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Irène Amina Rekad, Fatima Benamar Yandouzi

Extraits

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Littérature étrangère

Nous ne voulons pas mourir

Le 6 juin 1921, Rilke écrit à sa compagne Baladine Klossowska, qu'il appelle Merline : " Avez-vous lu la prose de Schickele sur son voyage en Alsace et à Paris (chez Barbusse) ? C'est très beau. " Le texte dont Rilke fait un éloge si chaleureux est le deuxième des trois textes qui constituent Nous ne voulons pas mourir, de René Schickele, jamais encore traduit en français. L'éloge est d'autant plus frappant qu'il ne concerne pas dans l'oeuvre du grand écrivain germanophone un roman, une prose poétique ou un recueil de poèmes, mais un texte inclassable, où Schickele s'affirme comme figure pionnière d'" écrivain-journaliste " : historien et chantre de l'actualité, avec la même force de vision et d'écriture que son inspirateur Péguy. En 1904, âgé de 21 ans, Schickele dirige à Berlin Das neue Magazin, " à l'extrême-gauche du goût ". En 1910, il écrit à Paris pour la Straßburger Neue Zeitung. Il définit alors l'écrivain-journaliste comme " l'oreille de l'époque " et ce genre littéraire comme " l'automobile de la littérature ". Pendant la guerre, il dirige à Zurich la plus grande revue pacifiste, Die Weißen Blätter, qui publie Zweig et Romain Rolland. Publié en 1922, Nous ne voulons pas mourir " relate à la fois le vécu de ce temps et le combat pour se délivrer de l'esprit de ce temps ". Trois textes le composent : " Le 9 Novembre ", sur l'échec de la révolution berlinoise de 1918 ; " Le voyage à Paris ", sur les contradictions de la gauche d'alors (le texte aimé de Rilke ! ) ; " Vu du Vieil-Armand ", méditation sur Dostoïevski et vision mystique d'une Europe unifiée : " La paix descendit en moi, conclut Schickele, car j'étais de bonne volonté, au moins cela, cela j'en étais sûr. "

03/2019

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Histoire ancienne

La composition du temps. Prédictions, événements, narrations historiques

Ce livre clôt un triptyque qui avait été initié par la Maison Archéologie et Ethnologie René-Ginouvès, dont la première partie était consacrée à la notion de transition historique tandis que la deuxième portait sur les refondations et les recommencements. Nous proposons de poursuivre la réflexion sur le temps, les soubresauts, les changements qui l'affectent et les prédictions des évènements. Comment, selon les sociétés, selon les périodes, perçoit-on, structure-t-on, manipule-t-on le temps à venir ? Nous partons de l'hypothèse que le futur autant que le passé habitent nom présent et que ce qui nous est contemporain est au moins murant lié à l'histoire dont on hérite qu'aux projets que l'on formule et aux états du monde que l'on anticipe. Toutefois, impossible de parler du futur sans prendre en considération le régime d'historicité ou la division du temps propre à chaque société. Etant admis qu'il n'y a pas de temps exogène, il faut considérer la façon dont ces mis états — ce qui est passé, ce qui est et ce qui adviendra —sont organisés d'une société à l'autre. En d'autres termes, un volume sur le futur est nécessairement un volume sur la composition du temps et implique de s'interroger sur la façon dont, dans chaque société et chaque présent, sont mises en relation les dimensions temporelles du passé et du futur. Nous abordons plusieurs aspects : celui de l'ordonnancement du temps chronologique a son traitement, celui des techniques de prévision du futur et de leur efficacité et enfin, la mise en récit des évènements passés ou à venir. Les contributions réunies dans ce volume illustrent d'innombrables opérations de combinaison et d'intégration du temps et recèlent de dispositifs narratifs, techniques et politiques qui les accompagnent.

01/2019

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Critique littéraire

Partis pris. Littérature, esthétique, politique

Cet ouvrage embrasse les multiples aspects de l'oeuvre de Marc Fumaroli et permet d'en apprécier toute la force et l'originalité. Critique littéraire, critique d'art, observateur de la vie publique, Fumaroli se montre ici tour à tour admiratif, mordant, léger ou solennel, attaché avant toute chose à un libre exercice de l'intelligence dans tous ses domaines de prédilection. Le grand lecteur qu'il est nous entraîne dans une traversée éblouissante de la littérature classique, de ses racines antiques à la période contemporaine. Ces exercices d'admiration témoignent de ce que toute littérature a vocation à nous offrir : une forme de bonheur et d'accomplissement personnel. S'il s'intéresse aux auteurs de son temps, Marc Fumaroli ne cache pas sa nostalgie du Grand Siècle, ni l'attrait qu'exerce sur lui le temps des Lumières, deux époques majeures façonnées par les génies conjugués de la grandeur, de l'imagination et de la sensibilité. Fumaroli inscrit sa vision de la création littéraire dans le sillage de ceux qui sont restés ses maîtres et inspirateurs : La Fontaine, Voltaire et Chateaubriand. C'est à cette aune qu'il apprécie l'oeuvre de contemporains estimés comme Jean d'Ormesson, Claude Lévi-Strauss ou René Girard. La seconde partie de ce volume rassemble ses différentes interventions dans le débat public. Le polémiste plaide avec vigueur pour la sauvegarde des humanités face à l'excès des spécialités. Il rappelle l'enjeu fondamental de toute politique éducative : d'abord former des êtres libres. Il affirme ses préférences esthétiques et se livre à une critique décapante des dérives de l'art contemporain comme de l'emprise idéologique de l'"Etat culturel". Autant de partis pris qui sont chez Marc Fumaroli la marque d'un intellectuel et esthète passionné et exigeant, porté par une éclatante indépendance d'esprit.

01/2019

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Décoration

Jean-Michel Frank. Le chercheur de silence

Jean-Michel Frank ? L'auteur de la "huitième merveille du monde". C'est ainsi qu'Yves Saint Laurent qualifie sa décoration du fumoir de l'hôtel de Charles et Marie Laure de Noailles, que Frank avait imaginée au milieu des années 1920. Avec quelques passionnés, le plus grand couturier du monde a ainsi contribué à faire redécouvrir dans les années 1970 celui dont on avait oublié l'importance primordiale dans l'histoire du goût. Fils de Juifs allemands installés en France avant la Première Guerre mondiale, Jean-Michel Frank fait partie de la bourgeoisie "assimilée" de la IIIe République. Elève à Janson-de-Sailly, il s'y lie d'amitié avec René Crevel, qui lui présente Drieu la Rochelle. A côté de ces jeunes écrivains en devenir, Frank choisit la décoration. Très vite, il invente son style. Un style apuré, épuré, dépouillé, renversant la lourde esthétique qui triomphait jusque-là. Minimaliste avant l'heure, il traite la marqueterie de paille comme le parchemin ou le gypse d'une manière inédite ; avec Jean-Michel Frank, c'est une révolution de l'art décoratif qui se joue. Des personnalités aussi diverses que Cole Porter, François Mauriac - qui l'appelle le "Dr Frank", Elsa Schiaparelli, ou Nelson Rockefeller font appel à son talent. Ses complices ont pour nom, Francis Poulenc, Christian Bérard, Alberto Giacometti. La vie de Frank est à l'image de ses créations : effacé, fantomatique, il cherche le silence comme il cherche la pureté : "il aimait l'invisible de la véritable élégance" écrira Jean Cocteau. Homosexuel dans une société où cela n'est admis que par certaines personnes, juif à une époque de montée du fascisme et de l'antisémitisme, Frank cherche un refuge dans la drogue. Paris occupé, il s'exile à New York en 1941 et s'y suicide.

