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Hervé Tanquerelle, Appollo

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Mathématiques (Bac pro)

Maths 2de Bac Pro. Edition 2024

Ce manuel propose tous les outils nécessaires pour mettre en oeuvre les programmes dans l'horaire imparti - Des séances brèves (activité, cours, applications) ciblées sur des capacités précises, pour progresser librement - Deux parcours d'exercices en autonomie dans chaque chapitre pour mettre en oeuvre la différenciation - Des pages "consolidation" avec les principaux savoir-faire - Des pages spécifiques pour travailler les automatismes - 40 tutoriels vidéo pour utiliser les calculatrices TI, Casio, NumWorks, tableur et GeoGebra - Des suggestions d'activités pour la co-intervention - Un apprentissage de l'algorithmique et de la programmation, des activités avec Python (console Python en ligne en partenariat avec VittaScience) - Des escape game pédagogiques pour associer jeu et apprentissageCe manuel est enrichi de ressources numériques gratuites foucherconnect : fichiers TICE, tutos vidéo, corrigés des parcours d'exercices, et accès à la console en ligne Python

04/2024

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Romans policiers

Liberté ! Nouvelles

Liberté d'expression, de rassemblement, de circulation : ces droits fondamentaux recouvrent des réalités très différentes mais ils sont menacés partout, y compris près de chez nous. Dix grandes voix du polar français se mobilisent pour leur défense en nous offrant des textes inédits et puissants, qui poussent à la réflexion et à l'engagement.

03/2024

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Histoire de l'art

Gestes de création. Sous le signe du RE

Dans le champ des pratiques artistiques contemporaines, Re est le trait commun des reprises-reconstitutions-réappropriations-recréations-reenactments, etc. Vecteur de tension, et tension lui-même, ce Re, force vive au coeur de toute expérience artistique, et comme principe heuristique, est atténué, presque gommé, et oublié. Ne subsistent plus alors que la -prise, l'-appropriation, l'instauration, la -constitution, la -création. Or ce Re méritait d'être interrogé à nouveaux frais, et pour lui-même, à travers les gestes de création qu'il engendre. Il s'agit donc de prêter attention aux gestes mêmes qu'implique le Re, à des gestes portés par des artistes - le verbe gero en latin signifie d'ailleurs porter quelque chose, porter avec soi, sur soi, mais aussi accomplir. Les interrogations que suscitent les gestes du Re devaient s'ouvrir à des approches et des perspectives diverses (en architecture, restauration, littérature, traduction, édition, danse contemporaine, théâtre, performance, peinture).

04/2024

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Cuisine provençale

Cuisine provençale d'aujourd'hui. De père en fille

Jane & Jany Gleize ont souhaité dans ce nouveau livre Cuisine provençale d'aujourd'hui partager avec leurs lecteurs le bonheur de cuisiner à quatre mains. Ce livre en duo est un livre sur la transmission et le partage, où se mêlent avec joie, entre autres, les accents provençaux et l'inspiration asiatique dans 40 recettes gastronomiques et gourmandes. Au fil des pages ils se dévoilent : portraits croisés, inspirations, co-création, le bonheur de cuisiner ensemble, des plats qui rassemblent, le bonheur commence en cuisine avec Jane & Jany. Le talentueux photographe Philippe Vaurès-Santamaria a su cueillir ces moments de connivence et sublimer les plats nés de cette complicité père-fille. Table des recettes Entrées -Truite marinée à l'instant caviar, gel réglisse et radis noir, huitre ventrue -Vitello tonnato aux champignons de pin marinés -Concombre fumé gel agrumes campari et zestes d'orange au sirop -Soupe pistou -Chips de Tapioca truite marinée et crème raifort -Chocolat brandade aioli piment -Soupe de petit pois à la menthe gelée de menthe poivrée et carotte cumin -Asperges vertes, en pointes, en brunoise, en panna cotta soja, olives noires et tomate confite -Trois petits farcis courgette poivron et aubergine -Panisse Plats et garnitures Poisson -Thon tian olives noires tomate séchée citron -Maigre noirci de peau d'orange -Daurade chocolat huile de Kabusu -Cassolette écrevisses -Petite langouste (ou gambas) chocolat à la tanaisie "Hervé Herau" -Truite des écrins safranée flanquée d'épeautre au fenouil -Coquille saint jacques au soleil de Haute Provence Légumes -Entre lait et blé (jus de racines) du cinquantenaire -Morille farcie riz torréfié -Ravioli a la truffe duxelles de champignon de Paris bouillon de chanterelles aux perles du japon -Chou-fleur cuit et cru en vinaigrette -Socca -Betterave nénuphar cuite crue etc. -Echalote farcie aux cèpes et aux truffes, jus de légumes -Cannelloni farci au vert coulis de tomates à l'origan -Lasagne de légumes entre céleri et butternut -Carottes curry, quinoa à l'orange balsamique, bergamote -Déclinaison de tomates de couleurs coeur de boeuf à la brousse estragon, sorbet tomate basilic Plats et garnitures suite ... Viandes -Gyosa d'agneau -Crackers d'épaule d'agneau rôtie au kumbava sauce barbecue maison -Burger d'agneau de Sisteron tante Gaby -Piccata de veau gratiné tomate moutarde espuma de persil pommes de terre fondantes en cube puree d'oignons -Langues d'agneau au pourpier sauvage -Tourte de canard colvert en feuilletage Desserts -Crème brûlée au miel de châtaignier et au romarin -Rhubarbe grenadine, glace à l'huile d'olive des Mées biscuit noisette pralinée -Chocolat show -Framboise au balsamique une touche de roquette et meringue blanche -Léger carré de citron givré chocolat crémeux -Noix de coco ananas mangue

05/2023

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Récits de voyage

Le voyage en Provence. De pétrarque à Giono

La Provence est, avec la Toscane ou la Californie, l'une des régions les plus connues dans le monde. Elle jouit d'un rayonnement particulier, lié au charme de ses paysages comme à l'attrait exercé par un certain mode de vie, fait de plaisirs et de légèreté. Mais, comme toutes les légendes, celle-ci ne va pas sans clichés. Frédéric d'Agay, qui connaît intimement l'âme et l'histoire provençales, en révèle dans cet ouvrage toute l'originalité à travers un périple littéraire personnel dans le sillage des plus grands écrivains français et étrangers. Le premier récit de voyage est, au Moyen Age, celui de l'ascension du mont Ventoux par Pétrarque. Epoque où les pèlerins qui s'apprêtent à embarquer à Marseille pour Rome ou la Terre sainte sont fascinés par la beauté des sites - la fontaine de Vaucluse, le théâtre d'Orange ou les églises d'Avignon. Au XVIIe siècle, Mme de Sévigné vient en Provence voir sa fille, et nombre d'autres beaux esprits parisiens racontent leurs propres séjours dans des lettres teintées d'humour. C'est au siècle suivant que la Provence devient, avec la Suisse et l'Italie, l'un des berceaux du tourisme. Une escale privilégiée sur la route de Florence et de Venise pour Casanova, Jefferson, Arthur Young ou Lady Montagu, suivis cent ans plus tard par Chateaubriand, Van Gogh, Dickens, Nietzsche et Victor Hugo. Autant de visiteurs illustres qui contribuent à la véritable découverte de la Provence. C'est le début de la saison d'hiver dans les cités bientôt mythiques de la non moins mythique Côte d'Azur : Hyères, Saint-Raphaël, Cannes, Nice, Menton. Au XXe siècle, Cocteau, Colette, Morand ou Kessel y ont leur villa, leur hôtel préféré, leur cercle d'amis et de visiteurs. Mais ceux qui évoquent le mieux leur pays sont les écrivains "de l'intérieur". Pagnol, Bosco, Giono célèbrent avec verve, tendresse et poésie sa lumière, ses caractères, son folklore et ses traditions. Tout ce qui fait l'essence véritable de la Provence, ici magnifiquement restitué.

