Recherche

Johnka Martel

Extraits

ActuaLitté

Philosophie

Lettres, maximes, sentences

La vie humaine, hideuse à voir, gisait sur la terre, écrasée sous le poids d'une religion qui montrait sa tête du haut des régions célestes, dominant les mortels, l'air horrible, lorsque pour la première fois un Grec, un mortel, osa porter ses yeux contre elle, et le premier contre elle se dresser ; ni ce que l'on disait des dieux, ni la foudre, ni le ciel et son grondement menaçant ne l'arrêtèrent (...). Donc, la force vigoureuse de son esprit triompha, et s'avança loin au-delà des murailles enflammées du monde : il parcourut le tout immense par la pensée et l'esprit, d'où il revint en vainqueur nous enseigner ce qui peut naître, ce qui ne le peut pas, pour quelle raison enfin à toute chose s'attachent un pouvoir limité et une borne profonde. Par sa liberté de pensée et de ton, Epicure (341-270 av. J. C.) a scandalisé de son vivant, et pour des siècles. Ses adversaires dénonçaient son ignorance et sa grossièreté, quand il s'agissait pour lui de rompre avec un mode de savoir cumulatif et d'exercer un regard critique sur toutes les traditions culturelles. La simplicité de sa philosophie, soutenue par une démarche des plus rigoureuses, vise à donner à chacun la possibilité de réaliser le bonheur. C'est cette leçon de sérénité, gagnée sur les souffrances du corps et les troubles de l'âme, que la lecture d'Epicure nous invite aujourd'hui encore à méditer. Les trois lettres intégrales et les deux recueils de sentences, qui subsistent de son œuvre et sont ici réunis dans une traduction nouvelle, donnent une idée précise et complète de sa démarche philosophique.

06/2008

ActuaLitté

Tourisme France

Les chemins de l'eau en Provence. 56 itinéraires de randonnée

L'eau est rare en Provence surtout en été et protéger les sources est un devoir écologique. Nous avons tous en mémoire les récits romancés de Marcel Pagnol à propos des sources du Garlaban et les querelles de voisinage aux accents de garrigue où l'eau est au coeur de l'histoire. Tout au long des siècles, l'eau a été une richesse très convoitée. Posséder une source sur son terrain était le gage d'une terre prospère et d'un bel avenir. «Les chemins de l'eau» est le deuxième volet de «Au coeur de mes balades en Provence». Dans cet ouvrage, j'ai recensé les randonnées dans les départements des Bouches-du-Rhône, Gard, Vaucluse, Alpes-de-Haute-Provence et Var, et ayant toutes comme point commun et attrait principal, un point d'eau. Que ce soit des sources, des fontaines ou des canaux, vous trouverez dans ce livre tout le rafraîchissement nécessaire à un bon équilibre de la vie trépidante. Je présente rapidement les grandes étapes de l'irrigation en Provence et vous montre les points de curiosité et fontaines particulières mais aussi les sources cachées qui parfois en Provence ne coulent pas toute l'année. Vous parcourrez les chemins au bord des canaux, verrez les cascades de canaux, les lacs de réserves d'eau et bien d'autres curiosités que je vous laisse découvrir au fil «Les chemins de l'eau». Je souhaite vous faire partager mon amour de la Nature, mon besoin d'évasion et, comme je l'ai déjà évoqué, mon « Virus»de randonneur car se balader dans nos belles collines est un réel plaisir mais s'arrêter pour écouter et prendre le temps de regarder la Nature est un pur bonheur !

05/2015

ActuaLitté

Critique littéraire

Les écrivains français sous l'Occupation 1940-1944. Pages arrachées et brûlots mortels

Jean Cayrol s'insurge quand la France arrache brusquement de l'Histoire les pages qui ne lui conviennent plus. Et quand certains écrivains mettent leur plume au service de la collaboration avec l'ennemi, quelques exégètes laudateurs s'accordent à les exonérer en vénérant le style. En exaltant le talent ils passent sous silence l'engagement politique dévoyé et l'écrit indigne. Ainsi de Jacques Chardonne, son écriture concise et raffinée des études délicates de l'âme, efface ses appels aux SS anges de la guerre venus du ciel pour nous sauver... Marcel Jouhandeau voit dans les Allemands d'Adolf Hitler des hommes libres quand on m'avait promis des esclaves, dit-il. Accablé par la chute de Paris, Jean Giraudoux entend tomber Babylone, Ninive, Byzance, pas la République. Tandis que Drieu La Rochelle, fasciné, confie : J'adorais les Allemands qui m'arrivaient dans le dos. Dans le même temps, des écrivains résistent, combattent et meurent pour avoir rédigé des brûlots, ces écrits chargés d'explosifs qui naviguent entre les censures. Ces appels à la rébellion, ces feuilles de chou, évoluent en journaux et deviennent la presse clandestine. Ainsi, Jacques Decour et Marc Bloch sont fusillés par les Allemands avant même d'avoir vu la parution des Lettres françaises et de l'Etrange défaite, qu'ils avaient rédigées dans l'ombre. Parachuté sur la France par l'aviation anglaise, le poème d'Aragon La rose et le réséda, évoque deux noms de fleurs, dualité qui devient unité dans le mot France. Ce coeur qui haïssait la guerre, voilà qu'il bat pour le combat et la bataille, clame Robert Desnos dont les écrits, selon Céline, ne valent pas douze balles. A la fin du poème de Paul Eluard, le mot Liberté vient naturellement sous ma plume, dit-il.

06/2014

ActuaLitté

Actualité et médias

La Règle du jeu N° 40, Mai 2009

" Non plus sauver le monde. Encore moins le recommencer. Mais juste le réparer, à la façon dont on répare les vases brisés ". Bernard-Henri Lévy. " Le plus grand péril auquel est confronté le Moyen-Orient réside dans l'éventualité que, de politique, le conflit devienne religieux ". Shimon Pérès. " Du Karcher d'hier à la discrimination positive de demain, rien de bien nouveau, sinon l'emballage, sous le soleil de nos banlieues en berne ". Gilles Hertzog. " Tout ce que Proust a écrit pour nous ne cesse de nous apprendre une grande chose : que les couilles qui comptent sont dans la tête. Marcel il les avait grosses comme des ananas". Laurent Dispot. " Pourquoi le président de la République polonaise ne reconnaîtrait-il pas publiquement, à son tour, l'implication des Polonais dans la Shoah ? " Marek Halter. " Il y a les juifs de l'étude, il y a les juifs de savoir. Il y a aussi les juifs de vie. Claude Lanzmann est un juif de vie ". Yann Moix. " Proust rendait à Céleste la boîte de poudre Legras sans jamais la refermer. " Une fois touchée, la boîte était bonne à jeter. " Cependant, à portée de main, sur une table de chevet, il disposait d'une pharmacie de secours : adrénaline, caféine, cocaïne, perles d'amyle, euvalpine, spartéine, véronal, morphine, héroïne ". Patrick Mimouni. " Martelons : le contexte, l'Histoire, bref, toutes les formes de la bêtise humaine voient dans le nom de Juif le plus irréductible des particularismes, et le poil à gratter de l'élection ". Pascal Bacqué. " Le dialogue de Sartre et de Benny Lévy était d'ailleurs explicitement référé par ses protagonistes à la pratique socratique, à cette dialectique qui vise une mise en accord quant au vrai, qui fût en même temps mise en accord véritable ". Gilles Hanus.

