge au coeur d'une histoire de trahison, de crime, de haine et d'amour qui n'a rien à envier aux tragédies grecques ni au Parrain.

03/2018

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Littérature française

L'exorciste contre la maison-mère de Forécariah

Une violente douleur se fit soudainement sentir dans le flanc droit de Hadja Serna au moment où elle levait le pied homo latéral pour négocier la première marche des quatre escaliers de la salle de prière des femmes. Elle se retint de crier en grimaçant. Courageusement, mais très péniblement, elle entra dans la mosquée et alla s'asseoir à la place que tout le monde lui reconnaissait. Quand fut annoncé le début des offices, elle se leva de concert avec les autres en dissimulant ses peines et réussit avec ruse à se mettre debout. A peine sur ses deux pieds, qu'elle voltigea et tomba de tout son poids produisant un bruit mat sur le tapis. La mort fut instantanée avec du sang partout. Une mort subite avec du sang, il n'en fallait pas plus pour effrayer une bande de femmes dans une nuit et ce fut la débandade. Et l'on déserta la salle avec des cris et des pleurs. C'était un nouveau succès pour Fangama et un nouveau chou gras pour la ville. Et surtout, c'était une nouvelle source d'inquiétude. Que de dignitaires insoupçonnables qui tombaient ! Quelle personnalité allait être la prochaine victime ? En tout cas, c'en était fini de la femme aux enfants magnifiques comme on la surnommait. Mais quel que fût le sentiment, ce que le groupe devenu trio ne pouvait esquiver, c'était qu'il y avait feu en la demeure. Et presque un incendie puisque depuis sa fondation il y a des siècles, l'existence de la confrérie n'avait jamais été autant menacée de disparition.

01/2024

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Histoire littéraire

Murs d'images d'écrivains. Dispositifs et gestes iconographiques (xıxe-xxıe siècle)

Avec la collaboration de Pauline Basso et d'Andres Franco Harnache Pourquoi s'entoure-t-on d'images ? Tableaux, gravures, photographies, cartes postales, images précieuses ou de peu couvrent les murs de nos habitations, selon des agencements variés. Ces dispositifs iconographiques sont autant de reflets de l'histoire personnelle, sociale et culturelle de leurs concepteurs. Et qu'en est-il alors pour un sujet écrivant : quel est l'impact de tels environnements visuels sur l'activité d'écriture ? A partir de quand une pratique culturelle banale, commune, prend-elle un sens particulier pour un homme ou une femme de lettres ? Tels sont les enjeux de ce livre inscrit au croisement des études littéraires et visuelles. A la fin du xixe siècle, l'environnement des écrivains se voit de plus en plus nourri de références picturales et de la présence concrète des images. Reproductions et oeuvres originales sur leurs murs constituent-elles un simple décor ? Quels sont leurs liens avec la pensée esthétique développée par des littérateurs ? Quelle place occupent-elles dans la genèse d'une oeuvre ? Comment participent-elles d'une posture d'auteur ? Et, sur le plan de la réception et de la patrimonialisation, comment les musées peuvent-ils exposer au mieux ces agencements visuels ? Des frères Goncourt à Yannick Haenel, en passant par Colette, Louis Aragon, Simone de Beauvoir ou Ramón Gómez de la Serna, le mur d'images devient un objet-clé du rapport de l'écrivain à la culture visuelle, y compris la plus contemporaine. Ce volume richement illustré explore ainsi, en sept chapitres et au travers d'une multitude de cas, différentes facettes du mur d'images tel qu'il a pu être investi du xixe siècle à nos jours. Il ouvre à une conception hybridée du fait littéraire, qui s'ancre dans les gestes iconographiques.

