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Littérature française

Les Rougon-Macquart Tome 4 : L'Assommoir ; Une Page d'Amour

"Les Rougon-Macquart", vaste fresque de 20 romans, raconte l'histoire d'une famille imaginaire, vivant en France sous le Second Empire (1851-1870). Cette oeuvre porte comme sous titre "Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire, rappelant ainsi les ambitions de Zola : " Les Rougon-Macquart personnifieront l'époque, l'empire lui-même". Ce sera l'oeuvre principale de sa vie. Emile Zola va confronter deux familles qui apportent chacune leur caractère, leur secret, leur hérédité. Le but est d'étudier l'influence du milieu sur l'homme et les tares héréditaires d'une famille sur cinq générations depuis l'ancêtre Adélaïde Fouquet née en 1768. Il veut aussi dépeindre cette société du Second Empire de la façon la plus exhaustive possible, en n'oubliant aucune des composantes de cette société et en faisant une large place aux grandes transformations qui se produisirent à cette époque (urbanisme parisien, grands magasins, développement du chemin de fer, apparition du syndicalisme moderne, etc.) Cet ensemble de romans marque le triomphe du mouvement littéraire appelé naturalisme, don t Zola est avec Edmond et Jules de Goncourt, puis Guy De Maupassant, le principal représentant. Les romans peuvent se lire de manière indépendante, mais, pour une meilleure compréhension de la chronologie, il est préférable de les lire dans l'ordre de parution. D'une manière générale, La Fortune des Rougon est le roman d'ouverture qui annonce les principaux personnages de l'ensemble et Le Docteur Pascal en est le bilan final. Certains romans apparaissent comme des "suites" : La Conquête de Plassans débouche sur La Faute de l'Abbé Mouret ; Pot-Bouille se prolonge par Au Bonheur des Dames ; L'Argent prolonge La Curée et la terre se continue par La Débâcle. Résumé Tome 4 : "L'Assommoir", 7ème roman, est totalement consacré au monde ouvrier. Zola y décrit la vie de la classe ouvrière, au jour le jour, dans un grand souci de vérité. Le réalisme du tableau donne toute sa force à la dénonciation de la misère du peuple. "Une Page d'Amour", 8ème roman de la saga est le plus méconnu, peut être parce qu'on n'y rencontre pas, du moins en apparence, la violence souvent provocatrice des autres romans. Vous y trouverez pourtant une analyse de la passion amoureuse qui ne manque pas d'intérêt.

09/2020

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Esotérisme

La conjuration antichrétienne. Le temple maçonnique voulant s'élever sur les ruines de l'Eglise catholique

Directeur de la Semaine religieuse du diocèse de Cambrai, écrivain (Estaire 12.04.1836 - Saméon 6.10.1921) Ordonné prêtre (1862), vicaire à Valenciennes Saint-Géry, Lille Sainte Catherine et aussitôt après Sainte Marie-Madeleine (1872), il est nommé en 1874 chapelain de la basilique Notre-dame-de-la-Treille, qu'il ne quittera plus. Dès 1872, il collabore à la Semaine religieuse du diocèse de Cambrai. Fondée en 1866, celle-ci, indépendante de l'archevêché, a son siège à Lille. En 1874, il devient pour quarante années, propriétaire et directeur du titre et de la revue, tirant à 4.500 exemplaires. Il en assure lui-même la rédaction. Disciple de Bonald et de Joseph de Maistre, de Donoso Cortés et de Blanc de Saint-Bonnet, émule de Louis Veuillot, il fait de sa publication "un bastion contre le libéralisme, le modernisme et toutes les formes de la conspiration antichrétienne dans le monde". Bénéficiant d'une diffusion qui dépasse largement le diocèse, elle dénonce francs-maçons et démocrates chrétiens comme autant d'expressions maléfiques de l'esprit de la Révolution. Delassus, chanoine honoraire (1882), "ami des vérités complètes", tenant d'une spiritualité intransigeante, fait référence au Syllabus et trouve certaines de ses inspirations chez Le Play. Il prône la restauration de la famille, défend une société basée sur la hiérarchie et l'autorité, assure que l'homme doit trouver l'expiation et le redressement dans le travail et les épreuves de la vie terrestre. Membre d'une union de la paix sociale, très lié à l'Association catholique des patrons du Nord dont il aime le paternalisme, ami de l'abbé Fichaux, il encarte le bulletin hebdomadaire des corporations dans la Semaine religieuse (1889) et dénonce les "infiltrations collectivistes" à l'intérieur du catholicisme social. Pie X, peu après son avènement, élève Mgr Delassus à la prélature domestique (15 avril 1904). La cour romaine invite la Faculté de théologie de Lille à lui conférer le doctorat ad honores. Ce titre tout à fait inhabituel est décerné par les universitaires, à l'infatigable pourfendeur du modernisme. En 1911, il est promu protonotaire apostolique. On considère aujourd'hui que ses ouvrages sont "remplis de pressentiments de la désintégration actuelle de l'Eglise". A ses funérailles, le chanoine Bègne saluait sa carrière, faite "de piété, de droiture et de désintéressement", "d'un bon serviteur de Dieu", "courageux défenseur de la vérité".

07/2020

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Histoire internationale

Les Jacobites, la papauté et la Provence

Aujourd'hui, le Royaume-Uni se sépare de l'Union européenne, l'Ecosse est tentée de devenir indépendante elles barrières douanières entre les deux Irlande font l'objet de discussions houleuses. Il est plus que temps de revenir sur les origines et l'organisation des pouvoirs politiques dans les îles Britanniques. La glorieuse révolution de 1689 a provoqué une césure mal comprise par la plupart des citoyens des démocraties modernes. Les Jacobites, la papauté et la Provence propose un éclairage original et une interprétation nouvelle de l'exil des Stuart et de leur cour au XVIIIe siècle. Les choix des refuges sur le continent de cette dynastie anglaise et écossaise et de son proche entourage s'avèrent tributaires des bouleversements culturels, religieux, économiques et sociaux qui affaibliront les monarchies de droit divin à l'époque des Lumières. L'exploitarion globale et rigoureuse de données disponibles contribue à expliquer à la fois les succès de nombreuses personnalités jacobites exilées et les destins Tragiques des trois derniers Prétendants Stuart. En dépit de leurs courageuses tentatives de restauration dirigées contre Guillaume III d'Orange, puis contre les nouveaux souverains luthériens venus d'Allemagne, les Prétendants Stuart catholiques ne bénéficieront pas de soutiens de la France, de l'Espagne ou de Rome, à la hauteur des enjeux politiques du moment. Loin de prétendre mettre un point final à l'étude de cette douloureuse transition postrévolutionnaire, l'auteur fournir les informations précieuses permettant un débat éclairé sur cette époque controversée. Il a pu obtenir l'accès à de multiples sources peu utilisées par l'historiographie anglo-saxonne. Tout en suivant les étonnantes fluctuations de comportements des principaux acteurs, il examine sans complaisance les motivations affichées ou secrètes ainsi que les intérêts antagonistes des personnalités participant aux conflits armés ou intellectuels du moment. Il relativise les oppositions traditionnelles de doctrine entre "Tories" et "Whigs" et analyse par d'autres voies la victoire finale de la dynastie des Hanovre. Les traces de ces impitoyables luttes pour le pouvoir se revêtent décisives pour comprendre, en termes de "Realpolitik", l'histoire européenne du XXIe siècle. L'auteur adopte délibérément un point de vue singulier, tout en espérant contribuer à une approche globale de ces années de confrontation violente entre les Iles britanniques et les puissances continentales.

03/2019

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Droit

Le constitut ou L'engagement autonome de payer la dette d'autrui à titre de garantie

Quasiment inconnu, mais évoqué parfois à demi-mot, le constitut est une institution qui, à Rome, eut à remplir la fonction de sûreté personnelle après que le régime des procédés alors habituels de cautionnement fut devenu trop favorable à la caution. Le constitut n'a pas été utilisé au-delà de l'époque romaine. Une idée assez précise de ce qu'il fut à néanmoins survécu. Aujourd'hui encore, on sait définir le constitut comme l'engagement indépendant de payer la dette d'autrui. Tel est l'engagement, à mi-chemin entre le classique et accessoire cautionnement et l'inquiétante garantie " à première demande ", que se propose de redécouvrir (de réinventer) à cette étude à l'origine de laquelle on trouve un triple constat. Le premier est que, s'agissant du rejet par certains créanciers du parfois trop peu protecteur cautionnement, la situation actuelle rappelle sans consteste celle qui existait à Rome au moment où naquit le constitut-sûreté. Le second est que, si les créanciers n'hésitent plus, même dans le domaine interne, à écarter purement et simplement le cautionnement, les garanties autonomes dites " à la première demande " qu'ils lui substituent sont, en raison du caractère très fruste de leur mécanisme et d dangers qu'elles représentent, contestées et mal comprises. Le troisième, enfin, est que, précisément conscients des problèmes liés à l'irruption dans le domaine interne de ces garanties " à première demande " issues de la pratique du commerce international, mais désireux cependant de ne pas voir négliger leurs intérêts, certains ont cherché pour la garantie de dettes de sommes d'argent, à mettre au point des formules de garanties intermédiaires qui ne sont pas sans faire penser à des engagements de constitut. Mais que le constitut soit une sûreté intermédiaire - celle qui semble manquer à notre droit -, à la fois rigoureuse et raisonnable, protectrice des intérêts des uns tout en étant attentive à ne pas sacrifier ceux des autres, méritait évidemment d'être vérifié. Cet ouvrage s'y emploie. Au terme des développements qu'il contient, un certain nombre de certitudes peuvent être considérées comme acquises. Celles-ci conduisent à conclure qu'il serait souhaitable que le constitut devienne, dans le domaine interne et à la place de la garantie " à première demande " qui progressivemet l'envahit, la garantie indépendante - puisqu'il en faut sans doute une - des dettes de sommes d'argent.

