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Royaume-Uni

Charles III

Avec le décès de la reine Elizabeth II, survenue le 8 septembre 2022, l'un des derniers géants du XXe siècle s'est éteint. Si chacun s'y était préparé, les mots "la Reine est morte" provoquèrent une onde de choc, qui se fit ressentir bien au-delà des frontières du Royaume-Uni. Son fils ainé, Charles, tout à son chagrin, devait toutefois enfin assumer le rôle pour lequel il est né. Depuis plus de 70 ans, il est l'héritier direct de la couronne britannique à avoir attendu le plus longtemps son accession au trône. Aujourd'hui roi, qui est Charles III ? Comment sa vie publique et privée l'a-t-elle préparée à assumer, à l'âge où ses pairs profitent des joies de la retraite, la fonction de chef d'Etat du Royaume-Uni et de 14 autres pays, ainsi que de celle de chef du Commonwealth ? Constitutionnellement, mais aussi dans le coeur des Britanniques, Charles a jusque maintenant été habitué à jouer les seconds rôles. Etre l'héritier d'une reine aussi populaire qu'Elizabeth II n'est pas chose aisée. Sa vie durant, il aura marché derrière elle. Pendant ses près de quinze ans de mariage avec Diana, il a largement vécu dans l'ombre de son aura incroyable. Et depuis la mort de la princesse, l'affection et l'attention du peuple britannique se sont, majoritairement, portées sur ses enfants. "Fils de", "époux de", puis "père de", Charles dut donc se battre pour affirmer sa personnalité et promouvoir ses engagements, qu'au-delà de quelques-uns de ses sujets attentifs les gens connaissent encore mal. Celui qui était jusque très récemment le Prince de Galles s'est investi - souvent avec prescience, et en jouant parfois avec les limites de son rôle constitutionnel - pour l'environnement, pour les jeunes défavorisés, la régénération des quartiers urbains ou encore les médecines alternatives. Il s'est engagé également pour la modernisation de la monarchie britannique, alors même que s'est engagée, dix ans avant la mort de la reine, une période de transition marquée par des crises menaçant la pérennité de l'institution. C'est cette vie de combats, façonnée par son histoire personnelle, que ce livre propose de raconter, éclairant les lecteurs sur le style, les idées et les ambitions du nouveau roi.

10/2022

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Roman d'amour, roman sentiment

Là où mon coeur te retrouvera... T1. Pour le meilleur. Pour le pire. ( Romance médiéval fantasy )

Si on lui avait dit il y a quelques mois que son avenir allait être bouleversé de la sorte, elle ne l'aurait jamais cru. Tandis qu'elle s'avançait vers l'autel dans sa robe conçue spécialement pour ce mariage, Aélis repensait à tout ce qui l'avait conduite vers cet homme qui l'attendait et devant lequel elle allait devoir dire oui. A vrai dire, elle cherchait encore où se trouvait la folie de cette entreprise. Hormis cette obligation orchestrée par le Roi lui-même, il n'y avait rien qui aurait pu la pousser dans les bras de celui qui lui tournait le dos au bout de cette allée. Honnêtement, qui pourrait vouloir épouser l'homme le plus craint de la contrée, le duc Callum A. Callistar ? Le chevalier au nombre de faits de guerre le plus impressionnant, mais aussi ayant fait couler des rivières de sang derrière lui au point d'être surnommé par ceux qui l'ont croisé le Chevalier de Sang. On le dit sans pitié, sans une once de compassion. Il décapite, transperce, étripe, égorge avec ses troupes au nom du Roi Mildegarde, régnant sur le royaume d'Avéna depuis plus de deux décennies. Il est son fidèle bras droit. Sa lame à travers le royaume. Si le Roi continue de garder son séant sur son trône, c'est grâce à cet homme qui lui permet de conserver aussi bien ses terres que d'en conquérir de nouvelles. Et la voilà donc promise à ce guerrier implacable ! La voilà donc sur le point de devenir Duchesse des Terres d'Althéa, son fief, seule et loin des siens. La voilà, commençant une nouvelle vie. Une vie dont elle n'aurait jamais pu en soupçonner les rebondissements auxquels elle a eu à faire face depuis son arrivée... Note auteur : A tous ceux qui adorent les histoires en fantasy où l'héroïne est entourée de chevaliers valeureux toujours présents pour la servir. Pour toi qui a été transporté par des animes/mangas tels que Yona Princesse de l'aube, Saint Seiya ou encore Sailor Moon. Parce que tu es peut-être, comme moi, fan des webtoons, Like wind on a dry branch, Under the oak tree, L'impératrice remariée, Béatrice ou Père, je ne veux pas me marier. A tous ceux qui ont maté 500 fois La caverne de la rose d'or à la TV... Je te dédie cette saga.

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XVIIIe siècle

Marie-Adélaïde de Savoie. Duchesse de Bourgogne, mère de Louis XV

Le pouvoir éphémère d'une jeunesse triomphante dans une monarchie sur le déclin. Dans le roman d'un Grand Siècle au charme éternel, Marie-Adélaïde de Savoie (1685-1712), mère de Louis XV, tient le rôle d'héroïne tragique. Fiancée à dix ans au duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV, elle était promise au trône de France ; mais son insouciante jeunesse sera brisée par la guerre de Succession d'Espagne, dont elle ne verra jamais la fin ; éphémère dauphine, elle sera emportée dans la fleur de l'âge au moment où l'avenir lui souriait. Elle meurt en effet à vingt-six ans, en 1712, six jours avant son mari, son aîné de trois ans, tous les deux emportés par la rougeole, ces deux disparitions sonnant le glas du régime louisquatorzien. Marie-Adélaïde a une place de choix dans l'éblouissante galerie des femmes qui peuplent la mémoire de Versailles. Elle est longtemps demeurée la petite princesse qui jouait les enfants gâtés avec un monarque vieillissant qu'elle fascinait, mais elle était surtout beaucoup plus que cela : l'espace d'un souffle, elle a incarné les rêves d'une génération nouvelle à la Cour. Elle connaît une enfance sans histoire à la cour de son père, Victor-Amédée II de Savoie, souverain à la grandeur tragique dont le machiavélisme sans merci choquait l'Europe entière, avant d'enchaîner ses premiers pas à Versailles où, à l'âge de dix ans, elle doit briller et tenir son rang au-dessus des intrigues et des cabales. Nous la suivons ensuite jusqu'au bord du gouffre, lors d'une guerre longue de treize années, de 1701 à 1714, qui façonnera l'Europe moderne. Celle qui, aux yeux des courtisans, n'est d'abord que la " poupée " du souverain, témoigne alors d'une intelligence politique qui surprend l'entourage du Roi-Soleil. Ses dernières années, jusqu'à sa mort prématurée, sont teintées d'un air d'apocalypse. Main dans la main avec son époux, Marie-Adélaïde s'achemine vers le royaume céleste, tandis que, derrière elle, plane le châtiment de Dieu qui écrase un roi de guerre : la mort l'a figée à jamais dans sa jeunesse éternelle, dont le mal de vivre annonce déjà un monde nouveau.

02/2024

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Renaissance

Une colonne de feu

La saga des Piliers de la terre et du Monde sans fin, qui a captivé des millions de lecteurs, se poursuit aujourd'hui avec Une colonne de feu, la nouvelle épopée sensationnelle de Ken Follett. En 1558, les pierres patinées de la cathédrale de Kingsbridge dominent une ville déchirée par la haine religieuse. En Angleterre, le pouvoir passe de manière précaire des mains des catholiques à celles des protestants et Elisabeth Tudor devient reine. Toute l'Europe se dresse contre elle. La jeune souveraine, habile et déterminée, crée les premiers services secrets du pays, afin d'être avertie à temps des complots qui se trament contre sa vie, des projets de rébellion et des plans d'invasion. A Paris, Marie, reine d'Ecosse, proclamée souveraine légitime de l'Angleterre, attend son heure. Jeune femme séduisante et obstinée appartenant à une famille française d'une ambition sans scrupules, elle réunit autour d'elle de nombreux partisans qui intriguent pour se débarrasser d'Elisabeth. Ned Willard n'a qu'un désir : épouser Margery Fitzgerald. Mais lorsque les amoureux se retrouvent de part et d'autre de la fracture religieuse qui divise l'Angleterre, Ned se place au service de la princesse Elisabeth. En ce demi-siècle tourmenté où l'extrémisme attise la violence d'Edimbourg à Genève en passant par Paris, l'amour entre Ned et Margery paraît condamné. Ned traque l'énigmatique et insaisissable Jean Langlais, espion français à la solde des catholiques, ignorant que sous ce faux nom se dissimule un ancien camarade de classe qui ne le connaît que trop bien. Elisabeth s'accroche désespérément à son trône et à ses principes, protégée par son petit cercle dévoué d'espions ingénieux et d'agents secrets courageux. Alors comme aujourd'hui, les religions rivales ne sont pas le coeur du conflit. La véritable bataille oppose les adeptes de la tolérance et du compromis aux tyrans décidés à imposer leurs idées à tous les autres – à n'importe quel prix. Ayant pour cadre une des périodes les plus mouvementées et les plus révolutionnaires de l'histoire, Une colonne de feu est l'un des ouvrages les plus captivants et les plus ambitieux que Follett ait écrits à ce jour. Il saura séduire les admirateurs de longue date de la série de Kingsbridge aussi bien que les nouveaux venus dans son univers.

