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Arthur Muller, Ergün Lafli

Extraits

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Collège

4 nouvelles de fantômes

Une histoire de fantôme Apparition Comment s'est arrivé Et la vie s'arrêta... Pourquoi Adelgunde, cette jeune fille aux lèvres pâles, suscite tant d'inquiétude dans sa famille ? Quel lourd secret porte le vieux marquis de la Tour-Samuel ? Qu'est-il arrivé au narrateur et à son chauffeur Perkins après leur accident de voiture ? Qui a traversé ce paisible village un soir de lune rousse ? Ouvrez l'oeil et restez vigilants : des fantômes rôdent à travers ces quatre nouvelles, tour à tour inquiétantes, étranges et menaçantes ! Vous allez frémir de plaisir ! Les points forts de l'édition " Déclic " : LIRE Le texte enrichi de nombreuses images dans une mise en page vivante et aérée. COMPRENDRE Des questionnaires et des activités ludiques pour s'approprier le texte. RETENIR Un dossier complet et accessible pour retenir l'essentiel. PROLONGER Un groupement de textes et des conseils pour compléter la lecture. + ACCOMPAGNER De nombreux compléments numériques pour aider les élèves dans la lecture (le texte lu par un comédien, des extraits vidéo à visionner sur Internet, des versions epub de l'ouvrage et du texte accessible aux élèves DYS disponibles dans les librairies numériques).

08/2021

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Science-fiction

Trains de cauchemar. Anthologie d'épouvante et d'insolite ferroviaires

Etre assis dans un train qui fonce à travers la nuit constitue une expérience poétique à laquelle les individus les moins romanesques et les moins imaginatifs ne peuvent rester insensibles. Et il suffit parfois de peu de chose pour que cette poésie se teinte d'inquiétude, et même, en certaines circonstances, tourne au malaise ou à l'angoisse. Car dès son apparition, le chemin de fer suscita l'inquiétude.
Avec les premiers accidents et les premières catastrophes, cette inquiétude se changea en appréhension et en peur. Aux déraillements, collisions, écrasements s'ajoutèrent bientôt les vols, assassinats, viols et autres agressions commis dans l'univers clos des wagons. Les faits divers sanglants se multiplièrent à la "une" des journaux et hantèrent l'imagination des voyageurs, donnant naissance à une angoisse particulière, propre au chemin de fer.
Cette matière ne pouvait manquer d'inspirer les auteurs : Guy de Maupassant, Marcel Schwob, Jean Lorrain, Maurice Level et Paul Hervieu sont ainsi au sommaire de cette anthologie de 26 textes, aux côtés de ces "petits maîtres" injustement oubliés de la littérature fantastique que sont notamment Rémy Saint-Maurice, Michel Jules Verne ou Alfred de Sauvenière. Des témoignages authentiques des premières catastrophes de l'histoire ferroviaire viennent compléter ce volume.
Une anthologie à lire la nuit... En train, de préférence ! Table des matières : "Introduction" , Philippe Gontier, p. 9. Trains de terreur et de mort Le Train 17 (extrait), Jules Claretie, p. 33. "Le Tunnel" , Maurice Rollinat, p. 55. "Notes d'un voyageur" (extrait), Guy de Maupassant, p. 57. "La Peur" (extrait), Guy de Maupassant, p. 59. "Le Chemin de fer à crans" , Paul Hervieu, p. 63. La Bête humaine (extraits), Emile Zola, p.
79. "La Main gantée" , Jean Lorrain, p. 107. "L'Un d'eux" , Jean Lorrain, p. 116. "L'Express 13" , Rémy Saint-Maurice, p. 123. "Un drame dans la nuit" , Paul-Hubert, p. 135. "Un train emballé" , Georges Rouvray, p. 147. "Le Rapide de 10 h. 50" , Maurice Level, p. 155. "Un arrêt dans la nuit" , Pierre Vernon, p. 163. "Le Rapide de 7 h. 20" , Pierre Vernou, p. 169. "Le Crime de la rue Pergolèse" , Maurice Level, p.
178. Trains de l'au-delà "L'Inexpliqué" , Alfred de Sauvenière, p. 189. "Le Train 081" , Marcel Schwob, p. 199. "L'Homme voilé" , Marcel Schwob, p. 205. "Le Rail sanglant" , Maurice Renard, p. 213. Trains de l'avenir "Un express de l'avenir" , Michel Jules Verne, p. 223. "L'"Express-Times"" , Louis Mullem, p. 231. "Le Tunnel de Gibraltar" , Jean Jaubert, p. 239. Documents "Catastrophe du chemin de fer de Versailles (rive gauche)" , Hippolyte de Chavannes de La Giraudière, p.
263. "Dangers que courent les voyageurs en chemin de fer" , Anonyme, p. 273. "Les Agressions en cours de route" , Pierre Giffard, p. 285. "Le premier passager mort sur les rails" , Philippe Gindre, p. 297.

01/2012

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Essais

Empavillonner

Qu'il s'agisse, entre autres exemples, du Pavillon France réalisé par l'architecte Jean-Paul Viguier à l'occasion de l'Exposition Universelle de Séville (1992), de celui des Pays-Bas signé de l'agence MVRDV dans le cadre l'Exposition Universelle d'Hanovre (2000) ou encore, avant eux, des pavillons présentés comme "manifestes de la modernité" , tels que ceux de Richard Buckminster Fuller (Pavillon Etats-Unis, île Sainte-Hélène, Montréal, 1967), de Le Corbusier (Pavillon Philips, Bruxelles, 1958) de Robert Mallet-Stevens et des frères Martel (Pavillon du tourisme, Paris, 1925), tous sembleraient procéder d'une même intention (ou prétention)? : celle de définir les voies et préceptes d'une architecture résolument nouvelle laquelle, contestant ou refusant parfois ce qui a cours, préfigure et marque de quoi serait faite l'époque à-venir. Profitant aujourd'hui d'un certain recul, il est permis de constater quel aura été le devenir de ces tentatives architecturales ? : pour bon nombre d'entre elles, des "reliques" d'un temps révolu, des ruines (à l'image d'éléphants blancs), également des friches ou encore des déserts... Les stigmates d'édifications avancées comme "prototypiques" alors tombées dans l'oubli. C'est comme si ce qui s'était naguère pensé, tenté n'avait été, en réalité, que la consécration et "apothéose" d'une Culture de l'éphémère ? : un brusque et bruyant "déballage" de savoir-faire souvent techniques-technologiques, l'empreinte autrefois rutilante d'une audace créative ou encore une authentique démonstration de force, de puissance (un geste à l'énergie concentrée et dispersée) consacrant l'emprise et assise économiques, culturelles des états commanditaires pris au coeur d'une inexorable compétition mondiale. Aussi, bien plus que de conclure à l'échec du nouveau ? -? celui de ne pouvoir triompher qu'en de trop rares occasions ? -, reviendrait-il plutôt de s'interroger sur la fonction et les visées véritables de ces constructions, sur ce qui s'édifie et se programme vraiment au travers de la forme même du Pavillon, soit sur ce qui s'empavillonne. C'est-à-dire tout à la fois s'incorpore, se cristallise et se disperse en de multiples cellules pavillonnaires d'exposition entremêlant idées, visions, concepts et conceptions, également systèmes, stratégies, postures et positions tactiques... Conviendrait-il, en outre, de se demander quels places et rôles tiennent la maîtrise d'ouvrage ainsi que le commanditaire dans la pérennisation (et non seulement la conservation) de l'oeuvre architecturale. C'est très exactement là le cadre d'étude de cet ouvrage à paraître ? : s'appuyant sur des exemples précis, il s'agit de comprendre et de donner à lire de quoi le Pavillon est effectivement le projet.

03/2021

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Autres

Philosophia Scientiae Volume 27, N° 1/2023 : La "parenthèse Vichy" ?

Cette proposition de dossier thématique vise à rassembler des contributions de spécialistes en histoire du droit, des sciences sociales, de l'économie et des sciences exactes afin de compléter ou d'interroger l'historiographie dévolue aux disciplines académiques, aux universités ou aux institutions scientifiques durant l'Occupation et l'immédiat après-guerre. Dès les années 1990 et 2000, des études globales ont été consacrées aux universités sous Vichy [Gueslin 1996], ainsi qu'à l'épuration des universitaires [Singer 1997] et [Rouquet 2010]. Des monographies ont par ailleurs été spécialement dédiées à des universités ou des Grandes Ecoles durant la Deuxième Guerre mondiale. Nous pouvons citer à ce propos les exemples de l'Ecole polytechnique [Baruch et Guigueno, 2000], de l'Ecole normale supérieure [Israël 2005], de la Reichsuniversität Strassburg et de l'Université de Strasbourg repliée à Clermont-Ferrand [Crawford et Olff-Nathan 2005], [Baechler, Irgesheim et Racine 2005] ainsi que [Möller 2020]. L'historiographie sur les disciplines académiques face à la double contrainte du régime de Vichy et de la puissance occupante s'est en outre sensiblement enrichie ces dernières années, comme en attestent [Chandivert 2016], [Eckes 2018], [Gouarné 2019] ou encore [Brisset et Fèvre 2021]. Sur un plan méthodologique, les soumissions proposées adopteront ou combineront diverses échelles d'observation et d'analyse. Certaines d'entre elles pourront ainsi se focaliser davantage sur des trajectoires individuelles envisagées d'un point de vue tant académique que politique. Elles mettront alors en avant et tenteront de comprendre dans toute leur complexité les comportements adoptés par des savants et universitaires confrontés à des contextes de contraintes très évolutifs entre l'automne 1940 et l'été 1944. A cette échelle d'observation, les réflexions développées par des spécialistes de la période tels que Pierre Laborie, François Marcot ou encore Jacqueline Sainclivier sur les comportements individuels et collectifs sous l'Occupation pourront s'avérer très précieuses. D'autres contributions viseront à reconstituer des réseaux d'acteurs partageant un même programme scientifique ou participant à une entreprise commune façonnée par les pouvoirs économique et politique sous Vichy ou par les instances d'Occupation. D'autres enfin porteront plus globalement sur des institutions scientifiques ou des disciplines académiques dont il s'agira de cerner les reconfigurations durant l'Occupation et l'immédiat après-guerre. Les contributions ainsi rassemblées viseront également à faire ressortir les éléments de continuité et de rupture sur un plan tant institutionnel que disciplinaire ou scientifique, en adoptant une périodisation plus large - des années 1930 aux années 1950. Un intérêt marqué sera alors porté au processus complexe d'épuration des savants et universitaires, en essayant d'en mesurer les effets à court et à long terme sur les représentations collectives liées à la période de l'Occupation.

