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Hugo Wolf

Extraits

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Littérature anglo-saxonne

Howards End. Le legs de Mrs. Wilcox

Publié en 1910, sous le titre anglais d'Howards End, Le legs de Mrs. Wilcox est le quatrième roman de Forster. Situé dans l'Angleterre du tout début du xxe siècle, qui est encore celle de l'Empire britannique et déjà celle des débuts de l'automobile, le roman, à travers l'histoire des deux soeurs Margaret et Hélène Schlegel, fait se rencontrer, non sans heurts, trois familles qui représentent trois catégories sociales de l'Angleterre. Les soeurs Schlegel, filles d'un émigré allemand, représentent une grande bourgeoisie "cosmopolite" , cultivée et "libérale" au sens anglais du terme, c'est-à-dire "de gauche" , préoccupée par la question sociale et les droits des femmes ; les membres de la famille Wilcox, rencontrée au cours d'un voyage en Allemagne, sont, quant à eux, des industriels, parfaits représentants de l'Empire et du "libéralisme" britannique ; tandis que Leonard Bast, mal marié à la peu recommandable et pitoyable Jackie, est un petit employé londonien qui aspire à la culture sans en avoir les moyens. Avec plus de maestria encore que dans les romans précédents, Forster parvient merveilleusement à allier la comédie (et même la satire) sociale à son désir de poser dans le roman, à travers ses personnages, la question de la réalité, qui ne s'atteint que dans l'accomplissement intégral de soi. Virginia Woolf écrit à ce propos : "A nouveau, mais sur un terrain de bataille plus vaste, se poursuit le combat que l'on trouve dans tous les romans de Forster - le combat entre les choses qui importent et celles qui n'ont pas d'importance, entre la réalité et les faux-semblants, entre la vérité et le mensonge". Il faudra non seulement toute la patience de Margaret Schlegel, mais aussi la violence des événements, pour que son désir de "mettre du lien" entre les choses et les êtres ("relier suffit" est la devise du roman), qu'elle met en pratique en épousant Mr. Wilcox, finisse - comme dans Le plus long des voyages - par aboutir à une harmonie retrouvée, loin de la trop moderne Londres : les trois familles se réuniront enfin en la personne de Tom, le fils adultère d'Hélène et de Léonard, à Howards End, dans la maison de campagne que la vieille Mrs. Wilcox avait souhaité léguer aux Schlegel. Le livre fut un immense succès public dès sa parution. Mais, comme l'a très bien noté David Lodge dans sa préface à l'édition Penguin du roman, en 2000, s'il dépeint avec une parfaite exactitude l'Angleterre d'avant la Première Guerre mondiale, sa manière de mener le débat entre les valeurs de "l'intelligentsia de gauche" que l'on pourrait qualifier "anachroniquement" d'écologiste, représentée dans le livre par la famille Schlegel, et celles de la bourgeoisie capitaliste reste d'une étonnante actualité. Il a été adapté avec succès au cinéma en 1992 sous le titre Retour à Howards End par James Ivory, avec Vanessa Redgrave, Emma Thompson et Anthony Hopkins.

06/2022

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Monographies

Jacques Deperthes. Tableaux fascinants

Le peintre franco-suisse Jacques Deperthes, célébré par de grands peintres tels que Carzou ou Picasso, est au sommet de l'élite artistique mondiale dans trois domaines : les paysages de neige, les paysages de golf et les paysages urbains. Ses tableaux se caractérisent par la verticalité, par un rendu du relief admirable, par une exactitude prodigieuse et par un effet apaisant ; ils dégagent une atmosphère d'intemporalité pleine de nostalgie et de poésie. L'arbre nu sans feuilles, le souci de perfection et l'effet stéréoscopique de ses tableaux font partie de l'ADN de cet artiste, toujours actif à ses quatre-vingt-cinq ans. A propos d'ADN, notons au passage que la famille Deperthes vient de la lignée de la parenté de Jeanne d'Arc et que plusieurs ancêtres de notre peintre sont artistes ou architectes, comme le peintre et érudit Jean Baptiste de Perthes (né en 1761) auteur de la première Théorie du Paysage) et Edouard Deperthes, architecte avec Ballu de l'Hôtel de Ville à Paris. Le père de Jacques Deperthes, Marcel, sa mère Marguerite, et son grand-père Jules ont eu aussi des dons remarquables pour le dessin et la peinture. Son oncle Roger Deperthes, a été pendant des années l'Architecte en chef des monuments historiques de France. Il est important de signaler que Jacques Deperthes est un peintre particulièrement cosmopolite et admiré ; ses soixante expositions et leur succès en témoignent puisqu'elles ont eu lieu aux Etats-Unis, au Japon, en France, en Pologne, en Suisse, en Angleterre, en République de Corée et à Taiwan. Sept livres avec des centaines de reproductions de tableaux, ainsi qu'une vingtaine de publications sur son oeuvre artistique ont été mentionnés dans mes quatre livres antérieurs sur l'artiste aux éditions Slatkine. L'ensemble des publications met en exergue les éléments les plus marquants de sa biographie, de sa personnalité, de son style, de ses influences, de ses valeurs artistiques, des évolutions de son oeuvre, de son succès et même de ses hobbies. Il n'est donc pas nécessaire d'y revenir dans la présente publication. Je me bornerai à rappeler que des critiques d'art du plus haut prestige tels que François Daulte, Raymond Charmet, Michel Bohbot,Jean Dalevèze, Pierre Wicart, Edouard Weiss, Patrick de Cazenove, Christian Grente, Washington Lee ou l'académicien français Hervé Bazin se sont penchés sur l'oeuvre artistique de Jacques Deperthes en des termes fort élogieux. De plus, deux nouvelles publications sont en cours de préparation. Nombre sont celles et ceux qui estiment que Jacques Deperthes portera la couronne de l'immortalité. Et en cette année de commémoration de son quatre-vingtcinquième anniversaire, ce m'est un honneur de rendre hommage à cet homme au grand coeur, attachant, élégant, sportif, sincère, modeste, qui aspire à la perfection et dont la gentillesse est à la hauteur de son immense talent. Alberto Odero

10/2022

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Psychologie, psychanalyse

Femmes de l'âme. Les pionnières de la psychanalyse

Les femmes aussi ont fait la psychanalyse. Disciples de la cause freudienne, elles ont largement participé, souvent au péril de leur réputation voire de leur vie, à faire évoluer les théories qu'élaboraient alors Freud à Vienne, Jung à Zurich, avant Lacan à Paris. Alors que les femmes partout en Europe se mobilisaient pour la cause féminine, les pionnières de la psychanalyse jetèrent un regard nouveau sur la sexualité et l'inconscient féminins, et pensèrent la femme comme un être libre et l'enfant comme un petit d'homme. Si la psychanalyse est d'origine germanique, ces premières analystes prouvent déjà la porosité des frontières et le partage multiculturel des idées ; de Vienne à Zurich, de Berlin à Paris, elles sont en Europe les passeuses d'une science encore controversée, telles Lou Andreas-Salomé, Eugénia Sokolnicka, Sophie Morgenstern, Helene Deutsch ou encore Anna Freud. Toutes ont subi les aléas de l'Histoire. Certaines en sont mortes : Sabina Spielrein et Margarethe Hilferding ont péri sous le joug nazi, Hermine von Hug-Hellmuth fut assassinée, tandis que Tatiana Rosenthal, Eugénia Sokolnicka et Sophie Morgenstern ont mis fin à leurs jours. D'autres - Marie Bonaparte, Melanie Klein, Françoise Dolto - n'ont jamais dévié de leur but : la médecine de l'âme. Un bel hommage à ces femmes du XXe siècle, sans lesquelles celles d'aujourd'hui n'auraient pas gagné le droit de penser autrement.

09/2015

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Design

Global Tools (1973-1975). Eco-Design : Dé-projet & Low-Tech

Au travers d'archives inédites, ce livre analyse en profondeur les toutes premières traductions françaises des deux bulletins de Global Tools, les entretiens exclusifs d'Andrea Branzi, Gaetano Pesce, Gianni Pettena, Ugo La Pietra, Alessandro Mendini et deux écrits qui dialogue, l'un de Paolo Deganello et l'autre de Franco Raggi. Ce dernier présent Global Tools ainsi : "Ceux qui ont fondé ou participé à la Global Tools s'intéressaient à la construction d'un programme d'activités de recherche éducative et productive qui partait d'en bas, dans le but théorique de libérer la créativité individuelle des superstructures culturelles qui empêchaient ou ralentissaient la capacité d'expression, selon l'hypothèse de travail libre, anarchiste (mais organisé), d'expérimentations dans le domaine du design, du vivre et du construire... La tentative fut aussi de revenir à une sorte de "condition primaire" de fabrication qui impliquait les "outils" individuels, les premiers ustensiles à notre disposition permettant d'interagir avec le monde extérieur comme les mains, les pieds, les sens, le corps, et leur perception. Parmi les sujets abordés, il y avait aussi une série de sujets qui venaient de l'expérience des groupes anarchistes américains, anglais et autrichiens. Nous avons condensé une tendance très généralisée et omniprésente, bien que souterraine. Une recherche expérimentale et expressive associée à une anti rhétorique du projet et une quasi-annulation de la pratique de conception canonique pour concevoir sa guérison grâce à une "auto-thérapie"".

