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Katerine Louineau

Extraits

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BD tout public

Sauf imprévu

Trois histoires, de solitude et d'urgence, une urgence qui saisit les protagonistes et que personne autour d'eux ne perçoit ou ne comprend. Et qui forment un beau récit choral et une délicate analyse des rapports humains. Katherine Mansfield passe quelques mois de l'année 1915 seule à Menton, à écrire des récits et des lettres, et à parler presque exclusivement à son frère. Celui-ci vient de mourir et lui apparaît parfois dans les jardins abandonnés ou dans la cuisine de la petite maison qu'elle occupe. Liam est astrophysicien. Après un brillant doctorat, il choisit les travaux les plus éclectiques et apparemment subalternes plutôt que de rester à l'université où il se sent humilié et ne trouve pas sa place. Lorqu'enfin se présente le poste qui lui donnerait l'occasion de reprendre son travail de chercheur, il va devoir choisir entre son rêve et la vie avec celle qu'il aime. Marzia a 14 ans. Déjà trop vieille pour sortir indemne du procès où elle est accusée de fraude informatique. Marzia est un petit génie du Web, elle passe tout son temps sur son smartphone où elle évolue sous moult identités différentes, toutes évidemment fausses ; elle s'est construit un discours complexe, très évolué pour son jeune âge, qu'elle déroule sans jamais regarder quiconque dans les yeux. Personne n'écoute ni ne croit Marzia. Et Marzia ne s'en soucie guère.

01/2020

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BD tout public

Radium Girls

Des destins de femmes sacrifiées sur l'autel du progrès. New Jersey, 1918. Edna Bolz entre comme ouvrière à l'United State Radium Corporation, une usine qui fournit l'armée en montres. Aux côtés de Katherine, Mollie, Albina, Quinta et les autres, elle va apprendre le métier qui consiste à peindre des cadrans à l'aide de la peinture Undark (une substance luminescente très précieuse et très chère) à un rythme constant. Mais bien que la charge de travail soit soutenue, l'ambiance à l'usine est assez bonne. Les filles s'entendent bien et sortent même ensemble le soir. Elles se surnomment les " Ghost Girls " : par jeu, elles se peignent les ongles, les dents ou le visage afin d'éblouir (littéralement) les autres une fois la nuit tombée. Mais elles ignorent que, derrière ses propriétés étonnantes, le Radium, cette substance qu'elles manipulent toute la journée et avec laquelle elles jouent, est en réalité mortelle. Et alors que certaines d'entre elles commencent à souffrir d'anémie, de fractures voire de tumeur, des voix s'élèvent pour comprendre. D'autres, pour étouffer l'affaire... La dessinatrice Cy nous raconte le terrible destin des Radium Girls, ces jeunes femmes injustement sacrifiées sur l'autel du progrès technique. Un parcours de femmes dans la turbulente Amérique des années 1920 où, derrière l'insouciance lumineuse de la jeunesse, se joue une véritable tragédie des temps modernes.

08/2020

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Littérature étrangère

Les figures de l'ombre

L'histoire extraordinaire de trois scientifiques Afro-Américaines qui ont propulsé les Etats-Unis en tête de la conquête spatiale Les "ordinateurs de couleur". Tel était le descriptif de poste des mathématiciennes afro-américaines Dorothy Vaughan, Mary Jackson, Katherine Johnson et Christine Darden, employées à la NASA dans les années soixante. Armées de simples crayons, règles et calculatrices, très loin des ordinateurs hyper performants que nous connaissons aujourd'hui, ces quatre scientifiques ont permis la réussite de la mission de John Glenn en 1962 : il fut le premier astronaute américain en orbite, dix mois seulement après Youri Gagarine. Grâce à ces femmes, les Etats-Unis devaient prendre la tête de la course à la conquête spatiale. Pourtant, leurs noms sont restés inconnus du grand public pendant plus de cinquante ans. Dans une Amérique des années soixante rongée par la ségrégation raciale (à la NASA, Blancs et Noirs de déjeunaient pas à la même table), sans compter le sexisme auquel elles devaient faire face, leurs carrières ont été pour ainsi dire oblitérées. C'est après un travail de recherche très méticuleux que Margot Lee Shetterly réhabilite aujourd'hui leur histoire dans ce document exceptionnel, adapté au cinéma par Hollywood, avec entre autres Taraji P. Henson et Kevin Costner (sortie le 1er février 2017). "Un texte inspirant et éclairant" Kirkus Review Un véritable hommage à des femmes d'exception Le film se pose comme un sérieux prétendant aux Oscars 2017 (Bande annonce du film).

02/2017

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Sports

Free to run. Liberté, égalité, cours à pied !

Aujourd'hui pratiquée sans contrainte par des millions d'hommes et de femmes, de jeunes et moins jeunes, de champions et d'anonymes, la course à pied a vécu une véritable révolution ces trente dernières années. Au carrefour des années 1960 et 1970, la société montrait d'un doigt moqueur et désapprobateur les quelques coureurs qui osaient s'aventurer hors des stades pour s'ébrouer dans la nature, les considérant alors comme des excentriques. Les femmes n'étaient pas autorisées à s'aligner en compétition sur des distances supérieures à 800 mètres, la science médicale assurant que leur fragile corps se mettait gravement en danger en pratiquant l'endurance. Les personnages dont ce livre retrace le destin "héroïque" étaient tous de "petits coureurs", n'ont jamais gagné la moindre médaille olympique. Pourtant, Bill Bowerman, Katherine Switzer, Fred Lebow, Steve Prefontaine et Noël Tamini ont révolutionné la course à pied. Ils en ont fait un mouvement populaire et planétaire. Par leur exemple, par leur passion, par leur conviction, ils ont offert à tous ce nouveau des champs des possibles. Ils ont créé les conditions pour que chacun, quelles que soient ses aptitudes, sa forme, sa santé même, ait la conviction qu'il peut le faire. Ce livre est leur histoire. Ce livre est l'histoire de tous ceux qui un jour ont osé ou oseront se mettre à courir, et aller jusqu'au bout de leurs rêves et de leurs convictions.

03/2019

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Littérature étrangère

La noix d'or

Cristina Campo est l'auteur d'une œuvre concise et secrète, mais d'une rare incandescence. Pietro Citati nous en a donné un fidèle et saisissant portrait : " Cette anachorète possédait la courtoisie mondaine, la grâce exquise et insaisissable d'une dame italienne de la Renaissance ou d'une aristocrate de la Fronde. C'était aussi une créature enflammée, violente, pleine d'une ardeur chevaleresque, une Clorinde qui ignorait la prudence et les demi-mesures. Sa sensibilité subtile et ombrageuse - tressaillements de l'âme, vibrations de l'univers - atteint à l'extrême de la tension, se muant en une sensualité surnaturelle. Elle n'écrivit jamais de romans ni de nouvelles, de traités ou de longs essais - mais seulement de brèves proses. Elle aimait ce qui est petit. "Infiniment plus délicate et terrible est la présence de l'immense dans le petit, que la dilatation du petit dans l'immense." Elle avait un sens souverain des limites, de la frontière - elle, si démesurée dans son âme ". La noix d'or est un livre composé de textes arrachés à l'oubli. Comme dans Les impardonnables, Cristina Campo y manifeste son amour de la perfection et son sens suraigu de la forme. " Il y a quelque chose de royal dans le style mental de cet écrivain ", remarquait Giorgio Manganelli. On le vérifie ici dans des textes consacrés à Shakespeare, Virginia Woolf, Jorge Luis Borges, Katherine Mansfield, Djuna Barnes, Simone Weil, Truman Capote, entre autres écrivains, mais aussi aux arts, aux villas florentines, aux contes, aux rites et à la liturgie.

