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Anya Allyn

Extraits

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Livres 3 ans et +

Raiponce

Il était une fois une sorcière qui avait un jardin extraordinaire. Elle y faisait pousser de succulentes fleurs ensorcelées appelées raiponces. Pour pouvoir continuer à en manger, ses voisins, mis en appétit par quelques plantes volées, lui promirent en échange leur bébé. C'est ainsi que la petite Raiponce fut privée de ses parents et enfermée dans une tour. Plus tard, grâce à sa longue tresse, elle reçoit la visite d'un prince qui tombe follement amoureux d'elle. Tous deux échafaudent des plans pour s'échapper mais se font malheureusement démasquer. Pour se venger, la sorcière envoie Raiponce en plein désert et crève les yeux du prince. Cela n'empêche pas ce dernier de vouloir retrouver à tout prix sa bien-aimée...

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Littérature étrangère

Vivre, penser, regarder

Dans “Vivre”, la partie la plus directement personnelle du livre, Siri Hustvedt s’interroge sur son enfance, sur les formes que le désir ou l’imaginaire peuvent revêtir pendant cette période de formation. Célébrant la relation de complicité entretenue avec une mère qui lui a enseigné l’importance de l’autonomie et de la liberté, elle retrace sa quête, encore juvénile, et déjà problématique d’une tentative de définition d’elle-même en dépit de son “étrange tête” sujette à des migraines chroniques qui l’accompagneront tout au long de sa vie. S’attardant sur la notion de contexte familial en ce qu’il a pu donner naissance à tel ou tel personnages de fiction, évoquant son rapport au sommeil et/ou à l’insomnie, ou l’impact, sur son existence, de son ascendance norvégienne, elle aborde la question des fonctionnements et dysfonctionnements de la mémoire affective et le rôle joué par la figure paternelle, dont tout lecteur de La Femme qui tremble (Actes Sud, 2010) sait le rôle qu’il a notamment joué dans l’écriture du roman Elégie pour un Américain (Actes Sud, 2008, Babel n°1006). La deuxième partie de l’ouvrage, “Penser”, moins “anecdotique”, moins “narrative”, propose quant à elle une ambitieuse réflexion sur les liens qui existent entre fiction et mensonge, autobiographie et oeuvre d’imagination. Siri Hustvedt s’y interroge sur la “machinerie” de l’écriture comme sur celle de la lecture, sur la notion de vérité et sur l’amnésie en ses tours et détours. S’attachant à rendre compte de son expérience d’acquisition des instruments d’analyse permettant de mieux saisir les fonctionnements cérébraux, mentaux qui président aussi bien à la maladie (dans le pire des cas) qu’à la création artistique (dans le meilleur), l’essayiste, loin de prôner les vertus du seul jargon ésotérique (dont, tout en le maîtrisant, elle récuse l’utilisation abusive et parfois stérile), s’en affranchit pour rendre compte, avec autant de clarté et de “pédagogie ”que possible (et sans toutefois sombrer dans l’écueil d’une hâtive vulgarisation) de ses propres avancées dans le domaine de la psychanalyse ou des neurosciences, tout en mettant à contribution sa longue pratique d’écrivain et de lectrice des grands textes littéraires qu’elle a intimement fréquentés, aussi bien que des ouvrages les plus exigeants dans le domaine de la philosophie (Kant, Kierkegaard, Ricoeur, Merleau-Ponty, Sartre), de la psychiatrie (Freud, Winnicott, William James, Lacan) ou de la neurobiologie (Jaak Panksepp, Antonio Damasio). Cette partie dont un des chapitres a pour titre “L’Analyste et la fiction”, se clôt sur “L’Aire de jeu de Freud”, conférence prononcée par Siri Hustvedt à Vienne lors des rencontres annuelles Sigmund Freud, en juin 2011. La troisième partie, “Regarder” est consacrée à l’univers des arts plastiques (peinture et photographie en particulier) que Siri Hustvedt n’a jamais cessé de fréquenter à titre personnel aussi bien qu’en tant que critique d’art. On y retrouvera quelques-unes des figures tutélaires qui habitent le panthéon visuel de l’écrivain (de Goya à Morandi, en passant par Louise Bourgeois, Gerhard Richter, Annette Messager, Duccio di Buoninsegna, Richard Allen Morris, entre autres). De même que dans Les Mystères du rectangle (Actes Sud , 2006), l’écrivain propose ici une informelle leçon de regard, lequel, s’il peut naturellement convoquer des savoirs (historiques, sémiotiques), doit aussi être capable de s’en émanciper au profit du libre exercice du jugement reposant sur la réappropriation par tout individu confronté à l’oeuvre d’art, de la fonction et de l’activité purement “humaines” sur laquelle repose une expérience qui requiert, de la part de celui qui regarde, la participation du corps et d’une sensibilité subjective au moins aussi cruciales, sinon plus, que le fait de détenir une culture académique. Au terme de la lecture de cette somme architecturée de réflexions, de lectures, d’expérience que Siri Hustvedt cherche à transmettre en toute rigueur mais avec le souci d’apprivoiser, pour elle-même comme pour autrui, la complexité des tenants et aboutissants de l’expérience humaine en tant qu’entité problématique et toujours en devenir, le lecteur aura fait la connaissance d’un écrivain qui a consacré une considérable partie de son existence à explorer sans désemparer les arcanes de l’être au monde qui nous est donné en partage sous ses formes multiples et chez qui la “vocation” d’écrire est inséparable d’une aspiration à la connaissance de soi et de l’autre rendue possible par une fréquentation assidue de la recherche à l’oeuvre, de tous temps, dans les divers domaines de la pensée.

01/2013

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Musique, danse

Images de femmes. Avec 1 CD audio

La place des femmes dans la société : un thème d'une brûlante actualité... depuis des siècles !! Il est de telles évidences, si profondément ancrées dans nos cultures et dans nos comportements, qu'on a parfois du mal à les reconnaître, à les discerner ou, tout simplement, à les admettre. Ainsi, malgré une pléiade de lois autour de la parité hommes-femmes, force est de constater que les inégalités persistent toujours dans de nombreux domaines et que les bonnes intentions sont rarement suivies d'effets. Dès lors, la prise de conscience de cette situation, condition nécessaire pour faire réellement évoluer les choses, passe par des chemins bien plus efficaces que l'action politique, autrement dit par l'éducation. L'objectif de ce nouvel opus consiste à faire de l'art, de la musique et de l'histoire les vecteurs d'une approche différente pour sensibiliser les nouvelles générations à l'importance des rôles et fonctions que la femme a occupé aussi bien dans les mythologies des mondes antiques qu'au XXIe siècle. Agrémenté de nombreuses illustrations, tant graphiques que sonores, ce large survol apporte une autre regard sur l'histoire de l'humanité qui a trop souvent fait de la femme un "homme partiel", voire "un être invisible". Bref, qu'elles soient sainte, sorcière, chef de guerre, philosophe, maître à penser ou stratège politique, diverses figures exceptionnelles sont ainsi abordées (Hypathie d'Alexandrie, Cléopâtre, Jeanne d'Arc, Christine de Pisan, Yennenga, Isabelle d'Este, Louise Labbé, Olympe de Gouge, Anna Zingha, Kimpa Vita, Lalla Fatma N'soumer, Marianne, Louise Michel, Mary Shelley, Ada Lovelace, Victoria, Tarenorer, Joséphine Baker, Alexandra David-Néel, Rosa Parks, Aung San Suu Kyi, Mère Térésa, Soeur Emmanuelle...). Par ailleurs, Jérôme Dorival s'attache à présenter les vies et oeuvres de quelques rares compositrices qui ont jalonné l'histoire de la musique : Hildegard von Bingen, Francesca Caccini, Elisabeth Jacquet de La Guerre, Louise Farrenc, Fanny Hensel-Mendelssohn, Clara Schumann, Germaine Tailleferre, Yi-Xu... et Hélène de Montgeroult (indépendamment de la qualité de son oeuvre, trop méconnue, il faut découvrir l'histoire de sa rocambolesque traversée de la Révolution française !! ). De plus sera proposé un dossier consacré à la portraitiste Elisabeth Vigée La Brun et à la présence de la musique dans son oeuvre... De son côté, Claude Dietrich décrypte les parcours atypiques de plusieurs femmes qui se sont illustrées dans les domaines de la chanson (Edith Piaf, Marlène Dietrich...), du cinéma (Marilyn Monroe, Greta Garbo...) ou du jazz (Bessie Smith, Billy Holiday, Ella Fitzgerald) ainsi que l'écoute d'oeuvres marquantes. Enfin, Phalika Ngin nous entraînera dans le sillage de deux reines (Indradevi et Jayarajadevi) qui, au cours du XIIe siècle, ont marqué par leurs initiatives diverses tout le royaume khmer (Cambodge) alors à son apogée. Un grand pan de l'histoire trop souvent ignoré par l'Occident nous est ainsi révél

