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Ramez Cayatte

Extraits

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Stylistique

Une certaine gêne à l'égard du style

C'est le style, pense-t-on, qui assure l'unité d'une oeuvre. Et l'on imagine aussi que les écrivains travaillent avec une idée plus ou moins claire de la façon dont leurs textes doivent être rédigés, si bien qu'il s'agirait simplement pour eux de faire coïncider leur idéal et leur prose. Or, les choses sont plus compliquées... Quand on y regarde de près, les pratiques rédactionnelles des écrivains vont à hue et à dia et peinent à trouver leur pleine cohérence. On en connaît quelques exemples célèbres : avec bien des premiers lecteurs de Céline, le jeune Claude Lévi-Strauss s'est demandé si c'était vraiment la même personne qui avait rédigé toutes les phrases de Voyage au bout de la nuit. Quant aux premières lectures importantes de L'Etranger, toutes se sont étonnées d'une évidente contradiction stylistique dans le roman d'Albert Camus. Le présent ouvrage se propose dès lors d'interroger les formes stylistiques à partir de leurs tensions et les discours sur le style à partir de leurs failles. Prenant ses premiers appuis sur une dizaine de cas en apparence fort singuliers (Bernanos, Camus, Duras, Ramuz, Sartre, Simenon, Valéry...), il suggère un principe de lecture et esquisse une typologie des contradictions. Mais il avance aussi deux idées : la première veut que toute la prose du XXe siècle ait connu une certaine gêne à l'égard du style ; la seconde veut que la tension stylistique soit finalement le mode d'existence naturel des oeuvres littéraires.

04/2024

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Romans policiers

Six planches et une poignée de clous

La vie de détective mène à tout : du pédalo avec René jusqu'à la cueillette de champignons avec Momo. Une vie de rêve en quelque sorte s'il n'y avait pas le grain de sel de cet industriel mort cinq ans plus tôt dans des conditions peu conformes à sa situation. Même les keufs de la nation ont lâché et classé l'affaire. La veuve est désespérée et riche. Et je ne sais pas laquelle de ces deux qualités m'a convaincu d'exhumer, à défaut du mari, le dossier. Nous allons bien ramer, Momo et moi. A côté, le pédalo c'était une balade de santé. Là où tous les moyens nationaux ont échoué, nous allons devoir faire preuve d'imagination et de beaucoup d'improvisation. Accessoirement vous apprendrez comment construire un empire commercial et si, après cette lecture, vous ne correspondez pas aux critères d'adhésion au CNGP (Centre National des Gros Patrons), c'est que vous aurez loupé quelque chose. N'oublions pas Vanessa, la facétieuse, qui nous réserve une surprise de taille, René et Paulette qui regagnent leurs pénates et le commissaire Saint-Antoine qui manque de s'embrouiller avec le grand patronat. Thématiques abordées : - La réussite commerciale du self made man. - Une incursion dans le grand patronat national représenté par une CNPF qui est devenu le CNGP (Centre National des Gros Patrons). - Un brin de botanique toxique puisque le mort a été empoisonné au datura. - Et, comme souvent, une enquête approximative qui aboutit à une chute plutôt minable.

05/2022

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Policiers

Elle savait

Du grand Lee Child ! Ligne 6 du métro de New York. Monté à la station Bleeker, l’ancien de la police militaire Jack Reacher remarque tout de suite qu’il n’y a que cinq passagers dans son wagon et que le cinquième, une femme, a tout du terroriste prêt à se faire sauter pour Allah en emportant des centaines de personnes avec elle. Et la rame se dirige vers la gare de Grand Central. Sauf qu’il est 2 heures du matin et que faire exploser une bombe sous une gare quasi vide à cette heure, ça ne tient pas debout. Pourtant, selon les critères retenus par le Mossad pour reconnaître l’auteur d’un attentat suicide avant qu’il ne passe à l’acte, la mystérieuse passagère remplit toutes les cases. Jack Reacher s’approche d’elle et en est encore à s’interroger lorsque la femme se suicide sous ses yeux. Aussitôt déclenchée, l’enquête fait apparaître qu’il s’est passé quelque chose entre la passagère et Reacher. Et ce quelque chose, tout le monde veut l’avoir : Al-Quaida, la police de New York, la CIA, le FBI, l’espionnage russe, un sénateur encombrant pour bien des gens et même certains combattants afghans. Ne pas s’inquiéter pour autant : Jack Reacher qui, pour la première fois dans la série, raconte l’histoire lui-même, sortira vainqueur de l’affaire. En laissant beaucoup d’individus bien cruels sur le carreau.

01/2012

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Récits de voyage

ALASKA. Visions d'un pèlerin de la Grande Terre

Emeric Fisset a parcouru deux fois cette " grande terre " des Aléoutes, que les Russes baptisèrent Alaska. Pèlerin dans la forme, puisque c'est à pied, à la rame, en kayak, à skis ou à l'aide de chiens de traîneau qu'il l'a visitée. Pèlerin aussi dans l'esprit, de disponibilité et d'ouverture pour aborder cet univers de chasseurs, pêcheurs et cueilleurs, ou découvrir sa faune et sa flore. D'août 1990 à juin 1991, il a voyagé, dans les pas de l'Ours, de Point Barrow, cap septentrional du continent américain, à Cold Bay, à l'extrémité de la péninsule d'Alaska. Entre janvier 1994 et juin 1995, Sous l'aile du Grand Corbeau, il s'est rendu de Seattle à Wales, au cap occidental de ce même continent. De ses deux périples, Emeric a ramené les visions présentées dans cet album. Il les a accompagnées du récit de certains péripéties et rencontres. Qu'il croise des baleines ou des lions de mer, qu'il entre dans le " port des Français " - que découvrit La Pérouse - , qu'il franchisse la chaîne de l'Alaska, rencontre des chercheurs d'or, les Eskimos et les Indiens, ou apprenne le maniement des chiens de traîneau, Emeric nous convie à le suivre jusqu'au bout dans sa quête : relier le Nouveau et l'Ancien monde, sur la traîtresse banquise du détroit de Béring, vers l'Asie...

