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Histoire internationale

L'Arménie du Levant (XIe-XIVe siècle). Coffret 2 volumes

L'année 1045 marqua la fin du dernier royaume en Grande Arménie, mais loin de disparaître l'Arménie se préparait à écrire les pages les plus brillantes de son histoire. Des principautés autonomes virent le jour sur la partie du territoire historique libérée du joug turc, pendant qu'un processus de renaissance étatique se développait en Cilicie, face à l'île de Chypre, aboutissant en 1198 à la fondation d'un " royaume d'Arménie hors d'Arménie ". Il y avait donc alors deux Arménie, liées face à l'irruption au Proche-Orient des Francs via les croisades au XIIe siècle puis des Mongols au XIIIe. Avec les Etats latins, dont ils adoptèrent plusieurs aspects administratifs, les Arméniens établirent des relations d'égal à égal où les liens matrimoniaux tenaient une place essentielle, tandis que face aux Mongols ils profitèrent de l'expérience des princes de Grande Arménie. Par une subtile diplomatie tous azimuts tenant compte des éléments grecs, turcs et arabes, les rois d'Arménie en Cilicie se retrouvèrent au milieu du mue siècle à la tête du plus puissant Etat chrétien en Orient, plaque tournante du commerce entre l'Europe et l'Orient. La floraison culturelle était spectaculaire, le royaume adaptant au moule arménien les apports francs tout en perpétuant ses traditions artistiques, pendant que la Grande Arménie se couvrait de superbes oeuvres d'architecture. Du XIIe au début du XIVe siècle, les Arméniens étaient donc au centre de la galaxie eurasiatique. La décadence s'amorça avec le déclin du pouvoir mongol, la pénétration latine dans l'Eglise arménienne et la montée en puissance des Mamelouks égyptiens, qui mirent fin en 1375 à cette " Arménie du Levant " dont le dernier roi, d'ascendance poitevine, mourut en exil à Paris. Au-delà des Arméniens et arménisants, cet ouvrage s'adresse à tous ceux qui s'intéressent aux croisades, aux Mongols, à l'Islam médiéval ou aux chrétiens d'Orient. Les publications récentes de sources inédites imposaient de revisiter tous les aspects de cette période fascinante et complexe. Les 84 tableaux généalogiques et les 74 cartes facilitent la lecture, et les 228 illustrations en couleurs reflètent le caractère cosmopolite de ce monde arménien médiéval.

11/2012

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Philosophie

Scénarios de la mondialisation culturelle. Tome 1, Du retour du religieux

Peut-on parler d'une culture mondiale ? A première vue la réponse est positive. La mondialisation repose sur une universalisation économique accompagnée d'une universalisation politique. Le système de l'économie monde repose sur l'expansion des marchés et sur la généralisation de l'entreprise comme institution totale. Ce système a pour forme politique la démocratie régime appelée à se répandre partout avec ses droits de l'homme et du citoyen. L'universalisation culturelle semble s'imposer avec les médias de masse du capitalisme cognitif, avec l'unification linguistique opérée par l'anglo-américain, avec l'expansion d'un idéal de vie individualiste centré sur la consommation. Le néolibéralisme se présente comme la conception totalisante du monde, de ce monde. C'est ainsi en ces conditions que s'accomplit ce que l'on nomme le retour de la religion. Sous ce terme se dissimule une pluralité de phénomènes qui défient les théories disponibles de la religion notamment celles qui se définissent comme critique de l'imaginaire idéologique. Concurrence des monothéismes, vitalité exceptionnelle de l'Islam, recul des hérésies égalitaires du christianisme, poussées d'intégrisme théologico-politique au sein des religions universelles, tentations de recours à la guerre sainte, émergence de religions bricolées soutenant l'intégration dans une société de concurrence, marché des croyances absurdes et ce au sein d'une époque qui devait être selon Weber celle du désenchantement et du rationalisme calculateur. Sous cette mosaïque bigarrée se constituent des rapports complexes de pouvoir autour d'enjeux bien terrestres et rien n'assure que les masses subalternes ne trouvent là satisfaction de leur désir d'émancipation cruellement dénié. Les luttes d'émancipation doivent s'expliquer avec ce retour du religieux et affronter ce qui fait la force des religions, une puissance ambiguë de symbolisation compensatrice et efficace, reformulée au sein des flux de désymbolisation de l'économie monde. Comment articuler les uns avec les autres les éléments d'une théorie des formes religieuses en mondialisation et les prémices d'une théorie du Tiers symbolique rationnel au nom duquel les conflits multiples des masses subalternes peuvent faire référence ?

02/2011

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Religion

Chroniques d'un incroyant. Tome 1, Naissance dans la guerre des religions du livre - Propos sur le blasphème

" Faites la guerre à ceux qui ne croient pas en Dieu ni au jour dernier..." Le Coran, sourate IX : 29. " Tuez-les tous où vous les aurez accrochés..." Le Coran, Sourate II: 190-193. "...et ils dévouèrent par interdit, au fil de l'épée, tout ce qui était dans la ville, hommes et femmes, enfants et vieillards, jusqu'aux bœufs..." La Bible - Jos VI: 21. " Tu ne contracteras point de mariage avec ces peuples (de Canaan), tu ne donneras point tes fils à leurs filles..." La Bible, Deut VII: 3. Ces propos, et combien de centaines d'autres encore, qui figurent en toutes lettres dans les " textes sacrés " des trois " grands " monothéismes, démontrent, s'il en était besoin, que les croisades, la Sainte Inquisition, les guerres de religion, le génocide des indiens d'Amérique, les conquêtes de l'Islam..., ne sont pas " tombés du ciel ". Mais, nous explique-t-on, tout cela est du passé ! Alors pourquoi, en ce début de XXIe siècle continuer à se référer à des textes en contradiction avec les déclarations des droits de l'Homme et la plus élémentaire morale ? Pourquoi ces fatwas contre des écrivains ? Ces appels au Jihad ? Cette haine de la contraception, de l'homosexualité, des femmes, de la liberté d'expression ? Ces déclarations récentes d'un grand rabbin énonçant que, les Palestiniens étant des Amalécites, la Torah autorisait qu'on les tue tous : hommes, femmes, enfants, bétail...? A l'heure où le religieux, au nom de vertus qu'il autoproclame, affiche des prétentions indécentes dans la vie de nos sociétés, allant jusqu'à vouloir brider notre liberté de penser et de dire, il n'est pas inutile de rappeler, comme le fait Bruno Alexandre, que les livres sources de leurs représentants devraient les conduire, si leur lobby n'était pas ce qu'il est, devant les tribunaux, pour " injure et provocation à la haine, à la discrimination et à la violence racistes ", motifs qu'ils invoquent d'ailleurs eux-mêmes pour faire taire ceux qui osent les critiquer et les caricaturer ! Les blasphémateurs, ce sont eux !

07/2008

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Romans historiques

La Croix de l'Occident Tome 1 : Par ce signe tu vaincras

" Je me tenais à la proue de la galère vénitienne La Marchesa, ce dimanche 7 octobre 1571, quand j'ai vu s'approcher La Sultane, la galère d'Ali Pacha. " C'est ainsi que Bernard de Thorenc, un noble de Provence, se souvient du début de la plus grande bataille navale qui ait eu lieu en Méditerranée. Au large de Lépante, le long des côtes grecques, s'affrontent la flotte du Sultan turc et celle de la Sainte Ligue chrétienne. Thorenc combat sous l'étendard du pape : la Croix de l'Occident : Par ce signe tu vaincras. Voilà des années qu'il se bat pour sa foi. Il a rompu avec son père, resté fidèle au roi de France, François Ier l'allié des Turcs. Il a combattu aux côtés des Espagnols, des Génois, des chevaliers de Malte. Il a aimé Mathilde de Mons, que les Turcs enlèveront et qui se convertira à l'islam. Il a connu, comme des milliers de chrétiens - dont Cervantès, l'écrivain espagnol - les bagnes d'Alger, la chiourme des galères ottomanes. Il s'est évadé, a joint l'Espagne et découvert une violence aussi cruelle que celle qu'il venait de subir : les chrétiens massacrent les populations d'origine musulmane. Max Gallo raconte ces vies et fait renaître les passions, les engagements, les amours de Bernard de Thorenc. Tout un siècle s'anime, et sous le fanatisme perce peu à peu la question qui va tenailler Thorenc : quel sens ont ces croisades ? Les hommes ne sont-ils pas tous hommes, quelle que soit leur religion ? A travers ce grand roman épique, Max Gallo nous immerge au cœur de ce moment capital de notre histoire : le choc de deux civilisations, de deux croyances pour la domination de la Méditerranée et de l'Europe. Bernard de Thorenc est l'acteur et le témoin de ces guerres. Il était à Lépante. Moins d'un an plus tard, il connaîtra la Saint-Barthélemy. " Les enfants de ce siècle ont Satan pour nourrice ", écrivait le poète Agrippa d'Aubigné. Bernard de Thorenc est l'un d'eux. A le suivre, on découvre les racines des temps que nous vivons.

