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Chris Debien

Extraits

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Littérature française

D'un pays sans amour

« Je suis née dans un royaume juif, une ville où durant toute une vie vous pouviez ne parler que cette langue surgie un millénaire avant sur les rives du Rhin et qui était comme chez elle au bord de la Vistule. »Ainsi parlait Sulamita, une vieille dame digne, une mémoire vivante, qui a vécu dans sa chair le monde englouti mittel-européen, qui de Moscou à Bucarest, de Varsovie à Lvov, chantait, vibrait, mentait, respirait le yiddish. Pierre, un jeune homme d’abord froid puis passionné, se prend d’amitié pour Sulamita, recluse en son palais romain. Il l’interroge sur le destin de trois poètes, étoiles filantes qui se croisent dans le ciel étoilé de Varsovie en 1922 : Peretz Markish, Uri-Zvi Grinberg, Melek Ravitsch. Des noms qui ne vous disent rien ? Quelle importance ? L’un émigra en Palestine en 1923, l’autre rejoignit les communistes soviétiques en 1926, le troisième voyagea de Mandchourie à Mexico, avant de se fixer à Montréal. Ils eurent vingt ans, des maîtresses, une gloire de révoltés de la langue, une rage de vivre qui se brisa contre la catastrophe sans équivalent aucun où le Yiddishland disparut, terres et livres, corps et âmes. Pas vraiment, l’âme : elle est là, dans ces pages infusées d’histoires et de cris, d’anecdotes et de poèmes, dans ce roman d’amour fou qui caracole sur la ligne de crête des empires incendiés, l’Autriche-Hongrie, le IIIème Reich, la vieille Europe. « Mère, nous arrivons d’un pays sans amour, d’un pays où Dieu est absent, Déluge en tête et crépuscule dans le sang. »

08/2011

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Histoire de France

Robespierre

Le Géant de la Révolution, le Visionnaire, le Défenseur du Peuple et de la Constitution... Non ! L'un des premiers grands criminels contre l'Humanité, le paranoïaque organisateur de la Terreur, le politicien froid, sanguinaire et sans âme... cet homme, ce Janus, a enjambé un précipice entre deux fantasmagories. Mais qui est Robespierre ? Où le trouver ? Au sommet du panthéon ou dans le tréfonds de l'égout ? L'image de Robespierre est brouillée car trop souvent décrite à l'aune des combats présents. Il est du XVIIIe siècle agonisant, avec sa perruque poudrée et son habit élégant de petit marquis, son mélange inimitable d'archaïsme et de modernité. Cette grande biographie nous emporte d'Arras jusqu'aux Etats généraux, puis de la Convention à l'échafaud. On ne se lasse pas de faire ce voyage dans les convulsions de Paris, sous les cris de l'émeute, au milieu des violences inouïes, des fêtes, des discours, des rêveries patriotiques, dans ce monde écartelé entre le génie des Droits de l'Homme et les charniers de Vendée. La passion n'est pas seulement dans la truculence des événements, dans la grande fresque historique. La réflexion déborde du cadre de la biographie pour explorer les mouvements de fond : les mutations sociales, la réaction de l'homme face au bouleversement de la modernité, l'idée religieuse, le désarroi collectif devant la mort. C'est aussi par ce biais qu'il faut penser Robespierre. L'union de l'Histoire et de la psychologie collective permet désormais de porter un autre regard sur la Révolution française et d'expliquer l'étonnante rencontre entre la France et Robespierre.

09/2004

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Religion

Pastorale et célébrations de la réconciliation

Aujourd'hui nous parviennent de plus en plus nombreux les cris de peuples opprimés, affamés et soumis à l'injustice. Puisque le cœur de l'Evangile est la proclamation du pardon et de la paix, les Eglises sont amenées à s'interroger sur la façon dont elles prennent part à la construction de la paix et surmontent leurs propres divisions. Dans un tel contexte, le sacrement de la réconciliation est directement concerné et de nombreuses questions sont posées : qu'est-ce que pardonner ? Quelle place occupe ce sacrement dans la mission de l'Eglise et dans la vie personnelle des baptisés ? Un aveu est-il toujours nécessaire ? Est-il vrai que l'on ait perdu le sens du péché ? Quels objectifs donner aux célébrations pénitentielles et comment les animer ?, etc. Prenant appui sur l'Ecriture, la Tradition et les récents documents officiels, et tirant profit des analyses de l'importante étude Pour des célébrations pénitentielles dans l'esprit de Vatican 11 (1995), ce petit livre est aussi à l'écoute de l'expérience des pasteurs et autres responsables de la vie des communautés. Il entend contribuer à la recherche d'une pastorale cohérente et sans exclusive, où les formes individuelles et communautaires des célébrations, loin de se faire concurrence, permettent aux baptisés et aux communautés de s'interroger sur leur relation à Dieu et sur leurs responsabilités à l'égard de l'Evangile au sein de la cité. Ces pages simples et pédagogiques seront utiles aux chrétiens qui veulent approfondir leur foi et prendre une part active à la mission et aux célébrations de leur communauté.

01/1999

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Religion

Le paon dans les religions. Sacralisé, diabolisé, de l'Asie à la Méditerranée

A cause de sa beauté bien sûr, mais aussi parce qu'il déploie sa queue ocellée d'Est en Ouest, s'habille de neuf au printemps, annonce la pluie par ses cris et résiste au venin des serpents qu'il tue, le paon a été porté au plus haut de l'échelle des symboles dans les religions de l'Asie à la Méditerranée. Gardien des Portes de l'Au-delà en Chine archaïque, Monture du dieu de la guerre en Inde, Avatar du Bouddha Gautama dans les contes didactiques, Substitut du Dionysos Sauveur dans les cultes à Mystères après les conquêtes d'Alexandre, l'oiseau conserve intacte sa valeur d'éclaireur sur les Voies du Salut jusqu'en christianisme byzantin et post-byzantin dans les terres de culture gréco-romaine. Mais tout à coup en Occident médiéval, jugé trop fier de sa beauté, il tombe de toute sa hauteur et devient une incarnation du Diable. Le processus de diabolisation s'avère d'autant plus énigmatique dans ses causes que les clercs lui font endosser certains — et seulement certains — des vices qui n'appartiennent qu'à l'homme, dont des pratiques sexuelles qui le rendent encore plus monstrueux. La question que pose cette incroyable campagne de destruction est donc une question de représentation, mais de représentation de qui ? L'identification par les Textes du personnage le plus exécré en cette période troublée par l'expansion de l'islam permettra-t-elle de neutraliser le réflexe de répulsion éprouvé envers le plus beau des oiseaux depuis des siècles, et cela même à la seule vue de ses plumes ?

