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Beaux arts

DIEGO RIVERA. Le rêveur éveillé

Un a dit de Diego Rivera, peintre symbole de la nation mexicaine, qu'il était le plus grand peintre muraliste que le monde ait connu depuis la Renaissance. C'est évident. Qu'il avait subi, pendant les longues années passées en France et en Espagne, des influences trop disparates (du Greco à Braque, de Cézanne à Vlaminck, et des cubistes en général). C'est vrai aussi. Mais quand Rivera rentre au Mexique en 1921, en pleine période post-révolutionnaire - Zapata est tué deux ans avant, Pancho Villa deux ans plus tard -, c'est un incomparable créateur, aiguillonné par un voyage au Yucatan, qui entreprend l'ensemble des fresques qui vont décorer la toute nouvelle école préparatoire de Mexico. La légende est lancée : celle du muraliste génial qui va couvrir de fresques, avec ses amis Siqueiros et Orozco, nombre de monuments publics ; celle du communiste encombrant, invité officiel de Staline à Moscou pour célébrer le dixième anniversaire de la révolution d'Octobre avant d'être expulsé d'Union soviétique l'année suivante ; celle de l'homme à femmes, vivant intensément sa violente passion pour Frida Kahlo ou d'innombrables liaisons plus éphémères, avec Tina Modotti notamment, qu'il avait engagée pour photographier ses fresques. Cet homme turbulent, incontrôlable, connaîtra l'apogée de sa gloire et l'amertume de la défaite en 1933, à New York, où il était invité, en grande pompe, à réaliser une fresque monumentale au Rockefeller Center. Sa fresque, qui mettait en opposition capitalisme et marxisme, à peine achevée, provoqua la colère des Rockefeller qui la firent détruire purement et simplement. Il n'y avait pas eu de biographie de Rivera depuis plus de quarante ans. C'est dire l'intérêt exceptionnel du travail (en fait une véritable enquête) de Patrick Marnham, auteur de livres de voyages et de biographies, qui nous restitue ici la formidable existence, toute de cahots et d'enthousiasmes, de celui qu'on a appelé le " Pablo Picasso des Amériques ".

03/2000

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Histoire de France

Prier et combattre. Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Age

C'est dès 2002 que s'est ouvert le grand chantier du Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Age. Coordonné par Nicole Bériou (université Lyon-II et Institut universitaire de France) et par Philippe Josserand (université de Nantes), cet ouvrage se fait l'écho du dynamisme d'un champ historiographique en plein renouveau, en intégrant mieux qu'ils ne le sont les frères de ces institutions - Templiers, Teutoniques, Hospitaliers et autres Calatravans : ils furent plusieurs dizaines -, aux préoccupations des connaisseurs et des amateurs du Moyen Age. Cette mine de documentation, à l'intersection de l'histoire militaire, spirituelle, politique (sans oublier l'architecture et l'urbanisme) s'étend dans l'espace du Proche-Orient des croisades aux pays Baltes des Teutoniques, des commanderies templières d'Angleterre jusqu'à l'Espagne et au Portugal de la Reconquista, et couvre quatre ou cinq des siècles les plus fascinants du Moyen Age. Autour d'historiens français reconnus, une équipe a travaillé pendant plusieurs années, rassemblant plus de 200 collaborateurs issus de quelque 25 pays dont huit de l'Union Européenne (Allemagne, Espagne, France, Hongrie, Italie, Pologne, Portugal, Royaume-Uni). Des nombreux échanges qui ont permis de confronter des traditions historiques s'ignorant souvent, un ouvrage exceptionnel est né qui compte 1 120 entrées traitant d'un lieu, d'un personnage ou d'une institution, ou portant au contraire sur l'ensemble des ordres dans une perspective thématique. Précédé d'une ample introduction historique d'Alain Demurger, spécialiste des Templiers, pourvu de renvois, de bibliographies et d'index, le Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Age donne aussi, loin des stéréotypes du Templier avaricieux ou du Teutonique cruel, au public le plus large - ceux que font trembler le supplice et la spoliation des Templiers, rêver le film d'Eisenstein sur Alexandre Newski, les ruines du krak des chevaliers - l'occasion de mieux comprendre des institutions qui comptent au nombre des créations les plus originales du Moyen Age. Sans oublier ici ou là, de prodigieux destins.

11/2009

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Musique, danse

Galina. Histoire russe

Il est rare de voir paraître une autobiographie qui ne se contente pas de faire revivre les péripéties d'une vie passionnante, mais parvient en outre à capturer l'essence d'un temps et d'un lieu. Conteuse née, Galina Vichnevskaïa relate comment elle est parvenue à sortir de l'extrême pauvreté dans laquelle se sont passées son enfance et sa jeunesse, pour devenir la plus célèbre diva de la scène lyrique soviétique. Elle fait bien plus, cependant, que de nous raconter sa vie. Elle nous présente aussi, en témoin direct, l'histoire soviétique avec, pour commencer, une puissante évocation de la vie quotidienne sous Staline : la sordide misère qui règne dans les villes, les purges, puis le blocus de Leningrad par les Allemands, la famine mais également Staline lui-même. Plus tard, quand sa carrière prendra son essor, elle sera courtisée par Boulganine, elle épousera Rostropovitch, fera la connaissance de Brejnev, s'opposera à Evtouchenko et soutiendra Soljenitsyne, tandis que Chostakovitch et Akhmatova l'immortaliseront dans leurs oeuvres. En 1974, après avoir été victimes pendant plusieurs années des brimades des autorités soviétiques, Galina Vichnevskaïa et son mari, le violoncelliste et chef d'orchestre, Mstislav Rostropovitch, quittent l'Union soviétique, avec la bénédiction du pouvoir, pour deux années de "voyages à des fins artistiques". Quatre ans plus tard, un décret du Comité Central fait savoir que les deux grands musiciens sont privés de leur citoyenneté pour "s'être livrés à des activités antisoviétiques". Ils n'ont plus le droit de rentrer dans leur pays. Galina nous dépeint un univers artistique placé sous l'étroite surveillance du KGB et contrôlé par le Parti, et elle retrace la désillusion croissante qui les a poussés, Rostropovitch et elle, à quitter cette Russie qu'ils aiment tant. Son histoire est une histoire de Russie, une histoire d'art et d'amour, de privations et de succès.

10/1985

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Histoire ancienne

Le livre des cérémonies. Commentaire du livre I, édition bilingue français-grec

Né en 905, Constantin était le fils de l'empereur Léon le sage et de sa maîtresse Zoé : l'Eglise n'ayant jamais accepté cette quatrième union du souverain, Constantin est d'abord considéré comme illégitime et ne gagne le titre de "porphyrogénète" (en grec "né dans la pourpre"), qui désigne les membres de la famille royale, que de haute lutte. S'il accède au titre d'empereur romain d'Orient en 913, il n'exerce réellement le pouvoir qu'à partir de 944. Plus habile dans sa politique intérieure qu'extérieure (il échoue contre les Arabes en Crète en 949), il fut aimé et respecté de son peuple jusqu'à sa mort en 959. Cet empereur raffiné et érudit consacre de longues heures à l'étude du protocole de la cour byzantine, d'où il tire Le Livre des Cérémonies, "traité et oeuvre vraiment digne de l'activité impériale" , ainsi qu'un traité de politique à l'usage de son fils. Notre édition présente en deux volumes Le Livre des Cérémonies, assorti d'un commentaire fouillé. Ecrit par l'empereur lui-même dans les coulisses du pouvoir, non loin de la fameuse chambre de porphyre ou naissaient les empereurs, Le Livre des Cérémonies rassemble les règles à suivre lors des grands événements, spirituels ou temporels, du protocole byzantin. Consignées pour les successeurs de l'empereur, ces coutumes n'ont rien d'accessoire, et participent à la conservation de la dynastie si bien que le texte est pour nous un témoignage inestimable. Le Livre I regroupe les cérémonies religieuses et propose notamment une étonnante description de la semaine pascale, tandis que le second est consacré aux activités profanes, telles que mariages, couronnements ou jeux gothiques. Chaque livre est suivi d'un tome entier réservé au commentaire, constituant une véritable somme sur le texte et son auteur. Dans ces pages le lecteur trouvera un aperçu haut en couleur des pompes et circonstances de la civilisation byzantine. L'ouvrage est en outre enrichi d'une carte et d'un index.