11/1995

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Littérature étrangère

Le livre des nuages

11 aooût 1986, Berlin Juste devant moi, dans cette rame de métro bondée, était assise une très vieille femme, presque centenaire je dirais, coiffée d'un foulard qui encadrait un large front, protubérant comme une planète en colère. Elle avait des yeux noirs enfoncés dans leur orbite et un visage carré aux lourdes mâchoires qui était remarquablement masculin. Tout semblait horriblement familier et j'avais l'impression d'avoir déjà vu ce visage, mais en noir et blanc. Plus je la regardais, plus j'étais certaine que c'était... Oui, que c'était Hitler, Hitler en vieille femme dans ce métro berlinois... Aucun membre de ma famille ne me crut. C'était absurde, Hitler s'était suicidé dans son bunker en 1945, tout le monde savait ça... Tatiana a quatorze ans quand elle a cette terrifiante vision. Seize ans plus tard, elle revient à Berlin pour étudier, puis pour y vivre de petits travaux, pour rêver un peu, pour être seule. Elle flotte dans la vie, se promène sur un nuage, ne s'implique jamais nulle part. Son obsession, c'est cette ville et son horrible passé, la guerre d'abord, puis le Mur, la coupure. Elle va croiser d'autres fantômes, se mêler à eux dans les rues, le métro encore, les mystérieux souterrains côté Est, nous entraînant à sa suite dans des récits d'une grande poésie, même s'ils sont parfois très noirs. Jusqu'au jour où la violence va frapper...

09/2009

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Littérature française

La danse d'une vie

On retrouve la story de Carole le jour de son embauche dans la rame de métro qui l'emmenait de chez ses parents à l'Opéra. Elle allait déménager sous peu mais attendait la fin de sa période d'essai pour ne pas prendre un risque financier inutile et avoir à s'organiser sur deux fronts : le travail et sa vie au quotidien, les courses sans parler du ménage, de l'entretien du linge, etc... Elle n'avait pas une grande habitude de toutes ces choses indispensables dont elle ne s'était jamais vraiment occupée et préférait prendre son élan ! Son coeur battait très fort ; sans savoir, ni s'expliquer pourquoi, il aurait fallu peu de choses pour qu'elle fasse demi-tour et rentre se cacher sous les draps. C'était la première fois qu'elle avait autant peur. Ce matin inoubliable, elle changea au moins quatre fois de tenue sous le regard intraitable de Juliette qui, vers la fin des essayages, commençait à s'énerver. Elle avait peur que Carole soit en retard dès le premier jour et qu'elle se fasse marquer au fer rouge d'une très mauvaise impression. Au final, Carole jeta son dévolu sur un ensemble en soie sauvage abricot, ceinturé. Il était complété par des accessoires couleur caramel, chaussures compensées à hauts talons et sac à main classique ; le mois de mai resplendissait ! Le soleil jetait un voile plus qu'agréable sur la fraîcheur du matin.

06/2023

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Récits de voyage

Dans les pas de l'ours. Une traversée solitaire de l'Alaska sauvage

Emeric Fisset a parcouru deux fois cette " grande terre " des Aléoutes, que les Russes baptisèrent Alaska. Pèlerin dans la forme, puisque c'est à pied, à la rame, en kayak, à skis ou à l'aide de chiens de traîneau qu'il l'a visitée. Pèlerin aussi dans l'esprit, de disponibilité et d'ouverture pour aborder cet univers de chasseurs, pêcheurs et cueilleurs, ou découvrir sa faune et sa flore. D'août 1990 à juin 1991, il a voyagé, Dans les pas de l'ours, de Point Barrow, cap septentrional du continent américain, à Cold Bay, à l'extrémité de la péninsule d'Alaska. Entre janvier 1994 et juin 1995, sous l'aile du Grand Corbeau, il s'est rendu de Seattle à Wales, au cap occidental de ce même continent. De ses deux périples, Emeric a ramené les visions présentées dans cet album. Il les a accompagnées du récit de certaines péripéties et rencontres. Qu'il croise des baleines ou des lions de mer, qu'il entre dans le " port des Français " - que découvrit La Pérouse -, qu'il franchisse la chaîne de l'Alaska, rencontre des chercheurs d'or, les Eskimos et les Indiens ou apprenne le maniement des chiens de traîneau, Emeric nous convie à le suivre jusqu'au bout dans sa quête : relier le Nouveau et l'Ancien Monde, sur la traîtresse banquise du détroit de Béring, vers l'Asie...

07/1997

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Littérature française (poches)

Bois sec, bois vert

En 1933, Jean Paulhan écrivait à André Gide : " Je ne serais pas loin de voir dans Cingria un grand écrivain. " C'était aussi l'avis de Claudel, de Ramuz, de Cocteau, de Max Jacob et de quelques autres. Quinze ans plus tard paraissait Bois sec Bois vert qui, aujourd'hui encore, est comme le microcosme d'une œuvre que son auteur dispersait autant par nécessité que par insouciance, mais qui s'est révélée avec le temps considérable, et d'une rare cohésion dans sa diversité. Si plusieurs textes que réunit Bois sec Bois vert semblent ainsi relever plus ou moins du genre de la nouvelle (Xénia et le diamant), du conte fantasmagorique (Hippolyte hippocampe), de l'étude littéraire historique (Lou Sordel) ou archéologique (Le Comte des formes), ils appartiennent en fait comme les six autres au genre unique et indéfinissable que s'est créé le génie vadrouilleur de Cingria. Captant l'extraordinaire acuité de sensations d'un être qui n'ignora que l'indifférence, c'est la langue elle-même ici qui voit, fait voir, et promène délectablement le lecteur. Avec son mélange d'élaboration fastueuse et de spontanéité déflagrante, elle nous restitue de la même façon le suc des temps anciens où déambulait l'érudition imaginative de l'écrivain, et la vibration des instants de ce monde que son regard toujours neuf et libre enregistrait pour les magnifier. " Je ne suis pas un nom ", a-t-il noté un jour, " il n'y a que la vie qui m'intéresse. " En retour la vie éclate dans tout ce qui demeure sous le nom de Cingria.