04/2019

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Littérature française

Chroniques de Concordia - Tome II : Les Exilés

"Vous savez à présent qui je suis, dans quelle terreur je suis mort et dans quel chaos je suis revenu à la vie. Il y a à présent bien des années que les dernières barricades sont tombées sous l'arrogance de "Napoléon le petit" . Depuis pourtant, tant d'autres barricades se sont amoncelées, tant de murs se sont érigés, tant d'autres sont tombés sous les coups d'un usurpateur, d'un tyran, d'un monstre. Le Livre déborde de récits de révoltes exaltées, de rebellions courageuses et de soulèvements écrasés dans la plus grande férocité. C'est justement pour la cause de ces braves insoumis que moi, Arsène, je reprends ma plume. Mon inspiration est guidée par ma foi dans des lendemains meilleurs. Ma vieille grand-mère est partie depuis bien longtemps. Elle ne s'est jamais remise de ma mort, et je n'aurai pas assez de ma vie pour me remettre de la sienne. La dernière image qui me reste d'elle, c'est son visage qui s'éteignait, ses cris qui s'étouffaient alors même que j'expirais. Puis plus rien. Enfin, autre chose. Mon arrivée sur Concordia fut une renaissance, et c'est justement cette nouvelle vie qu'il convient que je partage avec vous, mais pas seulement. Mon destin est irrémédiablement lié à celui du prince Djinn, celui que vous appelez Victor, ainsi qu'à celui de la princesse Ann, Adèle. Je connais tout de leurs aventures, j'ai lu leurs journaux intimes, j'ai interrogé leurs amis ; quant à eux... c'est l'objet de cette histoire".

11/2016

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Histoire internationale

Ethnies, Nations et développement en Afrique : quelle gouvernance ? Actes du colloque de Brazzaville (Congo), du 26 au 28 mai 2014

En 1962, quelques années seulement après que la parenthèse coloniale eut commencé à se fermer et que la pluie des indépendances eut commencé à s'abattre sur le continent africain, un agronome français, René Dumont en l'occurrence, osa ce pronostic : "l'Afrique noire est mal partie", qui fit alors l'objet d'un tonitruant ouvrage paru à Paris, au Seuil. Dès sa sortie, cet opus mobilisa toutes les énergies contre lui : que de protestations ! que de cris d'orfraie ! Pourtant, plus de cinquante ans après les indépendances, le continent africain est à la peine ; alors que le continent asiatique a fait des prouesses au point d'avoir vu émerger des dragons, l'Afrique patine ! L'explication : la mal gouvernance, qui peut se décliner en plusieurs travers : gestion patrimoniale des deniers publics, accaparement, par un groupuscule d'hommes et de femmes attachés au Prince, ses affidés, des biens publics, tentative d'éternisation au pouvoir, mais aussi gestion des pays sur une base ethnique ! Résultat : en 1994, le Rwanda connut une guerre effroyable qui emporta un million de personnes, pour l'essentiel des Tutsi et des Hutu modérés. Dans l'intervalle, d'autres pays faillirent vivre le même drame. Du fait de ses ethnies, l'Afrique fait face à un épouvantable écueil ! Elle n'arrive pas à se constituer en nations ! Elle ne parvient pas à se développer ! Il importait donc d'agir, de réfléchir. Voilà pourquoi une quarantaine d'universitaires, issus de l'Afrique centrale et de l'Ouest, mais aussi d'Europe, se sont réunis, pour échanger sur cette problématique, à la faveur d'un colloque.

04/2015

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Policiers

V.I.T.R.I.O.L

Guidé par le testament d'un obscur moine alchimiste, le désormais célèbre – mais toujours aussi caustique – docteur Marcel Fortesse se lance dans une chasse au trésor improbable. L'objet de toutes les convoitises ? Rien de moins que la fortune de l'armée huguenote qu'Henri IV se fit dérober lors de son séjour à Mantes-la-Jolie. Dieu avait à l'évidence choisi de favoriser les desseins de Philopétres : en ce mois de juin 1593, il régnait sur le Mantois une canicule de métal en fusion depuis trois semaines. Les puits étant à sec, les habitants de Mantes-la-Jolie en étaient réduits à boire l'eau de la Seine. Les cas de dysenterie se multipliaient et la mortalité croissait rapidement, surtout parmi les enfants. Le jus de la vigne –?boisson « saine » – était devenu une denrée rare. Le petit moine, qui avait acheté au printemps un tonneau de vin rouge des coteaux de Limay, aurait pu le revendre au décuple de son prix. Mais il y avait mis à macérer la mixture sédative tirée de son livre de magie noire. Les soldats gardant le trésor du roi accueillirent le fût de vin avec des cris de joie. Le portefaix chargé de la commission avait été choisi par le nain car il était presque aveugle. Il raconta aux soudards qu'un grand et noble monsieur l'avait mandé pour les abreuver à la santé du roi Henri de Navarre. Philopétres s'était posté dans la pénombre grandissante en haut de l'escalier conduisant aux geôles pour suivre les évènements.Une demi-heure plus tard, le tumulte de la fête s'était changé en silence de cimetière.

02/2015

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Histoire urbaine

Histoire de la rue. De l'Antiquité à nos jours

La rue est à ce point familière qu'on n'y prête plus guère attention. Mais à quoi ressemblait-elle hier ? Avant l'automobile ? Avant l'électricité ? Avant les gratte-ciel ? Et aujourd'hui, comment le street-art s'inscrit-il dans le paysage urbain ? Dès l'Antiquité, les rues découpent l'espace en lignes droites, trottoirs et portiques apparaissent, l'eau circule sous les voies. Puis commence le long Moyen Age de la rue. C'est l'époque du clair-obscur, de la boue et du feu, des charrettes, des cris : la rue devient un théâtre. C'est aussi le lieu des processions royales, des exécutions, des châtiments publics et des carnavals. Côté sombre, c'est la prostitution, la mendicité, les crimes. Ensuite, surgit le temps des transformations : les percées, les alignements et les destructions, l'éclairage, la numérotation des maisons, l'invention de la poubelle. Dans la rue depuis toujours prompte à se soulever, on passe de la révolte à la manif', quand s'élèvent les barricades, tandis que se succèdent les événements, des plus tragiques telles "les matines sanglantes" de la Saint-Barthélemy, aux plus glorieux comme les bals de la Libération de Paris. La révolution automobile et l'urbanisme sur dalle, la rue piétonne, la rue des exclus, la rue franchisée sont autant de bouleversements dont nous sommes les témoins. Catherine Saliou, Claude Gauvard, Joël Cornette, Emmanuel Fureix et Danielle Tartakowsky nous offrent une histoire inédite de la rue politique, culturelle, artistique et sociale. Eclairé par une centaine de photographies, de cartes et de plans, ce livre invite chacun et chacune à s'approprier ce lieu de mémoire et de vie.