02/2006

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Lecture 9-12 ans

Le Gardien des tempêtes Tome 1

Chaque génération, un Gardien des tempêtes est choisi par l'île d'Arranmore. Son devoir est de protéger à tout prix la puissante magie de l'île, car elle est le dernier rempart contre les forces obscures qui menacent le monde. Qui sera le prochain élu ? Fionn Boyle aurait préféré rester à Dublin plutôt que de passer ses vacances avec son agaçante grande soeur chez leur énigmatique grand-père, Malachy. Pourtant, à peine le garçon de onze a-t-il débarqué sur l'île d'Arranmore que d'étranges incidents s'enchaînent... Il découvre bientôt que l'endroit est magique et que son grand-père est le Gardien des Tempêtes. Mais le temps est venu pour le vieil homme de passer le relais, et l'île est sur le point de choisir un nouveau Gardien. Alors que la lutte pour devenir l'élu s'engage, les profondeurs d'Arranmore s'agitent. Attendant son heure depuis des siècles, une présence maléfique prête à tout pour raviver les feux d'une guerre ancestrale a été réveillée par l'arrivée de Fionn... "Magique en tout point". Eoin Colfer, auteur de la série "Artemis Fowl" (Gallimard Jeunesse) "Si envoûtant et sauvage qu'on a l'impression d'être emporté par la mer". Katherine Rundell, auteure de "Coeur de loup" (Gallimard Jeunesse) "Drôle, sombre, et d'une beauté flamboyante". Kiran Millwood Hargrave, auteure de "La Fille d'encre et d'étoiles" (Michel Lafon) "Un conte chaleureux débordant de magie, d'amitié, et d'humour". Alex Bell, auteur de la série "Le club de l'ours polaire" (Gallimard Jeunesse)

10/2019

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Littérature étrangère

Les File-au-train

Sur la petite île de Canvey, par une froide matinée de janvier, un groupe d'individus hétéroclite traque fiévreusement les moindres faits et gestes d'un certain Wesley. Leurs motivations pour le suivre diffèrent, mais leur foi est identique, et c'est pour cette raison qu'il les a affublés du surnom de " File-au-train ". Car ce rebelle écolo, cet électron libre au charme sulfureux, auteur de canulars subversifs, voire délictueux, fait l'objet d'un véritable culte. Quelle aubaine pour le confiseur industriel qui a lancé une gigantesque chasse au trésor et en a confié l'organisation à Wesley ! Et quel heureux hasard si le premier indice conduit tout ce beau monde à Canvey ! Mais est-ce bien un hasard ? Immobile dans cette effervescence, une femme, Katherine Turpin. Elle se terre, mais sa vie scandaleuse est apparemment connue de tous. Et lorsque Jo, nouvelle recrue des File-au-train, l'affronte, la toile tissée depuis tant d'années va finir par se dévider. Entre-temps, Wesley sera passé par là. Wesley et tant d'autres... Sans compter un superbe héron, un chinchilla onaniste, un renne, deux renardeaux et un chien qui aboie en rêve. Au fil de cette équipée baroque, on se perd avec délices dans les méandres hilarants d'un labyrinthe imaginé par l'incontrôlable Nicola Barker au sommet de sa forme, dont le singulier talent de conteuse, servi par une langue gourmande, proliférante et pleine de surprises, nous offre un objet littéraire unique en son genre.

10/2005

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Critique littéraire

Lettres familiales (1944-1957)

Ces 45 lettres inédites de Saint-John Perse forment un document exceptionnel pour la compréhension de l'homme, Alexis Leger, qui se cache derrière le poète. Ecrites depuis les Etats-Unis entre 1944 et 1957, elles constituent les seules lettres familiales authentiques, non retouchées, qui nous soient parvenues. Parmi elles, une longue lettre adressée à sa mère peu avant sa mort, la seule qu'on connaisse. Saint-John Perse écrit principalement à son beau-frère, Abel Dormoy, qui veille en son absence sur sa mère et ses soeurs Eliane et Marguerite, à Paris. Il vit alors à Washington d'un modeste emploi à la Librairie du Congrès, puis d'une bourse que lui verse la Fondation Bollingen. Il reçoit également le soutien d'admirateurs américains (dont Beatrice Chanler, Francis et Katherine Biddle, Mina Curtiss). Déchu de ses fonctions en 1940 par Paul Reynaud, puis de sa nationalité par le régime de Vichy, Alexis Leger a longtemps attendu la régularisation de sa situation administrative. La gravité de ses ennuis l'a d'abord empêché de poursuivre son oeuvre poétique et l'on voit comme il en a souffert (onze ans séparent la publication de Vente et celle d'Amers). Saint-John Perse ne revient en France pour la première fois qu'en 1957. Les lettres révèlent avec précision les raisons de la prolongation de son exil américain. L'année 1951 est décisive : assez brutalement, Alexis Leger décide de quitter le personnage de diplomate pour devenir pleinement le poète et futur Prix Nobel de littérature.

12/2015

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Acteurs

À UN RÔLE PRÈS

Avec une sensibilité qui rappelle ses personnages bien-aimés à l'écran, dont Katherine, la mathématicienne de la NASA, Yvette, Queenie, Shug et l'emblématique Cookie Lyon de Empire, Taraji P. Henson parle de sa famille, celle dans laquelle elle est née et celle qu'elle a créée. Elle raconte l'histoire de son père, vétéran du Viêt Nam, qui s'est incliné mais n'a jamais été brisé par les défis de la vie, et celle de sa mère, qui a survécu à la violence tant à la maison que dans les rues instables de Washington. Ici aussi, elle s'ouvre sur son expérience de mère célibataire, un parcours que certains considéraient comme un fardeau mais qu'elle voyait comme un cadeau. A Un Rôle Près est aussi un mémoire d'actrice classique dans lequel Taraji réfléchit à l'enseignement de classe mondiale qu'elle a reçu à l'université Howard et à la façon dont elle a ébranlé, petit rôle après petit rôle, la résistance d'Hollywood à donner aux femmes, en particulier aux femmes de couleur, des rôles importants. Avec un humour et une franchise à mourir de rire, elle partage les défis et les déceptions du parcours de l'acteur et nous montre que derrière les moments sur le tapis rouge, elle est toujours authentique. Elle n'est au fond qu'une jeune fille à la poursuite de ses rêves dans ce "récit inspirant sur la façon de surmonter l'adversité et la quête de la découverte de soi, écrit avec vitalité et enthousiasme"

02/2023

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Critique littéraire

Études proustiennes... Tome 4 : Proust et la critique anglo-saxonne

La Grande-Bretagne est, de tous les pays étrangers, celui où Proust a été le plus vite connu et apprécié. Le premier compte rendu de Swann y apparaît en 1913. Au moment de la mort de Proust, de nombreux écrivains anglais lui rendent hommage dans le numéro spécial de La Nouvelle Revue française du 1er janvier 1923, ainsi que dans le Times Literary Supplement. Parmi ses admirateurs, on a vite compté Virginia Woolf ("Qu'est-ce qui reste à écrire après cela ?"), Katherine Mansfield, Forster. Comme en France, on note aussi de violentes réactions de rejet de la part de romanciers dont on aurait attendu le soutien : D.H. Lawrence ou A. Huxley. A partir des années 50, la critique universitaire publie une série d'études importantes auxquelles il faut adjoindre des biographies à succès. Nous avons donc voulu rassembler um volume qui porte témoignage du travail accompli par la critique anglaise sur l'ouvre de Marcel Proust. L'étude du professeur R. Gibson sur "Proust et la critique anglo-saxonne" fournit une bibliographie considérable (359 numéros). Les études de structure (N. Bailey, R.G. Veasey) suivent. Une réponse à Feuillerat par A. Finch, la meilleure spécialiste des manuscrits, alterne avec les analyses thématiques ("Le temps retrouvé" par R. BaIes et "Les ailes, le vol et l'aviation" par M. Mein). La partie réservée à la correspondance est particulièrement importante. Elle contient en effet, présentées et éditées par Philip Kolb, des lettres inédites aux Bibesco de 1907 à 1922. Dans la section réservée aux transcriptions commentées des cahiers inédits de Marcel Proust, Bernard Brun édite et analyse "Le dormeur éveillé". Enfin, René Rancour met à jour la bibliographie proustienne de 1975 à 1977.

