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Critique littéraire

Le Chant du Monstre N° 3

Affinités électives : Les éditions Cambourakis présentent... La maison d'édition, ses textes, ses auteurs. L'art et la manière de conjuguer exigence littéraire et audace graphique. Alchimie : L'écrivain Orion Scohy et l'artiste Laurie Bellanca construisent ensemble, pierre par pierre, couche par couche, couleur par couleur, un mur à multiples lectures. Puis, dans une déclinaison de Fragments de mathématiques existentielles, le chercheur Laurent Derobert explore la conscience et les rapports humains par le prisme mathématique. Il confronte ces formules à la lecture du psychiatre Adrien Altobelli qui les ancre dans la littérature. Seul contre tous : Depuis plusieurs années, Laure Limongi écrit, fait renaître et édite les écrivains indociles. Dans un monde littéraire peu enclin aux fantasmes, elle affirme ce que l'insoumission a d'essentiel. Ex qui ? : Jérôme est un chef d'oeuvre rescapé, réédité en 2008 après une disparition de trente ans. C'est une quête amoureuse, torturée, monstrueuse dans un Paris réinventé, transcrite dans une langue somptueuse dont la musicalité évoque celles de Joyce et Céline. Cabinet de curiosités : Découper des photos, encore et encore, les utiliser comme matière pour composer son oeuvre - entre sculpture et dessin. L'artiste coréenne Keun Young Park donne forme à des corps flottants, qui semblent à la fois se désintégrer et se former dans un même souffle. L'artiste japonaise Fukaya Etsuko, quant à elle, grave de petites pièces de métal avec précision et acharnement, où toute la vie - ainsi que la mort - s'expriment dans un cocon minuscule. Parce que ! : L'écrivain Andréas Becker détruit la langue et la vend aux enchères, malmène le lecteur et le place face à ses contradictions, en lui offrant ses Fleurs de fer - déclaration d'amour à une littérature en perpétuel mouvement.

02/2014

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Poches Littérature internation

Les mensonges du Sewol

Le roman vrai d'un plongeur à la recherche des corps dans l'épave du Sewol, dont le naufrage en 2014 a fait l'effet d'un éléctrochoc sur la société coréenne. Corée du Sud, 16 avril 2014, le Sewol sombre au large de la côte sud-ouest. 304 personnes trouvent la mort dans ce naufrage, pour la plupart des adolescents en excursion scolaire. Enorme scandale qui met en lumière des carences multiples aussi bien dans la gestion de la compagnie privée qui gère le navire que dans l'organisation des secours. Park Geun-hye, alors présidente, est violemment critiquée. Ce drame et ses suites compteront parmi les causes de sa destitution. Le narrateur est un plongeur professionnel qui a accepté d'aller rechercher les corps des victimes piégées dans leurs cabines. Le récit prend la forme d'une supplique adressée à un juge dans le but de disculper un de ses collègues, accusé d'homicide involontaire. Il évoque la difficile remontée des cadavres, les graves traumatismes dont souffrent les plongeurs et dénonce l'incurie avec laquelle ont été lancées et menées les opérations, ainsi que les injustices et les incompréhensions qui frappent ceux qui se sont dévoués corps et âme pour que les familles récupèrent les corps de leurs disparus. Avec le récit du plongeur, en plusieurs épisodes, alternent une vingtaine d'interviews ou de témoignages de parents en deuil, de rescapés ou de journalistes. L'auteur ne donne aucune indication sur le nom du bateau, ni sur le lieu exact du naufrage, ni sur les véritables noms des protagonistes, voulant donner à son récit une portée universelle. En postface, l'auteur indique que le plongeur qui lui a servi de modèle est décédé. L'enquête qui a suivi le décès a conclu à un suicide.

06/2020

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Littérature française

I love NY

"En fait, je me souviens, on n'a pas fait d'endroits ou de clubs branchés, on n'est pas sorti en boîte, on n'a pas mangé une fois des sushis, on n'a pas ouvert un guide, on n'a pas regardé de carte, on ne s'est pas fait les musées, on n'est rentré dans aucune galerie, on n'a pas fait de shopping, on n'a pas été voir un spectacle sur Broadway, on s'est simplement promené et on a regardé. On a mangé dans des restos inconnus. On s'est fait un pique-nique à Central Park. On n'a jamais allumé la télévision, on n'est pas allé au cinéma. On n'a pas branché une fois notre ordinateur, on n'a pas checké une seule fois nos mails. On n'a croisé aucun de mes potes. On n'a pas mis une fois les pieds dans East Village. On ne s'est pas rendu une fois au Wonderbar. On n'a jamais pris le métro, on était tout le temps dehors. Ça nous est arrivé de marcher toute la nuit. On se baladait à vélo ou en taxi. Lucas, il adore le taxi new-yorkais. Il était comme un gosse. On se faisait des tours, sans avoir de destination en tête. On s'est tiré à Coney Island, on a bu de la vodka, on a mangé du caviar sur la plage. C'était easy. On n'est pas rentré dans une boutique, tout ce qu'on s'est acheté, c'étaient deux sacs de voyage. On est parti avec rien, on n'avait pas de téléphone portable, pas d'ordinateur, pas de matos, le strict minimum."

01/2009

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Guides étrangers

Israël. Jérusalem-Cisjordanie

Ce guide répond à trois objectifs : informer, illustrer et guider. Plus de vingt auteurs, photographes, journalistes ou grands voyageurs ont collaboré à ce volume pour vous offrir le guide le plus exhaustif, un récit vivant où anecdotes historiques, tableaux pittoresques et renseignements pratiques se succèdent et se complètent. Histoire et société Terre peuplée par les toutes premières communautés de l'Histoire ; bâtie par les Cananéens, les Philistins et les Phéniciens ; affermie par les Hébreux ; convoitée par les Assyriens et les Perses ; envahie par les Grecs et les Romains ; contrôlée par les Croisés et les Britanniques ; et de tout temps écartelée entre la guerre et la paix... cette terre à la croisée des civilisations, berceau des trois religions monothéistes - judaïsme, christianisme et islam¿-, héberge aujourd'hui un peuple plein d'énergie, résolu à vous dévoiler les beautés de son pays. Itinéraires De la Vieille Ville de Jérusalem, nimbée d'une atmosphère sacrée, à Tel Aviv la "blanche" , résolument ancrée dans le présent ; de la citadelle Saint-Jean à Akko (Acre), important carrefour commercial sous les Croisés, aux bénéfiques bains de boue de la mer Morte, point le plus bas de la planète ; des ruines romaines de Beit She'an, ancienne cité de la Décapole antique, aux époustouflants panoramas du Mount Carmel National Park, la plus vaste réserve forestière du pays ; de l'impressionnante forteresse de Massada, vestige du glorieux passé d'Hérode le Grand, aux eaux cristallines d'Eilat, royaume d'une riche et chamarrée faune corallienne... les charmes colorés d'Israël ne pourront que vous émerveiller. Carnet pratique Trente-quatre pages pour tout savoir sur les formalités, les transports, le logement, la restauration, la culture, les sports et les loisirs...