01/2005

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes

Khalil Gibran (1883-1931) est un Libanais de la montagne qui se découvre dans l'exil une passion sans modération pour son pays. C'est un lecteur de la Bible qui parle comme un soufi, un chrétien qui chérit la gloire de l'Islam, un amateur de femmes mûres qui cherche sur le miroir de son œuvre la pureté de son âme. Le poète Adonis a très bien parlé de lui " C'est un astre qui tourne seul hors de l'orbite de l'autre soleil qu'est la littérature, dans son acception universelle. " Il a passé sa vie à écrire et à peindre. Il naît à Bécharré, sous l'occupation ottomane, Bécharré, ses cascades, ses forêts, ses hivers de neige, ses chants galiléens, ses collines plantées de vieux ceps, et " leurs grappes suspendues comme des lustres d'or ", où il rentrera après trois étapes décisives (Paris, New York, Boston), dans un cercueil en bois de cèdre, pour un dernier et triomphal hommage. Alexandre Najjar, son dernier biographe, présente ce volume d'Œuvres complètes - dont la plus grande partie a été traduite de l'arabe et de l'anglais par Jean-Pierre Dahdah - et l'enrichit d'un " Dictionnaire Gibran ". Nous découvrons par ces textes une existence étrange, plus méditative qu'active, hantée par l'idée de la purification intérieure et dont les événements semblent s'enchaîner pour imaginer ce livre resté unique, Le Prophète (publié ici dans la magnifique traduction de Salah Stétié), construit comme un livre sacré. " C'est le plus grand pari de ma vie. Tout mon être est dans Le Prophète. Tout ce que j'ai fait avant [...] n'était qu'une période d'apprentissage. " Le petit prince oriental en exil s'est glissé dans la peau d'un messie. Il est animé d'une puissance et d'une fraîcheur singulières. Ses mots ont baigné dans les eaux de deux sources, jaillies d'Orient et d'Occident, de l'écriture et de la parole, de l'exil et du pays perdu ; et par ondoiements divers touchent la rive sans fin de l'universel. Daniel Rondeau

10/2006

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Beaux arts

Djedda patrimoine mondial. Archives françaises commentées

La fierté de Djedda s'investit notamment dans des records de hauteur. Le plus haut mât du monde pour un drapeau, 170 m de haut, inauguré le 23 septembre 2014 à l'occasion de la fête nationale de l'Arabie saoudite. Le plus haut jet d'eau du monde, 312 mètres. Qu'on imagine la puissance des canons à eau nécessaires pour envoyer l'eau à une telle hauteur ! Mais le monument le plus emblématique du futur est sans conteste la "Tour du royaume", rebaptisée "Tour de Djedda", dont la construction devrait s'achever en 2020.
Paroxysme de sa hauteur qui doit atteindre plus d'un kilomètre, en dépassant toutes les tours du monde. Djedda a été classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO, sur la liste des biens culturels, en juin 2014, comme Porte de La Mecque : pôle spirituel de l'islam du monde entier, vers lequel les musulmans se tournent cinq fois par jour pour la prière, et où les pèlerins affluent désormais, tous les ans, par millions.
Dès le début du XIXe siècle, des voyageurs ont remarqué la hauteur des maisons et la qualité de la décoration en bois ajouré des moucharabiehs, loges en encorbellement sur les façades. Cette architecture aérienne et éolienne s'est épanouie entre 1800 et 1950, époque où la mer Rouge est devenue une des principales voies maritimes du monde, surtout après l'ouverture du canal de Suez en 1869. Le noyau historique de Djedda est le témoin d'un "style de la mer Rouge", fait d'empreintes croisées de deux sphères d'influence commerciale et artistique : vers le nord-ouest, le monde de la Méditerranée orientale, autour d'Istanbul, du Cafre et de Damas ; vers le sud-est, le monde de l'océan Indien, autour de la côte indienne du nord-ouest.
Les archives françaises possèdent de nombreuses photos sur l'architecture domestique de Djedda et des ports de la mer Rouge. Prises durant la première guerre mondiale, elles illustrent abondamment cet ouvrage. Quasi inédites, elles sont riches d'enseignement sur le centre historique de la ville avant les transformations drastiques dues aux retombées de la rente pétrolière.

12/2019

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Religion

Le monde de la Bible

Traduite dans la plupart des langues, la Bible appartient au patrimoine mondial. Si elle est plus particulièrement un des fondements du monde occidental, elle n'y est pourtant pas née : les livres de la Bible hébraïque ont été rédigés, entre la fin du IIe millénaire et le Ier siècle avant notre ère, dans le Proche-Orient asiatique. Elle est donc d'abord l'héritage d'une autre culture, d'un autre monde, celui du Proche-Orient ancien de l'âge du fer à l'époque hellénistique. Car le monde de la Bible se définit dans le temps et dans l'espace, bien au-delà de la Terre Sainte. Le texte biblique trace lui-même l'horizon géographique du Livre : il recouvre l'Egypte, la Libye et la Nubie (Ethiopie), la Grèce maritime, les îles de la Méditerranée orientale, l'Aise Mineure méridionale, tout le Proche-Orient jusqu'en Elam (ouest de l'Iran actuel), ainsi que l'Arabie, jusqu'en Arabie du Sud (Yémen actuel). Quant au cadre temporel, il est délimité par les époques au cours desquelles les livres de la Bible ont été consignés - l'époque de David (vers l'an 1000) et le début de la révolte des maccabées (1er siècle avant notre ère). Cependant certaines traditions orales, concernant en particulier Moïse, l'Exode ainsi que les patriarches, remonteraient à la protohistoire de l'ancien Israël (environ XIIIe-XIe siècle). Comment dès lors connaître ce monde dans son étendue, faute d'archives écrites, sinon grâce au va-et-vient constant entre le texte biblique, tel que l'étudient la critique littéraire et la critique historique, et l'archéologie, qui a accumulé ces dernières décennies des découvertes décisives et éclairantes ? La notion même de " monde de la Bible " a une histoire, reflet des conceptions, techniques et méthodes nouvelles apparues depuis le siècle dernier. A ce monde de la Bible, quelque quarante des meilleurs spécialistes mondiaux - archéologues, historiens, exégètes et biblistes - introduisent le lecteur. Leurs contributions, remises à jour pour ce volume, ont initialement paru dans la revue Le monde de la Bible.

09/1998

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Religion

S'initier aux religions. Une expérience de formation continue dans l'enseignement public (1995-1999)

Durant cinq années consécutives (1995-1999), un même stage de formation continue s'est tenu à neuf reprises et a vu se succéder, pour trois jours et demi à chaque fois, soit vingt heures de formation, plus de quatre cents participants appartenant tous au personnel de l'éducation nationale (enseignants de toutes disciplines, personnels administratifs, médecins scolaires et infirmiers, conseillers d'orientation, etc.). Ce stage portait sur ce qu'il est convenu d'appeler les " cinq grandes religions du monde contemporain " (hindouisme, bouddhisme, judaïsme, christianisme et islam) et avait pour objectif de transmettre une information de base sur l'histoire, les textes fondateurs, les croyances, rites et valeurs de ces cinq religions. Il s'est déroulé dans le cadre de la MAFPEN (Mission académique de formation des personnels de l'éducation nationale) de l'académie de Créteil, à l'initiative d'Evelyne Martini, agrégée de lettres modernes et professeur au lycée de Villepinte (Seine-Saint-Denis). L'ouvrage livre un bilan de cette expérience originale par sa durée et par la demande qu'elle a suscitée. Celui-ci est dressé non seulement par les organisateurs, mais aussi par les intervenants eux-mêmes : chacun d'eux communique sa réflexion critique sur sa propre participation tout en exposant comment il s'y est pris pour présenter la religion dont il est un spécialiste (et parfois un témoin), en conjuguant autant que faire se peut le " point de vue du dedans " et le " point de vue du dehors ". On y trouvera également décrits la genèse et l'esprit de cette initiative, ainsi que l'analyse des réactions et souhaits des stagiaires tels qu'ils se sont exprimés dans les questionnaires d'évaluation qui ont été dépouillés à cette occasion. Ce bilan ne prétend pas apporter des recettes et encore moins se substituer aux enseignants. Mais en retraçant une expérience qui, à en croire les participants, fut bénéfique, il ouvre des pistes, apporte de multiples informations et montre comment il est envisageable, voire urgent, de combattre la " perte des clés de culture religieuse " en amont d'abord, chez les enseignants eux-mêmes. Ce dossier constitue une précieuse contribution au débat qui s'est instauré en France à ce sujet depuis une dizaine d'années.