06/1998

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Littérature française

Les Rougon-Macquart Tome 6 : Au Bonheur des Dames ; La Joie de Vivre

Ctuellement, le résumé de votre livre est : "Les Rougon-Macquart", vaste fresque de 20 romans, raconte l'histoire d'une famille imaginaire, vivant en France sous le Second Empire (1851-1870). Cette oeuvre porte comme sous titre "Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire, rappelant ainsi les ambitions de Zola : " Les Rougon-Macquart personnifieront l'époque, l'empire lui-même". Ce sera l'oeuvre principale de sa vie. Emile Zola va confronter deux familles qui apportent chacune leur caractère, leur secret, leur hérédité. Le but est d'étudier l'influence du milieu sur l'homme et les tares héréditaires d'une famille sur cinq générations depuis l'ancêtre Adélaïde Fouquet née en 1768. Il veut aussi dépeindre cette société du Second Empire de la façon la plus exhaustive possible, en n'oubliant aucune des composantes de cette société et en faisant une large place aux grandes transformations qui se produisirent à cette époque (urbanisme parisien, grands magasins, développement du chemin de fer, apparition du syndicalisme moderne, etc.) Cet ensemble de romans marque le triomphe du mouvement littéraire appelé naturalisme, dont Zola est avec Edmond et Jules de Goncourt, puis Guy De Maupassant, le principal représentant. Les romans peuvent se lire de manière indépendante, mais, pour une meilleure compréhension de la chronologie, il est préférable de les lire dans l'ordre de parution. D'une manière générale, La Fortune des Rougon est le roman d'ouverture qui annonce les principaux personnages de l'ensemble et Le Docteur Pascal en est le bilan final. Certains romans apparaissent comme des "suites" : La Conquête de Plassans débouche sur La Faute de l'Abbé Mouret ; Pot-Bouille se prolonge par Au Bonheur des Dames ; L'Argent prolonge La Curée et la terre se continue par La Débâcle. Résumé Tome 6 : "Au Bonheur des Dames", 11ème roman, à travers une histoire sentimentale, vous entraîne dans le monde des grands magasins, l'une des innovations du Second Empire (1852-1870). L'action se déroule entre 1864 et 1869 au début de la Troisième République, sous la présidence de Jules Grévy. Les travaux haussmanniens du Second Empire ont conduit à une grande transformation de la capitale. "La Joie de Vivre", 12ème roman, oppose le personnage de Pauline qui aime la vie même si celle-ci ne lui apporte guère de satisfactions, à celui de Lazare, être velléitaire et indécis, rongé par la peur de la mort.

10/2020

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Troisième République

Cinq années de ma vie, 1894-1899. L'autobiographie de l'accusé de l'Affaire Dreyfus

Je suis né à Mulhouse, en Alsace, le 9 octobre 1859. Mon enfance s'écoula doucement sous l'influence bienfaisante de ma mère et de mes soeurs, d'un père profondément dévoué à ses enfants, sous la touchante protection de frères plus âgés. Ma première impression triste, dont le souvenir douloureux ne s'est jamais effacé de ma mémoire, a été la guerre de 1870. La paix conclue, mon père opta pour la nationalité française ; nous dûmes quitter l'Alsace. Je me rendis à Paris pour poursuivre mes études. Je fus reçu en 1878 à l'Ecole Polytechnique, d'où je sortis en 1880 pour entrer comme sous-lieutenant élève d'artillerie à l'Ecole d'application de Fontainebleau. Le 1er octobre 1882 j'étais nommé lieutenant au 31e régiment d'artillerie en garnison au Mans. A la fin de l'année 1883, j'étais classé aux batteries à cheval de la 1re division de cavalerie indépendante à Paris. Le 12 septembre 1889, je fus nommé capitaine au 21e régiment d'artillerie, détaché comme adjoint à l'Ecole centrale de pyrotechnie militaire à Bourges. Dans le courant de l'hiver, je me fiançai à Mlle Lucie Hadamard, qui est devenue ma compagne dévouée et héroïque. Durant mes fiançailles, je préparai mes examens à l'Ecole supérieure de guerre où je fus reçu le 20 avril 1890 ; le lendemain 21 avril, je me mariai. Je sortis de l'Ecole supérieure de guerre en 1892 avec la mention très bien et le brevet d'état-major. Mon numéro de classement à la sortie de l'Ecole de guerre me valut d'être appelé comme stagiaire à l'état-major de l'armée. J'y entrai le 1er janvier 1893. La carrière m'était ouverte brillante et facile ; l'avenir se montrait sous de beaux auspices. Après les journées de travail, je trouvais le repos et le charme de la vie familiale. Curieux de toutes les manifestations de l'esprit humain, je me complaisais aux longues lectures durant les chères soirées passées auprès de ma femme. Nous étions parfaitement heureux, un premier enfant égayait notre intérieur ; je n'avais pas de soucis matériels, la même affection profonde m'unissait aux membres de ma famille et de la famille de ma femme. Tout dans la vie semblait me sourire...

04/2021

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Roman d'amour, roman sentiment

Landon & Shay Tome 1 . Edition collector

Landon & Shay est un conte, une histoire de découverte de soi et de pardon qui résonnera chez tous ceux qui ont vécu des chagrins d'amour, à tous ceux qui ont déjà trouvé l'amour et à tous ceux qui vivent dans les entre-deux... Landon Harrison a été le premier homme à briser le coeur de Shay Gable et, depuis, Shay s'est promis de ne plus jamais laisser un homme la blesser. De nombreuses années plus tard, Shay est forcée de voir le visage de Landon partout où elle va, littéralement partout. Landon est maintenant un acteur célèbre d'Hollywood, et Shay ne peut pas descendre la rue sans voir son visage sur des panneaux publicitaires ou des affiches de films. Lorsque Landon vient à Chicago pour tourner son prochain film et célébrer le mariage d'un ami commun, lui et Shay se retrouvent. Il est clair que, malgré les paroles haineuses échangées, il y a toujours un lien fort entre les deux. Après des années dans le monde du cinéma, Landon ne se souvenait pas de la dernière fois qu'il avait ressenti quelque chose de réel. Sa vie est entourée d'hommes et de femmes qui accèdent à tous ses désirs et Shay est la première depuis très longtemps à lui dire "non" . Il est déterminé à faire en sorte que Shay le laisse revenir dans son coeur. Shay, quant à elle, compte bien rester une femme indépendante. Elle sait ce qu'est un chagrin d'amour et elle ne veut plus jamais revivre ça. Mais Landon sait tellement bien s'y prendre avec elle ! Avec son sourire, ses petites attentions, son parfum addictif. A contrecoeur, Shay accepte une courte romance estivale. Trois mois, et trois mois seulement, elle se donnera à lui. Puis, quand le film de Landon s'achèvera, ils retourneront chacun à leur vie. Pendant tout l'été, Shay fait de son mieux pour garder sa relation avec Landon strictement physique, sans sentiments. Mais les choses prennent une tournure dramatique et Landon est là pour l'aider à traverser ses épreuves. Sera-t-elle capable de regarder au-delà de son personnage hollywoodien et de voir le vrai Landon qui se cache dans le garçon qui lui a brisé le coeur ? Le garçon avec ses propres cicatrices ?

11/2023

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Rêves

Grands emblèmes du merveilleux pour Ernest de Gengenbach

Ce livre pour célébrer le centenaire du Manifeste du Surréalisme, et les vingt ans de La Maison des surréalistes de Cordes-sur-Ciel. QUOI ? LE CONTENU. Pour célébrer le centenaire du Manifeste du Surréalisme, et les vingt ans de La Maison des surréalistes de Cordes-sur-Ciel (Tarn), Paul Sanda a décidé d'écrire vingt-quatre lettres-emblèmes à Ernest de Gengenbach (1903 - 1979), membre du groupe historique, en prenant comme base des réflexions et des pensées tirées de ses ouvrages. Ces dialogues sont articulés avec son propre parcours, et en écho aux échanges nombreux et importants qui ont eu lieu au cours des vingt dernières années dans sa Maison de Cordes. Il s'est agi dans l'esprit initié par Sarane Alexandrian et Alain-Pierre Pillet en 2003, de montrer l'importance des hasards objectifs dans les oeuvres de prolongement surréaliste, et les tentatives répétées de concilier le merveilleux surréaliste et la splendeur spiritualiste en un seul mouvement cessant d'être perçu contradictoirement. C'est ainsi qu'on retrouvera sur cette voie les figures fraternelles qui ont pu s'inscrire au cours de cette aventure unique, comme l'a si bien dit l'ami Patrick Lepetit, dans les "parcours souterrains" du surréalisme... QUI ? L' AUTEUR. Paul Sanda est un poète, écrivain et ésotériste, né en 1961. Ses livres sont influencés par le surréalisme, mais surtout imprégnés de spiritualité. Auteur d'une quarantaine de recueils poétiques, il est cité dans diverses anthologies classiques et a obtenu, en 2014, avec Bruno Geneste, la bourse d'avant-garde Sarane Alexandrian de la SGDL, pour Les surréalistes et la Bretagne. Il est lauréat, en 2016, du prix Xavier Grall pour l'ensemble de son oeuvre. Il est par ailleurs l'auteur d'une vingtaine d'essais : sur différents écrivains, mais aussi sur le Druidisme, l'Orthodoxie, l'Alchimie et le Christianisme Gnostique. Patriarche Orthodoxe dans la lignée occidentale (Haute Eglise Libérale Indépendante Orthodoxe Syriaque ; Cultuelle 1905), il a publié divers opuscules initiatiques sous le nom de Tau Sendivogius. Paul Sanda dirige depuis 1996, à Cordes-sur-Ciel dans le Tarn, les éditions Rafael de Surtis. Le 1er février 2007, il a été élevé Chevalier dans l'Ordre des Palmes Académiques en tant qu'éditeur. En juin 2019, il a été élu Président de la Maison de la Poésie du Pays de Quimperlé, dans le Finistère.