02/2016

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Essais

Peaux de vaches. Avec 1 DVD

" Ce que le cinéma français compte de plus précieux est moins à trouver dans sa tradition que dans sa capacité à produire des objets à part, des comètes vouées à ne traverser son ciel qu'une seule fois. Ce fut le cas pour Peaux de vaches, premier long métrage tourné par une jeune femme de 28 ans, Patricia Mazuy, sorti en 1989, resté invisible pendant 32 ans. Une belle restauration le ramène sur les écrans. Il ne faut pas le rater, le recul n'ayant fait que renforcer sa nouveauté, sa posture revêche, sa promesse encore vive. [...] La cinéaste s'en remet à une inspiration libre, une grande syncope stylistique soutenue par les accords dissonants du folk hanté de Theo Hakola. [...] Le motif est inséparable d'une expérience physique, comme dans cette scène où éclate la violence des deux frères se battant dans la boue, et se retrouvant maculés d'une couleur grisâtre qui estompe leurs différences. Peu à peu, l'objet du film se précise : l'éclosion d'un sentiment que personne n'avait vu venir, comme une fleur sur un tas de fumier. Ce geste d'amour pur porte un nom : la poésie, la grande, tout simplement. " Mathieu Macheret, Le Monde Le Blu-ray / DVD Peaux de vaches de Patricia Mazuy 1989, 88 minutes + sous-titres anglais, STME et AD Scénario et réalisation Patricia Mazuy Production Titane - Jean-Luc Ormières Image Raoul Coutard / Son Jean-Pierre Duret Musique Theo Hakola avec Sandrine Bonnaire, Jean-François Stévenin, Jacques Spiesser, Salomé Stévenin, Laure Duthilleul, Jean-François Gallotte, Pierre Forget, Yann Dedet Ivres, les frères Roland et Gérard Malard ont mis le feu à la ferme du second, provoquant la mort d'un vagabond caché là. Dix ans plus tard, Roland sort de prison et retourne chez Gérard, qui est marié à Annie avec qui il a une petite fille, Anna. L'arrivée de Roland bouleverse leur vie... Bonus Des taureaux et des vaches De Patricia Mazuy (documentaire, 1992, 56 min.) L'élevage bovin laisse de moins en moins de place au hasard ou à l'empirisme. Tout en mettant l'accent sur les rapports que l'éleveur entretient avec ses vaches, Patricia Mazuy nous entraîne avec humour sur le grand carrousel de la sélection animale et de la recherche de la performance. Colin-Maillard De Patricia Mazuy (documentaire, 1982, 14 min.) Avec Auguste Mazuy et Marthe Mazuy Entre l'Ain et la Saône-et-Loire, un pays dépeuplé où il y a encore des sorciers... et les grands parents de la réalisatrice. Le livre Photographies du tournage de Peaux de vaches par Claudine Doury " Une moissonneuse-batteuse et une ensileuse ", récit de la réalisation du film par Patricia Mazuy " Que faire de la campagne au cinéma ? " entretien entre Patricia Mazuy et Serge Daney " Les plus beaux westerns ont un côté Antonioni, " entretien entre Patricia Mazuy et André S. Labarthe

06/2022

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Autres

Philosophie N° 161, mars 2024

Le huitième et dernier chapitre du grand livre d'Aron Gurwitsch, Leibniz. Philosophie du panlogisme, dont nous proposons ici la traduction par Thomas Piel, présente les fondements de la lecture phénoménologique tentée par Gurwitsch de l'ensemble de la pensée leibnizienne, comprise et interprétée comme une philosophie transcendantale : comme corrélat objectif de la pensée divine qui en soutient l'unité systématique et la cohérence originaire, l'être du monde est lui-même de part en part compris comme réalisation et "incorporation" du logique entendu en un sens élargi. Interrogeant notamment le statut ontologique des relations et la conception leibnizienne de l'entendement divin comme sujet transcendantal des "mondes possibles", cet ultime chapitre rassemble les lignes directrices qui portent et soutiennent l'ensemble de son interprétation. Dans "Spinoza entre les nuages. Philosophie de l'identité dans l'Ethique", Stéphane Ferret donne une interprétation dite intégrative de la pensée du philosophe, à la fois distincte de celles de Wolfson (dite subjectiviste) et de Gueroult (dite objectiviste), et qui peut se résumer en une formule lapidaire la philosophie de Spinoza est une philosophie de l'identité. Pour donner corps à cette affirmation et l'articuler, trois énoncés d'identité sont proposés : Dieu = Monde, Pensée = Etendue, Esprit = Corps. A l'exception du premier, ils sont souvent ignorés et, même quand ils sont entrevus à travers les nuages d'interprétations contradictoires, demeurent incompris. Trois siècles et demi après la parution de l'Ethique, l'auteur tente ici de mettre au jour le soubassement logique du texte. Dans "L'Appel de Wheeler et Thompson : refonder l'utilitarisme par l'égalité entre les hommes et les femmes ? ", Benjamin Bourcier étudie cet Appel où, en réponse à l'article de James Mill Du Gouvernement, Anna Wheeler et William Thompson proposent une critique radicale de la pensée utilitariste, mais aussi de l'exclusion politique des femmes et de la légitimation du patriarcat que défend James Mill (père de John Stuart Mill). Contrairement à ce dernier, ils défendent leur inclusion et leur égalité politique, et ce afin de répondre au mieux aux aspirations d'une société des égaux et du plus grand bonheur pour tous. Le féminisme de John Stuart Mill a fait l'objet de nombreuses discussions, de la publication de L'Asservissement des femmes en 1869, à nos jours. Dans "Un féminisme sans sujet : Mill, Taylor, et l'émancipation des femmes", Ludmilla Lorrain propose une lecture critique des thèses féministes de Mill, lues en regard de celles d'Harriet Taylor. Elle restitue à la question de l'émancipation des femmes sa place majeure dans son oeuvre, tout en montrant que son point de vue reste marqué par des points aveugles - notamment le statut de la femme au sein du foyer et l'enjeu de la maternité. La comparaison avec le féminisme de Harriet Taylor, co-autrice de plusieurs de ses textes majeurs, permet de voir que des positions plus émancipatrices étaient alors tout à fait audibles.

03/2024

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Livres animés (3 ans et +)

Cendrillon. Pop-up

Entrez dans le monde de Cendrillon ! Le célèbre conte de Charles Perrault est à redécouvrir au fil de huit tableaux illustrés par Peggy Nille et sublimés par la magie des découpes laser et des animations imaginées par Olivier Charbonnel. Dissimulée derrière un magnifique moucharabieh fait d'une découpe laser, Cendrillon apparaît dans un décor bucolique. C'est ensuite grâce à une astucieuse tirette qu'on la découvre derrière ses soeurs et sa redoutable belle-mère. Lorsque le bal du prince est annoncé, nous sommes conviés à ouvrir une invitation et, grâce à un astucieux méli-mélo, les soeurs de Cendrillon choisissent leurs robes ! Pour le départ au bal et grâce à la magie de la fée, une citrouille se transforme en carrosse tiré par six chevaux qui apparaissent lorsqu'on soulève une page. Bientôt, le bal s'ouvre, Cendrillon et le prince dansent, seuls au monde. Aux douze coups de minuit, Cendrillon s'enfuit par le grand escalier du château et, dans sa course, perd sa pantoufle de vair qu'elle retrouvera bientôt. C'est bien sûr dans un décor grandiose, celui du château tout en volume, que le Prince et Cendrillon se retrouvent pour un " happy ending " ! Un magnifique pop-up pour un conte éternel !

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Poésie

Sur la voie abrupte

Jean-Claude Caër a pensé ce recueil durant cet étrange printemps 2020 où le gouvernement nous intimait de nous claquemurer et de limiter nos déplacements à l'essentiel. Plutôt que de rester à Montmartre sans pouvoir n'y rencontrer personne, Caër a décidé de retourner vivre avec sa femme dans la ferme même où il est né, à Plounévez-Lochrist. Ce retour amont sur les terres de son enfance semble l'avoir remis en contact avec tout un pays qu'il avait en partie refoulé lors de ses virées aux bouts du monde, celui, empreint d'une certaine raideur léonarde, de ses parents et grands-parents : "chaque route, chaque talus, chaque sentier / plongent vers les ancêtres" . Ce repaysement forcé est pour l'auteur l'occasion d'une inhabituelle mise à nu, alors même qu'il écrit depuis toujours une sorte de journal de sa vie en poèmes. Entre les ancêtres et lui s'établit un dialogue fait tantôt de connivence tantôt d'effroi : il faut d'ailleurs entendre ce mot d' "ancêtres" dans un sens large, qui recouvre à la fois ceux que la nature lui a donnés pour parents, et ceux qu'il s'est donnés pour maîtres parmi les grands morts : poètes, architectes ou sculpteurs (au cours de ses voyages d'avant et d'après le confinement, Caër se rend par exemple à Saint-Pétersbourg au musée Anna Akhmatova ou au cimetière non catholique de Rome où il se recueille sur les tombes de Shelley et Carlo Emilio Gadda). Reste que ses souvenirs les plus marquants lui sont redonnés en 2020 à travers le paysage immémorial de la Bretagne, où l'intermittent voyageur des confins qu'il est, angoissé par le désert d'hommes alentour, s'attache aux bernaches, ces oiseaux migrateurs en partance pour la Sibérie. Il y a quelque chose d'émouvant à voir Caër faire alors un usage quasi-magique d'objets, au premier rang desquels il y a la machine à écrire étiquetée du Vietnam qui lui vient du grand-père d'une amie, administrateur autrefois sur le territoire des Moï. En voyageant, en écrivant, Caër aura peut- être accompli sous le signe du bonheur ce que ses ancêtres, eux, auront fait, plus ou moins, par nécessité : au séjour contraint de son père en Allemagne pendant la guerre de 40 répond son propre désir - alors empêché - d'une marche en Forêt noire. Le recueil est composé de sept parties ; celle du confinement occupe le centre et donne la tonalité générale au volume qui, s'ouvrant sur une suite de poèmes en hommage discret à sa femme, s'achève, comme dans son précédent opus, sur une évocation de sa mère à l'agonie. Pour autant, ce livre quasi testamentaire, d'adieu au voyage ("Sur la voie abrupte, le monde ne reviendra pas".) n'est pas lugubre ; il est porté par une passion de la vie et un art de la légèreté qui se veut un peu japonais. Cäer évoque, dans l'esprit des haïkus, les sujets les plus graves sans jamais peser : "Après la pluie, les amis. / Après les amis / La neige. / Ah, quel délice ! "