02/2023

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Argentine

Che Guevara. La passion du Che

" Hasta la victoria siempre ! " : le parcours hors du commun de Che Guevara, véritable symbole de la révolution Che Guevara. El Comandante. Nous en avons tous déjà entendu parler, mais que sait-on vraiment de lui ? De son cheminement, de son combat ? Peu de temps après avoir obtenu son diplôme en médecine, un jeune homme du nom d'Ernesto Guevara de la Serna décide de quitter tout ce qu'il n'a jamais connu pour entamer un voyage qui, comme il le découvrira plus tard, marquera son destin. C'est au cours de ce périple qu'il croisera la route d'un révolutionnaire cubain, Fidel Castro. Ensemble, ils décident alors de mener à bien une opération périlleuse en prenant les armes contre le dictateur Batista. Ce n'est pas moins de 80 hommes qui débarque de bateau à Cuba en 1956, le feu de la révolution parcourant leurs veines. Il devient alors le Che, " el guerrillero heroico ", chef révolutionnaire intransigeant et figure mythique du soulèvement cubain. La force de cet ouvrage est qu'il est écrit par Alain Ammar, véritable spécialiste ayant enrichit l'oeuvre de documents et photographies exclusifs, ainsi que des entretiens avec les proches du Che. L'auteur, reconnu pour son expertise sur l'histoire de l'Amérique latine et les mouvements sociaux, a mené une recherche approfondie pour présenter une image nuancée de Che Guevara, qui dépasse les clichés souvent véhiculés. Plus de 50 ans après sa mort, venez découvrir l'histoire passionnante de Che Guevara, dans un ouvrage apportant un regard détaillé sur son parcours, sa philosophie, son rôle dans la révolution cubaine et son impact durable sur les mouvements sociaux et politiques dans le monde entier. Un livre poignant qui redéfinit la vie du Che Guevara comme nul autre avant lui.

12/2023

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Critique littéraire

Pierre Corneille, le héros et le roi. Stratégies d'héroïsation dans le théâtre cornélien

Ce livre veut montrer comment, en reconsidérant le théâtre de la violence tyrannique issu du XVIe siècle et le théâtre amoureux de la douceur pastorale, Corneille donne naissance à la figure du Héros qui fait l'originalité de son théâtre. Dans le cadre d'une dramaturgie dynamique à tendance épique, qui ouvre volontiers ses dénouements sur l'avenir historique, Corneille invente, pour la comédie puis pour la tragédie, un théâtre "politique", porteur d'un modèle de société qui lui sert de canevas et qui, sans âtre polémique ni "engagé" au sens moderne issu des lumières, agit de façon performative sur son public. D'où sa réputation (que soutient, tout en faisant masque, son magnifique génie rhétorique). Chez lui, la machine de l'Etat bien conçu ajuste l'un à l'autre un Héros coupable mais conquérant et un Prince libéré de ses passions, qui sait le mettre à son service par la promesse de son amnistie et d'un amour récompensé. Tel est, pour l'auteur du livre, le principe politique de la dramaturgie cornélienne, qui donne sens aux catastrophes tragiques de Médée répudiée ou de Suréna assassiné, comme aux dénouements heureux du Cid, d'Horace, de Cinna ou d'Agésilas. De la Querelle du Cid sur l'immoralité de son dénouement à la petite polémique sur le "sens" de Surina, dans les années 1990, la reconnaissance de sa pertinence structurelle ne semble cependant pas s'imposer aux "doctes". Est-ce parce qu'il ne relève pas du pur formalisme technique mais d'un imaginaire, sur lequel l'auteur normand ne s'explique guère ? Quoi qu'il en soit, l'univers cornélien exhibe dés les comédies ce lien héroïque négocié entre passions amoureuses et réalisme social, tandis que la suite des tragédies de la gémellité (Rodogune, Héraclius, Nicomède, Pertharite, etc.) propose, sur les bases du dédoublement des caractères politiques entre le Héros et le Roi, une version originale du théâtre de l'identité, différente de celle d'un Rotrou ou d'un Thomas Corneille. La carrière louis-quatorzienne du dramaturge reste également, en dépit d'un nouvel air du temps, profondément fidèle à cette problématique.