07/1997

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Littérature étrangère

Le déclin de la lune

Le déclin de la Lune "Tout est mémoire." Après avoir retracé le destin de trois générations d'une famille ouvrière américaine, Joseph Coulson achève son roman sur ce constat désabusé. Rien n'a jamais été facile pour les Tollman : quand le père, réparateur de radios, se retrouve à la rue, victime de la grande dépression des années 1930, ils sont contraints de quitter Cleveland et d'aller vivre sous une tente en pleine campagne. Stephen, le fils cadet, évoque cette période misérable mais bucolique avec un certain bonheur, malgré la cécité naissante de la mère, la cruauté des gamins de l'école et une nature plutôt hostile dont les arbres morts sont les inquiétants vigiles. Sans doute la vitalité et l'obstination de Phil, le frère aîné, font-elles à cette époque écran à la malchance. Quand Katherine, narratrice de la deuxième partie du livre, rencontre Phil, il est devenu un ténébreux jeune homme qui chavire le cœur de la belle pianiste avant de la quitter pour s'engager dans l'armée de l'air. Nous sommes en 1939. La fatalité familiale et les épreuves de la guerre finiront par avoir raison de Phil : en 1968, c'est un père alcoolique et violent que décrit son fils James, adolescent dans l'Amérique des hippies, des Black Panthers et de la guerre du ViêtNam. Un déclin qui trouve son aboutissement dans la dernière partie du livre, lors d'une saisissante crise d'autodestruction. Bien qu'il soit le seul à ne jamais y livrer son point de vue, Philip Tollman est au cœur de ce roman polyphonique à l'écriture remarquablement modulée. Son destin brisé est emblématique de celui de sa famille en même temps qu'il nous parle d'une certaine Amérique, celle des laissés pour compte.

10/2005

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Histoire de France

Gens du Moyen Age. Six croquis de la vie ordinaire

Eileen Power est âgée de trente-cinq ans lorsqu'elle met la dernière main, en 1924, à ce petit livre extraordinaire, rédigé comme un antidote à la littérature savante des historiens. Elle y déroule la vie de six "personnes ordinaires" saisies dans leur vie familiale et dans leurs activités professionnelles: le paysan Bodo et sa femme Ermentrudis, habitants d'un domaine rural près de Paris à l'époque de Charlemagne ; Marco Polo et les missionnaires catholiques en Extrême-Orient au XIIIe siècle; Madame Eglentyne, la prieure de Chaucer sortie des Contes de Canterbury; un vieux bourgeois de Paris, décrivant à sa jeune épouse l'art de bien tenir son ménage à la fin du XIVe siècle; Thomas Betson, marchand anglais de l'Etape des Laines au XVe siècle et sa promise, la petite Katherine Riche; la lignée des Paycocke, manufacturiers de draps de Coggeshall, régnant sur leur monde de fileuses, de cardeurs, de tisserands, de peigneurs et de teinturiers au XVIe siècle. Croisant toutes les sources à sa disposition, documents fonciers, récits de voyage, testaments, contes et romans, peintures chinoises, pierres tombales et décorations d'église, elle livre ici une leçon magistrale d'histoire vivante, une nouvelle manière d'écrire l'histoire très proche de celle de Marc Bloch dans la Société féodale. Pionnière, son oeuvre annonce les premiers accomplissements de la microhistoire comme Le fromage et les vers de Carlo Ginzburg (1976) ou Le retour de Martin Guerre de Natalie Zemon Davis (1983). Resté jusqu'ici inédit en français, Medieval People est régulièrement réédité en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis où il est considéré comme un classique de l'histoire sociale. Il a été traduit en espagnol, en japonais, en néerlandais, en italien et en coréen.

03/2012

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Littérature étrangère

Les aventures d'Elizabeth à Rügen

L'île de Rügen, en mer Baltique, au large de la Poméranie : falaises de craie, forêts de hêtres et de pins, étangs et lacs, stations balnéaires sans prétention. C'est là qu'Elizabeth quittant mari et enfants, a décidé de passer quelques jours en compagnie de sa fidèle femme chambre, Gertrud, avec sa victoria, son cocher, ses peignoirs et son carton à chapeaux. Mais sa solitude est bien troublée par la rencontre est bien vite troublée par la rencontre de l'insupportable épouse d'un évêque anglais - toutefois accompagnée de son fils "charmant de sa personne" - mais aussi d'une cousine depuis longtemps perdue de vue, dont la vie conjugale est fort troublée. Décidément les îles ne sont pas toujours des havres de calme propices à la solitude. Ainsi ce livre qui avait pour ambition d'être un petit guide de voyage, devient vite un récit plein de rebondissements qui témoignent du sens de l'ironie ainsi que de l'humour tendre et lucide qui sont la marque d'Elizabeth von Arnim. Cousine de la romancière Katherine Mansfield, Elizabeth von Arnim (1866-1941), est née Mary "May" Annette Beauchamp en Australie. Elle reçoit une éducation européenne avant d'entamer un grand tour à travers l'Europe, au cours duquel elle rencontre le comte Henning August von Arnim-Schlagenthin, un aristocrate prussien, cousin du poète romantique Achim von Arnim. Après quelques années passées à Berlin, elle découvre le domaine familial de Nassenheide et décide de s'y installer. En 1898, elle publie anonymement son premier ouvrage, Elizabeth et son jardin allemand, véritable événement littéraire de la fin du siècle. À la mort de son époux, elle s'installe en Suisse et entretient pendant un temps une liaison tapageuse avec l'écrivain H. G. Wells avant un remariage malheureux avec Lord John Russel.

