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Perrette Samouïloff

Extraits

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Critique littéraire

L'oeuvre du temps. Poétique de la discordance narrative

Les essais réunis dans ce volume interrogent aussi bien le temps des œuvres que le temps à l'œuvre, c'est-à-dire sa formulation narrative mais également son pouvoir d'érosion et de genèse qui affecte les hommes, les livres qu'ils écrivent ou qu'ils lisent et les genres littéraires qu'ils pratiquent. Si l'on veut explorer l'œuvre du temps, on ne peut s'en tenir à l'hypothèse que les intrigues se contentent de mettre en ordre l'histoire et de la doter d'un sens, il nous faut à l'inverse définir les fondements d'une poétique de la discordance narrative qui permette de suivre le glissement du sens dans le temps. Cette réflexion sur le temps soulève une question subsidiaire mais non moins essentielle: " D'où vient le récit et où va-t-il? Tenter de répondre à cette question exige de sortir de l'emprisonnement textualiste pour penser la manière dont la narration émerge de la vie et retourne à elle. Il s'agit aussi de marquer la différence qui existe entre les récits qui visent à clarifier le passé, ceux qui veulent en témoigner fidèlement, et ceux enfin qui mettent en scène des histoires inachevées, tournées vers un avenir à vivre ou à lire. Face à la crise que connaissent aujourd'hui les études littéraires et à l'inquiétude que génèrent les usages médiatiques, politiques ou économiques du storytellin , il s'agit de rappeler que la théorie narrative permet de reconnaître dans la littérature le plus fascinant des laboratoires du récit. Si l'homme n'est pas autre chose qu'un faisceau d'histoires, alors l'analyse narratologique des œuvres littéraires demeure la voie royale pour accéder à son humanité.

02/2009

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Décoration

Le livre du céramiste. Techniques et conseils pour l'atelier

Complet et ambitieux, ce livre de référence destiné aux céramistes rassemble un grand nombre de savoir-faire, de procédés et d'informations techniques en un seul volume, afin d'offrir aux étudiants comme aux professionnels une ressource essentielle à consulter. Les techniques sont étudiées de manière thématique pour faciliter le processus de découverte qui se déroule dans l'atelier, avec à l'appui des descriptions détaillées et des photographies étape par étape. Cela vous permet de développer naturellement vos idées, en les reprenant et en les faisant évoluer, et de construire progressivement votre bagage technique. Les procédés sont tous examinés de près, afin que leur étude ait un intérêt pour la pratique et permette d'obtenir un résultat de qualité. Les questions pratiques liées à la gestion d'un atelier sont traitées en parallèle avec les techniques plus complexes permettant de fabriquer des pièces uniques. L'ouvrage constitue un manuel complet sur les techniques de façonnage, du modelage dans la masse, du colombinage, du travail à la plaque et du tournage à la fabrication des modèles et des moules, au coulage et à l'extrusion. Des chapitres détaillés étudient le décor aux engobes et l'émaillage, les effets de texture, les recettes d'émail et les méthodes d'application. Des informations concernant l'installation d'un atelier et les bonnes pratiques de travail, l'utilisation des outils et le recyclage des matériaux vous serviront de base pour créer un environnement solide capable de porter votre travail. Vous trouverez aussi des indications très complètes concernant les fours et la cuisson. Cet ouvrage est celui que toute personne qui pratique la céramique doit avoir dans son atelier, des céramistes amateurs et des étudiants d'écoles d'art ou de cours du soir jusqu'aux céramistes professionnels recherchant un ouvrage de référence tout-en-un sur les techniques et les étapes du processus céramique.

03/2019

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Critique littéraire

Religions en bibliothèque

Les violences et Les tensions dont elles ont fourni le prétexte depuis 2015 font émerger, au-delà de l'urgence et de l'émotion, de nouvelles questions sur la place et le rôle des religions dans la société contemporaine, et sur les difficultés de l'institution laïque à préserver du fondamentalisme religieux une jeunesse marginalisée par la crise économique et sociale, et d'autant plus perméable aux fanatismes. Les missions des bibliothèques publiques font d'elles des artisans privilégiés du lien social et des observatoires critiques de l'actualité. Les bibliothécaires ont réaffirmé ces dernières années leur engagement dans les valeurs essentielles du vivre-ensemble républicain : tolérance, ouverture et laïcité. Mais une réflexion complémentaire doit être menée sur la part réservée aux religions dans les pratiques professionnelles, et sur l'effort à déployer pour qu'une meilleure connaissance mutuelle permette dans les esprits les conditions d'une coexistence pacifique. Il est urgent de passer aujourd'hui, comme le proposait en 2001 Régis Debray d'une laïcité d'indifférence à une laïcité d'intelligence. Les bibliothèques sont les outils par excellence de cette nécessaire mutation. Elles doivent sans doute, au-delà d'une simple approche encyclopédique des religions, repenser leur politique documentaire, et intégrer davantage les questions religieuses dans leurs partenariats et leur action culturelle ; des organismes et des réseaux, confessionnels ou non, peuvent leur servir de référence au d'appui scientifique. Loin de tout prosélytisme, du relativisme sceptique ou de l'athéisme agressif, parle simple souci de mieux connaitre et de respecter tes convictions de chacun, les bibliothèques délivreront d'autant mieux, dans une société sécularisée qui doit encore pacifier son approche de la transcendance, Le message de fraternité compris dans la devise de la République.

03/2019

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Littérature française

Biographie du mensonge

Il est là... On ne le voit pas, mais on le sent, proche, enveloppant, troublant.... Il voile nos pensées, nos réflexions, semant le doute dans les esprits les plus solides.... Et nous ne savons jamais s'il est là ou pas, ce qui le rend encore plus terrifiant. Et pourtant, parfois, ce fantôme se matérialise, quand des textes journalistiques se contredisent, ou quand, sur les écrans, de bons apôtres de la vérité des faits s'opposent diamétralement d'une émission à l'autre. Il devient encore plus réel et visible quand les députés de la nation, grands experts en réalités puisqu'ils nous représentent, donc doivent nous connaître, votent des lois pour lutter contre son emprise... Il se matérialise encore par le trouble que nous ressentons quand, après des décennies, des documents officiels secrets déclassifiés expliquent que ce à quoi nous avons cru pendant une bonne partie de notre vie, sans aucun doute, n'était que le fruit d'énormes montages et de honteuses falsifications. Réel, il l'est, depuis longtemps et encore pour longtemps. Il lui fallait une biographie, pour retracer son passé et tenter de prévoir ce que pourrait être son avenir. La vie du Mensonge ne fut pas un long fleuve tranquille. Un père exigeant et une éducation parfois rude endurcirent son caractère jusqu'à ce qu'un mariage exclusivement organisé par intérêt, mais qui se transforma bientôt en idylle passionnée, permette un formidable développement de ses activités, de celles de son épouse puis de celles de ses enfants. Jusqu'à ce qu'apparaissent des difficultés, puis de très réelles et puissantes adversités.... Saura-t-il en triompher rapidement ou s'avance-t-il vers une période sombre d'effacement ? Et quelles seront les conséquences de ce combat sur nos existences ?

03/2019

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Actualité et médias

Un printemps russe

Le traitement systématiquement négatif de la Russie dans les médias français et occidentaux est indiscutable : corruption, guerres dans le Caucase, atteinte aux droits de l'homme, opposition politique interdite, attentats à Moscou, discothèques qui brûlent, démographie qui s'effondre, minorités sexuelles menacées... Même lorsque la Russie mène seule une guerre juste en Syrie contre ce danger pour la France qu'est l'Emirat islamique, comme les derniers attentats nous l'ont démontré, les médias s'en prennent au Kremlin qui serait une menace pour la paix et la sécurité. Ce traitement médiatique n'est pas le fruit du hasard. Il est en réalité l'une des facettes de la guerre totale menée contre la Russie renaissante. Une guerre qui monte en intensité au même rythme que le réveil russe bouscule l'agenda voulu par des élites occidentales souhaitant imposer à la Russie, comme à l'Afrique ou l'Amérique du Sud, une occidentalisation forcée sous domination morale, politique, économique et spirituelle américaine. Une guerre qui traduit l'emprise quasi totale sur le monde médiatique, politique et intellectuel français d'une nouvelle idéologie, l'atlantisme, cette variante européenne du néoconservatisme américain. Notre pays doit briser cette dynamique qui l'engage sur une trajectoire extrêmement risquée pouvant mettre en péril sa sécurité et même son existence. La France doit ressurgir par une nouvelle trajectoire stratégique et historique qui lui permette d'initier son retour dans l'histoire. Elle pourrait pour cela prendre modèle sur la Russie dont chacun pensait, au coeur de cet hiver 1999, qu'elle était au bord de la disparition, alors que le pays allait, au contraire, connaître une incroyable renaissance, que l'on peut qualifier de printemps russe.