09/2017

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XVIIe - XVIIIe siècle

"Je déclare vivre de mon art". Dans l'atelier de Marie-Victoire Lemoine, Marie-Elisabeth Lemoine, Jeanne-Elisabeth Chaudet, Marie-Denise Villers

Enigmatiques, aussi brillantes que secrètes, les soeurs Lemoine, Marie-Victoire (1754-1820), Marie-Elisabeth (1761-1811), Marie-Geneviève (1771-1845) et Marie-Denise (1774-1821), et leur cousine, Jeanne-Elisabeth Gabiou (1767-1832), filles de maîtres perruquiers parisiens, formées par les meilleurs peintres parisiens, amies d'artistes très en vue, protégées par une kyrielle de personnalités choisies, s'imposèrent sur la scène artistique parisienne grâce aux seuls mérites de leurs pinceaux et à leur émulation respective. Si les femmes artistes de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle font l'objet d'une attention particulière de la part des musées depuis quelques années, il semble indispensable, avant d'embrasser le sujet comme un tout, de bien connaître le parcours et l'oeuvre des artistes les plus réputées de leur temps, les plus engagées, et surtout les plus brillantes. Le Musée Jean-Honoré Fragonard qui abrite la plus grande collection de tableaux d'une femme artiste du XVIIIe siècle, Marguerite Gérard, invite le public à découvrir ces cinq femmes hors du commun dont le parcours est aussi riche que leurs créations. Le parcours personnel de ces filles de maîtres perruquiers parisiens est en effet digne d'un conte de leur amie Félicité de Genlis. Elevée à quelques encablures du Palais Royal, elles furent choyées par deux femmes de têtes, la princesse de Lamballe et la duchesse d'Orléans, mais aussi une kyrielle de personnalités hautes en couleurs qui les accompagnèrent pendant plusieurs décennies. Marie-Victoire bâtit un terreau fertile de création au sein de sa propre famille en encourageant Marie-Elisabeth, Jeanne-Elisabeth, Marie-Geneviève et Marie-Denise à suivre sa voie. Tout en les aiguillant avec brio, elle se nourrit elle-même de leurs expériences et de leurs recherches. Et en faisant le choix d'exposer les portraits tantôt de l'une, tantôt de l'autre, mais aussi en multipliant les autoportraits, Marie-Victoire, Marie-Elisabeth, Marie-Denise expriment leur fierté mutuelle mais aussi le plaisir de former un groupe bien identifiable. Faisant fi des conventions, elles forment un panel d'exception dont les réussites artistiques rejaillissent sur le reste de leur famille, bien décidée à gravir les échelons sociaux. Si leur trajectoire quelque peu romanesque offre un éclairage original sur leur époque, l'étude de leurs carrières fait aussi voler en éclats nombre de préjugés sur les femmes artistes de la période révolutionnaire.

06/2023

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Histoire de France

Veuves et veuvage dans le haut Moyen Age

Dans toutes les sociétés et à toutes les époques, la veuve prend une place particulière et le législateur doit à son sujet répondre à de multiples situations. Peut-elle ou doit-elle se remarier ? Lui en laisse-t-on le loisir on son destin lui est-il fixé? Avec quelles ressources vivra-t-elle son temps de veuvage, dans quelles conditions est né et s'est défini le douaire, qui lui assure une vie convenant à son rang et à ses besoins ? Conserve-t-elle un droit sur ses enfants, jeunes ou adultes ? Est-elle en mesure d'exercer le pouvoir après son mari ? Ces questions et bien d'autres ont trouvé des solutions diverses dans le droit hittite, chez les Grecs et les Romains, dans le monde juif, au Bas-Empire et dans le haut Moyen Age. En partant de saint Paul, dont les injonctions sont répercutées constamment au cours du premier millénaire, on peut voir comment l'Eglise et la société franque et germanique ont réagi à ces problèmes. Les princesses et les reines sont sans doute mieux connues, et leur étude, à défaut de satisfaire toutes nos curiosité, permet au moins d'aborder un sujet dont on peut à juste titre s'étonner qu'il vienne aujourd'hui seulement sur la place publique. Après les femmes en général, après les religieuses, il n'était que temps de se préoccuper du destin historique des veuves. Le colloque qui leur a été consacré à Göttingen en mars 1991 a réuni des historiens français et allemands ; il a permis d'apporter à la question un double éclairage et d'élargir encore le sujet. On y verra qu'après l'an Mil la veuve est par certains côtés moins bien lotie qu'avant, mais qu'elle ne perd pas son droit à l'initiative si son caractère l'y incite. neuf textes en français avec résumé en allemand, quatre textes en allemand avec résumé en français.

06/1993

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Critique littéraire

Claudel

Nul n'ignore son nom. Il fait pourtant partie des grands inconnus. On le sait à la tête d'une œuvre théâtrale, dont le monumental Soulier de satin fut sapé par le mot de Mauriac : " heureusement, il n'y avait pas la paire ". On lui en veut d'avoir célébré avec la même ardeur Pétain et de Gaulle. Récemment, sa disgrâce s'est aggravée de la révélation en technicolor du destin de sa sœur Camille, sculpteur génial, qu'il laissa enfermer chez les fous. Mais était-il vraiment d'équerre, ce poète catholique, excursionniste, photographe, amateur de peinture et de musique, qui fut également, de la Chine au Brésil, du Japon à Washington, consul puis ambassadeur de France ? Apprécié de Briand, évincé par Daladier, il fut trente ans l'ami de Berthelot, " l'homme à la tête d'amant ", tout-puissant secrétaire du Quai d'Orsay, qui le guida dans la carrière et dans le monde. Ainsi Claudel fraya-t-il avec princesses, auteurs, acteurs et metteurs en scène, Marthe Bibesco, Morand, d'Annunzio, l'inévitable abbé Mugnier... Car il fut aussi une haute figure des lettres parisiennes, auteur choyé de la NRF, en ces temps où, selon Gaston Gallimard, on n'y parlait que " de Dieu et des garçons ". C'est là, d'ailleurs, que Claudel eut maille à partir avec l'autre fondateur de la maison, Gide le protestant, qui le compara un jour à un " cyclone figé ". L'appellation est pertinente pour cet éruptif, cet intempestif, qui voyait en Rimbaud son père d'âme, en proie comme lui au tourment de " l'homme désirant ". Sa vie consistera à creuser en lui le contenu de ce désir, à le convertir, saisi qu'il était, depuis une nuit de Noël, par l'amour de Dieu, puis par l'amour d'une femme - de la femme - rencontrée en mer. Ainsi apparaît Claudel, " demi-moine " aux dires de celle qu'il aima passionnément, partagé entre le Ciel et la Terre, et brûlant de les réconcilier.

10/2003

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12 ans et +

American royals Tome 1

Quand les Etats-Unis ont arraché leur indépendance aux Britanniques, George Washington, général en chef des armées américaines, s'est vu proposer la couronne. Et, au lieu d'insister pour que son pays devienne une république... il a accepté ! Deux cent cinquante ans plus tard, c'est donc la maison Washington qui est à la tête de la première puissance mondiale. Comme la plupart des familles régnantes, elle compte une héritière et un fusible, une éventuelle remplaçante. L'une sera la future reine, l'autre est là pour servir son pays, mais seulement au cas où. Béatrice et Samantha savent depuis l'enfance ce que l'on attend d'elles. Mais elles ne sont pas n'importe quelles princesses. Elles sont américaines, et leur pays est né d'une rébellion... A seulement vingt-et-un an, Béatrice, élevée pour régner, a la chance de devenir la première reine du pays, où jusque-là seuls des hommes pouvaient exercer le pouvoir... une réforme du droit de succession a bouleversé son existence, mais son avenir tout tracé devient soudain trop pesant pour elle. Quant à Samantha, elle se soucie peu de briser les règles d'une cour qui se soucie peu de ses incartades - jusqu'au jour où sa soeur est soudain sommée d'épouser l'homme dont elle est tombée amoureuse... Sans oublier Jefferson, le frère jumeau de Samantha, relégué au troisième rang dans l'ordre de succession alors qu'il aurait dû régner, et pris dans une redoutable rivalité amoureuse. Déchirés entre leur devoir et des penchants bien humains, les membres de la famille royale américaine se débattent sous les feux des projecteurs et des réseaux sociaux. Personnages irrésistibles, luttes d'influence et secrets d'alcôve... Une duologie sensible et cruelle qui rappelle la série phénomène The Crown, la modernité en plus. Découvrez, sous la plume de Katharine McGee, les mystères de la famille la plus célèbre de l'Histoire, dont les peines et les drames se jouent sur la plus vaste scène qui soit : le monde.