10/2022

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Amériques

Quelque chose de Martinique

Plages aux eaux cristallines, ti-punch et carnaval : voici les trois choses auxquelles vous penserez sûrement en entendant le nom "Martinique". Et vous n'aurez pas complètement tort, tant ces éléments sont indissociables de la Martinique... mais l'île ne se résume-t-elle qu'à cela ? Bien sûr que non. Ce serait manquer de respect à la riche histoire et aux traditions ancestrales de ce département français du bout du monde. Carolle Chatot-Henry vit en Martinique depuis 1988. Dans ce livre, elle vous emmène à la rencontre de cette île tropicale, de ses habitants et de leur quotidien. Qui étaient les Arawaks et les Caraïbes ? Qu'est-ce qu'un gommier ou le bèlè ? Comment s'organisent les jardins créoles ou la semaine de carnaval ? Connaissez-vous la figure de Manman Dlo ? Quels sont les enjeux sociaux et environnementaux auxquels l'île doit faire face aujourd'hui ? De la Montagne Pelée au Diamant, en passant par Fort-de France, ce guide culturel vous offre un panorama complet de tous ces petits quelque chose qui font l'âme de la Martinique. Vous n'y trouverez pas de bonnes adresses ni d'itinéraires mais une rencontre inoubliable et chaleureuse avec un département et ses habitants. Un guide personnel et humain qui fait parcourir cette île des Caraïbes au-delà des clichés, des stéréotypes et des images de carte postale qu'on lui attache souvent... car sous les palmiers, la belle Madinina se découvre au son des jeux de dominos, des cris joyeux des voisins et des danses traditionnelles qui vous accueillent comme si vous étiez de retour chez vous après un long voyage.

05/2021

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XIXe siècle

Le cri d'une mère

Khérima, une quarteronne, alors qu'elle n'était qu'une jeune adolescente, fut achetée par le riche propriétaire d'une plantation de coton. Elle en devint très vite amoureuse et de cet amour impossible naquit un petit garçon, qui lui fut arraché le jour même de sa naissance. Quelques années plus tard, cet enfant fut vendu à un diplomate pour distraire ses petites jumelles. Il connut une vie paisible et fit des études de sciences politiques à l'université de Cincinnati. Le cri du coeur d'une mère est le cri le plus fort, le plus puissant des cris qui puissent exister. Khérima mit toutes les chances de son côté pour retrouver cet enfant et à force de volonté, de courage et de sacrifices parvint à retrouver sa trace. Il est alors un jeune homme de 24 ans promis à un bel avenir. Il travaillera d'arrache-pied sur ce projet de loi pour l'abolition de l'esclavage de ses frères de couleur, et après de nombreuses années d'efforts, il y parvient. La loi du 27 avril 1848 donne la liberté à des millions de gens qui ont tout fait pour mériter cette liberté qui leur était si chère. Aujourd'hui, il existe une autre forme d'esclavage, on estime que plus de 200 millions, d'enfants et des millions d'adultes sont exploités dans le monde entier, soit pour rembourser une dette ou pour permettre à leurs parents de survivre. Ces enfants travaillent dans les mines, ou sont employés dans les champs, de cannes à sucre. La question de l'esclavage n'est pas résolue.

01/2022

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Course à pieds

Forrest N° 3 : Citizen run

Tu es citadin. e et tu trouves que ça craint ? Forrest va te consoler. Ah ouais, la montagne, c'est mieux que la ville ? Tu rêverais de t'expatrier à Chamonix. La ville te rappelle que ton boulot et tes obligations t'empêchent de faire ce que tu veux vraiment. Et tu trouves ça morne de faire le tour du pâté de maisons dans la pollution et les bruits de klaxons. Triste tableau hein ! Mais nooooon ! Comme à son habitude (3 numéros, on peut dire que c'est une habitude ? ), Forrest te vient en aide. Ce #3, Citizen Run, va te faire aimer la ville comme ton premier amour. Ou ton dernier, tu choisis. Citizen Run va te montrer ceux qui kiffent la ville, ceux qui n'ont besoin ni de piste, ni de désert, ni de chemins rocailleux. Citizen Run va te montrer comment courir stylé, comment courir chez toi mais en montagne, comment te perdre dans les rues de Grenoble alors que les sommets environnants te font du pied. Tu vas découvrir ou redécouvrir l'ineffable Casquette Verte, partir ou repartir sur les traces de Gainsbourg, voir ou revoir ou redécouvrir les meilleurs scènes de poursuite (à pied hein) du cinéma, rire ou rerire en lisant l'interview de l'humoriste Baptiste Lecaplain... Tu en veux encore ? Forrest #3 CITIZEN RUNNER, c'est... - 164 pages qui se lisent comme un livre, mais un livre rythmé au son des vrombissements de métro et des cris d'enfants. - 13 histoires qui se lisent comme des nouvelles, avec de l'émotion, de l'envie, un peu de goudron et des passages secrets.

04/2024

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Littérature française

L'exorciste contre la maison-mère de Forécariah

Une violente douleur se fit soudainement sentir dans le flanc droit de Hadja Serna au moment où elle levait le pied homo latéral pour négocier la première marche des quatre escaliers de la salle de prière des femmes. Elle se retint de crier en grimaçant. Courageusement, mais très péniblement, elle entra dans la mosquée et alla s'asseoir à la place que tout le monde lui reconnaissait. Quand fut annoncé le début des offices, elle se leva de concert avec les autres en dissimulant ses peines et réussit avec ruse à se mettre debout. A peine sur ses deux pieds, qu'elle voltigea et tomba de tout son poids produisant un bruit mat sur le tapis. La mort fut instantanée avec du sang partout. Une mort subite avec du sang, il n'en fallait pas plus pour effrayer une bande de femmes dans une nuit et ce fut la débandade. Et l'on déserta la salle avec des cris et des pleurs. C'était un nouveau succès pour Fangama et un nouveau chou gras pour la ville. Et surtout, c'était une nouvelle source d'inquiétude. Que de dignitaires insoupçonnables qui tombaient ! Quelle personnalité allait être la prochaine victime ? En tout cas, c'en était fini de la femme aux enfants magnifiques comme on la surnommait. Mais quel que fût le sentiment, ce que le groupe devenu trio ne pouvait esquiver, c'était qu'il y avait feu en la demeure. Et presque un incendie puisque depuis sa fondation il y a des siècles, l'existence de la confrérie n'avait jamais été autant menacée de disparition.

01/2024

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Sciences politiques

J'irai dormir à l'Assemblée. Les secrets du Palais Bourbon

Voici l'Assemblée Nationale et ses secrets, des greniers aux caves en passant par l'hémicycle. Hélène Bekmezian, l'une des meilleures spécialistes du sujet, a enquêté plusieurs années pour livrer cette passionnante étude sur le Palais-Bourbon, qui accueille les députés français depuis 1798. Si c'est dans l'hémicycle et en commission que des représentants aussi divers que Nathalie Kosciusko-Morizet et Daniel Vaillant votent les lois, c'est ailleurs que se font les petits arrangements entre amis, et parfois entre ennemis. A la buvette, dans la salle des pas-perdus, les plus féroces adversaires s'entendent. Alors, y a-t-il réellement des règles pour régir ce jeu de rôles qu'est aussi l'activité parlementaire ? Questions plus délicates encore : quid de la "cagnotte" ? Y a-t-il un lobby franc-maçon ? Les minorités sont-elles réellement acceptées ? Il y a dans cet auguste Temple de la Loi un aspect de cour d'école. Chaque parti joue au plus malin, chaque député ruse, la seule règle semble la fourberie et l'insulte, un art qui finit par suppléer à toutes les rhétoriques. A côté de cela, les députés travaillent vraiment et sérieusement à la confection des lois, tellement de lois. Voici la première cartographie de cette population de 577 personnes (423 hommes, 150 femmes) qui vit quasiment en autarcie avec sa méthode, ses codes, son bureau de poste, son coiffeur, ses cris du coeur et ses coups de gueule, ses débats qui s'achèvent parfois au petit matin et où, la mine et la chemise chiffonnées, les députés appuient sur le bouton qui régira la vie de 66 millions de Français.

