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Laëtitia Danae

Extraits

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Littérature étrangère

Philby. Portrait de l'espion en jeune homme

1933. Hitler a commencé son ascension, et l'Europe tremble. Quelques mois après l'incendie du Reichstag, un jeune Anglais tout juste sorti de Cambridge part pour Vienne où il s'engage dans la lutte contre le fascisme. Face à la montée des périls, il épouse Litzi Friedman, la jeune Hongroise juive et communiste qui était devenue sa compagne, et la ramène en sécurité en Angleterre. A son retour à Londres, il est recruté par les services de renseignement russes, et après s'en va couvrir la guerre civile espagnole, d'abord en journaliste free- lance, bientôt en qualité de correspondant du Times. Mais de quel côté vont vraiment ses sympathies ? Est-il encore le jeune homme de gauche qui avait voulu lutter contre le chancelier Dollfuss, ou est-il devenu, comme ses articles pourraient le laisser croire, un partisan de Franco ? C'est alors que s'ancre en lui ce trait indélébile : l'ambiguïté. A-t-il choisi sa cause ou sert-il plusieurs camps ? Ce roman nous fait vivre les débuts d'une des plus longues et intrigantes carrières que le monde de l'espionnage ait connues : celle de Harold Adrian Russel Philby, dit Kim, le plus énigmatique, le plus insondable de ceux qu'on a appelés "les cinq de Cambridge", qui seront démasqués comme agents soviétiques ou, pour certains, feront défection. Dans une Europe envahie par le spectre de la guerre qui vient, puis soumise au début de l'horreur, un Philby jeune, idéaliste, esquisse ses premiers pas de danse, luttant pour des principes avec cette interrogation lancinante : du communisme ou du fascisme, quel est le plus grand mal ? Avec son talent inimitable pour conjuguer Histoire et fiction, mélant avec art personnages inventés et vraies figures historiques, Robert Littell évoque ces heures critiques du XXe siècle. Il livre aussi quelques nouvelles clés, propose des hypothèses audacieuses pour comprendre qui fut le maître espion Kim Philby.

11/2011

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Littérature française

Le Bain de Diane

Les digressions qui composent Le bain de Diane ont pour point de départ le maléfice d'une vision que résume l'exhortation d'Ovide : Nec videamus labra Dianae ! Ce qu'il en coûte d'avoir vu comme par hasard les lèvres "infernales" de la déesse, c'est ce qu'illustre la scène décrite et méditée dans cet opuscule, perpétuée, est-il besoin de le rappeler, par la peinture et la statuaire occidentales sous le titre de deux noms : Diane et Actéon. L'homme, un chasseur, au gré d'une poursuite de quelque fauve, surprenant fortuitement la nudité divine, du coup métamorphosé en cerf, d'un geste de pudeur de la déesse, et déchiqueté par sa propre meute. Mais dans le présent texte, loin de nous paraître, comme chez Ovide, l'innocente victime d'une fatalité aussi choquante, nous voyons Actéon projeter de façon prémonitoire sa propre légende comme une vocation, le prédestinant à dévoiler les mystères prétendus de Diane, quitte à divulguer, par son propre sacrifice, les secrets d'une divinité aussi contradictoire que provocante. La manière dont il s'y prépare, abandonnant l'exercice du chasseur pour celui spirituel de l'anachorète, nous le montre égaré, hors de l'espace du mythe, dans les antinomies de la conscience ratiocinante, déjà traqué par le dilemme du libre (ou du serf) arbitre. Coupable, non coupable ? Plaider coupable c'est expier le non-voulu fortuit pour se l'approprier comme voulu. Plaidant coupable, Actéon révèle du même coup le sens occulte du geste, apparemment punitif, de la déesse. S'il guette ce geste comme le moment propice d'une extase sacrilège, que signifie que l'homme soit châtié dans le Cerf, le fauve par excellence consacré à la déesse ? Si ce n'est que Diane, réduisant l'homme au silence de l'animal, lui accorde la possession bestiale de sa divinité. Exercice spirituel qui, à défaut de résoudre le dilemme du libre et du serf-arbitre, tourne à la délectation morose de la "cervitude volontaire".

11/1980

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Littérature étrangère

A la recherche des esprits (Récits tirés du Sou Shen Ji)

À l'aube du quatrième siècle vécut un homme que son destin avait maintes fois mis en présence de l'étrange outre-tombe. Son frère quitta ce monde pour y revenir chargé de souvenirs célestes ; l'amante de son père vint à sortir vivante du tombeau... Qui sont ceux qu'en Chine aussi l'on nomme " revenants " ? Des démons, de purs esprits, des bêtes métamorphosées ? Au soir couchant, au matin parfois, " un peu avant l'aurore et les glaives du jour, quand la rosée de mer enduit les marbres et les bronzes ", ils apparaissent et nous parlent. Ecoutons donc ces revenants qui hantent les prés sous la lune, les chambres vides, nos songes les plus noirs et nos plus beaux livres. Ils nous ouvrent un monde que nous ne faisons que soupçonner, qui est au fond si semblable au nôtre : c'en est, en quelque sorte, le miroir. " Dans la solitude fervente de minuit ", ils désolent notre sommeil. Les chambres closes n'arrêtent pas ceux qui se jouent des murs. Tel Virgile avec Dante, Gan Bao nous prend la main dans cet univers hanté ; nous y sommes comme le marin mis au péril de la mer. Mais ce livre est la boussole et le gouvernail. Il dit où nous allons et, comme les tripodes de bronze fondus par Yu le Grand aux premiers temps du monde, désigne les êtres maléfiques qu'il convient d'éviter, les êtres fastes qu'il est licite de fréquenter. Ces deux mondes s'interpénètrent et s'influencent ; tout acte commis d'un côté du miroir se répercute au-delà. C'est le sentiment de l'étrangeté qui marque la présence du surnaturel. Tout l'art de l'observateur subtil consiste à repérer les sens de ces manifestations dérangeantes. C'est à cet apprentissage, à cette quête, que nous invite Gan Bao dans sa fascinante Recherche des esprits, ici traduite pour la première fois en une langue d'Occident.

11/1992

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Récits de voyage

Voyages en Inde du Nord de 1973 à 2018. 45 ans d'un pays en pleine évolution

Comment parler de l'Inde en quelques mots ? C'est impossible ! Il y a depuis quelques années un slogan à la mode en Inde : "Incredible India" . Voila les mots justes pour qualifier l'Inde. Oui, l'Inde est vraiment incroyable. Et dans tous les sens du terme. Parfois, elle brille de mille feux, elle nous transporte avec ses palais magnifiques, les couleurs des vêtements des femmes, la musique, la danse, sa culture millénaire et unique. Mais à d'autres moments, elle nous intrigue, nous dérange, elle nous fait peur. Dans quelques années, l'Inde sera le pays le plus peuplé de la terre. Et les défis qu'elle doit relever sont immenses. C'est un monde de contrastes, un patchwork où la grande richesse côtoie l'extrême pauvreté, où les villes nous proposent tour à tour édifices fastueux et bidonvilles. Mais partout, il y a la vie, de la joie, des fêtes, des chants, les jeux des enfants, le courage et l'envie de se battre pour vivre mieux malgré les difficultés et la rudesse des conditions de vie. C'est cela que nous avons voulu montrer dans ce livre-témoignage de nos voyages, rempli de nos souvenirs, de nos impressions de 1973 à 2018, date de notre dernier voyage et de 400 photos choisies parmi les milliers prises sur place. L'Inde pendant ce temps a énormément changé, mais elle semble rester la même, éternelle et immuable, et continue de nous fasciner et de nous étonner. Les auteurs : Mireille et Surender Verma, elle est française, lui est d'origine indienne, né dans le Penjab (Inde du Nord). Mariés depuis 50 ans, retraités, parents et grands-parents, ils vivent en Franche-Comté. Ils ont voyagé de très nombreuses fois en Inde depuis 1973. Ils ont travaillé ensemble sur ce livre : lui est l'auteur des photos, elle a écrit le texte qui comporte des souvenirs et impressions de voyage, des chapitres informatifs et en deuxième partie, la présentation en textes et photos des régions visitées.

