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Symboles Païens Germano-Nordiques

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Religion

Chambéry - Tarentaise Maurienne

Divisée en deux départements lors de son annexion à la France en 1860, la province de Savoie a dû aux circonstances du moment de conserver une appellation traditionnelle sous les noms de Haute-Savoie et de Savoie. La limite, allant du Rhône à la frontière italienne, fait du département de la Savoie, qui constitue le cadre de cette étude, le rassemblement de divers secteurs d'origine féodale : Bugey de la rive gauche du Rhône, sud du Genevois, Savoie proprement dite ou région de Chambéry, Maurienne et Tarentaise. Cette disparité se retrouve dans le domaine religieux. Bugey et Genevois ont dépendu des diocèses de Belley et d'Annecy - Genève jusqu'en 1792 ; la Tarentaise et la Maurienne, dont les sièges épiscopaux étaient largement antérieurs (Ve et VIe siècles) à l'instauration du pouvoir des princes de Savoie, ont constitué à eux seuls deux unités religieuses. La région de Chambéry, enfin, a fait partie d" diocèse de Grenoble sous le nom de Décanat de Savoie, jusqu'en 1779. Une histoire complexe, par conséquent tant sur le plan politique que sur le plan religieux, et en vertu de leur étroite imbrication. A la différence d'une tradition historiographique qui a eu tendance à privilégier l'un ou l'autre de ces aspects, le présent ouvrage s'efforce d'offrir une synthèse. N'oubliant jamais l'importance politique, militaire, diplomatique des princes de Savoie, cette synthèse respecte la personnalité et l'originalité des trois diocèses, Chambéry, Tarentaise et Maurienne, toujours bien vivants quoique regroupés sous une direction unique, dans leur clergé, leurs mentalités collectives et jusque dans l'histoire de l'art qui tient, ici, une place non négligeable. De même trouvera-t-on une carte des pèlerinages, symbole d'une foi populaire, qu'intentionnellement les directeurs de la collection ont décidé de reproduire dans le volume consacré au diocèse de Grenoble, pour signifier mieux l'espace géographique ainsi couvert. Cette publication, due pour l'essentiel à Jacques LOVIE, dauphinois d'origine, professeur honoraire de l'université de Savoie à Chambéry, s'inscrit dans la célébration du bi-centenaire de l'érection du diocèse de Chambéry.

01/1979

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Histoire internationale

Un rebelle dans la révolution. Allemagne 1918-1921

" jusqu'au déclenchement de la guerre, je n'avais pas participé à la vie politique car je n'y portais aucun intérêt. Ce n'est qu'au travers de la guerre et pendant la révolution de Novembre que je me plongeai dans le tourbillon politique. Ce que j'avais vécu pendant mes quatre années de front m'avait bouleversé au plus profond de moi-même et m'avait enlevé toutes mes convictions religieuses." D'une famille d'ouvriers ruraux, Max Hölz avait un peu voyagé dans sa jeunesse, à la recherche d'une formation et d'une vie meilleure. Jeune homme pieux, son expérience de soldat et les rencontres qu'il fait pendant la Première Guerre mondiale le changent profondément. Regagnant en novembre 1918 la petite ville de Saxe où il s'était installé, il y trouve une misère profonde et y organise un conseil des chômeurs. Sa vie bascule alors dans le militantisme et, rapidement, dans la clandestinité. Pendant deux années, pendant lesquelles il organisera, en 1920, la résistance ouvrière armée contre le putsch monarchiste de Kapp et Lüttwitz puis, en 1921, celle contre la répression anti-ouvrière en Saxe, échappant à plusieurs reprises aux arrestations, il devient à la fois l'ennemi public numéro un pour les possédants et les gouvernants de tous bords et un symbole de la résistance ouvrière. On trouvera ici, placée dans son contexte, la première partie de ses mémoires, jusqu'à son procès et sa condamnation en 1921 à la prison à perpétuité. Son récit est à la fois celui de découvertes personnelles — de milieux professionnels nouveaux, de l'armée et de la guerre, du militantisme politique, des partis et de leurs défauts, des tribunaux et des prisons — et celui de ces premières années de la république allemande et des conflits qui la déchirent profondément. Militant communiste de la première heure, il rend compte aussi des débats qui ont divisé le mouvement communiste naissant. Produit de l'action et des réflexions d'un ouvrier révolutionnaire, il s'agit d'un témoignage de premier ordre sur l'Allemagne du début des années vingt.

11/2018

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Littérature Allemande

Etzel Andergast. L'affaire Maurizius

Etzel Andergast, un jeune révolté épris de justice, se trouve un " maître " dans la personne du psychiatre Joseph Kerkhoven, spécialiste de la " pathologie des hallucinations ". Une dévotion lourde de dangers. La suite de L'Affaire Maurizius, chef-d'oeuvre de Jakob Wassermann, auteur majeur de la littérature allemande du XXe siècle. La fresque d'une société au bord du gouffre L'Affaire Maurizius (1928), roman grinçant d'une erreur judiciaire, s'achevait dans l'Allemagne des années 1920. Etzel Andergast, jeune fanatique de seize ans, s'y rebellait contre son père, le procureur général Wolf d'Andergast, symbole de la bonne société et incarnation de la justice aveugle. Car Etzel avait mené son enquête et découvert que Leonard Maurizius a été condamné à tort pour le meurtre de sa femme. Trois ans plus tard, Wassermann met en scène Johann Irlen, un Anglais chassé de l'armée à cause de son caractère inflexible, puis congédié d'une usine pour avoir soutenu des grévistes. Son destin tragique est celui de l'homme moderne tel que Wassermann se le représente, dans un monde au bord de la guerre. Irlen, qui a contracté la maladie du sommeil en Afrique, s'en remet au docteur Joseph Kerkhoven, spécialiste de la " pathologie des hallucinations ", qui développe en tentant de le soigner des dons de divination dont il n'avait pas conscience. La nièce d'Irlen, Marie, sera elle aussi subjuguée par l'aura mystique de Kerkhoven. C'est alors qu'entre en scène Etzel Andergast, qui s'est trouvé en Kerkhoven un père de substitution, qu'il appelle " maître ". Quelles réactions en chaîne l'éternel adolescent va-t-il provoquer dans ce monde hypersensible ? Une lutte s'engage, reflet d'un combat entre le " monde antérieur " et le " monde actuel ", titres des deux parties du roman. " Etzel Andergast est cette amertume allemande, cette immaturité dangereuse, cette mentalité d'enfant-soldat dont les exemples perdurent aujourd'hui un peu partout dans le monde. " (Nicole Casanova) " Si le roman n'avait pas existé avant lui, Wassermann eût été l'homme qui l'aurait inventé. " Heinrich Mann

06/2023

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témoignages personnels

L'enfant d'Izieu

Le destin bouleversant d'un enfant rescapé de la maison d'Izieu " Ne viens pas avec moi, je ne suis plus ta mère, va avec cette femme ? ! ? " C'est ainsi que Tauba, jeune juive en fuite dans la France de 1943, sauve son enfant de la déportation dans le camp de Bergen-Belsen. Pétrifié, Samuel, alors âgé de six ans, suit l'inconnue et arrive, quelques jours plus tard, dans un centre d'entraide à Chambéry. Désespéré, complètement perdu, il est ensuite pris en charge par un homme qui le fait monter aux côtés d'un autre enfant dans une carriole accrochée derrière un vélo. Kilomètre après kilomètre, cet étrange équipage fend en silence le matin glacial, grimpe un col escarpé et, au cours de l'après-midi, parvient à la maison d'Izieu où Samuel, comme 44 autres enfants juifs persécutés, trouve refuge auprès de Sabine et Miron Zlatin. L'hiver est rude en ce mois de novembre 1943, et les jeunes pensionnaires traversent des jours difficiles. Pourtant, ils vont à l'école, fêtent Noël, écrivent des lettres à leurs parents pour ceux qui leso nt encore, dessinent et essayent tant bien que mal de vivre leur vie d'enfant. Mais le répit sera de courte durée : le 6 avril 1944, des hommes de la Gestapo mandatés par Klaus Barbie débarquent et raflent les petits. Tous seront déportés et gazés. Tous, sauf Samuel, que des voisins parisiens qui le connaissaient sont venus chercher à peine quelques semaines plus tôt. Miraculeusement rescapé, Samuel Pintel se fait une promesse : il n'oubliera jamais ces enfants assassinés. Il parlera d'eux. Son récit bouleversant raconte le quotidien d'un enfant juif pendant la guerre et perpétue le souvenir de cette maison d'Izieu, à jamais lieu de mémoire et symbole de la barbarie nazie. L'auteur Né en 1937, Samuel Pintel a exercé comme ingénieur dans le domaine spatial. Durant vingt-cinq ans, il a été secrétaire général de l'association Maison d'Izieu Mémorial des enfants juifs exterminés. Il est actuellement secrétaire général de l'amicale des Anciens Déportés de Bergen-Belsen et parcourt la France pour faire vivre la mémoire des enfants déportés.