03/2023

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Réseaux informatiques

Réseaux informatiques - Notions fondamentales (9e édition)

Ce livre sur les réseaux s'adresse aussi bien aux personnes désireuses de comprendre les réseaux informatiques et les systèmes d'exploitation, qu'aux informaticiens plus expérimentés souhaitant renforcer et mettre à jour leurs connaissances. Le lecteur identifie les contextes d'accès aux réseaux d'aujourd'hui grâce notamment à des illustrations détaillant clairement les composants et technologies mis en jeu. De nombreux exemples reposant sur une approche client/serveur lui permettent de passer en revue les systèmes d'exploitation les plus courants, ainsi que les matériels associés. La tolérance de panne et le stockage sont également détaillés avec les différentes typologies de disque ainsi que les notions telles que NAS, SAN, zoning, Fibre Channel, FCoE ou encore iSCSI. Les protocoles de réplication entre baies sont également décrits ainsi que le fonctionnement de la déduplication pour les sauvegardes et le principe des WAAS. Une synthèse sur la virtualisation est proposée permettant au lecteur de bien comprendre les enjeux, les avantages et inconvénients apportés par les différentes solutions du marché. Avec une approche pragmatique, l'auteur permet ensuite au lecteur de mieux comprendre le modèle OSI en couches réseau de référence. Puis, de manière exhaustive, les principes de base sont présentés (normes, architectures courantes, câblages, codage des données, topologie, réseaux sans fil, interconnexions de réseaux, boucle locale optique de la fibre...) puis les différents protocoles qui comptent dans les réseaux informatiques (PXE, WOL, Ethernet, Wi-Fi, Bluetooth, ADSL, WiMax, téléphonie 2G à 5G...) sont déclinés d'un point de vue opérationnel sans noyer le lecteur dans un discours trop théorique. Une partie sur les orbites basses permet de donner une visibilité sur les solutions en cours et les projets à venir. Un panorama des objets connectés IoT est également proposé. Les couches basses sont décrites de façon détaillée en proposant de nombreuses illustrations sur la connectique et les matériels utilisés (codage, signaux, connectique coaxiale, cuivre, fibre). La configuration réseau est examinée pour Windows, Linux, macOS, iOS et Android. Les méthodes d'accès au support CSMA/CA, CSMA/CD ainsi que le jeton passant sont expliqués. D'un point de vue réseau, les équipements agissant au niveau des différentes couches OSI sont examinés : répéteur, pont, routeur, passerelle. L'algorithme du Spanning Tree ainsi que le fonctionnement des VLANs sont expliqués au travers d'exemples détaillés. Le fonctionnement de VSS et les protocoles liés au routage (RIP, OSPF, BGP, HSRP) sont passés en revue. Des exemples de configuration sont proposés au travers de Packet Tracer et les technologies FDDI, ATM, SONET et autres relais de trames sont également étudiés...

04/2022

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Littérature française

Paris ville monde. Un regard neuf sur l'immigration

Les histoires qui composent ce recueil sont le fruit d'une rencontre entre un migrant et un écrivain. Le migrant a confié son expérience à l'écrivain qui à partir de son témoignage a élaboré une fiction.

10/2018

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Littérature érotique et sentim

Le sixième monde Tome 2 : Le Fléau des locustes

La suite très attendue de La Piste des éclairs, Prix Locus du meilleur premier roman et nommé aux prix Hugo, Nebula et World Fantasy Quatre semaines se sont écoulées depuis le sanglant affrontement de Black Mesa. Maggie s'efforce de faire bonne figure, mais sa dernière mission s'est très mal terminée : elle a perdu son seul ami, et elle doit à présent veiller malgré elle sur une adolescente qui possède un pouvoir clanique des plus étranges. Puis lui parvient une sinistre nouvelle : Kai a été recruté par une mystérieuse secte dirigée par la Locuste blanche, un personnage sorti tout droit des légendes navajos. Maggie refuse d'y croire et se lance sur sa piste, convaincue qu'il a besoin de son aide. Sa quête l'emmène au-delà des Murs de Dinétah, au coeur des horreurs d'un monde ravagé par les Grandes Eaux. Accompagnée d'une poignée disparate d'alliés, Maggie devra affronter des trafiquants d'organes, des dieux navajos et la Locuste blanche en personne. Mais le chef de la secte ne correspond pas à l'image qu'elle s'en faisait, et Kai n'a peut-être pas besoin qu'on vienne à son secours. Le terrible projet de la Locuste blanche va mettre à rude épreuve la confiance toute neuve qu'éprouve Maggie envers ses amis et la faire douter d'elle-même. Tous ne survivront pas à cette aventure... " Le Fléau des Locustes est l'une de ces suites rares qui réussissent l'exploit d'être encore meilleures que le premier tome. Rebecca Roanhorse livre un récit haletant de trahison et de vengeance sur fond d'Amérique post-apocalyptique. Maggie Hoskie est le personnage que j'attendais depuis toujours, et c'est un plaisir d'assister à son évolution. Le Sixième Monde est une série unique et je voudrais qu'elle ne finisse jamais. Vivement le troisième tome ! " Tor. com " Ce portrait d'une Amérique en ruines, frappée par des essaims de locustes surnaturels, et où les femmes sauvent les femmes est délicieusement sombre. Les lecteurs ayant apprécié le premier tome dévoreront ce deuxième opus avec plaisir. " Publishers Weekly " Innovant et crucial, tout en étant un moment de plaisir pur de lecture. Rebecca Roanhorse frappe en plein coeur. " Kirkus " Rebecca Roanhorse donne un souffle nouveau à l'urban fantasy avec une nouvelle aventure électrisante construite sur les légendes et croyances amérindiennes. " Barnes & Noble " La richesse culturelle de l'univers du Sixième Monde est une bouffée d'air frais, qui renouvelle le genre et laisse entendre une voix encore trop rare dans la littérature de l'imaginaire. " Marie Brennan, autrice d'Une histoire naturelle des dragons " Vite, annulez Supernatural et donnez-nous cinq saisons avec cette chasseuse de monstres amérindienne et son compagnon charmeur et charmant. " The New York Times " Une histoire sensationnelle et originale. " Charlaine Harris, autrice de True Blood " Agréable, drôle, terrifiant, génial. " Daniel José Older, auteur de Shadowshaper et Star Wars : Baroud d'honneur

07/2020

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Philosophie

Séminaire la peine de mort. Tome 1, 1999-2000

Le présent volume édite la première des deux années du séminaire que Jacques Derrida consacra au sujet de la peine de mort (en 1999-2000 et 2000-2001). Présenté intégralement dans le cadre du programme "Philosophie et épistémologie" à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, à Paris, ce séminaire a aussi fait l'objet d'un enseignement aux Etats-Unis. Il précède immédiatement celui consacré à "La bête et le souverain" (2001-2003), déjà publié. Il relève de l'ensemble commencé en 1997-1998 sous le titre "Le parjure et le pardon", qui appartient lui-même à un ensemble plus long, "Questions de responsabilité", initié en 1989 et finalisé en 2003 avec la dernière année d'enseignement de Jacques Derrida. Voici le résumé qu'en donnait Jacques Derrida dans l'Annuaire de l'EHESS 1999-2000 : "La problématique engagée sous ce titre "Le parjure et le pardon" au cours des deux années passées nous a conduits à privilégier cette fois la grande question de la peine de mort. C'était nécessaire au moins dans la mesure où la peine dite capitale met en jeu, dans l'imminence d'une sanction irréversible, avec ce qui paraît tenu pour l'impardonnable, les concepts de souveraineté (de l'Etat ou du chef d'Etat - droit de vie et de mort sur le citoyen), de droit de grâce, etc. Nous avons étudié la peine de mort, de façon au moins préliminaire, aussi bien à partir de grands exemples paradigmatiques (Socrate, Jésus, Hallâj, Jeanne d'Arc) que de textes canoniques, de la Bible à Camus ou à Badinter, en passant par Beccaria, Locke, Kant, Hugo - à qui nous avons consacré de nombreuses séances -, Genet, etc., et surtout de textes juridiques d'après la Seconde Guerre mondiale. Un grand nombre de conventions internationales recommandent en effet la fin des châtiments cruels et des tortures, dont la peine de mort, sans jamais en faire obligation aux Etats dont la souveraineté devait être respectée. Nous nous sommes intéressés aux mouvements abolitionnistes, à leur logique et à leur rhétorique, et surtout aux Etats-Unis dont l'histoire récente, voire très actuelle, a requis de nombreuses analyses - notamment depuis la décision de la Cour suprême qui, en 1972, jugea inconstitutionnelle l'application de la peine de mort ("cruel and unusual punishment"), jusqu'à la reprise amplifiée et spectaculaire des exécutions depuis 1977, etc. Nous avons accordé beaucoup d'attention à l'exception des Etats-Unis. Trois concepts problématiques ont dominé notre questionnement à travers les textes et les exemples étudiés : la souveraineté, l'exception et la cruauté. Autre question conductrice : pourquoi l'abolitionnisme ou la condamnation de la peine de mort, dans son principe même, n'ont-ils (presque) jamais, à ce jour, trouvé une place proprement philosophique dans l'architectonique d'un grand discours philosophique en tant que tel ? Comment interpréter ce fait hautement signifiant ?"