05/2000

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Littérature française

Campagne. Suivi de Se souvenir de ma mère

" Quelle joie de trouver enfin un livre pur. " Paul Claudel " Elle repensa à sa grand-mère, à leur retour de la grand-messe, sur la route blanche, aux troupeaux de moutons dans la plaine brûlée ; aux odeurs de menthe chaude le long des talus, à la soie grise des pins ; à la croisée des routes ; aux sons de cloche et d'orgue qu'elle entendait encore couvrir toute la campagne. " " Son âme toute neuve se mit à parler cette ancienne langue qui raconte si bien la naissance du bonheur dans le coeur inusable du monde (...) C'est une langue qui porte en elle le secret qui est pur, que personne ne connait jamais tout-à-fait bien, mais que l'enfance écoute et croit. " Ecrit en 1937, Campagne est un chef-d'oeuvre d'écriture épurée, d'une grande finesse d'émotion, célébrée à sa sortie par Claudel, Daudet, Ramuz. Elle raconte l'histoire d'une jeune paysanne, Marie, une orpheline élevée en marge du monde et bientôt " exilée " avec sa grand-mère dans les communs d'un château. La Première Guerre Mondiale se profile en arrière-plan, tandis que l'adolescente mûrit simultanément dans cet environnement aussi rude qu'idyllique qui pour autant l'ouvrira à la maternité. Manifeste pour le rêve et l'aspiration au sacré dans le quotidien, Raymonde Vincent réalise ici, avec une incomparable maîtrise formelle, un premier roman où le temps s'écoule à la vitesse de la nature. Se souvenir de ma mère est un texte inédit, inachevé et non daté, lié à ses souvenirs d'enfance, qui inspireront toute son oeuvre. Préface de Renan Prévot.

05/2023

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Littérature française

Toujours partant !

Je n’ai pas de souvenir précis de ma petite enfance. Je me vois néanmoins avec mon père. Je ne vois pas ma mère. C’était à la réception du régiment, dans la caserne de mon père du temps de l’Indochine. C’était un soir, le ciel était étoilé, et les lampions aux multiples couleurs dansaient au gré du vent. Les jolies dames portaient de longues robes et des chapeaux. Les officiers, tout de blanc vêtus, étaient assis autour des tables parées de nappes blanches au tissu lourd. Je me souviens des grands parasols, et des chaises métalliques peintes elles aussi en blanc. Il y avait beaucoup de militaires, et les serviteurs indochinois s’affairaient avec discrétion. Les gens allaient et venaient devant moi, vacant à des occupations dont l’intérêt m’échappait, mais c’était comme un ballet fascinant pour l’enfant que j’étais. Certains avançaient sur le parterre parsemé de cailloux clairs qui les menait à la rivière en contrebas. Ils prenaient alors place sur les barques, s’éloignant avec leur belle de quelques coups de rame sur l’eau sombre. D’autres suivaient une des allées qui menaient au théâtre, dans la fosse duquel jouait l’orchestre de mon père. Et pendant qu’il jouait, un boy indochinois veillait sur moi. D’après mon père, je devais avoir trois ans. C’est le seul souvenir qui me reste de cette période et des deux années qui ont suivi. Ecrit en collaboration avec Cécile Dupire. Couverture : Jean-Philippe Bertrand ADAGP 2013. Tous droits réservés.

09/2013

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Récits de mer

Sam Davies & Romain Attanasio. Sans escale

Ils se sont rencontrés sur les quais. Depuis, ils partagent leur vie et leur passion pour la course au large. Samantha Davies et Romain Attanasio prennent part au Vendée Globe 2020-2021, ensemble mais en solitaire... Elle apprend la mer comme elle apprend à marcher, la voile est dans les gènes de la famille. Elle a toujours été une fille aquatique, aquatique et parfaite, forte en tout. Lui a galéré, n'aimait pas l'école, voulait vivre comme Mowgli. Lui a ramé pour en arriver là. Descendant de la montagne, il a tout appris seul. Ils sont différents, comme le jour et la nuit, avec un seul territoire pour se croiser : l'océan, leur troisième amour. Quand Sam part en course, Romain tient la maison et vit en tête à tête avec leur fils Ruben. Quand Romain part, Sam est la maman de Ruben, une maman inédite. Leur vie est une vague. Toujours recommencée. Sam a participé à deux Vendée Globe - en 2008 où elle a terminé 4e et en 2012 -, la dernière fois, en 2016, c'est Romain qui s'est lancé. En 2020, les amoureux partent ensemble en solitaire. Drôle d'expression qui en dit long, " ensemble, en solitaire ", autrement dit séparés, adversaires, concurrents, mais ensemble par amour. Ils s'aiment et ils se battront. Ils lutteront pour être devant, même si c'est contre elle, même si c'est contre lui. Dans cette extraordinaire poursuite autour du monde entier, en solitaire, sans escale et sans assistance. L'amour était à réinventer ? C'est fait.

06/2021

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Policiers

Le deuxième gant

Un matin, alors que Marie-Aile Paradis attend l’arrivée de la rame de métro, une femme élégante lui demande son nom avant de se fondre dans la foule. Quelques jours plus tard, la même personne à la sensualité troublante l’accoste de nouveau et, tout en lui offrant un de ses gants, lui murmure à l’oreille : « L’amour naît parfois dans la cruauté. »Intriguée par ces rencontres fortuites, envoûtée par le parfum qui se dégage du gant et encouragée par Yasmine, sa meilleure amie, Marie-Aile se lance à la recherche de la mystérieuse inconnue. Les seuls indices qu’elle possède : la marque du gant et l’inscription qui s’y trouve, K5566. Or, cette improbable quête va bouleverser la vie de Marie-Aile en obligeant la jeune femme à prendre conscience, à l’approche de son trentième anniversaire, que son existence, depuis une décennie, se résume à être la victime soumise d’un conjoint obsédé sexuel et l’esclave consentante d’un travail routinier.De façon inattendue, Marie-Aile obtient un nouvel emploi qui lui plaît. Toutefois, une série de lettres reçue de façon anonyme la plonge au cœur d’un nouveau mystère dont l’origine semble remonter à la Seconde Guerre mondiale. Alors même qu’elle tente de reprendre sa vie en main – son quotidien ressemble de plus en plus à un enfer –, Marie-Aile réalise qu’elle ne cesse d’être manipulée par les uns et les autres, et que son destin ne lui appartient peut-être plus...