11/1999

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Religion

L'homme parfait selon l'école du Pangestu

Dans le monde d'aujourd'hui où les rencontres entre cultures se multiplient et les influences se font sentir mutuellement, cette étude veut être une contribution à une meilleure compréhension de la spiritualité javanaise. Mais elle veut également contribuer à la rencontre de cette spiritualité avec la foi chrétienne, \ rencontre qui se réalise déjà pour le chrétien indonésien. Nous avons choisi d'étudier la communauté de Pangestu, d'abord parce qu'elle est une des plus importantes actuellement ; ensuite parce que celle-ci présente un intérêt particulier : en elle se réalise déjà une certaine rencontre entre la tradition spirituelle de Java, l'Islam et le christianisme. Pour cette étude nous avons été obligé de travailler presque uniquement sur des textes, étant donné que nous n'avons pas la possibilité de retourner en Indonésie et de faire des enquêtes là-bas. Cependant des renseignements complémentaires nous ont été fournis par des amis qui ont pu recueillir des informations à Java, confirmant certaines interprétations. Je voudrais remercier tous ceux qui m'ont aidé à faire mes études. En premier lieu je remercie le Père V. Hoppenbrouwer, supérieur provincial des carmes de la province hollandaise, qui au nom de cette province m'a fait attribuer une bourse, sans laquelle je n'aurais pas pu étudier à Paris. Je remercie également le Père Ch. Kannengiesser s. j. , qui dès le début de mon séjour à Paris m'a aidé de son soutien fraternel. Ma profonde reconnaissance va également à l'adresse de M. Denys Lombard, Directeur d'étude à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, qui m'a aidé dans la recherche et la rédaction de cette thèse. Je remercie également le Père J. M. Le Guillou pour ses conseils. En tant qu'étranger qui ne connaissait pas du tout le français en arrivant à Paris, il m'aurait été impossible de rédiger cette thèse sans les amis qui m'ont aidé à corriger mon texte, ce qui, en soi, est déjà un travail considérable. Je les en remercie. A tous ceux qui m'ont aidé d'une façon ou d'une autre pendant mon séjour en Europe, mais qui seraient trop nombreux à énumérer, j'exprime également ma profonde reconnaissance.

01/1973

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Critique littéraire

Autour de Alain Nadaud. Les actes du colloque, Paris Nanterre, 19-20 octobre 2017

Par ces quelques mots, je souhaite revenir sur le parcours d'un homme, d'un artiste, d'un écrivain, qui m'a beaucoup touché par son couvre et par sa sensibilité au monde et aux êtres. Les romans d'Alain Nadaud racontent son univers autant qu'ils en explorent les limites : celles du temps, de l'amour ou de la mortAnimé par une ambition dont il a regretté l'absence chez certains de ses contemporains, sa littérature entendait traiter de problématiques universelles. Par le double détour de l'histoire et de la fiction, il a aussi écrit sur lui, sur sa position d'individu dans l'histoire, sur son amour des livres et son désir d'écrire. En Tunisie, il a trouvé une mer, la méditerranée, terrain des Dieux et des héros. sur laquelle il naviguait quand il n'écrivait pas. C'était un marin, je le suis également Il y a surtout trouvé l'amour, en compagnie de l'artiste Sadika Keskés. Ensemble, ils ont participé à la vie sociale et culturelle tunisienne, réalisant des projets conjuguant les livres aux expositions et les expositions aux livres. Ils se sont soutenus mutuellement dans leurs entreprises, jusque dans les régions les plus défavorisées du pays. Il aimait ces art de vivre tunisien, c'est là qu'il repose désormais. Pour toutes ces raisons et parce que je vis désormais en Tunisie, je me retrouve aujourd'hui beaucoup en Alain Nadaud. Si Dieu est une jiction,Alain Nadaud n'en est pas une, je l'ai rencontré. Il existe encore dans nos mémoires et continuera d'exister dans ses livres, questionner nos existences et nos envies d'écrire. On peut se prendre à rêver de notre monde dans vingt siècles. imaginer qu'un homme érudit es passionné d'histoire découvre lors d'une fouille aux environs de Carthage un livre d'Alain Nadaud. Intrigué par sa vie, convaincu que notre ami a compris quelque chose du monde. il en fait le héros de son premier roman. Et l'histoire continue. Merci Alain. Salam Aleykum ! Que Dieu te garde Alain !

01/2018

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Beaux arts

Les orientalistes. Edition revue et augmentée

En 1997, dans une synthèse qui fit date, Christine Peltre retraçait les grandes étapes d'un mouvement pictural inspiré par la passion de l'Orient, rêvé ou approché. La production artistique fait écho à la "question d'Orient" qui agite l'Europe du XIXe siècle. Né avec la campagne d'Egypte de 1798, l'intérêt des artistes pour le sujet est attisé entre autres par l'insurrection grecque en 1821 ou par la prise d'Alger en 1830. Aux inspirations romantiques où rayonne l'oeuvre marocaine de Delacroix succèdent les approches "ethnographiques" de voyageurs en quête d'altérité, avant les bouleversements esthétiques formulés par Matisse ou Kandinsky autour de l'exposition d'art musulman de Munich en 1910. Depuis 1997, monographies, expositions et actualités sont venues étoffer les connaissances sur le mouvement orientaliste et développer notre intérêt pour le sujet. Vingt ans après la première édition et après plusieurs réimpressions, ces nouveaux Orientalistes déploient une vision augmentée d'une question qui interroge le regard porté sur l'autre. On peut en effet parler "d'orientalisme des Orientaux" en étudiant les sujets traités à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe par des peintres de Turquie ou d'Afrique du Nord, souvent formés par des ateliers européens. Dans le même temps, le regard des artistes occidentaux est fécondé par une connaissance approfondie des arts de l'Islam, souvent présents dans leurs propres collections. Il faut "voir avec d'autres yeux", remettre en cause les clichés et les "mélopeintres", voire chercher un autre langage plastique qui s'inspirerait d'une tradition proprement orientale. Le regard justement, qui fait de l'autre un oriental ou qui questionne le rôle de la femme, s'affirme aujourd'hui dans les oeuvres d'artistes issues de ces cultures, les "Nouvelles Shéhérazades". Une autre géographie de l'Orient occidental est-elle en train de se dessiner ? Christine Peltre tente d'apporter une réponse à ces histoires croisées, entre plusieurs cultures, entre art et histoire, entre politique et société, dans un livre abondamment illustré. Filtres de leur temps, chaque oeuvre, chaque artiste, retiennent l'éclat d'un Orient qu'il est urgent de redéfinir.

03/2018

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Religion

Les religions, le sexe et nous

Dieu et le sexe : une histoire tumultueuse. Au XIe siècle, dans le célèbre recueil des pénitences rassemblées par Burchard, l'évêque de Worms, plus d'un quart des quatre-vingt-dix-huit infractions roulent sur les péchés de chair. Et dans le Manuel du confesseur rédigé par Thomas de Chobham deux siècles plus tard, la luxure occupe soixante-quinze pages. « Il n'y aurait pas de problème du sexe s'il n'y avait pas les Églises », pointait l'écrivain Louis Calaferte. Cet ouvrage a pour ambition de se pencher sur les liens complexes qu'entretiennent quatre des grandes religions avec les multiples facettes de la sexualité humaine. Que disent exactement les textes sacrés des choses du sexe ? En quels termes se prononcent la Bible, les Évangiles, le Coran et les sûtras du bouddhisme à l'abord de cette délicate thématique ? Cet essai s'appuie sur une lecture précise des textes sacrés des quatre grandes traditions (juive, chrétienne, islamique et bouddhiste) ainsi que sur les nombreuses interprétations qui en ont été faites au cours de l'Histoire. L'auteur propose ici une synthèse des diverses sources écrites et interroge des experts de chaque culte sans rien omettre des questions les plus embarrassantes. Cet ouvrage a été pensé et rédigé dans le respect de toutes les traditions. Ce n'est pas un plaidoyer, pas plus qu'une attaque en règle des religions et s'il a un objectif, c'est celui de donner des informations précises et étayées sur des questions controversées. On y apprendra par exemple que : les jeux sexuels entre époux sont, depuis toujours, vivement encouragés dans le judaïsme et l'Islam. Les conseils du moine Cassien (IV-Ve siècles) pour lutter contre la libido sont aujourd'hui encore utilisés par les sexologues pour conseiller les personnes « sexuellement dépendantes ». Si la Bible contient plusieurs textes prohibant l'homosexualité masculine, elle présente aussi un couple de héros ambigus : David et Jonathan. Pendant des siècles, le catholicisme s'est montré clément avec la pratique de la masturbation. Désir, homosexualité, virginité, polygamie : un livre à destination du grand public, indispensable pour mieux connaître sa tradition et briser, au passage, quelques idées reçues.