05/2009

ActuaLitté

Esotérisme

La vigne et le vin, sacrés symboles

Un amateur faisant tournoyer un grand cru dans son verre à pied vous dira peut-être que ce vin a "du corps". Ce dont on ne peut douter, c'est qu'il ait de l'esprit. De fait, la partie du volume d'un alcool qui s'évapore pendant son vieillissement en fût est appelée "la part de l'ange". A défaut d'être un spiritueux, le vin est bel et bien spirituel. Dans cet ouvrage érudit, Jean-François Blondel s'intéresse au symbolisme associé à la treille et son jus, ainsi qu'à son évolution à travers les millénaires et les civilisations. Les mythologies et légendes méditerranéennes, les religions abrahamiques, les sociétés à mystères (telles que le Compagnonnage et la Franc-maçonnerie), mais aussi la culture populaire, ont toutes enrichi ce message symbolique pour lui donner une dimension universelle. Ainsi trouve-t-on dans ce divin breuvage la matière même d'allégories propices aux questionnements métaphysiques de l'humanité. Le vin est une boisson complexe et ambiguë. Alors qu'il était célébré depuis la nuit des temps pour ses innombrables vertus thérapeutiques et glorifié pour son ivresse qui rapprochait le simple mortel du sacré, la modernité fait de lui le compagnon d'infortune de la classe ouvrière et ses excès font l'objet d'une lutte de santé publique. Regorgeant d'anecdotes insolites qui satisferont les chercheurs de vérité comme la curiosité du grand public, le travail de Jean-François Blondel nous interroge sur le devenir de cet inestimable héritage. Le goût du vin se mariant si bien avec l'amour des mots, l'ouvrage fait également la part belle à l'analyse du langage, tant ce dernier recèle les marques d'un imaginaire collectif aux origines mystérieuses. Dans le même esprit, un recueil de proverbes, dictons, citations célèbres et un choix de chansons à boire sont consignés en annexe.

02/2020

ActuaLitté

Sociologie

Ce qui circule entre nous. Donner, recevoir, rendre

La pensée dominante assure que ce qui circule entre les hommes se définit essentiellement par l'échange marchand. Or le lien social n'est pas seulement fait de calculs et d'intérêts réciproques. Fondateur de la pensée libérale, Adam Smith l'avait pressenti il y a deux siècles, et avançait le concept de sympathie, puissant ressort de l'action humaine que les neurosciences mettent aujourd'hui en évidence. Plus tard, c'est Marcel Mauss qui posera les bases théoriques d'une véritable pensée du don. Sur le bénévolat, le don d'organes, certes; mais aussi sur la famille, l'art, la justice et même, pourquoi pas, la rationalité instrumentale; sur la théorie des jeux et l'analyse stratégique, que nous apprend aujourd'hui ce modèle du don ? Pourquoi le don est-il toujours et partout présent ? Même quand, apparemment, il n'a plus de raison d'être, nous constaterons qu'il est là, malgré tout. Car le don ne se réduit pas à la bienveillance qui fonde la morale, ni à la pitié ou la compassion de Schopenhauer décriée par Nietzsche. Le don est dangereux, comme le rappelle ce mot de Confucius: "Pourquoi m'en veux-tu autant? Je ne t'ai pourtant rien donné." Le don fait appel à une multitude de "passions": honneur, prestige, image de soi... En se bornant à étudier la seule circulation marchande, les théoriciens du libéralisme occultent tout un pan de la réalité sociale et contribuent, sans le vouloir, à la désespérance générale. Fruit de dix années de recherches, cet ouvrage, en s'intéressant aux échanges humains qui ne passent pas par le marché ou la redistribution publique, veut nous aider à mesurer les limites de la mondialisation marchande.

04/2007

ActuaLitté

Littérature française

Loin des mosquées

Turc grandi en Belgique, Evren achève à Cologne de brillantes études de comptabilité. Hébergé chez son oncle, ce garçon de vingt et un ans, encore chaste et au visage ingrat, s'éprend de sa cousine, la belle et sensuelle Derya. Rentré en Belgique, Evren fait part aux siens de sa décision : il va épouser Derya. Une délégation familiale se rend donc en Allemagne pour demander la main de la jeune fille. Mais les choses ne tournent pas exactement comme prévu : Derya éconduit Evren. Outragés par cette humiliante fin de non-recevoir, les parents d'Evren cherchent un nouveau parti pour leur fils et choisissent Yasemin, une paysanne anatolienne de seize ans, vive et dégourdie, qu'Evren connaît à peine. Les noces ont lieu, et le jeune couple apprend peu à peu à s'apprivoiser. Jusqu'au jour où Derya, dont Yasemin ignore l'existence, débarque à l'improviste en Belgique. Quel secret cache le voyage de Derya ? Qui est véritablement Evren, ce grand garçon obéissant et en apparence si maladroit ? À quel jeu dangereux se livre Yasemin ? Quels rôles viennent jouer dans cette histoire René, voisin de la famille d'Evren et croque-mort de son état, et Marcel, son colocataire, attardé mental qui passe ses journées à visionner les enquêtes de l'inspecteur Colombo ?... Raconté du point de vue des principaux protagonistes, Evren, Derya, Yasemin et René, soumis, chacun à sa manière, au respect des traditions et aux caprices du destin, Loin des mosquées s'apparente à une tragédie antique. À travers l'évocation des mariages arrangés, Armel Job livre ici un conte à la morale subtile sur le combat courageux des femmes pour le droit à la dignité, à l'égalité et à la liberté.

02/2012

ActuaLitté

Sciences historiques

Le Pré Saint-Gervais. Chroniques citoyennes (1904-2004)

Au début du XXe siècle, le Pré Saint-Gervais, commune urbaine aux allures villageoises, appartient au département de la Seine. Elle est devenue la plus petite agglomération de la ceinture parisienne au cours de son existence. Ces chroniques citoyennes présentent une galerie de portraits d'habitants aux histoires singulières et d'élus engagés qui ont construit la ville d'aujourd'hui. Vivante cité ouvrière, le Pré Saint-Gervais abrite des industries qui fabriquent des automobiles, des bicyclettes et des pianos. Proches de la Villette, nombre d'artisans gervaisiens trouvent leurs matières premières aux abattoirs. La Butte du Chapeau-Rouge, lieu mythique de rassemblements ouvriers et contestataires, gervaisienne jusqu'en 1930, reçoit Jean Jaurès qui y prononce, en 1913, ses discours contre la guerre et la loi des trois ans, allongeant la durée du service militaire. Une utopie sociale se réalise, menée par Jean-Baptiste Sémanaz puis par son successeur Eugène Boistard. L'habitat insalubre, la santé et l'éducation sont au coeur des préoccupations de ces équipes socialistes innovantes. Elles mettent en place l'Université Populaire Gervaisienne, association qui propose à une population adulte des formations techniques et une initiation aux arts. Cette dernière permet à tous les citoyens d'accéder au sport à travers l'Education Physique Populaire Gervaisienne. Issue de ce laboratoire du socialisme municipal traversé par la guerre de 14-18, la cité-jardins et ses équipements transforment la ville de fond en comble en apportant modernité et progrès social. La Seconde Guerre mondiale et ses conséquences ralentissent cependant cette mutation. Les Trente Glorieuses et la poussée démographique locale relancent le processus d'évolution de la ville sous les mandats des maires Edmond Pépin et Fernand Blanluet. Enfin, l'Union de la Gauche marque un tournant politique riche de grandes heures avec ses maires Marcel Debarge, Claude Bartolone et Gérard Cosme.