09/2019

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Sociologie

Histoire du célibat et des célibataires

" Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants " : le mariage, dans le conte traditionnel, marque la fin de l'histoire. Que de clichés véhiculés dans cette simple formule ! Le bonheur est lié au mariage, et le célibat pourrait se résumer à cette quête ; comme le bonheur, l'état matrimonial se mesure au nombre d'enfants, surtout chez les princesses. Ce que dit explicitement, et non sans une touchante naïveté, la formule consacrée des contes, la littérature le manifeste depuis l'origine : le roman d'amour, les intrigues théâtrales, la poésie, les opéras mettent en scène des célibataires beaucoup plus souvent que des gens mariés. Et pourtant, le célibat n'a guère inspiré les historiens... À l'inverse, le mariage, qui ne constitue pas un thème très fécond en littérature (à moins, bien sûr, d'être malheureux ou adultère), a été largement scruté par eux. Le célibat peut devenir, et l'est de plus en plus souvent aujourd'hui, un état permanent que l'on ne songe pas à quitter. Si le lieu commun du célibataire en attente d'accomplissement a eu sa justification jadis, il ne correspond plus à la réalité de notre temps. Il n'est plus une salle d'attente, mais un mode de vie assumé, repris à l'occasion par les gens mariés et retrouvé tout naturellement par les divorcés. C'est un marché, aussi, qui s'est développé de façon spectaculaire ces dernières années : qu'il suffise d'évoquer la réduction des portions dans les magasins d'alimentation, les sièges isolés dans les trains, les clubs de voyages jouant la carte de la solitude, la vogue du dating, les séries et les émissions télévisées. Le premier salon du célibataire, qui se réclame de la " céliberté ", a ouvert ses portes en novembre 2002. Oui, le célibat est de plus en plus à la mode. C'est un des buts de cet ouvrage de redéfinir le célibat, selon la réalité historique et non selon des critères préconçus et immuables.

10/2004

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Histoire automobile

Collisions. Au coeur des crashs qui ont tué nos légendes

Enquête sur la disparition tragique de dix légendes Ces dix destins célèbres ont un point commun : ils ont tous été brisés par un tragique accident de voiture. Racontés comme jamais et exposés par de nouveaux détails révélés ici pour la première fois, Collisions livre un récit inédit au coeur des minutes cruciales qui ont stoppé ces dix icônes mondiales. L'acteur mythique James Dean, la danseuse Isadora Duncan, l'écrivain Albert Camus, l'actrice et chanteuse Jayne Mansfield, la star du rock Eddie Cochran, les pilotes Bruce McLaren et Ayrton Senna, les princesses Diana Spencer et Grace Kelly, Paul Walker, l'acteur vedette de la saga Fast and Furious. Les enquêtes de Collisions ont nécessité de longs voyages et de longues recherches, difficiles et complexes. Certains faits exposés ici sont rigoureusement absents de toute biographie ou récit d'accidents. Avant de mourir brisées dans l'acier cinétique, ces dix légendes ont toutes subi de lourds traumatismes dans l'enfance ou l'adolescence dont ils se sont relevés avec bravoure. Isadora Duncan perd ses deux enfants dans un accident de voiture. Albert Camus est condamné à vivre avec une tuberculose incurable qui peut le tuer d'un jour à l'autre. Bruce MacLaren souffre le martyre toute sa vie à cause d'un problème de nécrose osseuse pour lequel il n'existe aucun remède. Même Ayrton Senna doit surmonter une paralysie faciale qui aurait empêché n'importe quel pilote de courir. Tous ont puisé leur force et leur fureur de vivre dans leurs souffrances. Leurs destins pourraient se résumer au titre chanté par Eddie Cochran " Live Fast, Love Hard, Die Young ". Auteur d'une trentaine de polars et d'essais, Bob Garcia est un spécialiste de course automobile, accrédité par les instances sportives pour couvrir plusieurs épreuves reines de l'endurance dont les 24 Heures du Mans et les 6 Heures de Spa-Francorchamps WEC.

02/2021

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Romans policiers

Louis Saincharle investigations Tome 1 : Un sale coup pour la fanfare

?Ce criminel ne manque pas d'originalité et c'est pour cela que le commissaire Rose Simon autorise Louis Saincharle, détective privé aux méthodes rétro et pantalonnées, à se mêler de son enquête. De jeunes femmes sont retrouvées dans les jardins de Paris, telles des gisantes dans leurs costumes de princesses Disney, scintillantes dans la mort comme dans leurs courtes vies. Louis sera secondé par sa fille Lulu, une geek gothique au caractère et aux formes bien trop généreuses et par Léon, son grand-père, un ancien " limier " dont on ne se souvient même plus de la date de naissance. Il ne manquera pas de trouver des solutions tout en mettant les nerfs de la commissaire en pelote et en semant le trouble dans son enquête, comme il aime à le faire, lui qui est pourtant très attiré par cette belle Italienne. Le détective redoublera d'effort pour la séduire mais aussi pour la défendre lors de leur visite des catacombes parisiennes où résonnent régulièrement des raves gothiques organisées par des adolescents aux allures de vampires libidineux, vénérant Vassago, leur maître d'un autre temps. Avec Rose Simon, ils plongeront dans ce monde souterrain humide et au sein d'une secte dont le romantisme ogival et débridé ne sautera pas aux yeux de tous. Ils interrogeront les proches de ces jeunes victimes, qui en feront des portraits bien différents. Le jeune Gabin abusera de leur patience, un couple de bijoutiers terrorisés s'évanouira dans la nature et Louis bousculera ces parents dont le chagrin, trop relatif à son goût, lui prouve bien qu'ils ne connaissent pas leurs progénitures. C'est une intrigue où se mêlent humour, sexe, crime et drame dans un tourbillon qui vous transporte sans pudeur des Catacombes jusqu'au Jardin des Abesses et où les personnages hauts en couleur ne manqueront pas de vous séduire tant par leur personnalité que par leur capacité d'analyse du monde moderne. C'est la première enquête de Louis Saincharle et de Rose Simon.

03/2021

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Littérature française

Les confessions d’une vendeuse en baskets

"Vous, qui tenez mon livre dans les mains, bienvenu dans mon récit. Vous allez y découvrir un monde fantastique, peuplé de créatures magiques, d'une nature luxuriante, quelquefois aimante, souvent vengeresse. Vous y trouverez de preux chevaliers sauvant des princesses enfermées dans des tours dont la flèche côtoie la stratosphère. Vous y trouverez des chiens devenus rois et des chats voulant dominer le monde après une invasion de rats (c'est déjà pris comme sujet, je crois, il va falloir que je trouve autre chose). Vous y trouvez... Bon arrêtons là voulez-vous ? Vous risquerez d'être déçu. Si vous êtes fan de fantastique ou de philosophie fiction, vous risquez d'être frustré. Quoique... Non, le livre que vous tenez dans vos mains traite de mes ressentis, de mon expérience, de ma vision de ce beau métier qu'est celui de vendeuse en prêt-à-porter. Alors, certes, je ne suis pas médecin et je ne sauve pas des vies, je ne suis pas chirurgien et ne couds pas des mains dans le ventre d'un de mes patients pour éviter l'amputation, je ne fais pas de missions pour les chimpanzés à la Sierra Leone, je n'essaie pas non plus de sauver le panda roux de l'extinction, bien que sa disparition me fendrait le coeur. Je suis juste une vendeuse en baskets qui avait envie de partager certaines de ses impressions. Tout est organisé en chapitres, que l'on peut suivre à sa guise. Ce n'est pas un récit que j'ai voulu lourd, péremptoire, pompeux, barbant, fastidieux, monotone, scolaire, qui finirait, pour sûr, dans un joli panier en osier dans la salle d'attente du nouveau salon d'esthétique pour chien à la mode. C'est un récit que j'ai voulu réjouissant et léger, pour vous qui vous apprêtez à ouvrir ce livre pour en lire les premiers mots".

