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Pauline Guillerm, Pauline Comis

Extraits

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Vichy

Joseph Darnand

La biographie d'un héros de la Grande Guerre devenue une figure cardinale de la collaboration. A l'approche des commémorations des années 1944-1945, comment oublier que certains " héros " de la Grande Guerre et des combats de mai-juin 1940 ont sombré dans les pires compromissions ? Parmi tous les ouvrages consacrés à la Seconde Guerre mondiale, la Résistance et l'Occupation, il manquait un livre de référence sur Joseph Darnand, un personnage ambivalent dont la vie reste associée à une question majeure : Comment un patriote aimant profondément son pays a-t-il pu le trahir en s'associant aux crimes commis sous l'égide du régirme de Vichy ? Sergent à 21 ans, ce jeune aventurier se fait remarquer pendant la Première Guerre mondiale quand il brise les lignes allemandes en plein jour puis lorsqu'il permet à la France de gagner une bataille conduisant à la victoire décisive. En 1940, il fait même la Une de Match, après avoir espionné un poste ennemi et ramené le corps sans vie de son meilleur ami sous le feu des tirs. Ambitieux et voulant donner un sens à sa vie - qu'il croit être celle d'un héros injustement refoulé à la porte des écoles d'officiers de l'armée -, il fréquente toutes les familles de l'extrême-droite durant l'entre-deux-guerres. Admirateur absolu de Pétain, il le suit dans une spirale mortifère, gagnant sans rechigner le camp de la collaboration sans limites avec l'ennemi. Ainsi, pendant la guerre, Darnand est d'abord nommé chef de la Milice avant de devenir officier de la SS et Secrétaire d'Etat à l'Intérieur. Il est jugé, condamné à la peine de mort et fusillé le 10 octobre 1945. S'appuyant sur des sources jusqu'ici inexplorées, Eric Alary nous livre une biographie sans fard de l'une des figures les plus honnies de la Collaboration.

10/2023

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Essais

La haine de soi et de l'autre. Psychanalyse de la stigmatisation

Hier comme aujourd'hui les humains manifestent du mépris de l'autre, inconnu ou différent. Ils peuvent le dévaluer, discriminer, négliger, haïr. Le sujet haï peut s'identifier à celui qui le rejette en attaquant son moi. Alors, son amour pour soi, sa croyance en soi et son narcissisme déclinent. Mais pourquoi le regard d'autrui devient-il aussi vital au point que l'identité de la personne en est tributaire ? Et pourquoi le sujet ne réussit-il pas à développer un regard intérieur autonome ? Les liens premiers seraient-ils à l'ordre du jour, et la haine de soi, l'écueil majeur ? Alberto Eiguer met en lumière les ressorts de la haine de soi et de l'autre, ses conséquences psychiques et psychosociales, autour de 4 axes : - Haine par l'autre : l'identité de celui qui opère la haine peut beaucoup nous affecter, par son degré d'amitié ou sa place d'autorité, tutélaire. La haine est sans nuances, sans appel. - Haine de l'autre : elle est moins personnalisée que la haine par l'autre ; c'est la haine qui fait mal, pas autant l'acteur. - Haine par soi : il s'agit là d'une prise en compte intime d'être dans l'erreur, d'avoir commis une offense, d'avoir une prédisposition mauvaise et, de ce fait, d'être " nocif " envers le monde ou soi-même. - Haine de (pour) soi : elle est alimentée par la haine d'autrui. Le sujet ne parvenant pas à exprimer son hostilité envers l'autre, il la détournerait sur soi. Ce live décortique les méandres complexes de la haine de l'autre et de soi, et propose une analyse éclairée et accessible à la fois avec un abondant matériel clinique. Les cliniciens y trouveront des éléments pour affûter leur diagnostic et leur prise en charge pour faire évoluer le regard du stigmatisé sur lui-même : du sentiment de honte à la pudeur ; de la culpabilité à la responsabilité ; du narcissisme blessé au narcissisme trophique ; du souhait de vengeance à la revanche.

01/2022

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Littérature étrangère

La femme tombée du ciel

Une catastrophe écologique provoquée par la multinationale Domidion lors de la construction d'un oléoduc élimine toute forme de vie dans l'océan près de Samaritan Bay, sur la côte de Colombie-Britannique, et fait des victimes parmi les autochtones de la réserve voisine qui jadis accueillait la migration annuelle des tortues, des oiseaux et des touristes. Les deux personnages principaux du roman sont les responsables de cette catastrophe et vont chercher leur rédemption, chacun à sa manière. Le chercheur Gabriel Quinn, scientifique génial qui a mis au point le défoliant mortel GreenSweep, puis lutté contre sa mise en vente, dévoré de culpabilité, vient s'installer secrètement dans la réserve polluée, d'où est originaire sa propre mère, dans l'intention de se suicider. Il y rencontre des survivants qui vont lui redonner goût à la vie : Mara Reid, peintre ayant grandi sur la réserve, dont la sexualité décomplexée initiera Gabriel ; Nicholas Crisp, sage et coloré doyen des lieux ; Sonny, jeune maître des tortues, collectionneur d'objets vomis par la marée. Dorian Asher, le PDG de Domidion, narcissique et attachant à la fois, ne lit rien, n'aime pas les Arts, est même indifférent à la procédure de divorce instruite par sa femme. Il tente d'oublier un nouveau scandale écologique qui s'annonce (cette fois-ci dans une rivière de l'Alberta) en fuyant dans de luxueux hôtels, savourant sa solitude et avec pour unique obsession le choix de sa nouvelle montre... Gabriel et Dorian ne se reverront pas mais, liés par le désastre, ils connaîtront des sorts inattendus. La femme tombée du ciel est un livre à l'humour satirique dévastateur. Thomas King use habilement des traditions amérindiennes pour mieux faire ressortir la monstruosité de l'homme contemporain vis-à-vis de son environnement : le lobby des armes, l'industrie chimique, l'agriculture à haut rendement, le capitalisme sont férocement critiqués tout au long de ce roman foisonnant et engagé, baigné d'une lumière poétique des origines, indispensable et guérissante.

04/2017

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Histoire internationale

Risque Algérie et stratégies de développement 1830-2030

En 2012, l'Algérie fête le cinquantième anniversaire de son indépendance, après 132 années de colonisation française guidée par une supposée mission civilisatrice. L'Algérie est devenue libre après 8 années de guerre d'une rare violence. Durant cette période coloniale, les populations se sont peu mélangées, la dépossession foncière a été massive, la paupérisation s'est fortement accentuée. La déculturation des indigènes et leurs déplacements dans des camps de regroupement, où la famine était de mise, étaient guidés par une politique de dépersonnalisation à grande échelle. La torture a été largement pratiquée, y compris sur les populations civiles, et des crimes contre l'humanité ont été commis, comme celui du 8 mai 1945. Durant cette guerre, plus de 15 % de la population totale algérienne a été décimée. Aujourd'hui, les mémoires des deux côtés continuent de saigner et les non-dits sont encore omniprésents. Cette période coloniale a eu des effets directs sur la construction de l'Algérie indépendante tant sur le plan politique qu'économique. Depuis 1962, les différents gouvernants algériens n'ont pas su impulser un vrai projet démocratique avec des règles transparentes générant de nombreuses crises structurelles et politiques ayant coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes. Paradoxalement, l'Algérie se retrouve aujourd'hui avec un endettement quasi nul, des réserves financières de plus de 100 milliards d'euros et l'impérieuse nécessité de construire un nouveau projet de société face une population exaspérée par un pouvoir d'achat qui diminue et une corruption encore plus omniprésente. Un avenir prometteur pourra se construire sur des relations apaisées avec son voisin, la France, où une grande part de ses ressortissants vivent, sans occulter la question de la réparation. L'avenir est entre les mains de ceux qui détiennent le véritable pouvoir en Algérie ; auront-ils la volonté de faire évoluer la société vers plus de liberté, plus de transparence et plus de justice ?

