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Aristote Kavungu

Extraits

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Littérature française

Nouvelles d'un siècle l'autre. Tome 1

Comment, à travers de petits faits, des histoires de vie, cerner son époque, en rendre compte avec la scrupuleuse attention d'un archiviste médiéval ou d'un mandarin chinois ? Comment ne pas négliger histoire et sociologie sans oublier qu'il s'agit avant tout de littérature ? Comment utiliser fiction et imaginaire pour traverser la période allant de Pompidou à Chirac II, des années 70 aux années 2000, d'un siècle l'autre ? Au rythme d'environ une nouvelle par mois pendant près de trente ans, soit 350 nouvelles, Frédéric Fajardie s'est lancé dans une entreprise sans équivalent dans les lettres françaises. Mêlant humour, drame, tendresse, violence, dérision, engagement, nostalgie, prenant pour pôles la terreur et la pitié par lesquelles Aristote définissait la tragédie, il compose une œuvre qui se tourne vers l'avenir et tente d'apporter des éléments de réponse à ceux qui, dans quelques dizaines d'années, ne manqueront pas de s'interroger : " Mais comment en est-on arrivé là ? " Cependant, Fajardie n'oublie pas qu'il est avant tout un écrivain très attentif au style, tel qu'en témoigne son évolution au fil des pages et des années. Un écrivain salué par les grands critiques contemporains, de Max-Pol Fouchet à Bernard Franck en passant par Renaud Matignon.

06/2005

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Philosophie

Principia Rhetorica. Une théorie générale de l'argumentation

La rhétorique connaît aujourd'hui un incroyable renouveau. De la séduction à la publicité, de la vie politique aux sciences humaines, elle se retrouve partout. Comment faire la synthèse de toutes ces orientations ? L'ambition de ces Principia Rhetorica est précisément d'offrir une théorie générale de l'argumentation qui tienne compte de toutes les approches existantes. Le fondement adopté est le questionnement, car on discute de questions qui sont plus ou moins problématiques, comme on négocie des points de vue qui s'opposent, incarnant des alternatives entre lesquelles il va bien falloir choisir. Cette conception, qui systématise la force et l'impact du problématique, est entièrement nouvelle en rhétorique. Ses hypothèses sont minimales, et sa fécondité vérifiée dans des publications savantes antérieures. Elle permet d'articuler aussi bien la théorie littéraire que l'argumentation utilisée dans la vie de tous les jours, au tribunal ou dans les médias. Cet ouvrage développe également de nombreuses analyses qui nous replongent dans la rhétorique des temps passés ou plus récents, à la rencontre de Platon, d'Aristote, de Cicéron, de Vico, de Fontanier, de Perelman, de Burke ou de Habermas. Michel Meyer nous offre ainsi une synthèse inégalée sur la rhétorique, la première depuis celle de Perelman parue il y a maintenant un demi-siècle.

11/2010

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Sociologie

Défense et illustration du genre humain

Qui étions-nous ? Pour répondre à cette question, Paul Jorion dresse l'inventaire de ce que nous, êtres humains, avons pu comprendre jusqu'ici de notre destin. Il convoque pour ce faire les phares de notre réflexion sur nous-mêmes, certains aux noms attendus : Confucius, Socrate, Aristote, Paul de Tarse, Hegel, Nietzsche et Freud, ou moins attendus, tels Machiavel, Shakespeare et Victor Hugo, voire inattendus, comme Mao Tse-toung et Jacob Taubes. Cette évaluation est réalisée en vue d'assurer notre salut, lequel est sérieusement compromis aujourd'hui, dans un contexte de destruction accélérée de nos conditions de vie à la surface de la Terre. Le scénario le plus optimiste parmi les plus plausibles a cessé d'être celui de machines de plus en plus intelligentes à notre service, pour être celui de notre remplacement pur et simple par celles-ci. Si nous voulons survivre en tant qu'espèce, il nous faut sans plus tarder passer la vitesse supérieure. Il faut pour cela réunir l'équipe de ceux qui ne se résolvent pas à notre disparition, des femmes et des hommes qui soient précisément résolus, bâtissant sur les principaux acquis de l'humain, de la réciprocité au génie technologique. C'est l'appel lancé dans cette Défense et illustration du genre humain.

05/2018

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Philosophie

L'amour. Prépas scientifiques, Edition 2019

Quoi de plus varié que les différentes nuances de l'amour ? Amour-passion des amoureux, amour filial, amour platonique, amour hétéro- ou homosexuel, amour des belles choses, du vin ou du chant, amour du pouvoir, amour de Dieu, "de Saint-Simon et des épinards" (Stendhal) : où situer l'unité conceptuelle de l'amour ? Aimer, c'est élire. L'aimé est exceptionnel. Mais d'où vient cette préférence pour un être plutôt qu'un autre ? L'amour est-il ce je-ne-sais-quoi qui nous fait tomber sous le charme, ou est-ce la reconnaissance de qualités intellectualisées ? L'amour suspend parfois le réel, et nous fait voir l'être aimé meilleur qu'il n'est en réalité. Il s'apparente alors à une illusion, une chimère, une image idéalisée. Aimer, serait-ce une folie ? Aime-t-on toujours au risque de se perdre ? Entre félicité et soumission, coup de foudre et déception, l'amour se décline dans toutes les langues et sur tous les tons. Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur l'amour, de Platon à Levinas, en passant par Aristote, Sophocle, saint Paul, saint Augustin, Descartes, Molière, Racine, Pascal, Spinoza, Leibniz, Rousseau, Kant, Balzac, Hugo, Stendhal, Kierkegaard, Schopenhauer, Nietzsche, Freud, Thomas Mann ou encore Proust.