04/2017

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Sciences politiques

L'Afrique dans la marche de l'action humanitaire

Regard sur l'évolution de l'action humanitaire depuis la guerre du Biafra en 1967 jusqu'à nos jours, L'Afrique dans la marche de l'action humanitaire propose quelques pistes de réflexion en vue de l'édification d'un nouvel ordre humanitaire universel qui intègre équitablement les réalités africaines. Hubert Edongo Menye fait ressortir le problème de l'inadéquation entre l'objectif de l'humanitaire et les stratégies mises en œuvre pour l'atteindre. Luttes d'influence, pressions, procédures, contradictions et incohérences apparaissent comme autant d'obstacles à l'action humanitaire en général et sur le continent africain en particulier. Dans un souci d'efficacité, l'auteur suggère un recadrage d'ordre structurel, une reprise en main du destin de l'humanitaire en Afrique pour que le continent ne soit pas un simple bénéficiaire mais aussi un acteur de fait et de droit. C'est là l'objet de son projet, « Le Biafra de l'Humanitaire », qui n'est pas seulement un appel au dialogue et à la réflexion sur l'avenir de l'humanitaire en Afrique mais une invitation aux pays africains à participer activement à l'action humanitaire en faveur de leurs propres populations. Témoin des grandes crises humanitaires du continent africain, Hubert Edongo Menye, titulaire d'un doctorat en sciences de l'éducation (Université René Descartes - Paris Sorbonne) a fait une carrière de haut fonctionnaire, au sein du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés pendant presque vingt-cinq ans. L'Afrique dans la marche de l'action humanitaire témoigne de son désir de partager ses connaissances pratiques et théoriques pour développer une action humanitaire plus efficace, mieux ciblée sur le continent qui attire, en raison des crises et des catastrophes qui s'y succèdent, une grande partie de l'action humanitaire globale.

06/2015

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Histoire de France

Au service de la France. Tome 6, Les tranchées. 1915

Voici qu'à une année de deuils et de tourments succède une nouvelle année dont la France attend avec confiance la victoire et la paix. J'accomplis, sans le moindre apparat, les gestes rituels du ler janvier. Accompagné de René Viviani, je me rends, sans escorte ni cortège, chez les présidents des deux Chambres. Dans mon automobile qui roule inaperçue, le président du Conseil me parle avec une expansive et frémissante inquiétude des opérations militaires engagées depuis le 20 décembre dans les plaines de Champagne. Il a. ce matin, les nerfs à fleur de peau et s'abandonne, dans l'intimité, à. une crise de découragement. II ne croit pas au succès des offensives en cours ; il va jusqu'à reprocher à notre commandement de n'avoir aucun plan stratégique et de se laisser conduire au jour le jour par les événements. Revenus à l'ßlysée, où je retiens les ministres à déjeuner, nous reprenons la même conversation avec Briand, qui s'exprime, d'un ton plus mesuré, dans le même sens que Viviani. Tous deux se demandent s'il ne serait pas possible de préparer, en collaboration avec les Anglais, un corps expéditionnaire de 4 ou 500 000 hommes, destiné à prendre l'Autriche à revers par la Serbie. On débarquerait dans l'Adriatique ou à Salonique ; on marcherait sur Budapest et sur Vienne, en essayant de soulever au passage tous les Slaves de la monarchie dualiste. Idée séduisante, que m'a suggérée naguère Franchet d'Esperey, lorsque je suis allé visiter son armée et dont je me suis entretenu avec d'autres généraux. La plupart, il est vrai, m'ont fait des objections. Ils se demandent comment on pourrait établir les bases du corps expéditionnaire et, s'il pénètre dans le pays, assurer son ravitaillement et son approvisionnement en munitions.

06/2015

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Ecrits sur l'art

Chefs-d'oeuvre retrouvés. Zéphyr, Flore et l'amour l'abondance

Cette exposition est conçue comme une exposition-dossier autour de deux sculptures en marbre généreusement données par l'Angola à la France. oeuvres exceptionnelles tant par leur qualité artistique que par leur historique, Zéphyr, Flore et l'Amour et L'Abondance rejoindront les collections de Versailles et, après l'exposition, seront présentées dans le parcours permanent de visite, l'une dans le château, l'autre au Grand Trianon. Commandée en 1713 pour orner les jardins du Trianon de marbre, Zéphyr, Flore et l'Amour est l'un des derniers chefs-d'oeuvre de la fin du règne de Louis XIV. Commencé par Philippe Bertrand et René Frémin puis achevé par Jacques Rousseau en 1726, ce groupe consacre cette inflexion vers les thèmes galants et légers qui, au crépuscule du Roi-Soleil, annoncent l'art du règne suivant. L'iconographie de cette oeuvre emprunte tant aux Fastes d'Ovide qu'aux livrets d'opéra, et s'inscrit dans cette thématique florale et amoureuse propre au Grand Trianon. Un ensemble de peintures représentant le dieu du vent d'Ouest et la nymphe du printemps montrera la fortune de ce sujet dans la résidence privée de Louis XIV, véritable palais de Flore. L'arrivée à Versailles de ce groupe concrétisera en quelque sorte l'un des derniers rêves de Louis XIV, qui ne vit exposée dans ses jardins que la version en plâtre préparatoire à l'exécution en marbre de ce groupe, quant à lui envoyé dans les magasins royaux à son achèvement. oeuvre majeure que Lambert-Sigisbert Adam exécuta entre 1753 et 1758, L'Abondance est une commande de Louis XV pour sa résidence de Choisy. Sous l'impulsion d'Orry, de Le Normant de Tournehem et du marquis de Marigny, directeurs successifs des Bâtiments du roi, et d'Ange-Jacques Gabriel, premier architecte

03/2022

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Droit comparé

Valeurs et technologie du droit constitutionnel. Recueil d'articles

Le Professeur Yoïchi Higuchi est né à Sendaï (Japon) en 1934. Dès avant l'obtention de son doctorat en droit de l'Université de Tôhoku, il rencontre René Capitant à Tokyô à la fin des années 1950 et passe deux années en France. Il devient à son retour professeur de droit constitutionnel à l'Université de Tôhoku, puis à l'Université de Tokyô. Il est aujourd'hui professeur émérite de ces deux Universités. Membre de l'Académie du Japon depuis 2000, correspondant de l'Académie des sciences morales et politiques de l'Institut de France, il est co-fondateur et président d'honneur de l'Association internationale de droit constitutionnel (AIDC). Ancien président de la Société franco-japonaise de science juridique, le Professeur Higuchi a présidé le conseil d'administration de la Maison franco-japonaise de Tokyô entre 2007 et 2010. Docteur honoris causa des Universités de Rouen et Paris II, le Professeur Higuchi a été élevé à la dignité d'officier de la Légion d'honneur en 2011. Le Professeur Higuchi a publié de nombreux travaux en français et en anglais, notamment Le constitutionnalisme et ses problèmes au Japon avec T. Fukaze (1982), L'Etat et l'individu au Japon avec Ch. Sautter (1990), Five Decades of Constitutionalism in Japanese Society (2001), Le constitutionnalisme entre l'Occident et le Japon (2001), Constitution, idée universelle, expressions diversi¿ées (2006). Il est aussi l'auteur d'une trentaine d'articles en français, dont certains étaient difficiles d'accès : pour cette raison, il a semblé utile d'en rassembler quelques-uns dans un volume unique qui est complété par un entretien accordé par le Professeur Higuchi à son collègue Julien Boudon, Professeur de droit public à l'Université Paris-Saclay, le 27 février 2020.