10/2019

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Hypnose médicale

D'un claquement de doigts

L'hypnose pour s'aider soi " Quand tu te réveilleras, il n'y aura personne et tu seras à Paris ", dit Adonaïs à un jeune d'Abidjan. Il claque des doigts, réveille le jeune qui regarde au loin, un peu hagard, et pointe de l'index un endroit en disant : " Tiens, je vois la tour Eiffel. " La vidéo, comme des centaines d'autres, a fait le buzz sur les réseaux : Adonaïs Yankan est Ado Pharaon, le phénomène qui, sur les réseaux, dans la rue et désormais sur scène hypnotise le public d'un simple claquement de doigts. L'hypnose, il la découvre lors d'un spectacle, mais c'est déjà quelque chose de familier pour lui qui s'est formé à la pratique de la PNL. Celui que ses amis surnomment " Mille Vies " a d'abord été un brillant élève, qui danse, participe à la comédie musicale Le Roi Lion, fait de la musique, dirige une agence de mannequins et travaille au service culturel de Garges-lès-Gonesses, fédérant des milliers de jeunes autour des événements qu'il organise. Ce rôle social est un point important de la vie d'Ado, résolu à aider via l'hypnose ceux qui le sollicitent. Et pour toucher le plus grand nombre, il passe par les réseaux, met en ligne des vidéos sur Instagram, et descend dans la rue : il est le premier street hypnotiseur, ce gars élégant, drôle, provocant mais surtout bienveillant qu'on s'arrache, et qui a dépoussiéré l'image de la discipline. Son message ? La force est dans la tête, et visiblement il séduit : il compte près de 2 millions d'abonnés sur TikTok et monte aujourd'hui sur scène. Avec énergie, bienveillance et un humour incroyable, Adonaïs nous raconte comment il est devenu Ado Pharaon, et nous confie quelques-unes de ses astuces pour dompter nos peurs, notre stress, et avoir confiance en soi.

01/2023

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Beaux arts

Marc Chagall

Un documentaire qui se lit comme un récit, les moments-clés de la vie de Marc Chagall illustrés par 13 oeuvres incontournables et représentatives de ses multiples talents : peintures, illustrations de livres, vitraux, céramiques, gravures, lithographies... Un univers proche de l'enfance et du rêve Chez Chagall, des amoureux flottent enlacés dans le ciel, des violonistes démesurément grands, qui ont parfois la tête à l'envers, jouent au-dessus d'isbas russes, des animaux de la ferme s'invitent partout et côtoient des artistes de cirque... le tout dans un univers coloré chatoyant. L'univers de Chagall ressemble à un rêve, et la fantaisie qui lui est propre parle aux enfants ! Un ouvrage didactique mêlant photos et illustrations "Moi et le village", "Autoportrait aux 7 doigts", "Le Violoniste vert", "L'Acrobate", "La Danse", la coupole du palais Garnier... Pour présenter ces oeuvres, une petite mascotte attachante guide le lecteur à travers les pages du livre, pointant du doigt les spécificités et détails de chacune, avec des mots simples qui rendent l'histoire de l'art accessible. Des oeuvres pour raconter sa vie Peintre russo-juif, empreint de spiritualité, Chagall a été naturalisé français en 1937 et a passé 58 ans de sa vie en France, offrant à notre pays certaines de ses plus belles oeuvres : coupole du palais Garnier, vitraux de cathédrales, peintures traduisant sa vision de la Bible (juive et chrétienne). A travers ses toiles, Marc Chagall raconte à sa façon son existence. Sur ses toiles figuratives, où le réel et l'irréel se mêlent et s'enrichissent, il égrène ses souvenirs et ses passions. Il nous présente ce qu'il aime (Vitebsk, le village de son enfance, la musique sous toutes ses formes, le cirque), le rend heureux (l'amour, le couple, la famille) ou lui fait mal ou peur (l'exil, la montée de l'antisémitisme en Europe). Chaque motif se retrouve d'une oeuvre à l'autre, formant comme un lien, un récit de vie à déchiffrer.

11/2022

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Musique, danse

Symphonie en la mineur, « italienne » (conducteur A4)

Bien que dûment signalée dans tous les catalogues et biographies du musicien, la Symphonie italienne de Vincent d'Indy resta longtemps inédite. Alors qu'il vient à peine de fêter ses dix-huit ans, son baccalauréat ès lettres fraîchement obtenu, sa grand-mère Résia tient à lui offrir un somptueux voyage de deux mois en Italie, au berceau même de l'art, de la civilisation et du christianisme. Récompense accordée pour les efforts fournis et les résultats obtenus, ou moyen plus inavouable de chercher à le détourner d'un projet de carrière militaire, ce véritable Grand Tour allait s'avérer autrement fructueux.
En effet, propre à enflammer un jeune esprit empreint de romantisme, la patrie de Dante et de Michel-Ange devait non seulement lui inspirer l'une de ses premières oeuvres d'envergure, mais guider définitivement ses pas vers une carrière bien éloignée des fastidieuses études de droit auxquelles on aurait voulu pouvoir l'astreindre. Avant même son départ avait germé l'idée d'une vaste symphonie à programme, dont le premier canevas fut ébauché dans l'enthousiasme des différentes étapes de son périple entre Rome, Naples, Florence et Venise, puis lors d'un séjour en Allemagne et en Suisse.
Travailleur acharné, homme de culture avide de grandeur et de perfection, il fallait un esprit puissant et volontaire pour concevoir un tel projet et le mener à terme. Mais fût-elle réelle ne réduisons pas cet ouvrage à une simple prouesse d'écriture : à travers ces pages tour à tour grandioses ou poétiques, nobles ou piquantes, profondes ou fantasques, l'auteur parvient avant tout à atteindre son objectif premier, celui de prouver qu'il a bel et bien une "âme d'Artiste" ...
Après des années d'un injuste oubli, à nous maintenant d'en découvrir les multiples richesses... 1 petite flûte, 2 flûtes, 2 clarinettes, 2 hautbois, 2 bassons, 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones, timbales, cordes

12/2018

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Littérature française

Un chemin nommé Bertille. Tome 2

" Comment oublier ce village et toutes les souffrances qui s'y rattachaient ? Tout comme ses propos devenus leitmotiv [...] : la beauté des éclaircies arrive toujours à adoucir la noirceur des tempêtes de la vie, redonnant à l'horizon du quotidien des allures insoupçonnées. Aujourd'hui encore, Bertille s'accrochait à cette théorie, celle portée par la balance du destin. " Bertille Dubois, aujourd'hui âgée de trente-six ans, nous dévoile sa personnalité aux forts contrastes. Sur fond de jeu de piste et avec beaucoup de pudeur, elle nous fait découvrir le cheminement de sa famille et de ses proches depuis 1960, l'année de ses sept ans. Fille, femme et mère à son tour, elle poursuit sa route, confrontée bien malgré elle aux méandres et aux facettes obscures de la nature humaine. Emportée par une curiosité insatiable à découvrir la vérité sur son amie Brianne, Bertille s'engage dans une quête susceptible de tout remettre en question... Ses convictions, qui jusqu'à présent régissaient ses actes, lui permettront-elles de rester intègre face aux événements inattendus venus perturber son existence ? Ce nouveau Chemin nommé Bertille nous parle sans détour des émotions les plus inavouables engendrées par la jalousie, celles capables de réinviter le passé. Entraînée dans un tourbillon fait d'amour, d'amitié et de déchirement, l'enfant devenue femme se dévoile dans une force et une fragilité désarmantes. Nous serat- il possible d'ignorer cette histoire si proche de la nôtre ? Après vingt ans de passion artistique à réaliser du " théâtre dansé ", Bernie Féré crée près d'Orléans sa compagnie professionnelle " A tire d'aile ", ajoutant des animaux à ses créations avec l'aide et l'expérience de Jean-Philippe Varin. L'attrait des mots, le besoin de transcrire ses réflexions, ses observations et son imagination débordante sont naturellement devenus l'histoire de Bertille dont elle livre ici le second tome. Retrouvez toute l'actualité autour du livre et de l'auteure bernie-fere-auteure.com