10/2012

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Poésie

Mémoire vocale. 200 poèmes allemands du huitième au vingtième siècle stockés et modérés par Thomas Kling, Edition

En 2001, l'éditeur DuMont Verlag pose à Thomas Kling la question suivante : "De quels poèmes en langue allemande avons-nous besoin en ce début de siècle ? " C'est en tant que réponse à cette question qu'il faut lire le choix présenté ici : une sélection de poèmes indispensables pour le poète qu'est Thomas Kling, non une anthologie de plus. Mémoire vocale a valeur de programme poétologique : des formules magiques de Mersebourg aux poètes et poétesses d'aujourd'hui, sont présentés ici des textes destinés à mettre en valeur toutes les ressources qu'offre l'allemand sur une dizaine de siècles, dans la diversité de ses registres : langue incantatoire, jargons et hybridations telles que le rotwelsch, l'argot des classes marginalisées, mêlé d'allemand, de néerlandais et de yiddish et parlé surtout dans l'ouest de l'Allemagne, qui a toujours fasciné le Rhénan qu'était Kling. Si la plupart des noms attendus sont présents (Bachmann, Brecht, Celan, Goethe, Hölderlin, Jandl, Nietzsche, Novalis, Rilke...) Il s'agit là d'un choix singulier, à contre-pied du canon littéraire, notamment par la place limitée faite à la tradition classique et romantique, mais qui offre une part belle à la poésie du Moyen Age, aux audaces de la poésie "baroque" , à la diversité inventive des écritures modernes et contemporaines. Celui pour qui le poème est "instrument optique et acoustique de précision qui provient et se met au service de la perception, la perception exacte de la langue" assume ici la subjectivité d'un choix moins de poètes que de textes admirés, ce qui peut expliquer les surprises que réserve Mémoire vocale : la poétesse d'origine juive Gertrud Kolmar, morte en déportation, est placée dans l'immédiat voisinage de Josef Weinheber, un poète autrichien controversé en raison de sa collaboration avec le régime nazi ; Hans-Magnus Enzensberger, dont Thomas Kling n'a jamais fait mystère du peu d'intérêt qu'il portait à sa poésie de "gardien de musée" , est représenté, alors que Nelly Sachs, lauréate du Prix Nobel de littérature en 1966, ne l'est pas. De même l'Autrichien Hugo von Hofmannsthal, qui a été un représentant important du symbolisme allemand, est absent de cette anthologie, Kling lui préférant son ami Rudolf Borchardt, un strict formaliste, théoricien d'une "Restauration créatrice" nourrie d'Antiquité et de classicisme. Si "mémoire vocale" n'échappe pas au statut de "haie hégémonique" propre à toute anthologie, en ce qu'elle fixe et valorise un corpus par délimitation d'un jardin clos dans lequel s'épanouit un choix de fleurs, il importe de replacer ce florilège dans le contexte de la poétique de Kling qui considère que "la poésie procède du flux de données, elle est - si elle réussit, si elle fonctionne -, un flux dirigé de données et déclenche un tel flux chez le lecteur" . C'est à la reconfiguration d'un tel flux dynamique que travaille mémoire vocale.

02/2023

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Pléiades

Oeuvres complètes. Edition bilingue français-latin

Si, comme le résume Valéry, la poésie consiste à obtenir du langage plus de sens et plus de beauté, l'oeuvre de Virgile s'offre pour illustrer magnifiquement cette double exigence. Mais si une Muse plus inspirée demande encore davantage au poète - un langage qui transporte ou, selon l'image de Baudelaire, une lumière qui brille et qui guide -, alors la voix de Virgile, faisant écho à celle d'Homère, annonçant Dante et Hugo, fait entendre les accents du "Prophète de Rome" sur une musique incomparable, et c'est de cet immense poète que Claudel a pu dire qu'il était "le plus grand génie que la terre ait jamais porté". L'oeuvre canonique de Virgile, comme on sait, se compose de trois titres : "Cecini pascua, rura, duces", dit l'épitaphe attribuée au poète. "J'ai chanté les pâturages, les campagnes, les héros." Le premier terme renvoie aux Bucoliques, le deuxième aux Géorgiques, le troisième à l'Enéide. Cette formule condense un édifice sans autre exemple dans la littérature antique. Socrate insistait sur le fait que chaque poète n'est bon que dans un genre, et cette loi communément admise, avec quelques nuances, s'applique aussi aux Latins, sauf à Virgile. Chacun de ces poèmes, en effet, est le joyau d'un genre spécifique qui s'inscrit dans une aire indépendante. Virgile ne s'est pas contenté d'étinceler dans le domaine de la poésie bucolique, il a voulu régner sur la poésie didactique, puis sur l'épopée. Ces réalisations révèlent la volonté extrêmement audacieuse d'occuper le plus d'espace possible dans le champ poétique que la tradition avait ouvert avant lui, comme s'il démentait pour lui-même un principe qu'il énonce dans les Bucoliques, "non omnia possumus omnes" : "bons à tout, nous ne le sommes pas tous". Chaque oeuvre est autonome, et pourtant le poète multiplie les liens qui les attachent entre elles, obtenant que cette extraordinaire diversité forme néanmoins un ensemble incontestable. Quant au jugement de qualité, même si l'Enéide, par son ampleur, occupe une position dominante, elle n'est pas un plus grand chef-d'oeuvre que les Géorgiques ; et les Bucoliques, étant parfaites, ne peuvent, en un sens, être dépassées. Sur l'enluminure de Simone Martini où l'on voit Virgile dans la pose du berger Tityre, trois arbres d'égale dimension figurent cette profonde équivalence. Cette édition propose le texte latin et une traduction, nouvelle pour les Bucoliques et pour l'Enéide, révisée pour les Géorgiques, de ces trois grandes oeuvres. S'y ajoutent des pièces dites "attribuées" : virgiliennes à défaut d'être de Virgile, elles appartiennent à ce que l'on appelle l'Appendix vergiliana. Il importe peu, au fond, que la descente aux enfers de l'héroïque Moustique dans la petite épopée qui porte son nom (en latin, Culex) annonce ou pastiche le célébrissime livre VI de l'Enéide. On ne prête qu'aux riches, et la constitution, sans doute dans

06/2015

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Droit

Le monde Epreuve de Culture générale. Auteur par auteur, Edition 2023

Destiné aux élèves de classes préparatoires économiques et commerciales, cet ouvrage a pour vocation de devenir le compagnon du cours de culture générale tout au long de l'année. Regroupant des auteurs clefs sur le thème du programme ainsi que des exemples précis, il cherche à mettre en valeur les éléments essentiels des différentes doctrines tout en facilitant leur utilisation au sein d'une dissertation. Dans cette perspective, chaque article est encadré par d'utiles suppléments qui visent à faciliter son appropriation mais aussi son utilisation : - Un résumé analytique pour saisir l'essentiel - Une notion clef mise en perspective - Une analyse de texte - Un mode d'emploi pour intégrer au mieux la référence au sein de votre réflexion Conformément aux ambitions de la discipline, l'ouvrage ne se limite donc pas à une succession de doctrines philosophiques mais enrichit l'analyse en l'ouvrant aux champs littéraire et cinématographique.

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Littérature française

Joe Hartfield, l'homme qui voulait tuer Donald Trump

Toute cette histoire n'aurait jamais vu le jour si Jean Duchêne, le jour de ses 77 ans, n'avait eu une inspiration aussi soudaine qu'inattendue. Il allait écrire un roman. Le héros serait Joe Hartfield, un ami noir rencontré à Omaha (Nébraska) en 1960 et, à la fin du livre, en 2020, Joe essayerait de tuer Donald Trump. Le découpage de l'histoire se fait par grappes de personnages et par tranches de vie. On remonte ainsi au voyage de Jean aux Etats-Unis puis on suit, pas à pas, les parcours de vie des quatre personnages principaux, Joe, Jean, Marlene et Marcus et de leurs proches, des personnages ordinaires à qui il arrive des choses extraordinaires. On suit leurs itinéraires, parallèles mais variés. Ils surmontent les épreuves et les coups durs de la vie grâce à leur courage et à leur créativité. Ils se remettent en question, se renouvellent et se réinventent sans cesse. Deux fils rouges dans ce premier roman. Le premier est l'amitié inébranlable qui lie les personnages principaux : leurs rencontres, leurs retrouvailles et leurs déboires. Le second, l'évolution lente de Joe de 'jeune photographe nonchalant et inconnu' jusqu'à 'vieux sage déconnecté mais débordant de vie' en passant par 'activiste radical et meurtrier en puissance'. Au terme de péripéties multiples, marquées du début à la fin par l'humour de Jean et des autres protagonistes, les clins d'yeux et les surprises, les personnages s'expriment sur les éléments purs et toxiques de l'amour, sur l'art, sur le racisme et les injustices, sur la futilité de la quête d'argent, sur les vraies valeurs, partagées, transmises ou menacées. Le jazz, Derek Hartfield (l'écrivain stérile), Hugh Hefner (le patron de Playboy), la Négresse Blonde, les cités jardins et les bouquettes liégeoises (dégustées au Montana ! ) sont omniprésents et apportent des espaces de respiration bienvenus dans un récit riche étalé sur plus de soixante ans.