03/2022

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Généralités médicales

Médecine, science, histoire. Le legs de Mirko Grmek

L'oeuvre du médecin et historien d'origine croate Mirko Grmek (1924-2000) représente un moment incontournable de l'histoire des sciences et de la médecine de la seconde moitié du XXe?siècle. S'installant à Paris au début des années 1960, Grmek travaille aux côtés de Fernand Braudel, Pierre Huard, René Taton, Georges Canguilhem et Alexandre Koyré, puis devient professeur-chercheur aux Etats-Unis et directeur d'études à la Sorbonne. Personnage imposant par son savoir scientifique et sa connaissance des principales langues européennes, il participe à l'essor de l'histoire de la médecine et des sciences grâce à ses nombreux travaux sur la nature du vieillissement, le rôle de la quantification dans les sciences biologiques, l'histoire des maladies, l'oeuvre de Claude Bernard, dont il reste l'un des plus grands spécialistes. Annonçant le " tournant pratique " en philosophie des sciences, Grmek renouvelle l'épistémologie de la découverte scientifique et les méthodes d'investigation en histoire des sciences. Editeur fondateur de la revue History and Philosophy of the Life Sciences, son héritage se prolonge dans le cadre de l'école internationale en histoire de la biologie à Ischia, en Italie. Que retenir aujourd'hui de cette oeuvre couvrant l'histoire des concepts scientifiques de l'Antiquité à la période contemporaine ? Comment décrire cette méthode historique qu'il a préconisée ? A quel courant de pensée la rattacher ? Quelles voies nouvelles Grmek a-t-il tracées dans l'histoire des sciences biologiques ? Quelle est la singularité de son regard sur la science, la médecine, les techniques et leur historiographie ? Rassemblant des études récentes en français sur Mirko Grmek, cet ouvrage collectif se propose de dessiner les contours de son legs d'historien et de philosophe de la médecine et des sciences.

04/2019

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Littérature française

La Reine Margot - Tome I. Un roman historique d'Alexandre Dumas

La Reine Margot est un roman écrit par Alexandre Dumas. Sorti en 1845, il a été publié initialement dans le quotidien La Presse en roman-feuilleton entre le 25 décembre 1844 et le 5 avril 18451. Alexandre Dumas en a tiré un drame du même nom, représenté en 1847. Deux romans font suite à La Reine Margot : La Dame de Monsoreau et Les Quarante-cinq, formant ainsi ce qu'on appelle parfois la "trilogie des Valois" . Contexte historique L'action du roman se déroule entre le mariage de Marguerite de Valois avec Henri de Navarre, futur Henri IV, en 1572 et la mort de Charles IX de France en 1574. Alexandre Dumas y met en scène les intrigues de cour, l'assassinat de l'amiral de Coligny, le massacre de la Saint-Barthélemy, l'idylle inventée entre la reine de Navarre et le comte de la Môle ainsi que la pratique de la torture judiciaire à la Renaissance. Il fait de Catherine de Médicis une figure inquiétante, qui se sert de son astrologue et parfumeur florentin René Bianchi pour faire assassiner ses ennemis. Le roman met aussi en scène la conspiration visant à rendre la Navarre à son roi. Résumé On marie Marguerite de Valois à Henri de Navarre dans le but politique d'établir la paix entre protestants et catholiques dans une époque secouée par les guerres de religion. Le mariage de la soeur de Charles IX est l'occasion de grandes fêtes en France et notamment à Paris où le peuple est en liesse. A cette occasion, le roi de Navarre et l'amiral de Coligny ont réuni autour d'eux tous les grands chefs huguenots et croient la paix possible... .

01/2023

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Poésie

Bel Ogou d'avant rouge

Voici une voix de la nouvelle génération des poètes haïtiens qui sâélève, rude et exigeante, impatiente de secouer le joug des pouvoirs corrompus et des assignations. Consciente de la beauté de la vie et de la laideur des sociétés humaines modernes, portée par le formidable élan vital de ceux qui ont le sentiment que subir nâa que trop duré, voici une poésie qui déshabille crûment la réalité, de là où elle l'observe. Une poésie qui sonne et qui cogne, lucide, y compris sur la littérature et son désir contrarié de révolte. Né en 1988 à Port- au âPrince, en Haïti, Rolaphton Mercure est écrivain, comédien et acteur, slameur, dramaturge et metteur en scène. Après sa participation, de 2010 à 2012, à la troupe de comédie musicale Haïti en scène de Bertrand Labarre, il a joué dans la pièce "Le Jeu de l'amour et du hasard", montée par Jean-René Lemoine, au Festival 4 chemins de Port-au-Prince (2012) puis au Festival des francophonies de Limoges (2013). Lauréat, en tant que slameur, du prix Caraïbes en création de l'Institut français en 2013, il a, au cinéma, joué dans "Meurtre à Pacot" et participé au doublage d'"Assistance mortelle", deux films de Raoul Peck, avant d'interpréter un des rôles principaux dans le â film Kafou (2017) de Bruno Mourral et un second rôle dans le film "Freda" de Géssica Généus. Sa pièce "Fuck Dieu, fuck le vodou, je ne crois qu'en mon index" a été nommé au prix SACD dramaturgie en 2021 puis publié dans l'Anthologie des nouvelles dramaturgies d'Haïti. Il vit actuellement à Limoges où il suit des études de second cycle en créations contemporaines et industries culturelles.

04/2023

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Poésie

Notre traversée

Jean Miniac nous propose, avec ce poème en vérité d'un seul tenant, une longue et riche méditation sur la vie, sa fragilité et sa disparition ; il le fait en revisitant le thème si ancien de la traversée - homo viator - où le corps devient une barque ou une voiture de train ; les ports et les gares, des visages rencontrés ; les escales, des noms de l'amour sans amour ; et le navigateur sans boussole, un écolier trempant sa plume dans une encre trop noire... Le lecteur sera sensible à la densité et à la précision de ces images filées, à leur justesse, à la façon dont elles le saisissent, le blessent aussi, en touchant au plus fragile, au plus intime de lui-même. A cette fin, le poète manie toutes les subtilités du souffle : toutes les ressources de la cadence, le creusement de la phrase, les échos prolongés des points de suspensions entre lesquels il nous permet d'entendre " rouler une eau discrète ". " La poésie n'a pas besoin d'espérance. Elle a besoin d'obéissance ", écrit-il, et cette obéissance, il la place dans ce " demi-poireau " qu'il fait coexister avec " le hanap aux flancs sombres ", explorant ainsi, dans la diversité de ton et d'allure dont la vie est prodigue, tous les registres du réel et du rêve, et tenant tout au long du poème le baiser dans la morsure, la caresse dans la souffrance, le temps de la vie dans celui de la mort. Le lecteur attentif, et pour qui la poésie a aussi partie liée avec la tradition des images décisives de la vie comme voyage, de l'homo viator, dont elle reprend et varie ici la richesse, rangera ce texte aux côtés de ceux de grands aînés, tel par exemple Pas à pas jusqu'au dernier de Louis-René des Forêts.

