Recherche

film

Extraits

ActuaLitté

Photographie

Cosmic Communist Constructions Photographed. Edition français-anglais-allemand

Dans cet ouvrage, le photographe Frédéric Chaubin dévoile 90 bâtiments situés dans 14 anciennes républiques soviétiques qui témoignent de ce que l'on pourrait considérer comme la quatrième époque de l'architecture soviétique. Ses images poétiques révèlent une renaissance inattendue de l'imagination, un bourgeonnement jusqu'ici inconnu qui s'est développé de 1970 à 1990. Contrairement aux années 1920 et 1930, on ne distingue ici ni "école" ni tendance dominante. Ces constructions représentent un élan chaotique provoqué par un système qui tombait en décrépitude. Leur diversité annonce la fin de l'Union soviétique. Profitant de l'effondrement de cette structure monolithique, des trous dans le filet qui devenait plus lâche, des architectes ont revisité toutes les périodes et tous les styles, remontant aux sources ou innovant librement. Certains audacieux réalisèrent des projets qui auraient fait rêver les constructivistes (le sanatorium de Druzhba, à Yalta), d'autres ont laissé parler leur imagination d'une manière expressionniste (le Palais du mariage de Tbilissi). Une colonie de vacances, inspirée d'esquisses d'un prototype de base lunaire revendique son influence suprématiste (camp de jeunes Prométhée, à Bogatyr). Sans oublier l' "architecture parlante" qui s'est généralisée pendant les dernières années de l'URSS : un crématorium orné de flammes de béton (crématorium de Kiev), un institut technologique avec une soucoupe volante écrasée sur le toit (institut de Kiev), un centre politique qui vous observe comme Big Brother (la maison des soviets de Kaliningrad). Ce puzzle de styles témoigne de tous les rêves idéologiques de cette période, de l'obsession du cosmos à la renaissance de la vie privée, tout en soulignant la géographie de l'URSS, montrant comment les influences locales ont apporté leurs détournements exotiques avant de porter le coup fatal à ce pays. Cosmic Communist Constructions Photographed, de Frédéric Chaubin a été élu meilleur livre d'architecture de l'année 2010 au Festival international du livre d'art et du film de Perpignan.

02/2011

ActuaLitté

Littérature étrangère

Secret public

En 1980, dans un pays totalitaire, la réalisation, pour la télévision d'Etat, d'un documentaire consacré au plus grand écrivain national devient le prétexte d'une quête de la vérité historique. Qui est Tomas Szass, l'écrivain célébré ? L'auteur de romans réalistes qui ont sublimé les aspirations du nouveau régime ? Le chef de file des " événements " qui ont ébranlé ce même régime quelques années plus tard ? L'homme brisé par l'internement et contraint à une autocritique qui devait à la fois lui rendre la liberté et le conduire à se retirer du monde ? Tous ces éléments dessinent le secret d'une existence qu'Istvan Ber, le réalisateur, est chargé de retracer. Soumis aux pressions de ses supérieurs hiérarchiques et de la police politique, il compose, grâce aux techniques du montage, un personnage conforme aux attentes de l'orthodoxie. Son assistante, Clara Kessler, récupère les chutes du documentaire officiel pour monter son propre film et obtenir de Szass qu'il lui livre son secret. Utilisant lui-même le procédé du montage, Bernlef a construit un roman où alternent la vie des protagonistes et les extraits des romans de Szass, les fragments d'interviews de l'écrivain à différentes périodes de la vie, les documents officiels retraçant les grands épisodes de l'histoire du régime. Redoublant par ce procédé le conflit qu'affrontent les personnages, Bernlef place son lecteur devant la question suivante : comment notre vie, dans sa dimension la plus quotidienne ou privée, est-elle affectée par la conscience de la vérité ? Les différentes réponses à cette question font circuler le secret d'un personnage à un autre, et composent l'énigme sans cesse déplacée de Secret Public. Né en 1937, J. Bernlef vit à Amsterdam. Romancier, nouvelliste, poète et traducteur, il a reçu le grand Prix littéraire AKO pour Secret Public en 1987. Calmann-Lévy a déjà publié du même auteur Chimères, roman qui a été porté à l'écran. Traduit du néerlandais par Philippe Noble.

04/1994

ActuaLitté

Faits de société

L'auteur du crime pervers

" L'acte du crime pervers, l'opération du prestidigitateur monstrueux, laisse un reliquat morbide: les restes. L'auteur répugne à s'en débarrasser. Il lui arrive de s'enfermer plusieurs jours en leur compagnie, de dormir allongé a côté du cadavre, ou dans une chambre éclaboussée de sang, jonchée de débris. Cette intimité avec les restes macabres suscite une impression d'étrangeté, angoissante, qui participe du film d'épouvante. Il suffit d'imaginer Barbe-Bleue descendant en son souterrain, contemplant en silence, dans l'obscurité, son trésor de femmes égorgées et attachées au mur. Ou Gilles de Rais, devant sa collection de têtes d'enfants, alignées sur des coffres. La collection de Landru, pour peu qu'elle soit bien filmée, serait tout autant .angoissante. Dans la villa de Gambais, un couloir, une porte en bois épais, dont la poignée résiste ; elle est fermée à clé. Que cache-t-elle ? Le trou de la serrure incite à y glisser l'œil... " Pendant dix ans, dans un service hospitalier spécialisé pour malades dangereux, j'ai occupé auprès de mes patients criminels une place bien singulière : celle du psychanalyste. Cette aventure m'a menée à considérer de façon novatrice la figure contemporaine du criminel pervers. L'auteur du crime pervers, auteur d'un crime, est aussi auteur; acteur et metteur en scène d'un spectacle. Découvrir que le public,, mis à l'épreuve d'une manipulation spécifique, est, à son insu et malgré lui, le partenaire de l'auteur du crime pervers... Saisir le mécanisme de la fascination, les rouages précis de la manipulation..; Dévoiler ce que cachent l'outrance, la détermination cruelle, la provocation... Retrouver la rigoureuse et secrète logique d'un acte criminel qui se confond avec la contrainte implacable d'un destin... Élucider les causes du passage à l'acte et de sa répétition, l'énigme du serial killer... Tel est le propos de ce livre. M. L. S.

11/2004

ActuaLitté

Histoire de France

Prier et combattre. Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Age

C'est dès 2002 que s'est ouvert le grand chantier du Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Age. Coordonné par Nicole Bériou (université Lyon-II et Institut universitaire de France) et par Philippe Josserand (université de Nantes), cet ouvrage se fait l'écho du dynamisme d'un champ historiographique en plein renouveau, en intégrant mieux qu'ils ne le sont les frères de ces institutions - Templiers, Teutoniques, Hospitaliers et autres Calatravans : ils furent plusieurs dizaines -, aux préoccupations des connaisseurs et des amateurs du Moyen Age. Cette mine de documentation, à l'intersection de l'histoire militaire, spirituelle, politique (sans oublier l'architecture et l'urbanisme) s'étend dans l'espace du Proche-Orient des croisades aux pays Baltes des Teutoniques, des commanderies templières d'Angleterre jusqu'à l'Espagne et au Portugal de la Reconquista, et couvre quatre ou cinq des siècles les plus fascinants du Moyen Age. Autour d'historiens français reconnus, une équipe a travaillé pendant plusieurs années, rassemblant plus de 200 collaborateurs issus de quelque 25 pays dont huit de l'Union Européenne (Allemagne, Espagne, France, Hongrie, Italie, Pologne, Portugal, Royaume-Uni). Des nombreux échanges qui ont permis de confronter des traditions historiques s'ignorant souvent, un ouvrage exceptionnel est né qui compte 1 120 entrées traitant d'un lieu, d'un personnage ou d'une institution, ou portant au contraire sur l'ensemble des ordres dans une perspective thématique. Précédé d'une ample introduction historique d'Alain Demurger, spécialiste des Templiers, pourvu de renvois, de bibliographies et d'index, le Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Age donne aussi, loin des stéréotypes du Templier avaricieux ou du Teutonique cruel, au public le plus large - ceux que font trembler le supplice et la spoliation des Templiers, rêver le film d'Eisenstein sur Alexandre Newski, les ruines du krak des chevaliers - l'occasion de mieux comprendre des institutions qui comptent au nombre des créations les plus originales du Moyen Age. Sans oublier ici ou là, de prodigieux destins.