03/2023

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Techniques photo

Fisheye HS N°11 : Women in Motion Kering - Sabine Weiss - Novembre 2022

On croyait connaître Sabine Weiss, bercé·e·s par ses images d'enfants et de marginaux glanées au gré de ses voyages, autant de personnes photographiées avec tendresse et empathie. On l'a trop vite cataloguée dans la photographie humaniste, une case étriquée au regard d'un parcours qui mérite un élargissement de la perspective. Une ouverture et une mise en lumière qui ont notamment été permises par l'attribution du prix Women In Motion en 2020, et la superbe exposition Sabine Weiss, une vie de photographe organisée par les Rencontres d'Arles l'année suivante. Dans cette rétrospective orchestrée par Virginie Chardin, la photographe de 96 ans a pu montrer au public l'étendue de ses talents avec ses photos de reportage, d'illustration, de mode, de publicité, ses portraits d'artistes ou encore son travail personnel. Les nombreux témoignages rassemblés dans les 100 pages de ce hors-série qui lui rend hommage, tout juste un an après sa disparition, mettent en lumière la diversité des qualités de Sabine Weiss. Son empathie pour les personnes qu'elle photographiait, sa curiosité constante, son ouverture d'esprit, sa tendresse, mais aussi son humour, son irrévérence et sa malice qu'on devinait dans ses images comme dans son regard. Ce numéro s'inscrit dans la collection de hors-séries dédiés aux autres lauréates du prix Women In Motion décerné par Kering en partenariat avec les Rencontres d'Arles, qui a également récompensé Susan Meiselas en 2019, Liz Johnson Artur en 2021 et Babette Mangolte en 2022, et qui continue de mettre en lumière des parcours de grandes femmes photographes. La réécriture de l'histoire de la photographie à l'aune de ses autrices trop souvent oubliées n'en est qu'à ses prémices.

11/2022

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Humour

Gravé dans mon coeur

Cet homme est connu pour aimer la vie, la musique et les autres. Mais ici, attention, il fait son coming out littéraire : monsieur adore également les mots. Alain Morisod collectionne depuis longtemps citations, proverbes et diverses pensées. Ses petits carnets en regorgent. Ces petites leçons de philosophie et de drôlerie lui ont appris au fil du temps plein de choses. Il sait par exemple qu'un ami, "c'est quelqu'un qui vous connaît très bien et vous aime quand même". Il n'ignore pas que "l'argent est préférable à la pauvreté, ne serait-ce que pour des raisons financières". Et il a même retenu que "si la matière grise était rose, on n'aurait plus d'idée noire". Ces phrases qui donnent à réfléchir ou à sourire, il en met partout. Elles ajoutent encore à sa bonne humeur. Et quelle audace, avec ça ! Le saltimbanque ne se refuse rien. Citer Voltaire, Woody Allen, Sacha Guitry, Pierre Desproges, José Artur ou Oscar Wilde ne lui fait pas peur. Certains mots sont gravés dans son coeur. Il vous les fait partager dans ce livre en vous racontant comment certaines pensées ont éclairé tel ou tel épisode de son existence. De son passage en prison à son égarement dans un "village englouti", ses aventures ne sont pas tristes. Il évoque ses amours de parents et ses amours de chiens. Parle de ses rendez-vous heureux ou parfois manqués avec Céline Dion, Eddie Barclay, Jerry Lewis, Danièle Gilbert, Mireille Mathieu et notamment... Jean-Pascal Delamuraz. L'homme des "Coups de coeur" y va aussi de quelques coups de gueule. A la lumière de ses petites histoires agrémentées de grandes pensées, voici un Morisod qui risque de surprendre son monde : toujours super sympa, certes, mais plein d'autodérision, offensif, enjoué et volontiers canaille...

11/2014

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Cinéma

Va là où il est impossible d'aller. Mémoires

Né en Arcadie, dans une Grèce déchirée par l'Occupation et la guerre civile, le jeune Costa-Gavras n'aurait jamais pu imaginer nous emmener comme il le fait aujourd'hui là où il lui était impossible d'aller. Il arrive à Paris en 1955, immigré sans argent. Son rêve : suivre des études. Au hasard des rencontres, il découvrira la Sorbonne, la Cinémathèque d'Henri Langlois, et deviendra rapidement, après avoir fait l'Idhec, l'assistant des plus grands : René Clair, René Clément, Jacques Demy, Henri Verneuil, Jean Becker, Jean Giono, le tout muni d'une carte de travail qui excluait tout assistanat de mise en scène. Il passe à la réalisation avec un premier film coup de poing, Compartiment tueurs. Et enchaîne les succès internationaux : ce sera Z, L'Aveu, Section spéciale, Music Box, Missing, Amen... Il est l'auteur de dix-huit films qui ont autant changé le cinéma que notre manière de voir le monde. Ses Mémoires retracent sa jeunesse, sa vie "d'avant", et fourmillent de détails sur Hollywood, les acteurs, les tournages, comme sur le rôle majeur qu'il a joué à la Cinémathèque française. On y croise bien sûr des légendes, Luis Bunuel ou John Ford, des actrices et acteurs tels Romy Schneider, Jessica Lange, Jean Seberg, Jack Lemmon, Marlon Brando, John Travolta ou Dustin Hoffman. Mais plus encore, ce livre redonne vie à une magnifique famille de pensée dont il suffit d'évoquer les noms - Yves Montand, Simone Signoret, Jorge Semprún, Salvador Allende, Artur et Lise London, Chris Marker, Romain Gary - pour faire comprendre que Costa-Gavras a été nourri des plus grands rêves de notre époque, comme de ses combats les plus rudes.

04/2018

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Faits de société

Carré noir

Comment, durant des décennies, le plus grand centre d'anatomie d'Europe, situé dans l'une des plus prestigieuses facultés de médecine, a-t-il pu héberger un charnier ? Pourquoi, alors que chaque année plusieurs centaines de généreux esprits léguaient leur corps à Paris-Descartes pour faire progresser la science, a-t-on trahi leur confiance ? Anne Jouan, la journaliste qui a révélé l'affaire, a convaincu l'ancien directeur, le Pr Richard Douard, et son ex-secrétaire générale, Dominique Hordé, de lever pour la première fois le voile sur ce qu'ils ont vu de l'intérieur. Ils racontent la dissection sur cadavres, discipline taboue depuis les origines, et l'aveuglement des autorités face à l'état indigne de conservation des dépouilles. Ils décrivent le quotidien sordide des préparateurs en anatomie, contraints, durant les pannes d'ascenseur d'un été, de traîner les défunts dans l'escalier, ou les macabres combines de certains pour arrondir leurs fins de mois. Ils révèlent la présence de restes d'enfants dans les congélateurs alors que le don des mineurs est interdit ; des poissons exotiques entassés aux côtés de bras et de têtes humaines ; les troncs emportés par des praticiens sans autorisation dans des coffres de voiture ; les thèses de médecine réalisées à partir de bassins volés à Paris-Descartes. Ils détaillent le silence des responsables face à leurs appels à l'aide pour que cesse cette barbarie. Une plongée dans les profondeurs de la lâcheté, de la noirceur et de la folie humaines. Préface de Baudouin Auffret et David Artur, président et vice-président de l'association Charnier Paris-Descartes. AVERTISSEMENT Cet ouvrage contient un cahier photos fermé comportant des images particulièrement dures et choquantes. VENTE INTERDITE AUX MINEURS

09/2023

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Autres

Philosophie N° 153

Ce numéro s'ouvre sur la traduction, par Déborah Brosteaux, Guillaume Fagniez et Arthur Longneaux, d'un texte écrit par Max Scheler en 1913 et intitulé "Sur l'idée de l'homme", précédé de sa présentation par Olivier Agard. Sur la base du rejet phénoménologique de tout naturalisme, Scheler y reprend la question de l'homme en la déployant au fil d'analyses de la langue et de l'outil. Ces dernières le conduisent à articuler étroitement les déterminations de l'être humain comme être biologiquement déficient et autodépassement de la vie ancré en l'esprit, c'est-à-dire ultimement en Dieu. Sous le signe d'un spiritualisme chrétien, se donne à lire ici la toute première tentative d'entrelacement entre phénoménologie et anthropologie philosophique, promise à une riche postérité, encore ouverte. Dans "La réflexivité dans l'idéalisme de Fichte et de Husserl", Alexandre Leduc Berryman propose une analyse de la question de la légitimation de la visée de vérité inhérente au discours philosophique, visant à montrer qu'il s'agit d'un thème directeur de l'idéalisme de Fichte et de Husserl. La mise au jour de cet enjeu permet de problématiser la réduction commune de l'idéalisme à la question de la constitution de l'objectivité, afin de penser le rapport de cette dernière au problème réflexif de la légitimation du discours. Dans "Penser la crise de l'éthique contemporaine avec Kostas Axelos", Alain Vuillot, Régis Aubry et Karine Bréhaux s'intéressent à la pensée de Kostas Axelos, méconnue mais propre à enrichir le débat contemporain sur la crise, les fondements et finalités de l'éthique. Son approche de l'homme et de son rapport au monde renouvelle la question éthique à la lumière de son intuition fondamentale : le jeu du monde. La perspective ouverte par Axelos en éthique interroge le poids de son héritage métaphysique, pensant l'épreuve du nihilisme et dégageant un horizon propre à le dépasser en repensant "la vie bonne" à la lumière du jeu du monde. Dans "Du narcissisme à la surestimation de soi", Philippe Cabestan s'interroge sur la pertinence du concept de narcissisme qui permettrait, selon Freud, d'éclairer de nombreux phénomènes, y compris certaines formes de psychoses. Pourtant, l'idée d'une libido du moi est profondément obscure. Peut-on réellement être amoureux de soi ? En quel sens est-il possible de s'aimer ? L'ambition de l'auteur est ici de proposer une réélaboration du concept de narcissisme du point de vue propre à la phénoménologie existentielle, en approfondissant ce qu'en opposition à l'amour de soi, Rousseau appelle l'amour-propre.