04/2023

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Romans historiques

Le Douzième Tombeau de l'Ouest

" Devant le second pylône, Simon s'épanouit car, sur le socle d'un colosse qui semble en garder l'entrée, son oeil exercé retrouve les hiéroglyphes déjà aperçus sur les sphinx de l'allée et à Louxor. Revenant sur ses pas en direction du sud, il montre à Jean l'allée de sphinx à tête de bélier conduisant au temple de Louxor. Ces bêtes sont représentées assises, sur un socle sans inscription, les deux pattes de devant repliées ; la sculpture est d'un grand réalisme et d'une grande majesté : les pattes sont munies de leurs sabots et la laine de leur corps est curieusement semblable à des écailles. Mais ce qui surprend, c'est qu'elles ont toutes été décapitées et que leurs belles têtes aux cornes puissantes, d'un arrondi parfait, exprimant une paix et une majesté tout humaines, gisent à quelques mètres d'eux, comme si un ennemi, d'un geste sanguinaire, avait voulu se venger de leur puissance. " Simon part en 1798 en Egypte avec l'expédition de Bonaparte. Rescapé de la bataille navale d'Aboukir, des émeutes du Caire, de la guérilla en haute Egypte, il succombera... aux attraits d'une civilisation dont la clef lui échappe. C'est à corps et âme qu'il se lancera à la recherche du tombeau d'Aménophis III, quitte à y laisser la vie... S'inspirant d'Edouard Devilliers du Terrage, Jean-Baptiste-Prosper Jollois et Edouard René, le trio que réinvente Nicole Barbecot-Thevenet autour de Simon, Antoine et Jean nous embarque avec une passion sans commune mesure au pays des pharaons. Mêlant adroitement fiction et réalité historique, l'auteur signe un roman d'aventures au parfum aussi authentique que mystérieux.

08/2018

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Notions

Le procès de la chair. Essai contre les nouveaux puritains

Cinquante ans après la Révolution sexuelle, voici venu le temps de la " cancel culture " , du " politiquement correct " et du nouveau puritanisme. Où en est la liberté ? Et le sexe, chaque jour condamné ? David Haziza dénonce ce véritable procès fait à la chair, un mouvement qui transcende les idéologies et privilégie le neutre sous toutes ses formes. La neutralité, c'est l'indifférenciation sexuelle que l'on veut substituer à l'érotisme. C'est aussi la place grandissante des machines et des écrans. Et l'élevage industriel, aussi sordide que l'utopie du véganisme, qui prétend sauver la planète en coupant l'homme de ses racines animales. Ou encore la conception notariale que nous prétendons désormais avoir du consentement amoureux. Et si ce qui manquait à notre époque était l'acceptation de la violence ? Sans la confondre avec la brutalité ou la cruauté, une erreur trop fréquente qui ne laisse d'autre choix que l'asepsie ou la sauvagerie. Le procès de la chair renvoie dos à dos les bonnes âmes de droite et de gauche. Au féminisme normatif et notarial, il oppose les sorcières et les déesses. A la transsexualité, il préfère la subversion androgyne, qui travaille la culture de siècle en siècle. Il incite à renouer avec le mythique et le sacré, pour embrasser à nouveau l'humanité comme vie animale et animée - et non comme machine. Dans cet essai brillant, à rebours sans être antimoderne, David Haziza nous fait voyager en compagnie de quelques héros artistiques et littéraires, de Botticelli à Romain Gary, en passant par Rabelais, René Char et Camille Paglia. Ou comment réconcilier la modernité avec le désir, le corps, la vie. Galvanisant et totalement original.

01/2022

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Variété internationale

Céline Dion. La vraie histoire

Les secrets d'une idole fragile. Elle dit qu'elle est un " livre ouvert " et que ses fans savent tout de sa vie. Ce n'est pas complètement vrai... De Céline Dion, star hors norme aux 240 millions de disques vendus, on ignore encore bien des choses : sa détermination à avoir une carrière à la Michael Jackson, bien avant que sa route ne croise celle de René Angélil ; ses ruses pour le faire succomber ; la manière dont elle a réagi aux accusations de viol contre lui ; la façon dont elle pousse toujours plus loin son corps et sa voix, au risque de s'abîmer ; son immense solitude. Imperméable aux moqueries - elle y voit un hommage - et aux caricatures, elle est très intelligente, incroyablement cash, drôle et attachante. Ni prude ni soumise, Céline sait aussi être tranchante. Elle n'a vacillé que lorsqu'elle a perdu les deux piliers de sa vie : son mari en 2016 et sa mère Thérèse en 2020. Depuis, le monde entier s'inquiète pour sa santé mentale et physique. Pour l'écriture de cet ouvrage, Laurence Pieau et Hervé Tropéa sont partis de là où tout a commencé, à Charlemagne au Québec, puis ont suivi les traces du couple jusqu'à Las Vegas, où l'un jouait au poker l'argent que l'autre gagnait sur scène. Ils ont donné la parole à ceux qui ont accompagné la chanteuse lors de son formidable parcours et qui n'avaient jamais parlé jusqu'à présent : sa soeur, ses musiciens, ses producteurs... Sans parti pris, les auteurs percent le mystère de celle qui est devenue la recluse de Las Vegas, ce décor de carton-pâte où elle s'est petit à petit claquemurée, laissant le monde entier chuchoter à son sujet.

11/2022

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Littérature française

Gobineau et le gobinisme

A la rencontre de Gobineau : Robert Dreyfus, "Gobineau, qui est-ce ?. " . Bernard Faÿ, Les légendes du comte de Gobineau Abel Bonnard, Gobineau Daniel Halévy, Jacques de Boisjoslin Le romancier : Jean Cocteau, Eloge des Pléiades Alain, Gobineau romanesque Jean Prévost, Le comte de Gobineau et l'amour Le politique et le philosophe : Albert Thibaudet, Tocqueville et Gobineau Ernest-Antoine Seillière, La philosophie religieuse de Gobineau Paul Masson-Oursel, La logique de l'Asie et l'harmonie inter-humaine selon Gobineau Jean Louverné, Gobineau sinologue Gobineau et le gobinisme : Hermann Keyserling, Réflexions sur Gobineau Elie Faure, Destin de Gobineau Clément Serpeille de Gobineau, Le gobinisme et la politique moderne Warren C. Kincaid, L'influence de l'oeuvre scientifique du comte de Gobineau en Amérique et en Scandinavie Textes : Arthur de Gobineau, Notes inédites - Le Village de Saint-Georges - Lettres à Marie Dragoumis - Lettre à dom Pedro II, empereur du Brésil Clément Serpeille de Gobineau, Gobineau et le mouvement gobiniste (Bibliographie) Léon Trotsky, Qu'est-ce que le national-socialisme ? Jean Giraudoux, Combat avec l'Ange (II) L'air du mois : Pierre Drieu la Rochelle, Une semaine à Berlin Jean Guérin, Stavisky Pierre Abraham, Dures extrémités Denis Saurat, Le monstre du Loch Ness et Hitler Georges Rotvand, Fait divers espagnol Jean Vaudal, Lectures René Daumal, Les Ballets Joos Boris de Schloezer, Prodiges musicaux Georgette Camille, Marianne Oswald Denis Marion, Une femme qu'a le coeur trop petit Antonin Artaud, Métro au Studio des Champs-Elysées Eugène Dabit, La loi de lynch aux Agriculteurs - Madame Bovary au Ciné-Opéra Denis Marion, Les Aventures du Roi Pausole, de Granowsky André Lhote, Amédée de La Patelière au Salon d'Automne Roger Brielle, Dessins de Pascin à la Galerie Krogh Pierre Abraham, J'efface tout et je recommence Charles-Albert Cingria, Navigation fluviale L. Rivier, Dictature Henri Pourrat, Janvier

