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Psychologie, psychanalyse

Les perversions sexuelles

Pédophilie, inceste, meurtres d'enfants, viols de femmes, tourisme sexuel, prostitution, pornographie enfantine. Du simple fait divers au scandale international, les crimes sexuels occupent désormais le devant de la scène médiatique. Tandis que les pouvoirs publics se mobilisent, les tabous peu à peu se disloquent, les langues se délient et les victimes portent plainte. Mais demeure un point obscur : qui sont les agresseurs sexuels ? Quels traits communs unissent le père qui abuse de sa fille, le pédophile qui caresse sa nièce, le violeur qui récidive malgré ses multiples affres judiciaires, et le sadique qui jouit de la souffrance de victime ? Ces hommes ont-ils soudainement cédé à des pulsions latentes, restées muettes jusqu'alors. Sont-ils repérables avant l'irréparable ? Faut-il les enfermer ou les soigner, les condamner ou les aider ? L'auteur qui enquête sur ce sujet depuis 1990, apporte des réponses non point passionnelles mais rationnelles à ces questions. Elle a tenté de comprendre comment des pulsions, des traumatismes, une enfance chaotique pouvaient " façonner " un criminel sexuel. L'ouvrage dresse en outre un panorama des possibilités médicales et judiciaires visant à endiguer ce fléau. Mais notre société n'a pas toujours traité la perversion avec autant de sévérité : l'hypocrisie a longtemps été de mise. Comprendre les motivations et les mécanismes psychologiques propres aux pervers sexuels, évaluer les moyens de prévention, analyser les rouages du marché de la perversité les éléments réunis dans cet ouvrage permettent de décrypter un phénomène complexe et d'aller au-delà d'une actualité brûlante.

11/1998

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Enseignement primaire

LES COULEURS DU FRANCAIS CM2. Maîtrise de la langue

Ce livre de l'élève est divisé en douze chapitres correspondant à douze projets complets de lecture-écriture. Chaque projet peut être travaillé sur deux ou trois semaines. Voici quelques exemples des projets proposés : - lire un récit/ rédiger une fiche de lecture ; - lire la presse/ rédiger un article ; - souvenir d'enfance/ écrire un souvenir ; lire des documents/ écrire une lettre argumentée ; - lire un roman/ résumer un récit ; - lire des revues/ préparer un exposé.
L'acquisition de compétences linguistiques est associée aux projets de lecture-écriture et une place priviligiée est accordée à l'expression orale et à la production d'écrits. Chaque chapitre est structuré en trois grandes parties : -" Lire " (quatre à six pages de lecture) ; - " Ecrire " (deux pages d'écriture) ; - " S'exercer " (huit pages d'entraînement en grammaire, orthographe, vocabulaire, conjugaison).
Chaque partie assure la complémentarité des apprentissages. Ce manuel s'enrichit d'un chapitre " Tests, textes, exercices " qui permet à l'élève de s'entraîner tout au long de l'année : " Les tests de vitesse/compréhension et les tests de closure " pour tester les compétences des élèves en lecture, " Les textes à transformer " pour réviser les conjugaisons mais aussi la grammaire et l'orthographe.
En fin d'ouvrage, l'enfant dispose de tableaux de conjugaison. Le choix des textes est varié et équilibré : textes du patrimoine, de littérature enfantine, documentaires, écrits de la vie courante (affiches, catalogues, recettes...), bandes dessinées. Une place particulière est faite à la poésie : un chapitre entier lui est consacré, et chaque rubrique " Lire " propose deux poèmes.

03/1999

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Suisse romand

Le Dico romand. Lexique de chez nous

" Le patois local a ceci d'étrange et de fascinant qu'à en rire et à le snober lorsqu'on est jeune adulte, on finit néanmoins par l'adopter en vieillissant. A l'ironie toute enfantine sur le " parler vieillot " fait peu à peu place une sorte d'amour, presque malgré soi, pour le verbe d'antan. " Extrait de la préface de Yann Marguet Créateur du projet et ancien étudiant à l'ECAL/Ecole cantonale d'art de Lausanne, Mathieu Daudelin nous permet de découvrir ou retrouver des termes désuets ou encore d'actualité qui font partie de notre patrimoine culturel et social. Instructif et plein d'humour, ce Dico romand regroupe définitions et expressions de diverses régions. Le graphisme et la conception jouent de manière subtile avec le remarquable travail d'archivage d'Henry Suter, qui a récolté un nombre impressionnant d'entrées attestées ou reconstruites par analyse étymologique. L'édition met en évidence les liens existants entre les termes, propose des citations décalées à saveur régionale, et inclut même un " kouizze " stimulant et formateur ! Henry Suter était un physicien grand voyageur, passionné par la langue française et ses idiomes. Il a compulsé les dictionnaires, les journaux locaux, les sites dédiés aux patois et les ouvrages de référence, pour établir un lexique du parler romand le plus complet possible, illustré par des exemples cocasses qui touchent quelque chose au fond de chaque lecteur : un sentiment de familier, d'identité affective ou parfois d'exotisme chaleureux, une sorte de doux retour aux sources.

04/2021

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Bibliographie

Panorama illustré des journaux de jeunesse (1770-2020)

En 250 ans, entre 1770 et 2020, plus de 1 000 publications de toute nature que nous avons répertoriées se sont efforcées de fidéliser la clientèle enfantine. Des journaux pour la famille à ceux destinés à "nous les filles", des éducatifs aux distractifs, de ceux pour la petite enfance jusqu'aux mangas, cet ouvrage, qui n'a sans doute pas d'équivalent, nous convie à explorer une incroyable variété d'histoires, d'images, de jeux, et d'activités qui ont mobilisé et passionné les enfants de tous âges et de toutes conditions. Il nous invite également à découvrir, dans six chapitres successifs, l'évolution du rôle social de l'enfant, du regard qu'il porte sur le monde et du statut que la société lui confère. On y voit apparaître le premier roman feuilleton (avant Eugène Sue ! ), les histoires complètes, les textes illustrés, les conseils pratiques, les patrons de couture, les recettes de cuisine, le courrier des lecteurs, les héros charismatiques et récurrents, les reportages, la BD, les cinéromans, la propagande politique et le marketing commercial, les clubs d'amis, l'interactivité, les encartages d'objets... Ces journaux qui ont accompagné nos vies s'inscrivent dans nos mémoires comme des compagnons qui nous ont aidé à devenir ce que nous sommes. Ils restent aujourd'hui, malgré la concurrence des autres modes de loisirs, un marché porteur segmenté selon les genres, les âges, les intérêts, la spécificité de son lectorat, et qui prépare sa mutation. Un ouvrage de référence pour les spécialistes, instructif, mais aussi apéritif grâce à ses quelque 150 illustrations.