03/2022

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Littérature française

Consolation

Un récit d'une grande humanité sur la souffrance et la consolation. Thaïs est une petite fille de deux ans sans histoire jusqu'au jour où sa démarche intrigue sa mère. Les médecins découvrent alors une maladie incurable qui l'emporte en quelques mois. Enceinte, Anne-Dauphine apprend peu après que son bébé est atteint de la même maladie. Greffée à sa naissance, Azylis grandit jusqu'à ce que la maladie la rattrape. Elle meurt à dix ans. " J'ai beaucoup souffert et je souffre encore. Mais j'ai appris la consolation. Ce délicat rapport à l'autre : s'approcher, toucher, parler. " Ce livre parle de ceux qui consolent et de ceux que l'on console. Grâce à des scènes vécues, Anne-Dauphine partage ses réflexions qui touchent juste. Elle évoque ses deux filles, Thaïs et Azylis, mais aussi Loïc, son mari, Gaspard son fils aîné et enfin Arthur, le petit dernier. Son récit est aussi un bel hommage à tous les consolants : une soeur qui vous prend dans les bras, une infirmière qui s'assoit sur le bord du lit et prend juste le temps " d'être-là " , un peu de vernis à ongle qui aide à aimer la vie malgré tout. Elle a le don de ces scènes courtes qu'elle rend inoubliables. Anne-Dauphine Julliand sait que la souffrance se passera pas mais qu'elle peut s'apprivoiser. Quand on lui demande comment fait-elle quand elle est triste, elle répond qu'elle a un truc imparable : elle pleure. Avec simplicité et profondeur, Anne-Dauphine nous guide sur le chemin de la consolation. Les lecteurs de ce livre n'hésiteront plus jamais à serrer dans leurs bras celui ou celle qui souffre. "J'ai perdu mes filles. Je le dis le coeur habité par deux sentiments que l'on croit souvent contraires : la douleur et la paix. La douleur de celle qui pleure. Et la paix de celle qui est consolée". A propos des précédents ouvrages d'Anne-Dauphine Julliand "Une intelligence de la vie exceptionnelle". Elle "L'incroyable tranquillité d'âme d'une mère à l'épreuve". Le Point "Une écriture sensible et pudique". L'Express "Une leçon de courage". La Vie L'autrice Anne-Dauphine Julliand est journaliste, réalisatrice et romancière. Elle a conquis les lecteurs avec ses témoignages Deux petits pas sur le sable mouillé et Une journée particulière. Elle a réalisé un film documentaire, Et les mistrals gagnants, et a publié en 2019 son premier roman, Jules-César.

10/2020

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Pléiades

Voyages extraordinaires. L'île mystérieuse ; Le sphinx des glaces

Jules Verne, "lecture d'enfance" - soit. C'est bien ce qu'avait en tête Pierre-Jules Hetzel, l'heureux éditeur des "Voyages extraordinaires", tout en sachant (on l'imagine) que son fidèle auteur n'était pas homme à borner son génie. Sachant aussi déjà, peut-être, que parmi les écrivains "pour la jeunesse" celui-là aurait toujours une place à part. A part : "l'air attentif et fiévreux d'un enfant qui lit un roman de Jules Verne" (Proust dixit) ne s'explique pas autrement. A peine parti pour son premier "Voyage extraordinaire", le jeune lecteur quitte les rivages du conte. Une forme de vie adulte est prête à l'accueillir, où les responsabilités côtoient dangers et merveilles, où les vérités scientifiques dévoilées confèrent au monde sa tangibilité de réel, sans lui ôter son mystère. Etrange, irremplaçable expérience de lecture. Elle demeure à jamais vivante dans le souvenir. On y songe comme à un paradis perdu - perdu et à reconquérir, car l'expérience est renouvelable. L'âge du lecteur et le poids de la vie peuvent bien donner au texte des couleurs nouvelles, la magie demeure. Cette édition propose quatre romans, et plus de cinq cents gravures, indissolublement liées au texte : autant de fenêtres ouvertes sur le rêve. D'une part, la seule "trilogie" de l'oeuvre (encore est-ce une trilogie a posteriori) : un voyage autour du monde, un voyage sous les eaux, et le long séjour des "naufragés de l'air" dans une île (apparemment) déserte. D'autre part, Le Sphinx des glaces, roman tardif et superbe, quête d'un pôle Sud alors inexploré ; il vient en quelque sorte compléter le roman d'Edgar Poe, Aventures d'Arthur Gordon Pym, que Verne lut dans la traduction de Baudelaire. Poe, le "chef de l'Ecole de l'étrange". Baudelaire, l'auteur de "Voyage", toujours prêt à plonger "Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau" et qui accola aux Histoires de Poe leur célèbre épithète, extraordinaires. Voyage, inconnu, nouveau, extraordinaire... En qualifiant ses propres livres de "Voyages extraordinaires", Jules Verne signale discrètement, sous le patronage de Poe et de Baudelaire, que la modernité - la science, la technique, la machine en quoi il voyait une poésie du temps présent - comporte une part d'inassimilable, et que notre sûr pouvoir de dominer le monde se double d'une incertitude, féconde ou fatale. Ce monde, Verne ne s'est d'ailleurs pas contenté de l'inventorier. Il l'a peuplé des marques de ses rêves. Ses vaisseaux franchissent sans peine les portes du réel. Appareillons !

05/2012

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Pléiades

Voyages extraordinaires. Les enfants du capitaine Grant ; Vingt mille lieues sous les mers

Jules Verne, "lecture d'enfance" - soit. C'est bien ce qu'avait en tête Pierre-Jules Hetzel, l'heureux éditeur des "Voyages extraordinaires", tout en sachant (on l'imagine) que son fidèle auteur n'était pas homme à borner son génie. Sachant aussi déjà, peut-être, que parmi les écrivains "pour la jeunesse" celui-là aurait toujours une place à part. À part : "l'air attentif et fiévreux d'un enfant qui lit un roman de Jules Verne" (Proust dixit) ne s'explique pas autrement. À peine parti pour son premier "Voyage extraordinaire", le jeune lecteur quitte les rivages du conte. Une forme de vie adulte est prête à l'accueillir, où les responsabilités côtoient dangers et merveilles, où les vérités scientifiques dévoilées confèrent au monde sa tangibilité de réel, sans lui ôter son mystère. Étrange, irremplaçable expérience de lecture. Elle demeure à jamais vivante dans le souvenir. On y songe comme à un paradis perdu - perdu et à reconquérir, car l'expérience est renouvelable. L'âge du lecteur et le poids de la vie peuvent bien donner au texte des couleurs nouvelles, la magie demeure. Cette édition propose quatre romans, et plus de cinq cents gravures, indissolublement liées au texte : autant de fenêtres ouvertes sur le rêve. D'une part, la seule "trilogie" de l'oeuvre (encore est-ce une trilogie a posteriori) : un voyage autour du monde, un voyage sous les eaux, et le long séjour des "naufragés de l'air" dans une île (apparemment) déserte. D'autre part, Le Sphinx des glaces, roman tardif et superbe, quête d'un pôle Sud alors inexploré ; il vient en quelque sorte compléter le roman d'Edgar Poe, Aventures d'Arthur Gordon Pym, que Verne lut dans la traduction de Baudelaire. Poe, le "chef de l'École de l'étrange". Baudelaire, l'auteur de "Voyage", toujours prêt à plonger "Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau" et qui accola aux Histoires de Poe leur célèbre épithète, extraordinaires. Voyage, inconnu, nouveau, extraordinaire. En qualifiant ses propres livres de "Voyages extraordinaires", Jules Verne signale discrètement, sous le patronage de Poe et de Baudelaire, que la modernité - la science, la technique, la machine en quoi il voyait une poésie du temps présent - comporte une part d'inassimilable, et que notre sûr pouvoir de dominer le monde se double d'une incertitude, féconde ou fatale. Ce monde, Verne ne s'est d'ailleurs pas contenté de l'inventorier. Il l'a peuplé des marques de ses rêves. Ses vaisseaux franchissent sans peine les portes du réel. Appareillons !

05/2012

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Sciences de la terre et de la

Arctica. Volume 2, Tchoukotka 1990, de Lénine à la Pérestroïka

Ce volume, second de la série Arctica consacrée aux travaux de recherche de Jean Malaurie, se propose de réfléchir sur l'histoire et les conséquences de la mise en oeuvre d'une politique d'autonomie des peuples autochtones en Sibérie du Nord, depuis Lénine et Staline jusqu'à la Pérestroïka de Mikhaïl Gorbatchev. Ce volume, second de la série Arctica consacrée aux travaux de recherche de Jean Malaurie, se propose de réfléchir sur l'histoire et les conséquences de la mise en oeuvre d'une politique d'autonomie des peuples autochtones en Sibérie du Nord, depuis Lénine et Staline jusqu'à la Pérestroïka de Mikhaïl Gorbatchev. Il s'appuie sur les travaux de la mission historique Tchoukotka 1990 conduite sous la direction scientifique de Jean Malaurie, première expédition franco-soviétique entreprise dans ce berceau de la civilisation esquimaude. Est ainsi dressé un état objectif de la situation en Tchoukotka en 1990, à la veille de la dissolution de l'Union soviétique, grâce à sept rapports d'expédition inédits - conditions sanitaires, diagnostic économique, bilan éducatif et psychologique (45 tests de Rorschach, Machover et Düss), politique culturelle et artistique - enrichis de compléments de recherche et d'articles thématiques : histoire, archéologie, mythologie. Le chamanisme fait l'objet d'une attention particulière avec l'exploration du site majeur de l'Allée des baleines, véritable Stonehenge sibérien du XIVe siècle. L'Académie polaire d'Etat à Saint-Pétersbourg, unique institution visant à favoriser l'émergence d'élites boréales, est la conclusion de cette expédition. Appuyé par les présidents Boris Eltsine et Jacques Chirac, Jean Malaurie l'a fondée et en est le président d'honneur à vie. La dernière partie de cet ouvrage en retrace l'évolution, de sa genèse à nos jours, avec une nouvelle étape en cours : la création à Saint-Pétersbourg du Centre arctique franco-russe Arthur Tchilingarov - Jean Malaurie. La Sibérie du Nord, depuis la fin de la Pérestroïka, vit une crise profonde. La culture autochtone en Tchoukotka est menacée de disparition : dislocation des structures sociales, perte de la langue, alcoolisme, violence. A ce titre, cet ouvrage collectif, qui rassemble trente-huit auteurs français, russes, belges et américains à travers cinquante-neuf articles (inédits et rééditions), constitue un chapitre essentiel pour comprendre ce qu'était l'Union soviétique, sa volonté et sa politique d'autonomie autochtone. La défense des intérêts sacrés des peuples racine est un enjeu contemporain pour le peuple russe, comme pour l'ensemble de l'humanité.