03/2012

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Poches Littérature internation

D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds. Chronique familiale

"Elle est plus belle que tout ce qu'il a pu voir et rêver jusque-là, à cet instant, il ne se souvient de rien qui puisse soutenir la comparaison, sans doute devrait-il couper court à tout ça, faire preuve d'un peu de courage et de virilité, pourtant il ne fait rien, comme s'il se débattait avec un ennemi plus grand que lui, plus fort aussi, c'est insupportable, il serre à nouveau les poings, récitant inconsciemment son poème d'amour. Elle s'en rend compte et lui dit, si je dénoue mes cheveux, alors tu sauras que je suis nue sous ma robe, alors tu sauras que je t'aime". Ari regarde le diplôme d'honneur décerné à son grand-père, le célèbre capitaine et armateur Oddur, alors que son avion entame sa descente vers l'aéroport de Keflavík. Son père lui a fait parvenir un colis plein de souvenirs qui le poussent à quitter sa maison d'édition danoise pour rentrer en Islande. Mais s'il ne le sait pas encore, c'est vers sa mémoire qu'Ari se dirige, la mémoire de ses grands-parents et de leur vie de pêcheurs du Norðfjörður, de son enfance à Keflavík, dans cette ville "qui n'existe pas", et vers le souvenir de sa mère décédée. Jón Kalman Stefánsson entremêle trois époques et trois générations qui condensent un siècle d'histoire islandaise. Lorsque Ari atterrit, il foule la terre de ses ancêtres mais aussi de ses propres enfants, une terre que Stefánsson peuple de personnages merveilleux, de figures marquées par le sel marin autant que par la lyre. Ari l'ancien poète bien sûr, mais aussi sa grand-mère Margrét, que certains déclareront démente au moment où d'autres céderont devant ses cheveux dénoués. Et c'est précisément à ce croisement de la folie et de l'érotisme que la plume de Jón Kalman Stefánsson nous saisit, avec simplicité, de toute sa beauté.

02/2017

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Critique littéraire

Trois tragédies latines humanistes

Ce volume réunit les trois tragédies, intégralement conservées, composées après l'Ecerinis d'Albertino Mussato (1315). Antonio Loschi, Gregorio Correr et Leonardo Dati partagent la même conception du tragique héritée de Sénèque (1-65). Les crimes de la Guerre Civile de Lucain (39-65) et des Tragédies de Sénèque avaient déjà inspiré Albertino Mussato. Pour bâtir sa tragédie sur la mort d'Achille (Achilles, vers 1390), Antonio Loschi continue de s'inspirer des tragédies sénéquiennes, mais il renouvelle son inspiration en multipliant les emprunts à d'autres modèles, de l'Antiquité, du Moyen Age et du premier humanisme italien. Gregorio Correr emprunte au livre VI des Métamorphoses d'Ovide (43 av. J. -C. -18 ap. J. -C.), mais aussi à Sénèque et à Boccace (1315-1375), un nouveau modèle d'horreur tragique pour composer sa Progne en 1426-1427. Enfin Leonardo Dati, entre 1440 et 1442, reprend à la Guerre de Jugurtha de Salluste (86-34) l'épisode de l'assassinat d'Hiempsal pour composer la tragédie qui porte le nom de ce héros (Hiensal). Dans ces trois tragédies, des femmes commettent un sacrilège pire que ceux commis par des princes sanguinaires. Hécube ourdit la mort d'Achille en attirant celui-ci dans un guet-apens (dans l'Achilles d'Antonio Loschi) Procné immole son fils et le sert en guise de dîner à son époux, le roi de Thrace Térée, père de l'enfant (dans Progne de Gregorio Correr) Inuidia, allégorie de l'Envie, attise la haine entre les héritiers du royaume de Numidie pour obtenir la mort d'Hiempsal (dans Hiensal de Leonardo Dati). Richement documenté, ce volume insiste sur les renouvellements, autant dans la forme que dans l'inspiration, de la tragédie latine entre 1390 et 1442 et sur la théâtralité de pièces qui, même si elles n'étaient pas destinées à la scène, multiplient les effets dramatiques spectaculaires.

07/2010

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BD tout public

Héros du peuple Tome 1 : L'assassin sans visage

Ils ont juré d'unir leurs forces et de mettre leurs pouvoirs au service de la collectivité, ce sont les Héros du Peuple. Shanghaï, de nos jours. Des meurtres particulièrement violents ensanglantent la mégalopole chinoise. Sur chaque scène de crime, on retrouve une page extraite du Petit livre rouge de Mao Zedong. Règlement de comptes mafieux ou oeuvre d'un déséquilibré ? L'inspecteur principal Wan Chen ne sait que penser. De son côté, le Ministère de la Sécurité de l'Etat soupçonne des agents extérieurs, ennemis du Parti et de la Révolution, d'être impliqués dans ces assassinats. Il demande à Wan de faire équipe avec Shao Qian, une agente des services secrets. Alors que leur enquête les mène sur les traces de la Bande Verte, une triade réputée dissoute depuis les années 1950, ils découvrent bientôt que le meurtrier qu'ils recherchent est doté de capacités physiques hors-normes, développées au cours d'une série d'expérimentations menée par une unité secrète de recherche scientifique du gouvernement. Dans le même temps, le professeur Tsu, scientifique ayant participé au programme de recherche sur les mutations humaines, tentent de réunir un groupe d'individus aux facultés extraordinaires afin de lutter contre les ennemis du peuple, à commencer par ceux qu'il a lui-même contribué à créer. Wan et Shao parviennent à mettre l'assassin hors d'état de nuire. Mais ils réalisent qu'un danger beaucoup plus grand menace la sécurité de l'Etat : la Bande Verte, qui s'est relevée de ses cendres, ourdit un complot dont la réalisation pourrait entraîner la mort de millions d'individus. Pour lutter contre ce péril, ils vont devoir s'allier aux disciples du professeur Tsu. Régis Hautière, Olivier Vatine et Patrick Boutin-Gagné nous propulsent dans une nouvelle série explosive ! Du divertissement haut de gamme, entre pulp, série B et récit de super-héros au coeur de l'ADN Comix Buro.