11/2006

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Sciences historiques

Les guerres d'Indochine et du Viet-Nam

Après la création de l'Union indochinoise en 1887, la France entreprend un vaste plan de modernisation du pays, avec la création de routes, voies ferrées, ports, établissements scolaires, services de santé publique, exploitation du charbon, réorganisation de l'agriculture, etc. Le pays est prospère quand survient la Seconde Guerre mondiale qui bouleverse l'équilibre de la région qui subit l'hégémonie japonaise et de ses alliés. En 1945, les Français se réimplantent dans le pays, mais ils doivent lutter contre la guérilla communiste qui réclame l'indépendance. La tentative de médiation du général Leclerc échoue. Pendant huit ans, le corps expéditionnaire français se bat contre le Viêt-minh. Malgré l'aide matérielle américaine qui se met en place à partir de 1950, les Français ne peuvent se maintenir et ils reçoivent le coup de grâce à Dien Bien Phu en mai 1954. Desservis en métropole par une opinion publique indifférente au conflit, des hommes politiques corrompus et des syndicats qui fraternisent avec l'ennemi, les militaires sont lâchés par le pays. Les accords de Genève en juillet 1954 consacrent l'indépendance de l'Indochine, avec le Laos, le Cambodge et la partition du Viêtnam en deux Etats : la République populaire du Viêtnam au nord du 17e parallèle et un régime démocratique au sud. Dès le départ des Français, les Américains soutiennent le régime en place. Ils envoient des conseillers militaires et instruisent l'armée sud-vietnamienne. Petit à petit, le pays, qui connaît une grande instabilité politique, s'installe dans la guerre. Les Américains sont de plus en plus nombreux et on a besoin de tellement d'hommes qu'on fait appel à la conscription. Le conflit est impopulaire aux Etats-Unis et dans le monde. Malgré sa puissance et l'utilisation de moyens considérables, l'Amérique ne peut maintenir sa présence et les derniers Américains quittent le pays en mars 1973. Le Nord poursuit l'offensive qui s'achève le 30 avril 1975 par la prise de Saigon. Après trente années de guerre, le Viêtnam réunifié déplore deux millions de morts.

01/2016

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Histoire et Philosophiesophie

The Undergrowth of Science. Delusion, self-deception and human frailty

Walter Gratzer's themes in the stories he relates in The Undergrowth of Science are collective delusion and human folly. Science is generally seen as a process bound by rigorous rules, which its practitioners must not transgress. Deliberate fraud occasionally intrudes, but it is soon detected, the perpetrators cast out and the course of discovery barely disturbed. Far more interesting are the outbreaks of self-delusion that from time to time afflict upright and competent researchers, and then spread like an epidemic or mass-hysteria through a sober and respectable scientific community. When this happens the rules by which scientists normally govern their working lives are suddenly suspended. Sometimes these episodes are provoked by personal vanity, an unwillingness to acknowledge error or even contemplate the possibility that a hard-won success is a will o' the wisp; at other times they stem from loyalty to a respected and trusted guru, or even from patriotic pride; and, worst of ail, they may be a consequence of a political ideology which imposes its own interpretation on scientists' observations of the natural world. Unreason and credulity supervene, illusory phenomena are described and measured, and theories are developed to explain them - until suddenly, often for no single reason, the bubble bursts, leaving behind it a residue of acrimony, recrimination, embarrassment and ruined reputations. Here, then, are radiations, measured with high precision yet existing only in the minds of those who observed them; the Russian water, which some thought might congeal the oceans: phantom diseases which called for heroic surgery; monkey testis implants that restored the sexual powers of ageing roués and of tired sheep; truths about genetics and about the nature of matter, perceptible only to Aryan scientists in the Third Reich or Marxist ideologues in the Soviet Union; and much more. The Undergrowth of Science explores, in terms accessible to the lay reader, the history of such episodes, up to our own time, in ail their absurdity, tragedy and pathos.

01/2000

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Religion

LES CATHOLIQUES FRANCAIS ET L'HERITAGE DE 1789. D'un centenaire à l'autre 1889-1989

De 1889 à nos jours, un véritable "retournement" s'est opéré dans le jugement des catholiques français sur la Révolution et sur son héritage. Lors ud premier centenaire, les évêques dénoncent "les odieux principes de 1789" et les catholiques sociaux ne sont pas plus favorables à la célébration républicaine de la Révolution française. Aujourd'hui, après Pacem in terris et le concile de Vatican II, les catholiques français ont reconnu le sens chrétien des droits de l'homme et ils s'accordent, dans leur grande majorité, à l'esprit d'une société pluraliste et aux institutions d'un Etat républicain, laïc, et respectueux de la diversité et de la liberté des familles spirituelles. Discerner les étapes historiques et les justifications théologiques de cette transformation considérable, tel est l'objectif que s'est fixé le colloque organisé par le Département de la Recherche de l'Institut catholique de Paris, les 9-10-11 mars 1989. En conjuguant fidélité à l'Eglise, volonté d'insertion dans la communauté nationale et respect scrupuleux des exigences de rigueur et d'honnêteté intellectuelle qui sont le condition de toute démarche scientifique, ce colloque contribue à la recherche universitaire provoquée par le Bicentenaire. Et il lui apporte une contribution originale. Partir de 1889, c'était s'obliger à baliser un siècle d'histoire du catholicisme français, marqué par la crise moderniste, la Séparation des Eglises et de l'Etat, l'Union sacrée de la guerre de 14-18, l'essor intellectuel des années trente, et, tout à fait décisives, les options de la seconde guerre mondiale qui amorcent les initiatives pastorales et les engagements politiques ultérieurs. C'était s'obliger à mobiliser la compétence des historiens, mais aussi celle des juristes, des philosophes, des théologiens, pour comprendre la profondeur d'" une réconciliation qui s'enracine en fin de compte dans une vision renouvelée de l'homme, de la société et de l'Eglise.