11/2014

ActuaLitté

Cinéma

Le rêveur blessé

Un soir, chez Castel, trois jeunes gens qui avaient l'habitude de se retrouver dans cette boîte à la mode de la Rive Gauche devisaient agréablement autour d'un whisky. Le premier s'appelait Charles de Gaulle, et il était le petit-fils de qui vous savez. Le deuxième s'appelait Paul Thorez, et il était le fils de... qui vous savez aussi ! Le troisième s'appelait Christian de La Mazière, et nul ne pouvait ignorer qu'il avait servi dans la Waffen SS durant la guerre. Telle est la France, imprévisible et diverse, querelleuse et amicale. Le témoignage de Christian de La Mazière, dans le film de Marcel Ophüls d'abord, Le Chagrin et la Pitié, puis dans un livre à succès, Le Rêveur casqué, fut une surprise pour beaucoup. Pour la première fois, un des rares rescapés de la fameuse Division Charlemagne racontait l'aventure de ces jeunes Français qui, au nom d'un idéal anticommuniste, allèrent combattre sur le front de l'Est sous l'uniforme allemand. Aujourd'hui, avec la même franchise, sur le même ton direct, sans forfanterie, sans provocation non plus, Christian de La Mazière évoque le reste de sa vie. Revenant en arrière, il nous dépeint une enfance et une adolescence nourries des idées de l'extrême-droite. Puis les multiples péripéties, parfois imprévues jusqu'au cocasse, qui, dans les années cinquante, au sortir de la prison où l'avait conduit son engagement, l'amenèrent à devenir un personnage " bien parisien ", connu dans tous les milieux du cinéma et du show-business, ami de Jean Gabin, de Michel Audiard, de René Clair, de Pierre Brasseur et de tant d'autres - sans oublier les deux grandes artistes dont il partagea quelque temps la vie, Juliette Gréco et Dalida.

03/2003

ActuaLitté

Littérature française

Nouveau nouveau recueil. Tome 2

1923-1942 L'homme qui désire voyager. Au lecteur. De amicis meis. De la pluie. Le processus des aurores. Idée du texte... La simple. Aurore. Le bec d 'oiseau. Torses et chefs... La serviette-éponge. La pluie. Les gars du bâtiment. L'Egypte et les Egyptiens. Petite suite vivaraise. La Pentecôte. L'ortie. Promenade au fort de Romainville. Conférence de M. Déat. Comptine. La scie musicale. Souvenirs interrompus. Rouen, masure humide. L'énergumène. Tournoiements aveugles. Pour étrenner ma droite. Hiver de famine. Billets "hors sac". Je suis un suscitateur. Je lis Montaigne... Paysage près du Moulin-de-Charix. 1967-1984 "Eppur, si mu ove !". Pour Marcel Spada. Son nom seul aujourd'hui. Pour Max Bense. Ecrits récents. With and to Hemi Maldiney Cheer up ! Plutôt rien que pas assez. Le petit oiseau qui sortira de la chambre noire sera fusillé. Notes pour mon Picasso-Draeger. Envoi à Henri Maldiney d'un extrait de mon travail sur "La Table". Voici déjà quelques hâtifs croquis pour un "portrait complet" de Denis Roche. Petite machine d'assertions pour aider à l'élévation à son rang de notre Gabriel Audisio. Avant-propos. L'Ecrit Beaubourg. Grand Hôtel de la Rage de l'Expression et des Velléités Réunies. Sans titre. Nous, mots français. Anne Heurgon-Desjardins. In Memoriam Gaëtan Picon. "La Belle Lurette". Petit récit de l'assomption d'un ange qui ne fut d'abord qu'un bottier. Préface à l'édition japonaise de "La Rage de l'Expression". Pour Joan Miro. [Jean Hélion]. Nouvel hommage d'un frère cadet. Bref condensé de notre dette à jamais et re-co-naissance à Braque particulièrement en cet été 80. "Allons plus vite, nom de Dieu, allons plus vite". Préface. Pour André du Bouchet (quelques notes). Braque-Argenteuil. Paul Valéry. Cher André Villers. Notes pour l'éditeur. La Table.

02/1992

ActuaLitté

Cuisine

Le bouquin de la gastronomie

A travers les textes fondateurs de la gastronomie française, Jean Vitaux nous offre une plongée riche, gourmande et rigoureuse dans notre imaginaire culinaire. On découvrira, au gré de ces pages, comment nos aïeux du XVe siècle dégustaient du bouillon de tétine de truie agrémenté de fromage vieux et de girofle. On se souviendra qu'avant d'être un prophète abscons Nostradamus fut un théoricien du sucré dans son Traité des confitures. On ira saluer Rabelais, dont le nom même a donné un adjectif synonyme de plaisir et d'excès. On appréciera les doux aphorismes d'Alexandre Dumas, pour qui "la truffe embellit tout ce qu'elle touche" et "le vin [est] la partie intellectuelle du repas". On suivra les pas de l'admirable La Reynière, fils de fermier général, neveu de Malesherbes et créateur des premiers guides gastronomiques. On retrouvera bien sûr l'incontournable Brillat-Savarin, qui sut si bien mettre les saveurs en mots dans sa Physiologie du goût. On fera des pas de côté chez Maupassant, Proust, Flaubert, Balzac, Zola, Daudet, qui décrivirent par la fiction les habitudes alimentaires d'un siècle où la cuisine devint bourgeoise et qui vit la naissance de la restauration telle qu'on la pratique encore aujourd'hui. On savourera la prose de Marcel Rouff, de Joseph Delteil ou du merveilleux Jean-François Revel. On verra à quel point les plaisirs de la table n'ont jamais cessé d'être le terrain de querelles opposant anciens et modernes, cellesci culminant au coeur des années 1970 avec ce "Manifeste de la nouvelle cuisine" lancé par Henri Gault et Christian Millau qui mit à bas un siècle de suprématie du gras. Nicolas d'Estienne d'Orves