02/2022

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Décoration

Tricia guild: in my view

Tricia Guild, qui est l'une des plus grands designers d'intérieur du monde, croit passionnément que la façon dont nous choisissons de vivre a une incidence importante sur notre bien-être. Les maisons dans lesquelles nous vivons, les choses avec lesquelles nous nous entourons et les choix quotidiens que nous faisons peuvent affecter profondément notre vision et notre positivité. Il n'est donc pas surprenant que Tricia mette en pratique ce qu'elle prêche : il lui est impossible de séparer son travail de designer des autres aspects de sa vie et elle pense que nous devrions rechercher une inspiration créatrice dans chaque expérience, en particulier pour apprécier les choses qui apportent du plaisir à nos vies. Pour Tricia, l'Italie est une passion particulièrement vivace et elle y a une maison depuis de nombreuses années. Lorsque Tricia et sa famille ont commencé la recherche d'une nouvelle propriété, elle a trouvé l'occasion idéale de créer une maison spéciale - une interprétation contemporaine de la langue vernaculaire locale - qui représente son genre de modernité. In my View nous emmène dans une visite guidée de la magnifique propriété ombrienne, depuis les marches de l'entrée et les pièces/espaces de la maison principale jusqu'aux espaces de restauration en plein air, studios, chambres d'hôtes, jardin potager et pool-house. L'architecte Stephen Marshall et le designer de jardins Arne Maynard expliquent leur collaboration avec Tricia en décrivant, entre autres, le choix des matériaux pour la maison et la plantation sur les terrasses autour des pelouses ondulantes du jardin nichées au milieu d'oliviers verdoyants. Tricia présente également sa nouvelle maison londonienne : une maison de ville victorienne, où, avec la même équipe de Stephen et Arne, elle s'est lancée dans la création d'une retraite urbaine comprenant trois zones distinctes pouvant accueillir la vie, les repas et le repos. Tout au long du livre, Tricia partage les moodboards qui l'ont aidée à réaliser les maisons de ses rêves en Italie et à Londres. Pour Tricia, les moodboards sont essentiels dans les premières étapes de tout projet car ils aident à établir la langue, le rythme et le style de chaque espace. Le processus de sélection et de mise en forme soigné est au coeur de la recherche de son propre style. In my View révèle les choix personnels qui ont façonné le mode de vie de Tricia et inciteront le lecteur à développer son propre style et à créer ainsi son propre point de vue.

09/2019

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Littérature française

Fragile des bronches

Le cinéaste Bertrand Blier est aussi un écrivain, ironique, tendre, insolite. Depuis 1972 (Les Valseuses), il a publié plusieurs livres. Trois d'entre eux ont connu un immense succès. Dans ce nouveau récit, il raconte une enfance à la fois réelle et réinventée, celle d'un futur cinéaste, un fils d'acteur... " fragile des bronches ". Jean-Michel Céleste est fils d'acteur. Sa mère, Gisèle, est malheureuse, elle est trompée par son mari, toujours en tournée, elle a même essayé de se jeter par la fenêtre, rattrapée in extremis. Souvent couchée, elle dépérit, le neurologue lui rend régulièrement visite. Jean-Michel, à quinze ans, grandit sans enthousiasme, malade un jour sur deux, des quintes de toux à n'en plus finir. Il aime écouter sa mère jouer du Chopin... Le médecin recommande qu'ils aillent passer quelques temps à la montagne, tous les deux, car à sa mère aussi le grand air devrait faire le plus grand bien. Ils prennent le train (encore à vapeur, dans les années 50), gare de Lyon direction Le Fayet. A la montagne, le taxi serpente à travers la forêt et les dépose devant l'établissement qui accueille Jean-Michel. Il voit avec une certaine tristesse sa mère partir ; puis découvre son chalet, et rencontre le directeur, un homme plus que sévère, injuste. Heureusement, il y a là une jolie fille, dans un second chalet, Nicole. Et heureusement, il peut retrouver sa mère, sur les pistes. Et déjeuner avec elle à l'hôtel Arbois Bettex. De la terrasse, les jours de beau temps, on peut voir le Mont-Blanc. Quand on y trouve une place... Un jour, un homme leur propose de s'assoir à sa table. Dès le début Jean-Michel sait qu'il va détester ce type de cinquante ans, trop bronzé, avec trop de dents, un type annonciateur de malheurs... De fait, une relation naît entre cet homme et sa mère. Et Jean-Michel voit des choses qu'il n'aurait pas dû voir... Il décide alors d'appeler son père à la rescousse... L'acteur débarque à la gare avec sa valise, comme un cowboy. Avec une certaine inquiétude, Jean-Michel s'interroge sur l'issue de l'affrontement, il ne peut imaginer que lui et son père finiront bientôt à Nice, aux studios de la Victorine, en compagnie d'un géant du cinéma, et que sa vie sera marquée à tout jamais par cette rencontre... Rentrée littéraire Seghers 2021.

01/2022

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Musique, danse

Blues, féminisme et société. Le cas Lucille Bogan

Le nom de Lucille Bogan est longtemps resté absent des études consacrées au blues ou à la culture afro-américaine, et la chanteuses reste encore grandement sous-estimée. Cela tient, sans doute, à trois facteurs. D'abord la biographie de Lucille Bogan reste extrêmement lacunaire, son propre fils semble peu au fait de la vie de sa mère ; ensuite, contrairement à ses consoeurs, nous n'avons pas de traces matérielles concernant ses éventuelles prestations publiques, manifestement la chanteuse n'appréciait guère la scène ; enfin la crudité sans équivoque de ses blues a longtemps effarouché l'industrie culturelle : jusqu'à la fin des années 1990, seule une poignée d'initiés avait accès à son oeuvre. Les choses ont changé depuis qu'avec les rappeurs les "explicit lyrics" sont devenus à la mode, à ce titre l'oeuvre de Lucille Bogan constitue un chaînon manquant entre le blues et le rap. En effet, les paroles de ses blues dévoilent une obscénité souterraine à l'oeuvre dans la culture afro-américaine que le rap a désormais placée sur le devant de la scène. Mais, dans leur style formulaire qui puise aux racines de la tradition, et par-delà le côté salace de leurs propos, les blues de Lucille Bogan, toujours finement observés, proposent un témoignage saisissant sur la vie quotidienne des afro-américain(e)s (en particulier à Birmingham, véritable poumon industriel de l'Alabama), sur la grande dépression de 1929, sur les chemins de fer américains ou sur le trafic et la consommation d'alcool à l'heure de la prohibition etc. Mais c'est sans doute sur la condition et sur les aspirations des femmes issues du prolétariat Noir que Lucille Bogan se montre la plus percutante. Ses revendications féministes diffèrent sensiblement des mots d'ordre des très bourgeoises et très moralisantes ligues féministes Noires comme la NACW. Ouvre de Lucille Bogan nous fait découvrir un féminisme sans concession à l'idéologie dominante. Du fait d'une documentation biographique quasi inexistante, seule une étude minutieuse des quelque 67 morceaux enregistrés qui subsistent (Lucille Bogan en a sans doute gravé plus d'une centaine) aura permis de cerner l'art de la chanteuse. Ce n'est donc pas la vie de l'artiste qui éclaire son oeuvre, mais l'oeuvre qui s'élucide par elle-même. Cette démarche semble d'autant plus appropriée que, contrairement aux divas du blues classique, Lucille Bogan est l'auteure de quasiment tous les titres qu'elle a enregistrés, passant, aux dires de son fils, beaucoup de temps à les peaufiner chez elle, à Birmingham, avant chaque séance dans les studios des compagnies du Nord.

09/2018

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Jeux

L'Histoire du Point'n Click. L'épopée du jeu d'aventure graphique

Au début des années 1990, le point'n click compte parmi les genres les plus populaires. Via les interfaces graphiques et notamment l'usage généralisé de la souris sur ordinateur, le jeu vidéo se fait incroyable conteur d'histoires. Invitation à la déambulation dans des décors que l'on parcourt du bout du curseur, ce genre sait aussi se faire impitoyable lorsqu'il ponctue ses scénarios d'énigmes et autres puzzles à résoudre, conditionnant l'accès à la prochaine scène tant espérée. Il faut avoir connu la vertigineuse sensation du déclic, ce moment de fulgurance où l'on saisit soudainement quel objet associer avec tel autre ou quel mécanisme plus ou moins ésotérique activer pour enfin progresser, après des jours d'errance dans les mêmes lieux, pour pleinement saisir tout le sel du "pointer-cliquer" de la grande époque. Genre narratif propulsé par l'avènement des interfaces graphiques, le point'n click va imposer des auteurs incontournables comme Roberts Williams, co-fondatrice du géant américain Sierra On-Line, mais aussi Ron Gilbert et Gary Winnick, créateurs de Maniac Mansion ou encore Tim Schafer (Day of the Tentacle) chez l'éternel concurrent LucasArts. De l'irrésistible The Secret of Monkey Island au glaçant Phantasmagoria, en passant par le flegmatique Tex Murphy de Under a Killing IDoon, l'âge d'or du point'n click est peuplé de personnages et univers emblématiques que cet ouvrage se propose de redécouvrir. Pour saisir toute l'importance du genre, il s'agit de resituer sa place au sein d'une évolution globale du jeu d'aventure graphique, prenant ses racines dans les interfaces textuelles progressivement enrichies de visuels dans les années 1980, mais initiant aussi à long terme une "tradition" narrative dont découlent des expériences modernes plus fluides mais toujours régulièrement désignées, plus ou moins pertinemment, comme appartenant à une famille "point'n click" étendue. Loin de se cantonner à un pur dispositif technique associé à l'usage de la souris, la notion de point'n click rime avec grande aventure autant sur micro-ordinateurs que consoles mais aussi technologies nouvelles ou encore à inventer. Malléable et protéiforme car passé par différentes époques et courants, l'exercice du jeu point'n click a régulièrement mis en lumière des auteurs, ambitionnant de sublimer, transfigurer ou consacrer les codes du genre narratif, que l'on croisera au fil de ces pages. Bon voyage parmi ces titres, créateurs et studios qui ont donné ses lettres de noblesse au genre au fil des décennies.