08/2019

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Thèmes photo

Alpes. Suisse, France, Italie, 2e édition

Enrichie de 40 pages et de nouvelles photos inédites, la deuxième édition de ce beau livre célèbre les montagnes les plus connues de la Terre. Ses images à couper le souffle et ses textes informatifs sur la géologie, la climatologie, la végétation ou encore la géographie mettent en lumière cette grande muraille d'Europe à cheval entre France, Suisse et Italie. Un livre d'exception sur des montagnes grandioses Barrière naturelle entre le Nord et le Sud, ligne de partage des eaux et dernier bastion sauvage au coeur de l'ancien continent, les Alpes divisent pays et cultures mais fédèrent le monde en exerçant une attraction sans égal. A la fois sauvages et habitées, légendaires et pourtant méconnues, elles sont un berceau de contrastes saisissants : la vie s'y entrelace avec la pierre, la douceur des alpages compose avec gorges et gouffres sans fond, et la lumière danse avec les ombres dans un immense théâtre de glaciers languissants et de pics vertigineux. Enrichie de 40 pages, illustrée de quelque 160 photographies grand format et proposant de nombreux approfondissements, la nouvelle édition de ce beau livre vous emmène au-delà des frontières à la découverte de cette chaîne de montagnes mythiques. Spécialistes de la prise de vue à deux doigts du ciel, les photographes paysagers Samuel Bitton (Suisse), Ambre de l'AlPe (France) et Roberto Moiola (Italie) mettent en scène des lieux méconnus des Alpes tout en revisitant des sommets et des régions mondialement réputés. Au fil des pages, sept scientifiques décryptent les images par des textes sur le climat, la végétation, les glaciers, la géomorphologie ou la géographie humaine. Leur éclairage interdisciplinaire est sans équivoque : géantes de pierre à la carrure imposante, les Alpes tremblent jusqu'au coeur face aux changements climatiques. Un cri de détresse lancé depuis les plus hautes cimes et dont l'écho, on espère, arrivera jusqu'en plaine grâce à ces pages.

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Poésie

Fastueuse tempête féconde. Esquive en cent dix-neuf sonnets

Cette fastueuse tempête féconde est une métaphore pour désigner une présence au rythme propice, une narration aux intenses rencontres, des amours parfois décoiffantes ou tourbillonnantes. Ce livre est un rêve ouvrant à l'invention, un voyage traversant un paysage toujours à explorer : la poétique. Il est constitué de cent-dix-neuf sonnets, mais il peut se lire aussi comme un puzzle de roman. Il est organisé en sept chapitres : 1. Heptamètres désinvoltes. 2. Le ciel est lent. 3. Ere éphémère empressée. 4. Echos de théâtre. 5. Poétique. 6. Balai d'Arlequin. 7. Urgences... Chacun de ces chapitres est divisé en dix-sept sonnets. Ces épisodes narrent des fictions ou bien éclairent la réalité. Ils sont une invitation à penser, à réfléchir, à admirer, à s'amuser, à vivre... Cet ouvrage est un roman amoureux, amoureux de l'humaine tendresse créée de paroles autant que d'écritures. C'est un récit facétieux. Il joue des figures du discours comme d'un théâtre de marionnettes, tantôt dramatique, tantôt comique. Le stylo fait le marionnettiste pour oser des pirouettes et des reflets de sens. Monté sur des chiffres premiers (sept et dix-sept), le rythme y est presque toujours heptamétrique (constitué de vers de sept pieds). Quelques décasyllabes (vers de dix pieds) apportent également leur danse familière. Ce livre explore une cadence et quelques contraintes d'écriture fortes. Le chapitre 3 est entièrement constitué de sonnets écrits sur des contraintes de type Ouvroirs de Littérature Potentielle (issus des travaux de l'OuLiPo) : monovocalismes, lipogrammes, et quelques autres "machines à écrire". L'écriture poétique y peut devenir jeu, essai de virtuosité. Mais elle sait aussi être ici un simple prisme émotif ou farceur que l'on promène sur le monde pour y photographier d'inattendus reflets. Ces sept chapitres aux phrases élancées vers de multiples sens se font portes-paroles, ils n'attendent plus que ta voix pour être dits, écoutés, lus ou chuchotés, entendus ou effleurés, écoutés ou déchiffrés, interprétés... De tes lectures naîtront peut-être quelques surprises.

09/2021

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Littérature française

Vertige de l'hélice

Un soir de décembre 1889, sur les quais de Cadix, la silhouette d'un petit homme entre deux âges, coiffé d'un feutre fatigué, attire les regards. Charles Sanois se prétend négociant en vin, il a fui Paris, le deuil de sa mère et l'épidémie de grippe asiatique se propageant dans le monde entier. Il s'apprête à embarquer, rêvant d'azur et de paix. Pendant ce temps, la panique gagne à l'Opéra de Paris : le compositeur d'Ascanio, le célébrissime Camille Saint-Saëns, a disparu. On est à quelques semaines de la première et les répétitions virent au cauchemar. Sur la Grande Canarie, Sanois — alias Saint-Saëns — panse ses blessures : la mort de sa mère adorée a ravivé le chagrin d'autres pertes, notamment le suicide de son mentor et très cher ami Albert Libon. Ici, le musicien au faîte de sa gloire, dont l'absence suscite dans son pays les rumeurs les plus folles, savoure les joies simples d'une vie anonyme. Quand, dans une rue de Las Palmas, il entend jouer sa Danse macabre, il n'y résiste pas et fait irruption dans la riche demeure d'où s'élève la mélodie au piano. Sa brève rencontre avec le jeune portier va changer le rythme de ses jours. Jonay dès lors lui sert de guide, lui dévoilant la puissance tellurique de son île. Le quotidien solitaire de l'artiste en mal de consolation se transforme en un exaltant pas de deux entre ces êtres que tout semble séparer... Et si, trois mois après son arrivée, Saint-Saëns, reconnu par une touriste, est forcé de mettre un terme à son échappée, il aura vécu au grand jour une parenthèse solaire et sensuelle, inimaginable sous sa véritable identité. Il en résulte, sous la plume allègre et inspirée de Vincent Borel, un somptueux portrait de l'artiste renaissant à lui-même sous l'intense lumière de l'Atlantique.