07/2020

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Littérature française (poches)

Romancero aux étoiles

Il est là-bas, en Haïti, une misérable petite île où le soir, à la veillée, les " composes " et tireurs de contes joutent de verve sous les yeux écarquillés des enfants, sous les prunelles fatiguées mais radieuses des adultes. Ils chantent des rêves et des merveilles. C'est le neveu et disciple du Prince des " composes ", l'élève conteur, l'écrivain lui-même, qui a voulu nous dire ces histoires. Tout au long de ce Romancero aux étoiles pourtant, deux Sambas, deux conteurs, l'auteur et son maître le Vieux Vent Caraïbe, rivalisent d'invention en s'inspirant des contes de la tradition, de la légende du temps des grands Caciques - quand corossols, pommes-cajou, abricots fructifiaient pour tous -, du mythe de la Reine Anacaona (Dit de la Fleur d'Or), des fables de Bouqui et de Malice, pour arriver à la nouvelle moderne à quoi s'essaie Alexis, en bon élève ayant profité des leçons de la tradition orale. Véridiques et belles histoires ! Celle du Sous-lieutenant enchanté, Wheelbarrow, qu'une femme à la tumultueuse chevelure noire ensorcela ; celle de l'étincelante Chronique d'un Faux-Amour, véritable petit roman dans une pure veine fantastique, qui cède la parole à la plus jolie fiancée transformée en " zombie " au jour de ses noces. Poésie parlée, fantaisie surnaturelle, humour insolite à géométrie variable et en trompe-l'œil dans Le Roi des Songes, où la Trans-Dreaming-Air-Lines nous emporte vers une divine utopie... Il s'agit avant tout, pour notre émerveillement, d'empêcher que les anciens récits ne soient oubliés, mais il s'agit aussi d'ajouter au patrimoine de nouvelles histoires, d'explorer de nouvelles voies qu'Alexis, dès 1960, tente pour la dernière fois de déchiffrer, mariant le réel au fantastique où l'art de jadis et de toujours s'adapte en souplesse à la réalité la plus moderne, celle de la Caraïbe d'aujourd'hui.

02/1988

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Récits de voyage

Noces à Ceylan

"Peindre, écrire chemin faisant, livre désormais culte publié aux Editions L'Age d'Homme, s'achevait en Afghanistan le 20 octobre 1954, sur la séparation entre Thierry Vernet et Nicolas Bouvier. Les présentes Noces à Ceylan débutent trois jours plus tard à New Delhi. On y retrouve la même dévotion, la même joie du jeune peintre, alors âgé de 27 ans, face à son travail, avec une différence notable cependant : il pourra enfin partager son bonheur avec sa fiancée Floristella Stephani - la tendre môme -, peintre elle aussi, partie en paquebot le rejoindre à Colombo pour l'y épouser. Ceylan, c'est aussi l'aboutissement du long périple indien de Nicolas Bouvier ; il y célébrera le mariage de ses amis genevois : ce sont eux, les " Paul et Virginie " pudiquement évoqués au début du Poisson-scorpion. Le séjour de cinq mois environ sur cette île enchanteresse ne sera pas exempt de difficultés (matérielles, de santé), mais ce qui prédomine dans ces pages adressées à la famille de l'auteur, c'est la confiance lumineuse de celui-ci en l'avenir, et sa curiosité très plastique pour les êtres et les choses qui croisent son regard, transmise avec une verve et un naturel désarmants". Patrick Vallon. "Il y a une chose encore que j'aimerais dire pour l'avoir éprouvée maintes fois. Il s'agit du plaisir, plus encore, de la joie et de l'émotion que les oeuvres écrites ou peintes de Thierry et de Floristella nous offrent. A en croire les philosophes de l'Abîme, l'âme humaine libérée est dissoute dans l'absolu comme un morceau de sel est dissous dans l'eau. Tout disparaît, tout s'efface. Ceux qui ont eu le privilège de lire les textes de Vernet ou de contempler les peintures de l'un ou de l'autre, savent que ces arguties sont ineptes et que c'est en chacun de nous que désormais se réfugient les parcelles de ce vécu qu'ils nous ont offert, telle une mémoire vivante". Richard Aeschlimann.

05/2010

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Critique littéraire

La Passion des jongleurs

Par-delà l'inadéquation fatale du calembour (Anne n'a pas souffert de son texte), se rejoignent lumineux, dans le faisceau sémique de Passio, les filaments reliant l'éditrice à son manuscrit : se passionnant pour son travail, se consacrant au vieux manuscrit devenu son manuscrit, Anne y apportait la patience, le dévouement, la fidélité qui ne se trouvent qu'aux grandes passions de la vie. Le fil de la sienne fut brutalement coupé le 21 mars 1980 dans un accident de voiture, au moment même où elle livrait à l'impression la présente édition et étude de La Passion des jongleurs, fruit de patientes années de recherches personnelles complétées de retouches récoltées auprès de spécialistes devenus collègues, amis, admirateurs. Un beau livre, sans doute. Mais aucun ouvrage, on le sait trop bien, ne comble le vide que laisse la disparition d'un être qu'on aime et qu'on admire -pas même un livre comme celui-ci, dans lequel l'auteur a mis tant d'elle-même : enthousiasme, verve, son appétit de savoir (aussi prodigieux que son désir de donner à savoir), clarté, précision, finesse à l'égal de son dévouement total à sa mission, véritable vocation qu'on reconnaît aux convictions esthético-morales incompromettables qui constituaient, chez Anne Perry, une authentique conscience d'érudite. Je me plais à imaginer l'accueil qu'aurait fait une Eugénie Droz, une Grace Frank, à cette contribution d'Anne Perry à leur domaine, à l'histoire du théâtre médiéval français. Et je les vois concourir, non peut-être sans une certaine sévère solennité, à saluer au seuil d'une brillante carrière cette étincelante doctoresse de 28 ans... Nous donnons le texte d'Anne Perry tel qu'elle l'a laissé, sans interventions éditoriales d'aucune sorte. Ce texte reproduit, avec de légères modifications proposées par M. Graham A. Runnalls, celui de la thèse de Ph. D. faite par Anne Joubert Amari Perry sous ma direction et soutenue à Emory University en 1978.