11/2009

ActuaLitté

Loisirs et jeux

Delphine vous emmène dans les Pyrénées (Calendrier mural 2021 300 × 300 mm Square). Les Pyrénées en photos (Calendrier mensuel, 14 Pages )

Vous trouverez toujours le bonheur dans les yeux de celui ou celle qui fréquente la montagne. Moi, j'ai attrapé le virus et depuis je vais à la montagne pour m'évader, me reconnecter à moi-même et avec la nature. Quand je pars la rejoindre c'est comme si j'allais retrouver un amoureux. A chaque fois que je La retrouve, elle m'éblouie, elle improvise, elle me surprend, et me fait plein de cadeaux. J'aime flaner à ses côtés, écouter le vent, la mélodie des cloches, la marmotte qui siffle au loin, le ruisseau qui chante. J'aime m'arreter pour admirer la beauté d'une fleur, la forme d'un arbre, la grandeur et la beauté d'un paysage, mais aussi pour surprendre une marmotte, photographier un papillon joueur qui aime à me narguer en passant plusieurs fois sous mon nez, tomber sur la naissance d'un petit veau qui essaye de se mettre debout sur ses pattes. Mais encore j'adore sa grandeur, sa majestuosité, son immensité, sa diversité, découvrir ses lacs, ses ruisseaux, ses sommets, ses couleurs, ses saisons, ses animaux et elle a encore tant à nous offrir ! C'est tout cela qui me rend heureuse là haut. . Les calendriers Calvendo sont des produits haut de gamme - avec ces plus qui font la différence : nos calendriers présentent bien toute l'année grâce à leur papier de qualité supérieure et leur reliure à spirales pour une manipulation des pages plus aisée et une tenue parfaitement droite contre le mur. Un film plastique transparent protège la couverture de ces calendriers toujours plus solides, qui se déclinent désormais en cinq langues. Offrez-vous un calendrier Calvendo qui reste beau tout au long de l'année. Ce calendrier à succès a été réédité cette année avec les mêmes images et une grille calendaire mise à jour. Ce calendrier réussi a été réédité cette année avec les mêmes images et le calendrier mis à jour.

04/2020

ActuaLitté

Littérature française

Les voyageurs au sang d'or

Les Voyageurs au sang d'or est un roman de Kathy Dauthuille qui rend hommage au peuple Rom, à celles et ceux qui le composent et qui sont encore trop souvent pesécutés. Comment ne pas avoir en tête le film de Tony Gatlif "Liberté" consacré au Porajmos, la persécution des Roms pendant et après la seconde guerre mondiale... Ecrit dans une langue riche et poétique ce livre de Kathy Dauthuille est une véritable invitation au voyage, un appel à la rencontre de l'autre, cet inconnu qui gagne ainsi notre humanité. " On peut voyager non pour se fuir, chose impossible, mais pour se trouver. Le voyage devient alors un moyen. Il est donc bien vrai que dans ces immenses solitudes que doit traverser un homme de la naissance à la mort, il existe quelques lieux, quelques moments privilégiés où la vue d'un pays agit sur nous, comme un grand musicien sur un instrument banal qu'il révèle, à proprement parler, à lui même". J. GRENIER Les Voyageurs au sang d'or - Présentation de l'éditeur : Ils sont Gitans, Tsiganes, Manouches, Romanichels, Sintis, Bohémiens,... Ils sont Roms, ils sont êtres humains. Partis de l'Inde lointaine il y a plus de mille ans, ils n'ont cessé de migrer à travers le temps et l'espace vivant en clans, parfois craints, souvent maltraités au cours de leur longue histoire. Dans son roman Les Voyageurs au sang d'or, Kathy Dauthuille rend un hommage vibrant au peuple Rom. Elle nous fait pénétrer à l'intérieur d'un monde fermé, pourtant synonyme de liberté. Avec une écriture emprunte de poésie et de mystère, elle nous fait entrer en résonance avec la fibre humaine que nous portons tous au fond de nous. Tout au long d'un voyage en compagnie des Fils du Vent, l'eau semble parfois porter les roulottes qui sillonnent la terre en une mélopée toujours renouvelée.

04/2010

ActuaLitté

Littérature française

La lune dans un seau d'eau

Robin Carabasse, jeune cinéaste qui se prétend malchanceux est ruiné par l'échec de son film Les Riverains de la mer. Il décide, conseillé par le clerc de notaire chargé de le saisir, de partir pour Trastéjous, dans le Midi, où vit le richissime ancien boucher Maltaverne, son oncle, afin de lui demander de l'argent. En cours de route, il trouve dans le fossé une étrange petite créature nommée Léa, écuyère de cirque et trapéziste : mi-femme, mi-chatte, en tout cas un peu sorcière, elle cherchait un maître : ce Robin excentrique et beau fait son affaire ; elle s'attachera donc à ses pas, consacrera désormais tous ses efforts à l'aider. Maltaverne, dans son domaine de Catoblepas, manigance justement de saboter une réception organisée en l'honneur de Marie Lampereur, ancienne dactylo, veuve riche et glorieuse revenue au pays natal où, quinze ans plus tôt, elle avait repoussé les avances de l'odieux boucher. Il chasse Robin. Mais Léa, subjuguée par la beauté et la gentillesse de Marie Lampereur et décidée à faire triompher les projets de son maître, va s'ingénier à monter une gigantesque mystification dans le but d'abattre l'oncle Maltaverne : elle veut marier ensemble Marie et Robin. Elle est sur le point de réussir, mais au moment où ils vont peut-être convoler, Marie et Robin se brouillent. Robin chasse Léa. Léa fuit. Et c'est seulement après la disparition de la petite écuyère dont l'âme est celle d'un elfe, que Robin découvre qu'il l'aime parce qu'elle est sa chance vivante, secrète, merveilleuse. Va-t-il pouvoir la rattraper ? Juché sur son "moto-velox", il la voit au sommet de la côte qu'il s'apprête à grimper. Et c'est sur un point d'interrogation plein d'un humour doux-amer que ce roman vif se termine, traité à la manière d'une oeuvre de Marcel Aymé ou de Chesterton.

09/1963

ActuaLitté

Policiers

Une trilogie noire. Le meurtre de Suzy Pommier ; Un raskolnikoff ; La toque de Breitschwanz

Le Meurtre de Suzy Pommier. Durant la projection de son nouveau film, la jeune et ravissante vedette de cinéma, la prometteuse Suzy Pommier, s'éclipse. Les spectateurs restent pantois car, à la fin, cette dernière meurt étranglée par son amant dans la baignoire au cours d'une scène d'une rare violence. Dérangeant certes, mais le mauvais jeu de son partenaire demeure encore plus outrageant. On pourrait en rester là sauf que le lendemain matin, on découvre l'actrice, chez elle, étranglée... dans sa baignoire ! Toute l'intrigue, ficelée de main de maître, entreprend de nous conduire rapidement vers le meurtrier. Ce serait sans compter sur un jeune inspecteur Hector Mancelle qui bravant sa hiérarchie, va finir par obtenir, à force d'obstination lucide, les aveux du véritable assassin. Emmanuel Bove possède la subtilité d'entraîner son lecteur en des méandres apparemment indistincts forgeant par la suite un discernement sans appel. Raskolnikoff. Comme une sorte d'hommage à Dostoïevski ouvrant la porte à la dubitativité... La Toque de Breitschwanz Ou autrement dit une voie toute tracée à des personnages oscillant entre pauvreté et richesse tels les protagonistes de ce roman policier signé en 1933 sous le pseudonyme de Pierre Dugast, roman subodorant des accents freudiens question sexualité et papier monnaie, deux obsessions au demeurant quotidiennes et planétairement partagées... Le cadavre d'une femme - disparue et recherchée - enterrée dans le jardin d'un pavillon de banlieue ouvre le bal aux investigations les plus fouillées nous emportant en une valse de découvertes toutes plus incroyables les unes que les autres sauf lorsque l'on connaît l'essence psychologique des ambitieux et celle plus enfouie des amours foudroyées. A travers un Paris bien défini tel le puzzle de la vie, le commissaire Croiserel (serait-ce un nom révélateur ?) s'adonne corps et âme afin de dévoiler les coupables - toujours au 36 quai des Orfèvres - à la manière d'un Hercule Poirot prenant le ton d'un Jules Maigret.