10/2021

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Romance et érotique LGBT

Béguin secret et renouveau. Tome 3, Un foyer à construire

Mort veut reconquérir sa famille de coeur. Il sait qu'il ne la mérite pas, pas après l'avoir abandonnée quand elle avait le plus besoin de lui. Faire amende honorable n'est jamais facile, mais Mort veut prouver aux Rochester à quel point ils comptent pour lui. Lorsque Felix, le jeune frère de son meilleur ami, se fait suspendre son permis de conduire, Mort saute sur l'occasion. Felix qui le suivait partout. Felix qui l'idéalisait. Felix qui n'a jamais quitté ses pensées. Felix fait de son mieux pour garder la tête hors de l'eau. Malheureusement, quand il est arrêté par la police une énième fois, même le plus beau sourire du monde ne peut sauver son permis de conduire. Comment va-t-il faire pour amener ses soeurs à l'école, au football et à la danse ? La solution à tous ses problèmes se matérialise quand leur voisin refait irruption dans leur vie. Mort, qui les a abandonnés sans un mot. Mort, qui était amoureux du grand frère de Felix. Mort, le dernier homme que Felix voudrait revoir. Mort et Felix, deux âmes liées par un passé difficile. Un passé qu'ils vont devoir surmonter s'ils espèrent trouver le bonheur. #Slowburn #MM #Famille Anyta Sunday, la reine de la romance feel-good, revient avec un New Adult tout en douceur. Découvrez Mort, Felix et la Nouvelle-Zélande. Les sièges d'une certaine Break bleue de 1988 n'auront bientôt plus aucun secret pour vous ! Chaque tome peut se lire séparément --- "Je n'arrêtais pas de me demander ce qui allait pouvoir se passer ensuite, du début à la fin, et j'ai souri presque tout du long, alors je lui mets 4 étoiles et je vous le recommande". - Todd at My Fiction Nook (4/5 étoiles) "Une histoire d'amour en Nouvelle-Zélande qui fait chaud au coeur et qui, je vous le garantis, vous remplira de bonheur". - OnceUpon_A_BookDream (4/5 étoiles)

11/2021

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Magie

Initiation à la Magie Faery

Etes-vous prêt.e à vous emparer de votre pouvoir ? Et toujours, nous entretenons ce feu sacré et nous nous joignons à la danse des fées. L'expérimentation personnelle et l'exploration créatrice sont le coeur et l'âme de la Faery, une tradition d'un grand pouvoir et d'une immense beauté. C'est une fibre unique de l'art sorcier. Créée à l'origine sur la côte ouest des Etats-Unis, et distincte de la tradition wiccane de Gardner, elle se concentre principalement sur le pouvoir et les résultats. Le travail présenté dans cet ouvrage capture ce que l'auteur, Storm Faerywolf, développe et enseigne depuis plus de 20 ans. Beaucoup des exercices, des sorts et incantations qui y sont détaillés sont tout droit issus de ses cours. Si ce livre n'a pas vocation à représenter un guide pour l'ensemble de la tradition Faery - car il y a autant de manières de pratiquer qu'il y a d'initiés -, il reflète une manière viable de transmettre des outils, une philosophie, des rituels et des savoirs puissants pour vous inspirer dans votre propre travail magique. Grâce à ce livre, apprenez à voyager entre les mondes, travaillez avec les esprits, visitez les ombres, explorez la puissance des éléments en pratiquant une magie ancienne... Les recettes, les mises en application et le savoir contenus dans ces pages vous aideront à projeter votre conscience dans des mondes au-delà du nôtre, et à vous ouvrir à l'expérience de l'extase spirituelle. A propos de l'auteur : Storm Faerywolf est écrivain, enseignant, poète visionnaire et sorcier professionnel. Il est co-propriétaire de The Mystic Dream, une boutique de livres et de matériel où il enseigne et propose au public ses services spirituels et magiques. Il est également le fondateur de son propre lignage de la tradition BlueRose, qui propose une formation personnelle complète.

03/2021

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Indiens

Le soleil de plumes. Art, symbolisme et philosophie chez les Indiens des plaines

Métaphysicien reconnu comme l'une des principales autorités en matière de religion comparée, Frithjof Schuon (1907-1998) a manifesté toute sa vie un profond intérêt et une grande affinité pour les Indiens des Plaines d'Amérique du Nord. Les essais ici réunis offrent une remarquable synthèse de son approche symboliste et philosophique. Ecrivain mais aussi artiste talentueux, il a de surcroît longtemps peint des tableaux évoquant le monde des Indiens d'antan. Dans cet ouvrage placé sous le signe du symbolique Soleil de Plumes, on trouvera 39 reproductions de ces peintures exceptionnelles. Sa connaissance des traditions indiennes dépassait largement le domaine de l'érudition ordinaire. Ses contacts avec les représentants de la spiritualité indienne lui avaient en effet fait gagner très tôt de nombreux amis parmi ceux d'entre eux qui cherchent a préserver leurs pratiques sacrées d'une modernité toujours plus envahissante. A la suite de rencontres, au début des années cinquante, avec des membres de tribus Sioux et Crows en visite en Europe, il avait su nouer des liens privilégiés et amicaux avec des personnalités comme le célèbre Black Elk (avec lequel il correspondra et qu'il contribuera à faire connaître en Europe), son fils Benjamin, ou encore Thomas Yellowtail qui occupa pendant de nombreuses années la fonction de chef de la Danse du Soleil chez les Crows et offre ici une introduction. Bien avant de s'installer dans l'Indiana en 1980, Schuon et son épouse avaient fait deux grands périples dans l'Ouest américain. Les impressions et réflexions rapportées lors de ces séjours ont été consignées dans desjournaux de voyage en terre indienne et dans des correspondances dont nous donnons ici des extraits. Schuon a dit un jour : "Ce qu'on peut donner aux Indiens c'est une lumière fortifiante et ce qu'on peut recevoir d'eux c'est une force lumineuse." L'intention de cet ouvrage est de projeter la lumière fortifiante de la Sophia perennis sur tout ce que la civilisation indienne a pu comporter de grandeur et de beauté.

10/2021

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Histoire littéraire

Lettres européennes. Histoire de la littérature européenne

Nous connaissons tous le cyclope de L'Odyssée, mais combien d'entre nous savent que ses traits rappellent ceux de Tepegöz dans Oghuz, une épopée turque ? Ou que Shakespeare a repris l'intrigue de Hamlet dans une chronique de Saxo Grammaticus, historien danois du xiie ? siècle ? Ou encore que Mélisande, l'héroïne de Maurice Maeterlinck, par sa longue chevelure évoque la Raiponce du conte des frères Grimm ? Ce sont ces filiations, ces entrelacements que mettent en évidence les Lettres européennes. "? L'Europe n'a pas réussi à penser sa littérature comme une unité historique et je ne cesserai de répéter que c'est là son irréparable échec intellectuel ? ", écrit, en 2005, le romancier tchèque Milan Kundera. Irréparable ? C'est le défi que cet ouvrage veut relever : retracer l'histoire de la littérature du continent Europe, de l'Antiquité à nos jours. Période après période, chaque chapitre effectue un tour d'Europe, donnant un aperçu des évolutions littéraires les plus importantes de l'époque, suivi de l'étude d'un genre littéraire caractéristique, puis d'une présentation de quelques-uns des auteurs phares d'alors, dont le rayonnement éclaire encore notre littérature. Cette troisième édition est enrichie d'un chapitre consacré à l'écriture du xxie ? siècle, composé de courts portraits d'écrivains d'aujourd'hui. Une grande traversée de la littérature européenne, de Homère à Zadie Smith, en passant par Dante, Goethe, Baudelaire, Dostoïevski, Virginia Woolf, Cavafy, Auður Ava Ólafsdóttir et Olga Tokarczuk. Cet ouvrage, fruit de la collaboration de plus de 200 universitaires, critiques littéraires et écrivains de toute l'Europe, est dirigé par Annick Benoit-Dusausoy, professeure agrégée en classes préparatoires au Lycée Saint-Louis à Paris, Guy Fontaine, créateur de la résidence d'écrivains européens villa Marguerite Yourcenar, Jan Je ? drzejewski, professeur de littérature anglaise et comparée à l'Université d'Ulster et Timour Muhidine, maître de conférences en langue et littérature turques à l'INALCO.

