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Roger Corder

Extraits

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Andersen

Le petit soldat de plomb

Il était une fois vingt-cinq petits soldats, tous moulés à partir d'une même cuillère de plomb. Parmi eux, il en était un qui n'avait qu'une seule jambe, mais cela ne l'empêchait pas de se tenir bien droit et de relever fièrement la tête. Un jour, il aperçut d'autres jouets parmi lesquels une adorable petite danseuse avec une paillette sur son épaule, drapée d'un ruban bleu...

06/2023

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Humour

Le Canard Enchaîné, 100 ans. Un siècle d'artistes et de dessins

Le Canard Enchaîné naît en pleine Guerre mondiale, dans un climat de propagande et de bourrage de crâne : tout le monde prétend dire la vérité, il affiche son choix de mentir… Difficile de faire rire dans une période tragique, mais il y réussit pleinement, avec son art de l'antiphrase, de la satire et de la dérision. Ses fondateurs : un journaliste, Maurice Maréchal, et un dessinateur, Henri-Paul Gassier. Après cinq premiers numéros parus à l'automne 1915, le Volatile doit interrompre son vol, faute d'avoir trouvé suffisamment de lecteurs. Mais le 5 juillet 1916, nouveau départ, nouvel envol, définitif celui-là, dans l'esprit libertaire et insoumis qui est le sien depuis un siècle désormais. Seul journal français, à ce jour, à n'accepter aucune publicité et à ne vivre que de ses lecteurs, il a connu un succès croissant au fil des décennies. Assis sur un trésor de guerre conséquent, il s'est donné les moyens de sa liberté, pour déjouer toutes les tentatives de récupération ou d'intimidation. En un siècle, le Volatile n'a épargné personne. Autorités politiques, militaires, religieuses, diplomatiques, académiques, tout le monde en prend pour son grade. Sa force : faire rire. Sa puissance : ne dépendre de rien ni de personne. Cent ans, et seulement quatre directeurs (Maurice Maréchal, René Tréno, Roger Fressoz, Michel Gaillard) ! Signe de stabilité, et d'un esprit d'équipe soudée, qui a traversé des crises, connu des départs plus ou moins fracassants, des clivages politiques, mais a su garder ses ennemis de toujours : l'esprit de sérieux, les académismes, les magouilles et les affaires, les turpitudes et les hypocrisies, les lâchetés et les forfanteries. Il y eut aussi la dénonciation à la fois ferme et sarcastique des totalitarismes, des fascismes, des guerres. Il y eut l'interruption de publication, la seule en un siècle, de juin 1940 à septembre 1944, sous l'Occupation. Il y eut des périodes de censure (pendant les deux conflits mondiaux, ou les " événements "), des tentatives d'écoute (les fameux micros !) et d'enfumage. Il y eut des procès. Il y eut, aussi, la disparition tragique de collaborateurs comme Cabu, si présent, si inspiré, un jour de janvier 2015. Les politiciens le craignent, mais ne ratent pas un numéro. " Que dit le Volatile cette semaine ? ", demandait le général de Gaulle, l'une des nombreuses têtes de turc du Canard enchaîné. Avant lui, il y eut Barrès, Millerand, Lebrun, Daladier. Après lui, Pompidou, Giscard, Mitterrand (un peu moins), Chirac (beaucoup), Sarkozy (encore plus). Quant à Hollande, c'est " Pépère " : tout un programme… . De quoi est fait le livre L'histoire du Canard Enchaîné se déroule à travers un large choix de plus de 2000 articles et dessins, organisés chronologiquement et thématiquement, présentés par de brèves notices pour les restituer dans leur contexte. C'est évidemment la politique française qui donne la scansion de cette histoire et son découpage en périodes. Mais il y a plein d'autres choses. Le colonialisme, le fascisme, la cause des femmes, les affaires politico-financières, les guerres, les media, les mondiaux de foot, etc. Patrick Rambaud, compagnon de route et proche ami du journal, retrace avec le "Roman du Canard" (une centaine de pages du livre) une histoire haute en couleurs, faite de personnages saillants et souvent truculents, dans des époques restituées avec force détails révélateurs. 100 ans de Palmipède et quelques chiffres Le Canard Enchaîné, c'est près d'un demi-million d'exemplaires vendus chaque semaine, et un public, régulier ou irrégulier, très attaché à ce titre, ressenti comme une particularité française et une protection contre la bêtise et contre l'arrogance des puissants. Le livre s'adresse à ce lectorat, mais tout autant à un public curieux de revisiter un siècle d'histoire à travers le prisme souvent si drôle et éclairant de la satire.

10/2016

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Monographies

Les Gérard Cochet de La Piscine

En 2009, les descendants du peintre et graveur Gérard Cochet (1888-1969) faisaient don au musée de Roubaix de 102 oeuvres sur papier, préparatoires à des costumes ainsi qu'à des décors pour des spectacles lyriques donnés à l'Opéra-Comique. Ces dessins concernent plus spécifiquement trois oeuvres : Manon Lescaut de l'abbé Prévost et Jules Massenet (1938), Les Noces de Figaro de Mozart (1939) et Amphytrion 38 de Jean Giraudoux et Marcel Bertrand (1944). Entre 1938 et 1949, Cochet travaillera ainsi à plusieurs reprises pour la salle Favard. On lui doit également les costumes pour Mesdames de la Halle d'Offenbach (1940) ainsi que pour Le Oui des jeunes filles de René Fauchois et Reynaldo Hahn. Ces créations, bien accueillies par la critique, représentent en quelque sorte l'acmé de la carrière de décorateur de Gérard Cochet. Il avait, en effet, précédemment réaliser plusieurs décors pour des bâtiments publics et, en qualité de peintre de la marine, contribué à la décoration de plusieurs vaisseaux. Né à Avranches, Gérard Cochet grandit à Nantes où il s'initia très jeune à la peinture avec son ami Amédée de La Patellière (1890-1932) auprès d'un artiste local, tout en poursuivant des études classiques. En 1909, avec l'assentiment de ses parents, il décide de se consacrer uniquement à la peinture et se rend à Paris. Il s'inscrit à l'Académie Julian et ambitionne d'entrer à l'école des Beaux-Arts. Pour ce jeune homme discret, ces premières années sont particulièrement délicates. En proie au doute, il peine à se défaire de son apprentissage quelque peu académique et à trouver sa propre voie vers une modernité à laquelle il aspire. C'est au modeste Salon des humoristes qu'il expose pour la première fois en 1913. Ces timides débuts sont vite interrompus par la guerre. Bien que réformé, il décide de se porter volontaire. Le 5 mai 1915, Il est grièvement blessé en Argonne et perd son oeil droit. Définitivement reformé en juillet 1916, il s'initie à la gravure auprès d'André Dauchez et pratique la céramique au sein de l'atelier Lachenal. De la première, il apprendra le sens de la synthèse et la seconde lui permettra de gagner en spontanéité. Au début des années 1920, il s'affirme comme graveur de premier plan, multipliant les illustrations notamment pour les éditions Crès et Grasset. En 1924, il est récompensé pour son oeuvre gravé par le prix Blumenthal. Membre fondateur de la Jeune Gravure Contemporaine en 1929 et membre des Peintres-Graveurs Français à partir de 1946, il illustre de nombreux ouvrages de bibliophilie. Parallèlement à sa carrière de graveur, il développe également sa peinture. Une première exposition personnelle lui est consacrée par la galerie Briand-Robert en 1927. Son oeuvre peint le rapproche de la Jeune Peinture Française dont les membres les plus représentatifs sont Dunoyer de Segonzac, Marcel Gromaire, Charles Dufresnes, ses amis Yves Alix et Robert Lotiron... . Ce mouvement informel incarne pour le critique Claude Roger-Marx une certaine "mesure française" . Ils élaborent un réalisme renouvelé et affirment un certain sensualisme. Il n'est pas ici question, de "retour à l'ordre" , la plupart de ces peintres s'inscrivaient dès avant-guerre dans un réalisme construit, instruits des leçons du cubisme et de Cézanne mais regardant aussi Corot, Courbet ou Delacroix comme Gauguin, Manet ou Bonnard. Gérard Cochet développera plusieurs thématiques, Il sera le peintre des paysages et des paysans de la Manche, des champs de course, des intérieurs bourgeois et évoquera aussi régulièrement l'univers du théâtre et de la musique, qu'il affectionna tant et que cette exposition met en valeur.

03/2022

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Philatélie

A la pointe de l'art. Le timbre, un geste d'artiste

L'exposition intitulée " A la pointe de l'art " sera la troisième exposition temporaire du musée depuis sa réouverture. Au coeur de cette exposition se trouve le timbre-poste ; en effet, les collections philatéliques constituent le fonds le plus important du musée. Cependant, le sujet de l'exposition portera moins sur les aspects techniques du timbre que sur la création de l'oeuvre à proprement parler. En effet, en plus d'être une estampe, le timbre reste l'une des plus petites surfaces de création qui existent au monde mais aussi l'une des plus diffusées. Aussi, les dessins originaux et les poinçons gravés d'artistes seront au coeur du propos. En plus des timbres eux-mêmes, le musée conserve dans le cadre du dépôt obligatoire des archives du timbre-poste français des milliers de pièces témoignant du processus créatif conduisant à l'émission d'un timbre : les esquisses et dessins préparatoires, les épreuves d'impression, essais de couleurs ou poinçons gravés. L'idée première est de démontrer que, bien que le timbre soit une oeuvre de commande régie par un cahier des charges strict, la place accordée au geste de l'artiste reste très présente. Le parcours de l'exposition sera ainsi ponctué de neuf portraits de dessinateurs, graveurs, peintres, illustrateurs, tous créateurs de timbres et ayant des carrières artistiques et parcours très différents. C'est une manière pour le Musée de La Poste de valoriser la création philatélique et de l'ancrer dans le vaste domaine de l'histoire de l'art. A côté des peintures d'Henry Cheffer ou estampes de Pierre Albuisson, le visiteur découvrira les gravures héraldiques de Sarah Bougault, les sculptures de Jacques Jubert, les peintures sur ivoire de Pierrette Lambert, les bandes dessinées de Pierre Forget, l'univers fantastique de Thierry Mordant et Ciou, ainsi que le monde foisonnant de détails et d'histoires de Jean Delpech. Le timbre-poste est une surface de création à la fois unique et pour autant connue de tous. Ce support artistique voyage et nous fait voyager. Depuis les années 1960, la série artistique, imaginée par André Malraux pour mettre l'art à portée de tous les Français, a su s'imposer et c'est donc tout naturellement que certains des plus grands artistes se sont approprié le timbre-poste pour nous proposer de merveilleuses créations. Tomi Ungerer, Victor Vasarely, Raoul Ubac, Jean-Michel Folon, Salvador Dali, Roger Bezombes et bien d'autres se sont prêtés à l'exercice et le résultat est toujours impressionnant. Le Musée de La Poste est le musée d'entreprise du Groupe La Poste consacré à l'histoire postale et à la philatélie française. Ouvert en 1946, il a connu deux sites dans Paris. Le musée actuel est situé au 34 boulevard de Vaugirard (Paris 15e) depuis 1973. Reconnu Musée de France, le musée a été fermé pendant plusieurs années pour rénovation complète de ses espaces avec notamment pour objectif une accessibilité totale aux personnes en situation de handicap. Il a rouvert ses portes au public en novembre 2019. Le Musée de La Poste est un lieu de présentation, de conservation et de diffusion du patrimoine postal. Il est centré sur l'Ecrit, l'Histoire et la Culture. Des bottes de sept lieues aux héros de l'Aéropostale, en passant par le panorama des 150 ans du timbre-poste en France, ses collections racontent une histoire, non seulement celle d'une entreprise mais aussi celle de la France au quotidien. Le musée conserve et expose sur plus de 1000 m, le patrimoine historique, artistique, philatélique et scientifique constitué par des pièces aussi diverses que les premières cartes des routes de poste, des uniformes de facteurs, des maquettes d'artistes, des timbres-poste, des objets populaires et enfin une collection de mail art et d'art postal.