04/1991

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Humour

A tribord, toute !. Histoire de la droite en BD

Cette bande dessinée s'adresse à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire politique racontée de façon dédramatisée par le biais d'une bd. Après l'histoire de la gauche en BD du même tandem, voici le deuxième tome qui complète ce diptyque d'histoire politique, les deux volumes se présentant comme le recto et le verso d'une même pièce de monnaie même s'ils se lisent de façon indépendante. A l'horizon de l'élection présidentielle de 2022, que nous inclinions vers la gauche ou la droite, nous nous posons la question : qu'est-ce qu'être de gauche ? de droite ? Cette construction historique qui a vu le jour sous la Révolution n'a cessé de se transformer jusqu'à nos jours. Cette bande dessinée se situe au carrefour de l'histoire intellectuelle, politique et culturelle et respecte la chronologie dans laquelle elle s'inscrit. Les auteurs revisitent l'histoire politique nationale de façon à la fois sérieuse et ludique et adoptent le même ton que celui utilisé pour le premier tome sur la gauche, sachant qu'il n'existe pas "une" droite mais plusieurs et parfois antinomiques : selon René Rémond, trois droites se confondent, la légitimiste, la réactionnaire et l'orléaniste sans compter la bonapartiste qui resurgit sous les traits du gaullisme. Aujourd'hui, nous retrouvons l'affrontement entre ces trois droites mais en tenant compte des mutations profondes de notre société avec également l'apparition de deux "nouvelles droites" : la démocratie chrétienne d'une part et d'autre part une droite ligueuse, fascisante et antisémite. Deux cents ans d'histoire au prisme de la droite (ou plutôt des droites) divisées et opposées l'une à l'autre font l'objet de cette bande dessinée : un sacré radeau de la méduse qui ressemble beaucoup à celui de la gauche !

03/2022

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Histoire du cinéma

L' Attrait de la Fête foraine

La fête foraine, qui a en partie déserté la vie, hante le cinéma. Il est né en son sein alors qu'elle se modernise au crépuscule du XIXe siècle. Cette parenté indique un désir commun : exciter la vue et façonner une expérience du mouvement et de l'extraordinaire, faire de ce que l'on voit ce que l'on vit. Dès lors, quand elle surgit dans le film, que fait la fête foraine au cinéma ? Pour élucider cette question et cerner cette intime relation, le livre revient aux années vingt, de Coeur fidèle d'Epstein à L'Aurore de Murnau. Il propose de regarder ensemble Entr'acte de René Clair et Anticipation of the Night de Stan Brakhage, de faire tenir ensemble Borzage et Ophuls, Bresson et Demy, Minnelli et Fuller, Welles et Hitchcock dont L'Inconnu du Nord-Express, comme on tourne sur un carrousel, revient régulièrement. Le cinéma s'invente depuis les attractions mécaniques : elles lui apprennent à tourner et révèlent une relation des cinéastes à leur art, une possibilité d'improvisation ou de machination. Certains trouvent dans leur rythme et leur narration un lieu puissant de figuration du désastre et de l'extase, de la réunion et de la désunion des corps. D'autres, parce que le cinéma et la fête foraine partagent un même plaisir du simulacre, mesurent la fiction aux histoires que suscite la foire. Si le cinéma apparaît comme le frère siamois de la fête foraine, il s'y frotte aussi à ses limites : parce qu'elle est avant tout un renversement, la fête foraine est une force qui déforme le film, l'excède et se joue de lui. Elle le réfléchit, dans un miroir déformant.

04/2022

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Ecrits sur l'art

Gr En-k-rE

Après un premier livre de photographies en couleur Un regard à fleur de graine où se côtoient des portraits d'hommes, de femmes de chair et coiffes de végétaux vivants, ici, s'offre un nouvel espace "transversé" entre l'humain et le règne végétal dédié au dessin, au graphisme. Trois protagonistes, l'un, le vivant inventé par la Terre GREN (graine), le second, l'abstrait inventé par l'homme K-RE (carré/code), le troisième, l'imaginaire inventé par la musique (mots/nomination), dansent, se multiplient, se battent, s'aiment, se réfléchissent dans l'espace des pages, où la graine (la Terre), libérée du K-RE (code), se devine, se "divine germante" . Lors du "bouillonnement créatif du dessin" , sont apparus, entre autres, l'univers du sculpteur cybernétique Nicolas Schöffer, les oeuvres numériques de Santiago Torres, d'Antoine Schmitt, les oeuvres cinétiques d'Elias Crespin, le peintre René Magritte, l'oeuvre musicale de Pierre Henri, John Cage, la mémoire de discussions métaphysiques avec l'artiste Eléonore de Lavandeyra Schöffer, les biotechnologies, puis la forêt... A partir de ces expériences, ma libre interprétation poétique de l'ingéniosité d'un langage scientifique a inventé et composé la musique des mots selon l'appel des dessins, sonnant et dissonant leurs formes, leurs textures, leurs vies vibrantes dans le fil du livre. Puis est venu le temps du regard, tourner les pages, écrire le "film" encore et encore jusqu'à l'instant d'harmonie, de liberté enfin trouvée. La lectrice, le lecteur, pourront se laisser aller à écouter le son des mots, déclamer leurs syllabes en haute et basse voix, créer de nouveaux espaces visuels et sonores, improviser en La ou en Sol et pourquoi pas, jouer en GREN-K-RE Excellent voyage ! Le voyage ? Si c'était se laisser chercher par l'invisible ?

03/2021

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Histoire antique

Carthage et son histoire

Peu de spectacles donnent au même degré que les ruines de Carthage l'impression de l'oubli qui recouvre les grandeurs du passé. Nulle part le Delenda Carthago ne vous saisit comme une aussi poignante réalité. Les Romains se sont acquittés en conscience de leur oeuvre, et la civilisation a achevé ce que le fer des vainqueurs avait épargné. Les pierres de Carthage, après avoir été réemployées dans la ville romaine, ont servi et servent encore tous les jours à édifier les maisons de Tunis ; les marbres de ses colonnes ornent les cathédrales de l'Italie et celles du midi de la France. Du promontoire d'où l'on découvre au loin la baie de Tunis et la belle ligne des montagnes qui la ferment du côté du sud, le regard se promène sur des mouvements de terrain dans lesquels un oeil exercé peut seul reconnaître l'emplacement de l'ancienne Carthage. Pas même de ruines. Assez loin, du côté de Tunis, brillent au soleil deux flaques d'eau que l'on appelle les ports de Carthage et qui en formaient sans doute l'arrière-port. Les trous des grandes citernes, le cirque et l'amphithéâtre, tous deux d'époque romaine, et le long alignement des aqueducs qui fuient dans la direction de Zaghouan, voilà tout ce qui reste de Carthage. Non loin de la mer, se dresse sur la colline que l'on croit avoir été Byrsa, au milieu d'un terrain acheté par la France, la basilique de Saint-Louis, où ont été recueillies successivement les antiquités trouvées à Carthage, et qui en a été le premier musée et le seul, jusqu'au moment où René de La Blanchère eut aménagé le palais de la Manouba pour y réunir les résultats des fouilles de la direction des Antiquités en Tunisie.