08/2018

ActuaLitté

Cinéma

La culture cinématographique du mouvement ciné-club. Une histoire de cinéphilies (1944-1999)

Aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, les ciné-clubs s'organisent autour d'un mouvement social et culturel sans précédent qui s'étend rapidement à toute la France. S'inscrivant dans le prolongement des premières expériences cinéphiles des années 1920 et 1930, ils fusionnent désormais avec les réseaux et les idéaux de l'éducation populaire. Dès lors, ce mouvement devient l'un des principaux lieux d'épanouissement d'une culture cinématographique aux ramifications multiples et aux formes d'expression diverses. Empruntant à l'histoire sociale et culturelle des représentations et à la sociologie de l'expertise, cet ouvrage se propose d'étudier le mouvement ciné-club entre 1944 et 1999 en s'intéressant en premier lieu à son "modèle structurel" (réseaux associatifs et fédérations) et son statut juridique (réglementation non commerciale). A ce cadre spécifique s'ajoute un "modèle culturel" qui se construit autour d'un corpus cinématographique de référence et s'exprime à l'occasion des séances du ciné-club en suivant un schéma précis : présentation du film, projection et discussion entre les animateurs et les adhérents de l'association. Ces différents éléments constituent un "modèle ciné-club" , dont l'observation permet d'analyser la diffusion d'un savoir "légitime" au sein d'un espace spécifique et d'étudier son application effective dans ce même espace, en le confrontant aux goûts et aux pratiques des animateurs et des adhérents. Le présent ouvrage tente ainsi de définir la culture cinématographique des ciné-clubs, en étudiant la constitution et l'expansion de ce mouvement d'éducation populaire "par et pour le cinéma" au sein duquel coexistent quatre générations de cinéphiles qui se croisent ou se succèdent durant plus d'un demi-siècle. Ces interactions entre une multitude d'acteurs, d'objets et de pratiques permettent d'évaluer les écarts entre les discours du sommet (fédérations de ciné-clubs) et les pratiques effectives à la base du mouvement (animateurs et adhérents). Elles questionnent ainsi l'émergence d'une "cinéphilie ciné-club" , véritable "cultivation" commune d'une culture cinématographique partagée.

09/2017

ActuaLitté

Histoire internationale

Le dernier des injustes

Le Dernier des injustes, qui a son origine dans le film du même nom, est le plus extraordinaire témoignage sur la genèse de la "solution finale". Il permet de comprendre jour après jour, quelquefois heure par heure, comment les nazis passent en deux ans de l'expulsion impitoyable des juifs d'Autriche, de Tchécoslovaquie et d'Allemagne, à la mort de masse dans les chambres à gaz. Benjamin Murmelstein est le personnage central de ce livre, témoin capital qui assista à tout, avant de devenir Président du Conseil Juif du ghetto de Theresienstadt, créé par Eichmann pour faire croire au monde à la vie heureuse que voulait Hitler pour les juifs qu'il allait assassiner. Rabbin de la communauté juive de Vienne, d'une mémoire et d'une intelligence hors normes, d'une immense culture, d'un caractère d'acier, d'une lucidité et d'une clairvoyance inouïes, jusqu'à deviner et déjouer les mesures atroces projetés par les nazis, Murmelstein dresse un portrait extraordinaire d'Eichmann, qu'il dut fréquenter pendant sept ans : pas du tout l'homme de la "banalité du mal", comme l'a prétendu Hannah Arendt, mais un antisémite d'une cruauté sans frein, voleur et corrompu jusqu'à la moelle. En même temps, Murmelstein se livre à une critique féroce du procès d'Eichmann à Jérusalem, mal préparé, bâclé, où on refusa de le convoquer et de l'entendre. Contraint par la force de coopérer avec les nazis, Murmelstein ne fut en rien un "collaborateur", même si des détenus de Theresienstadt voulurent le faire passer pour tel. Jugé à sa demande par la justice tchèque, il fut acquitté de toutes les calomnies portées contre lui. Avec sa femme et son fils, il s'exila à Rome, sans avoir jamais connu Israël. A sa mort, en 1989, le rabbin de Rome refusa de l'inhumer et de dire pour lui le kaddish, la prière des morts.

10/2015

ActuaLitté

Romans de terroir

L'Ermite du pic Saint-Loup

La prison, Idéal Ferrer a déjà connu. Mais il ne se plaint pas. Il savait ce qu'il faisait, et il ne regrette rien. D'ailleurs, beaucoup de gens s'agitent en sa faveur. Ses amis de Montpellier, bien sûr. Mais aussi, plus discrètement, des gens qui ont plus de poids, comme le président de la région qui, pour une fois, ne fait pas de déclaration tonitruante mais intervient en sous-main, jusqu'au ministère de la Justice ! Est-ce en souvenir des jours anciens, lorsque tous deux étaient de bouillants militants, des maos rêvant de changer le monde ? Ou bien se sent-il un peu responsable de ce gâchis ? De son côté, l'évêque n'est pas indifférent à son sort et l'a fait savoir. Même l'imam lest fendu d'une visite qui a donné à Idéal un grand prestige clans la prison. Jamais athée n'a été autant entouré par la religion, ou tout au moins par les religieux. Tandis que tout ce beau monde se démène pour obtenir sa libération, Idéal a tout le temps pour repasser le film des événements. Et, à y bien réfléchir, cette sombre histoire a commencé comme une légende. Celle de l'ermite du pic Saint-Loup. Un homme qui serait venu se réfugier là, pour expier un crime ancien, oublié de tous mais particulièrement horrible et dont le remords continuait à le hanter. Etait-il prédit qu'un jour, quelqu'un retrouverait sa grotte et ranimerait son secret ? C'est bien ce qui s'est passé. La grotte a été retrouvée et la malédiction qu'elle contenait a balayé des vies sur son passage... Avec ce roman policier qui compose sur une trame historique et un arrière-plan politique aux personnages hauts en couleur, Jean-Jacques Carrère met en scène le fanatisme religieux et les croisés d'aujourd'hui, ceux qui ne reculent devant aucune spirale meurtrière...

02/2015

ActuaLitté

Lycée

Histoire de Madame de la Pommeraye

Le récit de la vengeance de Mme de la Pommeraye, suivi d'une étude du film Mademoiselle de Joncquières et d'un parcours littéraire "Héroïnes puissantes " . Dans une édition spécialement conçue pour faciliter la préparation au nouveau bac de français. Le récit Trahie par l'homme qu'elle aime, Mme de la Pommeraye a mis au point une terrible vengeance. C'est ce que raconte ce récit extrait de Jacques le Fataliste, qui, dès l'époque de Diderot, en constitue un épisode à part entière. Le lecteur y découvre une héroïne fière et déterminée, qui refuse de se soumettre au bon vouloir des hommes, au risque de malmener d'autres femmes. Le parcours " Héroïnes puissantes" En complément de ce récit, un groupement problématisé de 10 extraits de romans (de Madeleine de Scudéry à Marie NDiaye), qui permet de confronter Mme de la Pommeraye à d'autres héroïnes puissantes et d'analyser leur capacité à surmonter les épreuves, à se battre contre l'oppression ou à construire un monde nouveau. Le dossier Toutes les ressources utiles au lycéen pour étudier l'oeuvre dans le cadre du nouveau bac : - un avant-texte pour situer l'oeuvre dans son contexte - au fil du texte, des clés pour lire et expliquer des extraits emblématiques - dans le dossier qui suit le texte : - des fiches de synthèse sur l'oeuvre et le parcours - une étude de l'adaptation cinématographique Mademoiselle de Joncquières (E. Mouret, 2018) - des sujets guidés pour l'écrit et l'oral du bac - des fiches de méthode - des prolongements artistiques et culturels sur le thème " Images d'héroïnes puissantes : en peinture et au cinéma" Le guide pédagogique en ligne Dans le guide pédagogique, téléchargeable sur www. editions-hatier. fr (Lien -> http : //www. editions-hatier. fr/), l'enseignant trouvera tous les corrigés : des questionnaires au fil du texte, des sujets de bac et des lectures d'images.