10/2020

ActuaLitté

Sociologie

Le socialisme

DEUX HOMMES FACE A FACE : L'un et l'autre nés en 1921. L'un et l'autre catholiques militants. L'un et l'autre journalistes professionnels. L'un et l'autre ayant mis la question sociale au centre de leurs recherches. L'un et l'autre tendant à une incarnation concrète en ce domaine. L'un et l'autre dirigeant deux journaux catholiques qui apportent les deux visions, peut-être les plus divergentes, mais sans aucun doute les plus marquantes du catholicisme français actuel. L'un formé essentiellement dans les mouvements d'action catholique, l'autre de formation universitaire. L'un concevant que les options temporelles au sein de l'Eglise sont libres, l'autre considérant que la doctrine sociale apporte une lumière indispensable pour orienter l'action. L'un ayant fait choix de la voie socialiste, l'autre ayant consacré son action à la promotion des corps intermédiaires dans la vie sociale. Très différents donc, mais très semblables aussi par une commune passion pour le dialogue viril et une même satisfaction aussi bien lorsqu'il s'agit de constater des points d'accord que d'affirmer des divergences. Entre ces deux hommes allant jusqu'au fond de leur pensée pour débattre du sens et des chances du Socialisme, l'affrontement devait être, de façon inévitable, totalement clair, totalement loyal et pleinement révélateur. Révélateur de quoi ? Georges Montaron. Dirigeant national de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne de 1940 à 1947 ; a fait partie, pendant la guerre, des Jeunes Chrétiens Combattants et des Equipes Clandestines de diffusion des Cahiers du Témoignage Chrétien ; depuis 1948 est directeur de Témoignage Chrétien. Marcel Clément. Licencié en Philosophie et en Droit, docteur en Sciences économiques ; professeur à l'Université de Montréal de 1947 à 1962 ; depuis 1962 est rédacteur en chef de l'Homme Nouveau.

04/1997

ActuaLitté

Religion

Laberthonnière et ses amis

La correspondance entre Laberthonnière et quelques uns de ses meilleurs amis relate et commente les événements saillants de l'actualité religieuse en France entre 1905 et 1916. François Mauriac écrivait : Aux confins de ma vie, j'aurai eu la grâce de voir deux papes accomplir inespérément les gestes dont rêvaient les maîtres de ma jeunesse, les Blondel, les Laberthonnière (Bloc-notes du 3 décembre 1963). Ces rêves s'expriment au cours de ces pages : changement du visage de l'Eglise, valeur évangélique de la prédication, liberté de recherche en exégèse, suppression de l'index et du serment antimoderniste... Dès le début de sa carrière, Laberthonnière est atteint par l'index, Hébert et Loisy sont rejetés, Fogazzaro est condamné. Certaines polémiques restent marginales. Elles soulignent les difficultés provenant de l'insécurité ambiante. Laberthonnière se trouve pris entre deux courants : Blondel, Wehrlé, le P. Nouvelle recommandent la prudence ; Birot, Canet, Hugel et Le Roy exigent l'engagement et la solidarité. Les débats deviennent parfois affrontements. Laberthonnière doit assumer. Dans la dernière partie de l'ouvrage plane le tragique d'une situation qui paraissait alors sans issue. Ce dossier de correspondances présenté par Marie-Thérèse Perrin est l'aboutissement d'une recherche commencée en 1934 pour la préparation d'une thèse sur la pensée de Laberthonnière. Les êtres qui ont été les acteurs de cette histoire encore toute fraîche ont été affrontés aux questions que, nous aussi, nous nous posons maintenant si nous avons l'honnêteté et le courage de ne pas les éluder. Ils ont essayé d'y répondre ou du moins de les porter en croyants, dans un univers mental qui est encore proche du nôtre, écrit Marcel Légaut, dans Mutation de l'Eglise et conversion personnelle. Ce dossier en témoigne avec évidence.

01/1975

ActuaLitté

Critique littéraire

Alfonso Reyes et la France

Les rapports de cet crivain et diplomate mexicain avec la France et les Franais, au Mexique, et au cours de ses diffrents sjours en France, en Espagne, en Argentine et au Brsil. Figure minente de l'Amrique latine au XXe sicle, pote, humaniste, dramaturge, le Mexicain Alfonso Reyes fut le plus francophile de sa gnration. Sur Rousseau et sur Proust, par exemple, il crivit les meilleures pages de critique qu'ait signes une plume trangre. Il fut le traducteur ingal de Mallarm. Reyes vcut en France des annes dcisives, 1913-1914, et 1924-1927. Il milita en faveur de la cause franaise dans le Madrid de 1914-1918 et dans le Mexique des annes 40. Il compare souvent Espagnols, Latino-Amricains et Franais : ces derniers ne sortent pas sans gratignures de l'observation objective qu'il fait de leurs qualits et de leurs dfauts. Le rcit de ses amitis avec Jules Romains, Larbaud, Paul Valry, Paul Morand, Adrienne Monnier, Saint-John Perse, Marcelle Auclair, entre autres, permet une approche nouvelle de ces crivains. Ils influencent Reyes, et Reyes les subjugue. Il se lia aussi avec la nombreuse colonie hispano-amricaine fixe Paris, et avec nos plus grands hispanistes, dont Foulch-Delbosc et Marcel Bataillon, Mathilde Poms et Jean Cassou. Alfonso Reyes reprsentait son pays Paris au moment o le Mexique de Calles pourchassait prtres et religieux : ses contacts avec Aristide Briand tmoignent des prolongements internationaux, encore mal connus, de ce conflit. L'uvre littraire et diplomatique d'Alfonso Reyes ajoute donc des pages dcisives l'histoire de l'amiti franco-mexicaine. Le livre de Paulette Patout invite d'autres recherches comparatistes entre la France et l'Amrique latine du XXe sicle.

08/1978

ActuaLitté

Religion

Un Dieu qui parle ! Comment Dieu se révèle-t-il à l'homme ?

A chaque page de la Bible, on peut lire : "Dieu dit à Abraham", "Dieu dit à Moïse", "Oracle du Seigneur", comme si Dieu conversait familièrement avec l'homme. Habitués à ces expressions, nous ne percevons plus ce qu'elles peuvent avoir d'insolite. Or elles soulèvent bien des questions. Car Dieu, personne ne le voit ! Dieu n'a pas de bouche ! Comment peut-il parler à l'homme ? Les auteurs de la Bible prétendent-ils qu'Abraham, Moïse ou les prophètes ont entendu le son de sa voix, au coeur du Buisson ardent, sur la montagne, dans l'orage ou la brise légère ? Ces hommes ont-ils écrit sous la dictée de Dieu ? L'homme d'aujourd'hui a plutôt l'impression que Dieu n'est pas très bavard. Ne sommes-nous pas face à une supercherie ou à une simple illusion de l'homme qui, dans sa solitude d'être mortel, s'invente un partenaire imaginaire en faisant lui-même les questions et les réponses ? Que n'a-t-on pas fait "dire" à Dieu depuis des millénaires, y compris d'encourager les hommes à faire la guerre et à exterminer ses ennemis, pour sa plus grande gloire ! Alors comment Dieu parle-t-il à l'homme ? Comment communique-t-il avec lui ? Comment la transcendance divine, l'Infini, peut-il rencontrer la finitude de l'homme ? En quel langage parle-t-il ? Comment Dieu nous parle-t-il encore aujourd'hui ? Toute la question de la Révélation et du fondement même du judéo-christianisme est ainsi posée. Et notre manière d'y répondre commande en partie notre manière de lire les Ecritures (fondamentalisme. littéralisme), notre manière de concevoir Dieu (providentialisme, interventionnisme), et celle de comprendre comment Dieu nous parle encore. C'est avec pertinence et pédagogie que Michel Hubaut répond à ces questions.