03/2024

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Littérature française

Les cinq livres. Gargantua ; Pantagruel ; Troisième Livre ; Quatrième Livre ; Cinquième Livre ; Suivis de la Pantagruéline ; Procastination

Au XVIe siècle, l'oeuvre majeure de Rabelais (Gargantua, Pantagruel, Troisième Livre, Quatrième Livre et Cinquième Livre) a été publiée sur une durée d'environ trente ans, de Pantagruel (1532) à l'édition posthume du Cinquième Livre (1564). L'édition Arléa se présente ici sous le titre Les Cinq Livres, auxquels fait suite, un très bref ouvrage, la Pantagruéline Pronostication, almanach humoristique parodiant les très nombreuses prophéties du temps (Nostradamus est un contemporain de Rabelais). Arléa avait publié en 1999 une édition des seuls Gargantua et Pantagruel, "en français moderne", qui n'était qu'un remaniement de l'orthographe. Avec le temps, les lecteurs capables de lire la langue du XVIe siècle (même ainsi aménagée) étant de moins en moins nombreux, Les Cinq Livres présentés ici sont donc, cette fois, purement et simplement traduits (vocabulaire, syntaxe, ponctuation, disposition...), dans une unique et constante exigence : aboutir à un texte respectueux de la grammaire et du dictionnaire de notre temps, tout en respectant également la fidélité au texte original - fidélité qui n'exige en rien la littéralité. Il s'agit donc d'un Rabelais rendu accessible aux non spécialistes, à tout lecteur diligent, qui permet de comprendre, grâce à l'intelligence du texte, pourquoi cette oeuvre a traversé les siècles et s'est répandue dans tous les pays. Rendre Rabelais accessible, c'est d'abord faire litière de tous les lieux communs qui empoisonnent l'image de ce moine, médecin et écrivain. Aujourd'hui, en effet, l'épithète de "rabelaisien" n'évoque le plus souvent que banquets, libations, beuveries, ébriétés triviales, gaudrioles, chansons à boire et goinfreries... Or, une fois la lecture rendue plus fluide, la compréhension du texte devenue plus aisée, on découvre un homme bien loin de l'image qu'il a chez nombre de nos contemporains. On connaît, certes, son érudition encyclopédique, ses talents de médecin qui, partout où il exerça, furent reconnus par ses pairs, sa curiosité universelle, sa haine des hypocrites de tout poil, son indépendance envers les autorités, sa foi "évangélique", rebelle aux dogmes, son humour, voire sa gaieté, mais on découvre en le lisant - et en le comprenant - des qualités autres, des qualités qui sont l'apanage des grands hommes de tous les temps : un pacifisme affirmé, un amour de l'humanité et, surtout, cette bonté sans laquelle, selon Montaigne, toute autre science est inutile à celui qui ne la possède pas. Cette édition étant principalement destinée à des lecteurs peu familiers de la littérature de la Renaissance et de Rabelais en particulier, la traduction ne pouvait suffire ; c'est pourquoi le texte est accompagné de très nombreuses notes infrapaginales, concernant chaque emprunt de Rabelais (citation traduite avec précisions sur l'auteur et l'oeuvre), chaque personnage célèbre (avec courte biographie).

10/2019

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Philosophie

Marx aux antipodes. Nations, ethnicité et sociétés non occidentales

Ce livre s’intéresse aux écrits de Marx sur des sociétés qui, de son vivant, se situaient pour la plupart à la périphérie du capitalisme. Il s’agit d’une approche inédite des rapports raciaux et coloniaux dans l’oeuvre de Marx. L’auteur s’intéresse particulièrement aux contributions moins connues de Karl Marx, tels que ses articles publiés dans le New York Tribune et ses carnets, pour certains inédits, de la période 1879-1882, consacrés aux sociétés non-occidentales et précapitalistes. Il examine la théorisation que fait Marx d’un certain nombre de sociétés non-occidentales de son temps – de l’Inde à la Russie en passant par l’Algérie et la Chine – et des relations qu’elles entretiennent avec le capitalisme et le colonialisme. Il revient sur son approche des mouvements d’émancipation nationale, en particulier en Pologne et en Irlande et leurs rapports avec les mouvements démocratiques et socialistes de l’époque. Apport souvent occulté, la théorisation de Marx des relations qu’entretiennent race, ethnicité et classe, qu’il s’agisse de la classe travailleuse noire aux Etats-Unis pendant la guerre de Sécession ou de la classe ouvrière irlandaise en Grande-Bretagne, est également étudiée. Acteur engagé, Marx apporte en effet systématiquement son soutien à des mouvements pour l’indépendance comme ceux de Pologne et d’Irlande, ainsi qu’à la cause antiesclavagiste aux Etats-Unis. Il rappelle que les mouvements ouvriers qui ne soutiennent pas les mouvements nationalistes progressistes ou qui ne combattent pas le racisme à l’égard des minorités ethniques à l’intérieur de leur propre société courent le danger d’entraver, voire de mettre fin à leur propre développement et de dégénérer. Pour l’auteur, «le prolétariat de Marx n’est pas seulement blanc et européen mais comprend également les travailleurs noirs aux Etats-Unis de même que les Irlandais qui ne sont pas considérés comme “blancs” à l’époque par les cultures dominantes britannique et nord-américaine». Marx est donc d’abord un théoricien global dont la critique sociale envisage les notions de capital et de classe de manière assez large et ouverte pour inclure les particularités liées au nationalisme, à la race et à l’ethnicité, ainsi qu’aux variétés diverses de développement humain, social et historique, depuis l’Europe jusqu’à l’Asie et des Amériques à l’Afrique. Pour Kevin B Anderson, «Marx est un théoricien dont la conception du capitalisme en tant que système social n’en fait pas un universel abstrait mais qu’elle est parcourue par une vision sociale riche et concrète dans laquelle universalité et particularité interagissent dans le cadre d’une totalité dialectique».

01/2015

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Histoire internationale

Aung San Suu Kyi. L’icône fracassée

Le terrible exode des Rohingyas "un génocide" selon l'ONU, vient de remettre la Birmanie, qui s'ouvre chaque année un peu plus aux Occidentaux, sous les feux d'une actualité cruelle. Plus de 500 000 personnes ont été déplacées de force de l'Etat du Myanmar vers le Bangladesh. Des massacres ont été perpétrés par l'armée birmane et des Bouddhistes contre des femmes et des enfants. Effarée et paralysée, l'opinion internationale assiste une fois de plus à un crime contre l'humanité alors que la Chine et l'Inde soutiennent ouvertement le gouvernement birman. La situation est d'autant plus trouble qu'Aung San Su Kyi est désormais à la tête de la Birmanie avec le titre de conseillère d'Etat, c'est-à-dire de chef de l'Etat. Aujourd'hui, les chancelleries, les gouvernements, les intellectuels, les ONG réclament que la Dame de Rangoun soit destituée de son prix Nobel de la Paix. L'Occident en avait fait une icône, elle est devenue un monstre. La fée s'est transformée en sorcière. Comment la Birmanie est-elle parvenue à engendrer cette apocalypse ? Pour comprendre l'exode des Rohingyas, Bruno Philip a rencontré Aung San Su Kyi. Il a fouillé la psychologie de cette femme longtemps persécutée par la junte militaire, assignée à résidence, éloignée de son mari britannique, le tibétologue Michael Aris, à l'enterrement duquel elle ne put même pas assister, et de ses enfants. Cette Antigone bouddhiste est tout d'abord la fille de son père, son grand amour méconnu. Elle avait 2 ans quand le général Aung San, architecte de l'Indépendance, fut assassiné par un rival. Or rien ne prédisposait cette jeune fille éduquée à Oxford et New York à se lancer dans la politique. Choisie par le peuple pour incarner la figure charismatique de l'opposante, elle connut de longues périodes de prison ou de résidence surveillée tout en faisant preuve d'un courage, d'une détermination mais aussi d'un humour qui forcent l'admiration. Aung San Suu Kyi veut venger son père. Le nationalisme birman coule dans ses veines. Elle aurait tout fait pour écarter les opposants à l'intérieur de son propre parti. Le caractère inflexible et autocratique de la " Lady " est l'une des clés pour comprendre le drame des Rohingyas. Ce récit est une enquête psychologique captivante. Il s'ouvre sur un chapitre écrit par Rémy Ourdan qui a couvert l'exode des Rohingyas du côté du Bangladesh, dans la région de Cox's Bazar. Choses vues sur le terrain, qualité de l'observation et de l'analyse font de ce livre une contribution essentielle à l'Histoire immédiate de la Birmanie.

11/2017

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Histoire de France

Guerre et "Guerre" d'Algérie. Notes de guerre d'un Maquisard Algérien et Souvenirs de "guerre" d'un Appelé, Réflexions sur ce passé et ses conséquences sur l'actualité

D'UN INSOUMIS : " J'ai été emprisonné pour insoumission et Georges est allé en Algérie comme l'immense majorité des jeunes de notre génération. Au début de l'été 2001, il me fit part de son intention de porter à la connaissance publique les carnets de route d'un combattant de l'ALN et de tenter de retrouver leur auteur. Avec une fidélité de bénédictin, il a transcrit ces carnets, tout en les commentant. C'est un travail de mémoire ; à ma connaissance, un des très rares à donner directement accès à la parole d'un maquisard algérien. Ces carnets témoignent d'un jeune homme, père de famille, possédant une maîtrise parfaite de l'orthographe et qui, manifestement, ne rêvait que d'une chose : que soit reconnue la dignité de son pays. La relation que Georges établit à travers ce qu'il nomme les " pauses " des carnets m'a renvoyé à ma propre mémoire, lorsque j'étais infirmier parachutiste. Durant mes pérégrinations à Pau, Toul, Mourmelon puis à la prison militaire de Metz, j'ai entendu bien des confessions, bien des récits à faire frémir mais aujourd'hui la " france " a amnistié et Monsieur Aussaresses revendique le droit à la torture. Dans les années 1963-1964, j'eus la chance de travailler en Algérie, dans le cadre de la réforme agraire, avec une équipe de dix anciens maquisards dont l'un d'eux avait survécu à la célèbre opération " Jumelle ", terré dans un trou pendant dix jours, en buvant son urine. C'est en souvenir de tels témoignages, restés ignorés, que j'ai accepté la proposition de Georges d'écrire la IVe de couverture de son livre. Comme je lui faisais remarquer qu'il pourrait trouver une personnalité plus en vue pour aider au renom de Guerre et " Guerre " d'Algérie, il me répondit qu'il préférait l'avis d'un insoumis. Ainsi à la dernière page du livre de Georges se côtoient, par-delà leurs différences, l'Appelé, le Maquisard et l'insoumis. Hier, 1954-1962 : maintien de l'ordre en Algérie. Aujourd'hui : maintien de l'ordre en Palestine. En pensant au refus de quatre cents militaires israéliens d'y participer (lettre publiée par le journal HAARETZ du 1er avril 2002 et LE MONDE du 5 avril 2002), j'ai apprécié le commentaire de Georges citant Prévert : " Quelle connerie, la guerre ". Celle des puissants ; les autres, telle la lutte pour l'indépendance de l'Algérie ou d'un état palestinien, étant le combat légitime des " Fells ", des " Rebelles ", des " Hors-la-loi " et des Insoumis. " Pierre Boisgontier, Chercheur universitaire à la retraite. Appelé de la 59 ²/a qui déposa l'uniforme après avoir eu connaissance du rôle que l'Armée faisait tenir à des infirmiers dans la réanimation de prisonniers torturés.