05/2021

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Archéologie

Des couvents fragiles. Pour une archéologie des établissements mendiants (France méridionale, Corse, Ligurie, Piémont)

Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin-top : 0cm ; mso-para-margin-right : 0cm ; mso-para-margin-bottom : 8. 0pt ; mso-para-margin-left : 0cm ; line-height : 107% ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 11. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; } Malgré une présence importante, aujourd'hui encore, de nombreuses traces de couvents mendiants médiévaux, l'historiographie ne s'est pas suffisamment arrêtée sur la question de leur fragilité. Grâce aux recherches archéologiques et historiques les plus récentes, il est désormais possible d'apporter des réponses aux questions de l'installation, de l'implantation et du rôle de ces couvents dans les sociétés et les espaces urbains médiévaux et modernes. En outre, ce livre traite aussi des relations des communautés religieuses avec les fidèles, de leurs spécificités spatiales et dévotionnelles - en lien avec leur apostolat - et de leurs rapports avec les choses matérielles. Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin-top : 0cm ; mso-para-margin-right : 0cm ; mso-para-margin-bottom : 8. 0pt ; mso-para-margin-left : 0cm ; line-height : 107% ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 11. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; } Dans de très nombreuses villes, les couvents médiévaux ont été comme effacés de la topographie urbaine. En Languedoc, en Provence ou en Ligurie, la disparition très fréquente de ces établissements n'a pas été suffisamment soulignée par l'historiographie, sans doute parce qu'il reste, malgré tout, quelques beaux monuments qui font oublier quantité de destructions. La Révolution française, la vente des biens nationaux et les suppressions napoléoniennes ne sont pas seules responsables. C'est cette fragilité des couvents des ordres mendiants que ce livre tente de saisir en mêlant les avancées les plus récentes des recherches archéologiques et historiques dans ces régions de l'arc méditerranéen qui va des Pyrénées orientales à la Riviera ligure, jusqu'à remonter, au nord, en Auvergne, Dauphiné et Savoie. Les reconstitutions architecturales, l'étude du bâti et des matériaux de construction, l'archéologie funéraire et l'analyse des sources écrites apportent un nouvel éclairage aux dynamiques de l'installation, de l'implantation et du rôle des couvents dans les sociétés et les espaces urbains médiévaux et modernes. Ce sont aussi les relations des communautés religieuses avec les fidèles, leurs spécificités spatiales et dévotionnelles - en lien avec leur apostolat - et leurs rapports si particuliers avec les choses matérielles que ce livre s'attache à retracer. Avec les contributions d'Alain Badin de Montjoye, Simone Balossino, Silvia Beltramo, Agnès Bergeret, Fabien Blanc-Garidel, Aurélie Bouquet, Claire Bourguignon, Aurora Cagnana, Aymat Catafau, Jacques Chiffoleau, Sandrine Claude, Isabelle Doray, Patrick Ferreira, François Guyonnet, Margot Hoffelt, Philippe Jansen, Fanny Lelandais, Clément Lenoble, Véronique Lelièvre, Egle Micheletto, Jean-Marc Mignon, Emmanuel Moureau, Antonio Musarra, Céline Pallier, Fabienne Ravoire, Hélène Réveillas, Amélie Roger, Elodie Sanchez, Barbara Strano, Robert Thernot, Antonella Traversa, Alain Venturini.

10/2023

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Littérature française

L'immobilier

Les quatorze nouvelles de L'Immobilier traitent toutes d'un même sujet : la quête d'un logement comme fil conducteur et ressort dramatique. Tous les cas de figures possibles servent de prétexte à rebondissement : sous-location, échange d'appart, cohabitation à l'étroit, endettement à long terme, troubles du voisinage et même, très exceptionnellement, culbute spéculative. Ainsi, chaque situation, à l'aune de la surface habitable, produit-elle ses menus tracas, arrangements, mesquineries, désillusions, escroqueries, engueulades, compromis et autres dégâts collatéraux entre colocataires. La question immobilière n'est pas ici une simple toile de fond, mais bien la plus déterminante des contraintes sociales et existentielles qui pèse sur les personnages, les mine de l'intérieur. Et la drôlerie distanciée du ton n'amoindrit en rien la violente lucidité du constat. Mais plutôt que de s'en tenir aux variations douces-amères d'un même motif - comment habiter sa vie ? au sens propre et figuré -, Hélèna Villovitch a choisi de faire un sort particulier à une des nouvelles, la seule success-story du recueil. Et d'en décliner en alternance sept versions divergentes. Au départ, on suit par le menu l'irrésistible accession à la propriété de Pat et Flo, un couple d'étudiantes plus ou moins platonique, qui en moins de quinze ans vont racheter leur modeste location, vendre just in time, racheter de plus en plus grand, investir à long terme et finalement se retrouver à la tête d'un petit empire immobilier. Mais cette leçon de cynisme spéculatif, l'auteur s'amuse justement à la démultiplier en six épisodes catastrophistes, à la déconstruire en six ratages successifs. Splendeur et misères du calcul égoïste, ainsi pourrait s'intituler cette série qui unifie les morceaux épars de L'Immobilier et lui invente un autre visage, à travers ce duo d'ambitieuses sans relief ni scrupules, dont les dialogues réactualisent la bêtise désarmante de Bouvard et Pécuchet. L'auteur, se muant en discrète moraliste, fait remonter à la surface les envies et les bassesses qui sont aussi l'un des caractères de notre époque. Tandis qu'à mille lieux de ce désir de " réussite ", la dernière héroïne du recueil, sans toit ni ressource, retourne auprès de sa famille pour trouver où loger sa part de folie douce. C'est tout l'art du contraste de ce livre qui, sous des faux airs de comédie, sait faire monter en puissance la gravité. Au diapason d'une écriture qui entremêle la précision documentaire et les effets burlesques, la nuance psychologique et le suspens cauchemardesque, le minimalisme enjoué et les chutes de tension, jusqu'à nous laisser, sur la durée, une sensation de vertige insoupçonnée.

02/2013

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Revues de droit

Revue Droit & Littérature N° 6/2022

Sommaire - Droit & Littérature - Numéro 6-2022 Actualités In Memoriam Jean-Denis Bredin par Matthieu De Boisséson - In Memoriam Jean-Denis Bredin par Yann Delbrel - Le Mot du droit : Rural par Jean-François Sagaut - L'adresse littéraire par Jean-Michel Delacomptée - Le Portrait de Marie-Hélène Lafon - Le Questionnaire de Proust par Christophe Jamin Le thème : A travers champs - Entretien avec l'Association des Ecrivains et Artistes Paysans - René Bazin : scènes de la vie de province à la fin du XIXe siècle par Jacques Foyer - Une aventureuse histoire littéraire du droit rural par Hubert Bosse-Platière - Les rapports agriculture-nature dans le champ littéraire par Benoît Grimonprez - Des paysans face au droit : "Qui terre a, guerre a" Les Paysans (Balzac), L'homme-frère et La Malchimie (Gisèle Bienne), Pleine terre (Corinne Royer) par Colette Camelin - Le statut de la coopération agricole à l'époque d'Emile Guillaumin par Christine Lebel - L'agriculture intensive en procès : une colère littéraire contemporaine par Fabien gris - Féminisation, service public et investigation participante : vers un nouveau paradigme de l'enquête dans le Country noir français et étasunien contemporain par Alice Jacquelin - Réenchanter la terre malgré l'Affaire : Fécondité d'Emile Zola par Sophie Delbrel - Harmonie sociale et ruralité poétique chez Charles-Louis Philippe, romancier du Bourbonnais par Gil Charbonnier - Au coeur des contradictions de Tolstoï : la propriété de la terre par Raymond Legeais - Ode ou code ? Poétique du droit naturel "sur la coustume de Jersey" par Emmanuel Araguas - Libres considérations sur la campagne par Didier Guével Variétés - L'opportunisme juridique - Bel-Ami ou le droit au service de Georges Duroy par Thibault de Ravel d'Esclapon - L'Architecture ou le roman de l'anthropologie dogmatique ? par Baptiste Rappin - Proust et la hiérarchie des normes : un système circulaire par Luc Grynbaum - Recherche de la vérité et élaboration du deuil : un parcours entre le droit et la littérature par Anna Sansa. Flatland : la dictature géométrique ou les sciences exactes au service de l'inégalité entre les êtres par Franck Laffaille - Enquête, délibération et réhabilitation dans oedipe Roi et Odipe à Colone par Malcolm Harvey - Les lumières inquiètes de Sciascia par Maria Chiara Vitucci et Silvia Vitucci Un texte Commentaire de la citation tirée de L'après littérature, d'Alain Finkielkraut par Mathilde Havet L'entretien "La littérature n'est pas un pansement sur les plaies d'une société. Elle constate, elle enquête, elle accompagne notre relation au droit et même plus généralement notre condition d'êtres juridiques" , entretien avec Christine Baron Chroniques : Création littéraire et droit - Champs croisés, par Michel Vivant - Les oeuvres littéraires, par Jean-Marie Bruguière - Le Théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine, un théâtre humaniste utopique sous les auspices de la devise républicaine par Emmanuelle Saulnier-Cassia