09/2010

ActuaLitté

Littérature française

Nous ne faisions qu'un - Roman biographique

Qui ne connaît aujourd'hui le nom de Thomas Cromwell, depuis l'excellente série de la BBC deux fois diffusée par Arte, adaptée des romans à succès d'Hillary Mantel ? Jean Lemaire de Belges, par contre, qui vécut à la même époque demeure encore un inconnu. Tous deux, oubliés durant plus de trois siècles, sans doute pour avoir discrètement mais farouchement soutenu la Réforme, jouèrent pourtant dans la première moitié du XVIe siècle, un rôle capital dans la pensée et la destinée de l'Europe que l'on commence tout juste à leur reconnaître. De larges zones d'ombre recouvrent la jeunesse de l'un comme de l'autre. On s'étonne que le premier, modeste fils de forgeron, simple soldat en Italie, sans fortune ni éducation, surgissant de nulle part, pût devenir avocat, banquier et premier ministre tout puissant d'Henri VIII, exactement quand le second, poète et chroniqueur historiographe dans diverses cours d'Europe, rompu à la finance et à la politique disparaît sans laisser de trace. Or ces deux figures singulières, aux tempéraments et caractères si semblables, qui partagent les mêmes idées, les mêmes valeurs réformistes, le même idéalisme forcené, les mêmes craintes, le même goût du secret et qui excellent en tout, on les retrouve partout aux mêmes moments et dans les mêmes lieux, de l'Italie aux Pays-Bas. Leurs personnalités s'emboîtent et se complètent si parfaitement que l'on finit par se demander : et si ces deux hommes n'en faisaient qu'un ? Mieux qu'à travers une froide enquête, c'est en écoutant la parole et en fouillant l'âme de celui qui seul est sensé connaître la vérité que ce livre se propose d'apporter une réponse cohérente à cette question.

09/2017

ActuaLitté

Histoire internationale

L'obsession du complot bamiléké. Ma rencontre avec Jean Fochivé - Mémoire des années de braise au Cameroun. Fragments d'autobiographie politique

Le 24 mars 2018, Jean Marcel Segning, Camerounais d'origine et Bamiléké, radié en 1995 avec une cinquantaine d'autres étudiants - pour la plupart bamiléké - des universités de son pays, exilé ensuite aux Etats-Unis après une errance de souffrance à travers l'Afrique, a reçu ses épaulettes de commandant de l'armée américaine. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. S'il est des livres qui témoignent et interpellent la conscience de l'humanité, ceux qui, comme celui-ci, mettent en exergue des destins d'exception construits dans la haine, le préjudice historique et l'ostracisme, remplissent une mission d'éveil et de veille très utile, au-delà de toute considération. C'est un agencement sombre des réalités passées et actuelles du Cameroun. On réalise mieux comment la douleur forge l'histoire des peuples, et combien ces derniers peuvent être victimes des planifications de certains esprits proéminents dans le façonnement du discours sectaire. Il en résulte par exemple le sort du Bamiléké, qui est au centre du destin du Cameroun, et dont se nourrit le système de gouvernance du pays depuis 1960. Ni Jean Fochivé, ni Shanda Tonme ne détiennent les clés réelles de ces calculs, mais tous deux se situent à des pôles d'action qui renseignent autant sur l'idéologisation du préjudice porté par l'un, symbole achevé du système, que sur le combat déterminé de l'autre, porte-flambeau de l'expression d'une résistance que l'on découvre organisée. Ici se mêlent majestueusement anthropologie politique, biographie de militant et leçons cruelles sur le mal-être d'un pays pourtant gâté par la nature. Qui en veut tant aux Bamiléké et pourquoi ? Que serait le Cameroun sans les Bamiléké ? Mais il n'y a pas que ces questionnements, il y a aussi des réponses et c'est tout l'intérêt du livre...

06/2018

ActuaLitté

Policiers

Mémoires secrets d'un valet de coeur

Crimes Belle Epoque, médailles miraculeuses et travestis : une équation gagnante. Paris, 1910. La ravissante Dédée, née André vingt ans plus tôt, officie dans le très huppé et fort discret hôtel Sélignac, claque pour messieurs qui apprécient les travestis. Tout roule pour ces " dames ", à l'abri des violences du monde extérieur grâce à des protections en haut lieu, jusqu'au jour où l'on découvre l'une d'elles la gorge tranchée, émasculée. Seul indice : une médaille miraculeuse plantée dans son corps. Incarnation froufroutante de la Parisienne, Dédée, qui se morfond dans son écrin de velours rouge, saute sur l'occasion. Grâce au manuel du professeur Lacassagne et à la lecture assidue de revues spécialisées, elle a quelques notions de police scientifique, assez pour se lancer dans l'investigation ! Mais la tâche se complique quand d'autres meurtres sont commis en divers lieux de la ville, selon le même mode opératoire sanglant et fétichiste. Que ferait-elle sans le soutien du docteur Féclas, un remarquable médecin légiste, magicien à ses heures perdues, amant de Nijinski et ami de Marcel Proust ? Six décennies plus tard, Dédée a quatre-vingt-deux ans, elle écoute Sardou et se souvient de sa belle époque. Dans ces mémoires, le récit de ses exploits d'enquêteur se double de l'évocation savoureuse d'un monde révolu : une touche de Grand-Guignol, beaucoup de gouaille et un brin de nostalgie. Née en 1956 à Cannes, Brigitte Aubert a développé son goût pour le polar dans la pénombre du cinéma familial. Parmi ses nombreux romans publiés au Seuil et traduits dans plus de vingt pays, l'on retiendra Les Quatre Fils du Dr March, La Mort des bois (Grand Prix de littérature policière 1996), Transfixions (adapté au cinéma sous le titre Mauvais Genres), Funérarium... Elle est la reine du thriller à humour grinçant.

09/2017

ActuaLitté

Droit

Le nazisme, l'apartheid et le droit. Quand l'injustice se fait loi

Quel est le point commun entre un Juif allemand au temps du nazisme et un Noir sud-africain durant l'apartheid ? Dès leur conception, l'un et l'autre sont marqués pour la vie et le jour de leur naissance coïncide avec celui de leur condamnation. Le Juif parce qu'il n'est pas "aryen" et le Noir parce qu'il n'est pas Blanc. Telle est la loi de l'Etat raciste ! Cette discrimination raciale était le fruit d'un travail minutieux auquel se consacraient avec enthousiasme des milliers de juristes. Rien n'était laissé au hasard et les juges n'étaient pas les moins empressés à sévir contre les victimes de cette ségrégation. En Allemagne, un tribunal a jugé "qu'un Juif s'apprêtant à avoir des rapports avec une femme allemande ne peut se contenter des allégations de celle-ci sur sa prétendue ascendance juive. Il doit s'employer à obtenir des preuves écrites et satisfaisantes de son statut". En Afrique du Sud, un juge devant lequel comparaissait une femme venant du Transkei qui séjournait illégalement au Cap et qui plaidait qu'elle allait mourir de faim dans ce bantoustan misérable, lui rétorqua : "Vous mourrez de faim au Cap. Vous pouvez aussi bien le faire chez vous !" Alors que le virus du racisme continue à distiller son poison un peu partout dans le monde, ce récit documentaire relate deux expériences historiques d'Etat raciste, en s'attachant plus particulièrement au rôle des juristes. Appliqué sans réflexion critique, par conformisme ou simple routine, le positivisme juridique recèle un piège qui peut se révéler mortel pour ses victimes auxquelles est refusé ce qu'on nomme justement le secours de la loi. Se souvenir des errements du passé peut aider les faiseurs de lois et ceux qui les appliquent à déjouer ce traquenard.