09/2018

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Histoire internationale

Les aventures sibériennes des Etats-Unis 1918-1920

Traduits ici pour la première fois en fois en français, les Mémoires du général Graves (1865-1940), commandant en chef du corps expéditionnaire états-unien en Sibérie en 1918-1919, au cours de ladite "guerre civile russe", sont un document exceptionnel. Graves y raconte ses difficultés sur place, ses relations avec des groupes des autres nations — Winston Churchill se réjouissait d'en compter quatorze ! — qui, avec l'aide Département d'Etat, utilisaient l'armée US contre les bolcheviks. Son récit est édifiant "Le fait est qu'une telle action était une ingérence délibérée dans les affaires intérieures du peuple russe prolongeant la guerre civile et entraînant une perte incalculable en vies et en biens." Drôle de guerre "civile", où l'étranger luttait contre la "terreur" rouge, au prix d'une terreur blanche CENT FOIS plus importante "Il y avait d'horribles meurtres, mais ils n'ont pas été commis par les bolcheviks comme le monde entier le croit. Je prends une large marge de sécurité en disant que pour chaque personne tuée par les bolcheviks les anti-bolcheviks en ont tué une centaine." Cette campagne étrangère, dont un certain Livre noir du communisme ne nous a pas dit un seul mot, montrait la profonde connivence de classe avec des criminels locaux dissimulés en " Russes blancs ", les Koltchak, Kalmykov, Semeonoff, Denikine etc. " Les actes de ces cosaques et d'autres hommes de Koltchak, sous la protection des troupes étrangères étaient le plus grand atout qu'on puisse imaginer en faveur du bolchevisme. Les atrocités étaient d'une telle nature, que le peuple russe s'en souviendra sûrement et continuera les raconter pendant cinquante ans. " De fait, avec la famine favorisée par la guerre et le blocus occidental, les morts se comptent à plus de huit millions. L'ingérence desdites a démocraties occidentales ", prodigues, à l'époque comme aujourd'hui, en belles leçons de morale, n'en était encore qu'à ses débuts...

08/2018

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Esotérisme

Contre-journal. Récit anti-biographique d'une initiation presque ordinaire

Le jour de mes quarante ans, il y a plus de dix ans, j'ai cessé d'exister. Sur ce, mon Maître me demande immédiatement d'écrire le récit de " ma " vie. Je résiste. Quel intérêt à cela ? Quel paradoxe ! Est-ce bien là ce qu'il m'importait de faire et de transmettre ? Humble et confiant, je me suis plié pourtant à l'exercice. Ce fut un joli voyage incongru, mêlant l'anecdote personnelle la plus fragile à l'emphase froide de l'intuition initiatique. Un tissage qui m'aura permis de boire jusqu'à la dernière goutte la liqueur de l'éveil, et ainsi de filtrer et d'ordonner correctement trente ans d'impacts et de ressentis. Je me suis ainsi retrouvé après quelques années d'écriture buissonnière avec ce journal anti-biographique sans trop savoir qu'en faire. C'est le décès de mon Maître qui fut le signal décisif et me décida à l'achever et le faire lire. Pendant presque douze ans, à mes heures perdues et sous le regard bienveillant de celui qui fut la lumière de ma vie, j'ai donc commis ce livre qui n'est ni réellement un compte-rendu autobiographique ni tout à fait un roman mytho-maniaque ni non plus un essai ayant la prétention de régler définitivement leur sort au sens de la vie et de la mort, aux énigmes de la tradition primordiale et de l'être ; tu n'y trouveras pas la méthode en dix leçons de la réalisation initiatique ; ce livre ne tentera pas non plus l'explication pour les nuls de la divine proportion sacrée. Bref, on n'y trouvera rien de toutes ces sortes de choses qui encombrent parfois au jour le jour le chercheur de vérité. La vérité spirituelle est plus simple au fond que tout ce qu'on peut s'en raconter... Et sa formulation tient immanquablement du paradoxe.

05/2018

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Policiers

A la lueur du sang

Un thriller hors des sentiers battus. L’histoire de vies balafrées par la vie. Quatre cadavres de femmes éventrées retrouvés sur des parvis d’églises dans un Los Angeles sordide. Les victimes ont un point commun elles ont toutes le même visage. Celui du visage de l’une d’entre elles Rosanita Peretti. Le jour même au standard du commissariat du département de la police de L A, arrive un colis contenant une poupée dans laquelle ont été déposé les viscères mélangés des quatre femmes. Rosanita est la soeur cadette du père Julius Peretti. Un prêtre ouvrier responsable de la brigade des «Veilleurs». Officiellement, il s’agit d’une commission d’enquête indépendante, chargée de faire des recherches sur «l’impact de la foi sur la justice sociale». Elle est composée de cinq membres. Edouard un ex commissaire devenu avocat Emma une psy marquée par les années soixante, Vincent un journaliste amoureux de sensations fortes et Lila une jeune chercheuse introvertie. Ils sont tous liés par des liens hors du commun, des liens de sang, dont ils ignorent tout. Seul Julius Peretti qui les a recrutés et réunis autour de lui sait quels obscurs secrets les lient. Officieusement, les Veilleurs forment un groupe d’experts chargés d’infiltrer les milieux de l’église, de la médecine, de la magistrature, des médias et plus largement, tous les milieux où «le secret professionnel» a cours, dans le but d’utiliser les données recueillies pour servir la justice. Les Veilleurs vont se retrouver au coeur de l’enquête. Les crimes se multiplient. D’autres cadavres sont découverts, ceux d’enfants mutilés et disparus depuis plusieurs années. Le criminel se joue de la police et des Veilleurs. Les liens apparents entre les crimes et le Père Peretti poussent la police de Los Angeles à le soupçonner. Un passé sombre remonte à la surface. Il concerne chacun des veilleurs. La saga d’une fratrie malmenée par la vie nous mènera au coupable.

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Romans historiques

Le sabre d'Allah

Mais comment l'Islam s'est-il répandu à travers les siècles, partant d'un coin perdu de la Péninsule arabique pour parvenir jusqu'aux portes de Vienne ? Pour le comprendre, peut-être est-il juste nécessaire de commencer par le commencement, et de retourner au sable du désert. L'infini des espaces désertiques et l'aspiration collective à la transcendance occupent de fait une place prépondérante dans la Révélation du Prophète, selon qui il existe un Dieu unique dont le message doit impérativement être répandu sur toute la surface de la Terre. Dès l'origine est donc posée la question de la nature double de l'islam, à la fois religieux et conquérant. Or très vite, à l'instar de ce qui advint avec les Empires romain et byzantin, les intérêts politiques et les motivations guerrières vont prendre le pas sur la dimension religieuse. Cet expansionnisme fulgurant fera ainsi naître de très nombreux conflits au sein même de la nouvelle religion, dont l'antagonisme entre chiites et sunnites n'est que la forme la plus connue. Si l'Espagne musulmane des XIIe et XIIIe siècles où juifs, chrétiens et musulmans cohabitent harmonieusement pour donner naissance à l'une des civilisations les plus raffinées qui soit, l'histoire de l'islam est aussi jalonnée d'une aveugle intransigeance et d'innombrables crimes commis au nom de la foi. Des crimes dont, au prix d'une dérive aussi absurde que délirante, les musulmans sont aujourd'hui les premières victimes, notamment à travers le terrorisme. Avec son incomparable talent de conteur, mais aussi avec le souci constant de présenter de la façon la plus claire et la plus impartiale possible l'histoire de l'islam des origines à nos jours – véritable roman aux rebondissements innombrables ! –, Gilbert Sinoué nous livre quelques clés indispensables pour mieux connaître et comprendre la culture et la conscience collective que partage aujourd'hui une communauté forte d'un milliard et demi de personnes.

11/2016

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Sociologie

Le temps est au jeu de dupes. Ne pas se prendre au jeu et ne pas s'y faire prendre ! Suivi de Le temps du savoir maître ?