04/2014

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Anthologies

Le Grand Tour. Autoportrait de l'Europe par ses écrivains

"Au dix-huitième siècle, le Grand Tour menait les jeunes aristocrates du nord de l'Europe vers les rivages méditerranéens. Ils allaient parfaire leur éducation et leur connaissance des Humanités. Notre Grand tour, plus modestement, vagabonde dans l'imaginaire européen et invite ses lecteurs aux voyages en montant à bord d'un Trans-Europ-Express utopique - les trains reviennent à la mode, dit-on. Il conte des destins, des villes et des paysages. Il ausculte l'Europe d'aujourd'hui. Il remonte souvent dans le temps, nous sommes un vieux continent. Il présente un panorama inédit de la littérature européenne contemporaine, un autoportrait de l'Europe par ses écrivains, parmi les meilleurs du continent. " O. G. A l'occasion de la présidence française de l'Union Européenne, Olivier Guez a demandé à vingt-sept écrivains, un par Etat-membre, d'écrire sur des lieux évocateurs de la culture et de l'histoire européennes. Dans les récits et les nouvelles inédits qui composent ce recueil exceptionnel, les mémoires, les regards et les climats d'une Europe de chair et de sang s'entrecroisent. Il ébauche une carte émouvante de l'esprit européen du début des années vingt du vingt-et-unième siècle. Les contributeurs de l'anthologie sont : Daniel Kehlmann (Allemagne), Eva Menasse (Autriche), Lize Spitz (Belgique), Kapka Kassabova (Bulgarie), Stavros Christodoulou (Chypre), Olja Savicevic (Croatie), Jens Christian Grondahl (Danemark), Fernando Aramburu (Espagne), Tiit Aleksjev (Estonie), Sofi Oksanen (Finlande), Maylis de Kerangal (France), Ersi Sotiropoulos (Grèce), Laszlo Krasznahorkai (Hongrie), Colm Toibin (Irlande), Rosella Postorino (Italie), Janis Jonevs (Lettonie), Tomas Venclova (Lituanie), Jean Portante (Luxembourg), Imannuel Mifsud (Malte), Jan Brokken (Pays-Bas), Agata Tuczynska (Pologne), Lidia Jorge (Portugal), Norman Manea (Roumanie), Michal Hvorecky (Slovaquie), Brina Svit (Slovénie), Björn Larsson (Suède), et Katerina Tuckova (République tchèque). Textes réunis et préfacés par Olivier Guez.

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Littérature

Le palimpseste mémoriel. Entendre la mémoire au fil des modernismes

Cet essai pose la question de la lisibilité de la mémoire comme palimpseste. Portant sur des textes, traductions, écritures filmiques et musicales qui se situent entre modernisme woolfien et pensée de la modernité, il trace le travail de la mémoire comme révélation d'un reste que la lecture fait advenir. Se souvenir avec et pour les textes, écrire, écouter, voir, traduire ce passé qui surgit à contretemps au fil des modernismes. Cet essai pose la question de la lisibilité de la mémoire comme palimpseste. Portant sur des textes, traductions, écritures filmiques et musicales qui se situent entre modernisme woolfien et pensée de la modernité, il trace le travail de la mémoire comme révélation d'un reste que la lecture fait advenir. De quoi le modernisme est-il ici le nom pour qu'il faille l'écrire au pluriel et que, de Virginia Woolf à Luchino Visconti, de Walter Benjamin à Amos Oz, de Katherine Mansfield à Anthony Minghella, de Sigmund Freud à Pablo Neruda, se trace un retour, s'entende une même condition ? De quoi les modernismes, pluriels et pourtant un, nous approchent-ils qu'il faille cette qualité d'écoute, cette attention mémorielle ? De chapitre en chapitre, de roman en film, de symphonie en poème, l'immémorial et ce dont il est la réminiscence nous revient et s'altère pour dire ce que traque la lecture d'un estrangement. L'intertextualité anachronique reconduit cet exil intérieur, cette mise en fuite du sens, la saisit au moment même où le sens s'inaugure, à contre-sens. Car le modernisme s'entend ici comme la condition négative d'une pensée qui s'invente dans un présent toujours vacillant. Telle une " arrière-langue " en attente de son inscription au présent, sa promesse paradoxale est celle d'une lisibilité renouvelée : être palimpseste mémoriel.

04/2024

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Poésie

Nioques 28-29 Grèce. Grèce Nioques 28 29

GRECE - Une lignée poétique hétérodoxe, méconnue ou inconnue en France Les auteurs : Linda Akende, Katerina Gogou, Constantinos Hadzinikolaou, Dimitra Ioannou, Nikos Karouzos, Jazra Khaleed, Eliza Panagiotatou, Iordanis Papadopoulos, Georges Prevedourakis, Eleni Vakalo. Textes traduits pour la première fois en français par : Michaël Batalla, Ioannis Chondros, Barbara Dimopoulou, Eleni Gioti, Pascal Neveu, Demetra L. Nicolopoulou, Stéphane Nowak Papantoniou, Mélitè Prokovas. La poésie grecque moderne est souvent portée par un lyrisme sentencieux ou à voix basse, au point qu'elle semble avoir du mal à se mettre en phase avec le contemporain. Plusieurs écritures s'efforcent pourtant à quitter cet héritage, ses formes et ses tonalités, à se réinventer, à sortir d'un dedans souvent trop identitaire, à transcrire un quotidien " pas spécialement poétique ", à trahir leur passé. Ce dossier souhaite mettre en avant de telles écritures pour s'affronter au comment (s')écrire pour (s'en) sortir (du canon poétique, de la littérature dite " nationale ", de sa zone de confort... et de ses gonds). Le dossier s'ouvre par La Forêt de Vakalo, texte qui se propose comme une déviation " avant le lyrisme ". Puis on descend au sous-sol avec vue de Karouzos, laboratoire d'une métaphysique strictement matérialiste, pour arpenter ensuite les trottoirs sales de Gogou, lieux d'un discours direct et prosaïque. Dans ces mêmes rues se déroulent les épopées féministes de Ioannou et les murs de cette même zone d'Athènes pourraient être tagués des aphorismes de Prevedourakis, aveux de crise interne et externe. Hadzinikolaou porte son regard sur un autre ciel, invoquant les spectres étrangement familiers de la Shoah, rares au sein de la littérature grecque. Les FORETS post-lyriques de Papadopoulos s'offrent, quant à elles, comme un espace de réflexion par temps pandémique. Khaleed, lui, dans un cut-up balestrinien, dresse un portrait peu touristique de la Grèce actuelle qui sera complété par le récit haché de Akende, transcrit par Panagiotatou. Une contre-généalogie fragmentée, des bribes d'une possible poétique du sortir.

06/2023

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Critique littéraire

Courrier d'exil. Saint-John Perse et ses amis américains, 1940-1970

Ce volume retrace la conquête de l'Amérique par Alexis Leger, Secrétaire général du Quai d'Orsay, qui débarqua à New York en exilé, le 14 juillet 1940, avec deux adresses destinées à lui ouvrir toutes les portes du pays. La première était celle de Katherine Garrison Chapin Biddle, poète, critique, et épouse de Francis Biddle, ministre de la justice des Etats-Unis. L'autre était celle d'Archibald MacLeish, poète, essayiste, dramaturge et conservateur en chef de la Bibliothèque du Congrès. Ces éminentes personnalités de l'intelligentsia américaine introduisirent le Français dans les plus hauts milieux du gouvernement et des lettres, à commencer par le président Roosevelt. Pendant plus de trente ans, le poète et ses amis mécènes échangeront des lettres où défilent de nombreuses personnalités littéraires et politiques, dont le général de Gaulle. Cette correspondance enfin restituée nous offre un aperçu privilégié sur Saint-John Perse dans son pays d'adoption : à la fois hôte et frère, conseiller et solliciteur. Les lettres, faites d'observations politiques, de remarques culturelles, d'élans lyriques et de tours ludiques, révèlent une intimité surprenante à côté des préoccupations les plus pratiques concernant les besoins financiers et la carrière littéraire du poète. Au carrefour des faits et des dits, du vécu et de l'écrit, les lettres de Saint-John Perse montrent aussi qu'elles sont des textes travaillés, manifestant des traits stylistiques souvent semblables au reste de son oeuvre. Elles sont parcourues d'images inattendues, d'expressions frappées en médaille et de mots clés qui appartiennent à ses poèmes. Elles forment un récit passionnant d'amours et de hasards, Lettres réunies, traduites et présentées par Carol Rigolot, professeur à Princeton University où elle dirige le Humanities Council, centre pluridisciplinaire des arts et des lettres. Son prochain livre, Forged Genealogies : Saint-John Perse's Conversations with Culture, paraîtra en 2001 aux Presses universitaires de la Caroline du Nord. Le présent volume est le quinzième de la " Série Saint-John Perse ".