09/1981

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Ethnologie

Ethnologie et langage. La parole chez les Dogon, 3e édition revue et corrigée

"Dans une région montagneuse et tourmentée de l'Afrique Occidentale, où le problème de la subsistance se pose de façon aiguë, une population a frappé depuis longtemps les observateurs par la hardiesse de son architecture, la qualité de son artisanat, la vitalité de ses rites et la beauté de ses manifestations culturelles. Depuis les travaux classiques de Marcel Griaule, les Dogon sont un des hauts lieux de la littérature ethnographique. Geneviève Calame-Griaule, sa fille, en renouvelle l'étude. Civilisation du verbe : le mythe même de la création y atteste le rôle primordial de la parole. Les ancêtres des hommes, êtres proches du poisson, descendus sur la terre avec "l'Arche du monde", reçoivent le miracle de la parole de Nommo, leur compagnon, lui-même fils de l'oeuf fécondé par la "parole" d'Amma. Dans ce monde créé, tout "parle". L'homme cherche son reflet dans tous les miroirs d'un univers à son image, dont chaque brin d'herbe, chaque moucheron, est porteur d'une "parole", d'un symbole. Si la réalité est ainsi comme un livre dont il faut, pour un esprit dogon, interpréter les signes et décoder le message, il est clair que ces "archives de la parole du monde" se sont constituées, au cours des siècles, selon des habitudes et des lois qui dominent la mentalité dogon. D'où une théorie et une mythologie de la parole ; d'où l'inventaire de ses rôles dans la vie amoureuse et religieuse comme dans la solution des conflits sociaux ; d'où sa place enfin parmi les autres moyens d'expression que sont la plastique et la musique. C'est toute la conscience qu'une collectivité a d'elle-même et du monde qui nous est ainsi restituée. Vaste inventaire. Patient déchiffrement. Mais cette analyse exemplaire que fait Geneviève Calame-Griaule des rapports entre le langage et une société particulière revêt alors un sens universel." (Présentation de la première édition, Paris, Gallimard, 1965) Geneviève Calame-Griaule.

09/2016

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Littérature étrangère

EN CHAIR VIVE. Pages de journal, 1977-1993

" Durer longtemps - écrit Miguel Torga le jour de son soixante-douzième anniversaire -, seule façon de pouvoir efficacement mettre en perspective les hauts et les bas de la vie. De savoir que la raison atteint où elle peut, que les sentiments ont plusieurs facettes, que derrière chaque apparence se cache une inapparence, qu'il est de bons défauts et des vertus mauvaises, que tout est complexe et vain... Certes, celui qui part prématurément laisse de lui un espoir frustré, et celui qui dure s'expose à être une frustration manifeste. Mais ça vaut la peine de courir le risque. Même si l'on échoue complètement, on emporte dans la tombe un inestimable trésor : la soumission à nos limites, la connaissance désabusée de la réalité. Que de choses j'aurais perdues si je n'avais pas tant aimé, tant vu, souffert tant de désillusions, connu tant de controverses, lu tant de livres, et si manquaient à mon expérience émotive et mentale les guerres, les découvertes, les catastrophes auxquelles j'ai assisté ! Durer longtemps. Durer assez pour n'avoir pas de peine à quitter le savoir et la pratique du monde. " Ce long temps " en chair vive " est jalonné par les disparitions de J. Rostand, Chaplin, Brel, Hergé, Sartre, Yourcenar, Dali, Borges, Beckett, Garbo, La Passionara, etc..., dont Miguel Torga écrit les incisifs " tombeaux " ; des régimes s'effondrent, des idéologies se succèdent, des guerres camouflées ou spectaculaires se déroulent, une Europe bancale s'édifie, sous son œil clinicien. Et finit de se réaliser un souhait précocement exprimé (23.3.1942) : " Ce que je demande à la vie, c'est assez de santé pour pouvoir continuer à constituer, avec mes livres, un bon oreiller sur lequel, un de ces jours, je pourrai appuyer ma tête et mourir " : 15 recueils de poèmes, 4 pièces de théâtre, 2 volumes de discours et conférences, 16 volumes de Journal, 2 romans, 94 nouvelles, les 6 jours de sa Création du Monde et un visionnaire Portugal.

01/1997

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XIXe siècle

Le Poème de l'âme

Le Poème de l'âme, cycle pictural et littéraire unique dans l'histoire de l'art français, occupe une place majeure dans le parcours artistique de Louis Janmot (Lyon, 1814-1892). Entrepris à Rome au milieu des années 1830, présenté pour la première fois en 1854, puis, après plusieurs expositions au rythme des Salons parisiens, parvenu à une version presque définitive en 1879, il connaît en 1881, grâce à son ami Félix Thiollier, une diffusion plus large que les expositions dont il a bénéficié jusque-là à Lyon et à Paris, sous la forme d'un album, où les dix-huit tableaux et les seize dessins sont reproduits, accompagnés des deux mille huit cent quatorze vers qui en forment le commentaire. La présente édition reprend le contenu de l'album de 1881, augmenté d'un texte introductif de Patrice Béghain, et complété par la version peinte du Supplice de Mézence conservée au musée d'Orsay. Le cycle pictural du Poème de l'âme est présenté en permanence au musée des Beaux-Arts de Lyon. "Il y a chez Janmot un parfum dantesque remarquable. Je pense en le voyant à ces anges du purgatoire du fameux Florentin ; j'aime ces robes vertes comme l'herbe des prés au mois de mai, ces têtes inspirées ou rêvées qui sont comme des réminiscences d'un autre monde. On ne rendra pas à ce naïf artiste une parcelle de la justice à laquelle il a droit. Son exécution barbare le place malheureusement à un rang qui n'est ni le second, ni le troisième, ni le dernier ; il parle une langue qui ne peut devenir celle de personne ; ce n'est pas même une langue ; mais on voit ses idées à travers la confusion et la naïve barbarie de ses moyens de les rendre. C'est un talent tout singulier chez nous et dans notre temps". Eugène Delacroix

08/2023

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Musées français

La bataille des Beaux-Arts. Art et politique à Nice au XIXe siècle

Les collections mettent en avant une réelle évolution en peinture comme en sculpture. Les thèmes et sujets abordés, le dynamisme de la couleur, l'utilisation de la lumière sont clairement un passage de la peinture classique vers une modernité recherchée par les artistes. Les collections de peinture et de sculpture s'étendent XIVe au XXe siècle avec le Bronzino au XVIe, B. Zenale au XVIe, Jan Brueghel de Velours au XVIIe, H . Fragonard et les Vanloo au XVIIIe, au XIXe J. B Carpeaux et les peintres orientalistes, puis J. Chéret, G-A Mossa pour la Belle Epoque, et enfin R. Dufy au XXe siècle. Le musée des Beaux Arts a été installé en 1928 dans une magnifique demeure construite sur l'initiative de la princesse ukrainienne Kotchoubey en 1878 et achevée par l'américain Thompson. Un siècle plus tard, le charme du bâtiment opère toujours grâce à de remarquables hauteurs sous plafond et à un monumental escalier de marbre. Il est l'héritier d'un premier musée constitué à partir des dépôts de l'Etat souhaités par Napoléon III après le rattachement de Nice à la France en 1860. Puis, la collection s'est enrichie des dons et legs de Mesdames Bashkirtseff, Ziem, Clément-Carpeaux, Dufy, du baron et de la baronne Vitta, de Maurice Fenaille et Gustav-Adolf Mossa, plus récemment des legs de mesdames Odette Avigdor d'Acquaviva et celui de Madame Ethel Messiah. Et, en 2002, d'une importante donation constituée de 75 sculptures de Michel de Tarnowsky (Nice, 1870-1946), grâce à l'association de ses amis, créée en 1992 par sa fille Françoise . Les oeuvres les plus emblématiques de ce musée sont la Crucifixion d'Agnolo Bronzino (1540), La console jaune aux deux fenêtres de Raoul Dufy (1948), Le déjeuner sur l'herbe de Jules Chéret (1904), Fenêtre ouverte sur la Seine de Pierre Bonnard (1912), Allégorie de la Terre et Allégorie de l'Eau de Jan I Brueghel& Hendrick Van Balen (XVIIe siècle), Le pêcheur napolitain de Jean-Baptiste Carpeaux(1858).