10/2010

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Littérature française

L'arrosoir rouge

L'achevé d'imprimer de L'Arrosoir rouge est du 24 février 1955 ; Monique Saint-Hélier est morte deux semaines plus tard à Chambines, dans l'Eure. Ainsi, ce roman qui aurait dû n'être qu'un moment de la Chronique des Alérac et des Balagny est devenu le dernier texte publié par la romancière ; pour les lecteurs, c'est ici que s'achève, ou s'interrompt, l'entreprise de Monique Saint-Hélier. L'épigraphe empruntée à Suréna de Corneille (Toujours aimer, toujours souffrir, toujours mourir) semble annoncer un récit pathétique. Cependant, Monique Saint-Hélier avait conçu d'emblée ce volet de sa chronique comme une " plage ", un intermède paisible dans l'histoire de tant de coeurs déchirés ou incertains (Carolle Alérac, Catherine, Jérôme Balagny, Jonathan Graew, Lopez) que nous offrent Bois Mort, Le Cavalier de paille, Le Martin-pêcheur. Et c'est bien l'apaisement, une espèce de lumière heureuse qui dominent dans L'Arrosoir rouge. Cette paix, c'est celle de l'accompli. Contrairement aux trois premiers romans de la Chronique qui mêlent à la remémoration le souci et l'appréhension de l'avenir, L'Arrosoir rouge est uniquement le livre du passé revécu. Le temps a fait son oeuvre; les douleurs et les deuils ont perdu leur âpreté; s'il n'y a pas d'amour heureux, les morts sont toujours vivants dans les coeurs, et les souvenirs sont " les jardiniers de l'ombre " qui " préparent à notre insu des corbeilles étincelantes ". L'Arrosoir rouge, c'est l'apparition de Revenant, l'Espagnol qui fut l'amant d'Alexandrine Alérac morte en couches. C'est M°e Huguenin revivant au cimetière, parmi les tombes des Alérac, sa passion juvénile pour Jonathan Graew. C'est surtout le passé d'Abel. Le lecteur découvrira ici le petit berger qui dénonçait à coups de cantiques les péchés des Alérac et dont la vie a fait plus tard un colporteur vendeur de Bibles. II apprendra comment un martin-pêcheur a sauvé Abel du suicide avant de destiner mystérieusement l'un à l'autre Abel et Catherine, et de désigner à cet homme sans enfant la fillette qu'il va adopter. Abel est une des plus belles figures de l'univers de Monique Saint-Hélier et le véritable héros de L'Arrosoir rouge. En lui s'incarnent admirablement les valeurs que le monde de la romancière oppose à la douleur de vivre, aux déceptions et aux frustrations dont l'existence est prodigue : la foi, la fidélité et surtout l'épanouissement dans la tendresse que la paternité, même adoptive, peut faire découvrir à un homme disgracié et démuni.

11/2013

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Revues

Revue du crieur N° 20 : Immunité partout, humanité nulle part !

Qu'est-ce qu'être vivant ? En ces temps de pandémie mondiale et de démagogie électorale, il est urgent de déconfiner nos espaces mentaux. C'est à cet effort que nous invite le romancier Alain Damasio en ouverture du vingtième numéro du Crieur. Etre vivant, écrit-il, c'est se confronter à ce qui n'est pas soi, être traversé par l'altérité. Extirpons-nous de l'obsession immunitaire qui délite les liens, détruit les collectifs et mine notre humanité. Regarder le monde autrement qu'à travers le prisme nationaliste et masculiniste ? Une expérience à laquelle Michel Sardou a échappé, constatent Solène Brun et Claire Cosquer dans un portrait consacré au chanteur, idole des milieux conservateurs depuis des décennies et chantre de la lutte contre la " bien-pensance ". L'écrivain Mario Vargas Llosa, récemment élu à l'Académie française, aura lui aussi été épargné par les tentations progressistes. Le parcours du prix Nobel péruvien, retracé par Ludovic Lamant, est marqué par un soutien sans failles à la droite dure latino-américaine et espagnole. Changer le monde fut en revanche le rêve de Charles Piaget, le syndicaliste de Lip, autour duquel une coalition militante hétéroclite s'agrégea en 1974 dans l'espoir d'en faire un candidat à l'élection présidentielle. Un épisode éphémère raconté par Théo Roumier, qui pose la question du débouché politique des luttes sociales et de la construction d'une alternative anticapitaliste. Voir le monde différemment suppose aussi de sortir de chez soi, de se déplacer. C'est ce que propose Soline Nivet que nous accompagnons dans ses déambulations parisiennes à la découverte des multiples opérations immobilières lancées par Xavier Niel, le fondateur Free. Que révèle l'emprise croissante du géant des télécoms sur nos paysages urbains ? Antoine Pecqueur, pour sa part, s'est rendu à Karthoum, à la rencontre des street artistes en lutte contre la junte militaire au pouvoir au Soudan. Protestations populaires également dans l'ancien " pré carré " français en Afrique où ce qu'on qualifie trop rapidement de " sentiment antifrançais " cache en réalité un mouvement politique qui vient de loin, expliquent Fanny Pigeaud et Ndongo Samba Sylla : la révolte contre la Françafrique. Au sommaire enfin, Elodie Serna mène une passionnante réflexion sur la contraception au masculin. Face au désintérêt des hommes et aux craintes des femmes, faut-il enterrer une bonne fois pour toutes ces moyens de contraception qui peinent à émerger ? Gageons plutôt que la contraception des hommes pourrait constituer un véritable enjeu des luttes féministes.