12/2020

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Archéologie

Côtoyer les dieux. L'organisation des espaces dans les sanctuaires grecs et romains

Cette monographie constitue le dernier volet de publication scientifique du programme "Des espaces et des rites. Pour une archéologie du culte dans les sanctuaires du monde méditerranéen" , commun aux Ecoles françaises d'Athènes et de Rome (2012-2016), et rassemble dix essais. Face à la richesse sémantique des genres littéraires et des processus de narration, l'archéologie offre une grande variété d'informations matérielles qui font sens et qui regardent au moins trois domaines, l'architecture et l'organisation des espaces, les objets et les programmes iconographiques ainsi que les pratiques, rituelles ou non, déployées dans les complexes sacrés. C'est la place du religieux dans la vie des cités qui est en jeu ici : on côtoyait les dieux partout, "dans des espaces vécus comme peu humanisés" , dans les murs et hors les murs, dans les espaces urbains, dans la sphère privée, mais aussi et surtout dans la nature, "into the wild" . Toute la perception du divin est analysée ici, dans toutes ses formes, par des chercheurs spécialistes des sanctuaires antiques. This monograph is the last part of the scientific publication of the programme entitled "Spaces and Rites. The Archaeology of Worship in the Sanctuaries of the Mediterranean World", common to the French Schools at Athens and Rome (2012-2016), and brings together ten essays. Faced with the semantic wealth of literary genres and narrative processes, archaeology provides us with a huge variety of material information that makes absolute sense and covers at least three areas, architecture and the organisation of spaces, iconographical objects and programmes, as well as the practices carried out in sacred spaces, be they ritualistic or not. The main issue here is the place of religion in the everyday life of the cities : the Gods were everywhere, "in spaces with little human presence", inside and outside the walls, in urban spaces, in the private sphere but also, and above all in the wild. Here, researchers that specialise in ancient sanctuaries analyse the way the divine is perceived, in all of its forms.

06/2022

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Imagerie médicale

Résonance Affidea-Suisse 4. Main et poignet - Orthopédie, rhumatologie et imagerie

Cet ouvrage est le support pédagogique du quatrième séminaire annuel d'imagerie ostéoarticulaire "Résonance Affidea Suisse" organisé en septembre 2023, à Genève, avec la collaboration scientifique de nombreux praticiens des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), des Centres hospitaliers universitaires vaudois (CHUV) et de la médecine libérale. Le sujet traité cette année est le : "Main et Poignet" , un motif de consultation en pathologie ostéo-articulaire et domaine où les connaissances ont été fortement renouvelées ces dernières années. Ce livre, tout comme le séminaire, est centré sur l'imagerie mais est aussi, par essence, multidisciplinaire. Il recueille les contributions de tous les spécialistes de la pathologie ostéo-articulaire : radiologues, chirurgiens orthopédistes, rhumatologues, rééducateurs, médecins du sport, internistes et gériatres. Les différents chapitres constituent une mise à jour des données médicales, radiologiques et chirurgicales de toutes les affections fréquentes de la main et du poignet et couvrent notamment, l'anatomie, les lésions traumatiques et microtraumatiques du poignet, de la main et des doigts et leurs conséquences à long terme, le diagnostic des affections rhumatismales, la pré-polyarthrite rhumatoïde, les traitements interventionnels à la main et la pathologie de la plaque unguéale. Nous remercions ici vivement l'ensemble des auteurs de ce livre, les membres du comité du programme scientifique 2023 et le groupe Affidea Suisse de nous avoir donné la possibilité d'organiser ce séminaire et de produire ce livre qui donnent aux communautés médicales suisses et françaises une opportunité d'échange et de diffusion des connaissances. Le comité d'organisation du séminaire Résonance Affidea Suisse Pr Jean-Denis Laredo, Dr Mohamed Allaoua, Dr Brahim Bahayou, Mme Caroline Büchler

01/2024

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Littérature française

L'héritage humain

Quand on parle d’héritage, quelle définition de ce mot nous vient en premier ? Prendre possession des biens accumulés par un proche, un parent après son décès, ou quelqu’un qui vous désigne comme bénéficiaire par testament. Quand on parle de « l’humain », c’est évoquer une qualité propre à « l’esprit d’humanité » que n’a pas l’animal et qui, contrairement à ce dernier, conscient de lui-même et du monde dans lequel il vit, peut agir et s’organiser étant ainsi « acteur » de sa propre évolution. Un héritage, quand il est humain, n’a plus vraiment de rapport avec les biens matériels : c’est « voyager dans le temps et l’histoire de la pensée humaine », refaire tout le chemin qu’elle a parcouru pendant des siècles pour aboutir à ce qu’elle est aujourd’hui. Il y a enfin dans le choix de ce titre un autre message, celui de devoir réveiller en nous « la mémoire ». Un peuple, un individu qui perd sa mémoire n’a plus d’identité... ne sommes-nous pas en train de la perdre ? « Ce sont les hommes qui font l’histoire », nous a dit Karl Marx. « Ceux qui vivent , ce sont ceux qui luttent », nous a dit Victor Hugo dans « Les châtiments ».Vérités absolues. Comme le précise l’auteur de cet ouvrage ; « ce livre n’est pas vraiment le mien. C’est aussi celui de tous ceux qui, avant moi, bien meilleurs écrivains, journalistes, philosophes ont écrit de nombreuses pages sur l’histoire de l’humanité » . Tel est donc son objectif : réunir dans cet ouvrage les principaux textes fondateurs de l’« esprit humain », où ont été révélés les plus belles réussites collectives de l’histoire, et exposés les points de vue les plus pertinents sur l’évolution nécessaire de la pensée de l’homme qui « doit continuellement se mesurer à tout ce que la société lui fait subir ».Sans les luttes et les interventions de ceux qui ont agi ou se sont exprimés pour faire entendre leur droit, exiger plus de liberté et d’égalité, il n’y aurait jamais eu de progrès social.

C’est comme si l’auteur nous disait « réveillez-vous ! vous perdez la mémoire, la connaissance de votre passé est ce qu’il y a de plus fondamental pour comprendre le monde d’aujourd’hui ! ».

Alors ! Face à cette société dystopique de plus en plus pressentie, n’est-il pas encore temps de réagir, de nous faire revisiter cette littérature qui nous avait si profondément enrichi et nourri notre esprit d’humanité : « les origines chrétiennes du communisme » par Gérard Walter, « les bases de la philosophie marxiste » et « la dialectique de la nature » de Friedrich Engels, « l’organisation sociale exemplaire des indiens d’Amérique », « la désobéissance civile » d’Henri-David Thoreau, « une action possible sur l’histoire » de Julian Huxley, « naître à son humanité » de l’ethnologue Henri Laborit, et enfin une « lutte continuelle » de l’immense philosophe Krishnamurti. Autant de thèmes qui pourraient susciter de nombreux débats sur l’avenir de l’humanité, mais qui ne semblent pas être prioritaires sur les bancs des écoles et partout ailleurs, dans les médias officiels.

01/2022

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Littérature française

Les départs exemplaires

Ce recueil de nouvelles assassines de Gabrielle Wittkop nous présente, à travers siècles et continents, cinq récits baroques qui sont autant de « départs exemplaires ». Au coeur d’un burg romantique allemand, perchée sur une tour en ruine et livrée aux corbeaux, une jeune femme de bonne famille agonise, devenue l’objet d’un fait divers absurde et lugubre. Un dimanche d’octobre dans une ruelle de Baltimore, un écrivain aux yeux noirs succombe, ivre mort, après avoir perdu sa valise. Dans un New York contemporain, la vie de Seymour M Kenneth ressemble à une lente descente aux enfers ; il s’éteint en vagabond dans les entrailles de la ville. C’est dans un fossé moite de la jungle malaise que s’achève mystérieusement celle de Mr T, esthète et espion, emportant avec lui ses derniers secrets. Enfin, dans l’atmosphère sadienne du XVIIIe siècle français, Claude et Hippolyte, les deux jumeaux hermaphrodites mis au monde par la comtesse de Saint-Effroy, sont assassinés. La mort est au coeur des cinq nouvelles – dont deux inédites : « Les Derniers Secrets de Mr T. » et « Claude et Hippolyte » – qui composent cette réédition augmentée des Départs exemplaires. Elle est organique, marque les corps, s’imprime dans les chairs des femmes élégantes, des monstres androgynes et des dandys rongés par l’alcool ; elle est destin ou hasard malchanceux, meurtre ou énigme, guidant vies et intrigues de ces fictions taillées sur mesure ; elle se lit dans les signes et augures quasi fétichisés – papillons ou corbeaux, perles de grenat, bottines vernies – et engendre le charme vénéneux de l’esthétique de Wittkop, son ton macabre et raffiné, de nos jours inégalé. Au fil d’une prose ornée et mordante, précise et précieuse, dont la tonalité varie en fonction des époques et des décors abordés, la mort fait aussi mystère. Elle fait pencher successivement ces textes « caractérisés par la découverte et le malentendu », vers le fantastique ou l’enquête – c’est bien la silhouette d’Edgar Poe qui se faufile dans « Les Nuits de Baltimore » et celle d’un agent de la CIA en Asie derrière ce curieux Mr T. – ou vers le conte légendaire comme cette femme, cheveux au vent, criant au sommet d’une tour allemande qui rappelle des esquisses de Goya ou de Hugo. Le recueil, d’une forte unité thématique, semble donc décrire, par l’exemplarité des destins et la variation des décors, la permanence d’anciens mythes monstrueux et dérangeants. Ultime force de ce livre, la narratrice (ou l’auteur) mène voluptueusement les drames et personnages à leur sort tragique, irréversible. Mais si le sort s’acharne avec cruauté, non sans humour et un certain goût du supplice, ces victimes expiatoires sont aussi l’occasion de questionner la nature du lien entre vie, trépas et beauté qu’avaient proclamée le romantisme noir ainsi que les esthétiques du XIXe siècle dandy. Ces références constituent alors le fondement spectral de l’art de Gabrielle Wittkop, qui les met à distance pour s’imposer comme une « Peintre de la mort » résolument moderne.