02/2019

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Histoire de la mode

Vogue. L'âge d'or des couvertures illustrées 1920-1939, 22 planches détachables en couleurs

L'édition française de Vogue a 100 ans : retour en images sur les années 1920-30 de ce magazine de mode mythique grâce aux 22 planches détachables choisies parmi les plus belles couvertures... Une façon originale de remonter le cours de la mode et de (re)découvrir les grands illustrateurs de ces deux décennies, qui ont fait le succès du magazine. L'édition française de Vogue a 100 ans Fondée en 1892 par Arthur Baldwin Turnure, et rachetée en 1909 par Condé Nast, Vogue est devenue au fil des années la revue américaine de mode incontournable. Prônant élégance et modernité, elle s'adresse aux classes les plus aisées de la société, friandes des dernières tendances mais aussi d'art moderne et de chroniques mondaines. Homme d'affaire avisé, Condé Nast a très tôt l'idée d'internationaliser Vogue et d'en décliner des éditions étrangères. En juin 1920, il lance l'édition française, Vogue Paris, qui trouve rapidement son public en exaltant élégance et bon goût, grâce notamment aux pages illustrées en couleurs mettant en lumière les dernières créations de grands couturiers. Vogue, magazine de mode Feuilleter les anciens numéros de Vogue, c'est donc d'abord remonter le cours du temps, retrouver sur les couvertures tenues et accessoires emblématiques comme le fume-cigarette, ou encore les robes dites charleston des années folles. Bien plus qu'une simple revue de mode, Vogue est aussi un miroir de la société de l'entre-deux-guerres. L'esprit de l'époque ainsi que certains changements s'y révèlent. Sur les couvertures, la représentation de la femme évolue : glamour et très féminine, garçonne aux cheveux courts, sportive en pantalon... Vogue, magazine illustré Cette sélection de couvertures montre aussi quelle place Vogue accorde à l'illustration dès son lancement. Parmi les grands dessinateurs de Vogue, mentionnons Helen Dryden, qui a illustré la couverture du premier numéro de l'édition française, George Wolfe Plank, Georges Lepape, Eduardo Garcia Benito, Christian Bérard, René Bouët-Willaumez ou encore Carl Erickson. La grande variété de styles des illustrations à travers les décennies a largement contribué à la renommée de la revue. A partir des années 30, les dessins à l'intérieur du magazine sont peu à peu remplacés par des photographies artistiques, encore en noir et blanc, qui feront bientôt aussi les couvertures, se substituant définitivement à l'illustration. Ce livre-poster dévoile l'âge d'or des couvertures illustrées de Vogue. Sa parution coïncidera avec l'exposition que le palais Galliera consacre au centenaire du magazine iconique au printemps 2021, " Vogue, 1920-2020 ".

04/2021

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Littérature française

Celle qui criait au loup

Quand les filles parlent d'elle, tout bas, entre deux portes, elles disent qu'elle est fière et hautaine, aussi belle qu'une lumière froide. On a rien contre elle, qui peut avoir un truc contre Albane, elle est parfaite ? Faut juste reconnaître que c'est pas normal de passer autant d'années à travailler avec une personne sans rien savoir d'elle. Albane, 39 ans, deux enfants, est une infirmière modèle. Une professionnelle de santé appréciée et respectée mais dont ses collègues ne savent rien. Albane est un être méthodique et hermétique. Dans le contrôle, toujours. Sebastian, son époux, l'a compris et l'aime ainsi. Mais depuis quelques temps, elle semble se renfermer un peu plus. Chaque jour, après une journée de huit heures dans son service, elle récupère de l'école Emma, six ans, et Arthur, trois ans. Est-ce parce qu'elle est en permanence en train de jongler entre sa vie de mère, d'épouse et son travail si prenant qu'elle n'éprouve plus aucun plaisir ni aucune émotion dans son quotidien ? A la maison, de négligences en punitions sévères, Albane a un comportement de plus en plus inquiétant avec sa fille au point d'alerter Sebastian qui exige qu'elle consulte immédiatement. " Je n'aime pas ma fille. " Ces mots lâchés à son psychologue font mal. Pourquoi Albane tient-elle Emma à distance ? L'exubérance de la fillette, sa façon d'attirer l'attention et d'occuper l'espace la dérangent profondément. Son thérapeute ne voit pas d'autres solutions, il faut réveiller les souvenirs endormis de l'enfance, car c'est ce passé introuvable qui vient vicieusement refluer dans son présent. Albane n'en a pas du tout envie. Pourtant, elle accepte de recourir à l'hypnose. Après quelques séances, quelque chose revient. Une odeur désagréable... Tandis que la vérité lui explose à la figure et brise tout sur son passage, Albane se mure dans un silence absolu et s'enfonce dans la sidération tout en donnant le change auprès de ses proches. Jusqu'où ira sa chute avant que les signaux ne s'allument ? Décrivant la levée périlleuse des barrières et l'effritement d'une femme blessée à mesure qu'avance l'analyse, Celle qui criait au loup nous entraîne dans une spirale infernale où la libération de la parole si souvent prônée aujourd'hui se prend le mur du silence intérieur. Doit-on pour se soigner se laisser pousser dans son passé, quitte à se perdre soi ?

01/2022

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Sociologie

Communications N° 92 : Performance. Le corps exposé

NUMERO DIRIGE PAR CHRISTIAN BIET ET SYLVIE ROQUES La " forme performance ", dans sa définition initiale, peut être conçue comme " art action " qui se joue des frontières et des normes. Sa singularité tient tant à sa " non-répétitivité " qu'à la mise en avant du corps comme élément spectaculaire et déterminant. Cette forme artistique dont l'origine est l'objet de discussions contradictoires naît dans un contexte particulier : celui de la contestation globale de la société occidentale dans l'après Seconde Guerre mondiale. Initialement c'est l'éphémère qui la caractérise au même titre que tous les arts vivants. De nos jours les repères ont bougé. Le contenu d'une telle manifestation s'est diversifié et Il s'impose toujours davantage dans l'univers culturel. Sa pratique est conçue tout spécialement aux Etats-Unis comme étant en rupture avec la tradition du texte. Elle s'est aussi imposée en art autonome. Elle a permis aux artistes comme aux critiques d'art de considérer le spectacle comme un jeu éphémère des espaces, du temps et des corps dans un lieu partagé avec des spectateurs. Le geste y prime sur le mot, l'acte sur le commentaire. Cette manifestation artistique déborde alors son acception d'origine pour exprimer un acte réalisé dans toute son acception physique, effectué dans le cadre d'un lieu spécifiquement conçu pour être observé. C'est une acception large du phénomène qui est prise en considération dans ce numéro. Il y est " montré " dans ses manifestations les plus concrètes. Il y est aussi analysé selon les ressources des sciences humaines. A l'instar de Richard Schechner, qui distingue being (l'existence d'un corps et d'une chose en elle-même) et doing (l'activité de cette chose et de ce corps qui existent), la performance est conçue alors comme " showing doing " révélant son processus interne se déroulant sous nos yeux. Sont prises en compte non seulement les oeuvres artistiques ou les rituels mais aussi toutes les actions quotidiennes comme les actions sportives ou religieuses ainsi que des contextes ou situations particulières. Cet élargissement extrême et actuel du phénomène " performance " ou du performatif est largement décrit dans ces textes, autant qu'il est soumis à échanges et débats. La parole des performers, dont les plus reconnus, vient par ailleurs ajouter les éclairages complémentaires et concrets, indispensables à la compréhension du phénomène. L'ensemble comporte ainsi nombre de réflexions permettant de comprendre l'évolution de ces pratiques, leurs enjeux, leur situation actuelle. Les exemples s'y multiplient autant que les critiques, les évaluations, les débats. Ce qui fait de ce numéro un bilan sur la performance dans notre culture, dont n'existe pas d'équivalent. Présentation Bruno Péquignot De la performance dans les arts 9 Christian Biet Pour une extension du domaine de la performance (XVIIe-XXIe siècle) 21 Sophie Houdard La possession de Loudun (1632-1637) 37 Rafael Mandressi Le corps des savants 51 Itzhak Goldberg Installations-Happenings, liaisons dangereuses ? 67 Bernard Müller Le terrain : un théâtre anthropologique 75 Sylvie Roques, Georges Vigarello La fascination de la peau 85 David Le Breton Body Art : la blessure comme oeuvre chez Gina Pane 99 Antonio A. Casilli Le Web des troubles alimentaires. Un nouvel art de jeûner ? 111 Richard Schechner Les " points de contact " entre anthropologie et performance 125 Richard Sherwin Présences et simulacres sur scène et au tribunal 147 Isabelle Barbéris Jerk, de Gisèle Vienne et Jonathan Capdevielle 159 Julie Perrin Le nu féminin en mouvement 173 Joseph Danan Ecriture dramatique et performance 183 Guy Spielmann L'" événement-spectacle " 193 Josette Féral De la performance à la performativité 205 ORLAN Les préjugés ébranlés par l'Art-Action 219 Eric Duyckaerts Les " conférences-performances " 231 Yann Marussich Voyage(s) dans l'immobilité 239 Vincent Barras Parole performée 253 Jan Fabre S'entraîner à disparaître 263 Jean-Marie Pradier La performance ou la renaissance de l'action 277