06/2022

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Généralités

Les MENIER. Chocolatiers, hommes d'aventure et veneurs

Précurseurs, inventeurs, les Menier se sont toujours donné les moyens d'exploiter leurs idées et de les concrétiser. Jean-Antoine-Brutus Menier est le fondateur de cette dynastie hors du commun qui connut un destin exceptionnel durant 140 ans, depuis la création de la Maison centrale de droguerie en 1816, jusqu'en 1960. Droguiste et pharmacien, il invente un système de meule pour pulvériser les fèves de cacao utilisées pour enrober les médicaments et en masquer le goût. En 1825, il achète le moulin de Noisiel sur la Marne pour utiliser l'énergie hydraulique et fait bientôt passer le secteur de la production pharmaceutique au niveau industriel. Il lance le concept de la tablette de chocolat quelques années plus tard. Son fils, Emile-Justin, manufacturier, sera un patron à l'avant-garde qui édifiera un empire, l'usine de Noisiel devenant l'un des plus importants établissements industriels au monde. Il possède un domaine agricole de 1500 hectares à Noisiel, élève 2 000 vaches laitières, cultive intensément la betterave à sucre et crée une sucrerie-raffinerie modèle dans la Somme. Puis il fait l'acquisition de cacaoyers au Nicaragua et devient propriétaire de 7 500 ha de plantations. Enfin, il crée sa propre flotte et affrète des navires comme le Belem pour le transport du cacao vers les chocolateries Menier. Devenu notable, Emile Menier pense à loger son personnel (jusqu'à 1 700 ouvriers) et fonde en 1874 une cité ouvrière aux multiples commodités. De 1871 à 1959, cinq Menier occuperont successivement le fauteuil de maire à Noisiel. A la mort d'Emile en 1881, ses fils, Henri, Gaston, Albert, reprennent l'affaire familiale et font raccorder l'usine de Noisiel au réseau de chemins de fer de l'Est. Ils sont passionnés de navigation de plaisance, de pêche au saumon, de chasse à courre et à tir. Henri, prince d'industrie, grand voyageur sur terre et sur mer, est aussi un gros propriétaire en France et au-delà des océans, puisqu'il fait en 1895 l'acquisition d'Anticosti, une île au Québec qu'il développera. A sa mort, son frère Gaston, futur sénateur et auteur prolixe, hérite du château de Chenonceau acquis plus tôt. Albert, quant à lui, plutôt chargé de l'usine de caoutchouc de Grenelle, est passionné par les chevaux et possède une importante écurie. Dès 1877, Henri fonde avec ses frères " l'Equipage de Messieurs Menier " qui se transporte à Villers-Cotterêts en 1883 pour chasser le cerf en forêt de Retz. Trois générations successives de Menier chasseront à courre, soit 6 " Menier-Veneurs ". Lieutenant de louveterie en Seine-et-Marne, Jacques sera le dernier maître de l'Equipage Menier dont l'ultime chasse aura lieu en 1936.

09/2023

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Littérature française

Morceaux cassés d'une chose

Certains auteurs attendent la fin de leurs jours pour revenir sur leurs premiers pas dans l'existence et en littérature. Oscar Coop-Phane n'aura attendu que ses trente ans pour raconter ce qu'est la vie d'un écrivain aujourd'hui. Ce que cet étrange travail représente pour lui de joies comme de sacrifices. Son récit n'est pas linéaire ou chronologique mais éclaté ; Oscar s'y livre par fragments (définition : morceaux cassés d'une chose), dans de courts chapitres aux titres éloquents (P. I : L'encre, La feuille, L'auteur, La fuite, Le titre... P. II : Parler, S'asseoir, Parader, Boire. .). Il mêle ainsi des souvenirs d'âges différents - de son enfance, son adolescence, sa vie d'homme. Le propos peut d'abord sembler trivial ; les bêtises en classe, les copains, sa découverte des filles, de la littérature ; les petits boulots, pion, barman ou dealer, pour vivre et écrire ; les premiers manuscrits, les refus ; puis le succès, soudain, ses livres en librairie ; et les galères encore, le métier d'écrivain, les interviews, les salons, la peur de la précarité. Mais son récit fourmille de détails qui sont autant de clés : une montre Swatch offerte par sa mère qu'elle prétend être un cadeau de son père, alors qu'il vient de quitter leur foyer ; le geste d'un patron de restaurant près de son lycée qui, chaque fois qu'Oscar s'y rend pour déjeuner, lui rend discrètement le billet avec lequel il vient de payer ; le visage d'une jeune fille, un soir, qui comme lui, semble cacher une cicatrice ; le mépris d'un éditeur ou le regard surpris d'un lecteur qui le voit servir derrière un bar alors que son visage est dans le journal. Car les détails révèlent les événements ; une enfance heurtée par les disputes puis le divorce de ses parents ; une vie de débrouilles pour se loger, manger, dès 16 ans ; le souvenir du corps d'un autre en soi, gamin ; la crainte de ne jamais être publié puis de ne pas pouvoir en vivre. Et aussi, la beauté, tant de joies : la liberté, à Paris, Berlin ou Rome ; les vrais amis et la compagnie des auteurs, Bove, Calaferte ou Dabit ; son premier prix, la fierté ; les rencontres de certains lecteurs ; une femme, l'amour, puis une enfant, sa fille. Et l'écriture toujours. C'est une existence courte, mais intense. Une leçon de courage et de style tant l'écriture ciselée d'Oscar Coop-Phane émerveille. D'une grâce et d'une justesse bouleversantes, ce livre aurait pu s'appeler Morceaux cassés d'une vie autant que Lettre à un jeune écrivain. Ou, s'il avait été écrit par un autre, Et tu seras auteur, mon fils.

01/2020

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Histoire militaire

Anthologie de la pensée militaire

En se focalisant sur la dimension nationale de la pensée militaire, cette anthologie révèle le caractère riche et dialectique de la relation entre la guerre et la nation. La nation est le sujet de la guerre et la guerre est une modalité importante de la construction de la nation. Sur la longue durée, depuis le Moyen Age jusqu'à la fin de la guerre froide, les diverses composantes territoriales, sociales et politiques de la nation ont contribué à l'élaboration de systèmes militaires dans les temps de la guerre et de la paix, ainsi que dans les espaces terrestres, maritime et aérien. La prise en compte de la dimension nationale permet ainsi de d'appréhender l'articulation de cette grande diversité de facteurs. A l'inverse, l'étude de la pensée militaire permet d'interroger le fait national, qui ne se réduit pas à l'affirmation autarcique d'une identité, car la guerre est un phénomène interactif. Au-delà des territoires conquis ou perdus, des populations intégrées ou abandonnées, le fait militaire a contribué à l'affirmation de la nation comme un corps politique inscrit dans un cadre territorial. La démarche anthologique constitue un apport efficace à la compréhension de cette relation dialectique entre la guerre et la nation, car elle permet de restituer la dimension littéraire de la pensée militaire, qui ne se limite pas à un simple procédé formel. La mise en oeuvre d'une pensée l'insère dans un univers culturel, politique et social. A cet égard, l'imprimé et ses usages se sont affirmés comme la modalité dominante, mais non exclusive, de l'insertion de la pensée militaire dans la sphère publique. Cette anthologie offre ainsi au lecteur la possibilité de percevoir la façon dont les auteurs ont mis leur pensée en oeuvre, dans des contextes éclairés par les contributeurs à cette oeuvre collective. Hervé Drévillon : Professeur d'histoire à l'université Paris-I, directeur de l'Institut des Etudes sur la Guerre et la Paix et directeur de la recherche au Service historique de la Défense, il a dirigé, avec Olivier Wieviorka, la monumentale Histoire militaire de la France (2 vol.). Il est par ailleurs l'auteur de L'Impôt du sang et de L'Individu et la Guerre, du chevalier Bayard au soldat inconnu. Jean-Christophe Romer : professeur à l'IEP de Strasbourg, spécialiste de l'histoire des relations internationales, chercheur associé à l'IRSEM, il a notamment publié Les militaires qui ont changé la France (Cherche-midi) et Géopolitique de la Russie (Economica). Thierry Widemann : chargé d'études à l'Irsem, spécialiste des guerres de l'Antiquité et du XVIIIe siècle. Il a notamment publié La pensée stratégique (PUF) et a collaboré au Dictionnaire de la pensée stratégique (Larousse).

08/2024

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Sociologie

De cendres et de braises. Voix et histoires d'une banlieue populaire ; L'expérience d'un film

Portrait d'une banlieue en mutation, le livre nous invite à écouter les paroles des habitants des cités des Mureaux, près de l'usine Renault-Flins. Cette histoire populaire et sensible fait écho à un pan de l'histoire sociale de la France depuis les années 1960. C'est aussi une rencontre, au pied des cités, à l'entrée de l'usine, ouverte sur des espoirs et d'autres lendemains. Depuis 2011, Manon Ott travaille avec les habitants des quartiers HLM de la ville des Mureaux en région parisienne où elle a vécu. Au cours de ce travail en immersion, elle réalise avec les habitants le film De cendres et de braises, assumant résolument le caractère subjectif de son récit. Comme dans bien d'autres quartiers populaires de banlieue, la parole des habitants des cités ouvrières est biaisée. La plupart du temps, ce sont les médias ou les chercheurs qui parlent à leur place. A ce titre, De cendres et de braises se veut une reconquête. La " face A " du livre retrace l'histoire de ce territoire sur trois générations. Les cités HLM des Mureaux ont été construites dans les années 1960 pour loger les ouvriers des usines Renault à Flins, majoritairement émigrés du Maghreb puis d'Afrique subsaharienne. Si l'usine a compté jusqu'à 24 000 ouvriers, ils sont aujourd'hui moins de 4 000 ; le tournant des années 1970 est celui des luttes sociales avec notamment l'expérience des établis ; et puis viennent le chômage, la construction des catégories de " quartiers sensibles " et des " jeunes des banlieues ", le JT spectaculaire du 20h ; après l'émergence d'un groupe social et de son engagement politique au début des années 1980, avec la marche pour l'Egalité et le MIB, la génération contemporaine vit la relégation et la grande précarité de l'intérim, la destruction de tours avec la rénovation urbaine... Quelle est la vie derrière ces décombres ? C'est l'objet de la " face B " du livre. Mohamed et Antoinette, Mao, Yannick, Brahim, Birane et bien d'autres racontent leur vie dans ces anciens quartiers ouvriers, leurs aspirations, leurs parents et leurs destins à eux... Ils témoignent de ce qui se réinvente derrière les décombres des démolitions actuelles des tours et des barres de ces cités, mais aussi dans les cendres du mouvement ouvrier. Le cinéma fut pour Manon Ott une expérience poétique et politique pour rencontrer des voix que d'ordinaire on entend peu. Le livre présente de nombreux documents, archives, cartes, chronologie, photogrammes du film, photos et carnets de travail. Il s'ouvre de deux côtés : face A, les cendres d'une histoire ; face B, la braise d'une parole reconquise.