01/2022

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Littérature étrangère

Le miroir de Lorrain

"Il faut qu'on soit frères de sang et tout et tout, expliqua Robin. On ne peut pas former de bande sans être frères de sang, mais pour l'instant, si tu préfères, on se contentera d'un serment ou de s'échanger une bricole, parce que je n'ai pas d'épingle sur moi, et qu'il faut faire ça dans les règles de l'art". Robin, sept ans, vit dans une ferme du pays de Galles, non loin de la levée d'Offa. Ses parents, un couple de hippies anglais, sont venus s'essayer à la vie à la campagne. Son imaginaire, nourri par un instituteur féru d'histoire médiévale, est rempli de rois, de dragons, de lieux merveilleux venus tout droit des légendes galloises. Andrew, lui, vit de l'autre côté de la colline. C'est un enfant mutique, sauvage, maltraité par ses parents, agriculteurs pauvres et surtout sans idéaux. Le seul réconfort d'Andrew est de se blottir des heures entières dans des cachettes sales, à caresser le poil humide de ses chiens. Un jour, alors qu'il explore la maison à demi délabrée de ses parents, Andrew découvre un vieux miroir convexe - un miroir de Lorrain - qui déforme les paysages, en donne une image diminuée, circonscrite et fragile, comme l'est sa conscience du monde. Ce trésor, qu'il partage avec Robin, comme pour le supplier de lui venir en aide, scelle leur amitié. Dans une nature balayée sans cesse par la neige, les pluies et les orages, Tom Bullough nous raconte cette amitié brutale, féroce. Il dévoile les pudeurs et les hontes enfantines, mais aussi la lutte quotidienne de deux familles face à l'échec d'une vie rurale fantasmée. Ce roman, tout à la fois chargé de poésie et de réalisme, montre l'impossibilité humaine de voir le monde tel qu'il est et le besoin de se raconter des histoires.

03/2014

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Romans de terroir

La métairie et le château

Tiénot a onze ans en 1918. La Grande Guerre a bouleversé les repères et les comportements, les gens ont changé. À la métairie où vivent Tiénot, ses parents et sa petite soeur, l’atmosphère s’assombrit. Les certitudes enfantines de Tiénot meurent doucement. Son regard sur le monde se fait interrogateur et inquiet. Sa petite amie d’enfance, Justine, une fille de l’assistance recueillie par ses parents, se retourne contre lui et se moque de son affection. Son père n’est plus le gaillard qu’il était : les gaz l’ont laissé invalide, cloué au lit, impuissant et amer. Quant à la belle Mado, sa mère, elle perd la tête pour Joseph, un bellâtre sans coeur qui martyrise ses enfants pendant que le père est à l’hôpital. Alors, qu’est-ce qui fait tenir Tiénot ? Sa passion, ce qui lui fait battre le cœur et l’exalte, ce sont les univers qui se téléscopent autour de lui. D’un côté les magnifiques bois de Hautefage qui grouillent d’une vie minuscule et majestueuse, de l’autre le château où s’agitent les idées modernes (comme l’émancipation des métayers) et les progrès du nouveau siècle : l’aviation, la libération des femmes (les petites amies du fils de famille, qui conduisent des automobiles et se préparent à occuper un emploi). Mais ces consolations finissent par perdre de leur puissance face à la violence de Joseph et à l’amour aveugle que lui porte Mado. Tiénot doit réagir s’il veut sauver sa peau et redonner un peu de dignité à sa mère. Encouragé par la Toca Braso, une vieille rebouteuse, et surtout par son grand-père, Tiénot se décide à faire déguerpir Joseph. Une nuit, protégé par son grand-père armé d’un fusil, Tiénot passe à l’attaque. Mais en chassant l’ennemi, il doit pour toujours dire adieu à l’enfance.

05/2012

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Terreur

Sortilèges nocturnes

Dix-huit nouvelles fantastiques, parmi les meilleures d'un des plus grand noms de l'Imaginaire francophone Les dix-huit nouvelles fantastiques rassemblées ici ont pour caractéristique d'être parmi les meilleures qu'ait signées l'un des plus grands noms de l'Imaginaire francophone. Chacune d'elles a été révisée et commentée par l'auteur. Elles sont précédées d'un avant-propos de Richard Comballot, et suivies d'une postface biobibliographique de Katarzyna Gadomska. Ce volume constitue, en quelque sorte, le jumeau fantastique de 'Demain le monde', la somme science-fictive publiée en 2013 aux éditions Le Bélial'. Soyez prévenus : vous entrez en territoire andrevonien. Une contrée façonnée par cinq décennies de pratique assidue de l'ouvrage littéraire, entièrement vouée aux sortilèges du rêve. Vous l'abordez qui plus est dans sa phase nocturne. Celle que baigne une indécise clarté lunaire, propice à toutes les rencontres, aux étranges découvertes - aux grandes frayeurs aussi. Une femme à la beauté dévorante attend sur un banc des amants de passage un peu trop confiants. Les animaux empaillés d'un musée vous observent de leur oeil de verre trop peu fixe pour être tout à fait rassurant. L'habitant de l'immeuble d'en face se révéle le plus grand des mystères, et une poupée au joli teint de porcelaine s'avère plus féroce que des monstres antédiluviens aux crocs acérés. Une inondation qui submerge tout risque de vous entraîner inexorablement à votre ultime demeure. Les membres réunis d'une famille attendent leurs défunts pour le repas du Jour des morts. Et que penser des surprises que révèle une fenêtre ouverte sur un paysage mémoriel, ou de ces secrets enfouis dans les mémoires enfantines que ressuscite la silhouette d'un chat sous la Lune ? Enfance, solitude et trépas sont des thèmes qui se déclinent de multiples manières. Celles que met en oeuvre Jean-Pierre Andrevon ont le mérite d'une originalité célébrant le genre fantastique en lui donnant une seconde jeunesse.