06/2022

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Littérature française

Le sacré livre de Proutto. Suivi de Sacré Jean-Paul

Naufragé sur une île, un certain "Gisou" devient le Dieu vivant de la tribu des Zoas, qui se livre bientôt à un suicide collectif sur son ordre. Tous périssent, sauf un : le récalcitrant Proutto, qui finit pourtant par s'incliner devant la puissance de son Dieu. Ce dernier va alors exercer une domination totale sur l'existence de son esclave souffre-douleur : ses rites, son alimentation, sa sexualité... Mais l'arrivée d'une princesse que Proutto souhaite épouser va bientôt bouleverser les rapports du duo. Critique radicale de la crédulité religieuse, de la colonisation des esprits et de la soumission volontaire, cette robinsonnade drôle et féroce de Topor, parodie sadienne du Vendredi de Michel Tournier, parvient à nous faire rire du pire. Postface d'Alexandre Devaux, suivie de Sacré Jean-Paul par Topor. Roland Topor (1938-1997) : peintre, dessinateur, écrivain, dramaturge, poète, chansonnier, cinéaste, acteur, photographe, etc. Remarqué très tôt pour ses étranges dessins au graphisme original (dans Arts, Bizarre et Hara-Kiri), il reçoit le prix de l'Humour noir dès 1961 et crée le mouvement d'avant-garde Panique avec Arrabal et Jodorowsky. Son premier roman, Le Locataire chimérique, sera adapté au cinéma par Roman Polanski ; son deuxième, Joko fête son anniversaire, recevra le prix de Flore en 1970 ; il écrira aussi des recueils de nouvelles, des pièces de théâtre et des livres concepts. Du long-métrage d'animation La Planète sauvage (avec René Laloux, prix spécial du Jury à Cannes en 1973) au meilleur film sur Sade, l'étonnant Marquis (avec Henri Xhonneux), en passant par les émissions télévisées Merci Bernard, Palace et Téléchat, Topor marquera également de son empreinte le cinéma et l'audiovisuel. Certaines de ses images (affiches pour Amnesty International ou les films L'Empire des sens et Le Tambour) ont fait le tour du monde, toujours relevées d'un humour noir féroce.

04/2022

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Critique littéraire

Littératures N° 82/2020 : Vivre avec le deuil de la Résistance. Relectures de l'après-guerre

A l'heure où la mémoire de la Résistance s'estompe avec les derniers témoins, il est urgent de questionner nos représentations de cette période, qui se sont pour la plupart mises en place dans un après-guerre dont nous gardons une image tronquée. Ce volume, rassemblant historiens et spécialistes de littérature, propose de les réexaminer à la lumière de ce que l'on peut appeler le deuil de la Résistance et des idéaux qu'elle a incarnés, face à un après-guerre qui n'a pas ressemblé à ce dont avaient rêvé les résistants. Loin des commémorations officielles, des oeuvres, la plupart oubliées des histoires littéraires, ont porté ce deuil sous des formes originales, inattendues - où notre sensibilité d'aujourd'hui se reconnaît. L'historienne Anne Simonin propose une étude inédite des refusés des Editions de Minuit sous l'Occupation (François Vernet, Louis Parrot, Lucien Chauvet, Andrée Sikorska...), montrant l'émergence d'une image de la Résistance liée à la notion de dignité. Après la Libération, la difficulté de publier des romans discordants, comme celui de Ludovic Massé, Le Refus, montre à quel point il est compliqué de remettre en cause cette représentation. Pourtant, même l'oeuvre de Vercors évolue sur ce point, après-guerre. Jean-Yves Laurichesse montre le poids inattendu de cette mémoire dans les premiers romans de Claude Simon, comme en témoignent également la résurgence compliquée de l'expérience du maquis chez Louis-René des Forêts, ou sa place dans les recueils de Pierre Emmanuel et André Frénaud. Les littératures de genre, roman policier et science-fiction, alors en pleine expansion, participent de ce mouvement qui traverse toute la littérature de l'époque, entre contre-discours et réécriture symbolique.

01/2021

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Coaching

Conduire le changement permanent. Management de soi et de sa relation aux autres Tome 1, La constitution de soi

Comment comprendre le monde d'aujourd'hui ? Comment faire face à demain et aux défis qui nous attendent ? Le changement permanent est devenu notre quotidien et il le sera encore entre 2023 et 2040. Avec cet horizon de vie sociale décarbonée, une autre organisation sociale adviendra dans un Occident impensable, hors de notre imaginaire. Notre rapport au travail, à la société et au monde est bouleversé. Sans connaître notre passé, il est impossible d'appréhender le présent et de se projeter dans l'avenir. Il est donc nécessaire de devenir plus agile, de construire et d'adapter la progression, de développer les diagnostics et de challenger la créativité intégrative. Les réponses sont en nous. A travers ses trois tomes, ce livre analyse : -les années 1980 à 1995 qui ont vu s'installer le Just In Time, la tension des flux et le zéro stock, la maîtrise statistique des procédés et le 6 Sigma, et enfin la mise en place de la société numérisée. -les années 1995 à 2010 et leurs changements : l'informatique, les big five et le mobile ont conduit à la première révolution numérique. -les années 2010 et 2020 et le pouvoir de transformation du numérique sur le monde. L'avènement du marketing biface et de l'économie de l'attention . Aucun système politique n'a su, en si peu de temps, faire évoluer les comportements individuels. -les années futures qui conjugueront tous ces phénomènes simultanément. Pendant 10 à 20 ans, nous allons traverser de multiples catastrophes et bifurcations (au sens de René Thom), mais aussi des transformations douloureuses (terme de Pierre Zaoui). L'inimaginable est à nos portes... A toutes ces questions que l'on se pose, ce livre apporte une réponse, un état des lieux, une compréhension du monde contemporain pour accompagner le changement de soi et de nos activités.