03/2024

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Non classé

Fatima al-fihriyya - fondatrice de la premiere universite du monde

Née en l'an 800 à Kairouan, c'est dans la cité des Idrissides, à Fès, que Fatima al-Fihriya passera sa vie. Elle y fonde al-Qarouiyine, modèle des universités modernes, un siècle avant al-Azhar, deux siècles avant Oxford et plus de quatre siècles avant La Sorbonne. C'est l'histoire de cette sainte dame, symbole de ce que la science a de plus noble et de plus humain, que Abderrahim Bouzelmate nous raconte ici, comme une introduction à l'âge d'or de la civilisation musulmane. Dans la constellation des esprits de son temps, Fatima al-Fihriya est l'étoile qui brille avec le plus d'éclat, une guide pour tous les sages en quête d'absolu, de transcendance, de Dieu. On ne s'adresse pas à elle comme à une femme ; elle est la mère sacrée de tout un chacun. On l'aime, on la chérit, on l'admire. Elle est la preuve vivante de la grandeur divine. Elle fait de Fès la rivale de Kairouan au Maghreb et offre le sentiment d'exister dans ce combat de l'esprit que se livrent à distance Cordoue et Bagdad. Fès n'est plus seulement la capitale d'un Etat porté par la descendance prophétique ; elle devient la patrie des gens de l'esprit, un lieu de pèlerinage pour les coeurs en quête de grandeurs spirituelles et morales. On vient d'Orient et d'Occident, de Fostât, de Kairouan, de Tahert, de Tlemcen, de Cordoue, de Séville, de Tolède, de Rome et de Germanie même pour prier, apprendre, et méditer dans la mosquée de Fatima al-Fihriya. Les professeurs les plus renommés veulent y enseigner et les étudiants les plus ambitieux veulent y étudier. Fatima a placé Fès sur la carte de l'intelligence humaine. Fatima al-Fihriya est un être exceptionnel, un rêve devenu concret et qui perdure, car comme le relève si précieusement l'auteur : Lorsque vous donnez naissance à une belle oeuvre, son empreinte demeure tenace, même en temps difficiles, même durant des siècles. Et à partir de celle-ci, tout renaît. Alors, ne soyez jamais avare de belles oeuvres, car, même si tout est voué aux changements et aux révolutions, le bien ne se perd en aucune façon

12/2023

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Enseignement primaire

Histoire CM2 Comprendre le monde. Edition 2016. Avec 1 DVD

Prolongement de Histoire CM1 dans la collection " Comprendre le monde ", cet ouvrage, destiné aux professeurs des écoles, facilite l'enseignement de l'histoire en proposant tout le matériel nécessaire à la préparation de séances simples et structurées. Répondant à la demande des programmes 2016, il est organisé en 3 grands thèmes travaillés en 30 séances : L'âge industriel en France (le XIXe siècle), Le temps de la République (de Louis XVIII à la IIIe République), La France, des guerres mondiales à l'Union européenne (le XXe siècle). Elles partent toutes d'une situation problème : Comment vivaient les bourgeois au XIXe siècle ? Comment vivaient les ouvriers au XIXe siècle ? Pourquoi les enfants travaillaient-ils dans l'industrie au XIXe siècle ? Qu'a apporté la révolution de 1848 ? Pourquoi Louis Napoléon Bonaparte devient-il empereur ? Quels symboles permettent de reconnaitre la République ? L'année 1914, une première guerre mondiale. L'extermination des juifs et d'autres populations. Etc. Pour donner le goût de l'histoire aux élèves et rendre cet enseignement vivant, la démarche privilégie le récit historique sans pour autant retomber dans le piège du " roman national " passéiste et véhiculant un discours officiel. Dans une approche complémentaire l'analyse de documents authentiques (photographies d'époque, tableaux, textes...) n'est pas exclue puisqu'elle permet d'étayer le récit. Lu ou " raconté comme une histoire ", celui-ci est exhaustivement donné dans l'ouvrage. L'ouvrage comprend pour chaque séance : une rubrique " L'essentiel à savoir pour l'enseignant " pour réactiver les connaissances ; un guidage pédagogique précis et complet avec un descriptif détaillé du déroulement, étape par étape : les questions à poser, les savoirs à transmettre, la synthèse de la séance, la trace écrite finale ; des fiches " document " et " activité à photocopier " pour les élèves ; pour chaque thème, un dossier interdisciplinaire pour lier l'histoire à d'autres matières (Français ou l'Histoire des arts...par exemple) ; un DVD-Rom avec tous les documents utiles pour mener la séance : documents à imprimer et/ou à vidéoprojeter, fiches élèves et ressources numériques (photos, vidéos, animations...) à vidéoprojeter. En + (vendus séparément) : Un livret élève, Histoire CM2 : Mes premiers récits, est aussi proposé.Il s'agit d'un livre de récits à lire en autonomie. 17 textes écrits pour l'élève, à faire lire à l'école ou à la maison en complément de la séance menée en classe. Une pochette de posters Histoire CM2. Elle contient tous les documents à étudier en collectif (pour les classes non équipées de vidéoprojecteurs ou de TNI) . CD-Rom pour Mac et PC Configurations requises : PC : Windows XP, 7, 8, 10 Mac : IOS 10.5, 10.6, 10.7, 10.8, 10.9, 10.10, 10.11, 10.12 Flash Player 11 Internet Explorer 8 ou versions ultérieures, Firefox version 3.4 ou versions ultérieures, Chrome, Safari, Opera toutes versions

06/2017

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Littérature française

Les messes basses de Nicolas Flamel

L’originalité de l’ouvrage tient à ce que l’auteur met en scène l’histoire le Flamel dans une version romancée contemporaine, sous forme d’enquête policière. On pourrait qualifier cet ouvrage de roman historique… Mais les termes de « roman cabalistique » ou « à énigmes », conviendraient mieux.Ce roman permet d’apporter des réponses claires sur quelques questions fondamentales… Qui était réellement Nicolas Flamel ? Comment a-t-il fait sa fortune ? Les écrits qu’il a laissés disent que c’est en fabriquant de l’or ! Mais… De nombreux chercheurs ont tenté de percer le secret de la « Pierre Philosophale » et de la transmutation des métaux vils en or le plus pur. Pour cela encore faut-il savoir quelle matière cuire ? C’est tout simplement ces trois énigmes que le lecteur devra résoudre avec l’aide de l’auteur. Voilà ce qui distingue Mathias Ollivier de tous ceux qui ont écrit avant lui sur le même sujet. Cet ouvrage est un traité d’alchimie savoureuse qui se lit comme du Simenon. Il met fin à six siècles de spéculation sur les mystères qui entourent la vie de ce personnage, sage, populaire et bien-aimé. Attendez-vous à quelques surprises ! Si l’on vous dit qu’il faut être un(e) intellectuel(le) pour entrer dans ce livre, n’en croyez rien, mais soyez philosophe… Mathias Ollivier part du postulat que Nicolas Flamel est toujours en vie et fait ainsi de lui un contemporain. Ce choix est une manière de rendre accessible à tous le langage et les symboles alchimiques, et d’éclairer totalement le propos. Cet ouvrage retrace la carrière de Nicolas Flamel qui débuta à Paris comme petit écrivain public, dont la vie fait couler l’encre depuis six cents ans. Le récit s’articule comme une enquête policière en laquelle la légende et les écrits de Flamel sont passés au peigne fin. Le but de l’auteur est d’amener le lecteur à découvrir par lui-même qu’elle était la véritable identité de l’alchimiste et en terminent avec six siècles de recherches et de controverses au sujet de la nature véritable de la « Prima Mataeria » (Matière Primordiale sur quoi repose tout le Grand Œuvre, permettant de confectionner la Pierre Philosophale), dont on a vainement cherché jusqu’ici le nom secret. Les « messes basses de Nicolas Flamel » devraient ouvrir la carrière à de nombreux philosophes, adeptes et alchimistes en herbes, ce qui n’est pas négligeable, en temps de crise du « pouvoir d’achat. Sans parler aux frayeurs que cela pourrait causer à ces Messieurs de l’Hôtel des monnaies... Mathias Ollivier, dévoile la véritable identité de Flamel ; il vous invite à cette découverte surprenante. (Bénédicte Civet-Lobstein).

11/2010

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Littérature française

Grand oeuvre

L’abbé entendant faillit s’étrangler. Baldwin de Chartres, était un démonologue oublié, presque inconnu, alors qu’il avait été le chantre reconnu des philosophes occultes du XVe siècle. L'Abbé avait pu feuilleter un de ses ouvrages, la Clavicule de Berthus. Les propos hérétiques qu’il renfermait, avaient permis à Jean Wier de calculer la formule mathématique comptabilisant les 666 légions infernales et leurs 66 princes. De quoi s’étrangler en effet ! Dans son malheur, pour faire passer sa toue, on servit avec empressement du rosé frais à Monsieur l’Abbé. « … En lisant leurs ouvrages, notamment la première version de 1556 de la Philosophie des Anciens Egyptiens de Baldwin, j’ai compris que ce à quoi je croyais, n’était peut-être qu’illusion et tromperie ! » - Peut-être n’avez-vous pas compris tout simplement, ses écrits qui doivent demeurer interdits !, Lança Monsieur l’Abbé. - Monsieur l’Abbé, durant tout le moyen-âge, les peuples de l’Europe ont suivi des messes en Latin, langue qu’ils ne connaissaient pas. Encore aujourd’hui, vos fervents croyants récitent des prières dont les mots leurs sont incompréhensibles. Les Textes Saints sont issus d’une tradition et des mythes, qui remontent bien avant leur traduction en hébreux. Je peux donc, sans désir de blasphème, vous retourner cette réflexion. Qui peut dire qu’il a saisi les véritables symboles contenus dans la Bible ? Monsieur l’Abbé, s’étouffa de nouveau dans son verre. L’assistance, elle, bien qu’amusée, écoutait religieusement. « La problématique de Satan, m’apparaissait ainsi. L’Evocation de Dieu et l’Invocation du Diable. » La formule était bien trouvée. Elle plut à la Duchesse. « Au début de mes recherches, je n’avais pas d’attirance particulière pour le Diable. Je vous rassure, je n’en ai pas non plus aujourd’hui. Mais, étudier la philosophie sans étudier les religions est aberrant. Etudier les Religions, sans étudier la place du Diable, est de même, ridicule. Il me fallait un point de départ. Si nous gardons le postulat que Dieu est créateur de toute chose, dans ce principe que personne ne saurait remettre en cause, il est le créateur du bien et du mal… De Lucifer, en idée comme en fait… Tout comme il est le père des hommes, Dieu est le père du Diable ! » L’abbé s’étrangla de plus belle. - Je ne peux laisser dire de telles horreurs. Dieu n’a qu’un fils et c’est Jésus Christ. Que dire de L’Homme ? C’est également le fils de Dieu, mais dans son principe de pensée, de volonté et dans ses capacités à épouser les valeurs et les grandes espérances divines. Dires que Lucifer est le fils de Dieu, c’est proposer qu’il est le frère de l’Homme. C’est un blasphème immonde !