Le siècle dernier nous avait offert deux grandes guerres fratricides et meurtrières. Les survivants ont-ils échappé aux illusions nationalistes, fascistes, collectivistes et coloniales ? L'esprit humain nous réserve de nouvelles surprises. Un ordre nouveau se dessine. Un pour cent de la population du globe cumule de plein droit quatre-vingt-dix pour cent des richesses. Les jeux financiers, monétaires et politiques servent inconditionnellement cette oligarchie de "gagnants". Peu d'entre eux ont le panache et le rayonnement des grands leaders de jadis. Nul ne tranche le noeud gordien ou ne franchit le Rubicon. Nul ne brille par l'intelligence, la culture ou la générosité des idées. L'esprit ne sert pas la cote boursière. Une foule de petits commis besogneux fait compétition jalouse de compétences, de profils et de carrières pour servir ces maîtres occultes. La caste dominante est prédatrice comme ces bandes de chiens errants devenus pires que les meutes de loups. Nantie ou élue elle pratique "l'omerta" à la manière des groupes mafieux. Orwell écrivit : "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire". On ne manque ni de pain ni de jeux, mais chacun demeure insatisfait dans l'attente de reconnaissance, de mythe donnant racine et de confiance en la fidélité des liens. Certes les "réseaux sociaux" entretiennent à leur façon rudimentaire l'illusion de partages. Freud et Valéry prédisaient le déclin de l'esprit. Simuler la sagesse même dans sa caricature, c'est aussi faire de la philosophie, énonçait Diogène. Nous voici cyniques avec lui dans ce monde de chiens face à l'aliénation du paraître d'aujourd'hui et ses violences sournoises. Pascal affirmait que la foi faisant sens (quelle qu'elle soit...) se cultive intimement. Cela demande suffisamment de laïcité, d'autonomie, de responsabilité, de courage et de liberté de pensée. Nulle école n'a l'audace suffisante et le savoir assez modeste pour aller à cette exemplarité.

07/2015

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Romans historiques

Les meilleurs d'entre nous

Nicolas Katz, militant internationaliste devenu apparatchik du Parti et membre du service de renseignement de l'Armée rouge, le GRU, voit peu à peu ses certitudes militantes s'effondrer. Staline a commencé ses purges et Katz a peur. Pour sa vie, pour sa femme Sarah et pour sa fille Rachel. Il a d'autant plus de raisons d'avoir peur qu'il n'ignore rien des méthodes de ses « camarades » dans les caves de la Loubianka ! Quel jeu joue son ami d'enfance Jacob Stobline, lui qui a été à ses côtés au long de ces trente années ? Et quelles ont été les relations qu'il a entretenues avec Sarah ? Le roman débute en 1937, au moment où Nicolas se sent traqué. Puis, en remontant le temps, nous suivons Katz dans son rôle de commis-voyageur de la Révolution dans l'Europe de l'avant-Seconde Guerre mondiale découvrant les manipulations de Staline. Par exemple, ces armes défectueuses livrées aux révolutionnaires espagnols contre de l'or bien réel. Ou encore les manœuvres secrètes en faveur d'Hitler... Il veut encore y croire, cet idéaliste, mais au fil du récit il comprend qu'il a été floué. Pour le forcer à rentrer à Moscou et donc l'éliminer, sa fille Rachel, pensionnaire en Suisse, est enlevée. Mais c'est à Paris que Katz se rend. C'est à Paris qu'il va tenter de dénoncer les agissements de Staline.  Traqué, il cherche à renouer des contacts avec ceux qu'il pense être des « amis fiables ». Mais la mort frappe toujours avec un coup d'avance. Il ne peut plus accorder sa confiance à quiconque, pas même aux femmes en lesquelles il l'avait placée : Sarah, Olga, Anna Kedrova, toutes sont devenues suspectes. Jusqu'à la fin, cet homme aux idéaux purs s'est fait berner par tous ceux qui lui ont été les plus chers. Il y a cru, en vain.

04/2015

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Littérature Allemande

Quand j'étais jeune. roman

Le jeune Franz aide souvent ses parents lors des réceptions organisées à l'auberge familiale, dans le Tyrol. Quand une jeune femme est retrouvée morte le lendemain de son mariage, près de l'établissement, Franz est interrogé en tant que témoin, mais l'affaire restera non-élucidée. Quelques années plus tard, Franz s'exile aux Etats-Unis et devient moniteur de ski. Dans sa mémoire, la mort de cette femme - qu'il avait prise en photo - s'agrège à un autre incident qu'il ne parvient pas à oublier, car c'est au même endroit qu'il avait volé un baiser à une très jeune fille. Les saisons passent, Franz vit chichement en donnant des leçons de ski, notamment à un professeur d'origine tchèque qui revient tous les hivers dans cette station du Colorado. Lorsque ce dernier meurt lors d'un accident de ski, dans des conditions suspectes, une enquête est ouverte. Des rumeurs de scandale sexuel circulent. Franz est mal à l'aise. Une blessure au genou fait le reste : il rentre en Autriche. A peine revenu chez son frère dans le Tyrol, il découvre qu'un policier a repris l'enquête sur la mort, survenue 12 ans plus tôt, de la jeune mariée, et qu'il fait désormais partie des suspects. Sa tranquillité est tout autant perturbée par le souvenir obsédant de l'adolescente qu'il avait embrassée contre son gré ... Norbert Gstrein se sert habilement des mécanismes empruntés au polar pour amener le lecteur au coeur d'une réflexion très contemporaine et complexe sur la sexualité. Les abus commis ou subis par les différents protagonistes, la question du consentement, celle du rapport entre désir et violence - tout cela est enchâssé dans une intrigue à rebondissements multiples. Quand j'étais jeune apporte ainsi un renversement des perspectives des plus intéressants, le tout porté par une narration très maîtrisée. Traduit de l'allemand par Olivier Le Lay

04/2022

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Humour

Au suivant

Il faut le savoir : Noyau est un salaud. Ne l'invitez pas : une fois chez vous, il s'assoira dans un coin, ne pipera pas un mot, mais observera vos moindres gestes d'un oeil aussi placide que perçant. Puis une fois rentré chez lui, il sortira ses plus belles gouaches, s'armera d'un pinceau bien trop usé, et fera de vous ou vos proches un portrait aussi beau (dans la forme) qu'acide (dans le fond). On vous prévient : Noyau est un sale type. On le voit bien dans ce livre, Au suivant, composé d'une suite de portraits qui se déploient systématiquement sur deux pages, comme celui de Melvin, qui décide de se passer de tout, mais pas de l'aide financière de ses parents ; Nino, hipster barbu, qui prend tellement de soin à préparer son expresso que l'heure de l'apéro arrive avant le première tasse ; ou Odile, qui ne partage pas ses théories complotistes avec son fils, car comment savoir si celui-ci n'est pas un extra-terrestre ? ... Méfiez-vous : Noyau est un sale type. Pourtant, par le passé, certains éditeurs lui ont accordé leur confiance, à l'instar de Frédéric Pajak, qui, au sein des Cahiers Dessinés, a publié ses précédents livres, comme Dessins au doigt, L'Art de Vivre ou Les Doigts sales ; ou encore Actes Sud, chez qui il a commis l'Ouf, en compagnie d'Anna Sommer. Des livres tous magnifiques, et c'est peut-être là que réside le mystère Noyau : comment un être aussi malfaisant et dangereux peut être également un dessinateur aussi génial ? Bon, en tout cas on vous aura averti, Noyau est méchant, comme son livre. Méchant et même féroce envers ce triste monde et ceux qui le peuplent, on pourrait même dire carrément cinglant et politiquement peu correct, mais il faut bien l'admettre : à l'arrivée c'est bon, et ça fait du bien.