04/2023

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Poésie

Poésies d'Emily Dickinson illustrées par la peinture moderniste américaine

Au XIXe, dans un village de la côte est américaine, une femme invente un univers à elle, inspirée par l'immensité des petits rien et la légèreté de l'éternité. Emily Dickinson s'adonne à ce qui la fait vibrer : l'écriture. Dans la première moitié du XXe, des artistes américains expriment leur amour pour leur pays en peignant l'immensité de ses paysages, de ses ciels, ces vibrations de couleurs... Un désir affirmé : s'affranchir de l'influence de la peinture européenne. Le texte Au xixe siècle, dans un village de la côte est américaine une femme crée son destin, invente un univers à elle, inspirée par l'immensité des petits rien et la légèreté de l'éternité. Emily Dickinson s'adonne entièrement à ce qui la fait vibrer : l'écriture. Du regard qu'elle porte sur le monde depuis sa fenêtre se dégage une spiritualité et une sensibilité universelle qu'elle retranscrit dans ses poèmes. Au cours d'un siècle et sur un territoire marqué par le puritanisme et le classicisme, elle se démarque en imposant un style audacieux et libéré de toute contrainte : des vers rythmés mais non rimés, des majuscules aléatoires, des tirets comme respiration. Une modernité étonnante. La poésie d'Emily Dickinson se contemple comme un tableau. De multiples teintes se côtoient au creux de ses mots : le pourpre de l'aube ou du crépuscule, le vert du brin d'herbe rencontrant le papillon, le bleu céleste de l'infini. Des couleurs qui s'assombrissent lorsque la perte, la mort et la souffrance de ceux qui restent s'invitent dans ses vers, ou qui s'égayent à l'idée d'une danse, d'un sentiment amoureux, d'une musique ou d'une impertinence sur la religion. Son écriture, espiègle et pleine d'ironie, nous touche par la véracité de ses ressentis. La vie d'Emily Dickinson (1830-1886) est entourée de mystères. Elle vécut toute sa vie dans la maison familiale d'Amherst (Massachusetts), sans être mariée ni avoir d'enfant. C'est dans l'espace clos de sa chambre qu'elle écrit des centaines de poèmes et de lettres. Elle est aujourd'hui considérée comme l'une des plus grands poètes des Etats-Unis d'Amérique. L'iconographie Dans la première moitié du xxe siècle, des artistes américains expriment leur amour pour leur pays en peignant l'immensité de ses paysages, de ses ciels, les vibrations de couleurs propres à la terre qui les nourrit. Avec un désir affirmé : s'affranchir de l'influence et des codes de la peinture européenne, en vogue depuis si longtemps. Ainsi Charles Burchfield, Arthur Dove, Edward Hopper, Georgia O'Keeffe, Agnes Pelton, Charles Sheeler, Henrietta Shore, Marguerite Zorach et tant d'autres cherchent dans les émotions émanant de la nature une réponse sensuelle au formalisme conceptuel qui émerge des mouvements d'avant-garde européens du début du xxe siècle. Anna Hiddleston, attachée de conservation aux collections modernes du centre Pompidou, dirige la sélection iconographique et présente dans son introduction la peinture moderniste américaine.

10/2023

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Policiers

La faiseuse d'anges

Pâques 1974. Sur l'île de Valö, aux abords de Fjällbacka, une famille disparaît sans laisser de traces. La table du dîner est soigneusement dressée, mais tous se sont volatilisés, à l'exception de la fillette d'un an et demi, Ebba. Sont-ils victimes d'un crime ou sont-ils tous partis de leur plein gré ? L'énigme ne sera jamais résolue. Des années plus tard, Ebba revient sur l'île et s'installe dans la maison familiale avec son mari. Les vieux secrets de la propriété ne vont pas tarder à ressurgir... Pâques 1974, la police reçoit un appel d'urgence provenant du pensionnat de garçons de l'île de Valö, aux abords de Fjällbacka. A l'arrivée des forces de l'ordre, l'endroit est désert. Seule la petite Ebba, âgée d'un an et demi, déambule en pleurs dans la maison abandonnée. La table de la salle à manger est soigneusement dressée pour le repas de Pâques, mais les habitants se sont comme volatilisés. La plupart des élèves sont rentrés chez eux pour les vacances et on apprend que les quelques garçons restés sur place sont allés faire une partie de pêche. Ce qui est arrivé à la famille de la petite fille restera un mystère. Sa mère, son père, sa grande sœur et son grand frère ne seront jamais retrouvés. Placée en famille d'accueil, ce n'est que trente ans plus tard qu'Ebba retourne sur l'île, accompagnée de son mari Marten. Tous les deux viennent de perdre leur fils de trois ans et c'est pour essayer de surmonter leur deuil qu'ils décident de tout quitter pour reconstruire leur vie ailleurs. Ils prévoient de restaurer le vieux pensionnat que le père d'Ebba dirigeait d'une main de fer pour ouvrir une maison d'hôte. Anna, la sœur d'Erica qui s'est lancée dans la décoration intérieure, va venir leur prêter main-forte pour la rénovation. Mais à peine ont-ils le temps de s'installer qu'ils sont victimes d'une tentative d'incendie criminel. Et lorsqu'ils commencent à ôter le plancher de la salle à manger, ils découvrent du sang coagulé en-dessous. C'est le début d'une série d'événements troublants qui semblent vouloir leur rappeler que ce n'est pas dans l'oubli qu'on trouve le salut. De son côté, Erica s'était depuis longtemps déjà intéressée à l'affaire de la mystérieuse disparition. Ces piqûres de rappel inquiétantes sont l'occasion pour elle de se replonger dans le dossier. Elle va bientôt se rendre compte que ce qui s'est passé trente ans plus tôt est bien plus complexe qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Tout aurait commencé avec une faiseuse d'anges... Dans ce huitième volet de la série qui lui est consacrée, Erica sera confrontée à des secrets familiaux qui risquent in fine de coûter la vie à l'une des personnes les plus importantes de son entourage. Avec La Faiseuse d'anges, Camilla Läckberg prouve une fois de plus qu'elle n'a pas volé son surnom de reine du polar.

06/2014

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Monographies

Towards the Sun. The Artist - Traveller at the Turn of the Twentieth Century

Bien qu'il y ait eu des monographies sur les artistes voyageurs britanniques du XVIIIème et du début du XIXème siècles, il n'existe aucune enquête de ce que l'écrivain Henry Blackburn décrivait de "voyage artistique" un siècle plus tard. A partir de 1900, le "Grand Touriste" est devenu un globe-trotteur muni d'un appareil photo et, malgré le développement de la photographie instantanée, l'enregistrement visuel immédiat en huile et aquarelle reste le plus répandu. Kenneth McConkey's exciting new book explores the complex reasons for this in a series of chapters that take the reader from southern Europe to north Africa, the Middle East, India and Japan revealing many artist-travellers whose lives and works are scarcely remembered today. He alerts us to a generation of painters, trained in academies and artists' colonies in Europe that acted as crèches for those would go on to explore life and landscape further afi eld. The seeds of wanderlust were sown in student years in places where tuition was conducted in French or German, and models were often Spanish, Italian, or North African. At fi rst the countries of western Europe were explored afresh and cities like Tangier became artists' haunts. Training that prioritized plein air naturalism led to the common belief that a well-schooled young painter should be capable of working anywhere, and in any circumstances. At the height of British Imperial power, and facilitated by engineering and technological advance, the burgeoning tourism and travel industry rippled into the production of specialist goods and services that included a dedicated publishing sector. Essential to this phenomenon, the artist-traveller was often commissioned by London dealers to supply themed exhibitions that coincided with contracts for colour-illustrated books recording those exotic parts of the world that were newly available to the tourist, traveller, explorer, emigrant, or colonial civil servant. These works were not, however, value-neutral, and in some instances, they directly address Orientalism, Imperialism, and the Post-Colonial, in pictures that hybridize, or mimic indigenous ways of life. Behind each there is a range of interesting questions. Does experience live up to expectation ? Is the street more desirable than the ancient ruin or sacred site ? How were older ideas of the 'picturesque' reborn in an age when 'Grand Tours' once confi ned to Italy, now encompassed the globe ? McConkey's wideranging survey hopes to address some of these issues. This richly illustrated book explores key sites visited by artist-travellers and investigates artists including Frank Brangwyn, Mary Cameron, Alfred East, John Lavery, Arthur Melville, Mortimer Menpes, as well as other under-researched British artists. Drawing the strands together, it redefi nes the picturesque, by considering issues of visualization and verisimilitude, dissemination and aesthetic value.