04/2023

ActuaLitté

Immigration

Calais, une médecine de l’exil. Edition

L'heure est aux frontières. Quel accompagnement médical pour les exilés qui tentent leur traversée ? Comment soigner une population mobile et déracinée ? Quelle est la portée de l'acte de soin dans une société qui laisse ces étrangers à la marge ? 800x600Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-para-margin-bottom : . 0001pt ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 10. 0pt ; font-family : "Times New Roman", serif ; } L'heure est aux frontières, aux mesures sécuritaires. Surveillance par drones, déploiement de rideaux de barbelés à lames, démantèlements de camps : les autorités cherchent les meilleurs arsenaux pour repousser les exilés. Les politiques migratoires répressives heurtent les corps, les meurtrissent, les mutilent. Les victimes sont alors prises en charge à l'hôpital, institution symbolique de l'Etat-Providence. Les soignants y réparent quotidiennement les corps, pansent les blessures et écoutent les douleurs engendrées par une société inhospitalière. Cette situation oblige à repenser sous un nouvel angle la médecine des précaires. Quels sont les effets de la frontière sur une institution comme l'hôpital ? Comment les soignants font face aux maux de l'exil et les pathologies de l'errance ? Comment soigner une population mobile et déracinée ? Quels sont les freins aux soins, et quels leviers sont inventés pour les dépasser ? Telles sont les questions auxquelles répond Chloé Tisserand à partir d'une enquête de six ans auprès des professionnels de santé à Calais, ville devenue symbole de la répression de la migration. Chloé Tisserand est docteure en sociologie, chercheuse associée au centre de recherche Individus, Epreuves, Sociétés (CeRIES) à l'Université de Lille et affiliée à l'Institut convergences migrations (ICM) à Paris. Elle a réalisé en 2019 le film documentaire Les Soignants de l'exil. Elle est aussi journaliste à La Voix du Nord.

02/2023

ActuaLitté

Sciences politiques

La Restitution. Région - Sénat

Le 31 mars 1992, à 3 heures du matin, Maurice Schumann proclama une femme écologiste inconnue présidente de la Région Nord-Pas-de-Calais. La rédaction du quotidien régional titra "Est-ce bien raisonnable ? " Aujourd'hui, après un mandat de présidente de Région et deux mandats de sénatrice, Marie-Christine Blandin dévoile les coulisses des institutions et nous propose de répondre nous-mêmes à la question. "Ce que j'ai appris revient de droit aux gens qui payent ce que mettent en oeuvre les élus, qui votent pour choisir un sens à l'évolution de notre société et qui, au gré des projets réalisés, voient leurs conditions de vie s'altérer ou s'améliorer... A l'heure où les médias offrent des bribes de plus en plus brèves, et donc de plus en plus caricaturales des débats politiques et de la vie des institutions, je veux montrer que l'activité politique est à la portée de tous et qu'avec bon sens et travail, chacun peut exercer un mandat d'élu". La Restitution éclaire autant qu'elle interroge les cheminements parfois tortueux de l'élaboration des décisions politiques et des lois. A la Région, les dossiers abordés plongent dans la réalité de dossiers sombres : amiante dans les lycées, chômage massif, Metaleurop... ou plus lumineux : le film Germinal, les relations Nord-Sud... On croise Mitterrand, Pasqua, les ténors socialistes et autres, Aubry, Mauroy, Delebarre, Percheron, Borloo... Au Sénat, nous entrons dans l'office d'évaluation des choix scientifiques et technologiques lorsqu'il se penche sur le risque épidémique, le principe de précaution, les OGM ou les pesticides ; nous assistons aux travaux de la commission culture, éducation et communication. Conflit des intermittents, Grenelle de l'Environnement, loi sur les lanceurs d'alerte... Telle une souris (verte) en observation, nous voyons comment s'élaborent des lois et comment s'influencent les décisions dans ce récit dense, aux vives anecdotes. Un récit passionnant et une restitution nécessaire : l'histoire n'est pas finie.

04/2021

ActuaLitté

Acteurs

David Niven. Mémoires

S'il fallait décerner un prix d'élégance aux acteurs, alors David Niven recueillerait tous les suffrages. Rarement le complet rayé et le trait de moustache auront été si bien portés à Hollywood, et l'on ne s'étonnera pas que Ian Fleming pût l'imaginer dans le rôle de James Bond. Est-il annoncé au casting d'un film qu'on s'attend à le voir dîner en chemise à plastron, noeud papillon et slippers aux pieds ; avec lui, on pressent surtout les dialogues ironiques et toute la panoplie de l'humour "so british" - ce tranchant de l'intelligence. Mais avant la célébrité, Niven aura connu une véritable vie d'aventures. Renvoyé pour indiscipline de plusieurs écoles britanniques, insolent à l'armée, mis aux arrêts pour insubordination, il se gagne la sympathie du geôlier en partageant une bouteille de whisky puis s'échappe par la fenêtre. On le retrouve quelques mois plus tard aux Etats-Unis, versé dans le plagiat littéraire, le commerce de spiritueux, la danse professionnelle et même la course de poneys, avant que le destin se ressaisisse et le pousse vers les caméras des grands studios. Ainsi débute une carrière de près de cent films avec, très vite, des rôles principaux. Niven, révèle surtout une disposition pour les comédies romantiques où sa souriante désinvolture fait merveille ; il rencontre ensuite le succès international, d'abord grâce à son rôle de Phileas Fogg dans Le Tour du monde en quatre-vingts jours de Michael Anderson (1956), puis avec Les Canons de Navarone (1961) de John Lee Thompson et Les Cinquante-Cing Jours de Pékin (1963) de Nicholas Ray. Parus et traduits en deux volumes dans les années 970, introuvables en français depuis, ses souvenirs sont ici republiés pour la première fois. Tout refroidit vite, la gloire d'un acteur en particulier. Mais que l'on se rassure dans les librairies : peu de choses sont aussi vivantes qu'une page écrite par David Niven.

05/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

Cahiers Roger Martin du Gard Tome 7 : Théâtre et cinéma

C'est évidemment comme romancier que Roger Martin du Gard s'est imposé et qu'il est connu. Mais il s'est passionné, dès sa jeunesse, pour le théâtre et le cinéma, à tel point qu'il a essayé, dans ses romans, surtout dans Jean Barois, mais aussi dans Les Thibault, de reprendre certains procédés, certaines techniques d'écriture ou de narration propres au théâtre ou au cinéma. Il a écrit des pièces de théâtre : deux farces (fort différentes entre elles), Le Testament du Père Leleu et La Gonfle, et un drame, Un Taciturne. On sait moins qu'il a écrit aussi plusieurs scénarios de films, parce qu'aucun d'eux n'a abouti à un film ; les cinéastes ont souvent été tentes d'adapter ses romans. Ce Cahier a pour but de mieux faire connaître les relations entre Roger Martin du Gard et les arts du spectacle. On lira d'abord un très important ensemble de lettres inédites de l'écrivain, rassemblées par B. Duchatelet, sur le scénario tiré des premiers volumes des Thibault auquel il a beaucoup travaillé avec l'aide de Pierre Herbart, mais qui n'a pu trouver de réalisateur. Dans la deuxième partie de ce volume, on trouvera deux dossiers sur l'adaptation télévisée des Thibault par J.-D. Verhaeghe pour France 2 en 2003, et la mise en scène de J.-C. Berutti, à la Comédie de Saint-Etienne en novembre 2003. A propos du téléfilm, J.-F. Massol a fait une brève revue de presse qui donne une idée de la réception de l'œuvre par la critique ; Ch. Andrieux, de son côté, donne la parole au réalisateur ; et A. Mottet compare une scène du roman dans les différentes adaptations faites par Roger Martin du Gard, puis dans les téléfilms. La représentation de La Gonfle est examinée de près par M. Rieuneau et les comédiens qui l'ont joué donnent à leur tour leur point de vue. Une bibliographie pour les dernières années et d'autres informations sur des travaux de recherche complètent ce recueil.