05/2013

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Préhistoire

Paléorient N° 47.1/2021

In Memoriam Geneviève Dollfus (1938-2020) par A. -M. Tillier, B. Vandermeersch et V. de Castéja Ofer Bar-Yosef (1937-2020) par B. Vandermeersch, L. Meignen, A. -M. Tillier et F. Valla Paul Sanlaville (1933-2021) by B. Geyer, R. Dalongeville, S. Muhesen, M. Traboulsi et E. Coqueugniot Dossier thématique/Thematic issuecoordonné par/coordinated by F. Le Mort and A. -M. Tillier Les populations du Proche-Orient et des régions voisines : évolution du régime alimentaire et de l'état de santé de la néolithisation au Bronze ancien The populations of the Near East and nearby regions : evolution of diet and health status from the Neolithization to the Early Bronze Age J. Guilaine, Préface A. -M. Tillier, Aspects of health status in Pre-Sedentism Populations of Southwestern Asia. Evidence from Qafzeh Site, Lower Galilee J. Stutz, F. Bocquentin, B. Chamel and M. Anton, The Effects of Early Childhood Stress on Mortality under Neolithization in the Levant : New Perspectives on Health Disparities in the Transition to Agriculture Hershkovitz, R. Sarig and H. May, Trends in Ancient Populations' Osteobiography during the Holocene : the Levantine Perspective Chamel, Dental health status changes during the Neolithisation in Syria : a diachronic perspective (9, 820-6, 000 cal. BC)J. O. Baker, B. Chamel and O. Dutour, New paleopathological evidence of the presence of tuberculosis in immature skeletal remains from Tell Aswad (8, 730-8, 290 BC cal. , Southern Syria) F. Le Mort and H. Duday, Probable Diffuse Idiopathic Skeletal Hyperostosis (DISH) in Pre-Pottery Neolithic Cyprus : Evidence from Khirokitia Y. S. Erdal, Tooth as a Tool : Activity Induced Dental Abrasion in Prehistoric Anatolia E. Herrscher, M. Poulmarc'h, G. Palumbi, S. Paz, E. Rova, G. Gogochuri, C. Longford, M. Jalabadze, L. Bitadze, N. Vanishvili, F. Le Mort, C. Chataigner, R. Badalyan and G. André, Dietary practices, cultural and social identity in the Early Bronze Age Southern Caucasus : The case of the Kura-Araxes culture F. Le Mort et A. -M. Tillier, Conclusion Recensions Nakamura S. , Adachi T. et Abe M. (éd.) 2019. Decades in Deserts. Essays on Near Eastern Archaeology in honour of Sumio Fujii. Tokyo : Rokuichi Syobou. 362 p. Par W. Abu-Azizeh Becker J. A. , von Wickeded A. (éd.) 2018. Cavi Tarlasi : Identität und Kontakt am Beispiel eines spätneolithischen Fundplatzes der ? alaf-Zeit, I-II. Berlin : Ex oriente (Bibiliotheca Neolithica Asiae meridionalis et occidentalis). 615 p. Par E. Baudouin Major J. 2018. Wadi Hammeh 27, Jordan Valley. Natufian Art items, a Contextual Analysis. Berlin : Ex oriente (Bibliotheca neolithica Asiae meridionalis et occidentalis). 372 p. By A. Belfer-Cohen Levy J. 2020. The Genesis of the Textile Industry from Adorned Nudity to Ritual Regalia. The Changing Role of Fibre Crafts and their Evolving Techniques of Manufacture in the Ancient Near East from the Natufian to the Ghassulian. Oxford : Archaeopress Publishing Ltd. 322 p. Par C. Breniquet Baumer C. et Novák M. (éd.). 2019. Urban Cultures of Central Asia from the Bronze Age to the Karakhanids. Learnings and conclusions from new archaeological investigations and discoveries. Proceedings of the First International Congress on Central Asian Archaeology held at the University of Bern, 4-6 February 2016. Wiesbaden : Harrassowitz Verlag (Schriften zur vorderasiatischen Archäologie 12). 463 p. Par H. -P. Francfort Schachner A. 2020. Ausgrabungen in Giricano II : Die chalkolithische Siedlung von Giricano am Oberen Tigris. Turnhout : Brepols (Subartu XLIV). XX + 202 p. By B. Helwing Becker J. , Beuger C. et Müller-Neuhof B. (éd.) 2019. Human iconography and symbolic meaning in Near Eastern Prehistory. Proceedings of the workshop held at 10th ICAANE in Vienna, April 2016. Vienne : Austrian Academy of Sciences (Oriental and European Archaeology 11). 246 p. Par A. Le Brun Sauvage M. (éd.) 2020. Atlas historique du Proche-Orient ancien. Beirut and Paris : Institut Français du Proche- Orient and Les Belles Lettres. XVII + 208 p. By D. T. Potts

10/2021

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Beaux arts

Une poétique pragmatique - Considérations sur l'œuvre de Franck Leibovici

Le présent ouvrage s'inscrit dans la série des publications du prix AICA France de la critique d'art lancée en 2013. Il constitue le 5e opus d'un ensemble volontairement hétérogène, parce que nous avons souhaité que chaque livre soit le reflet des intentions du lauréat ou de la lauréate du prix, en collaboration avec l'artiste sélectionné. e. La critique d'art Rahma Khazam est la lauréate du prix AICA France de la critique d'art 2017 (5e édition). Ce livre reflète la manière dont elle a voulu aborder l'oeuvre de Franck Leibovici, l'artiste qu'elle a choisi de présenter lors du PechaKucha au Palais de Tokyo. Elle a souhaité inviter d'autres auteur. e. s afin d'offrir aux lecteurs et aux lectrices une variété de points de vue sur l'oeuvre de son artiste de choix, en proposer plusieurs interprétations. On peut définir la critique d'art comme l'interprétation des oeuvres d'art, au sens où les critiques d'art traduisent l'oeuvre en langage syntaxique et n'en donnent jamais qu'une interprétation parmi d'autres, parmi tant d'autres possibles, d'autant plus que "l'interprétation est devenue, comme le rappelait Michel Foucault - et depuis Nietzsche, Freud, Marx - une tâche infinie" . On interprète toujours une interprétation. Le regretté Arthur Danto extrapolait le point de vue en affirmant dans L'Assujettissement philosophique de l'art, que "les interprétations sont ce qui constitue les oeuvres, il n'y a pas d'oeuvres sans elles" . Ce qui est une autre manière de parler comme le nietzschéen Marcel Duchamp : "ce sont les regardeurs qui font les tableaux" . Ce n'est pas un hasard si les textes ici réunis, par Rahma Khazam, y compris le sien, reviennent de manière très complémentaire sur la méthode de travail de Franck Leibovici. Son oeuvre met en évidence ce vertige de l'interprétation qui nous confronte à la béance d'une tâche infinie devant l' "ouverture à tous les vents du sens" , dirait Georges Didi-Huberman. C'est pourquoi il faut souligner avec Yaël Kreplak que "Franck Leibovici est autant un artiste qu'un théoricien de l'art" . Si les critiques d'art interprètent les oeuvres d'art qui sont elles-mêmes une interprétation de la pensée de l'artiste interprétant son imaginaire et/ou le réel, alors l'oeuvre de Franck Leibovici, comme le montrent les textes ici réunis déploie une sorte d'heuristique de la mise en abîme du travail de la critique d'art et de celui de l'artiste. Au fond, j'aime à croire avec Bruno Latour que le critique d'art est "l'ami des objets interprétables" , l'artiste aussi. Raphael Cuir

06/2018

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Cinéastes, réalisateurs

Conversations avec Dean Tavoularis

"Tout ce que le spectateur voit dans un film est le résultat d'un travail avec le chef décorateur". - F. F. Coppola. Quatre ans après la sortie du très remarqué Conversations avec Darius Khondji, le troisième ouvrage de la collection Conversations est la première monographie consacrée à l'un des plus grands chefs décorateurs de l'histoire du cinéma, Dean Tavoularis. Destiné aux cinéphiles, aux étudiants et aux professionnels du 7ème art, mais aussi aux amoureux du design et de l'architecture, cet ouvrage propose un voyage inédit à travers le cinéma des soixante dernières années. Une plongée passionnante dans les coulisses de films cultes du XXème siècle : Apocalypse Now, Le Parrain, Bonnie and Clyde, Zabriskie Point, Conversation secrète et bien d'autres. Dean Tavoularis possède une filmographie des plus illustres, son nom étant associé à nombre de chefs d'oeuvres du cinéma américain des années 1960 et 1970. Ses collaborations avec Francis Ford Coppola, Michelangelo Antonioni, Arthur Penn, Warren Beatty, William Friedkin et Roman Polanski comptent parmi les plus riches et inventives du cinéma moderne. Conversations avec Dean Tavoularis retrace l'incroyable odyssée de celui qui débuta sa carrière comme animateur sous la direction de Walt Disney. Après avoir fait ses armes dans les plus grands studios d'Hollywood, sur des films comme 20 000 lieues sous les mers ou Devine qui vient dîner... , il devient chef décorateur sur l'un des films qui contribuera à l'avènement du Nouvel Hollywood, Bonnie and Clyde. Mais c'est aux côtés de Francis Ford Coppola que Dean Tavoularis consacre l'essentiel de sa carrière. Engagé pour travailler sur Le Parrain, ils formèrent un couple créatif unique pendant plus de trois décennies. Des chapitres entiers sont consacrés à la trilogie du Parrain et à Apocalypse Now, dont le tournage est exploré en détail. Dean Tavoularis révèle aussi certains projets de Coppola, tel Pinocchio, grâce à des dessins conceptuels jamais dévoilés à ce jour et un schéma scénaristique visuel à couper le souffle. Ces conversations sont également accompagnées d'entretiens exclusifs avec l'acteur-réalisateur Warren Beatty, les réalisateurs Francis Ford Coppola et Roman Coppola, le chef opérateur Vittorio Storaro (Le Conformiste, Le dernier empereur), la créatrice de costumes Milena Canonero (Orange mécanique, Barry Lyndon) avec lesquels Dean Tavoularis a collaboré, ainsi qu'avec la cheffe décoratrice française Katia Wyszkop (Sous le soleil de Satan). Accessible à tous et foisonnant d'anecdotes où l'on croisera entre autres Jean-Luc Godard, Marlon Brando, Gene Kelly et Tom Waits, l'ouvrage est illustré de centaines de visuels, la plupart inédits : photos de plateau, plans de décors, plans d'architecture, archives, dessins conceptuels, storyboards... Un beau-livre préfacé par Wes Anderson et écrit par Jordan Mintzer, auteur des déjà cultes Conversations avec James Gray et Conversations avec Darius Khondji.