11/2021

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Théâtre

Salomé. Une pièce de théâtre de Oscar Wilde

Salomé est une tragédie d'Oscar Wilde dont la version originale de 1891 est en français. Une traduction en anglais a suivi trois ans plus tard. La pièce, en un acte, repose sur l'épisode biblique de Salomé1, belle-fille du tétrarque de Galilée Hérode Antipas, qui, à la consternation de son beau-père, mais au grand plaisir de sa mère Hérodiade, demande qu'on lui apporte la tête de Iokanaan (Jean le Baptiste) sur un plateau d'argent comme récompense pour avoir exécuté la danse des sept voiles. Versions et premières Wilde écrivit cette pièce à Paris, où il s'était retiré après avoir achevé L'Eventail de Lady Windermere. Il la dédia à Pierre Louÿs, qui apporta quelques corrections au texte mais n'intervint que très peu. Séduite par le rôle-titre, Sarah Bernhardt décida de l'interpréter elle-même, et les répétitions commencèrent au Palace Theatre de Londres. Ces répétitions durent toutefois s'interrompre lorsque la censure du Lord Chamberlain eut interdit Salomé au motif qu'il était illégal de représenter sur scène des personnages bibliques. Indigné, Wilde envisagea de renoncer à sa nationalité britannique et de devenir français afin de ne plus avoir à subir de telles restrictions. Le texte de la pièce fut publié pour la première fois en français en 1893. Dans un article intitulé "The Censure and Salomé" , publié dans la Pall Mall Gazette du 29 juin 1892, interrogé sur la raison pour laquelle il avait écrit Salomé en français, Wilde déclare : "I have one instrument that I know I can command, and that is the English language. There was another instrument to which I had listened all my life, and I wanted once to touch this new instrument to see whether I could make any beautiful thing out of it. Of course, there are modes of expression that a Frenchman of letters would not have used, but they give a certain relief or color to the play. A great deal of the curious effect that Maeterlinck produces comes from the fact that he, a Flamand by grace, writes in an alien language. The same thing is true of Rossetti, who, though he wrote in English, was essentially Latin in temperament". 3, a La traduction en anglais parut en 1894 chez les éditeurs Charles Elkin Mathews & John Lane, avec des illustrations dues à Aubrey Beardsley. Sur la page de dédicace, Wilde indique comme traducteur lord Alfred Douglas. En fait, Wilde s'était querellé avec lui au sujet de la traduction, peu satisfait de ce travail dont "le résultat fut décevant4" . Il semble que le texte anglais soit l'oeuvre de Wilde lui-même, qui s'est fondé sur ce qu'avait fait Alfred Douglas.

02/2023

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Histoire de l'art

Une histoire intime de l’art. Yvon Lambert, une collection, une donation, un lieu

Coédition Dilecta / Cnap / Collection Lambert "A mon avis, les choses intéressantes se font quand on ne pense pas au futur, indépendamment de tout calcul historique". A l'occasion de la publication d'Une histoire intime de l'art. Yvon Lambert, une collection, une donation, un lieu, la Collection Lambert (Avignon) présentera une sélection d'oeuvres emblématiques de la Donation Yvon Lambert de mars à juin 2023. En 2012, le marchand d'art Yvon Lambert fait la donation à l'Etat français d'un ensemble unique de près de 600 oeuvres de sa collection personnelle, constituée principalement d'oeuvres acquises auprès des artistes qu'il exposait dans ses galeries de Vence, de Saint-Germain-des-prés puis de New York. Au-delà d'une "belle collection" , dont l'intérêt historique majeur légitimait que le Centre national des arts plastiques en accepte la donation, c'est une collection des plus originales et intimes qui s'offre à la vue de tous, une "succession d'émotions" acquise durant près de soixante-dix ans par un homme passionné et audacieux, à l'écoute des soubresauts de l'histoire de son temps. La Donation Yvon Lambert reflète cette clairvoyance du galeriste qui introduisit auprès d'un public français plusieurs générations d'artistes qui seraient certainement restés méconnus dans l'Hexagone sans son intervention. C'est pourquoi elle constitue un enrichissement exceptionnel pour les collections publiques françaises tant en quantité qu'en qualité. La volonté du collectionneur de partager "sa seule fortune" s'incarne également par l'ouverture au public en 2000 d'un lieu dédié dans sa Provence natale, à Avignon, et la mise en oeuvre d'une proposition culturelle singulière dont la fonction sociale est clairement revendiquée. L'ouvrage, coédité par le Centre national des arts plastiques (Cnap), la Collection Lambert et les Editions Dilecta, donne à voir un choix d'oeuvres emblématiques de la donation et à comprendre les évolutions, depuis les années 1960 jusqu'à nos jours, du monde de l'art occidental, comme le soulignent les contributions inédites des historiens de l'art invités à porter leur regard sur cet ensemble exceptionnel. Avec des oeuvres de Carlos Amorales, Carl Andre, Shusaku Arakawa, Miquel Barceló, Robert Barry, Jean-Michel Basquiat, Berndt et Hilla Becher, James Bishop, Jean-Charles Blais, Christian Boltanski, Slater Bradley, Candice Breitz, Marcel Broodthaers, Daniel Buren, André Cadere, Mircea Cantor, Christo, Francesco Clemente, Robert Combas, Jean Degottex, Daniel Dezeuze, Jan Dibbets, Marcel Dzama, Bernard Faucon, Spencer Finch, Hamish Fulton, Vincent Ganivet, Anna Gaskell, Nan Goldin, Douglas Gordon, Shilpa Gupta, Thomas Hirschhorn, Jenny Holzer, Roni Horn, Jonathan Horowitz, Douglas Huebler, Louis Jammes, Donald Judd, On Kawara, Zilvinas Kempinas, Idris Khan, Anselm Kiefer, Jeong A Koo, Joseph Kosuth, Joey Kötting, Jannis Kounellis, Delphine Kreuter, Barbara Kruger, David Lamelas, Bertrand Lavier, Louise Lawler, Sol LeWitt, Richard Long, Robert Mangold, Brice Marden, Agnes Martin, Gordon Matta-Clark, Adam Mcewen, Jonas Mekas, Jonathan Monk, Olivier Mosset, Rei Naito, Bruce Nauman, Rika Noguchi, Cady Noland, Dennis Oppenheim, Tsuyoshi Ozawa, Giulio Paolini, Adam Pendleton, Giuseppe Penone, Edda Renouf, Robert Ryman, Fred Sandback, Charles Sandison, Julian Schnabel, Rudolf Schwarzkogler, Richard Serra, Andres Serrano, David Shrigley, Ross Sinclair, Haim Steinbach, Jana Sterbak, Niele Toroni, James Turrell, Richard Tuttle, Cy Twombly, Salla Tykkä, Francesco Vezzoli, Lawrence Weiner

04/2023

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Sociologie

Tchernychevski et l'âge du réalisme. Essai de sémiotique des comportements

Nikolaï Tchernychevski (1828-1889) est un personnage d'une importance colossale en Russie, encore bien trop méconnu en Occident. Journaliste et critique littéraire, peut-être le plus influent des années 1860, théoricien paradoxal des relations entre l'art et la réalité, activiste politique (aussi bien Dostoïevski qu'Alexandre II le jugeaient à tort responsable de la naissance du mouvement révolutionnaire étudiant), Tchernychevski est resté dans l'histoire comme l'auteur de Que faire ? (1863), roman qui prétendait fournir un "guide dans la vie", sur lequel les jeunes radicaux pourraient modeler leur vie quotidienne, leurs relations personnelles et leurs émotions. La volonté de créer des "hommes nouveaux" et des "femmes nouvelles" pour le nouvel âge révolutionnaire était née. Et Que faire? devint bel et bien un guide de vie, ses situations fictionnelles (mariage et adultère organisés de façon rationnelle, vie en communautés, création d'un corps révolutionnaire parfait) se trouvant mis en application dans la réalité, avec des résultats variables. On trouve de nombreuses allusions implicites et explicites à Que faire ? dans la littérature de l'époque, dans tous les romans de Dostoïevski postérieurs à 1863 et chez Tolstoï (l'intrigue maritale du roman se retrouve sous la forme d'un cauchemar d'Anna Karénine). Plus tard, Lénine déclara que Que faire ? était son livre préféré (et reprit le titre de Tchernychevski pour son propre ouvrage - exposant un programme concret d'action révolutionnaire qui eut bien plus de succès). En 1937, Tchernychevski apparaît sous la forme d'un personnage de fiction dans Le Don de Vladimir Nabokov, écrit dans l'émigration, tentative cette fois-ci pour exorciser ce démon par l'ironie et le ridicule, notamment grâce à une lecture féroce du journal intime de Tchernychevski, publié en Union soviétique dans un tout autre but : développer son culte en le présentant comme un saint Jean-Baptiste, prophète du bolchévisme. L'influence de Tchernychevski dépassa sans l'ombre d'un doute ce que ses actes méritaient, mais le fait est que, amis ou ennemis, contemporains ou auteurs postérieurs, tous y virent une figure d'une importance particulière : un symbole de son époque et un prototype du mouvement révolutionnaire russe naissant. Cette fusion de "la littérature et la réalité", l'un contaminant l'autre, fournit une matière idéale à une étude sémiotique de la culture qui puisse illustrer l'action réciproque de l'auteur en tant qu'homme et de son époque. Dans son ouvrage, Paperno étudie de très près la vie et l'oeuvre de Tchernychevski, et montre comment l'écrivain naît d'un contexte historique spécifique, de préoccupations sociales et psychologiques communes à son milieu et sa génération et des codes littéraires en vigueur. Parmi eux, le passage d'une vision religieuse du monde à l'athéisme et la foi en la science, de la prééminence de l'aristocratie et la noblesse sur la scène culturelle à l'émergence d'intellectuels roturiers au sein des étudiants et des lecteurs de revues, du Romantisme au Réalisme (et à une nouvelle perception des rapports entre l'art et la vie), etc. Au bout du compte, Paperno montre comment l'expérience personnelle de l'auteur se transforme en structure littéraire, donnant naissance à un roman à même d'influer sur la vie émotionnelle et le comportement de lecteurs placés dans la même situation culturelle.