10/2019

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Littérature étrangère

La prose russe contemporaine

" Dans ce livre résonnent les "voix du chœur" de la littérature russe à la lisière de deux siècles, période critique de la nouvelle histoire de la Russie. Divers écrivains s'y côtoient. Idoles des années soixante et soixante-dix ou révélés depuis, Vassili Axionov, Mark Kharitonov, Vladimir Makanine, Iouri Mamleïev, Evguéni Popov sont reconnus à notre époque comme des écrivains de grande classe. Le destin littéraire de Iouri Bouïda, Mikhaïl Chichkine, Andreï Dmitriev, Assar Eppel, Nikolaï Kononov, Ludmila Oulitskaïa, Oleg Pavlov, Irina Polianskaïa, Marina Vichnévetskaïa, s'est amorcé dans les années quatre-vingt-dix : on a pu dire d'eux qu'ils étaient la génération "la plus chanceuse et la plus solitaire". Chanceuse, car ils n'ont pas fait l'expérience de la censure ; solitaire, car ils ont débuté au moment où la vie en Russie a résolument pris sa revanche sur la littérature et où trouver son lecteur n'était pas chose simple. Enfin apparaissent également dans ce recueil des écrivains qui viennent d'entamer leur chemin dans la littérature et s'y sont manifestés brillamment - sans eux, un panorama de la prose russe ne serait pas complet : Éléna Dolgopiat, Andreï Guélassimov, Valéri Iskhakov, Alexandre Khourguine, Sergueï Nossov, Igor Sakhnovski, Daria Simonova. " Ainsi ces nouvelles reflètent une époque tout en illustrant la diversité de la recherche esthétique en Russie c'est précisément le "genre court", par la compacité du sujet, la dynamique du style, la capacité à saisir un détail et à le figer par un seul mot, qui peut être le plus à même d'en témoigner. Espérons que le lecteur français trouvera dans ces pages des noms qui lui sont connus et en découvrira d'autres. Tel est le but que nous nous sommes fixé. " (Éléna Choubina)

03/2005

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Policiers

San-Antonio Tome 12

"Si un jour votre grand-mère vous demande le nom du type le plus malin de la terre, dites-lui sans hésiter une paire de minutes que le gars en question s'appelle San-Antonio", Réglez-lui son compte (1949). La saga des enquêtes du commissaire San-Antonio comporte 175 épisodes parus entre 1949 et 1999. Monument sans égal dans la littérature policière française, mêlant intrigues échevelées et humour débridé, elle reste sans pareille, bigarrée, tonitruante, populaire et bourrée de références. San-Antonio est né du désir de son auteur, Frédéric Dard, de parodier les romans de la "Série noire" (Peter Cheney, James Hadley Chase). Mais dès les années 1950, le flic matamore et son rabelaisien collègue Bérurier s'éloignent du cadre policier classique pour accéder à une fresque souvent bouffonne et pleine d'invention langagière. Dès les années 1970, la "langue de San-Antonio", saluée par d'éminents spécialistes mais aussi par de célèbres écrivains, de Jean Dutourd à Jean d'Ormesson, commence à faire figure de phénomène. Elle reste à ce jour aussi savoureuse et inventive qu'à l'origine. Les San-Antonio sont aujourd'hui publiés par "Bouquins" dans l'ordre de leur première parution dans la mythique série "Spécial-Police" du Fleuve noir. Cette édition intégrale en plusieurs volumes respecte aussi le texte original, reflet des décennies au long desquelles San-Antonio s'est fait le témoin attentif et irrespectueux de la vie hexagonale. Le tome 12 contient : Vol au-dessus d'un lit de cocu ; Si ma tante en avait ; Fais-moi des choses ; Viens avec ton cierge ; Mon culte sur la commode ; Tire-m'en deux, c'est pour offrir ; A prendre ou à lécher.

11/2013

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Musique, danse

Route du jazz. Afrique(s), Amérique(s), Caraïbe(s)

ROUTE DU JAZZ Samuel Nja Kwa, Préface de Manu Dibango Editions DUTA, 174 pages, 54 photos noir et blanc, 27 photos couleur, 45 euros ISBN : 978-2-9542391-0-1 Distribution : DAGAN Distribution (info@dagandiffusion. com) ROUTE DU JAZZ raconte l'histoire musicale des Africains. Un point de départ, l'Afrique ; plusieurs territoires au-delà des mers : Les Amériques, les Caraïbes. Ré¬sultat ? Le rythme se multiplie et prend des formes nouvelles là où il renait. Produit d'une synthèse entre la tradition africaine et la création européenne, rendue possible sur le sol américain, le jazz porte en lui les stigmates de l'Histoire. A travers des portraits et entretiens, le photographe Samuel Nja Kwa retrace le voyage du rythme. Des anecdotes, des témoignages personnels, un hommage aux acteurs de cette épopée. LES MUSICIENS QUI FONT LA ROUTE DU JAZZ AFRIQUES Ali Farka Touré, Cheick Tidiane Seck, Doudou Ndiaye Rose, Etienne Mbappé, Femi Kuti, Francis Bebey, Guem, Hugh Masekela, Ibrahim Abdullah, Jean-Jacques Elangué, Lionel Louéké, Malia, Manu Dibango, Miriam Makeba, Ray Lema, Richard Bona, Sandra Nkaké, Seun Kuti, Somi, Tony Allen Toumani Diabaté et Taj Mahal, Zim Ngqawana. AMERIQUES Abbey Lincoln, Ahmad Jamal, Antoine Roney, Archie Shepp, Bennie Maupin, Carlinhos Brown, Cassandra, Wilson, Christian Scott, Danilo Perez, David Murray, Dianne Reeves, Elvin Jones, George Clinton, Gil Scott Heron, Gregory Porter, Herbie Hancock, James Carter, Jimmy Scott, Kenny Garrett, Liz McComb, Maceo Par¬ker, Macy Gray, Mal Waldron, Marcus Miller, Nicholas Payton, Nile Rodgers, Olu Dara, Orlando Poleo, Pharoah Sanders, Randy Weston, Ravi Coltrane, Ray Charles, Rhoda Scott, Ron Carter, Roscoe Mitchell, Sam Rivers, Shirley Horn, Stanley Clarke, Susana Baca, Trombone Shorty, Wallace Roney, Wayne Henderson, Wayne Shorter, Yusef Lateef. CARAÏBES Alain Jean-Marie, Calypso Rose, Courtney Pine, Franck Nicolas, Jacques Coursil, Michel Sardaby, Omar Sosa, Roberto Fonseca.