03/2023

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Littérature érotique

Les Onze mille verges ou les Amours d'un hospodar. Un roman de Guillaume Apollinaire

Les Onze Mille Verges ou les Amours d'un hospodar est un roman pornographique de Guillaume Apollinaire (le plus connu de l'auteur), publié en 1907 et simplement signé de ses initiales ("G. A".). Résumé et analyse Il relate l'histoire fictive d'un hospodar moldovalaque, Mony Vibescu, dans un périple qui le mène de Bucarest à Paris, puis dans l'Europe entière et finalement à Port-Arthur (en Chine), où il meurt flagellé par un corps d'armée, accomplissant ainsi sa destinée pour avoir failli à son serment : "Si je vous tenais dans un lit, vingt fois de suite je vous prouverais ma passion. Que les onze mille vierges ou même les onze mille verges me châtient si je mens ! " Le parcours du héros est ponctué de scènes notablement crues, où Apollinaire explore toutes les paraphilies de la sexualité avec une volonté évidente d'éclectisme : le sadisme alterne avec le masochisme, la zoophilie avec l'ondinisme, la scatophilie avec le vampirisme, la pédophilie avec la gérontophilie et la nécrophilie, l'onanisme avec les orgies, le saphisme avec la pédérastie... L'écriture est alerte, l'humour (noir au besoin) constamment présent, et l'ensemble du roman dégage une impression de "joie infernale" , qui trouve son apothéose dans la scène finale. Historique La paternité du texte a été longtemps discutée car il n'a jamais été revendiqué explicitement par son auteur. Si l'attribution à l'auteur d'Alcools ne fait aujourd'hui plus de doutes, en 2001 le libraire parisien Jean-Pierre Dutel a découvert que le chapitre "La Blanche Hermine" est composé à partir de deux extraits du roman Odor di femina, amours naturalistes d'Edmond Dumoulin (éd. Auguste Brancart, 1890) et que le reste de l'ouvrage est une traduction adaptée de Kinder-Geilheit ("Lubricités enfantines"), roman publié anonymement à Berlin vers 1900 (Laute's Volksbuchhandlung). Cette deuxième "source" apparaît précisément sous la plume d'Apollinaire dans son carnet de note à la date du 2 mars 1905

02/2023

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Littérature française

La paix avec les morts

"Une petite fille nous aborde : Qu'est-ce que vous cherchez ? Elle a un regard joueur et curieux, je lui explique. Ici, il y a des années, sous le régime khmer rouge, c'était un hôpital, et j'ai enterré de très nombreux corps dans des fosses. Puis l'eau a englouti ce lieu, et on a bâti des maisons. Elle joue avec un petit bout de bois, un peu gênée : Je sais. On dort sur les morts. La nuit, parfois, on les entend parler. J'insiste un peu : Mais tu as peur ? Elle sourit : Non, on n'a pas peur, on les connaît." C'est à un voyage hors du commun que nous convient Rithy Panh et Christophe Bataille, huit ans après leur livre L'élimination - un voyage vers l'enfance et vers les rizières où furent tués, par l'idéologie, la faim et la violence, 1,8 millions de Cambodgiens. Le grand cinéaste cherche les lieux où furent enterrés les siens : le tombeau de son père, dans la glaise ; la fosse où furent englouties sa mère et ses soeurs. Mais aussi le grand banyan où il s'abrita, désespéré, à treize ans, avec ses boeufs - sur cette colline, les khmers rouges n'osaient pas s'aventurer. Rithy Panh et Christophe Bataille roulent à travers le pays, s'arrêtent, parlent avec les bonzes, questionnent les villageoises âgées, grattent la terre et trouvent des ossement, des tissus ensanglantés. L'oubli guette, et la négation. Et Rithy Panh poursuit son chemin, cherchant la paix avec les morts et tissant un rapport unique avec les vivants, qu'il côtoie, victimes, bourreaux, complices, anciens cadres khmers rouges : le travail de connaissance ne cesse pas, à hauteur d'hommes. D'une conversation écrite avec Noam Chomsky à des échanges avec le père Ponchaud, d'un entretien avec Robert Badinter aux lettres enfantines rangées dans une sacoche de cuir, d'une méditation sur l'idéologie aux visites aux femmes-devins, les auteurs nous offrent un grand livre.

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Musique, danse

Bestiaire fantastique. partition pour chœur d’enfants et orchestre

Le Départ pour le Sabbat appartient au recueil de poèmes en prose intitulé Gaspard de la nuit d'Aloysius Bertrand dont le sous-titre, Fantaisies à la manière de Rembrandt et de Callot, en révèle les sources d'inspiration. Le premier livre de cet ouvrage, dont fait partie Départ pour le Sabbat, s'intitule Ecole flamande. Influencé par le clair-obscur cher à Rembrandt et tout particulièrement ici par le sujet du Sabbat dont on trouve des exemples chez Bruegel ou Van der Heyden, ce poème appartient au fantastique issu de la monographie médiévale où se côtoient grimoires, chandelles et braises rougeoyantes, sorciers et sorcières qui s'envolent "à califourchon sur le balai" ! Si ce recueil, dédicacé à Victor Hugo, s'abreuve très nettement aux mêmes sources d'inspiration que la Symphonie fantastique d'Hector Berlioz, c'est un tout autre aspect du genre qui se retrouve dans L'Eléphantastique de Michel-François Lavaur, extrait du recueil Des poèmes pour les enfants. Ceux-ci écrivent rébus, calligrammes et acrostiches, mêlant jeux de mots et mise en espace des poèmes. L'éléphantastique possède un tronc de papillon et de frêles pattes qui ne sont pas sans évoquer Les Eléphants de Salvador Dali aux pattes arachnéennes. Les mots-valises créent un bestiaire dont le fantastique est issu de l'assemblage de ces mots tronqués et où martaureaux, serpaons ou escargorilles se côtoient dans une joyeuse pagaille enfantine. Le Bestiaire fantastique met en musique ces textes emblématiques sous forme d'un diptyque dont le cycle sera amené à s'enrichir d'autres oeuvres littéraires d'inspiration espiègle et fantastique.

10/2019

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BD jeunesse

Mon papa à moi !

"Papa, ça t'est venu comment, l'idée de faire une BD sur moi ? - Au début, c'était pour ne pas oublier ce que tu disais"... Mon papa à moi ! brosse le portrait d'une fillette et de son papa et dépeint leur complicité au quotidien avec humour et tendresse, évoquant les moments de la vie quotidienne que sont les sorties d'école, les devoirs du soir, les balades en forêt... L'auteur, Olivier Bauza, a dans un premier temps noté les réflexions de sa fille, sa vision enfantine du monde, ses raisonnements, ses joies et ses angoisses. Travaillant à la maison et sa femme étant en déplacement afin d'obtenir un diplôme d'infirmière, une complicité très forte s'est installée entre le père et sa fille. Elle lui raconte ses petits secrets, ses journées à l'école, sa relation avec les autres enfants... Aujourd'hui, les éditions Jean Marie Desbois ont rassemblé tous ces beaux moments de vie pour en faire une BD. Mon papa à moi ! est un album ponctué d'histoires drôles et touchantes, où tous les parents se reconnaîtront. Les prises de bec avec les copines, la première pièce de la petite souris après la chute d'une dent de lait, cette leçon de math si compliquée pour un jeune cerveau, les parties de jeux vidéo, les premières neiges et la trousse de maquillage empruntée à maman pendant son absence sont quelques moments évoqués dans l'album... Olivier Bauza décrit un petit univers plein d'amour, de gaieté, de complicité et d'humour qui nous rappellera que dans le quotidien se cachent souvent des moments exceptionnels. Il suffit juste d'observer et de savourer.