05/2018

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Philosophie

La loi

La loi, que nul n'est censé ignorer, bien que protectrice et pourvoyeuse de justice, est souvent considérée comme une contrainte : elle soumet les hommes et certains cherchent même à la contourner. De fait, quelles raisons a-t-on d'obéir à la loi ? D'où tient-elle son autorité si ce n'est de la force ou de la menace d'une sanction ? La loi vise-t-elle à éduquer les hommes, à les rendre meilleurs, ou seulement à éviter les conflits ? Est-elle universelle ou propre à chaque pays ? S'attachant au fil des textes à distinguer loi descriptive (qui dit ce qui est) et loi prescriptive (qui dit ce qui doit être), ce recueil explore aussi ce qu'ont de commun et de différent les lois politique, morale, scientifique. Par là, il n'interroge rien de moins que les fondements du pouvoir politique, la nature de la citoyenneté et les paradoxes de la liberté. Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur la loi, de Platon à Bas van Fraassen, en passant par Aristote, Cicéron, Thomas d'Aquin, Hobbes, Descartes, Pascal, Spinoza, Pufendorf, Malebranche, Leibniz, Montesquieu, Rousseau, Kant, Beccaria, Sieyès, Mill, Meyerson, Kelsen, Schmitt, Carnap, Ricoeur ou encore Dworkin.

11/2013

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Allemand apprentissage

Thomas Bernhard. Un joyeux mélancolique

Dans L'Homme de génie et la mélancolie, Aristote se demande " pour quelle raison tous ceux qui ont été des hommes d'exception, en ce qui regarde la philosophie, la science de l'Etat, la poésie et les arts, sont manifestement mélancoliques ". Peut-on être mélancolique et pourtant joyeux, affirmer comme le fait Thomas Bernhard dans sa pièce Minetti que " la vie est une farce avec issue létale que l'homme intelligent appelle existence " - et en rire malgré tout ? L'échec, thème obsessionnel, domine toute l'œuvre de Bernhard. Mais par un détachement amusé, par un dosage subtil et séduisant entre résignation et révolte, il tient l'échec en échec, il en fait un art. L'humour, cette " politesse du désespoir ", est comme une aisance à se mouvoir entre les extrêmes qui s'adapte à l'irréversible et rit de sa propre mélancolie. Par ailleurs, son œuvre est nourrie, traversée, hantée par l'Autriche. Un des aspects les plus marquants de ses écrits est la critique virulente de son pays auquel il reste pourtant profondément, charnellement attaché. Provocateur et redresseur de torts, il élabore un art de l'irritation qui, en fait, est un art d'exister. C'est vivre dans une sorte de relation amour-haine envers toute chose.

09/2004

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Littérature française

Disparaître

Ce livre porte un titre magnifique. Mais son infinitif est trompeur. Ce n'est pas un traité nihiliste. Le rien n'y est pas revendiqué, mais simplement montré comme l'aboutissement d'une sombre errance. C'est pleinement un roman... Étienne Ruhaud donne à cette odyssée négative un décor à sa mesure : la banlieue parisienne, de Nanterre à Alfortville, puis à Thiais, et à des moments où la météo n'est guère riante. Mais cela, jamais de façon abstraite ou vague. Ses descriptions sont précises, captant des détails riches de sens et supposant un minutieux travail de repérage. De temps en temps, par des mots en italique, il nous donne des échantillons de l'air du temps. Disparaître est un roman de toujours et, en même temps, de l'immédiat aujourd'hui. Si l'on veut, c'est le roman de la crise. Cela devrait nous rebuter. Au contraire. Le miracle est là : l'auteur nous intéresse, nous passionne même, par cette histoire et son décor sinistre. C'est le paradoxe que relevait déjà Aristote au début de sa Poétique : "Nous prenons plaisir à contempler les reproductions très fidèles de choses dont la vue nous est pénible dans la réalité (1 448 b 4)". Ce paradoxe a un nom, le plus beau des noms : littérature.

08/2013

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Religion

LA FOI ET LA RAISON. Lettre encyclique Fides et ratio

" Qui suis-je ? D'où viens-je et où vais-je ? Pourquoi la présence du mal ? Qu'y aura-t-il après cette vie ? Ces interrogations sont présentes dans les écrits sacrés d'Israël, mais elles apparaissent également dans les Védas ainsi que dans l'Avesta ; nous les trouvons dans les écrits de Confucius et de Lao Tseu, comme aussi dans la prédication des Tirthankaras et de Bouddha ; ce sont encore elles que l'on peut reconnaître dans les poèmes d'Homère et dans les tragédies d'Euripide et de Sophocle, de même que dans les traités philosophiques de Platon et d'Aristote. Ces questions ont une source commune : la quête de sens qui depuis toujours est pressante dans le cœur de l'homme, car de la réponse à ces questions dépend l'orientation à donner à l'existence [...]. L'Eglise ne peut qu'apprécier les efforts de la raison pour atteindre des objectifs qui rendent l'existence personnelle toujours plus digne. Elle voit en effet dans la philosophie le moyen de connaître des vérités fondamentales concernant l'existence de l'homme. En même temps, elle considère la philosophie comme une aide indispensable pour approfondir l'intelligence de la foi ". Jean-Paul II