03/2014

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Edition

Aux origines de la pop culture. Le Fleuve Noir et les Presses de la Cité au coeur du transmédia à la française, 1945-1990

L'histoire littéraire s'est construite sur un mensonge : elle a largement occulté sa part populaire et la conquête du grand public par l'édition, fruit d'une dynamique qui la place au coeur des industries culturelles. C'est cet autre visage de la littérature que ce livre donne à voir. Puisant dans des archives inédites, il retrace l'histoire chorale de celles et ceux qui, autour des Presses de la Cité et du Fleuve Noir, ont façonné à partir des années 1950 les genres majeurs de l'imaginaire contemporain : espionnage, policier, science-? ction, érotisme... Par-delà les romanciers les plus fameux (Simenon, Frédéric Dard), les professionnels de cette édition populaire ont contribué à forger une nouvelle culture médiatique, dans un contexte de circulation internationale des ? ctions et de transformation du travail des auteurs. Loin de se résumer à une invasion des modèles américains, la culture de masse " à la française " s'en approprie les conventions au temps de la guerre froide et de la décolonisation ; et dans ces romans tirés à plus de 100 000 exemplaires s'inventent aussi les nouveaux codes de la masculinité et de la consommation des " Trente Glorieuses ". Le livre raconte les stratégies industrielles à l'oeuvre jusqu'à la chute d'un système médiatique au tournant des années 1990, quand les recompositions éditoriales font émerger les nouveaux empires de la communication. Il permet de comprendre l'horizon médiatique des générations d'après-guerre, qui ne se cantonne pas au monde du livre : les histoires imaginées par les auteurs populaires ont essaimé au cinéma, à la télévision, à la radio... Une enquête sans équivalent sur les origines du formidable " boom " de la pop culture, matrice de la culture populaire contemporaine.

11/2022

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Sociologie

Dialogues sur la Belgique. Souvenirs, images, questions

Quels événements, lieux et personnages demeurent dans la mémoire de dix-huit Belges connus lorsqu'ils pensent à leur pays ? Un groupe d'universitaires francophones et néerlandophones cherchent des réponses à cette question depuis plusieurs années. Ils ont organisé des rencontres avec des duos de différents domaines. Au fil de dialogues inspirants, on découvre certains souvenirs partagés - comme les Diables rouges à la Coupe du monde en 1986 ou l'affaire Dutroux - mais aussi des visions contrastées à propos de certains événements ou lieux comme les guerres mondiales ou Bruxelles. Les différences se situent souvent entre communautés de notre pays, mais aussi entre disciplines ou professions. Le livre débute par une introduction sur le contexte historique belge et la notion de mémoire collective. Il se termine par une conclusion dans laquelle les auteurs mettent en évidence certains fils rouges, mais aussi certains silences. Que retrouvons-nous dans cette mémoire prétendument collective ? Quels sont les éléments qui n'y figurent pas ? Bref, un tour d'horizon passionnant des souvenirs partagés et non partagés sur la Belgique. Dialogues sur la Belgique offre sur la Belgique d'hier et d'aujourd'hui un regard unique, fait de souvenirs évocateurs pour les Belges et d'images parfois surprenantes pour les non-Belges. La version néerlandaise de ce livre a paru sous le titre Dialogen over België. Herinneringen, beelden, opvattingen (Universitaire Pers Leuven, 2020). Avec la partipation de Nina Verhaeghe et Christian Laporte (journalistes), Herman Van Rompuy et Philippe Moureaux (hommes politiques), Dirk van Bastelaere et Laurence Vielle (poètes), Jan Verheyen et Adil El Arbi (réalisateurs), Kristien Hemmerechts et Vincent Engel (écrivains), Laurence Rase et Jean-Michel Saive (athlètes), Yves Noël et Christ'l Joris (responsables patronaux), Caroline Copers et Felipe Van Keirsbilck (syndicalistes), Brahim Laytouss et Myriam Tonus (théologiens).

10/2020

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Littérature française

Vie et aventures de Nicolas Nickleby - Tome II. Un roman de Charles Dickens

The Life and Adventures of Nicholas Nickleby, containing a Faithful Account of the Fortunes, Misfortunes, Uprisings, Downfallings and Complete Career of the Nickleby Family (Vie et aventures de Nicholas Nickleby, contenant le fidèle compte-rendu des bonnes et mauvaises fortunes, des succès et des échecs, et la carrière complète de la famille Nickleby), communément appelé Nicholas Nickleby, est le troisième grand roman de Charles Dickens, publié en feuilleton de 1838 à 1839 avec des illustrations de Hablot Knight Browne (dit Phiz), puis en un volume. Mark Ford le décrit comme "le prototype du roman dickensien, Pickwick Papers et Oliver Twist étant si totalement sui generis qu'ils en sont devenus uniques" . L'intrigue est centrée sur le personnage de Nicholas, jeune homme laissé impécunieux par la mort de son père et devant subvenir aux besoins de sa mère et de sa soeur. Son caractère droit et indépendant suscite l'antipathie de son oncle Ralph Nickleby qui le juge à tort sans valeur et le poursuit de son inimitié. Dans son sillage, se distinguent sa jeune soeur Kate et sa mère, l'inénarrable Mrs Nickleby. Commencé de concert avec Oliver Twist, le livre a connu un succès immédiat, en partie dû aux descriptions de l'école du Yorkshire que dirige l'épouvantable Wackford Squeers, où Nicholas est engagé comme répétiteur (usher) ; réplique de Bowes Academy à Greta Bridge, que Dickens a lui-même visitée sous une fausse identité en compagnie de son illustrateur et ami Hablot K. Browne lors de la préparation du roman. L'horreur des scènes décrites et le pathos qui en émane rappellent l'hospice où Oliver Twist languit sous la férule du bedeau Mr Bumble durant son enfance.

01/2023

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Philosophie

Crise dans la représentation. Photographie, médias & capitalisme, 3

Le problème de la présence oblige à mettre en oeuvre la représentation, comme si, pour l'être humain, la présence ne pouvait se suffire à elle-même et devait s'accompagner de représentation et de langage. Mais la représentation fait elle-même problème au point qu'il y a, et aujourd'hui de façon spécifique, crise dans la représentation. En effet, les hommes hésitent entre croyance et doute face aux représentations : face aux médias— ceux qui en ont besoin pour croire ou ceux qui les utilisent pour douter et réfléchir —, face à la photographie— "ça a été" ou "ça a été joué" —, face au capitalisme — "il n'y a pas d'alternative" de Thatcher à Merkel ou "un autre monde est possible"—, face à l'économie — ceux qui croient que c'est une science ou ceux qui s'interrogent, sans oublier les nouveaux sophistes qui font croire que c'est une science —, face à la politique — "nos démocraties électives ne sont pas, ou de façon inaccomplie, des démocraties représentatives" disait Ricoeur. C'est une crise généralisée de et dans la représentation : en politique, en économie, en art, en information ; et donc dans les médias, dans la photographie, dans le capitalisme. Ce livre analyse, selon ces trois perspectives, cette crise. Et ce, grâce à deux artistes, Bernard Koest et Maria Piaz Maureira, et à huit théoriciens, principalement coréens et français, Ju Hyung-il, Lee Young- june, Park Sang-woo, Pierre Abramovici, Cécile Girousse, François Soulages, Julien Verhaeghe et Rodrigo Zúniga. Car ce livre est un moment d'un grand chantier de recherches théoriques et artistiques mis en place entre la Corée et la France depuis dix ans et aux nombreuses ramifications.