10/1989

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Critique littéraire

Evénement et prose narrative III

" Un texte artistique n'est pas la copie d'un système : il s'ordonne à partir des réalisations signifiantes et des non-réalisations signifiantes de ses exigences ". C'est le second critère évoqué dans cette citation de Iouri Lotman qui, par un hasard qui n'en n'est peut-être pas un, se trouve plus particulièrement illustré dans ce troisième volume consacré à Evénement et prose narrative, puisque les études présentées mettent largement en évidence l'absence de " sujet ", le " non-événement ", faute de " transgression de la frontière ". Les théories naturalistes de Zola, dans la mesure où elles fondent son " image du monde " sur un déterminisme social, objet précis de sa représentation littéraire, rendent caduque, avant la lettre, toute possibilité de transgression pour le personnage, et pour le texte de se constituer en texte à " sujet ". Carpentier, homme des symbioses et du " réel merveilleux ", ne cherche pas à modifier la loi d'unité qui préside à sa culture d'origine, s'abstenant dans Le Partage des aux de choisir entre deux mondes opposés, le moderne et l'ancien, pour en faire à l'inverse le lieu de jonction entre les cultures et les temps, Marsollier, au théâtre, programme un monde d'union des contraires à partir d'une inspiration maçonnique qui conçoit l'identité humaine à la fois comme revendication de la totalité indivise, et l'accès au spirituel comme fusion de toutes les différences et abolition de toute frontière entre elles. Dans la relation entre l'être et le monde qui l'entoure, certaines nouvelles de Maupassant montrent que le personnage ne vit pas d'événement et confirme son impossibilité à toute ouverture sociale. Le " merveilleux-scientifique " qui caractérise le fantastique chez Lovecraft révèle l'impossibilité de la séparation entre espace rationnel et espace mythique. Tel est ici le corpus d'expérimentation proposé pour mesurer l'efficience de la méthodologie de Lotman.

04/1997

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Religion

L'esprit familial

A la jeunesse appartient de reconstruire la société sur les ruines de la Révolution. La première préparation est d'étudier les conditions d'existence, de vie et de prospérité que réclame la société humaine. Une des conditions est de restaurer l'esprit familial." Monseigneur Delassus. Cette réédition vous propose de découvrir, ou redécouvrir, le livre "L'esprit familial, dans la maison, la cité et dans l'état de Monseigneur Delassus, grand théologien français. Cet ouvrage, publié initialement en 1910, traverse les siècles pour analyser l'état de la famille et commence par la plus fondamentale, la famille primaire, de création divine. Dieu, en créant l'homme, a établi des lois pour que les sociétés humaines puissent se perpétrer et se développer à travers la religion, les traditions et les moeurs de leurs ancêtres. Ce modèle apporte à la famille une vie florissante, prospère et éternelle. La puissance de Dieu, l'autorité du père de famille, ainsi que le pouvoir du roi, père du peuple, ont largement contribué à maintenir un équilibre salutaire et solide pour la survie, l'abondance et l'élévation de la famille. "L'esprit de famille engendre ce que l'on a fort justement appelé le culte des ancêtres et il s'en nourrit." Il met également en comparaison les trois régimes de famille qui existent encore dans le monde : la famille patriarcale, la famille-souche et la famille instable. Aujourd'hui, la famille n'existe plus dans son état originel, elle s'est dégradée petit à petit, insidieusement, notamment en détruisant le rôle de l'Eglise, en reléguant le père à un rôle inexistant, à grands renforts de lois, plus destructrices les unes que les autres, pour arriver à une famille instable, sans union durable, sans repère, sans modèle et sans projection vers l'avenir. Sylvain Durain, dans sa préface "Eloge du patriarcat", en profite pour présenter le livre, le remettre dans son contexte, et surtout pour redéfinir clairement ce qu'est une famille patriarcale, loin des stéréotypes modernes.

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Religion

Livret de rituels kamites

A la demande pressante et justifiée de la diaspora kamite, qui ne peut se déplacer vers la Terre-Mère pour célébrer la naissance de ses enfants, célébrer ses mariages et enterrer ses morts, selon les rites de nos Ancêtres, 3RNA-MAAYA a élaboré ce livret à son attention ; ainsi qu'à celle de toute kamite et tout kamite dans la même situation d'isolement. Ce livret contient l'essentiel de ce qu'il faut savoir et faire, suivant les enseignements de nos Vénérables Ancêtres. C'est donc une simplification des rites des trois étapes essentielles de la vie : la naissance, le mariage, l'enterrement. Il s'est rapproché le plus possible des rituels encore pratiqués dans un grand nombre de nos aires culturelles et qui, malgré quelques diversités dans la démarche, reposent sur un fond unitaire. En effet, ici et là, la naissance est considérée comme le retour d'une nouvelle née ou d'un nouveau né, comme le Retour d'un(e) Ancêtre Méritant dans son sexe d'avant ou dans l'autre sexe. Ici et là, le mariage est considéré comme l'union de deux Opposés, par leur corps physique, dont l'harmonie de leur Parcelle Divine doit être recherchée, stimulée en vue d'une Complémentarité Indispensable. Ici et là, l'enterrement ou le déménagement dans son domicile de l'invisible, que le décès soit naturel, accidentel ou suite à un crime, est considéré comme l'occasion pour la Parcelle Divine de la Défunte ou du Défunt de "faire le bilan" des Pensées, des Paroles et Actes dictés par son Coeur, Siège de sa Conscience et de son Intelligence. Désormais, nul besoin, de faire appel à des Ancêtres de substitution dans une quelconque église, dans une quelconque mosquée, ni dans une quelconque synagogue, pour accomplir ces rites majeurs. Puissent nos Vénérables Ancêtres inspirer la Pensée Juste, la Parole Juste et l'Acte Juste aux Utilisatrices et Utilisateurs de ce livret.

02/2018

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Histoire de France

Christian Democrat Internationalism. Its Action in Europe and Worldwide from post World War II until the 1990s- Volume III: The European People’s Party- Continental and Social Cooperation

From September 2011 to December 2013 the Luigi Sturzo Institute in Rome along with the Centre of European Studies planned a series of international scientific meetings to study one highly important political subject : the commitment of Christian Democrats on an international level. This project has been organised thanks to the support of the Konrad Adenauer Stiftung, and the International Labour Organisation. Internationalism is a Key Element for the Christian Democrat Identity. In fact, CD is a political movement of thought and action whose roots lie in a specific ideology : to use the German word Weltanschauung, it is based on a particular framework of ideas and beliefs that leads the party to interpret the relationship between men and nations from an international point of view, ensuring the human being a central place in every social policy. The Chancellor of Germany, Angela Merkel, wrote in a Message to these Meetings : "We can consider ourselves very lucky that 50 years ago forward-thinking personalities founded the World Union of Christian Democrats. From then on, the world, through globalisation, has been deeply changed. Events that take place in other continents immediately impact on our lives. We will be able to protect ourselves from terrorism, achieve economic and social security, and defend our environment only through common global action. This is the task of our generation : to overcome these global challenges. [...] Our parties and our political organisations share a common Christian ideal of man. This ideal, grounded on the inalienability of human dignity, is at the core of one important value : to this man has linked a social and economic model that combines economic success and social responsibility." Her message clearly shows the need to use historical knowledge, to return to and explore a rich and challenging past as well as to develop a reflection on and a course of action for the present and the future.