01/2013

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Littérature française

Le Deuxième Gant

Un matin, alors que Marie-Aile Paradis attend l'arrivée de la rame de métro, une femme élégante lui demande son nom avant de se fondre dans la foule. Quelques jours plus tard, la même personne à la sensualité troublante l'accoste de nouveau et, tout en lui offrant un de ses gants, lui murmure à l'oreille : "L'amour naît parfois dans la cruauté". Intriguée par ces rencontres fortuites, envoûtée par le parfum qui se dégage du gant et encouragée par Yasmine, sa meilleure amie, Marie-Aile se lance à la recherche de la mystérieuse inconnue. Les seuls indices qu'elle possède : la marque du gant et l'inscription qui s'y trouve, K5566. Or, cette improbable quête va bouleverser la vie de Marie-Aile en obligeant la jeune femme à prendre conscience, à l'approche de son trentième anniversaire, que son existence, depuis une décennie, se résume à être la victime soumise d'un conjoint obsédé sexuel et l'esclave consentante d'un travail routinier. De façon inattendue, Marie-Aile obtient un nouvel emploi qui lui plaît. Mais une série de lettres anonymes la plonge au coeur d'un nouveau mystère dont l'origine semble remonter à la Seconde Guerre mondiale. Alors même qu'elle tente de reprendre sa vie en main - son quotidien ressemble de plus en plus à un enfer -, Marie-Aile réalise qu'elle ne cesse d'être manipulée par les uns et les autres, et que son destin ne lui appartient peut-être plus...

11/2011

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Histoire de France

Les galériens du roi (1661-1715)

L'histoire de la peine des galères se calque étroitement sur celle de la monarchie absolue. Déserteurs, faux-sauniers, faux-monnayeurs, protestants, puis voleurs, mendiants, escrocs, etc. , ils furent des dizaines de milliers qui permirent à Louis XIV de se doter à moindre frais d'une escadre de 40 galères et d'affirmer ainsi une gloire sans égale. Après le cachot où les condamnés pourrissent parfois des mois, voici l'éprouvant voyage avec la " chaîne " jusqu'à Marseille. Le châtiment commence alors véritablement. L'apprentissage de la rame n'est pas chose aisée et, pendant les campagnes, la cohabitation de plus de 400 hommes sur 300 m2 éprouve les corps et les âmes. A terre, lorsque les galères hivernent, la majorité d'entre eux travaillent pour survivre. Ils ont le " choix " entre les ateliers de l'arsenal, les échopes des artisans en ville, la " fatigue " du port ou bien les baraques où ils oeuvrent pour leur propre compte. En guise de consolation, les prostituées ou la piquette du bord... Au total, le tableau baroque d'une société qui possède sa hiérarchie, ses règlements, ses tensions et ses haines, mais aussi des relations de solidarité. Les galériens la quittent rarement. Le roi a trop besoin de rameurs _ même si les galères apparaissent vite archaïques dans le domaine militaire _ et la mort a effectué une ample moisson sur les bancs de la chiourme dès les premières années de captivité. Marc Vigié, ancien élève de l'Ecole normale supérieure de Saint-Cloud, agrégé d'histoire, est chargé de cours à l'Université de Paris X _ Nanterre.

06/1985

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Affirmation de soi

Deviens un aimant social. En finir avec la peur du regard des autres

Vous n'osez pas aller vers les autres ? Vous pensez qu'être à l'aise en public est réservé à une infime partie de la population ou que discuter facilement avec n'importe qui relève de l'impossible ? Sachez que c'était aussi mon cas. Et croyez-moi, j'étais bien plus timide que vous. Pourtant, aujourd'hui, j'arrive à discuter avec des inconnus dans une rame de métro, à jouer sur scène devant plus de 2 000 personnes, et même à appeler une pizzeria sans stresser. Ce n'est pas une blague. Il n'y a pas si longtemps, le simple fait de passer commande par téléphone me terrifiait ! Pendant des années, ma timidité m'a limité dans tout ce que j'entreprenais. Pour y remédier, j'ai décidé de me former aux règles subtiles de la psychologie : j'ai observé les interactions de nombreuses personnes ; j'ai appris le fonctionnement du cerveau humain et de ses mécanismes de défense ; je me suis entraîné à parler à des inconnus en testant différentes approches. Ce sont toutes ces connaissances et toutes mes expérimentations que j'ai réunies dans ce livre. Grâce à lui, vous éviterez bon nombre de galères. La méthode que je vous propose s'appuie sur des exercices faciles à mettre en oeuvre et des conseils bienveillants. Vous apprendrez ainsi, étape par étape, à réduire votre peur du regard des autres et à oser entrer en contact avec n'importe qui. Je suis devenu un aimant social et ma vie a littéralement changé. C'est à votre tour !

03/2024

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Monographies

Lady K

Une monographie sur Lady K, Writteuse qui vient troubler le silence des murs et véritable star du Street Art avec plus d'une centaine d'oeuvres représentées qui sont autant d'éloges de la liberté. Lady K, qui se définie comme writteuse, est considérée comme l'une de figures marquantes dans le monde du street art. De son premier graff sur papier en classe de Cinquième, de la figuration à l'abstraction, Lady K, à la fois belle et rebelle, n'a de cesse de faire évoluer ses oeuvres traversées par la mode, la lettre, la phrase et les formules mathématiques, afin de " s'écarter d'une culture populaire pour parvenir à quelque chose de plus savant. ". Elle entend métamorphoser notre regard sur le monde avec l'espoir de nous enchanter. " Je ne souhaite pas que devant mes oeuvres, le spectateur se sente mal à l'aise, agressé ou inquiété... Je veux au contraire, qu'il se sente protégé et heureux, comme devant un Niki de Saint-Phalle. " Ses messages, tant politiques que poétiques, s'expriment aussi bien sur les murs des villes, que dans les terrains vagues, dans les rames de métro ou sur toile ou papier afin d'être exposés en galerie. Personnage qui aime à se transformer dans des tenues spectaculaires, Lady K se met en scène en filmant ses performances. Ses vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, où on la voit taguer dans les rues en plein jour devant les passants, ou dans le métro parmi les voyageurs, affolent le web. Cette monographie, qui fait la part belle aux oeuvres picturales, permet de découvrir l'âme, l'esprit et le coeur de cette artiste brillante, prolixe, hors du commun, qui, à mi-chemin de son existence (elle a tout juste la quarantaine), laissera une empreinte considérable dans l'art urbain contemporain.