05/2001

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Littérature étrangère

En échec

Les sept nouvelles qui composent ce recueil sont parfaitement indépendantes les unes des autres. Elles sont cependant reliées par un motif commun que Berta Marsé a emprunté à La félicité de Katherine Mansfield : à un moment donné, tous ses personnages se trouvent confrontés à un événement insolite qui va bouleverser leur quotidien et changer le cours de leur vie. Ainsi, dans La tortue, un jeune illustrateur en panne d’inspiration découvre sans le vouloir l’inceste dont est victime une petite fille, qu’il va pour ainsi dire prendre sous sa protection. Dans Origine, c’est une jeune femme qui informe son père qu’elle est enceinte d’un garçon dont on apprend qu’il est son demi-frère, et c’est tout un pan du passé caché du père qui s’effrite. Dans La diva et la coiffeuse, on assiste à la prise de bec aussi pathétique que drôle entre une diva sur le retour, atteinte d’un cancer, et une jeune coiffeuse andalouse émigrée à Barcelone dont elle dédaigne la perruque qu’elle a confectionnée pour sa dernière représentation, et pour laquelle elle a sacrifié sa propre chevelure. La coiffeuse connaîtra alors une des plus belles émotions de sa vie. Dans la nouvelle suivante, Canotage, nous voyons littéralement exploser, en un après-midi, la relation entre un espoir du football espagnol et sa fiancée, alors qu’ils devaient très bientôt se marier. Premier amour est l’histoire d’un jeune garçon condamné à une mort prochaine et qui voudrait connaître l’amour avant de partir : mais attention, nul mélodrame ici, simplement beaucoup d’émotion et de justesse d’analyse. Je t’appellerai tend vers le fantastique, avec humour : un vieillard avait promis à sa fille de l’appeler au téléphone après sa mort. Ce qu’il fait, envoyant du même coup ladite fille à l’hôpital, victime du choc provoqué par cet appel. Dans La moule magique, la fête d’anniversaire d’une enfant de cinq ans tourne au cauchemar.

03/2013

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Littérature anglo-saxonne

Jalna Tome 2 : L'héritage des Whiteoak ; Les frères Whiteoak ; Jalna ; Les Whiteoak de Jalna

Préfacée par Geneviève Brisac, voici le deuxième volume de l'intégrale de la saga des Whiteoak, Jalna, l'un des plus grands succès de la littérature nord-américaine, qui a fait rêver des millions de lectrices et de lecteurs du monde entier. L'Héritage des Whiteoak, Les Frères Whiteoak, Jalna, Les Whiteoak de Jalna Une édition préfacée par Katherine Pancol, Genevière Brisac, Alexandra Lapierre et Françoise Nyssen de l'intégrale de la saga des Whiteoak, Jalna, best-seller international depuis la parution en 1927 du premier des seize romans de la série, aussi réputée qu'Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell. La saga des Whiteoak Tome 2 L'Héritage des Whiteoak Renny Whiteoak, l'héritier de Jalna, revient d'Europe à la fin de la Première Guerre mondiale. Le domaine a été mal géré et ses quatre jeunes frères ne se montrèrent guère disciplinés. Renny commence par remonter l'écurie. Son rêve, c'est de renflouer la fortune familiale en gagnant des courses. Les Frères Whiteoak La grande fratrie née des deux mariages de Philippe Whiteoak, une fille et cinq garçons, de trente-sept à sept ans, vit dans la même maison presque séculaire, sans compter deux oncles, une tante, une invitée et, bien sûr, Adeline qui a quatre-vingts dix-huit ans. Jalna On prépare le centenaire d'Adeline qui donner lieu à une fête mémorable. La vieille dame reste telle qu'en elle-même, la langue bien pendue. En attendant, c'est l'effervescence. Renny qui approche de la quarantaine et règne en maître sur le domaine, tombe sous le charme de sa jeune belle-soeur américaine. Les Whiteoak de Jalna Adeline, pieusement veillée par Finch, le musicien de la famille, arrive au terme de son long règne sur Jalna. Mieux vaut pour elle ignorer les ravages que le désir et la passion ont exercé sur ses petits-enfants. Elle s'éteint calmement, laissant, comme un dernier défi, le plus surprenant des testaments. Préface de Géneviève Brisac : prix Femina en 1996 pour Week-end à la chasse à la mère et prix des Editeurs pour Une année avec mon père, elle a publié une trentaine de romans pour la jeunesse.

05/2021

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Littérature anglo-saxonne

Jalna Tome 4 : Retour à Jalna ; La fille de Renny ; Les sortilèges de Jalna ; Le centenaire de Jalna

Préfacé par Françoise Nyssen, voici le dernier volume de l'intégrale de la saga des Whiteoak, Jalna, l'un des plus grands succès de la littérature nord-américaine qui a fait rêver des millions de lectrices et de lecteurs du monde entier. Retour à Jalna, La Fille de Renny, Les Sortilèges de Jalna, Le Centenaire de Jalna Une édition en quatre volumes préfacée par Katherine Pancol, Geneviève Brisac, Alexandra Lapierre et Françoise Nyssen de l'intégrale de la saga des Whiteoak, Jalna. Best-seller international depuis la parution du premier des seize romans en 1927, aussi réputé que Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell. La saga des Whiteoak Tome 4 Retour à Jalna Avoir mené en Irlande une vie de petit prince et se voir obligé de trier des pommes ou de panser des chevaux c'est la surprise qui attend le jeune Maurice quand il revient au Canada auprès des siens, à la fin de la Seconde Guerre mondiale. La Fille de Renny Maurice doit se rendre en Irlande pour recueillir en héritage une grande propriété. Il rêve d'en faire reine sa cousine Adeline. Toute la famille sourit à ce projet, sauf Renny qui trouve que sa fille a bien le temps de penser au mariage et Adeline elle-même qui a simplement envie de voir le monde. Les Sortilèges de Jalna Personne n'avait été content quand Adeline avait décidé de se fiancer avec Maitland Fitzturgis, à commencer par son père Renny. Le maître de Jalna redoute de perdre cette fille selon son coeur qui partage sa passion des chevaux et de la vie au grand air. Le Centenaire de Jalna Près de cent ans se sont écoulés depuis qu'Adeline et Philip Whiteoak ont fait bâtir Jalna. Rien ne plairait plus à l'actuel maître du domaine, leur petit-fils Renny, que de savoir Jalna de nouveau entre les mains d'une Adeline et d'un Philip après sa mort. Il suffirait pour cela que sa fille épouse son cousin, le fils de son demi-frère Piers. Préfacé par Françoise Nyssen. Présidente du directoire des éditions Actes Sud, ministre de la Culture en 2017-2018.