03/2021

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Généralités

Les conquistadors

Une vision renouvelée des conquistadors et de leur épopée qui a changé le monde. Les conquistadors, premiers explorateurs et colonisateurs de l'Amérique latine, sont devenus un sujet de légende et de cauchemars. A leur époque, ils ont été glorifiés en aventurier héroïques, propageant la culture chrétienne et contribuant à bâtir un empire comme le monde n'en avait encore jamais vu, pour le compte de l'empereur Charles Quint et de ses successeurs. Aujourd'hui, à l'inverse, ils sont devenus l'emblème de la cruauté et de l'exploitation. Ces hommes, parmi les premiers génocidaires, ont décimé les civilisations pluriséculaires des Aztèques et des Incas et commis des atrocités sans nom dans leur quête d'or et de gloire. Avec Les Conquistadors, l'historien mexicain Fernando Cervantes taille dans les couches sédimentées par le temps du mythe et de la fiction, démêle des idées reçues devenues des pseudo-vérités et immerge le lecteur dans le monde de l'impérialisme du Moyen Age tardif. Une ingénieuse construction binaire rythme le livre, où les chapitres narratifs de cette épopée, depuis l'expédition fameuse de Christophe Colomb jusqu'aux dernières conquêtes des années 1540, alternent avec des chapitres de réflexion. Fort d'une immense quantité de sources -journaux, lettres, chroniques, pamphlets, traités, etc. -, Cervantes nous éclaire sur les idées qui animèrent ces explorateurs et leurs monarques commanditaires et redéfinit l'histoire de la conquête du Nouveau Monde. Une synthèse exceptionnelle, sur le fond comme par la forme, qui s'impose comme un futur classique. Traduit de l'anglais par Johan-Frédérik Hel Guedj "Cervantes reconstitue avec talent une histoire complexe, pleines de nuances dérangeantes, qui réduit à néant le récit simpliste de conquistadors brutaux soumettant d'innocents indigènes. L'ampleur des recherches de ce livre est stupéfiante, mais les facultés d'analyse que Cervantes appliquent à ses propres découvertes sont encore plus impressionnantes. [... ] l'auteur réussit à formuler des argumentations ardues dans une langue d'une merveilleuse simplicité. En plus, et ce qui ne gâte rien, il sait raconter une histoire". The Times

03/2022

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Essais biographiques

James Ensor à Bruxelles

Il est habituel de présenter James Ensor (1860-1949) comme un peintre ostendais. Sans nier l'importance de la reine des plages dans la vie du citoyen Ensor, c'est surtout ailleurs, à Bruxelles principalement, que James Ensor accède au rang d'artiste. C'est à l'Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles qu'il se forme. C'est à Bruxelles qu'il noue les contacts déterminants pour sa carrière d'artiste. C'est à Bruxelles qu'il se fait connaître. C'est à Bruxelles qu'il expose au salon des XX dès 1884. C'est surtout à Bruxelles qu'il trouve des acheteurs. C'est dans la capitale qu'il fait imprimer ses eaux-fortes, toute sa vie durant. A la belle saison, lorsque le beau monde débarque à Ostende en villégiature, c'est encore avec des gens venus de la ville et de l'étranger qu'Ensor entre en contact. Depuis Ostende, Bruxelles n'est jamais très loin. Et cela, grâce à un acteur capital de la vie de l'artiste qui est resté inaperçu : le train. Le réseau ferroviaire belge de l'époque est un réseau exceptionnel, en densité, en extension et en fréquence, tant du point de vue du transport des personnes que des marchandises. A partir de Bruxelles, Ensor rejoint facilement la ville d'Anvers ou celle de Liège. Grâce à un service de colis postaux performant, les oeuvres d'Ensor circulent facilement en Belgique et à l'étranger, ce qui contribue à la renommée de l'artiste. La première oeuvre d'Ensor achetée par l'Etat belge, en 1895, est destinée à un musée bruxellois. La première exposition consacrée à Ensor est bruxelloise. La plus grande rétrospective jamais consacrée à l'artiste a lieu à Bruxelles. Le chef-d'oeuvre de James Ensor, L'entrée du Christ à Bruxelles en 1889, met Bruxelles à l'honneur. Les rapports singuliers entre l'artiste et Bruxelles méritent d'être mis en lumière. C'est le propos de ce livre.

03/2021

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Romans policiers

L'Employé de l'agent de change. Une nouvelle d'Arthur Conan Doyle

L'Employé de l'agent de change, aussi traduit Le Commis d'agent de change (The Adventure of the Stockbroker's Clerk en version originale), est l'une des cinquante-six nouvelles d'Arthur Conan Doyle mettant en scène le détective Sherlock Holmes. Elle est parue pour la première fois dans la revue britannique Strand Magazine en mars 1893, avant d'être regroupée avec d'autres nouvelles dans le recueil Les Mémoires de Sherlock Holmes (The Memoirs of Sherlock Holmes). Résumé Alors que le docteur Watson attend l'arrivée d'éventuels clients dans son cabinet médical, son ami Sherlock Holmes vient lui rendre visite et lui demande de venir le suivre jusqu'à Birmingham pour une nouvelle affaire s'annonçant particulièrement intéressante. Watson n'hésite pas à fermer son cabinet pour le reste de l'après-midi pour suivre le détective. C'est dans le train menant à Birmingham que Hall Pycroft, client de Holmes accompagnant les deux camarades dans leur aventure, explique à Watson l'étrange mésaventure qu'il vient de vivre. Le jeune homme, travaillant dans le domaine financier, avait perdu son emploi plusieurs mois auparavant, à la suite de la faillite de la banque qui l'employait. Alors que le chômage commençait à lui rendre la vie difficile, il eut l'occasion de trouver un emploi chez Mawson & William's, un bureau de change prestigieux, prêt à lui offrir un salaire très confortable. Toutefois, le soir même où le jeune homme reçoit par courrier l'annonce de sa nouvelle fonction, un homme du nom d'Arthur Pinner, agent financier, vient lui rendre visite et lui propose un travail encore mieux rémunéré que chez Mawson & William's. Alors que Pycroft éprouve des doutes envers ces promesses exceptionnelles, l'homme lui remet une avance de 100£, prouvant sa bonne foi. Pycroft n'hésite plus et s'engage auprès du nouveau venu... mais après plusieurs jours de travail, des éléments l'intriguent, et il décide de s'adresser au célèbre détective londonien.

01/2023

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Littérature française

Nouveaux contes à Ninon

Contes à Ninon ont été écrits par Emile Zola dans sa jeunesse, dès 1859 l'auteur est alors âgé d'une vingtaine d'années lorsqu'il commence à écrire les contes qui formeront plus tardivement le recueil intitulé Contes à Ninon. Si Zola a choisi d'avoir recours au genre bref que constitue le conte, c'est dans le dessein d'en faciliter la publication. En effet, ses contes ont d'abord été publiés dans une revue, avant d'être publiés en tant que véritable recueil en 1864. Les Contes à Ninon ont été suivis d'un second recueil, intitulé Nouveaux Contes à Ninon, qui constitue d'après l'auteur une suite à ce premier recueil, et qui fut publié en 1874. Si les liens entre les deux recueils sont à peine perceptibles, c'est parce que Zola a uniquement décidé de réutiliser le personnage de Ninon, et de le replacer au centre de ce second recueil. En effet, les contes et le style d'écriture de ce second recueil ont très peu de choses en commun avec le premier. Contes à Ninon (1864) : un premier recueil "de jeunesse"Un peu avant la période de publication de ce recueil, Emile Zola a échoué au Baccalauréat et travaille dans une libraire, celle de Louis Hachette, en tant que commis depuis 1862. De ce fait, cela lui laisse le temps de s'adonner à certaines de ses passions, dont celle de l'écriture. Les Contes à Ninon constituent un témoignage de la jeunesse de l'auteur. En effet, ces contes renvoient au rêve, au merveilleux, au fantastique ils prennent vie dans les prémisses mêmes d'une imagination pure et débordante, qui est celle d'un jeune auteur encore novice dans ce domaine, et qui possède de ce fait la verve d'un jeune écrivain. Les personnages mis en scène dans les contes sont également pour la plupart très jeunes en effet, ils représentent la force de la jeunesse.