06/2017

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Monographies

L'heure bleue de Peder Severin Kroyer

Le Musée Marmottan Monet offre, du 28 janvier au 25 juillet 2021, la première occasion de découvrir, en France, un ensemble d'oeuvres majeures du peintre danois Peder Severin Kroyer (1851-1909) reproduites dans cet ouvrage. L'exposition est le fruit d'un partenariat scientifique engagé sur trois ans par le musée Marmottan Monet et le musée de Skagen (Skagens Kunstmuseer). Cette collaboration unique, placée sous le Haut Patronage de la Reine Margrethe II, se poursuivra par une exposition "Kroyer et la France" au musée de Skagen, en 2022. Kroyer fut portraitiste, peintre de scènes de genre et paysagiste. Les trois aspects de son oeuvre seront présents dans l'exposition qui permettront de découvrir ses traits, ceux de sa femme - dans le double portrait intime de 1890 du musée de Skagen - et ceux de ses amis. Ses portraits sont souvent intégrés à des paysages - tel le splendide Roses de 1893 du musée de Skagen représentant sa femme lisant sous un immense rosier en fleurs - ou dans des scènes d'intérieur. Ceci nous vaut un de ses tableaux précoces, peint aux Vaux-de-Cernay, Le déjeuner des artistes à Cernay (1879, musée de Skagen) alors que le jeune artiste, élève de Léon Bonnat, à Paris, fréquentait les peintres réalistes réunis autour de Léon Germain Pelouse. Cet attrait porté aux modèles ne se démentit jamais tout au long de la carrière de l'artiste et on le retrouve, après son installation à Skagen au début des années 1880, dans les tableaux que le public parisien a pu découvrir au Salon. Le premier, Pe cheurs de Skagen, Danemark, coucher de soleil (1883, musée de Skagen) exposé en 1884 lui valut d'être distingué par le jury des récompenses du Salon qui lui remit une médaille. Les pêcheurs de Skagen, leurs familles et leurs enfants, lui-même et encore ses amis dans des cadrages inattendus et baignés d'une lumière subtile seront régulièrement les sujets de ses tableaux que les journalistes admireront sur les cimaises parisiennes, tels le célébrissime et attendrissant Jour d'été sur la plage sud de Skagen (1884, Collection Hirschsprung) ou l'étonnant Groupe de pêcheurs sur la plage de Skagen de 1891, généreusement prêté par un collectionneur particulier, et jusqu'à l'infiniment poétique et nostalgique Après-midi d'été sur la plage sud de Skagen (1893, musée de Skagen), double portrait de son épouse et de leur amie, l'artiste Anna Ancher, seules, cheminant sur une étroite bande de sable entre mer et plage qui traverse la toile pour s'élever très haut dans l'horizon. Lors d'une grande exposition danoise au Petit Palais, à Paris, en 1928, un des critiques, évoquant Kroyer, le définit très justement comme un "amant de la lumière" . C'est qu'en effet, toute son oeuvre de paysagiste au Salon fut une longue réflexion sur la couleur claire et le rôle de la lumière - témoignage de son intérêt tant pour le naturalisme que l'impressionnisme -, à tout moment du jour et de l'année. Il sut faire vibrer aux yeux des parisiens qui l'ignoraient, cette "heure bleue" , phénomène météorologique qui précède le crépuscule, qui ne se déploient qu'aux lointains bords de mer septentrionaux mais qui vont se révéler à notre admiration durant quelques mois sur les cimaises du musée Marmottan Monet.

02/2021

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Collège parascolaire

Toutes les matières 5e. Edition 2019

Tout ce qu'il faut savoir et savoir faire dans toutes les matières Français - Maths - Anglais - Espagnol - Allemand - Histoire-Géographie-Enseignement moral et civique - Physique-Chimie-Technologie - SVT - Dictées Nouveaux programmes Une double page par notion, avec : - le cours, clair et complet, pour retenir l'essentiel - des méthodes et de nombreux exemples, pour savoir utiliser le cours dans les exercices - plus de 700 quiz et exercices progressifs, pour bien s'entraîner En plus ! - Des tests-bilans dans chaque matière - Des dictées pour progresser en orthographe Le GUIDE PARENTS détachable - Les programmes expliqués - Des conseils pratiques - Tous les corrigés Le DEPLIANT/POSTER détachable - Les dates-clés en histoire - Des cartes de référence en géographie Des tableaux de conjugaison, les verbes irréguliers en anglais.

05/2019

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Multi-matières 5e

Pour comprendre Toute la 5e. Edition 2023

Tout ce qu'il faut savoir et savoir faire dans toutes les matières ! - Une double page par notion, avec : - le cours, clair et complet, pour retenir l'essentiel ; - des méthodes et de nombreux exemples, pour savoir utiliser le cours dans les exercices ; - des exercices progressifs - Des tests-bilans dans chaque matière.

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Multi-matières 5e

Pour comprendre Toute la 5e. Edition 2023

Français - Maths - Anglais - Espagnol - Allemand - Histoire-Géographie-Enseignement moral et civique - Physique-Chimie-Technologie - SVT - Dictées - Une double page par notion, avec le cours, clair et complet, pour retenir l'essentiel ; des méthodes et de nombreux exemples, pour savoir utiliser le cours dans les exercices ; des exercices progressifs - Des tests-bilans dans chaque matière

05/2022

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Manga

He is a perfect man. L'intégrale 4 volumes

Ce pack manga contient : He is a Perfect Man (176 pages - Volume : 1 / 4) : " Aya-chan, tu me l'as promis, laisse-moi le faire. "Après avoir accompli son but de " réussir un match parfait ", Kenshiro, lanceur qui n'a d'yeux que pour son Ayato adoré, vient encore de se faire jeter par ce dernier. Bien qu'il soit beau et doté d'un talent incroyable pour le baseball, Kenshiro s'en soucie peu, et ne pense qu'au sexe ! Aujourd'hui encore, avec un souffle aussi ardent que celui d'une bête, il a acculé le pauvre Ayato...De l'amour et de l'érotisme au Kôshien ! ? He is a Perfect Man (160 pages - Volume : 2 / 4) : " Mes parties sont sur le point d'exploser... "Kenshirô se donne à fond pour obtenir la victoire (et Ayato), afin de pouvoir réaliser la promesse entre lui et son bien-aimé, de pouvoir " faire l'amour une fois par match gagné ". Dès la fin de leur victoire d'aujourd'hui, ses désirs sexuels explosent et lui échappent alors qu'ils sont toujours au Kôshien !! Bien qu'il soit beau et extrêmement doué pour le baseball, Kenshirô ne pense qu'à le faire avec Ayato...Déchaînera-t-il sa force de bête sauvage pour venir à bout des adversaires redoutables qui tenteront de lui barrer la route... ! ? L'amour se mêlera-t-il au Kôshien ! ? Voici le deuxième volume de cette comédie érotique tournant autour du baseball lycéen !! He is a Perfect Man (160 pages - Volume : 3 / 4) : " Si on gagne, sors avec moi. "Passés d'amis d'enfance à sex friends, Taka se consacre exclusivement au baseball, et Kamui, après que son ami le lui ait demandé, a rejoint l'équipe pour jouer à ses côtés. Si Kamui se donne à fond pour la victoire, c'est pour que leur relation évolue de " sex friends " à " amants ". Cependant, son corps est fiévreux à ne savoir qu'en faire...D'un autre côté, Saji du lycée Tenpôzan regarde son Kôhai, qui l'admire tant, avec plus en plus de désir, et ne sait pas quoi faire.Des jeunes hommes qui aiment le baseball, et d'autres, qui aiment ces jeunes hommes.Pour l'amitié, pour l'amour, pour leurs propres désirs, tous vont livrer une guerre sans pitié au Kôshien !! He is a Perfect Man (160 pages - Volume : 4 / 4) : " Si on gagne, on utilisera le vibromasseur ! "Kenshirô, beau jeune homme qui ne pense qu'à faire l'amour avec son bien-aimé Ayato, a continué à progresser au Kôshien avec pour objectif de pouvoir utiliser le vibromasseur b, et se tient à présent sur le monticule, prêt à commencer la finale ! D'un autre côté, Kamui, le lanceur du lycée Hakutoh, prend des calmants pour surmonter la douleur et pouvoir ainsi continuer le match, afin de faire évoluer la situation avec Taka de " sex friends " à " amants " ! Voici enfin le dénouement de ce Kôshien, plein d'amour et d'érotisme !!

02/2014

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Guides de conversation

Petite conversation en italien. Les mots essentiels pour voyager, Edition 2017

Un mini-guide de conversation idéal pour les week-ends ou les courts séjours à l'étranger. Un guide de conversation à prix mini pour les voyageurs qui normalement n'en achèteraient pas. Une édition tout en couleurs, dans un petit format qui tient dans la poche, idéal pour les week-ends ou les courts séjours. Toutes les expressions essentielles pour visiter les sites, choisir son repas au restaurant, payer et marchander ses achats... ainsi que des astuces pour faciliter la prononciation et un mini dictionnaire avec les mots clés pour voyager dans le pays. Tout au long du guide, des encadrés proposent des compléments d'information : un top 5 des meilleures excursions, un top 10 des sites incontournables, les hauts lieux du shopping, les types de restaurants, les principaux plats de la cuisine locale...

