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Graphisme

Cahier d'exploration graphique

Comment un caractère typographique est-il dessiné? ? Qu'est-ce qui différencie les familles de caractères ?? A quoi servent les pictogrammes ?? Ce Cahier d'exploration graphique est un livre-jeu permettant la découverte des fondamentaux du design graphique. En cinq séquences - typographie, affiche, signes, identité visuelle et mise en pages - Sophie Cure et Aurélien Farina invitent le lecteur à prendre conscience de la multitude de signes qui, jour après jour, façonnent notre quotidien et le chargent de sens. Commencer à s'intéresser au design graphique, c'est commencer à observer et comprendre le monde qui nous entoure et les objets qui le façonnent : que ce soit un panneau stop, un emballage de corn-flakes, une pochette de disque psychédélique, le titrage aguicheur d'une couverture de magazine, la typographie plus discrète d'une page de roman, une enseigne de pharmacie qui clignote ou encore le générique d'un film de science-fiction. Ce cahier a été imaginé en lien avec ce fourmillement, comme une collection de balises, de points de repère ? ; d'outils à découvrir et à s'approprier en jouant, de manière simple et intuitive, seul ou à plusieurs, que l'on soit petit ou grand ? ; quelques expériences à faire, une série de propositions, sans bonnes ou mauvaises réponses. A travers des activités ludiques comme le jeu des 7 erreurs, des définitions à associer ou encore les points à relier, l'apprenti designer part à la découverte des fondements de la typographie, de la signalétique, de la conception d'une affiche, d'un livre ou d'une identité visuelle. Les pages solutions, à la fin de chaque séquence, et un glossaire donnent des points de repères historiques et des informations complémentaires, tandis qu'un cahier de feuilles mobiles contenant les autocollants, pochoirs et papiers de couleur permettent de mettre en pratique les activités. Illustré par des caractères, des affiches et des pictogrammes réalisés par des designers de renom comme Otl Aicher, Pierre Di Sciullo, Otto Neurath et Gerd Arntz, cet ouvrage sera apprécié tant par les graphistes que par tous ceux qui souhaitent mieux comprendre le monde qui nous entoure.

11/2022

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Critique littéraire

Lettres. Tome 3, 1957-1965

Ce troisième volume de Lettres met en évidence les difficultés de Samuel Beckett, dont la célébrité internationale est croissante, à trouver le juste équilibre entre les nombreuses sollicitations dont il fait l'objet et son aspiration à la quiétude et au silence, indispensables à l'écriture. Au cours de cette période, Beckett doit en effet affronter le fait que son travail - en dépit de sa propension à voir l'échec clans tout ce qu'il entreprend - est non seulement acclamé par la critique mais aussi par le public. Un grand nombre d'interlocuteurs originaires de pays de plus en plus variés font dès lors appel à lui : universitaires, écrivains, metteurs en scène, décorateurs, éditeurs et traducteurs... alors que dans le même temps il doit continuer d'entretenir une correspondance suivie avec ses amis les plus chers qui réclament de ses nouvelles. Beckett est très occupé mais cela ne l'empêche pas de multiplier les activités. Il s'immerge davantage dans le monde du théâtre - d'abord avec hésitation, puis avec enthousiasme -, collaborant à la mise en scène de ses propres pièces. Il se lance dans le travail pour la radio avec All That Fall et Embers, tous deux écrits pour la BBC ; pour la télévision avec Eh Joe ; et dans le cinéma avec Film. Il revient également à la fiction avec Comment c'est, dix ans après son précédent roman. Alors qu'il était jusqu'ici réticent à l'idée d'évoquer son activité d'écrivain, Beckett s'attache désormais, lettre après lettre, à décrire ses travaux en cours. Et pour la première fois, le destinataire privilégié est une femme. C'est une intense correspondance qu'il entretient en effet avec Barbara Bray : productrice, traductrice, critique, elle travailla longtemps pour le département théâtre de la BBC et avait rencontré Beckett en février 1958 en produisant All That Fall. Cette rencontre qui se mua en une puissante liaison intellectuelle et amoureuse constitue un des éléments marquants de ce volume. Les introductions critiques des lettres renseignent sur le contexte historique, notamment sur la guerre d'Algérie qui a fortement marqué cette période, des notes explicatives sont également fournies, ainsi que le profil des principaux correspondants de Beckett.

11/2016

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Esotérisme

Jacques Bergier. Une légende... un mythe

Cet hommage collectif à Jacques Bergier témoigne de sa force de caractère et de son intelligence hors du commun, de son sens de l'honneur et de sa générosité qui ont fait de lui un héros de la Seconde Guerre mondiale, puis un "éveilleur de conscience". Sous la direction de Claudine Brelet, cet ouvrage réunit des auteurs venus d'horizons aussi divers que l'est l'oeuvre de Bergier, notamment la poétesse Janine Modlinger qui fut sa secrétaire, Hélène Renard, directrice de Canal Académie - la radio sur Internet de l'Institut de France, l'éditeur Jean-Pierre de Monza, des ingénieurs de Sup Aéronautique, divers auteurs, écrivains de science-fiction et de fantastique, dont Nicole Bamberger, Claude Seignolle, André Ruellan, Richard D. Nolane, F. Darnaudet, Claude Thomas, Ch. Moreau, J : P. Desthuilliers, S. Caillet, Jacques Vallée... et Patrick Clot, président-fondateur de l'association des Amis de Jacques Bergier dont il représente la famille. Ingénieur chimiste, Jacques Bergier réalisa, entre autres, la première synthèse du polonium. Engagé dans le réseau Marco Polo, Jacques Bergier, alias "Jacques Verne", fit partie du "groupe des Ingénieurs" (avec Helbronner et Ezkenazi) qui espionna les avancées techniques des nazis et leur utilisation de l'énergie atomique. Arrêté à Lyon en 1943 par la Gestapo, il fut envoyé à Neue Bremme, puis à Mauthausen. II reçut les plus hautes distinctions militaires des Alliés et les Russes s'inspirèrent de lui pour le héros du film, L'Homme qui arrêta la foudre (Et l'Angleterre sera détruite), consacré à l'opération qui permit de détruire Peenemünde où se construisaient les V1 et V2. Après la guerre, il se consacra à la promotion de la science-fiction et de faits négligés par la science officielle. De son livre, Le Matin des magiciens, manifeste du réalisme fantastique écrit avec L. Pauwels, naquit la revue Planète qui, traduite en une douzaine de langues, créa un phénomène éditorial doublé d'un véritable remue-méninges sur des sujet reflétant l'immense savoir de Jacques Bergier, apparemment aussi inépuisable que son humour, qui avoua que son plus grand bonheur fut d'être immortalisé par Hergé sous les traits du savant chauve et initié Mik Ezdanitoff, dans Vol 714 pour Sydney.

03/2011

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Littérature étrangère

Le palmier de Palerme

" Le Palmier de Palerme ". Dans une longue lettre adressée à son fils, Gioacchino Martinez se confesse. C'est le dernier acte d'une lutte que l'écrivain sicilien a menée en vain toute sa vie, se soldant par sa défaite et l'abandon de la plume. La déflagration qui déchire soudainement l'air, l'attentat dans lequel un juge et son escorte trouvent la mort sous ses yeux consacreront définitivement son silence. Ainsi s'achève un récit douloureux et amer qui, au-delà de l'autobiographie, évoque l'Histoire, celle de la Sicile et de l'Italie, de l'après-guerre à nos jours : car les fautes et les remords qui rongent l'écrivain, les imprécations qu'il lance contre la société qui l'entoure concernent toute une génération, tout un pays. Comme dans un jeu de miroirs, les déplacements d'une ville et d'une époque à l'autre se multiplient et se répondent au gré des souvenirs de Chino : Paris, Milan et Palerme, la violence de la guerre et celle de la mafia, le sentiment de culpabilité pour un parricide présumé et l'incompréhension qui mine les rapports avec son propre fils, son amour pour Lucia, profond et inextinguible, annihilé par la folie, le palmier de son enfance misérablement abattu par la spéculation mafieuse, l'image du justicier au manteau noir dans un film de son enfance et la figure du juge assassiné. Ces cauchemars de l'Histoire, civile et privée, se transforment en poésie qui, dans le dialogue qu'elle entretient avec la grande littérature, rallume sur la page quelques lueurs d'espoir. Vincenzo Consolo, né en 1933 en Sicile, vit depuis trente ans à Milan. Mais toute son œuvre est imprégnée de souvenirs siciliens. " Le Sourire du marin inconnu " le consacra, il y a maintenant vingt ans, comme l'un des plus grands écrivains italiens de son époque. On lui doit également " La Blessure d'avril ", " Lunaria ", " Le Retable ", " Les Pierres de Pantalica ", " D'une maison l'autre la nuit durant " (avec lequel il obtint le prestigieux prix Strega) et " Ruine immortelle ". En 1994 l'Union latine lui a octroyé le Prix international de littératures romanes pour l'ensemble de son œuvre.