02/2005

ActuaLitté

Littérature française

Manhattan Blues

Ferdinand est noir et exilé. Il oscille entre Paris et New York. A Manhattan, il loge chez Jenny. Par la suite, il rencontre la belle Fran dans un bar de Greenwich Village. Ferdinand est découragé, Fran est désespérée. Pendant trois jours, ils vont marcher, courir, parier, déambuler, flâner, s'aimer aux quatre coins de New York. Au rythme de l'écriture et de la musique de Jean-Claude Charles, entre le swing et le blues, entre les larmes et le fou rire, le coeur de Ferdinand balance entre Jenny et Fran. Une nuit de lecture. C'est la nuit peut-être qu'on lit tout à fait et que la force d'un livre se fait plus visible. Quand les jours passent et qu'on s'éloigne de sa lecture, "Manhattan Blues" paraît de plus en plus beau. On voudrait être à le relire encore. On le fait lire à un ami. Il dit lui aussi que c'est très beau. Et le livre grandit encore. Il devient de plus en plus beau. C'est pourquoi j'écris aujourd'hui que c'est un livre magnifique. L'histoire d'amour est bouleversante, cachée, à l'auteur, d'abord cachée à lui, puis à nous, à tous... Jean-Claude Charles est sans doute un romancier, vrai, grand. Marguerite Duras. Après "Manhattan" (1979), ce film de Woody Allen où l'on n'a vu que des Blancs à l'écran, avant "She's Gotta Have It "(1986) du jeune Spike Lee où tous les personnages étaient noirs, voici "Manhattan Blues" (1985) ce roman où le coeur d'un écrivain noir oscille entre deux filles blanches. Jean-Claude Charles fixe sur nos rétines éblouies un Manhattan en noir et blanc sur fond de blues. C'est drôle, émouvant et ça vibre au rythme de ces années 1980 où Basquiat a surgi alors que Madonna débutait dans une boîte du Village.

09/2015

ActuaLitté

Techniques d'écriture

Comment structurer vos romans à succès. Comment mieux raconter de bonnes histoires

Comment raconter une histoire pour que le lecteur soit accroché du début à la fin ? Comment structurer son roman pour qu'il ou elle le lise sans s'arrêter et dise à la fin : "c'est un bon roman" ? Que vous écriviez un policier, de la fantasy ou du fantastique, de la romance même, il existe des structures narratives qui font partie de l'inconscient collectif et que les auteurs à succès utilisent avec succès pour écrire des best-sellers. Dans ce quatrième tome de sa série sur l'art de l'écriture narrative et le métier d'écrivain, Fred Godefroy décortique ces structures narratives qui s'appliquent aussi bien au roman qu'au film pour vous les rendre lisibles et vous fournir les outils dont vous avez besoin pour écrire la meilleure version de votre roman, surtout si vous êtes encore novice. En appliquant cette méthode détaillée et illustrée de nombreux exemples, vous ne pouvez pas vous égarer, et au contraire vous tirerez le meilleur de vos idées et de vos personnages. En appliquant cette méthode, vous découvrirez : - les différentes structures utilisées par tous les films et romans, - les différentes étapes du parcours du héros, - les pivots dramatiques qui relancent votre histoire et transforment votre protagoniste, - le maillage des chapitres : c'est indispensable pour écrire un roman que les lecteurs ne peuvent pas lâcher, - les 9 étapes qui font un roman à succès, - des techniques avancées pour structurer aussi votre saga ou votre série. Monde du quotidien, milking, événement déclencheur, rencontre du mentor, climax : vous comprendrez tout le jargon des auteurs et vous saurez comment l'utiliser et comment l'appliquer pour surmonter les épreuves, manipuler le lecteur et adapter la structure à votre expérience et à vos souhaits. Car pour manipuler la structure, il faut d'abord la connaître sur le bout des doigts et savoir l'appliquer les yeux fermés.

01/2024

ActuaLitté

Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 807, mars 2024 : Où va l'Argentine ?

Où va l'Argentine ? Alors que son avenir politique est incertain, la production cinéma prolifique de ce pays étonne, et passe par l'invention de méthodes de travail alternatives. Deux films très différents mais aussi voyageurs et fantasques l'un que l'autre, Eureka de Lisandro Alonso et Los delicuentes de Rodrigo Moreno sortent sur les écrans ce mois-ci : les Cahiers rencontrent leurs réalisateurs ainsi que le bouillonnant collectif El Pampero Cine, s'entretiennent avec plusieurs cinéastes et figures clefs de la culture cinéphile argentine, et proposent un petit dictionnaire de 21 cinéastes qui comptent pour ce siècle. Dans un numéro décidément cosmopolite, le cahier critique met à l'honneur le mélodrame posthume de Terence Davies, Les Carnets de Siegfried, ainsi que l'épopée du cinéma indépendant du nouveau-venu Sean Price Williams The Sweet East ou encore le Guinéen Nome, aux côtés d'une veine documentaire française en verve avec Karim Dridi, Nicolas Philibert et le premier film de l'écrivaine Christine Angot. L'exploration des liens entre féminisme et cinéma esquissés dans le numéro de février se prolonge avec une conversation entre Marcos Uzal et Alice Leroy autour de l'incidence de #MeToo et de la mise en cause de la "politique des auteurs" qu'ont forgée les critiques des Cahiers des années 1950, mais aussi avec les portraits de deux Allemandes inventives mises à l'honneur en festival, Claudia von Alemann et Monika Treut, ainsi que la revisitation, DVD et livre à l'appui, du dispositif scopique du Voyeur de Michael Powell. En contrepoint de toute l'actualité cinématographique, ressorties et séries comprises, ce numéro offre une plongée revigorante dans l'oeuvre encore trop peu connue de l'auteur d'Au bord de la mer bleue (1936), Boris Barnet, qui, écrit Marcos Uzal, "a traversé quarante-cinq ans de l'histoire soviétique sans se départir d'une allégresse vitale qui l'écarta des mouvements sérieux et majeurs sur lesquels s'écrivent les histoires officielles" .

03/2024

ActuaLitté

Littérature française

Portrait en pied de Suzanne

Dans une ville inconnue d'Europe de l'Est, un homme exilé de Paris, solitaire et qui ne comprend pas la langue locale, erre par les rues... Honteux de sa corpulence, il fait pourtant diverses rencontres féminines, qui vont le conduire à se blesser le pied gauche. De cette plaie purulente, il ne tarde pas à tirer un étrange plaisir : car y apparaît Suzanne, son amour disparu... Ce conte noir à l'ambiance kafkaïenne (on pense ici au Château) bascule alors dans une histoire d'amour fou éminemment "toporienne" . Après Le Locataire chimérique (1964), inspiré du Procès, puis Joko fête son anniversaire (1969), hommage à La Métamorphose, Portrait en pied de Suzanne (1978) vient compléter dans l'oeuvre de Roland Topor sa trilogie noire romanesque, placée sous le signe de Kafka. Préfacée par Eric Chevillard, cette nouvelle édition est augmentée de six illustrations inédites. Roland Topor (1938-1997) : peintre, dessinateur, écrivain, dramaturge, poète, chansonnier, cinéaste, acteur, photographe, etc. Remarqué très tôt pour ses étranges dessins au graphisme original (dans Arts, Bizarre et Hara-Kiri), il reçoit le prix de l'Humour noir dès 1961 et crée le mouvement d'avant-garde Panique avec Arrabal et Jodorowsky. Son premier roman, Le Locataire chimérique, sera adapté au cinéma par Roman Polanski ; son deuxième, Joko fête son anniversaire, recevra le prix de Flore en 1970 ; il écrira aussi des recueils de nouvelles, des pièces de théâtre et des livres concepts. Du long-métrage d'animation La Planète sauvage (avec René Laloux, prix spécial du Jury à Cannes en 1973) au meilleur film sur Sade, l'étonnant Marquis (avec Henri Xhonneux), en passant par les émissions télévisées Merci Bernard, Palace et Téléchat, Topor marquera également de son empreinte le cinéma et l'audiovisuel. Certaines de ses images (affiches pour Amnesty International ou les films L'Empire des sens et Le Tambour) ont fait le tour du monde, toujours relevées d'un humour noir féroce.