05/2021

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Déportation

Paroles et images des enfants d'Izieu (1943-1944)

A travers des documents d'archives (photos, lettres, dessins...) et de nombreux témoignages, ce livre retrace en en images l'histoire des enfants réfugiés à la Maison d'Izieu jusqu'au drame de leur déportation, le 6 avril 1944 " cher papa, je viens de recevoir ta carte qui ma fait un grand plaisir et le colis. Je suis bien arrivé à Izieu il fait très beau ici a Izieu et ici c'est joli " Georges Halpern, 7 ans En mai 1943, avec une quinzaine d'autres enfants juifs, le petit Georgy s'installe à la villa Anne-Marie, une grande bâtisse située sur les contreforts du Jura, dans l'Ain, commune d'Izieu. Grâce à l'action de l'Ouvre de Secours aux enfants et en particulier de l'une de ses membres, Sabine Zlatin, qui en prend la direction, la maison va offrir en ces temps de guerre un refuge temporaire à 105 jeunes âgés de 3 à 17 ans, originaires de toute l'Europe, pour quelques semaines ou mois : c'est la " colonie des enfants réfugiés de l'Hérault ". Un an plus tard, le 6 avril 1944, sur ordre de Klaus Barbie, la Gestapo de Lyon rafle la maison : 44 enfants et 7 adultes sont arrêtés et déportés. Seule l'une des encadrantes reviendra d'Auschwitz. Derrière eux, les pensionnaires d'Izieu ont laissé des dessins, cahiers d'écolier, lettres, photos... Ces témoignages, d'autant plus fragiles et bouleversants qu'ils sont rares, disent le traumatisme de la vie à l'écart, loin des proches, mais aussi les moments de complicité partagés, les rêves et les espoirs d'alors : les jeux, les repas, les soins, les promenades, les rencontres... A travers la reproduction de ces documents, rassemblés après le drame par Sabine Zlatin puis confiés à la Bibliothèque nationale de France en 1994, ce livre retrace ainsi, au fil des images qui nous sont parvenues, l'aventure humaine que fut la Maison d'Izieu, au plus près de ceux qui y ont pris part.

03/2022

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Romans policiers

A la lueur du sang

La saga sanglante d'une fratrie malmenée par la vie. Quatre cadavres de femmes éventrées retrouvés sur des parvis d'églises dans un Los Angeles sordide. Les victimes ont un point commun : elles ont toutes le même visage. Celui de l'une d'entre elles, Rosanita Peretti. Le jour même au standard du commissariat du département de la police de LA, arrive un colis contenant une poupée dans laquelle ont été déposé les viscères mélangés des quatre femmes. Rosanita est la soeur cadette du père Julius Peretti. Un prêtre ouvrier responsable de la brigade des " Veilleurs ". Officiellement, cette brigade est une commission d'enquête indépendante, chargée de faire des recherches sur " l'impact de la foi sur la justice sociale ". Officieusement, les Veilleurs forment un groupe d'experts chargés d'infiltrer les milieux de l'église, de la médecine, de la magistrature, des médias et plus largement, tous les milieux où " le secret professionnel " a cours, dans le but d'utiliser les données recueillies pour servir la justice. Ce groupe est composé de cinq membres. Edouard, un ex commissaire devenu avocat ; Emma, une psy marquée par les années soixante ; Vincent, un journaliste amoureux de sensations fortes et Lila, une jeune chercheuse introvertie. Ils sont tous liés par des liens hors du commun, des liens de sang, dont ils ignorent tout. Seul Julius Peretti, qui les a recrutés et réunis autour de lui, sait quels obscurs secrets les lient. Les Veilleurs vont se retrouver au coeur de l'enquête. Les crimes se multiplient. D'autres cadavres sont découverts, ceux d'enfants mutilés et disparus depuis plusieurs années. Le criminel se joue de la police et des Veilleurs. Les liens apparents entre les crimes et le Père Peretti poussent la police de Los Angeles à le soupçonner. Un passé sombre remonte à la surface. Il concerne chacun des veilleurs. La saga d'une fratrie malmenée par la vie nous mènera au coupable.

10/2022

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Histoire internationale

Le Tribunal des vaincus. Un Nuremberg pour le Rwanda ?

En 1994, au lendemain du génocide perpétré au Rwanda, l'ONU décide d'en poursuivre et d'en juger les principaux auteurs. Elle crée le Tribunal pénal international pour le Rwanda, établi à Arusha, en Tanzanie. Sur les pas du tribunal pour l'ex-Yougoslavie, il suscite d'énormes espoirs. On parle d'un nouveau Nuremberg. Le début des procès est laborieux. Puis, sous l'impulsion de Louise Arbour, de spectaculaires arrestations ont lieu et les premiers aveux des génocidaires tombent. L'objectif du procureur canadien est de resserrer les poursuites autour des plus importants responsables du génocide - dans le droit fil de ce qui avait été réalisé à Nuremberg. Mais le grand projet s'enlise dans la procédure, tandis que la politique prend le pas sur le droit, au prix d'un double renoncement. Il n'y aura pas d'enquête sur l'attentat contre l'avion du président rwandais, événement déclencheur du génocide. Il n'y aura aucune mise en accusation pour les crimes commis par ceux qui sont sortis vainqueurs de la guerre civile. Ainsi, les deux dossiers les plus politiquement sensibles sont écartés. Après dix années d'existence, le tribunal d'Arusha, né d'un acte de contrition, démontre qu'il peut y avoir une justice plus partiale et moins courageuse que celle des vainqueurs. Thierry Cruvellier, observateur assidu et minutieux de ces procès, en fait le récit, édifiant et implacable, en s'affranchissant des passions qui entourent cette page noire de l'histoire de l'humanité. A la lecture de ce livre, qui restitue l'exceptionnelle confrontation avec leurs juges d'hommes accusés du " crime des crimes ", on ne peut douter un instant qu'il soit nécessaire de persévérer dans la poursuite et le jugement des auteurs de crimes contre l'humanité, où qu'ils se trouvent. Mais pour ce faire, il faudra tirer les leçons d'Arusha.