09/2012

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Art mural, graffitis, tags

Affiches cubaines. Révolution et cinéma, 1959-2019

Le renversement de la dictature du général Batista le 1er janvier 1959, à laquelle succède le gouvernement révolutionnaire présidé par Fidel Castro, amorce de profonds changements dans la société et l'esthétique cubaines. D'une logique capitaliste avec ses codes visuels empruntés aux Etats-Unis, Cuba se tourne vers un système communiste où prédominent institutions et commande publiques. La production graphique délaisse la publicité pour se mettre au service des idéaux du nouveau régime : l'engagement politique national, la solidarité internationale avec les pays du tiers-monde par le biais de l'OSPAAAL (Organisation de Solidarité des Peuples d'Afrique, d'Asie et d'Amérique Latine) - dont Ernesto Che Guevera est l'un des instigateurs -, et l'éducation culturelle des masses, notamment par le biais du cinéma promu par l'ICAC (Instituto Cubano del Arte e Industria Cinematográficos) créé en mars 1959. Dans le contexte économique du pays, où la rareté de l'électricité rend la télévision et la radio peu accessibles, l'affiche devient le mode de communication le plus efficace. Durant les années 1960-1970, âge d'or de l'affiche cubaine, les graphistes cherchent à créer un style un rupture avec la manière hollywoodienne, qui s'éloigne aussi de la propagande soviétique. Les pénuries de matériaux - papier, encre -, stimulent la créativité en imposant des contraintes. La sérigraphie, technique d'impression artisanale largement adoptée, détermine les grandes lignes de cette nouvelle école : solides contours noirs et choix restreints de couleurs appliquées en aplats. Les affiches commandées par l'OSPAAAL, pliées en quatre et glissées dans la revue Tricontinental diffusée à travers le monde, cherchent à faire passer des messages simples évoquant l'union dans la lutte révolutionnaire tout en transcendant la barrière de la langue, d'où l'émergence de leitmotivs graphiques immédiatement reconnaissables : drapeaux et symboles nationaux, poing levé... L'ICAIC, de son côté, produit des affiches spécifiquement cubaines, souvent dessinées, pour chaque film diffusé. Grâce aux festivals de cinéma, elles sont connues et collectionnées dès les années 1960. Cette âge d'or est suivi d'une période mois féconde, marquée par "el período especial" , crise économique en temps de paix après l'effondrement du bloc de l'Est. Le nombre d'affiches produites d'effondre, la bureaucratie omniprésente entrave la créativité, et de nombreux graphistes phare émigrent. Ce champ de création connaît un renouveau depuis le début des années 2000, dans le domaine culturel plutôt que celui de la communication à grande échelle, renouant avec une dimension expérimentale et artistique. A travers cette production artistique, populaire dans le sens où elle s'adresse à tous et investit l'espace public, ce livre invite à voyager dans le passé et le présent d'un pays dont l'histoire récente reste peu étudiée.

03/2023

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Bibles

La Sainte bible esprit et vie. Edition nuit

Modèle souple avec inscriptions embossées sans couleur, tranches blanches. Cette Bible d'étude est facile à utiliser. Elle a été conçue pour vous aider et vous guider vers une vie centrée sur Christ. Les notes, les articles, les introductions et autres ressources de cette Bible sont présentés par des spécialistes bibliques contemporains qui honorent la Parole de Dieu comme notre autorité ultime. Quelles sont les ressources de la Bible Esprit et Vie ? 12 OUTILS D'ETUDE 74 DOSSIERS BIBLIQUES 12 THEMES-CLES 3000 NOTES D'ETUDE LES ARTICLES Un total de 77 études bibliques approfondies pour renforcer vos connaissances sur les doctrines importantes et les sujets pratiques. Prier efficacement L'assurance du salut La guérison divine Jésus et le Saint-Esprit La foi et la grâce L'adoration Famille, parents et enfants Les dons spirituels pour les croyants Formation biblique pour enfants et adultes Prendre soin de nécessiteux et des personnes vulnérables LES THEMES Cette Bible utilise un système de chaîne de références unique, 12 thèmes majeurs marqués par des symboles pour les identifier facilement dans l'Ancien et le Nouveau Testaments ainsi que des liens clés vers les thèmes bibliques en rapport avec la vie de l'Esprit. La foi qui déplace les montagnes La guérison L'évangélisation Le salut La seconde venue de Jésus La victoire sur Satan et les démons Vaincre le monde et ses convoitises La louange et l'adoration Le fruit du Saint-Esprit Les dons spirituels Le baptême et la plénitude du Saint-Esprit La marche dans l'obéissance et la justice LES GRAPHIQUES ET TABLEAUX sur des sujets tels que : Les prophéties de l'Ancien Testament accomplies par Jésus Le royaume de Dieu contre le royaume de Satan Les dons du Saint-Esprit Les oeuvres du Saint-Esprit La fin des temps Le ministère de Jésus L'INDEX DES SUJETS L'index aide le lecteur à trouver rapidement les passages bibliques essentiels à un sujet particulier. De nombreuses entrées ont été créées pour faciliter le travail de recherche d'un personnage ou d'un thème à la fois dans le texte biblique, les articles, les commentaires, les notes et les introductions des livres. Un outil tout-en-un pour trouver rapidement ce que vous cherchez. LES CARTES 16 cartes en couleurs sont indexées dans la Bible pour permettre au lecteur de comprendre le contexte géographique de certains événements et enseignements mentionnés des Ecritures Saintes. PLAN DE LECTURE Un plan de lecture de la bible en un an est fournit pour vous aider à lire la bible facilement et de manière structurée. MATERIEL ADDITIONNEL 250 pages placées à la fin Attention commercialisée jusqu'à épuisement des stocks chez le distributeur, ensuite disponible sur commande que chez l'éditeur.

11/2021

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Poésie

Paradis perdu ; Paradis reconquis. Edition bilingue français-anglais

Aux côtés de Shakespeare, Milton (1608-1674) est le plus grand poète anglais. Dans les pays anglophones, et tout comme celle de Shakespeare, l'oeuvre de Milton n'a rien d'un simple objet de musée qu'on inspecte et qu'on oublie, mais elle est intégrée à l'existence et à l'éducation de chacun : on grandit avec elle, on vit et pense avec elle. Elle est citée aussi bien par les chercheurs les plus distingués que par les films les plus populaires. En France cette popularité, tôt acquise, fut scellée par la traduction que fit Chateaubriand du Paradis perdu, et dont on ne sortira plus : elle représente aujourd'hui la quasi-totalité des éditions courantes. Le temps des traductions semble s'être figé là. Mais il est difficile de présenter ce libre travail en regard du texte original, et il était donc important de pouvoir donner au public la grande épopée biblique de Milton dans une édition bilingue de référence, préfacée, introduite, annotée, et qui éclairât le sens et les symboles de son drame sacré. Il était également capital de donner à ce Paradis perdu la conclusion avec laquelle l'oeuvre a été conçue. Frappé de cécité, tel un Homère anglais, Milton dicte ses épopées au soir de sa vie : quelques mois avant sa mort le grand homme donne ainsi à l'oeuvre son issue dans le mystérieux et génial Paradis reconquis. Bien qu'il fût impensable de présenter les deux oeuvres l'une sans l'autre, qui n'en font qu'une, ce Paradise Regained, ici publié dans une édition bilingue, était introuvable en France depuis un demi-siècle. Notre édition de ces deux chefs-d'oeuvre bénéficie des traductions, introductions historiques et notes de Pierre Messiaen, l'un des grands anglicistes contemporains, et de Jacques Blondel, le plus grand spécialiste de Milton. L'inclassable pensée religieuse de Milton trouve la singularité de son chemin parmi les déchirures théologico-politiques que traverse l'Angleterre d'un siècle bouleversé. Cette pensée demande qu'on en restitue avec finesse l'axe et les nuances, tout en reliant son génie aux questions de notre temps. Ce dont s'acquitte avec hauteur la préface du père dominicain David Perrin, ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure, agrégé et docteur ès Lettres. C'est en Milton que la littérature anglaise construit son classicisme oraculaire et tourmenté, qui nourrira les visions d'un Blake ou la révolution poétique d'un Byron. Tous deux ont vécu comme s'ils étaient quelque greffon du chef-d'oeuvre de l'aède aveugle de Londres. Puissants et terribles, les Paradis de Milton sont certes de ces livres qui marquent à jamais l'histoire, puis la dépassent.