01/2022

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Acteurs

Montgomery Clift, l'enfer du décor

Montgomery Clift a été une star immense entre la fin des années quarante et le milieu des années soixante. Mais il ne fut pas une étoile comme une autre. Il a traversé le ciel hollywoodien telle une comète : un peu plus de 13 années passées sur les planches, 20 sur les plateaux de cinéma, soit 17 films et une mort prématurée à 45 ans. Comme James Dean, il a été victime d'un accident de voiture. A la différence du rebelle sans cause qui l'admirait, celui que tout le monde appelait Monty a survécu. Rebelle, il l'a été à sa manière. Moins tonitruante que celle de son cadet. Il a été le premier à imposer ses conditions aux tout-puissants studios, se payant le luxe de réécrire ses dialogues. Aujourd'hui, le grand public se souvient davantage de Marlon Brando. Il était le concurrent numéro un de Monty. Dans les couloirs des rédactions, il se disait que si l'un n'obtenait pas un rôle, c'était l'autre qui l'aurait. Au-delà de cette rivalité, il y avait un grand respect mutuel. Elle révélait aussi l'envie d'approcher la perfection. Toute sa vie, Montgomery Clift n'a eu de cesse de donner le meilleur de lui-même, allant chercher profondément en lui, dans sa propre existence, les matériaux utiles à son art. Ses compositions sont le résultat d'un travail acharné. Ses personnages restent gravés dans les mémoires : Matthew Garth, le jeune cow-boy de Red River (La Rivière rouge) en lutte contre l'autorité, Robert E. Lee Prewitt, le soldat idéaliste de From Here to Eternity (Tant qu'il y aura des hommes), et Perce Howland, le héros blessé de The Misfits (Les Désaxés). Des êtres solitaires et écorchés, à l'image de l'homme qui les incarnait. Si ce livre doit prouver quelque chose, c'est l'étonnante proximité entre ces personnages et l'acteur. Montrer à quel point vie professionnelle et vie privée ont fini par se mêler. L'Enfer du décor n'est donc pas une biographie, mais un travail de synthèse mêlant éléments biographiques et analyse filmique conférant à cet ouvrage un aspect analytique qu'on ne trouve, à ce jour, dans aucun autre ouvrage consacré au comédien. Mais il a une autre particularité, celle d'être le seul en France à octroyer à cet acteur fabuleux et méconnu la place qu'il mérite, celui d'un créateur sensible, érudit et marginal, qui inspira de nombreux autres et changea le statut de l'acteur en insufflant à la profession un supplément d'âme et de coeur, une authenticité.

05/2023

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Jeux

Generation mortal kombat

Célébrez l'anniversaire des 30 ans de la célèbre franchise de jeux vidéo Mortal Kombat grâce à ce livre richement illustré, appelé à devenir LA bible de référence inconournable en la matière ! Le 8 octobre 1992, la série de jeu vidéo Mortal Kombat a célèbré ses 30 ans. Et un nouveau jeu Mortal Kombat est annoncé pour la fin de l'année 2023. Ce jeu de combat a très longtemps été une source de controverse à cause de son extrême violence et ses attaques particulièrement gore et extrêmes ! Cela n'a pas empêcher cette licence de devenir l'une des plus populaires auprès des joueurs. C'est d'ailleurs aujourd'hui la série de jeux de combat la plus vendue dans le monde et une véritable licence multimédia qui se décline aussi bien en films, séries, dessins-animés, romans et comics... Génération Mortal Kombat vous propose de plonger dans les coulisses de cette saga vidéoludique hors-norme, d'explorer l'intégralité de ses jeux (y compris les spin-off) et d'examiner toutes les facettes de son univers... Cet ouvrage non officiel, le plus complet jamais réalisé sur Mortal Kombat, est appelé à devenir LA bible de référence en la matière ! - De 1992 à 2023 et au-delà : L'histoire et l'évolution d'une série emblématique du jeu vidéo, qui a fêté ses 30 ans d'existence. Analyse du nouveau Mortal Kombat 12, de la série, de ses mécaniques, des coulisses de production pour les volets principaux, mais aussi les spin-offs, portages... - De Midway au studio NetherRealm : Qui sont les développeurs de la série Mortal Kombat et comment ont-ils su la faire évoluer, la transformer pour rester toujours dans l'ère du temps ? - De l'arcade aux consoles de jeu, d'un premier jeu conçu par une poignée de développeurs à une superproduction dans le paysage cotemporain du jeu vidéo : comment Mortal Kombat a progressivement gagné un statut d'authentique phénomène dans l'univers vidéoludique ? - Coups spéciaux, univers, personnages hauts en couleur : comment la série de jeux de combat imaginée par Ed Boon et John Tobias s'est immédiatement démarquée des titres du genre déjà installés. - Gores, décomplexées, impressionnantes mais toujours jouissives : les Fatalities ou coups finaux de Mortal Kombat sont entrées dans la légende. Une sélection de Fatalities, Babalities, Friendships et autres Animalities qui ont marqué les esprits dans des jeux truffés également de multiples secrets et autres clins d'oeil dévoilés ici ! - Cinéma, séries TV et animations, comics, mais aussi produits dérivés divers et variés : les multiples adaptations d'une franchise aux velléités hollywoodiennes qui s'est vite sentie à l'étroit dans le jeu vidéo. - Johnny Cage, Raiden, Kano, Sonya Blade, Liu Kang, Goro... un casting unique pour un jeu de combat à l'univers progressivement étendu au fil des épisodes. Qui sont ces personnages principaux au générique qui ont fait la légende Mortal Kombat ? - De Jason (Vendredi 13) à Alien en passant par Predator et Terminator, Freddy Krueger (Les Griffes de la Nuit) ou John Rambo mais aussi Christophe Lambert : focus sur ces invités de marques qui ont transformé peu à peu la série de jeux Mortal Kombat en arrière-cours d'Hollywood Boulevard. - Depuis les débuts à base d'acteurs digitalisés jusqu'au tournant de la 3D polygonale à la fin des années 1990, en passant par le jeu en ligne ou l'esport, en quoi Mortal Kombat raconte-t-il une certaine histoire de l'évolution du jeu vidéo ?

10/2023

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Littérature française

La première défaite

"Après que Philippine a décidé de la fin de notre amour, ai aimé Philippine pendant quatre ans. Pendant quatre ans, j'ai consacré chaque heure du jour et chaque heure de la nuit à une seule et unique activité : l'aimer - l'aimer sans qu'elle fût à mes côtés. Je l'ai aimée enfermé dans la solitude de mon studio de l'île Saint-Louis. Je l'ai aimée enfermé dans la nuit des quais de l'île Saint-Louis. Je l'ai aimée enfermé dans la mémoire et dans la folie. Je l'ai aimée éveillé. Je l'ai aimée endormi. Je l'ai aimée en rêve. Je l'ai aimée au crépuscule du jour. Je l'ai aimée au crépuscule de la nuit. Je l'ai aimée tant que j'ai pu. Je l'ai aimée au-delà de ce qu'elle pouvait. Je l'ai aimée en la suivant dans la rue, ombre de son ombre, pas de ses pas. Je l'ai aimée à distance, respectueuse et irrespectueuse. Je l'ai aimée pour survivre. Je l'ai aimée à en mourir. Je l'ai aimée dans un temps sans temps, dans un temps où seule l'écriture égrenait des instants qui, wagons furtifs d'un train disloqué, ne parvenaient plus à s'accrocher les uns aux autres. J'ai aimé le souvenir de son sourire, le souvenir de son parfum, le souvenir de son souvenir. J'ai aimé l'absence de ses lèvres - et de ses lèvres. J'ai aimé sa peau comme un écorché vif. J'ai aimé son regard d'havane comme cet aveugle qui cherche à être roi chez les borgnes. J'ai aimé sa beauté à m'en rendre laid. J'ai aimé sa différence jusqu'à ne plus savoir qui j'étais. Ne voulant plus me souvenir, je l'ai aimée absolument, obsédé par le moindre souvenir d'elle." C'est bien sûr de la Philippine de "Le Premier amour" qu'il s'agit ici et des tourments endurés par le narrateur, "l'auguste crapaud graphomane" tel que Santiago Amigorena se définit lui-même, après la fin de ce premier amour. Ainsi pendant quatre ans va-t-il traîner son accablement et sa mélancolie , les imposant à ses amis, à ses proches, jusqu'à la délivrance, enfin, à la libération. On a été rarement si loin dans l'analyse du désespoir amoureux, et dans son évolution progressive vers la délivrance. Même en s'y appuyant pour commencer, cela va bien au-delà de l'analyse psychologique gràce à un très étonnant lyrisme introspectif qui ne cesse d'ouvrir de nouveaux territoires à l'investigation inquiète du narrateur. Et aussi gràce à un humour dont Santiago Amigorena est la première cible consentante, un humour ravageur, joyeusement dépressif et, pour tout dire, irrésistible. Et bien sûr il va aussi se passer beaucoup de choses pendant ces années soutenues par la basse continue d'une irrépressible tristesse. Notre héros, par exemple va retourner en Uruguay et en Argentine pour la première fois depuis l'exil forcé en France, à la rencontre de ses souvenirs d'enfance et de ses amis d'autrefois, puis en Grèce et en Italie, il va croiser beaucoup de jeunes femmes, écrire et se relire, et se citer, boire et danser.