10/2019

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Policiers

Absences

Amanda O’Toole, soixante-quinze ans, a été retrouvée morte à son domicile, amputée des quatre doigts de la main droite. La police soupçonne la voisine et amie d’Amanda, le docteur Jennifer White – chirurgien orthopédiste à la retraite – d’être l’auteur de ce meurtre. Mais Jennifer est atteinte de la maladie d’Alzheimer et ne sait pas elle-même si elle est coupable. Elle partageait une relation extrêmement intime avec Amanda, même si ces deux femmes énergiques et orgueilleuses avaient été aussi par moments des adversaires redoutables. Amanda entendait parfois régir la vie de son amie et, sous prétexte d’honnêteté, dévoiler certains secrets qui auraient dû rester enfouis, relatifs notamment au mari de Jennifer, James, avocat retors, décédé depuis peu. Sans enfant et marraine de Fiona, la fille de Jennifer, Amanda instaurait une rivalité et un rapport de forces constant avec son amie, plus brillante, plus gâtée qu’elle par la vie. C’est la voix de Jennifer qui raconte cette amitié complexe et sa vie passée, de façon fragmentée, par des bribes, des souvenirs, des conversations, ou encore par le biais d’un journal qu’elle tient pour tenter de combattre la détérioration de son esprit et où ses enfants et amis sont amenés à témoigner de temps à autre. Ils émergent également de ce brouillard de la conscience, tour à tour confuse et lucide, de Jennifer : Amanda, bien sûr, Fiona, mais aussi Mark, le fils de Jennifer, ambigu comme son père, ou encore Magdalena, la garde-malade dévouée mais qui a des secrets, elle aussi. Jennifer White finira-t-elle par retrouver dans sa mémoire malade des révélations sur le meurtre d’Amanda ? Est-ce elle qui l’a tuée et lui a ainsi mutilé la main ? Pour quelle raison ? Face à une personnalité aussi imprévisible et tourmentée, la vérité ne peut être simple.

03/2013

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Littérature française

Pétrouchka

Eté 1953. Reclus dans la villa de Vence qu'il partage avec sa gouvernante Kate de Porada, miné par la tuberculose et sans doute, déjà, par quelque autre mal sournois qui finira par l'emporter quatre ans plus tard, Albert Paraz déploie pourtant une activité prodigieuse. Non seulement il donne à Rivarol une chronique de radio hebdomadaire, mais entretient des relations épistolaires suivies avec une foule de correspondants. Epoque des plus fécondes où cohabitent deux sources d'inspiration, l'Afrique noire et le polar. Côté Afrique, L'Adorable métisse vient juste de sortir des presses et il prépare déjà Sainte-Marie de la Forêt. L'année précédente, il a publié son premier roman " noir ", Une Fille du tonnerre. Son éditeur, André Martel, le presse de lui donner une suite. Ce sera Pétrouchka, entamé dans l'urgence fin juillet, bouclé en novembre, achevé d'imprimer le 15 décembre 1953. Moins de six mois pour un roman dont il attend, comme toujours, monts et merveilles. Pour se couler dans le moule Série Noire, Paraz, que la langue verte a toujours fasciné, a besoin d'un maître argotier fiable. Justement, parmi ses correspondants, un petit truand, tubard comme lui, pour l'heure en postcure au sana de Saint-Martin du Tertre après avoir goûté de la prison. L'oiseau rare. Doté de surcroît d'un beau brin de plume. Le petit truand s'appelle Michel Boudon et deviendra, plus tard, Alphonse Boudard. Ignorant avec la même superbe indifférence les règles de la littérature policière et celles de la vraisemblance, Paraz invente un genre nouveau, qu'exploitera plus tard Frédéric Dard dans la série des San Antonio. Roman sans queue (si on ose dire!) ni tête, désinvolte et libertaire, Pétrouchka mélange fiction et réalité, érotisme et humour, actualité et érudition, personnages romanesques et réels.

11/2010

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Histoire du cinéma

La fabuleuse histoire des effets spéciaux

Les effets spéciaux au cinéma racontés par Atom, le youtubeur aux 320 000 abonnés L'histoire des effets spéciaux est presque aussi vieille que celle du cinéma : dès que l'être humain a compris qu'une succession rapide d'images fixes permettait de donner l'illusion du mouvement, il a voulu contrôler, modifier, transformer ces images et y insuffler de la magie. Car le cinéma est le moyen idéal de s'évader et de rêver, et il est le lieu parfait pour voir des choses qui n'existent pas dans la réalité, ou qui sont impossibles. Voilà pourquoi depuis Méliès et Alice Guy, des génies ont créé puis peaufiné des techniques de plus en plus sophistiquées pour nous immerger dans des univers imaginés de toutes pièces. Atom est un passionné des effets depuis l'enfance. Après une courte carrière de prestidigitateur (il avait alors 10 ans), il a troqué sa canne et son chapeau pour un clavier et une souris. Sa passion s'est vite transformée en métier à plein temps : aujourd'hui, il dévoile sur sa chaîne YouTube comment ont été créées les images les plus stupéfiantes du 7e Art, qu'il s'agisse de grands classiques, comme Jurassic Park, Harry Potter, Star Wars ou Le Seigneur des anneaux, ou de films plus récents, comme Avatar. En sa compagnie, plongez dans les coulisses des VFX ! Pédagogique et très accessible, l'ouvrage revient sur l'histoire des effets spéciaux au cinéma, en détaille les grandes évolutions jusqu'aux techniques les plus récentes et passe en revue les différents outils et trucages à la disposition des équipes d'aujourd'hui (car non, il n'y a pas que le fond vert). Vous y trouverez également une description des logiciels à la disposition des apprentis artistes, du débutant à l'expert... et des tutoriels pour franchir le pas !

10/2023

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Policiers

San-Antonio Tome 13

" Si un jour votre grand-mère vous demande le nom du type le plus malin de la terre, dites-lui sans hésiter une paire de minutes que le gars en question s'appelle San-Antonio ", Réglez-lui son compte (1949). La saga des enquêtes du commissaire San-Antonio comporte 175 épisodes parus entre 1949 et 1999. Monument sans égal dans la littérature policière française, mêlant intrigues échevelées et humour débridé, elle reste sans pareille, bigarrée, tonitruante, populaire et bourrée de références. San-Antonio est né du désir de son auteur, Frédéric Dard, de parodier les romans de la " Série noire " (Peter Cheney, James Hadley Chase). Mais dès les années 1950, le flic matamore et son rabelaisien collègue Bérurier s'éloignent du cadre policier classique pour accéder à une fresque souvent bouffonne et pleine d'invention langagière. Dès les années 1970, la " langue de San-Antonio ", saluée par d'éminents spécialistes mais aussi par de célèbres écrivains, de Jean Dutourd à Jean d'Ormesson, commence à faire figure de phénomène. Elle reste à ce jour aussi savoureuse et inventive qu'à l'origine. Les San-Antonio sont aujourd'hui publiés par " Bouquins " dans l'ordre de leur première parution dans la mythique série " Spécial-Police " du Fleuve noir. Cette édition intégrale en plusieurs volumes respecte aussi le texte original, reflet des décennies au long desquelles San-Antonio s'est fait le témoin attentif et irrespectueux de la vie hexagonale. Le tome 13 contient : Baise-ball à La Baule - Meurs pas, on a du monde - Tarte à la crème story - On liquide et on s'en va - Champagne pour tout le monde ! - La Pute enchantée - Bouge ton pied que je voie la mer.