09/2019

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Arbitrage

Les Cahiers de l'Arbitrage N° 3/2020

Editorial par Charles Kaplan et Charles Nairac - In memoriam Emmanuel Gaillard par Philippe Pinsolle I. Doctrine - Débats / Articles - Debates - Cri d'alarme pour les Traités bilatéraux d'investissements, par Ibrahim Fadlallah - The 2021 ICC Rules of Arbitration. Improving the mousetrap ? , by Michael W. Bühler and Nicole Dolenz - Le respect du principe de l'égalité des parties. Illimité résultant d'une paranoïa du procès équitable ou équilibré en raison du pouvoir discrétionnaire de l'arbitre dans la conduite de la procédure arbitrale ? , par Christophe Lapp et Chiraz Abid - Pour une meilleure protection du créancier en cas de recours en annulation devant les juridictions françaises, par T. Alexander Brabant et Maxime Desplats II. Commentaires de jurisprudence / Case Law Sous la direction de Christophe Seraglini - Halliburton v Chubb - English Supreme Court rules on arbitrator's duty of disclosure for multiple appointements, by Rupert Reece and Natasha Peter - Conflit de lois applicable à l'exception d'estoppel soulevée par le non-signataire de la clause compromissoire : apports et interrogations de l'affaire Setty en droit américain, par Elizabeth Oger-Gross et Nelson Dijoux Coquillas III. Chronique investissements / Investments Chronicle Introduction par Laurie Achtouk-Spivak, Julien Cazala et Arnaud de Nanteuil I. Compétence et Recevabilité - Le Mécanisme de règlement des différends de l'accord de l'Organisation de la conférence islamique, par Yasmine El Achkar - Dépôt tardif du déclinatoire de compétence et absence d'entrée en vigueur du Traité bilatéral d'investissement, par Alexandre Hermet - La protection des individus binationaux par les traités et l'arbitrage d'investissement, par Mathilde Frappier - Groupes de sociétés : compétence ratione personae à l'égard des sociétés de droit local et jus standi des investisseurs actionnaires indirects, par Arianna Rafiq II. Fond - Treaty Claims et contract claims : la consolidation du critère de la "fundamental basis of the claim" , par Arnaud de Nanteuil - Les limites de l'articulation entre exercice des polices powers et expropriation indirecte, par Julien Cazala III. Sujets d'actualité - Arbitrage d'investissement et droit de l'Union européenne, par Claire Crépet Daigremont - Le Royaume-Uni, terre promise pour l'exécution des sentences arbitrales rendues à propos de différends internes à l'Union européenne ? , par Nicolas Pigeon - Développement d'un code de conduite uniforme pour les arbitres d'investissement et jurisprudence récente en matière de "double hatting" , par Laurie Achtouk-Spivak IV. Panorama international de jurisprudence / Panorama Of World Case Law - Angleterre, by Rupert Reece, Natasha Peter and James Casey - Belgique, par Prof. Bernard Hanotiau et Iris Raynaud - France, par Priscille Pedone - Fédération de Russie - CEI, by Ilya Nikiforov, Alexander Gurkov and Vera Sevastianova Bibliographie / Book Review par Priscille Pedone

09/2021

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Histoire antique

Dieu, le souverain et la cour. Stratégies et rituels de légitimation du pouvoir impérial et royal dans l’Antiquité tardive et au haut Moyen Âge

Durant l'Antiquité tardive, la nature du pouvoir impérial romain fut profondément bouleversée sous l'effet de deux phénomènes majeurs : la montée en puissance du christianisme, qui devint religion d'Etat au début du IVe siècle, et l'apparition d'un monde multipolaire en raison de l'émergence de royaumes progressivement reconnus comme autant d'interlocuteurs politiques. Ces questions se firent d'autant plus pressantes qu'en dépit de l'affirmation du caractère monarchique du pouvoir impérial depuis le milieu du IIIe siècle, aucune règle successorale institutionnelle n'existait, obligeant les empereurs à susciter en permanence un consensus social pour affirmer leur autorité. Pour cela, ils se mirent en scène dans des cérémonies qui, depuis leur investiture jusqu'à leurs funérailles, avaient pour but d'asseoir leur légitimité et celle de leur successeur. Quant aux royaumes germaniques établis sur le sol de l'Empire, ils prirent corps dans leurs interactions avec le pouvoir impérial et avec les aristocraties romaines locales puis firent, à leur tour, du christianisme un moyen de renforcer leur légitimité. Cette étude examine les ressorts sur lesquels a reposé le pouvoir dans l'Empire romain en Occident aussi bien qu'en Orient et dans les premiers royaumes germaniques de la fin du IIIe siècle à la fin du VIe siècle. Quel rôle jouèrent la mise en scène des rituels politiques et les discours produits par le pouvoir lui-même ? Comment la christianisation du pouvoir impérial et royal se manifesta-t-elle ? Quel fut le rôle de la cour dans les stratégies de légitimation ? Comment les rois inscrivirent-ils leur pouvoir dans des cadres symboliques inspirés des cours impériales et de celles des gouverneurs des provinces ? En s'efforçant de répondre à ces questions, ce livre se propose d'analyser les transformations du pouvoir impérial romain dans l'Antiquité tardive et à l'époque protobyzantine ainsi que les expérimentations politiques à partir desquelles se construisit le modèle de la royauté médiévale en Europe occidentale. During Late Antiquity, the nature of Roman imperial power was profoundly reshaped by two major phenomena : the rise of Christianity, which became the state religion at the beginning of the fourth century, and the development of a multipolar world with the emergence of kingdoms progressively recognized as political interlocutors. These issues became particularly pressing because, despite the affirmation of the monarchical character of imperial power since the middle of the third century, no institutional rule of succession had been established, requiring the emperors to constantly build a social consensus in order to assert their authority. To do this, they put themselves on stage in ceremonies which, from their investiture to their funeral, were intended to establish their legitimacy and that of their successor. At the same time, the Germanic kingdoms established on the soil of the Empire were shaped by their interactions with the imperial power and with the local Roman aristocracies and used Christianity as a way of reinforcing their legitimacy. This study examines the mechanisms on which power relied in the Roman Empire, both in the West and the East, as well as in the early Germanic kingdoms from the end of the third to the end of the sixth century. What role was played by the staging of political rituals and discourses produced by the power itself ? How did the Christianization of imperial and royal power manifest itself ? What was the role of the court in the strategies of legitimization ? How did the kings inscribe their power in symbolic frameworks inspired by the Imperial courts and those of the provincial governors ? To answer these questions, this book analyzes the transformations of Roman imperial power in Late Antiquity and the Early Byzantine period, as well as the political experiments from which the model of medieval kingship in Western Europe was constructed.

03/2022

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Sciences politiques

Crise et avenir de la démocratie

" Ce qui, pour les pouvoirs publics, est désormais primordial, c'est leur efficacité et leur continuité. Nous vivons en un temps où des forces gigantesques sont en train de transformer le monde. Sous peine de devenir un peuple périmé et dédaigné, il nous faut, dans les domaines scientifique, économique, social, évoluer rapidement. [...] Il y a là des faits qui dominent notre existence nationale et doivent, par conséquent, commander nos institutions. La nécessité de rénover l'agriculture et l'industrie, de procurer les moyens de vivre, de travailler, de s'instruire, de se loger, à notre population rajeunie, d'associer les travailleurs à la marche des entreprises, nous pousse à être, dans les affaires publiques, dynamiques et expéditifs ", expliquait le général de Gaulle le 4 septembre 1958 pour justifier et fonder le passage à une cinquième République. C'était il y a soixante ans, et on ne saurait mieux décrire la situation d'aujourd'hui, mot pour mot, à la réserve près que la population " rajeunie " d'alors a beaucoup vieilli. Elle voit cette exigence " d'efficacité et de continuité " s'illustrer de nos jours dans des régimes comme celui de la Chine, aux antipodes de l'évolution qu'a connue notre République. A force de se vouer à toutes sortes d'ayant-droits, privilégiant l'égalité et la fraternité, celle-ci a perdu des degrés de liberté. Pire, s'étant ainsi soumise au " jamais assez ", elle passe (injustement) pour inefficace. Comment " être dans les affaires publiques, dynamiques et expéditifs" sans rien changer au " modèle français " est devenu un problème insoluble, causant durant trente ans l'essai décevant et discontinu de toutes les formules politiques envisageables, jusqu'à devoir finalement opter entre celles qu'on n'envisageait pas, et choisir enfin l'audace. Tout se passe comme si les démocraties étaient prises à contre-pied dans le monde présent : par l'évolution technologique qui dépouille l'autorité de tout magistère au profit des individus, par les forces qui orientent le monde, et sur lesquelles le suffrage n'a guère prise. Au regard de cette mutation globale, les fautes et carences qui expliqueraient la crise de la démocratie dans tel ou tel pays sont secondaires. Elle est le symptôme d'une transformation d'ensemble qui met partout en cause les formes et principes de la gouvernance. Ayant cependant à l'esprit que " le reniement de l'idéal démocratique de dignité, d'égalité et de respect de la personne humaine " serait nécessairement une nouvelle fois ta matrice d'une régression dramatique de l'humanité, la Fondation Prospective et Innovation et la Revue Futuribles concourent par le présent livre à frayer les chemins d'un avenir pour la démocratie. " C'est en un temps où il lui fallait se réformer ou se briser que notre peuple, pour la première fois, recourut à la République ", observait de Gaulle le 4 septembre 1958. Ce souvenir fécondait ce jour-là la création de la Ve République. Il reste germinal en 2018.

02/2018

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Droit pénal des affaires

Droit pénal des affaires

Le droit pénal des affaires, ou droit pénal de l'entreprise, a connu récemment des développements considérables. Les frontières de la répression ont été modifiées dans le sens d'une sévérité accrue. Bon nombre de comportements, qui jusqu'alors n'étaient régis que par le droit privé, voire par la seule éthique, ont été incriminés. La grande criminalité économique et financière organisée figure au centre des préoccupations des Etats. Les affaires politico-financières défrayent la chronique. Cette matière en expansion est devenue un ensemble complexe et hétéroclite et la cascade des législations, s'abrogeant ou se modifiant en un temps record, en rend toute synthèse malaisée. Fruit des enseignements et expériences professionnelles de ses auteurs, l'ouvrage est destiné à donner une vue d'ensemble du phénomène. Il s'adresse autant aux étudiants qu'aux praticiens de cette discipline, magistrats, avocats, fonctionnaires, policiers, contrôleurs bancaires ou financiers, réviseurs, expertscomptables, conseils fiscaux et cadres d'entreprises, juristes ou "compliance officers" . Les principaux textes législatifs coordonnés ont été reproduits. Chaque sujet est accompagné d'indications bibliographiques. Certains aspects internationaux ou de procédure ont également été traités. Dans un premier temps, la notion de droit pénal des affaires et ses évolutions récentes sont esquissées. Ensuite est envisagée l'application de certaines règles du droit pénal général, comme celles relatives à l'imputabilité, à la responsabilité des personnes morales, aux confiscations ou aux interdictions professionnelles. Mais le droit pénal des affaires étant essentiellement du droit pénal spécial, c'est l'étude des infractions qui constitue la partie substantielle de l'ouvrage, qu'elles trouvent leur origine dans le Code pénal ou dans des lois particulières. Elles sont abordées en suivant le parcours théorique d'une entreprise : création, vie et fin. Les infractions liées à la vie des entreprises sont rangées en fonction des valeurs qu'elles protègent : foi publique, ordre public, sécurité publique, propriété, ordre public économique et financier et ordre fiscal.