08/2000

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Littérature étrangère

Les aventures d'Augie March ; Le don de Humboldt

Roman de la dure découverte du monde par un enfant, Les Aventures d'Augie March se déroule d'abord dans les miasmes d'un quartier pauvre de Chicago. Mais pour le jeune Augie, c'est une ville magique où se déploie sa profonde joie de vivre. Son théâtre enfantin, c'est une famille qui se compose d'une mère presque aveugle, d'un frère aîné admiré sans réserve, d'un jeune frère débile mental et de Grandma Lausch, qui veille sur la présence en classe des garçons tout en les envoyant gagner de l'argent. Si Augie commence sa carrière en livrant des fleurs pour les enterrements de gangsters assassinés, il ne vit pas moins en plein mythe : il projette les héros de la grande histoire ; César, Néron, Pierre le Grand, Alcibiade, le roi David ; sur les bootleggers, les parieurs et les trafiquants. Ainsi avance et grandit Augie, qui se laisse bercer par l'existence, charmant, sans projet précis... Roman dont le génie tient au double regard enfant-adulte, Les aventures d'Augie March est un livre joyeux d'hymne à la vie. Le Don de Humboldt met en scène deux écrivains que tout oppose : Von Humboldt Fleisher, poète prodige aux sommets de la gloire littéraire à vingt ans, mort à trente dans la misère, l'alcool et l'oubli. Et son ex meilleur ami, Charlie Citrine, devenu un dramaturge à succès. Mais Citrine est conscient de ses failles : tombé sous la coupe d'un petit gangster, Rinaldo Cantabile, ruiné par un divorce, traqué par le fisc, abandonné par sa maîtresse... Seul peut le sauver un legs imprévu de Humboldt : un synopsis qui devrait devenir un grand film. Ironie de l'histoire, c'est un tout autre scénario, soufflé involontairement par Cantabile, qui permettra à Citrine de recouvrer la fortune et la gloire. Roman picaresque d'une étonnante richesse d'invention, de culture et de réflexion colorée par l'humour, tableau de la vie intellectuelle américaine au XXe siècle, Le Don de Humboldt porte aussi un regard désabusé sur le métier d'écrivain aux Etats-Unis. Le roman, prix Pulitzer 1976, a propulsé Saul Bellow vers les sommets. Nouvelle traduction intégrale de Michel Lederer.

09/2014

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Photographie

Cindy Sherman. La rétrospective

Les photographies de Cindy Sherman ne sont pas des autoportraits. Bien qu'elle soit le modèle de ses propres personnages, là n'est pas l'essentiel. Sa démarche suppose qu'elle travaille seule et assume de multiples rôles : photographe, modèle, coiffeuse, maquilleuse, costumière, styliste. A l'aide de tout un arsenal de déguisements, de fards, de perruques et de prothèses, Sherman transforme à volonté son aspect et son environnement, créant une multitude de compositions et de personnages étranges, comme ceux du clown ou de la vedette de cinéma, ou d'autres tirés de l'histoire, de l'art ou des contes de fées. A travers ses travestissements, elle a crée une oeuvre étonnante qui dérange, amuse et choque, où le questionnement de l'identité croise celui, contemporain, du corps et de l'image. Cette rétrospective comprend ses oeuvres les plus récentes, dont certaines inédites. Cindy Sherman est une des figures les plus importantes de l'art contemporain, au-delà du seul domaine de la photographie qui est à priori le sien : elle a construit sa réputation internationale sur le travail conjoint, extraordinaire, qu'elle mène sur l'image et son corps depuis trente ans. Se prenant exclusivement pour modèle, elle s'est photographiée sous les aspects et les traits de personnages les plus différents, tout à tour comiques ou dérangeants, déplaisants ou émouvants. Pour élaborer ses photographies, Cindy Sherman assume les multiples rôles d'auteur, de metteur en scène, de maquilleuse de plateau, de coiffeuse et de costumier. Accompagnant une rétrospective majeure de l'artiste au MoMA, cette publication traite thématiquement des différents modes d'explorations de Sherman : artifice et fiction, mise en scène et théâtralité, culture pop, horreur, mythes, contes de fées et grotesque ; le sexe, le corps et les notions de genre et d'identité de classe. Parmi les oeuvres et séries, analysées ici, dont les célèbres Untitled Film Stills (1977-1980), Centerfolds (1981), History Portraits (1989-1990), deux séries récentes sont reproduites pou al première fois dans un ouvrage, dans la perspective de l'examen des derniers développements de l'oeuvre. L'artiste s'explique sur ces différentes voies à travers une interview extrêmement précise et fouillée avec le cinéaste atypique John Waters.

02/2012

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Littérature française

Apprendre à vivre sous l'eau. Mémoires de violon

Dans ce récit autobiographique, le violoniste Ami Flammer, né à Metz, commence par retracer le fil de ses origines, qui remontent à la Russie et à l'Europe centrale. Dès son plus jeune âge, il se trouve en but à toutes sortes d'orthodoxies : la foi juive de ses ancêtres et la voie d'un métier correct. Refusant de faire sa bar-mitzvah, il convainc ses parents de l'autoriser à se lancer dans une carrière musicale. Très précoce, il se retrouve ainsi au conservatoire à Paris, en mai 1968. L'auteur évoque ensuite plusieurs tournées à New York et en Amérique latine ; il décrit les scènes de la vie du musicien itinérant et exprime un sentiment de révolte à l'égard des inégalités sociales. Après la tentation de la "montée" en Israël, où il s'installe pour quelques mois dans un kibboutz, Ami Flammer retourne en France, où il alterne tournées et enregistrements. Vient le temps de plusieurs collaborations fructueuses : avec le cinéaste Benoit Jacquot sur son premier film, avec Marguerite Duras sur le Navire Night, dont il compose la musique. Flammer s'engage pleinement dans la musique contemporaine, avec l'ensemble Itinéraire et, en particulier, John Cage. Il raconte ensuite un concert mémorable, organisé à Ramallah dans un contexte politico-militaire extrêmement tendu. L'auteur se désespère de constater le caractère obtus des ennemis en présence. Cet artiste à la personnalité indépendante, toujours rebelle et intraitable, s'implique aussi bien du côté palestinien que du côté israélien. Il termine son récit sur l'évocation d'une crise qu'il a traversée en tant que violoniste, ce qui donne lieu à une étude de détail sur la main gauche et la main droite, puis le musicien finit par retrouver la maîtrise de son art. Ce texte dessine la figure d'un artiste, dans toute sa force paradoxale. Partagé entre le respect de la tradition et l'exploration de formes musicales très modernes, Ami Flammer livre de fines analyses sur l'art auquel il a consacré sa vie, sur la pratique du violon et sur les principaux compositeurs qui ont marqué son parcours.