03/2017

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Poésie

Qui je fus précédé de Les Rêves et la Jambe, Fables des origines et autres textes

Pour tous les lecteurs d'Henri Michaux, ce livre vient après une longue attente. Il propose tous les textes du poète publiés avant 1928 et que l'auteur n'avait voulu ni rassembler ni rééditer, à l'exception de six poèmes repris dans L'espace du dedans, dont les célèbres "Glu et Gli" et "Le grand combat". L'étonnement, d'emblée, tient à cette réticence de Michaux vis à vis d'écrits où il est pourtant déjà tout entier, avec sa voix propre et toutes ses hantises. Car s'est-il jamais senti de ce monde ? A-t-il jamais perçu une appartenance, une parenté, une filiation ? Henri Michaux semble être né par mégarde et l'existence lui fut souvent à charge. Entre lui et les choses, entre lui et les êtres : un abîme. Un abîme qui déborde d'un bric-à-brac de peurs, de sursauts, de cris, de rires cruels, de scalps, d'insomnies. L'oeuvre d'Henri Michaux est immense. Mais dès les premiers textes, c'est une oeuvre de pionnier, de découvreur. Ouvre en alerte constante. Ouvre des confins de l'être et des gouffres, à l'ironie vive et qui progresse d'écart en écart, de décalage en chausse-trappe. Avec Michaux, l'esprit, le corps, les réflexes ne sont jamais en sécurité. Il sape les bases, efface les certitudes, déplace les jeux et les enjeux. Il porte ailleurs, plus loin, à côté, il déporte les pensées, décentre les actes, exile les habitudes, apprend à désapprendre et même, de a à z, invente le monde dont il se sent privé, renaît à la vie dont il se sent floué.

07/2000

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Bibles

Jésus a dit

Paroles des évangiles Qu'appelle-t-on "évangiles" ? Voilà une question à laquelle on répond un peu facilement : "Des récits qui racontent la vie de Jésus" . Et pourtant, c'est inexact, car l'objectif des évangélistes ne consistait pas à élaborer une simple biographie du Christ. Ni Marc, le plus ancien, ni Jean, le plus récent, n'ont accordé une ligne à ce qui précède le début de la prédication de Jésus. Matthieu ne fait exception que pour la visite des mages et la Fuite en Egypte. Luc commence avant la naissance, mais reste muet sur ce qui suit la douzième année. Alors ? Les évangélistes ont voulu essentiellement transmettre le message de Jésus, tel qu'il apparait aussi bien dans ses actes que dans ses paroles. C'est cela, la "Bonne Nouvelle" (traduction littérale du grec "euangelion"). On dira qu'une nouvelle vieille de deux millénaires n'est plus si "nouvelle" que cela. Assurément, l'expression française est équivoque. On devrait dire "bon message" , "bonne annonce" . En langage très contemporain : on se trouve là devant une info qui ne peut pas devenir ringarde. Des paroles pour tout le monde Du reste, Jésus parlait simple, cela se sent surtout dans les trois premiers évangiles. Parce qu'il s'adressait essentiellement à des gens simples, simples de culture ou simples de coeur. Il prenait en compte les situations et les choses de la vie quotidienne, que nous rencontrons encore dans notre existence à nous au bout de deux millénaires. Cela n'empêchait pas qu'il réponde avec science et autorité aux théologiens de son temps, soit quand ils venaient lui poser des questions souvent piégées, soit quand ils venaient, comme Nicodème, recueillir son enseignement. Bien sûr, les évangélistes qui nous rapportent les propos de Jésus étaient tous chrétiens, professant la foi dans la résurrection du Christ. Mais les gens à qui parlait Jésus ne l'étaient pas, eux. Forcément : on ne peut pas adhérer à l'annonce de la résurrection d'un personnage qui n'est pas encore mort. Comme lui-même, comme les apôtres, comme les disciples, la plupart des auditeurs de Jésus étaient juifs. Mais la population de ce qu'on appelait alors la Palestine comportait aussi de très nombreux païens : Romains des troupes d'occupation et de l'administration impériale, marchands grecs ou levantins, cananéens des pays voisins. Sans compter les Samaritains, monothéistes et reconnaissant la Torah comme les juifs, mais considérés par ceux-ci comme schismatiques. Les paroles de Jésus, qui que nous soyons, nous sont encore destinées. L'accueil des rejetés Il est clair que Jésus ne méprisait pas dans leur ensemble les élites sociales, morales et religieuses de son temps. Mais il épinglait volontiers l'autosatisfaction, voire l'hypocrisie d'individus "comme il faut" qui en faisaient partie. En retour, ces derniers n'aimaient guère son attitude accueillante à l'égard de gens considérés comme non fréquentables. Parmi ces derniers, les publicains, c'est-à-dire des juifs qui percevaient sur leurs compatriotes les impôts réclamés par l'occupant romain (païen ! ), se montrant ainsi traîtres à leur Dieu comme à leurs concitoyens, car ils exigeaient plus qu'ils ne devaient et empochaient la différence. Jésus faisait scandale en allant jusqu'à manger chez eux. Il ne jetait pas l'anathème sur les prostituées, ce qui ne revient pas à dire qu'il encourageait la prostitution. Il ne fuyait pas les lépreux, dont on considérait que leur maladie était une punition du Ciel pour leurs péchés. "Je ne suis pas venu juger le monde". , dit-il. Pourquoi ce livret ? Les citations qu'il contient sont toutes des passages où les propos de Jésus sont rapportés au style direct. Aussi courts que possible, pour qu'une longue lecture n'en dilue pas la saveur et pour qu'il soit facile de les méditer. Ils n'ont pas été choisis parmi ceux qui fondent les dogmes du christianisme et qui pourraient poser des difficultés à des personnes dont c'est le premier contact. Ces paroles sont faites pour être livrées à toutes les personnes qui, d'une manière ou d'une autre, peuvent y puiser un enrichissement personnel et à qui il ne viendrait pas forcément à l'idée de se mettre à leur recherche dans un gros livre.