05/2016

ActuaLitté

Critique littéraire

Pierre Boutang

En 1998, toute la presse française se fait l'écho de la disparition de Pierre Boutang et le monde intellectuel, longtemps divisé à son sujet, rend un hommage unanime à ce maître – à la fois méta- écrivain, critique, poète et traducteur. Aujourd'hui, en dépit du centenaire de sa naissance (1916-2016), la postérité semble oublier injustement celui qui fut aussi le fondateur du journal La Nation française (1933-1961). A ceux qui en ont une image toute faite – celle d'un personnage colérique, d'un penseur sulfureux ou même "facho" –, cette biographie fournira bien des démentis et des nuances : en politique, fut-il maurrassien ou gaulliste ? pétainiste ou giraudiste ? traditionaliste, anarchiste ou antimoderne ? Fut-il un homme de droite, ce pourfendeur de l'Argent qui appelle à voter Mitterrand en 1981 ? Un homme de gauche, cet adversaire du marxisme et du Progrès ? Et comment situer un catholique en proie aux formidables débordements d'Eros ? Ceux qui ne le connaissent pas encore découvriront ici quelle immense figure de la vie intellectuelle française fut Pierre Boutang – lecteur phénoménal, professeur adulé après avoir été longtemps exclu de l'université, mais aussi pamphlétaire à la plume acérée, et surtout philosophe de la transcendance de l'être et du désir. Traversant un demi-siècle de pensée et de débats, où se croisent les voix des maîtres et amis de Boutang – de Gabriel Marcel à Jean Wahl, de Philippe Ariès à Roger Nimier, de Maurice (javel et Raymond Aron à George Steiner –, nourri de témoignages et de documents inédits, Stéphane Giocanti révèle la genèse d'une oeuvre en forme d'"odyssée du secret" et, sans éluder sa part d'ombre, brosse le portrait d'un inclassable géant du XXe siècle.

03/2016

ActuaLitté

Critique littéraire

Regards sur la vie et l'oeuvre de Louis Bertrand

C'est contre la malédiction de l'oubli que s'inscrivait ce colloque commémorant le 50e anniversaire du décès de ce grand écrivain français que fut Louis Bertrand (1866-1941), auteur original et puissant, Lorrain d'origine, Normalien des plus brillants, devenu successeur de Maurice Barrès sous la Coupole, mais aujourd'hui si injustement méconnu. Et pourtant ! Découvrant l'Algérie comme jeune professeur en 1891, il en fera une de ses principales sources d'inspiration, devenant avec ses romans "africains" (Le Sang des races, 1899, Pépète le bien-aimé, 904) le fondateur de "l'Algérianisme" dont Albert Camus sera plus tard le plus célèbre représentant (rapports de Marcel Cordier et Marc Baroli). Face à l'Islam (dont il pressent la menace) l'importance universelle des religions sur les civilisations s'impose à lui. Le passé romain et chrétien de l'Afrique du Nord découvert dans l'éblouissement et le catholicisme retrouvé dans la ferveur, lui inspireront un superbe Saint Augustin (1913) au succès considérable et Sanguis Martyrum (1918), l'histoire des premiers martyrs chrétiens d'Afrique du Nord (contributions de Gérard Blandin et des abbés Jean Bayot et Alain Lorans). Son éclatant Louis XIV (1923) suscitera de nombreux successeurs (intervention de François Bluche). Il s'intéressera aussi à l'Espagne, avec Philippe II (1929), Histoire d'Espagne (1932) et surtout Sainte Thérèse (d'Avila) aux tirages impressionnants (1927). Remarquable romancier de moeurs, il peut, avec Mademoiselle de Jessincourt (1911) légitimement rivaliser avec Madame Bovary de Flaubert dont il se veut le disciple fidèle (contribution du professeur Alain Lanavère). Guidé par les spécialistes les plus qualifiés (au premier rang desquels son irremplaçable biographe L.-A. Maugendre), on découvrira des aspects aussi passionnants qu'inattendus sur la vie et l'oeuvre de l'auteur auxquelles une première partie du volume introduit (texte de Daniel Heck).

06/2015

ActuaLitté

Monographies et entretiens

Marginalia. Dans le secret des collections de bande dessinée

Au Moyen Age les marginalia sont des dessins ajouteés par les lecteurs ou les copistes en marge des manuscrits. Souvent fascinants, ils entretiennent un dialogue avec les textes qu'ils eéclairent. On peut y voir une des origines de la bande dessineée, un art qui a fleuri au XXe siecle, ou s'unissent dessin et eécriture. Publié à l'occasion de l'exposition Marginalia. Dans le secret des collections de bande dessinée qui se tient du 1er avril au 21 septembre 2021 au Nouveau Musée National de Monaco - Villa Sauber, cet ouvrage rassemble plus de 300 dessins ou planches de 50 créateurs majeurs ayant donné à la bande dessinée les lettres de noblesse dont les plus jeunes artistes ont hérité, et qui s'impose aujourd'hui par sa foisonnante vitalité. On y retrouve notamment les oeuvres de George Herriman, Hal Foster, Charles Monroe Schulz, Albert Uderzo, Moebius, Enki Bilal, Claire Bretécher, Marcel Gotlib ou encore Philippe Druillet. Catalogue de l'exposition, ce livre invite à suivre le fil du rêve de chaque artiste vers l'imaginaire collectif. Les dessins reproduits assurent le passage de témoin entre les générations et le partage de visions fantastiques où chacun, quel que soit son âge, saura trouver matière à de formidables voyages. Structuré en six chapitres thématiques et chronologiques, ce catalogue retrace l'apparition de la bande dessinée et son ascension jusqu'à la neuvième place dans la classification des arts. Des textes inédits signés par des historiens, théoriciens, auteurs, artistes ou encore éditeurs accompagnent les nombreux documents d'archives et illustrations. Ce catalogue de 512 pages rassemble les textes originaux de Marie-Claude Beaud, Jean-Luc Fromental, Thierry Groensteen, Damien MacDonald, Didier Pasamonik, Numa Sadoul et Stéphane Vacquier.