08/2012

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Livres 3 ans et +

La chèvre de Monsieur Seguin

Après avoir perdu six chèvres de la même manière, Monsieur Seguin en achète une septième. Il s'en occupe si bien qu'il pense cette fois pouvoir la protéger du loup. Mais Blanquette résistera-t-elle à l'appel de la montagne ? Une version moderne de la célèbre nouvelle d'Alphonse Daudet, bien adaptée aux jeunes lecteurs. Ce livre de jeunesse est exploité dans le guide pédagogique AUTOUR DES LIVRES GS

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Ethnologie

Travail et apprentissage en Afrique de l'Ouest. Sénégal, Côte d'Ivoire, Togo

Ce livre est né de la rencontre avec des jeunes gens qui travaillent gratuitement et dont les familles payent parfois pour assurer leur formation dans des spécialités artisanales du secteur informel des grandes villes africaines. Face à ce constat, une série de questionnements s’est imposée : qu’y a-t-il derrière le comportement de ces jeunes, quels rapports sociaux encadrent leur apprentissage et déterminent leur avenir, quelle est leur position dans le monde de la production et du travail ? Pour y répondre, l’auteur veut d’abord échapper à l’alternative faite d’attendrissement ou d’indignation et manifester toute son insatisfaction vis-à-vis de la rhétorique des petits métiers et des vertus de l’économie informelle. Il a fallu alors élargir le champ de l’analyse en remontant aux sources de certaines notions fondamentales, telles celles de travail et de dépendance personnelle. Ce n’est qu’après une réflexion sur ces catégories qu’il devenait possible d’aborder de manière plus systématique et critique l’univers du travail en Afrique, dans ses formes traditionnelles et communautaires, salariées et modernes, rémunérées ou gratuites. Cette nécessité d’élargissement du regard s’est manifestée au fur et à mesure que progressait l’enquête sur l’apprentissage urbain, donnant lieu à un long parcours à travers les notions théoriques de travail et de dépendance (Première partie), en passant par les diverses manifestations historiques du travail en Afrique (Deuxième partie), pour aboutir finalement aux rapports sociaux d’apprentissage (Troisième partie). Ce parcours va donc du général au particulier, des notions théoriques à la pratique d’une forme particulière de travail gratuit, celui des apprentis, catégorie au demeurant peu problématisée au point de vue des rapports sociaux qui l’encadrent. L’appel à des catégories générales et à une histoire globale, qui n’isolent pas l’Afrique dans un espace et un temps propres à elle seule mais la mettent en relation avec l’économie-monde capitaliste, constitue en outre une ouverture vers la question de la modernité, interrogée ici de manière critique. Anthropologue, Fabio Viti a obtenu un doctorat de l’EHESS en 1991 avec une thèse portant sur l’anthropologie politique et historique des Baoulé de la Côte d’Ivoire. Il est l’auteur et l’éditeur de plusieurs ouvrages, ainsi que de nombreux articles de revues. Il a enseigné dans les Universités d’Urbino, Siena et Aix-en-Provence. Il est actuellement professeur à l’Università di Modena e Reggio Emilia (Dipartimento di Studi Linguistici e Culturali), où il enseigne l’ethnologie et l’ethnographie.

10/2013

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Science-fiction

Les chroniques de la maitresse du temple Tome 1 : L'ombre de la mère du trône

"Depuis sa naissance, Hanael Parks porte en elle l'histoire d'une certaine Anna, petite-fille d'Enlil, figure importante du panthéon mésopotamien. A la fois princesse de haut rang, fille de sang royal, elle fait partie d'une ancienne dynastie d'immortels échouée sur Terre lors d'une bataille céleste... Les anciens récits de Sumer et d'Akkad la nomment Inanna-Istar, alors que l'Egypte ancienne lui attribue le nom de Nephtys, "la Maîtresse du Temple". Hansel Parks nous rapporte un récit poignant situé entre la frontière de l'aire sacrée et inviolable des immortels et l'espace profane des humains. Un décor grandiose émerge de page en page. Nous sommes plongés dans un monde à la fois simple et disproportionné en proie à la folie des "dieux" et à leur science défaillante. Alors qu'elle demande légitimement à prendre une part active à la destinée de son clan, Anna sera utilisée, humiliée, rejetée et méprisée, pour ensuite trouver une place chez l'ennemi, le Serpent initiateur de nos légendes, où elle espère obtenir le rang qui lui revient de droit. Le monde des dieux la néglige, alors elle s'invente un décor et un destin pour être remarquée. Pourtant, malgré les intrigues et les trahisons, elle n'a d'autre choix que de survivre à l'ère suprême des immortels et l'émiettement des cités antédiluviennes. La lecture de cette oeuvre majeure procure un furieux besoin d'espace et l'envie de revenir à l'essentiel des choses, là où tout a commencé... Il s'agit d'un travail considérable sur notre passé éloigné qui nous éclaire de façon saisissante sur notre présent. L'oeuvre d'Hanael Parks pose des bases importantes pour une compréhension globale de notre histoire ancienne. Parfaitement complémentaire des Chroniques du Girkù, Les Chroniques de la Maîtresse du Temple forment assurément une oeuvre à part entière et d'une originalité incontestable. Savoir, c'est comprendre... Hansel Parks décrit avec beaucoup de talent le vertige d'un temps hors du temps, celui des immortels en contact avec les humains. Détailler le monde des "dieux" de nos légendes avec une telle dextérité éclaire d'un jour nouveau les recoins secrets de l'âme humaine. Il faut suivre Hanael Parks dans la description de ses visions sur la vie d'Anna ; la suivre dans la quête de cette héroïne intemporelle et vivre son histoire comme une initiation menant vers une transformation du corps et de l'esprit. Ce long et pénible cheminement vous mènera là où aucun humain n'a jamais mis le pied." Anton Parks.

05/2019

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Littérature française (poches)

Histoire de la Félicité. Conte libertin et moral

Un conte libertin où se glissent des réflexions morales.POUR UN PUBLIC AVERTI. Les parents racontent à leurs enfants - de père à fils et de mère à fille - comment ils auraient pu mener une vie de libertinage et comment ils y ont finalement échappé. Comme les autres contes de Voisenon, Histoire de la Félicité est à la fois moral et érotique.Un récit en prose comptant parmi les classiques de Voisenon et de la littérature érotique.EXTRAITLa Félicité est un être qui fait mouvoir tout l'univers ; les poètes la chantent, les philosophes la définissent, les petits la cherchent bassement chez les grands, les grands l'envient aux petits, les jeunes gens la défigurent, les vieillards en parlent souvent, sans l'avoir connue ; les hommes, pour l'obtenir, croient devoir la brusquer ; les femmes, qui ordinairement ont le cour bon, essaient de se l'assurer en tâchant de la procurer, l'homme timide la rebute, le téméraire la révolte, les prudes la voient sans pouvoir la joindre, les coquettes la laissent sans la voir ; tout le monde la nomme, la désire, la cherche ; presque personne ne la trouve, presque personne n'en jouit ; elle existe pourtant, chacun la porte dans son cour et ne l'aperçoit que dans les objets étrangers. Plus on s'écarte de soi-même, plus on s'écarte du bonheur : c'est ce que je vais prouver par l'histoire d'un père et d'une mère, qui, revenus de leurs erreurs, en firent le récit à leurs enfants, et sacrifièrent leur amour-propre au désir de les instruire.A PROPOS DE L'AUTEURClaude-Henri de Fusée de Voisenon (1708-1775) était un abbé et homme de lettres à l'esprit ouvert. Elu à l'Académie, il a été historiographe des petits-fils de Louis XV, protégé de la duchesse de La Vallière et ami de Voltaire. Voisenon a laissé derrière lui une ouvre lyrique et dramatique considérable, qui compte quelques contes grivois : Zumis et Zelmaïde (1745), Le Sultan Misapouf et la princesse Grisemine (1746), Il eut tort (1750) ou encore Histoire de la félicité (1751).A PROPOS DE LA COLLECTIONRetrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

03/2018

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Critique littéraire

Journal 1919-1924. "Aller droit à l'enfer, par le chemin même qui le fait oublier"