02/2014

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Policiers

San-Antonio Tome 14

"Si un jour votre grand-mère vous demande le nom du type le plus malin de la terre, dites-lui sans hésiter une paire de minutes que le gars en question s’appelle San-Antonio", Réglez-lui son compte (1949). La saga des enquêtes du commissaire San-Antonio comporte 175 épisodes parus entre 1949 et 1999. Monument sans égal dans la littérature policière française, mêlant intrigues échevelées et humour débridé, elle reste sans pareille, bigarrée, tonitruante, populaire et bourrée de références. San-Antonio est né du désir de son auteur, Frédéric Dard, de parodier les romans de la Série noire (Peter Cheney, James Hadley Chase). Mais dès les années 1950, le flic matamore et son rabelaisien collègue Bérurier s’éloignent du cadre policier classique pour accéder à une fresque souvent bouffonne et pleine d’invention langagière. Dès les années 1970, la "langue de San-Antonio", saluée par d’éminents spécialistes mais aussi par de célèbres écrivains, de Jean Dutourd à Jean d’Ormesson, commence à faire figure de phénomène. Elle reste à ce jour aussi savoureuse et inventive qu’à l’origine. Les San-Antonio sont aujourd’hui publiés par "Bouquins" dans l’ordre de leur première parution dans la mythique série Spécial-Police du Fleuve noir. Cette édition intégrale en plusieurs volumes respecte aussi le texte original, reflet des décennies au long desquelles San-Antonio s’est fait le témoin attentif et irrespectueux de la vie hexagonale. Le tome 14 contient : L’Année de la moule, Du bois dont on fait les pipes, Va donc m’attendre chez Plumeau, Morpions circus, Remouille-moi la compresse, Si Maman me voyait !, Des gonzesses comme s’il en pleuvait, Les Deux Oreilles et la queue.

11/2014

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Littérature étrangère

A la dérive. Contes divers

Ce recueil forme la seconde partie d'un ouvrage composite, Toiles d'araignées d'un crâne vide, qui comprend aussi Les Fables de Zambri (Le Dilettante, 2013). Il s'agit des premières oeuvres de fiction d'Ambrose Bierce, publiées sous le pseudonyme de Dod Grile en 1874 en Angleterre. Ambrose Bierce a écrit Le Dictionnaire du diable, Les Fables fantastiques et plusieurs recueils de nouvelles alternant entre l'humour corrosif, l'horrifique, la fantaisie macabre et le réalisme noir. Il a disparu en décembre 1913 dans le sillage de l'armée de Pancho Villa au Mexique. Bierce s'est toujours senti plus proche des satiristes européens que des humoristes américains comme Mark Twain. L'écrivain est né dans le contexte de l'explosion de la presse sur la côte ouest américaine au début des années 1870 et l'humour hyperbolique et sanglant des pionniers a considérablement influencé ses débuts littéraires. Ces premiers contes nous permettent de plonger aux sources mêmes de son inspiration : l'histoire énorme américaine et la tradition classique européenne. Cette édition a donc le mérite d'offrir aux lecteurs un document précieux sur le parcours d'une des figures les plus légendaires et les plus énigmatiques des lettres américaines. Inédits en français, ces contes furent presque tous écrits en Angleterre. Ces parodies - premières oeuvres de fiction de Bierce - nous prouvent que, contrairement à une idée répandue, il ne fut pas seulement influencé par la culture de la frontière mais aussi par la tradition littéraire européenne (satiristes anglais, conteurs allemands, moralistes français). Par ailleurs, le caractère transgressif de son humour noir, ses envolées dans l'absurde et le macabre, l'imposent comme un véritable précurseur du comique moderne.

11/2014

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Sports

French Equitation. Un bauchériste en Amérique (1922)

French Equitation est la traduction française d'un traité d'équitation écrit en anglais à Boston dans les années 20 par un ancien officier de cavalerie, Henry L. de Bussigny, passé par Saint-Cyr et Saumur, qui se dit élève du comte d'Aure. de Raucher, de Raabe, et admirateur de Fillis. Le lieutenant de Bussigny est de toutes les campagnes mais il part pour les Etats-Unis après la guerre de 1870. A New York, il fonde la Central Park Riding School. Il s'installera en 1878 à Boston où, sa réputation l'ayant précédé, les familles les plus en vue de la ville lui fourniront plusieurs générations d'élèves jusqu'en 1918. Au nombre des élèves les plus prestigieux il faut compter Theodore Roosevelt lorsqu'il étudiait à Harvard. Dès 1884 Bussigny avait publié un manuel d'équitation à l'usage des cavalières. Le présent traité, publié après sa mort en 1922, est un peu le testament équestre d'un bauchériste qui n'a pas complètement accepté la "deuxième manière" du Maitre. Son auteur préconise une équitation savante toute de patience, de gentillesse, de modération, dont le principe est la force de l'effet et le refus de l'effet de la force. Au terme de dressage il préfère celui d'éducation, recommandant d'enseigner avec bienveillance. Pour lui, les airs de haute école sont une gymnastique propre à développer harmonieusement le cheval. Nous proposons ici une première édition critique en français abondamment illustrée. Elle est précédée d'une ample introduction de Frédéric Magnin sur l'influence bauchériste aux Etats-Unis à la charnière des XIXe et XXe siècles présentant, outre la biographie de Henry de Bussigny, celles d'autres écuyers de cette "French connexion" qui ont précédé là Jean-Claude Racinet : Joseph Merklen, Léon de Gisbert, Joseph Baretto de Soma...

10/2013

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Policiers

Wonderland. Un été meurtrier

Un camion traverse le bois d'Aston Hill, en Angleterre. Cristina, confortablement installée dans la cabine, accompagne des tableaux qui retournent en Italie après avoir été exposés à Oxford. C'est le mois d'août, la soirée est douce, la route est libre et les chauffeurs discutent tranquillement de foot. Cristina s'endort. Elle se réveillera en butte à une réalité qu'elle n'aurait pu imaginer, même dans ses pires cauchemars. L'inspecteur principal de la brigade criminelle de Rome, Mariella De Luca, invitée à Oxford par ses collègues britanniques, est appelée à la rescousse car le chief inspector Mark Farrell doit faire face à une scène de crime incompréhensible : le camion transportant les oeuvres d'art a été retrouvé immobilisé à la lisière du bois, les deux chauffeurs ont été assassinés, pourtant aucun tableau n'a été dérobé. Cristina, elle, a disparu. Le compte à rebours est en marche pour la retrouver, mais Mariella De Luca est rappelée d'urgence à Rome sur une autre affaire de disparition, hypermédiatisée, qui bouleverse l'Italie. Car celle qu'on appelle déjà "la petite Barbie" n'a que douze ans et elle s'est volatilisée en plein coeur de Rome, à deux pas de chez elle, sur un chemin qu'elle emprunte tous les jours. Très vite, Mariella se retrouve plongée dans l'univers des réseaux sociaux, où le désir de raconter sa vie semble, pour tant d'adolescents, tellement plus fort que celui de la vivre. Et si elle n'oublie pas l'enquête anglaise, elle sait qu'il lui faut progresser rapidement dans ce "monde merveilleux" où règne dangereusement la confusion entre vie réelle et vie virtuelle, car les meurtriers ne tuent pas sur la Toile, mais dans la vraie vie.