12/1986

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Littérature française

La rencontre de Lubeck. Bach et Buxtehude

A l'âge de vingt ans, Jean-Sébastien Bach se rend à Lubeck pour écouter le plus grand compositeur allemand de son temps, le vieux Dietrich Buxtehude. Ce voyage, il le fait à pied : quatre cents kilomètres aller, et autant au retour. Un pèlerinage. Parti pour trente jours, il est resté absent quatre mois. Que s'est-il passé à Lubeck ? Aucun document ne nous l'apprend : le temps a fait son oeuvre d'oubli, la guerre a cruellement mutilé la ville en 1942, des archives ont été détruites. N'empêche : l'influence de Buxtehude est si grande sur le génie de Bach qu'il s'est forcément produit là quelque chose d'essentiel, la transmission d'un savoir et d'une sagesse. Restait à imaginer comment. C'est ce à quoi s'est plu Gilles Cantagrel, grand connaisseur des oeuvres des deux musiciens, des documents anciens et du contexte historique. Tout ce qu'il raconte ici a pu se passer, tout est logique et plausible, même si rien ne permet d'affirmer quoi que ce soit. Il en résulte un voyage sensible dans le passé, coloré et émouvant, onirique parfois, un récit d'apprentissage ou un roman initiatique, qui mériterait d'être vrai. Musicologue, écrivain, conférencier, enseignant, producteur d'émissions de radio et de télévision, Gilles Cantagrel a été directeur de France Musique, conseiller artistique à Radio France et vice-président de la commission musicale de l'Union européenne de radiodiffusion et télévision. Membre du Haut Comité des commémorations nationales, il est aussi administrateur de plusieurs institutions, dont le Centre de musique baroque de Versailles, et membre du conseil de surveillance de la Fondation Bach de Leipzig. Spécialiste de Bach et de son époque, il a notamment publié : Bach en son temps, Le Moulin et la Rivière, air et variations sur Bach, Les Cantates de Bach, De Schutz à Bach. La musique du baroque en Allemagne, Dieterich Buxtehude et Passion Baroque.

09/2015

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Histoire internationale

AUX SOURCES DE L'IDENTITE EUROPEENNE

A côté de l'Europe des marchands, des techniciens et des scientifiques qui se forme peu à peu, il est une Europe tout à fait essentielle, faisant figure de parent pauvre : l'Europe des citoyens. Pourtant tous, à commencer par les hommes politiques, l'appellent de leurs voeux. Elle devrait constituer la base et le ferment de l'Union Européenne. Comment dès lors susciter davantage de solidarité et développer le sens de l'identité européenne qui nous est cher ? A qui s'adresser sinon à la jeunesse et, par voie de conséquence, à l'enseignement ? Les institutions de la Communauté ont émis le souhait de faire l'Europe par l'éducation, d'en renforcer la dimension européenne. Or dans ce domaine, un grand vide doit être comblé. L'Europe de l'éducation reste à construire, elle se trouve à l'heure actuelle au stade embryonnaire. D'où l'intérêt de mettre à la disposition des enseignants et des étudiants du niveau secondaire des douze pays de la Communauté, un ouvrage d'information commun, ayant pour principal sujet l'identité de l'Europe, cernant les idées-forces et les traits essentiels de la civilisation européenne. Afin de s'adapter au mieux à la politique actuelle de la Communauté Européenne, ce livre ne souhaite pas se substituer aux programmes enseignés dans les différents systèmes éducatifs nationaux, mais bien s'ajouter à ceux-ci tel un "plus" homogène et identique pour tous comme moyen complémentaire pour mieux connaître et aimer l'Europe. Le choix de l'interdisciplinarité, pour éclairer et guider la rédaction de cet ouvrage et du plurilinguisme, sans lequel il perdrait une partie de sa vocation européenne (le livre est publié simultanément dans plusieurs langues), veut mettre en évidence, le mieux possible, l'idéal européen et la dimension culturelle de l'Europe, en partant de l'origine pour éclairer à travers le passé, le présent et les perspectives d'avenir.

01/1994

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Récits de voyage

D'un pôle à l'autre

Quand un Monty Python se trouve pris par la fièvre des voyages rien ni personne ne peut plus l'arrêter : en 1991, deux ans après son tour du monde en 80 jours, voilà que Michael Patin récidive. Cette fois, d'un pôle à l'autre, en suivant le 30' méridien Est, pour rester le plus possible sur la terre ferme. En ligne droite, donc, de l'Arctique à l'Antarctique : vingt-cinq pays traversés, deux hémisphères, près de six mois en train, en bus, en voiture, en motoneige, en hydravion, en DC-6 ! Enfin, ligne droite, façon de parler, car de malins génies semblent aussitôt s'ingénier à lui compliquer l'existence - pour notre plus grand plaisir, évidemment. Péripéties en tout genre, drames, éclats de rire, rencontres farfelues : le Père Noël en Scandinavie, des chercheurs d'or en Norvège, un guide sosie de Lénine à Leningrad. Mais aussi, bouleversants, un instituteur et de vieilles femmes qui refusent de quitter leur maison, près de Tchernobyl. Plus une cérémonie soufie au Soudan, du rafting sur le fleuve Zambèze (deux côtes cassées), un sorcier et des éléphants au Kenya. Entre autres... Avant, au pôle Sud, de faire le tour du monde en huit secondes. Mont Python oblige, rien, partout où il passe, ne sera plus comme avant. A peine sorti d'URSS, un coup d'État manqué contre Gorbatchev conduit à l'effondrement de l'Union soviétique. Arrivé en Ethiopie, la Derg, junte militaire communiste au pouvoir depuis 1974, est aussitôt démise. En Zambie, dès après son passage, le président autocrate Kenneth Kaunda se trouve évincé. On notera enfin, sans en tirer de conclusion hâtive, qu'à son arrivée en Afrique du Sud l'apartheid était enfin aboli... Etonnez-vous après s'il lui arrive parfois de se sentir fatigué ! Après Le Tour du monde en 80 jours, best-seller outre-Manche, Michael Palin signe ici un petit chef-d'oeuvre d'humour, drolatique et tendre.

04/2010

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Littérature française

Eline Salisbury. Tome I : « L'élue de Faerie » - Nouvelle édition illustrée

Alors que tout le monde croit que les fées sont des légendes, voici le récit d'une histoire vécue, authentique, qui démontre le contraire. Les fées existent bel et bien. Seulement elles rusent, elles se protègent, elles font semblant de rien, se cachant souvent parmi les mortels... Jusqu'au jour où... Destin fantastique d'une fillette "hybride", née d'une union interdite entre une fée et un humain. A dix ans, alors qu'une bosse commence à lui pousser dans le dos, signe implacable de la sortie de ses ailes, sa grand-mère va venir la chercher pour la ramener à Faerie. Afin que son "Il était une fois" débute et qu'elle accomplisse son destin. Et quel destin ! Une fillette d'autant plus attendue que le pays des fées se meurt et que selon la prophétie seule l'enfant prodige peut le sauver ! Les signes sont inexorablement là. Eline réussira-t-elle à renverser le cours du temps ? A redonner vie à la Terre ? L'avenir de Faerie dépend d'Eline or si Faerie disparaît, la Terre ne lui survivra pas. Cette jeune enfant, élevée comme tous les enfants humains, va découvrir les enchantements d'une vie féerique : la sienne. Avec à ses côtés son compagnon et complice Thurel, un jeune elfe, Eline va devoir se battre contre les caprices d'êtres obscurs, de gnomes sorciers désenchantés, lutter contre tous les paparafés en quête de scoop... Si Zoric veut la peau d'Eline, il n'en aura pas les ailes. Sa Majesté la Reine des Fées, Dame Nature, Dame Blanche, les fées et les fés, les elfines et les elfes, les sylphides et les sylphes, les kobolds, les griffards, les gnomes... et tous les autres sont aux cotés de la jeune fée-héroïne. Parviendra-t-elle, première entre tous depuis l'origine des mondes, à réconcilier les peuples de la lumière et les peuples de l'ombre afin de préserver la Vie. Découvrez ce chemin initiatique... Soyez-en enchantés, voici Eline Salisbury.