02/2024

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Beaux arts

Le culte des images avant l'iconoclasme (IVe-VIIe siècles)

Le Culte des images avant l'iconoclasme, paru en 1954 dans les prestigieux Dumbarton Oaks Papers, n'avait encore jamais été traduit en français, alors que ce texte fondateur donna l'impulsion à bon nombre de travaux portant sur le sujet. Ernst Kitzinger s'appuie sur les écrits de l'époque byzantine pour saisir l'évolution de l'imagerie chrétienne et pour montrer comment, après les reliques des saints, les images vont elles aussi être considérées comme des objets sacrés. Il y est question de la vertu curative de petits fragments d'une fresque qui représente des saints, à condition d'en avaler une décoction, ou encore d'une icône produisant une rosée qui soigne les bubons et rend la santé. Nombreux aussi sont les textes mentionnant les images "acheiropoïètes" (non faites de la main de l'homme), comme dans le cas des "impressions" du corps du Christ sur des draps de lin ou sur la colonne d'une église, qui toutes suscitent une grande ferveur parmi les croyants. En complément de l'article a été ajouté un florilège de 43 extraits de textes de la période byzantine, que Ernst Kitzinger cite dans sa démonstration, pour la plupart peu accessibles ou non traduits. Cette édition française complétée d'une mise à jour bibliographique de Stephen Gero, spécialiste de l'iconoclasme et Professeur à l'Université de Tübingen, a été traduite de l'anglais et du grec par Philippe-Alain Michaud. Ce dernier est aussi l'auteur de la postface "L'adoration des surfaces" , dans laquelle il témoigne de l'actualité de ce texte érudit qui entre en résonance avec les nouveaux régimes d'images générés par la révolution numérique. Ernst Kitzinger (1912-2003) fut historien de l'art, spécialiste de l'Antiquité tardive, du Moyen Age et de l'époque byzantine, professeur d'art et d'archéologie byzantins à Dumbarton Oaks, dont il a fait un centre internationalement renommé en matière d'études byzantines.

12/2019

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Religion

L'engagement politique des fidèles laïcs. Le ratio théologico-juridique du canon 225 § 2 appliqué au contexte socio-politique du Burkina Faso

Au Concile Vatican II, le fidèle laïc a été récupéré comme protagoniste actif de la mission de l'Eglise. En plus des documents qui lui ont été réservés, cela s'est traduit dans le nouveau Code de Droit canonique de 1983. Le canon 225 §2, par exemple, lui reconnaît le droit/devoir dans l'apostolat dans l'Eglise et dans le monde, opérant ainsi une reconnaissance explicite de la sécularisé de l'Eglise. A cet égard, les approfondissements sur l'identité et la figure du laïc ont suivi un développement critique sur les différents domaines d'engagement (cf. LG 32 ; 41 ; canons 201 ; 208), dans le domaine non seulement privé, mais aussi public comme la politique. Observé à partir de l'histoire du rapport Eglise-monde, l'engagement politique semble résumer cette idée doctrinale : la nécessité que le monde trouve son parfait accomplissement en Dieu, et que la recherche du bien commun s'insère dans le dynamisme du salut opéré par le Christ. Cet engagement chrétien dans la vie terrestre, où se rejoignent fidélité à la foi et fidélité à l'homme, introduit les fidèles laïcs dans les défis de la Communauté politique, les impliquant fortement dans la lutte spirituelle, à l'intérieur des structures temporelles qui ont parfois un fondement peu évangélique. Ainsi, les nouveaux espaces créés par l'ecclésiologie du Concile Vatican II et la nature pluraliste de la société actuelle offrent des possibilités pour une enquête critique sur l'application des idées conciliaires et des paramètres normatifs sur l'apostolat politique (canons 225 §2 ; 227). Cela pourrait aider les fidèles laïcs à prendre conscience de leur dignité chrétienne, au-delà de l'incertitude théologique sur la politique et le débat actuel sur leur statut à l'intérieur même de l'Eglise. Aussi, des réflexions opportunes peuvent-elles toujours se faire, pour un examen théologique et juridique de la mission des laïcs dans le domaine politique, dans tout contexte social comme celui du Burkina Faso.

12/2019

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Religion

Saint Augustin. Pasteur, théologien et maître spirituel

Saint Augustin (354-430) est l'un des géants de la patristique et plus largement de la civilisation occidentale, car un certain nombre de ses intuitions, comme la place du sujet ou celle de la relation, sont encore fondamentales aujourd'hui. Parmi les Pères de l'Eglise, saint Augustin est celui dont la vie est la mieux connue, car non seulement il a eu un biographe, mais il a également retracé sa biographie spirituelle ou plus précisément l'aventure de sa conversion dans les Confessions. Après l'avoir situé dans son contexte, celui de l'Afrique du Nord au tournant du IVe et du Ve siècle, l'activité pastorale d'Augustin est tout d'abord explorée. Augustin parle de son expérience de prédicateur à travers la métaphore des anges qui montent et qui descendent, de l'importance de la catéchèse qu'il déploie à propos de l'eucharistie, de sa prédication pour les fêtes et surtout de la clef de sa pastorale, qui est la charité. Il se place ainsi dans la dynamique de l'amour trinitaire qu'il transmet aux autres, ce qui nous amène à envisager son oeuvre de théologien. Sa théologie, il la dégage de l'Ecriture, comme en témoigne sa réflexion sur la création et sur l'image de Dieu en l'homme. Il se situe en disciple de Paul. En fonction de sa propre expérience, il développe une anthropologie solide, consacre des pages mémorables au Christ médiateur. En réponse aux hérésies, il réfléchit sur le motif de l'Incarnation, sur l'unité de l'Eglise... Pasteur et théologien, il apporte sa contribution à l'ecclésiologie et à l'eschatologie. Homme de relation et de prière, il fait ressortir la place du Maître intérieur en chacun, reprend plusieurs fois son commentaire de la prière par excellence qu'est le Notre Père et met en évidence l'importance de la louange.

11/2019

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Appel Premier de Dieu et Formation Primaire d'un Serviteur ou d'une Servante de Dieu

Bibliquement parlant, nul ne s'attribue (nul ne devrait s'attribuer) l'honneur d'exercer un service divin ; on y est appelé par Dieu. Cependant, l'appel n'est pas unique. Il y a toujours une suite d'appels dans la carrière de toute personne oeuvrant pour Dieu. Le double devoir qui incombe à tout un chacun est de localiser le point de départ, le tout premier appel, saisir la vocation primordiale sans laquelle tout le reste est faussé, puis, savoir y répondre. Le primordial, l'essentiel et le prioritaire est l'appel de Dieu concernant le salut en Jésus-Christ notre Seigneur. Tout le reste, à savoir l'exercice de différents dons, ministères et métiers, ne sont que secondaires, et sans valeur si nous n'avons pas au préalable la vie éternelle (laquelle s'acquiert en répondant à l'appel premier de Dieu). En effet, que servira-t-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme ? L'ironie du sort est qu'en ne commençant pas par répondre à l'appel au salut, toute autre activité dans la vie se trouvera toujours compromise et entachée de niaiseries. En outre, la performance dans chaque activité requiert une éducation, et il y a plusieurs formations et de plusieurs types. Là encore, il est important de savoir apprécier la formation de base ou l'école primaire, celle de la propre main de Dieu. Elle sert de soubassement à tout autre entrainement, formel, informel ou non formel. Sans cette école fondamentale, toute érudition est vaine. Ainsi, ce qui compte ce n'est pas plus de servir Dieu comme Ministre à la Parole, Archevêque, Architecte, Chantre, Diacre, Donateur, Intercesseur, Magistrat, Médecin, Pilote, Professeur, ou scientifique. Par contre, l'important est de le servir comme Disciple, Affranchi, Brisé, Craignant Dieu et Obéissant : "Si quelqu'un me sert, qu'il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur... " . Jean 12 : 26.