04/2022

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Droit public

Hôpital & Université : inspirations parallèles ?. Volume 2

Le présent ouvrage est issu d'un cycle de colloques, organisé en deux journées distinctes (Toulouse, 01 octobre 2021 & Marseille, 03 décembre 2021) dans un souci de pluridisciplinarité. En effet, après la signature des accords dits du Ségur de la santé et à la suite de la Loi dite Rist, alors que les mondes universitaires et hospitaliers connaissent d'importants bouleversements et questionnements (à l'instar de ceux provoqués par l'adoption de la Loi dite Lpr pour l'Université en décembre 2020), il a paru opportun de les confronter. L'évocation des liens entre hôpital et Université fait en effet immédiatement penser à l'organisation mise en place à partir des ordonnances Debré de 1958 créant les centres hospitaliers universitaires (Chu), investis d'une triple mission de soins, d'enseignement et de recherche. Longtemps synonymes de progrès médical et symboles de l'excellence française, ces derniers semblent aujourd'hui rencontrer des difficultés qui ont conduit, à plusieurs reprises, la Cour des comptes à évoquer un "essoufflement" du modèle et à questionner sa pérennité. S'il ne contient aucune disposition spécifique sur le sujet, le plan "Ma Santé 2022" , présenté par le Président de la République en septembre 2018 et dont les dernières ordonnances d'application ont été adoptées au printemps 2021, insiste en revanche sur l'importance de la formation des professionnels de la santé dans la démarche d'adaptation du système de santé aux enjeux de demain. Le titre Ier de la loi du 24 juillet 2019 relative à l'organisation et à la transformation du système de santé porte ainsi sur le décloisonnement des parcours de formation. Les mesures qui y figurent s'inscrivent dans le prolongement de réformes déjà entreprises au cours des dernières années ayant profondément redessiné le contour de ces formations et, de ce fait, les relations entre établissements de santé et établissements d'enseignement supérieur dans le contexte "d'universitarisation" de certaines d'entre elles. Par ailleurs, hôpital et Université se rejoignent aussi en tant qu'établissements publics ayant pour trait commun d'avoir été soumis à d'incessants changements au cours des dernières années : loi dite Lru du 10 août 2007 et loi dite Hpst du 21 juillet 2009, loi dite Esr du 22 juillet 2013 et loi de modernisation de notre système de santé du 26 janvier 2016, ordonnance du 12 décembre 2018 relative à l'expérimentation de nouvelles formes de rapprochement, de regroupement ou de fusion des établissements d'enseignement supérieur et de recherche et loi du 24 juillet 2019, etc. Et si l'hôpital et l'université n'étaient pas seulement des partenaires naturels, mais également des sources d'inspiration réciproques ?

10/2022

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Franc-maçonnerie

Pourquoi les francs-maçons veulent-ils reconstruire le Temple ?

Un livre sur un sujet d'actualité Nous vivons dans une société parfois difficile, violente, dans des temps souvent angoissants. Ce pourrait être mieux, et peut-être l'humanité a-t-elle connu des temps meilleurs. La nostalgie d'un autrefois paisible et harmonieux nous renvoie à l'idée qu'un monde idéal ou idéalisé a pu être détruit, qu'il est à reconstruire pour asseoir sécurité, fraternité et bien-être. Le temple maçonnique est le lieu d'accueil de la dignité humaine où règne la fraternité universelle. La franc-maçonnerie a ce projet pour l'humanité. Elle s'appuie ici sur plus de trois siècles de traditions issues des bâtisseurs de cathédrales et des idées du siècle des Lumières. Les maçons sont proportionnellement peu nombreux dans les divers pays où l'Ordre est toléré. De plus, ils sont discrets, ce qui contraste avec le tumulte médiatique, écho bruyant de la volonté d'ostentation de ceux qui veulent avoir toujours plus d'influence. L'influence de la maçonnerie est dans l'exemplarité des frères, dans leur constance depuis des siècles à bâtir avec bienveillance un monde fraternel. La maçonnerie, une institution pour aider l'Homme à se réaliser dans le Beau, le Vrai et le Juste : la tâche du maçon est de bâtir Il existe une analogie entre l'homme et la pierre. Agresser l'un ou l'autre, le frapper avec un instrument métallique ébranle la sensibilité de l'un, fragilise la cohésion de l'autre. Aussi, aucun outil en fer n'a été utilisé pour construire le temple de Salomon. Les ouvriers du temple et leur travail pour achever la reconstruction ne peuvent pas être fragilisés et doivent avoir des assises solides. La restauration de cet édifice destiné à l'humanité passera par le réenchantement du monde. Le travail des bâtisseurs francs-maçons nécessite un engagement persévérant. Il a toute sa place dans la société d'aujourd'hui pour apporter du sens dans un monde quelque peu insensé. QUEL TEMPLE ? De l'histoire aux symboles - De Salomon aux francs-maçons Le plan du temple de Salomon, détruit il y a bien longtemps, inspire celui du temple maçonnique. Le temple que les frères veulent reconstruire avec persévérance est immatériel. Il a deux contenus, la Lumière intérieure qui brille au tréfonds de chacun et l'accueil fraternel de tous les êtres humains dans une société tolérante. Dans l'ouvrage, nous aborderons le sujet de la volonté de cette reconstruction par les maçons en suivant la méthodologie maçonnique : par des questions-réponses nous insistons sur les outils symboliques clés apportés par l'Ordre et son ancienne tradition. La volonté de rebâtir le temple est inhérente à l'ordre maçonnique et cette reconstruction est un devoir impératif pour chaque frère.

06/2023

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Actualité et médias

Le mythomane. La face cachée d'Alain Soral

Voici enfin le livre choc tant attendu, qui se donne pour objectif de présenter Alain Soral dans toute sa nudité, non pas la nudité vulgaire d'un selfie comme il les affectionne tant, n'étant guère gêné à les publier, trahissant en quelque sorte un culte païen voué à la plastique d'un corps vieillissant, mais à travers la description méthodique de ses traits de caractère, de sa personnalité profonde, de son enfance brisée, son passé tumultueux, ses frasques de jeunesse, ses errances idéologiques et politiques, ses retournements imprévisibles ; bref, un portrait brossé avec une fidélité déconcertante mais sans concession d'aucune sorte. Beaucoup ont attendu ce livre qui donne un éclairage inédit, venant de l'intérieur de la matrice même, avec en perspective tous les plans, qu'ils s'agisse de ceux inondés de lumière ou des ombres qui accentuent le rendu de l'image. Ce portrait est d'autant plus saisissant et intéressant que son auteur n'est pas un inconnu ou un intrus ; il est au contraire connu pour avoir appartenu à cette dissidence. Depuis près d'une dizaine d'années, il a officié comme lanceur d'alertes avec une efficacité et une pédagogie qui ont permis d'ouvrir les yeux à des milliers d'internautes à travers ses centaines de vidéos dont les thèmes vont des abus de Big Pharma, à la vaccination, la pédocriminalité, les additifs alimentaires, la politique, la franc-maçonnerie, les sociétés secrètes, en passant par la délinquance politique à col blanc, financière et fiscale, bref autant de sujets d'actualité brûlants et passionnants, largement exposés dans son fameux ouvrage La Faillite du monde moderne, un succès de librairie (bientôt une 5e édition). Après la fameuse websérie en 5 parties, intitulée Soraloscopie, et un hors série destructeur, l'actualité a connu une succession de nouveaux scandales et de révélations qui témoignent de la dangerosité et de la nocivité du gourou sénile dans la lutte contre le système de domination. Pourquoi dangereux ? Tout simplement en raison d'une tromperie sur la marchandise, car il est bien question, hélas, de marchandise et de bizness. En effet, si le système est totalement décrédibilisé par les faits depuis un grand nombre d'années, il en est autant du modèle d'opposition et de dissidence, tel que représenté par Alain Soral, si bien que les lecteurs et auditeurs non initiés peuvent être abusés et trompés. Car, en effet, plus personne ne croit au système UMPS, et malheureusement, ils peuvent facilement tomber – s'agissant surtout des nouveaux venus – dans le piège crapuleux tendu par la pseudo dissidence bizness d'Alain Soral. Une remarque de taille reste à faire. Aucune censure sérieuse ne s'est abattue sur cette entreprise pseudo politique et tout à fait inoffensive. Rien n'est absolument entrepris concrètement dans ce sens ; bien au contraire, le système continue à diaboliser le gourou pour faire monter une cote fluctuante et le créditer d'un soutien populaire. En somme, le pouvoir a décidé d'en faire un vulgaire épouvantail, beaucoup plus aisé à atteindre et abattre que d'autres, quand le moment opportun sera venu, connaissant son extrême fragilité. C'est pourquoi, il est essentiel de dénoncer cette mascarade, cette impasse qui ne mène nulle part si ce n'est à d'autres scandales à venir. Chose promise, chose due ; les révélations sont nombreuses et explosives ; ainsi, nul ne pourra dire à l'avenir, qu'il ne savait pas. Ce livre dissèque avec méthode et précision toutes les facettes du cirque soraëlien : psychiatrique, économique, politique, idéologique, stratégique... Une oeuvre de salubrité publique.

09/2015

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Religion

Le Sens Mystique de l'Apocalypse

L'Apocalypse est le dernier ouvrage du Nouveau Testament et donc de la Bible. Il ne faut pas se laisser intimider par le titre de ce "? commentaire textuel d'après la tradition de Pères de l'Eglise ? ". L'auteur de l'Apocalypse est saint Jean. Dom de Monléon a publié cette étude en 1984. Elle a déjà été rééditée en 1996. Le mot "? mystique ? " évoque naturellement le mystère de la religion, mais aussi celui de l'âme de chacun et l'auteur affirme dans ses premières lignes que son travail très minutieux et très précis n'a d'autre ambition que d'être un livre de lecture spirituelle. "? Il s'adresse, écrit-il, non aux doctes, mais aux simples, et se propose en suivant le fil du récit de saint Jean, de leur parler de Dieu, de Jésus-Christ, des combats que doit soutenir l'Eglise militante - et chacun de nous avec elle - pour entrer un jour dans la gloire de l'Eglise triomphante. ? " Composé d'une manière très pédagogique, le commentaire est précédé des versets de saint Jean. Excellente explication d'un texte qui retrace, dans une grande fresque symbolique, lyrique, poétique, les agressions permanentes de l'Enfer contre l'oeuvre de Dieu. Ouvrage qui indique comment déjouer les pièges de ces esprits mauvais qui ne cessent de dresser obstacles et barrages sur les voies du salut. Extraordinaires visions de saint Jean dont le savant bénédictin décrypte minutieusement le sens profond ! Il s'agit de mettre ou de remettre les âmes sur le chemin de la vie éternelle dont il nous entrouvre la porte sainte : invitation à l'apparition de l'Agneau, à découvrir la cour céleste et sa liturgie, à comprendre le sens des symboles, les anges qui sonnent de la trompette, la "? Grande Courtisane ? ", les pierres précieuses qui peuvent représenter Dieu, les effusions des sept coupes, le châtiment de Babylone. Dans le mystère de l'Eglise, voici la victoire du Christ sur l'Antéchrist et l'éternel châtiment du démon avant d'apercevoir la gloire de la Cité sainte et d'approcher de la vision béatifique, récompense éternelle des âmes purifiées, dans l'atmosphère de la charité qui est celle du Ciel, alors que la haine est celle de l'Enfer. Texte magnifique invitant à la contemplation de l'Agneau et à rencontrer "? la femme revêtue du soleil ? ". Certes, il existe des menaces dans ce livre de saint Jean "? pour faire sortir les hommes de leur incroyable engourdissement ? ", mais le Fils de Dieu n'a cessé de tenter de faire comprendre aux hommes, trop souvent rétifs, qu'il veut que le dernier mot ne soit pas à la Justice, mais à l'Amour. Appel du Christ à l'intelligence et à la générosité des âmes pour qu'elles estiment le prix de sa Passion qui a racheté la faute d'Adam, appel à prendre la voie amoureuse du salut, ce chemin de lumière qui mène à la Jérusalem céleste.