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Histoire internationale

Moyen Age. Enfance de l'Europe, Edition bilingue français-néerlandais

L'Europe est-elle née au Moyen Age ? En tout cas, c'est à la fin du Moyen Age, aux 12e et 13e siècles, que se sont mis en place les grands axes commerciaux et les futures frontières des royaumes monarchiques et des Etats modernes. Si l'on accepte l'idée d'un "Moyen Age, enfance de l'Europe", les siècles qui suivent ressemblent à une grave crise d'adolescence au milieu de conflits incessants dans la Tour de Babel des cultures différentes. Il faudra l'horreur des deux guerres mondiales pour que naisse enfin une Europe unie où l'on cesse de s'entretuer. Mais sommes-nous bien certains d'être devenus adultes ? Après le Brexit, l'Europe s'inquiète et s'interroge sur son avenir. Nostalgies nationalistes et régionalistes sont de retour. Serge Hustache, dans la préface, précise : "Cet ouvrage très somptueusement illustré nous plonge dans cette période troublée de notre histoire. Les mille et une anecdotes qu'il nous livre nous en disent beaucoup plus que les doctes thèses de l'historiographie officielle. Notre époque aime les raccourcis et les stéréotypes. Et c'est ainsi que le Moyen Age est souvent associé, dans notre imaginaire collectif, à une période supposée sombre et mystérieuse. Une époque coincée et figée dans les parenthèses arbitraires de la chronologie et des frontières artificiellement statiques des géographes. Il existe pourtant une dynamique intrinsèque des idées et des peuples qui se développe selon une temporalité propre et qui s'inscrit dans le grand mouvement de l'histoire universelle. Si l'auteur nous décrit, avec réalisme, une société où l'esprit de tolérance, de justice et de fraternité n'était, de toute évidence, pas la marque de fabrique, il nous montre aussi que, plus qu'un simple trait d'union entre l'antiquité romaine et les "Lumières", elle sut aussi se montrer curieuse et ouverte sur le reste du monde."

06/2018

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Sciences politiques

L'Europe dans les collisions mondiales

" Opposition prolétarienne à l'impérialisme européen et à l'impérialisme unitaire " : ce mot d'ordre contient trois indications stratégiques. D'abord, le contenu impérialiste de la construction européenne dont le véritable moteur réside dans la confrontation mondiale et dans la réaction à l'émergence de l'Asie et de la Chine en particulier. Ce présupposé théorique qualifie l'unité européenne en tant que scission impérialiste, c'est-à-dire qu'elle signifie que l'unification de l'Europe ne représente pas une atténuation des tensions entre les puissances, mais au contraire une élévation de la division et de l'affrontement sur le plan mondial. Si l'UE a supprimé la guerre et la violence entre les Etats à l'intérieur de ses frontières, ce sera pour projeter sa puissance à l'extérieur. Deuxièmement : l'opposition à l'impérialisme européen, c'est-à-dire à " l'ennemi qui est chez nous " dans le slogan des internationalistes en 1914, présuppose la lutte, non seulement contre l'Union européenne, mais aussi contre les enveloppes nationales utilisées par le capital pendant les siècles de l'ascension et de l'affirmation bourgeoise jusqu'au XXe siècle impérialiste. C'est d'ailleurs sous ces bannières nationales que l'Europe s'est détruite dans les deux guerres mondiales entre 1914 et 1945. Seul l'internationalisme communiste, avec l'assaut d'Octobre 1917, a su s'opposer à ces carnages. Enfin, le concept d'impérialisme unitaire contient l'opposition de classe à la domination mondiale du capital : le développement impérialiste a apporté avec lui une augmentation colossale du prolétariat mondial. Deux milliards de salariés : c'est la force de notre classe à l'échelle mondiale. Se saisir solidement du principe de l'internationalisme est donc une nécessité vitale, pour ne pas devenir la proie des idéologies empoisonnées du nationalisme, ni de la nouvelle réaction, à l'échelle continentale, de l'européisme impérialiste ou des mythes d'autres puissances.

02/2019

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Science-fiction

L'Étau des Ténèbres, tome 1 : Tapi dans la clarté

Dans les ténèbres et le froid, amnésiques, les Humains sont enfantés pour la seconde fois. Terrorisés et désemparés, ils ont confié leur sort à un seul homme. Ce dernier a voyagé vers cette lueur vacillante dans le lointain. Il y a reçu l'illumination du Dieu Solaire qui a nimbé une large contrée de son aura. Dans ce refuge de lumière et de chaleur, l'homme a forgé une théocratie militarisée, la Théologie, afin d'y accueillir les siens. La mort rôde. Elle surgit de l'obscurité empruntant les traits des sauvages Ovarks. Une guerre sanglante et impitoyable ravage les terres et broie les destins. L'union et la foi de tout un peuple triomphe de l'envahisseur. Mais d'autres ombres s'agitent déjà dans les Confins gelés du monde. A leur tour, les reptiliens Atarks se ruent à l'assaut de la lumière. Les Humains, méfiants et meurtris, déversent leur courroux sur cette nouvelle menace. Malgré leur écrasante supériorité, ils acceptent finalement de conclure une paix avec leurs adversaires. Pourquoi ce revirement de la Théologie ? Que réservent aux Humains les " Serpents " qui s'installent dans le Monde Eclairé ? Pourquoi choisir un ambassadeur empli de haine pour les aider à s'intégrer ? Le mal erre-t-il toujours dans les Confins ou se cache-t-il dans la lumière ? Né en 1972 dans la région nantaise, Lendraste est un jeune auteur passionné depuis sa plus tendre enfance par les univers fantastiques. Créateur de jeux de rôle et d'histoires passionnantes, inspiré par une génération d'auteurs de fantasy, il vous dévoile ici le début d'un récit sombre et tortueux qui vous tiendra en haleine jusqu'à la dernière page. Suite à un léger défaut d'impression de la couverture, le livre affiché à 25 ? 00 sur la 4ème de couverture est temporairement mis en vente à 22 ? 00 le temps que cette première impression soit écoulée.

01/2016

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Policiers

Panique à la banque Tome 4 : Some more Brexit

Londres, 23 juin 2016. Au milieu de la nuit, l'Europe bascule dans le chaos. Près de 52 % des Britanniques ont voté "non" au maintien de leur pays dans l'Union européenne. L'hypothèse du Brexit, que personne n'avait vraiment pris au sérieux, devient réalité. En Europe continentale, c'est la stupeur et les élites regroupées à Bruxelles s'interrogent : et si, osent certains, les Anglais avaient cherché à nous dire quelque chose ? Par exemple qu'ils en avaient assez des diktats de la Commission, de la bureaucratie communautaire aussi irresponsable qu'envahissante, d'un projet européen qui semblait se résumer à la libéralisation de l'économie et au libre-échange des capitaux, des biens, des services et des individus ? Londres, le matin du 24 juin 2016. En arrivant dans les locaux du Crédit national de France, la jeune Abby Cockburn découvre l'un de ses collègues pendu. Aussitôt avertis, Gauthier de Montpazier, le président de la banque, et son patron de l'Inspection se montrent perplexes. La mort violente de leur collaborateur a-t-elle le moindre rapport avec ce satané Brexit ? Quel rôle joue dans cette histoire le patron des traders à Londres, drôle de personnage au rude accent cockney ? Alors que Venugo file en Angleterre, les bourses chutent, la livre s'effondre. Gauthier de Montpazier s'emploie à rassurer ses actionnaires et ses salariés. La banque emploie 7 000 personnes au Royaume-Uni, va-t-elle les rapatrier à Paris ? L'action du CNF est-elle menacée sur les places boursières ? Et à quoi pensait David Cameron, le Premier ministre britannique à l'origine du référendum, qui vient d'annoncer sa démission ? Il a joué. Et perdu. Dostoïevski avait raison : tout le monde joue, essayant de se montrer plus malin que k voisin. Et le pendu de la salle des marchés londonienne, à quoi pouvait-il bien jouer ?