05/2002

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Beaux arts

Rembrandt. Tout l'oeuvre peint

Rembrandt - Un virtuose de la narration et de l'interprétation des passions humaines. Il n'est guère d'artiste sur lequel on ait davantage écrit et spéculé que sur Rembrandt Harmensz. van Rijn (1606-1669). Un déluge de publications se consacre à l'improbable histoire du fils d'un meunier de Leyde qui devint un maître célébré et admiré. Rembrandt grandit dans un pays jeune qui, malgré une guerre d'indépendance politique et religieuse, connut un épanouissement économique et culturel que l'on qualifie aujourd'hui de Siècle d'or néerlandais. 310 ans après sa mort, l'intérêt suscité par ses oeuvres ne faiblit pas : des expositions spectaculaires attirent des millions de visiteurs du monde entier et ses oeuvres atteignent des prix records. L'oeuvre de Rembrandt est non seulement extraordinairement vaste, mais aussi particulièrement divers : Rembrandt ne s'est pas cantonné dans un genre précis, mais a expérimenté sa vie durant toutes sortes de techniques, matériaux, couleurs et sujets. Une extrême concentration sur les détails picturaux y côtoie un renoncement aux aspects secondaires, une peinture détailliste une facture esquissée, des accents de couleur vifs une subtile quasi-monochromie, tandis qu'une touche en pleine pâte vient servir une imitation perfectionnée de la réalité - tous ces aspects ont subjugué ses collègues peintres aussi bien que les amateurs d'art. Pendant ses 20 dernières années d'activité, Rembrandt développe son légendaire style tardif, caractérisé par une facture sommaire et une apparente nonchalance. Les peintures de jeunesse parfois chargées d'émotion cèdent la place à des compositions dans lesquelles une intimité apaisée devient le thème central de son oeuvre. Rembrandt, dans le même temps, continue de s'intéresser aux effets de la lumière ainsi qu'à la représentation des forces et des faiblesses humaines. La vie et l'oeuvre de Rembrandt étaient très étroitement liés, ce dont témoignent ses nombreux autoportraits - aucun peintre avant lui ne s'était aussi souvent représenté et seul un petit nombre d'artistes le firent après lui. Le thème principal de l'introduction du présent volume est la vie de Rembrandt au service de son art. En même temps, le mythe qui s'est formé autour de sa personne est relativisé à la lumière d'un éclairage critique. Les entrées du catalogue livrent une synthèse de l'état de la recherche, sachant que l'accent n'a pas été mis sur la problématique de l'attribution. Le cas échéant, de nouvelles datations et de nouveaux titres de tableaux sont donnés. Les 330 peintures sont souvent reproduites au format original et présentées sous forme de pages dépliantes, les nombreux détails permettent de se tendre compte de la virtuosité technique de Rembrandt.

08/2019

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Littérature française

Vie de Madame de Lafayette et de sa mère la Duchesse d'Ayen

Vie de Madame de Lafayette. Madame de Lasteyrie Date de l'édition originale : 1869 Cet ouvrage est le fruit d'un récit à plusieurs voix, et c'est d'abord celui de la vie de la duchesse d'Ayen par sa fi lle, Marie Adrienne Françoise de Noailles, à qui sa propre fi lle rend à son tour hommage en prenant la plume pour évoquer le destin exceptionnel de sa famille dans les méandres de la Révolution française. Marie Adrienne Françoise de Noailles devient marquise de La Fayette en 1774 suite à son mariage avec Gilbert du Motier de La Fayette, qui n'est autre que le héros de la guerre d'Indépendance des Etats-Unis, au cours de laquelle il joua un rôle décisif en combattant aux côtés de Georges Washington. Revenu d'une Amérique victorieuse et libre, La Fayette s'engage pour la Révolution française et commande la Garde nationale créée en 1789 ; mais ses convictions politiques l'entrainent, lui et sa famille, dans de tristes péripéties. En effet ne faisant pas l'unanimité auprès de tous malgré ses opinions favorables à la Révolution, il demeure trop modéré, fi dèle au roi et aspirant à la mise en place d'une monarchie constitutionnelle. Adulé du peuple encore peu de temps auparavant, il devient impopulaire après avoir dû proclamer la loi martiale en 1791 pour mettre fin à des débordements. Ne pouvant se défaire des manoeuvres politiques de ses opposants, il est déclaré " traître à la Nation " en 1792 et ne peut que s'exiler. Il se fait arrêter par les Autrichiens et enfermer dans plusieurs prisons, dont celle d'Olmütz, où sa femme et ses fi lles sont contraintes de l'y rejoindre en 1795. La marquise de La Fayette, emprisonnée dans des conditions précaires, n'a d'autre choix que d'écrire en secret, dans les marges d'un livre, à l'aide d'un cure-dent et d'encre de Chine : elle raconte la vie de sa mère la duchesse d'Ayen, qui a été guillotinée en 1794, victime de la Terreur. Libérée, de retour à Paris, la marquise amende son texte avant de le publier clandestinement pour un cercle restreint d'amis. Sa fille, Madame de Lasteyrie, apporte son témoignage sur l'histoire de sa mère et de son incarcération, et rend compte des vicissitudes d'une période tourmentée et complexe. Ces mémoires nous laissent entrevoir, sur trois générations, la vie de ces femmes emportées dans le tumulte de l'Histoire. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1869 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

09/2021

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sociologie du genre

L'émancipation sexuelle de la femme

L'émancipation sexuelle de la femme. Madeleine Pelletier Date de l'édition originale : 1911 Féministe, antimilitariste, socialiste, franc-maçonne, autrice et essayiste, Madeleine Pelletier (1874-1939) s'est battue sur tous les fronts pour défendre ses idées, avec une conviction et une force de caractère qui sont la marque des plus grands intellectuels engagés. Née à Paris en 1874 de parents pauvres, au sein d'une famille très nombreuse, Madeleine Pelletier se retrouve presque immédiatement livrée à elle-même. En constant confl it avec sa mère dévote et royaliste, elle fréquente la bibliothèque de son quartier pour s'instruire par elle-même. A l'âge de douze ans, alors qu'elle a quitté l'école, elle fait la rencontre de groupes anarchistes puis féministes, auprès desquels elle va forger sa pensée, mais aussi découvrir le militantisme. En 1897, elle obtient son baccalauréat en autodidacte, poursuit ses études jusqu'à devenir, en 1906, la première femme médecin diplômée en psychiatrie. Elle se consacrera à cette discipline le restant de sa vie, avant d'être à son tour internée contre sa volonté. En parallèle de sa carrière médicale, Madeleine Pelletier s'investit dans divers mouvements pour défendre les idées féministes, socialistes ou encore anarchistes. Elle intègre la franc maçonnerie en 1904 en rejoignant la seule loge autorisée aux femmes, souhaitant leur ouvrir davantage les portes de cette Société. Révulsée par le concept des rôles genrés, elle se met par provocation à porter le pantalon malgré l'interdiction alors en vigueur à l'encontre des femmes. Elle est également une autrice prolifi que qui rédige non seulement des articles scientifi ques mais aussi un grand nombre d'essais en faveur de la cause féministe. Elle défend par exemple en 1909 l'accès aux urnes pour toutes dans La Question du vote des femmes. La maternité étant pour elle à l'origine de l'oppression et de l'asservissement des femmes, elle écrit aussi Le Droit à l'avortement en 1913. Dans L'Emancipation sexuelle de la femme, Madeleine Pelletier plaide pour l'indépendance vis-à-vis des hommes, se scandalise de l'autorité patriarcale, du concept de virginité, de la condition des épouses délaissées, des inégalités conjugales, de l'objectifi cation et de la culpabilisation des femmes. Radicale, déterminée parfois jusqu'à en devenir intransigeante, Madeleine Pelletier soutient avec ferveur et conviction des positions qui sont encore au coeur des débats du XXIe siècle et qui suscitent toujours un dialogue parfois féroce entre conservateurs et progressistes. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1911 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