10/1998

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Philosophie

Plotin

La vie et l'oeuvre : c'est Plotin en personne qui ici se raconte en enseignant sa philosophie. Quand le maître se fait l'initiateur : la plus belle, la plus vivante et la plus facile voie pour découvrir, comprendre et intégrer une pensée majeure. Quand Plotin (205-270) arrive à Rome, c'est pour y enseigner la philosophie de Platon. Formé à Alexandrie, il se donne pour mission de défendre une culture païenne que la philosophie stoïcienne ne parvient plus à servir. Il veut également renouveler cette culture à un moment où les mouvements chrétiens lui disputent son autorité. Si longtemps après Platon et Aristote, qu'il connaît et travaille sans relâche, Plotin est l'auteur d'une doctrine singulière qui pose qu'au-delà de ce qui est, au-delà de l'être que la philosophie cherche à connaître dans sa totalité et ses principes, il existe pourtant autre chose : un principe absolument premier. Un principe au-delà de l'être et de toute pensée, un principe de tout ce qui est mais que l'on ne peut embrasser par la pensée, ni même nommer autrement que " Un ". Une superbe introduction à la pensée de celui qui fut le plus grand philosophe de l'Empire.

03/2019

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Critique littéraire

Chacun son Horace. Appropriations et adaptations du modèle horatien en Europe (XVe-XVIIe siècles)

A la différence de Virgile qui n'était pas théoricien, ou d'Aristote qui n'était pas poète, Horace offre à la fois une théorie et une pratique, et que celles-ci cultivent l'ambiguïté, sinon la contradiction. Il est sensible, comme poète et comme théoricien, à la variété, à la différence et au droit de l'appropriation. Ses textes permettent, loin de tout système et par morceaux épars, de mettre au premier plan des questions essentielles, littéraires, linguistiques et sociales, sur l'autorité de l'usage, la portée de l'innovation, la relation au modèle, questions qui ne cessent d'occuper la première Modernité. Aussi selon les milieux, les options poétiques, les générations, chacun s'accapare Horace et s'en réclame, l'accommode à ses propres idées, la plasticité du texte horatien permettant ces adaptations concurrentes ou successives. Issues pour la plupart du colloque organisé à l'Université Sorbonne-Nouvelle/Paris 3 les 11 et 12 juin 2015, les dix-sept études réunies dans ce volume examinent certains des débats et des conflits suscités par Horace et ses textes, ou certaines appropriations de son modèle. Elles viennent clore à leur manière les quatre années du projet ANR consacré à la réception d'Horace à l'âge moderne.

01/2019

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Histoire internationale

Amnistier l'Apartheid. Travaux de la Commission Vérité et Réconciliation

Après les atrocités de l'apartheid, aboli en 1993, pas de terreur ni d'épuration, pas non plus de tribunaux, spéciaux ou ordinaires, pour se saisir de ces crimes contre l'humanité, mais un processus de réconciliation nationale, d'où sort l'arc-en-ciel de la " rainbow nation ". La Commission Vérité et Réconciliation en fut l'instrument. Son Rapport, remis par Desmond Tutu à Nelson Mandela le 29 octobre 1998, n'est pas seulement un écrit d'un genre juridique nouveau et un document fondateur dans l'histoire de la nation sud-africaine, c'est un texte qui acquiert une place au côté des grandes œuvres de philosophie politique, à l'instar de la Constitution d'Athènes d'Aristote et du Contrat social de Rousseau. Cette édition bilingue, établie par Philippe-Joseph Salazar, comprend la quasi-intégralité de la " Préface " de Desmond Tutu au Rapport, ainsi que des extraits, parmi les plus importants, de l'ensemble des travaux de la Commission. Un Dossier, puisé dans les archives, regroupe les textes législatifs cruciaux, un échantillon significatif de décisions d'amnistie et de transcriptions d'auditions publiques, et une table de statistiques, auxquels s'ajoutent une chronologie et une bibliographie - autant d'éléments nécessaires à l'intelligibilité de ce processus incomparable.

11/2004

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Ricoeur

Le Juste 1 (présentation inédite)

Le juste 1 Dans ce recueil de dix conférences, prononcées pour la plupart devant des juristes, Paul Ricoeur délimite les contours d'une philosophie de la justice coincée entre, d'une part, la philosophie morale et, de l'autre, la philosophie politique. Il écrit notamment qu' "entre une philosophie où la question du droit est occultée par la hantise de la présence incoercible du mal à l'histoire et une philosophie où le droit est reconnu dans sa spécificité non-violente, je propose de dire que la guerre est le thème lancinant de la philosophie politique, et la paix, celui de la philosophie du droit" . En dialoguant avec Platon, Aristote et Kant, ou encore Hannah Arendt et John Rawls, il pense le juste en "son lieu propre" c'est-à-dire à partir de l'acte de juger, qui doit être soustrait aux seuls juristes car les notions de reconnaissance, de sanction, de réhabilitation, de pardon ou de "juste distance" portent l'exigence de justice en chacun d'entre nous. Paul Ricoeur (1913-2005) Philosophe, monument de la philosophie française du xxe siècle, il n'a cessé de nouer le dialogue avec les sciences humaines dans leur diversité et avec les recherches exégétiques et bibliques