11/2016

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Histoire de l'Eglise

Catholiques d'Ukraine. Un pays, une Église, un message

Trente ans après son indépendance, sa brutale invasion par la Russie a placé l'Ukraine, malgré elle, sous les lumières de l'Histoire. La guerre quasi-fratricide dicte désormais sa loi et appelle des questions essentielles : Quelle est l'histoire de ce pays au centre de l'Europe ? Quelles relations a-t-il entretenu avec la Russie au fil des siècles ? Quelle place tient le christianisme dans l'identité ukrainienne ? et particulièrement l'Eglise gréco-catholique d'Ukraine ? En parfait connaisseur de cette Eglise orientale de rite byzantin unie à Rome, l'auteur met en relief son importance dans une Ukraine à majorité orthodoxe abîmée par 70 ans de totalitarisme athée. Avec lucidité, il pointe sans concession la double menace pesant sur elle parce qu'ukrainienne et parce que catholique. Son histoire trop longtemps méconnue, est depuis des siècles tissée de tragédies et de fidélité. Elle a été au xxe siècle une Eglise martyre, totalement liquidée avant de renaître plus forte que jamais. C'est cette histoire et son présent qui sont ici racontés à travers ceux qui l'ont faite, y compris les responsables de l'Eglise des catacombes et les survivants du Goulag que l'auteur a longuement rencontrés. Au carrefour entre Orient et Occident, l'Eglise gréco-catholique d'Ukraine se révèle être une formidable clé de compréhension des enjeux du conflit pour l'Europe. Au moment où se joue une partie de l'avenir de l'Union européenne et du continent au risque de l'écartèlement, l'auteur nous donne ainsi de précieuses clés de compréhension de la situation actuelle dans toutes ses dimensions spirituelles, historiques et politiques. Didier Rance est diacre latin et byzantin, ancien directeur national de l'AED, historien, auteur d'une trentaine d'ouvrages, surtout sur les martyrs de notre temps et les Eglises persécutées, dont A travers la grande épreuve (Artège, 2016). Il a obtenu le grand prix catholique de littérature 2013. Il donne des cours sur l'unité des chrétiens à l'Université catholique d'Ukraine à Lviv.

10/2022

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Généralités

Le meilleur ennemi que l'argent puisse acheter

L'histoire que vous vous apprêtez à lire est véridique. Les noms n'y ont guère été changés, de façon à ne pas protéger les coupables. La première édition de ce livre provoqua, au milieu de la décennie 1970, l'anéantissement de la carrière d'Antony Sutton en tant que chercheur universitaire salarié par la prestigieuse Hoover Institution. C'était un prix élevé à payer pour Sutton, mais pas autant que le prix que vous et moi serons sommés de payer à cause des agissements que cet ouvrage décrit en détail. Sutton identifie les sourds et aveugles qui vendent aux Soviétiques le matériel dont ils ont besoin pour conquérir la planète, mais il faut dire que ces idiots utiles en retirent néanmoins un bénéfice : beaucoup d'argent. Ils ne se font pas payer en roubles mais touchent bien des dollars américains de la part des Soviétiques qui, à leur tour, obtiennent des prêts à long terme garantis par le contribuable américain. Leur motivation est assez facile à comprendre, mais qu'en retiennent les universitaires et médias officiels ? Ce livre n'est pas vraiment fait pour être lu mot à mot. C'est une sorte de réquisitoire d'avocat, rempli de faits et de preuves, et si ces faits n'étaient pas décrits et ces preuves n'étaient pas fournies, alors la thèse de l'ouvrage paraîtrait trop tirée par les cheveux pour être acceptée tant la réalité peut sembler irréelle après lecture. Ces faits et preuves convergent vers une conclusion inéluctable : l'Occident a été trahi par ses élites et chefs de ses principales entreprises avec l'entière complaisance de ses dirigeants politiques nationaux. " Le commerce avec l'Union soviétique a fabriqué pour le monde libre un ennemi de premier plan [... ] Seul un corps électoral convenablement informé et éclairé disposerait potentiellement d'un pouvoir suffisant pour contrecarrer ces ambitions suicidaires. " (Antony C. Sutton).

11/2022

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Religion

Monseigneur Pie, évêque de Poitiers (1849-1880). Un prélat dans la tourmente de l'Eglise

Des statues presque ignorées, un nom rarement cité, hors des cercles d'historiens du XIXe siècle, sauf pour brandir, à propos d'un épiscopat de trente années (1849-188o), l'image incongrue d'une Eglise dominatrice et conservatrice. La stature de Mgr Pie supporte mal, pourtant, un silence, peu ou prou voulu, mais assurément dévalorisant. Du Poitou catholique, depuis 1789, il est le prélat majeur, celui qui, ayant achevé de relever l'Eglise des ruines révolutionnaires, entend lui donner prestige et puissance, en imposant à son diocèse vaste et mal soudé, une marque perceptible jusqu'au milieu du XXe siècle. Sa vision de l'Eglise dans la cité fait de lui un ardent lutteur, chef religieux à l'autorité intransigeante ou acteur politique avisé, mais non moins redoutable, au service d'une catholicité, en pleine tourmente depuis le choc révolutionnaire préparé par de puissants ébranlements antérieurs. Préoccupé du sort de la papauté que menace dans ses intérêts temporels l'unification italienne, il se place à l'avant des défenseurs de Pie IX. En union avec celui-ci jusqu'à être son inspirateur, il se veut le champion de la prééminence pontificale et le censeur de la modernité. Avocat, au concile de 1870, de l'infaillibilité pontificale, Pie, fort de sa science de l'Ecriture et de son talent, s'emploie à justifier des conceptions guère rejetées avant le concile de Vatican II, et qui nourrissent toujours le traditionalisme religieux ou politique. Davantage encore, les questions actuelles nées de la crise de l'Eglise, relatives à la "mort de Dieu" en Occident, à l'implosion annoncée du christianisme, ou celles que posent les dérives néo-païennes de la modernité ou de ses risques occultés de totalitarisme renvoient, en recherche de réponses, à une relecture approbative ou non de l'évêque de Poitiers à qui sa ville épiscopale dut d'être appelée, parfois, la "Rome française". M. Mathieu.

06/2013

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Géopolitique

Le nouveau grand jeu. Sociétés, états, empires

Le fil rouge du précédent ouvrage, Journal d'Ukraine et de Russie, était lié au constat selon lequel le système international avait été dominé par les Etats-Unis depuis 1991 - c'est-à-dire depuis la disparition de l'Union soviétique, la guerre du Golfe puis l'intervention en Afghanistan - tandis que s'était maintenue entre les puissances une certaine coopération, notamment dans le cadre du Conseil de sécurité de l'ONU ou dans des formats appropriés pour traiter par exemple de la question du programme nucléaire iranien. Il s'agissait de savoir dans quelle mesure les crises internationales, depuis le brutal retrait américain d'Afghanistan à l'été 2021, avaient déterminé une évolution du système des relations internationales. Ce dernier est par définition évolutif et ne se stabilise, quand il y parvient, que pour des périodes limitées dans le temps à l'échelle de l'histoire. La guerre en Ukraine, quelles que soient les modalités de sortie de crise, pourrait bien accélérer la transformation d'un système qui est d'ores et déjà caractérisé par la multiparité. Mais celle-ci n'est pas égalitaire et le centre de gravité du monde se déplace à l'évidence, en particulier sur le plan économique, vers l'Asie. Le Monde nouveau se développera sous l'ombre portée de ce dernier ensemble. Le Grand Jeu du XIXe siècle était caractérisé en Asie centrale par l'opposition des empires russe et britannique. Le Nouveau Grand Jeu, sur toile de fond de l'affirmation de la Chine comme potentielle première puissance économique du monde, se déploiera de nouveau dans cette zone et aussi au-delà. Les grands ensembles du monde, en particulier les Etats-Unis et l'Europe y seront impliqués ou en tout cas ne pourront pas s'en désintéresser. La recomposition du monde en cours et en voie d'accélération affectera aussi les sociétés sur le plan interne (cf. flux migratoires, questions énergétiques et d'environnement, sujets dits "? sociétaux ? "). Le Nouveau Grand Jeu s'attachera à cerner ces changements et à tracer des perspectives.