05/2016

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Ouvrages généraux

Cosmopolitiques

Pourquoi les sciences modernes n'avancent-elles que sur un mode guerrier : guerre du scientifique contre ses concurrents, du savant contre le " charlatan ", du " nouveau " contre l'" ancien " ? Pourquoi les sciences s'affirment-elles sous le jour le plus faux : triomphe d'un savoir enfin objectif, neutre et désintéressé, produit par une démarche méthodique, humble et sereine ? Et pourquoi quand les scientifiques disent leurs rêves et leurs ambitions, est-ce si souvent la spéculation arrogante et la polémique qui s'expriment ? Pourquoi, par exemple, la physique moderne est-elle habitée par la conviction qu'elle seule peut percer l'énigme de ce monde, énigmatiquement intelligible comme l'a dit Einstein ? Peut-on répondre à ces questions sans insulter les passions des scientifiques mais d'une manière qui leur permette d'échapper à " la passion moderne de disqualifier toute pratique qui ne souscrit pas à l'affirmation d'un monde unique " ? C'est pour répondre à ces questions qu'Isabelle Stengers revisite quelques grands moments de l'histoire des sciences. Si nul d'entre nous n'a le droit de prétendre représenter le " genre humain " ou d'inventer " une utopie qui vaille pour tous les habitants de la terre ", nul n'a non plus le droit de raconter cette histoire des sciences dites modernes comme celle de la découverte d'une réalité qui devrait faire autorité pour tous et toutes. Les passions qui habitent cette histoire ne sont pas arbitraires mais singulières, et c'est cette singularité qu'il convient de cultiver s'il s'agit de nous libérer de l'insupportable tolérance de ceux qui prétendent " savoir " envers ceux qui, disent-ils, " croient ". Les cosmopolitiques d'Isabelle Stengers nous demandent, selon Donna Haraway, de penser, et de prendre des décisions " en présence de celles et ceux qui en porteront la conséquence ".

04/2022

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Histoire et Philosophiesophie

Les mathématiques, le cerveau de l'âne et l'évolution. Pourquoi et comment certains programmes présents dans le cerveau des animaux ont été traduits en mathématiques chez les humains

Il aura fallu l'informatique pour relier deux continents de la science, les mathématiques et la théorie de l'évolution. L'évolution a inscrit dans notre cerveau et dans celui des animaux des programmes que nous utilisons inconsciemment, comme ceux qui gouvernent la marche et la vision. Ces programmes sont la clé de l'adaptation des espèces à leur environnement physique. Faire des mathématiques, c'est d'abord traduire ces programmes sous une forme qui nous permette de les utiliser consciemment. Telle est la thèse de Jean-Louis Krivine, fondée sur des résultats de logique profonds et très récents, établissant un lien entre démonstrations et axiomes d'une part, et programmes d'autre part. Les mathématiques sont intemporelles, puisque les programmes proviennent de l'évolution, et universelles puisque les programmes sont innés, transmis par notre ADN. Ce livre explique la manière dont se fait cette traduction. La "déraisonnable efficacité des mathématiques dans les sciences physiques" s'explique alors parfaitement, mais aussi l'introduction de l'infini en mathématiques alors que les programmes sont des objets finis. D'autres programmes innés permettent l'adaptation de l'individu au long de sa vie à son propre environnement, incertain et changeant. Ceux-ci sont traduits en mathématiques de l'apprentissage, c'est-à-dire en statistique. Pour illustrer son point de vue, Didier Dacunha-Castelle s'appuie sur ce que nous disent d'autres disciplines (éthologie, psychologie cognitive, neurobiologie, anthropologie) à propos des-mathématiques. La relation profonde et intuitive entre la statistique mathématique et le fonctionnement du cerveau illustre la thèse principale et amène à des explications sur les acquis et les limites de ce que l'on appelle Intelligence Artificielle. Ce livre s'adresse à un lecteur éventuellement éloigné des mathématiques et même des sciences. L'exposé n'utilise pas le langage mathématique.

02/2020

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Histoire internationale

Poids et mesures de l'Egypte musulmane. Poids et estampilles en verre de la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg - Umayyades, Abbassides, Tulunides et divers indéterminés

Les administrateurs musulmans de la Syrie, de la Palestine et surtout de l'Egypte ont utilisé des objets de verre inscrits (plus précisément, estampillés), probablement afin de garantir l'honnêteté des transactions commerciales et peut-être de les réguler. Ce sont des poids portant les dénominations dinar, dirham et fals (ici dits "étalons monétaires"), des poids marqués de noms de masse (ra ? l, wuqiyya, etc.) et des pastilles fixées à chaud à l'embouchure de flacons de verre qui en indiquaient le volume, souvent la nature du contenu, parfois son prix. Une formule plus ou moins développée donnait le nom des autorités administratives (responsables du marché, directeur des finances d'Egypte, calife) en ayant ordonné la fabrication, en application d'une injonction coranique sur l'équité et la justice. Elle permet de dater beaucoup de ces objets. Ce matériel nous renseigne sur les produits de première nécessité les plus vendus dans les souks d'Egypte et donne une image très vivante du commerce de détail. Il pose de nombreux problèmes, de lecture d'abord, mais aussi de concordance entre les systèmes de poids en verre, de monnaies métalliques, les dénominations et les prix qui, naturellement, ont varié au cours des siècles. Aucun texte ancien n'existe qui permette de les résoudre. La Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg possède une collection de verres estampillés parmi les plus importantes au monde : 1213 objets très majoritairement égyptiens. Le présent ouvrage donne une description détaillée et illustrée des 201 objets les plus anciens (périodes umayyade, abbasside et tulunide), accompagnée de renvois à toutes les publications d'objets identiques ou analogues (il y a beaucoup d'inédits). Il comporte une introduction traitant de toutes les conjectures faites sur la nature de ces objets, leur utilisation, la nature des produits dont le nom est lu sur les estampilles, les correspondances entre systèmes de poids, de monnaies, de prix, et la politique des autorités administratives qui ont inscrit leur nom sur les poids et les mesures.

12/2019

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Beaux arts

Hokusaï. Le fou de dessin

Peintre de l'école ukiyoe, sous l'époque Edo, contemporain et rival de Kiyonaga, Utamaro ou Eishi, Masayoshi (1764-1824) semble avoir trouvé un certain répit après 1795, une fois appointé peintre officiel du daimyo ou gouverneur du domaine Tsuyama de la province de Misamasaka. Les loisirs liés à sa position lui permette d'explorer les voies d'un nouveau style qui lui valut la célébrité : tournant esthétique qui correspond à son adoption du nom de Kuwagata Keisai (en 1794, pense-t-on). A partir de 1796, il publia en effet une série d'albums inaugurant un style graphique cursif et minimaliste au dessin virtuose et très suggestif sous le nom de Ryakuga ou style de dessins abrégés, genre qui n'était pas absent de la tradition mais qu'il relança par son talent. L'esprit de simplification de ses compositions, leur tour elliptique et leur veine humoristique rencontrèrent beaucoup de succès. Encouragé par cet accueil, il développa ce genre de croquis, dont devaient s'inspirer ses contemporains à commencer par Hokusai dans sa Manga, à travers un certain nombre d'albums conçus comme des encyclopédies et des manuels d'initiation au dessin. Cet ouvrage réunit pour la première fois l'ensemble de ces six albums dont le public français ne connaissait jusqu'ici que deux publications : le premier album de caractère général, Ryakugashiki (1796), puis ceux consacrés aux animaux (Choju ryakugashiki, 1797), aux personnages (Jinbutsu ryakugashiki, 1799), aux paysages (Sansui ryakugashiki, 1800), aux proverbes (Kotowazagaen, 1808) et aux douze mois de l'année (Keisai ryakugaen, 1823). Au XIXe siècle, les amateurs occidentaux prisèrent le style de Keisai, qui était apprécié par Rodin, autre dessinateur virtuose, et par le critique Théodore Duret, favorable aux impressionnistes et en particulier à Manet. Dans un livret imprimé à part, les préfaces originales des albums sont traduites du japonais ancien. Les planches sont commentées et l'ensemble introduit par le grand spécialiste Matthi Forrer.