09/2021

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Contes et nouvelles

Les chroniques de Georges Courteline dans "les Petites nouvelles"

Georges Courteline, de son vrai nom Georges Victor Marcel Moinaux, était un romancier et dramaturge français. Après avoir effectué son service militaire, il devient fonctionnaire au ministère des Cultes. Il passe quatorze ans dans la fonction publique, ayant tout loisir d'observer ses collègues, avant que le succès de ses oeuvres lui permette de se consacrer exclusivement à l'écriture. Ces premières expériences lui ont fourni ses principales sources d'inspiration littéraire. Dans ses premières pièces - Les Gaietés de l'Escadron (1886), Lidoire (1891) - il s'amuse à tourner en dérision l'armée. Messieurs les Ronds-de-Cuir (1893) s'attaque aux employés de bureau et aux bureaucrates. Boubouroche (1893), sa célèbre nouvelle qu'André Antoine lui demande d'adapter pour son Théâtre-Libre, prend pour cible la petite bourgeoisie. Les oeuvres suivantes, récits ou pièces de théâtre, sont des croquis pertinents de différents milieux, saisis sur le vif, mais sans vraie méchanceté. Un Client Sérieux (1896) et Les Balances (1901) visent le milieu de la justice et des tribunaux. Le Commissaire Est Bon Enfant et Le Gendarme Est Sans Pitié (1899) dénoncent la bêtise et la méchanceté des forces de l'ordre. Enfin, La Peur des Coups (1894), Monsieur Badin (1897) et La Paix Chez Soi (1903) n'ont d'autre prétention que d'amuser en montrant les ridicules du couple. Dans son oeuvre, servi par un style admirable, Courteline a donné une remarquable description des travers de son époque. Pour sa peinture des caractères, il a notamment su utiliser les dialogues dont il a fait un des ressorts essentiels de son comique. Représentants d'une classe sociale déterminée - le magistrat, le sous-officier - ou types d'individu - la bourgeoise, l'avare -, ses personnages sont tous d'une médiocrité rare et remarquable. Ils apparaissent dans des intrigues inspirées du quotidien, mais d'où surgit l'absurde. Auteur apprécié en son temps pour sa verve satirique propre à dépeindre les travers de la petite bourgeoisie, Courteline est décoré de la Légion d'honneur en 1899 et élu à l'académie Goncourt en 1926.

07/2022

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Thèmes photo

Rencontre Carole Bellaïche. Perche, entre noblesse et pudeur

Découvrez le travail emblématique de Carole Bellaïche dans son nouveau livre, une célébration poignante de l'art photographique. Avec un démarrage précoce dans son appartement familial parisien, Bellaïche a capturé la beauté des célèbres et des anonymes avec la même verve, révélant ainsi leur aura unique. Cet ouvrage, réalisé dans le cadre de sa résidence du Champ des impossibles dans le Perche, nous offre une perspective nouvelle et touchante sur le vieillissement. Malgré l'éloignement de son milieu habituel, elle est restée fidèle à son éthique de capturer l'essence de chaque individu dans une image juste. Elle se plonge dans l'inconnu, prête à explorer ce terrain vierge avec la même passion pour l'authenticité et la relation humaine qui caractérise son travail. Que vous soyez un amateur d'art ou simplement à la recherche d'un aperçu de l'âme humaine à travers l'objectif, ce carnet de Carole Bellaïche offre une expérience inoubliable qui transcende le temps et l'espace. Rejoignez Carole dans son voyage vers le Perche, une région qu'elle n'avait jamais explorée auparavant, et découvrez comment, peu importe que l'on ait vingt ans ou quatre-vingts, chaque visage détient une présence, une singularité et une intimité d'une valeur universelle. Carole Belaïche a développé une relation profonde avec le Perche lors de sa résidence, capturant de nombreuses images. Son approche photographique visait à trouver la beauté chez les autres. Elle attachait une grande importance au choix du décor, cherchant à établir une connexion personnelle avec chaque modèle. Les maisons normandes du Perche représentaient un défi en raison de la courte lumière et des intérieurs sombres, mais Carole Belaïche parvenait à créer des rayons de lumière évocateurs. Les lieux surprenants du Perche ont inspiré ses portraits sans repérages préalables. Carole Belaïche a vécu son séjour dans le Perche comme une offrande à son regard, rendant ainsi son interprétation visuelle de la région.

10/2023

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Monographies

Jan Van Imschoot. La présentation des absents, Edition bilingue français-anglais

Comment parler d'art ? Ou plutôt, peut-on parler d'art ? Et l'art peut-il parler littérature ? Catalogue d'exposition à la galerie Templon, parution fin octobre 2021, sur l'artiste Jan Van Imschoot. 64 pages 23 x 30 cm. Depuis ses débuts, le peintre belge Jan Van Imschoot confronte langage pictural et langage verbal en explorant les multiples strates de signification laissées par les grands peintres occidentaux dans leurs oeuvres. Avec La présentation des absents, nouvelle série de tableaux de Jan van Imschoot exposée à la galerie Templon en novembre 2021, l'artiste belge " anarcho baroque " poursuit ses recherches sur la signification du langage pictural en détournant l'oeuvre de l'un de ses prédécesseurs. Après avoir exploré les natures mortes de l'Ecole du Nord du XVIIe siècle dans Le bouillon d'onze heures, Van Imschoot prolonge l'immersion dans ce genre avec par exemple des toiles comme La vision féérique. Toutefois, c'est le travail de Manet qu'il a cherché avant tout à appréhender dans cette deuxième série. Comme il le dit, il " confronte l'infini de [son] imagination aux libertés que prend Manet avec l'histoire de l'art ". Cette rencontre conduit à une mise en abyme vertigineuse. L'échange des bêtises fait référence au Déjeuner sur l'herbe de Manet, lui-même écho à Suzanne et les Vieillards du Tintoret. Van Imschoot apporte son propre regard en multipliant les clins d'oeil et références érotiques, historiques ou religieuses, dans une fantaisie symbolique magnifiée par une maîtrise des lumières et des couleurs digne des plus grands Flamands. " Le rapport qu'entretiennent la langue et l'image reste un territoire ouvert ; les mots y rencontrent leurs propres limites, alors que l'art, tel un oiseau, le survole en toute liberté. ", conclut l'artiste. Le beau livre édité par la galerie Templon laisse tout loisir au lecteur d'explorer cette liberté dans tous ses détails.

11/2021

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Littérature française

En marche... ou pas !