11/2022

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Récits de voyage

L'Echappée belle. Eloge de quelques pérégrins

La Suisse est souvent affublée du cliché d'un peuple sédentaire et "raisonnable" . Mais ce serait oublier la claustrophobia alpina, toute spécifique d'une identité bien plus complexe qu'il n'y paraît. Il existe en effet une tradition vagabonde, dont Nicolas Bouvier, grand voyageur et écrivain de "l'état nomade" , va creuser les origines et illustrer l'ampleur par cet "éloge de quelques pérégrins" . Outre les aventures conquérantes et mercenaires et autres équipées collectives, on voit émerger, à partir du XVIème siècle, un nomadisme individuel - quête d'une vie meilleure, mais parfois pure recherche d'une ouverture au monde proprement humaniste. Cette "échappée belle" , c'est aussi celle de l'auteur, qui nous livre quelques pages d'une intimité bouleversante sur ses propres raisons de voyager, et qui l'amènent au coeur même de sa définition de l'écriture : quitter le connu pour toujours mieux percevoir l'inconnu, disparaître au profit d'une réalité qu'on veut rejoindre. Nicolas Bouvier (1929-1998), écrivain, poète, essayiste, photographe, iconographe et voyageur, est né à Genève. Il a publié une dizaine d'ouvrages, dont L'Usage du monde, Le Poisson-Scorpion, Chronique japonaise, Journal d'Aran et d'autres lieux, et aux éditions Metropolis, Routes et Déroutes (entretiens avec Irène Lichtenstein-Fall) en 1992, Une Orchidée qu'on appela Vanille et La Chambre rouge en 1998. La première édition de L'Echappée belle date de 1996. Nous la reproduisons ici dans son intégralité au format poche. Nicolas Bouvier nous emmène en voyage dans cette Suisse vagabonde où il puise ses racines, et nous trace le portrait de quelques compagnons humanistes ou écrivains pérégrins, vagabonds, ou encore conteurs orientaux : Thomas Platter, Paracelse, Rousseau, mais aussi Maria Sibylla, Gobineau, Ramuz, Louis Gaulis, Lorenzo Pestelli, Ella Maillart, Vahé Godel, Kenneth White, Albert Cohen, Henri Michaux...

11/2023

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Romans graphiques

Le grand large

Naviguer sur les flots de la vie... Sac sur le dos, Léonie se retrouve au milieu de nulle part, ou plus exactement en plein milieu de l'océan ! En lui apprêtant une embarcation, ses parents l'ont tout simplement forcée à prendre le large ! Mais pour aller où ? Comment diable va-t-elle s'y prendre pour trouver la terre ferme à l'aide de ses simples rames en bois ? Apeurée, elle va découvrir un univers sans foi ni loi où la nature, le hasard et la détermination vont guider sa barque. Bonne nouvelle : elle n'est pas si seule puisqu'elle rencontre Balthazar, un adolescent dont le canoë prend l'eau de toutes parts. Dans cette immensité, tout le monde n'est donc pas logé à la même enseigne. Les yachts et les bateaux à moteur circulent à toute allure et ne se gênent pas pour détrousser le voisin. Parmi ce faste, il y a aussi ceux qui semblent avoir abandonné tout espoir d'accoster un jour, comme Agathe, qui s'est laissé porter par le courant... Quand ces trois naufragés se croisent, l'aventure prend un autre tournant. Léonie, décidée à trouver un rivage, va embarquer Agathe et Balthazar pour une traversée éprouvante, à la limite des forces qui lui restent, à moins que ce ne soit le contraire... Il faut bien grandir un jour. Mais comment naviguer sur les flots de la vie ? C'est à travers ce roman graphique que Jean Cremers tente de répondre à cette question en convoquant la force de l'imaginaire pour une métaphore du grand saut vers l'âge adulte. Ce récit initiatique plein de péripéties, que l'on lit d'une traite nous parle des rencontres marquantes et de ces épreuves nécessaires qui nous forgent.

01/2024

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Paris - Ile-de-France

Le tour de Paris à pied. 50 km sur le GR 75

Le GR® 75 fait le tour de la capitale en traversant 75 espaces verts dont le Bois de Vincennes, le Bois de Boulogne ou le parc de la Villette. Créé à l'occasion des Jeux Olympiques 2024, l'itinéraire passe par les grands équipements sportifs utilisés lors des Jeux de 1924 comme l'hippodrome d'Auteuil et ceux qui seront utilisés en 2024 comme Bercy Arena. D'une porte à l'autre, le randonneur pourra contempler des bâtiments remarquables tels que la Géode de la Villette ou la porte dorée près de Vincennes. Topoguide hors collection ayant la particularité d'une interface unique avec cartes et détails de l'itinérance qui lui sont propre.

06/2022

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Cahiers de vacances

Mes vacances Hachette du CE2 au CM1. Edition 2020

Mes Vacances Hachette vous propose 25 doubles pages couvrant toutes les matières, pour réviser les notions-clés du programme. Vous y trouverez : des exercices variés dans toutes les matières, accompagnés de petits rappels de cours ; des pages de jeux d'anglais pleines d'humour, avec des comptines (traduites) à écouter sur notre site www.hachette-education.com ; des histoires captivantes et des jeux de lecture. Et tous les corrigés détachables, au centre du cahier ! Exclusif ! L'enfant colle un autocollant-sourire quand il a fini !