11/2023

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Finance internationale

L'évolution des finances publiques hongroises. Depuis l'époque de la monarchie austro-hongroise

Les tribus hongroises venues des steppes asiatiques au cours des 9e-10e siècles ont occupé et peuplé la partie du milieu de l'Europe centrale, la zone située entre les chaînes de montagnes des Alpes et des Carpates, traversée par les cours d'eau du Danube et de la Tisza. L'adoption du christianisme, la fondation de l'Etat, puis la mise en place de l'administration étatique de type occidental ont commencé en Hongrie avec un retard de plusieurs centaines d'années sur les pays d'Europe occidentale. A partir du milieu du 16e siècle, le développement du pays a été brutalement arrêté à la suite des guerres perdues contre l'Empire ottoman, suivies de la soumission de la Hongrie à l'Empire des Habsbourg "libérateurs" qui ont régné sur le pays jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale. Il est vrai cependant que pendant la seconde moitié du 19e siècle la modification des rapports entre l'Autriche et la Hongrie a permis à cette dernière à réaliser des progrès notables dans les domaines économique et social. Les combats sanglants contre des puissances oppressives, tels que la guerre d'indépendance conduite par le prince François II Rákóczi, la révolution et la guerre d'indépendance de 1848-1849 ou la révolution de 1956 contre l'empire soviétique ont renforcé la volonté de la nation de mettre en oeuvre une politique économique fructueuse. Incluse dans la sphère d'influence de l'Union soviétique après la Seconde Guerre mondiale, la Hongrie a néanmoins réussi à s'accaparer la position de "caserne la plus heureuse" et de "pays vitrine" au sein du système d'économie planifiée de type soviétique. Les aspects financiers d'une économie de marché brutale après la désintégration du bloc de l'Est, ainsi que ceux d'un rôle actif de l'Etat après 2010 peuvent fournir des informations précieuses à ceux qui s'intéressent à l'histoire économique riche en péripéties de ce pays.

02/2023

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Vins et savoirs

Ville et vin en France et en Europe. Du XVe siècle à nos jours

La question de la relation entre l'espace urbain et son arrière-pays viticole, si elle est présente ici par le biais de monographies comparées assez neuves, se pose essentiellement, depuis le XVe siècle, en termes de flux, de transports, de voies de communication et d'intermédiaires humains. Cette union apparaît d'ailleurs sous une multitude de formes, qu'elles soient économiques, avec le développement de maisons de courtage, d'entrepôts ou de chais ; politiques, avec l'établissement de taxes et de règles bien précises ; paysagères avec des édifices dédiés ; culturelles autour de fêtes, de foires ou d'expositions. Au-delà des échanges économiques immédiats et de l'exportation du vin par la voie maritime, dont le port de Bordeaux est emblématique, ce livre bien illustré montre toute la complexité et les dynamiques des liens qui unissent la ville au vin en France mais aussi en Europe sur le temps long. Si Bordeaux, Reims, Beaune, Lyon mais aussi Gênes, Porto ou Malaga semblent des cités marquées par une culture du vin entendue au sens le plus large possible, qu'en est-il d'Epernay, de Dijon, de Cognac mais aussi de Tokaj ou de Köszeg sans compter des plus petites villes des vignobles Rhénois ? Ce livre se propose ainsi d'offrir, à travers le temps et l'espace, un panorama presque complet d'exemples variés qui permettent de répondre à ces questions de construction et d'identité des systèmes économiques urbains et viticoles. Le changement constant d'échelles géographiques est important pour comprendre les mécanismes unissant les espaces urbains et viti-vinicoles. C'est en cela que ce livre dresse à partir des territoires français et européens, à des époques différentes, toute une série d'études de cas s'articulant autour de trois points importants : la relation entre la ville et son territoire viticole, la place du commerce du vin dans l'édification d'espaces spécifiques et enfin, le rôle du contrôle, de la norme et des identités culturelles.

05/2021

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Actualité politique France

Lettre à mes frères musulmans

L'homme de gauche qui a dénoncé les émirats de la République s'adresse ici aux musulmans de France pour leur dire ses critiques et ses attentes. Mais aussi ses espérances. A l'heure où l'Etat s'engage contre le séparatisme islamique, un manifeste trait-d'union pour redonner sens à la fraternité de notre devise. A l'heure de la loi contre le séparatisme et pour la laïcité, comment combattre le mal sans céder à l'angélisme mais aussi sans renoncer à la vocation de la France à l'universalité ? De même que dans Les émirats de la République il dénonçait la mainmise des islamistes sur les banlieues, François Pupponi alerte dans cette Lettre à mes compatriotes musulmans surlesimpératifsd'une juste intégration. Par-delà les musulmans intégrés et les musulmans radicalisés, il s'adresse au plus grand nombre des musulmans de France, délaissés par les politiques, oubliés par l'opinion, minorés par les associations et qu'il s'agit de soutenir afin qu'ils ne basculent pas dans le mauvais camp. C'est en connaisseur du terrain et en praticien engagé que le plus lucide des élus de la nation dans ce domaine pose les vraies questions. Comment déjouer la tentation totalitaire, la dérive identitaire, l'archipelisation de la société ? Comment définir un islam conforme aux institutions de la République, compatible avec les valeurs européennes, en adéquation avec le XXIe siècle ? Mais surtout, et d'abord comment inscrire cette mutation dans la loi avec réalisme et avec attractivité ? Jamais l'envers du décor n'avait été révélé avec autant de vérité. En se montrant critique à l'égard des non-dits hypocrites, des calculs intéressés et des écueils prévisibles, c'est un document choc et un manifeste libre que livre ici François Pupponi. Un essai iconoclaste et salutaire appelé, à la base comme au sommet, à faire grand bruit. 135 x 210, 240 p.