09/2012

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BD tout public

La guerre des Sambre : Maxime et Constance. Tome 3, Eté 1794, Le regard de la veuve

Conclusion de l'ultime trilogie de La Guerre des Sambre, le 3e chapitre de Maxime & Constance en est la clé de voute, le chaînon sanglant de la malédiction familiale. Avant l'apothéose de la série culte Sambre, Yslaire conclut tragiquement l'ultime trilogie de La Guerre des Sambre, dans un format exceptionnel de 87 pages. Après la trilogie de Werner & Charlotte, qui conte le secret de la naissance de Maxime de Sambre, et celle de Hugo & Iris, qui expose la passion du fils de Maxime pour la future mère de Julie et le conduit à la folie, Maxime & Constance est la troisième trilogie à paraître, mais la seconde dans l'ordre généalogique. Chaînon sanglant de la malédiction familiale, la conclusion de cet épisode 3, abondamment citée dans les tomes des générations postérieures, est la clé de voute de l'architecture. Juin 1794. Le tome 2 se terminait en Aout 1789 par la fuite de Maxime de Sambre et sa famille après l'incendie de leurs château par une révolte paysanne. Cinq ans après, sa femme Louise-Marguerite Collée Des Vignes, enceinte, attend son sort, à la Prison des oiseaux. Elle sait que que la République n'attend que son accouchement pour lui retirer son bébé et l'envoyer à l'échafaud, elle et son fils François. Dans une dernière lettre écrite à sa mère, elle tente de comprendre comment elle et ses deux jumeaux en sont arrivés là... Le remords de n'avoir pu protéger ses enfants de leur père, et la colère à l'égard de ce mari indigne et sans scrupules, coupable d'abandon familial pour une putain de la République, se mêle au désespoir d'avoir elle-même commis l'irréparable... A travers ses yeux de femme blessée, c'est aussi la traversée de la Révolution d'une aristocrate de province, avec un mélange d'effarement, de candeur, et d'aveuglement face à une machine infernale qui broie ses propres enfants. Au passage, le récit tente de rendre justice aux femmes de l'époque, en rappelant des figures historiques aussi contrastées que Marie-Antoinette, Théroigne de Méricourt, féministe martyre, fondatrice avec d'autres du " club des patriotes de l'un et l'autre sexe "... ou encore les terribles tricoteuses. L'auteur des amours tragiques de Bernard & Julie sonde la noirceur des âmes s'affontant dans une guerre amoureuse, tous victimes de leur passé et de leur époque sanglante. Il interroge les mécanismes de la transmission, de la fatalité engendrée par les secrets familiaux. " Avant la passion funeste des amants , il y a toujours celle de leurs ancêtres. ". . En parfaite osmose, Yslaire et Boidin trouvent là leur collaboration la plus aboutie et signent une mise en scène nerveuse et resserrée, alternant les scènes intimistes et passionnelles, aux larges respirations muettes. Le récit est magnifié par le dessin libéré et fluide de Boidin, la richesse de ses cadrages documentés, et une gamme de couleurs réduite au sépia et rouge, pour mieux peindre la violence et la cruauté des sentiments, dans ce contexte historique.

01/2018

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Cinéma

Liz Taylor. La dernière star de l'âge d'or d'Hollywood

Dès l'annonce de sa disparition, le 23 mars 2011, les radios, médias et chaînes de télévision unanimes, rendirent hommage à Elisabeth Taylor, l'inoubliable actrice de Cléopâtre. Tous ont salué le départ de celle qui fut, sans conteste, l'une des dernières grandes stars d'Hollywood. Née le 27 mars 1932 à Hampstead, quartier cossu de Londres, elle immigra très jeune aux États-Unis où ses parents s'établirent. Là, poussée par sa mère Sara, on la voit très tôt fréquenter les plateaux de cinéma. Elle obtient rapidement un petit rôle dans La fidèle Lassie. Engagée par la Metro-Goldwyn-Mayer, elle s'illustre, dès l'âge de douze ans dans Le Grand National qui sera un succès. Elle se produira ensuite deux ou trois films par an dont Cynthia (1947), Les quatre filles du Dr March ; Guet-apens (1949), Le Père de la mariée (1950), Une place au soleil (1951), Ivanhoé (1952), La piste des éléphants (1954). Mais, c'est en 1956 que sa carrière de star se révèle vraiment avec Géant, film culte qui passe en revue tous les problèmes de la société américaine de l'époque : racisme, différence de sexe, de classes et de génération, course à la réussite, le rêve américain. Nommé neuf fois aux Oscars, il restera un des grands succès de la Warner. Elizabeth y tourne aux côtés de Rock Hudson et James Dean. S'ensuivront La chatte sur un toit brûlant, Soudain l'été dernier et en 1960, La Vénus au vison qui lui vaudra son premier Oscar de la meilleure actrice. Mais c'est Cléopâtre, film au budget pharaonique qui restera longtemps gravé dans tous les esprits. Elle y rencontre Richard Burton avec lequel elle vivra les moments les plus tumultueux de sa vie. Il la comblera des plus beaux bijoux du monde et restera pour Elisabeth celui qu'elle aura le plus aimé. Qui a peur de Virginia Woolf ? (1966) qui lui vaudra son second Oscar de meilleure actrice. Elle tourna dans plus de cinquante films et fit quelques apparitions remarquées au théâtre. Actrice la mieux payée du cinéma, elle convolera huit fois en mariage, avec seulement sept maris. Burton la réépousant en 1975 après un divorce prononcé en 1974. C'est avec M Wilding, son second mari, qu'elle aura ses deux fils: Michael Jr et Christopher. Avec M Todd, son troisième mari, une fille, Liza. Richard et elle adopteront la petite Maria qui complétera la famille. Sa vie de star, ses nombreuses aventures sentimentales... ne lui permettront pas d'être une maman très attentive et affectueuse. Actrice au grand coeur, elle ne refusa jamais d'aider les autres et participa à un nombre incalculable d'oeuvres caritatives pour lesquelles elle fit preuve, souvent, d'une grande générosité. Son engagement contre le sida rapporta plus de 50 millions de dollars à la recherche. La fin de sa vie fut cruellement affectée par la disparition de Michael Jackson, le dernier véritable ami qu'elle aima profondément et auprès duquel elle passa des moments qualifiés d'inoubliables. Elle s'est éteinte le 23 mars 2011 à Los Angeles. C'est dans la plus stricte intimité, entourée de ses quatre enfants, dix petits-enfants et quatre arrière-petits-enfants qu'elle fut inhumée dans le cimetière de Forest Lawn, à Glendale près de Los Angeles, non loin de son ami Michael Jackson.

05/2011

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Psychologie, psychanalyse

Sciences Humaines N°302, avril 2018 : Qu'est-ce qu'une belle vie ?

"La vraie vie est ailleurs". On prête à Rimbaud cette célèbre formule ; pourtant, personne n'en a jamais trouvé trace dans son oeuvre. L'expression la plus approchante, tirée d'Une saison en enfer, est "la vraie vie est absente" . La formule est tout aussi cinglante, mais plus désespérée encore. Heureusement, Rimbaud avait tort. Car la vraie vie existe : je l'ai vécue. Quand vous avez la chance de connaître un grand amour qui résiste au temps ; quand autour de lui s'est construite une belle famille avec des enfants (et des petits-enfants) très réussis ; quand votre passion est devenue votre travail et votre quotidien ; et quand à cela s'ajoutent quelques vrais amis, des collègues très aimables, une belle maison, une santé vaillante et le tout assorti d'une constitution morale qui vous rend résilient aux chocs... , vous avez touché du doigt la belle vie. Sauf que malheureusement tout cela a une fin. Après la trajectoire ascensionnelle vient irrésistiblement le déclin. Personnellement, j'ai pris conscience tardivement que j'allais mourir (la mort ne me fait pas peur ni ne m'angoisse : elle m'emmerde). Et juste avant, il y a pire : le déclin. Côté coeur, tout va encore très bien, mais côté corps, ça se dégrade à vue d'oeil, car l'âge finit par tout gâcher, tout gâter. Côté business, les temps sont de plus en plus durs pour la presse. Et puis il y a forcément ces jours où une migraine, une dispute, une panne de voiture et un temps maussade viennent assombrir le tableau. Que faire dans ces moments de blues et de doute ? Comme tout le monde, j'ai recours aux expédients traditionnels. L'action reste un excellent viatique : la technique du coup de pied aux fesses m'a toujours revigoré ("arrête de pleurnicher, relève-toi et prend les choses en mains"). Mais ça ne marche pas toujours. D'autres remèdes classiques ont été labélisés au fil des civilisations : les religions du salut, les philosophies du bonheur, les psychothérapies, les antidépresseurs, les soutiens sociaux. A chacun de se composer son cocktail en fonction de ce qui lui convient le mieux. Personnellement, à défaut de croire à la présence d'une divinité protectrice ("Jésus est là, il t'aime"), je fais appel à d'autres amis imaginaires : ce sont mes livres et auteurs favoris. Un coup de stress ? Je plonge dans les livres de cosmologie : ils m'aident à m'évader en pensée. La théorie de la relativité, les trous noirs, les ondes gravitationnelles, etc. sont pour d'autres sources d'angoisse. Moi, ils m'apaisent. Un coup de déprime ? Je garde à portée de main le témoignage de dépressifs (Philippe Labro, Matt Haid) : il est toujours rassurant de savoir que d'autres sont allés beaucoup plus bas que soi, et en sont revenus. Face à la peur de la chute, le simple souvenir de Rien ne va plus de Douglas Kennedy ou du Bûcher des vanités de Tom Wolfe me revigore. Mes idées s'embrouillent et je ne comprends plus rien à rien ? Quelques pages d'Aristote, et tout se remet d'aplomb : ce type est si intelligent qu'il en est contagieux. En cas de spleen, bien mieux qu'une séance de médiation, quelques pages de Christian Bobin sera la garantie de retrouver un îlot de sérénité. Le pouvoir guérisseur de la lecture est vraiment très puissant. "La vraie vie est ailleurs". Rimbaud ne l'a pas dit ; mais c'est quand même bien vu !