04/2016

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Littérature française

Autobiographie d'un étranger

Les trains de nuit favorisent les confidences. Souhaitant préserver l'anonymat des personnages qui l'inspirent, notre narrateur voyage avec son héros, qui répond au doux nom d'Atlerego. D'âge mur, les deux hommes se racontent leurs vies, traversant un demi-siècle français. Personnages à la lisière du pouvoir, ils échangent sur les pratiques de celui-ci, les soubresauts de l'économie, les dessous des médias mais aussi et surtout sur leur rapport aux femmes. Dans une langue aussi alerte que directe, c'est un vrai discours d'homme, décomplexé et un rien donjuanesque, inopiné à l'heure de Metoo. Une autofiction, véritable contrepoint de la perspective d'Annie Ernaux. De la fraîcheur, de la gaîté et de l'optimisme au masculin, c'est bon à cueillir. L'ouvrage se présente comme un kaléidoscope d'épisodes racontés par un tiers pour former le roman d'une vie. On suit le personnage depuis ses premiers émois enfantins jusqu'à la maturité. Les tableaux d'amitiés masculines alternent avec ceux des conquêtes féminines d'un père de famille. Au fil du récit et alors qu'il avance en âge, le narrateur brouille ses propres catégories, découvrant bromance et amitié féminine. Le ton est plaisamment parsemé de clins d'oeil à l'actualité politique, économique et culturelle du dernier demi-siècle. "Je ne sais plus lequel des deux évoqua un jour L'inconnu du Nord-Express, ce film d'Hitchcock tiré d'un roman de Patricia Highsmith, Strangers on a train. Vous vous souvenez, l'histoire de Guy qui rencontre Bruno par hasard dans un train, lequel lui propose un échange de meurtre : il va supprimer sa femme qui ne veut pas lui accorder le divorce, en échange de quoi Guy devra tuer le père de Bruno. Germa ainsi l'idée, moins macabre mais peut-être tout aussi scabreuse, d'un autre type d'échange. A chaque voyage nous passerions un certain temps à nous raconter nos vies et quand nous serions prêts, il raconterait la mienne tandis que je raconterai la sienne dans deux livres différents, écrits séparément avec une totale liberté de part et d'autre et sans possibilité de relecture ni corrections."

06/2023

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Criminalité

Lucky Luciano, testament

Petit immigré sicilien dans le New York des années 1900, Luciano fait les quatre cents coups avec d'autres gamins du Lover East Side : Meyer Lansky, qui restera son ami, Frank Costello ou Rugsy Siegel. Viendront ensuite Al Capone, Vito Genovese, Alberto Anastasia, Dutch Schultz ou Nucky Johnson. C'est le temps du trafic d'alcool, des braquages et des règlements de comptes. En 1920. Luciano rejoint la famille d'un des parrains de New York. Il veut bousculer les vieilles traditions de la mafia. Son projet de syndicat du crime et son sens aigu de la stratégie l'amènent à devenir après une guerre sanglante le chef des cinq familles de Cosa Nostra. Il est alors l'un des hommes les plus puissants d'Amérique, même lorsqu'il est incarcéré après avoir été lâché par Franklin Roosevelt qu'il a contribué pourtant à faire élire... Lorsque les Etats-Unis s'engagent dans la Seconde Guerre mondiale. Lucky Luciano profite de la situation. Il raconte dans son livre comment, en exerçant un incroyable chantage sur les autorités américaines, il obtiendra une libération anticipée. En 1946, à Cuba, alors aux mains de la mafia, Luciano organise la conférence de La Havane qui réaffirme son leadership sur le syndicat du crime. Considérant les énormes bénéfices potentiels d'un marché en pleine expansion, il va à la fin de sa vie tisser des liens avec les mafias italiennes, et organiser le trafic international de stupéfiants avec les trafiquants corses et la pègre marseillaise. Hollywood s'intéresse à sa légende : en 1961 le producteur Martin Gosch imagine avec Luciano un scénario basé sur la vie du parrain. Le film ne verra jamais le jour tant la mafia américaine craignait ses révélations. Alors, à la veille de sa mort, le parrain dicte cet incroyable testament à son ami Martin Gosch et au journaliste Richard Hammer. C'est à partir de ces mémoires que Mario Puzo et Francis Ford Coppola ont créé le personnage mythique de Don Corleone dans le Parrain. C'est à partir du testament de Lucky Luciano que Sergio Leone a imaginé Il était une fois l'Amérique.

02/2022

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Criminalité

Griselda Blanco

Lundi 3 septembre 2012, Medellín (Colombie). Deux sicarios en moto. Boum boum : celle que l'on surnomme La Reine de la coca, La Madrina ou encore La Veuve Noire, 69 ans, s'effondre, deux balles dans la tête. Fin de la historia. Ironie : c'est elle qui a inventé ce mode d'assassinat à moto... La fin d'une histoire qui s'est écrite en lettres de sang et en lignes blanches pour Griselda Blanco, considérée comme la pionnière du trafic de cocaïne colombien vers les Etats-Unis, à New York puis à Miami, dans les années 1970-1980. A l'apogée de son règne, des tonnes de poudre sont déversées dans les rues de Miami, jusqu'à 1 500 kilos par mois dit-on, et quelque 80 millions de dollars mensuels. Un règne macabre pour celle que l'on présente comme le mentor du tristement célèbre narco Pablo Escobar, avec plus de 250 meurtres " au palmarès " - dont trois de ses quatre maris - et " un début de carrière " des plus précoces : elle appuie pour la première fois sur la détente à... 11 ans. Aussi flamboyante que sauvage, aussi séductrice qu'impitoyable, Griselda, épaulée par trois de ses fils (dont un certain... Michael Corleone en hommage au film Le Parrain), va faire régner la terreur, n'épargnant ni femmes ni enfants, et déclencher la fameuse " Cocaïne Cowboy War " pour éliminer la concurrence. Mais comme toujours, après l'ascension, la chute. Les gangs rivaux et la DEA à ses trousses, Griselda doit fuir à L. A. , où elle est arrêtée en 1985. Le début de la fin, même si le business continue derrière les barreaux. Avec un improbable projet de kidnapping de John Fitzgerald Kennedy Jr ! Sortie de prison en 2004, âgée de 59 ans, elle est extradée en Colombie, où elle semble couler une " retraite paisible " , jusqu'à ce jour de septembre 2012... Ce livre, fruit d'une enquête très documentée, écrit comme un polar, rythmé, incisif, percutant, retrace l'incroyable et sanglante épopée de Griselda Blanco. Une histoire qui nous plonge aux origines des narcos colombiens. Une histoire qui a inspiré la télévision et Netflix.

09/2023

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Puberté, sexualité

Le sexe et l'amour dans la vraie vie, 2e éd

La sexualité enfin expliquée sans aucun tabou aux ados ! Ecrit par Ghada Hatem et illustré par Clémentine de Pontavice UN LIVRE D'AMOUR ET DE SEXE QUI DECONSTRUIT LES CLICHES : Comment ça "toute vérité n'est pas bonne à dire ? " Ici, on arrête les tabous de mijorés et on entre dans le vif du sujet. C'est quoi le sexe ? Le vrai, pas celui qu'on nous vend en film pornographique sur Internet. C'est quoi l'amour ? Et non la soupe mélodramatique qu'on nous sert dans les séries télévisées. Adolescents, vous êtes de jeunes adultes et non des enfants. Vous cacher la vérité sur le corps et les désirs humains, c'est se leurrer et, parfois, vous mettre en danger. Dans ce livre, nous avons favorisé l'illustration, les bons conseils et les vrais témoignages pour tout vous dire sur, par exemple : La masturbation et le plaisir, L'homosexualité et le transgenre, Le consentement, Le plan Q, La virilité et la féminité, L'importance de s'aimer. Parce qu'on est las des clichés, on boxe les idées reçues et on vous montre, qu'au fond, on est tous à peu près les mêmes. On vous livre juste les tips dont vous avez besoin pour aller chercher le plaisir où il vous titille. LA SEXUALITE EXPLIQUEE DANS UN LIVRE POUR ADOS : Que vous soyez un adolescent en pleine puberté ou un parent qui ne sait pas comment aborder le sujet avec ses ados, ce livre d'amour apportera toutes les réponses aux questions que vous vous posez sur le sexe et l'amour dans la vraie vie. Pour cela, notre livre pour ados s'appuie sur des conseils et des témoignages qui explorent ces sujets de manière naturelle. DECONSTRUIRE LES TABOUS SUR LA SEXUALITE ET L'AMOUR : L'objectif de ce livre pour ados est simple : aider les jeunes adultes à combattre les clichés et les fausses vérités sur la sexualité et l'amour. A l'heure où le sexe est parfois caricaturé, ce livre vous aidera à mieux appréhender l'amour et le couple dans "la vraie vie". Découvrez votre propre plaisir là où il se cache grâce à ce livre d'amour et de sexe.