05/2020

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Sciences de la vie

Invisible vie. La cellule humaine, le système immunitaire, les micro-organismes, l'univers des virus

Ce livre est incontournable pour comprendre facilement le fonctionnement incessant, invisible et merveilleux de nos cellules qui oeuvrent à l'intérieur de notre corps. Incontournable aussi pour appréhender le rôle primordial de notre immunité innée et celui de notre immunité adaptative, à une époque où l'immunité est souvent déficiente et malmenée, ouvrant la porte aux maladies infectieuses et virales. Nous connaissons très mal aussi les invisibles microorganismes (bactéries, virus, etc.) qui nous accompagnent chaque jour et qui constituent 90% de la biodiversité de notre planète. Oui, ils sont partout et ils sont la plupart du temps bénéfiques, ils régulent la biodiversité et sans eux nous ne pourrions même pas vivre. Dany Adams retrace l'histoire passionnante des découvertes des virus, leurs étonnantes caractéristiques et leurs rôles surprenants. L'auteur soulève que virus et bactéries sont des milliards de milliards à être bienfaisants sur notre planète, nous pourrions alors nous questionner comment les quelques centaines identifiées pathogènes ont pu l'être au cours de l'histoire. L'histoire des épidémies éclaire les causes facilitantes provoquées par les Hommes : les guerres, les famines, le non-respect de la biodiversité végétale, animale et des sols, et de nos jours la course effrénée des laboratoires d'armes biologiques... On comprend que quelques-uns - parmi les centilliards de ce monde invisible - disjonctent et ne soient plus à la bonne place...

04/2024

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Suspense

Des cris à glacer le sang. Des histoires qui font froid dans le dos

Quand vous lisez une histoire, êtes-vous de ceux qui aiment que leurs cheveux se dressent sur la nuque ? Si oui, vous êtes au bon endroit. Ce livre est composé de vingt récits, chacun signé par un auteur différent, et je peux vous assurer que vous y trouverez votre dose d'adrénaline. Au début du Quai de Peter Lerangis, une fille tombe sur les rails du métro au moment où une rame approche à vive allure. Justin Blonsky, notre héros, plonge pour la sauver. C'est ainsi que commencent les cris et la terreur. Dans Langue au chat de Wendi Corsi Staub, des enfants entendent des hurlements dans la nuit. Est-ce bien des cris de lynx ? Ou des créatures plus effrayantes auraient-elles élu domicile dans les bois ? Chris Grabenstein nous entraîne vers un voyage dans le temps avec Le patriote inconnu, dont le héros est projeté dans une journée pleine de dangers, trois cents ans en arrière. Dans Les briques et le squelette d'Emmy Laybourne, Ben et Jamal, deux copains fans de skate, décident de s'entraîner dans un endroit où ils n'auraient pas dû mettre les pieds... Qui saura créer la maison hantée d'Halloween la plus réussie ? Un concours à celui qui terrifiera le plus le quartier ne tarde pas à déraper dans Tête de mort et os sanglants, l'histoire cauchemardesque de Bruce Hale. Et ceci n'est qu'un échantillon. "Vingt histoires, vingt autrices et auteurs se tiennent prêts à vous faire sursauter, frissonner et claquer des dents. Alors ? Qu'est-ce que vous attendez ? Que les cris commencent ! " R. L. Stine

10/2021

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Littérature française

Heliotrope

Ils marchent silencieusement vers la jetée. Cette digue en bois sur pilotis, s'avance sur plus de trois cents mètres dans les hautes eaux lagunaires. Elle a été édifiée dans les années vingt sur le modèle du pont promenade anglais. A l'entrée, un restaurant de fruits de mer fermé à cette heure jouit d'un excellent point de vue. A mi chemin sur le pont, des marchands glaciers offrent aux heures chaudes de la journée, une halte rafraîchissante sous leurs grands parasols de couleurs. Ils croisent quelques noctambules. Tout est silence, merveilleusement liquide. La lune est une goutte de miel dans les eaux violines. Au bout de la jetée encorbeillée, des bancs sont prêts à appareiller vers la haute mer. "Allons-nous asseoir et rêver un peu, propose la jeune-femme. Vers quelle contrée mystérieuse, m'emmènes-tu ? - Ferme les yeux. Ecoute. Entre la mer Noire et la mer Marmara...C'est l'heure où le Bosphore... Viennent les longues caravanes... Rouge, les vents du désert, sur sa corne d'alezane éparpillent les parfums de l'enfer. Peut-être, qui peut le dire. Les hommes ont soif simplement. Des montagnes de lait coulent, dans leur rêve et au couchant, voici la mer bleue, Istanbul. Les éthers pâment les ivraies de roses. Près des souks au grain bleu, les femmes spolient les murs, de la cité, déjà le feu, de la nuit monte l'aventure. Corsaires ivres du monastère des voiles, équarris au port, rouge felouque, le flot vapeur tisse et tremblent les oranges métissées du souk, déjà sirop d'orgeat ce me semble. L'orbe agrandit sa fatigue, couché soleil rouge à minuit, dans l'huile sulfatée que sont les eaux. On entend le battement des rames qui essuie la liquidité bleue des oiseaux effleurant de l'aile la nuit. Seul sur les pontons de marbre, dans la secrète nuit mineure, sa corne d'or retroussée, le Bosphore, je vois, s'accoupler la mer Noire avec sa soeur Marmara. Et toi, où m'emmènes-tu ?