04/2021

ActuaLitté

Notions

Immunitas. Protection et négation de la vie

Venue du droit, la notion d'immunité occupe une place centrale en médecine. Tout comme le système immunitaire du corps humain protège l'organisme contre les incursions mortelles de virus, la loi garantit la survie de la communauté dans une situation la mettant en péril. Le droit protège et prolonge la vie. Mais comme le corps individuel, le corps collectif ne peut être immunisé contre le danger qu'en permettant à une certaine quantité de ce qui le menace d'y pénétrer. Pour échapper aux griffes de la mort, la vie est obligée d'incorporer en elle un principe mortel et de créer des anticorps. Le commun ne peut être préservé que s'il intègre en son sein un corps étranger, qui l'expose à un risque permanent. Dans ce livre, qui mêle les lexiques juridique et politique à ceux de la théologie, de l'anthropologie et de la biologie, Roberto Esposito propose une analyse de la biopolitique contemporaine d'une extrême actualité. Aujourd'hui, les processus d'immunisation comme la demande de vaccination - mêlée de crainte - caractérisent tous les aspects de notre existence. Plus les individus et les sociétés se sentent sur le point d'être infectés par des corps étrangers, plus ils se renferment ou sont confinés dans leurs limites protectrices, qu'il s'agisse des murs de nos appartements ou des frontières de nos Etats. A une issue immunitaire et finalement destructrice, peut-on imaginer une alternative fondée sur une nouvelle conception de la communauté ? Roberto Esposito est un philosophe contemporain déjà classique en Italie. De l'ensemble de son oeuvre, Communitas (PUF, 2000), Catégories de l'impolitique (Seuil, 2005) et le recueil d'articles Communauté, immunité, biopolitique (Amsterdam, 2010) ont été traduits en français.

03/2021

ActuaLitté

Epicure

Epicure. Dits et maximes de vie extraits des "Epicurea" d'Hermann Usener

Ce livre est dédié à Marcel Conche, philosophe majeur de notre temps, admirable traducteur et commentateur d'Epicure et Lucrèce, décédé le 27 février en sa 100e année. A travers les siècles, la pensée d'Epicure n'a cessé d'apporter un message d'émancipation. Dans la Rome antique, face à l'omnipotence impériale et au fatalisme stoïcien, comme dans l'Europe de la Renaissance face aux monarchies absolues et au dogmatisme chrétien. Or cette pensée essentielle, qui s'inscrit comme l'antidote à toutes les tyrannies religieuses ou pseudo-religieuses, n'a cessé d'être au bord de s'éteindre. Conscient des puissances hostiles dont il voyait l'humanité entourée, Epicure a publié plus de 300 volumes, plus qu'aucun auteur de l'Antiquité. Dès le 1er s. de notre ère, il n'en restait presque plus rien. Pourtant l'oeuvre est peu à peu ressurgie de ses cendres. En 1533, on redécouvre dans les Vies des philosophes de Diogène Laërce ses 40 Maximes capitales ainsi que ses trois lettres à Hérodote, Pythoclès et Ménécée. En 1752, on exhume à Herculanum des fragments presque illisibles du traité Sur la nature. En 1888, on retrouve au Vatican les 81 Sentences dites "vaticanes" . Ce sont ces textes qui constituent l'oeuvre d'Epicure dans toutes les éditions actuelles. Or d'autres textes tout aussi essentiels se trouvent dans l'édition de réfé-rence publiée en grec et en latin par Hermann Usener (Epicurea, 1887), mais ils n'ont jamais été traduits en français et publiés en volume. Le présent choix propose 242 fragments d'Epicure inédits en volume, qui s'ajoutent aux 108 aphorismes du corpus habituel - compte tenu des recoupements entres Maximes et Sentences.

09/2022

ActuaLitté

Fantasy

Le Dévoreur de soleil Tome 3 : Le Démon blanc

Depuis près d'un siècle, Hadrian Marlowe sert l'Empire en guerre contre les Cielcins. Des rumeurs affirment désormais qu'ils ont un nouveau roi. Un roi différent des précédents, qui a abandonné les attaques éclair contre les territoires frontaliers pour des frappes stratégiques visant l'Empire humain. On raconte également que Hadrian a vaincu la mort en personne. On l'appelle désormais le Demi-mortel. Mais cette popularité grandissante se révèle dangereuse pour lui et ses camarades, inspirant la méfiance du gouvernement impérial. Pris entre deux feux, Hadrian doit se battre contre plusieurs sortes d'ennemis, certains bien trop proches... " Artisan au talent rare, Christopher Ruocchio nous invite dans un futur plein de danger, d'action, d'ironie et de belle prose. Et de quelques beaux moments d'espoir. " David Brin, auteur de Elévation " La richesse et les intrigues politiques de Dune. L'intrigue prend de l'ampleur, la tension monte et la conclusion est impeccable. Recommandé. " David Drake, auteur du Seigneur des Isles " Une riche tapisserie narrant l'histoire d'un héros et d'un tyran, mais surtout d'un homme. " Kevin J. Anderson, auteur de La Saga des Sept Soleils " De la science-fiction épique de très haut niveau. Ruocchio nous livre une oeuvre fascinante. " James S. A. Corey, auteur de The Expanse " Un space opera épique et singulier rappelant Iain M. Banks et Frank Herbert... Une voix nouvelle et originale. " Eric Flint, auteur de 1632 " Une épopée richement imaginée et brillamment racontée. " R. M. Meluch, auteur de la série The Tour of the Merrimack " Savant mélange d'action et d'érudition, un space opera palpitant chargé d'adrénaline et de réflexions saisissantes sur la nature humaine. " D. J. Butler, auteur de The Witchy Eye

11/2022

ActuaLitté

Histoire urbaine

Paris quand même. Edition

Qu'est devenue, que devient l'ex "capitale du XIXème siècle" que Walter Benjamin sut reconnaître dans Paris ? N'est-elle plus qu'une ville-musée, doublée d'une ville de pouvoir d'où le peuple est exclu et où les traces de ce qu'elle fut disparaissent ou sont marchandées ? Il y a de ça, hélas, et malgré de nombreuses résistances très inégalement réparties entre les quartiers, la cote d'alerte est souvent dépassée : dans des zones entières la ville ne se reconnaît plus. A l'âge des destructions systématiques a succédé une autre forme d'intervention, plus subtile mais tout aussi efficace, qui consiste à modifier la texture et les contenus de pans entiers de l'être urbain. Au centre presque exact de Paris se trouvait un magasin, La Samaritaine, dont le slogan était qu'on pouvait tout y trouver. Or aujourd'hui ce magasin n'a pas été détruit mais il est transformé en un énorme cartel de marques de luxe doublé d'un hôtel où les chambres les moins chères sont à 1150 euros la nuit. Ce n'est là que l'exemple le plus criant d'une liquidation scandaleuse au terme de laquelle ne resteraient plus de Paris que des souvenirs littéraires. Or la force de cette ville a toujours été de savoir conserver en son sein, fut-ce de façon secrète, non seulement les traces de ce qu'elle a traversé, mais aussi les signes de ce qu'elle a suscité comme espérance. Conçu, à l'instar de ceux d'Eric Hazan, comme une promenade, le livre de Jean-Christophe Bailly se propose de donner un état des lieux, en mêlant à la protestation contre les opérations immobilières du capitalisme le plus éhonté l'évocation de glissades heureusement encore possibles, mais menacées.