Drôle de monde que celui-ci où l'on finirait par s'émouvoir davantage devant un petit enfant qui meurt de faim en Afrique que devant Neymar qui passe son été à se rouler dans l'herbe (mais qui est bien payé pour faire ça, qu'on se rassure). Heureusement que BFM WC est là pour nous remettre les idées en place et nous rappeler à l'ordre moral, quand on se surprend à divaguer de la sorte ! Leur rôle est d'intérêt général car sans eux, il serait difficile de s'étalonner et d'oublier à quel point notre vie est monotone et pourrie. Les barbituriques peuvent rester tranquillement dans l'armoire à pharmacie (mais attention quand même à la date de péremption ! ). Enseignant repenti, je pose un oeil curieux et circonspect sur notre société dite moderne depuis mon poste d'observation, mouvant (la rue, mon canapé, ma terrasse...). Il en résulte quelques esquisses scripturales et caricaturales, tendres mais acides, bienveillantes mais sans concession, sur l'évolution de notre condition humaine, trop humaine. Quand on n'a que l'humour et le contre-pied pour casser des codes trop codifiés, des limites trop limitantes. Sous nos masques, on a besoin d'air. D'un air nouveau. Jamais respiré encore. Ni jamais entendu. Quand le rationnel a capitulé face au réel, il reste l'art. Sous toutes ses formes. Sauvage et libre par nature. Gabriel Bulik, l'illustrateur de cet ouvrage, né en 1988 à Paris, découvre sa passion pour le dessin durant son enfance. Après des études en cinéma d'animation 3D et un début de carrière dans les jeux vidéo, l'illustrateur en lui s'échappe de l'industrie pour devenir freelance dans les milieux de l'édition à échelle humaine, notamment dans le domaine du jeu de rôle. Cette touche ludique qui lui est chère et son besoin de varier les plaisirs le conduisent à rencontrer MUZ, afin de réaliser une série de dessins humoristiques. La suite, vous la tenez entre vos mains !

11/2021

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Littérature française

Face à soi

22 ans et, oui, j'ai un cancer. On m'a diagnostique? un lymphome, un cancer du syste?me lymphatique. Je " cachais " cette foutue maladie, je ne voulais pas en parler pour ne pas attirer la peine et l'attention, car je de?teste c?a, me?me dans le ne?gatif je ne vois que le positif, je suis comme c?a. Puis je me suis dit, autant en parler, sensibiliser et pre?venir un maximum de personnes, autant que cela serve a? quelque chose. Tout va bien, je croque toujours autant la vie a? pleine dent comme je sais si bien le faire, je travaille toujours autant me?me si je suis beaucoup plus fatigue? qu'avant mais je ne laisserai pas la maladie gagner la partie. C'est difficile pour moi, parce que pour la premie?re fois de ma vie je n'ai aucun contro?le sur moi-me?me et j'ai ce truc sous ma peau, mon port à cath pour la chimio, que je de?teste du plus profond de moi-me?me et qui me montre tous les jours que je suis malade. Je voulais vraiment écrire ce livre dans un but pre?cis : sensibiliser un maximum de personnes, plus jeunes, moins jeunes... cela peut arriver a? n'importe qui, n'importe quand. Je suis en bonne sante?, je ne fume pas, je ne me drogue pas, je fais du sport, et... oui c?a m'arrive, a? moi, du jour au lendemain sans pre?venir. Je suis bien entoure? et c'est certainement ma plus grande force dans ce combat, mes amis et ma famille sont mes piliers dans ma vie et encore plus durant cette e?preuve. Le plus important est de toujours rester positif et de relativiser, me?me si cela est moins facile certains jours, je dois vous l'avouer. Il faut savoir l'accepter pour rebondir, je l'accepte et j'en sortirai encore plus fort.

12/2021

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Spiritisme

Quand l'esprit s'emmêle. Déconstruire pour reconstruire

C'est le premier livre de développement personnel publié par La Sirène aux Yeux Verts, il vient donc inaugurer cette nouvelle collection aux couleurs de soleil et de feu. Puisse-t-il symboliser le premier d'une longue série tant le sujet, au même titre que les parcours d'entrepreneurs, nous passionne. Ce n'est pas un hasard si ce livre s'est retrouvé chez nous. On vous dit pourquoi. Alexandra Faisy est elle-même une entrepreneuse ambitieuse, spécialisée dans le coaching des entrepreneurs et des managers. C'est donc naturellement que nous nous sommes connues. La particularité de cet ouvrage est qu'il conjugue entrepreneuriat et développement personnel. Non, il ne s'agit pas d'un énième guide à l'usage des entrepreneurs en herbe. Dale Carnegie, Napoleon Hill ou encore récemment Tony Robbins ont déjà largement fait ce travail. Il ne s'agit pas non plus d'un ouvrage générique de développement personnel qui prétend réinventer la roue. Ce qui nous a bouleversés dans ce texte, c'est qu'il s'agit d'abord d'un cheminement personnel et qu'il est pétri de sincérité. Au commencement de ce livre est la douleur d'un deuil, suivi d'une prise de conscience de l'unité et l'unicité de l'existence, puis de la mise en place d'une méthode pour arriver à se révéler et conquérir ses rêves. La publication de cet ouvrage est la preuve concrète que tous vos rêves peuvent se réaliser puisqu'écrire et publier un livre sur sa propre histoire faisait partie des rêves d'Alexandra. Depuis il y en a eu d'autres. Vous les découvrirez au fil de cet essai qui a le mérite de s'appuyer sur un corpus de livres iconiques en développement personnel, de Lise Bourbeau à Frédéric Lenoir en passant par Eckhart Tollé et Jacques Salomé. L'auteur cite ses sources et nous livre cet essai magistral qui est aussi un condensé de bibliothèque, ouvert et inspirationnel pour tous.

02/2023

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Art mural, graffitis, tags

Graffiti Art N° 71, juillet-août 2023

L'été est l'occasion rêvée de participer à des festivals, de partir à la conquête de hot spots, de redécouvrir des villes et des quartiers à la recherche de nouveaux murs... Année après année, le Street Art s'affirme comme une destination à part entière. Cet été, vous pourriez cocher sur votre feuille de route : LayUp Saison 3 au Garage à Toulouse, Seth se la joue au Musée en Herbe, le MACO à Sète, Street Art City à Lurcy-Levis ou encore le village pittoresque de Grimaud. Le Street Art a pris ses quartiers d'été. Profitez, dès à présent, des fresques murales, qui sont éphémères par nature, dont la durée de vie ou d'exposition se limite parfois à quelques mois, voire quelques semaines. Les collages vivent souvent un été, voire seulement quelques jours ou jusqu'au prochain orage. La conservation des oeuvres et la sauvegarde de l'éphémère permettra au Street Art de marquer de façon indélébile l'Histoire de l'Art. Mais l'histoire est aussi une succession de temps forts et de moments intenses. A Las Vegas, oubliez les tables de roulette et de poker et autres bandits manchots pour partir à la conquête des fresques du Strip ou du Land Art habillant le désert environnant. Les émotions seront au rendez-vous, souvent plus fortes qu'à l'annonce du fatidique "Rien ne va plus" . Côté Talents, nous avons rencontré des street artistes aux styles singuliers : Maye et ses personnages poétiques et surréalistes, qui prendra possession du Garage à Toulouse en septembre prochain ; Judith De Leeuw, l'étonnante étoile montante de la scène néerlandaise, passée de l'ombre à la lumière avec ses fresques monumentales engagées ; CREN et ses inspirations graffitis teintées de Pop-Art ; FanSack et son travail mêlant spiritualité et culture pop ; Zeso et ses bouillonnements créatifs à l'assaut de la société de consommation. En juillet, votre magazine évolue. Une nouvelle boutique en ligne sera disponible. Sous le Street Art, un été enchanté.