08/2021

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Littérature anglo-saxonne

Un portrait de femme et autres romans

"Lire Mr. James", disait l'un de ses contemporains, "c'est faire l'expérience d'un plaisir spirituel léger et continu. C'est être intellectuellement émoustillé". James avait renié sa première tentative romanesque, Le Regard aux aguets, qui date de 1871. Mais quelques années lui suffirent pour devenir un maître. Les quatre ouvrages réunis dans ce volume donnent la pleine mesure de cet accomplissement. "L'éblouissante agilité mentale" de James transparaît dès Roderick Hudson (1875), qui relève déjà du "thème international". Tout en se dégageant de "la grande ombre de Balzac", l'histoire tragique de la chute de Hudson, sculpteur américain emmené à Rome par un mécène devenu son ami, doit encore beaucoup au mode allégorique dont Hawthorne avait fait sa marque de fabrique. Trois ans plus tard, Les Européens plonge le lecteur dans une comédie humaine aiguisée par le tranchant de l'ironie. Toujours sous le signe des échanges transatlantiques, mais en un mouvement inverse à celui du "Grand Tour", deux Américains européanisés regagnent leur pays d'origine pour nouer des liens (intéressés) avec leurs cousins de Nouvelle-Angleterre. Dans cette pastorale ironique, le choc des cultures entre la séduisante baronne Münster, son frère artiste et bohème, et leurs parents puritains donne lieu à des scènes où l'humour le dispute au sérieux. Les romans de James ne cessent de poser de manière complexe et ambiguë la question des rapports entre Europe et Amérique. Le thème international est au second plan dans Washington Square (1880) dont l'action se déroule majoritairement à New York, et qui offre déjà un portrait de femme paradoxal et poignant, celui d'une héroïne à l'avenir brisé par les atermoiements d'un chasseur de dot et la lucidité cruelle d'un père déterminé à l'en protéger. Mais l'exploration des parcours transatlantiques reprend avec Un portrait de femme (1881). Farouchement attachée à son indépendance, Isabel Archer quitte les Etats-Unis et fait son éducation sentimentale en Angleterre, puis en Italie. Lorsqu'il aborde ce roman, qui sera plus ample que les précédents, James a assimilé les leçons de Jane Austen, Balzac, George Eliot, Hawthorne ou Tourgueniev. Salué à sa parution comme un chef-d'oeuvre, le livre déconcerta pourtant. Peu de critiques mesurèrent la complexité de ce "monument littéraire" érigé autour de la figure d'une "jeune fille affrontant sa destinée" - architecture où l'entrecroisement des points de vue, le réseau des images et les modulations de la voix cernent au plus près le véritable sujet : le déploiement secret d'une conscience née de l'expérience même du désastre, de l'erreur et du malheur. Chez James, les héroïnes éprises de liberté payent toujours leurs illusions au prix fort - celui du renoncement et de la douleur.

02/2016

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Théâtre - Pièces

Victoria K, Delphine Seyrig et moi ou la petite chaise jaune

Depuis la fin de la guerre civile terminée officiellement le 13 octobre 1990, le Liban s'est reconstruit matériellement, enterrant son passé proche et se projetant de manière vertigineuse vers l'avenir. L'humain n'a pas été reconstruit, pansé, écouté. Il s'est exilé ou est resté là souvent refermé sur sa communauté. Beyrouth a changé de visage et a connu comme beaucoup d'autres villes dans le monde gentrification et négligence du patrimoine architectural traditionnel. Le centre-ville qui occupait une fonction de centre avant 1975 en rassemblant toutes les couches de la société s'est transformé en lieu aseptisé accessible uniquement à ceux qui en ont les moyens. L'Histoire récente n'a pas été enseignée à la jeunesse car elle n'a pas été écrite. Les livres d'Histoire du Liban exploités dans les collèges et les lycées privés et publics s'arrêtent avec l'indépendance du Liban en 1943. A croire que depuis qu'il est reconnu officiellement en tant que pays ce territoire n'a plus d'Histoire commune. La rencontre avec les carnets et lettres de Victoria a été le moyen, le chemin pour ouvrir une brèche vers un pan de l'Histoire locale et régionale, de réparer une forme de déni historique et de revisiter aussi le parcours qui m'a menée jusqu'à elle ou qui l'a menée jusqu'à moi. J'ai construit cet écrit comme une fouille archéologique qui dévoile petit à petit ou donne d'abord des morceaux, des fragments qui s'assemblent et fondent les uns dans les autres au fur et à mesure. S'il dessine en filigrane les conflits qui ont secoué le pays et la région, il raconte surtout une femme à la recherche de repères humains et géographiques qui va à la rencontre d'une autre femme. Il se base sur une documentation réelle et questionne ce qui fait la réalité et ce qui fait la fiction. Valérie Cachard Cette édition est une édition bilingue, en français et en arabe libanais. Ce texte a reçu le prix RFI Théâtre 2019. Il s'inscrit dans un projet multidisciplinaire mené en collaboration avec Grégory Buchakjian Il a été mis en scène au CDN de Rouen en mars 2020, avec Tamara Saadé et Catherine Dewitt sous la direction d'Eva Doumbia et mis en voix au Théâtre de la Tempête en juillet 2020 avec Anne-Lise Heimburger, Astrid Bahiya et Benoist Esté sous la direction de Catherine Boskowitz Il est traduit du français vers l'arabe libanais par Chrystèle Khodr Cet ouvrage, publié dans le cadre du Programme d'Aide à la Publication Georges SCHEHADE, bénéficie du soutien du Ministère de l'Europe et des Affaires Etrangères et du Service de Coopération et d'Action Culturelle de l'Ambassade de France

10/2021

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Histoire internationale

Guinée, 3 avril 1984. Une date et ses conséquences

Le 3 avril 1984, une semaine après la disparition du président Ahmed Sékou Touré, l'armée s'empara du pouvoir en Guinée. Les causes du coup d'Etat qui a placé le Comité militaire de redressement national (CMRN) à la tête du pays sont diversement interprétées. Les arguments invoqués par les militaires se heurtent aux démentis des anciens compagnons du père de l'indépendance guinéenne. Toujours est-il que la prise en main des destinées de la nation par les Forces armées provoqua une grande effervescence dans les rues de Conakry et sur toute l'étendue du territoire national. Des foules en liesse scandant "Vive la liberté" acclamèrent les nouveaux maîtres du pays. Le CMRN ne tarda pas à afficher sa volonté de rupture avec l'ancien régime. Le même jour, il fit libérer les prisonniers politiques détenus au Camp Boiro. Placé à la tête du pays par ses pairs, le colonel Lansana Conté apparut comme le symbole d'une Guinée nouvelle débarrassée des tares et des excès du régime précédent. Le nouveau président réaffirma l'adhésion de son gouvernement aux principes des droits humains et son attachement à la charte de l'OUA et à celle de l'ONU. Il parla de démocratie en promettant que plus personne ne serait poursuivi en Guinée à cause de ses idées. Cependant des contradictions internes éclatèrent très rapidement au sein de la nouvelle équipe dirigeante. Elles atteignirent leur point d'orgue le 4 juillet 1985 lors de la tentative de coup d'Etat perpétrée par le colonel Diarra Traoré. L'ancien numéro deux du régime évincé de la tête du gouvernement six mois plus tôt croyait tenir sa revanche en profitant de l'absence de Lansana Conté pour le renverser. Mais l'échec fut cuisant et les représailles impitoyables. Diarra Traoré y perdit la vie en même temps que la quasi-totalité des officiers supérieurs de son ethnie. Avaient-ils tous été ses complices dans son ambition de se hisser à la première place occupée par Lansana Conté ? Des amalgames et autres règlements de comptes ont-ils eu cours pour se débarrasser d'individus, dont le nombre et la brillante carrière agaçaient des proches du président ? Comment expliquer surtout la violence d'Etat et la férocité qui s'est abattue sur l'ensemble des membres de l'ethnie du colonel putschiste ? En effet, la tentative de coup d'Etat fomentée par l'ancien Premier ministre provoqua des arrestations multiples parmi les Malinkés et des exécutions sommaires difficilement quantifiables. C'est à ces questions et à d'autres encore que l'auteur tente de répondre au lendemain de ces événements qui contribuèrent à faire du général Lansana Conté le maître incontesté de la Guinée.

03/2020

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Cinéma

Hawks. Biographie

Peu de cinéastes ont été aussi acclamés qu'Howard Hawks. On a célébré sur tous les tons ses westerns fabuleux (Rio Bravo, La Rivière Rouge), ce chef-d'œuvre du film de gangsters qu'est Scarface, ses deux films noirs mythiques (Le Grand Sommeil, Le Port de l'angoisse) et ses comédies étourdissantes comme L'Impossible Monsieur Bébé. Grâce à lui, Lauren Bacall et Rita Hayworth sont devenues des stars. Son œuvre a inspiré les cinéastes du monde entier, de Jean-Luc Godard à Bernardo Bertolucci, de Martin Scorsese à Brian De Palma. Lorsqu'on lui demande comment il passera les quinze dernières minutes de sa vie, Quentin Tarantino déclare que ce sera en regardant Rio Bravo, ajoutant : " Quand je deviens sérieux avec une fille, je lui montre Rio Bravo et, elle a intérêt a l'aimer ! " Parce que Hawks fût l'un des cinéastes les plus interviewés et qu'il a longuement commenté ses films, on croyait tout connaître de lui. Erreur. Cette biographie prodigieusement documentée montre que cette œuvre et cette vie recelaient bien des secrets. Le regard admiratif, chaleureux mais lucide de Todd McCarthy détruit de nombreuses légendes, rétablit une vérité souvent malmenée. On découvre dans ce livre qui fera date que les récits de Hawks - dans lesquels il était au centre de tout, voyait toujours juste, donnait de judicieux conseils à Humphrey Bogart, John Wayne et Josef von Sternberg, remettait à leur place Jack Warner, Harry Cohn et Darryl Zanuck - n'étaient que le fantasmatique et extravagant reflet de l'imagination qui nourrissait ses films. La réalité se révèle autrement complexe : Hawks est le genre d'homme pour qui le mot énigme semble avoir été inventé. Ainsi, le livre fourmille de révélations sur le mystère de la double version de La Rivière Rouge ou sur l'acharnement des censeurs contre Scarface. On apprend de manière irréfutable qui écrivit et tourna vraiment La Chose d'un autre monde. On découvre enfin quelle part prit William Faulkner dans l'élaboration des scénarios qu'il écrivit pour Hawks. Howard Hawks fut le premier à produire ses propres films et à marquer vigoureusement son indépendance face aux studios. Associé d'Howard Hughes et ami d'Ernest Hemingway, il fut aussi le cofondateur du "gang des motards hollywoodiens", un joueur invétéré poursuivi par les bookmakers, un gentleman, un séducteur... et un fieffé, menteur ! Robert Capa disait à son sujet : "Il y a deux sortes de mythomanes : ceux qui le sont parce qu'ils n'ont jamais rien fait de leur vie et ceux qui en ont tellement fait qu'ils restent perpétuellement insatisfaits. Lui est le prototype de la seconde catégorie. "Mais quand, vers la fin, Hawks déclara : J'ai eu une vie formidable", pour une fois, il n'exagérait pas.