10/2014

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Critique littéraire

Ecrire entre les langues. Littérature romande et identités plurielles

Défrichant un territoire encore ouvert de la littérature romande, ce panorama de la littérature plurilingue de Suisse romande s’interroge sur la possibilité de mettre à profit une identité plurielle à des fins expressives. Afin de comprendre comment un écrivain, conscient de la valeur de son bagage identitaire, peut en tirer parti littérairement, l’étude s’intéresse tant aux raisons conjoncturelles qui ont rendu possible cette évolution, qu’aux écritures plurilingues elles-mêmes. Le travail se fait sur deux axes : montrer le lent glissement des principes conservateurs et défensifs entrés sur la notion d’identité à la célébration du métissage et à l’accueil de l’hétérogène comme fécond et libérateur, et rendre compte des potentialités de l’écriture entre les langues. Que la langue étrangère permette de « dire la part d’être traversé » (Pasquali), de multiplier les voies d’accès au sens (Maggetti), de jouer sur le face à face des langues (Christen), de s’amuser de leur traversée (Eugène) ou de faire écho à un monde contemporain assailli de messages, d’images et de références culturelles (Rosset), elle rend compte d’une grâce des voyages ou de l’exil : l’invention d’une langue, née du déracinement. Perçues à la manière de sédiments qui s’additionnent les uns aux autres, les différentes langues permettent aux auteurs qui s’en servent d’exprimer ce qui ne pourrait pas être dit dans une seule. Contrairement à la génération précédente, les écrivains vivent désormais l’origine étrangère non plus comme un handicap, mais comme un atout exploitable. Attestant un large éventail de fonctions, d’effets et de visées esthétiques, le recours à la langue étrangère met au jour les bienfaits d’une pratique à même d’élargir le territoire de la langue française. Mise en lien avec les mouvements de populations toujours plus fréquents, elle présente la force et l’inventivité d’une littérature « en train de se faire », riche du bagage identitaire de leurs auteurs, à l’aube de renouvellements esthétiques.

11/2010

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Droit constitutionnel

Question prioritaire de constitutionnalité (QPC) et Etat de droit

Selon la formule de Raymond Carré de Malberg, "l'Etat dedroit" suppose "que la Constitution détermine supérieurement et garantisse aux citoyens ceux des droits individuels qui doivent demeurer au-dessus des atteintes du législateur". Il s'agit d'un "système de limitation, non seulement des autorités administratives, mais aussi du Corps Législatif. [...] Pour que l'Etat de droit se trouve réalisé, il est, en effet, indispensable que les citoyens soient armés d'une action en justice, qui leur permette d'attaquer les actes étatiques vicieux qui léseraient leur droit individuel". Mais ce n'est que récemment, à la suite de la loi constitutionnelle n° 2008-724 du 23 juillet 2008 que cette procédure fut effectivement mise en place. Désormais, l'article 61-1 de la Constitution du 4 octobre 1958 instituant la Ve République prévoit que "[l]orsque, à l'occasion d'une instance en cours devant une juridiction, il est soutenu qu'une disposition législative porte atteinte aux droits et libertés que la Constitution garantit, le Conseil constitutionnel peut 'être saisi de cette question sur renvoi du Conseil d'Etat ou de la Cour de cassation qui se prononce dans un délai déterminé". Précisé par la loi organique n° 2009-1523 du 10 décembre 2009, l'article 61-1 renforce alors le rôle du Conseil constitutionnel dans le paysage démocratique franco-européen. Comme l'ont relevé Jean-Marc Sauvé et Bernard Stirn, "avec la question prioritaire de constitutionnalité (QPC), la primauté des droits et des libertés garantis par la Constitution se trouve plus effectivement assurée. Cette procédure a ouvert le prétoire du Conseil constitutionnel au citoyen et elle a considérablement renforcé le rôle de celui-ci en tant que protecteur des libertés et des droits fondamentaux. Cette procédure apporte donc une contribution majeure à l'approfondissement de l'Etat de droit". Après plus de dix années de mise en oeuvre, un bilan d'étape s'impose pour mesurer l'incidence de la QPC sur l'évolution du système juridique français.

06/2021

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Contes et nouvelles

Les chroniques de Georges Courteline dans "les Petites nouvelles"

Georges Courteline, de son vrai nom Georges Victor Marcel Moinaux, était un romancier et dramaturge français. Après avoir effectué son service militaire, il devient fonctionnaire au ministère des Cultes. Il passe quatorze ans dans la fonction publique, ayant tout loisir d'observer ses collègues, avant que le succès de ses oeuvres lui permette de se consacrer exclusivement à l'écriture. Ces premières expériences lui ont fourni ses principales sources d'inspiration littéraire. Dans ses premières pièces - Les Gaietés de l'Escadron (1886), Lidoire (1891) - il s'amuse à tourner en dérision l'armée. Messieurs les Ronds-de-Cuir (1893) s'attaque aux employés de bureau et aux bureaucrates. Boubouroche (1893), sa célèbre nouvelle qu'André Antoine lui demande d'adapter pour son Théâtre-Libre, prend pour cible la petite bourgeoisie. Les oeuvres suivantes, récits ou pièces de théâtre, sont des croquis pertinents de différents milieux, saisis sur le vif, mais sans vraie méchanceté. Un Client Sérieux (1896) et Les Balances (1901) visent le milieu de la justice et des tribunaux. Le Commissaire Est Bon Enfant et Le Gendarme Est Sans Pitié (1899) dénoncent la bêtise et la méchanceté des forces de l'ordre. Enfin, La Peur des Coups (1894), Monsieur Badin (1897) et La Paix Chez Soi (1903) n'ont d'autre prétention que d'amuser en montrant les ridicules du couple. Dans son oeuvre, servi par un style admirable, Courteline a donné une remarquable description des travers de son époque. Pour sa peinture des caractères, il a notamment su utiliser les dialogues dont il a fait un des ressorts essentiels de son comique. Représentants d'une classe sociale déterminée - le magistrat, le sous-officier - ou types d'individu - la bourgeoise, l'avare -, ses personnages sont tous d'une médiocrité rare et remarquable. Ils apparaissent dans des intrigues inspirées du quotidien, mais d'où surgit l'absurde. Auteur apprécié en son temps pour sa verve satirique propre à dépeindre les travers de la petite bourgeoisie, Courteline est décoré de la Légion d'honneur en 1899 et élu à l'académie Goncourt en 1926.

07/2022

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Critique littéraire

Les amitiés littéraires

Louis Aguettant, professeur de littérature aux Facultés catholiques de Lyon, est surtout connu aujourd'hui grâce à ses deux grands ouvrages sur La Musique de piano des origines à Ravel et Victor Hugo, poète de la nature, ainsi que par ses deux volumes d'analyse poétique consacrés à Verlaine et à Baudelaire. Ce nouveau livre recueille des études, publiées de son vivant, où se révèlent tout son charme, son génie critique et son style, qui le rendaient irrésistible auprès de ses étudiants, aussi bien que des auditeurs de ses conférences. On le voit ici tout proche de ses contemporains, de Valéry, de Claudel, de Gabriel Fauré, ravis de découvrir à Lyon (la Province paraissait bien loin, en ce temps-là, aux Parisiens !) l'amitié d'un esprit aussi souverain, dont les études sur Eupalinos, les Cinq Grandes Odes, La Bonne Chanson, faisaient leur admiration. Leurs lettres reproduites dans ce livre en portent un témoignage non équivoque. Louis Aguettant se serait sans doute réjoui que ce volume lui permette de rendre " vie " à son plus vieil ami, le poète Louis Mercier, dont une petite anthologie illustre la vertu franciscaine ou le vaste lyrisme. Les deux derniers articles de Louis Aguettant montrent deux aspects fondamentaux de sa personnalité : son classicisme, son attachement à la tradition française, son catholicisme fervent, à travers un éloge d'Emile Mâle, exégète des cathédrales de France, et, d'autre part, l'exquise sensibilité, la fantaisie, la prose flexible, de cet amoureux fou de la poésie, dans ce Monologue sur Marcel Ormoy, où c'est lui-même qu'il semble dessiner d'un pinceau si léger au moment de disparaître. Un an plus tôt, il avait payé sa dette à la poésie anglaise qui l'avait accompagné et enchanté toute sa vie, en traduisant un grand poème de Robert Browning, Abt Vogler, " une magnifique expression d'optimisme transcendant ", disait-il.

11/2001

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Littérature française

OEUVRES COMPLETES. Tome 3

Antonin Artaud pensait que " de la bonne utilisation des rêves pouvait naître une nouvelle manière de conduire sa pensée ". C'est en application de ce principe qu'il a cherché à faire du cinéma, art encore jeune et suscitant toutes les audaces. Il ne s'agissait nullement, pour lui, de donner une traduction visuelle d'un quelconque rêve, de le raconter en images de manière banale tout comme on aurait pu le noter au réveil avec des mots. Il fallait, après avoir étudié de près la systématique et la symbolique du rêve, tâcher d'en découvrir les lois, d'en reconstituer la " mécanique ". Ainsi, le cinéma retrouverait la violence et l'indépendance du rêve, il pourrait libérer " toutes les forces sombres de la pensée ". Car le rêve a son langage qui a ses règles propres. Transposées dans le domaine de l'image, elles seraient capables " d'introduire dans la pensée une rupture logique ", elles permettraient de " réaliser cette idée de cinéma visuel où la psychologie même est dévorée par les actes ". C'est dans ce sens qu'ont été conçus plusieurs scenarii d'Antonin Artaud, tout spécialement La Coquille et le Clergyman et La Révolte du Boucher. Seul, le premier a été réalisé ; qu'il ne l'ait pas été par lui nous a sûrement privés d'une œuvre forte et originale. Aussi bien a-t-il désavoué la plate transcription onirique qui en avait été donnée. Les différents textes qu'Antonin Artaud a écrits à propos du cinéma ont été réunis ici. On s'apercevra à les lire qu'ils demeurent toujours d'actualité. On trouvera aussi dans ce tome III la correspondance concernant ses activités d'homme de théâtre (à l'exception des lettres relatives au Théâtre et son Double et au Théâtre de la Cruauté qui ont été rassemblées dans le tome v), d'acteur de cinéma et de critique. Elle témoigne d'une ouverture d'esprit et d'une ardeur jamais lassées. On y revit les efforts répétés faits par Antonin Artaud pour trouver une place qui lui permette de manifester ses dons ou tout simplement de subsister dans la société de son époque. On y voit déjà s'inscrire son rejet par celle-ci.