03/2022

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Théâtre

La différence ; Le tueur de Venise ; Pôkomeu ; Paroles d'hommes ; Destins de rues

Croix-rouge du Coeur, Restos de l'Ame, Secours cathodique, Sécurité Bancaire, autant d'organismes absents d'une société déboussolée. Vivre, aimer sans tricher n'est pas à la portée de tous. Le combat entre l'idéal et nos réalités est sans relâche, comme s'ils ne pourraient jamais s'entendre. La société a des maladies incurables. Que choisir : le réel, le possible, la perfection ? Pouvoir, savoir, espoir ? Il ne suffit pas d'écrire, il faut écrire vrai. La différence de Claire Lise Charbonnier. Ces scènes de la vie quotidienne veulent présenter, sur un mode ludique, et en associant le public à la représentation à travers l'introduction de chansons dont l'air est connu de tous, un certain nombre de situations où la façon de traiter les individus n'est malheureusement pas la même, que ce soit suivant leur couleur de peau, leur provenance, leur handicap physique, etc. Réagissons, en théâtre et en chansons! Le tueur de Venise de Jean Manuel Florensa est une comédie dramatique où le drame côtoie l'humour et où le trivial surgit dans les situations les plus délicates. Sous le soleil de la Côte d'Azur, avec sa femme Hortensia, Toni tient une gargote au nom racoleur de " Venise ". Brice, jeune homme au chômage, accepte de travailler au noir. Ostensoire, un transsexuel aux biceps de poids lourds, en tombe follement amoureux(se). Sous le clinquant d'une comédie à la Pagnol, se cache un réquisitoire impitoyable contre les sociétés d'abondance. Tout tourne au drame car " le coeur des fils des hommes est bourré de méchanceté. " La comédie se termine sur la tuerie des " hypocrites, faussaires, détourneurs de fonds, traîtres, corrompus, courtisans lécheurs de bottes et de cul, couards et les tièdes ". Humour acide, rage, émotion et poésie. " Aux armes, citoyens ! ". "Ce soir, avec Sirèna ", l'émission de la générosité et du don de soi, nous fait découvrir dans pôkomeu de Michel Gendarme un monde inconnu dans lequel des êtres souvent mal aimés tentent de survivre. Des êtres extraordinaires qui, malgré leurs différences, recèlent des trésors de bonté et de tolérance. Et pourtant, ces femmes et ces hommes voudraient, Mesdames et Messieurs, vivre simplement comme vous et moi. Paroles d'hommes de Marwil Huguet: trois monologues croisés qui fonctionnent de la même manière que ceux de la pièce Un amour de femmes (l'Embarcadère éditions). Ils sont en quelque sorte la réponse du "berger à la bergère", mais il n'est cependant pas nécessaire d'avoir lu ou vu l'autre pièce car ces monologues fonctionnent de façon parfaitement autonome.Trois hommes de trois générations différentes s'expriment à propos de leur vie amoureuse dans un contexte particulier à chacun : les années 1940 pour le premier, la période 68 pour le deuxième, les années 1980 pour le troisième. Destins de rue de Philippe Vintejoux se demande que peut, que doit faire un écrivain face aux drames de la vie sociale et sentimentale d'inconnus qu'il croise ? Ce chômeur qui perd jusqu'à son identité, ces deux femmes qui s'aiment jusqu'à la tragédie, ces deux amis dont la galère abolit la couleur de peau ? Leur offrir l'impossible : qu'ils s'emparent de la scène et jouent de leur propre destin. Ces personnages portent en eux les mythes de l'humanité derrière le fait divers.

07/2007

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Histoires du soir

Une jolie histoire chaque soir

190 histoires courtes remplies de tendresse pour émerveiller les enfants à l'heure du coucher ... Ce joli recueil matelassé contient 190 d'histoires courtes et variées pour les tout-petits. Un format adapté à la lecture du soir, avec des histoires drôles et attachantes, et de magnifiques illustrations pour le plus grand plaisir des enfants. Un tendre moment de complicité et de partage avant de s'endormir.

10/2022