07/2023

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Littérature indienne

Ret samadhi (éd. poche). Au-delà de la frontière

Amma, mère, grand-mère et veuve de 80 ans, abandonne sans un mot la maisonnée de son fils aîné, où elle habitait selon la tradition. Hébergée par sa fille, une écrivaine très indépendante, elle découvre une nouvelle forme de liberté et d'amour. Amma s'ouvre alors au monde et à elle-même, aidée dans sa métamorphose par une curieuse aide-soignante, Rosy, une transgenre qu'elle semble connaître depuis toujours. Lorsque cette profonde amitié est brutalement interrompue, l'octogénaire aussi fantasque qu'attachante part pour le Pakistan sur les traces d'un mystérieux passé, entraînant sa fille dans cette folle aventure. Ce roman hors du commun, qui offre un portrait foisonnant de la culture indienne et s'inscrit dans la grande histoire de la Partition, fait vaciller les frontières : celles entre normalité et étrangeté, rêve et réalité, passé et présent, corps et esprit, et bien d'autres encore. Dans l'écriture de Geetanjali Shree, monologue intérieur, dialogue et narration polyphonique s'entremêlent sans couture apparente. Humour, tragique et poésie se superposent, jouant sur les sonorités et les rythmes d'une façon parfois vertigineuse, que la remarquable traduction d'Annie Montaut a su restituer. Un très grand livre. "Une histoire va se raconter. Ce sera une histoire en même temps complète et incomplète, comme il en va des histoires. C'est une histoire intéressante. Il y a une frontière, et des femmes, qui viennent, s'en vont, traversent, tout du long. Une frontière et des femmes, et l'histoire se fabrique toute seule. Même, il suffit de la femme. C'est une histoire. Un déclic. Après, l'histoire s'envole au vent qui souffle. A l'herbe qui pousse, poussant le corps à prendre le vent, et le soleil aussi quand il se couche, il allume les myriades de bougies de l'histoire, à foison, pour les piquer contre les nuages, et tous ils se joignent à la balade". G. S.

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Sciences politiques

Ni vu ni connu. Ma vie de négociant en politique de Chirac et Foccart à Mandela

Jusqu'ici, le nom de Jean-Yves Ollivier ne se chuchotait que dans les hautes sphères du pouvoir d'un certain nombre d'Etats, de la Chine à l'Afrique du Sud en passant par la Russie, le Qatar ou le Congo-Brazzaville. En France, "JYO" n'était connu que de rares spécialistes. S'ils le savaient appartenir au cercle fermé des hommes d'affaires internationaux de haut vol, ces initiés s'interrogeaient sur le secret de fabrication de cet homme de l'ombre qui, outre ses activités dans le commerce, s'adonnait à une véritable diplomatie parallèle. Autant dire que Jean-Yves Ollivier était soupçonné d'appartenir aux "services", voire d'être un trafiquant d'armes ou, du moins, d'influence. En vérité, ni vu ni connu, JYO a co-écrit nombre de pages passionnantes de l'histoire de la fin du XXe siècle. Proche de Jacques Chirac et ami de Michel Roussin, il a joué un rôle notable dans la libération des quatre otages français retenus au Liban par le Hezbollah en 1988. Missi dominici de Jacques Foccart en Afrique anglophone et lusophone, il a initié en Afrique australe une négociation de paix couronnée de succès : elle a conduit à la libération de Nelson Mandela et à la fin de l'apartheid. Avec verve et humour, Jean-Yves Ollivier raconte sa vie de "négociant en politique" - son autodéfinition. Il retrace sa fulgurante ascension comme trader en grain, puis en pétrole. Il évoque sans fard les conditions dans lesquelles il a choisi de commercer avec la Chine de Mao, puis avec l'Afrique du Sud sous embargo, tout en se liant d'amitié avec le président congolais Denis Sassou Nguesso et en courant après des rebelles malfamés tels que Jonas Savimbi ou Afonso Dhlakama. Fascinant par sa liberté de ton et d'action, ce témoignage révèle nombre de petits secrets qui font la grande histoire.

02/2014

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Critique littéraire

Ces belles en leur demeure

Forteresses féodales austères ou à demi-écroulées... manoirs enfouis dans la verdure... fastueuses demeures, contemporaines de la Renaissance ou des temps modernes... Les visiteurs passent, admirent, envient parfois les privilégiés ayant vécu dans ces logis romantiques ou baroques qui témoignent de l'Histoire et des histoires dont les murs ont été les témoins muets. Des Belles de toutes époques, qui ont donné une âme à ces lieux de plaisance, d'amours et d'intrigues. En historien, en conteur, Claude Mossé entraîne les lecteurs en quelques sites magiques où des femmes hors du commun ont écrit des pages de gloire, d'esprit, de politique ou de passion. En Drôme provençale, Madame de Sévigné hante les vastes pièces du château de Grignan où, chez sa fille, elle écrivait... Sur les rives de la Loire où, par groupes de trente ou quarante, les touristes parcourent les couloirs du château de Loches, le spectre de l'éblouissante Agnès Sorel retrouve celui de son bien-aimé Charles VII... À la Malmaison, près de Paris, Joséphine de Beauharnais, épouse de Bonaparte, mêla en de fastueuses réceptions intrigues politiques et protocole impérial... Dans le bocage berrichon, à Nohant, dont George Sand fit le sanctuaire romantique de toute la vie culturelle du XIXe siècle, on passe naturellement de la plume de Musset, au piano de Chopin, à la verve de Flaubert... À Saint-Jean-Cap-Ferrat, dans la villa " Santo Sospir " où pas un pan de mur n'échappa au crayon de Jean Cocteau, Francine Weisweiller accueillit dans les années de l'après-guerre, tout ce que la France des arts comptait de gens de qualité ; Francis Poulenc y retrouva Jean Marais, François Truffaut, et beaucoup d'autres... Dans leur cadre, Claude Mossé fait revivre avec humour et précision la vie de ces femmes présentes dans la mémoire collective. Un livre qui, donne l'envie de voyager dans le temps et dans l'espace. Les belles et leur demeure alimentent nos rêves.

11/2005

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Littérature française

Polyte

« Étant enfant, Polyte une fois s’était cassé un piquant d’oursin dans le doigt ; ni les cataplasmes de gingembre, ni les emplâtres de vers de terre pilés, rien n’avait pu faire sortir la fine pointe barbelée… Et pendant bien des mois, il avait connu cette sensation cuisante d’un élancement subit qui vous larde la chair, sans avertissement, sans raison… Il semble à Polyte qu’il a maintenant un piquant d’oursin dans le cœur. » Hippolyte Lavictoire dit Polyte a navigué sur toutes les mers du monde : il a connu les péniches, les chasse-marées, les goélettes, les longs courriers. Mais après trente-six ans d’aventures et de tempêtes, il ne peut résister à l’appel de la terre, sa terre : deux arpents de glèbe pierreuse, un chétif domaine, que son père et ses pères avant lui lui ont transmis et qu’il ne peut se résoudre à abandonner. Alors ce cœur farouche, asséché par la dureté d’une vie en mer, s’ancre pour la première fois : il trouve une jeune épouse, Rebecca Sansdésir, des occupations quotidiennes, et surtout il guette l’arrivée de l’enfant, l’héritier qui sauvera son maigre bien et transmettra sa mémoire. Mais l’enfant ne vient pas et l’attente de Polyte devient tourment, doute, colère. Et quand six ans plus tard survient enfin l’heureux événement, il est trop tard. La suspicion, la jalousie et le désir de vengeance se sont emparés du cœur farouche de Polyte. Il est devenu ce monstre implacable, qui broie lentement les siens et s’enferme dans le cachot de la haine qu’il crée lui-même de toutes pièces. Polyte est bien le héros de cette tragédie superbe, un héros terrible mais qui nous fascine aussi par ses chimères vaines et fragiles comme l’écume, par sa verve fine jusqu’à la rouerie, qui touche à la poésie, à la magie.