10/2012

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Sociologie

Nos apocalypses. Ce qui nous lie quand le mal nous frappe

Il a beaucoup été dit combien les catastrophes mettent à jour les inégalités et les maux de nos sociétés. Cependant, envisager le soudain déferlement du mal comme le reflet de profonds dysfonctionnements a des racines anciennes. Et c'est la signification même du mot apocalypse : une révélation. L'une des plus fameuses illustrations de ce dévoilement du monde corrompu est le livre de l'Apocalypse de Jean où l'un des quatre cavaliers de la fin des temps figure la peste et la mort. Mais l'épidémie meurtrière accompagnée de guerre annonce une ère où triompheront vérité et justice. Ce motif ambigu de destruction et de création apparaît dans les textes fondateurs religieux et dans les oeuvres littéraires qui interrogent leur impact. De la Bible à Odipe Roi, des Evangiles au Talmud, de l'Islam au Bouddhisme tibétain, mais aussi dans le Décameron ou Faust, chez Ben Johnson, Pouchkine, Zweig, Camus, Saramago, Butler, on lit les ravages des fléaux, le désarroi des hommes devant un Dieu qui s'absente, la quête de réponse face à des maux qui nous dépassent, la tentation de la haine et les persécutions, mais aussi l'urgence de l'espoir. Si la solution humaine pour donner sens à ces ruptures dans nos vies est d'en faire le récit, relire les textes sacrés qui racontent la catastrophe nous y aide précisément. Ils lient les existences singulières au collectif, les individus aux mythes, le passé au futur, et peut-être même à ce que certains appellent l'éternité. Emerge alors une vision des écrits religieux non pas comme des normes ou des prescriptions mais comme des miroirs tendus, presque comme des romans. A leur suite, des livres qui sont devenus des pierres angulaires de notre littérature racontent comment la proximité entre ce qui tue et ce qui sauve nous constitue, nourrissant instinct de survie et besoin d'espérance. Le double regard qu'elle pose sur la religion et sur l'histoire littéraire donne naissance à cet essai lumineux sur une notion à la fois atemporelle et terriblement actuelle. De la Bible à Octavia Butler, Clémence Boulouque transmet ici des réponses salutaires à des enjeux existentiels.

09/2022

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Thaïlande

Thaïlande

Des temples scintillant d'or et la cuisine de rue à Bangkok, les ruines imposantes d'Ayutthaya, l'ancienne capitale du royaume de Siam, la plage paradisiaque de Ko Phi Phi rendue célèbre par Leonardo DiCaprio ou encore l'île de James Bond. La fête permanente sur Phuket et la détente dans des hamacs sous l'ombre projetée par les palmiers de la côte est du golfe de Thaïlande. L'étonnant monde sous-marin de la mer d'Andaman avec les poissons multicolores des récifs coralliens. Les emplettes aux marchés flottants originaux, des cours de boxe thaïlandaise, un bain avec un éléphant et le trekking dans la jungle. L'harmonie de saveurs de la cuisine thaï - le très connu "pad thaï" , la soupe piquante-aigre "tom saep" , des crevettes au curry, des salades fraiches "yam" arrosées de jus de lime et du riz sucré avec de la mangue. Découvrez la Thaïlande avec ce guide complet. Notre guide 3 en 1 vous aide à découvrir tous les attraits de la Thaïlande, le pays du sourire. GUIDE : - 11 itinéraires de visite passionnants - descriptions complètes de 109 sites touristiques thaïlandais - cartes indiquant l'emplacement de tous les sites traités, par exemple la ville de Bangkok, les vestiges antiques d'Ayutthaya, l'île de Phuket et l'archipel de Ko Phi Phi - contenu touristique riche : histoire, culture, cuisine - anecdotes insolites et propositions pour les plus actifs - photos en couleurs de tous les coins du pays - idées d'itinéraires élaborés, possibilité de préparer ses propres excursions. ATLAS : - atlas détaillé de toute la région présentée à la fin du guide - attractions touristiques (décrites dans les chapitres) indiquées et numérotées dans l'atlas - informations cartographiques préparées avec soin, très utiles pendant le voyage - tableau d'assemblage facilitant l'orientation et légende à portée de main - index des localités. CARTE : - carte laminée, pliable, conçue spécialement pour ce guide - grand format à l'échelle 1 : 1 650 000 - plans supplémentaires de Bangkok (1 : 21 000), de Chiang Mai (26 : 000) et Chiang Rai (1 : 20 000) - durable et résistante aux conditions climatiques - contient toutes les attractions touristiques décrites dans le guide - index des localités.

03/2023

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Critique littéraire

Roger Garaudy, itinéraire d'une négation

On peut se représenter Roger Garaudy comme un caméléon, tant il a changé de couleur au cours de sa longue vie d'intellectuel engagé. Né à Marseille en 1913 dans une famille de petits employés, Roger Garaudy commence son engagement comme militant protestant, ce qui ne l'empêche pas d'entrer tôt au Parti communiste et d'y faire une ascension fulgurante après guerre, tout en poursuivant des études de philosophie. Sa verve et son mordant, sa servilité, aussi, en font rapidement un de ses porte-parole les plus en vue. Son témoignage dans le procès Kravchenko marque le faîte de sa gloire comme stalinien officiel. C'est sa période rouge vif. Bientôt, il prend ses distances tout en se posant en victime des " durs ", et guigne du côté des gauchistes libertaires qui animent Mai 68. Séquence rouge et noire. Mais voilà que la thématique tiers-mondiste l'appelle. C'est l'occasion de se poser en champion de l'anticolonialisme, de fustiger l'arrogance de l'Occident et d'incarner " le sanglot de l'homme blanc ". Son engagement va très loin, puisqu'il se convertit à l'islam et chante les bienfaits de la révolution khomeinyste. Période verte. Des dizaines de livres émaillent ces années de retournements successifs, mais aucun d'entre eux n'est pris véritablement au sérieux. Jusqu'à sa période brune. En signant Les Mythes fondateurs de la politique israélienne, Garaudy accède enfin à la notoriété tant convoitée. Ce livre négationniste lui vaudra deux procès, qu'il perdra, mais surtout un succès immense et instantané dans tout le Moyen-Orient. Vilipendé et méprisé en France, Roger Garaudy devient dans les années 90 un propagandiste de l'antisémitisme dans le monde musulman, multipliant interviews, conférences de presse et débats ayant pour thème le " mythe " de la Shoah. Invité en grande pompe par les rois, les présidents à vie et les imams, il est devenu le principal inspirateur des ayatollahs et des ennemis d'Israël, dont Mahmoud Ahmadinejad ou Hassan Nasrallah. Ce livre retrace l'itinéraire en zigzag d'un intellectuel raté mais exalté et dévoile l'étendue de son ultime forfaiture, dont peu d'observateurs occidentaux ont pris la mesure.

02/2007

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Egypte

Abdel Fattah al-Sissi, le Bonaparte égyptien et son ambition pour l'Egypte, ses alliés, ses ennemis et sa vision pour la région

Abdel Fattah al-Sissi est le chef d'Etat arabe le plus menacé par tous les islamistes de la planète qui lui promettent le sort de Sadate, assassiné en 1981. En dépit de ses atteintes répétées à liberté d'expression que l'on ne peut que condamner, et même si la démocratie devra encore attendre sur les bords du Nil, le sulfureux président égyptien semble toujours néanmoins, depuis sa prise du pouvoir en juillet 2013, intègre, honnête et surtout animé par une réelle volonté, sans précédent historique, de réformer et moderniser son pays pour le bien commun et l'intérêt général. L'Egypte a toujours été incontournable. C'est le pays le plus puissant militairement et le plus peuplé du monde arabe (avec plus de 100 millions d'habitants). Or, pour assurer la stabilité du pays des Pharaons et lui redonner son rôle de phare du sunnisme et du monde arabe sur la scène régionale et internationale, Sissi, qui se veut être un nouveau "? dictateur éclairé? ", sait pertinemment qu'il doit avant tout relever avec succès le défi majeur du redressement de l'économie égyptienne tout en luttant contre la corruption endémique et l'islam politique. Aujourd'hui, le raïs égyptien est un sauveur pour certains. Pour d'autres, sûrement plus nombreux, il est un moindre mal. Facteur de stabilité indéniable, reste à savoir s'il ne commettra pas les mêmes erreurs que ses prédécesseurs en tombant finalement dans les mêmes travers... Présent en Egypte pendant la Révolution de 2011 et retournant régulièrement depuis dans ce pays ainsi qu'au Moyen-Orient pour ses travaux, Roland Lombardi est un spécialiste reconnu et clairvoyant de la région. Il nous propose ici une analyse pertinente, loin des partis pris et du sensationnalisme médiatique, de l'évolution politique de l'Egypte, pays phare du monde arabe. Il brosse également un portrait inédit du président égyptien et nous éclaire sur ses défis, ses projets nationaux, ses ambitions et sa stratégie régionale au prisme de ses alliances avec les princes héritiers d'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis.