10/2021

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Littérature française

La matière de l'absence

Man Ninotte, la mère de l'auteur, meurt le 31 décembre 1999. Cet événement emporte l'écrivain dans une vaste réflexion poétique sur la Martinique, les origines de l'homme, l'évolution contemporaine du monde. La vie de cette femme énergique et lyrique lui permet d'évoquer le destin du peuple antillais, depuis la cale des bateaux négriers jusqu'au cauchemar des plantations où les victimes durent inventer de nouvelles formes de résistance. Le livre se structure à partir d'évocations de la vieillesse, de la mort, des obsèques de Man Ninotte, qui permettent des explorations de la petite enfance de l'auteur, associée à de multiples origines, celles de la Caraïbe, celles des Amériques, celles de l'humanité. Le défi qu'il se lance - de mener de front un récit très intimiste, souvent bouleversant, sur sa famille, dominée non seulement par la mère, mais aussi par la soeur aînée surnommée "la Baronne", et une analyse qui remonte au temps préhistorique de l'Homo sapiens, jusqu'à une géopolitique de l'urbanisme, du paysage, du rapport entre les cultures - est parfaitement relevé, avec tendresse, humour et légèreté. Parfois intervient "la Baronne" à laquelle le narrateur s'adresse et qui apporte une touche de dérision à l'intellectualisme de son frère. Mais il n'en est pas perturbé et poursuit ses réflexions sur différents sujets : la mort, mais aussi les marchés, les petits magasins, les repas, les vêtements ,les carnavals, l'école, l'église, la danse et la musique. Avec en arrière-plan cette origine tragique (appelée "digenèse" par Edouard Glissant) qui n'est autre que le ventre du bateau négrier : lieu terrible d'une initiation à une autre poétique de l'existence au monde. "Ce que les poètes écrivent ne constitue que les décombres de ce qu'ils ont su vivre. Et ce qu'ils ont su vivre n'est que l'écume de ce qu'ils ont pu deviner et dont le manque leur reste à vie, comme le sillage d'une lumière". Celle sans doute d'un très grand livre.

09/2016

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Histoire internationale

Un itinéraire au Niger. Récit d'un ancien volontaire du progrès

C'est le récit de la riche aventure vécue par un jeune Provençal au seuil de sa vie d'adulte. En débarquant un beau matin du mois d'avril 1972 en costume cravate sur le grand marché de Niamey, il est loin de se douter de la place qu'occupera cette rencontre des populations du sahel au cours de sa vie. Pendant deux ans, ce Volontaire du progrès sera confronté aux réalités des populations rurales du Niger. Il nous fait partager ici ses joies, ses peines et ses doutes. Comme Philippe Blanc, écrit dans la préface Dante Monferrer, délégué général de France Volontaires, nombreuses sont les personnes à avoir réalisé cette expérience singulière qui consiste à partir à la découverte de l'autre et de l'ailleurs pour au final se découvrir soi-même. Avec ses mots, ce récit nous parle de rencontres, d'engagements, de joies, de peines, d'espoirs, d'humilité, d'amitié, de respect et donne à voir la richesse d'un parcours de vie. Ce livre s'inscrit aussi dans une histoire débutée il y a exactement cinquante ans lorsque, le 17 janvier 1964, les treize premiers "Volontaires du progrès" s'envolaient pour le Tchad et la République de Centre Afrique. Dans bon nombre de pays, à la même époque, des milliers de volontaires partaient manifester leur solidarité avec les populations nouvellement indépendantes de ce lointain "tiers monde". Aujourd'hui, les distances se sont raccourcies, les voyages se sont démocratisés et notre planète est devenue un village, mais l'attrait pour l'autre et pour l'ailleurs ne se dément pas. En France, sous des formes multiples, ils sont plusieurs dizaines de milliers à intervenir sur différents terrains. Ce faisant, ils participent de ce vaste mouvement qui, à travers le monde, voit des dizaines de millions de volontaires et de bénévoles agir au plus près des populations déshéritées, des mouvements associatifs, des communautés.

07/2014

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Histoire internationale

Fools Crow, l'homme-médecine des Sioux

A l'instar de la rencontre en 1930 entre Black Elk, homme-médecine lakota, et John G. Neihardt, de laquelle résultat le célèbre Elan Noir parle (Black Elk Speaks), la rencontre dans les années 1970 entre Thomas E. Mails et Frank Fools Crow, chef cérémoniel lakota, procède du même "hasard" de Grand Rendez-Vous spirituel. Né en décembre 1890, année et mois du massacre de Wounded Knee, dans la réserve des Sioux oglalas de Pine Ridge, ce neveu de Nicholas Black Elk est le dernier descendant d'une grande lignée de Saints-Hommes. Outre son parcours personnel, il nous relate un monde et un mode de vie entrelacés à des valeurs morales et spirituelles consubstantielles de l'identité lakota. Au début de sa vie, Fools Crow dut vivre caché, presque exilé sur sa propre terre, pour échapper à l'école des Blancs. Longtemps il pratiqua des rites secrets interdits par le Bureau des Affaires indiennes, particulièrement la danse du Soleil. Toute sa vie au service des siens, Fools Crow a conduit aussi d'autres cérémonies des plus importantes dont celle du Yuwipi, de la Pipe Sacrée, du Hunka, de la quête de la Vision. Tenant à la fois du passé comme du présent, les propos de l'homme-médecine, à leur façon, répondent aux questions que se pose aujourd'hui un vaste public quant au devenir des Indiens d'Amérique du Nord, en l'occurrence sur l'héritage spirituel les Sioux lakotas. En cela la préface de Didier Dupont répond en partie, aujourd'hui, à certains aspects de ce questionnement. Reconnu comme un des principaux interlocuteurs de personnalités indiennes d'Amérique du Nord à l'instar de John G. Neihardt, Richard Erdoes, Harvey Arden, Thomas E. Mails (1920-2001) pasteur luthérien, a notamment publié Mystics Warriors of the Plains, Buffalo Soldiers, People Called Apache, The Hopi Survival Kit, Secret Native American Pathways, The Cherokee People.

10/2020

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Musique, danse

Mods. La révolte par l'élégance

Apparus au milieu des années 1960 en Angleterre, les Mods (pour « modernistes ») furent les dandies des temps modernes et les premiers « branchés ». Des punks au skinheads, sans oublier les ravers ou les chavs, la quasi-totalité des mouvements de jeunes du demi siècle écoulé dérivent directement de ces défricheurs, dont l’influence considérable perdure aujourd’hui, tant au Royaume Uni que dans le monde entier. Vous roulez en scooter, vous aimez la musique soul, le rhythm and blues et le ska, vous portez des 501 ou des polos Fred Perry, une parka l’hiver ? Alors, vous êtes sans doute un Mod sans le savoir ! Inspirés des créateurs italiens, des surplus militaires américains et de la tradition britannique, les Mods ont, avant toute chose, redéfini l’élégance masculine de l’après-guerre. L’émergence du sportswear ? Ce sont eux... Le jean porté avec un veston élégant ? Eux encore. Les chaussures Doc Martens, les mocassins, les bottines ? Les Mods toujours. Mais aussi les polos, les chemises bariolées ou rayées, les T-shirts ornés de cocardes ou de motifs pop art. Leur goût souvent élitiste pour la musique a aussi fait des Mods les véritables prescripteurs du bon goût musical depuis la fin des années 1950 : jazz cool, soul, ska et et reggae, acid jazz, rock mélodique et énergique, powerpop, Britpop. Tous ces genres leur doivent leur succès. Sans les Mods, les Who, les Kinks, mais aussi les stars de la Tamla Motown comme Marvin Gaye ou plus tard les Jam, les Specials, Paul Weller, Blur, Oasis ou les Arctic Monkeys n’auraient pas rencontré la reconnaissance durable. Et surtout, les Mods ont réhabilité la danse et créé, à partir de rien ou presque, la culture club, si vivante aujourd’hui. Passéistes, nos Modernistes ? Tapez donc « Mods » sur Internet pour découvrir les milliers de clubs et de soirées, de designers, de stylistes et de groupes qui se revendiquent de cette étiquette à travers le monde. En réalité, les Mods sont partout et la culture qu’ils ont créée, imperceptiblement, est devenue une culture dominante.