04/2021

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Critique littéraire

Études anglaises - N°1/2014

Claire Vial : Clothing the debate : textiles, text-isles and the economy of gift-giving in four Middle English Breton lays Textiles, both as clothes and elements of the codified knightly costume, play a major structuring role in the Breton lays. Whether embodied in recurring poetic motives or staged in descriptive pauses, these text-isles, or recognisable textual islands, contribute to the spiralling aesthetic of the Breton lays with issues of their own, involving narrative and character development, processes of social signposting and potential theatricality. Pièces d'étoffes, vêtements, éléments du costume chevaleresque... sont dotés d'une fonction structurante majeure dans les lais bretons en moyen-anglais. Sous la forme de motifs poétiques itératifs ou de pauses descriptives singulières, ces îlots textuels récurrents participent de l'esthétique en spirale caractéristique des lais anglais, qu'ils enrichissent de problématiques qui leur sont propres, liées au développement des personnages et de l'intrigue, à l'affichage du statut social et aux effets de théâtralité. Denis LAGAE-DEVOLDERE : "Nothing of what is writ" (4. 2. 199) : silenced texts in Measure for Measure Focussing on an aspect often neglected by critics, this paper suggests a word-by-word exploration into the trajectory of the various written texts, letters or "writs" in Measure for Measure. With the New Historicism notion of negotiable, volatile authority/auctoriality, this is an attempt at probing into the political and dramatic consequences of the letter-writing activity and its implications on the ever slippery notion of truth. Such "writs" are turned into instruments of manipulation, and deceit, which defy reason, and call for what one could call blind faith, from both the characters on stage and the off-stage audience. En s'intéressant à un aspect souvent négligé par la critique, cet article propose une analyse détaillée de la trajectoire des messages écrits dans Measure for Measure. Il examine les conséquences dramatiques et politiques de l'activité d'écriture frénétique, notamment celle du Duc Vincentio, producteur de textes à la fois vrais et faux, lus ou tus, à suivre à la lettre ou à lire à l'envers. On verra ainsi comment Shakespeare utilise la chose écrite et l'événement d'écriture pour en faire un signifiant dramatique qui est bien plus qu'un procédé? : par-delà les notions d'autorité et d'auctorialité ainsi mises à mal, les textes de Measure for Measure interrogent le concept de connaissance et celui de vérité, explicitement décliné dans sa version plurielle, et invitent les personnages comme les spectateurs à un acte de foi dramatique. Guyonne Leduc : The dramatic import of letters within letters in Frances Burney's Evelina (1778) That no attention has been paid to the rather numerous letters within letters in this epistolary novel might seem surprising for any critic studying Evelina. Yet a careful reading of those letters within letters, that seem to pass unnoticed in a novel where sight is the most important of the five senses and where the (mis) interpretation of signs is central, proves rewarding if only from a dramatic viewpoint. Indeed, some of those (enclosed, copied, mentioned, commented upon, etc.) letters within the letters collected by the "editor" trigger not just one of the two plots (the quest for Evelina's name and, at least, social identity) but also changes in geographical places, new turns in the two plots (the second one being the love plot), a comic episode, etc. If some of them thwart the reader's expectations, all of them make it possible to approach one of the key issues broached in the novel. Les lettres dans les lettres, pourtant assez nombreuses dans ce roman épistolaire, n'ont pas retenu l'attention, ce qui peut paraître étonnant pour quiconque étudie Evelina. Pourtant, une lecture minutieuse de ces lettres dans les lettres, qui semblent passer inaperçues dans un roman où la vue est le plus important des cinq sens et où l'interprétation (erronée) des signes est centrale, s'avère fructueuse, ne serait-ce que du point de vue dramatique. En effet, quelques-unes de ces lettres (incluses, recopiées, mentionnées, commentées, etc.) dans les lettres collationnées par l' "éditeur" déclenchent, non seulement l'un des deux intrigues (la quête du nom et de l'identité, au moins sociale, d'Evelina), mais aussi des changements géographiques, des tournants dans les deux intrigues (la seconde étant l'intrigue amoureuse), un épisode comique, etc. Si certaines déçoivent les attentes du lecteur, toutes permettent d'aborder l'une des questions-clés traitées dans le roman. Jean-François BAILLON : Tableaux vivants, still lives : tracing Terence Davies in The House of Mirth (2000) This article attempts to trace the presence of Terence Davies as author of The House of Mirth through three distinct but concurrent strategies. First, the recurrent use of symmetrical patterns at every level appears to link the film to Davies's previous output and signals the presence of a mega-narrator. Secondly, the structuring reference to classical Hollywood melodrama can be referred both to Davies's previous films and to his own personal taste. It is also a way for him to claim his attitude to the source material as fundamentally cinematic. Lastly, self-referential scenes at key moments in the narrative foreground the nature of the film as artefact. Cet article tente de repérer les traces de la présence de l'auteur Terence Davies dans The House of Mirth au moyen de trois procédures distinctes mais convergentes. D'abord, l'usage récurrent de figures symétriques à tous les niveaux relie le film à la production antérieure de Davies et signale la présence d'un méga-narrateur. Ensuite, la référence structurante au mélodrame hollywoodien classique renvoie aussi bien aux films précédents de Davies qu'à son propre goût personnel. C'est aussi pour lui un moyen de revendiquer l'essence profondément cinématographique de son attitude envers le texte-source. Enfin, quelques scènes autoréférentielles situées à des moments clés du récit mettent en avant la nature du film comme artifice. Antoine CAZE : Helen in Egypt et Trilogy : les écritures de guerre de H. D. Toute l'oeuvre de H. D. s'enracine dans l'expérience de la guerre. Cet article ­s'attache à montrer comment cette condition première de l'écriture conduisit la poète américaine à inscrire les grandes séquences poétiques que sont Helen in Egypt et Trilogy dans l'intervalle qui à la fois relie et sépare les modes épique et lyrique. En dépit de l'ordre de composition de ces deux recueils - le premier étant postérieur de dix ans au second - la récriture du mythe qu'est Helen in Egypt, transposant l'épopée sur un mode lyrique, est ici envisagée comme le creuset dans lequel se forge l'écriture de Trilogy : événement traumatique à maints égards pour H. D. , la guerre dont se nourrit son imaginaire ne peut en effet être abordée qu'à rebours du temps, dans une logique de l'après-coup (Nachträglichkeit) que rejoue ici la relation entre mythe antique et histoire contemporaine. La voix à la fois transpersonnelle et intime que crée H. D. dans Trilogy - celle d'une "communauté lyrique" - peut alors être comprise comme la tentative d'une médiation qui lui permettrait d'articuler le trauma. H. D. 's entire oeuvre is premised upon the experience of the war. In this article, I attempt to show that such a seminal condition for her writing led H. D. to pitch the tone of her war-related poetic sequences-Helen in Egypt and Trilogy-in the middle ground between the epic and the lyric. In spite of the chronological order of composition of these two books, the first written some ten years after the second, I contend that H. D. 's re-writing of the Helen story, transposing it from the epic to the lyric, can be understood as the crucible in which the materials for Trilogy are melted. For indeed, H. D. can deal with the traumatic event of the war, which so deeply affected her imagination, only by going against the current of time, according to a logic of the aftershock (Nachträglichkeit) which is structurally implicit in the way she intertwines Greek myth with twentieth-century history. The poetic persona which H. D. creates as a speaker in Trilogy, both transpersonal and intimate, may thus be seen as an attempt on her part to mediate and articulate trauma. Yves FIGUEIREDO : De Mount Auburn à Central Park : aux origines du park movement Le park movement américain a été très largement étudié et historicisé depuis les années 1970, mais ses origines ont fait l'objet de peu d'études. Il serait le produit de l'action combinée de trois facteurs : urbanisation et industrialisation, développement du tourisme et des loisirs, renouveau du regard sur la nature. Cet article examine les limites de ces interprétations sur la période précédant immédiatement la création des premiers parcs et étudie l'apport des cimetières paysagers au développement du park movement. The American park movement has been extensively studied and historicized since the beginning of the 1970s, but its origins have been little documented or analyzed. It is understood as resulting from the combined action of three factors : urbanization and industrialization, development of tourism and leisure, evolving perceptions of nature. This paper examines the limits of such interpretations on the period immediately preceding the foundation of the first parks and studies the contribution of rural cemeteries to the park movement. Andrew DIAMOND : Cutting through the "Fog of War" : World War II and the fracturing of the New Deal order in the urban North While the New Deal created a new relationship between ordinary citizens and the federal government with its work relief programs, welfare system, and laws protecting organized labor, this relationship began to sour in a northern wartime context marked by massive black migration, widespread racial conflict, and increasingly militant civil rights organizations. Pressured by black mobilization and the outbreak of violent civil disorders in major war production centers between 1941 and 1943, federal, state, and city authorities moved to create a range of race relations organizations devoted to fighting racial discrimination and fostering interracial cooperation. These organizations, some which were of a quasi-official nature, quickly became fixtures on the local political scene, playing active roles in countering the campaigns of whites to keep blacks out of their neighborhoods and to retain the privileges of whiteness at work. What follows constitutes an attempt to understand how white residents and workers perceived and responded to these new race relations organizations. I will argue that in the eyes of average white residents and workers whose interests seemed to run up against them, the proliferation of these organizations worked to recast the role of the state from protector of the working man to protector of black rights, thereby fracturing the young New Deal order. Le New Deal a mis en place une nouvelle relation entre les citoyens ordinaires et le gouvernement fédéral grâce à ses programmes de création d'emplois, son système d'assistance sociale et ses lois protégeant les droits des ouvriers. Mais cette relation commença à se détériorer dans le contexte de la mobilisation du Nord pour la guerre, caractérisé par une migration massive des Noirs, des conflits raciaux fréquents et des organisations noires de droits civiques de plus en plus militantes. Sous la pression des organisations de défense des droits civiques et des troubles violents qui éclatèrent dans les grands centres de production militaire entre 1941 et 1943, les autorités fédérales, ainsi que celles des Etats et des municipalités créèrent toute une série d'organisations chargées de lutter contre la discrimination raciale et de promouvoir la coopération interraciale. Ces organisations, dont certaines étaient quasi-officielles, devinrent rapidement des éléments essentiels de la scène politique locale, et jouèrent un rôle actif pour contrer les campagnes des Blancs visant à maintenir les Noirs en dehors de leurs quartiers et à conserver sur leur lieu de travail les privilèges attachés à la peau blanche. Cet article essaie de comprendre comment les habitants et les ouvriers blancs des villes du Nord ont perçu ces nouvelles organisations chargées des relations interraciales. Il défend l'idée selon laquelle, aux yeux des habitants et ouvriers blancs ordinaires dont les intérêts se heurtaient aux objectifs de ces organisations, leur prolifération a contribué à transformer leur vision du rôle de l'Etat du protecteur du travailleur en protecteur des droits des noirs.