09/1978

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Littérature française

Topologie de l'amour

La mathématique, en particulier l'élégante topologie, peut-elle influencer toute une vie, un amour ? Laurent Kropst retrouve de manière inattendue Thomas Arville, la légende des prépas de Louis-le-Grand, la légende de Normale Sup, le successeur tout désigné de Cédric Villani, le futur lauréat de la Médaille Fields, traînant sa peine comme prof de lycée dans une banlieue pourrie. Au lieu de suivre la voie brillante toute tracée que lui permet son génie des mathématiques, Arville, après être entré à l'Ecole Normale Supérieure part faire un séjour au Japon. Là il travaille peu, mais découvre la vie facile et tombe amoureux d'une jeune fille, Ayako, qui incarne la pureté qui le fascine tant et qu'il recherche partout, et avant tout dans le raisonnement mathématique. Survient Fukushima. On le presse de rentrer par le premier avion. Impossible de laisser Ayako qui l'a soigné un jour qu'il était malade et dont l'amour sans partage l'émeut. Après avoir étudié de façon rigoureusement scientifique la manière de se protéger du danger, il revient à Paris à la fin de son stage comme prévu, mais avec elle. Terminé le doctorat et la recherche, les universités américaines et la médaille Fields, il doit chercher au plus vite un poste qui lui permette de faire vivre son ménage. Il finit épuisé au lycée de Goussainville, dans un deux-pièces du xixe arrondissement, en butte au racisme ordinaire que subit sa femme incapable de parler français et harcelée par des maquereaux chinois. En désespoir de cause il épouse Ayako, ils cherchent à avoir un enfant, il essaie de publier dans des revues scientifiques, tout rate et leur amour se défait. Elle repart au Japon et lui revient à la vie normale. Un roman dérangeant et brillant. Une vision lucide et désabusée de ce qui fait la réussite si on a les talents et les diplômes mais qu'on néglige les réseaux et les relations sociales. C'est aussi ça la modernité. Emmanuel Arnaud est né en 1979, il a fréquenté les grandes écoles. Il vit à Paris, il est l'auteur de romans pour la jeunesse et aux Editions Métailié de Arthur et moi (2011), Le Théorème de Kropst (2012).

09/2014

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Revues de droit

Délibérée N° 17

Délibérée a choisi de se pencher, par-delà l'histoire des très diverses discriminations à l'oeuvre à raison de l'âge, sur les possibilités d'avènement d'un " vieillir acteur ". Si la préservation de l'autonomie figure d'ores et déjà parmi les principes directeurs des dispositions qui régissent cette période de la vie dans divers domaines, la réalité est bien plus sombre et de nombreuses composantes individuelles comme citoyennes de la vie quotidienne de nos aînées se trouvent désinvesties par la société elle-même. La vieillesse, lorsqu'elle est directement saisie par un processus judiciaire, se trouve aux premières loges de discriminations générées par les dispositifs en vigueur : ainsi, en matière civile, comment les situations patrimoniales des vieux et vieilles appartenant à des catégories encore récemment lésées par la loi à raison de leur orientation sexuelle, se trouvent-elles durablement fragilisées économiquement ? En matière pénale, quel sens la société est-elle en mesure de donner à une peine d'emprisonnement lorsque la majeure partie de la vie de la personne détenue est derrière elle ? Mais les conditions d'existence des vieux et des vieilles sont aussi, plus largement, modelées par des édifices juridiques dont la mise en application se heurte à des questions éthiques éminemment complexes. Comment articuler le développement d'habitats alternatifs, collectifs, partagés ou autogérés permet-tant de faire reculer le moment de la grande dépendance ? Quelles sont les potentialités de l'office du juge des tutelles en matière de choix du lieu de vie, à l'heure où les tentations d'" institutionnalisation " en EHPAD sont croissantes, faute de prise en charge adaptée à domicile ? Et lorsqu'aucune autre alternative que l'EHPAD n'est plus envisageable, comment fonder une éthique des pratiques soignantes qui permette de conjuguer la protection de la vulnérabilité aux droits fondamentaux, telle que le respect de la vie privée, et à travers elle, celui de la liberté affective et sexuelle ? Sans doute la vieillesse demeurera-t-elle encore longtemps le " secret honteux " de la société, pour reprendre les termes de Beauvoir. Regardons ce qu'à bas bruit le droit lui fait et ce que, sans conteste, il peut pour elle.

12/2022

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Fantastique

Les Cœurs des rois

La légende veut que le peintre Martin Drölling, né en Alsace en 1752, venu à Paris vers 1779, soit entré en possession en 1793, lors de la profanation des tombes royales de Saint-Denis, de la chapelle Sainte-Anne du Val-de-Grâce et de l'église Saint-Louis des Jésuites de la rue Saint-Antoine, de quelques-uns des coeurs des rois de France, dans le but de les utiliser comme "? momie ? ", coûteuse substance alors fort prisée des artistes, car permettant d'obtenir un rendu des couleurs incomparable. D'aucuns s'accordent à croire, sans preuve, que L'intérieur d'une cuisine, qu'on peut voir au Louvre, fut peint par Martin Drölling en 1815 en usant de ladite royale "? momie ? ". Cette invraisemblable affaire, très sujette à caution, tout à la fois sulfureuse, inquiétante et propre à stimuler l'imagination, sera reprise et sublimée en 1907 par l'écrivain allemand Hanns Heinz Ewers, traducteur de Poe, d'Oscar Wilde et de Villiers de l'Isle-Adam, considéré comme un des maîtres du fantastique au tournant du siècle, dans une nouvelle intitulée Die Herzen der Könige, dont la version française paraîtra dès 1911 sous le titre Les coeurs des rois. On y retrouvera le personnage de Martin Drölling, sous les traits d'un peintre torturé par la mission qu'il crut être sienne, de montrer dans ses tableaux la déchéance des rois de France, en y mêlant pour moitié leurs coeurs momifiés, l'autre étant destinée, non sans ironie, à devenir du tabac à priser. Le peintre se débarrassera d'une forme de malédiction en vendant ses toiles à Ferdinand-Philippe, duc d'Orléans, petit-fils de Philippe Egalité, faisant ainsi s'entrechoquer l'Histoire. La nouvelle fut rééditée à Vienne en 1922, accompagnée de six magistrales gravures, ici reproduites, de la main de Stefan Eggeler, étonnant artiste autrichien, familier d'Arthur Schnitzler, dont il réalisa les planches qui illustrent La Ronde en 1921, ou Le Voile de Pierrette en 1922. A côté du texte allemand, une nouvelle traduction française est proposée, enrichie des créatures de Denis Pouppeville, qui ne craignent pas de se mesurer au monde fantastique de Hanns Heinz Ewers.

11/2022

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Philosophie

Ethique de la différence sexuelle

L'homme et la femme demeurent plus étrangers l'un à l'autre que ne le sont à chacun l'animal, la plante, la pierre, l'univers, les dieux. Cet irréductible de l'un à l'autre s'oublie sans cesse et s'organise en mondes bâtis dans la méconnaissance. Le langage, les échanges en général fonctionnent comme si ces deux moitiés du monde se connaissaient, se parlaient, se partageaient. A peine se font-elles signe de chaque côté d'un miroir qui n'appartient ni à l'une ni à l'autre, d'un abîme infernal ou céleste, d'une proximité que plus rien ne signifie. A moins qu'elles ne se détournent délibérément l'une de l'autre, ou ne tentent de se détruire dans le vertige de quelque renversement dialectique. Ni la femme ni l'homme n'ont construit un territoire qui leur permette d'habiter et cohabiter leur corps, leur chair, de s'étreindre, s'aimer, créer ensemble. Mais la constitution d'une éthique sexuée est toujours reportée à plus tard. Elle emprunte d'étranges détours. S'arrête à l'écologie animale, considère le sexe des végétaux, analyse le comportement de nos cellules, s'efforce de connaître toutes espèces ou genres de mêmes et d'autres selon la taille, la forme, la couleur, la quantité, le nombre... Tout, sauf ce si proche de nous que nous ne le percevons pas et que, le touchant, nous n'abordons souvent qu'à notre nuit. Tant nous fait défaut ce qui dit nos puissances sensibles, leur architecture, leurs abords, leurs seuils, leurs passages du plus intime au plus lointain, en nous, entre nous. La différence sexuelle comme enjeu théorique et pratique est encore abandonnée aux sciences et techniques " secondes " : médecines, arts, modes. Restaurations, reproductions, voiles, masques d'un original qui reste dans l'ombre, et qui vaut d'être interrogé avant d'être imputé à Dieu, ou quelque Autre qui nous fait loi. Qui suis-je ? Qui es-tu ? En quoi consiste l'insurmontable de notre différence ? Quelles sont nos conditions de possibilité de vie, de beauté, de raison commune ? Ces questions s'imposent à notre époque. Mais elles suscitent les polémiques et les refus de qui se veut, se croit, ou s'ignore monopole d'une " philosophie première " - Vérité.