04/2022

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Philosophie

LA VERACITE. Essai d'une philosophie négative

Nous tenons (avec Aristote, ou Hegel, Compte aussi bien) que la philosophie n'existe que du système, que par là, seulement, elle n'est pas une pratique quelconque de transformation de soi. Que toute philosophie, s'il en est une encore possible, se doit donc " exposer " (aux deux sens reçus) selon les trois intérêts où la Raison reconnaît son devoir. Celle qui prend, en ce livre ? ce risque sur soi, propose trois maîtres-mots : constitution, négation, symphonie. Pour chacun d'eux choississant l'une des déterminations dont il est susceptible, choix qui s'avèrent s'entre-exprimer, sinon se commander, en une sorte qu'une orientation s'en désigne. - Constitution, en effet, s'affirme, ou non, toute : si on élit le second énoncé, quelque chose d'elle choit, que la négation seule relève. - Négation, cependant se dit en deux sens, selon que simplement elle nie, ou bien qu'elle suraffirme. - Symphonie, enfin, peut-être éclectisme, accord déréglé, ou hiérarchie. - C'est comme veut la " division ", le terme de droite qu'on a toujours posé. - Ni la constitution n'est toute ni la négation simple ni la symphonie sans principe. - A ces trois décisions nouées tient la véracité, comme parti pris du Réel, qu'il faut éprouver à la théorie, à la pratique, à l'esthétique.

02/1993

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Histoire et Philosophiesophie

Désir d'infini. Des chiffres, des univers et des hommes

L'infini est le sujet le plus vaste que l'imagination puisse embrasser. Il a de tout temps fasciné les hommes, qu'ils soient artistes, philosophes ou scientifiques. Mais l'infini se manifeste-t-il vraiment dans la réalité physique, ou est-il seulement un concept de notre imagination, comme le pensait Aristote ? Des artistes comme Escher, des écrivains comme Borges ont tenté de le représenter, mais c'est Georg Cantor qui assoit fermement l'infini dans le paysage des mathématiques et nous dévoile ses propriétés étranges et magiques. L'univers est, par excellence, le lieu où l'infini se manifeste. Dans un univers infini, nous serions confrontés au paradoxe de l'éternel retour, où chacun de nous posséderait un nombre infini de sosies. Les avancées en physique de ces dernières décennies ont donné au mot "infini" un sens nouveau. Il se réfère non seulement à notre univers, mais aussi à une infinité d'univers parallèles, le tout formant un vaste et fantastique "multivers". A ces sujets vertigineux, Trinh Xuan Thuan apporte ses réflexions avec la pédagogie lumineuse, à la fois scientifique, philosophique et poétique qui lui est coutumière et qui a fait le grand succès de La Mélodie secrète, du Chaos et l'Harmonie, et, plus récemment, du Cosmos et le Lotus.

05/2013

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Ouvrages généraux

La philosophie en 60 livres

Riche d'une histoire de deux millénaires et demi, la philosophie peut impressionner par son étendue et le nombre d'oeuvres qui lui sont associées. Ce volume propose d'en découvrir une soixantaine parmi les plus emblématiques, depuis les présocratiques jusqu'aux contemporains comme Foucault et Derrida, en passant par les piliers que sont Platon, Aristote, Descartes, Kant, Hegel, Nietzsche ou Wittgenstein. N'omettant aucune période, il accorde une attention particulière aux pensées médiévale et renaissante, ainsi qu'aux développements les plus récents de la phénoménologie ou du "nouveau réalisme". Une série de "panoramas" permet par ailleurs de présenter dans leur unité des mouvements philosophiques qu'il eût été impossible de traiter par des oeuvres isolées ; qu'il s'agisse des présocratiques, des épicuriens, de la philosophie islamique, de la pensée libérale ou encore de la philosophie expérimentale, le lecteur disposera de synthèses originales permettant de rapidement assimiler les points saillants de ces différentes formes de philosophie. Destiné à un vaste public, le présent ouvrage s'adresse aussi bien aux étudiants - qu'ils soient en Terminale, en licence de philosophie, en classes préparatoires littéraires ou commerciales - qua l'honnête homme qui souhaiterait parfaire sa connaissance de l'histoire de la pensée.

03/2021

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Philosophie

L'un dans l'autre. De l'unité des spiritualités

Le paradoxe de l'universel, c'est qu'il se décline au pluriel : il en existe plusieurs versions, qui se font parfois rudement concurrence. Pour échapper au choc des civilisations ou à la guerre des dieux, on prône aujourd'hui un dialogue apaisé et constructif entre les traditions. Mais le dialogue a peu de chances d'aboutir si l'on part du principe que la pluralité des sagesses, des religions et des spiritualités dont nous héritons renvoie à des différences irréductibles. On peut bien entendu chercher un plus grand dénominateur commun, des valeurs humanistes abstraites dans lesquelles chacun puisse se reconnaître. On peut aussi faire le pari, plus risqué, plus ambitieux, qu'en s'éclairant les unes par les autres, ces versions de l'universel finissent par révéler un noyau d'unité réelle. Les contributeurs de ce volume relèvent le défi en se penchant sur quelques cas exemplaires : le message moral de la Bhagavadgita, les sources hébraïques et chrétiennes du Coran, le problème de l'unité des sagesses du point de vue des premiers chrétiens confrontés à la religion et à la philosophie païennes, l'oeuvre de Maïmonide, partagé entre la Torah et Aristote, enfin la parole des poètes et mystiques des "sombres temps", de Maître Eckhart à Nelly Sachs.