02/2011

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Critique littéraire

Persévérer dans l'être. Correspondance 1961-1963 (D'Hadrien à Zénon, III)

1961-1963, Marguerite Yourcenar approche de la soixantaine. Pour beaucoup, un âge d'interrogations, de conscience aiguë de l'âge qui vient. Rien de ce genre chez elle. Au contraire. Elle affirme une belle solidité dans l'accueil des années à venir. Le temps qui vient sonne même comme prometteur pour elle. De fait, sa vie se poursuit pareille à ce qu'elle a été depuis qu'elle a mouillé l'ancre à Bar Harbor, caractérisée par le même élan, la même force créatrice. Dans cette existence qu'elle a voulue toute consacrée à la pensée et à l'écriture, la pérennité révèle un approfondissement de l'expérience. "Vous êtes si bien faite pour "persévérer dans l'être" ", écrit-elle à Natalie Barney. Mais lectrices et lecteurs savent que ce mot de Spinoza peut aussi s'appliquer à Yourcenar elle-même. En effet, c'est en persévérant dans son être que Yourcenar, au long des jours, a réussi à tisser entre eux les fils de réflexions émanant de ses différentes recherches et études. Tout un condensé de sa vie créatrice, de sa pensée, de son expérience littéraire, de son éthique, de ses réflexions sur le mal, la cruauté en l'homme, et sur l'Histoire, se profile et nous fait entrevoir l'écrivain dans sa maison de Bar Harbor, mais aussi en voyage parfois, entourée de livres, ceux qu'elle écrit et ceux qu'elle lit, puisant à mille champs du savoir, sachant ce qu'elle cherche, non ce qu'elle va découvrir, retenant ce qu'elle veut, le transformant. Elle aussi alchimiste du verbe! Toute une expérience intellectuelle et littéraire, une expérience de vie, qu'elle communique, en répondant à des appels de lecteurs, certains eux-mêmes écrivains en herbe, en écrivant à des amis ou à d'autres qui ne le sont pas, soucieuse toujours d'un échange intellectuel permanent avec autrui.

12/2011

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Développement durable-Ecologie

No steak

Bientôt, nous ne mangerons plus de viande. Nous cesserons définitivement de tuer des êtres vivants - 60 milliards d'animaux chaque année - pour nous nourrir.D'abord parce que notre planète nous l'ordonne : en 2050 nous serons près de 10 milliards, et nos ressources en terres et en eau seront insuffisantes pour que le régime carné continue à progresser.Mais au-delà des raisons économiques et écologiques, le passage au végétarisme va faire partie d'une nouvelle phase de notre évolution. La science nous prouve en effet un peu plus chaque jour que, contrairement à ce que nous avons longtemps prétendu, les animaux que nous exploitons sont des êtres sensibles, intelligents et sociaux. Dès lors, avons-nous encore le droit de les manger ? Le développement de l'éthique animale nous oblige aujourd'hui à reconsidérer nos devoirs vis-à-vis des autres espèces.Aymeric Caron a mené l'enquête pour décrire, avec verve et humour, tous les aspects de notre étrange rapport à la viande. Pourquoi les chats et les chiens ont-ils un palace qui leur est dédié au Canada alors qu'en Chine ils peuvent finir au fond d'une casserole ? Pourquoi avons-nous choisi de manger en priorité des cochons, des poulets et des boufs ? Comment ces animaux de consommation sont-ils produits ? Pourquoi Bill Clinton, Carl Lewis et Bryan Adams ont-ils décidé d'arrêter la viande ? Les végétariens vivent-ils vraiment plus longtemps que les carnivores ? Comment peut-on remplacer les protéines animales ?Lui-même végétarien depuis plus de vingt ans, Aymeric Caron nous fait partager son expérience. Se gardant de tout prosélytisme et refusant les catéchismes de tout bord, il nous explique de manière limpide pourquoi, un jour, la viande disparaîtra.Aymeric Caron est journaliste. Il a été grand reporter, a travaillé à Canal + et Europe 1. Depuis septembre 2012, il fait partie de l'équipe d'On n'est pas couché, animée par Laurent Ruquier sur France 2.

01/2013

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Littérature française

Histoires d'amour & autres atrocités

Depuis qu'il était au chômage, les choses n'avaient fait qu'empirer à la maison. Il fallait se rendre à l'évidence, les vingt-huit mètres carrés de l'appartement HLM étaient incapables de contenir leur haine réciproque. De la chambre à la salle de bains, tout n'était que recoins malcommodes, réduits exigus où étouffait leur bien-être, angles aigus auxquels sans cesse s'affûtait un peu plus leur rancoeur. Seul le séjour pouvait passer pour une pièce à vivre, par ses dimensions en tout cas. Car pour ce qui était du quotidien, il s'apparentait plutôt à un champ de bataille où tous les coups étaient permis, les plus bas de préférence. Ursula buvait, ce qui n'était pas nouveau, mais elle buvait maintenant dans des proportions bien plus considérables que par le passé, quand ils vivaient dans leur sordide cabane, du côté des étangs. Sa pension d'invalidité passait dans l'alcool. Elle buvait de la vodka ; celle avec de l'herbe de bison dedans, qu'elle achetait avec les économies qu'elle cachait dans son immense soutien-gorge. - T'avise pas d'y fourrer tes gros doigts dégoûtants ! avait-elle dit un jour à Eugène sans qu'il eût manifesté quelque intention que ce fût. - Pas d'danger que j'aille salir mes doigts délicats sur tes gros nibards crados ! avait rétorqué Eugène et il n'avait eu le temps que de baisser la tête pour éviter la gifle monumentale qui rôdait dangereusement dans l'orbite de sa face. A travers les destins singuliers d'hommes et de femmes que tout semble séparer, ces dix-huit récits baroques et grinçants, souvent teintés d'humour et de poésie, composent à petites touches une fresque haute en couleur de ce que peut devenir la vie à deux dans ce qu'elle a de torride, terrible ou émouvant. Chaque étape de la vie amoureuse est jalonnée de moments intenses, tragiques parfois, ici mis en lumière au fil d'une narration polyphonique, chaotique, mais diaboliquement cohérente.