05/2014

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Critique

Tom Pouce

Il était une fois un pauvre bûcheron désespéré de ne pas avoir d'enfant. Il se répétait sans cesse que seul un garçon, fût-il minuscule, saurait le rendre heureux. Un jour enfin, sa femme mit au monde un bébé de la taille d'un pouce. Le petit, par ailleurs en tous points parfait, fut aussitôt baptisé Tom Pouce. Dès sa naissance, il enchanta la vie de ses parents...

06/2023

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Philosophie

Etre et avoir

A l'entrée dans la préadolescence, la question de l'être et de l'avoir est cruciale. Dis-moi ce que tu as, je te dirai qui tu es. Mais être et avoir ne s'opposent pas toujours : ce que l'on a aide à découvrir ce que l'on est. La nouvelle édition du Goûter philo "Etre et avoir" pour réfléchir d'un point de vue philosophique et exercer son esprit critique sur ce qui définit l'être et l'avoir. La différence entre être et avoir Tout le monde sait faire la différence entre être et avoir, entre ce que l'on est (drôle, casse-pieds...) et ce que l'on a (un pain au chocolat, une moto...). Ce que l'on a, on peut le donner, le jeter, l'enlever, l'écarter, l'éloigner, le prêter, le perdre ; on peut s'en séparer, c'est à l'extérieur de soi. Ce que l'on est, c'est à l'intérieur de soi, on ne peut pas le séparer de soi. Deux notions complémentaires Etre et avoir sont deux notions qui ne s'opposent pas. Elles sont complémentaires. Ce que l'on a aide à découvrir ce que l'on est. Dans ce que l'on a, on a souvent mis de ce que l'on est. Tout ce que l'on a, tout ce que l'on choisit d'avoir, aide à se découvrir. On peut même dire qu'il y a beaucoup d'être dans avoir. Ce que l'on a aide à découvrir qui on est et à construire qui on veut être. Façonner sa personnalité Si on nous demande quelles sont nos habitudes, on peut en faire une longue liste : manger du chocolat, se ronger les ongles, toujours arriver en avance, ne mettre que des casquettes... Toutes ces manières d'être, on peut s'en détacher, les transformer pour construire l'être que l'on veut être, grâce à la conscience. La conscience permet de se rendre compte de ce que l'on fait, de ce que l'on a, de ce que l'on est. Ce petit pas hors de soi permet de prendre du recul et de choisir qui on veut être. Inventer sa vie Chacun est libre d'inventer sa vie. On n'est pas coincé dans un rôle à jouer : de papa, de maman, de boxeuse, d'infirmier, de gentil, de méchante... La vie n'est pas une scène de théâtre où tous les rôles sont distribués à l'avance. On peut s'inventer aujourd'hui, demain, tout au long de sa vie. Ce que l'on est aujourd'hui, on ne l'est jamais tout entier. On a toujours le choix de changer : le choix de l'être que l'on veut avoir. Organiser son goûter philo A la fin de l'ouvrage, un cahier de huit pages permet à l'enfant d'organiser son propre débat philosophique en famille ou entre amis, avec des questions pour nourrir la réflexion et entraîner son esprit critique.

02/2024

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Concours CRPE

Objectif CRPE 2024 - 2025 - Français - épreuve écrite d'admissibilité

Tout pour préparer et réussir le CRPE ! Conçu pour les étudiants en Master MEEF, les candidats libres et en formation privée, cet ouvrage propose une préparation complète et efficace à l'épreuve d'admissibilité de Français du CRPE : - Toutes les informations essentielles pour comprendre les enjeux du nouveau concours et de la nouvelle épreuve de Français - Toutes les connaissances en grammaire, orthographe et lexique illustrées par plus de 1 200 exemples - Les méthodes clés pour chacune des parties de l'épreuve - 300 exercices d'entrainement progressifs corrigés - 6 sujets complets du concours, tous corrigés - De nombreux conseils pour travailler toute l'année

07/2023

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Finances publiques

Financer la Justice en France : Contributions à l'étude de la construction d'un budget

L'influence des mythes sur le droit est un phénomène bien connu des juristes et le droit public financier n'échappe pas à la règle. Dans le sillage de la modernité juridique celui-ci s'est construit autour d'un mythe devenu célèbre : le mythe des "quatre temps alternés" . Cette fiction, qui a profondément marqué la pratique française de la gestion publique, est-elle encore d'actualité, près de deux siècles après son avènement ? L'alternance institutionnelle rythme-t-elle encore la procédure budgétaire, alors même que la fonction du Parlement se fait plus trouble aujourd'hui ? De nouveaux acteurs ne bousculent-ils pas l'ordre établi en s'immisçant dans la procédure, en profitant, peut-être, de la nouvelle place qui est désormais laissée à l'expertise dans la conduite de l'action publique ? N'existe-t-il pas de nouvelles étapes de la vie d'un budget alors que l'on s'attache à distinguer, désormais, le contrôle et l'évaluation ? Autant de questions que les membres du Département Sorbonne Fiscalité et Finances Publiques de l'Université Paris I (IRJS EA 4150) ont souhaité envisager, avec leurs étudiants, dans le cadre du séminaire d'actualité des Masters 2 de la mention Droit des finances publiques de l'Ecole de Droit de la Sorbonne. Grâce au concours décisif de Madame la Ministre Nicole Belloubet, ancienne Garde des Sceaux, c'est à travers l'analyse de la construction d'un budget particulier que le présent ouvrage entend répondre : le budget de la Justice. On sait que celui-ci a pu être au coeur de l'actualité politique et financière de ces dernières années. Chantiers de la Justice, vote et discussion de la Loi de programmation et de réforme pour la Justice, vote et discussion des lois de finances successives, contrôles du Conseil constitutionnel ou de la Cour des comptes, Printemps de l'évaluation successifs, vote et discussion des lois de règlement successives... constituent autant de "moments" politiques, autant de préalables nécessaires, autant de procédures juridiques susceptibles de jalonner, d'influencer et d'encadrer, en somme, de "normer" la procédure de construction budgétaire. Le financement de la Justice en France illustre ainsi, à merveille, les virtualités de la procédure budgétaire et rappelle, s'il en était encore besoin, l'intrication profonde du financier, du juridique et du politique. L'ouvrage apporte ainsi des éléments relatifs à la théorie générale du budget tout en améliorant la connaissance de l'un des budgets - régaliens - parmi les plus scrutés de l'Etat. Avec les communications des invités : Nicole Belloubet, Patrick Hetzel, Philippe Clergeot, Gérald Sutter. de l'équipe de recherche du Département Sorbonne Fiscalité et Finances Publiques : Matthieu Conan, Alexis Fourmont, Emilien Quinart, Jean-Baptiste Jacob, Magdalena Marin. des étudiants des Masters 2 - Mention droit des finances publiques : Sarah Elgozi, Elie Noza, Laure Puydebois ; Léopold Comtet ; Ulysse Gouëdar, Pauline Oger ; Joseph Dalibon, Younès D

03/2022

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Lectures bilingues

Miniconte peter pan

Dans la nuit londonienne, un enfant parti à la recherche de son ombre vient réveiller Wendy et ses deux frères. Qui est-il et d'où vient-il donc, ce garçon vêtu de feuilles qui ne connaît pas son âge et ignore ce qu'est un baiser ? Intrigués par Peter Pan et par la fée Clochette qui l'accompagne, les trois enfants les suivent au pays de l'Imaginaire, sur une île merveilleuse, où les enfants perdus, le capitaine Crochet et de nombreuses aventures les attendent. Mais peut-on se réfugier dans l'imaginaire pour toujours et refuser de devenir adulte ?

07/2023

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Architecture régionale

La Cité des Electriciens

La Cité des Electriciens est la plus ancienne cité minière préservée du Nord de la France. Ce " Regards... " revient sur la réhabilitation de ce coron, laissé à l'abandon plusieurs années et devenu aujourd'hui un véritable lieu culturel dynamique, marqué par une directive sociale, architecturale, économique et touristique. Présentation du site La Cité des Electriciens est la plus ancienne cité minière préservée du Nord de la France. Inscrite aux Monuments historiques depuis 2009, elle est située à Bruay-la-Buissière. La cité devient en 2012 l'un des cinq grands sites miniers dans le cadre de l'inscription du Bassin Minier sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO au titre de Paysage culturel, évolutif et vivant. Construite entre 1856 et 1861, elle a pour vocation de loger les familles de mineurs. De grands scientifiques, notamment dans le domaine de l'électricité ont donné leurs noms aux rues (Ampère, Marconi, Volta, Edison, Coulomb, Franklin, Laplace, Faraday, Branly et Gramme) d'où le nom, la Cité des Electriciens. En 2008, les habitants abandonnent peu à peu le coron, laissé à l'abandon depuis l'arrêt de l'activité minière en 1979. Il accueille alors une première intervention de la compagnie artistique Les Pas Perdus qui donna l'élan pour les travaux de réhabilitation qui commencèrent en 2013. La Communauté d'agglomération a fait le choix de proposer un nouvel usage d'équipement culturel et touristique. La cité a ouvert ses portes au public en mai 2019. La configuration du quartier a été conservée : sur une superficie totale de trois hectares, six des neufs " barreaux " ont été réhabilités (trois ont conservé leur usage d'habitation), de même que les " carins ", petites dépendances annexées aux logements et qui servaient de poulailler, de latrines ou de buanderie. Les jardins ont également fait l'objet d'une rénovation paysagère. La cité révèle la progressive évolution de l'habitat ouvrier au XIXe siècle et de l'architecture des premiers corons. Conçu par l'agence d'architecture Philippe Prost, avec l'agence Du&Ma pour la muséographie et la scénographie, un centre d'interprétation du paysage, de l'urbanisme et de l'habitat miniers accueille le public dans deux bâtiments : le premier, contemporain, repérable à sa magnifique carapace de tuiles rouges émaillées, présente le bassin minier à travers les terrils, fosses et cités, des origines de la révolution industrielle à la fermeture de la dernière fosse. Le second est un " barreau " qui offre un habitat minier réhabilité. Aujourd'hui la cité accueille des expositions, propose des résidences d'artistes, des ateliers nature, arts plastiques, des visites guidées, des espaces de restauration, des gîtes... L'ouvrage En première partie, l'ouvrage présente, par le biais d'un entretien avec Philippe Prost et Isabelle Mauchin, le projet de réhabilitation de la Cité. La deuxième partie de l'ouvrage, le " portolio ", expose le projet en images. On pourra suivre le processus de réhabilitation grâce à des photographies avant restauration, des images du chantier et des documents graphiques tels que plans, coupes... , et de nombreuses photographies du projet achevé. La troisième partie évoque la vie dans la Cité des Electriciens lorsqu'elle était encore habitée par les mineurs et leurs familles, ainsi que l'importance des jardins ouvriers et le projet qui a permis leur réhabilitation.