03/2012

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Littérature étrangère

Sionoco

Boston. Dans l'avion qui le ramène vers New York et son luxueux appartement de Central Park, une jeune femme s'assied à côté de lui et renverse par inadvertance un jus de tomate sur son costume. Il n'aura de cesse de la retrouver. À leur deuxième rencontre, deux cents pages plus loin, le rabbin Mayer a perdu quelques certitudes, mis en danger sa vie de couple avec la richissime Naomi et engagé une polémique sans merci avec ses confrères ultra-orthodoxes de Brooklyn. Tous les ingrédients d'une bonne série télévisée sont réunis, y compris un scandale de mœurs avec vidéo compromettante... Mais Leon de Winter ne se contente jamais de raconter une histoire à la fois. Sol Mayer n'est pas seulement à la recherche du bonheur amoureux, mais aussi d'un message éthique applicable au monde contemporain dans les textes sacrés et leurs commentaires - dialogue entre le livre et la vie cher aux héros de De Winter. Il est surtout à la recherche d'un père à la fois vénéré et abhorré, à qui il doit sa vocation et ses pires égarements, et qui a soudain disparu de sa vie quelque quinze ans plus tôt. De péripéties lamentables en épisodes hilarants, Sol reproduit - à peine consciemment - l'itinéraire de son père et finit par marcher sur ses traces, accomplissant de Manhattan au Surinam un étrange voyage initiatique du tout au rien, jusqu'à l'improbable illumination finale... Doué d'une invention dramatique inépuisable et d'un sens aigu du tragi-comique, Leon de Winter crée ici une fois de plus, après La Faim de Hoffman et Kaplan, une fiction rebelle à tout classement, où la farce alterne avec la méditation, la pornographie avec l'émotion, et le réalisme le plus grinçant avec le surnaturel.

01/2003

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Littérature étrangère

Je veux aller dans cette île

"Tout le monde l'a oublié, et c'est pour cela que personne ne veut y croire, que personne ne veut plus s'en souvenir, mais cela reste la vérité. A une époque, nous avons tous été des étoiles". Ainsi commence Je veux aller dans cette île et l'on comprend très vite qu'avec cette oeuvre Lim Chulwoo franchit un cap dans sa carrière littéraire. Il s'attache désormais aux souvenirs de son enfance passée dans l'île de Wando. Ce livre possède un charme auquel on se laisse prendre immédiatement. Il est souvent très drôle, et constamment touchant. Tout est vu par les yeux d'un enfant, des petites joies de la vie sur l'île à la tristesse d'un être cher qui s'en va, en passant par les mésaventures conjugales et extra-conjugales et les scènes de chamanisme ou de fêtes de village. À travers une série de récits pittoresques et authentiques, l'auteur exprime de manière extrêmement attachante tout un monde de sensations (il y a de magnifiques descriptions de nature) et de sentiments. Si l'oeuvre de Lim Chul-woo a été saluée d'emblée par la critique et lui a valu de prestigieux prix littéraires (comme le prix Yi Sang pour "la Chambre rouge"), Je veux aller dans cette île lui a gagné les suffrages du public coréen (200 000 exemplaires vendus). Ce livre a été adapté au cinéma en 1994 par Park Kwang-su (figure marquante de la nouvelle vague coréenne) sous le titre Ku som'e kago sipta /To the Starry Island. Lim Chul-woo a été le coscénariste du film avec Lee Chang-dong (qui a également écrit la postface de Je veux aller dans cette île et fut ministre de la Culture au début des années 2000).

09/2013

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Policiers

L'Hypnotiseur

Erik Maria Bark, un psychiatre spécialisé dans le traitement des chocs et traumas aigus, a longtemps été l'un des rares véritables experts de l'hypnose médicale. Jusqu'au jour où une séance d'hypnose profonde a mal, très mal tourné. Sa vie a frôlé l'abîme et, depuis, il a promis de ne plus jamais hypnotiser. Dix années durant, il a tenu cette promesse. Jusqu'à cette nuit où l'inspecteur Joona Linna le réveille. Il a besoin de son aide. Josef, un adolescent, vient d'assister au massacre de sa famille. Sa mère et sa petite soeur ont été poignardées, mutilées et dépecées sous ses yeux. Le corps lardé de centaines de coups de couteau, Josef vient d'être hospitalisé, inconscient et en état de choc. Mais il est le seul témoin du carnage et Joona Linna, pris dans une course contre la montre, veut l'interroger sans tarder. Car tout indique que l'assassin est maintenant aux trousses de la soeur aînée de Josef, mystérieusement disparue. Et pour lui, il n'y a qu'une façon d'obtenir un quelconque indice de l'identité du meurtrier : hypnotiser Josef. Tandis qu'il traverse un Stockholm plus sombre et glacial que jamais, Erik sait déjà que, malgré toutes ses protestations, il brisera sa promesse pour tenter de sauver une vie. Ce qu'il ne sait pas, c'est que la vérité que porte Josef va changer sa vie. Que son fils est sur le point d'être enlevé. Et qu'en réalité, c'est pour lui que le compte à rebours vient de commencer. Intrigue implacable, rythme effréné, richesse et complexité des personnages, écriture au cordeau, tout concourt à faire de L 'Hypnotiseur un thriller unique. La première enquête de l'inspecteur Joona Linna fait date.

09/2010

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Sciences historiques

Le Livre & la Mort. XIVe-XVIIIe siècle

Etroits sont les liens qui unissent la mort et l'écrit. L'épigraphie, le manuscrit puis l'imprimé ont été mobilisés pour préserver le souvenir des disparus, et le rapport d'intimité qui lie le livre au lecteur a fait du premier le miroir privilégié des interrogations du second sur sa propre finitude. La Mort elle-même, comme figure et comme sujet, fait son entrée en littérature au XIVe siècle, suscitant une appréhension moins abstraite du trépas. On dit et on représente désormais la déchéance des corps, souvent associée aux fins dernières que sont le Jugement, l'Enfer et le Ciel. Fléaux de tous ordres et angoisse de la fin des Temps favorisent cette expansion du macabre à la fin du Moyen Age. "Incarnations" de la Mort et représentations des morts investissent alors le livre, bien au-delà des répertoires privilégiés que sont les arts de mourir, les livres d'heures et les danses macabres. Le corpus des images évolue, infléchi par l'Humanisme, la Réforme et la reconquête catholique, touché par l'évolution du cérémonial funéraire, s'adaptant aux nouvelles pratiques sociales d'encadrement de la mort. Le recours au média imprimé pour célébrer les grands défunts, et bientôt pour "faire part" des morts plus ordinaires, donne lieu à une vaste production documentaire, des pompes funèbres, tombeaux littéraires et reliures de deuil, aux modestes billets d'enterrement. Cet ouvrage interroge la variété des apparitions de la Mort dans le livre européen, du Moyen Age au XVIIIe siècle. A travers l'illustration peinte et gravée, l'ornement typographique, la reliure ou l'héraldique, se déploie une iconographie funèbre ou macabre fascinante, avec ses scénographies et sa gestuelle (la Mort qui frappe, fauche, entraîne, moque, désigne, triomphe...), ses attributs et symboles (faux, dard, crâne, tibia, larmes, torchères, chauve-souris, outils du fossoyeur...), dont il importe de comprendre le sens et les évolutions.