04/2006

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Histoire contemporaine

Violence-Éducation - Congrégations enseignantes, artisans d'intégration sociale à l'ordre colonial. La Martinique 1850-1879

Dans cet ouvrage, il vous est proposé deux livres. Le premier ouvrage porte sur "Violence-Colonisation-Domination-Gouvernance" . Il est question de la violence de manière générale et spécifique. Le second illustre cette traduction de la domination, par et dans, l'Education en Terre coloniale, la Martinique, sur une tranche chronologique 1850-1879. Un rapport de violence qui cadenasse et façonne une société coloniale très particulière. Ainsi, la question de la domination et donc de la violence, de surcroît vis-à-vis d'une Terre et d'un peuple, exercée par une puissance coloniale occupante, conditionne la compréhension de "l'oeuvre" d'Education et d'Instruction. Du fait de l'abolition de l'esclavage le 22 mai 1848, pour la Martinique, colonie de la France, "l'homme" passe du statut d'esclave à celui d'ouvrier et de "Libre" colonisé. La société coloniale esclavagiste devient une société coloniale gouvernée par une politique "d'Intégration sociale à l'ordre colonial" . Le système éducatif et la religion constituent les outils par excellence de construction et de régulation de ce bouleversement dans l'identité et la gouvernance du "Fait-colonial" . Ils façonnent l'évolution de cette société coloniale dans la formalisation de ce qui peut constituer un modèle du genre, et bien évidemment le façonnage du "Produit-colonial" , cet individu (femme ou homme) dans cette matrice qui oeuvre à son absorption, dans "l'Unité nationale" de celui/celle qui a commis "l'Acte-colonial" , sa "Mère-Patrie" . L'instruction publique délivrée par les Congrégations enseignantes et l'école laïque privée vont y travailler pleinement. Produit de ce façonnage colonial, "ce colonisé" , se débattant dans le labyrinthe des contradictions, s'en trouvent emballé, aspiré dans cette revendication "d'assimilation" de corps, d'esprit, et d'âme. La France oeuvre pour sauvegarder, pérenniser, ses intérêts coloniaux et aborder l'avenir en toute quiétude, avec l'assurance de la violence de ceux qui dominent encore ce monde : le Capital et l'Occident.

04/2024

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Actualité et médias

Le temps des assassins

Le 23 novembre 2006, Alexandre Litvinenko, ancien agent des services secrets russes réfugié en Grande-Bretagne en 2000, mourait empoisonné après plus de trois semaines d'atroces souffrances dues à l'ingestion d'une substance radioactive, le polonium 210. Les regards se sont immédiatement tournés vers Moscou, car Litvinenko, dissident d'une nouvelle génération, s'était penché sur les conditions d'accession au pouvoir en 2000 de Vladimir Poutine, l'ex-patron des services de sécurité russes, le FSB. Litvinenko et son coauteur, Iouri Felchtinski, ont enquêté en particulier sur la série d'attentats commis en septembre 1999 dans plusieurs villes de Russie, qui provoquèrent la mort de plus de trois cents personnes et créèrent une psychose providentielle : ils permirent à Poutine de se présenter à l'élection présidentielle de 2000 en champion de la sécurité, et l'attribution des crimes aux Tchétchènes prépara l'opinion au lancement de la deuxième guerre de Tchétchénie, guerre qui justifia la prise en main du pouvoir par les services secrets. Litvinenko et Felchtinski analysent notamment l'attentat terroriste déjoué à temps dans la ville de Riazan et avancent qu'il aurait été monté de toutes pièces par le FSB. Ils révèlent la collusion entre les milieux du crime organisé et les structures de sécurité de l'État - dont le FSB - et la reproduction des méthodes des premiers par les seconds (attentats, assassinats commandités, enlèvements, extorsions de fonds). Cette enquête, à base de faits, de noms, de dates, de témoignages et de documents, s'appuyant sur le pointage des incohérences véhiculées par la presse officielle, met à jour les réseaux d'influence qui ont asservi l'État, assassiné des concitoyens et fomenté un complot digne de l'incendie du Reichstag en 1933. C'est le tableau inquiétant d'une ancienne superpuissance en pleine dérive mafieuse, sous le regard approbateur des plus hautes autorités de l'État qui nous est dressé par Litvinenko et Felchtinski. Le Temps des assassins a été interdit en Russie. Nombre de ceux qui ont contribué à sa publication sont morts assassinés.

10/2007

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Autres collections (6 à 9 ans)

4 aventures des P'tites Poules. L'ami de Camélito ; Les P'tites Poules à Paris ; Bélino a disparu ; Les P'tites Poules et les amis masqués. Avec 4 marque-pages à découper

Mes premières lectures - 4 aventures des P'tites Poules - niveau 1 a été spécialement conçu pour accompagner la méthode de lecture syllabique Cocorico, je sais lire ! avec les P'tites Poules et permettre à l'enfant dès 5 ans de s'initier aux joies de la lecture avec les P'tites Poules. Cette compilation de premières lecturesde la collection Cocorico je sais lire ! avec Les P'tites Poules contient 4 histoires courtes de niveau 1 : accessibles pour l'enfant en début de CP, dès 5 ans. Ces histoires sont rédigées par une conseillère pédagogique (textes écrits en gros, mots entièrement décodables dès les premières pages de la méthode, mise en évidence des lettres muettes) et joliment illustrées dans l'esprit des albums des P'tites Poules. Pour ces 4 titres les résumés sont les suivants : 1) Les P'tites poules et les amis masqués : Les P'tites Poules ne décolèrent pas. Un vol a été commis. Le maïs a disparu. Les amis masqués décident de les aider. 2) L'ami de Carmélito : Bélino, l'ami de Carmélito est malade. Carmélito arrive. Il a une bonne idée. 3) Bélino a disparu : Bélino n'est nulle part : ce n'est pas normal. Que lui est-il arrivé ? Carmen et Carmélito partent sur sa piste. 4) Les P'tites poules à Paris : La carriole de Bicoq est là : Carmen et Carmélito partent à Paris. A l'arrivée, Coq Papi les guidera. Les + de cette compilation : Des histoires courtes, faciles à comprendre, pleine d'espièglerie. 4 histoires en un seul album pour plus d'aventures. Un grand format facilitant la prise en main et permettant à l'enfant de s'immerger dans les grandes illustrations. Un contenu complémentaire aux histoires : présentation des personnages, illustrations des mots non décodables, un jeu autour de chaque histoire pour terminer l'ouvrage... 4 marque-pages à découper illustrés avec les héros des histoires.

10/2021

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Calligraphie

Calligraphics. La calligraphie vue par 101 artistes contemporains

Le langage, l'écriture et les lettres sont les fondements de notre communication en tant qu'êtres humains, et la calligraphie célèbre la beauté inhérente de ce besoin de partage et de connexion. Ce volume présente ce que la calligraphie est devenue au XXIe siècle, avec 101 artistes issus du monde du graffiti, du tatouage, du graphisme, de la peinture, de l'illustration, de l'art de l'affiche, de la bande dessinée, et bien plus encore. Leurs différents supports, styles et langages, y compris imaginaires, montrent le potentiel et l'inspiration infinis de la transformation des lettres en art. Chaque artiste présente une brève biographie expliquant son parcours et ses inspirations, des exemples de ses oeuvres et un alphabet original. Les artistes, originaires de 20 pays, partagent des alphabets en couleurs vives et en noir et blanc, en clarté et en chaos, au crayon sur papier et à la peinture sur les murs. A notre époque numérique, où les écrans et les claviers ont pris le dessus, cet art ancien continue de prospérer. Language, writing, and letters are the basis of our communication as human beings-and calligraphy celebrates the inherent beauty of this need to share and connect. This volume showcases what calligraphy has grown to be in the 21st century, featuring 101 artists from the worlds of graffiti, tattooing, graphic design, painting, illustration, poster art, comics, and more. Their different mediums, styles, and languages, including imaginary ones, show the endless potential and inspiration of turning letters into art. Each artist featured has a brief bio explaining their background and inspirations, examples of their artwork, and an original alphabet. The artists, from 20 countries, share alphabets in vibrant color and black and white, in clarity and in chaos, in pencil on paper and paint on walls. In our digital age, where screens and keyboards have taken over, this ancient art still thrives.