10/2021

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Littérature étrangère

Ceux qui restent

Ceux qui restent regroupe trois novellas dont les histoires ont pour point commun de se dérouler dans une petite ville imaginaire de Caroline du Nord : Falls, traversée par une rivière qui porte le nom de Lithium. Les habitants - qui s'appellent "les Fallen", autrement dit "les déchus" - passent beaucoup de temps à s'observer les uns les autres. Les rumeurs vont bon train. Falls a beau sembler en retrait de tout, on y perçoit les échos du vaste monde. Allan Gurganus porte en effet un regard incisif sur l'humain, l'humanité, toutes générations confondues. Ses personnages se débattent dans des situations existentielles complexes, dérangeantes. - Fearnot (Soyez sans crainte, Luc 8, 24) suit le parcours d'une femme dont le père est mort sous ses yeux, décapité par le hors-bord du Dr Dennis, son meilleur ami. Elle pourrait être un personnage de Sophocle. Enceinte à quatorze ans dudit docteur, elle est contrainte d'abandonner son enfant qui la retrouvera dix-neuf ans plus tard et deviendra son amant. - Dans Saints Have Mothers (Les saints ont des mères) un conflit inextricable oppose Jean, mère divorcée d'une quarantaine d'années, à sa fille Caitlin, ravissante, brillante, généreuse mais invivable. Tandis que Caitlin est partie en mission en Afrique pour alphabétiser les enfants d'un village, Jean reçoit en pleine nuit un appel lui annonçant que sa fille s'est noyée. Malgré son désespoir, elle console les amis de sa fille qui défilent chez elle, demande à son professeur de musique (dont elle tombe amoureuse) d'écrire une cantate pour les funérailles, et passe de très bons moments... Jusqu'à ce que Caitlin réapparaisse - quelqu'un lui avait volé ses papiers et avait mis en scène sa disparition pour extorquer 3 000$ à sa mère -, devenant l'héroïne de Falls et de la presse nationale. Passée la joie des retrouvailles, les querelles reprennent de plus belle... - Dans Decoy (Leurre), le narrateur est un homme d'une soixantaine d'années souffrant d'une maladie au coeur. Il est très attaché à son médecin, le Dr Roper (déjà présent dans la première novella), qui a décidé de prendre sa retraite et de fabriquer des leurres au grand dam de ses patients. Gurganus parvient à créer des émotions d'un genre nouveau à partir de situations dramatiques pourtant anciennes. Il souligne les tensions qui surgissent inévitablement entre les notions de mariage et d'Eros, de parentalité et d'épanouissement personnel. Il décrit les fantasmes et les nécessaires compromis engendrés par la vie sociale avec une plume aussi acérée que celle de Mark Twain. En se prenant de passion pour Falls et ses habitants, Gurganus donne une envergure littéraire à la génération Twitter, l'inscrivant dans le sillage des petites villes décrites par Hawthorne. Il y a 40 ans, John Cheever déclarait qu'Allan Gurganus était l'écrivain le plus doué techniquement et le plus réactif de sa génération. Ceux qui restent confirment la foi visionnaire de Cheever dans le talent de Gurganus. Cet ouvrage souligne l'inclination de Gurganus pour la compassion et l'humour. Dans cette comédie marquée par l'humour noir, il parvient à nous remplir d'affection pour ses personnages. Comme nul autre, il sait rendre compte des peines qui résultent des conflits humains. Ce texte a beau se concentrer sur la vie d'un village, il revêt une dimension véritablement universelle.

02/2015

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Ecrits sur l'art

L'art, c'est la vérité absolue. Notes et aphorismes

Les propos, aphorismes, et phrases éparses du sculpteur Constantin Brancusi se trouvent pour la première fois rassemblés dans ce volume. Qui est, de ce fait, d'une importance essentielle pour la recherche en histoire de l'art, mais aussi pour quiconque souhaite approfondir la connaissance de cette oeuvre qui fut à la pointe du modernisme, dans la première moitié du XXe siècle. Le sculpteur roumain naturalisé français n'a cessé d'écrire, dans sa langue maternelle mais aussi en français, d'une plume concise et vibrante ? : sur des pages de carnets, des bouts d'enveloppes, des papiers volants. Ce sont ces notes d'atelier que nous donne à lire l'édition érudite de Doïna Lemny, historienne de l'art et conservatrice au Centre Georges Pompidou. Cela s'inscrit dans le sillage d'une recherche et d'une passion de longue date, dont témoignent plusieurs ouvrages : entre autres, avec Marielle Tabart, Brancusi, L'Atelier - la collection, Paris, aux éditions du Centre Pompidou en 1997, et La Dation Brancusi - Dessins et archives, aux mêmes éditions, en 2003. Si divers "? propos ? " de Constantin Brancusi avaient été publiés de son vivant, notamment dans les catalogues des deux expositions que Marcel Duchamp organisa pour son ami à la Brummer Gallery de New York en 1926 et en 1933, ses écrits se trouvent ici rassemblés pour la première fois de manière rigoureuse, et exhaustive, autant qu'il est possible de l'être. Après avoir parcouru les archives conservées dans le Fonds Brancusi à la Bibliothèque Kandinsky du Centre Georges Pompidou, Doïna Lemny a pris la décision de les reclasser selon leur contenu ? : écrits autobiographiques, aphorismes, écrits sur l'art, réflexions sur la vie, historiettes, écrits divers, dont un scénario de film, écrits en roumain... C'est ce classement qui dicte les noms des différents chapitres de ce livre, dont certains reprennent des formules de l'artiste lui-même ? : "? Aphorismes ? ", "? Essais d'autobiographie ? ", "? Ecrits sur l'art ? ", "? Ecrits sur la vie ? ", "? Ecrits divers ? ", "? Essais littéraires ? ". Ainsi les Ecrits sur l'art de Constantin Brancusi seront-ils une excellente initiation à son univers esthétique, éthique, voire ésotérique, alors qu'une grande exposition lui sera consacrée au Centre Georges Pompidou au printemps 2024. Sa langue maternelle étant le roumain, Constantin Brancusi n'avait certes pas la même aisance à manier le français que ses amis français Marcel Duchamp ou Henri-Pierre Roché, et cette édition est d'ailleurs fidèle à ses maladresses et à ses ratures, qui participent de la dimension incisive et sauvage de sa pensée. Mais il s'était constitué un univers philosophique cohérent et fascinant, fondé sur son expérience singulière de la vie et de la création. Comme le note Doïna Lemny dans son éclairante introduction, "? tous ceux qui ont rencontré Brancusi témoignent de leur admiration pour ses réflexions, parfois résumées sous forme d'aphorismes, sur la vie, sur l'art, sur la création, qu'il énonçait et qui prenaient une charge émotionnelle lorsqu'elles résonnaient dans l'ambiance mystérieuse de son atelier. ? " Ces notes d'atelier témoignent aussi bien de considérations morales que de considérations esthétiques, notamment à propos de la forme des pyramides égyptiennes, dont l'enseignement était pour lui inépuisable ? : "? Dans mon monde, il n'y a plus de lutte pour un place plus haute - la pyramide est démolie, et le champ est infini. Ici chacun est avec ce qu'il est venu : à sa place, il n'est ni plus grand, ni plus petit ; il n'a ni plus de mérite, ni plus de défaut, il est ce qu'il est, ce n'est pas lui qui s'est fait. ? " Qui plus est, ces notes témoignent non seulement d'une exigeante quête personnelle, mais aussi de l'atmosphère artistique parisienne qui a vu naître le courant moderniste. L'atelier de Constantin Brancusi était un lieu de rencontre, dans les années 1920, pour Marcel Duchamp, Francis Picabia, Tristan Tzara, Erik Satie, "? qui improvisaient là de vrais débats sur l'art, la vie culturelle, la musique, Dada ? ", comme le rappelle Doïna Lemny. La plupart ont laissé des notes rapportant les propos du sculpteur, qui furent publiées plus tard, dans des magazines de l'époque ou des livres de souvenirs. C'est pourquoi à cette présente édition des écrits de l'artiste s'ajoutent quelques textes historiques importants, publiés de son vivant par des amis, écrivains, artistes et journalistes, qui l'ont bien connu, qui ont pu s'entretenir avec lui, et qui déjà s'étaient fait les passeurs de sa parole ? : Paul Morand, Roger Vitrac, Dorothy Dudley, Irène Codréano, Marcel Mihalovici, Beatrice Wood.

04/2024

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Grands textes illustrés

La Reine des neiges

Kay et Gerda s'aiment comme un frère et une soeur. Ensemble, ils adorent jouer dans le jardin et écouter des histoires... Mais un soir d'hiver, le jeune Kay, reçoit un éclat de miroir maléfique dans l'oeil, qui lui glace le coeur. Envoûté, il disparaît peu après dans le sillage du traîneau de la reine des Neiges... Gerda, sa tendre amie, part alors à sa recherche pour le ramener à la maison. Elle parcourt le monde, vaillante pour le retrouver. Sa quête la mènera jusqu'aux terres glaciales du grand nord, au château de la reine des Neige.

10/2021

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Andersen

Miniconte princesse petit pois

L'originalité du style d'Andersen repose sur son art de dessiner des variations nouvelles à partir de sources populaires - fabliaux, légendes, ouvrages de colportage et en bon héritier de la tradition des anciennes sagas de bien faire chanter ses contes, délicieusement illustrés par Edmond Dulac. En Chine, tu ne le sais peut-être pas, l'empereur est aussi un chinois, et tous les gens de sa cour sont aussi des chinois. Il s'y est passé une histoire, il y a de cela bien des années. Raison de plus que je me hâte de te conter avant qu'on ne l'oublie ! Le palais de l'empereur était tout ce qu'on peut au monde imaginer de plus magnifique (Le Rossignol).