03/2023

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Ouvrages généraux

La Horde. Comment les mongols ont changé le monde

" Un livre captivant... Les Mongols étaient un peuple sophistiqué, doté d'une maîtrise impressionnante de l'art de gouverner et capable d'instaurer un rapport plein de sensibilité avec le monde naturel... Voilà un livre remarquablement documenté et intelligemment pensé. " The Times Les conquêtes initiées par Gengis Khan au XIIIe siècle permirent aux Mongols d'intégrer à leur empire le monde qui les entourait. Ce livre se concentre sur la Horde : un modèle social et économique inédit qui allait s'imposer et évoluer durant trois siècles pour unifier sous son égide un espace divisé aujourd'hui entre le Kazakhstan, l'Ukraine, la Russie et l'Europe de l'Est. Dans cet espace, le " peuple des steppes " créa des institutions qui transformèrent les rapports de force entre les hiérarchies locales et stimulèrent l'essor des villes. Ils oeuvrèrent à l'épanouissement de l'économie et, grâce à leur diplomatie orientée vers le commerce, leur influence s'étendit le long des routes du nord bien au-delà de ses frontières. Leurs khans dominèrent les princes russes et les begs turcs, résistèrent à la grande peste et s'adaptèrent à la géopolitique mouvante du XVe siècle. Ce grand livre met en lumière le rôle historique des nomades longtemps réduit au cliché de l'envahisseur pillant les richesses et saccageant les récoltes. En rupture avec la vision conventionnelle de l'Empire mongol, l'auteur montre que la Horde sut mettre en place une administration mobile et sophistiquée, capable de faire cohabiter les communautés religieuses dans leur diversité. Les Mongols remodelèrent en profondeur l'espace slave, contribuèrent à l'épanouissement de l'Islam et forgèrent de nouvelles alliances avec les Mamluks, les Lituaniens, les Polonais, les Italiens et les Allemands. Ils sont à l'origine de l'une des premières mondialisations. Une fresque d'envergure portée de bout en bout par une plume fluide. " Les Mongols ont été desservis par l'Histoire, victimes d'un mélange malheureux de préjugés et de perplexités... Si la Horde a pu prospérer, selon l'histoire-récit neuve et convaincante que nous en propose Marie Favereau, c'est précisément parce qu'elle n'avait rien de la meute monomaniaque et meurtrière de la légende. " The Wall Street Journal.

02/2023

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Sciences politiques

Les coulisses de l'Entente cordiale

Après six ans d'un déchainement de fureurs nationalistes de part et d'autre de la Manche, un tour de force diplomatique permit à la France et à la Grande Bretagne, de mettre officiellement fin à leurs querelles et à leur rivalité coloniales. Le 8 avril 1904, le roi d'Angleterre Edouard VII, Théophile Delcassé, Ministre français des affaires étrangères, Paul Cambon, ambassadeur de France à Londres et Lord Lansdowne, secrétaire d'état aux affaires britanniques, pouvaient enfin se féliciter d'avoir mené à bien les négociations d'une entente dont les prolongements politiques allaient se faire sentir bien au-delà de la première guerre mondiale... Qu'y avait-il de commun entre un prince qui avait suivi son appentissage de roi pendant 59 ans, un républicain ariégois, fils d'un modeste commercant monté à Paris, un petit bougeois parisien poussé par l'ambition maternelle et un aristocrate anglais dont la longue généalogie remontait à l'invasion de l'Irlande par les Normands ? Que devaient-t-ils concilier ? Le point fondamental : légitimer la présence anglaise en Egypte et celle des Français au Maroc, alors que les Français avaient une antériorité en Egypte et que les Espagnols convoitaient le Maroc... Les aspects sensibles : la question de Terre Neuve, depuis 1713, les pêcheurs français ne pouvaient s'y approvisionner en appâts. La question du Siam : la France, installée au Tonkin en Annam et en Cochinchine, avait des prétentions sur la vallée du Mékong. Les intérets commerciaux britanniques au Congo français. Le statut des nouvelles Hébrides, découvertes deux siècles après le passage des Portugais par Bougainville en 1768, puis enregistrées sur carte par Cook en 1774. La question des sphères d'influence française au Niger, anglaise au Nigéria entre le lac Tchad à l'est et Sokoto à l'ouest, la Gambie entourée de territoires français, l'annexion pur et simple de Madagascar, et les Français qui ne répondaient pas aux protestations des Anglais... Echanges, concessions, marchandages, ces quatre hommes de coeur ont magnifiquement oeuvré, avec le soutien de l'opinion publique, pour équilibrer leur spères d'influence sans nuire au commerce, et donner à chacune des nations le sentiments de n'avoir pas perdu la face.

03/2004

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Religion

L'Evangile en pays baatonou (Bénin). De l'hostilité à l'harmonie en Christ (1940-2000)

Au nord-est du Bénin et au nord-ouest du Nigeria, en Afrique de l'Ouest, se trouve le Borgou, terre d'un peuple nommé "Baatonou". Cet ouvrage fait découvrir la complexité de la vie de ce peuple et l'accueil qu'il a fait à l'Evangile de Jésus-Christ dans les années 1940-2000. Ce peuple humilié par l'histoire, tiraillé entre la gloire et la honte, a fait un accueil inespéré à la nouveauté du Dieu de Jésus-Christ qui lui a été présenté par des missionnaires aussi différents, voire aussi éloignés idéologiquement, que des évangéliques anglophones et des catholiques francophones. Cet ouvrage intéresse l'histoire et la missiologie en Afrique. Il raconte la naissance du Christ au coeur de la culture baatonou dans une rencontre oecuménique bien mise en lumière par les trois contributeurs de ce livre. Benjamin Lee Hegeman, fils d'immigrants néerlandais en Amérique du Nord, est pasteur réformé comme son père. Marié depuis 1981, Christine - son épouse canadienne - et lui sont les parents de trois enfants. En 1990, lui et sa femme sont partis comme missionnaires protestants au Bénin, avec la mission évangélique dite la SIM (Sudan Interior Mission), société missionnaire fondée en 1893 pour l'Afrique subsaharienne. A l'Université d'Utrecht (Pays-Bas), Hegeman a obtenu un doctorandus (1994) puis un doctorat d'Etat (2000) en histoire de l'Eglise et en missiologie. Au Bénin, il enseigne chaque année en langue baatonoum et en français. Spécialiste de l'islam, il enseigne aussi depuis 2005 dans diverses universités et facultés chrétiennes en Afrique (Kenya) et aux Etats-Unis. Au Bénin, Benjamin Hegeman est entré en contact avec le père cistercien Jean-Claude Maingot et a fait la connaissance de la mission catholique parmi les Baatonou. De son côté, le père Michel Bonemaison, de la Société des Missions Africaines, a découvert Benjamin Hegeman à partir de la thèse de ce dernier sur les Baatonou : Between Gloryand Shame, (Boekencentrum, 2001, 556 p.). C'est au coeur de la sous-préfecture de Bembéréké (au nord du Bénin) que commence la rencontre fraternelle des trois hommes d'où est sorti cet ouvrage, essentiellement constitué du septième chapitre de la thèse de Benjamin Hegeman traduit de l'anglais mais fruit de nombreuses réunions à trois en France et au Bénin.