03/2019

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Histoire de France

Le général de Gaulle et le Québec

Le "Vive le Québec libre ! " lancé le 24 juillet 1967 par le général de Gaulle du haut du balcon de l'Hôtel de Ville de Montréal a retenti à travers le monde à la manière d'un coup de tonnerre. Ce point d'orgue de son voyage dans la Belle Province vient de loin. Il n'est ni l'effet d'un coup de chaud ni la confirmation que la vieillesse est un naufrage. Comme les archives de la Présidence de la République en apportent la démonstration, il est un acte mûri, le point d'aboutissement d'un processus engagé depuis 1960 après l'enclenchement de la "Révolution tranquille" au Québec et l'installation d'une Délégation générale du Québec à Paris, munie au surplus de toutes les prérogatives diplomatiques. C'est aussi le rappel fort d'un principe gaullien par excellence : le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. La politique québécoise de la France ne s'éteint pas avec le départ du général de Gaulle. Le fondateur de la Ve République a jeté les bases d'une coopération dynamique entre la France et le Québec. Par-delà les vicissitudes politiques des deux côtés de l'Atlantique, celle-ci s'est poursuivie et approfondie au fil des décennies. Elle s'est par ailleurs révélée un agent actif de la francophonie. Les contributions réunies dans cet ouvrage éclairent ces diverses problématiques et soulignent la profondeur du lien entre la France et le Québec. Avec la participation d'Eric Anceau, Michel Anfrol, Patrice Bachand, Mme Line Beauchamp, Louise Beaudoin, Eric Bédard, Jean-Paul Bled, Guy Bouthiller, Oliver Dard, Jacques Godfrain, Catherine Lanneau, Maxime Laporte, Denis Monière, Gaël Nofri, Gilbert Pilleul, Philippe de Saint-Robert, Pierre-André Wiltzer.

11/2018

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Littérature étrangère

Dans la tête d'Andrew

Dans ce qu'on imagine être le cabinet d'un psychanalyste, un homme évoque l'un de ses amis, un chercheur en sciences cognitives répondant au prénom d'Andrew, qui n'est autre que... lui-même. Victime d'un délitement mental peut-être lié aux recherches requises par sa discipline, Andrew s'est convaincu que le cerveau n'était qu'une machine à mentir et à feindre qui fait de lui un prisonnier à vie. Imperméable à la culpabilité, au chagrin comme au bonheur, il est persuadé que chacun de ses actes nuit aux êtres qu'il aime, qu'un désastre va se produire quoi qu'il fasse, alors que lui-même sort indemne de toutes les épreuves de la vie. Tandis que l'étrange narrateur se confesse, le lecteur s'interroge : ledit Andrew a-t-il bien, lorsqu'il était enfant, provoqué un accident de voiture ? A-t-il, de fait, empoisonné par mégarde son propre bébé ? Une femme a-t-elle vraiment disparu à cause de lui un certain 9 septembre ? A-t-il pour de bon bu des cocktails avec des nains ? Et est-il exact que le président ait été son camarade de chambre pendant ses études à Yale ? Véritable tempête sous un crâne, ce texte survolté, pétri de malice virtuose et de clins d'oeil littéraires et cinématographiques convoquant aussi bien Mark Twain et Lewis Carroll que Le Magicien d'Oz ou L'Ange bleu, ouvre des mondes vertigineux. C'est le roman d'une Amérique pieds et poings liés à l'inconscient collectif et à son imaginaire artistique, le point d'orgue d'une oeuvre magistrale en forme d'invitation réitérée à voyager sans entraves au pays des expériences-limites.

11/2016

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Policiers

San-Antonio Tome 15

«Si un jour votre grand-mère vous demande le nom du type le plus malin de la terre, dites-lui sans hésiter une paire de minutes que le gars en question s’appelle San-Antonio», Réglez-lui son compte (1949). La saga des enquêtes du commissaire San-Antonio comporte 175 épisodes parus entre 1949 et 1999. Monument sans égal dans la littérature policière française, mêlant intrigues échevelées et humour débridé, elle reste sans pareille, bigarrée, tonitruante, populaire et bourrée de références. San-Antonio est né du désir de son auteur, Frédéric Dard, de parodier les romans de la Série noire (Peter Cheney, James Hadley Chase). Mais dès les années 1950, le flic matamore et son rabelaisien collègue Bérurier s’éloignent du cadre policier classique pour accéder à une fresque souvent bouffonne et pleine d’invention langagière. Dès les années 1970, la «langue de San-Antonio», saluée par d’éminents spécialistes mais aussi par de célèbres écrivains, de Jean Dutourd à Jean d’Ormesson, commence à faire figure de phénomène. Elle reste à ce jour aussi savoureuse et inventive qu’à l’origine. Les San-Antonio sont aujourd’hui publiés par «Bouquins» dans l’ordre de leur première parution dans la mythique série «Spécial-Police» du Fleuve noir. Cette édition intégrale en plusieurs volumes respecte aussi le texte original, reflet des décennies au long desquelles San-Antonio s’est fait le témoin attentif et irrespectueux de la vie hexagonale. Le tome 15 contient : Pleins feux sur le tutu ; Laissez pousser les asperges ; Poison d’avril ou la Vie sexuelle de Lili Pute ; Bacchanale chez la mère Tatzi ; Dégustez, gourmandes ; Plein les moustaches ; Après vous, s’il en reste, monsieur le Président ; Chauds, les lapins !