10/2011

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Musique, danse

La catastrophe apprivoisée. Regards sur le jazz en France

Le projet "Histoire du Jazz en France", a réuni pendant trois années un grand nombre de chercheurs, dans et hors l'université, en France et à l'étranger. Plusieurs rencontres ont permis de confronter les points de vue et de préciser ce que pourrait être une histoire générale du jazz en France. Ce premier volume réunit les plus significatifs des travaux issus de ces débats. Quatre champs complémentaires se sont dégagés. Le premier est chronologique : les années 1920, particulièrement fécondes pour la réflexion. Qu'il s'agisse de l'effet d'étrangeté provoqué par l'orchestre militaire de James Reese Europe, de la danse, du rôle de "Bricktop" sur la scène parisienne, du lien au jazz d'un écrivain comme Pierre Mac Orlan ou des relations à la France de l'orchestre anglais le plus célèbre de l'époque, celui de Jack Hylton, cette décennie apparaît bien comme celle de toutes les naissances, d'un intense foisonnement créé par l'irruption du nouveau-né. Médiateurs et médiations ensuite : le jazz ne s'est pas seulement imposé par ses musiciens mais par tous ceux qui l'ont fait connaître. Outre des réflexions sur la nature de ces médiations et sur les rapports du jazz et de la philosophie, on retrouve la radio sous l'Occupation et l'action d'Hugues Panassié, Charles Delaunay, Boris Vian ou Sim Copans. La musique et les musiciens ne sont pas pour autant oubliés. Django Reinhardt, André Hodeir, Bernard Peiffer, Barney Wilen, Michel Petrucciani, Martial Solal en premier lieu, mais aussi les grandes formations de l'après-Deuxième Guerre mondiale. Les régions enfin : la France ne se réduit pas à Paris, même si la capitale attire la lumière avec un naturel toujours renouvelé. La tâche est ardue, tant les traces sont rares, les sources réduites. Elle est ici abordée pour la Bourgogne, la région lilloise et Marseille. Premier volume de la collection "Jazz en France", cet ouvrage se propose de poser des jalons, d'ouvrir des pistes nombreuses pour une histoire plus vaste, encore à écrire.

04/2013

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Théâtre

Yeats dramaturge. La voix et ses masques

William Butler Yeats n'a cessé d'affirmer, dans toute son oeuvre théâtrale, la centralité de la question de la parole et de la voix. Inspiré par la matière légendaire de l'Irlande, il souscrit au mythe d'une oralité populaire dont le théâtre se doit d'être le porte-parole, avant de s'en écarter au profit de sa propre "parole écrite" de poète dramatique. Dans le contexte des mutations du drame au tournant des XIXe et XXe siècles, il défend une nouvelle dramaturgie tragique mêlant à un orchestre de voix réelles ou imaginaires la voix perturbatrice d'une figure héroïque. Plus tard, dans les Pièces pour danseurs, un choeur de musiciens est l'ordonnateur d'un teatrum mentis, du jeu de fantômes et de masques d'une psyché en quête de métamorphose. Sur cette scène de mots et de visions, lorsque du rythme des mots et de la danse surgit un instant d'épiphanie et de grâce, la question centrale que pose l'oeuvre n'est alors pas : qu'est-ce qui se passe ? Mais : qui (ou quoi) passe ? Pierre Longuenesse, chercheur passionné, traducteur subtil, mais aussi lui-même metteur en scène, maintient de bout en bout la force de cette interrogation en entrecroisant quelques éléments très simples, qui témoignent d'une connaissance intime de l'écriture et de la pratique théâtrale : l'espace scénique, la position des corps, les jeux d'ombre et de lumière, la netteté des mots ou des silences, et plus encore les incarnations de la voix. Toute la force de conviction de l'ouvrage qui nous est ici donné à lire tient à cette capacité de questionnement sur les métamorphoses du corps au regard de la présence de la voix, dans des pièces scandées, avec toujours plus d'insistance au fur et à mesure que se déploie l'oeuvre, par ce qu'il nomme lui-même des "événements-paroles".

06/2012

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BD tout public

Un portrait de moitié claire

Ce livre est inspiré et nourri par un conte de Philippe Dorin, Moitié Claire qui évoque symboliquement le développement de la sexualité d'une petite fille. Claire a environ 35 ans et comme beaucoup de femmes aujourd'hui, elle ne se fond pas dans le reflet sociétal du modèle féminin. Ses compagnons sont partis les uns après les autres, elle vit seule, et le manque affectif est au centre de sa vie. Partant de ce présent difficile, son portrait part explorer son identité intérieure et secrète. Il se dessine, au fur et à mesure, en scènes successives : les souvenirs d'enfance heureuse ou elle exprime une sexualité libre et innocente, l'abandon, les paroles maladroites de sa mère, ses rivales, les rêves amoureux que fait Claire dans sa misère affective, la souffrance de se sentir différente. Ces scènes la présentent suivant la structure du Conte de Philippe Dorin, en plusieurs parties : L'ambivalence... "Est-ce un jardin ou un parc ?" Le choix et l'interdit... "Ta mère te l'a toujours défendu" Le déchirement entre deux choses... "Haut la hache ! Coupé en deux parties égales" Ainsi, dans le portrait de Claire adulte, flotte et danse l'ombre de Claire enfant. Le récit, en forme de monologue, s'écoule au fil de ses pensées, sans volonté chronologique, la réalité de Claire et son imaginaire sont indissociables. Les images se concentrent sur Claire, elles explorent son corps, s'approchent de sa peau, regardent l'intime, pénètrent en elle, cherchent à voir l'impossible secret. On suit Claire dans sa maison, dans ses longues promenades, dans les paysages mentaux de sa solitude. Un portrait de moitié Claire s'inscrit dans la continuité d'autres livres de Pierre Duba comme Sans l'ombre d'un doute et Racines, tout en s'aventurant dans des paysages plus intimistes sur le questionnement de l'identité, de la femme et de sa sexualité.