06/2020

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Beaux arts

Amour et érotisme

Le thème de l'amour et de l'éros traverse l'histoire de la création. qu'il s'agisse d'arts figuratifs. de littérature ou de musique. Il évolue en fonction du contexte social et historique, des styles à l'oeuvre et des artistes. suscitant toujours l'émotion, en dépit du passage des siècles. Comment expliquer autrement le scandale soulevé par une Vénus de la Renaissance, oeuvre de Lucas Cranach l'Ancien, retirée du métro londonien où elle figurait sur l'affiche d'une exposition, après avoir provoqué les plus vives protestations ? Ce " Guide des arts " offre un panorama des oeuvres à thème amoureux ou érotique. Un premier chapitre, " Gestes, symboles, objets ", est l'occasion de reconstituer, des dieux de l'amour à la caresse ou au baiser, de la danse au rapt, du miroir au voile ou à la fourrure, de l'adieu à la mort, un imaginaire érotique issu parfois des temps les plus reculés, telle la Vénus de Willendorf, qui remonte au paléolithique. Le chapitre suivant, " Les lieux de l'amour " emporte le lecteur de chambre en lit, de bain en jardin, de Concert champêtre (Titien) en Déjeuner sur l'herbe (Manet). et jusque dans la nuit, passant par le harem et le bordel pour s'achever sur l'éternité. " Affections et passions " s'attache aux protagonistes (enfants, conjoints, famille) et à divers sentiments (camaraderie, amour de la patrie, infidélité, jalousie). " L'éros " occupe évidemment une place de choix, abordant les images licencieuses, les manuels de sexualité, la prostituée, l'homosexualité, le voyeurisme, la violence. la luxure, le sadisme. sans oublier les vampires... Une quarantaine de couples célèbres viennent clore cet ouvrage, au premier rang desquels Adam et Ève. Le lecteur constatera combien, à certains moments de l'histoire, certaines images sont apparues totalement naturelles et licites, pour se montrer transgressives ou déplacées lors d'autres périodes. Deux index en annexe facilitent sa consultation.

02/2010

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Poches Littérature internation

La dispute ou Le testament de Gaston de Puyparlier

Dans le dernier récit de Javier Torneo qui débute en 1874, il importe surtout de savoir si le fameux Gazon de Puyparlier, improbable hobereau tard saisi par le démon de midi, fut ou non capable, peu d'heures avant sa mon, de Tire le testament qu'a venait de dicter à son fidèle notaire. Le reste importe peu ou bien est fonction de ce que cela peut apporter à l'éclaircissement de cette grande inconnue primordiale. De ce que le juge décidera dépend le destin ultime d'une colossale fortune. Commence ainsi une bataille juridique acharnée où chacune des parties en litige tente d'apporter de l'eau au moulin de ses intérêts, et lorsque les intéréts ne incident pas, ne coïncident pas non plus les vérités respectives. Avec une verve digne du Château de la lettre codée, Tomeo nous embarque dam un univers sans pitié ni remords où les masques tombent avec une logique et une rigueur implacables dans un jeu de massacre réjouissant à nous faire douter de lu nature humaine. Une nouvelle fois Tomeo est saisi et nous saisit par le vertige de son verbe : chicanes, arguties, preuves et contre-preuves, témoignages et contre-témoignages, correspondances douteuses, doigts crochus, effets de manches, roublardise et stratégies finaudes. Le tout baigne dans un funèbre joyeux, on y meurt sans faire de sentiment et les corbeaux s'agitent, docteurs, gouvernantes, avocat et notaires, antiquaires véreux, tous en noir, surtout les pseudo-veuves derrière leurs voiles de crêpe, si bien que n'apparaît vivant que le défunt, le fameux Gaston de Puyparlier. C'est à un Daumier à l'aragonaise qu'on pense, un faux, où lieux et gens seraient un peu brouillés, irréels, dérisoires. Parmi ces masques qu'il anime pour le plaisir des mots Javier Tomeo guide le lecteur dans un drôle d'embrouille, hors du temps, hors des normes du récit balisé. Et le lecteur est pris, rit, s'étonne. Le plaisir, cela se partage.

03/1999

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Histoire de France

Le sang des communistes. Les Bataillons de la jeunesse dans la lutte armée, Automne 1941

Les derniers moments des " 27 de Châteaubriant " montrent un grand souci de leur mémoire et de l'image qu'ils vont laisser. Leurs dernières paroles, les mots qu'ils écrivent à leurs proches, les inscriptions gravées sur les planches des cloisons de la baraque n°6 où ils furent rassemblés dans l'attente de leur supplice, tout atteste cette volonté que leur mort " serve à quelque chose ", comme l'écrit Guy Môquet. On le sait, cet ultime message allait être entendu par un parti communiste qui n'a jamais cessé d'utiliser son martyre et celui de ses compagnons à des fins intéressées. Mais ce livre est fait pour dire l'histoire - la générosité, les illusions, le sacrifice - d'autres garçons également fusillés, et pourtant absents des commémorations. Une poignée de jeunes et d'adolescents utilisés, sacrifiés, abandonnés, rejetés, traqués, interrogés, assassinés, mais encore oubliés, effacés de l'histoire ou calomniés. Un livre qui rend leur réalité complexe à des événements occultés, triturés, dénaturés, exploités, détournés... Un livre qui entend restituer aux jeunes communistes combattants des Bataillons de la jeunesse la réalité de leur engagement avec ses difficultés, ses contradictions, ses illusions, sa générosité... Un livre qui montre que ces fusillés que le parti n'honore ni à Châteaubriant ni ailleurs ont fait ce que les 27 n'avaient pas fait. Ils ont, eux, franchi ce pas que le parti communiste, dans une curieuse gymnastique chronologique et géographique, tait ici (Nantes, Bordeaux) pour l'exalter et s'en glorifier ailleurs (Barbès) et condamner rétrospectivement " l'attentisme " des gaullistes. Oubliant qu'avant d'appeler, en mai 1942, à " verser le sang impur de l'oppresseur et de ses valets ", et avant d'écrire que " la haine est un devoir national ", L'Humanité clandestine avait tenu d'autres discours dont les occupants étaient curieusement absents et dont les cibles privilégiées étaient la ploutocratie anglo-saxonne " et ses " valets gaullistes ".

02/2004

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Critique littéraire

Histoire de la littérature belge francophone (1830-2000)

Parmi les littératures dites francophones, la littérature belge occupe une place particulière. Proches géographiquement et culturellement de la France, citoyens d'un État " jeune ", ses écrivains n'ont cessé de chercher à marquer leur différence avec Paris tout en subissant son attraction. C'est une histoire renouvelée de cette littérature (la première publiée en France) qui est proposée ici. Prenant comme point de départ la création de l'Etat belge sous le patronage des puissances européennes en 1830, l'ouvrage, plutôt que de traiter de grandes périodes ou de genres principaux, s'attache à une cinquantaine d'événements relevant tantôt de la vie littéraire au sens strict (publication d'une œuvre ou d'une revue marquante, signature d'un manifeste...), tantôt du contexte plus largement culturel, politique ou social. Autant d'événements qui permettent de comprendre à la fois l'originalité, l'évolution et les contradictions d'une littérature nationale dont l'identité et la définition ne vont pas de soi. Chaque chapitre se présente sous la forme d'un petit essai et est suivi de rapprochements avec d'autres dates et d'autres pistes de lecture. Le lecteur pourra de cette façon naviguer à sa guise dans le volume. Il peut ainsi aller du 3 février 1856 (où Félicien Rops fait paraître le premier numéro d'Uylenspiegel) à 1995 (quand Une paix royale vaut à Pierre Mertens d'être traduit en justice), en passant par 1893 (date de la mise en scène de Pelléas et Mélisande par Lugné-Poe), 1929 (la naissance de Tintin), 1931 (le lancement de la série des Maigret) ou encore 1966 (les adieux de Brel à la scène)... Au fil de ces explorations, le lecteur rencontrera des noms qui lui sont familiers, tels Maeterlinck, Verhaeren, Simenon, Michaux ou encore Hergé. Cette histoire réunit un nombre important de chercheurs, tant de la Belgique (francophone et néerlandophone) que de l'étranger, qui témoignent de la richesse des études menées aujourd'hui sur la littérature belge.

10/2003