10/2023

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Policiers

La Nuit la plus longue

A l’été 2005, un terrifiant ouragan dévaste le sud de la Louisiane. Son impact sur La Nouvelle-Orléans évoque la bombe atomique qui a anéanti Hiroshima. Envoyé en renfort dans la métropole sinistrée, Dave Robicheaux, adjoint au shérif de New Iberia, découvre un univers de cauchemar : les pillards y font la loi, la désorganisation a permis l’explosion de toutes les formes de violence, la société moderne civilisée et policée a régressé au stade d’une jungle primitive où rôdent les prédateurs. Chacun se cache et survit comme il le peut. Dans ce tableau apocalyptique, où des corps dérivent à l’abandon pendant que d’autres attendent, empalés sur des branches, une hypothétique sépulture, Robicheaux est chargé d’élucider deux meurtres commis dans un quartier riche, habituellement protégé. Les deux victimes s’étaient imprudemment attaqués à la demeure d’un puissant mafieux, qui poursuit désormais de sa vindicte leur complice. Obligé de le retrouver le premier, Robicheaux se lance sur la piste de violeurs en série, d’un prêtre morphinomane ou d’un vigile probablement plus dangereux encore que les criminels qui écument la cité en ruines. Mais comme toujours chez Burke, la descente aux enfers n’exclut pas les éclairs de noblesse et de profonde humanité.La nuit la plus longue est le seizième opus consacré à Dave Robicheaux, « l’enquêteur cajun dont le cœur est au passé mais le regard posé sur l’horizon » (Bill Ott, Booklist). James Lee Burke recrée la désolation laissée par Katrina, hommage vibrant à une ville martyre abandonnée par les autorités et métaphore effrayante de la société postmoderne.James Lee Burke a remporté déjà deux Edgar, ainsi que le Grand Prix de Littérature policière et le Prix Mystère de la critique.« Au cœur de ce livre se trouve l’idée que la sécurité est une illusion. »New York Times« …à lire par tous ceux qui s’intéressent à ce qui arrive lorsqu’un holocauste se déchaîne et qu’une civilisation s’effondre. »The Independant (Royaume-Uni)

05/2011

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Sciences historiques

Annales des Sept Vallées du Labédaa. Tome 1, Des origines à 1300

Les Sept Vallées du Labédaa n'ont point encore d'Histoire écrite. Habiles au maniement de leurs longs bâtons et des armes à feu, mais généralement incultes, nos pères les Montagnards ignoraient l'usage de la plume, et aucun d'eux ne s'est trouvé pour fixer par l'écriture, en quelque Cronique, les évènements variés dont leur pays fut le théâtre ou le témoin, et par les récits desquels, transmis de bouche en bouche, leurs conteurs savaient charmer l'ennui des longues veillées de la saison rigoureuse. Enfant du Labédaa, lorsque, après une longue vie de dur labeur, la bonté de Dieu a daigné m'accorder des loisirs, je me suis plu à dire dans cet ouvrage, et dans quelques autres destinés à le suivre, tout ce que mes recherches m'ont appris sur nos ancêtres, les Montagnards des temps anciens, sur l'illustre famille vicomtale et sur les autres familles nobles du Labédaa. J'ai toujours tâché d'être exact, et n'ai point manqué de signaler et de rectifier les erreurs historiques qui m'ont apparu, tant les miennes propres que celles d'autrui. Soucieux de faire connaître la vie de nos pères, bien moins par des phrases que par des faits, je n'ai omis aucun de tous ceux que j'avais recueillis, voulant, autant qu'il est en mon pouvoir, conserver le souvenir de nombre de petits évènements que la grave et sévère Histoire aurait sans doute élagués ou négligés. Par là, mon livre, s'étendant en quatre forts volumes, a pris des dimensions qui dépassent trop visiblement l'importance de l'objet ; toutefois, je ne m'en excuse pas, et ceux qui aiment le Labédà comme je l'aime moi-même, m'en sauront gré, loin de m'en blâmer...

09/2019

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BD tout public

Philoctète et les femmes

D'après Sophocle, c'est en partance pour Troie qu'Ulysse et ses hommes abandonnent Philoctète à ses douleurs sur l'île de Lemnos. L'Argonaute, depuis qu'il avait été mordu par un serpent au sanctuaire de Chrysa, ne cessait de souffrir, et ses cris insupportaient les Grecs. Philoctète, en Robinson antique, y passe donc dix années à survivre en maudissant Ulysse et sa lâcheté. Quand les Grecs comprennent qu'ils ne pourront faire tomber Troie sans les flèches d'Hercule, ils reviennent l'embarquer pour gagner la guerre. Voilà la version la plus connue, telle que racontée depuis toujours d'après Sophocle. Toutefois Grégoire Carlé rapporte un détail d'importance omis dans la tragédie antique : l'île de Lemnos n'était pas déserte, mais peuplée de farouches amazones, obsédées sexuelles, qui menaient la vie dure au pauvre Philoctète ! Quand lui se contenterait bien de rester dans sa grotte et panser cette plaie qui l'épuise, les Lemniennes l'harnachent régulièrement à une table pour le violer sous prétexte de rituels religieux. Epié, chassé, capturé, le pauvre doit sans répit satisfaire l'hystérie sexuelle des amazones déchaînées, jusqu'à ce que le bateau d'Ulysse ne revienne accoster au rivage... Dans ce péplum moderne, porté par une vraie érudition, Grégoire Carlé retrace rien moins que l'affrontement, dans la mythologie grecque, des visions du monde masculine et féminine, qui débouchera sur la victoire du monde patriarcal et sur la rupture avec l'appartenance cosmique au grand TOUT un et indivisible. Philoctète et les Femmes nous donne à voir ce monde qui fut et qui pourrait être à nouveau. Ce n'est donc pas qu'un livre de bande dessinée : c'est une expérience initiatique placée sous le signe de Dionysos. Soyez prêts !

09/2014

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Philosophie

Prolégomènes à l'histoire du concept de temps

Le cours publié sous le titre Prolégomènes à l'histoire du concept de temps a été professé par Heidegger à l'université de Marbourg durant le semestre d'été 1925. Il a été prononcé l'année qui a précédé l'achèvement d'Etre et Temps, et se tient dans une proximité essentielle avec l'œuvre majeure de Heidegger. L'" histoire du concept de temps " que Heidegger a en vue est en effet tout à fait singulière puisqu'elle doit servir de " prolégomènes pour une phénoménologie de l'histoire et de la nature ". Heidegger entend déployer la question de l'être en général et de l'être de la nature et de l'histoire en interrogeant l'être où le temps peut être aperçu, c'est-à-dire en interrogeant le Dasein lui-même. Non seulement cette problématique est essentiellement semblable à celle d'Etre et Temps, mais la partie principale de ce cours se retrouve presque littéralement dans le traité d'ontologie fondamentale au point qu'on peut considérer que nous avons là non seulement une première version, mais même une toute première rédaction du Hauptwerk. Une des grandes originalités de ce texte est que Heidegger y engage la question de l'être en la restituant dans un contexte particulier, celui de la phénoménologie du début du XXe siècle. Le cours comporte en effet, dans sa partie préliminaire, une explication décisive avec la phénoménologie husserlienne dont Heidegger montre qu'elle a omis de poser la question de l'être alors même qu'elle avait apporté le sol permettant de la déployer. A travers ce dialogue avec Husserl, le cours apporte ainsi un tout nouvel éclairage sur les rapports essentiels qui unissent phénoménologie et pensée de l'être.

02/2006