04/2023

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Littérature française

L'imagerie d'une vie. Mon chant du signe

Madame Michu est âgée et seule depuis la mort de Gaston. Ses enfants lui ont offert Mirza, son compagnon avec qui elle parle ! "Tu viens, on va chercher le journal". Mirza fait ses besoins au milieu du trottoir. Madame a oublié un sachet, pour prendre le déchet. Michel sort de chez lui pour aller au travail. Le bus arrive. Michel court pour l'attraper. Le pied gauche, porte-bonheur, se pose sur la crotte. Michel glisse, chute et se blesse. Les pompiers, en urgence, sont arrivés. Madame Michu s'inquiète de la raison d'un tel attroupement. C'est un monsieur qui est tombé. C'est triste, dit-elle. Décret Pétain du 3 octobre 1940. Les juifs doivent se dénoncer. Les concernés s'offrent le choix. C'est triste. Madame Lévy R. se déclare au commissariat. Le 16 juillet 1942, à 6 heures du matin, c'est la rafle du Vel d'Hiv. C'est triste ! Libres, les concernés ont encore le choix vers la liberté ! La somme de probabilités de rencontre crée le hasard, ou le destin. Y compris pour fonder une famille ! Ce livre expose les réactions exprimées de l'auteur, à des moments précis de sa vie ! En raison de ses origines, Simon Berenholc fut un enfant caché en Auvergne de 1943 jusqu'à la Libération. Né en 1928, il est Docteur en chirurgie dentaire, diplômé de l'Institut Pasteur, Docteur d'Etat ès Sciences, Professeur à l'Université René Descartes Paris V, expert honoraire près de la Cour d'Appel de Paris et Président d'Honneur du Comité national odontologique d'Ethique. Officier de la Légion d'honneur et des Palmes académiques, chevalier dans l'Ordre national du mérite et médaille de Vermeil de la Ville de Paris, il expose aujourd'hui le témoignage de son expérience.

06/2021

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Histoire du cinéma

Cinématographe. Sur le traces de Jean Deconinck, créateur du Fresnoy

Cinématographe relève un double défi : le premier est d'ordre personnel, et ressortit à l'histoire intime. Retraçant la généalogie familiale, Christine Desrousseaux part à la découverte d'un arrière-grand-père qu'elle n'a pas connu. Celui qui en 1943, alors qu'il avait 67 ans, s'est donné la mort, n'a pas attendu la venue au monde, neuf ans plus tard, de son arrière-petite-fille. Collectant lettres et archives, sondant souvenirs et témoignages, celle-ci recoud, point par point, fils et filiations interrompus. L'autre défi de l'ouvrage est de taille, lui aussi, sachant que l'arrière-grand-père en question se nomme Jean Deconinck, le très fameux Jean Deconinck auquel on doit un lieu emblématique des Hauts-de-France : le Fresnoy à Tourcoing. L'aventure démarre en 1901, lorsque Jean Deconinck rachète une partie des écuries du château Descat et y installe en 1905 un cinéma muet en plein air. Ebéniste de métier, il dessine les plans de ce qui deviendra Le Fresnoy, qui ouvre officiellement en 1907. L'établissement est un centre de divertissements populaires, avec un cinéma couvert, une salle de danse, des brasseries, des bars. Le Fresnoy se fait l'écho des innovations cinématographiques, programme les productions de la Fox ou du Paramount, projette les films de Cecil B. DeMille, Lubitsch, Buster Keaton et Hitchcock, sous oublier de promouvoir le cinéma de René Clair ou Jean Renoir. Dans l'élan, Jean Deconinck fait construire à Roubaix le cinéma le Colisée, d'une capacité de 2000 places. Après sa disparition, le Fresnoy, après quelques hauts et bas, est transformé en école supérieure d'art pour la formation aux langages audiovisuels. En 1997, il devient le Studio national des arts contemporains que nous connaissons aujourd'hui.

02/2024

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Littérature française

Objets perdus. (à quelque chose)

Que transmet-on en héritage ? Souvent, un certain nombre d'objets plus ou moins précieux quand ils ne sont pas purement utilitaires. Mais il arrive aussi que rien ne subsiste de ce qui comptait pour les absents, sauf dans la mémoire de celles et ceux qui restent. C'est le cas de ces Objets perdus, où l'histoire familiale et les réminiscences personnelles passent par des images de choses évanouies, avec le regret, le rejet ou l'ironie dont le recul dans le temps les a teintées. En dix-neuf chapitres, Denitza Bantcheva évoque avec tendresse, et liquide avec humour, son histoire intime dans une gamme qui va de l'élégie à la satire en passant par le poème en prose métaphysique. De la pitié pour les chaussures à la haine des parapluies, des boutons de manteaux à la gamme des rouges à lèvres, d'un fabuleux sac jaune au goût des cigarettes, elle tente une nouvelle fois, en écrivant, de conjurer la perte. Ce qu'elle avait commencé de faire avec l'émouvant portrait de sa mère, Visions d'elle, paru en 2021 aux éditions do. Née en 1969 à Sofia (Bulgarie), en France depuis 1991, Denitza Bantcheva a publié des romans ("La Traversée des Alpes", "A la rigueur", "Feu de sarments", aux éditions du Revif), un récit ("Visions d'elle", éditions do, 2021), des nouvelles, des poèmes et des monographies consacrées aux cinéastes et au cinéma : "René Clément", "Jean-Pierre Melville : de l'oeuvre à l'homme", "Un florilège de Joseph Losey", "Le Film noir français" ; le plus récent, "Alain Delon : amours et mémoires", éditions de la Martinière, 2023. Elle donne des conférences d'histoire du cinéma et fait partie du comité de rédaction de la revue Positif.

04/2024

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Religion

LE PELERIN D'AMOUR. De monastère en monastère, une enquête spirituelle et personnelle

Ce livre a été vécu avant d'être écrit. Il est le fruit d'une aventure hors du commun - à la fois géographique et spirituelle. Il y a plus de deux ans, Jacques-René Doyon, fuyant Paris, y a " abandonné ses biens " afin de poursuivre un pèlerinage qui l'a conduit, de monastère en monastère, du sud au nord de la France - en passant par la Suisse romande. Ce long itinéraire a trouvé son aboutissement dans un ermitage de la forêt des Ardennes belges où l'auteur a vécu pendant un long temps dans le silence et la solitude absolus. Il s'agit en premier lieu de la quête intense d'un homme qui s'interroge sur ses croyances et sur son héritage religieux, qui est tout à la fois fasciné et critique à l'égard de la vie ascétique des grands inspirés - Charles de Foucauld, Marthe Robin... - , qui confie ses instants de rébellion, d'incompréhension, d'adhésion, face aux rites, au silence, aux excès de la vie monastique. Il s'agit également d'une enquête sans fard sur les abbayes, sur les moines et les moniales qui les peuplent, qu'ils soient bénédictins, cisterciens ou d'autres obédiences, et aussi sur cette nouvelle population de reclus temporaires qui viennent de plus en plus chercher, dans la rigueur, le silence et la solitude de ces lieux de foi, un temps de pause, de réflexion, que l'agitation du monde moderne incite à prendre. Livre inspiré, profond, porté par un style de véritable écrivain, Le pèlerin d'Amour nous plonge sans compromis au coeur du monde des abbayes - ces monastères où un homme, renouant avec une antique tradition " littéraire ", allant de Verlaine à Huysmans, a cru trouver des réponses à ses questions obsédantes.