02/2019

ActuaLitté

Thrillers

Une minute avant minuit

Bientôt trente ans. Cela fera bientôt trente ans qu'Atlee Pine essaie de découvrir ce qui s'est passé à Andersonville, une petite bourgade au fin fond de la Georgie, lors de cette nuit fatidique. La nuit où elle fut laissée pour morte et où Mercy, sa soeur jumelle, fut enlevée alors que leurs parents faisaient, à en croire le rapport de police, la fête en bas. Atlee et Mercy avaient six ans. Atlee pense que Daniel James Tor, le célèbre tueur en série, enfermé dans une prison fédérale de haute sécurité au Colorado, détient les réponses à ses questions. Mais sait-il vraiment ce qui est arrivé à Mercy ? Sa famille a déménagé. Ses parents ont divorcé. Atlee a rejoint le FBI. Pour mettre hors d'état de nuire tous ceux qui s'en prennent à leurs congénères. Lorsqu'elle fait preuve d'un peu trop de zèle en appréhendant un dangereux criminel, son supérieur lui ordonne de prendre des vacances. Elle en profite pour retourner là où tout a commencé et enfin obtenir des réponses et exorciser ses démons. A peine arrivée, Atlee est plongée au coeur d'une enquête frénétique pour arrêter un potentiel serial killer. Avec l'aide de son assistante Carol Blum, elle va déterrer des secrets enfouis depuis longtemps, démêler les mensonges... Et affronter une révélation qui fera voler en éclats toutes ses certitudes. Le retour en France de David Baldacci, l'un des auteurs de thrillers les plus vendus et les plus appréciés au monde. Ancien avocat, il possède des connaissances spécialisées dans le système politique américain et les services de renseignement. Son premier livre, Les pleins pouvoirs, est devenu instantanément un best-seller international, et le film mettant en vedette Clint Eastwood, un grand succès au box-office. Il a depuis écrit plus de quarante best-sellers. Faites-lui confiance pour vous emmener au coeur de l'action avec sa nouvelle héroïne, Atlee Pine.

06/2023

ActuaLitté

Beaux arts

100 000 ans de beauté

100 000 ans de beauté est né d'un constat : la quête de beauté obsède l'espèce humaine depuis plus de cent mille ans et le corps humain est son médium privilégié. Modelage du corps et définitions de canons, soins et applications de couleurs, coiffures et ornements, nudité et vêtements, l'extravagante variété de ces signes forme un langage qui dit l'appartenance culturelle, le genre, l'époque, l'âge et le statut social. Malgré l'extrême diversité des gestes et des idées, une certaine universalité des enjeux psychologiques et sociaux guide cette quête d'embellissement. 100 000 ans de beauté se consacre à la quête humaine de beauté à travers les âges et les civilisations. Aucun autre ouvrage ne s'intéresse à la beauté avec une approche aussi ambitieuse dans le temps et l'espace : de la préhistoire à nos jours, avec une réflexion prospective portant sur le XXIe siècle, 100 000 ans de beauté traite d'un sujet universel en s'appuyant sur l'étude d'un grand nombre de civilisations anciennes et contemporaines. 100 000 ans de beauté réunit les contributions des meilleurs spécialistes, dans une approche pluridisciplinaire et internationale afin d'enrichir et de décloisonner le regard sur la beauté humaine. Plus de 300 auteurs, de 35 nationalités différentes, ont collaboré à ce grand projet. Les auteurs de 100 000 ans de beauté sont anthropologues, archéologues, artistes (photographes, peintres, sculpteurs, plasticiens, cinéastes), chimistes, conservateurs de musées, critiques d'art, écrivains, ethnologues, historiens, journalistes, médecins, paléontologues, philosophes, psychiatres, sociologues et apportent une lecture originale de la quête de beauté. Leurs contributions sont synthétiques (entre 3000 à 15 000 signes). Les informations et analyses sont très clairement énoncées, accessibles, sans jargon technique. Sculptures, peintures, photographies, images de film, documents d'archives, bijoux et objets usuels, la richesse et la variété de l'iconographie choisie pour illustrer chaque thème est impressionnante. Chaque contribution est illustrée, voire se fonde sur le commentaire d'une oeuvre, pour faciliter la compréhension des idées. Chaque volume comprend environ 60% de texte et 40% d'illustrations.

10/2009

ActuaLitté

Religion

Communio N° 179 : L'Europe unie et le christianisme

Editorial : Olivier Chaline : L'Eglise et l'Europe en voie d'union : quelles présences de l'une à l'autre ? Thème : L'Europe unie face au christianisme Aldino Cazzago : Jean-Paul II : l'Europe dont je rêve Dans un parcours historique des interventions pontificales, l'article montre que Jean-Paul II s'est attaché sans relâche à défendre la vocation spirituelle de l'Europe enracinée dans le christianisme qui, seule, peut faire d'elle une communauté pleinement humaine. Ysabel de Andia : Ecclesia in Europa Expert au Synode des évêques pour l'Europe, l'auteur tire les conclusions de l'exhortation Ecclesia in Europa qui, devant "l'apostasie silencieuse" d'une Europe rejetant ses racines chrétiennes, l'invite à revenir au Christ, source de toute Espérance : c'est dans la fidélité à sa vocation spirituelle qu'elle peut réussir à intégrer de nouveaux pays et à promouvoir une mondialisation solidaire ; de Benoît à Edith Stein, ses saints patrons lui montrent la voie à suivre. Rémi Brague : Le christianisme comme forme de la culture européenne On ne peut faire du christianisme un des contenus de la culture européenne : ill offre ce caractère unique d'être une religion et rien d'autre qui, dans sa dépendance du judaïsme qui l'a précédé et du cadre culturel gréco-latin où il s'est établi, a instauré avec eux une relation spécifique : il n'en a pas seulement hérité, il les a acceptés dans un rapport de reconnaissance fait de gratitude et de respect. Olivier Chaline : Ni maîtresse ni servante : l'Eglise et l'Europe en voie d'union Le christianisme peut aider l'Europe en voie d'union politique en l'empêchant de se refermer sur ses habitants, en lui rappelant qu'elle n'est pas sa propre fin et en lui opposant des limitations, voire des forces de résistance le cas échéant. Piotr M. A. Cywkinski et Marcin Przeciszewski : L'Eglise en Pologne après 1989 face aux nouveaux défis de la démocratie Comme son titre l'indique, l'article donne une analyse détaillée de l'évolution du catholicisme polonais depuis que la Pologne est libérée du régime communiste, jusqu'à son intégration à l'union européenne, fortement appuyée par le pape Jean-Paul II et l'épiscopat polonais. De Jean-Paul II à Benoît XVI Serge Landes : Action de grâces Il serait aujourd'hui prématuré de comprendre dans son intégralité le pontificat qui vient de s'achever, il est encore bon de méditer de quelle façon, dans son agonie et sa mort, Jean-Paul II est resté jusqu'au terme de sa vie configuré au Christ. Jean-Robert Armogathe : La Méditation sur l'Eglise de Benoît XVI Avant de devenir pape, le cardinal Joseph Ratzinger avait, de longue date, élaboré une oeuvre théologique personnelle, centrée sur la présence de l'Eglise dans l'histoire des hommes. Dans cette perspective ecclésiologique, il est possible de formuler un oecuménisme de communion. Signets Xavier Tilliette : Claudel bibliste Durant les vingt dernières années de sa vie, Claudel, le poète qui "aimait la Bible" , s'est "agenouillé à l'Ecriture Sainte... . , avec un entrain, une alacrité, une allégresse qui ont constamment accru son bonheur et régénéré son écriture" . Christophe Dufour : La religion populaire : Pastorale diocésaine et "Ostensions" dans le Limousin Comment un évêque peut-il réagir en découvrant dans son diocèse une tradition religieuse qui, depuis le Moyen Age, mobilise l'ensemble d'une population dite déchristianisée ? Serviteur de son peuple, le pasteur reconnaît là une manifestation de sa foi et voit un lien entre l'évangélisation et cette forme de religion populaire, veillant à la purifier de toute superstition et à s'appuyer sur le sens mystique et la prière qui habitent le coeur de ses ouailles. Didier Laroque : My Architect. A son's journey Le film de Nathaniel Kahn, en reconstituant la vie de son père, un des plus grands architectes américains, permet de réfléchir sur la relation entre volonté d'art et vie morale, exigence de cohérence démentie par l'opinion qui fait de l'artiste un être voué au dérèglement. Le film, tout en montrant la souffrance filiale qui est le prix du génie paternel, est à l'unisson de l'oeuvre du Bâtisseur par la qualité des images et la profondeur de vue de l'Ecriture du Fils. Jean Clapier : Thérèse de Lisieux et la souffrance humaine Thérèse de Lisieux a trouvé dans l'expérience de da souffrance, vécue dans l'amour de Jésus, le sens de sa vocation : participer, en union avec le Crucifié, à son oeuvre de rédemption. C'est ce dont témoignent les textes réunis dans cet article.