05/2021

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Sociologie

Technoféminisme. Comment le numérique aggrave les inégalités

"Règle 30 : il n'y a pas de filles sur Internet". Cet adage qui circule sur certains forums depuis le début des années 2000 illustre l'accueil réservé aux femmes en ligne. Le monde numérique tisse nos vies à tous et pourtant, il a un problème avec la diversité : il l'oublie et l'agresse, jusqu'à menacer la démocratie. En analysant les ressorts de la haine en ligne, en dévoilant le sexisme et le racisme qui président au fonctionnement de l'industrie et en proposant une contre-histoire du numérique, ce sont les racines et les effets concrets de cette marginalisation que décortique méthodiquement Technoféminisme. On y observe des communautés masculinistes, auxquels les géants numériques ont permis de se rassembler sous couvert de promotion de la liberté d'expression. Leurs adeptes, se proclamant parfois "célibataires involontaires" , multiplient les actions violentes et font toujours plus de victimes - harcèlement, divulgation d'informations personnelles et d'images intimes, jusqu'au meurtre. Leurs idées excluantes les transforment en relais des extrêmes-droites qui fleurissent un peu partout dans le monde. On y croise la route de l'auteure du premier programme informatique, aussi, Ada Lovelace, brillante mathématicienne et fille de Lord Byron. D'Hedy Lamarr, qui a passé plus de temps à inventer toutes sortes d'objets qu'à jouer devant les caméras. Ou de Katherine Johnson, dont le talent repoussa les limites imposées par la ségrégation au sein de la NASA. On y rencontre, encore, des chercheuses et des activistes à l'oeuvre pour faire évoluer nos mondes numériques à mesure qu'ils s'étendent, des premiers espaces connectés jusqu'au champ de l'intelligence artificielle. Dans cet essai-enquête unique en son genre, Mathilde Saliou explique les dessous d'un monde fait par et pour des hommes : les effets discriminants de nombre d'algorithmes sur la société, le financement biaisé de la tech par l'entre-soi masculin du capital-risque, la façon dont le consentement de chacun est sans cesse forcé par les géants du Net pour tirer profit de nos données... Interviewant universitaires, ingénieures, activistes, précurseuses, elle dégage aussi des pistes de résistances à l'architecture discriminatoire du numérique, des manières de prendre le pouvoir pour dessiner des futurs technoféministes.

02/2023

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Critique littéraire

Epistolaire, Revue de l'Aire N° 45/2019 : André Gide dans ses lettres

Geneviève Haroche-Bouzinac, avant-propos. Dossier : André Gide dans ses lettres. Paola Codazzi, introduction. Epistolarité et écriture de soi. Pierre Masson, "Avatars des lettres gidiennes". - Peter Schnyder, "'Mon cher enfant' – 'Chère petite maman'. De la correspondance de Gide avec sa mère (1880-1895)". - Pierre Lachasse, "Un jeu de masques". - David Walker, "Gide et Rouart : correspondance et jeu de cache-cache". Une vie en toutes lettres : amitiés et rencontres. Frédéric Canovas, "'Un grand courage moral, un grand désintéressement' : André Gide vu par Paul Léautaud". - Lucie Carlier, "Regards sur la correspondance entre André Gide, Jean Schlumberger et sa femme, Suzanne Weyher (1899-1912)". - Martine Sagaert, "Bien-être, maux et mots, dans la correspondance entre André Gide et Maria Van Rysselberghe". - Paola Codazzi, "André Gide et 'ses' femmes : Maria, Aline, Dorothy". - Patrick Pollard, "Un courrier d'outre-manche : Gide à la découverte de la littérature anglaise". Correspondance et apprentissage : Gide à l'écoute de la nouvelle génération. Paola Fossa, "Entre Paris et le désert : l'Italie et les italiens dans la correspondance de Gide (1894-1915)", suivi de deux lettres inédites d'André Gide. - Sophie Martin, "La correspondance entre André Gide et Marcel Arland". - Karine Abadie, "La lettre comme lieu de formation : la correspondance entre André Gide et Marc Allégret". - Christine Armstrong, "André Gide, épistolier lafcadien". La lettre e(s)t l'oeuvre : la correspondance comme espace de création. Elena Chashchina, "Dostoïevski dans les lettres d'André Gide". - Christophe Langlois, "Gide et Saint-John Perse en quête de Tagore". - Augustin Voegele, "André Gide et les musiciens de son temps : harmonies et dissonances épistolaires". - Katherine Doig, "Chantiers de L'Immoraliste : Gide aux prises avec l'autographie épistolaire". - Christine Ligier, "Echos et miroirs de la création : les correspondances gidiennes des années 1916-1926". - Jean-Michel Wittmann, "La correspondance gidienne ou la vie des idées". Perspectives. Françoise Gevrey, "Aspects du temps dans l'écriture épistolaire : les Lettres nouvelles de Boursault". - Odile Richard-Pauchet, "François Mitterrand dans ses Lettres à Anne (1962-1995) : topoï et contre-topoï de la lettre d'amour, de Pygmalion à Abélard". Chroniques. Pierre Masson, Etat de la question de la correspondance d'André Gide. - Karin Schwerdtner, entretien avec Arlette Farge : "Le 'goût' des lettres". - Fabienne Stahl, "Les fonds de correspondances du musée départemental Maurice Denis". - Benoît Melançon, Le Cabinet des Curiosités épistolaires. RECHERCHE. Bibliographie, Agnès Cousson (dir.). - Comptes rendus : publications de lettres, critique, fictions Epistolaires. - Résumés du dossier. - Index des noms cités dans le dossier Gide.

11/2019

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Littérature anglo-saxonne

Jalna Tome 3 : Finch Whiteoak ; Le Maître de Jalna ; La moisson de Jalna ; Le destin de Wakefield

Préfacé par Alexandra Lapierre, voici le troisième volume de la saga des Whiteoak, Jalna, l'un des plus grands succès de la littérature nord-américaine qui a fait rêver des millions de lectrices et de lecteurs du monde entier. Finch Whiteoak, Le Maître de Jalna, La Moisson de Jalna, Le Destin de Wakefield Préfacée par Katherine Pancol, Geneviève Brisac, Alexandra Lapierre et Françoise Nyssen, voici l'intégrale de la saga des Whiteoak, Jalna, best-seller international depuis la parution du premier des seize romans en 1927, aussi réputée qu'Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell. La saga des Whiteoak Tome 3 Finch Whiteoak Finch, heureux d'avoir aidé Renny et Piers à rétablir la situation à Jalna, quitte le Canada. Il va rejoindre en Angleterre sa tante Augusta et son frère Eden, le poète, la brebis galeuse des Whiteoak. C'est là qu'il rencontre Sarah, belle, riche et égoïste. Finch est violemment attiré par la jeune femme mais, inconsciemment, il la sent dangereuse. Le Maître de Jalna Un domaine aussi vaste que Jalna est bien lourd à entretenir. Meg, qui a enfin épousé Maurice, voudrait le vendre, à la grande fureur de Renny. Sarah, déjà veuve et très riche, débarque un jour à Jalna : elle est libre maintenant, peut-être décidera-t-elle enfin Finch à l'épouser. La Moisson de Jalna Le combat que Renny a entrepris pour tenter de sauver Jalna de la faillite, l'épuise. Un soir de détresse, il a trompé sa femme Alayne. Celle-ci l'apprend et sa fierté supporte mal l'offense. Elle quitte Jalna. Renny, qui n'avait désiré qu'un moment d'oubli, se sent incapable de continuer seul cette lutte épuisante. Il aime Alayne et pour la première fois de sa vie, il est prêt à s'humilier, à implorer son pardon. Le Destin de Wakefield La vocation religieuse de Wakefield a été de courte durée. En ce début 1939, il vit à Londres, résolu à se faire un nom dans le théâtre. Il obtient un rôle dans une création, en même temps qu'une jeune comédienne, Molly Griffith, dont il tombe amoureux. Préface de Alexandra Lapierre : Grand prix des lectrices de Elle en 1993 pour Fanny Stevenson, elle vient de publier Belle Green.