06/2023

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Contes et légendes

Cendrillon

Il était une fois, une jeune fille douce et belle que l'on appelait Cendrillon. Elle vivait avec sa belle-mère, une méchante femme qui avait deux filles paresseuses. Un jour, le prince du royaume organisa un bal... Ce livre aux illustrations délicates va faire découvrir le conte classique de Charles Perrault aux jeunes enfants. L'histoire est racontée avec des mots simples et les illustrations s'animent sur toutes les pages grâce à des pop-up. Ouvert à la page que l'on souhaite, le livre fait une jolie décoration pour la chambre de l'enfant.

09/2023

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Grimm

Raiponce

Une adorable collection pour faire découvrir aux plus jeunes les contes traditionnels. Le format et les textes sont adaptés aux plus petits. Les enfants vont pouvoir s'imprégner de l'univers de Raiponce, cette jolie princesse aux longs et magnifiques cheveux. A la fin du livre, des questions sont posées à l'enfant pour vérifier qu'il a bien compris l'histoire. Les petites filles peuvent coller leur photo et devenir Raiponce.

06/2022

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Ingénierie

BIM computationnel, des données vers l'IA. Ingénierie & architecture, enseignement & recherche

Les défis auxquels l'environnement bâti doit répondre sont de plus en plus nombreux. Entre contextes sociaux complexes, programmes économiques sous pression et nécessité de construire et d'habiter de manière performante et durable, les attentes qui reposent sur l'AECO (Architecture, Ingénierie, Construction et Opération) sont cruciales. Le BIM, ses processus et ses outils visent depuis de nombreuses années à soutenir ces pratiques exigeantes. Aujourd'hui, la multiplication des données accumulées et les avancées technologiques permettent des pratiques computationnelles de plus en plus avancées. Récemment, le succès rencontré par certains algorithmes d'Intelligence Artificielle comme ChatGPT ou MidJourney a démontré comment ces approches computationnelles pouvaient présenter des potentialités multiples sur des champs d'application toujours plus larges. Rarement interrogées de façon transversale, les évolutions du BIM et du computationnel portent pourtant de fortes potentialités pour l'industrie. Elles entraînent avec elles de multiples changements et répercussions du point de vue des pratiques, des organisations, des acteurs et de leurs missions, mais aussi : de la gouvernance des données, du green IT, des algorithmes et des biais de données. Les nouveaux rôles et nouvelles compétences, les nouveaux rapports à la simulation, à l'optimisation, à la conception en général, à l'automatisation, à l'industrialisation et à l'open source, sont autant d'enjeux à discuter dans l'évolution de ces pratiques BIM computationnelles. Sous un angle ouvert et multidisciplinaire, les textes rassemblés ici exposent diverses perspectives sur les pratiques actuelles du BIM. Les pratiques informationnelles de l'industrie de la construction y sont interrogées, chaque texte amenant une nouvelle perspective propre à ses auteurs sur le sujet. Thématiques de l'ouvrage Cette édition inclut les thématiques suivantes (sans y être restreinte) : BIM et pratiques computationnelles : design génératif, optimisation, form finding, intelligence artificielle, pratiques data-driven, BIM et sciences des données ; BIM et collaboration, BIM et interopérabilité, données liées, dictionnaires de données ; Transition numérique, processus d'adoption, maturités BIM, nouvelles compétences et nouveaux rôles, nouvelles pratiques de projet, nouvelles organisations ; BIM et durabilité : efficacité énergétique, empreinte carbone, Analyse du Cycle de Vie, économie circulaire ; BIM et open source ; Intégration du BIM dans le contexte urbain et dans le territoire : CIM, smart cities, interopérabilité avec les SIG ; Jumeau numérique, BIM et exploitation maintenance, IoT, Heritage BIM ; BIM et construction industrialisée, BIM sur chantier, BIM et préfabrication. Cet ouvrage interroge la grande diversité des recherches et points de vue autour du BIM et des outils numériques, au regard notamment des enjeux posés par ces nouvelles pratiques computationnelles. Ont contribué à l'ouvrage : - Nihel ALLOUCHE (Université de Carthage) - Joseph AZAR (Université de Franche-Comté) - Samia BEN RAJEB (ULB Bruxelles) - Selsebil BENELHAJ SGHAIER (Université de Bourgogne) - Aurélie de BOISSIEU (Université de Liège) - David CAMARAZO (Université de Bourgogne) - Charlotte DAUTREMONT (Université de Liège) - Sana DEBBECH (IRT Railenium) - Mohamed-Anis GALLAS (Université de Mons) - Annabelle GILLET (Université de Bourgogne) - Thibaud HULIN (Université de Franche-Comté) - Ahmed ISMAIL (ENSA de Grenoble, EPFL) - Vasilina IVANOVA (Université de Mons) - Mihaela JUGANARU (Mines Saint-Etienne - IMT) - Sesil KOUTRA (Université de Mons) - Younes LAMSAOUGAR (Université de Franche-Comté) - Eric LECLERCQ (Université de Bourgogne) - Maxime LEFRANCOIS (Mines Saint-Etienne - IMT) - Philippe MARIN (ENSA de Grenoble) - Thamer MECHARNIA (Mines Saint-Etienne - IMT) - Ana ROXIN (Université de Bourgogne) - Léa SATTLER (ENSA de Paris la Villette) - Gregorio SAURA LORENTE (Université de Mons) - Aida SIALA (ENSA de Nancy) - Federico TAJARIOL (Université de Franche-Comté) - Antoine ZIMMERMANN (Mines Saint-Etienne - IMT)

02/2024

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Livres 3 ans et +

Poucette

Poucette est kidnappée puis ballottée contre son gré, convoitée par le crapaud, le hanneton puis la taupe. Grâce à l'hirondelle qu'elle a sauvée, elle atteint les pays chauds où elle rencontre le génie des fleurs, un semblable. Lui aussi veut l'épouser... Marco Mazzoni travaille tout en délicatesse au crayon de couleur. Au début du livre, les couleurs sont très simples - cyan, magenta, jaune - et au fur à mesure que le personnage se découvre, le dessin de Marco Mazzoni se complexifie et l'esquisse devient chef-d'oeuvre, suivant la discrète métamorphose de l'enfant en femme, son intégration harmonieuse dans le monde végétal et animal, et son épanouissement heureux.

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Théâtre

Les deux bourreaux ; Fando et Lis ; Lulù ; Ne donnez pas de pommes aux vaches ; Aristides ; De souffle et d'oubli

Dans ce volume, nous sommes heureux d'accueillir deux textes de Fernando Arrabal, notre auteur invité qu'on retrouvera dans un prochain volume et de vous faire découvrir des écritures et des thèmes à la fois neufs et militants pour lesquels le théâtre et la dérision sont le lieu idéal. La pièce autobiographique de Fernando Arrabal, les Deux Bourreaux nous plonge dans l'univers concentrationnaire contemporain. L'Etat policier s'est installé dans tous les domiciles. Françoise est sa complice ; elle a dénoncé son mari. Maurice, l'un des deux fils, l'accuse. L'élimination brutale du Père aliène le fils qui, privé de la force morale que lui donnait son identification à cette figure idéale, n'a plus le courage nécessaire pour devenir un adulte, un homme libre. A la fin, il rejoint son frère dans l'obéissance respectueuse de l'ordre, représenté par la mère, à qui il demande pardon. Fando et Lis contient l'absurde et la férocité que l'on retrouve dans l'oeuvre de Fernando Arrabal, l'un de nos plus grands auteurs contemporains. Lis, la femme à la voiture d'enfant et Fando, l'homme qui la conduit croisent sur la route trois hommes un peu étranges en route pour la même quête :Tai, ville extraordinaire, paradis terrestre resté inaccessible. Mais leur voyage les ramène toujours au même endroit ... En chemin, on découvre leur univers où se mêlent naïveté et cruauté, émerveillement et sadisme. En quête d'un monde meilleur, ils avancent entre rêve et cauchemar. Vision surréaliste de la nature humaine où l'innocence côtoie la violence, où la beauté émerge de la brutalité, ce spectacle est une incursion poétique dans l'inconscient. Lulù d'Ana Harcha Cortés nous vient du Chili et a été découverte par Le Théâtre des Chimères de Biarritz. " Elle" parle, déroule des moments de vie qu'elle organise comme des plages musicales. Sorte de mélopée sur laquelle se règlerait la respiration, ou qui la réglerait. Une grande économie de ponctuation confère de la fluidité à des récits originaux, inattendus, sans liens apparents les uns avec les autres. Et, une belle langue, directe et rythmée. Avec Ne donnez pas de pommes aux vaches de Bernard Da costa, on retrouve une écriture toujours corrosive et tendre dans deux " comi-drames " où un univers bousculé est ponctué par la présence d'un spectateur privilégié, le patron du café tabac ; il est un peu l'oeil de la " France profonde ", et assure, le lien entre les divers épisodes. Musique et lumière jouent aussi leur propre partition. Aristides de Béatrice Hammer se passe de nos jours : deux colocataires (Blanche, une romancière, et Arnaud, un comédien) traversent des difficultés dans leur métier. Arnaud suggère à Blanche de s'essayer à l'écriture dramatique, en concevant une pièce dans laquelle il jouerait le rôle d'Aristides de Sousa Mendes, ce consul du Portugal à Bordeaux qui a sauvé 35 000 personnes en désobéissant aux ordres de Salazar. Blanche, trouvant l'idée trop convenue, refuse. Un peu plus tard, un personnage habillé à l'ancienne, qui ressemble étrangement au Consul, lui rend visite. Il lui demande de l'aider à recouvrer la mémoire... De souffle et d'oubli de Sophie Thomas est la chronique d'une " après catastrophe " peut-être plus proche de nous qu'on ne le pense... Rodéric, seigneur déchu et colérique, sa maîtresse Zénobie et le fidèle Fernand, vivent reclus dans un domaine cerné par des ombres. Suspendu au souffle de l'invisible petite Lili, la fille de Rodéric, chacun tente de survivre dans ce no man's land, habité par le souvenir de jours plus fastes... Jusqu'à ce qu'un étranger se présente à la porte.