02/1997

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Apparitions

Je viens vous préparer. Apparitions et messages de la Vierge Marie pour notre époque, à la lumière des Saintes Ecritures

Une découverte sereine et dépassionnée de ce que l'Eglise et les Saintes Ecritures appellent les "Derniers Temps" . Ce livre nous révèle, à la lumière de la Bible, les messages et les avertissements donnés par la Sainte Vierge dans ses apparitions pour notre temps. La trame et la structure du livre est faite pour aider le lecteur à entrer dans ce sujet de la "Fin des temps" sans l'effrayer. Il commence tout en douceur, donne des clés de discernement et, peu à peu, entre dans les messages mariaux. Un livre idéal pour ouvrir les yeux de ceux qui sont "endormis" ou pour offrir à ceux qui ne connaissent rien à tout ça. Maintenant que le temps des prophètes de l'Ancien Testament, qui nous annonçaient l'arrivée du Messie tant attendu, est passé, la Sainte Vierge est le nouveau prophète de notre temps qui nous avertit de ce qui va se passer. C'est ce qui a été annoncé dans l'Apocalypse, le dernier livre de la Bible dont certains événements n'ont pas encore eu lieu. Marie nous a avertis de la Première puis de la Seconde Guerre mondiale, de l'arrivée du communisme, de la perte de la foi, de la crise de l'Eglise, mais aussi d'un nouveau et décisif dogme marial, de la grande effusion de l'Esprit Saint que l'humanité recevra, du triomphe de son Coeur Immaculé... Quoi de mieux que d'être informés et préparés avec les moyens et les aides spirituelles que la Vierge Marie nous transmet pour notre époque ? "En puisant largement aux sources de l'Ecriture Sainte, l'auteur s'intéresse très particulièrement aux apparitions dont le message s'adresse à tous, et dont la dimension résolument eschatologique constitue comme le fil conducteur. En ce sens, il entend montrer que les grandes apparitions, depuis la Salette (1846) jusqu'aux plus récentes (1980...), en passant par Fatima (1917), révèlent la Vierge Marie comme le nouveau Précurseur du Christ, dans la perspective de son dernier Avènement dans la Gloire... Je formule le voeu que ce livre permette à de nombreux fidèles d'approfondir leur dévotion mariale et d'entrer ainsi dans la pédagogie du Salut dont la Vierge Marie, comme interprète autorisée de l'unique Révélation transmise par les Apôtres et leurs successeurs, est l'instrument choisi et privilégié pour notre temps". Extrait de la préface de Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron

09/2021

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Critique littéraire

Victor Hugo. Tome 1, Avant l'exil (1802-1851)

De Bonaparte Premier consul à Louis Napoléon Bonaparte président de la Deuxième République, les cinquante premières années de Victor Hugo forment une unité dans sa vie : celle de sa carrière officielle. Rythmée à ses débuts par l'épopée impériale à travers l'Europe en guerre, elle se termine dans les rues de Paris pendant les quelques jours qui séparent le coup d'Etat du 2 décembre 1851 de la fuite en Belgique. Du juvénile poète ultraroyaliste qui avait Chateaubriand pour idole au représentant du peuple de gauche qui avait Lamartine pour modèle, il aura fallu à Victor Hugo une vie d'homme équivalente, en nombre d'années, à celle de Napoléon, pour que l'exil lui permette de devenir lui-même. Après avoir accompagné l'essor de la poésie romantique et révolutionné le théâtre, l'auteur de Notre-Dame de Paris avait pour ambition de conquérir dès ce demi-siècle, dans la littérature universelle, le rang qu'il attribuait à Balzac dans la littérature française : " un des premiers parmi les plus grands, un des plus hauts parmi les meilleurs. " Toujours représenté avec sa barbe comme s'il l'avait portée de toute éternité, Victor Hugo devait rencontrer, au seuil d'un troisième millénaire prêt à faire de lui un auteur de comédies musicales et de dessins animés, le regard d'une nouvelle génération détachée tout autant des préjugés du XIXe siècle partisan que des idéologies du XXe siècle militant. C'est l'une des raisons pour lesquelles ce livre est un événement. Son découpage en deux cents chapitres, qui s'impose pour un bicentenaire, permet de suivre pas à pas, sans rien négliger ni de l'histoire de France ni de celle des œuvres, les étapes d'une existence particulièrement mouvementée qui a connu toutes les souffrances, beaucoup d'honneurs, et quelques indignités. En revenant au plus près de la voix de l'auteur telle qu'elle se fait entendre dans ses livres et dans ses lettres, en utilisant avec un œil circonspect les autres documents, des plus anciens aux plus récents, cette biographie a pour souci constant de préserver le plaisir de la lecture et de la redécouverte. Elle pousse même ce soin jusqu'à ne pas s'achever, contrairement aux lois du genre, par la mort de son héros.

11/2001

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Histoire de France

Dictionnaire des combattants de la Manche "morts pour la France" 1914-1918. 2 volumes, 2e édition

L'historiographie de la Grande Guerre s'est envolée à l'occasion des commémorations du 90e anniversaire de l'armistice. Mais les analyses de ce conflit divergent, les débats sont intenses, notamment autour de la notion de sacrifice. Pour certains historiens, les combattants sont présentés comme des victimes qui accomplissaient leur devoir sous la menace, pour d'autres les soldats étaient animés d'une grande ferveur patriotique ; prises de position trop radicales et en fait complémentaires sur la durée de la guerre. Notre ambition est de construire, à l'échelon d'un département, une histoire quantitative fine qui permette de révéler le fonctionnement des institutions militaires et de suivre le destin des individus qui vont laisser leur vie. Ce type d'analyse est rendu possible par la mise en ligne des fiches nominatives de tous les soldats (dites fiches MPLF) décédés durant le premier conflit mondial, et qui ont obtenu la mention «Mort pour la France». Les soldats de la Manche concernés sont au nombre de 17 228. Les informations, même succinctes, permettent des mesures originales. Elles éclairent les règles du recrutement. Les conscrits étaient traditionnellement affectés dans les régiments de leur région militaire, mais avec les saignées des premiers mois de la guerre, le recrutement va prendre une dimension nationale, lorsqu'il s'agira de combler rapidement les vides dans une unité, et dans un domaine spécialisé, notamment dans le génie et dans l'artillerie. L'analyse de ces fiches permet également de porter un regard neuf sur les conditions du décès des combattants - ainsi, la proportion de ceux qui décèdent de maladie n'est pas de 14 % comme l'indiquent certains auteurs, mais plutôt de 18 à 19 % - et sur l'importance du tribut payé par chaque région ou département. Un autre point fort réside dans l'utilisation d'un fichier, jusqu'alors demeuré fermé à la consultation, celui des soldats refusés pour la mention MPLF. Ils sont presque 900 dans le département de la Manche. La plupart, si l'on exclut les fusillés, les suicidés et les accidentés, sont des malades auxquels on a refusé tout droit car ils avaient contracté leur maladie avant le 2 août 1914. Mémoriser, c'est constituer des modèles pour tirer des leçons du passé, mais c'est aussi rendre justice à des combattants qui attendent depuis plus de 90 ans. Aussi, il ne s'agit pas de constituer un dictionnaire des glorieux soldats morts pour la patrie, mais plutôt, par l'aspect linéaire et répétitif des situations, de comprendre les mécanismes d'une tuerie, et de montrer l'absurdité de toutes ces disparitions.