03/2012

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Poésie

Enlacement(s). Triptyque : Des ruines ; Obscena ; Il n'y pas plus de pays

Un coffret : il s'agit d'un objet exceptionnel. Sa dimension inhabituelle (450x180) en fait un objet d'art. Un cadeau intelligent. Il contient trois ouvrages indépendants : Des ruines ; Obscena ; Il n'y a plus de pays ; Voix. Chants. Danses. S'enlacent les mots à travers trois livres, trois espaces, trois temps. Impalpable beauté des mots et des phrases. Impalpable trouble des images et des mouvements qui nous enivrent. Impalpable récit des temps d'aujourd'hui, quand les guerres défilent comme faits divers. Traverser les ruines, ruines de la mémoire comme ruines du présent, et continuer le chemin en enjambant l'inacceptable, jour après jour, souffle après souffle, se faire le lieu de l'oubli pour survivre... Des ruines est ce premier volet où l'auteur s'ouvre à la fragilité et convoque ces ruines qui l'ont constitué, de l'esclavage à la dictature, de l'intime à la mondialisation, ou comment se construire sur les champs de ruines, comment renaître et rester debout, de là où il écrit ? Les mots sont les piliers, la voix rebâtit l'édifice du corps... Obscena est ce long chant d'amour et de guérison délivré à l'enfant, à la femme, au pays, à l'île, le chant hors scène, au-delà de la représentation, dans la nudité et la pudeur de ce qui n'est pas à montrer mais qui se délivre sans rémission, quand la douleur trop vive oublie l'œil qui voit, quand la danse dit les mots inachevés, inachevables... Il n'y a plus de pays est cette quête d'une mère à travers les brumes et les bombes, à travers les paysages et les intolérances, quand l'humanité oublie de quel lieu elle provient, sur quel lieu elle habite, vers quel lieu elle se dirige, quand elle prend le corps de la femme comme terre de conquête. Soif de cette femme, soif des mots qui redonnent naissance, qui redisent l'identité, la fabrique du sens.

10/2012

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Sciences historiques

Le Castellet. Mémoires d'un village perché

Dès l'âge du néandertal, les hommes avaient compris que pour survivre en un milieu hostile, le moyen le plus sûr était d'occuper les sommets, là, où les aigles font leur nid. Ils y pouvaient monter la garde, voir le danger s'approcher et bientôt donner l'alarme à l'aide d'un nuage de fumée. Les sites qu'ils avaient choisi furent successivement occupés par les Celtes, les Ligures, les Grecs, les Romains et par tous ceux qui vinrent, à leur suite s'établir sur nos côtes. Quand au IXe siècle de notre ère, les menaces devinrent permanentes, ils durent construire des remparts afin de se mettre à l'abri. C'était le temps où les Sarrasins multipliaient leurs incursions sur le littoral de Provence pour y faire du butin et s'emparer des malheureux habitants isolés dont ils allaient tirer rançon. Le Castellet, ancien castrum, ancré sur son piton, à quelques lieues du rivage, occupait alors une position stratégique de choix, entre Marseille et Toulon, face à la Cadière d'Azur. De nos, jours, il ne domine plus que le paisible terroir du vin de Bandol que goûtait fort le roi Louis XV. Mais, si depuis trente ans, il a regagné en notoriété, c'est peut être aussi grâce au fameux circuit automobile, crée sur son sol, par Paul Ricard. Cette histoire de leur village est dédiée à tous ceux qui au cours des siècles, ont habité le Castellet. S'ils ont connu bien des épreuves, St Clair, leur saint patron, les a aidé à les supporter et s'ils ont dansé la farandole au son des tambourins, c'est qu'ils avaient déjà beaucoup travaillé à l'ombre de leur campanile. Au seuil d'un nouveau millénaire, le village perché, restauré avec soin par ses amoureux, a retrouvé son cachet d'antan et c'est pourquoi, en toutes saisons les visiteurs, chaque année plus nombreux, montent pacifiquement à l'assaut de ses remparts.

03/2004

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Critique littéraire

William Blake. Poète et peintre

William Blake (1757-1827) est bien connu du public comme dessinateur, graveur, peintre, aquarelliste; le succès renouvelé des expositions de la Tate Gallery l'atteste. La variété des œuvres picturales séduit chez cet artiste proche de Henry Fuseli., à mi-chemin entre le "gothique" et le fantastique selon Goya, qui a en outre illustre la Bible, Dante, Shakespeare ou Milton. Mais Blake est aussi un poile considérable qui -fait assez exceptionnel- a lui-même illustré ses œuvres poétiques. Certes, innocence et expérience, ou Le Mariage du Ciel et de L'Enfer ont toujours été associés à Blake; cependant cela a conforté sa réputation de naïf ou d'illuminé pour de mauvaises raisons, car l'essentiel de l'œuvre poétique est demeuré fort longtemps méconnu, voire même pratiquement inédit. Cet ouvrage propose un portrait qui s'efforce d'être complet, avec une biographie. restituée à partir des faits connus, des journaux, lettres, anecdotes dont on dispose. une introduction à l'ensemble des œuvres picturales ou poétiques, sans les amputer de la moitié d'entre elles, et en s'interrogeant sur les rapports que gravure et écriture (la plume et le burin) entretiennent. Songeons que la plupart des poèmes sont publiés sans les illustrations avec lesquelles Blake les a conçues, alors qu'il s'agit d'un double texte pictural et verbal, quelquefois sur la même page. Le grand prêtre James Joyce fut l'un des premiers à exhumer et à utiliser cette œuvre singulière. Les titres étranges ou insolites (Urizen, Ahania, Thel, L'Amérique, Tiriel, Milton, Jérusalem) nous font découvrir hommes, femmes, enfants -un univers humain appréhendé dans sa gloire et sa boue, entre abjection et sublime, véritable archipel de ses bas-fonds, ses coraux, ses écumes, ses vagues successivement Jésus selon Blake y émergeant en surimposition. Présenter Blake comme un précurseur ou un pré-romantique n'a plus guère de sens. Son œuvre s'impose comme un roc sur un océan, énigmatique et d'une troublante immédiateté.

10/2008

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Théâtre

Mademoiselle Clairon, comédienne du roi

Paris, 1735. Une gamine de douze ans rêve en voyant, de sa mansarde, une belle comédienne répéter un rôle dans le salon d'en face. Cet instant fixe son destin. La jeune Claire Leris, bientôt devenue Clairon, s'initie à la scène, à la danse, au chant. Elle apprend en province, de Rouen à Lille, à concilier succès et plaisirs avec les hautes protections, indispensables à une débutante sans défense et sans le sou. A vingt ans, elle débute à la Comédie-Française dans Phèdre. Sa voix profonde envoûte le parterre, son rayonnement sensuel fait dire à un spectateur : " On gagne à l'examiner un plaisir que les autres sens seraient jaloux de partager avec la vue. " Bien des ducs et des princes, les Richelieu, les Choiseul seront du partage, avec quelques amants de cœur dont le comte de Valbelle, l'homme de sa vie. Mais sa passion et sa liberté passeront avant tout. Clairon s'abstrait des amours et des cabales pour étudier. Elle approfondit ses personnages, simplifie le costume, revient à une diction naturelle. Diderot lui donne raison. Voltaire la querelle, il voudrait voir déclamer ses vers avec plus de " pompe ". La tragédienne est bientôt emprisonnée pour avoir résisté aux caprices des " gentilshommes de la Chambre ", les tyrans de la Comédie-Française. Profondément croyante, elle quittera la scène en pleine gloire, lorsque ni l'Eglise ni le Roi n'accepteront de relever les comédiens de l'excommunication qui les menace. Elle quittera la France pour régner sur " l'Europe des lumières ". Le margrave de Bayreuth et d'Ansbach, prince tolérant, l'autorisera même à recréer en terre protestante une communauté catholique. De retour d'exil, sous la Révolution, elle fera une dernière conquête, le mari - délaissé - de Mme de Staël. Dans cette biographie très documentée, Jacques Jaubert, ancien courriériste dramatique et littéraire, retrace la vie de Mlle Clairon, qui a attendu la fin d'un siècle tumultueux pour quitter la scène, octogénaire, le 29 janvier 1803. Il y a deux cents ans.