" Par amour de l'aventure, de l'ombre qui masque et de l'équivoque, j'ai préféré le mardi-gras où l'on pleure sous son masque, à tous les jours, et me voilà grimée pour la vie en pantin que rien ne casse, en fantoche de bois. Horreur ! Puisque tu es si consciente, me direz-vous, ô mes rares amis, pourquoi ne pas t'arrêter, ne pas reprendre souffle, pourquoi ? Parce qu'il est déjà trop tard, ou bien trop tôt, vous dirai-je, parce que je suis contaminée, parce que maintenant l'ennui me terrasse dès que je m'arrête, dès que je me tais, et. que la solitude m'est un supplice bien mérité que ma faiblesse et ma lâcheté ne supportent plus ! Il faudrait qu'un être qui ne serait pas un maître d'école m'aime et me sauve par l'amour, par le voyage, par le travail compris et partagé, par l'argent ! Alors je renaîtrais à moi-même et le bon grain reprendrait ! Alors j'oublierais la parade du vice, le sadisme de la souffrance, la morbidité des larmes et des déceptions profondes et soutenues. Mais seule ! je ne peux et je ne veux pas. Je ne peux plus ! Et je ne veux plus ! Le manque d'argent continuel fait que je préfère ce milieu louche où l'on nage, où l'or s'attrape comme les maladies, où l'on revend, prête et trafique jusqu'à l'âme. " 28 septembre 1919. Mireille HAVET [DE SOYECOURT] (1898-19321) : Guillaume Apollinaire, Colette, Natalie Barney, la princesse Murat, Edmond Jaloux et Jean Cocteau encouragèrent son jeune talent de " petite poyétesse " (ainsi l'appelait Apollinaire) et favorisèrent la publication de ses textes : des poèmes et des contes fantastiques (La Maison dans l'œil du chat, G. Crès, 1917), des articles dans Les Nouvelles littéraires et un roman à clé, Carnaval (Albin Michel, 1923)... Mais ils ignoraient que celle qu'ils virent courir à sa perte tenait son Journal : de 1913 à 1929, cahiers et feuillets, conservés par son amie Ludmila Savitzky, forment une extraordinaire autobiographie. Avec lucidité et exaltation, Mireille Havet y décrit sa " vie de damnation ", une vie de guet et d'attente, de songe et d'outrance, une vie aimantée par son " goût singulier " pour l'amour des femmes et pour les stupéfiants. Un premier volume (1918-1919) a déjà paru aux mêmes éditions ; l'ensemble de ce journal sera publie en 3 tomes : 1913-1919,1919-1924 & 1924-1929.

03/2005

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Actualité et médias

Nicolas et les vampires

Vous avez rêvé. Ce socialiste rondouillard et affable est une anomalie, un accident de l'Histoire. Que faire face à cet "usurpateur" ? Continuer à jouer au Président. Sans relâche. Avec une poignée de fidèles. Les autres, les courtisans, les ambitieux, les traîtres, tous ceux qui ont tourné la page Sarkozy ? Il les méprise avec une férocité sans égale. Ils le croient parti en exil, condamné à pleurer sur son sort ? Les idiots, les faibles. Son retour au Château n'est qu'une question de jours, répète-t-il comme s'il prononçait un mantra. Au lendemain de sa défaite, Nicolas Sarkozy confie à ses proches, en évoquant ses rivaux de droite, déjà lancés dans la course à l'élection de 2017 : "Ils veulent me sucer le sang, m'enterrer vivant ! Ils n'auront pas ma carcasse". Depuis ce jour, l'ex-président continue à croire qu'il est le chef de l'Etat en exercice. Il fait comme si. Une auto-persuasion insensée mais qui le maintient à flot moralement. Dans son bureau de la rue de Miromesnil, il reconstitue à l'identique l'ambiance de celui qu'il occupait rue du Faubourg-Saint-Honoré. Toujours Président, telle est sa devise. Ni touché, ni coulé. Grâce à ce déni, Nicolas Sarkozy échappe à la dépression post-électorale qui a dévasté tant de ses prédécesseurs. Il est au combat. Survolté et rageur. Il va mener une guerre d'usure contre les "vampires", reconquérir peu à peu une partie de ses troupes en s'emparant sans coup férir du nouveau parti, Les Républicains. Il va ferrailler contre les juges qui le cernent de toutes parts, en particulier le juge Tournaire, qu'il considère comme son pire ennemi. Il va accepter, la mort dans l'âme, cette élection primaire à droite, qui sent furieusement la IVe République. Ses adversaires le croient "ligoté" par ce suffrage autodestructeur pour son camp. Ils le jugent "corseté" et irrésistiblement poussé vers le précipice. L'homme qui est "toujours Président dans sa tête" a, jour après jour, reconquis son territoire perdu. Il est remonté à la surface avec la ténacité d'un buffle. Son soutien le plus ferme ? Sa femme, Carla Bruni. La " princesse italienne " meurt d'ennui loin du palais et n'a qu'une hâte : "rentrer dans ses murs". L'ancien top model devenue chanteuse n'est pas seulement une épaule sur laquelle l'homme blessé peut se reposer. Elle se révèle une guerrière politique tout entièrement dévouée au "Président".

11/2016

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Littérature étrangère

Mistero Doloroso

C’est avec les codes du conte que joue Anna Maria Ortese, dans cette nouvelle écrite entre 1971 et 1980, retrouvée, miraculeusement, dans ses archives. Il y a un prince bourbonien mélancolique, Cirillo, convoité par deux jeunes aristocrates rivales, et il y a une adolescente pauvre, Florì, fille de la couturière Fertì. Il y a des rencontres fortuites faites de regards, et un amour non dit, dont l’épiphanie sera un baiser du prince sur le pied nu de Florì, nouvelle Cendrillon napolitaine. Enfin, il y a deux Naples, celle des églises débordantes d’or et de fleurs odorantes, en ce mois de mai qui est, comme chez les poètes de la Renaissance, le mois de l’amour et de la jeunesse, et celle des bassi - les maisons populaires - et des mystères nocturnes. Mais par-delà ces éléments qui pourraient n’être que des clichés littéraires, il y a surtout la vision du monde d’Anna Maria Ortese. Ainsi, le personnage de Florì rejoint les nombreux êtres à la fois angéliques et liés au règne animal qui peuplent son œuvre - chardonnerets, iguanes, feux follets ou princesses victimes d’un sort cruel, des êtres d’une sensibilité à fleur de peau, mais privés de parole, comme Aurora Guerrera ou l’Infante ensevelie… A l’inverse des contes de fées qui voient le triomphe du bien sur le mal, l’amour est source de douleur autant, sinon plus, que de joie. Le “mystère douloureux” est celui de l’amour, condamné dès sa naissance, et dont les deux jeunes gens ont la nostalgie en même temps que la révélation, dans des moments d’une intensité fulgurante. Sans doute né de la même inspiration qui a produit le chef-d’œuvre d’Anna Maria Ortese, La Douleur du chardonneret (Gallimard, 1997), cette nouvelle est parfaitement achevée dans sa construction et son rythme ; elle a été longuement travaillée et réécrite par l’auteur, signe de son attachement à ce texte. La complexité voulue de l’écriture dit la complexité des choses, jouant avec les oxymores, rompant les structures syntaxiques traditionnelles, inventant quasiment un langage pour dire l’indicible et nous maintenir en équilibre entre réel et irréel, car “le reste n’est qu’un grand ennui”.

01/2012

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Littérature française

Livre-Journal 1921

Avec son Livre-Journal commencé au lendemain de la Grande Guerre, Ferdinand BAC entend faire, comme Saint-Simon, oeuvre historique et léguer un "? précieux document pour l'état d'esprit des temps présents ? ". En cette année 1921, ces pages proposent ce qu'on ne trouve nulle part ailleurs relaté avec tant d'acuité? : l'atmosphère de la très haute société française, alors déliquescente. Passent ainsi les rois, les reines, les princes, les princesses, les représentants de l'ancienne et de la nouvelle noblesse, les hommes politiques, les diplomates, les industriels, les créateurs, les hommes de lettres (et leurs amantes et amants, leurs vieilles passions et leurs écarts supposés)... Ayant ses entrées partout, Ferdinand Bac est un fin observateur, qui s'en tient à une forme de morale fataliste ? : "? Tous les artistes, penseurs, écrivains, ont été attirés dans le monde, gâtés par les belles dames et hospitalisés dans les meilleures maisons. Je ne fais pas exception. Je fais mon métier, voilà tout, comme tous mes illustres prédécesseurs. Qu'on m'en cite un qui n'ait pas fait ce que je suis condamné à faire, c'est-à-dire circuler dans la Société, s'y montrer aimable parmi les gens aimables. ? " (24 septembre 1921). Et le voici en visite dans d'extravagantes villas de la Riviera, d'imposants hôtels particuliers et châteaux d'Ile-de-France. Mais la nostalgie gagne son esprit, qui se souvient du Paris de sa jeunesse, se plaint de "? l'appauvrissement des qualités de sentiments dans la Société? " et raille la vulgarité des nouvelles couches sociales et des riches étrangers venus redorer les blasons de la noblesse française. Il s'inquiète aussi de la complexe négociation sur les "? réparations ? " allemandes ? : "? Je me détache [... ] de la brutale et stérile actualité qui piétine sur place et qui piétine tout ce que nous avons aimé? ", constate-t-il le 22 juin. Il se réfugie alors au musée du Louvre, au parc de Versailles ou sur les hauteurs de Menton, où il met en oeuvre sa propre synthèse de la beauté méditerranéenne, en restaurant le domaine des Colombières.