01/2018

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Biologie et physiologie végéta

Les plantes insectivores

" Les grands naturalistes se distinguent de la foule des savants estimables voués l'étude des êtres organisés par un en- semble de qualités qui, toujours isolées et incomplètes chez le plus grand nombre, se trouvent réunies et concentrées dans le génie de ces grands hommes. Le talent d'observation, l'absence d'idées préconçues, la méfiance de soi-même, la patience, la sincérité, caractérisent le naturaliste ordinaire : les grandes vues, l'esprit de comparaison et de généralisation, le pouvoir de se dégager des conceptions dogmatiques antérieures, l'application de nouvelles méthodes d'investigation, lui font défaut ; ses travaux agrandissent les domaines de la Zoologie, de la Botanique ou de la Paléontologie, mais ils n'embrassent pas l'ensemble des êtres organisés et ne modifient en rien la philosophie de la science. Les heureux novateurs dont la mémoire se rattache à l'inauguration des grandes phases que l'histoire naturelle a traversées, résumaient au contraire en eux toutes les qualités dont la combinaison est seule capable de la transformer. Tels furent Aristote, Linnée, Lamarck, Cuvier, les Jussieu, Robert Brown, Jean Müller et Alexandre de Humboldt. Tous se montrèrent à la fois des observateurs exacts et de hardis généralisateurs, tous découvrirent et signalèrent des horizons lointains, peine entrevus par leurs prédécesseurs".

03/2023

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Histoire de la philosophie

La genèse et l'évolution de la philosophie islamique et de sa conciliation entre la raison et la foi

Ce livre propose en deux volumes une vue d'ensemble de l'histoire de la philosophie islamique depuis ses origines au ville siècle jusqu'à son déclin au XIe siècle. Sa principale idée est que la force de la philosophie islamique à ses débuts a été la conciliation entre la raison et la foi, entre la philosophie d'Aristote et la révélation coranique grâce aux Mutazilites et aux philosophes, Al-Kindi et Al-Fârâbî. Dans ce premier livre, nous racontons la genèse de la philosophie islamique grâce aux sources antiques de la Perse et de la Grèce et à la culture latine qui ont été associées à la révélation coranique. Le mutazilisme qui a été la première théologie dans l'histoire de l'Islam, a été éminemment rationnel et conciliateur. Mais le monde musulman a perdu cet héritage suite à une réaction forte des Acharites et des Hanbalites qui ont évincé les Mutazilites. Pourtant, il resta au monde musulman, la philosophie d'obédience grecque qui a parcouru un long chemin avec Al-Kindi et Al-Fârâbî. Or, celle-ci a été à son tour oubliée par les musulmans en raison d'une nouvelle orientation de la philosophie par Ibn-Rûshd et par Ibn-Sina qui a abouti à son déclin.

12/2021

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Bayard - Je bouquine

L'incroyable destin de Galilée qui a révolutionné l'astronomie

Galileo Galilei a grandi à Pise puis à Florence à la fin du XVIème siècle. Destiné à être prêtre puis à étudier la médecine, il développe très vite un esprit curieux passionné par la physique et les mathématiques. Mais il sort de l'Université sans le moindre diplôme ! Devenu prof de mécanique, balistique et de mathématiques à l'Université de Padoue, il se passionne bientôt pour les lunettes grossissantes permettant d'observer le ciel et les astres. Les ennuis commencent pour Galilée quand il publie ses théories dans le livre "Messager des étoiles" où il affirme que l'Univers est infini, et que la Terre tourne contrairement à ce qu'a prétendu Aristote. L'Eglise s'inquiète de ces théories qui contredisent les Ecritures saintes. Les théories de l'astronome bousculent bientôt trop : selon lui le Polonais Copernic avait raison... le Soleil est au centre et les planètes tournent autour de ce centre. Hélas, les forces conservatrices du Vatican ne peuvent l'admettre. Bientôt victime d'une cabale et lâché par le pape Galilée est confronté au Tribunal de l'Inquisition, emprisonné et contraint de renoncer à ses théories sous peine de mort. Il finit sa vie en 1642 à Florence, usé et seul. On lui prête cette célèbre phrase "Et pourtant elle tourne ! "...

01/2022

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Notions

Philosophie politique

L'immense Système de politique (1851-1854) de plus de 2000 pages en 4 volumes est moins connu que la philosophie des sciences du fondateur du positivisme. Celle-ci n'a été qu'un préalable au questionnement que le philosophe a initié dans sa jeunesse : quelle politique pour l'âge de la science et de la révolution industrielle ? N'y a-t-il pas changement dans la nature du pouvoir ? Convient-il de mettre les savants et les ingénieurs à la tête de la société ? Que retenir de la philosophie politique ancienne et moderne, d'Aristote à Hobbes ? Comment terminer, c'est-à-dire à la fois accomplir et clore la Révolution française ? La philosophie politique comtienne est résolument novatrice : séparation des pouvoirs spirituel et temporel, place de la morale, dépérissement de l'Etat, rôle des prolétaires et des femmes dans la vie politique. Une postface fera le tableau des postérités contrastées de cette philosophie politique. En effet s'en réclament les éducateurs laïques de la IIIe République (Littré, Ferry), l'ultra droite maurrassienne, les Etats d'Amérique latine au XIXe siècle, en particulier le Brésil (qui a mis sur son drapeau la devise de Comte, Ordre et progrès), le radicalisme philosophique (Alain) et le républicanisme français en général.