05/2021

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Autres philosophes

Thoreau, yogi des bois

En 1844, un jeune diplômé d'Harvard de 28 ans décide de se retirer deux ans dans les bois, au bord d'un étang nommé " Walden ", au coeur du Massachussetts, avec dans ses bagages Homère et la "Bhagavad Gita". Il construit une cabane, arpente, hume, contemple, médite, plonge corps et âme dans la vie " sauvage ", goûte à une existence sobre mais emplie de joie, à l'écart de la société, des mondanités, de l'urbanisation et de l'industrialisation galopantes. Ce jeune disciple et ami de Ralph Waldo Emerson, yogi en herbe, précurseur de la cause écologique et de la désobéissance civile, s'appelle Henry David Thoreau. Vivant au rythme et à l'écoute de la forêt, il ne fait bientôt plus qu'un avec la trame vibrante de la Nature, avec le Yoga, qui signifie union, résonnance avec la Vie universelle dans tous ses aspects. Sentinelle lucide d'un monde en pleine mutation, Thoreau a d'abord marqué les esprits de Gandhi, Romain Rolland, Jean Giono, Léon Tolstoï, Ernest Hemingway, Jim Harrisson, Kenneth White, Martin Luther King, Nelson Mandela, l'architecte Franck Lloyd Wright ou encore les naturalistes John Burroughs et John Muir avant de devenir, un siècle et demi plus tard, l'icône des écologistes, des zadistes, des végétariens et autres défenseurs du vivant tels que Vandana Shiva ou le groupe Extinction Rebellion. On connaît le Thoreau philosophe des bois, mais que sait-on du Thoreau yogi des bois ? En quoi la philosophie de Thoreau nous permet de penser ensemble et donc de relier le vivant dont nous faisons partie au yoga et à la méditation ? En quoi Thoreau nous permet d'expérimenter et de penser un nouveau rapport au monde et à soi ? Et si Thoreau était un précurseur de l'écospiritualité ? Grâce aux magnifiques illustrations originales d'Emilie Poggi et à la langue poétique et percutante de Colette Poggi, nous sommes transportés du côté de Walden, entre promenade philosophique et méditation sauvage, et les influences de la philosophie indienne.

11/2023

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Droit

Droit des étrangers . 3e édition

Droit pluridisciplinaire, le droit des étrangers est au croisement des logiques sociales et sécuritaires au moment où l'Union européenne compte plus de 20 millions d'étrangers sur son sol (4% de la population) et doit faire face au défi lié à l'afflux croissant de migrants en provenance d'Afrique et du Proche-Orient. Ce droit est d'autant plus au coeur de l'actualité que des mesures européennes et françaises sont en cours d'adoption : - transposition d'ici juillet 2015 du régime d'asile européen commun (issu du "paquet asile" du 26 juin 2013) ; - nouvelle politique européenne des visas proposée par la Commission européenne le 1er avril 2014, avec notamment la refonte du code des visas (la France délivre plus de 2 millions de visas chaque année) ; - projets de loi du 23 juillet 2014 relatifs, d'une part au droit des étrangers en France et, d'autre part, à la réforme du droit d'asile. Soumis à une gestion des contraires, le droit des étrangers s'inspire de l'idée européenne de "frontières intelligentes" facilitant l'entrée et le séjour dans l'espace Schengen d'étrangers dont la présence impacte le PIB des états membres tout en luttant efficacement contre les réseaux d'immigration clandestine. L'approche retenue dans la nouvelle édition de cet ouvrage est essentiellement positiviste et consiste à décrire et à analyser le droit qui, en France, est appliqué aux étrangers, sous le contrôle des juridictions, par l'Administration et ses agents (services consulaires et diplomatiques, préfectures, OFPRA, OFII, services de police). Cette nouvelle édition intègre les décisions juridictionnelles les plus récentes rendues par le Conseil constitutionnel, les deux cours européennes (CJUE et CEDH), ainsi que les juridictions administratives (de droit commun et spécialisées comme la CNDA) et judiciaires. L'analyse du contentieux des étrangers montre qu'au-delà de la lettre des normes, se pose la question fondamentale du respect des droits fondamentaux de la personne humaine et des exigences liées à l'ordre public.

10/2014

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Religion

L'âme Cristal. Des attributs divins en nous

Jean-Jacques Olier est né le 20 septembre 1608. Fondateur de la Compagnie de Saint-Sulpice, il a beaucoup écrit mais peu publié. Inédit, cet écrit mystique publié par Marie Mazzocco constitue une vraie découverte. Dans L'Ame cristal, on retrouve un vocabulaire de la simplicité proche des grands maîtres de la mystique chrétienne, tels Eckhart, Tauler, Ruusbroec, Jean de la Croix... Jacques Le Brun écrit dans sa préface : Sous une forme d'apparence classique, la pensée de M. Olier était d'une grande hardiesse. Son intention était moins d'exposer une doctrine Des attributs divins en nous que de saisir en une écriture, donc des mots, ce qui est insaisissable : le rapport entre Dieu et l'homme et les effets de ce rapport. D'où une dialectique entre " l'être abyssal et suressentiel de Dieu ", cet être " suréminent ", " sublime, surnaturel " et l'homme dont l'être doit être anéanti pour qu'il n'y ait " plus de nous en nous " et qu'il n'y ait " plus qu'un Dieu en nous ". Faisant fi des frileuses prudences de l'orthodoxie, M. Olier écarte l'idée d'un rapport qui ne serait que " d'imitation ", pour parler d'" union et d'unité ". Rapport proprement impensable d'un " désir sans désir ", d'un " amour sans ardeur ", par une pureté et nudité (sans forme, sans figure) qui, à l'absolue pureté de Dieu, répondent par une passivité paradoxalement agissante. L'insistance sur l'anéantissement, la négativité qui traverse tout le chemin d'une pensée et d'une expérience (négation de la sensibilité, de la propre raison, du désir, de l'être même, des actes de la vie chrétienne, voire des sacrements) est aussi le signe de la présence et de la vie de Dieu en l'homme, de Dieu qui " se baise en l'homme ", tel le divin Narcisse qu'à la même époque et sous d'autres cieux, chantait Sor Juana Inés de la Cruz.

09/2008

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Critique littéraire

Boris Pasternak

Pasternak est, avec Mandelstam, Tsvétaïéva et Akhmatova, l'un des « quatre grands poètes » que nous aura donnés le vingtième siècle russe. C'est aussi l'auteur du mondialement célèbre Docteur Jivago, dont la parution, en Italie, lui a valu d'être banni de l'Union des écrivains et de devoir refuser, en 1958, le prix Nobel de Littérature. Son recueil inaugural, Ma sœur la vie, à l’été 1917, invente une poétique de l’instant, où des « millions de révolutions » intimes font signe à l’histoire. L’époque, que domine bientôt le « démon du temps » Staline, fait de Pasternak, malgré lui, un poète épique. S’il a pensé un instant dire oui au monde soviétique, c’est pour le refuser avec une force accrue dans un vaste roman qui proclame, sous un ciel de guerres et d’insurrections, la prééminence de l’amour et de la poésie sur toute politique. La tragédie collective et celle de l’écrivain – amours passionnées, souffrances familiales, arrestations de proches, morts et séparations, sourd combat avec l’officialité, esquives ou actes de courage – se racontent ensemble, faisant de la vie même de Pasternak, amère et heureuse à la fois, la chronique d’un siècle cruel. Journaliste et très bon investigateur, mais aussi poète et romancier, Dmitri Bykov a utilisé, pour élaborer ce livre, la plupart des sources aujourd’hui disponibles. Son admiration pour Pasternak, la connaissance minutieuse qu’il a du personnage, son impartialité, sa verve font de cette immense enquête un ouvrage qui ranime et rénove tout ce que l’on savait du poète – le contexte littéraire, familial, culturel et politique – et qui invite, au fil des pages, à une relecture active de son œuvre.Personnage marquant de la scène littéraire russe, Dmitri Bykov (né en 1967) est romancier, poète, mais aussi présentateur de télévision et journaliste. Il est l’auteur de plusieurs recueils de poèmes et de nouvelles, ainsi que de cinq romans, dont la Justification, publié aux éditions Denoël en 2002.Traduit du russe et annoté par Hélène Henry

10/2011