03/2018

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Littérature française

Le Bouquin de Noël

Si chaque année paraissent au moment des fêtes de fin d'année de petits recueils rassemblant quelques contes de Noël, jamais encore il n'a été produit une véritable anthologie rassemblant les récits des plus grands écrivains de tous les temps et de tous les pays. De même, jamais encore il n'a été tenté une explication des thèmes les plus souvent traités dans ces contes, où l'on rencontre des revenants, des spectres, des morts surtout, et particulièrement des morts d'enfants. C'est que le sujet, en vérité, relève plus encore de l'anthropologie et de la mythologie, que de la stricte littérature. Rassemblant ainsi des contes, récits et poèmes, aussi bien français qu'allemands, anglais, américains, scandinaves et russes, espagnols ou italiens, l'ouvrage calque son discours sur le calendrier de la fin d'année, évoquant " la mort de l'année " et sa résurrection au moment du solstice d'hiver. Partant de la Toussaint, que suit l'Avent, il glisse ainsi vers Noël, le jour de l'An et l'Epiphanie, éclosion finale de l'année nouvelle. C'est la raison pour laquelle on trouvera des contes relatifs à saint Nicolas, par le belge Camille Lemonnier, ou à sainte Lucie, par Selma Lagerlöf, ainsi que des textes sur la nuit de la Saint-Sylvestre, par Hoffmann ou Andersen. Mais c'est naturellement Noël même qui a le plus inspiré nos écrivains. Or, soit ils ont écrits dans la tradition, d'origine préchrétienne, ainsi qu'on peut le voir avec d'étranges textes médiévaux, soit ils ont évoqué la Nativité du Christ, substitut chrétien de la lumière recouvrée, soit encore ils ont évoqué la fête, le sapin, la crèche, les lumières, ou bien encore le sentiment toujours émouvant de la fête familiale, prétexte à établir un bilan de vie en cette fin d'année. Il faut attendre le XIXe siècle pour voir la littérature de Noël renouer avec l'esprit du Moyen Age. Grâce au romantisme, l'éclosion littéraire de l'Europe provoqua la résurrection des cultures ancestrales, auxquelles chaque écrivain contribua en fonction de sa nationalité. Certains récits sont aujourd'hui devenus très célèbres, comme le Chant de Noël de Dickens, Les Trois Messes basses de Daudet ou La Petite Fille aux allumettes d'Andersen, mais d'autres, trop méconnus, méritaient d'être redécouverts, et il est de petits bijoux ciselés par l'émotion que l'on peut considérer comme des chefs-d'oeuvre. C'est le cas de la Fleur-de-Blé de Lemonnier, des Sabots du petit Wolff de Coppée ou de La Noël de Marthe d'Anatole Le Braz. Nul doute que le lecteur ne sera remué par de tels contes, quand au contraire il sera certainement étonné par les récits médiévaux comme La Chasse sauvage d'Orderic Vital ou l'anonyme Sire Gauvain et le Chevalier vert, bien éloignés des Noëls chrétiens et du mercantilisme ambiant aujourd'hui. C'est l'âme enfouie de Noël que nous rapportent ces écrivains anciens, relayés au XIXe siècle par Hoffmann, Gogol ou Erckmann-Chatrian. A l'opposé, certains incroyants, comme Louis Mullem, ne se sont pas privés de moquer Noël, ouvrant ainsi la voie à un XXe siècle déchristianisé, parce que matérialiste.

11/2016

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Littérature Allemande

La lumière des jardins. Edition bilingue français-allemand

Utz Rachowski a écrit deux nouvelles sur des journées déterminantes de l'histoire allemande et européenne : l'une, intitulée " Les voix de l'été ", sur le 13 août 1961, premier jour de la fermeture des frontières occidentales de la RDA et de la construction du Mur à Berlin ; l'autre, intitulée " Le dernier jour de l'enfance ", sur le 21 août 1968, premier jour de l'invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du pacte de Varsovie. Dans les deux cas, ces journées d'été ont été traumatisantes pour la RDA, mais aussi pour l'Europe et l'utopie socialiste : l'une, en entravant la liberté de mouvement des citoyens de RDA, l'autre, en réprimant le printemps de Prague, mettaient fin pour beaucoup aux espoirs d'un socialisme à visage humain en Allemagne et en Europe de l'Est. Ces journées représentent les premières blessures de l'histoire dans la jeune existence de l'auteur. Né en 1954 à Reichenbach dans le Vogtland, région de RDA limitrophe de la Tchécoslovaquie, Utz Rachowski a sept ans en 1961, 14 ans en 1968. Dans ces deux nouvelles, largement autobiographiques, l'histoire s'invite à l'improviste au beau milieu des vacances d'été et des fêtes d'anniversaire, fige le temps, à jamais divisé désormais entre un avant et un après. Les chars qui traversent sa ville pour se diriger vers la frontière tchécoslovaque labourent de leurs chenilles la route bordant le lotissement où il grandit, à une centaine de mètres de la maison de sa grandmère. L'oeil de l'enfant enregistre ces ruptures avec une précision sismographique. L'onde de choc de cet ébranlement traversera son oeuvre jusqu'au bout. 8 – Préface Préface – 9 Mais ce ne sont pas les seules blessures dans la jeunesse de l'auteur, et les suivantes trouveront également le chemin de ses écrits. Adolescent rétif à l'embrigadement, il est interrogé dès l'âge de 16 ans par la Stasi et renvoyé peu après de la FDJ et du lycée. Motif : une supposée menace de " contamination idéologique " de ses camarades de classe. Quelques années plus tard, en 1978, après avoir rattrapé son bac par d'autres voies, il sera également renvoyé de l'université, pour manque d'" esprit partisan ". Arrêté en 1979, il est condamné en 1980 à 27 mois de prison pour rédaction et diffusion de poèmes. Au total, il effectuera un an et deux mois de prison avant d'être libéré sous la pression d'écrivains dissidents déjà exilés à Berlin-Ouest, parmi lesquels Reiner Kunze, Jürgen Fuchs et le chanteur Wolf Biermann, et d'amnesty international : racheté par la RFA, il est expulsé du pays et interdit de séjour en RDA, et ne pourra pas retourner dans sa ville et son pays avant décembre 1989. Exilé à Berlin-Ouest, il y sera rejoint un peu plus tard par sa femme, elle aussi emprisonnée quelques semaines en 1979, et leur première fille, née pendant qu'il était en prison. La sélection de poèmes que nous présentons ici donne une idée de la centralité de cette blessure. Utz Rachowski fait partie de ces écrivains marqués dans leur biographie et leur oeuvre par un événement singulier, guerre, déportation, génocide, chute d'un mur ou d'une dictature, révolutions ou décolonisations plus ou moins pacifiques. Dans son cas, il s'agit des blessures infligées par le système répressif du socialisme " réellement existant ", le Mur, les chars, la prison, l'exil. Face à cela, Utz Rachowski a déployé une écriture largement autobiographique, qui enregistre avec une précision et une sensibilité aiguës l'impact des événements et tente par l'écriture de sauver ce qui peut l'être. Auteur de RDA au regard tourné tant vers l'Ouest que vers l'Est de l'Europe, il s'inscrit aussi dans la catégorie des auteurs blessés dont les oeuvres maintiennent résolument vivante la petite flamme de l'humanité, tel cet enfant qui, dans une de ses nouvelles, cherche à tout prix, à l'approche des brouillards de l'automne et de l'hiver, à préserver la " lumière des jardins ". Ces ombres et cette lumière se retrouvent dans la plupart de ses textes : écrits de témoignage ou de documentation, essais, récits de fiction, poèmes. C'est le cas des textes que nous publions ici, qui cherchent à donner un aperçu représentatif de sa production : les deux nouvelles sur les étés 1961 et 1968, un récit sur les expériences de la prison et de l'exil, une sélection de courtes nouvelles sur l'enfance écrites dans les années 1990, une quinzaine de poèmes choisis au fil de cinq décennies d'écriture, enfin des extraits de son dernier recueil, consacré à l'affection entre un écrivain et un animal de compagnie, le chien Suki.

03/2021

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Photographie

Information, document, oeuvre. Parcours de la photographie en Italie dans les années soixante et soixante-dix

Quel poids l'expérience des avant-gardes a-t-elle eu sur le développement de la photographie contemporaine italienne ? Quel rôle les institutions, le marché et la critique d'art ont-ils joué dans son essor ? Ce livre nous fait découvrir une période foisonnante d'échanges qui ont marqué la relation entre art et photographie en Italie. Arte povera, reportage d'art et représentation du patrimoine, anthropologie visuelle, architecture et urbanisme sont les coordonnées culturelles de la scène artistique et photographique italienne entre les années soixante et le début des années quatre-vingt. Le texte interroge la transformation de la notion d'oeuvre et celle de son miroir fidèle, la photographie documentant l'art qui, au fil des années, a vu son statut changé en devenant instrument critique et oeuvre elle-même. En Italie, cette photographie donna lieu à une extraordinaire floraison iconographique, malgré un manque paradoxal de reconnaissance de la part des institutions et des marchands d'images. Cet ouvrage présente le travail de Piero Manzoni, Giulio Paolini et des artistes de l'arte povera (Jannis Kounellis, Giuseppe Penone, Michelangelo Pistoletto, Pino Pascali, Emilio Prini) ainsi que les recherches d'Ugo Mulas, Franco Vaccari, Morio Cresci, Cesare Tacchi, Luigi Ghirri, Germano Olivotto, Paolo Monti et bien d'autres, en soulignant les échanges avec la scène pop et conceptuelle américaine. L'analyse porte également sur les contributions des acteurs du milieu artistique : des critiques (Germano Celant, Achille Bonito Oliva, Arturo Carlo Quintavalle, Daniela Palazzoli, Filiberto Menna), un opérateur vidéo (Gerry Schum), des galeristes (Plinio De Martiis et Fabio Sargentini), autant de figures exemplaires d'un panorama complexe qui témoigne d'une nouvelle vision de l'art, de son espace d'exposition et de sa représentation dans les catalogues, les livres et les revues.