10/2019

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Romans historiques

Léonard de Vinci. L'indomptable

Portrait intime d'un génie. Léonard de Vinci demeure le génie de tous les temps. Homme d'esprit universel, artiste peintre, sculpteur, poète, écrivain, philosophe, musicien, scientifique, ingénieur-inventeur, anatomiste... Qui est-il en vérité ? Au début du XVIe siècle, au terme de sa vie, Léonard de Vinci, génie, artiste pluriel et homme de science, quitte l'Italie où il fut reconnu par ses pairs, mais surtout moqué, accusé, rejeté, détesté, incompris... François Ie l'accueille, le protège à Amboise et le nomme premier peintre de la Cour. Le roi de France et sa mère Louise de Savoie partagent plusieurs secrets avec lui : l'origine du linceul du Christ, l'identité de la Joconde et un projet fou : une ville nouvelle. Enfin admiré et choyé, Léonard de Vinci revisite son passé, le scénario chaotique de sa vie. Très tôt arraché à sa mère aux origines étranges par un père notaire et sans scrupules, il ne peut espérer étudier à l'université pour cause de bâtardise... Placé dans un atelier d'art de Florence, tous, maître et apprentis, remarquent sa taille de géant et ses talents de peintre ambidextre. Magnétique, beau, drôle, insolent, secret, il est toujours dans l'oeil du cyclone de l'Histoire, tel une star moderne. Proche des Médicis qu'il déteste, ami de Botticelli et de Machiavel, il observe le monde en annonciateur du futur. Chassé de Florence, c'est à Milan que Ludovic Sforza lui réclame des projets d'armes de guerre et non de paix. On l'utilise, on le méprise, on le pille... Il prône l'amour et la bonté. Mais qui écoute cet humaniste et poète qui réinvente le monde ? Il signait souvent IO, car sa plus grande richesse fut d'être simplement lui et personne d'autre ! Ce récit romanesque apporte un éclairage original sur la vie de l'indomptable et génial Léonard de Vinci.

01/2019

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Religion

L’Europe chrétienne ou la mémoire perdue. Suivi de La dictature démocratique

La première grande migration des idées vers l'Europe fut celle du christianisme, qui mit dix siècles à s'imposer et à investir les valeurs et les esprits européens en détruisant leurs racines naturelles dans le sang de massacres successifs. Son premier fils, l'humanisme, suivi de son puiné, le libéralisme, entourèrent la naissance de leur fille cadette, la démocratie moderne. Tous se penchèrent enfin sur le berceau du petit dernier : l'individualisme et ses avatars droits-de-l'hommiens. Ce parent extra européen de la première mixité imprégna de son manichéisme du Bien et du Mal chrétiens, l'homme européen ; le détourna de la Nature et de ses valeurs identitaires, en supprima les liens sacrés et nourriciers ; fit de l'homme européen le symbole de l'asservissement des peuples au nom du Christ rédempteur et nivelant, puis en celui de sa nouvelle religion continuatrice des Droits de l'Homme. Il fit de la liberté naturelle de l'homme-citoyen une seule espérance castratrice de sa liberté dans une vie meilleure au Royaume de Dieu, au mépris de la Terre, vallée de larmes, et sa Nature hostile dont le seul objet est de servir l'homme destructeur. Le lent poison du christianisme et de ses enfants aux visages d'anges tentateurs, a détruit l'homme européen et répandu les germes de la discorde dans le monde, au nom de valeurs originelles qui ont muté progressivement jusqu'à faire de chaque homme un Dieu, à condition qu'il souscrive à la nouvelle idéologie religieuse des Droits de l'Homme, et une incarnation du Mal s'il ose y résister, s'il s'accroche à ses valeurs identitaires, s'il refuse la grande mixité de la race humaine cosmopolite voulue par Dieu. Ainsi, le christianisme universel et totalitaire a engendré finalement des pseudo-démocraties totalitaires refondées et modernisées par l'idéologie totalitaire des droits de l'homme.

01/2019

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Religion

"Dieu changea de sexe, pour ainsi dire". La religion faite femme, XIe-XVe siècle

Telle qu'elle se structure entre l'Antiquité tardive et le haut Moyen Age, la religion chrétienne ne faisait pas la part belle aux femmes : assimilées à Eve, l'alliée du Serpent, elles étaient exclues du sacerdoce et cantonnées dans une position mineure au sein de l'Eglise Pourquoi, à la fin du Moyen Age, la religion s'est-elle féminisée, par une adhésion plus forte des femmes à la foi et à la pratique, par une féminisation du discours religieux, par une alliance ambiguë du prêtre et de la dévote communiant dans une religion de la Mère et du Fils ? Pourquoi, selon l'audacieuse expression de Michelet, " Dieu a-t-il changé de sexe, pour ainsi dire " ? Au tournant des XIe et XIIe siècles, au temps de la réforme dite grégorienne, la tradition interdisait aux femmes de pénétrer dans certains sanctuaires ; mais se met en place une triade Marie, Eve et Madeleine où, entre les deux premières images, antinomiques, s'ouvre par la troisième l'interstice d'un accès au salut au prix de la pénitence. C'est l'époque de la fondation du monastère mixte de Fontevraud où les hommes étaient soumis aux femmes. Le vrai retournement survient au XIIIe siècle avec François d'Assise qui, célébrant des allégories féminines telle " dame Pauvreté ", se présentant lui-même en mère de ses fils spirituels, offre aux femmes une icône à laquelle s'identifier. Claire d'Assise, de son côté, échappe à ces jeux d'inversion pour atteindre à une vision de l'humanité au-delà des genres. Aux XIVe et XVe siècles, une floraison de saintes de très modeste renommée, surtout en Italie, marque ce mouvement de féminisation du religieux. Leur parole se fait entendre, telle celle d'Angèle de Foligno. Elles se mettent à jouer la Passion du Christ par les places et les rues, telle Claire de Rimini. Elles fédèrent la mémoire des cités et accèdent enfin à une écriture autonome où s'exprime leur désir d'explorer les mystères de la foi avec toute la force de leur raison.

04/2008

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Critique littéraire

Hippocrate

"La vie est courte, l'art est long", tel est le début des Aphorismes d'Hippocrate qui furent pendant des siècles, avec le Serment, la Bible des médecins. C'est là plus qu'une métaphore. Hippocrate fut représenté à l'époque byzantine comme un Christ en gloire tenant ouvert son livre des Aphorismes. Cette miniature du XIVe siècle (reproduite sur la couverture du présent ouvrage) est symbolique de la fortune exceptionnelle d'Hippocrate. Célèbre dès son vivant, Hippocrate de Cos, au cours de plus de vingt siècles, par l'oeuvre conservée sous son nom, eut sur la pensée médicale une influence analogue à celle qu'a exercée Aristote sur la pensée philosophique. Même au XIXe siècle, les querelles d'école brandissent ou fustigent l'hippocratisme. Laennec se réclame encore de la pensée hippocratique. Qui était Hippocrate ? Est-ce à juste titre qu'il passe pour être le père de la médecine ? Quelle était la vie quotidienne des médecins au siècle de Périclès, leur carrière, leur activité, leurs relations avec les malades ? Quelle était leur conception de la médecine, de la santé et de la maladie ? des rapports de la médecine et de la philosophie ? de la science et de la religion ? L'oeuvre attribuée à Hippocrate, constituée d'une soixantaine de traités médicaux, est d'une richesse et d'une diversité telles que ses multiples facettes permettent de répondre à ces questions et expliquent aussi les multiples lectures qui ont été faites de cette oeuvre au cours des siècles par les médecins ou les philosophes. Même si l'oeuvre médicale est scientifiquement dépassée, elle demeure actuelle par sa profondeur humaine. De toute façon, elle reste et restera l'un des monuments les plus riches et les plus impressionnants de l'éveil de l'esprit scientifique en Grèce et dans le monde occidental. C'est avec l'oeuvre hippocratique que naît la science de l'homme.