10/2022

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Monographies

Towards the Sun. The Artist - Traveller at the Turn of the Twentieth Century

Bien qu'il y ait eu des monographies sur les artistes voyageurs britanniques du XVIIIème et du début du XIXème siècles, il n'existe aucune enquête de ce que l'écrivain Henry Blackburn décrivait de "voyage artistique" un siècle plus tard. A partir de 1900, le "Grand Touriste" est devenu un globe-trotteur muni d'un appareil photo et, malgré le développement de la photographie instantanée, l'enregistrement visuel immédiat en huile et aquarelle reste le plus répandu. Kenneth McConkey's exciting new book explores the complex reasons for this in a series of chapters that take the reader from southern Europe to north Africa, the Middle East, India and Japan revealing many artist-travellers whose lives and works are scarcely remembered today. He alerts us to a generation of painters, trained in academies and artists' colonies in Europe that acted as crèches for those would go on to explore life and landscape further afi eld. The seeds of wanderlust were sown in student years in places where tuition was conducted in French or German, and models were often Spanish, Italian, or North African. At fi rst the countries of western Europe were explored afresh and cities like Tangier became artists' haunts. Training that prioritized plein air naturalism led to the common belief that a well-schooled young painter should be capable of working anywhere, and in any circumstances. At the height of British Imperial power, and facilitated by engineering and technological advance, the burgeoning tourism and travel industry rippled into the production of specialist goods and services that included a dedicated publishing sector. Essential to this phenomenon, the artist-traveller was often commissioned by London dealers to supply themed exhibitions that coincided with contracts for colour-illustrated books recording those exotic parts of the world that were newly available to the tourist, traveller, explorer, emigrant, or colonial civil servant. These works were not, however, value-neutral, and in some instances, they directly address Orientalism, Imperialism, and the Post-Colonial, in pictures that hybridize, or mimic indigenous ways of life. Behind each there is a range of interesting questions. Does experience live up to expectation ? Is the street more desirable than the ancient ruin or sacred site ? How were older ideas of the 'picturesque' reborn in an age when 'Grand Tours' once confi ned to Italy, now encompassed the globe ? McConkey's wideranging survey hopes to address some of these issues. This richly illustrated book explores key sites visited by artist-travellers and investigates artists including Frank Brangwyn, Mary Cameron, Alfred East, John Lavery, Arthur Melville, Mortimer Menpes, as well as other under-researched British artists. Drawing the strands together, it redefi nes the picturesque, by considering issues of visualization and verisimilitude, dissemination and aesthetic value.

11/2021

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Bretagne

Contes et nouvelles du pont pissette

Contes et nouvelles, contes ou nouvelles ? La frontière n'est pas nette. Un seul impératif les gou­verne : ils doivent être brefs, pour pouvoir être lus d'un coup, dans une salle d'attente, ou entre deux stations de métro. C'est le format de ces vingt Contes et Nouvelles du Pont Pissette, écrits entre fé­vrier et juillet 2017. Bien qu'ils doivent leur titre à une célèbre passerelle quimpéroise, ainsi nom­mée en référence à un défunt édicule, seulement cinq d'entre eux ont un lien direct avec Quimper. Les autres, s'évadant du pont Pissette, embarquent le lecteur dans un tour de Bretagne à sensation, via Plomelin (Le match), Pont-l'Abbé (Trépas), Douarnenez et le Raz de Sein (Qui voit Ouessant), Boston et Brest (La Marseillaise), Huelgoat (Arlette), Silfiac et Séglien (Jeu de vilains), le camp de concentration de Neuengamme ? en rapport avec la Bretagne ? (Typhus) etc. Même lorsqu'ils s'ap­puient sur des faits réels, sont bien documentés et donnent aux personnages et aux lieux leurs noms véritables, ces contes et nouvelles ne visent pas la vérité historique. L'ima­ginaire les habite aussi ; l'approche, le style, le ton, sont littéraires : ce sont des oeuvres de fiction. Mystères de Quimper : à la lueur des becs de gaz, le fourgon de la guillotine entre en gare, arrimé sur un wagon-plateforme. Deux chevaux hissent la machine jusqu'à la Place Mesgloaguen : à l'aube, un homme va mourir. Au manoir de Kerlagatu, un duel à l'épée échappe à ses arbitres. Un funeste voyageur, arrivé dans la nuit, se répand sur la ville. Mystères d'autres lieux de Bretagne : la charrette de l'Ankou traverse Pont-l'Abbé ; une tragédie se joue la nuit, dans le Raz de Sein ; un lion sème la terreur du côté de Treffiagat ; un Lancaster de la RAF, chargé de bombes incendiaires, s'abat sur la Feuillée ; des marins dansent la gavotte sur le port de Guilvinec ; l'étudiant Arthur écrit à son père, médecin à Lamballe ; la laïcité reçoit le baptême à Landudal ? Tandis que l'eau coule sous le pont Pissette au rythme des marées, sous la garde de la dame-pipi, Tarzan brûle dans les chaudières de la préfecture, les serpents-minute tombent des arbres dans la jungle de Cochin­chine, et le SS Fiekers, alias Bel Ami, joue de son gummi et fait tirer dans le tas. Pépé, dans son pantalon garance, charge à la baïonnette contre un nid de mitrailleuses, le lieutenant Jim Europe dé­barque en jazz sur les quais de l'arsenal de Brest, et tout cela vous tombe dessus sans crier gare. On pourrait lire ces Contes et nouvelles du pont Pissette à voix haute, mais peut-être pas toutes aux enfants, avant de les coucher.

03/2021

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Europe centrale et orientale

Carnet de bord de la résistance Ukrainienne. 24 février-9 mai 2022

Avec cet ouvrage écrit à chaud, au jour le jour, les journalistes du Kyiv Independent ont décidé de partager avec le monde entier leur travail sur la guerre qui ravage leur pays. Mêlant articles parus au fil du conflit et témoignages personnels, ils nous livrent un regard de l'intérieur inédit sur la réalité de l'offensive russe et ses conséquences sur la vie des Ukrainiens. Recourant à des flash-back pour contextualiser ces événements dramatiques, ils racontent aussi ce qu'était la vie des Ukrainiens avant que la guerre éclate, et quand et comment le sentiment national ukrainien a commencé à se forger. Qu'est-ce qu'être journaliste en temps de guerre ? C'est aussi la question à laquelle ils répondent en filigrane dans cet ouvrage unique, de portée mondiale. Comment une rédaction, composée en majorité de trentenaires, bascule-t-elle du jour au lendemain dans la guerre ? Comment exercer son métier de journaliste quand la guerre se passe chez soi ? Relater au plus près les faits est une forme de résistance, surtout pour cette rédaction dont au moins un des membres a décidé d'abandonner la plume pour endosser l'uniforme. L'une couvrait le monde des affaires en Ukraine, l'autre chroniquait les spectacles, un troisième traitait de géopolitique quand soudain l'armée russe a franchi la frontière. Rester, c'est le choix qu'ils ont tous fait. Rester et informer, malgré les déménagements, les heures passées à se mettre à l'abri, le fil à maintenir avec sa famille. Chronique d'une résistance par ses propres acteurs. Ils s'appellent Alexander, Olga, Jakub, Toma, Anna, Igor, Oleg, Natalia, Daryna, Artur, Daria, Asami, Thaisa, Dylan, Sergiy... Leur vie ne sera plus jamais la même. La nôtre non plus. Les auteurs Une douzaine de jeunes journalistes du Kyiv Independent, femmes et hommes - toujours en Ukraine. Le Kyiv Independent est un média ukrainien en anglais, créé par des journalistes qui ont été licenciés du Kyiv Post pour avoir défendu l'indépendance éditoriale.

06/2022

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Policiers

Romans d'espionnage de la Grande Guerre

Le roman d'espionnage, dont François Rivière raconte la genèse dans sa préface, est né pendant (et de) la Première Guerre mondiale. Les auteurs réunis dans ce volume ont en commun non seulement d'avoir vécu ce conflit, mais aussi d'y avoir participé. C'est notamment le cas de George Valentine Williams, qui fut le collaborateur de Lord Northcliff, chargé des relations avec la presse au sein du cabinet de guerre britannique, de Phillips Oppenheim, qui a nourri ses livres de sa fréquentation assidue des chancelleries londoniennes, ou de Marthe McKenna, une infirmière belge qui oeuvra pour les services secrets anglais tout en feignant de travailler pour les Allemands sous les ordres desquels elle se trouvait. Si un romancier français, Jean Bommart, s'est illustré comme un des pionniers du genre, avec les exploits du " Poisson chinois " - un espion qui doit beaucoup à Rouletabille -, les maîtres incontestés en ce domaine sont les Anglais, présents dans ce volume, outre Phillips Oppenheim et Valentine Williams, avec Kipling et Conan Doyle dont deux nouvelles décrivent l'atmosphère de la guerre sur le sol britannique. Auteur d'une centaine de romans, Oppenheim a consacré une partie de son oeuvre aux récits d'espionnage. Ses héros, séduisants agents secrets, aventurières sans scrupules et malfrats de haut vol, évoluent dans l'univers des casinos, des hôtels de luxe et des salons d'ambassade. Dans L'Imposteur, le suspense tient à l'identité du héros, dont le lecteur se demande jusqu'au bout s'il s'agit d'un aristocrate anglais fréquentant les milieux diplomatiques londoniens et berlinois ou d'un agent secret allemand jouant ce rôle pour mieux renseigner le Kaiser sur les préparatifs du conflit. Dans L'Homme au pied bot de George Valentine Williams, le héros, Desmond Oakwood, un jeune agent secret britannique, affronte le chef du service de renseignement allemand, âme damnée du Kaiser et mystérieux comploteur. Le personnage principal du Train blindé n° 4 de Jean Bommart est un agent des services français, Georges Sauvin, alias " le Poisson chinois ", dont la mission consiste à lancer un train blindé, bourré de munitions, à l'assaut des lignes ennemies. Le livre de Marthe McKenna, Les Espions que j'ai connus, est le " roman vrai " d'une jeune infirmière accréditée auprès de l'envahisseur allemand qui prend le risque de renseigner les Anglais et de faire évader des prisonniers belges et britanniques. Elle raconte au fil d'épisodes très romanesques les missions extrêmement périlleuses qui furent les siennes. Dans sa nouvelle " Mary Postgate ", Rudyard Kipling évoque la nuit hallucinante d'une villageoise qui a décidé d'achever un parachutiste allemand tombé à sa merci. Et dans celle d'Arthur Conan Doyle " Plaidoirie pour un homme seul ", un soldat dépositaire d'un secret militaire se voit contraint de supprimer la femme dont il est amoureux après avoir découvert qu'il s'agissait d'une espionne.