05/2019

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Critique littéraire

Béni soit l'exil ! Propos d'un éditeur engagé

Béni soit l'exil ! Un titre énigmatique pour un livre-confession retraçant le parcours de Vladimir Dimitrijevic (1934-2011), fondateur des éditions L'Age d'Homme, passeur de culture et, avant tout, homme engagé et visionnaire. De 1996 à 2011, année de sa mort accidentelle, Vladimir Dimitrijevic et Gérard Conio ont eu de longs entretiens qu'ils ont décidé d'enregistrer. Leurs discussions à bâtons rompus portaient sur le coeur de leur métier et de leur vie, la littérature, mais aussi sur la vision du monde très particulière de Vladimir Dimitrijevic. Fuyant la Yougoslavie communiste, Vladimir Dimitrijevic arrive en Suisse en 1954. Après avoir été ouvrier d'usine puis libraire, il fonde en 1966 les éditions L'Age d'Homme. Ses premières publications dessineront la colonne vertébrale de son métier d'éditeur : Aimé Pache, peintre Vaudois de Charles-Ferdinand Ramuz, et Pétersbourg d'Andreï Biely. Orient et Occident, racines et avant-garde. Ces entretiens abordent des sujets aussi variés que le phénomène communiste, la crise de la société occidentale, le rôle fondamental du livre dans le combat pour la liberté. Grâce à sa vision du métier d'éditeur, nourri à la source vivifiante de la littérature universelle, Vladimir Dimitrijevic a offert aux lecteurs une vision radicalement différente, voire révolutionnaire, de l'écriture, développant une pensée condensée que Gérard Conio, par ses questions et ses réflexions, a permis de formuler. Bien plus qu'un livre d'entretiens, Béni soit l'exil ! est un témoignage sur l'oeuvre des écrivains publiés par Vladimir Dimitrijevic (Alexandre Zinoviev, Milos Tsernianski, Paul Florensky, Vladimir Volkoff, Georges Haldas, Stanislaw Witkiewicz, Ivan Gontcharov et tant d'autres), sur la représentation des chimères du monde contemporain, sur les engagements d'un homme qui, se consacrant corps et âme au métier littéraire, a marqué par son univers riche et multiple des générations de lecteurs en leur faisant découvrir le vaste archipel de la littérature slave et de l'orthodoxie.

03/2017

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Poésie

Versailles Chantiers

En résidence à la maison de la poésie de Saint-Quentin-en-Yvelines, Christiane Veschambre est invitée à choisir un lieu de Versailles comme trame de son texte, et réalise d'emblée : à la gare de Versailles-Chantiers, où sont les chantiers ? " Dessous (...) sous les couches déposées pendant trois siècles ". " Ses rails se sont enfuis sur les lignes du temps, enfoncés dans les couches du sol au lieu de s'élancer à sa surface. " Il se trouve que cette gare est inscrite dans l'histoire de l'auteure : l'on y retrouve ses parents, déjà rencontrés notamment dans Robert & Joséphine, et se déroulent avec eux la guerre de 39-45 et la guerre d'Algérie. Dans d'autres plis du temps sont les chantiers qui ont donné nom au lieu, chantiers de la construction de la gare elle-même, et auparavant du château. Christiane Veschambre laisse " affleurer " toutes ces strates en allers-retours instantanés, blocs de prose croisés par le temps présent que sont ce qu'elle appelle ses " traverses " (" le rêve, la mort, la coïncidence et l'oiseau "), elle-même se vivant " comme un hall de gare construit pour ce qui la traverse ". Juliette Agnel est allée ensuite explorer ces lieux, revivre l'expérience d'écriture de Christiane Veschambre. Des photographies sont prises avec un appareil numérique voire avec un I-phone, travaillées en focus très précis, presque documentaires, très " actuelles " : vues de la gare, des rames du RER... D'autres saisissent une vitesse comme hors-temps. Une série particulière est prise avec sa camera obscura numérique, dispositif de captation d'images ayant traversé les époques et revisité par la photographe, dont le résultat, ici, est l'apparition d'images comme irradiant d'un point central plus clair, des images-halos semblant en train de naître (ou de disparaître), de venir " du temps " et non de l'espace, comme si elles surgissaient de la mémoire. Strates photographiques, strates d'écriture, replis du temps, temps croisés...

11/2014

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Sports

Captain speaking. Inventaire malicieux à l'usage du passager inquiet (ou pas)

Inventaire malicieux à l’usage du passager inquiet Pour quelle raison embarque-t-on toujours dans un avion par le côté gauche ? Savez-vous qu’il n’y a aucune raison de s’inquiéter lorsque vous voyez à travers le hublot une épaisse fumée s’échapper de l’aile ? Pourquoi votre déodorant se répand-il toujours au fond de votre trousse de toilette au moment de l’atterrissage ? Et que signifie cette phrase vaguement inquiétante qui marque le début de chaque vol : «Armez les toboggans» ? Mêlant informations utiles et insolites, statistiques (presque) rassurantes et anecdotes espiègles glanées par un commandant de bord pendant 25 ans, cet abécédaire ludique s’adresse à tous les curieux, mais aussi à tous ceux qui restent circonspects à l’idée de prendre l’avion. Extraits choisis : M comme Médecin : Il y a toujours un médecin à bord. Sont-ils organisés entre eux pour que cette affirmation soit juste ? Le fait est qu’à chaque fois qu’un passager fait un malaise et qu’une hôtesse prend le micro pour demander «Y a-t-il un médecin à bord ?», quelqu’un se lève. La question «Y a-t-il un pilote à bord ?» est réservée aux films à l’humour décapant. S comme Scratch : L’avion y s’est scratché est une désolante déformation d’un anglicisme évoquant un accident aérien. On dit crash et se crasher, un point c’est tout. Et on évite surtout d’en arriver là : l’entrée Statistiques est là pour en témoigner. T comme Traînées dans le ciel : On peut quelquefois observer en levant la tête deux avions qui semblent à proximité, dont l’un dégage une traînée et pas l’autre. Il faut alors en déduire qu’ils ne sont pas à la même altitude. Et ça tombe bien parce que, vu du jardin, ils allaient droit l’un vers l’autre.