05/2017

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Religion

Marie de Magdala "apôtre" ? Vers une ré-interrogation du rôle des femmes dans l'Eglise

La place des femmes dans la société civile occidentale évolue, et le pape François a pris la mesure de ces bouleversements anthropologiques. Parmi les indices d'un changement d'approche, peut-être faut-il inclure la nouvelle célébration liturgique de Marie de Magdala désormais semblable à celle des apôtres masculins. Cette modification résonne comme une invitation à se réinterroger sur le rôle de cette "apôtre des apôtres" et à partir de là, sur celui des femmes. Une première manière de l'aborder consiste en un retour vers l'Ecriture afin de réinvestir les témoignages féminins dans l'entourage de Jésus puisque Marie de Magdala y tient une place non négligeable. Thomas d'Aquin ne dit-il pas d'elle dans son Commentaire sur l'évangile de saint Jean : " Il faut noter ici le triple privilège qui fut octroyé à Madeleine. D'abord un privilège prophétique, car elle a mérité de voir les anges ; Ensuite elle est au-dessus des anges, du fait qu'elle voit le Christ sur lequel les anges désirent se pencher. Enfin elle a reçu un rôle apostolique ; bien plus, elle est devenue apôtres des apôtres en ceci qu'il lui fut confi é d'annoncer aux disciples la Résurrection du Seigneur ". Il est temps de sonder ce qualificatif étonnamment affecté à une femme pour laquelle ceux qui le lui attribuent, refusent le titre d'"apôtre". Le modèle de Marie de Magdala devient intéressant et fondateur s'il échappe à la caricature qu'en ont faite certains clercs et à leur suite, les arts et la tradition. Car cette posture, telle qu'elle est présentée par l'évangile de Jean, montre que la voie à suivre n'est plus celle de la passivité et de la soumission, mais au contraire celle du témoignage vivant et de la transmission de la parole, non pas à la place des témoins masculins mais à côté d'eux.

01/2017

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Beaux arts

Autoportraits cachés

Les titres affichés de certaines oeuvres ne disent pas tout du sujet. Ils passent sous silence que, parfois, le peintre s'est glissé dans la scène qu'il a représentée. Dans la toile, se cache un autoportrait. C'est ainsi que, par exemple, Botticelli " assiste " à L'Adoration des Mages, que El Greco est présent lors de L'Enterrement du comte d'Orgaz, comme Vélasquez l'est à Bréda le 5 juin 1625 lorsque le ville capitule... Ingres quant à lui se représente derrière Jeanne d'Arc dans la cathédrale de Reims lors du sacre du Charles VII. Or ce sacre a eu lieu le 17 juillet 1429. Ingres a achevé sa toile en 1854... Singulier et très anachronique jeu de cache-cache. Rassembler des oeuvres de Michel-Ange et de James Ensor, de Memling et de Véronèse, de Rembrandt et de Masaccio, de Dürer et de Raphaël, de Ghirlandaio et de Dali, c'est devoir s'interroger sans cesse sur la, les raisons qui ont conduit les uns et les autres à vouloir se représenter ainsi. Pour quelle raison, par exemple, Michel-Ange fait-il le choix de se représenter dans le Jugement dernier de la chapelle Sixtine comme la peau écorchée de saint Barthélémy ? Pourquoi Van Eyck fait-il le choix de n'être qu'un reflet dans le miroir convexe accroché derrière les Arnolfini et un autre reflet sur le bouclier de saint Georges dans La Vierge au chanoine Van der Paele ? Max Ernst au XXème siècle, comme Rubens au XVème, ont-ils les mêmes raisons de se représenter entourés d'amis ? Pourquoi Rembrandt se représente-t-il parmi les bourreaux qui dressent la croix sur laquelle le Christ vient d'être cloué ? Une invitation passionnante, éclairante et sans précédent qui permet de mettre en évidence les songes et les ambitions des plus grands peintres de l'histoire de l'art.

10/2020

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Littérature étrangère

Hérétiques

En 1939, le S.S. Saint-Louis, transportant quelque 900 juifs qui avaient réussi à fuir l’Allemagne, resta plusieurs jours ancré au large du port de La Havane à attendre l’autorisation de débarquer ses passagers. Le jeune Daniel Kaminsky et son oncle avaient attendu sur le quai l’arrivée de leur famille, sûrs que le trésor qu’ils transportaient convaincrait les fonctionnaires chargés de les contrôler. Il s’agissait d’une petite toile de Rembrandt qui se transmettait dans la famille depuis le XVIIe siècle. Mais le plan échoua et le navire remporta vers l’Allemagne tout espoir de retrouvailles. Des années plus tard, en 2007, le tableau est mis aux enchères à Londres et le fils de Daniel Kaminsky se rend à Cuba pour savoir ce qui s'y était passé concernant sa famille et le tableau. Il réussit à convaincre le détective Mario Conde de l’aider. Celui-ci, reconverti dans le commerce des livres anciens, découvre que cette toile représentant le visage du Christ était le portrait d’un jeune homme juif travaillant dans l’atelier de Rembrandt et y ayant étudié la peinture, contre toutes les lois des religieux. Leonardo Padura fait ici un panorama de l’exercice de la liberté individuelle, du libre arbitre à travers diverses époques depuis Rembrandt dans l’Amsterdam du XVIIe siècle, décidant de représenter des individus et non des idées, puis le jeune juif qui ose désobéir au Consistoire et apprend à peindre, et décide ensuite de suivre un nouveau Messie, jusqu’à l’éclosion des tribus urbaines de La Havane où une jeune émo paye de sa vie l’exercice de sa liberté dans une société figée. Leonardo Padura écrit un livre magnifique et profond et se sert de son habileté d'auteur de roman noir pour nous amener, sous la houlette de son héros Mario Conde, à réfléchir sur ce que signifie notre libre arbitre.