11/1999

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Histoire internationale

LA NOUVELLE HISTOIRE D'ISRAEL. Essai sur une identité nationale

Le temps est venu d'écrire la nouvelle histoire d'Israël. Une histoire nouvelle, car, depuis que les archives couvrant les années de fondation de l'Etat ont été ouvertes, le débat historiographique fait rage, avec une violence inégalée en tout autre pays. Des cénacles universitaires aux grands quotidiens, historiens et témoins disputent de questions essentielles pour l'identité nationale et l'avenir du pays : dans quelles conditions le foyer national juif - le Yichouv - s'établit-il en Palestine au XIXe siècle et au XXe siècle dans une terre déjà habitée ? Quelle fut l'attitude des dirigeants du Yichouv face au génocide des Juifs d'Europe, puis à l'égard des survivants ? Quelle fut la nature exacte de la proclamation de l'Indépendance le 15 mai 1948 : visait-elle la création d'un Etat spécifiquement juif, ou les Arabes de Palestine y avaient-ils une place ? Israël pouvait-il être juif et démocratique, laïque et moderne tout en refusant la séparation de la religion et de l'Etat ? Ce débat historiographique marque le délitement du récit national sioniste qui tenait lieu jusqu'à hier d'identité consensuelle. Han Greilsammer en restitue l'ampleur, les origines comme la portée (Première partie : Nouvelle histoire : la rupture). Mais la querelle des historiens ne s'explique pas seulement par l'ouverture des archives : celle-ci n'a fait qu'activer celle-là. Bien que les archives pour les périodes suivantes demeurent inaccessibles, les chercheurs remettent également en cause le récit des événements, de 1948 à l'assassinat de Rabin. Car ils ont tous, comme citoyens, participé à des conflits - glorieux et unanimistes comme la guerre des Six-jours, contestés et traumatisants telles la guerre au Liban ou la répression de l'Intifada. Témoins, ils posent, à partir des événements dont ils sont les contemporains et les acteurs, des questions qui reflètent les affrontements à propos de la reconnaissance de l'Autre palestinien et de l'avenir du pays. Des questions et des débats qu'Ilan Greilsammer noue dans une histoire nouvelle (Seconde Partie : les temps forts de l'Etat d'Israël : 1948-1996). En sorte que le lecteur découvre le fil qui court entre colloques d'historiens et réactions du grand public : Israël, au regard de son histoire, doit-il, peut-il être un Etat sans identité juive, un Etat comme les autres ? On l'aura compris : cet ouvrage pionnier, sans équivalent dans aucune autre langue, reconduit la crise d'identité nationale à la spécificité d'Israël : comment écrire l'histoire d'un Etat où histoire et mémoire collective se confondent, où les témoins se font historiens, où les historiens sont à la fois des chercheurs soucieux de rigueur scientifique et des citoyens en quête de la paix ?

05/1998

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Droit

L'Algérie, ses institutions, son droit à l'épreuve de la colonisation

Les vingt-quatre articles contenus dans cet ouvrage forment une contribution à la connaissance de l'histoire des institutions et du droit de l'Algérie. Cette discipline demeure encore lacunaire. Certes il existe une littérature importante sur l'histoire de l'Algérie, mais celle qui concerne la formation des institutions et du droit de l'Algérie contemporaine est marquée par l'absence de grandes synthèses couvrant la totalité de l'histoire algérienne. Seul l'ouvrage de Claude Collot s'efforce de retracer la période allant de l'époque ottomane à l'indépendance ; cependant il ne relate que la mise en place de l'organisation territoriale, des finances et de la justice ainsi que la réglementation de quelques libertés publiques. Disparu beaucoup trop tôt, Claude Collot n'a pas eu la possibilité de parfaire son oeuvre. Il a eu cependant le mérite et surtout la grande intelligence de percevoir que l'histoire des institutions et du droit algérien devait être retracée en la dégageant de sa gangue coloniale. En effet, durant la période coloniale et avec un recul d'un demi-siècle paraissent nombre d'ouvrages qui retracent parfois avec beaucoup de clarté, tel le traité d'Emile Larcher, la genèse des institutions algériennes à l'époque coloniale. Mais le but que se fixent ces auteurs est d'éclairer leur présent colonial à la lumière de l'évolution coloniale. Pour tous les auteurs qui ont écrit entre 1830 et 1962 – voire au-delà – tout commence le 5 juillet 1830. Il faut attendre la fermeture de la période coloniale pour pouvoir entamer une véritable histoire des institutions de l'Algérie et non pas seulement une histoire des institutions algériennes à l'époque coloniale. Claude Bontems a succédé à Claude Collot comme professeur d'histoire du droit à la Faculté de droit d'Alger de 1969 à 1975. Il s'est essayé à poursuivre le travail de son devancier qui était au demeurant un ami de longue date : ils s'étaient connus en 1961 ; il a poursuivi cette oeuvre en introduisant l'histoire des institutions de l'Algérie au sein de cet établissement. Sa présence à Alger a donné naissance à un Manuel des institutions algériennes de 1518 à 1870. Le second volume n'a pu voir le jour. Cependant, les divers articles publiés dans ce recueil constituent une forme de prolongation, incomplète, de cet ouvrage qui n'a pas connu son achèvement. Rédigés entre 1972 et 2012, ils ont tous trait à la formation des institutions administratives algériennes ou à la compréhension du droit applicable à l'Algérie au XIXe et aux débuts du XXe siècles. Ils s'inscrivent dans le nouveau courant qui s'efforce de reconstruire l'histoire institutionnelle de l'Algérie en s'affranchissant de certains présupposés procédant du passé colonial, mais sans minimiser l'importance de ce dernier.

01/2018

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Actualité et médias

Le tribunal des algorithmes. Juger à l'ère des nouvelles technologies

Juin 2050. Ludmill@, assistant communicationnel de dernière génération envisage une reconfiguration de son réseau de neurones artificiels afin d'intégrer l'Ecole nationale de la magistrature virtuelle du plateau de Saclay. Son but : rejoindre la plateforme de résolution des litiges virtuels. L'épreuve de e-culture générale emporte obligation de disserter sur la phrase de Martin Luther King : "L'injustice où qu'elle soit porte atteinte à la justice où qu'elle soit." Aujourd'hui, cette assertion a tout d'une fable. Mais qui peut dire ce que sera juger dans le futur ? Dès à présent, des questions très concrètes se posent sur l'apport des technologies de l'information et des intelligences artificielles à l'application concrète de la loi : - comment interpréter le résultat d'une décision de justice produite par un algorithme ? - est-il possible de liker les juges et les décisions qu'ils rendent sans porter atteinte à leur indépendance ? - un jugement au format imprimé est-il l'équivalent de sa version numérique ? - comment juger les accidents causés par des véhicules autonomes ? Face à cette disruption imposée, Le tribunal des algorithmes décrit le présent et imagine l'avenir des tribunaux. L'évolution conduira-t-elle à une justice sans procès et des jugements sans travail humain ? Dans ces conditions, comment garantir à tout justiciable les conditions d'un procès équitable devant un tribunal impartial ? Autant de thèmes qu'aborde, parmi d'autres, Le tribunal des algorithmes, non pour clore le débat, mais pour le nourrir. Car l'injustice où qu'elle soit porte atteinte à la justice où qu'elle soit. Les récents traitements des données de justice par les ingénieurs laissent penser que la justice pourrait être rendue non plus par des humains, mais par des machines. Exploitées par des outils numériques, les décisions de justice ne seraient plus le résultat d'un raisonnement intellectuel mais le simple fruit d'une production informatique. Cette justice numérique en gestation bouleverserait le travail des juges et les pratiques des tribunaux. Réalité ou fantasme, elle renouvelle la question de son efficacité et impose au législateur de définir un cadre. C'est dans ce contexte que Emmanuel Poinas, magistrat engagé, propose une réflexion juridique, politique, économique et sociologique sur les enjeux et les effets de ce phénomène : les nouvelles solutions technologiques sont-elles amenées à rendre la justice à la place des juges ? L'Etat doit-il les laisser faire ? Leur recours impose-t-il la mise en place d'une éthique particulière ? Qu'en est-il de la sécurité juridique ? Quel avenir pour l'activité des juridictions ? Ouvrage inédit et original, "Le tribunal des algorithmes" montre qu'en l'état actuel des technologies et du fonctionnement des institutions, la justice ne peut être confiée à l'intelligence artificielle !

01/2019

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Théâtre - Pièces

Juge de Montaigne. Une tragi-comédie

Chaque fois qu'on se met à la recherche d'un esprit libre, c'est vers lui qu'on se tourne. Toujours. Les éditions Seghers accueillent Jean Rouaud avec un texte étincelant et inclassable consacré à Montaigne. Il y mêle poésie (vers rimés et non rimés), théâtre, morceaux choisis, essai (entre étude littéraire et réflexion politique). Mais avant tout il s'agit d'un dialogue. Parce que le retour à l'obscurantisme et la barbarie menace toujours et encore, et parce qu'il estime que Montaigne, avec sa parole de la fin du XVIeme siècle, offre les réponses les plus pertinentes à l'oeuvre destructrice de ceux qu'on appelle les fous de Dieu, Jean Rouaud a imaginé un affrontement verbal entre l'auteur des Essais et un juge chargé de faire son procès (et qui représente le parti de l'intolérance religieuse). " Un jugement pour de faux pour tenter de dire le vrai ". L'époque de Montaigne était celle des guerres de religion, qui voyait aussi la naissance de l'humanisme, et le savoir s'opposer aux vérités révélées. Dans ce contexte Montaigne professe sereinement de sa bonne foi. " C'est ici un livre de bonne foi, lecteur ", ainsi commencent en effet les Essais. Et il faut avoir un culot monstre remarque Jean Rouaud pour choisir ce mot là quand c'est précisément la question de la bonne foi qui divise l'Europe. Son livre nous propose cette clef pour pénétrer l'oeuvre de Montaigne. Faire le calme en soi, ne pas se laisser abuser par les fables et les coutumes, les préjugés, ne pas céder aux luttes partisanes, se trouver à la fois au milieu et au-dessus de la mêlée, pour prendre la mesure de chaque chose, avec curiosité et indépendance, et puiser dans les auteurs de l'antiquité la sagesse de profiter du jour (Carpe diem) sans miser tout sur un au-delà dont l'existence repose sur des dogmes ébranlés... Montaigne délivre ses opinions dans de courts passages des Essais (choisis par Jean Rouaud). Face à lui, le Juge s'insurge et attaque en vers rimés. Au fil du dialogue, les charges emportées du juge, personnage suffisant et grotesque, aussi catégorique que cynique, se brisent sur la langue assise, puissante et mesurée de Montaigne (le fait que le juge s'exprime en vers de " mirliton " accentue le contraste...). Ainsi, souvent les tyrans sont des bouffons narcissiques ayant cherché à séduire avant de s'imposer la force. Un prologue et un épilogue versifiés (où l'on reconnaîtra la voix de Jean Rouaud, à la fois engagée et facétieuse) délimitent les règles du jeu de ce procès virtuel et offrent un point de vue contemporain sur un débat où le sort même de l'humanisme (à nouveau menacé aujourd'hui) est en jeu.