09/2023

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Histoire du cinéma

Ca s'est tourné près de chez vous !

"Dès l'instant que des choses ont été écrites dans les journaux, qu'elles ont été dévoilées, il n'y a pas de raison que le cinéma n'amène pas sa part là-dedans". C'est ce que disait Jean Gabin au moment du film L'Affaire Dominici, en 1973. Il n'avait pas tort, le "Vieux" , il n'y a pas de raison de ne pas s'intéresser au "réel" , tant la vie est parfois plus fournie que la fiction. Plus cruelle aussi. De Landru à Mesrine, du Docteur Petiot aux soeurs Papin, de Omar Raddad à l'assassinat du juge Renaud, en passant par l'affaire du "Pull-over rouge" et celle de la parricide Violette Nozière, les faits divers rapportés par les grands quotidiens et les journaux télévisés ont passionné le cinéma français qui en a fait des films de toutes sortes. Rarement des comédies (mais c'est arrivé), souvent des oeuvres engagées qui poussent le public à se questionner, éventuellement des divertissements ne reprenant que le point de départ du drame. André Cayatte, Jean-Pierre Mocky et Yves Boisset ont dénoncé les violences policières ou les magouilles politiques, François Truffaut s'est nourri des faits divers pour ses scénarios car il avait toujours besoin d'une "vérification par le réel" , José Giovanni s'est inspiré d'authentiques truands qu'il a pu connaître pour ses polars mythologiques, Bertrand Tavernier aimait remettre ces histoires vraies dans le contexte de leur époque. Bref, l'imaginaire des cinéastes a toujours eu besoin d'une "base" . Les films font régulièrement polémique à leur sortie et certains protagonistes dépeints à l'écran saisissent la justice pour interdire la projection ou retirer des scènes, qu'il s'agisse de la dernière maîtresse de Landru, de Jean-Marie Le Pen ou du père Preynat. Car oui, la vérité, ça fait mal ! Aïe ! Philippe Lombard approche du demi-siècle et de la quarantaine d'ouvrages, tous consacrés à sa passion : le cinéma. Collaborateur régulier de la revue Schnock, il est l'auteur chezPhilippe Lombard de Ca tourne mal ! et Ca tourne mal... à Hollywood ! qui relatent les coulisses (agitées) du septième art.

11/2021

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Cinéastes, réalisateurs

En marge. récit

En 2009, acclamé par la foule, Jean-Michel Correia gravit aux côtés de Jacques Audiard les marches du Festival de Cannes pour la première d'Un prophète qui remporta cette année-là le Grand prix du jury. Pourtant, rien ne le destinait à une carrière dans le cinéma, si ce n'est une vie rocambolesque digne d'un scénario de fiction. Enfant adopté, Jean-Michel Correia grandit au coeur de la cité populaire des Vaux-Germains, dans les Hauts-de-Seine. Loin du regard parental, il explore les environs avec ses potes, ne manque pas un match de foot et admire les grands frères qui tiennent les escaliers du quartier. Bref, il a ce que son père appelle "le sirop de la rue" . Il commence par quelques vols, désosse des motos pour les revendre en pièces détachées, avant de voir plus gros, trop gros : le braquage d'une bijouterie et d'une banque à l'aide d'un pistolet d'alarme le conduit devant la justice. S'ensuivent des allers-retours en prison où il passera près de 10 ans, à l'ombre, comme on dit. Dans une langue musicale et dynamique, Jean-Michel nous raconte sa vie de bandit et de prisonnier : les go-fast à travers l'Espagne, les pénitenciers, la promiscuité des cellules, l'ennui meublé par la lecture, mais aussi la solidarité, les radio pirates, les codes et la culture carcérale. Des années plus tard, désormais père d'un enfant et fatigué de l'illégalité, il se lie d'amitié avec le cinéaste Jean-François Richet qui l'embauche comme chauffeur sur le tournage de Mesrine. Sa curiosité et sa détermination lui feront vite gravir les échelons : il devient "conseiller prison" , puis assistant réalisateur et acteur pour Audiard, avant d'écrire et de réaliser son propre film. Plus que le récit d'une trajectoire hors du commun, Jean-Michel Correia dresse ici un portrait en kaléidoscope de la France des années 1980-2000, celle de l'ambiance Black-Blanc-Beur du Mondial 98 et des sorties en boîte de nuit à la Scala ou au Pacific. Le témoignage singulier et haletant d'un homme qui a été sauvé par l'écriture.

10/2023

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Réussite personnelle

Rêver encore. Des pistes pour se réinventer en ces temps extraordinaires

Et si, comme toute crise, la pandémie mondiale était l'occasion de repenser notre manière de vivre et de reprendre sa vie en main ? Le nouveau Elsa Punset est ce livre-déclic : des réflexions et des pistes concrètes pour se projeter dans le changement, se réinventer et retrouver ce qui fait le sel de notre existence et l'essence de notre humanité. Changer quelque chose à sa vie... Depuis le début de la crise du Covid, nombreux sont ceux pour qui c'est devenu un besoin, une envie, parfois un fantasme ou une rengaine. Depuis un an, tout a changé : notre façon de travailler, d'entrer en contact avec les autres et d'appréhender le monde qui nous entoure. La pandémie nous aura fait prendre conscience de ce qui est essentiel : notre capacité à nous connecter, à créer et à rêver, à prendre soin et à profiter, à s'émerveiller et à se sentir vivant. En cela, elle nous offre, au-delà d'une expérience traumatique, l'opportunité de réévaluer ce qui est réellement important pour nous, et de reprendre notre vie en main. Dans ces pages inspirantes, Elsa Punset nous invite à réfléchir à la manière dont nous pouvons transformer nos vies - et avec elles le monde. Elle nous livre des outils concrets pour initier ces changements personnels et collectifs, gérer son anxiété, intégrer à sa vie quotidienne nos rêves, nos désirs, ce qui nous rend réellement heureux, et se réinventer avec le monde qui nous attend. Un livre résolument optimiste, qui ouvre de nouveaux horizons et porte une belle promesse, à la mesure de ces temps extraordinaires : retrouver le meilleur de notre humanité - forte, libre et nomade ! Une réflexion sur les enseignements de la crise, autour de 4 thèmes : se reconnecter à ses rêves et à son enfant intérieur ; vivre au rythme de la nature et du vivant ; cultiver la pensée positive et l'optimisme ; prendre soin de soi et des autres (notion de care) Des pistes concrètes (outils, rituels et méditations guidées) pour impulser le changement : le tableau des rêves, les mains dans la terre, le film de ma vie, méditation de la montagne, trouver sa tribu, exprimer son humanité à travers un écran...

10/2021

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Généralités

Espions en Révolution. Beaumarchais, le chevalier d'Eon, Silas Deane et les secrets de l'indépendance américaine

L'histoire de la fondation des Etats-Unis telle que vous ne l'avez jamais lue. Un savoureux mélange d'OSS 117, du Bureau des légendes, de The Patriot et de Ridicule ! Lorsque les Treize Colonies proclament leur indépendance en 1776, l'Amérique s'enlise dans un conflit qui oppose les révolutionnaires à la Grande-Bretagne jusqu'à la fondation des Etats-Unis en 1783. L'histoire nous enseigne que c'est Benjamin Franklin qui en est l'instigateur. Premier émissaire à la cour de Louis XVI, il obtient en 1778 le soutien de la France, qui accepte alors de fournir des armes aux insurgés. Mais le père fondateur n'a en réalité joué qu'un rôle secondaire dans cette affaire, et ce n'est pas son histoire qui est racontée ici. C'est celle de trois improbables alliés qui, dès 1776, s'unissent pour soutenir la Révolution américaine : Beaumarchais, le célèbre auteur du Barbier de Séville ; le chevalier d'Eon, l'excentrique et ambigu agent secret français ; et Silas Deane, un commerçant du Connecticut. Ensemble, entre actes d'espionnage au détriment des Anglais, diplomatie clandestine au profit de l'armée continentale et tractations secrètes avec la France, ils parviennent à armer les rebelles. Mais si nos protagonistes font montre d'intelligence, de ruse et de courage pour parvenir à leurs fins, ils se posent aussi en véritables anti-héros. En effet, vaniteux, hypocrites, menteurs et égoïstes, les trois comploteurs évoluent vers un chemin semé d'embuches où les quiproquos et les intrigues sentimentales et sexuelles dignes des meilleurs Vaudeville s'enchaînent. Ce sont leurs aventures rocambolesques mais véritables qui ont permis aux Etats-Unis de voir le jour, et que nous découvrons dans ce récit à la fois vivant, étonnant et amusant. Un vrai plaisir de lecture ! " Unlikely Allies est un récit de non-fiction, mais il se lit comme on regarde un film des Monty Python [... ]. Follement divertissant ! " The Washington Post Book World " Le récit engageant et divertissant de trois des personnages les plus colorés impliqués dans la Révolution américaine. Il est difficile de croire que leur histoire est vraie, mais elle l'est. " Gordon S. Wood, historien et lauréat du Prix Pulitzer (1993)