01/2022

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Cinéastes, réalisateurs

Conversations avec Dean Tavoularis

"Tout ce que le spectateur voit dans un film est le résultat d'un travail avec le chef décorateur". - F. F. Coppola. Quatre ans après la sortie du très remarqué Conversations avec Darius Khondji, le troisième ouvrage de la collection Conversations est la première monographie consacrée à l'un des plus grands chefs décorateurs de l'histoire du cinéma, Dean Tavoularis. Destiné aux cinéphiles, aux étudiants et aux professionnels du 7ème art, mais aussi aux amoureux du design et de l'architecture, cet ouvrage propose un voyage inédit à travers le cinéma des soixante dernières années. Une plongée passionnante dans les coulisses de films cultes du XXème siècle : Apocalypse Now, Le Parrain, Bonnie and Clyde, Zabriskie Point, Conversation secrète et bien d'autres. Dean Tavoularis possède une filmographie des plus illustres, son nom étant associé à nombre de chefs d'oeuvres du cinéma américain des années 1960 et 1970. Ses collaborations avec Francis Ford Coppola, Michelangelo Antonioni, Arthur Penn, Warren Beatty, William Friedkin et Roman Polanski comptent parmi les plus riches et inventives du cinéma moderne. Conversations avec Dean Tavoularis retrace l'incroyable odyssée de celui qui débuta sa carrière comme animateur sous la direction de Walt Disney. Après avoir fait ses armes dans les plus grands studios d'Hollywood, sur des films comme 20 000 lieues sous les mers ou Devine qui vient dîner... , il devient chef décorateur sur l'un des films qui contribuera à l'avènement du Nouvel Hollywood, Bonnie and Clyde. Mais c'est aux côtés de Francis Ford Coppola que Dean Tavoularis consacre l'essentiel de sa carrière. Engagé pour travailler sur Le Parrain, ils formèrent un couple créatif unique pendant plus de trois décennies. Des chapitres entiers sont consacrés à la trilogie du Parrain et à Apocalypse Now, dont le tournage est exploré en détail. Dean Tavoularis révèle aussi certains projets de Coppola, tel Pinocchio, grâce à des dessins conceptuels jamais dévoilés à ce jour et un schéma scénaristique visuel à couper le souffle. Ces conversations sont également accompagnées d'entretiens exclusifs avec l'acteur-réalisateur Warren Beatty, les réalisateurs Francis Ford Coppola et Roman Coppola, le chef opérateur Vittorio Storaro (Le Conformiste, Le dernier empereur), la créatrice de costumes Milena Canonero (Orange mécanique, Barry Lyndon) avec lesquels Dean Tavoularis a collaboré, ainsi qu'avec la cheffe décoratrice française Katia Wyszkop (Sous le soleil de Satan). Accessible à tous et foisonnant d'anecdotes où l'on croisera entre autres Jean-Luc Godard, Marlon Brando, Gene Kelly et Tom Waits, l'ouvrage est illustré de centaines de visuels, la plupart inédits : photos de plateau, plans de décors, plans d'architecture, archives, dessins conceptuels, storyboards... Un beau-livre préfacé par Wes Anderson et écrit par Jordan Mintzer, auteur des déjà cultes Conversations avec James Gray et Conversations avec Darius Khondji.

10/2022

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Cinéma

Sous tant de paupières. Bergman avant la mondialisation des écrans

Sous tant de paupières qui ne sont plus une magique exaltation de la pure contradiction de la rose ni la volupté de n'être le sommeil de personne, mais plutôt le joint visible derrière la caisse des salles obscures du monde entier qui vendent, fort chères, des images de nulle part et de partout, répétitives, le spectacle continue. Désireuses, au départ, d'éveiller peut-être l'esprit du spectateur, elles abrutissent à coup sûr, maintenant, les foules conditionnées par le marketing de compagnies internationales déterminées à supprimer la nature et la civilisation pour enrichir leurs bilans. Marée noire de la conscience universelle, une telle mondialisation détruit à l'ordinateur sophistiqué ce qu'autrefois les humains constituaient bien ou mal en valeurs, pour ne récolter que l'argent, système transcendant qui n'aboutit, évidemment, qu'à l'argent. Tout le reste ne sera, dès lors, que le tableau des performances idéalisées et sponsorisées, culturelles ou sportives, emblèmes de la transformation des sociétés post-modemes. Le rêve commun, auparavant, fabriqué par la technologie et déposé photographiquement sur la pellicule, offrait aux auteurs, pauvres ou disposant de studios faramineux, le choix des instants privilégiés de l'époque afin d'exprimer au mieux ce qu'ils voulaient dire, malgré de considérables facteurs commerciaux redoutables et, néanmoins, détournables. Après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, en sept décennies consacrées à la conservation, illégale souvent, des films officiellement voués au pilon et à l'appréciation personnelle de leurs qualités ou de leurs défauts, j'ai vécu le cinéma comme un art véritable qui me portait vers les livres, la peinture et les autres écritures susceptibles d'améliorer ma compréhension de la vie. Or, depuis la mort d'Ingmar Bergman et celle de Michelangelo Antonioni pendant l'été 2007, puis du montage prodigieux d'Histoire(s) du cinéma de Jean-Luc Godard, la rétrospection émouvante s'enflamma tandis que l'avenir parut s'éteindre à l'ombre d'Internet. La situation multiplia, par bonheur, la quantité des pays producteurs cités en désordre ici avec une insistance sur les thèmes abordés qui discutent la tonalité permanente de la servilité nourrie par les astuces de la publicité, du faux bonheur et du mensonge médiatique. A travers de petites ouvertures, néanmoins, qui s'efforcent de clamer ce que les peuples refusent d'entendre et qui butent devant la télévision massive et l'énorme flux iconographique aux méthodes pavloviennes, des cris et des chuchotements parviennent encore jusqu'au solitaire citoyen de même que chez Lévi-Strauss après les pages de Tristes Tropiques (titre exact de notre planète funeste) " dans le clin d'oeil alourdi de patience, de sérénité et de pardon réciproque qu'une entente involontaire permet parfois d'échanger avec un chat ".

11/2010

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Cinéma

Hawks. Biographie

Peu de cinéastes ont été aussi acclamés qu'Howard Hawks. On a célébré sur tous les tons ses westerns fabuleux (Rio Bravo, La Rivière Rouge), ce chef-d'œuvre du film de gangsters qu'est Scarface, ses deux films noirs mythiques (Le Grand Sommeil, Le Port de l'angoisse) et ses comédies étourdissantes comme L'Impossible Monsieur Bébé. Grâce à lui, Lauren Bacall et Rita Hayworth sont devenues des stars. Son œuvre a inspiré les cinéastes du monde entier, de Jean-Luc Godard à Bernardo Bertolucci, de Martin Scorsese à Brian De Palma. Lorsqu'on lui demande comment il passera les quinze dernières minutes de sa vie, Quentin Tarantino déclare que ce sera en regardant Rio Bravo, ajoutant : " Quand je deviens sérieux avec une fille, je lui montre Rio Bravo et, elle a intérêt a l'aimer ! " Parce que Hawks fût l'un des cinéastes les plus interviewés et qu'il a longuement commenté ses films, on croyait tout connaître de lui. Erreur. Cette biographie prodigieusement documentée montre que cette œuvre et cette vie recelaient bien des secrets. Le regard admiratif, chaleureux mais lucide de Todd McCarthy détruit de nombreuses légendes, rétablit une vérité souvent malmenée. On découvre dans ce livre qui fera date que les récits de Hawks - dans lesquels il était au centre de tout, voyait toujours juste, donnait de judicieux conseils à Humphrey Bogart, John Wayne et Josef von Sternberg, remettait à leur place Jack Warner, Harry Cohn et Darryl Zanuck - n'étaient que le fantasmatique et extravagant reflet de l'imagination qui nourrissait ses films. La réalité se révèle autrement complexe : Hawks est le genre d'homme pour qui le mot énigme semble avoir été inventé. Ainsi, le livre fourmille de révélations sur le mystère de la double version de La Rivière Rouge ou sur l'acharnement des censeurs contre Scarface. On apprend de manière irréfutable qui écrivit et tourna vraiment La Chose d'un autre monde. On découvre enfin quelle part prit William Faulkner dans l'élaboration des scénarios qu'il écrivit pour Hawks. Howard Hawks fut le premier à produire ses propres films et à marquer vigoureusement son indépendance face aux studios. Associé d'Howard Hughes et ami d'Ernest Hemingway, il fut aussi le cofondateur du "gang des motards hollywoodiens", un joueur invétéré poursuivi par les bookmakers, un gentleman, un séducteur... et un fieffé, menteur ! Robert Capa disait à son sujet : "Il y a deux sortes de mythomanes : ceux qui le sont parce qu'ils n'ont jamais rien fait de leur vie et ceux qui en ont tellement fait qu'ils restent perpétuellement insatisfaits. Lui est le prototype de la seconde catégorie. "Mais quand, vers la fin, Hawks déclara : J'ai eu une vie formidable", pour une fois, il n'exagérait pas.

11/1999