05/2021

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Histoire de la musique

Musique, images, instruments N° 18 : Représenter la musique dans l'Antiquité. Textes en français et anglais

MUSIQUE | IMAGES | INSTRUMENTS est une revue scientifique annuelle consacrée à l'organologie et à l'iconographie musicale en Occident. Elle aborde l'étude des instruments et la représentation de la musique dans les arts visuels. Elle se propose de regrouper les différents champs disciplinaires (facture instrumentale ; acoustique instru-mentale ; histoire des collections ; restau-ration ; collecte et analyse des sujets musicaux figurés dans les arts plastiques) et invite à la confrontation des approches les plus diverses. Les textes sont publiés en français ou en anglais avec un résumé dans les deux langues. MUSIQUE | IMAGES | INSTRUMENTS is a scientific journal of Western organology and musical iconography. It deals with studies of instruments and the representation of music in the visual arts. It regroups various disciplinary fields of research such as instruments making ; instrumental acoustics ; the history of collections ; restoration ; the collection and analysis of musical subjects taken from visual arts. The journal is issued once a year and the texts are published in French or English and include an abstract in both languages. Christophe Vendries et Florence Gétreau, Editorial REPRESENTER LA MUSIQUE DANS L'ANTIQUITE Christophe Vendries, Un instrument de musique peut en cacher un autre. Réflexions sur l'iconographie musicale dans la Rome antique. François Lissarrague, Des lyres dans l'imagerie grecque : pour une iconologie musicale tempérée. Daniela Castaldo, The kithara in the Hellenistic Age between Greece and Magna Graecia. Fábio Vergara Cerqueira et Claude Pouzadoux, La cithare rectangulaire dans la céramique apulienne : aspects morphologiques, symboliques et sociaux. Valérie Huet, Images sacrificielles et sonores : sur les pas du tibicen auprès de l'autel. Katherine M. D. Dunbabin, The Masked Pipe-Player and the choraules in the Roman World. Françoise Gury, Les Amours musiciens. Anne-Françoise Jaccottet, Qui mène la danse dionysiaque ? Analyse d'un concept entre scène de genre, imaginaire culturel et reflet d'une pratique rituelle. Susanna Sarti, Musical Themes on the Baratti Amphora. Sibylle Emerit, Musiciens et processions dans le temple d'Hathor à Dendara : iconographie et espace rituel. NOTES ET DOCUMENTS Vanja Hug, Le prétendu portrait de Wolfgang Mozart et Thomas Linley chez les Gavard des Pivets à Florence. Thilo Hirsch, L'énigme de la Chanson trompette de Nicolas de Larmessin. Denise Yim, The Portrait of Giovanni Battista Viotti by Elisabeth Vigée Le Brun. Zdravko Blazekovic, The Symbolism and Decorative Transformation of the Gusle among the Croats and Serbs. RECENSIONS ET NOUVELLES PUBLICATIONS BIOGRAPHIES, RESUMES, ABSTRACTS

12/2021

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Histoire internationale

Le feu dans la cité antique. Usages, risques, réglementations

Cet ouvrage aborde la problématique du feu dans la cité antique comme élément aussi bien utile au fonctionnement de la vie quotidienne des gens que sous l'aspect périlleux que sont les incendies qu'ils soient accidentels ou volontaires.

01/2022

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Contes des 4 coins du monde

La Reine des Abeilles

" Il était une fois "... Cette phrase annonçant des mondes magiques de fées, d'ogres ou de nains, nous l'avons tous en mémoire et en songe. Les contes habitent notre enfance et notre âge mûr. Ils nous offrent des récits palpitants. Ils n'imposent aucune morale mais dessinent, pour nos imaginations ravies, un univers précieux de symboles et de repères psychologiques. Ils nous enrichissent en profondeur, pour toute la vie.

05/2023

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Poésie

Et elles se mirent à courir

Les femmes courent, nagent et n'ont pas attendu d'avoir la permission pour vivre "en corps" . Les vers de Julie Gaucher plongent dans l'intimité des corps de sportives, questionnent ces expériences, les sensations physiques et les émotions qui naissent de l'effort sportif. A travers la course et la nage Ë des activités universelles Ë la poétesse évoque ses souvenirs d'enfant, de femme et de mère, mais aussi de sportive, de compétitrice et de voyageuse. Le recueil est découpé en trois parties : "Courir" , "Nager" , "Dans les gradins" . Julie Gaucher éclaire dans ses poèmes sa propre pratique sportive de sa connaissance de l'histoire du sport féminin, faite de luttes et de revendications. Par là même, elle rend hommage à celles qui, avant elle, ont ouvert les portes des stades pour permettre aux femmes d'aujourd'hui de goûter aux joies du sport, activité longtemps réservée aux hommes. Certains poèmes s'intéressent aux championnes d'hier, à l'exemple de Kathrine Switzer ou Lina Radke. Ils permettent de mettre en perspective l'expérience intime et personnelle de la pratique physique à l'aune de l'histoire du sport au féminin. Car Julie Gaucher se pose en héritière : héritière de ces sportives, qui ont bravé les interdits pour fouler la cendrée des pistes, mais aussi des plumes féminines et féministes qui lui ont montré que les femmes avaient aussi le droit de prendre la parole et d'écrire, que la poésie pouvait aussi être leur mode d'expression. Les femmes courent, nagent... Les vers de Julie Gaucher sont attentifs aux sensations que provoque l'expérience sportive au féminin. â¢En s'arrêtant sur certaines grandes figures de l'histoire du sport au féminin, Julie Gaucher met en perspective une expérience plus intime et personnelle de la pratique physique. â¢L'autrice semble s'adresser à tou·te·s puisque le sport dont elle parle est celui de l'enfance, de la pratique ludique ou solitaire, des compétitions régionales... â¢La veille des Jeux olympiques de Paris 2024 et alors que les discours questionnent la place des femmes dans le sport, les poèmes de Julie Gaucher offrent une approche rafraîchissante sur ces questionnements d'actualité. Julie Gaucher a la chance de vivre au milieu des volcans d'Auvergne et de profiter du plus beau des terrains de jeu. Dans ses poèmes, elle met en perspective son expérience intime et personnelle de la pratique physique et sa connaissance de l'histoire du sport au féminin. Rim Battal est photographe et poétesse, elle questionne dans ses oeuvres l'intime, l'amour et la place des femmes dans les sociétés. En 2018, elle crée la Biennale intime de poésies.

11/2022

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Littérature française

L'adultère ingénue

Roman moderniste, roman à clefs, roman épistolaire, roman-journal intime. Et l'un des premiers romans lesbiens. Quand elle écrivit Etude d'une passion en 1912, Natalie Barney avait 36 ans et sa légende, la légende de l'Amazone, était en train d'éclore. Dès les premières lignes d'Etude d'une passion, Natalie Barney nous indique son dessein, la ligne de son roman : analyser en profondeur le sentiment amoureux. Elle le décortique, ce sentiment, elle le met sous un microscope et nous raconte son développement, ses incertitudes, ses angoisses. Et ses joies et ses triomphes. Elle le fait avec un langage nouveau en rupture avec tout réalisme du XIXe , une écriture, la sienne, parfois informelle où il y a presque un refus de la linéarité au profit d'une structure plus circulaire. Natalie Barney, avec L'Adultère Ingénue, peut être considérée l'une des grandes romancières modernistes telles que Gertrude Stein, Djuna Barnes, Mina Loy, Katherine Mansfield, Rebecca West et Marianne Moore. Dans ce roman précurseur, Natalie Barney introduit des éléments technologiques absolument novateurs et hyper modernes : le téléphone, l'automobile et même l'avion. D'autre côté, en revanche, et cela justement pour déstabiliser le lecteur et déjouer tout rythme établi, elle y greffe une forme de style plus traditionnelle, celle du roman épistolaire, en insérant entre ses pages plusieurs vraies lettres échangées entre elle et Elisabeth de Clermont-Tonnerre. Natalie Barney n'a pas peur de dire l'amour charnel, impudique, entre deux femmes : " L'immense force de mon désir qui me change de sexe et même d'aspect, déchaîne le grand dieu du rut que je porte dans ma tête par mes flancs. ", écrit-elle. Jamais auparavant il y eut un roman rédigé avec cette même impulsion sensuelle et jubilatoire qui, contre toute attente de ses contemporaines, ne se termine pas avec la mort de l'une des deux héroïnes ou un adieu forcé par une catastrophe naturelle. C'est peut-être pour ces raisons qu'il ne trouva pas un éditeur " courageux " prêt à le publier. Ecrit directement en français par une Américaine - manuscrit d'abord dans deux cahiers noirs, dactylographié et corrigé à la main par la suite - il est resté cent dix ans caché dans des tiroirs. C'est le troisième roman de Natalie - le premier, Lettre à une connue (également inédit) dit l'histoire entre Natalie et Liane de Pougy, une sorte de réponse à Idylle saphique, le deuxième, Je me souviens (1910) est une réponse lui aussi à Une femme m'apparut de Renée Vivien - c'est ce troisième roman, qui est le plus novateur et original. Il était temps de lui donner la place qu'il mérite.