06/2023

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Théologie

Oeuvres Complètes Tome 29, Huitième section, Monographie : Pic de la Mirandole. Etudes et discussions (1974)

Ces Etudes et discussions sur Pic de la Mirandole (1463-1494) reçurent à leur première publication un excellent accueil auprès des spécialistes de ce philosophe italien de la Renaissance. En mettant en lumière la dimension essentiellement chrétienne de sa pensée, Henri de Lubac réfutait l'humanisme prométhéen qu'on voulait y voir, au profit d'un authentique humanisme puisant dans la foi catholique sa conception de la liberté et de la dignité humaine. Théologien dans son explication des six jours de la Genèse, Pic de la Mirandole se révèle aussi pourfendeur du déterminisme astrologique et réconcilie Aristote et Platon sans céder jamais aux syncrétismes réducteurs. L'ouvrage du père de Lubac présenté ici avec la traduction inédite de toutes ses citations demeure d'une brûlante actualité, dans le contexte d'une crise anthropologique où les sectateurs du transhumanisme annexent Pic de la Mirandole à leur vision d'un Homo Deus se créant lui-même dans une transgression sans limite. A ceux-ci, comme aux adeptes d'un "ésotérisme" mirandolien, ces Etudes et discussions, nourries par une érudition exceptionnelle, répondent aujourd'hui, dans un style incisif, en dégageant la vérité profonde du jeune penseur, mort prématurément, qui affirmait : "Qu'on ne m'empêche pas de pouvoir me dire chrétien ! "

06/2022

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Autres

Ode à la fatigue

Phénomène universel et pourtant peu traité par les grands écrivains et philosophes, la fatigue est le démon mesquin de la quotidienneté. Comment vivre avec elle, qui rend parfois si difficile la vie ? Est-il possible de pratiquer les vertus d'Aristote (le courage, la tempérance, l'altruisme) quand nous sommes épuisés ? La fatigue n'élargit-elle pas l'écart qui toujours existe entre ce que nous sommes et ce que nous devrions, ou voudrions être, nous qui ne sommes ni des héros ni des saints ? Pour Eric Fiat, ce n'est pas en luttant contre elle, mais en composant avec elle qu'il est possible de nous en faire une amie. Car s'il existe de mauvaises fatigues (dont le burn out est la plus méchante des formes), ne désespérons pas d'en vivre aussi de bonnes. Le philosophe montre alors qu'il n'est pas impossible à un homme fatigué un mardi après-midi pluvieux de novembre d'aimer encore la vie. Et entonne une ode à la fatigue pleine de musique et d'humour : distinguée de la paresse (qui est une sorte de fatigue par anticipation ou une anticipation de la fatigue), la fatigue a une puissance de décantation qui peut révéler la beauté des visages que le temps a altérés...

05/2022

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Autres

Les études philosophiques N° 1, janvier 2024 : La sympathie avant la sympathie

La " sympathie " est aujourd'hui une notion évidente et galvaudée ; si l'on met de côté son usage dans l'Antiquité, elle a cependant une date et un lieu de naissance bien connus chez le philosophe anglais Hume, au XVIIIème siècle. Les six articles présentés dans ce dossier, dirigé par deux spécialistes du sujet, Jacques-Louis Lantoine et Francesco Toto, montrent de quelle façon cette origine humienne doit être réévaluée ; ils proposent donc de faire une histoire de " la sympathie avant la sympathie ", autrement dit avant son apparition officielle chez Hume, en détaillant l'archéologie de la notion de Montaigne à Mandeville, en passant notamment par Descartes, Spinoza et Leibniz. Un article est publié en Varia ; il est consacré à un nouvel examen, établi à la lumière de la traduction chinoise des Catégories d'Aristote par les Jésuites, de la fameuse thèse de Benveniste sur la dépendance de l'ontologie aristotélicienne de l'ousia à la langue grecque. L'auteur conclut à ce sujet : " L'intraductibilité du mot " substance " consiste, d'une part, dans la non-superposabilité des connotations philosophiques entre le terme gréco-latin et son " équivalent " chinois ; d'autre part, dans l'incompatibilité grammaticale (la structure de prédication en grec et son absence en chinois) ".