10/2015

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Informatique

Réseaux informatiques. Notions fondamentales (protocoles, architectures, réseaux sans fil, virtualisation, sécurité, IPv6...), 8e édition

Ce livre sur les réseaux s'adresse aussi bien aux personnes désireuses de comprendre les réseaux informatiques et les systèmes d'exploitation, qu'aux informaticiens plus expérimentés souhaitant renforcer et mettre à jour leurs connaissances. Le lecteur identifie les contextes d'accès aux réseaux d'aujourd'hui grâce notamment à des illustrations détaillant clairement les composants et technologies mis en jeu. De nombreux exemples reposant sur une approche client/serveur lui permettent de passer en revue les systèmes d'exploitation les plus courants, ainsi que les matériels associés. La tolérance de panne et le stockage sont également détaillés avec les différentes typologies de disque ainsi que les notions telles que NAS, SAN, zoning, Fibre Channel, FCoE ou encore iSCSI. Les protocoles de réplication entre baies sont également décrits ainsi que le fonctionnement de la déduplication pour les sauvegardes et le principe des WAAS. Une synthèse sur la virtualisation est proposée permettant au lecteur de bien comprendre les enjeux, les avantages et inconvénients apportés par les différentes solutions du marché. Avec une approche pragmatique, l'auteur permet ensuite au lecteur de mieux comprendre le modèle OSI en couches réseau de référence. Puis, de manière exhaustive, les principes de base sont présentés (normes, architectures courantes, câblages, codage des données, topologie, réseaux sans fil, interconnexions de réseaux...) puis les différents protocoles qui comptent dans les réseaux informatiques (PXE, WOL, Ethernet, Wi-Fi, Bluetooth, ADSL, WiMax, téléphonie 2G à 5G...) sont déclinés d'un point de vue opérationnel sans noyer le lecteur dans un discours trop théorique. Un panorama des objets connectés IoT est également proposé. Les couches basses sont décrites de façon détaillée en proposant de nombreuses illustrations sur la connectique et les matériels utilisés (codage, signaux, connectique coaxiale, cuivre, fibre). La configuration réseau est examinée pour Windows, Linux, MacOS, iOS et Android. Les méthodes d'accès au support CSMA/CA, CSMA/CD ainsi que le jeton passant sont expliqués. D'un point de vue réseau, les équipements agissant au niveau des différentes couches OSI sont examinés : répéteur, pont, routeur, passerelle. L'algorithme du Spanning Tree ainsi que le fonctionnement des VLANs sont expliqués au travers d'exemples détaillés. Le fonctionnement de VSS et les protocoles liés au routage (RIP, OSPF, BGP, HSRP) sont passés en revue. Des exemples de configuration sont proposés au travers de Packet Tracer et les technologies FDDI, ATM, SONET et autres relais de trames sont également étudiés. Les protocoles TCP/IP sont présentés en détail, en particulier la décomposition en sous-réseaux en IPv4, ainsi qu'une approche complète de l'adressage IPv6 (dont la voix sur IP). Les services réseau tels que DHCP, DNS, NTP ou SNMP sont également décrits. Un chapitre traite des principes de base de la sécurité face aux menaces qui pèsent sur un réseau en proposant de nombreux liens vers des sites gratuits d'investigation. En annexe est fournie une liste des acronymes les plus significatifs dans le monde des réseaux informatiques.

11/2019

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Religion

Le Dhimmi. Profil de l'opprimé en Orient et en Afrique du nord depuis la conquête arabe

"Ouvrage de référence sans équivalent" (Le Monde), ce livre fit émerger le dhimmi du néant silencieux de l'oppression et des génocides. Aujourd'hui il s'inscrit dans la conscience politique et le langage courant. Les islamologues avaient pris l'habitude de définir les juifs et les chrétiens sous l'islam comme des minorités religieuses, omettant de clarifier leur origine. Or ces populations représentent les résidus des peuples antérieurs à la conquête musulmane. Une fois leur territoire conquis par le jihad ces populations étaient soumises à une sorte de pacte qui devint un statut imposé et infamant, la dhimma : la "protection" islamique s'exerçant dans un contexte de guerre ininterrompue, la condamnation à mort sanctionnait le refus de se soumettre. Ce fut la dhimma qui assura le succès de la politique d'arabisation et d'islamisation. Son abrogation au XIXe s. sous la contrainte de l'Occident n'a sans doute pas modifié les doctrines et les représentations musulmanes en profondeur. Réduits à un état de subordination, de vulnérabilité et de dégradation extrême, toute critique de l'oppresseur étant blasphématoire, ces peuples sans passé et sans droits traversèrent les siècles avec une telle discrétion que l'histoire en conserva difficilement les traces. A sa parution, Jean-Pierre Peroncel-Hugoz et Jacques Ellul dans Le Monde avaient souligné qu'en "parlant d'une façon scientifiquement irréfutable des opprimés dans la civilisation arabe et musulmane", Bat Ye'or prenait "le contre-pied d'une mode tendant à présent l'islam comme le carrefour de toutes les tolérances, face à un Occident naguère encore impitoyable pour les minoritaires". Le Dhimmi révélait aux juifs et aux chrétiens orientaux leur propre histoire, que la plupart ignoraient. Cette ignorance et leur situation de peuple otage les avaient incités à se faire les porte-paroles en Occident de leurs oppresseurs et à oeuvrer à leur propre destruction, dont les derniers épisodes sanglants ont fini par nous interpeller. Mais dans les années soixante-dix, Bat Ye'or découvrait "cet énigmatique personnage, le dhimmi, surgit de ses linceuls d'histoire et le plaçait au centre d'une histoire de treize siècles sur trois continents, dans ses vêtements d'opprobre.

01/2018

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Littérature étrangère

Un américain en enfer. Un conte populaire

Jeune Noir américain du début du XXe siècle, Abe n'aura connu qu'une courte vie de misère, d'injustice et de prison lorsqu'il meurt à 27 ans. Expédié en enfer par Jésus Christ en personne, il constate avec stupéfaction que ses congénères y sont privilégiés sur les Blancs, pour mieux les faire souffrir. Abe profite de cet éternel séjour : il s'instruit et tente de comprendre pourquoi le "rêve américain" est resté inachevé. Sympathisant avec un Blanc, Dave, ancien éclaireur de la conquête de l'Ouest scalpé par les Indiens, lui aussi convaincu de la grandeur de leur nation, Abe persuade le Diable (un manager moderne, amateur de jazz et de partouzes) de les renvoyer tous deux dans l'Amérique de 1938. Séparés, mais promettant de se retrouver, les deux amis vont alors suivre des chemins différents, semés d'embûches. Pendant ce temps, alors qu'éclate la Seconde Guerre mondiale, avec son gros lot de clients, le Diable se frotte les mains... Satire sociale féroce sous la forme d'une farce burlesque, d'un réalisme cru et virulent, Un Américain en enfer s'attaque avec un humour frontal et décapant, au-delà de la seule ségrégation raciale, à l'essence même du "rêve américain" . L'AUTEUR Cinéaste, acteur, compositeur et écrivain, Melvin Van Peebles est né en 1932 à Chicago. Arrivé à Paris au début des années 1960, il rencontre Chester Himes, puis François Cavanna et collabore à la revue Hara-Kiri, où il publie entre autres Le Chinois du XIVe, illustré par Topor. De retour aux Etats-Unis, il continue d'écrire, d'enregistrer des disques et réalise plusieurs longs métrages, dont Sweet Sweetback's Baadasssss Song (1971), le film précurseur du cinéma de "Blaxploitation" . Paru aux Etats-Unis en 1976 (et prépublié dans le magazine Playboy d'Hugh Hefner), Un Américain en enfer, roman majeur de son auteur, laisse éclater toute sa verve et sa lucidité caustique. Agé de 87 ans, Melvin Van Peebles vit aujourd'hui à New York. "Melvin, son cinéma, c'est le négro américain dessalé cigare au coin du bec j'emmerde les gros cons de blancs je méprise les négros qui ne sont que des négros. Tout Harlem dans un verre, Melvin". (Cavanna, Bête et méchant)

02/2020

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Loisirs

Cahier de vacances pour adultes

Tout le monde se souvient de ses devoirs de vacances (dictées, problèmes mathématiques, etc.) Notre ouvrage permettra à chacun de retomber en enfance de façon ludique et humoristique en révisant les bases du français, des maths, de l’histoire-géo… Le Cahier de vacances pour adultes allie humour et pédagogie. Des pages d’exercices (français, maths, histoire, géographie, anglais, culture générale) qui permettront à chacun de réviser ses classiques : le théorème de Pythagore, l’Appel du 18 Juin, l’emploi du subjonctif, l’accord des noms de couleur, etc. 10 pages de jeux et de tests à la fois drôles et sérieux. Bien évidemment, les solutions seront présentes au milieu de l’ouvrage (à ne consulter qu’après avoir fait les exercices !!)