08/2022

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SHOAH,PERSECUTIONS ANTISEMITES

Cimetière fantôme. Thessalonique

En 1942, les Allemands exproprient le cimetière juif de Thessalonique, alors le plus important d'Europe. Les pierres tombales seront utilisées comme matériel de construction dans la ville, par les Allemands puis par les Grecs. Le photographe Martin Barzilai est parti à la recherche de ces fragments de tombes disséminés en menant l'enquête autour de cette mémoire fantôme. A la suite de la Reconquista, Isabelle la Catholique expulse les juifs d'Espagne en 1492. Ils sont accueillis dans l'Empire ottoman, en particulier dans les Balkans et à Salonique. Ils représentent, au xviie siècle, la moitié de la population et, jusque dans les années 1920, sont majoritaires face aux communautés grecque et turque. Dans ce contexte, les juifs de Salonique conservent leur langue : le judéo-espagnol ou ladino. Le cimetière juif de Thessalonique est alors le plus important d'Europe. On estime qu'il contenait environ 300 000 tombes. Une grande partie des inscriptions en caractères hébraïques sur ces stèles ont un sens en ladino et non en hébreu, ce qui les rend difficilement déchiffrables de nos jours. En 1942, alors qu'ils tiennent la ville depuis un an, les Allemands exproprient le cimetière en échange de la libération de 6 000 travailleurs prisonniers juifs, contraints aux travaux forcés. Les pierres tombales seront utilisées comme matériel de construction, par les Allemands puis par les Grecs, notamment pour l'enceinte de la nouvelle gare ferroviaire et dans un grand nombre d'autres chantiers. Aujourd'hui, on les retrouve à travers toute la ville et au-delà. A cet effacement culturel, s'ajoute la destruction physique de la communauté. En effet, c'est à partir de février 1943, que furent appliquées les lois de Nuremberg imposant le port de l'étoile jaune et les restrictions de circulation. Les déportations eurent lieu entre mars et août 1943. Environ 54 000 juifs de Thessalonique furent exterminés, soit 96% de la population juive de la ville. Seule la communauté polonaise connut un taux d'extermination plus important. La plupart des juifs saloniciens furent gazés dans le camp d'Auschwitz Birkenau. Le photographe Martin Barzilai s'est rendu à plusieurs reprises à Thessalonique depuis 2018, à la recherche de ces fragments de tombes disséminés dans la ville, de ce qui a été rendu invisible, ces traces qui ont résisté au temps. De cette enquête il en a aussi tiré un journal et des entretiens avec des personnes concernées par cette mémoire fantôme. Deux historiennes interviennent en contrepoint pour éclairer cette histoire : Katerina Králová et Annette Becker. Quelles sont les traces de ce passé dans la ville et dans les mémoires ? Comment se manifeste cette présence fantomatique qui articule, dans un même lieu, présence et disparition ? Comment est-elle perçue par les habitants ?

10/2023

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Musicologie

Revue de musicologie Tome 107 N° 1 (2021)

Un grand amour de Beethoven. Parcours de Brigitte et Jean Massin Esteban Buch Pratiques de l'écoute en disposition de salon. Une enquête historique et empirique Emmanuel Reibel et Benoît Haug Notes et documents Le fonds de manuscrits musicaux de Maurice Ravel des Archives du Palais princier de Monaco Manuel Cornejo Nécrologie En souvenir d'Yves Gérard (1932-2020) Jean-Michel Nectoux, Achille Davy-Rigaux et Catherine Massip Daniel Heartz (1928-2019) Michel Noiray Comptes rendus Du bruit à la musique. Devenir organiste, M. Balthazar Lucille Lisack The Cambridge History of Music Criticism, dir. Chr. Dingle Katherine Ellis Bourdieu et la musique. Enjeux et perspectives, dir. P. Kaelblen, I. Kirchberg et A. Robert Isabelle Mayaud Les "bandes" de violons en Europe. Cinq siècles de transferts culturels. Des anciens ménétriers aux Tsiganes d'Europe centrale, L. Charles-Dominique Forence Gétreau London Voices, 1820-1840. Vocal performers, practices, histories, dir. R. Parker et S. Rutherford Edward Gillin Discordant Notes. Marginality and Social Control in Madrid, 1850-1930, S. Llano Aimée Boutin Une pluralité audible ? Mondes de musique en contact, dir. Talia Bachir-Loopuyt et A. Damon-Guillot Luc Charles-Dominique The Powers of Sound ans Song in Early Modern Paris, N. Hammond Leendert van der Miesen Sex, Death & Minuets. Anna Magdalena Bach and Her Musical Notebooks, N. Hammond W. Dean Sutcliffe The Cambridge History of Sixteenth-Century Music, dir. I. fenlon et R. Wistreich Richard Freedman The Cambridge Encyclopedia of Historical Performance in Music, dir. C. Lawson et R. Stowell Benoît Haug Operatic Geographies. The Place of Opera and the Opera House, dir. S. Aspden Mark Everist El músico como intellectual. Adolfo Salazar y la creación del discurso de la banguardia musical espanola (1914-1936), Fr. Parralejo Masa Stefan Etcharry Coquettes, Wives, and Widows. Gender Politics in French Baroque Opera and Theater, M. Ray Lola Salem Kunst, Spiel, Arbeit. Musikerleben in Deutschland, 1850 bis 1960, M. Rempe Alexander K. Rothe La création musicale à Montréal de 1996 à 2006 vue par ses institutions, A. Couture Gilles Demonet Sense and Sadness. Syriac chant in Aleppo, T. Jarjour Estelle Amy de la Bretèque Analytical Essays on Music by Women Composers. Secular and Sacred Music to 1900, dir. L. Parsons et B. Ravenscroft Susan Wollenberg Paul Dukas. Legacies of a French Musician, dir. H. J. Minors et L. Watson Cécile Quesney Decomposed. The Political Ecology of Music, K. Devine Gavin Williams Ruinas sonoras de la modernidad. La canción popular sefardí en la era post-tradicional, E. Seroussi, trad. et éd. S. Asensio Llamas Susana Weich-Shahak Journal d'un critique musical lyonnais (1907-1940), L. Vallas, intro. Ph. Roger et J. Dorival, éd. J. Dorival Yves Balmer La ricerca musicologica in Italia. Stato e prospettive, dir. A. Caroccia Giulia Gio

04/2021