05/2015

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Histoire de la philosophie

Le crime : un phénomène normal

" S'il est un fait dont le caractère pathologique parait in- contestable, c'est le crime. Tous les criminologistes s'entendent sur ce point. S'ils expliquent cette morbidité de manières différentes, ils sont unanimes à la reconnaître. Le problème, cependant, demandait à être traité avec moins de promptitude. Appliquons, en effet, les règles précédentes. Le crime ne s'observe pas seulement dans la plupart des sociétés de telle ou telle espèce, mais dans toutes les sociétés de tous les types. Il n'en est pas où il n'existe une criminalité. Elle change de forme, les actes qui sont ainsi qualifiés ne sont pas partout les mêmes ; mais, partout et toujours, il y a eu des hommes qui se conduisaient de manière à attirer sur eux la répression pénale. Si, du moins, à mesure que les sociétés passent des types inférieurs aux plus élevés, le taux de la criminalité, c'est-à-dire le rapport entre le chiffre annuel des crimes et celui de la population, tendait à baisser, on pourrait croire que, tout en restant un phénomène normal, le crime, cependant, tend à perdre ce caractère. Mais nous n'avons aucune raison qui nous permette de croire à la réa- lité de cette régression. Bien des faits sembleraient plutôt démontrer l'existence d'un mouvement en sens inverse. Depuis le commencement du siècle, la statistique nous fournit le moyen de suivre la marche de la criminalité ; or, elle a partout augmenté. En France, l'augmentation est près de 300%. Il n'est donc pas de phénomène qui présente de la manière la plus irrécusée tous les symptômes de la normalité, puisqu'il apparaît comme étroitement lié aux conditions de toute vie collective. Faire du crime une maladie sociale, ce serait admettre que la maladie n'est pas quelque chose d'accidentel, mais, au contraire, dérive, dans certains cas, de la constitution fondamentale de l'être vivant ; ce serait effacer toute distinction entre le physiologique et le pathologique. Sans doute, il peut se faire que le crime lui-même ait des formes anormales ; c'est ce qui arrive quand, par exemple, il atteint un taux exagéré. Il n'est pas douteux, en effet, que cet excès ne soit de nature morbide. Ce qui est normal, c'est simplement qu'il y ait une criminalité, pourvu que celle-ci atteigne et ne dépasse pas, pour chaque type social, un certain niveau qu'il n'est peut-être pas impossible de fixer conformément aux règles précédentes "

03/2023

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Littérature française

Parvati ou l'amour extrême

On a dit qu'il est dans le tempérament indien de mener chaque recherche jusqu'à son point le plus extrême et d'explorer ses possibilités ultimes. S'il est une oeuvre qui est un témoignage éclatant de la vérité de cette observation, c'est bien le Kumarasambhava de Kalidasa. Nous trouvons là côte à côte l'extrême de la renonciation et l'extrême de l'abandon au plaisir. Seul le génie indien avec son goût inné pour "la poursuite des extrêmes les plus opposés" pouvait avoir produit un tel chef-d'oeuvre. Kumara-sambhava : La Naissance de Kumara, tel est le titre du poème de Kalidasa, le célèbre écrivain d'expression sanskrite. Le sujet en est le mariage de Shiva et Parvati, mariage voulu et arrangé par les dieux car de leur union naîtra un fils, dieu guerrier, qui fera triompher les forces de lumière. La collection Contes et légendes de l'Inde s'est donné pour but d'entrouvrir une porte qui permette au lecteur français de pénétrer dans l'univers fascinant, mais infiniment complexe, de la sensibilité indienne. L'esprit moderne est parfois déconcerté dans les histoires hindoues par la superposition de mondes différents et les manquements à la règle de vraisemblance si chère à nos classiques. Ces caractéristiques ne sont pas le fruit d'un esthétisme gratuit, elles sont les marques d'une mentalité qui tente toujours de décrire la vie terrestre non pas dans ce qu'elle montre, mais dans ce qu'elle cache, et qui voit l'action humaine comme constamment entourée et influencée par "d'autres forces" , que nous pourrions qualifier de cosmiques. Pour l'esprit grec la lumière du soleil est l'objet de ses délices, pour l'esprit hindou c'est un voile doré qui lui cache des merveilles ardemment désirées. Nous ne prétendons pas faire ici oeuvre d'érudits ou d'indianistes, mais seulement de suggérer, à travers certaines histoires présentées dans une langue aussi simple que possible, cette clé indispensable à une compréhension du génie indien. Note de l'éditeur pour la version imprimée : Afin d'être plus agréable lors de la lecture, cet ouvrage est en format Beau Livre. Dans la même optique, le papier est de couleur crème, ce qui fatigue moins les yeux que le papier blanc. Toutes nos publications font l'objet d'un travail soigné tant au niveau typographique qu'au niveau du design. Note de l'éditeur pour la version Kindle : Nos publications Kindle sont soigneusement conçues, avec une table des matières, un index, des notes de bas de page et références, là où cela est applicable. Un accent a été mis sur la typographie ainsi que le design. Vos commentaires sont les bienvenus sur disoverypublisher. com/fr/ - Merci d'avoir choisi Les Editions Discovery.

01/2020

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Littérature française

Sabre

Il était une fois. Comme dans tous les grands romans, c'est-à-dire qui sollicitent notre part d'enfance, cela commence par : " Il y avait autrefois dans la salle à manger des grands-parents, un sabre de modèle inconnu, que je n'ai jamais manié, jamais soupesé, pas même caressé. " Le revoilà, Samuel Vidouble, le narrateur, coincé dans une maison, poussiéreuse mais encore hantée par les fantômes d'une famille provinciale, calviniste, " sans histoires, sans qualités, sans titres de gloire " , dans " un cul-de-sac de la France et de l'Europe " , au bout d'une ligne de train improbable et nocturne, le revoilà, ce Samuel Vidouble, professeur d'histoire désabusé, et amateur de cartes de géographie, qui décide d'enquêter sur ce souvenir d'enfance, guidé par tante Esther, libraire à la retraite : " Où était-il passé ce sabre ? Et si je l'avais rêvé ? " Ce n'est pas tant le sabre à la lame courbée, fêlée, couleur de Sienne, que les époques qu'il a pu traverser, les lignées d'hommes, de guerres, de morts, qui impressionnaient autrefois le jeune Samuel, lui qui appartient à la dernière génération ayant connu celles qui firent la guerre. Et puis à quel ancêtre revenait-il, ce sabre ? Qui était l'héroïque, ou au contraire, l'imposteur sans foi ni loi : VVRL, Victor Vidouble Rex Livorum ? Victor Vidouble roi des Lives, qui aurait jadis régné sur un archipel de la Baltique ? Un descendant d'huguenot confiné dans son pays de marais, d'étangs et de tourbières ? Un nobliau du XVIIIe siècle, amoureux des cartes de géographie, lui aussi, et qui mise sur elle pour l'arracher à sa province reculée ? Le baron Victor Vidouble de Saint-Pesant, mythe familial ou légende du grand dehors que les oncles-vétérans réinventent à tour de rôle, à la veillée ? Vaut-il mieux se vouer au réel, souvent décevant, que suivre l'aile de l'imaginaire, avec ses histoires d'îles perdues ou inventées ? A moins qu'une carte au trésor familiale nous permette de situer le lieu et l'époque d'où viendrait le fameux sabre ? Dans la lignée des autres livres d'Emmanuel Ruben, qui ont l'imaginaire et l'ailleurs au coeur de leur force, mais d'une puissance romanesque remarquable, d'une invention géographique drolatique, Sabre est le livre de la maturité. Un vrai roman picaresque qui tient des Aventures du Baron de Münchhausen autant que du Baron perché d'Italo Calvino. C'est un jeu de pistes vertigineux qui nous fait remonter le fil du temps jusqu'aux guerres napoléoniennes, et nous invite à un voyage baroque à la poursuite de chimères qui disent notre vérité.

08/2020

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Actualité et médias

Le Pen. Une histoire française

Au moment où Jean-Marie Le Pen s’apprête à tirer sa révérence, même ses plus fervents détracteurs doivent convenir que le Front national est solidement installé au centre de la vie politique. La marque Le Pen dispose désormais à nouveau d’un solide potentiel, « une bonne race », a-t-il déclaré en saluant la victoire de sa petite-fille Marion. Mais pour comprendre ce regain éléctoral, il faut forcément revenir sur la vie de Jean-Marie Le Pen. Tel est l’objectif que se sont assigné les deux auteurs à travers leur enquête : retracer, sans complaisance mais sans a priori, le parcours trépidant, et plus sinueux qu’on ne l’imagine, du fondateur du Front national, du Quartier latin des années 1950 au second tour de l’élection présidentielle de 2002 en passant par l’aventure Poujade, la guerre d’Algérie, l’héritage Lambert, la traversée du désert des années 1970, la percée des années 1980, le retour au Parlement, le divorce spectaculaire avec Pierrette Lalanne, l’affaire du « détail » qui ruine les ambitions lepénistes, la scission mégrétiste et, en dernier lieu, le passage de témoin, à la fois voulu et subi, à sa fille Marine Le Pen. Si les principales étapes de cet incroyable itinéraire sont généralement connues, on en ignorait jusqu’alors les mécanismes secrets. Pourquoi Le Pen, parti de rien, est-il devenu l’homme politique le plus riche du pays ? Comment et pourquoi, concrètement, a-t-il bénéficié de la courte échelle de François Mitterrand ? Comment SOS Racisme a-t-il été instrumentalisé pour empêcher toute alliance de la droite et du FN ? Comment Bernard Tapie a-t-il pris le relais pour poursuivre ce travail de diabolisation du lepénisme, dans l’espoir d’en tirer un nouveau bénéfice électoral pour la gauche ? Finalement, Le Pen a préféré détruire son propre parti plutôt que de partager le pouvoir et se préserver une chance de l’exercer un jour. Sa place de finaliste du scrutin présidentiel de 2002 ne marque pas son apogée mais son déclin, ouvrant un cycle de nouveaux conflits internes entre le Front de Marine et le Front d’avant, ni le père ni la fille ne sachant comment gérer le conflit familial latent qui marque la succession du premier par la seconde. Le rebond du Front national en 2002 sous l’impulsion de Marine Le Pen signe ainsi le bilan d’une diabolisation qui, en s’efforçant de marginaliser le FN, a finalement réussi à maintenir les Le Pen au centre de la politique française. À travers cette première biographie politique exhaustive, c’est toute une histoire française qui se dévoile peu à peu au lecteur. L’enquête de Philippe Cohen et Pierre Péan se fonde sur de nombreux documents inédits et quantité de témoignages d’acteurs connus ou méconnus de l’aventure lepéniste. Le leader du Front national a lui-même accepté de répondre, au cours de plusieurs entretiens qu’il leur a accordés, aux questions des auteurs. Une première, s’agissant d’un livre qui lui est consacré. Cette conquête est aussi l’histoire d’une saga familiale et des relations complexes et parfois tumultueuses entre le chef du clan Le Pen et ses trois filles.