02/2015

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Sciences politiques

Ton père honoreras

Bel homme de cinquante-neuf ans aux cheveux gris, Bonanno ne répondit pas. Ce soir-là il était sorti sans garde du corps ni arme. Même s'il y avait eu foule sur l'avenue, il n'aurait pas appelé à l'aide, parce qu'il considérait déjà son enlèvement comme une affaire privée. Il s'efforça de recouvrer son calme pour mieux saisir la situation. Les deux truands continuaient à l'entraîner le long du trottoir en lui paralysant les bras. La pluie froide et le vent filtrant à travers son complet de soie gris le firent frissonner. Dans la brume de Park Avenue il ne vit rien que les feux rouges arrière de son taxi qui s'éloignait et n'entendit que la lourde respiration des deux forbans. Tout à coup un bruit de pas rapides retentit sur le trottoir derrière lui et Maloney cria : «Hé, que diable ! qu'est-ce qui se passe ?» Un mardi d'octobre 1964, un homme est enlevé. Il s'agit de joseph Bonanno, alias «joe Bananas», parrain d'une famille de la mafia new-yorkaise. Ainsi commence l'enquête de Gay Talese. Ainsi commence la «guerre des Bananes», conflit opposant les principales familles du crime organisé. Fascinante plongée dans l'univers de la Cosa Nostra, ce chef-d'oeuvre du journalisme n'est ni un roman ni un livre d'histoire. Dans Ton père honoreras, rien n'est imaginaire, tout est vrai. Mais la vérité de la mafia est plus extraordinaire que la fiction. Et aussi plus émouvante. Considéré par Tom Wolfe comme le père du «Nouveau journalisme» – ce type de reportage croisant les exigences du journalisme aux techniques de la fiction –, Gay Talese, maître dans l'art d'évoquer «le courant fictif qui coule sous le flux de la réalité», capte dans l'ombre d'une histoire l'esprit d'une époque.

03/2015

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Comics

Décennies : Marvel dans les années 80. L'univers Marvel évolue

Célébrons les 80 ans des comics Marvel décennie par décennie. Découvrez les grandes révolutions des années 80. Une nouvelle génération de créateurs apporte des intrigues novatrices. Un nouveau visage se cache sous le masque d'Iron Man et le bouclier de Captain America change de propriétaire. Les lecteurs font alors bien des découvertes : le costume noir de Spider-Man, la crête de Tornade, l'armure de guerre de Thor, la couleur grise de Hulk et la conversion d'Angel qui devient le cavalier d'Apocalypse aux ailes d'acier. Miss Hulk rejoint également les Quatre Fantastiques et Peter Parker et Mary Jane Watson surmontent ensemble la plus grande épreuve de leur vie : le mariage. Ce tome fonctionne comme une anthologie montrant les évolutions que connaissent les icônes Marvel durant une décennie. Dix ans durant lesquels émergent aussi de nouveaux auteurs talentueux, qui vont façonner chacun à sa manière, l'univers Marvel. Cinquième tome (sur huit) de la collection commémorative des 80 ans de Marvel. Pour les années 80, l'album se focalise sur les changements des principaux héros de la Maison des Idées. Spider-Man endosse son costume noir, Iron Man l'armure Silver Centurion, Hulk redevient gris, Steve Rogers devient le Captain, tandis que Thor arbore un look plus viking que jamais. Ce volume contient Iron Man (1968) 170, Uncanny X-Men (1981) 173, Fantastic Four (1961) 265, Amazing Spider-Man (1963) 252 et Annual 21, Incredible Hulk (1968) 324, Thor (1966) 378, Captain America (1968) 333 et X-Factor (1986) 24 - écrits par Denny O'Neil, Chris Claremont, John Bryne, Roger Stern, Tom DeFalco, Al Milgrom, Walter Simonson, Mark Gruenwald, Jim Shooter, David Michelinie et Louise Simonson, et illustrés par Luke McDonnel, Paul Smith, John Byrne, Ron Frenz, Al Milgrom, Sal Buscema, Tom Morgan, Paul Ryan et Walter Simonson.

08/2019

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Littérature française

Notes sur les manières du temps

Notes sur les manières du temps est un recueil de fragments de taille variée et de caractère autobiographique, romanesque et fortement digressif ; tous ont pour prétexte, néanmoins, la question des manières (ou de leur défaut) dans la vie sociale aujourd'hui. Il ne s'agit nullement d'une anthologie plus ou moins modernisée des préceptes classiques du savoir-vivre, encore moins d'un tableau de la "mondanité" au sens étroit, mais plutôt d'une série d'épisodes ou de saynètes touchant au plus quotidien de l'existence en commun : manières des garages, des cafés, des restaurants, des hôtels, des cinémas, des théâtres, des chauffeurs de taxi, des agents de police, des douaniers, des journalistes, des employés de banque ; rites du bonjour, du pardon, de l'invitation à dîner, du petit-déjeuner, de la drague, de la correspondance, de la galanterie ; syntaxe de l'escalier, de la porte, de la banquette, du sentier de montagne. Le thème central des manières est orchestré par une réflexion fragmentaire et récurrente sur la nature et la culture, la sincérité et la politesse, la franchise et la distance, la subjectivité et la profondeur, la simplicité et le décorum, et sur leurs antinomies réelles ou prétendues : déjà exploitée par Renaud Camus dans Buena Vista Park et dans toute son oeuvre, la "bathmologie", science à demi sérieuse des degrés, des niveaux de langage et de comportement, devient ici un véritable instrument d'investigation. Mais les figures qu'elle révèle sont soumises à variations par les voyages, ceux d'une écriture baladeuse, qui ne tient pas en place, et ceux d'un écrivain promeneur, de l'Espagne à l'Italie, de la Yougoslavie à la Grèce, du métro parisien à un vallon perdu de Naxos. Le tout s'ordonnant autour d'une conviction discrète mais obstinée : la nécessité "politique" d'une nouvelle urbanité.

02/1985

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Actualité médiatique internati

Toujours sur la brèche

On entre dans le livre de Lillian Ross comme on avancerait dans le musée Grévin, par une galerie d'acteurs et d'actrices. D'un article dénonçant le maccarthysme sévissant à Hollywood dans les années 1960, à une rencontre avec Julie Andrews et Al Pacino ou une partie de tennis avec Charlie Chaplin. Mais on y croise aussi des anonymes, série de jeunes gens, ainsi qu'elle les nomme, d'un bus jaune aux 'écrasemerdes' de Madison Avenue. Portraits de badauds, doux dingues, de l'histoire vraie et inouïe d'un matador né à Brooklyn au portrait d'une maîtresse d'école de Central Park. Le menu se compose aussi de quelques gros poissons, Coco Chanel, Hemingway ou Fellini. Dans cette anthologie réunissant soixante-dix ans de portraits et de reportages d'une légende du New Yorker, on décèle un sens profond de l'empathie et une écoute rare, une capacité à mêler le sérieux au trivial, l'inconnu à l'étoile sans distinction de valeur et sans déférence particulière, proche en cela d'un Gay Talese ou d'un Tom Wolfe. Parmi ses inconditionnels lecteurs, Martin Scorsese ou Wes Anderson, mais aussi J. D. Salinger qui lui écrivit un jour après la lecture de l'un de ses papiers : "C'est de la littérature, que j'aimerai toujours et n'oublierai jamais. " "Incroyablement curieuse, extrêmement courageuse, avec un sens rare de l'écoute : à travers Lillian Ross et ses mythiques reportages, nous avons la chance de nous faufiler dans l'intimité des plus grands (Chaplin, Hemingway, Truffaut, Huston). " Wes Anderson "Pour tous ceux qui s'intéressent aux films, les articles de Lillian Ross étaient et sont toujours essentiels. " Martin Scorsese

05/2022