10/2022

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Histoire de France

Le jour J et la bataille de Normandie

Encore un livre sur le Débarquement et la bataille de Normandie penseront certains. Il est vrai que la production en la matière est impressionnante, mêlant les récits de la libération des plus humbles communes aux synthèses les plus ambitieuses. Est-on sûr cependant de tout savoir sur cet événement capital de la seconde guerre mondiale ? S'appuyant sur les acquis récents de la recherche historique, Le Jour J et la Bataille de Normandie remet en cause bien des idées reçues et des légendes tenaces sur un sujet qu'on aurait tort de croire épuisé. Sait-on, par exemple, que le système de décryptage " Ultra " a permis aux Alliés de lire à livre ouvert dans les intentions des Allemands pendant toute la durée de la bataille et d'en tirer parti ? Sait-on que les Américains n'ont jamais eu, contrairement aux affirmations gaullistes, l'intention d'instaurer un gouvernement militaire en France, l'AMGOT ? Sait-on que le rôle des chasseurs-bombardiers alliés, présentés comme de redoutables " tueurs de chars ", est largement surfait ? Sait-on, pèle-mêle, que les pertes alliées le Jour J ont été sous-évaluées ; qu'il n'y a pas eu de Stalingrad en Normandie ; que deux parachutistes sont tombés sur l'église de Sainte-Mère-Eglise... et non un seul ; que le commando Kieffer n'a pas véritablement enlevé le casino de Ouistreham, comme on le voit dans une scène fameuse du Jour le plus long, film truffé d'inexactitudes gênantes pour la mémoire. Bien des innovations techniques, montées en épingle pour la plus grande gloire des Alliés, n'ont pas joué le rôle qu'on leur prête ordinairement. Les fameux " coupe-haies " du sergent Culin n'ont été que médiocrement utiles au succès de l'opération Cobra. Le pipe-line sous-marin PLUTO entre l'Angleterre et Cherbourg a été un fiasco total. Le port artificiel d'Arromanches, incontestable merveille technologique, n'a cependant tenu qu'une place assez modeste dans le ravitaillement des Alliés. Oui, il était nécessaire de proposer une nouvelle lecture, dépoussiérée, du Débarquement et de la bataille de Normandie.

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Littérature française

La lune se couche toujours trop tôt

Enfin, le fourgon arriva. On pense la délivrance proche. Pourtant, on ne le sait pas encore mais cette étape vous fait toucher le fond et perdre votre dignité. Il faut oublier qui on est car on ne devient plus rien, qu'une pauvre bête qui se bat pour vivre. Elle aurait même pu penser que la Mort est bénéfique, ils étaient tous des misérables. Elle sera toujours reconnaissante à ce policier qui l'appela "Madame" , tout en l'aidant à franchir la marche très haute pour entrer dans le fourgon. Elle était "Madame" ; elle ne se souvient plus de son visage mais elle pense à lui de temps en temps pour une prière. Elle se rattachait à des petits détails qui modifiaient un peu le ton dur du moment ! Le transfert de nuit restera toute sa vie indélébile. Cela implique un talent monstre pour se dégager et survoler l'instant, éliminer l'impossible. Seul le macabre subsiste car il n'y avait que du macabre face à l'inconnu, là où la nuit les emmenait, tout doucement, par petites touches Catherine Pernoud, née en 1953, a effectué toute sa carrière à la direction de sociétés d'événements et incentive haut de gamme, a possédé deux entreprises pendant quelques années, vendu sa dernière société avant de se consacrer à l'écriture ; elle est réellement entrée dans le vif du sujet lorsque l'épidémie de la COVID-19 a forcé toute la population à se confiner. Quand elle a arrêté définitivement sa carrière, elle a rédigé ce texte sur le réseau social LinkedIn : C'est folie de croire que d'arrêter sa carrière devient un blanc dans sa vie ! Toutes les bonnes choses ont une fin... Je vais désormais me diriger vers une autre activité ; je souhaite à tout le monde d'aimer autant son métier : une grande liberté, une imagination débridée. Du grand business ! J'espère retrouver toute cette folie dans ma nouvelle existence. De très belles fêtes à tous en souhaitant que les événements actuels se positivent. Prenez soin de vous... et pour certains, "nous nous sommes tant aimés" , comme dans le très beau film italien !

10/2021

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Animaux sauvages

Ces Alsaciens et Lorrains. Photographes de nature (1921-2023)

En un siècle la photographie de la faune sauvage a explosé, depuis les premiers clichés fixés en 1921 par le jeune Henri Ulrich. Quand ce précurseur publia «Chasser sans tuer» ce fut une véritable bombe lancée parmi les amis de la nature. Inspirés par son exemple maints passionnés du monde vivant se lancèrent dans la photo et le cinéma naturalistes dans le Grand Est qui était encore un véritable paradis écologique. Forêts vosgiennes, prairies rhénanes et lorraines déployaient alors de véritables sanctuaires de biodiversité. Le grand coq de bruyère, le courlis cendré, le grand hamster, le hibou des marais et bien d’autres espèces étaient encore à portée des premiers téléobjectifs. C’était l’époque où le film noir & blanc permettait aux photographes de tout maîtriser, du développement de la pellicule au tirage des images sur papier. Puis vint l’époque de la couleur qui déposséda les amateurs de toute la chimie de l’image. Une évolution qui se superposa au chamboulement des paysages et donc au recul du monde vivant. Au tournant du siècle une véritable révolution technologique restitua aux éco-photographes le contrôle de leur pratique. Au sein d’un monde vivant cerné par les activités humaines bien des imagiers de la faune sauvage se sont accrochés à leurs poches de résistance locales. D’autres aussi ont cherché aux antipodes le besoin de se renaturer avant que le souci de la sobriété énergétique ne se rappelle à leur conscience citoyenne. Certes, la panthère des neiges est emblématique du désir d’immortaliser par le pixel le beau et l’inaccessible. Cela dit, pixelliser ne serait-ce qu’un cerf ou un chat sauvage dans les Vosges alsaciennes ou lorraines n’en est pas moins un enjeu passionnant, difficile et jamais démenti. Avec l’apparition des boîtiers sans miroir la photographie de la faune sauvage vient de connaître une nouvelle mutation technologique. Ces appareils dits hybrides sont désormais les moyens non intrusifs de documenter la faune sauvage. Dans cet ouvrage les acteurs de tous les sauts technologiques témoignent par l’image et le texte des péripéties de cette quête de l’image au service de la protection de l’environnement.