02/2010

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Sciences historiques

Cahiers d'Histoire N° 143, juillet-août-septembre 2019 : Migrations & nation : le cas italien

Revenir sur les migrations, encore et toujours. Travail crucial en temps dinstrumentalisation criminelle des craintes suscitées par ces "autres" qui arrivent. Temps où, en Italie, ce mois de septembre 2019, les défenseurs de Matteo Salvini se mobilisent contre un nouveau gouvernement qui acceptera "linvasion" et préparent une "grande journée de la fierté italienne" le 19 octobre. Temps des incessants bégaiements du même, temps des oublis aussi. Oublis des constants déplacements des humains à la surface du globe, des micro-déplacements de villages à villages aux longues migrations transatlantiques. Oublis des conditions de construction des cadres nationaux et des rejeux des formes des appartenances et des identités. Les travaux des sociologues, des géographes, des historiens ont beau se multiplier depuis plusieurs décennies, le développement des savoirs vient buter sur un contexte de luttes économiques tues sur un socle de passions identitaires, qui conduit à faire à nouveau du rejet des immigrants un moteur des politiques de nombreux Etats, en Europe et au-delà. Cela est connu, trop connu. La Méditerranée, grand cimetière africain, le plus grand cimetière de migrants au monde, 30 000 morts depuis 1990 selon lONG United against racism, nous nous devons de tristement répéter ces réalités monstrueuses en ouvrant ce numéro des Cahiers dhistoire qui nous parle dItalie, de cette "botte" immergée en Méditerranée1. Nous devons le répéter en cette année qui célèbre la gloire dun grand migrant de la Péninsule, savant, peintre, dont lhumanité tout entière sapproprie aujourdhui les oeuvres, devenues "patrimoine" pour lhumanité. Né à Vinci, en Toscane, mort à Amboise, dans le royaume de France en 1519, Léonard nous ramène à un temps où lItalie nétait pas une et où le grand savant pouvait vendre son talent dinventeur aux princes qui y menaient avec constance des guerres pour lhégémonie sur de micro territoires. Pascal Brioist a rappelé cela, qui déconstruit à sa façon les mythologies nationalistes2. Les Cahiers dhistoire se sont donc saisis du choix des "Rendez-vous dhistoire" de Blois de faire penser à propos de l "Italie" pour construire ce dossier. LItalie, beau cas décole que ce petit espace intensément divisé par la dense présence humaine, par une exceptionnelle ouverture maritime, si propice à létude de la réalité des migrations et de la diversité de leurs visées comme de leurs formes. Les historiens de lItalie mais aussi des migrations, Mathieu Grenet et Stéphane Mourlane, ont fait le choix de décentrer nos regards par rapport au drame contemporain comme aux flux spectaculaires bien connus de lémigration italienne des 19e et 20e siècles pour évoquer les circulations internes à la Botte et interroger le rôle de ces déplacements de femmes et dhommes dans la construction dune nation unifiable, de fait politiquement unifiée depuis la fin du 19e siècle3. Les contributions rassemblées dans ce dossier des Cahiers dhistoire étudient ces faits migratoires sur un temps long allant du Moyen Age au 20e siècle. Elles rappellent donc de façon salutaire la diversité des configurations sociales des migrations. La migration nest pas le plus souvent un passage de frontière, elle nest pas non plus toujours définitive. Elle est souvent saisonnière, associée à une recherche de travail qui conduit à partir avec le projet de revenir et lorganisation de retours. Elle saccompagne de multiples allers-retours, visant à entretenir des liens que la migration met à mal, notamment entre parents et enfants, comme lévoque ici en particulier Anna Badino à propos du grand mouvement migratoire du sud vers le nord de laprès Seconde Guerre mondiale. Mais les migrations ont souvent été plus courtes : Eleonora Canepari évoque une circulation permanente entre les campagnes et la ville de Rome à lépoque moderne, reprenant les mots évocateurs de lun de ces migrants : "Je vais et viens de Rome selon les occasions" . Toutes les contributions disent la complexité des faits migratoires, entre circulations traditionnelles transfrontalières et refus de la conscription napoléonienne dans les populations rurales des Apennins étudiés par Francesco Saggiorato, situations socialement contrastées des migrants ruraux vers la Florence médiévale évoquée par Cédric Quertier, croisements de multiples mouvements dans le temps, dans lespace, au gré des opportunités politiques comme économiques, des contraintes étatiques, religieuses, tels quévoqués par Matteo Sanfilippo dans le moyen terme des 18e et 19e siècles. Ces études rappellent que les migrations sont de toutes les sociétés et de tous les temps, mais aussi que ce sont les interdictions de circuler qui les transforment en exils quasi définitifs, amplifiant à la fois leur dimension de déracinement et la marginalisation des migrant-es dans les sociétés darrivée.

10/2019

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Autres éditeurs (A à E)

Poucette

"Poucette naît d'un grain d'orge planté dans la terre : aussi belle qu'une fleur mais petite comme un pouce, l'enfant émerveille par sa beauté et sa douce voix tous ceux qu'elle croise. Mais, lorsqu'elle se fait enlever par un crapaud hideux, sa vie se ternit. Comment Poucette retrouvera-t-elle sa liberté ? "

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Espagne - Catalogne

Barcelone. 8e édition

Tous les jours, des spécialistes du National Geographic visitent le monde, s'immergent dans un pays pour y prendre le pouls de sa culture, de son histoire et de sa population. Vous pouvez faire vôtre l'expérience sans égale des guides de voyage National Geographic et : Organiser votre voyage à partir de ce panorama complet de Barcelone et de ses environs, qui vous permet d'adapter votre itinéraire au temps dont vous disposez ainsi qu'à vos centres d'intérêt. Vivre des expériences uniques, telles que la dégustation de tapas, l'apprentissage du flamenco, la découverte du modernisme, les premières années de Picasso. Vous inspirer des conseils donnés par les photographes, auteurs et explorateurs du National Geographic sur leurs lieux favoris et la manière d'y accéder, et plus encore. Suivre les idées d'excursions à pied ou en voiture agrémentées de cartes en couleurs et de descriptions du site, comme la Barcelone romaine, les Ramblas et les demeures modernistes. Tester les visites hors des sentiers battus, dont celles de la Colônia Güell, du Musée égyptien de Barcelone et du Palau Bard de Quadras. Consulter les encadrés qui, à chaque début de chapitre, récapitulent les sites et activités à ne pas manquer. Admirer les innombrables photographies, graphiques et cartes qui donnent à voir le meilleur de chaque site et faciliteront vos choix.

03/2024

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Andersen

Poucette

Il était une fois une demoiselle gracieuse, haute comme un pouce, que tout le monde appelait Poucette. Une nuit, alors que Poucette dormait dans sa coquille de noix, une vilaine grenouille se saisit d'elle et l'emporta jusqu'à son étang pour la marier à son affreux crapaud de fils. Poucette réussit à se sauver mais ce n'était que le début de ses aventures...