11/2012

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Critique littéraire

Histoire de la poésie française. Tome 2, La poésie du XVIe siècle

Au début du XVIe siècle, le Moyen Age est encore présent : depuis Eustache Deschamps, les modèles varient peu. Au cours de cette première période, la poésie est soumise par Crétin, Jean Marot, Jean Bouchet et les autres rhétoriqueurs, à toutes les jongleries, à toutes les acrobaties. Paul Eluard saura considérer les recherches d'André de La Vigne, Jean Parmentier, le navigateur, introduit à la poésie du voyage. A la fête des fous, de grands bals sont donnés avec Pierre Gringore, modèle anachronique d'Hugo, Pont-Alais le bateleur, toute une cohorte de curieux, bohèmes, macaroniques, tandis qu'un novateur, Jean Lemaire de Belge, ouvre grand les portes d'avenir. Fidèle à leur art, Clément Marot apporte cependant une première révolution. Auprès du poète de cour cohabite un poète engagé, tourmenté, qui situe la poésie au plus haut niveau. Humaniste, premier renaissant, il est l'homme du combat. Tandis que les princes (François 1er, Marguerite de Navarre) se mettent à l'école des poètes, dans l'entourage de Marot des disciples apparaissent : Saint-Gelais, Eustorg de Beaulieu, tout un fourmillement duquel émerge un " invité de marque ", François Rabelais. A Lyon la savante, capitale de la Renaissance, les poètes sont maîtres du savoir : néo-latins, français comme Maurice Scève qui édifie La Délie, joyau éclatant du pétrarquisme et du platonicisme, le Microcosme, modèle de poème encyclopédique, comme Louise Labé qui unit culture et passion, souffrance et sensualité, comme Pernette du Guillet, feu sous la cendre, comme Etienne Dolet, poète et martyr, le curieux Claude de Taillemont et son système orthographique, grand rêve renaissant, plus que jamais actuel. Après la révolution pacifique de Marot, celle doctrinale de Du Bellay et de Ronsard. Manifestes, écrits théoriques, rejet du Moyen Age, propagandes. Ces théoriciens sont des créateurs : Ronsard, souvent victime d'un enseignement limité, parcourt tous les champs de la poésie, non seulement dans les Odes et les Amours ô combien admirables mais aussi dans les Hymnes, les vers de militant national ou de chercheur scientifique ; Du Bellay, auto-analyste, auteur d'un livre de bord poétique, malheureux, révolté, romantique. Les autres astres, étonnants à des titres divers, dépassent l'idée limitée laissée par les anthologies : Baïf, Jodelle, Belleau nous surprennent ; il faut aussi agrandir la constellation, visiter Magny, Tahureau, Passerat, La Péruse, La Taille, nous arrêter à Jacques Peletier, le poète de Science. Sous des signes précieux ou baroques, se dégagent Desportes et Bertaut, cent ronsardisants, quand arrive, de plume et d'épée, Agrippa d'Aubigné. En ces temps de guerres de religions, les protestants ont un apport poétique prodigieux. Les Tragiques forment, puissantes, véhémentes, tumultueuses, un des plus grands poèmes français. Puis, Du Bartas convie la poésie aux fêtes baroques ; en proie aux objets du monde, il recense, il encense, il anime la nature dans une profusion de gestes, de sons, de couleurs. Science et poésie mariées. On visite quelques " grotesques ", quelques amis des forêts, des " singuliers ", d'Antoine Arena et Alione d'Asti à Marc de Papillon, dit " le capitaine Lasphrise " , ou à Etienne Tabourot, seigneur des Accords, tandis que des poètes rimaillent autour d'une puce, que les Occitans tentent leur survie. A la charnière de deux siècles se prépare la révolution malherbienne. Sponde, Chassignet, Béroalde de Verville, La Ceppède ont épuré la poésie sans rien lui ôter de ses pouvoirs, de sa chaleur. Malherbe, présent, prépare sa réforme. Il faudra tourner la page. Nous aurons visité la poésie du siècle le plus conquérant, le plus ardent, le plus intelligent, le plus divers. La poésie fut prête pour répondre à toutes les exigences. On y fut voluptueux et courageux, courtisan et soldat, pédant et adepte de vraie science, gourmand de mots et respectueux du langage, enfin, par-delà les artifices, en accord avec la nature. Le recours aux œuvres citées ici conduira le lecteur à n'en plus finir de boire à la coupe renaissante : elle est inépuisable !

11/1979

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Informatique

Langage R. Pack en 2 volumes : Prise en main du langage et exploitation des données ; Prise en main des statistiques

Ces deux livres offrent au lecteur un maximum d'informations sur langage R pour le traitement et l'exploitation des données. 1559 pages par nos experts. Des éléments complémentaires sont en téléchargement sur le site www.editions-eni.fr. Un livre de la collection Ressources Informatiques Langage R - Prise en main des statistiques R est un langage statistique très riche en fonctionnalités de traitement des données. Il permet l'extraction de données de sources variées, leur traitement et leur organisation. Plus encore, la multiplicité des systèmes de visualisation graphique et les nombreuses fonctions de modélisation statistique font de ce langage un outil statistique redoutable. Avec ce livre, les auteurs proposent une présentation de R ayant pour objectif de lever la complexité apparente de ce puissant langage et de permettre une prise en main aisée des statistiques de premier cycle. Dans la première partie du livre, le lecteur découvre de manière détaillée les fondamentaux du langage R : les variables et la syntaxe des opérations de base, les structures de données, les outils du langage pour programmer notamment les structures de contrôles, les fonctions et même la conception de packages. Dans la seconde partie, les auteurs traitent des problématiques métiers liées aux outils d'importation et d'exportation de données, d'analyse basique et de visualisation des données, aux outils de simulation et d'inférences statistiques et aux modèles statistiques classiques (ANOVA, régression linéaire, etc.). Chaque concept abordé est accompagné d'exemples pratiques commentés pour guider le lecteur dans son apprentissage du langage pour le traitement des statistiques de base. Des éléments complémentaires sont disponibles en téléchargement sur le site www.editions-eni.fr. Un livre de la collection Epsilon Data Scientist et langage R - Guide d'autoformation à l'exploitation intelligente des Big Data (2e édition) Tous les experts s'accordent à dire que 90% des usages du Big Data proviennent de l'utilisation des data sciences et que celles-ci contribuent à l'essor de l'Intelligence Artificielle. L'objectif de ce livre est de proposer une formation complète et opérationnelle sur les data sciences qui permette de délivrer des solutions via l'usage du langage R. Ainsi, les auteurs proposent un parcours didactique et professionnalisant qui, sans autre pré-requis qu'un niveau Bac en mathématiques et une grande curiosité, permet au lecteur : - de s'intégrer à une équipe de data scientists, - d'aborder la lecture d'articles de recherche en IA ou data sciences, - le cas échéant de développer en langage R, y compris ses propres algorithmes, des graphiques complexes et des tableaux de bord interactifs, - ou tout simplement de manager une équipe projet comprenant des data scientists, en étant à même de dialoguer avec eux de façon efficace. Le livre ne se cantonne pas aux algorithmes classiques du "machine learning" (arbres de décision, réseaux neuronaux...), il aborde divers sujets importants comme le traitement du langage naturel, les séries temporelles, la logique floue, la manipulation des images. Avec cette nouvelle édition, le livre s'enrichit de nouveaux sujets comme le développement full-stack avec R (bases de données, processus parallèles, programmation fonctionnelle, API), le partage de résultats d'analyse avec R Markdown et les dashboard Shiny, l'étude des représentations cartographiques et l'implémentation de graphes Deep Learning avec TensorFlow. La dynamique de l'ouvrage soutient le lecteur pas à pas dans sa découverte des data sciences et l'évolution de ses compétences théoriques et pratiques. Le praticien en exercice y découvrira également de nombreux savoir-faire à acquérir et le manager pourra surfer sur l'ouvrage après avoir lu attentivement le bestiaire des data sciences de l'introduction, qui sans vulgarisation excessive présente le sujet en faisant l'économie de mathématiques ou de formalismes dissuasifs. Les programmes R décrits dans le livre sont accessibles en téléchargement sur le site www.editions-eni.fr et peuvent être exécutés pas à pas.