09/1998

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Actualité et médias

Faire la politique. Le chantier français

La politique est entrée dans l'ère du soupçon. Depuis les débuts de la Ve République jusqu'aux années 80, dans une situation internationale marquée par la stabilité des blocs, la vie politique française s'est résumée à un affrontement entre gauche et droite, en référence à des contenus idéologiques clairs. Le rôle respectif du gaullisme et du communisme donnait sa coloration spécifique à l'univers politique français. Après 1981, avec l'alternance, on assiste à une érosion des contours idéologiques de chaque côté : en même temps qu'émerge une gauche gestionnaire, on voit gaullisme et communisme perdre progressivement leur impact jusqu'à devenir de véritables anachronismes. Ceci tient à l'évolution intérieure de la France, avec l'atténuation des antagonismes idéologiques et l'expérience par la gauche de la realpolitik, mais aussi à un contexte international en pleine mutation. Comment faire et penser la politique à un moment où, au plan intenational, le projet européen se concrétise et devient une échéance déterminante ? Comment faire et penser la politique en cette dernière décennie du XXe siècles, alors que le partage du monde de Yalta est désormais périmé et que s'écroulent successivement tous les régimes communistes ? Alors que la crise du Golfe souligne des lignes de fractures et l'urgence d'un nouveau rapport Nord-Sud ? Comment faire et penser la politique alors que l'idée de démocratie apparaît souvent contradictioire avec l'existence d'une couche de professionnels de la politique qui s'érige en porte-parole des aspirations des gens, mais dont le langage même est de plus en plus suspecté par les citoyens ? Avec entre autres, Laurent Cohen-Tanugi, Jean-Pierre Cot, Jean-Luc Parodi, Hervé Le Bras, Annick Percheron, Pierre Rosanvallon, René Rémond, Simone Veil, Dominique Wolton, Vincent Wright... Cet ouvrage a été dirigé par Marc Abélès.

05/1991

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Cinéma

Ecrans français de l'entre-deux-guerres. Coffret en 2 volumes

Cet ouvrage représente une façon inhabituelle d'envisager l'histoire du cinéma. Comme certains historiens évoquent la chrétienté à travers les cathédrales, l'auteur a mis au premier plan les salles de cinéma, considérées comme un poste d'observation, comme un carrefour où les films rencontrent leur public. Plusieurs avenues mènent à ce carrefour, qui constituent autant de chemins à emprunter pour comprendre l'histoire du cinéma dans sa double identité d'art et d'industrie. L'architecture des cinémas, modeste ou prétentieuse, leur économie, leur situation dans la ville, leurs promoteurs et leurs architectes, leur programmation et leurs publics sont autant d'éléments signifiants. Comme sont également signifiants les changements dans les modes d'exploitation des films avec, notamment, la généralisation du système de l'exclusivité qui amène non seulement une forte hiérarchisation des salles mais témoigne aussi du changement d'attitude par rapport au film qui cesse d'être une marchandise industrielle standard. Ce changement d'attitude s'exprime aussi par le développement des ciné-clubs et des salles "d'avant-garde" dont l'influence est beaucoup plus importante que leur place marginale dans l'économie du cinéma ne le laisserait croire. Les années 1920 sont, en effet, celles de la naissance de la cinéphilie et de la reconnaissance du cinéma en tant qu'art. L'irruption en France du cinéma sonore dans une profession peu préparée, amena un véritable séisme. Léon Gaumont et Charles Pathé disparaissaient de la scène et laissaient la place à des concentrations industrielles et commerciales d'ampleur inconnue auparavant. Après le quasi-échec des mesures de contingentement, industriels et financiers misaient sur la barrière de la langue pour protéger le cinéma français de l'ogre américain et lui permettre une véritable renaissance, malgré les craintes suscitées par le film parlant chez certains intellectuels et artistes. L'exploitation dut faire de gros efforts pour rénover un parc de salles vieilli et surtout inadapté au cinéma sonore. Il fallut reconsidérer l'architecture intérieure des salles, rénover les anciennes et en construire de nouvelles. A Paris, le nombre de cinémas augmenta de près de 81% entre 1929 et la guerre. Des architectes de talent, dont certains influencés par les courants modernistes, profitèrent de ce nouvel élan en se spécialisant dans ce type de construction. Sur fond de crise du capitalisme et de vifs antagonismes politiques, le cinéma devenait le loisir numéro 1 des Français et son pouvoir médiatique, surtout depuis qu'il avait appris à parler, renforça l'intérêt que lui portaient les grandes familles de pensée. Qu'il s'agisse de films de la gauche, de l'Eglise, des Ligues d'extrême droite ou des films de propagande coloniale, le cinéma des années 1930 participa aux débats citoyens. Outre les meetings et les salles improvisées, les cinémas en furent les principaux témoins. Malgré le développement du doublage qui rouvrit largement le marché français aux films étrangers, malgré les fort nombreuses faillites du milieu des années 1930, le cinéma français ne retomba pas dans sa léthargie. Il trouva sa voie dans une certaine forme de réalisme poétique et fut souvent porté davantage vers le destin pittoresque d'êtres marginaux et solitaires que vers la classe ouvrière elle-même.

05/2017

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Science-fiction

Camp Zéro

Amérique du Nord, 2049 : les températures atteignent des niveaux intolérables, l'industrie pétrolière s'est effondrée et chaque enfant est doté d'un implant lui permettant de rester connecté en permanence. Les plus fortunés habitent dans la Cité flottante, une île artificielle, tandis le reste de la population continentale lutte pour survivre. Embauchée comme hôtesse dans un club très privé de la Cité, Rose pense se diriger enfin vers un avenir meilleur. A White Alice, une station de recherche datant de la guerre froide, des combattantes hautement qualifiées mènent une mission de surveillance climatique. Mais les termes de cette mission deviennent de plus en plus étranges au fil du temps... Dans le Grand Nord canadien, Camp Zéro se construit peu à peu. Profitant d'un climat encore vivable, cet endroit doit marquer l'avènement d'une nouvelle communauté, d'une nouvelle façon de vivre. Pour Grant, c'est l'occasion d'expier le sinistre héritage de sa famille. Chacun suivant ses propres objectifs, à qui faire confiance ? Accepter l'amour pourrait-il s'avérer le choix le plus radical ? Palpitant, captivant et d'une inquiétante clairvoyance, ce roman déjà acquis dans une dizaine de pays et bientôt adapté à l'écran parle du monde que nous avons bâti et du chemin qui reste à parcourir. " Un récit audacieux et habile. Situé dans un avenir proche, il entre en résonance non seulement avec notre présent mais aussi avec de grandes questions liées à la condition humaine : migrations, poids du passé, catastrophes climatiques, inégalités de genre, construction de soi. Page après page, la prose de Sterling brille d'inventivité. Une oeuvre importante. " Ha Jin, La Longue Attente " Une féroce évocation des effets dévastateurs du réchauffement climatique. Tour à tour terrifiant et fascinant, un roman qui rappelle Blade Runner voire Mad Max pour l'intensité du récit et la volonté de survivre à tout prix, avec en prime une description réjouissante de la force des femmes. " Erica Ferencik, Girl In Ice " Passionnante histoire de survie dans un monde de ravages climatiques, Camp Zéro explore un avenir où se côtoient à parts égales fureur et résilience. Ce remarquable premier roman transporte le lecteur dans un paysage gelé où éclatent conflits de classes et de genres, et où les femmes ne doivent compter que sur leur propre force pour survivre. Ce récit puissant et visionnaire hantera l'esprit du lecteur bien après la dernière ligne. " Laura Maylene Walter, Body of Stars " Dans ce tour de force à la fois terrifiant et captivant, Michelle Min Sterling réécrit les réalités de notre présent, les dangers qui nous guettent et le destin qui nous attend, à travers une bouleversante histoire de loyauté, de trahison et, au final, d'amour. Les rebondissements, sombres ou lumineux, ont entretenu parfois ma fureur, parfois mon espoir, mais m'ont surtout tenue en haleine jusqu'à la dernière ligne. " Nancy Jooyoun Kim, The Last Story of Mina Lee

04/2023