09/2022

ActuaLitté

Littérature française

Souvenirs

Tout le monde se souvient de Frédérick Lemaître, jeune comédien du théâtre des Funambules, que fait revivre Pierre Brasseur devant la caméra de Marcel Carné dans Les Enfants du Paradis. Pour écrire le scénario du film, Jacques Prévert avait relu les Souvenirs du plus grand comédien de l'époque romantique, roi du "boulevard du Crime" , vedette d'innombrables mélodrames oubliés mais aussi premier interprète d'Hamlet et d'Othello en français, auteur dramatique lui-même, et créateur de pièces qui marquèrent tout une époque comme Kean d'Alexandre Dumas, Ruy Blas et Lucrèce Borgia de Victor Hugo, Vautrin de Balzac, Né avec le dix-neuvième siècle, mort en 1875, celui que les spectateurs et la critique appelaient "Frédérick" depuis ses premiets triomphes a rédigé ou dicté à son fils des mémoires que ce dernier, après la mort du grand acteur, se chargea de publier. Pour être fragmentaires, ces Souvenirs n'en sont pas moins passionnants à lire, et constituent un témoignage unique sur la vie littéraire et théâtrale du dix-neuvième siècle. Ils n'avaient encore jamais été réédités depuis leur parution en 1880. Comme nous l'avons déjà fait pour les livres de Sarah Bernhardt et de Charles Dullin, nous les restituons aujourd'hui aux lecteurs dans une édition soignée, accompagnée d'une galerie d'illustrations montrant les plus grands comédiens et comédiennes dont il est question au fil des pages, avec un index des auteurs et des oeuvres évoquées. Ce texte qui fourmille d'anecdotes savoureuses, de bons mots, de confidences sur les grands auteurs que Frédérick Lemaître côtoya tous les jours, est beaucoup plus qu'un simple document. Il se lit comme le roman d'une vie et rend extraordinairement présente la personnalité d'un des plus grands acteurs français de tous les temps.

03/2023

ActuaLitté

Acteurs

Daniel Auteuil sous le masque

Chabrol, Berri, Leconte, Téchiné, Jacquot, Nicola Garcia, Chéreau... Nombreux sont les réalisateurs avec lesquels Daniel Auteuil, en véritable caméléon, a collaboré. Cette première biographie nous fait pénétrer dans l'univers de cet acteur qui aime rester discret. Portrait d'un acteur secret Pudique et discret, Daniel Auteuil est pourtant l'un des rares comédiens à se produire à la fois au théâtre, au cinéma et à la télévision. En 2021, ce fils unique de chanteurs lyriques a même sorti un premier album, Si vous m'aviez connu. Né à Alger en 1950, il fait ses premiers pas sur scène à 4 ans à peine dans Madame Butterfly. Puis à 16 ans, il endosse le rôle principal de La Demande en mariage de Tchekhov à Avignon. Des débuts prometteurs pour une ascension qui fera de lui l'un des acteurs les plus populaires du paysage français. Ancien compagnon d'Emmanuelle Béart, rencontrée sur le tournage de L'Amour en douce de Claude Sautet, cet autodidacte privilégie sa vie de famille (il est père de trois enfants), mais ne saurait vivre sans travailler. Cette première biographie lève le voile sur son enfance choyée suivie d'un parcours semé d'embûches... S'il a connu tardivement la célébrité, en campant un " sous-doué " pour Claude Zidi, son rôle dans Manon des Sources, de Claude Berri, lui vaudra un César en 1987. Depuis, il a tourné sous la direction de réalisateurs comme Patrice Leconte, André Téchiné, Benoît Jacquot, Nicole Garcia ou Patrice Chéreau. Il est même passé derrière la caméra pour adapter, avec brio, Marius et Fanny de Marcel Pagnol - son auteur fétiche avec Molière, qu'il a joué, puis monté au théâtre avec sa fille Aurore. Désormais chanteur (il vient de sortir son premier album), Daniel Auteuil aime surprendre !

10/2022

ActuaLitté

Histoire de la danse

Up Rock. Histoire de danse, histoire d'une vie

Il y a quarante ans, le hip-hop allait régler la respiration d'une partie de la jeunesse de France. Une contre-culture qui existait à peine aux yeux des médias et pas du tout aux yeux des professionnels de la danse. L'enjeu politique des combats de l'époque, porté notamment par la marche pacifique de 1983 "pour l'égalité, contre le racisme" , puis celle reconduite l'année suivante "convergence 84 pour l'égalité" passeront sur le terrain culturel. Il y a quarante ans, les travailleurs sociaux pour la plupart militants et de gauche, vont se raccrocher à cet élan de la société civile et vont impulser des motivations artistiques. Le passage de la rue à la scène de la danse hip-hop en fera partie avec en toile de fond un véritable enjeu culturel et politique. Marcel Notargiacomo, acteur culturel militant et Pierre Deloche, chorégraphe, ont été visionnaires et grâce à leur force de conviction vont imaginer aux Minguettes, à Vénissieux en 1984 la création "Kaskadanse" qui sera la première rencontre entre la danse hip-hop et la danse contemporaine. (Re) découvrez un pan de l'histoire du hip-hop tombé dans l'oubli. De la rue à la scène, Fred Bendongué fait ses armes avec le mouvement hip-hop de la génération 80 mais dépasse très vite les cadres et se fabrique une empreinte... cette empreinte indélébile qui fait de son mouvement, un mouvement abouti, plein et chargé d'émotion. Sa carrière est marquée par des rencontres et des défis qu'il a toujours su relever. Parce que la danse est un moyen d'expression, Fred Bendongué s'emploie à donner sa vision du monde qui l'entoure. Il est le premier chorégraphe français et issu de la danse hip-hop à être récompensé outre-Atlantique avec le Bessie Awards en 1996.

10/2022

ActuaLitté

Littérature française

La troisième horloge. Poésies et récits, 1943-1986

Après Le surréalisme comme essuie-glace, premier volume des oeuvres complètes de Robert Lebel, qui réunissait ses écrits sur le surréalisme, avant Le regardeur démystifié qui réunira ses écrits sur l'art et Marcel Duchamp an-Tu'm et pos-Tu m', recueil de l'ensemble de ses textes sur l'artiste (ces deux volumes sont à paraître à L'Atelier contemporain), voilà le recueil de l'ensemble de l'oeuvre littéraire (avec plusieurs inédits) de celui qui fut tout à la fois critique d'art, poète, essayiste et expert en peinture ancienne. A propos de son récit La Double vue, François Di Dio (son éditeur premier au Soleil noir) notait ? : "? ce récit se lit comme un "suspens", le documentaire y côtoie l'humour, il donne à penser comme un essai, se déroule comme un film, explore de très près "l'ineffable", et se laisse regarder comme un tableau. ? " L'ensemble des écrits de création de Lebel manifeste qu'il s'est essayé à diverses formes ? : composition en vers, récit, pseudo-traité, autobiographie. Son refus d'insister dans une quelconque voie signale, pour l'écriture, le même principe d'économie et d'ironie mis en pratique par Duchamp dans le domaine des arts dits visuels. Précisons donc ? : l'ambition de l'écrivain Robert Lebel relève sans doute de la poésie, entendue plus largement à la manière surréaliste, comme un refus de capituler devant les platitudes de l'existence en recherchant, dans la vie même, des occasions d'aventures, dont l'écriture peut rendre compte, en adoptant des formes en elles-mêmes variées. A l'ensemble des poèmes et récits sont ajoutés des articles critiques (sur Michel Fardoulis-Lagrange ou Gherasim Luca, par exemple). Sont publiés, en annexe, un entretien de l'auteur avec Nicole Zand, des témoignages de Alain Fleischer, Pierre Klossowski, Joyce Mansour et Patrick Waldberg.

05/2023