12/1996

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Actualité politique France

Islamophobie, mon oeil !

" Le terme islamophobie est mal choisi s'il doit désigner la haine que certains tarés ont des musulmans. Il n'est pas seulement mal choisi, il est dangereux. " Charb Rachid, Mourad et Younès se sont rencontrés dans un forum de discussion sur internet. Un jour, ils ont fait le choix de rompre avec l'emprise de leurs milieux et de couper avec leurs idéologies nauséabondes. C'est là que leurs ennuis ont commencé. Aujourd'hui, ils mènent une double vie, n'osant point afficher leurs convictions. La noble tâche d'enseigner dans une école à discrimination positive au coeur de Bruxelles vire au cauchemar. Dans cette institution, l'écrasante majorité des enseignantes musulmanes y sont voilées et celles qui ne le sont pas cheminent avec mille et une contraintes. Les enseignants qui ne sont pas musulmans sont systématiquement taxés de racistes s'ils émettent la moindre réserve sur le voile ou sur l'islam. A Bruxelles, il est plus facile pour un salafiste de déambuler dans la ville, affichant sans gêne les symboles de son orthodoxie, que pour un laïque musulman de boire un café en plein mois de ramadan dans certains quartiers fort communautarisés. Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi n'aurait-on pas la possibilité d'avoir des sentiments personnels, une trajectoire personnelle, des choix personnels, de croire ou ne pas croire en Dieu, d'embrasser l'être désiré, dès lors qu'on est né musulman ? C'est cette histoire que Djemila Benhabib souhaite vous raconter, à travers les témoignages de laïques ayant un héritage musulman. Le constat que ces témoins directs dressent de la poussée de l'islam politique est plus que préoccupant. Dans notre pays comme ailleurs en Europe, l'islamisme avance à bas bruit, dévoilant au grand jour la fragilité de nos démocraties. Du point de vue d'une certaine gauche identitaire, critiquer l'islam revient à stigmatiser les musulmans (considérés comme un bloc homogène), et le facteur culturel invoqué incite à moduler les droits et libertés pour les rendre " compatibles " avec l'idée qu'on se fait de " l'identité musulmane " . De l'autre côté, l'extrême-droite a trouvé un boulevard pour s'emparer de ces sujets " chauds " et démontrer l'échec de l'intégration musulmane. Une voix manque cependant à l'appel : celle des laïques musulmans. Rien n'est fait pour accueillir leur parole dans l'espace public. Bien au contraire, tout est mis en place pour les dissuader de s'exprimer. La marche arrière est enclenchée. Jusqu'où ira-t-on dans nos compromissions, dans nos " accommodements raisonnables " , face à ce qu'on pourrait, désormais, appeler " le droit de ne pas être dérangé " ? La critique de l'islam politique ne relève pas du racisme. Il faut résister à cette imposture pour sortir de la confusion. " Djemila Benhabib " Un nouveau mot a été inventé pour permettre aux aveugles de rester aveugles : l'islamophobie. " Salman Rushdie

04/2022

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Autres encyclopédies (3 à 6 an

La France

Une imagerie pour découvrir la France sous tous les angles ! C'est quoi, la France ? Un chapitre pour apprendre à situer la France en Europe et dans le monde ; découvrir sa population et sa langue ; comprendre les symboles de la nation, les droits et les devoirs, l'organisation politique, les élections, le gouvernement ; mais aussi explorer les richesses touristiques, les savoir-faire, la culture, la gastronomie... La France du nord au sud Dans ce chapitre, on présente les différentes régions de France métropolitaine et l'outre-mer : au nord de la Loire, le Nord-Ouest et le Nord-Est ; au sud de la Loire, le Sud-Est et le Sud-Ouest ; Outre-Mer : la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Réunion et Mayotte, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française, les Terres australes et antarctiques. Les villes Dans ce chapitre, on présente la capitale de la France et ses principaux monuments. Mais aussi les deux autres plus grandes villes de France : Marseille et Lyon, ainsi que plusieurs villes moyennes du nord et du sud de la France avec leurs principaux centres d'intérêt. Quelques pages de l'histoire de France En se plongeant dans de grandes scènes vivantes, l'enfant parcourt quelques moments forts de l'histoire de France. Il découvre à quoi ressemblait un village au temps de la Gaule romaine ; il observe la vie dans un château fort au Moyen Age ; il est témoin d'une scène de vie à la cour du roi Louis XIV, le Roi-Soleil ; il vit les principaux moments de la Révolution ; il découvre la vie dans une tranchée pendant la Première Guerre mondiale ; enfin, il compare la vie en France au temps de ses grands-parents et aujourd'hui. Des pages repères Dans les pages repères situées à la fin de l'ouvrage, l'enfant peut compléter ses connaissances : il y trouve le découpage géographique en Régions et départements, une petite chronologie de l'histoire de France, une galerie de personnages célèbres et enfin un pêle-mêle de souvenirs, objets et gourmandises emblématiques de la France. Un livre à hauteur d'enfant Les illustrations simples et dynamiques, en grande scène ou en vignettes, invitent l'enfant à explorer l'image pour y repérer chaque fois de nouveaux détails et de nouvelles informations. Sur chaque double page, la question posée dans le bandeau, en lien avec la thématique principale, interpelle la curiosité de l'enfant : D'où vient le drapeau français ? C'est quoi, l'île de Beauté ? Où parle-t-on créole ? Qui était Vercingétorix ? ... La question, traitée avec humour et dynamisme en trois vignettes et trois courts paragraphes, fait le lien avec l'univers de l'enfant. Un vrai bonus pédagogique ! A la fin de chaque chapitre, une double page d'autoévaluation permet de valoriser l'analyse et l'apprentissage de l'enfant.

07/2023

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Sociologie

La querelle du sacre

Pour ou contre le sacré? La passion des prises de position montre que la question touche au vif, dans ces obscures régions de l'essentiel où il semble que tout se fonde ou s'écroule. Encore faut-il pouvoir s'en expliquer, au lieu de seulement sentir et affirmer. Deux hommes ici se rencontrent, partageant une même foi, mais combien différents. Pierre Antoine, jésuite, professeur de philosophie, qu'un article qu'il publia dans les Etudes fit passer aux yeux de beaucoup pour un dynamiteur de cathédral. Emile Martin, oratorien, musicien connu, auteur d'un essai sur La Musique et le Sacré, et dont les concerts spirituels, en l'église Saint-Eustache, réunissent les foules dans la communion mêlée d'une ferveur religieuse et d'une émotion esthétique. Un dialogue sinueux, comme tout vrai dialogue, et dont l'amicale franchise n'est pas toujours sans rudesse. Un parcours où les deux interlocuteurs se cherchent, se tâtent, se heurtent, se croisent, se retrouvent et parfois se fuient. Un texte qui révèle, tantôt en filigrane, tantôt dans une gravure aux traits accusés, une large part des questions fondamentales qui sous-tendent la querelle du sacré. Un document humain et spirituel qui ne peut laisser indifférent. Opposition de deux tempéraments : le coeur et la raison, l'artiste et le dialecticien ? Approches complémentaires de l'actualisation de la Parole de Dieu : celle des signes et des symboles, et celle du langage clair, avec des mots ? Interprétations contradictoires du fait de la sécularisation et du défi qu'il lance à la conscience chrétienne ? Ou bien deux façons divergentes de saisir l'essentiel du christianisme, de comprendre, de vivre et d'exprimer sa foi ? Jalons du dialogue POURQUOI LA QUERELLE DU SACRE ? LES MOTS ET LES CHOSES L'EGLISE DOIT-ELLE CHANGER DE LANGAGE ? LA NOTION DE SACRE EST-ELLE UNE CATEGORIE FONDAMENTALE DE LA THEOLOGIE CHRETIENNE ? LES INTERROGATIONS MODERNES SUR LE SACRE LE COUR ET LA RAISON UNE PRATIQUE RELIGIEUSE COUPEE DE LA VIE L'HOMME EN FACE DE LA MORT LA TRANSCENDANCE DE DIEU ET LE SENS DU SACRE NOTRE RAPPORT A DIEU ET LA MEDIATION DU CHRIST AVONS-NOUS ENCORE DES TEMPLES ? L'EUCHARISTIE ET LE SEIGNEUR DE GLOIRE LE SENS DU SACRE ET LE SENS DU PECHE Emile Martin. Né le 7 mai 1914 à Cendras (Gard). Premières études littéraires et musicales sous la direction de son oncle, ancien maître de chapelle de la cathédrale de Nîmes. Etudiant à la Faculté des Lettres de Montpellier, puis à la Sorbonne et à l'Institut catholique de Paris pour la théologie. Diplômé de Grec biblique et docteur ès lettres avec une thèse en Sorbonne sur L'évolution des rythmes dans la lyrique grecque monodique. Membre de l'Oratoire de France depuis 1947. Fondateur et directeur de la Société des Chanteurs de Saint-Eustache (1945), maître de chapelle de l'église Saint-Eustache. Chargé de cours et de conférences aux Universités de Québec, Montréal, Ottawa (1953-1954).