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Bibliothéconomie

La Revue de la BNU N° 26

Dans la suite du précedent, ce numéro aurait pu s'intituler "La fabrique de l'art", tant les divers usages commentés dans les pages qui suivent documentent, à différents degrés et suivant plusieurs étapes, la réalité du processus créatif. Les carnets d'artistes sont aussi des "musées de papier" et à ce titre, renvoient de façon plus générale à la fonction même des bibliothèques dont l'ouverture, toute récente, de ses espaces muséaux par la Bibliothèque nationale de France dans le "quadrilatère Richelieu" témoigne de façon éclatante. On y voit certes davantage de manuscrits que de carnets – l'étape ultérieure, au fond, du processus créatif ; mais on sait l'importance que ceux-ci ont pu avoir chez des auteurs aussi divers qu'Hugo, Flaubert, Valéry ou encore Butor... pour nous limiter à l'espace francophone, car on aurait tout aussi bien pu évoquer les carnets d'Hermann Lenz ou de Peter Weiss, ou encore les 14 000 pages noircies par Joyce pour la préparation de Finnegans Wake. Griffonner dans un petit carnet, une activité qui peut donc avoir plus de signification qu'elle n'en a l'air... et dont il nous semble important de rendre compte, car elle n'est peut-être plus évidente pour tous. A l'ère des iPhones, smartphones et autres tablettes numériques, le carnet d'artiste, d'écrivain ou de chercheur a-t-il encore une signification ? Pis encore, que représente-t-il dans l'imaginaire collectif alors que, dans le monde académique, l'expression "carnet de recherche" renvoie plutôt, aujourd'hui, aux blogs mis en place par l'infrastructure OpenEdition et qui sont, eux, totalement numériques. Dans ce cas aussi, les profondes mutations à l'oeuvre nous imposent de prendre le temps de réfléchir et de questionner la place que doit prendre, dans la valorisation de notre patrimoine, celle de nos "musées de papier". Car l'intelligibilité d'une oeuvre ne va pas de soi. De même qu'il n'y a pas de beau absolu, chaque époque et chaque civilisation créant régulièrement les siens, de même on ne saurait parler d'intelligence absolue, qui survivrait de façon mécanique et en dépit des convulsions chroniques du monde. Un savoir évident, intégré, qu'une époque donnée (et une génération donnée) va considérer comme un acquis définitif peut finir par disparaître ou ne devenir que l'apanage de quelques-uns : on ne saurait jurer que (par exemple) les tragédies de Corneille fassent encore partie du bagage obligé de l'étudiant en lettres, ni que le même étudiant soit encore en capacité de comprendre la langue de cet auteur. On ne saurait jurer non plus (pour revenir à l'histoire de l'art) que l'importance pour celle-ci du patrimoine religieux du 20e siècle soit véritablement un sujet d'appropriation collective, quand on constate l'état souvent préoccupant des églises de banlieues et de quartiers construits après la Seconde Guerre mondiale. C'est pourquoi il est nécessaire de s'intéresser à la "fabrique de l'art", de sonder ainsi le processus créatif et de voir comment les artistes, les écrivains ou les penseurs se sont nourris à la fois d'un dialogue avec leurs pairs comme d'une fréquentation des oeuvres du passé – pour mieux inventer le langage de leur temps.

01/2023

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XIXe siècle

De colère et d'ennui

En 1832 à Paris, les funérailles du général Lamarque, icône populaire victime du choléra, déclenchent l'insurrection des 5 et 6 juin. Alors que Victor Hugo choisissait ce décor pour hisser Gavroche sur les barricades, Thomas Bouchet livre une chronique de cette année exceptionnelle à travers les voix de quatre femmes que tout oppose. 1832 : tandis que Paris vibre, vacille et gronde sous les coups redoublés de l'épidémie et de la guerre des rues, Adélaïde s'ennuie. Elle frémit dans son salon à la lecture des journaux, se délecte du chocolat que sa domestique lui rapporte de chez Marquis, s'émerveille en recluse des oiseaux du Jardin des plantes où elle vit, loin des barricades où Gavroche meurt. Emilie se bat et se débat du côté de Ménilmontant et dans les cafés enfumés pour faire entendre la cause féministe chez les saint-simoniens. Louise, marchande ambulante du centre de Paris, atteinte du choléra puis soupçonnée d'avoir participé à l'insurrection, est sans cesse contrainte à faire face - au commissaire, au juge, au médecin, au directeur de sa prison. Lucie enfin, la mystique, souffre et jouit en son corps derrière les murs d'un couvent, puis le choléra l'emporte. C'est dans la compagnie des archives que Thomas Bouchet pratique son travail d'historien. Il s'appuie cette fois, en outre, sur les ressources de la fiction. Les quatre voix qu'il entrelace composent une histoire sensible et sociale du Paris de naguère. Ce livre a reçu le Grand Prix de l'Histoire de Paris - LE GESTE D'OR, catégorie Fiction. "De colère et d'ennui, que publie l'historien Thomas Bouchet, mérite d'être salué à sa juste valeur. Voilà un livre qui ne ressemble à aucun autre". Dominique Kalifa, Libération "Troublant, sensible, l'ouvrage réalise son ambition en forme d'oxymore : celle de "forger et restituer quelques éclats de réel"". André Loez, Le Monde des livres "En reconstituant de façon fictive et pourtant si réelle la "vie affective" de 1832, Thomas Bouchet surpasse les attentes de Lucien Febvre qui, dès 1941, invitait ses pairs à croiser histoire et sensibilité et à plonger "dans les ténèbres de la psychologie". Voilà un nouveau et beau "cri d'artiste" poussé par un "pauvre historien"". Nicolas Dutent, L'Humanité "De colère et d'ennui est une illustration émouvante (littérairement) et convaincante (scientifiquement) de la féconde rencontre entre fiction et sciences sociales. (...) Il y a bien évidemment des vertus pédagogiques à choisir ainsi de rendre compte d'événements historiques ou de phénomènes sociologiques de façon fictionnée/fictionnelle. C'est l'ambition des " passeurs de sciences sociales " que de donner à voir ce qui ne peut se montrer et à entendre ce qui ne se dit pas. Mais il se joue quelque chose d'autre dans cette hybridation, quelque chose qui a à voir avec la puissance créatrice de l'écriture, quelle que soit sa forme. (...) Les quatre femmes de 1832 parlent à la première personne, c'est ainsi Thomas Bouchet qui parle avec elles et c'est l'histoire de cette année méconnue qui résonne à nos oreilles. Nous n'en saurons pas tout, car l'historien ne peut tout dire, mais ce qui demeure lorsque l'on referme le livre, de façon évidente et, pour tout dire, magnifique, c'est l'impression d'avoir entendu, véritablement entendu, les voix à jamais dissoutes des femmes et des habitants du Paris populaire du premier 19e siècle". Camille Froidevaux-Metterie, AOC Lauréat en 2019 du Grand Prix de l'Histoire de Paris - LE GESTE D'OR, catégorie Fiction

04/2024

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Grèce

Grèce. 5e édition. Avec 1 Plan détachable

Lonely Planet : un guide de référence, à la fois pratique et culturel, pour découvrir la Grèce Un aperçu tout en couleurs et en photos des sites incontournables et des meilleures expériences d'un voyage en Grèce : l'Acropole d'Athènes, les Météores, le site antique de Delphes, les fêtes pascales, la vieille ville de Rhodes, la péninsule du Pélion, Mycènes, Lesbos, les villages des Zagoria... Un chapitre consacré aux nouvelles offres pour les voyageurs : ouvertures et rénovations de musées, adresses véganes, sites archéologiques, oenotourisme... Toutes les informations pratiques pour préparer son voyage et éviter les casse-tête : les moyens de transport, la sécurité, les conseils pour bien dépenser son argent. Des suggestions d'itinéraires pour découvrir la Grèce selon le temps dont on dispose. Une carte qui dévoile des destinations hors des sentiers battus, sur le continent et dans les îles. Une sélection thématique pour organiser un voyage en phase avec ses envies : le top Des plages et des îles, des villages, de la gastronomie, des sites archéologiques... Un chapitre très complet pour organiser un voyage avec des enfants. Un chapitre consacré aux activités en plein air, avec des focus sur la randonnée et les sports nautiques. Des chapitres spécifiques pour aller à la découverte des îles grecques ou partir en croisière. Le chapitre sur Athènes remodelé et étoffé, qui comprend désormais un traitement tout en couleurs, illustré de photos et de plans, pour l'Acropole, l'Agora antique et le musée national d'Archéologie. Un guide spécialement conçu pour permettre une visite approfondie de la Grèce, avec un maximum d'informations pour préparer et bien profiter de son voyage. Des cartes claires et une couverture approfondie des moyens de transport pour être autonome dans ses déplacements. Un plan détachable d'Athènes.

03/2022

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Science-fiction

Utopiales 2019

Coder, décoder : un processus essentiel à la vie, à nos relations sociales, à nos organisations, à notre biologie, à notre technologie, à nos relations aux autres. Mais si le code est parfois clair, précis, facile à comprendre, il peut aussi contraindre, enfermer, limiter, dissimuler... parfois même à notre insu ou dans notre inconscient collectif. Les 14 nouvelles de cette anthologie annuelle des Utopiales explorent les codes dans toutes leurs déclinaisons : informatiques, biologiques, sociétaux, politiques, juridiques... et aussi le besoin essentiel de décoder, de percevoir les limites des structures qui nous unissent. 14 nouvelles de science-fiction qui nous éclairent sur notre monde.

11/2019