05/2018

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Poésie

Les noces. suivi de Sueur de sang

"Les Noces établissent l'ouverture de l'oeuvre de Pierre Jean Jouve : c'est le poème de l'entrée en poésie, de la naissance du poète à sa vocation désormais assurée. Nous savons que ce livre, auquel son auteur attribue une valeur inaugurale, efface et rejette toute une production antérieure. N'en fussions-nous pas avertis, la lecture de l'ouvrage nous révélerait de la façon la plus nette que le poète accède à l'exercice de poésie par la puissance du refus et par la volonté de surpassement. Le poème liminal (Songe) n'exprime pas seulement l'éloignement envers l'époque, mais la distance activement interposée entre le jour présent et une jeunesse irrévocablement révolue. Un seuil est franchi ; un pas est accompli en direction de la mort. "Le chant d'expérience est vieillesse". Mais c'est aussi la découverte de "l'esprit jeune", de "l'esprit de création gaie". Une allégresse enfantine et pensive devient possible. La puissance du refus, qui abolit avec violence, décide aussi d'un recommencement, d'une vita nuova. Le premier mouvement du poème Magie évoque un livre déchiré : le poète se retourne amèrement contre une erreur première de la parole. A la destruction rageuse succède la nouvelle injonction d'écrire, la nécessité accrue du langage : Et le poète était encore une fois illuminé Il ramassait les morceaux du livre, il redevenait aveugle et invisible, Il perdait sa famille, il écrivait le mot du premier mot du livre. Aveugle, illuminé ; faisant la nuit pour recevoir la lumière ; reniant un visage de lui-même, pour trouver sa voix selon la poésie ; perdant une première identité pour inventer une identité selon la parole..." Jean Starobinski.

11/1966

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Littérature française

Mémoires d’un mauvais fils

Ce récit est l'histoire d'un garçon, orphelin pendant la seconde guerre mondiale. Il était âgé seulement d'un an quand son père officier d'infanterie coloniale a disparu. Un événement tragique qui bouleversa l'équilibre d'une famille composée de trois enfants, dont il était le seul garçon, et d'une mère dominatrice obsédée par l'idée que le devoir de son fils était désormais de succéder à la carrière d'officier d'un père dont il n'avait aucun souvenir. C'est un résumé de l'enfance, de l'adolescence et d'une partie de la vie d'adulte de ce fils mal-aimé. Un affrontement permanent entre deux caractères aux conceptions contraires, d'une mère qui voulait lui imposer par la force ses propres ambitions sans tenir compte des aspirations de son unique garçon, et lui qui s'y opposait en réclamant le libre choix de son avenir. Un dialogue de sourd qui a perduré jusqu'à sa majorité et qui a abouti à son isolement total dans la famille : une partie de son enfance dans une école militaire enfantine, des sanctions, des humiliations et des injustices qui, heureusement, ne sont pas parvenues à lui faire changer d'avis quant à une carrière militaire qu'il ne souhaitait pas épouser. Son opposition et sa détermination ont eu finalement raison de l'obstination de sa mère mais au prix d'une rupture définitive et irréversible avec toute sa famille. Par la suite il a su trouver le bonheur en créant sa propre famille, mais qu'elles furent difficiles à vivre toutes ces années perdues de son enfance et de son adolescence ! ...

06/2021

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Sciences historiques

Une enfance urruñar. Urrugne, années 30-40

Le quartier de Lizargibel à Urrugne regroupait quatre maisons peuplées de beaucoup d'enfants, et parmi eux quatre garçons nés entre 1927 et 1930 dont moi, le plus jeune des quatre. La ferme d'Irunberri possédait une radio. Jean-Pierre et Michel écoutaient les informations et les commentaires de leurs parents sur les événements qui se déroulèrent entre 1936 et 1945, et nous en faisaient part. Nous tenions tous les quatre des conversations passionnantes sur la guerre d'Espagne, la drôle de guerre, l'occupation, la libération et la victoire. Nous avions un avis péremptoire sur tout, comme par exemple les qualités comparées de Gamelin et de Pétain... J'ai gardé de cette période le souvenir de l'impression fascinante et passionnée d'un spectateur privilégié devant de prodigieux événements qui secouèrent le monde avant et pendant la Seconde Guerre mondiale. A ces réflexions de stratèges enfantins du Café du commerce s'ajouta pour moi l'observation des faits et gestes de mes concitoyens. Les adultes parlent librement des qualités et des défauts de leurs prochains devant leurs enfants. Ils pensent que leurs commentaires glisseront sur leur tête comme l'eau vive sur les galets. M'étant révélé plus éponge que galet, j'ai pu ici sélectionner des personnages pour leur caractère, leurs qualités et aussi parfois pour leurs travers, à condition qu'on puisse en rire. Et j'ai laissé dormir en paix les vilains et les méchants. Je n'ai gardé de mes personnages que le prénom et l'initiale de leur nom. Les vieux urrunar n'auront aucun mal à lever les masques, de même que les familles de mes héros, dont je sollicite l'indulgence.

11/2011

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Critique

Les mondes extraordinaires de Jules Verne. Aux origines de la pop culture et de la science-fiction

Cet ouvrage s'adresse à tous les amoureux de la littérature et de l'univers de Jules Verne mais aussi à ceux qui sont curieux de savoir comment cet écrivain du 19e siècle sous-estimé en son temps est devenu le symbole de la culture populaire et de la science-fiction. Jules Verne est l'écrivain français le plus traduit dans le monde et le deuxième dans le monde après Agatha Christie (et avant Shakespeare). Ses oeuvres ont été adaptées au cinéma ou à la télévision plus de 300 fois. Malgré cette reconnaissance internationale, Jules Verne a été l'objet en France d'amour et de désamour. Souvent présenté comme le père de la science-fiction, il est aussi l'un des premiers représentants de la pop culture, d'où un mépris pour ce "gros vendeur" de livres souvent assimilé à un auteur de littérature enfantine. Cet ouvrage s'attache à mettre en avant son influence dans l'univers de la "culture populaire", celle que l'on connaît aujourd'hui avec les auteurs de best-sellers. L'auteur nous montre l'héritage de ce que Jules Verne a laissé pour la science-fiction et la pop culture en partant du monde contemporain et non du passé, ce qui permet de relier son oeuvre à l'univers que le grand public connaît aujourd'hui, des mangas à la bande dessinée, du cinéma à la télévision. In fine, il s'agit de démontrer que Jules Verne, auteur souvent dédaigné, alors que la France peut être perçue comme la patrie de naissance de cette culture, a toute sa place dans notre patrimoine littéraire et même au-delà.