02/2014

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Rock

De la musique plein la tête. Des années pop aux années punk

De la musique plein la tête : celle de Pierre de Chocqueuse en était pleine dès son plus jeune âge. Il en écoutait pourtant peu lorsqu'il était enfant. Son père la détestait, mais sa mère qui l'aimait lui en donna le goût. S'il ne put jouer du piano comme il le souhaitait, il se prit très jeune de passion pour ces sons harmonieusement assemblées, pour cet art volatile, impalpable, perceptible par ses seules oreilles et qui allait tant compter dans sa vie. La musique fit le bonheur de Pierre dans sa jeunesse. A Genève où vivaient ses grands-parents, le jeune frère de sa mère lui fit découvrir les Beatles et les Rolling Stones. Né au début des années cinquante, il vécut en direct l'âge d'or d'une pop musique devenue adulte, celle de la seconde moitié des années soixante et les années soixante-dix. Epoque que l'on redécouvre aujourd'hui et au cours de laquelle s'implanta dans le domaine médiatique une contre-culture militante avec ses journaux (Best, Rock & Folk, Actuel), ses émissions de radio (Campus de Michel Lancelot, le Pop-Club de José Arthur, ses films, ses livres, ses disques et ses concerts. Mélomane boulimique, curieux de tout, Pierre, le bac en poche après bien des cours privés, organise des concerts à la fac de Nanterre où il est censé faire son droit. La musique qui lui trotte constamment dans la tête lui faut alors endosser un habit de critique du rock au sein du magazine Best pour ensuite travailler pour la maison de disques Polydor dont il devient attaché de presse, puis label manager, s'occupant de nombreux artistes parmi lesquels Ringo Starr, les Who et les Bee Gees. Ces années Polydor furent aussi celles de sa découverte du jazz, une musique plus proche de sa sensibilité qui le conduira plus tard à faire carrière avec Jazz Hot. Abordés sur un ton délibérément humoristique, ces souvenirs racontent une époque aujourd'hui disparue. On y rencontre des membres de sa famille dont il est alors le mouton noir, le rebelle chevelu dont le père se demande bien ce qu'il pourra faire plus tard, mais aussi des personnages singuliers que l'on croirait sortis de romans. Tout est vrai dans ce récit écrit à la première personne qui donne envie de se replonger dans ces années bénies où tout était généreux, permissif, et plus libre. "Mon père désespérait de ne pas me voir chercher un vrai métier. Que l'on puisse gagner sa vie en jouant ou en écoutant de la musique restait inconcevable. Il m'imaginait déjà clochard, artiste à la petite semaine ou intermittent de mauvais spectacles. Lorsque, prenant de mes nouvelles, mes oncles ou ses amis demandaient ce que je faisais, il répondait laconiquement ? : "? Du tambour ? ". S'ils insistaient pour savoir dans quelle arme j'effectuais mon service, le tambour ne pouvant être que militaire, il ajoutait le plus sérieusement du monde ? : "? Chez les poilus ? ".

11/2021

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Rock

Elton John. Parcours 70's : le musicien derrière la Rock Star...

Suite à la sortie du film Rocket Man, approuvé par le principal intéressé, ainsi que la publication de son autobiographie Moi, Elton John, il semblait tout à fait inutile de vouloir revenir, de quelque manière que ce soit, sur l'histoire personnelle de cet incroyable musicien car, qui mieux que lui pouvait nous en dire plus sur sa vie et ce qu'il a traversé. Nulle envie non plus de revenir sur ses frasques, ses excès, sa vie sentimentale ou ses délires de rock star. De nombreux tabloïdes s'en sont chargés et l'on y fait largement allusion dans presque tous les livres écrits sur lui depuis le milieu des 70's. Non, dans ce livre qui se concentre sur les années 70, nous allons tenter d'aller à la rencontre de l'artiste qui se cachait derrière ses incroyables lunettes ou ses tenues de scène excentriques. Qui se soucie encore aujourd'hui des costumes de Léonard de Vinci, de la vie familiale de Jean-Jacques Rousseau ou de la sexualité d'Arthur Rimbaud ? On ne s'intéresse heureusement plus maintenant qu'à leurs oeuvres. Alors pourquoi ne pas essayer de jeter un regard en arrière nouveau sur le parcours artistique de ce musicien d'exception qui aura cumulé toute une série de réussites commerciales durant toutes les 70's, devenant l'équivalant pour cette décennie de ce qu'avaient été les Beatles lors de la précédente. Ce retour en arrière, où l'on ne parlera pratiquement que de musique, va peut-être vous permettre de redécouvrir un musicien doté d'un talent de mélodiste pour le moins hors du commun mais surtout toute une série de disques dont certains (Honky Château, Goodbye Yellow Brick Road, Captain Fantastic And The Brown Dirt Cowboy) ont profondément marqués la décennie en ce qui concerne ce que l'on appelle maintenant le Classic Rock. Car oui, Elton John est bel et bien un artiste appartenant initialement au monde du Rock. Ce n'est qu'après les 70's qu'il va tout doucement glisser vers le monde de la Pop, tout en gardant toujours présents ses premières amours pour les pionniers du Rock'n'Roll et tous ces musiciens dont il avait collectionné les disques durant son enfance... Ce livre est également l'occasion de lever une partie du voile sur le mode de fonctionnement du music business à la fin des années 60 et de constater que cet artiste solo a été, en fait, toujours accompagné par presque le même groupe de personnes (musiciens, producteurs, ingénieurs du son, managers, etc.) depuis ses débuts. Une fidélité rare dans le métier... Mais, encore une fois, cet ouvrage n'est en réalité qu'une excuse pour se replonger dans l'histoire du Rock et s'amuser à l'observer par le petit bout de la lorgnette ou plutôt à travers les loufoques lunettes d'Elton John !

12/2021

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Afrique sub-saharienne

Il pleut des mains sur le Congo. Léopold II ou le crime de masse occulté

L'évocation bouleversante de l'un des plus grands massacres de l'histoire. " Le plus grand crime de tous les temps ", écrit Arthur Conan Doyle en 1909... à l'orée du siècle le plus meurtrier de l'histoire humaine. Pourquoi tous ces morts, au beau milieu de l'Afrique coloniale ? Pourquoi cet oubli, complètement incompréhensible ? Pourquoi ce silence, que rien ou si peu ne vient troubler ? Et que sait-on au juste de cette histoire, de l'esclavage d'alors et des exécuteurs des basses oeuvres ? Pourquoi toutes ces mains coupées, sinistrement immortalisées par des clichés ? L'appât du caoutchouc fut-il l'une des causes de cette tragédie ? Pour celui qui s'intéresse aux affaires du monde, à sa mémoire collective, de tels mystères n'ont pas encore reçu de réponses satisfaisantes. Pourtant, ce fait historique s'est déroulé au vu et au su de tous, décidé en plein coeur de l'Europe consciente, documentée, active. Tout a été écrit, lu, dénoncé, prouvé, argumenté. A aucun moment, il n'a été possible de l'ignorer, même par courtoisie. Mais comme par un enchantement diabolique, les morts du Congo, victimes de l'hypocrite, cupide et immoral Léopold II roi des Belges (qui s'octroie alors - ; à titre privé et toute honte bue ! - ; un Etat indépendant presque aussi grand que l'Europe) ont disparu sans laisser de traces. Ils se sont littéralement volatilisés. Pas une ligne dans les livres d'histoire. Aucun souvenir dans la mémoire des peuples. Pas ou si peu de résurgences en ces temps de repentance sinon quelques jets de peinture couleur sang sur la statue équestre de l'impérial prédateur. On parle aujourd'hui de dix millions de morts (dont ceux - ; très nombreux - ; emportés par le choléra) et disparus entre 1885 et 1908, soit le tiers ou la moitié de la population concernée. Sans compter les mutilés (on coupait les mains des récalcitrants) impossibles à dénombrer. Dix millions, victimes de la cupidité d'un seul mégalomane, attiré par l'appât du caoutchouc naturel... A-t-on déjà vu cela en notre époque où pourtant les exemples abondent ? Pour répondre à ce mystère qui a disparu des forges de la conscience collective, sont convoqués ici ceux qui se sont exprimés précisément sur ce sujet inouï au moment même où les faits se déroulaient : Stanley l'explorateur, Roger Casement, Joseph Conrad, Edmund D. Morel, Mark Twain, Savorgnan de Brazza, Conan Doyle, André Gide, le révérend américain Williams, Jules Marchal (le diplomate belge qui a tout reconstitué au péril de sa carrière), et l'historien américain Adam Hochschild... Chacun à sa manière, ils ont rendu compte de ces tristes événements avec exactitude. S'y joignent plus discrètement les écrivains d'aujourd'hui, Eric Vuillard, Patrick Deville, Mario Vargas Llosa ou David van Reybrouck, parlant crument d'" immonde saloperie "... Autant de témoignages pour définitivement ne jamais oublier.

05/2022

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discriminations, exclusion, ra

Notre France noire. De A à Z

Qui était le premier " maire " noir de Paris ? Quelle était la première miss France noire ? Habib Benglia est-il le plus grand acteur noir français du xxe siècle ? Quel rapport entre Mati Diop, Ababacar Diop et Omar Victor Diop ? Qui a inventé la " Police des Noirs " ? Qui a chanté " Le temps des colonies " ? Sur quelle période l'émission Pulsations était-elle diffusée à la télévision française ? Où se trouve le Jardin colonial ? Qui a écrit l'ouvrage à succès L'Invasion noire ? Combien d'années séparent le Congrès international de la race noire à Paris et le Congrès international des écrivains et artistes noirs à Paris ? " Que vous ayez ou non toutes les réponses, que vous possédiez ou non déjà votre "brevet" de France noire, plongez avec nous dans quatre siècles d'histoire. Les plus de 200 notices qui composent ce voyage s'écrivent pour nous comme une évidence. Car c'est notre histoire. Elle est en nous. Nous vous invitons à une revigorante randonnée à travers les cultures, les arts et les mémoires des populations noires de la France d'hier, d'aujourd'hui, voire de demain si on veut rêver du futur commun à construire et consolider ensemble. " Après avoir déclaré leur amour aux cultures africaines chez Fayard en 2019, Alain Mabanckou et Abdourahman Waberi sont rejoints par l'historien Pascal Blanchard pour concevoir Notre France noire. Ce dictionnaire enjoué, d'Adoption aux Zoulous, en passant par Joséphine Baker, Champagney, Yannick Noah ou Arthur Rimbaud, mais aussi la publicité Banania, le CRAN, les humoristes noirs ou le rhum Negrita, est tour à tour facétieux et profond, culturel, historique et politique. Un Panthéon aux couleurs de la France. Alain Mabanckou est l'auteur de romans à succès traduits dans le monde entier, dont Mémoires de porc-épic (prix Renaudot 2006), Verre cassé et Petit piment, et d'essais remarqués (Lettre à Jimmy, Le Sanglot de l'homme noir). Professeur à UCLA, finaliste du Man Booker International Prize, il a été nommé professeur au Collège de France à la Chaire de création artistique en 2016. Pascal Blanchard est historien, auteur-réalisateur, chroniqueur et commissaire d'exposition. Chercheur associé au CRHIM-UNIL à Lausanne et co-directeur du Groupe de recherche Achac (Paris), il est spécialiste des imaginaires, de la question coloniale et des immigrations en France et a publié ou codirigé une soixantaine de livres, dont Sexe, race & colonies et Histoire globale de la France coloniale. Abdourahman A. Waberi est romancier, poète et essayiste, auteur de plusieurs ouvrages primés comme le roman panafricain Aux Etats-Unis d'Afrique. Pensionnaire de la Villa Médicis en 2010, Grand Prix de la francophonie de l'Académie française en 2021, son oeuvre est traduite dans tous les continents. Il enseigne les littératures d'expression française et la création littéraire à l'université George Washington (Washington DC) et collabore notamment au Monde.