06/2023

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Critique littéraire

Études chinoises XXXI-2 (2012). Art et mémoire en Chine et à Taïwan

Muriel Peytavin, La courtisane en peinture : portraits idéalisés, portraits du réel Résumé - Cet article se propose d'examiner quelques portraits de courtisanes des dynasties Ming ? (1368-1644) et Qing ? (1644-1911), dans une tradition de la peinture chinoise où le portrait n'est pas réalisé d'après nature ou d'après un modèle mais envisagé selon les textes littéraires qui prescrivent les principales directives en matière de représentation humaine, et notamment, féminine. Communément, la femme est avant tout traitée comme un type général et non comme une personne singulière ; l'image représentée est par conséquent une construction idéologique avant d'être une construction psychologique. Il s'agit d'apprécier la manière dont les artistes se sont servis de l'individualité de certaines courtisanes et de leur histoire, envisagée comme un thème à part entière, au moyen d'un traitement pictural éloigné de la peinture de beautés (meiren hua ???), pour exprimer de nouveaux idéaux, des singularités inédites, qui ont pourtant échoué à construire une mémoire pérenne de l'identité féminine chinoise. Chan Tsai-yun, Mémoire d'un empire. La longue marche des collections du Musée du Palais dans un contexte de guerre Résumé - Le Musée du Palais, depuis sa création jusqu'à nos jours, est en étroite corrélation avec l'évolution politique du monde chinois. Il reflète l'époque impériale chinoise, la transformation du système politique de la jeune République de Chine et la division du monde chinois. Il témoigne également d'un passé extrêmement tumultueux marqué par la guerre sino-japonaise et la guerre civile. Ce legs impérial, partagé entre la Chine et Taïwan, permet de faire émerger toutes sortes de mémoires parmi les populations chez qui la sinité est profondément enracinée. Sandrine Marchand, Nostalgie du poème : réticence à l'image dans la poésie mémorielle Résumé - Les multiples mémoires à Taïwan, mémoires des insulaires, des aborigènes et des continentaux, se sont exprimées dans la poésie, qui échappe au devoir descriptif du langage narratif. La poésie apparaît alors comme le genre le plus adéquat pour souligner la part fluctuante de la mémoire, sa saisie incertaine comme son évolution imprévisible. En se demandant ce que le langage poétique révèle de la question de la mémoire, nous interrogeons des poèmes des années 1960-1980, d'auteurs ayant à coeur de soulever un passé douloureux, en Chine ou à Taïwan. Nous nous interrogeons sur les images, leur registre, leur rôle et leur valeur dans la tentative de garder le passé et de faire revivre le souvenir tout en se défiant de l'imaginaire. Anne Kerlan, Filmer pour la Nation : le cinéma d'actualité et la constitution d'une mémoire visuelle en Chine, 1911-1941 Résumé - Cet article revient sur les premiers développements du cinéma d'actualité jusqu'en 1941 à travers le travail du réalisateur d'origine hongkongaise Li Minwei. Celui-ci filma à diverses reprises les événements politiques autour de la figure de Sun Yat-sen puis de Chiang Kai-shek. Il participa en 1930 à la constitution d'une compagnie cinématographique, la Lianhua, qui accorda une importance toute particulière à la réalisation de films d'actualités. Nous nous interrogeons sur les objectifs visés par les producteurs, qu'ils travaillent en association avec le Guomindang ou pour d'autres types de projet. Ces films d'actualité, dans la diversité de leur contenu, constituent certes des archives pour l'histoire de la Chine, mais révèlent aussi des conceptions différentes de la mémoire nationale alors en construction. Samia Ferhat, Mémoire collective et images du passé en Chine et à Taïwan : débats autour de la représentation cinématographique de l'ennemi ou du colonisateur japonais Résumé - Depuis la capitulation du Japon en août 1945 s'est cristallisée dans la mémoire collective une vision particulière de ce pays et de son rôle dans la guerre qui en Asie orientale l'a opposé à la Chine et ses alliés, alors que depuis la fin du xixe siècle son destin était lié à celui de Taïwan. A travers l'analyse de films chinois et taïwanais, mis en perspective par un détour vers le cinéma américain, nous discutons de la façon dont la cinématographie explore ces moments du passé et en propose une nouvelle lecture par le regard attentif posé sur ses protagonistes, le plus souvent restitués dans leur singularité au-delà de toute fixation stéréotypée. Corrado Neri, L'Histoire n'est qu'un souvenir : mémoire et processus créatif chez Hou Hsiao-hsien et Wu Nien-jen Résumé - Hou Hsiao-hsien et Wu Nien-jen comptent parmi les intellectuels contemporains les plus influents à Taïwan ; ils s'aventurent tous les deux dans une évocation de l'époque coloniale japonaise, son héritage, son influence et sa mémoire. Cet article situe dans un premier temps les auteurs dans le contexte politique et social taïwanais par une analyse de leur oeuvre, de leurs textes et de la littérature qui s'est développée à leur sujet. Ensuite sont étudiés deux films traitant de l'époque de la domination japonaise et de ses conséquences sur la culture et l'imaginaire de Taïwan : Le Maître des marionnettes et A Borrowed Life. Danielle Elisseeff, Excursion dans le monde troublant des images photographiques Résumé - L'historiographie change à mesure qu'évoluent les techniques de production et de conservation de documents toujours plus nombreux et diversifiés. La note qui suit explore quelques pistes de recherche d'images relatives au début du xxe siècle en Chine. On y évoque au passage l'impact technique et social de la photographie sur la représentation du souverain à la fin de l'empire. Emmanuel Lincot, Ai Weiwei : entre engagement et mémoire Résumé - De par sa posture intellectuelle, l'artiste Ai Weiwei s'inscrit dans une tradition mémorielle. Celle de la contestation en milieu lettré tout d'abord. Mais aussi de par son attachement à des valeurs transnationales. En cela Ai Weiwei est une figure de dérangement à valeur exploratoire. Sa démarche bouscule les représentations et la mémoire. Cette dernière est mue par l'expérience. Elle ne peut pas faire l'unanimité quant à son interprétation, ne cesse de nous dire l'artiste dont on abordera ici les différentes réalisations dans des domaines aussi divers que sont l'architecture, la photographie ou l'édition. English abstracts Muriel Peytavin , The Courtesan in Painting : Idealized Portraits, Portraits of Reality This article proposes to examine a number of portraits of courtesans from the Ming ? (1368-1644) and Qing ? (1644- 1911) dynasties, within a tradition of Chinese painting where the portrait is not painted from nature or following a model but imagined according to literary texts that prescribe the principal guidelines in the matter of portraying people, specifically women. In general, a woman is treated as a general type and not as an individual person ; the image depicted is consequently an ideological construction before being a psychological construction. This article seeks to assess the ways in which artists made use of the individuality of certain courtesans and their stories, considered as a subject in their own right, by means of a pictorial treatment distinct from the painting of beauties (meiren hua ???) in order to express new ideals and unique qualities, but which failed, however, to construct a permanent image of Chinese feminine identity. Chan Tsai-yun, Memory of an Empire : The "Long March" of the Collections of the Palace Museum in the Context of War The Palace Museum, from its creation up to the present day, has maintained a close correlation with the political evolution of the Chinese world. It reflects the Chinese imperial period, the transformation of the political system of the young Republic of China and the divisions of the Chinese world. It equally bears witness to an extremely tumultuous past marked by the Sino-Japanese War and the Nationalist-Communist Civil War. This imperial heritage, divided between China and Taiwan, serves to evoke of all manner of memories among the populations for whom "Chineseness" is deeply rooted. Sandrine Marchand , Poetic Longing : Resistance to the Image in Memorial Poetry The multiple memories of Taiwan-memories of the islanders, of the aborigines and the mainlanders-were expressed in poetry, which avoids the descriptive obligations of narrative language. Poetry thus appears as the genre most capable of underlining the shifting parts of memory, its uncertain grasp as well as its unpredictable evolution. In asking ourselves what poetic language reveals about the question of memory, we consider poems from the years 1960 to 1980, from authors who are committed to bringing up a sad past, in China or Taiwan. We reflect upon the images, their tone, their role and their value in the attempt to retain the past and to bring memory to life while mistrusting the imaginative domain. Anne Kerlan , Filming for the Nation : The Newsreel and the Construction of Visual Memory in China, 1911-1941 This article re-examines the first developments of newsreel footage up until 1941 through the work of Li Minwei, a director originally from Hong Kong. Li filmed at various times the political events around Sun Yat-sen and then Chiang Kai-shek. He took part in 1930 in the founding of a film company, Lianhua, which placed a very special emphasis on the production of newsreel films. The article examines the goals of the producers, whether they worked in conjunction with the Guomindang or on other types of projects. These newsreel films, in the diversity of their contents, undoubtedly constitute an archive of the history of China, but they also reveal differing conceptions of the national memory then in the process of construction. Samia Ferhat , Collective Memory and Images of the Past in China and Taiwan : Debates Surrounding the Cinematic Representation of the Japanese Enemy or Coloniser Since the surrender of Japan in August 1945, a particular image of that county and its role in the war in East Asia that pitted Japan against China and its allies has formed in the Chinese collective memory, all the while its destiny has been linked to that of Taiwan since the end of the 19th century. Through the analysis of Chinese and Taiwanese films, put in perspective with a detour by way of American films, this article discusses the manner in which film explores these moments of the past and proposes a new reading by means of a close reading focused on their protagonists, most frequently restored to their individuality above and beyond of any stereotypical view. Corrado Neri , History is Only a Recollection : Memory and the Creative Process of Hou Hsiao-hsien and Wu Nien-jen Hou Hsiao-hsien and Wu Nien-jen are counted among the most influential contemporary intellectuals in Taiwan ; they have both ventured into evocations of the Japanese colonial period, its legacy, its influence and memory. This article first locates the authors in the political and social contexts of Taiwan by means of an analysis of their works, their texts and the writings that have built up around them. Then, two films that deal with the period of Japanese domination and its consequences for the culture and the psyche of Taiwan are examined-The Puppetmaster and A Borrowed Life . Danielle Elisseeff , A Short Excursion into the Troubling World of Photographic Images Historiography changes in relation to the evolution of the techniques of production and conservation of documents that are constantly more numerous and diversified. This research note explores several related avenues of research on images at the beginning of the 20th century in China. It raises in passing the technical and social impact of photography on the representation of the ruler at the end of the empire. Emmanuel Lincot , Ai Weiwei : Between Engagement and Memory By his intellectual stance, the artist Ai Weiwei situates himself with in a memorial tradition-that, first of all, of protest in scholarly circles, but also by means of his commitment to transnational values. In this, Ai Weiwei is a figure of at the forefront of disruption. His approach disturbs representations and memory. This last is driven by experience ; it cannot bring about any consensus in its interpretation, and speaks to us time and again of the artist we will approach here through his different achievements in fields that are as diverse as architecture, photography and publication.

02/2013

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Perrault

Miniconte le petit poucet

" Quand j'étais petite fille, j'ai lu le Petit Poucet en allemand. Ce conte me paraît maintenant très différent. Est-ce la langue française, ou bien les années qui ont passé ? Comment vais-je faire pour donner une âme à tous ces personnages ? L'ogre, gros, brutal, repoussant, mais aussi, niais et vulnérable. Le Petit Poucet, vif, agile, intelligent, qui va jusqu'à retourner la force de l'ogre contre lui-même ? Comment les sept frères peuvent-ils retourner vivre chez leurs parents après tout ce qu'ils leur ont fait subir ? Je prends mes pinceaux, mes couleurs et me lance à la poursuite de ce monde cruel, cherchant à répondre à toutes ces questions. " Katja Gehrmann

11/2022