03/2018

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Sciences historiques

Histoire de la barbarie. Requiem pour l'Humanité

Jean Chaline tente de faire le bilan sociologique des exactions réalisées contre l'humanité depuis la préhistoire. Elles résultent des quatre moteurs des sociétés et ceux qui furent inventés exclusivement par les hommes, la cupidité et les croyances. Il dresse un bilan sans concession des pratiques barbares humaines qui ne s'expliquent que dans leur contexte historique. Il retrace les pratiques du cannibalisme, des sacrifices humains, des guerres et des génocides, mais également l'esclavage, les colonialismes, les violences du judaïsme dans l'Ancien Testament, comme dans l'Eglise chrétienne, ainsi que les dérives terroristes dans l'islam, expliquant les exactions islamiques actuelles de Daech, ainsi que celles liées aux religions extrême-orientales. Il analyse le statut difficile des femmes dans le monde patriarcal des religions, celui des veuves aux Indes ainsi que la signification du voile des femmes depuis sa création à Sumer. Mais, à l'opposé de ces abominations, il montre également que la reconnaissance des Droits de l'homme, l'abolition de la peine de mort et de la torture, la laïcité et la création de l'ONU représentent des avancées majeures de l'humanité, même si ces valeurs ne sont pas encore partagées par tous. S'y ajoutent les dévouements de tous ceux qui, connus ou inconnus, jour et nuit, se mettent au service des plus démunis de l'humanité. Enfin l'auteur évoque, à partir du passé, les grands défis du XXIe siècle qui risquent de produire de nouveaux requiem. Le défi démographique annonce deux milliards d'individus supplémentaires. Les défis pour la liberté avec celui du terrorisme religieux, ceux de la "cyber-civilisation Big Brother" et des inégalités vont entraîner des réactions. A ces défis s'ajoutera la menace transhumaniste nous promettant un homme de 1000 ans qui, dans son évolution post-humaniste, deviendrait un biomécanoïde robotisé. Tous ces défis se superposent, à l'échelle de la planète, à un réchauffement climatique et à l'épuisement rapide de nos ressources naturelles renouvelables et non renouvelables, phénomènes qui risquent de modifier notre vie sur Terre, où l'espace pourrait également nous réserver quelques surprises. Aux grands défis, les grandes innovations ! Jean Chaline tire ici les conclusions de l'ensemble de ses recherches sur la saga de l'humanité dans ce qu'elle a de plus barbare qu'il faut connaître pour réagir et l'éradiquer, afin de laisser à nos enfants un monde plus vivable.

03/2018

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Histoire de France

Journal de l'Elysée. Tome 2, 1968-1969, Le Général en Mai

En 1968 et 1969, le Journal de l'Elysée de Jacques Foccart devient la chronique haletante d'un séisme politique aux multiples répliques, qui annonce et prépare, souvent à l'insu des protagonistes, un véritable changement d'époque. Le plus proche conseiller du chef de l'Etat dévoile au jour le jour, de son poste d'observation privilégié à la présidence de la République, mais aussi parfois à Matignon ou rue de Solferino au siège du SAC, la face cachée des événements de mai 68, lorsque de Gaulle perd pendant un temps l'intelligence et le contrôle de la situation. Il rapporte ensuite, nombreux détails inédits à l'appui, comment le Général, après sa fameuse disparition du 29 mai, reprend magistralement en main la direction du pays avec l'aide de quelques-uns. Il retrace enfin, comme témoin et acteur de ce psychodrame, la lente détérioration des relations entre de Gaulle et Pompidou depuis l'été 1968 jusqu'au référendum-suicide de 1969. Douze mois pendant lesquels le chef de l'Etat tente vainement de réaliser d'ultimes grandes réformes -la participation, la régionalisation...-, cependant que le prétendant de plus en plus déclaré à sa succession, qui ne comprend guère et ne supporte pas la froideur de l'Elysée à son endroit, se débat dans l'affair Markovic. Avec ce deuxième tome de son Journal, Jacques Foccart, le seul homme à s'être entretenu tous les jours pendant plus de dix ans avec le premier président de la Vème République, nous livre la suite de son témoignage " pour l'Histoire ". Un document exceptionnel déjà salué par toute la presse lors de la parution du premier volume. " Au-delà de ces matériaux pour l'histoire du temps présent, le témoignage est passionnat et fait revivre de Gaulle de façon saisissante. (...) Tout y est : les coups de gueule, les bons mots, mais aussi les découragements et les ressaisissements, cet étonnant mélange de réalisme, presque de fatalisme, devant les travers de l'Histoire et d'obstination inlassable à vouloir dominer le cours des choses, la vision de la France et du monde autant que les tracasseries du quotidien. " Gérard Courtois (Le Monde) " Pour comprendre le rapport ambigu entretenu par de Gaulle avec l'Histoire, c'est une clef. " Alain-Gérard Slama (Le Figaro)

04/1998

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Religion

Les dieux au service du peuple. Itinéraires religieux, médiations, syncrétisme à Madagascar

L'île de Madagascar, christianisée puis colonisée, cherche depuis son indépendance à libérer les modes d'expression autochtones de sa culture. On le voit dans les débats d'intellectuels, mais aussi et surtout dans la continuité discrète d'une culture populaire dominée mais jamais effacée. Le foisonnement des lieux de cultes et des pratiques religieuses témoigne de ces mouvements dynamiques et inventifs qui permettent l'émergence d'Eglises indépendantes malgaches ou les " créations " de sites ancestraux. Les rois mirent autrefois à leur service les objets de puissance sampy pour mieux contrôler les populations et leur territoire. Aujourd'hui, c'est le peuple, c'est-à-dire tout individu, de la base à l'élite, qui peut s'instituer médiateur de la communication avec les dieux, ou avec le Dieu unique, sources de pouvoir sacré hasina. Malgré leur lien actuel au politique, les Eglises protestantes historiques, elles-mêmes ancestralisées, se sentent néanmoins " en panne ". Elles n'ont pas éliminé les cultes aux ancêtres royaux et autres esprits. Les pratiquants de ces cultes se revendiquent comme chrétiens et modernes. La représentation qu'ils se font des forces de la nature est d'ailleurs confortée par l'intérêt des étrangers pour la biodiversité malgache. Leurs pratiques, critiquées, sont en continuité avec le culte des ancêtres familiaux toujours largement célébré. Par ailleurs, les mouvements de Réveil internes aux Eglises protestantes, et les courants pentecôtistes concurrents, proposent aux individus une réponse fondamentaliste au syncrétisme et à la " double pratique ", tout en leur offrant un mode de communication direct et émotif de même nature avec le divin. Ces alternatives sont souvent vécues sous le signe de la rupture sociale, à travers des errances qui traduisent les souffrances personnelles. Transmissions et emprunts se font aussi, depuis des siècles, à l'intérieur même de l'île. Les lettrés du Sud-Est, détenteurs de l'écriture arabe, de traditions et de magie islamiques, ont une influence continue sur les sociétés des Hautes Terres, elles-mêmes en contact avec l'islam du Nord-Ouest. La circulation des devins-guérisseurs, ainsi que les migrations internes et les mariages qu'elles ont favorisés, ont permis un brassage d'idées et de pratiques qui compose aujourd'hui le paysage religieux de Madagascar. Prenant appui sur des enquêtes approfondies et croisant les regards de chercheurs malgaches et français, ce livre veut rendre compte de la complexité dynamique de cette composition.

02/2006

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Sciences politiques

Lettres contre la guerre

Peu après les attentats du 11 septembre 2001, la journaliste italienne Oriana Fallaci publie un article puis un livre intitulés La Rage et l'orgueil, dans lequel cette grande figure progressiste italienne s'en prend au monde musulman dans son ensemble. Les musulmans y sont comparés à de « nouveaux croisés » et les imams à des « guides spirituels du terrorisme » dont les mosquées « grouillent jusqu'à la nausée de terroristes ou d'aspirants terroristes ». Effondré par les outrances d'une femme dont la carrière de brillante intervieweuse l'avait amenée à dialoguer avec le Shah d'Iran, Willy Brandt, Lech Wa??sa, le colonel Kadhafi, Yasser Arafat, Indira Gandhi, à se débarrasser de son voile devant l'ayatollah Khomeini ou encore à faire admettre à Kissinger que la guerre du Vietnam s'était avérée « inutile », Tiziano Terzani s'attelle à la rédaction d'une réponse, qui va prendre la forme de lettres adressées à son petit-fils Novalis. Ces Lettres contre la guerre sont d'abord l'oeuvre d'un Occidental qui a passé près de la moitié de sa vie en Orient, sans jamais y perdre ses racines ni son cartésianisme. Mieux que quiconque en Europe, il a senti la nécessité du dialogue Nord-Sud et Est-Ouest, et l'absurdité non seulement de la guerre dite « contre le terrorisme » mais aussi de toutes les guerres menées sous les prétextes de « modernité » ou de « civilisation », et qui ne sont souvent que les cache-nez de l'avidité des hommes et de leur soif de pouvoir. Fidèle à sa méthode de grand baroudeur du journalisme, c'est depuis le Pakistan et l'Afghanistan que Terzani écrit la plus grande partie de ces lettres. Là, il comprend « le drame du monde musulman dans sa confrontation avec la modernité, le rôle de l'islam en tant qu'idéologie anti-mondialisation ». Ce texte est visionnaire à plus d'un titre. Au détour de chaque phrase, on y décèle les erreurs qui furent celles de l'Occident dans son rapport au monde musulman et plus largement à toutes les autres cultures, avant et après le 11 septembre 2001. Lettres contre la guerre, d'où émanent à la fois une colère sourde et un pacifisme de combat, est une contribution essentielle au débat géopolitique mondial et une pierre cruciale sur la voie de la paix des nations. Sa lecture, près de quinze ans après sa rédaction, n'a jamais été aussi nécessaire.