10/2021

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Psychologie, psychanalyse

Les âmes blessées

"A cause de la guerre, du fracas de mon enfance, j'ai été, très jeune, atteint par la rage de comprendre. J'ai cru que la psychiatrie, science de l'âme, pouvait expliquer la folie du nazisme. J'ai pensé que le diable était un ange devenu fou et qu'il fallait le soigner pour ramener la paix. Cette idée enfantine m'a engagé dans un voyage de cinquante ans, passionnant, logique et insensé à la fois. Ce livre en est le journal de bord. Pour maîtriser ce monde et ne pas y mourir, il fallait comprendre ; c'était ma seule liberté. La nécessité de rendre cohérent ce chaos affectif, social et intellectuel m'a rendu complètement psychiatre dès mon enfance. Cinquante ans d'aventure psychiatrique m'ont donné des moments de bonheur, quelques épreuves difficiles, le sentiment d'avoir été utile et le bilan de quelques méprises. Mon goût pour cette spécialité est un aveu autobiographique. L'histoire de ces cinquante années raconte aussi comment j'ai traversé la naissance de la psychiatrie moderne, depuis la criminelle lobotomie, l'humiliante paille dans les hôpitaux, Lacan le précieux, la noble psychanalyse malgré ses dérives dogmatiques, l'utile pharmacologie devenue abusive quand elle a prétendu expliquer tout le psychisme, et l'apaisement que m'a apporté la théorie de l'attachement, dont la résilience, mon chapitre préféré, étudie une nouvelle manière de comprendre et de soulager les souffrances psychiques. Ce long chemin m'a conduit à tenter d'expliquer, de soulager et parfois de guérir les souffrances psychiques. Il m'a donné le plaisir de comprendre et le bonheur de soigner les âmes blessées." B.C.

09/2014

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Littérature française

Tribulations plastiques

Kwiny, candide canard en plastique de 125 grammes, quitte son usine d'origine, chargé sur un cargo chinois transportant des clandestins, pour finalement atterrir - à la faveur d'un naufrage - dans le ventre de Jack, cachalot nostalgique du parc aquatique dont il fut la vedette. Après avoir été dépucelé par un pantin dans cet antre dantesque, Kwiny s'échappe à la faveur d'une attaque par un baleinier et se retrouve sur le bateau d'un groupe d'activistes écologistes, entre les mains de Bridget Boops, mannequin vénale et porte-étendard de la lutte contre la chasse à la baleine, qui l'initie à son rôle de sex-toy. Rapidement, le bateau est attaqué par des mercenaires qui massacrent les passagers puis s'enfuient, Kwiny en poche, lors de l'assaut d'un commando armé venu secourir l'équipage... Sur le registre de la satire, ce texte décapant scrute les dérives de la mondialisation de la société de consommation en prenant le parti d'en rire. Trafiquants de chair humaine, exploiteurs capitalistes, activistes écologistes, stars de cinéma transformées en produits marketing, artistes stupéfiés dans l'onanisme post-tout, terroristes islamistes, humanitaires se ruant sur l'Afrique, compétiteurs à motos, spéculateurs en tout genre : rien n'est épargné à Kwiny, le petit canard en matière plastique, jouet en bute aux pulsions les plus archaïques. Gilles Stassart lui donne une nature schizophrénique, d'un côté icône enfantine d'un paradis naïf, de l'autre sex-toy formé en douce pour disparaître dans un sexe de femme. Objet de convoitise dans un monde vénal et branché, il sera porté au pinacle avant de finir en paria.

10/2012

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BD tout public

Dans la peau de Tintin

Tintin est une peau, une armure, une carapace. Hergé le conçut ainsi, d'abord pour conquérir la jeune femme qu'il aimait, ensuite pour obtenir la reconnaissance sociale dont il avait besoin. Il s'investit si bien dans cette saga qu'elle peut se lire aujourd'hui comme une autobiographie cachée de son créateur. On y retrouve ses peurs, ses blessures secrètes, ses aspirations les plus nobles comme ses désirs les moins avouables. Tout cela forme le terreau sur lequel il bâtit une oeuvre complexe, comique, riche en rebondissements et présentée sous une enveloppe enfantine, à la manière des contes de fées du XVIIIe siècle. A la suite d'Hergé, le lecteur est invité à entrer dans la peau de Tintin, pour se sentir plus fort, pour vaincre les peurs de son enfance. La peau de Tintin se fait alors corps collectif et le petit reporter acquiert le statut d'un mythe. Ce mythe nouveau permet à ceux qui y participent de se reconnaître entre eux comme des frères unys et de solidifier leur rapport au monde contemporain, un rapport souvent fondé sur l'inquiétude et le défi. Enfin, ce volume s'attache à éclaircir une situation paradoxale : qu'arrive-t-il lorsque les ayants droit se sentent eux-mêmes exclus de la peau de Tintin, qu'ils ne comprennent ni la force ni la spécificité de ce mythe, perpétué hors de leur contrôle ? Le danger est grand qu'ils cherchent à réduire le personnage d'Hergé au statut d'une marque commerciale, de façon à regagner le contrôle d'un produit dont ils se veulent les propriétaires exclusifs et jaloux.

09/2010

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Pléiades

Oeuvres

C'est l'histoire d'une licorne qui croyait que les petites filles étaient des monstres fabuleux. La petite fille, elle, ne croyait pas aux licornes. Jusqu'à ce qu'Alice et la Licorne se rencontrent de l'autre côté du miroir : «Eh bien, maintenant que nous nous sommes vues une bonne fois l'une l'autre, dit la Licorne, si vous croyez en mon existence, je croirai en la vôtre. Marché conclu ?» Tout Carroll est là, comme en raccourci : l'enfance et le merveilleux ; l'univers réel et l'univers fabuleux ; l'interrogation sur l'existence de chacun de ces deux univers ; et la question, fondamentale, du pacte conclu ou à conclure entre eux. L'inventeur du Chapelier fou et de la Tortue fantaisie est à bien des égards un original (un excentrique, disent les Anglais). Ce n'est pas la moindre de ses originalités que d'avoir décrit, par la biais d'une vision enfantine, un monde d'adultes absurdes dans lequel c'est l'enfant qui détient justice, sagesse et vérité ; et de l'avoir décrit dans la double perspective d'aider les enfants à se comprendre et de rouvrir pour les adultes les lieux qu'habite l'enfance. Le révérend Charles L. Dodgson-Lewis Carroll entre dans la Pléiade, dans une édition soigneusement annotée - et illustrée de près de trois cents dessins - qui a pour ambition de faire découvrir derrière le créateur d'Alice le poète, le diariste, l'épistolier, le pamphlétaire et le logicien, soit toutes les facettes d'un auteur qui, comme il arrive, fut trop longtemps masqué par l'extraordinaire popularité dont jouit l'un de ses personnages.