04/1997

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Religion

Zokoué. L’homme et l’oeuvre

Isaac Zokoué (1944-2014) a marqué le christianisme contemporain africain par sa personnalité. Dans cet ouvrage, une dizaine de contributeurs rendent hommage à ce responsable d'église qui a oeuvré en Afrique pendant plus de 45 ans, en tant qu'éducateur, pasteur, formateur, théologien et organisateur. Le lecteur comprendra à travers les écrits des contributeurs qu'Isaac Zokoué a collaboré avec plusieurs responsables d'églises de divers caractères et de diverses dénominations. Son impact va au-delà de l'Eglise, car il a aidé des responsables politiques au rétablissement de la stabilité politique et de la paix sociale dans son pays, comme un envoyé de Dieu. Isaac Zokoué n'était pas une forte personnalité qui influence, mais une grande personnalité qui inspire les jeunes et les moins jeunes. Par ses écrits et ses enseignements, il pourra produire d'autres "Zokoué" dans l'avenir. Les contributeurs souhaitaient transmettre et partager ce qu'ils ont appris d'Isaac Zokoué afin que la génération actuelle et les générations futures puissent apprendre du modèle qu'il a laissé. Quelle force ce livre ! Les témoignages poignants des contributeurs sur la vie et le ministère de Zokoué constituent une ressource inestimable, une mine. Ce livre est une invitation à la réflexion sur la vie et sur ce qu'on en fait, par rapport à notre amour pour Dieu, à notre service pour lui et pour le prochain. Il inspire, encourage, défie le lecteur. Je l'ai lu dans un esprit de méditation, de prière et de reconnaissance à Dieu pour la vie de son serviteur, et pour toutes les bénédictions reçues de lui. Daniel K. Bourdanné Docteur en biologie, spécialiste des mille-pattes, Secrétaire régional des GBUAF de 1995 à 2007, Secrétaire général de l'IFES de 2007 à 2019 Zokoué fut pour toute la génération après lui, un pasteur, un mentor, un enseignant, un éducateur et un maître qui a fait beaucoup de disciples. Il fut un ami et un coach pour ceux de sa génération. Tous le considèrent comme référence et grand théologien. Il nous semble que le professeur Pohor (2016) a trouvé le meilleur symbole pour le qualifier : "Ce monument théologique, promu à la gloire céleste". Zokoué est un monument théologique pour l'Afrique francophone. Augustin Cossi Ahoga Docteur en théologie, spécialisé en religion traditionnelle africaine (RTA), Secrétaire régional des GBUAF de 2007 à 2019

05/2020

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BD tout public

Legio patria nostra Tome 1 : Le tambour

Et ainsi naquit la Légion Etrangère. Le 30 avril 1863 au Mexique, 62 légionnaires de la 3e compagnie du 1er bataillon du Régiment Etranger sont piégés par 2 000 soldats mexicains dans une hacienda délabrée du village de Camaron sur la route de Vera Cruz. Sous une chaleur de plomb, sans boire ni manger, ces légionnaires repousseront les assauts des Mexicains pendant près de douze heures. Ils ont juré à leur Capitaine de ne pas se rendre. Ils tiendront parole, écrivant ainsi sans le savoir l'histoire de la Légion, Camerone, la défaite devenue une légende. Sept ans plus tôt, à Lyon, Casimir, un gamin des rues, commet un meurtre en voulant protéger sa mère des violences de son souteneur. Contraint de fuir la ville, il entraine avec lui son meilleur ami Dino qui rêve d'un avenir meilleur. Mais échapper à son destin est un jeu dangereux, et c'est dans les griffes du Maure, un chef de bande tyrannique et pervers, qu'ils se trouveront pris au piège. Un piège mortel dont Casimir devra s'échapper seul, trouvant refuge à Toulon où sa rencontre avec Evariste, un ancien soldat, dandy et joueur invétéré, l'amènera à s'enrôler sous un faux nom dans les rangs d'un corps d'armée à la réputation douteuse : la Légion Etrangère. Mais pour la première fois depuis longtemps dans la vie de Casimir, un rayon de soleil apparait en la personne de Zélie, des immenses yeux verts et un tempérament intraitable, avec qui il envisage une nouvelle vie au-delà de la méditerranée. Sa décision est prise, il va déserter. L'histoire de Casimir commence à peine, il ne sait pas encore qu'il va devenir un héros... Pour sa première bande dessinée, Jean-André Yerlès, scénariste pour l'audiovisuel, s'associe au flamboyant dessin de Marc-Antoine Boidin pour nous plonger dans une épopée virtuose et romanesque aux sources de la Légion étrangère. Une institution aujourd'hui chargée de symbole et dont la légende s'est écrite dans le sang, au Mexique, lors de la bataille de Camerone de 1863. En 5 volumes, Legio Patria Nostra (" La Légion, notre patrie ", devise de la Légion) nous raconte autant cette histoire que le parcours initiatique d'un orphelin des rues qui trouvera sa famille dans la Légion et apprendra parmi eux à devenir un soldat, un guerrier et tout simplement un homme dans la France turbulente du Second empire.

10/2019

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Poésie

A la vitesse des nuages. Précédé de Un champion de mélancolie

La ville, chez Daniel Fano, est "sale comme un rêve inachevé" . Le monde aussi, et le lecteur ne sait pas sur quel pied danser. Pas plus que les personnages d'ailleurs, fragments imaginaires d'histoires plus grandes, désossés des vieux polars américains, qui confondent la fin du monde avec la prochaine danse. On navigue entre le crime et le cartoon, la vivacité de la bande-dessinée et la profonde mélancolie des closing-times. On saute d'un continent et d'une époque à l'autre, en changeant de vers, on fait de grands voyages, dictés par la seule logique de la fantaisie, dans une forme de tendresse poétique ; le décousu comme une approche du monde. Et tout semble se passer au même moment, dans une tranquille équivalence, les drames comme les broutilles, l'extinction des espèces et une robe froissée ; on sait maintenant "que la mémoire est une folie de plus" . Fano déploie des dizaines de narrations simultanées, où apparaissent brièvement, parfois en souvenir, parfois en ricochets d'évocation, parfois en figures clownesques de carton-pâte, les visages de Catherine de Médicis, Cy Twombly, Barack Obama, Serge Gainsbourg, Steve Reich, Eric Dolphy, Usain Bolt ou Claude Debussy. C'est un bombardement de flegme, de soie, puisé dans la mythologie des films noirs et des romans d'espionnages. Ces poèmes sont des coffres à jouets débordants de femmes fatales, de détectives un brin ratés, d'hommes d'affaires et de dictateurs, dans un bazar de révolutionnaires et de sex-symbols. C'est plein de pierres précieuses, de feutres mous et de Berreta, de Cadillac et de films pornos. Tous ces personnages soudain pris sous les projecteurs des télévisions, en flagrant délit de crime irrésolu : celui de la condition humaine. Car le monde tourne rond, mais à une allure folle, à la vitesse des nuages, et toutes les histoires se valent : ce n'est pas un parc d'attraction, c'est la vie même, mais éclairée par une lumière de dancing et on ne sait plus très bien qui appartient vraiment à la fiction. C'est la vie avec ses personnages découpés dans les journaux à scandale, et rassemblés dans un collage géant, par un démiurge facétieux qui s'accroche à ses fantaisies avec une joie féroce, sur le tableau d'une époque de la mémoire totale qui a "tué l'histoire" .

09/2019

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Histoire de France

Un Européisme nazi. Le Groupe Collaboration et l'idéologie européenne dans la Seconde Guerre mondiale

Respectabilité morale et politique obligent, l'histoire de l'Union semble, d'un premier abord, aisée à retracer et sans ambiguïtés. Entre l'essor de l'idée d'Europe unie, les tentatives manquées de l'entre-deux-guerres, et sa concrétisation après 1945, l'expérience de la guerre sert de prise de conscience générale, prélude à l'unification. Les historiens traitant de l'européisme s'accordent sur ce schéma de la continuité de l'idée européenne, troublée un ultime moment par les dérives du nationalisme. Ainsi, la Seconde Guerre mondiale n'a pas sa place dans l'idée d'Europe au XXe siècle. L'Europe nouvelle chère aux nazis est réduite à un instrument de la propagande allemande alors que la Résistance aurait préparé soigneusement ses projets unionistes et fédéralistes en attendant la défaite des pays de l'Axe. Cette image d'Epinal ne résiste pas à une analyse objective des faits et des idées. Il apparaît ainsi clairement que, dans la Résistance, le sentiment national prime généralement sur le sentiment européen : le projet générique d'" Europe des nations libres " en est le symbole. Son intérêt pour l'union du continent a été exagéré après guerre pour légitimer la cause européenne, les ennemis du nazisme semblent, à juste titre, profondément désorientés et méfiants devant cette idée d'Europe qui est l'axiome favori des partisans du Reich. En effet, à l'inverse, sur le continent unifié par les armes, officiels nazi et intellectuels engagés dans la voie de la collaboration sont, la source d'une réflexion intarissable sur l'Europe visant à définir ses contours et son identité, commentant sa future organisation politique, économique, juridique ou sociale. Le Groupe Collaboration se place dès sa création en septembre 1940 dans cette perspective. lise veut un pôle attractif, principalement parisien, de réflexions et de promotion culturelle pour tous les intellectuels désireux d'ébaucher plans et projets d'une union européenne imminente, d'encourager le rapprochement franco-allemand et la solidarité continentale. Même si les plus ardents européistes d'aujourd'hui ne sauraient être assimilés à des groupes de pensée dévoyés, cette étude très documentée permet d'analyser l'idéologie européenne dans une perspective historique plus réaliste et, comme telle, nouvelle. Cette grille de lecture donne, de manière surprenante, des clefs pour mieux comprendre les enjeux qui se dessinent devant nous pour demain.