02/2024

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Histoire internationale

Jacqueline Kennedy. Une icône américaine

Chancelante, Jacqueline Kennedy participe aux cérémonies d'investiture de son mari le 20 janvier 1961. En ce jour historique, Jack lui a été infidèle, comme toujours. Par vengeance, dès 1957, elle s'est jetée dans les bras de l'acteur William Holden. Passionnée par l'architecture, la Première Dame restitue la structure historique de la Maison-Blanche. Son sens artistique crée l'image de la présidence, sa personnalité fait d'elle l'icône de sa génération. Le 22 novembre 1963, sa vie bascule dans le drame. Elle ne pleure pas devant le cercueil. En organisant les funérailles de son mari, elle crée le mythe. L'éducation de ses enfants figure au premier plan de ses préoccupations. Beaucoup de questions restent en suspens. Quelle personnalité complexe se cache sous la silhouette de la dame en rose ? Ses attaches avec la France étaient-elles réelles ? Elle appréciait ou détestait de Gaulle selon les circonstances, idolâtrait André Malraux. Où puisait-elle ses opinions ? Le public lui a prêté des aventures, avec Marlon Brando, son beau-frère Bobby... En épousant Aristote Onassis, la veuve de l'Amérique est tombée de son piédestal. Puis son dernier compagnon Maurice Tempelsman lui a apporté tendresse et sérénité. Ce travail d'historienne, fruit de plusieurs années de recherches, s'attache au comportement d'une jeune femme toute simple qui a accédé au premier rang de la scène politique mondiale sans en connaître les rouages. Hillary Clinton questionnait Jacqueline sur l'organisation de la Maison-Blanche, sa "culture officielle" , les tenues vestimentaires de rigueur. Les deux femmes s'appréciaient, des points communs les rapprochaient. La mort a brisé leur amitié le 19 mai 1994. Chancelante, Jacqueline Kennedy participe aux cérémonies d'investiture de son mari le 20 janvier 1961. En ce jour historique, John lui a été infidèle, comme toujours. La personnalité de la Première Dame a construit l'image de la présidence et fait d'elle l'icône de sa génération. Le 22 novembre 1963, sa vie bascule dans le drame. En organisant les funérailles de son mari, elle crée Le mythe. Beaucoup de questions restent en suspens. Introvertie pendant son enfance et son adolescence, était-elle avide de reconnaissance ? Elle appréciait ou détestait de Gaulle et Nehru selon les circonstances, idolâtrait André Malraux, méprisait Indira Gandhi. Où puisait-elle ses opinions ? Le public lui a prêté des aventures avec Marlon Brando ou son beau-frère Bobby... En épousant Aristote Onassis, la veuve de l'Amérique est tombée de son piédestal. Fruit de plusieurs années de recherches, ce livre s'attache au comportement d'une jeune femme toute simple qui a accédé au premier rang de la scène politique mondiale sans en connaître les rouages. Biographie de l'auteur Régine Torrent est journaliste, productrice de télévision, historienne et spécialiste des Etats-Unis. Elle a notamment publié La France américaine, controverses de la Libération (Racine, 2004) et First Ladies (Racine, 2006).

02/2018

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Philosophie

Dante et l'averroïsme

Dante averroïste ? Le plus grand poète du Moyen Age fut-il le disciple du plus grand philosophe arabe ? La Divine Comédie place Averroès, l'auteur du "Grand commentaire" d'Aristote, en Enfer, et en Paradis son disciple latin Siger de Brabant qui, dans l'actuelle "rue du Fouarre" à Paris, mettait en syllogismes "des vérités importunes". Jugement de Salomon ? Ce volume collectif traite en détail l'un des chapitres les plus controversés de l'histoire comme de l'historiographie de la philosophie et de la théologie médiévales. Revisitant les textes philosophiques et poétiques de Dante, de la Vita nova au Convivio, au De vulgari eloquentia et à la Monarchia, examinant les productions et les thèses de ses contemporains, interlocuteurs, amis et adversaires, médecins, philosophes et poètes, rappelant et discutant les thèses de ses lecteurs anciens et modernes, les meilleurs spécialistes des domaines concernés, philosophes et italianistes, dressent le bilan de deux siècles d'études sur Dante, mais aussi sur Cavalcanti et sur l'averroïsme latin. Suivant trois grands axes, le langage et la pensée, les émotions, la politique, c'est au coeur de l'histoire et de la culture européennes, à Paris, à Florence, sur les routes de l'exil, que les contributions ici rassemblées plongeront lectrices et lecteurs amoureux de Dante, de l'Italie et de la littérature.

08/2019

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Philosophie

Les racines philosophiques et bibliques du corps chez Spinoza

Il y a plus de 350 ans, Spinoza stupéfiait l'Europe par le caractère révolutionnaire de sa philosophie de la Nature. Aujourd'hui, sa conception de l'homme, et du corps en particulier, est encore d'une brûlante actualité. En effet, on assiste à une revalorisation du corps et à la nécessité d'une plus grande symbiose entre l'homme et la Nature. Pour Spinoza, l'âme s'étonne devant la complexité puissante et mystérieuse du corps. Qu'est-ce donc qu'un corps ? Qui sait ce que peut un corps, son corps ? Jusqu'à quel point suis-je mon corps ? Comment, en partant de son corps, peut-on devenir libre et expérimenter le "salut"? Comment faire corps-société, si chaque corps cherche à augmenter sa propre puissance de penser, de sentir et d'agir ? Quelle est donc la vérité et l'épreuve du corps : soi-même, ou autrui, c'est-à-dire les autres corps ? Comment mettre corps et âme d'accord dans leur corps à corps ? Connaissent-ils le même sort au bout de la vie ? L'auteur propose de faire une immersion dans ce monde passionnant, en cherchant à connaître les origines de l'anthropologie de Spinoza (ses dettes à l'égard de l'Ecriture, de Descartes et d'Aristote), ses originalités et ses limites.