02/2023

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Histoire internationale

La petite fille au manteau rouge

Lorsqu'en 1993, Roma Ligocka assiste, sur invitation du maire de Cracovie, à la projection de La Liste dé Schindler de Steven Spielberg, elle reste pétrifiée devant la célèbre scène où une petite fille en manteau rouge traverse, tache de couleur solitaire, le paysage dévasté du ghetto de Cracovie. "" C'est moi ! Cette petite fille, c'était moi! " Car elle aussi portait un manteau rouge dans le ghetto quand, avec sa mère, elle cherchait à survivre malgré la faim, malgré le froid, malgré la maladie et les SS qui tuaient hommes, femmes, enfants au moindre prétexte. Le film sera le déclic qui permettra à ces souvenirs refoulés depuis cinquante ans de remonter à la surface, et à Roma Ligocka de se libérer un tant soit peu des cauchemars qui la hantent. Née juive dans une famille. aisée et unie, elle fut enfermée avec les siens dans le ghetto en mars 1941, à l'âge de trois ans. Comme des dizaines de milliers de Juifs, pour qui la seule perspective était la déportation et la mort. Ayant réussi à s'évader avec sa mère en 1943, les cheveux teints en blond, elle connut la clandestinité, les fausses identités et la fuite continuelle d'une cachette à une autre, l'abnégation et la générosité des uns, la mesquinerie meurtrière des autres. Ayant survécu à la Shoah, Roma Ligocka raconte ce que fut la griserie éphémère de la Libération, et le couvercle de plomb que le stalinisme ne tarda pas à poser sur une Pologne exsangue, mais ivre de liberté. Devenue décoratrice de théâtre et peintre, elle livre ici un témoignage déchirant sur cette enfance ravagée et cette jeunesse sacrifiée. C'est un cri de douleur, mais aussi d'espoir, car Roma Ligocka est la preuve vivante qu'on peut se reconstruire pour peu qu'on récuse à la fois la haine et l'oubli. La Petite Fille au manteau rouge a été publié dans douze pays, y compris la Pologne et l'Allemagne, où il a x été salué comme un chef-d'œuvre et a connu un succès considérable.

01/2005

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Histoire de France

Sept ans avec les Harkis. Un idéal fraternel fracassé

Enfant de la guerre, l'auteur avoue en riant qu'il est tombé quand il était petit dans le chaudron du patriotisme mais il paraît évident qu'il n'en est jamais ressorti. Il explique d'ailleurs que cette ambiance charnelle dans laquelle il a vécu sitôt né s'est renforcée spirituellement par la lecture des récits de nos héros, de Roland à Clostermann. Enfin, il a trouvé à la lecture de Kipling des hommes issus d'une autre culture heureux de servir et mourir pour une patrie qu'ils admiraient. Le film tiré du poème épique Gunga Din, harki avant l'heure, acheva de le convaincre. A 18 ans, militaire au Maroc, il constatait ce même sentiment chez les Assés, les mokkadems et tous les supplétifs combattant dans nos rangs. A 20 ans, à Paris, il discernait à la PJ la même foi chez ses collègues musulmans . En Algérie, enfin, il notait le même élan chez les harkis du Commando de Chasse et décidait de servir dans une unité supplétive. De nos jours, le terme "harkis" est utilisé par simplification pour le public métropolitain et regroupe, outre les supplétifs, les groupes d'autodéfense, les groupes mobiles de sécurité, les moghaznis, les policiers et même les engagés. Il s'agit en fait de tous les "musulmans" ayant servi leur patrie, la France, entre 1954 et 1962. Ce récit est un ultime hommage à tous mes frères d'armes qui "de Dunkerque à Tamanrasset" ont cru en la parole d'un général-président qu'ils admiraient et en sont morts. Harkis, paraphrasant Kipling je vous le dis sans détours : "Vous étiez meilleurs que nous !" Patriote dès treize ans, l'auteur s'engage à 18 ans, sert dans la police au Maroc, puis à la Police Judiciaire de Paris. En 1959, il réintègre l'Armée comme 2e classe dans un Commando de chasse avant de servir dans une Unité de supplétifs. Après le référendum d'abandon, il quitte le service public. Il assiste à la haine organisée en France contre les Pieds-noirs et constate avec rage le rejet des Harkis, décidé par le président De Gaulle.

09/2017

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Littérature française

Comme dit ma mère

"Le rayon bas et chaussettes chez Decré est au rez-de-chaussée, la vendeuse ouvre les pochettes et glisse une partie du bas sur le dos de sa main pour montrer la texture et la couleur, je n'ai pas le droit de le faire, je pourrais les effiler avec mes ongles mal limés. On monte pour le plaisir de faire de l'escalier roulant, faire un tour aux jouets et au blanc. L'été, on va sur la terrasse et là c'est comme dans un film : les tables, les parasols, la ville en dessous. Les gars des chantiers sont un peu à part, parce qu'ils construisent d'immenses bateaux sur les cales, ça fait des étincelles et beaucoup de bruit, le jour d'un lancement, toute la ville est là pour admirer leur travail, mon père quitte son travail avant l'heure, c'est impossible de rater ça. On se répartit en face sur le quai ou le long de la rampe de l'Ermitage. Au moment du lancement, tous les bateaux cornent et tous les Nantais pleurent tellement c'est incroyable le travail qu'ils arrivent à faire. Petit à petit, j'apprends que les chantiers sont menacés et ça chauffe à cause de ça, si ça ferme, ils n'auront plus de travail et Nantes ne sera plus un port. Il y a des manifestations en ville et les gendarmes peuvent tirer comme si les ouvriers étaient devenus des ennemis, je sais qu'une fois un homme a été tué". Nous sommes à Nantes dans les années 1950. La guerre est encore toute proche dans les mémoires et les paysages. Dans cette reconstruction une petite fille se raconte : ses parents, ses voisins, l'église, son quartier, le centre-ville, les vacances dans le Finistère... Tout ce qui constitue la vie simple d'une enfant curieuse. Le texte est écrit d'un seul bloc, d'un seul souffle comme si des milliers de souvenirs se bousculaient pour trouver leur place. Elisabeth Pasquier parvient à restituer avec brio cette forme de naïveté intelligente propre à l'enfance dans un récit d'une profonde humanité.

10/2011

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Littérature étrangère

L'Ecriture de mon père

Roma Ligocka est la petite fille au manteau rouge de La Liste de Schindler de Spielberg, l'unique tache de couleur dans un paysage dévasté rendu en noir et blanc. C'est au lendemain de la projection de ce film dans lequel elle s'est reconnue qu'elle s'attelle à la rédaction de La Petite Fille au manteau rouge, ébranlée par cette évocation brutale de son passé. Son récit de survivante du ghetto de Cracovie est publié dans douze pays et rencontre un succès public et critique considérable. Une fois que l'on a raconté, est-on libéré ? Oui, mais le sentiment d'être peu faite pour le bonheur demeure, malgré les rencontres décisives - celle de David notamment, autre rescapé de la Shoah dont Roma tombe amoureuse. C'est un frère de destin, un infirme de la vie comme elle. Ne peut-elle finalement aimer que ses semblables, ceux qui portent en eux une douleur d'enfance jamais vraiment guérie ? La sienne va être ravivée par un coup de poignard inattendu. Alors que Roma Ligocka mène à travers le monde une tournée de lectures pour la promotion de son best-seller, elle reçoit un appel téléphonique mystérieux qui fait basculer sa vie. Un journaliste prétend que, en déportation, son père était un traître au service des nazis, un kapo. Comment vivre avec l'image de ce père, un héros dans sa mémoire, peut-être un traître dans la réalité ? Comment vivre avec le passé et vivre tout court, puisqu'une histoire d'amour se noue avec David, qu'elle ne peut mettre dans la confidence ? Plus d'une année s'écoulera avant que Roma Ligocka ne réponde à ces questions, sache si David tient toujours à elle et qui son père était vraiment. Un récit de vie très personnel qui met à jour ce qui restait tu dans La Petite Fille au manteau rouge et qui révèle combien le succès rend vulnérable, fait s'exposer aux coups et aiguise la tentation d'un repli sur soi finalement mortifère. Roma Ligocka se défend, cherche et trouve, et sa rage de vivre l'emporte sur tout le reste.