01/2003

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Littérature française

Le Siècle de la folie meurtrière. L'industrie du massacre et de l'épuration dans l'œuvre de Duras

Si le XXe siècle paraît aussi singulier et se démarque de manière si spectaculaire des époques précédentes, c'est que son rôle a été vraiment déterminant dans la mise en place des grandes innovations techniques, mais aussi dans l'irruption de cette tempête incendiaire du crime et de l'épuration. Jamais autant d'atrocités, de meurtres, de catastrophes sans précédent n'ont eu lieu avant l'avènement de cette ère qui a été novatrice dans ses phénomènes de purge et d'extermination tels que Hiroshima, Nagasaki. Beaucoup d'écrivains tels que Marguerite Duras, Ionesco et Beckett, etc. se sont alors attachés à mettre en scène ce siècle apocalyptique, dévastateur, par des formes de représentations originales. L'essai Le Siècle de la folie meurtrière s'efforce alors de démontrer que dans les deux oeuvres Hiroshima mon amour et Un barrage contre le Pacifique, Duras inaugure une écriture de la déraison et du chaos par une déconstruction du langage, une mise à mort des conceptions classiques en mimant au travers des mots, de l'obscène, des procédés licencieux, la désorganisation des éléments et du monde. Elle met à mort les lois du vivant pour décrire avec précision la marche en avant de cette philosophie du mal dont le mouvement est dicté par Thanatos, le Dieu de la mort. En même temps, Le Siècle de la folie meurtrière montre que Duras tente de créer une écriture de la réparation en décryptant dans les discours dialogués, dans les monologues des personnages, les différentes théories des philosophes ainsi que les moyens mis en oeuvre pour exorciser et transcender le désespoir d'un siècle issu de L'Enfer de Dante. Par conséquent, même si Duras est une messsagère de l'invivable, à cause de son style dérangeant et mortifère, elle se met aussi au service d'une reconstruction de l'écriture qui tente de réhabiliter l'Homme et le monde afin de redonner un sens métaphysique et théologique à toutes ces turpitudes.

07/2020

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Littérature française

Micmac. [roman

- De sorte que, à peine arrivé dans cette vallée, celui que l'on va vite appeler le locataire se laisse installer dans le premier logement qu'on lui propose ? - Oui. - Et quand on lui fait entendre qu'il y a une affaire de famille à propos de la maison, il dit qu'il ne veut rien en savoir, attitude que l'on attend d'ailleurs de lui. - C'est vrai. - Parce qu'on espère qu'en l'y impliquant malgré lui il va aider à dénouer l'affaire ? - Tout à fait. - Mais ce locataire semble avoir d'autres préoccupations, disons... sentimentales. - Disons, oui. - Pourtant, à ce que je crois comprendre, même sans cela, il n'est pas sûr qu'il chercherait à voir le piège qu'on lui tend. - Pas sûr du tout. - Il serait du genre " moins j'en sais, mieux je passe au travers "... - Il ne le dit pas, mais oui. - Du genre aussi " si ça chauffe trop, c'est bien simple, je m'en vais ". - Ce sont presque ses termes. - Très bien. Et cette affaire, cette " embrouille ", comme les gens l'appellent, serait simple s'il n'y avait l'indécision des enfants, les héritiers, à la régler, selon l'usage de là-bas... - Vous avez raison, à ce propos, le tableau du peintre, que l'on retrouvera barbouillé, en dit,.. - je vous en prie, laissez-moi continuer... Et s'il n'y avait surtout le plaisir que prennent les gens de cette vallée à tout transformer en spectacle, comme cette danse du loyer, ou en grand jeu, comme cette chasse au fils. - En effet. - Bon, bon... Finalement, on peut dire que chacun pousse ses petits appétits de pions à la vacomme-je-m'agite ? - Oui, oui. - Rien de plus, n'est-ce pas ? - Absolument rien. - De sorte qu'il n'y a qu'à regarder... - De sorte, oui, Ça vient tout juste de commencer.

12/1992

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Beaux arts

Amour et érotisme

Le thème de l'amour et de l'éros traverse l'histoire de la création. qu'il s'agisse d'arts figuratifs. de littérature ou de musique. Il évolue en fonction du contexte social et historique, des styles à l'oeuvre et des artistes. suscitant toujours l'émotion, en dépit du passage des siècles. Comment expliquer autrement le scandale soulevé par une Vénus de la Renaissance, oeuvre de Lucas Cranach l'Ancien, retirée du métro londonien où elle figurait sur l'affiche d'une exposition, après avoir provoqué les plus vives protestations ? Ce " Guide des arts " offre un panorama des oeuvres à thème amoureux ou érotique. Un premier chapitre, " Gestes, symboles, objets ", est l'occasion de reconstituer, des dieux de l'amour à la caresse ou au baiser, de la danse au rapt, du miroir au voile ou à la fourrure, de l'adieu à la mort, un imaginaire érotique issu parfois des temps les plus reculés, telle la Vénus de Willendorf, qui remonte au paléolithique. Le chapitre suivant, " Les lieux de l'amour " emporte le lecteur de chambre en lit, de bain en jardin, de Concert champêtre (Titien) en Déjeuner sur l'herbe (Manet). et jusque dans la nuit, passant par le harem et le bordel pour s'achever sur l'éternité. " Affections et passions " s'attache aux protagonistes (enfants, conjoints, famille) et à divers sentiments (camaraderie, amour de la patrie, infidélité, jalousie). " L'éros " occupe évidemment une place de choix, abordant les images licencieuses, les manuels de sexualité, la prostituée, l'homosexualité, le voyeurisme, la violence. la luxure, le sadisme. sans oublier les vampires... Une quarantaine de couples célèbres viennent clore cet ouvrage, au premier rang desquels Adam et Ève. Le lecteur constatera combien, à certains moments de l'histoire, certaines images sont apparues totalement naturelles et licites, pour se montrer transgressives ou déplacées lors d'autres périodes. Deux index en annexe facilitent sa consultation.

02/2010

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Policiers

Lagos lady

"Quoi qu'il arrive, ne sortez jamais seul et surtout pas la nuit. " Guy Collins, journaliste britannique médiocre, chargé de couvrir des élections potentiellement violentes, aurait mieux fait d'écouter son chauffeur de taxi. Mais quand le concierge de l'hôtel lui assure que tout se passera bien, que le bar sera rempli de blancs, il décide d'aller boire un verre. Pas de chance, une émeute éclate avant même qu'il finisse son cognac et, trahi par sa curiosité et son goût du scoop, il tombe sur un crime atroce : une prostituée aux seins coupés. Embarqué par une police assez peu portée sur la subtilité, il est bouclé dans une cellule en attendant de savoir ce que le sort lui réserve. Le sort en l'occurrence se présente en la personne d'Amaka, une magnifique (et mystérieuse) Nigériane impeccablement vêtue, qui, le prenant pour un reporter de la BBC, le tire des griffes du commissaire et lui demande d'enquêter sur ces assassinats, et de témoigner. Mais notre journaliste n'a pas l'étoffe des héros ; entraîné dans cette sombre histoire de juju (sorcellerie), il se demande ce qu'il est venu faire dans cette galère, et c'est la belle Amaka, protectrice des prostituées, femme d'action, enquêtrice de choc, qui mène la danse. Lagos est parfaitement taillée pour le noir : flics corrompus et violents, têtes brûlées aux dents longues et notables pervers se croisent dans les boîtes de nuit interlopes, les soirées mondaines, les bordels. Et la jungle n'est jamais loin. Dans une ville chaotique, constamment embouteillée, les riches font tinter des verres à champagne dans les résidences sous haute surveillance de Victoria Island pendant que les pauvres s'entretuent à l'arme lourde dans les bas-quartiers. Drôle et parfaitement efficace, ce polar survolté plonge au coeur de la ville africaine à la vitesse d'un tir de kalachnikov, porté par une énergie urbaine bouillonnante, dans un Nigéria qui n'est jamais très loin de Tarantino.

03/2016