11/2015

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Littérature française

Reviens, Lila

Le 27 octobre 2015, Magali Laurent attend impatiemment le retour de sa petite fille de trois ans, partie en vacances avec son père en Tunisie. Soudain, un coup de fil fait basculer son monde : Magali apprend que son ex-mari est en réalité en Turquie, et qu'il compte aller en Syrie pour rejoindre Daech. Affolée, effarée, elle comprend qu'il la manipulait depuis des mois, préparant secrètement son départ pour le djihad, jusqu'à enlever leur fille. La vie de Magali bascule dans un univers qui ressemblerait au Bureau des légendes s'il n'était pas d'une tragique réalité. Terrorisme, combattants étrangers en Syrie, communications cryptées et législation complexe... Elle est immergée dans le quotidien des services antiterroristes, bien que se trouvant vouée à l'attente dans l'espoir d'un signe de Lila. Et pourtant, l'histoire avait commencé de façon si banale... Un coup de foudre amoureux près de Tunis, sept ans de relation, le mariage, puis la naissance de Lila. Même si Magali et son mari finissent par se séparer, il se révèle un père aimant auquel elle confie souvent sa fille... Sauf que, pendant ce temps, il lui dissimule sa plongée dans l'islam radical. " J'ai mis au monde un enfant pour lui faire vivre l'enfer " , dit aujourd'hui Magali Laurent, qui ignore où est sa fille. Mais après avoir traversé l'enfer, elle a décidé de vivre malgré tout. Aujourd'hui maman d'une deuxième petite fille, elle continue à espérer, à se battre. C'est aussi pour cela qu'elle a décidé de se livrer. Pour laisser une trace à Lila, dans l'espoir qu'elle soit vivante, et qu'elle puisse un jour lire cette histoire, son histoire. Et pour laisser une trace de Lila, sa fille qu'elle a parfois revue via des communications vidéo sur Skype, sa petite fille déjà voilée, en Syrie, qui implorait sa mère de venir la rejoindre... Avant que les contacts soient définitivement rompus en 2017. D'une dignité, d'une force et d'une honnêteté remarquables, Magali Laurent ne cache rien. De ses doutes et de ses souffrances, mais aussi de la culpabilité et des interrogations qui la rongent. Par-delà le drame effrayant qui est le sien, elle délivre un exceptionnel message d'humanité. Puisse Lila le découvrir un jour.

02/2021

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Religion

Les cathos. Enquête au coeur de la première religion de France

On les croyait en voie de disparition, perdus dans une société non-croyante et vouée à la consommation, mais ils sont toujours là ! 56 % des Français se déclarent catholiques. Sur 65 millions d'habitants, 44 millions sont baptisés : le catholicisme demeure la religion de la majeure partie des Français. Si les catholiques vont de moins en moins à la messe, s'ils dépriment devant le mépris de leurs concitoyens, ils pratiquent leur foi différemment, sur Internet, lors de retraites spirituelles ou de pèlerinages. Des reportages vivants et variés qui montrent la diversité des fidèles, de leurs convictions, de leurs votes, de leurs engagements. De pèlerinages en groupes de prière, de soirées d'adoration silencieuse en concerts rock, Linda Caille a rencontré des geeks mais aussi des inconditionnels de l'action sociale, des accros à la messe en latin, des cathos des campagnes, des cadres du quartier des affaires de la Défense et les derniers prêtres-ouvriers. Des portraits émouvants et rares comme Claire qui vit en collocation avec des sans-abris à Grenoble ou cette grand-mère qui, lorsque la nuit tombe, part avec son déambulateur dans les couloirs pour cajoler ses copines de la maison de retraite, Des histoires surprenantes comme ces parents qui, médusés, regardent leurs adolescents se rendre à l'église avec leurs amis le dimanche soir pour une messe. Des parcours de vie étonnants comme ces jeunes prêtres en soutane qui relancent le patronage le mercredi pour les écoliers dans la banlieue lyonnaise. Une immersion surprenante dans une France où malgré les scandales pédophiles, le succès des mouvements scouts perdure. Si une majorité des manifestants contre la loi Taubira étaient catholiques, 40 % des fidèles étaient favorables au mariage des personnes de même sexe. Une enquête journalistique où Linda Caille décrit des citoyens qui retrouvent les racines de leur foi et de leur culture devant un islam revendicatif, des évangéliques en croissance et un gouvernement faisant à leur égard un usage maladroit de la laïcité. Entre volonté de reconquête et soif de spiritualité, les catholiques se renouvellent, sortent de leur mutisme et travaillent leurs manières de s'adresser à leurs concitoyens en utilisant les réseaux sociaux et les codes esthétiques actuels. Un pied dans leur société, l'autre dans leur Église, les cathos continuent de s'adapter et de surprendre.

02/2017

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Récits de voyage

Voyage en Perse du Nord

Ce Voyage en Perse du Nord fait suite au Voyage au Daghestan et en Transcaucasie et constitue le second tome des Voyages en Orient de Ilya Nikolaevitch Bérézine. Il fait partie de la double mission d'études de trois ans (1842-1845) confiée à Bérézine et à son collègue W-F Dittel par l'Université des Langues orientales de Kazan dont ils venaient d'être diplômés. Bérézine ne voyagea pas avec Dittel (mort en 1848). Le caractère officiel de la mission de Bérézine transparaissait dans le premier tome, notamment dans ses propos sur les bienfaits de la colonisation en matière d'éducation et sur les droits des Russes sur les territoires nouvellement conquis. Mais après son arrivée dans la Perse des Qâdjâr, il en apprécie la culture, les paysages et les habitants. Ses remarques critiques portent alors surtout sur les défauts de l'administration, les abus, le gaspillage, la corruption, le retard par rapport à la Turquie. Cependant, vu sa position officielle, il passe notamment sous silence le pillage des manuscrits du sanctuaire d'Ardabil qui se sont retrouvés à Saint-Pétersbourg. Cette seconde relation foisonne de notations sur la vie culturelle, tant rurale qu'urbaine, et sur de nombreux personnages, des plus officiels aux plus modestes. Les observations concernent notamment les anciennes capitales sous les Safavides : Tabriz et son importante activité économique et culturelle ; Qazvin. Mais les cinq chapitres sur Téhéran constituent la partie la plus importante de ce voyage. Bérézine nous fournit le premier plan de la ville, la première information sur l'introduction en Perse de la photographie (daguerréotypie). Son analyse porte notamment sur le souverain régnant, Mohammad Shâh, son vizir Hâdji Mirzâ Âqâsi (pro-russe), sa cour, l'administration, l'armée etc. Bérézine attribue à l'islam, et particulièrement au shiisme, un rôle négatif dans l'éducation et le développement du pays. Cependant, vivement intéressé par la culture populaire, il décrit longuement les deuils religieux shiites et les ta'ziyehs, commémorations théâtralisées du drame de Karbalâ, et les rituels y afférents. L'intérêt de cette relation est d'autant plus grand qu'elle ne représente que la moitié du voyage en Perse de Bérézine (quatre mois sur huit), la suite du périple, à part des articles ponctuels, ayant dû rester sous forme manuscrite.