08/2014

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Critique littéraire

La mort du roi Arthur ou Le crépuscule de la chevalerie

Si La Mort le Roi Artu, épilogue de tout un cycle, est la continuation du Lancelot et de La Queste del saint Graal, c'est aussi une réécriture de l'histoire légendaire de la fin du règne d'Arthur qu'avaient déjà traitée Wace dans son Roman de Brut (milieu du XIIIe siècle) et Robert de Boron dans son Perceval en prose (début du mir siècle). Mais seule La Mort le Roi Artu, récit de vengeance et drame de la fatalité fondé sur le concept de mescheance, fait découler l'écroulement du royaume arthurien de la découverte des relations coupables entre Lancelot et la reine Guenièvre. Si la luxure et la démesure sont les grandes responsables de la catastrophe, la prophétie la plus ancienne, la vision du serpent sorti du ventre d'Arthur, est inséparable de l'inceste du roi, élément original du Lancelot-Graal. Tout le péché du monde se cristallise sur la figure du roi dont l'aveuglement, qui n'est pas seulement psychologique, est le signe d'une déréliction : Dieu ne répond jamais à son appel. Certes, très maîtrisé, riche du non dit d'une oeuvre occultée et de dénouements contrastés, ce roman dont la vérité est souvent fuyante, masquée par les variantes de la parole, constitue un panégyrique du héros chevaleresque et courtois que fut Lancelot, modèle de la chevalerie terrienne. Toutefois, La Mort le Roi Artu, à travers le mythe d'Arthur qui prend le relais du mythe du Graal, poursuit le même objectif que La Queste del saint Graal : dans un monde où le siècle s'est désagrégé mais qui reste illuminé par le Graal au point que seuls ceux qui l'ont approché ont droit à une fin sereine et pieuse, il faut faire son salut dans la retraite et la pénitence, loin des tournois et des guerres où le chevalier oublie le service du Christ.

01/1994

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Histoire internationale

Gabriel Garcia Moreno. Le héros martyr

Le 6 août 1875, Gabriel Garcia Moreno, président de l'Equateur, est assassiné à la sortie de la messe par quatre hommes armés de sabres et de pistolets. Quels aspects de la personnalité de ce chef d'Etat ont bien pu provoquer cette haine meurtrière ? Fils d'un marchand espagnol, Garcia Moreno naît le 24 décembre 1821 à Guayaquil, principal port de commerce de la toute jeune république de l'Equateur. L'Amérique latine est alors déchirée par ses contradictions. Si le peuple est catholique, l'élite est, quant à elle, gagnée par les idées libérales des philosophes du XVIIIe siècle. Enfant d'une nature timide, le jeune Gabriel devient un homme d'une remarquable force de caractère. Docteur en droit, brillant avocat et redoutable polémiste, Garcia Moreno est promis à une belle carrière. Fuyant un pays miné par les luttes intestines, il s'exile quelques années en Europe. Retrouvant à Paris la piété de son enfance, il revient dans sa patrie avec l'intime conviction que "l'Equateur ne trouvera la paix que si ses institutions démocratiques sont soumises à la souveraineté du Christ." Elu sénateur, puis président de la République une première fois en 1859, il doit faire face à la guerre civile. Il rétablit la paix puis un début de prospérité économique après trente années de ruine. Il est réélu par une quasi-unanimité des voix du Congrès en 1869. Il annonce alors la promulgation d'une nouvelle constitution faisant du catholicisme la religion officielle de l'Etat. Désormais les lois du pays devront être conformes à la doctrine sociale de l'Eglise. Il consacre officiellement son pays au Sacré-Coeur en 1873. En quelques années, le visage de l'Equateur sera radicalement transformé – en bien – au grand dam des ennemis de l'Eglise. Ces derniers n'ont de cesse de comploter sa chute politique. Craignant de le voir réélu une troisième fois, ils décident de porter un coup fatal contre celui qui incarne l'exemple vivant d'un chef d'Etat authentiquement chrétien.

12/2016

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Religion

Scapulaire noir des sept douleurs (servites de Marie)

L'Ordre des Servites de Marie a été créé en 1233 par sept riches marchands florentins laïcs qui ont quitté le monde du commerce pour s'adonner à la vie religieuse. Leur piété est centrée sur le culte de la Vierge Marie et particulièrement les douleurs qu'elle a éprouvées. En 1255 le pape Alexandre IV a approuvé la création de l'Ordre des Servites. Les personnes qui revêtent le scapulaire de l'Association des Sept Douleurs de Marie doivent se confesser et communier, pensant que dès cet instant ils sont admis au nombre des serviteurs de la Reine du Ciel. Cet habit doit être pour eux un souvenir continuel des douleurs extrêmes que Marie ressentit pendant la passion et à la mort de Jésus Christ. Chaque jour, ils réciteront sept Pater et sept Ave en mémoire des sept principales douleurs de la Mère de Dieu. En 1611, la confrérie des servites et le port du scapulaire noir des Sept Douleurs de Marie a reçu des indulgences du Pape Paul V. Fioretti sur le scapulaire noir des sept Douleurs de Marie : Jacques-Philippe, fils de Pierre-Jean Nari fut longtemps possédé du démon. Les esprits malins, forcés par les exorcistes de dire, pour la gloire de Dieu, par quel moyen ils pouvaient être chassés du corps de ce malheureux, répondirent que le plus efficace était de le revêtir du scapulaire noir des douleurs de Marie. Ce qui, ayant été fait, les démons se retirèrent aussitôt. Ce qui prouve que ce scapulaire est autant redouté des esprits infernaux qu'il est honoré par les anges du ciel. Pierre Battilani de Florence était né avec une telle faiblesse dans les jambes, qu'à l'âge de cinq ans, il ne pouvait pas se tenir sur ses pieds, et encore moins arriver à marcher. Voué par ses parents à Notre Dame de Sept Douleurs et revêtu de son saint scapulaire, il fut aussitôt délivré de cette débilité.

03/2016

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Religion

Ce que sait la foi

La foi est un savoir : non pas une croyance dont il faudrait évaluer le degré de probabilité, mais un savoir en toute certitude. Rendre compte de la certitude de la foi et de quelques-uns des paradoxes qu'elle donne à penser, tel est le projet de ce livre, Il implique d'abord de comprendre la définition qu'en donne la Lettre aux Hébreux : "l'acompte des choses espérées, la preuve de celles qu'on ne voit pas". Entendons loin qu'elle ne soit qu'une adhésion subjective ou la conviction que les choses espérées arriveront, la foi est leur mode de présence. Car l'acompte est bien réel, il est d'ores et déjà possédé, il est l'à-valoir du crédit qu'ouvre la révélation. Il requiert ensuite d'expliciter cet acompte de la foi en interrogeant, avec la Lettre aux Romains, la manifestation — qui est connaissance — dans le visible de Dieu en tant qu'invisible—qui implique reconnaissance. La première partie de cet ouvrage examine alors plusieurs modalités de cette reconnaissance, comme la vision problématique de Dieu selon saint Augustin ou le mystère de l'Eglise selon Henri de Lubac, et essaie de renouveler le programme apologétique de Tertullien comme le devoir d'athéisme envers les dieux du monde, fixé par Justin, philosophe et martyr. La seconde partie du livre s'efforce de montrer que ce savoir, qui pense ses objets en se dispensant du concept d'étant, libère la foi de l'emprise de la métaphysique. On interroge alors la manifestation de Dieu comme amour selon Joseph Ratzinger ; la définition du Christ comme existence selon Marius Victorinus, qui invente le mot ; la conception de l'amour humain comme poids selon saint Augustin ; l'expression de la révélation comme beauté selon Hans Urs von Balthasar. Ainsi s'esquisse la tâche de prendre philosophiquement au sérieux la certitude objectale livrée parla foi.

09/2020