06/2005

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le plan infini

Ce nouveau roman d'Isabel Allende plonge ses lecteurs dans un monde à la fois familier et inédit. Familier parce qu'on y retrouve cette saga d'un groupe humain que la romancière chilienne cultive d'un livre à l'autre, avec ses conflits, ses drames, ses joies, sa chaleur, cette humanité qu'Isabel Allende excelle à capter dans ses manifestations les plus universelles et les plus quotidiennes à la fois. Inédit parce qu'ici le cadre n'est plus le Chili, comme dans les romans précédents de l'auteur, mais les Etats-Unis et plus précisément ce monde particulier, chatoyant et excessif qu'est la Californie. Deux familles croisent ici leurs destinées. Celle d'un prédicateur qui sillonne l'Ouest américain dans un camion pittoresque et vétuste, sorte de nouvelle arche de Noé. Si elle a fait du fils de cette famille, Gregory Reeves, le personnage central de son roman, Isabel Allende brosse un portrait saisissant du père, homme sévère et torturé, dont la mort viendra démentir la vie, une vie passée à prêcher la recherche de ce " plan infini ", de cet " harmonieux éther " qui attend chaque être après sa mort. L'autre famille, celle des Morales, vient du Mexique et s'efforce de survivre, dans le maintien de ses valeurs et de sa dignité, dans un " quartier " de Los Angeles où la violence ponctue la vie quotidienne. Avec beaucoup d'habileté, Isabel Allende croise et décroise les fils de ces différentes trajectoires qui finissent par tisser la toile d'une fresque contemporaine, d'où se détachent les mythes et les drames de notre XXè siècle finissant : l'explosion urbaine, la marginalisation et l'exclusion de groupes sociaux, le développement du mouvement hippie et du " Flower Power ", la guerre du Vietnam, l'avènement du féminisme et la libération des mœurs, la banalisation de la drogue, la course à l'argent des classes moyennes. Le lecteur est projeté d'une séquence à l'autre, comme dans un film au montage précis et haletant, jusqu'au dénouement final où l'auteur elle-même se trouve impliquée.

03/1994

ActuaLitté

Science-fiction

Horreur évolution

Un couple américain vivant dans le Maine assiste à la naissance d’un bébé : Sharon Jackson. Elle reçoit une éducation d’extrémisme religieux par sa mère. Plus tard, elle va au collège où elle se fait beaucoup d’amis. Son père, romancier à succès, lui offre de nombreux livres pour ses études. Une fois, un de ses amis la pousse à aller voir un film d’horreur au cinéma. La fille prend peur et refuse d’y aller. Mais un jour, lors d’une tournée de dédicace d’un roman en Afrique, le père entraîne sa fille avec lui. Elle a douze ans à ce moment précis. Sharon y fait des rencontres improbables. Tout va bien, jusqu’au jour où elle se rend dans un zoo. Ce jour-là, sa vie bascula à jamais dans l’horreur. Un zèbre prit possession de son corps et la gentille jeune fille devient très vite un monstre sanguinaire. Elle tue tous ses amis et attaque ses parents. Elle est internée en psychiatrie, mais parvient à s’en échapper. S’ensuivent les rites d’un exorcisme qui tourne mal et le prêtre en perd la mémoire. Il devient l’instrument des forces maléfiques. Elle est dans un univers malsain, mais parvient quand même à s’en sortir grâce à la Bible et au pendentif du Christ que lui a offert son père. Le mal prend de multiples facettes en Sharon, la pousse à commettre des crimes qu’elle regrette ensuite. La police s’en prend à elle, mais les pouvoirs du zèbre sont plus grands et elle fait trembler la terre entière tel un souffle au ciel. Elle trouve le repos tant mérité après un combat de plusieurs années. Elle apprend que sa mère est morte et que son père est toujours à son apogée dans son travail. Elle est affaiblie, mais poursuit son combat. A la fin, en unissant leurs forces, les hommes de Dieu parviennent à la déposséder, mais les dégâts sont nombreux et la vie de la jeune fille ne sera plus jamais la même.

01/2021

ActuaLitté

Sociologie

Sauve qui peut la vie

"Dans ma famille, on se tuait de mère en fille. Mais c'est fini. Il y a longtemps déjà, je me suis promis que cela devait s'arrêter avec moi. Ou plutôt, avant moi. Sauve qui peut la vie ! J'aime cette expression. C'est le titre d'un film de Jean-Luc Godard de 1980. Mais lui, il avait mis des parenthèses à (la vie), comme une précision, une correction de trajectoire. Le sauve-qui-peut, c'est la débandade, la déroute. Le sauve qui peut la vie, c'est la ligne de fuite, l'échappée parfois belle. J'en fais volontiers ma devise. Il m'a fallu du temps pour comprendre que ce qui était une manière d'être - une tendance à parier sur l'embellie, un goût de l'esquive, un refus des passions mortifères, une appétence au bonheur envers et contre tout -, avait aussi profondément influencé ma façon de penser. Tel est le sujet de ce livre. Il commence par un récit familial, intime. C'est un registre auquel je m'étais jusqu'ici refusée. Moi qui ai si souvent sollicité, dans mes enquêtes, de longs entretiens biographiques, suis toujours restée discrète sur ma propre histoire et celle de ma famille. Certes, je montrais le bout du nez de mon implication, persuadée qu'il fallait assumer cette part motrice (et non maudite ! ) de toute recherche. Mais j'en restais là. Peut-être que chaque livre arrive à son heure. Cette fois, c'est donc mon récit qui est matière à réflexion. Je m'appuie sur lui pour développer quelques idées qui me tiennent à coeur. J'ai plus que jamais envie de les défendre aujourd'hui, face à la montée des préjugés, de l'injustice, de l'intolérance et contre l'accablement qui en résulte et se répand. Je souscris à cet "optimisme de la volonté" dont parlait Antonio Gramsci, qui n'est pas une détermination obtuse, ni une confiance naïve, mais bien la seule réponse possible au "pessimisme de l'intelligence". J'aimerais que ce texte, écrit sur fond de drames passés, collectifs et privés, soit une lecture revigorante, une sorte de fortifiant pour résister au mauvais temps présent." N.L.