01/2012

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Littérature française

Tout paradis n'est pas perdu. Chronique de 2015 à la lumière de 1905

"Cette chronique est à cheval sur les années 2014-2015. Le thème m'en a été offert par le Front national qui, aussitôt prises quelques mairies, s'empressa d'imposer le menu unique dans les cantines scolaires. On n'en attendait pas moins de Marine Le Pen, mais ce qui changeait dans son argumentaire, c'était l'alibi de la laïcité. C'était au nom de la loi de 1905 qu'elle pouvait en toute impunité stigmatiser les enfants musulmans. Grâce à quoi on a vu se joindre à sa voix tous les laïques purs et durs qui au nom d'une stricte lecture de cette loi se retrouvait de facto en comité de soutien du Front national tout en jurant, main sur le cour, être évidemment en désaccord avec son idéologie. Ah bon. On peut donc faire une chose et dire son contraire. Ce qui doit plus ou moins s'appeler de la schizophrénie. Ce qui valait la peine de s'interroger sur les motivations des uns et des autres et de se pencher sur ladite loi de séparation des Eglises et de l'Etat. Mais en fait d'églises il s'agissait de la seule église catholique, les autres faisant de la figuration - l'Islam, qui se trouve à la source de ces querelles sur le menu et le voile, il n'avait pas droit au chapitre, les musulmans d'Algérie n'ayant pas le statut de citoyen. Loi dite de séparation mais plutôt accommodante avec l'Eglise, continuant de chômer les fêtes religieuses, de meubler son calendrier des noms des saints et de servir du poisson le vendredi dans toute les cantines. C'est au milieu de cette chronique qu'une autre actualité, tragique, s'invita brutalement dans la réflexion. L'exécution de l'équipe de Charlie au nom de l'offense faite au prophète nous rappelait que ce droit à la représentation des figures sacrées avait été pour notre société le fruit d'un long débat qui avait occupé tous les premiers siècles du christianisme. Débat tranché en 843, à Nicée, sous un argument de haute volée : l'image n'était pas une idole mais une médiation pour s'approcher du divin. Tout notre monde envahi d'images vient de cet arrêté. L'art occidental lui doit tout. Et donc, paradoxalement, la caricature de ces mêmes figures sacrées. "Jean Rouaud

01/2016

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 40, Décembre 2004 : Jacques Audiberti. Par le feu et par le rire

Audiberti prend pied quelque part du côté de la commedia dell'arte, du burlesque, du mystère de la Passion, de la tragédie shakespearienne, de la clownerie, de la comédie-ballet, de la pantomime dialoguée, voire du Grand-Guignol et de la parapsyrchocomédie. Alain Absire. Dans L'Abhumanisme, traité philosophique qui en vaut bien d'autres, Audiberti rappelle au sens de la mesure le pédant homoncule " livré à la guerre, aux courses de taureaux, à la cuisine, à la femme, à l'instabilité numérale des morts et des naissances, fuyant de toute part dans la bouillabaisse de l'univers ". Et de clore ce chapitre par une sentence sans appel : " L'homme est à gifler quand il prétend avoir des droits. " Pierre Joannon. La terre est vide et le ciel creux jadis peuplés de tant de fêtes. Un temps où nous étions heureux Quand les dieux dansaient sur nos têtes. Fernando Arrabal. Ah oui, Le Cavalier seul d'Audiberti, c'est grandiose. Avec Les Paravents de Jean Genet, de façon un peu différente, c'est l'une des rares pièces occidentales qui parlent de cette fracture, de cette convulsion entre l'Islam, enfin l'Orient en général, puisqu'une grande partie se passe à Byzance et à Jérusalem, et l'Occident. Marcel Maréchal. Nourri du passé, et cependant tout à fait neuf, d'autant plus que les livres de Fabrice Lardreau ne se ressemblent pas, Contretemps est surprenant, amusant, grand et petit, inclassable. Pascale Privey. Il suffit d'entrer dans une discothèque à Paris, Londres ou Tokyo, pour constater que plus personne ne danse encore la valse, le menuet, la gigue ou je ne sais quelle danse vénérable d'Asie. On y dame le sol et se déhanche, en frappant dans les mains, comme dans les villages bantous de mes grands-parents. La mondialisation sécrète ses anti-corps. Henri Lopes. Sous son langage technique et policé, respectueux de grands principes moraux, notre société adopte les normes d'une psychologie d'affaires, obscurantiste et médiatique à la fois, pressée d'attaquer, de réprimander, de facturer. La phraséologie du " travail de deuil " est l'un des masques de ce recul intellectuel et de cette avancée économique qui contribue à faire de la mort un marché comme les autres. Benoit Duteurtre.

12/2004

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Poésie

Errances d'encre - A la dérive du marais

Une feuille blanche, innocente, magnifique. Pure... un écrin de neige éternelle. (...) Qu'est-ce qu'une fleur, une herbe, un oiseau ? Une forêt, une rivière, une saison ? Qu'est-ce que l'on rêve d'admirer ces regards éphémères où l'âme se plaît à ranger ce qui lui est beau : plantes, oiseaux, couleurs, femmes, ... instants volés dans la grande besace du temps ? Qu'est-ce que je cherche et que cherchons-nous ? Rien. (...) Longues marches parmi les arbres de la forêt, au fond des vallons, par les sous-bois troués de lumières farceuses. Longues fatigues propices à la survenue de toutes les surprises. Longues rêveries où la vie "sérieuse" dépose ses oripeaux menteurs, où la mémoire déballe des trésors imprévus. L'expression poétique - l'espace, la lumière et les couleurs - est toujours accompagnée de la pensée : elle devient signe et prend forme, et la pensée elle-même se cache derrière : poésie subtile et beauté mystique. Dans cet espace, les couleurs brillent de leur propre éclat, sans emprunter leur luminosité à une source extérieure. Je ne vise pas à représenter le monde tel que je le vois directement autour de moi, dans l'isolement. Dans les pays islamiques, l'art s'est toujours privé d'un naturalisme absolu. Selon la conception religieuse, l'art n'est qu'une méthode pour ennoblir la matière et rendre évidente la Beauté Divine. "Dieu est beau et Il aime la beauté", dit le Prophète Mohamed de l'Islam. Simple et vigoureuse, cette expression d'errances et d'espace s'offre à l'esprit comme un paradis plein de lumière et, surtout, dénuée d'ombres. Dans ces paysages, chaque être est un archétype d'essence subtile, qui ne prend vie que dans l'imaginaire, ce doux sentiment, après trente années d'éloignement. Ainsi, la perception du monde, malgré sa brutalité, s'effectue d'une manière correspondant à une expérience intérieure en rapport avec la lumière extérieure. La lumière et la couleur sont décrites comme la manifestation du monde d'en-haut dans le monde d'en bas. Ce désir d'être libre, de répondre aux exigences profondes de ma personnalité, découlant d'une confiance illimitée dans la variabilité et l'universalité de la vie, me semble tout à fait suffisante. Je me livrais, pur de tout préconçu ou préjugé, à la contemplation de la divinité. Je ne veux pas ligoter l

10/2016

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Littérature française

Fraternels

En cette nuit du 18 juin, sur le mont Valérien, l'Ifon 11 du jeune François-Joseph de la Fistinière est fin prêt à filmer son propriétaire dans une position attentatoire à l'honneur de sa famille de militaires. Afin d'enrayer la propagation virale de la vidéo, le patriarche appelle au secours son fils illégitime, patron de la firme Opié, elle-même conceptrice de l'Ifon et numéro un européen de l'énergie. A La Défense, la tour Opié s'éveille : Samia, l'hôtesse d'accueil, prend son poste au rez-de-chaussée ; au trente-sixième étage, le technocadre Kevin Klein convoque toute son habileté informatique pour maquiller la baisse dangereuse des stocks de tantale nécessaires au grand dessein de l'entreprise. A l'autre bout de la planète, en Iamalie, d'étranges aurores boréales plongent dans l'inquiétude une tribu de Kètes. A Cuzco, Pérou, on inaugure l'Horloge du Sud : il s'agit d'en finir avec l'impérialisme occidental et de s'approprier le temps qui, à l'image des saisons, s'égrènera désormais à l'inverse de l'hémisphère nord. Plutôt que de se lamenter sur ce monde qui va à sa perte, sur fond de course effrénée au profit, d'inégalités sociales vertigineuses et de désastres écologiques, le romancier s'invente démiurge. Décidant, lui aussi, d'inverser le processus, il embarque son lecteur éberlué dans une ébouriffante utopie. Les victimes d'hier se réapproprient leur destin : tandis que, dans les Andes, les terres minières reverdissent, deux licenciés d'Opié (dont notre Franjo), ayant rejoint la ZAD de Cadarache, trouvent le moyen de faire imploser la toute-puissance capitaliste ; la vie de Samia, elle, a changé depuis sa rencontre, lors de la Gay Pride, avec Yaqut, dont la défense d'un islam de paix et de lumière l'a convaincue de s'engager à ses côtés dans un djihad... de l'amour ; quant à Tyapsa, la seule survivante de la tribu de Kètes, on la retrouvera, après bien des tribulations, figure centrale d'un final libertaire, burlesque et transgressif. C'est un vibrant éloge au pouvoir de la fiction que cet éblouissant roman-monde, mené tambour battant par un écrivain qui jamais ne doute de la capacité de ses personnages d'aller au bout de leurs désirs.

08/2016