05/2016

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Entreprise

Innovation durable. Feuille de route pour intégrer la durabilité dans votre stratégie

L'innovation sera durable ou ne sera pas. Que vous démarriez ou gériez une entreprise, lanciez un nouveau produit ou souhaitiez intégrer le développement durable dans votre activité, ce livre contient tout ce que vous avez besoin de savoir pour relever le défi écologique qui nous attend. L'innovation et la durabilité ne sont pas réservées aux start-up de deep tech ou aux entreprises de l'économie circulaire. Ce livre est une invitation à considérer, indépendamment de votre activité, les outils qui vous aideront à mettre en oeuvre une stratégie d'innovation globale durable. Aujourd'hui, "développer durable" est au mieux synonyme de décarboner son activité pour répondre à l'urgence de diminuer les émissions de gaz à effet de serre et de juguler l'augmentation des températures. Même si cela montre déjà une prise de conscience vitale, cela est loin de suffire. Nous ne prenons pas suffisamment en considération, dès la conception, l'impact environnemental de toute la chaîne de production. Forte de 20 ans d'expérience en tant que chercheuse et directrice de l'innovation, l'auteur vous propose un cadre combinant théorie et pratique qui : bat en brèche les idées reçues sur l'innovation durable et les obstacles qui vous empêcheraient de l'adopter expose tous les bénéfices économiques de passer à l'innovation durable récapitule toutes les solutions existantes présente de nombreux exemples de la façon dont certaines entreprises inspirantes ont sauté le pas offre une feuille de route pour l'application de l'innovation durable, quelle que soit votre structure. Ne ratez pas le virage ! L'innovation durable représente non seulement l'opportunité de vous positionner en tant que leader sur votre marché, mais surtout la chance non négligeable de survivre sur long terme. L'innovation est un levier incroyable à mettre au service du développement durable, mais bien plus que cela, elle va être à l'origine d'une nouvelle révolution industrielle.

12/2022

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Littérature française

Ecoute la pluie

« Puis le ronflement sourd de la rame qui s’approchait à grande vitesse a provoqué un frémissement parmi les rares voyageurs. Le vieil homme s’est tourné vers moi avec toujours ce sourire limpide, j’ai cru qu’il allait me demander quelque chose, mais il a sauté sur les rails comme un enfant qui enjambe un buisson, avec la même légèreté. » Avant que le vieil homme ne se jette sur la voie en lui adressant son dernier sourire, la narratrice partait rejoindre l’homme qu’elle aime à l’hôtel des Embruns. Le choc a fait tout basculer. Plutôt que d’aller à la gare, elle s’enfonce dans les rues de Paris pour une longue errance nocturne sous l’orage. Revenue chez elle au petit matin, toujours incapable d’expliquer à son amant pourquoi elle n’était pas au rendez-vous, elle murmure à son intention le récit de sa nuit blanche. Lui, le photographe pour qui les mots ne sont jamais à la hauteur, sera-t-il capable de comprendre l’énigmatique message qu’elle finit par lui laisser : « Écoute la pluie » ? Avec ce roman dense et bouleversant, Michèle Lesbre poursuit une œuvre lumineuse qu’éclaire le sentiment du désir et de l’urgence de vivre. Ce douzième livre a été inspiré à Michèle Lesbre par le « petit monsieur de la station Gambetta » à qui est dédié Le Canapé rouge (Sabine Wespieser éditeur, 2007). En même temps que ce nouveau roman, reparaît un récit publié pour la première fois en 2001, hommage à un autre disparu, Victor Dojlida, une vie dans l’ombre. L’essentiel de l’œuvre de Michèle Lesbre, qui vit à Paris, est réuni dans le catalogue de Sabine Wespieser éditeur.

02/2013

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Sociologie

Les médias, le monde et nous

"L'Etat nous pisse dessus et les médias nous disent qu'il pleut", et vice versa. Facile de résumer le ressenti de beaucoup à l'égard de la profession de journaliste. Il suffit de lire ce tag inscrit en haut d'une rame de métro pour (sou)rire, dans un premier temps, puis mesurer, ensuite, ce que résume ce trait d'humour - les médias nous manipulent, ils mentent et sont à la merci des pouvoirs. Prise en étau entre la fin d'un modèle économique et un rejet global des institutions, la presse a du plomb dans l'aile et le public semble en avoir ras le bol des informations déversées du matin au soir. Pourquoi et comment en sommes-nous arrivés là ? Est-il possible de renouveler le métier journalistique ? D'adopter une autre posture entre producteur et consommateur d'informations ? Cet ouvrage explique que les pistes de réconciliation passent par un travail commun mené par les journalistes et le public. Il propose d'explorer l'évolution de notre rapport aux médias, le rôle qu'ils jouent dans notre vision du monde et la façon dont ils nous permettent, ou non, d'être en prise avec le réel - et par extension avec les enjeux du siècle. En dressant des pistes de solutions illustrées de nombreux exemples, Anne-Sophie Novel part du principe que bien s'informer aujourd'hui devient aussi nécessaire que bien manger il y a vingt ans. Elle tend à dépasser les débats stériles qui nous empêchent de prendre de la distance vis-à-vis de l'actualité et de nous focaliser sur les vrais défis de notre époque. Elle prouve qu'il est possible de tracer de nouveaux chemins de faire et de mieux participer ainsi au débat de société.

10/2019

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Littérature française

La bague de Mina

Quand on est enfant et qu'on se laisse glisser sur un toboggan, c'est la grande rigolade. On est tellement heureux d'arriver le derrière sur le sable, sans se faire mal. Plus tard quand on devient un homme et que différentes circonstances dont on est en grande partie responsable vous font glisser sur le toboggan de la vie, c'est brutalement dans la rue qu'on atterrit. La Bague de Mina n'est pas un road movie mais bien plutôt un street movie. Durant sa dérive de cinq ans, Serge y rencontrera une pute au grand coeur, en pleine semaine de bonté, un cinglé amoureux, des constipés dans le métro qui ont oublié leur porte-monnaie, des contrôleurs qui voient leurs contrôles inutiles... des soeurs rapaces, un rêveur haineux d'extrême droite et son chien et bien d'autres personnages, même ceux qu'on a voulu oublier et qui ressurgissent au hasard d'une rame de métro. Quand on arpente le bitume été comme hiver, un film défile continuellement dans la tête, celui de la vie d'avant, de la vie perdue, de la vie des siens, de ceux qu'on a aimés comme cette première femme qui vous a pris dans ses bras, et la vision plus obsédante de toutes, celle de la petite fille qu'on a laissée. Et alors plusieurs signes vous font comprendre qu'on peut s'en sortir. L'espoir renaît. Serge remontera la pente. Il faut d'abord qu'il se prouve qu'il en est capable. Comme dans tous ses livres on retrouvera dans La Bague de Mina, de Daniel Goldenberg, son humour, sa tendresse et des personnages hauts en couleurs qui continuent à vous habiter, la dernière page tournée.

09/2013