05/2005

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Critique littéraire

Léon Tolstoï, textes pédagogiques

Le corps de cet ouvrage consiste en une réédition en français des articles pédagogiques les plus significatifs de Léon Tolstoï. Sans pouvoir être exhaustif, il rend compte de l'ensemble de ses préoccupations en matière éducative, ce que l'on ne trouve dans aucune publication récente de ce type : certains articles ont, en effet, été publiés isolément, d'autres sous forme d'extraits. La dernière édition de l'ensemble de ces textes date de 1905-1906, dans les oeuvres complètes des éditions Stock. On note cependant la publication récente de nombreux albums ou ouvrages de littérature enfantine écrits par Tolstoï, qui manifestent l'intérêt porté par le lecteur à cet aspect de son oeuvre et l'ouverture possible à une connaissance plus large de sa pensée éducative. La préface de l'ouvrage, qui présente cette pensée de Tolstoï pédagogue, la situe au sein de sa vie et de son oeuvre, dans le contexte russe de l'époque, et parmi les courants pédagogiques européens du dix-neuvième siècle. Elle présente également le contenu de tous ses articles pédagogiques - y compris ceux qui ne sont pas reproduits ici -, de manière à en donner une vision d'ensemble et des références au lecteur souhaitant aller plus loin. Ces textes, relus, réactualisés et annotés précisément avec l'aide de spécialistes, peuvent donc servir de base à des travaux menés par des étudiants ou chercheurs en sciences humaines et sociales et en sciences de l'éducation, mais peuvent aussi susciter l'intérêt de toute personne intéressée par les questions scolaires et éducatives, à l'heure de l'Europe de l'éducation.

05/2017

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Musique, danse

Pau Casals, une oeuvre au service de la paix

Pau Casals, plus connu du public français sous le nom de Pablo Casals, fut l'un des plus grands musiciens du XXe siècle. Il fut aussi un homme porté par une grande conscience citoyenne. Instrumentiste et chef adulé, il s'engagea corps et âme dans la diffusion de la musique classique, persuadé qu'il s'agissait là du seul langage universel. Incorruptible, terriblement généreux, jamais il ne livra sa musique à des régimes totalitaires et n'hésita pas à punir de son silence la lâcheté des démocraties occidentales peu désireuses de balayer Franco. Il conserva toute sa vie une foi enfantine, totale, déclinée en formidable amour de l'humain. "Pau Casals, une vie une oeuvre au service de la paix" repose dans un premier temps sur une sélection rigoureuse d'écrits et déclarations publiques de Casals compilés par Josep Maria Figueres, puis traduits, classés et commentés par Marie Costa. Si la musique est un fil conducteur évident, elle ne se trouve pas au centre du propos. Ici c'est le citoyen catalan Pau Casals, ses prises de positions successives, sa conception des Espagnes, son amour irrévocable de la Catalogne, son horreur de la guerre qui sont mis en lumière. Le musicien y gagne en densité humaine. Il laisse apparaître une pensée d'une profonde cohérence, sous-tendue par un sens aigu du sacrifice, et pourtant, dans le même temps, par un immense amour de la vie. On découvre un Casals engagé, acharné à défendre la fraternité et la paix sans rien sacrifier, jamais, ni de sa catalanité ni de sa musique. Une pensée dont la brûlante actualité politique et artistique n'échappera à personne.

08/2016

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Musique, danse

Cinq Préludes. partition pour piano

J'ai composé ces préludes à l'intention de mon ami Charles Lavaud, qui joue Mompou avec une rare et émouvante connivence. Il ne s'agit nullement d'un ajout - variante ou repentir - à mes Vingt-quatre Préludes parus chez Durand (1993). Les vingt-quatre, comme l'avoue d'emblée leur nombre, consacré depuis Bach, se voulaient un hommage recommencé à la déesse Tonalité, dont je n'ai jamais abandonné les autels, quoi qu'on pense des aromates que j'y brûle. Ces cinq nouveaux préludes seraient plutôt l'écho de mon propre attachement à Federico Mompou, à sa musique où je me reconnais comme dans un terroir natal, ou mieux une famille. Avec celle de Milhaud, elle a nourri la mienne, et le premier venu le sent d'emblée. Milhaud m'a conforté dans l'idée qu'une harmonie est encore plus tonale, et colorée, si elle mêle adroitement les tons, alors que l'atonal est gris comme la cendre et ennuyeux comme le désert ; et Mompou dans ces deux autres certitudes : rien ne chante plus vrai, plus juste, qu'une chanson enfantine, et rien ne cause aux sens une alerte plus vive que la brièveté (je n'ai pas dit : la simplicité). Ce petit cycle doit être pris dans son ensemble, et dans l'ordre indiqué. C'est par allusion à l'un des Préludes de Mompou que j'ai mis, entre parenthèses, un titre à l'un des miens ; c'est à un de ses Charmes que j'emprunte cette indication troublante, "lent, en apparence" , qui me semble aujourd'hui la clé de bien des musiques - et des êtres - que j'aime. Guy Sacre

04/2015

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Autres collections (6 à 9 ans)

Les Mémoires d'un âne

Délaissant pour une fois les héros enfantins qu'elle a su nous rendre familiers, la Comtesse de Ségur, dans ce petit livre divertissant, se fait la mémorialiste du brave Cadichon. Elle nous y enseigne avec infiniment d'esprit que les animaux peuvent porter sur l'homme des jugements pleins de logique, et que l'âne en particulier n'est pas si bête qu'on le croit communément. Il est vrai, on le verra, que Cadichon est un âne exceptionnel. Têtu comme ceux de son espèce, indépendant, fantasque, espiègle même, à ses heures, capable toutefois de dévouement et d'affection, Cadichon souffre, beaucoup de l'incompréhension, du mépris ou de l'indifférence de ses maîtres successifs, et toutes ses mésaventures ne sont que le résultat de leur propre aveuglement. Mais si les coups de trique et les humiliations ne lui sont pas mesurées par les gens du village et les enfants du château, il trouvera en revanche, beaucoup de douceur et de compassion chez la gentille Pauline, qu'il sauvera d'un incendie, chez ses petits amis Jacques et Jeanne, à qui il prouvera sa gratitude en dépistant les dangereux bandits qui menacent leur foyer. Ainsi, forçant l'estime de ceux qu'il sert, il arrivera peu à peu à trouver les bons maîtres qui lui assureront une heureuse vieillesse. Garçons et filles apprécieront également cette évocation tour à tour souriante et mélancolique d'une existence de bête. Ils aimeront le pauvre Cadichon, et la lecture attachante de ses Mémoires leur démontrera qu'il faut toujours se montrer doux et compatissant pour les plus humbles serviteurs de l'homme.