05/2019

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Histoire ancienne

Le corps virginal. La virginité féminine en Grèce ancienne

En ce temps où le corps retient tant l'attention historienne, il serait malvenu d'en oublier un détail qui appartient, il est vrai, au seul corps de la femme : l'hymen, le pannicule, la taye. La membrane virginale aurait-elle une histoire ? Question insipide s'il fallait collecter une suite d'idées à propos de la chose, étant entendu que la chose par elle-même occupe une place sûre dans l'ordre naturel : présence réelle, physique, incontestable. Mais là est tout le problème. De l'hymen on a pu mettre en doute non pas les qualités, mais l'existence même. D'Ambroise Paré à Buffon, la science européenne se bat contre la foi en un cachet de peau, sceau congénital dont l'effraction trahirait, dans le sexe féminin, le passage du mâle. En amont, autorités infaillibles, veillent les grands ancêtres de la médecine savante : Hippocrate, Galien, Soranos, Aristote. Et, derrière eux, une société suffisamment sévère pour livrer les jeunes filles à la justice des pères, mais trop désabusée, peut-être, pour faire confiance à des signes incertains. La Grèce antique a su penser l'intégrité des femmes, mais à sa manière. La Pythie, les Danaïdes le disent dans le langage du mythe et du rituel, échos à déchiffrer en contre-point du discours médical qui, lui, parle haut et clair.

01/1987

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Philosophie

Karman. Court traité sur l'action, la faute et le geste

La faute et la cause sont les concepts-seuils de l'édifice du droit et de la morale. Ils définissent une action comme imputable à un sujet qui en devient par là-même responsable. C'est cette action qui se retrouve dans la correspondance entre le terme latin crimen et le sanscrit karman, qui désigne l'agir humain pris dans l'enchaînement infini de ses conséquences. La recherche de Giorgio Agamben tente de mettre en question le primat de l'action dans la tradition de la philosophie politique, d'Aristote à Hannah Arendt. Son hypothèse est que l'idée d'une action sanctionnée, c'est-à-dire imputable et productrice de conséquences, se trouve au fondement non seulement du droit et de la politique, mais aussi de l'éthique et de la morale religieuse de l'Occident. Si cette idée venait à disparaître, c'est tout l'édifice de la morale qui s'en trouverait ébranlé. A la faveur d'une minutieuse enquête archéologique, Agamben analyse et déconstruit les concepts de volonté, de libre arbitre et de fin qui constituent les piliers de cet édifice. L'idée d'action fait ainsi place à celle de geste, c'est-à-dire à l'idée d'un agir humain émancipé de toute finalité et jamais imputable à un sujet.

03/2018

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Histoire ancienne

Le monde grec à l'époque classique. 500-323 av. J.-C., 4e édition

La période classique (Ve-IVe siècles) est la plus célèbre de l'histoire de la Grèce, la plus célébrée aussi. Elle a exercé une véritable fascination sur les siècles suivants grâce aux témoignages littéraires, architecturaux ou artistiques qu'elle a laissés à la postérité. Cette fascination n'est pas allée sans distorsions des réalités contemporaines, moins aisées à comprendre qu'il n'y paraît au premier abord. L'importance et le poids d'Athènes durant ces deux siècles a en effet occulté la diversité du reste du monde grec, tandis que l'appropriation par les civilisations occidentales du "miracle grec" a contribué à donner à cette période l'image d'un apogée dans tous les secteurs de la civilisation. De fait, de Marathon à Chéronée, de Miltiade à Démosthène en passant par Périclès, Hérodote, Thucydide, Eschyle, Sophocle, Euripide, Aristophane, Phidias, Praxitèle, Platon ou Aristote, c'est Athènes qui semble fournir le fil conducteur à l'histoire, donner le ton à la civilisation du temps et préciser le cadre d'un éternel grec, dans ses réussites comme dans ses échecs. Mais Athènes n'est pas la Grèce et la vision idyllique d'un monde est ici discutée et partiellement remise en cause, au travers des événements, mais aussi des grands domaines de l'histoire (politique, société, culture, religion), pour aboutir à des conclusions plus nuancées sur une période qui demeure extraordinaire.

02/2020

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Généralités médicales

Médecins et philosophes. Une histoire

Depuis la séparation entre médecine et philosophie traditionnellement attribuée à Hippocrate, les relations entre ces disciplines ont toujours été intenses et parfois conflictuelles. C'est une histoire de ces rapports que proposent les quinze études réunies dans cet ouvrage, en se centrant sur quelques figures ou moments déterminants : Platon, Aristote, Galien, les écoles empirique et méthodiste, al-Razi, Averroès, le XVIe siècle italien, Locke, Kant, Cabanis, les philosophes-médecins de la Ille République, Canguilhem ou encore Jaspers. Si aujourd'hui la demande adressée à la philosophie par les médecins concerne principalement l'éthique, le dialogue entre les deux disciplines a porté historiquement d'abord sur le statut épistémologique de la médecine : le meilleur médecin est-il nécessairement philosophe ? Que peut apprendre la philosophie de la méthode du médecin ? La médecine est-elle un art du cas singulier, une science ou les deux ? En s'inscrivant dans le temps long, ces études rappellent que l'institutionnalisation actuelle de la philosophie de la médecine s'accompagne parfois d'un oubli des origines historiques de la réflexion sur la médecine. Le contact avec la médecine conduisant aussi la philosophie à se souvenir qu'elle se définit comme un genre de vie, c'est la question de l'amélioration du bien-être et de la santé des hommes qui se pose alors, dans un environnement que l'introduction de techniques thérapeutiques nouvelles modifie en permanence.

01/2019