01/2022

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Cinéma

Un demi-siècle, ici, dans la culture. Tome 3

Ici : autant l'avouer, il va s'agir de Lyon, la ville, et aussi de la région qui l'entoure (Rhône-Alpes : seuls des technocrates franciliens pouvaient accoucher d'un pareil vocable), de Grenoble à Saint Etienne, de Valence à Mâcon, de Roanne à Genève. Culture, au plus large sens, non seulement le théâtre, la musique, la peinture - les œuvres et leurs créateurs - mais mille choses encore qui ont à voir avec ce qui fait l'intérêt de la vie. On peut suivre les chapitres : ils regroupent, par thèmes, plusieurs sujets ; on peut aussi zigzaguer, zapper, picorer au gré de sa propre flânerie. Et même, regarder des photographies ! Un demi-siècle, puisque l'auteur, à partir des années 50, poursuit jusqu'en 2 000 ses réflexions, notes, entretiens, correspondances, coups de cœur, de tête et aussi... de gueule : il assume en effet une indépendance d'esprit passionnée. Sans craindre les vérités qui ne sont pas réputées "bonnes à dire". Les deux premiers tomes parlent de littérature, d'histoire, voire de religion, comme de promenades à travers bois. Une vingtaine d'amis journalistes prennent la plume ; on laisse la parole aux Frères Audin, à Francis Jeanson ou à Paul Bouchet ; Didier Béraud, puis Catherine Tasca reviennent sur la Maison de la Culture de Grenoble, Elisabeth évoque Roger Vailland, Maurice Moissonnier la Commune, Jean-Louis Maubant Le Creusot. On rencontre des photographes, des cinéastes, et Roger Planchon, Maurice Maréchal, Patrice Chéreau, Jean Dasté, Maurice Yendt, Bruno Boeglin. Jacques Verrière, Paul Gauzit s'expliquent sur la peinture, Louis Erlo sur l'Opéra Nouveau. Pour faire bonne mesure, quelques 500 notules rappellent les spectacles et les expositions des années 70 - où la plupart de ces "papiers" parurent dans L'Express Rhône Alpes. Dans le troisième volume, l'auteur ne distribue plus bonnes ou mauvaises notes : il est lui-même au pied du mur, présentant Positif ou Premier Plan, les ciné-clubs ou les CICI. Et surtout la Fondation Nationale de la Photographie, depuis les Autochromes Lumière jusqu'à un témoignage de Paul Jay, qui mit sur pied le Musée Niepce à Chalon ; l'Institut Lumière, première décennie, fondation en 1982 et ce qui s'ensuivit. Deux aventures reflétées par des textes d'époque, notamment des lettres aux autorités en charge d'aider au développement de ces équipements culturels. Quelques conclusions désabusées sur notre personnel "politique" s'imposent d'elles-mêmes. Mais nous voilà bien sérieux ! Ces 1 000 pages ne le sont pas toujours, loin de là : en témoignent Charles Cros, Karl Valentin, Boris Vian... contrastant avec les commentaires de Autrefois les Canuts, La Ricamarie, Comme un des Beaux-Arts. C'est dire que ce reflet éclaté d'une époque finit par constituer aussi une manière d autoportrait. Ce qui nous fait une belle jambe, n'est-ce pas, lecteur ?

11/2001

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Sciences politiques

Mali. Au-delà du djihad

A travers un récit personnel, nourri de paysages, de rencontres et d'anecdotes parfois insolites ou terribles, le grand reporter indépendant François-Xavier Freland raconte les principaux événements qui ont plongé le Mali dans une longue crise politique, institutionnelle et sécuritaire. Dans cette guerre contre le " jihadisme ", on découvre au passage les enjeux cachés de la politique africaine, les haines vivaces entre ethnies du nord et du sud, les ressources naturelles en sous-main, les dessous parfois maladroits de la diplomatie française et enfin, l'extrême fragilité d'un pays tracé à l'équerre, au moment de la décolonisation. L'échec du Mali, ce ne serait pas l'Afrique ni la France, mais bien plutôt le manque d'éducation, la globalisation, et l'écart nord-sud qui se creuse. Entre 2002 et 2017, sur des périodes plus ou moins longues, l'auteur s'est rendu régulièrement au Mali. Entre janvier 2007 et août 2008, il y a été correspondant pour France 24 et de Radio France. En 2007, le Mali semblait être le modèle à suivre en Afrique, en termes de démocratie et de culture. C'était pourtant aussi l'un des plus pauvres du monde, la terre des disettes à répétition, de l'émigration clandestine vers l'Europe. En avril 2007, le président Amadou Toumani Touré avait été réélu haut la main pour 5 ans, sans incident à déplorer. Mais quelques semaines plus tard, la rébellion touarègue avait à nouveau fait irruption au nord. Personne n'imaginait alors que ce foyer d'insurrection entraînerait la chute de l'exécutif, et emporterait le pays dans le chaos et dans une longue guerre contre le terrorisme à la dimension internationale. L'auteur s'est ainsi retrouvé embarqué dans l'histoire au temps présent, une histoire aux racines et enjeux complexes, où se croisent les derniers hommes bleus, les éleveurs peuls, les griottes et chasseurs mandingues, les sorciers, les guérisseurs, les petits bandits à la solde des terroristes, les soldats français de Barkhane (opération qui prend la suite de Serval) ou les casques bleus, les instructeurs militaires américains, les informateurs du service secret, les jihadistes, les imams salafistes, les corrompus de tout genre, les diplomates polis et aussi les journalistes aux bons sentiments... Loin des clichés " postcoloniaux " et de la vieille rengaine " françafricaine ", ce récit laisse entendre une voix indépendante, à la fois tendre et sans concession, sur le naufrage d'une jeune nation, aujourd'hui toujours en proie au fanatisme religieux, faute d'avoir misé à temps sur l'éducation.

10/2017

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Ouvrages généraux

Trois jeunesses provencales dans la guerre

A l'occasion des cérémonies du 60e anniversaire des événements de 1944, le peuple français a été in­vité à fêter ceux – soldats américains, soldats français, résistants – qui " ont libéré la France de l'occupant nazi ". Mais la situation était-elle aussi simple en 1940, 1941, et même 1944 ? En ce XXIe siècle, ces pères de famille, ces enfants, qui agitaient de petits drapeaux de plastique fournis par les municipalités au passage des Jeep de collection, auraient été incrédules si on leur avait dit qu'à l'époque, 40 000 Français avaient choisi de servir sous l'uniforme allemand. Ce livre raconte les itinéraires de trois d'entre eux, deux Marseillais et un Vauclusien, des itinéraires inimaginables pour notre époque. Le premier, issu d'une famille pauvre, sympathisant du Parti populaire français, est âgé de 19 ans à la déclaration de guerre, et donc non mobilisable. Il veut s'engager dans la Légion étrangère pour combattre les Allemands. Pour une raison indépendante de sa volonté, cela ne se fait pas. On le retrouvera, en 1942, dans la LVF, sous l'uniforme allemand. Comme tous ses camarades, il finira la guerre dans les rangs de la division Charlemagne qui regroupait les Waffen SS français. Le deuxième, plus jeune, a 10 ans lorsqu'aux côtés de son père, entraîneur d'une équipe sportive, il défile au stade olympique de Berlin devant le Führer, à l'occasion des Jeux Olympiques de 1936. Il découvre l'Allemagne nationale-socialiste, aux antipodes de la France du Front Populaire. En 1943, à 17 ans, il comptera parmi les premiers Français engagés dans la SS. Le troisième, issu d'une famille nombreuse qui vit de la terre et où on lit L'Action Française, n'a pas encore 17 ans quand les Alliés débarquent en Normandie. La victoire a choisi son camp ; il décide aussitôt de choisir le camp d'en face, et s'engage dans la Milice Dans les derniers mois de la guerre, lui aussi sera, comme beaucoup de miliciens, versé dans la Waffen SS. Rescapés de la guerre, ils auront la chance de réchapper aussi aux camps soviétiques, où beaucoup de leurs camarades mourront de froid ou de maladie. De retour en France, ils seront attendus par les tribunaux de l'Epuration... Ces trois jeunes gens étaient-ils des traîtres ? Des illuminés ? Des paumés ? Ils s'en défendent avec vigueur. Six décennies après leur engagement, ils expliquent leurs choix, les replacent dans le contexte de l'époque. Et ils ne les regrettent pas.