06/2010

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Histoire de France

UNE SINGULIERE FAMILLE. Jacques Necker, Suzanne Necker et Germaine de Staël

" Tous trois à genoux, en constante adoration les uns des autres. " Ainsi Napoléon Ier a-t-il décrit Jacques et Suzanne Necker et leur fille Germaine, les yeux évidemment fixés sur cette insupportable Madame de Staël qu'il poursuivit de sa haine. Celle-ci a revendiqué hautement cette " adoration familiale " : " Je laisserai donc dire à qui se plaira dans cette observation bien gaie à côté de la mort que nous sommes une famille qui nous louons les uns les autres. Oui, nous nous sommes aimés, nous avons eu besoin de le dire, et, dédaignant de jamais repousser les attaques de nos ennemis, de faire usage de notre talent contre eux, nous leur- avons opposé un ferme sentiment d'élévation et de fierté. " " Singulière famille que la nôtre ", assurait de soit côté Jacques Necker, et sa fille ajoutait : " Singulière peut-être, mais qu'il lui soit permis de rester telle ; la foule ne se presse pas dans la voie qu'elle a choisie. " C'est cette fière famille que ce livre évoque. Jacques Necker, trois fois ministre de Louis XVI - et deux fois congédié - idolâtré par les Français en Juillet 1789 parce qu'il leur semblait le symbole de la liberté, est entré dans l'histoire, exalté par les uns, vilipendé par les autres. Sa femme Suzanne, qui tint avant la Révolution un salon très influent et fonda l'hôpital qui porte toujours son nom, fut une épouse dévouée corps et âme à l'homme qu'elle adorait, et la mère trop rigide d'une fille trop douée. Quant à Germaine, elle a conquis la gloire par son œuvre littéraire, par ses amours, par son courage, par cet exaltation du cœur et de l'esprit dont elle demeure un extraordinaire exemple. Tous trois, ils ont vécu la plume à la main. Tous trois ont eu le culte de la vertu, même s'ils ne l'ont pas toujours vue de la même façon. Tous trois ont aimé Dieu, l'amour, l'amitié, la liberté - qui ne devait, pour eux, jamais se séparer de la modération - et encore la mélancolie et le désespoir et aussi toutes les images de la mort. Tous trois se prêtèrent mutuellement du génie. Tous trois, ils ont rêvé d'incarner la noblesse de l'âme et la grandeur de l'esprit.

04/1999

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Littérature étrangère

La maison de l'Arbre joueur

Japon, 1857. Depuis des siècles, le Japon vit replié sur lui-même. Mais il sera contraint de s'ouvrir aux influences étrangères. Les Occidentaux forcent les portes de l'ancien monde. La révolution couve. L'époque des samouraïs est désormais révolue, le pays est à l'aube d'une ère nouvelle. La maison de l'Arbre joueur, dans le domaine du Chôshû, où habitent Tsuru et sa famille, n'est pas épargnée par le vent du changement. La jeune femme rêve de suivre les traces de son père, médecin, qu'elle assiste depuis son plus jeune âge. Quand celui-ci l'autorise à épouser l'homme qu'elle aime, lui aussi médecin, elle s'imagine que ses vœux sont exaucés : un mariage heureux, la possibilité d'exercer son métier à l'égal des hommes. Bientôt, la situation politique s'aggrave et le pays est au bord de la guerre. Le mari de Tsuru refuse cependant qu'elle l'accompagne pour soigner les soldats. Trop brillante pour être reléguée au second plan, la jeune femme décide de s'affranchir du poids des traditions ancestrales et de vivre librement sa destinée. Elle se trouve alors entraînée dans un monde de subversions, d'intrigues politiques et d'amours interdites. Autour d'elle agissent de jeunes hommes passionnés qui aspirent à écrire une nouvelle page de l'histoire du Japon. Hostiles au gouvernement féodal du shôgun, ils refusent que leur pays soit colonisé par l'Occident. Leur slogan est : " Sonnô jôi : vénérez l'empereur, expulsez les étrangers. " Leur méthode est la violence. A travers l'inoubliable destin de Tsuru, symbole de l'émancipation de son pays, Lian Hearn raconte une grande histoire d'amour et de guerre, d'hommes et de femmes, dans un Japon fascinant. Lian Hearn a effectué de fréquents séjours au Japon et a étudié la langue japonaise. Alors qu'elle constituait sa documentation pour l'écriture de sa saga best-seller Le clan des Otori , elle passa plusieurs mois dans la préfecture de Yamaguchi, l'ancien domaine féodal du Chôshû - point de départ de ce roman -, où elle s'intéressa à l'histoire de ces jeunes hommes ayant pris part à la restauration de Meiji. Mêlant habilement personnages fictifs et figures historiques, elle compose un roman plein d'atmosphère, aussi passionnant qu'envoûtant.

01/2013

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Humour

Chroniques de La Montagne 1952-1961

Alexandre Vialatte (1901-1971) a longtemps partagé le sort de Stendhal : il fut un auteur pour happy few. Si ses livres ne lui ont pas attiré des lecteurs en grand nombre, ils ont en revanche suscité l'admiration des meilleurs, tel Malraux, Edmond Jaloux ou Jean Paulhan. A vingt et un ans, il partit en Rhénanie comme traducteur civil dans les bureaux militaires. Il restera cinq ans à Spire et à Mayence. C'est l'époque de la découverte de Nietzsche, de Thomas Mann, de Brecht, et surtout de ce grand humoriste Kafka, qu'il est le premier à introduire en France. Mais il dirige aussi la Revue rhénane, lancée par le haut-commissaire de la République française dans le but de faire triompher l'idée que le Rhin ne sépare pas des voisins mais les unit. Rédacteur en chef et journaliste, il invente un genre littéraire, la chronique, qui lui convient si parfaitement qu'il le cultivera avec un bonheur exceptionnel pendant plus d'un demi-siècle. Ce romancier, ce traducteur est un chroniqueur de génie ayant donné des centaines de textes à des dizaines de périodiques : tantôt compte rendu de spectacle ou de lecture, tantôt récit d'une rencontre, tantôt observation des signes du temps (par exemple, la montée du nazisme en Allemagne), tantôt réflexion philosophique. Il y a des moments où le spectacle le plus banal peut devenir allégorie oui symbole, disait Baudelaire, flâneur par excellence, qui savait tirer de toute chose une moralité amère. Tel Alexandre Vialatte, grand moraliste du XXe siècle. " D'où sortent toutes ces choses ? D'un film ? De la mémoire ? On erre dans sa mémoire comme dans un vieux musée. On s'égare. Sur une petite place où clignote la lumière d'un restaurant jaunâtre, une statue s'élève sous les tilleuls, qu'on discerne mal dans cette ombre. On l'éclaire avec une lampe-torche. On retrouve le visage de son meilleur ami. Déjà... " Par la quantité de ses chroniques, par leur qualité, Vialatte s'impose comme un Socrate moderne. On trouvera ici, réunies pour la première fois, les 898 chroniques écrites pour La Montagne de 1958 à 1971. Un tiers n'a jamais été repris en volume. C'est là un monument qui a la valeur d'un inédit. ROBERT KOPP

10/2000

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Droit

Regards sur le droit malgache

" Izay adala no toa an-drainy " : Insensé qui ne fait pas mieux que son père. La devise de l'Université d'Antananarivo ne peut mieux rendre hommage à l'enseignant, homme de devoir et d'engagement, que la faculté de Droit, d'Economie, de Gestion et de Sociologie - et à travers elle l'Université - honore par ces " Mélanges en l'honneur du professeur Alisaona Raharinarivonirina ". Ancien recteur, ancien président du syndicat des enseignants de l'enseignement supérieur, agrégé des facultés de droit, professeur passionné, l'heure de l'éméritat est arrivée bien trop vite pour cet enseignant à l'engagement aussi prompt que sa perception de l'injustice. Présent au sein de " son " université et de " sa " faculté de droit depuis quelque quarante années (phase estudiantine non comprise), légion sont ceux - collègues, amis, étudiants ou simples connaissances - qui lui doivent à plus d'un titre une dette de reconnaissance. Outre les amis de tous horizons, de jeunes collègues et futurs enseignants ont voulu être présents dans ces études dédiées à l'Aîné. Pour témoigner, d'une part, que la relève qu'il a forgée patiemment au fil des ans - notamment à travers les tourments et turbulences sans cesse traversés par l'université depuis des lustres - est présente. Pour illustrer, d'autre part, que même si les exigences de la formation les ont éloignés pour un temps plus ou moins long de leurs racines et de leur île, la sagesse sécrétée par la devise de l'université les a accompagnés tout au long de leur vagabondage intellectuel. Que l'heure est venue de rendre à celui qui a tant fait pour eux un peu de ce qu'il leur a prodigué. La reconnaissance, dit-on, est la mémoire du coeur. C'est cette dette-là que l'on prend le plus plaisir à honorer. Tel est le but ultime du présent ouvrage : rendre hommage à celui qui a été l'un des bâtisseurs et pionniers du droit au sein des universités de Madagascar, au sortir des années 60, quand le temps était alors à l'incertitude et aux tâtonnements. L'entreprise ainsi menée se veut le symbole d'une saine transmission des valeurs et des connaissances à travers des générations de juristes qui ont contribué et qui participent encore au développement de la faculté de droit de l'Université d'Antananarivo.