10/2007

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Humour

Chroniques de La Montagne 1962-1971

" Je n'ai jamais le temps de dégorger le vingtième de ce que j'accumule, et plus tard, ce sera trop tard. " Pour répondre à cette urgence, Alexandre Vialatte (1901-1971) a créé un genre littéraire qu'il a poussé à la perfection : la chronique. Depuis sa vingt et unième année et jusqu'à sa mort, il en a composé par centaines, pour La Revue rhénane, Le Crapouillot, L'Intransigeant, Le Moniteur, L'Epoque, La Nouvelle Revue française, La Revue hebdomadaire, Marie-Claire, Le Journal de l'Est, Le Petit Dauphinois et, pendant les dix-huit dernières années de sa vie, pour le grand quotidien auvergnat La Montagne. Ce quotidien lui offre toutes les semaines une demi-colonne ou une colonne entière et lui laisse une totale liberté de parler de ce qu'il veut, à l'exception de la politique. Ainsi, tous les dimanches soir, Vialatte porte sa copie à la gare de Lyon, la dépose au wagon postal du train de vingt-trois heures quinze. En dix-huit ans, ce n'est que deux ou trois fois qu'il a manqué son rendez-vous. Et de quoi parle-t-il semaine après semaine ? De tout, de rien. Tantôt il aborde un roman, tantôt une pièce de théâtre ou un recueil de poèmes, parfois il parle d'une rencontre, évoque un film, se gausse d'une vérité première, approfondit un lieu commun, commente un proverbe. La chronique est l'œuvre d'un promeneur, d'un flâneur, d'un curieux d'un philosophe. " Nous sommes allés cherchant des hommes, comme Diogène, pour leur demander des maximes ou des fenêtres sur l'horizon. " C'est un genre essentiellement poétique, qui peut attraper n'importe quel sujet au vol. Même le plus éphémère se trouvera, par la grâce du style, chargé de sens. " Une chronique, il faudrait la faire pousser comme une herbe dans les fentes d'un mur, dans les pierres de l'emploi du temps. " Vialatte, à sa manière, nous restitue le temps perdu. Il appartient à la famille des Saint-Simon et des Proust.

10/2000

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Littérature étrangère

Cette putain si distinguée

1949. Une prostituée est retrouvée morte dans la cabine du projectionniste d'un cinéma de quartier populaire de Barcelone. L'assassin, le projectionniste lui-même, est arrêté et condamné. Son procès est marqué par une particularité : s'il reconnaît avoir tué la jeune femme, et la façon dont il l'a fait – strangulation avec des morceaux de pellicule –, il est en revanche incapable d'expliquer pourquoi il l'a fait, chose d'autant plus intrigante que, sans qu'elle fût sa maîtresse, il éprouvait de l'amour pour elle. Cette particularité lui vaut, durant son internement, un traitement " médical " particulièrement agressif, digne des médecins nazis, auquel ne manque que la lobotomie. 1982. Un écrivain, qui ressemble comme un frère à Marsé, qui a écrit des romans qui sont ceux de Marsé, mais qui ne s'appelle pas Marsé, est engagé par un producteur de cinéma pour écrire le préscénario d'un film tiré du fait divers ci-dessus évoqué. Il aura comme principal informateur l'assassin lui-même, libéré après avoir accompli sa condamnation. Le roman est donc le récit des rencontres quasi quotidiennes que le narrateur-protagoniste a chez lui avec l'assassin libéré. Au cours de ces entretiens, souvent interrompus par les interventions intempestives – très drôles – de la femme de ménage cinéphile de l'écrivain, celui-ci essaiera de démêler l'écheveau bien embrouillé de la mémoire de son informateur, et dont on ne sait trop si elle est vraiment oublieuse ou si c'est lui qui se livre à une manipulation de ses souvenirs. On retrouve dans ce livre tous les thèmes principaux de l'univers de Marsé, ici concentrés autour du cinéma, dont il est un fin connaisseur. On y trouve aussi le petit monde de la Barcelone populaire des années 1940, période la plus noire du franquisme triomphant et vindicatif. Ces années sont celles où se déroulent certains des grands romans de l'auteur, qui n'hésite pas ici à évoquer littéralement quelques épisodes et quelques personnages desdits romans, créant par là chez le lecteur une illusion très séduisante.

01/2018

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Cinéma

Ecrans français de l'entre-deux-guerres. Les années sonores et parlantes

L'irruption en France du cinéma sonore dans une profession peu préparée, amena un véritable séisme. Léon Gaumont et Charles Pathé disparaissaient de la scène et laissaient la place à des concentrations industrielles et commerciales d'ampleur inconnue auparavant. Après le quasi-échec des mesures de contingentement, industriels et financiers misaient sur la barrière de la langue pour protéger le cinéma français de l'ogre américain et lui permettre une véritable renaissance, malgré les craintes suscitées par le film parlant chez certains intellectuels et artistes. L'exploitation dut faire de gros efforts pour rénover un parc de salles vieilli et surtout inadapté au cinéma sonore. Il fallut reconsidérer l'architecture intérieure des salles, rénover les anciennes et en construire de nouvelles. A Paris, le nombre de cinémas augmenta de près de 81% entre 1929 et la guerre. Des architectes de talent, dont certains influencés par les courants modernistes, profitèrent de ce nouvel élan en se spécialisant dans ce type de construction. Sur fond de crise du capitalisme et de vifs antagonismes politiques, le cinéma devenait le loisir numéro 1 des Français et son pouvoir médiatique, surtout depuis qu'il avait appris à parler, renforça l'intérêt que lui portaient les grandes familles de pensée. Qu'il s'agisse de films de la gauche, de l'Eglise, des Ligues d'extrême droite ou des films de propagande coloniale, le cinéma des années 1930 participa aux débats citoyens. Outre les meetings et les salles improvisées, les cinémas en furent les principaux témoins. Malgré le développement du doublage qui rouvrit largement le marché français aux films étrangers, malgré les fort nombreuses faillites du milieu des années 1930, le cinéma français ne retomba pas dans sa léthargie. Il trouva sa voie dans une certaine forme de réalisme poétique et fut souvent porté davantage vers le destin pittoresque d'êtres marginaux et solitaires que vers la classe ouvrière elle-même. Jean-Jacques Meusy, fidèle à sa démarche, a tenu à donner du cinéma des années 1930 une image multiforme et contextualisée, centrée sur la salle de cinéma, lieu alors unique des rencontres du public avec le 7e Art.

05/2017

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Littérature française

La petite Afghane

Dans ce roman, Brest n'a jamais été racontée de cette manière. L'histoire se situe sur le port avec ses personnages : ceux d'abord enracinés dans la ville, qui fréquentent le café le Colbert comme s'ils y trouvaient une seconde famille. Puis les autres, ceux qui vivent en marge dans un squat près des HLM. Un jour la mairie devra faire évacuer le quartier car une bombe datant de la Seconde Guerre mondiale a été découverte. L'occasion pour tous ces personnages de vivre une autre histoire et de se mélanger ou même que ressurgisse à leur insu un passé douloureux : Jim, squatter et ancien de l'Afghanistan, qui a reçu l'ordre de tuer une petite Afghane qui allait se faire exploser ; soeur Adèle qui devra expliquer la mort aux enfants qui croient aux fantômes et, bien sûr, le petit Erwann, mais les autres aussi... On ne vous en dira pas plus, parce qu'il faut lire ce livre plein d'émotions et de tendresse comme si on regardait un film... C'est au tour de Jim d'officier. Erwann lui donne la couronne, Jim s'avance vers l'eau, accompagné par soeur Adèle. Elle lui prend la main, elle lève le bras, fait le signe de croix. Jim est radieux. Toute sa vie passée va partir avec cette couronne, il ne boira plus autant. Il regarde soeur Adèle avec affection. Cette femme est vraiment extraordinaire. Maintenant elle parle, d'une voix forte, étrange chez cette petite femme. Elle dit : "Petite Afghane, repose-toi. Jim que voici te demande de le délivrer de ton âme. Tu vas reposer dans ce port, si loin de chez toi. Paix à ton âme !" "Aînée d'une famille nombreuse, 5 enfants en cinq ans, nous étions toute une troupe à voyager sur les traces de mon père, fils d'un commandant au long cours breton. Toute une histoire qui me fait aimer les ports, ces points de départ vers l'aventure poétique et raconter les histoires du petit peuple du port de commerce de Brest."