05/2021

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Littérature française

De l'Autre côté du miroir. Une nouvelle de Lewis Carroll

De l'autre côté du miroir (titre original : Through the Looking-Glass, and What Alice Found There [Littéralement : "De l'autre côté du miroir, et ce qu'Alice y trouva" ]) est un roman écrit par Lewis Carroll en 1871, qui fait suite aux Aventures d'Alice au pays des merveilles. En France, ce roman a été traduit pour la première fois en 1930 par Marie-Madeleine Fayet, sous le titre De l'autre côté du miroir. Une autre traduction, de Paul Gibson, publiée en 1931, a pour titre La Traversée du miroir. L'oeuvre raconte la rencontre de Alice dans un monde merveilleux le jour où elle plonge dans le miroir. Elle y fait la rencontre de l'oeuf prétentieux, des bonhommes jumeaux inséparables bonnet blanc et blanc bonnet ou encore des fleurs qui parlent. Les aventures d'Alice dans le pays " de l'autre côté du miroir " correspondent au déplacement des pièces et des pions au cours d'une partie d'échecs. L'histoire : Alice, qui s'ennuie, s'endort dans un fauteuil et rêve qu'elle passe de l'autre côté du miroir du salon. Le monde du miroir est à la fois la campagne anglaise, un échiquier, et le monde à l'envers, où il faut courir très vite pour rester sur place. Alice y croise des pièces d'échecs (reine, cavalier) et des personnages de la culture enfantine de l'époque victorienne. On retrouve dans ce roman le mélange de poésie, d'humour et de non-sens qui fait le charme de Lewis Carroll. Il vaut mieux connaître les règles de base du jeu d'échecs pour apprécier toutes les subtilités du roman.

02/2023

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Pédagogie

Les apprentissages fondateurs de la scolarité. Enjeux et pratiques à la maternelle

La petite enfance constitue une période clé pour favoriser la réussite scolaire de l'enfant. La qualité de l'enseignement des premiers degrés scolaires (3 à 7 ans) est reconnue comme un élément majeur pour soutenir les apprentissages fondamentaux, c'est-à-dire les apprentissages fondateurs de la scolarité et de l'entrée dans la culture. Sur le plan international, différents enjeux liés à cette tranche d'âge, sont actuellement au coeur de nombreux travaux scientifi ques et, plus particulièrement dans les pays francophones, la nécessité d'examiner les objectifs et les manières de soutenir l'enfant en début de scolarité font l'objet de nombreux débats. En Suisse, l'école enfantine est devenue obligatoire et inscrite dans le curriculum primaire, en France, les programmes de l'école maternelle sont en discussion, en Belgique, des questions surgissent en lien avec l'écriture d'un curriculum maternelle et quant à la fréquentation de cette maternelle comme préalable à l'entrée au primaire, tandis qu'au Québec, l'implantation des maternelles 4 ans à temps plein en milieux défavorisés suscite plusieurs questions dans les milieux de la recherche et de la pratique. Cet ouvrage propose d'interroger les pratiques enseignantes et les enjeux des premiers apprentissages dans la perspective de favoriser la scolarisation et l'entrée dans la culture de tous les élèves. Les auteurs proposent de mieux défi nir certains de ces apprentissages fondateurs de la scolarité, ces outils de la culture que chaque élève devrait avoir construite pour réussir à l'école et s'insérer dans la société, ainsi que les manières de soutenir au mieux ces apprentissages. Cet ouvrage intéressera les chercheurs en éducation, les personnes en charge de la formation initiale et continue des enseignants mais également l'ensemble des professionnels intervenant dans les premiers degrés de la scolarité.

11/2020

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Psychologie, psychanalyse

1914-1918, Françoise Dolto, veuve de guerre à sept ans

A l'heure où s'achève le centenaire de la Première Guerre mondiale, deux historiens se penchent sur le destin d'une petite fille extraordinaire née en 1908 dans une famille de la grande bourgeoisie parisienne. Cette petite fille, c'est Françoise Marette, "Vava" pour les intimes, et elle deviendra Françoise Dolto, la psychanalyste qui a changé le regard que nous portons sur l'enfance. Comme beaucoup d'enfants nés peu avant le conflit, Françoise vit la guerre de loin, repliée à Deauville en compagnie de ses frères et soeur et de leur gouvernante. A six ans, déjà épistolière de talent, elle multiplie les missives à tous les membres de sa famille. Ainsi, dit Manon Pignot, historienne de l'enfance, dans sa délicate analyse, "la guerre a fourni à cette petite fille incroyablement curieuse un contexte inattendu d'expression et d'intelligibilité du monde" qui est à l'origine de sa vision révolutionnaire de l'enfance. L'implication de l'enfant s'intensifie quand elle entretient avec Pierre Demmler, son oncle de vingt-huit ans, une intense correspondance et se considère, encouragée par ia famille, comme la fiancée et la future épouse du jeune capitaine. La mort au front, le 10 juillet 1916, de Pierre Demmler, fait de la jeune promise "une veuve de guerre à sept ans". Yann Potin, en historien et analyste des archives familiales, ouvre pour nous enveloppes et albums conservés par Françoise et la famille, interroge "la manière dont le deuil se cristallise, se fixe sur le papier, par les images, mais aussi se transmet malgré nous, par le truchement de la vie matérielle propre d'autant de petits reliquaires affectifs". Ainsi, l'expérience enfantine de la Grande Guerre a vraisemblablement nourri la pensée révolutionnaire de Françoise Dolto psychanalyste quand il s'est agi, plus tard, de soigner des enfants.