10/2023

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Famille

La revue internationale de l'éducation familiale N° 52, 2023 : Contextes pluriculturels et prévention du racisme

Un ensemble de recherches connecte les approches globales et locales pour questionner les processus et expériences de racisation ainsi que la lutte contre les discriminations culturelles et ethnoraciales dans nos sociétés postcoloniales. Ce dossier Contextes pluriculturels et prévention du racisme, dirigé par Tatiane C. Rodrigues (université de Sao Carlos), Ana Cristina Cruz (université de Sao Carlos), Anete Abramowicz (université de Sao Paulo) et Véronique Francis (université d'Orléans), aborde l'impact des violences ethnoraciales et du racisme structurel dans les contextes éducatifs et les espaces urbains ségrégués. Il examine la responsabilité des institutions et l'expérience des parents face aux vécus discriminatoires des enfants. En présentant des approches collaboratives de reconstruction historique et mémorielle, des dispositifs pour soutenir les projets éducatifs des familles ou encore un programme d'action affirmative de mobilité universitaire, les études dessinent de nouvelles voies pour la conquête de la justice éducative. Présentation du dossier : La lutte contre le racisme comme éthique de l'existence ? Tatiane C. Rodrigues, Ana Cristina Cruz et Anete Abramowicz Projet familial et condition noire dans le système d'éducation supérieur brésilien. Les jeunes étudiants du programme Abdias Nascimento Tatiane C. Rodrigues, Ana Cristina Cruz et Anete Abramowicz Familles noires africaines, migration et éducation de la petite enfance au Brésil Flavio Santiago, Artur Oriel Pereira et Daniela Carolina Ernst Collaborer avec des jeunes et des familles noires aux Etats-Unis et au Brésil. Patrimoine Africana et partenariat communautaire pour la justice éducative Melissa Speight Vaughn, Joyce E. King et Ivanilda Amado Cardoso Familles victimes de la violence dans des contextes militarisés à Rio de Janeiro Juliana Farias Les préjugés raciaux dans les familles et l'école aux Antilles des années 1950 aux années 1970 Karine Sitcharn L'expérience des mères autochtones en couple mixte face aux discriminations raciales vécues par leur(s) enfant(s) Claire Lajus La mobilisation des pères de familles populaires par les enseignant·e·s : des effets sur les mères qui interrogent l'idéal égalitaire Chloé Riban et Camille Noûs VARIA L'emphase dans les entretiens des éducateurs de l'enfance avec les parents : une perspective d'analyse des interactions Marianne Zogmal

04/2024

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Pédagogie

La ferme des enfants. Une pédagogie de la bienveillance

En 1997, Sophie Rabhi, enceinte de son premier enfant, entreprend de fonder une petite école alternative, en même temps qu'elle reprend la ferme de ses parents en Ardèche. À son sens, l'école se doit d'être un lieu profondément respectueux de l'enfant, au service de son développement et apte à lui donner les outils nécessaires pour qu'il devienne un adulte critique, responsable, heureux et libre. Convaincue que la clé de la réussite de tout apprentissage se situe dans la création d'une relation d'amour et de confiance entre l'enseignant et l'enfant, elle fonde La Ferme des enfants, afin de mettre en pratique les enseignements et méthodes qu'elle ne retrouve pas dans le système éducatif conventionnel. Elle développe alors une pédagogie originale - à partir des analyses de M. Montessori, J. Krisnamurti, C. Freinet ou A. Miller -, qui va évoluer et se singulariser au fil des douze ans de travail, d'expérimentation et de mise en pratique à la Ferme des enfants. Cet ouvrage ne propose pas une méthode d'enseignement prête à l'emploi ou un modèle éducatif supplémentaire. Sophie Rabhi ouvre des perspectives par le biais de son témoignage, en tant qu'enseignante, pédagogue, mère et citoyenne. Elle démontre comment, en entourant l'enfant d'amour et de confiance, toute situation conflictuelle ou violente peut être dépassée, épargnant ainsi le développement de peurs et de blocages qui, à terme, risquent d'exclure l'enfant de tout processus d'apprentissage. Cette approche, qu'elle qualifie de "pédagogie de la bienveillance", s'applique et se cultive quotidiennement dans une mise en pratique spécifique du rapport à l'autorité, dans l'organisation des rythmes scolaires, dans la remise en question de l'évaluation traditionnelle ou dans la mise en application canalisée de la contrainte. Par ailleurs, elle explique comment La Ferme des enfants est pensée dans un rapport au monde global, où le respect de la diversité des pratiques, des personnes, des générations et des savoirs, ainsi que le contact permanent avec la nature, occupe une place fondamentale favorable au bon développement de l'enfant. Depuis sa création, l'école de la Ferme des enfants a "accouché" d'un projet plus global : la fondation d'un écovillage, le hameau des Buis. L'engagement auprès des enfants a motivé la construction d'un lieu de vie en phase avec les valeurs fondamentales de cette pédagogie de la bienveillance. Aujourd'hui, plus de vingt foyers, personnes de tous âges et de tous horizons, se sont installés autour de l'école, dans des écoconstructions, bâties collectivement pendant cinq ans pour que le projet pédagogique et la vie des habitants soient interconnectés. Le tout forme un lieu unique, où le soin particulier apporté aux enfants est au coeur de choix de vie plus vastes, réalisés au hameau et se présentant comme des alternatives solides aux modes de vie que nous connaissons aujourd'hui. A travers ce livre, Sophie Rabhi nous montre comment des solutions alternatives à des impératifs ou des modes de vie qui nous semblent souvent immuables - scolarisation des enfants dans des écoles publiques ou privées, absence d'alternatives dans le choix d'un mode d'habitation urbain ou pavillonnaire déconnecté de la nature et d'un rapport de solidarité avec son voisinage, etc. - sont aujourd'hui envisageables, tout au moins lorsqu'ils sont réalisés autour de projets de vie qui replacent l'éducation, l'amour des enfants et le respect de la nature au centre.

11/2011

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Littérature française

Monsieur le Président suivi de Ecrire pour vivre

Comme Gloria Steinem dans Après le Black Power ... . suivi de Comment je suis devenue écrivaine sortis dans la Petite Collection, Erica Jong, autrice du Complexe d'Icare, vendus à plus 37 millions d'exemplaires dans le monde, raconte dans ces deux textes inédits ce qui l'anime : le féminisme et l'écriture. I-Lettre au Président, traduit pour la 1ere fois en français Dans ce texte, Erica Jong rappelle à Barack Obama, qui se présente pour la deuxième fois au poste de président, qu'il doit réfléchir aux solutions qui doivent être apportées aux problèmes auxquels les femmes font face dans son pays et ne pas déléguer l'entièreté de ce dossier à son épouse, aux féministes ou encore aux organisations chargées du respect des droits des femmes. Elle explique ce dont elles ont besoin et demande à Barack Obama de ne plus penser les femmes en terme d'électorat mais de se mettre en capacité d'appréhender les questions qui traversent leurs vies. Elle rappelle qu'elles sont un élément déterminant dans la bonne santé de l'économie et qu'elles assurent, pour la plupart, le bon fonctionnement familial. Elle pointe également la politique de certains Etats qui commence à remettre en cause les droits acquis par les femmes - le droit à l'avortement, à la contraception etc. . - et l'égalité de droit avec les hommes, sans parler de la conception de la femme des Mormons, de plus en plus largement diffusée dans la société. Nous sommes en 2012. Ce texte préfigure les atteintes actuelles portées au droit des femmes aux Etats-Unis dont la dernière en date est l'annulation envisagée de la jurisprudence de l'arrêt Roe vs Wade de la Cour Suprême qui a autorisé le droit à l'avortement. Mais Erica Jong reconnaît aussi que la tâche d'un Président est immense, rappelle sa volonté de renforcer les droits des femmes et son envie de créer un monde pour tous en soulignant les liens qui unissent les êtres humains quel que soit leurs âges, sexes, couleur de peau, croyances ou origines. II- Suivi de Ecrire pour ma vie (titre provisoire) - Pour la 1ere fois traduit en français. A 30 ans, en 1973, Erica Jong signe son premier roman, Le complexe d'Icare qui devient un phénomène éditorial, plus de 37 millions d'exemplaires vendus dans le monde. Ce livre va marquer "l'histoire de la littérature" écrit Henry Miller. Isadora Wing, son héroïne, en quête de bonheur, y compris d'un épanouissement sexuel et d'une vie bien à elle, sera portée par la deuxième vague du féminisme et l'est toujours dans le monde. Un tel succès a d'énormes répercussions dans la vie de son autrice. Dans Ecrire pour ma vie, extrait d'un livre qui comprend 4 essais sur l'écriture, Erica Jong met des mots sur son ambition littéraire qui va au-delà du succès commercial. Que peut-t-elle écrire après ce raz de marée ? Comment se recentrer sur l'essentiel ? Comment prendre le temps pour mettre en scène et en mots ce qu'elle voit du monde sans craindre de perdre sa popularité. Ce texte met en exergue les choix qu'elle a fait pour se reconnecter avec son intériorité. Dans ces deux textes inédits, on retrouve l'écriture savoureuse d'Erica Jong, sincère et profondément ancrée dans une quête de sens.

10/2022