11/2021

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Revues

Kometa N° 1, automne 2023 : Impérialisme

Kometa, une nouvelle revue tournée vers l'Est pour comprendre le monde Ils sont dans le numéro 1 : Emmanuel Carrère, Christophe Boltanski, François-Henri Désérable, Iegor Gran, la poétesse ukrainienne Luba Yakimchouk, Mishka Assayas, Milan Kundera. Nouvelle revue trimestrielle née du choc de l'invasion russe en Ukraine, Kometa a pour ambition de bousculer notre regard et de comprendre cette planète mouvante en mettant l'Est au centre de la carte. Elle met l'emphase sur le récit littéraire et les échanges épistolaires pour raconter des histoires hors normes. Kometa, c'est... Une collection conçue pour décrypter le monde, née en à cheval entre la France et la Suisse208 pages de récits littéraires, photographie d'auteurs, débat d'idées, échanges épistolaires, cartes et recommandations culturelles, pour saisir ce monde d'une incroyable complexité. De grands auteurs connus en France, et des plumes de l'Est à découvrirUne revue indépendante, sans publicité, qui soutient des auteurs en exil ou qui résistent de l'intérieur Numéro 1 - Impérialisme En envahissant l'Ukraine, Vladimir Poutine applique la forme d'exercice du pouvoir la plus commune dans l'Histoire. Kometa voyage au coeur de cet impérialisme qui inverse la réalité en prétendant mener une guerre de libération aux visées anti-impérialistes. Inédit : un long récit d'Emmanuel Carrère, parti en Géorgie sur les traces de sa cousine Salomé Zourabichvili, présidente de ce petit pays du Caucase tiraillé entre la Russie et l'Europe. Exclu Kometa : Le premier Russe condamné pour s'être opposé à la guerre nous écrit clandestinement de prison. Avocat, militant des droits humains et élu, il avait cru à la politique. Mais ça, c'était avant Poutine. Depuis sa cellule, il raconte. Iegor Gran, auteur du roman à succès Z comme zombie (2022), plonge au coeur d'un réseau social orthodoxe de 40. 000 mères et épouses qui prient pour leurs soldats. Fille d'un mineur de charbon et d'une ouvrière, la poétesse ukrainienne Luba Yakymtchouk raconte comment un soldat russe dort dans sa maison. Kometa ce sont aussi des pages idées, avec le théoricien du postcolonialisme Achille Mbembe ; livres, avec François-Henri Désérable ; musique avec Michka Assayas... L'équipe Cinq cofondateurs issus de l'édition, du journalisme, du mécénat : Serge Michel, Léna Mauger, Grégory Rozières, Perrine Daubas et Paola Woods. Une comité éditorial, qui rassemble des personnalités comme Pierre Haski, Anna Colin Lebedev, Emmanuel Carrère, Christophe Boltanski (...) Une équipe cosmopolite de maquettistes, de journalistes, de photographes. Infos clefs Sortie le 11 octobre 208 pages 22 euros

10/2023

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Religion

Attente de Dieu

Ce livre nous apprend le vrai sens de l'illumination qui a fait passer Simone Weil d'un agnosticisme anticlérical à une recherche religieuse qui n'a plus cessé jusqu'à sa mort. Il apporte aussi la réponse à des questions qu'un public de plus en plus étendu, et de tous les pays, n'a cessé de se poser en lisant les différentes publications posthumes qui se sont succédées de façon désordonnée durant ces quinze dernières années. Le titre Attente de Dieu désigne bien l'attitude spirituelle fondamentale de Simone Weil. A condition de l'entendre, non dans un sens passif et définitif, mais comme l'ardente "vigilance du serviteur tendu vers le retour du maître" et comme le stade provisoire d'une recherche qui préfère au plaisir de la chasse l'écoute de la vérité en une intime communion. L'expérience intérieure s'exprime donc dans ces pages avec le double accent de l'intensité et de l'inachevé. C'est un dialogue avec soi-même, avec les autres, avec Dieu, jusqu'aux niveaux les plus profonds et les plus émouvants de l'existence, dans lequel le lecteur se sent constamment interpellé et entraîné. Née à Paris le 3 février 1909, Simone Weil a été élevée dans un complet agnosticisme. Elle éprouve un sens aigu de la misère humaine, qui engendre en elle le plus vif sentiment de compassion envers les pauvres, les travailleurs, les déshérités. Elle est anti-religieuse, militante syndicaliste, éprise de la révolution prolétarienne, mais indépendante de tout parti. Jeune agrégée de philosophie elle partage son salaire avec des chômeurs. En 1934, elle abandonne sa chaire de professeur et se fait ouvrière. En 1936, elle s'engage dans la guerre d'Espagne. En 1938, une illumination transforme sa vie : "Le Christ est descendu et m'a prise.". En 1941, réfugiée dans le midi, elle fait la connaissance des Dominicains de Marseille et de Gustave Thibon ; elle diffuse Témoignage chrétien. En 1942, elle s'embarque pour New-York avec ses parents ; elle n'a de cesse de servir, à Londres où elle arrive fin novembre 1942. Mais la souffrance morale, intellectuelle, physique l'achemine rapidement à l'hôpital, puis au sanatorium d'Ashford, où elle meurt le 24 août 1943. De toute son oeuvre, ces pages spontanées et brûlantes sont des plus propres à communiquer ce qu'elle appelait ses "intuitions pré-chrétiennes" et à faire comprendre ses hésitations personnelles devant le baptême sacramentel.

10/2008

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Histoire internationale

Le Secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun. Entre mythes, textes et réalités

Cet ouvrage commis par Jean-Marie Atangana Mebara n'est pas le premier de son cru. Cette nouvelle production embarque le lecteur dans une dynamique où l'auteur se libère assez clairement des émotions personnelles qui émaillent son dernier ouvrage, Lettres d'ailleurs, publié en 2012. Le lecteur se retrouve plongé dans des préoccupations et des réflexions aussi sérieuses que les institutions de la République. Pour autant, l'auteur ne se départit ni de sa bonhomie, ni de son sens inné de l'humour, tant le livre est émaillé de détails savoureux, du sourire en coin de l'auteur. L'ouvrage revêt par ailleurs une dimension historique indéniable. Tirant parti des témoignages écrits de ses prédécesseurs ainsi que de nombreux documents d'archives, l'auteur promène le lecteur dans les dédales des arcanes du Secrétariat général de la présidence depuis les indépendances jusqu'à nos jours. Le parcours révèle une évolution continue, des ajustements incessants, et même des allers-retours dans l'organisation de cette importante structure de l'Etat. Sous l'effet du regard inquisiteur de son entourage, l'ancien SG/PR a pris sur lui, dans le cadre d'un dialogue à la Socrate, de démythifier voire démystifier la fonction qu'il a occupée quatre années durant aux côtés du Chef de l'Etat. Ce faisant il s'est, par une forme d'introspection, libéré la conscience, mis son coeur à nu. Au-delà de cette portée qualifiable de curative voire autobiographique, l'oeuvre se révèle riche en informations ignorées du commun des mortels, du fait du halo de mystères qui les a toujours entourées. De son observatoire, l'auteur finit par se projeter dans l'avenir et suggère des pistes de réflexion pour assurer un fonctionnement plus efficace de l'important organe d'Etat qu'il a dirigé. Autre particularité, cette mine de renseignements est présentée sous une forme plaisante, pas du tout rébarbative au point qu'à force d'y mordre à belles dents, on court le risque, si on n'y prend garde, de perdre de vue le caractère ô combien pédagogique de cette leçon de choses. Leçon de choses certes, mais également leçon sur les hommes au premier rang desquels l'auteur, son chef tel qu'il l'a connu, enfin l'homme sui generis. Sur le plan sociétal, cet ouvrage, dénué de toute haine, rancoeur ou de toute désespérance, milite en faveur de plus d'harmonie entre les hommes et les femmes qui composent la Nation ; il s'achève sur des questionnements dans la perspective d'institutions plus efficaces pour le Cameroun.

02/2016

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Histoire de l'art

L'argent dans l'art

Dès le XVe siècle, les représentations de l'argent dans la peinture se multiplient, évoqué sous sa forme de monnaie métallique pour des scènes figurant des transactions. A l'autre bout de cet axe d'une "iconicité de l'argent" , on trouvera pour la période contemporaine des artistes comme Anne et Patrick Poirier ou Claude Closky qui utilisent des billets de banques ou le métal de pièces de monnaie comme matériau plastique : un tableau dans le cas des premiers, une sculpture évoquant la Colonne sans fin de Constantin Brancusi pour le second. Sur ce registre de la représentation matérielle de l'argent, existe un large spectre de possibles La seconde moitié du XIXe siècle voit la naissance de l'Impressionnisme en peinture, qui représente un moment de bascule historique : non seulement pour la rupture esthétique que l'Impressionnisme représente mais aussi pour les nouveaux modes économiques qui se dessinent dans le champ du commerce de l'art. Un des lieux communs sur l'aventure de l'art moderne dans la seconde moitié du XIXe siècle consiste à dire que la rupture esthétique d'avec l'Académie a eu pour conséquence de paupériser les artistes ; Van Gogh étant en quelque sorte le héraut de cette lutte pour une autonomie absolue de l'artiste, en rupture vis-à-vis du goût dominant des commanditaires potentiels. De manière générale, les Impressionnistes ont ébranlé les liens entre la valeur travail, la valeur d'usage et la valeur d'échange. Il s'opère à ce moment-là une dérégulation de la mainmise de l'Etat (après celle du clergé) sur l'art au travers de l'Académie, et l'art devient divergent. La valeur des oeuvres ne sera plus fixée selon les critères académiques, mais au travers du jugement critique. Au XXe siècle, l'artiste ne se contente plus de représenter les thèmes traditionnels liés à l'argent (lieux de commerce et d'échanges, les codes sociétaux liés à l'argent, ou des thèmes dérivés comme le jeu) ; il va engager une réflexion plus intrusive dans les mécanismes de l'argent, dès lors que ceux-ci sont immanents à l'oeuvre d'art. Deux figures tutélaires Marcel Duchamp d'une part, et Salvador Dalí d'autre part, incarnent deux postures en miroir sur le thème de l'argent. Marcel Duchamp crée en 1913 son premier ready made, Roue de bicyclette, l'acte fondateur d'un art de nature conceptuelle. Le geste fait apparaître une valorisation indépendante de la réalité matérielle (ou immatérielle) de l'objet d'art.

04/2023