08/2010

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Musique, danse

Elvis Presley ou la revanche du Sud

Parmi la pléthore d'ouvrages consacrés au roi du rock 'n' roll, il manquait encore une biographie raisonnée, susceptible de porter un regard objectif empreint de curiosité sur le parcours d'exception d'un artiste qui révèle la société à laquelle il appartient autant qu'il est façonné par elle. Si la naissance du mythe Presley correspond à un moment où l'Amérique s'éveille à une vision moins sclérosée des rapports entre les sexes, servie par l'érotisme du blues, ce mouvement prend une tout autre dimension lorsqu'il s'accompagne d'un revirement plus global de la pensée américaine en faveur des valeurs terre-à-terre portées par le Vieux Sud des États-Unis. L'auteur, historien et spécialiste des cultures américaines, décrit d'une plume alerte le destin extraordinaire de cet enfant du poor white trash sudiste appelé à devenir le symbole de l'Amérique triomphante de l'ère Eisenhower. Devenu un instrument de propagande internationale, Presley révèle toute l'ambiguïté de la révolution libérale qui s'annonce en dévoilant, derrière le masque de la rébellion, le visage de ce conservatisme sudiste moralisateur à l'ombre duquel il a grandi et que l'Amérique souhaite désormais exporter comme modèle. L'histoire que l'on va découvrir dans ces pages est celle d'une star improbable, d'un formidable chanteur de blues à la peau claire, aux oreilles ouvertes sur la magie de la culture du Deep South, au talent amputé par une industrie du disque que son audace mettait en péril. Celle d'un fils traumatisé par l'amour étouffant de sa mère, enfermé dans l'aliénation de son statut de sex-symbol. Celle de la plus grande star hollywoodienne de son temps, d'un acteur naïf manipulé par un manager escroc, voué à ses propres démons de la réussite. Celle d'une victime consentante de la société de consommation dont il était une vitrine, contraint à vivre dans un isolement désespérant le quotidien omnivore de l'Amérique de Coca-Cola, des hamburgers survitaminés, des amphétamines et des somnifères, jusqu'à en mourir d'une overdose. Dans l'absurdité dérisoire et grandiose de ce destin explosif, dans la grandeur pathétique de ce personnage romanesque dépassé par sa propre image, c'est aussi le portrait d'une époque charnière au cours de laquelle l'Amérique s'invente une nouvelle image qui se trouve dessiné dans ce livre passionnant.

11/2004

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Gestion

L'art de la victoire. Autobiographie du fondateur de Nike

A peine sorti de sa business school, le jeune Phil a une vision : il lancera son entreprise, et importera aux États-Unis des chaussures de sport japonaises haut de gamme, mais à bas prix. Il emprunte pour cela 50 $ à son père. Cette première année, 1963, il vend pour 800 $ de chaussures, qu'il stocke dans le coffre de sa Plymouth Vaillant. Aujourd'hui, le chiffre d'affaires annuel de Nike dépasse les 30 milliards de dollars. Nike est la référence ultime, la success-story qui inspire tous les startupers, une marque mondiale dont le logo, le fameux « swoosh », symbole de grâce et de grandeur, est l'une des rares icones que l'on reconnaît aux quatre coins de la planète. Tout commence par l'un de ces moments-charnière que connaissent beaucoup de jeunes adultes. Phil a 24 ans, part sac au dos faire le tour du monde, traverse l'Asie, l'Europe et l'Afrique, et se pose les grandes questions de son âge. Sa réponse sonne comme une évidence : il ne fera pas comme tout le monde. Tournant le dos à la voie classique de la grande entreprise, il se lancera en solo, bien décidé à créer quelque chose de nouveau, de dynamique, de différent. Rien ne va de soi, évidemment, et le parcours sera semé d'embûches. Mais la méfiance des banquiers, les moments de découragement, la férocité de ses concurrents, les trahisons et les accidents de parcours font aussi le sel et la richesse d'une aventure et d'un destin couronnés par des triomphes exceptionnels, des sauvetages sur le fil du rasoir, et sublimés par un talent hors du commun pour cultiver « l'art de la victoire ». Un talent et un art qui reposent aussi beaucoup sur l'humain : au crépuscule de cette aventure, Knight se souvient avec émotion des rencontres qui l'ont marqué, depuis Bill Bowman, son premier coach sportif en athlétisme, irascible et charismatique, et les premiers salariés de l'entreprise, un improbable rassemblement de marginaux et de scientifiques, jusqu'aux ambassadeurs qui feront rayonner la marque dans le monde, de Michael Jordan à Tiger Woods en passant par Pete Sampras, Andre Agassi et LeBron James. Ensemble, parce qu'ils croyaient dans le pouvoir du sport, ils ont transformé la vision d'un post-adolescent de 24 ans, et créé une marque et une culture dont l'influence sera mondiale.

01/2017

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XVIIIe siècle

Robespierre

L'entrée dans la prestigieuse "Bibliothèque des Illustres" de "l'homme qui nous divise le plus" (Marcel Gauchet). " Aucun nom ne restera de cette époque, excepté Robespierre. Il n'était cependant, ni plus habile, ni plus éloquent que les autres, mais son fanatisme politique avait un caractère de calme et d'austérité qui le faisait redouter de tous ses collègues. " Plus de deux siècles après sa mort, le jugement de Germaine de Staël demeure d'actualité. Si tous les protagonistes de la période sont parfaitement connus des historiens, et si l'on sait que la décennie révolutionnaire fut particulièrement féconde en personnalités hautes en couleur - qu'il suffise d'évoquer Danton, Marat, Hébert ou Mirabeau -, c'est sans conteste la figure de l'Incorruptible qui surgit d'emblée lorsqu'on interroge la mémoire collective des Français. Bien davantage que dans la puissance qui lui fut conférée par les institutions, la fascination exercée par Robespierre réside dans son exceptionnel pouvoir d'incarnation. Nul autre révolutionnaire ne personnifia davantage la défense des droits et l'homme et l'exigence de la démocratie. Ses combats pour le suffrage universel masculin ou la liberté de la presse, ses prises de position contre la loi martiale ou la peine de mort en matière judiciaire, ses innombrables interventions en faveur du " peuple bon, patient et généreux " le créditèrent progressivement d'une popularité sans égale dans une large fraction de l'opinion. Personnification d'un peuple en quête de sa souveraineté, "l'Incorruptible" porte tout autant le poids d'une Terreur dont la véritable nature répressive et fanatique n'a jamais cessé de faire débat. Sa dénonciation permanente des " traîtres " et des " conspirateurs " trouva dans la situation dramatique de l'an II l'occasion de se déployer au plus haut sommet de l'Etat. Sa froideur, son dogmatisme et son intransigeance, nourries d'un sentiment de persécution attesté par de nombreux contemporains, contribuent plus encore à noircir son image. A la fois défenseur des droits du peuple et théoricien d'une Terreur fanatique, Robespierre demeure donc le symbole achevé d'une révolution à la fois fraternelle et fratricide qui ne cesse de faire débat depuis deux siècles. C'est bien cette double identité qu'entend restituer la présente biographie, inspirée des travaux les plus récents et servie par une iconographie rare issue des prestigieuses collections de la Bibliothèque nationale de France.

08/2022

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Récits de voyage

Le tour du monde en 72 jours

En plein essor du journalisme embarqué, dépêcher un reporter pour battre le record du tour du monde était une bonne idée. Envoyer une femme en était une meilleure encore. Lorsque Nellie Bly entreprend sa circumnavigation en novembre 1889, elle part entièrement seule, chargée d'un unique sac à main de voyage. Son objectif : battre le record fictif de Phileas Fogg, le héros britannique du roman de Jules Verne, Le Tour du monde en 80 jours. C'est Bly qui l'emporte, et le pari risqué du journal New York World se double de l'incroyable chance de pouvoir financer, mettre en oeuvre et promouvoir un phénomène historique unique. Nellie Bly troque son statut de célébrité naissante du journalisme pour celui d'icône américaine, emblème de l'audace et de l'imagination dans un monde de part en part sillonné par les lignes de bateaux à vapeur et les chemins de fer intercontinentaux. A travers ses 34 900 kilomètres parcourus (sans même une robe de rechange !), l'intrépide Nellie rend soudain le monde plus accessible jusqu'à retrouver Jules Verne à Amiens, inventeur de son concurrent fantôme. Elle arrive en gare d'Amiens le 22 novembre à 16 heures et y est accueillie avec enthousiasme par le célèbre écrivain (qui la trouve jeune, jolie, mince comme " une allumette et d'une physionomie enfantine "). Une iconographie étonnante traduit l'opération publicitaire du quotidien New York World, du jeu de l'oie imprimé pleine page du journal au ticket à découper invitant les lecteurs à deviner, à la seconde près, en combien de temps Bly bouclerait son tour du monde - à la clé, un voyage en Europe. A son retour, on dénombre la somme de 927 433 coupons, le vainqueur, un jeune et séduisant new-yorkais, F. W. Stevens, estime au plus près le temps réel de la révolution de la planète Bly : 72 jours, 6 heures, 11 minutes et 14 secondes. Après 10 jours dans un asile, le succès inouï de cette nouvelle aventure consacre la figure de Nellie Bly comme symbole de la lutte pour l'émancipation des femmes et pionnière du journalisme d'investigation. Costume de voyage - cape, veste bleue à col haut, jupe, long manteau de laine à gros carreaux et mallette de cuir - Nellie Bly boucle en 72 jours une ode à l'audace et à la détermination sans jamais se départir de son impeccable autodérision.

04/2016