11/2022

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Littérature étrangère

Désaccords imparfaits

Trois courtes nouvelles de Coe datant des années 1990 - les seules qu'il ait jamais écrites - sont publiées dans ce petit recueil, ainsi qu'un article sur Billy Wilder, " Journal d'une obsession ", écrit pour un numéro des Cahiers du cinéma. " Ivy et ses bêtises " voit un narrateur adulte revenir sur un épisode de son enfance, lors d'une soirée de Noël, où il fut convaincu d'avoir vu le fantôme d'un homme tué par sa femme, au procès de laquelle la grand-mère du narrateur avait participé. La fin de la nouvelle laisse planer un doute sur l'existence réelle de ce fantôme. " 9e/13e " est une sorte d'exercice de style : un pianiste de bar new-yorkais, à laquelle une séduisante jeune femme demande où elle peut loger ce soir-là, imagine ce qui ce serait passé s'il l'avait invitée à dormir chez lui... ce qu'il n'a bien sûr pas fait. " Version originale " est la nouvelle la plus longue et la plus aboutie ; elle manifeste le goût de Coe pour les intrigues complexes : lors d'un festival du film d'horreur dans une ville de la Côte d'Azur, un compositeur de musique de films, qui fait partie du jury, découvre qu'un des films en compétition a été écrit par une ancienne amie, qui était tombée amoureuse de lui mais que le narrateur avait un peu brutalement éconduite. Le souvenir de cette histoire lui revient à la vision du film, qui en offre une réécriture, et entre en écho avec le flirt qu'il ne peut s'empêcher d'entretenir avec une journaliste présente sur le festival. En peu de pages, Coe évoque les tentations, les opportunités ratées, les souvenirs qui hantent et une certaine mélancolie. " Journal d'une obsession ", dans un tout autre genre, évoque l'obsession, au sens littérale, de Coe pour un film mal-aimé de Billy Wilder, La vie de Sherlock Holmes, et plus précisément pour sa musique composée par Miklós Rózsa. Coe raconte, sous forme de journal intime, comment, à différentes étapes de sa vie, il a rencontré ce film, souvent par hasard. Il raconte aussi ses recherches pour mettre la main sur un enregistrement de cette musique, devenue introuvable. Dans l'introduction du recueil, Coe affirme que la nouvelle est loin d'être sa forme de prédilection, lui préférant la longueur et la complexité qu'offre le roman. Il n'empêche que ce recueil est une réussite, et offre un concentré de son écriture et de ses thèmes favoris : le mélange d'ordinaire et d'étrange dans la première nouvelle, les anti-héros un peu ratés, passant à côté de leur vie, dans les deux autres, et, toujours, un humour pince-sans-rire, mêlé à une tonalité mélancolique. Dans l'article sur Billy Wilder, particulièrement touchant, Coe adopte un mode plus autobiographique : derrière le prétexte de son obsession pour ce film, il évoque de façon assez émouvante un certain rapport à l'enfance, au passé, au temps qui passe. Ses différentes " rencontres " avec ce film et sa musique, scandées par l'évolution des technologies (du livre à la cassette vidéo et au DVD, du 33 tours au CD...) dessinent une sorte de portrait de l'artiste des années 1970 à nos jours. Les quatre textes, sous des dehors assez différents, sont ainsi unis par des thèmes ou des motifs récurrents, en particulier le rapport à la musique, véhicule de souvenirs et d'émotions. Ce recueil démontre s'il le fallait l'évidence du talent de Jonathan Coe, qui atteint en très peu de pages une densité et une émotion exceptionnelles.

03/2012

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Manga

Collection Yaoi Pack N° 24. 5 mangas

Ce pack manga contient : Days of Mimura et Katagiri (160 pages - Volume : 2 / 2) : En couple depuis quinze ans, Mimura et Katagiri vivent comme un vieux couple marié et leur amour et leur activité sexuelle ne s'étaient pas aussi bien portés depuis longtemps.Une fois passé le cap de la treintaine, toutes leurs connaissances se hâtent pour se trouver quelqu'un et se marier. D'ailleurs aujourd'hui encore, un ami vient de les appeler pour les inviter à son mariage. Comme d'habitude, ils décident de s'y rendre tous les deux, mais... Katagiri est un peu étrange. Il demande de la poitrine de dinde et du tofu froid pour le repas, fait de l'exercice tous les soirs, et finit même par dire " j'avais envie d'être un peu plus classe ".... Il n'aurait quand même pas l'intention de maigrir pour avoir du succès et se trouver une femme à marier... ! ? Touch and Love (176 pages - Volume : One Shot) : " Je suis amoureux... de ta nuque ! "Hidé est un fétichiste des nuques, et plus particulièrement de celle de Kôki, qu'il connaît depuis le lycée. Lorsque Kôki, amoureux de Hidé, découvre les penchants de son ami, il accepte de s'y prêter, persuadé que ça vaut mieux que rien , mais la situation ne tarde pas à se compliquer, et Kôki réalise petit à petit que ce n'était pas forcément la meilleure solution pour se rapprocher de lui...Lunch with You (160 pages - Volume : One Shot) : Eisuke, qui est à la fois mon ami d'enfance et mon petit ami, aime prendre soin de moi et me prépare un bentô tous les jours. J'apprécie beaucoup l'attention, mais tout ça est finalement devenu si ordinaire pour moi que je n'arrive plus à lui exprimer sincèrement mes sentiments. Pourtant un jour, je l'ai vu donner un bentô à une fille, alors qu'il avait dit " mes bentô sont réservés à Ryô-chan ". En plus, il ne répond même plus au téléphone. Qu'attend-il de moi... ? Le premier amour du Bad Boy ! (176 pages - Volume : One Shot) : Futaba, qui a trente-six ans mais qui est loin de les paraître, assiste à un repas d'anciens élèves de son lycée, où il espère revoir Ono, un camarade de classe qu'il admirait en secret à l'époque, et qui a depuis connu le succès et la richesse à Tôkyô. Alors, lorsqu'Ono apparaît et lui adresse la parole, il n'ose déjà pas le croire , mais quand, par-dessus le marché, Ono lui demande de lui rendre un petit service en acceptant de le loger, lui et son fils, pendant deux semaines, Futaba a l'impression de vivre un rêve éveillé. Mais les intentions d'Ono ne sont peut-être pas aussi pures que Futaba ne l'imagine... Et s'il cherchait simplement à profiter de la gentillesse et de la candeur de son ancien camarade de classe...? How do you like cherry Boy ? (176 pages - Volume : One Shot) : Kentarô, qui travaille dans la société de construction créée par son père, fait la rencontre de Kawada, un salary-man envoyé par son entreprise sur le lieu des travaux afin d'en superviser l'avancement. Le nouvel arrivant s'attire très tôt l'antipathie de ses nouveaux collègues par son côté froid et ses remarques désagréables, mais un jour, Kentarô découvre par hasard que Kawada, malgré ses grands airs, est encore puceau ! Dans un élan de bonté, il décide de l'aider à passer à l'étape supérieure en lui présentant des filles, mais Kawada semble plus intéressé par Kentarô lui-même...

03/2015

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Pays de Loire

Un grand week-end Châteaux de la Loire

En 2021, la collection Un Grand Week-end lance une nouvelle série de guides sur les plus belles villes et régions françaises. Vous y retrouverez toutes les infos pour construire un week-end idéal : la visite des sites incontournables, les plus belles balades à pied ou à vélo, les bonnes adresses et un large choix d'activités nature pour déconnecter ! Le tout dans un nouvelle présentation moderne, aérée, colorée pour vous donner envie de partir immédiatement ! Dans ce tout nouveau titre, nous vous proposons de découvrir le Val de Loire dans le cadre de 6 grands week-ends où se mêlent patrimoine, étapes gourmandes, shopping, randonnées et activités de plein air à faire entre amis ou en famille. Un week-end à Blois, Chambord et Cheverny. Trois châteaux vedettes de la région. Blois, Chambord et son immense domaine forestier vous mèneront sur les traces de François Ier, tandis qu'à Cheverny, vous replongerez en enfance avec Tintin et le capitaine Haddock, lui-même descendant d'un autre François... Un week-end à Amboise et Chaumont-sur-Loire. Quelques centaines de mètres séparent le château d'Amboise et le château du Clos-Lucé, la demeure de Léonard de Vinci. Cette proximité illustre l'amitié qui liait François Ier et le maître italien, dont on découvre quelques-unes des "inventions" dans un splendide parc ponctué de ruisseaux et de cascades. - Un week-end à Chenonceau et sur les bords du Cher. Sans doute, la grâce et l'élégance de Chenonceau sont la marque des femmes qui se sont succédé dans cette célébrissime demeure jetée sur le Cher. Après la visite du "château des Dames", suivez l'affluent de la Loire et réjouissez vos enfants en découvrant des champignonnières, le site troglodytique de Bourré et le fameux zoo de Beauval. Un week-end à Tours et Villandry. Pas de château grandiose à Tours, mais une cathédrale finement ciselée et un vieux quartier au charme délicieusement provincial. A Villandry, autre fleuron du Val de Loire, vous serez subjugués par des jardins à la française exceptionnels. Et vous pourrez toujours agrémenter votre week-end d'une balade en montgolfière, un grand classique de la région. Un week-end à Azay-le-Rideau et sur les bords de l'Indre. Azay-le-Rideau : encore un autre château, mais celui-ci, posé sur son miroir d'eau, possède un charme inégalable. Changement d'ambiance avec les fermes troglodytiques des Goupillières et les visites de vignobles, ou bien encore avec les incroyables trésors mécaniques du musée Maurice-Dufresne. Diversité et plaisir assurés pour grands et petits ! Un week-end à Chinon et Fontevraud. Chinon, sa forteresse, sa vieille ville, son vignoble. D'autres préféreront peut-être celui de Saumur-Champigny, qui s'étend autour de l'abbaye de Fontevraud, l'un des plus grands ensembles monastiques d'Europe. Quant aux gourmands, ils se régaleront de pommes tapées à Turquant. Et bien sûr des activités variées, car tout est possible en Val de Loire : randonnées, balades à vélo, en bateau traditionnel ou en canoë sur la Loire, en gyropode dans les vignes, en montgolfière ou en 2 CV... Nos adresses préférées et nos conseils où loger. Une sélection de restos et de bistrots pour se régaler des spécialités locales... mais aussi des boutiques d'artisanat local. 1 double-page spéciale pour découvrir les plus beaux parcours de la Loire à Vélo. Des pages Focus pour mieux comprendre la région (la Renaissance, la Loire, les vins, la vie au temps des rois...). Toutes nos adresses ont été soigneusement testées et sélectionnées par notre auteur, Nathalie Campodonico, grande voyageuse et auteur de nombreux guides, qui a retrouvé avec bonheur le Val de Loire, l'une de ses régions de prédilection. Des plans des villes avec toutes les adresses localisées.

04/2021

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Physique, Chimie

Physique-Chimie spécialité Tle générale. Sujets & Corrigés, Edition 2022

Une préparation progressive à la nouvelle épreuve écrite de spécialité et un accompagnement efficace vers le Grand Oral. Tous les outils pour réussir son bac en 2022. - L'ouvrage comprend cinq parties. 1. Comprendre l'épreuve, s'approprier les méthodes Au menu de la première partie, fiches de méthode et sujets traités pas à pas. Objectif : comprendre comment analyser un énoncé et comment traiter les questions. 2. S'entraîner sur chaque thème du programme Viennent ensuite 24 sujets guidés, qui couvrent l'ensemble du programme limitatif. 3. Préparer l'écrit dans la dernière ligne droite L'épreuve écrite approche : c'est le moment d'utiliser les fiches mémo, pour réviser l'essentiel, et les sujets complets de la session 2021, pour se mettre dans les conditions de l'examen. 4. Réussir l'évaluation des compétences expérimentales (ECE) Dans une section spécifique : des fiches de méthodes et un sujet d'ECE pour comprendre les exigences de cette partie de l'épreuve. 5. Réussir le Grand Oral Dans une dernière section : des fiches de méthodes et des simulations d'oral sur des questions issues du programme de physique-chimie. - En plus, avec l'achat de l'ouvrage, un accès gratuit aux ressources du site : fiches et vidéos de cours, quiz, sujets corrigés...

08/2021