08/2015

ActuaLitté

Littérature française

Faustine et l'incroyable mystère de la forêt

Raconter des histoires remonte à la nuit des temps. Elles chantent la vie de héros, elles racontent des aventures incroyables, ayant pour vocation la transmission de la mémoire et la connaissance. Pour les enfants, elles préviennent des dangers, des épreuves et enseignent des valeurs telles que le courage pour affronter la vie. Ce qui est incroyable c'est qu'une histoire, lorsqu'elle est bien racontée, vous met en état de conscience modifié et les messages passés, sous forme de métaphores et d'analogies, prennent une dimension plus puissante et offrent de nouvelles possibilités pour voir les choses sous d'autres angles. C'est la manière de raconter qui favorise un état hypnotique, aussi bien pour celui ou celle qui raconte que pour celui ou celle qui écoute. Imaginez maintenant la possibilité de faire passer des messages par ce canal pour améliorer, favoriser des changements désirés par l'enfant (mieux dormir, se lever pour aller aux toilettes la nuit, mieux se concentrer, etc.). L'hypnose ouvre le champ des possibles dans les ressources intérieures et permet de favoriser des changements. Découvrez l'autohypnose pour enfants et parents à travers ce récit empreint d'un message – puissant et simple à la fois – sur l'estime de soi. Bruno Laurent est consultant, formateur en ressources humaines, et coach. Ce Franco-Allemand vit en Alsace, sa terre d'adoption. Il intervient à l'Ecole de Management de Strasbourg et à l'ENA. Il est également hypnothérapeute, et accompagne les enfants et les adultes qui se sentent bloqués par des difficultés à trouver des solutions, à l'aide de techniques comme l'hypnose, l'approche narrative et la programmation neuro-linguistique. Les effets bénéfiques qu'il observe l'encouragent à poursuivre dans cette voie. Désireux de rendre ces outils accessibles au plus grand nombre, il s'est lancé dans l'écriture ce conte hypnotique pour "?petits et grands?". Par ailleurs, avec son ami et associé Christophe Tessier, il réalise un film documentaire sur le voyage du héros, d'après les travaux de Joseph Campbell, anthropologue américain. Ce documentaire s'intitule Héros, le voyage de votre vie.

12/2020

ActuaLitté

BD tout public

Les enfants fichus

A pour Amy tombée au bas des escaliers B pour Basil surpris par des ours affamés C pour Clara lassée, décharnée et malade D pour Desmond jeté d'un traîneau en balade E pour Ernest gobant un noyau malvenu F pour Fanny vidée d'un baiser de sangsue Et ainsi de suite. Ecrit et dessiné en 1963, Les Enfants fichus (The Gashlycrumb Tinies) est une ouvre somptueuse où se retrouve tout l'art d'Edward Gorey. Cet abécédaire lugubre de morts d'enfants a eu une influence considérable aux Etats-Unis ; il fut notamment une source d'inspiration directe du fameux livre de Tim Burton La Triste fin du petit enfant huître et autres histoires (édition 10|18). Construit comme une comptine de vers de 10 pieds rimés deux à deux, ce recueil passait pour presque intraduisible : Ludovic Flamant a démontré le contraire par l'alexandrin. Cette nouvelle édition, dans un format plus grand et relié, reprend l'original de l'édition américaine. Edward Gorey (1925 -2000) est un dessinateur singulier. Ne nous attardons pas sur sa vie sentimentale ou le nombre de ses bagues, et retenons l'essentiel. Certains se souviennent de lui comme de l'étrange individu, portant jeans et manteau de fourrure, qui assista pendant un quart de siècle à toutes les représentations du New York City Ballet. D'autres savent que sa belle-mère chantait la Marseillaise dans le film Casablanca ou qu'il vivait avec en moyenne sept chats dans un petit appartement new-yorkais. Les plus érudits le connaissent pour son générique de la série Mystery ! , les plus âgés se rappellent son décor renversant pour le Dracula donné à Broadway en 1977. Le plus étonnant, c'est le nombre d'Américains qui ont eu, un jour ou l'autre, un livre d'Edward Gorey entre les mains. Extravagantes, inclassables, souvent d'inspiration surréaliste, toujours brèves et délicieuses à parcourir, ces ouvres farfelues font la joie des amateurs de livres décalés. Les recueils de Gorey sont aujourd'hui rassemblés dans des anthologies. Sa maison de campagne - Elephant House - a été transformée en musée. Plusieurs essais explorent son univers. Tim Burton le revendique comme maître. L'ouvre d'Edward Gorey comprend plus d'une centaine de livres.

10/2014

ActuaLitté

Cinéma

Maurice Mariaud. Itinéraire d'un cinéaste des Buttes-Chaumont au Portugal (1912-1929), avec 1 DVD

Maurice Mariaud (1875-1958) a été acteur de théâtre puis de cinéma avant de devenir scénariste et metteur en scène chez Gaumont avant la Première Guerre mondiale. Travaillant ensuite pour les plus grandes sociétés de production durant une vingtaine d'années en France et au Portugal, il a signé une quarantaine de films et joué dans une quinzaine d'autres — sans compter les siens. Celui en qui Delluc voyait l'un des espoirs du cinéma français eut pourtant sa carrière interrompue par le parlant après une seule expérience sonore. Il travailla alors pour la radio, la scène et la chanson jusque dans les années 1950. Ignoré des historiens, oublié des archivistes, la plupart de ses films semblaient disparus ou égarés quand on s'est progressivement mis à redécouvrir une oeuvre passant de la comédie au drame, mêlant la morale et la féérie, brossant de puissants paysages comme de délicates scènes intimistes, mariant les vues en plein air documentaires à des mises en scène qui ne craignent ni l'émotion ni l'humour, ni le fantastique. Les restaurations en cours de la douzaine de titres retrouvés de Mariaud révèlent une oeuvre marquée au sceau de l'esthétique Gaumont, où la maîtrise de la lumière et de la profondeur de champ, le goût pour le gros-plan dramatique et un jeu retenu l'inscrivent dans la famille mal connue de ses contemporains Louis Feuillade, Léonce Perret, Albert Capellani, Georges-Henri Lacroix, Henri Fescourt que l'émergence de "l'Avant-garde française" a injustement rejetée dans l'ombre. Ce livre est la première monographie consacrée à ce cinéaste dont l'oeuvre est désormais appréhendable par les documents qui en ont gardé la trace, réunis ici, par un état des lieux exhaustif qui en est dressé et par quelques-uns des films conservés. En effet un double DVD fait partie de cet ouvrage avec quatre titres restaurés par le Service des archives du film du CNC échelonnés entre 1919 (Quand la raison s'en va), 1922 (O Fado), 1924 (Mon Oncle), 1929 (le Secret du Cargo), ouvrant à d'ultérieures restaurations et rétrospectives qui élargiront encore la connaissance par les films de ce cinéaste.

01/2019

ActuaLitté

Non classé

Kifène nsour - Le douar de la grotte des aigles

Ainsi, au douar chaque pierre, chaque grotte, chaque arbre, cachaient un mystère. Ils portaient aussi des noms ; la pierre des serpents, l'arbre de l'ogresse, la grotte des aigles... Les paysans vivaient avec tout cet enchantement. Cela faisait désormais partie de leur vie. Sans montrer la moindre surprise, ils écoutaient toutes ces histoires qui ressemblaient à des contes, sous les regards étonnés des habitants de la ville quand ils étaient présents au douar pendant les fêtes de fin de moissons. Les paysans ne faisaient pas attention à eux, ils savaient ce que pensaient les gens de la ville, ils ne pouvaient comprendre, car ils se sont détachés petit à petit de ce qui les entourait, disaient les paysans. Ils ne lèvent plus les yeux vers le ciel ; ils sont aussi très occupés. Puis il n'y a pas d'étoiles non plus dans le ciel des villes. Tout serait caché par les bâtisses que l'on avait construites l'une à côté de l'autre. On n'écoute plus le vent, il ne dit plus rien, d'ailleurs il ne chante plus dans les arbres de la ville, ou même s'il faisait frémir quelques branches des arbres qui garnissaient les rues et les jardins, personne ne l'écoutera. Les habitants des villes s'enferment et n'entendent rien de ce qui se passe dehors. Ils ont leurs propres histoires, qui ne ressemblent d'ailleurs en rien à celles des paysans. Belles étaient-elles ces histoires, les paysans restaient silencieux après avoir écouté attentivement, et trouveront qu'elles étaient difficiles à comprendre. Sauf pour le cinéma, qu'ils trouvaient être une merveille, mais parfois, ils ne pouvaient résister à certaines scènes ; une fois Miloud, le cordier du douar n'a pu retenir son cri quand il vit dans un film un serpent se faufilait et se cacher sous le lit ; alors lorsqu'il vit une femme pénétrer dans la chambre, il se leva le pauvre et commença à hurler en agitant ses bras : - Sous le lit ! Sous le lit ! Un serpent ! Un serpent ! Sous les rires et les jurons de la salle.

10/2018