08/2019

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Philatélie

A la pointe de l'art. Le timbre, un geste d'artiste

L'exposition intitulée " A la pointe de l'art " sera la troisième exposition temporaire du musée depuis sa réouverture. Au coeur de cette exposition se trouve le timbre-poste ; en effet, les collections philatéliques constituent le fonds le plus important du musée. Cependant, le sujet de l'exposition portera moins sur les aspects techniques du timbre que sur la création de l'oeuvre à proprement parler. En effet, en plus d'être une estampe, le timbre reste l'une des plus petites surfaces de création qui existent au monde mais aussi l'une des plus diffusées. Aussi, les dessins originaux et les poinçons gravés d'artistes seront au coeur du propos. En plus des timbres eux-mêmes, le musée conserve dans le cadre du dépôt obligatoire des archives du timbre-poste français des milliers de pièces témoignant du processus créatif conduisant à l'émission d'un timbre : les esquisses et dessins préparatoires, les épreuves d'impression, essais de couleurs ou poinçons gravés. L'idée première est de démontrer que, bien que le timbre soit une oeuvre de commande régie par un cahier des charges strict, la place accordée au geste de l'artiste reste très présente. Le parcours de l'exposition sera ainsi ponctué de neuf portraits de dessinateurs, graveurs, peintres, illustrateurs, tous créateurs de timbres et ayant des carrières artistiques et parcours très différents. C'est une manière pour le Musée de La Poste de valoriser la création philatélique et de l'ancrer dans le vaste domaine de l'histoire de l'art. A côté des peintures d'Henry Cheffer ou estampes de Pierre Albuisson, le visiteur découvrira les gravures héraldiques de Sarah Bougault, les sculptures de Jacques Jubert, les peintures sur ivoire de Pierrette Lambert, les bandes dessinées de Pierre Forget, l'univers fantastique de Thierry Mordant et Ciou, ainsi que le monde foisonnant de détails et d'histoires de Jean Delpech. Le timbre-poste est une surface de création à la fois unique et pour autant connue de tous. Ce support artistique voyage et nous fait voyager. Depuis les années 1960, la série artistique, imaginée par André Malraux pour mettre l'art à portée de tous les Français, a su s'imposer et c'est donc tout naturellement que certains des plus grands artistes se sont approprié le timbre-poste pour nous proposer de merveilleuses créations. Tomi Ungerer, Victor Vasarely, Raoul Ubac, Jean-Michel Folon, Salvador Dali, Roger Bezombes et bien d'autres se sont prêtés à l'exercice et le résultat est toujours impressionnant. Le Musée de La Poste est le musée d'entreprise du Groupe La Poste consacré à l'histoire postale et à la philatélie française. Ouvert en 1946, il a connu deux sites dans Paris. Le musée actuel est situé au 34 boulevard de Vaugirard (Paris 15e) depuis 1973. Reconnu Musée de France, le musée a été fermé pendant plusieurs années pour rénovation complète de ses espaces avec notamment pour objectif une accessibilité totale aux personnes en situation de handicap. Il a rouvert ses portes au public en novembre 2019. Le Musée de La Poste est un lieu de présentation, de conservation et de diffusion du patrimoine postal. Il est centré sur l'Ecrit, l'Histoire et la Culture. Des bottes de sept lieues aux héros de l'Aéropostale, en passant par le panorama des 150 ans du timbre-poste en France, ses collections racontent une histoire, non seulement celle d'une entreprise mais aussi celle de la France au quotidien. Le musée conserve et expose sur plus de 1000 m, le patrimoine historique, artistique, philatélique et scientifique constitué par des pièces aussi diverses que les premières cartes des routes de poste, des uniformes de facteurs, des maquettes d'artistes, des timbres-poste, des objets populaires et enfin une collection de mail art et d'art postal.

05/2021

ActuaLitté

Animaux, nature

L'apiculture écologique de A à Z. Edition revue et corrigée

L'abeille a une action pollinisatrice tout à fait capitale pour notre environnement. Mais elle est une espèce en danger, et même en voie d'éradication dans certaines contrées du globe (USA, Canada et Chine notamment). Si elle venait à disparaître, ce serait sans nul doute une catastrophe écologique majeure. L'avertissement bien connu attribué à Albert Einstein selon lequel l'humanité n'aurait plus alors que quatre années à vivre, prendrait toute sa signification, même si ce délai de quatre années peut paraître quelque peu irréel. Comment en sommes-nous arrivés là, alors que cet insecte a traversé des millénaires et de sérieux bouleversements climatiques pour arriver jusqu'à nous, encore il y a un peu moins de cent ans, en pleine santé? Quand et comment a débuté ce terrible processus ? Quels sont les facteurs responsables de cette mortalité galopante ? Comment pouvons-nous enrayer ce processus de destruction et d'éradication actuels et redonner à nos abeilles vigueur et santé? Dans cet ouvrage, dans les pas de précurseurs comme l'Abbé Warré, deux passionnés par le monde des abeilles, Jean-Marie Frèrès et son élève, Jean-Claude Guillaume, nous livrent leur analyse de la problématique actuelle et leurs expériences menées durant ces vingt dernières années. Pendant ces deux décades, ils ont cherché à comprendre les raisons de cette catastrophe annoncée, Ils ont mis au point une méthode de sauvegarde de l'abeille basée sur le respect de son mode de vie naturel et sur le partage nécessaire avec l'insecte des produits de la ruche. Certes, durant les dernières décennies, notre environnement s'est profondément dégradé. L'agriculture intensive abusant des pesticides agricoles a une part de responsabilité dans cette mortalité, mais l'exploitation ou même pourrait-on dire la surexploitation de l'abeille, constitue également un cause importante de cette mortalité. La modernisation de l'apiculture qui remonte à une bonne centaine d'années, fait appel à des ruches et à des pratiques qui ne respectent pas le mode de vie naturel de l'abeille, génère des perturbations qui sont autant de facteurs d'affaiblissement des colonies. Ces facteurs, les auteurs les ont identifiés et, pour une grande part, solutionnés, en mettant au point une ruche, véritable transposition de la ruche sauvage, dans laquelle l'abeille, selon un mode ancestral, sans connaître cette actuelle mortalité préoccupante et sans recours à des traitements chimiques, fabrique un miel d'une qualité supérieure, similaire à celui qu'elle nous donnait jadis avec nos ruches de paille, lorsqu'elle n'était pas confrontée avec la même acuité qu'aujourd'hui aux problèmes de l'apiculture moderne. C'en est définitivement fini, avec cette ruche écologique, des traitements chimiques systématiques à l'aide de produits de plus en plus puissants et toxiques, qui ne sont pas sans poser des problèmes sanitaires tant à l'abeille qu'au consommateur. Cet ouvrage, fruit de l'expérience personnelle des auteurs, augmentée de celle des apiculteurs qui utilisent les nombreux ruchers écologiques déjà installés aux quatre coins de la planète, nous apporte la preuve d'une solution viable à cette problématique qui n'est plus une fatalité. Il suffit simplement de fournir à l'abeille la ruche écologique, un habitat qui lui convient parfaitement, pour lui permette de vivre selon son mode de vie naturel, de travailler en paix sans la déranger, sans prélever de manière égoïste et préjudiciable les produits de le ruche dont elle a besoin pour vivre et pérenniser sa colonie. Il suffit seulement de le vouloir et de renoncer à la mise en esclavage de l'abeille qu'elle connaît trop souvent pour des motivations humaines de productivité et de rentabilité. L'abeille est aujourd'hui malade de l'homme, de son aveuglement, de sa cupidité et de son seul intérêt pour une production intensive. Aurez-vous toute la sagesse nécessaire pour joindre les actes aux balles paroles et sauvegarder réellement l'abeille ? C'est une autre question, mais ce livre vous montre, si vous le choisissez, comment agir. Sachez à la lecture de ces pages qu'aujourd'hui, c'est possible. Gardez à l'esprit que pollinisation et pérennité des colonies sont beaucoup plus important que la simple production de miel. Cela n'empêchera pas de joindre l'utile à l'agréable, et vous constaterez alors avec surprise que Dame Nature sait toujours rendre à l'homme respectueux ce qu'il Lui a donné.

11/2020