10/2018

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Poésie anthologies

Un thé chez la souris. Trois siècles de poésie russe pour les enfants

Les éditions Circé avaient publié au tout début du millénaire une anthologie de dix auteurs du vingtième siècle s'étant illustrés dans un genre qui n'a cessé de connaître une faveur exceptionnelle en Russie : la poésie spécialement écrite pour les enfants. Le nouveau livre élargit considérablement ce choix afin de donner une vision d'ensemble, un panorama aussi vaste que possible, allant de la fin du dix-huitième siècle, sans omettre le folklore enfantin, jusqu'à l'époque actuelle, soit près de soixante-dix poètes dont la plupart demeurent inconnus en francophonie. La préface et les notices en fin de volume permettent par ailleurs de mieux les situer dans le contexte historique et littéraire du pays. Une place centrale revient aux années 1920 et 1930 et à l'époque du dégel, après la mort de Staline, qui connurent une efflorescence particulière de la poésie enfantine, laquelle servait notamment de refuge à des auteurs qui, tels Daniil Harms, Alexandre Vvédenski, Guenrikh Sapguir ou Oleg Grigoriev, faute de pouvoir publier leurs poèmes pour adultes, trouvaient ici le moyen d'aborder les réalités de l'époque, tant "l'univers enfantin est au coeur même des choses par sa naïveté primordiale" , où l'humour rejoint le jeu décapant du son et du sens. On put voir en outre des poètes déjà réputés - Marina Tsvétaïéva, Ossip Mandelstam, Sergueï Essénine, Véra Inber, Vladimir Maïakovski et d'autres - participer à l'élaboration d'un continent inédit qui avait pour organisateur et architecte remarquable Samuel Marchak. La période postsoviétique, malgré certains aléas et difficultés, semble vouloir donner un nouveau souffle à la poésie pour les enfants, notamment avec un apport accru des voix féminines, présentes tout au long du vingtième siècle.

05/2022

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Décoration

La splendeur des Brunhoff

Des Brunhoff, l'histoire a surtout retenu deux noms : celui de Jean, le génial créateur de Babar dans les années 1930, et celui de son fils, Laurent, qui fera du roi des éléphants un des plus célèbres personnages de la littérature enfantine. Si Jean se tenait hors du tumulte du monde, il en allait tout autrement pour les autres membres d'une famille qui a marqué son temps. Son frère Michel et son beau-frère Lucien Vogel furent à la pointe dans la presse, l'édition, la mode, la photographie ou encore l'art moderne. Ces éditeurs de génie ont créé les premières revues de mode au croisement de tous les arts : La Gazette du bon ton, Le Jardin des modes, Vogue - dont Cosette, l'épouse de Lucien, sera la première rédactrice en chef - mais aussi Vu, le mythique magazine de photoreportage, le premier à publier des photographies de camps de concentration. Guillaume Apollinaire, Pablo Picasso, Lee Miller, Salvador Dalí, Robert Capa, Jean Cocteau et tant d'autres ont tous participé, à un moment de leur carrière, à ces revues. Innovants dans les arts, les Brunhoff furent aux avant-postes de la lutte contre le fascisme durant toute la tragédie européenne, à l'image de Marie-Claude Vogel, future Vaillant-Couturier, héroïne bouleversante de la Résistance. De la Belle Epoque jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, la famille de Babar a traversé les tempêtes avec le panache des grands explorateurs de notre temps. Pour écrire la saga inouïe de cette famille de talent, Yseult Williams a eu accès à des archives familiales inédites et s'est entretenue notamment avec Marion de Brunhoff, la fille de Michel, avec Mathieu, le fils de Jean, et avec Thomas Ginsburger, le fils de Marie-Claude Vaillant-Couturier.

10/2018

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ouvrages généraux

Souvenirs d’un J2. Un gamin durant la IIe Guerre mondiale

Dès le mois d'août 1940, la France connaît des difficultés de ravitaillement. Le gouvernement va donc mettre en place petit à petit tout un système de contrôle du ravitaillement fondé sur le rationnement. Des catégories ouvrant certains droits sont créées. Cat E pour les enfants de moins de 3 ans - Cat J1 pour le enfants de 3 à 6 ans - Cat J2 pour les enfants de 6 à 13 ans - Cat J3 pour les adolescents de 13 à 21 ans - Cat A pour les adultes de 21 à 70 ans - Cat T . Carte de travailleur de force, apporte un supplément de pain, de viande, de sucre, etc. - Cat C pour les travailleurs agricoles - Cat V pour les vieillards. En évoquant les souvenirs d'une enfance passée en grande partie pendant la iie Guerre mondiale, animé par un souci de justice et de vérité et faisant preuve parfois d'une candeur quasi enfantine, Jean-Guy Moron émet des commentaires dérangeants en bousculant beaucoup d'idées reçues, ce qui ne peut que déplaire aux tenants d'un certain conformisme. L'auteur se rappelle parfaitement de nombre de Français qui parlaient du "Maréchal" Pétain, puis du "Général" De Gaulle, avec la même l'intonation de voix : ils portaient la même admiration à chacun de ces deux hommes, avec la même sincérité ; pour eux, manifestement, il n'y avait pas de contradiction ! Et plus tard, il s'est souvenu des paroles de son oncle quand il lui disait en 1947 que ceux qui, à cette époque, soutenaient le général De Gaulle, étaient les mêmes qui pendant la guerre, avaient soutenu le maréchal Pétain ! Raison de plus pour lire ces Souvenirs d'un J2 sortant de l'ordinaire.

05/2023

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Manga

Vie de Mizuki Tome 3 : L'apprenti

Le succès sans commune mesure de la bande dessinée au Japon, son ancrage dans la société, sa forme unique et ses thèmes de prédilection, s'expliquent une fois placés en regard de l'Ere Showa (1926-1989). Les biographies des pionniers du manga, de Vie de Mizuki de Shigeru Mizuki à Une vie dans les marges de Yoshihiro Tatsumi, témoignent autant de l'explosion d'un art populaire que de cette période parmi les plus complexes de l'histoire du Japon. La Vie de Mizuki rappelle qu'en un peu plus d'un siècle, cet archipel presque exclusivement constitué de villages de pêcheurs s'est mué en l'une des plus grandes puissances industrielles mondiales. Entre-temps, un élan de modernité et de nationalisme a emporté ses hommes vers la guerre, avant de rapatrier les survivants sur une terre occupée, en perte d'identité, en marche d'industrialisation forcée, démunie de son armée et de son besoin de produire de l'énergie. Cette société qui n'aurait plus besoin de se défendre ni de se nourrir allait accoucher d'une forme d'expression naturellement enfantine, mais d'une richesse indéniable : le manga. Shigeru Mizuki, cet artiste qui a ressuscité le goût du folklore au Japon, incarne plus que quiconque cette édifiante réaction artistique face au poids de l'Histoire: celle d'un homme qui a perdu un bras au combat et rentre dans son pays pour donner vie à un courageux fantôme à qui l'on a volé un oeil. Récit d'un destin hors du commun, témoignage unique sur la mutation d'un monde, Vie de Mizuki est une extraordinaire fresque romanesque qui embrasse un siècle de chaos et d'inventions.

02/2014