03/2017

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Littérature française

Cest toujours la vie qui gagne, récits de reporter

Nouvelle édition de C'est toujours la vie qui gagne () dans une version enrichie et augmentée, notamment par deux reportages en Grèce qui montrent les bouleversements en cours dans ce pays. Initialement publié en 2011 aux Editions Choiseul ------------------------ Ce qui enchante, c'est la multiplicité des niveaux de lecture selon que l'on est rêveur ou cynique, pessimiste ou optimiste... Au premier degré, c'est Tintin au Congo. Courts récits d'aventure, truffés d'anecdotes drôles ou terrifiantes. Personnages falots ou truculents, romanesques ou pathétiques. A lire avec gourmandise. Un peu de recul et l'on côtoie Don Quichotte. Monde brutal et dérisoire où la mégalomanie et la Kalachnikov transforment les voyous en héros et réciproquement. Sur le fil du rasoir entre utopie romantique et mers de sang. A vivre comme un film d'action avec les bons et les méchants, stars et figurants de nos actualités. Mais Bertrand Rosenthal nous livre aussi un peu de son intimité professionnelle. Celle que, par éthique, il a, au fil d'une carrière de reporter, volontairement assignée à résidence en son for intérieur. Le métier d'informer impose un devoir de neutralité qui contraint à tempérer les émotions, à bannir admiration et mépris, jubilation et colère, amour et haine. Etre témoin, c'est n'être ni juge ni partie, ni ami ni ennemi. Pour autant, l'homme n'est pas de bois. Ces élans refoulés se gravent en quelques notes prises à la volée sur un coin de carnet, émois griffonnés pour donner à la mémoire son lot de consolation. Sans leçons à donner. Juste pour rendre un peu de leur liberté à des tranches de vie - ou de mort - sacrifiées sur l'autel de l'objectivité journalistique. Les coups de gueule sont feutrés, les révoltes tamisées, les impuissances domptées au fouet de l'ironie. Avec l'humour en guise d'espérance. Comme une ombre de L'Etranger. Fidel Castro compare la révolution à une bicyclette : plusieurs vitesses, mais pas de marche arrière. L'image vaudrait-elle pour l'humanité ? Jean-Pierre Gallois, directeur régional pour le Moyen-Orient de l'AFP (janvier 2009/décembre 2012)

06/2015

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Littérature française

Cathy, retour d'un silence

A Alger au début de l'année 1944, Pierre n'a que cinq ans lorsque décède sa jeune soeur Cathy alors âgée de deux ans. Pierre est l'aîné de sa fratrie. Il se débat dans un univers familial dévasté, seul avec ses multiples questions sans réponse. D'instinct, pour survivre, il choisit d'oublier sa soeur. En 2007, à l'initiative du cadet, les trois frères se rendent à Alger pour exhumer les restes de Cathy pour les inhumer à nouveau en Touraine entre leurs parents. Un voyage réussi mais bouleversant, qui déclenche chez Pierre un puissant mouvement de retour sur lui-même. Dix ans plus tard, il voit le film Carré 35 ; choc décisif qui le décide à affronter son passé, en le revivant par l'écriture. C'est cette aventure vécue qu'il nous livre ici dans toutes ses péripéties. Il parcourt devant nous un voyage intérieur rempli d'imprévus, de drames ; mais aussi de gaietés, de bonheurs, de rencontres : ce livre est haletant, labyrinthique, mais pas triste... Celles et ceux qui cherchent à faire la paix avec leur passé seront confortés dans le bien-fondé de leur démarche. Ce récit est un combat gagné contre l'oubli. Grâce aux souvenirs, aux conversations, aux photos et aux rêves, Pierre réalise combien il a été aimé de ses parents, malgré les conséquences dévastatrices de la mort de Cathy. Des larmes de gratitude lui remontent des profondeurs oubliées, de celles qui dissipent un peu les brumes de l'âme. Au terme de ce périple, il pourra écrire une lettre affectueuse et fraternelle à sa soeur, héroïne de ce parcours, redevenue en quelque sorte vivante pour lui. Pierre Jourdan et l'écriture : "Ecrire n'est pas mon métier. Mais j'ai une passion pour les mots - ceux qui dorment au fond de moi, et que l'écriture réveille pour composer mon paysage intérieur du moment. Le lecteur les reçoit, qui mettent ses émotions en marche. Je me sens transmetteur. C'est une joie et une responsabilité. Mes écrits se nourrissent des tableaux, des musiques, des films, des écrits des autres. Mais surtout de la beauté, notamment, innombrable et changeante, celle de la mer".

05/2021

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Littérature française

Barnabé Rudge - Tome II. Un roman historique de Charles Dickens

Barnaby Rudge : A Tale of the Riots of 'Eighty (titre français : Barnabé Rudge, conte des émeutes de quatre-vingt), habituellement connu en anglais sous le titre de Barnaby Rudge, est un roman historique de Charles Dickens (1812-1870), publié en Angleterre par Chapman & Hall sous la forme de feuilleton de quatre-vingt-huit épisodes hebdomadaires de février à novembre 1841 dans l'éphémère revue Master Humphrey's Clock ("L'Horloge de Maître Humphrey" , 1840-1841). L'action du roman concerne un ancien meurtre perpétré dans une petite ville non loin de Londres, sur quoi se greffent, quelque vingt-cinq ans après, les émeutes anti-catholiques dites Gordon Riots, conduites par Lord George Gordon, qui, du 2 au 10 juin 1780 à Londres, ont provoqué de très importants dégâts et fait de nombreuses victimes. Barnaby Rudge est le septième roman de Charles Dickens, d'abord conçu en 1836 sous le titre Gabriel Vardon, The Locksmith of London ("Gabriel Vardon, serrurier à Londres"), pour Richard Bentley qui rêve d'une grande oeuvre romanesque en trois volumes (three-decker) destinée à sa revue, le Bentley's Miscellany. Longtemps retardé par divers démêlés éditoriaux, il est finalement rassemblé en un seul volume par Chapman & Hall avec son titre définitif. C'est le premier essai de Dickens dans le genre historique, le second étant A Tale of Two Cities (Le Conte de deux cités), publié en 1859 et situé au temps de la Révolution française. La première édition a été illustrée par George Cattermole et Hablot K(night) Browne, dit Phiz. D'après Gordon Spence, c'est l'oeuvre d'un homme jeune (29 ans) en pleine possession de son thème, qu'il a depuis longtemps déjà l'ambition de traiter avec envergure, et le chemin ayant conduit à sa publication fait écho à la montée en gloire de l'écrivain. Pourtant, il ne figure pas au palmarès des oeuvres les plus appréciées de Dickens3 et a été peu exploité par la caméra, puisqu'existent seulement un film muet réalisé en 1915 et une adaptation produite par la BBC en 1960. .

01/2023

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Cinéma

Images d'après. Cinéma et génocide au Rwanda

En 1994, aux yeux du monde et malgré les " plus jamais ça ", l'inimaginable s'est de nouveau produit au Rwanda, théâtre d'un génocide où près d'un million de Tutsi et de Hutu modérés ont subi le déferlement de la violence la plus extrême. Comme pour les autres crimes de masse qui ont marqué le XXe siècle, il n'existe que très peu d'images de cet événement. Pour témoigner de l'horreur, le cinéma apparaît donc comme un défi risqué mais reste, dans sa dimension fictionnelle surtout, un outil privilégié, voire primordial pour suggérer l'indicible. Cette étude consacrée aux représentations cinématographiques du génocide rwandais s'inscrit dans le foisonnement littéraire, plastique et visuel qui a émergé après le drame de 1994. Si de nombreux documentaires ont donné la parole aux rescapés, établissant la vérité historique du génocide et interrogeant la possibilité du " vivre ensemble ", dix films de fiction ont jusqu'ici tenté de reconstituer la folie collective qui s'est emparée du Rwanda. Ils contribuent, à leur manière, à construire et à transmettre la mémoire internationale du génocide des Tutsi. La mise en fiction d'un phénomène aussi traumatisant soulève de nombreux enjeux, aussi bien éthiques qu'esthétiques. Elle dévoile les frontières de la représentation, pose la question du témoin et du regard, tout en présentant une garantie d'authenticité vis-à-vis des survivants, exhortés à se confronter de nouveau, pour les besoins de la caméra, à leurs bourreaux d'hier. Le film de génocide se révèle également un moyen thérapeutique, à la fois pour alléger la culpabilité des Occidentaux et pour exprimer le traumatisme des rescapés dont certains contribuent aujourd'hui à l'émergence du cinéma rwandais. En empruntant aussi bien à l'histoire qu'à l'anthropologie et à la psychanalyse, le présent ouvrage revient en détail sur la place des fictions cinématographiques dans le corpus artistique issu du génocide rwandais et démontre, au-delà des questions de représentation, la responsabilité d'un art comme le cinéma - documentaire et de fiction - dans la construction de la mémoire d'un événement historique majeur de notre temps.

11/2010