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Cabaret

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Littérature érotique et sentim

Le Temps d'un exil

Un homme, une femme, un enfant... Néanmoins, Franck, Nelly et Elisa ne forment pas une famille. A vrai dire, ils se connaissent à peine. Depuis deux jours seulement. Lui, à la dérive ; elle, occasionnelle s'occupant tant bien que mal de sa fille. Lui, que l'on devine aux marges de la légalité ; elle, évoluant sur le fil du rasoir. Une rencontre de cabaret, à Lyon, qui n'aurait pas dû aller plus loin que ça, mais qui a curieusement uni ces trois êtres aux vies flottantes. Trois êtres qui, sur un coup de tête, gagnent, après une halte marseillaise, Toulouse, ville de l'enfance de Frank... mais encore cité qu'il souhaite encore et toujours laisser loin derrière lui. Dans le rétroviseur. Mais comment faire quand on n'a plus d'argent ? Quand de plus l'on se voit flanqué d'une mère et de sa fille inconnues ? Si le roman de Bernard Tellez prend pour cadre une errance géographique en France, puis dans Toulouse, il relate aussi l'errance intérieure d'un homme aux brusques énervements, au regard acide sur la société et ceux qui la composent. Un homme qui ne sait plus quel sens donner à son existence, quelle voie emprunter pour se trouver, quel chemin de traverse sillonner pour toucher enfin à la paix. Un individu aux antipodes du héros, un être fait de rancœurs et de fêlures, que Bernard Tellez nous invite à suivre dans une œuvre où, sous le spleen, couvent la tension et le danger.

04/2012

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Musique, danse

Boris Vian

Jazz, théâtre, prose, poésie, traductions, chansons, peinture… l’exposition consacrée à Boris Vian, présentée à la Bibliothèque nationale de France réunit les multiples facettes de son oeuvre afin d’en dégager l’unité et la richesse. Peu reconnu de son vivant, Boris Vian (1920-1959) est découvert de façon posthume quand Jean-Jacques Pauvert réédite L’Écume des jours en 1963. La postérité, fascinée par cet homme toujours jeune, créateur d’une langue originale et d’un univers foisonnant, en fait une légende. Diplômé de l’École centrale, Boris Vian n’exerce son métier d’ingénieur que quelques années et préfère se consacrer à l’écriture. Sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, il rédige J’irai cracher sur vos tombes, dans le style des romans noirs américains, en se faisant passer pour le traducteur. Bien que l’ouvrage, jugé scandaleux, soit censuré, trois autres titres de Vernon Sullivan voient le jour jusqu’en 1950. L’image de l’écrivain en pâtit : après L’Écume des jours, les romans signés de son véritable nom passent inaperçus. En 1953, devant l’échec de L’Arrache-coeur, il se détourne de l’écriture romanesque au profit de la chanson, en tant que parolier, chanteur et directeur artistique chez Philips. Il crée également pour le théâtre et le cabaret. Cet ouvrage, publié à l’occasion de l’exposition, emmène le visiteur sur les traces de Boris Vian, de Saint-Germain-des-Prés au Collège de Pataphysique, des clubs de jazz aux cafés fréquentés par les intellectuels engagés comme Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir.

10/2011

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Théâtre

Conversations (1975-1995)

Les textes rassemblés dans ce volume ne sont pas des interviews à vocation ponctuelle de communication dans l'instant, mais des conversations de Heiner Müller avec des collègues et amis, hommes de théâtre et universitaires de RFA et de RDA. Ces conversations éclairent sa démarche de pensée et accompagnent la publication de ses pièces, de l'année 1975, période à la quelle débute sa reconnaissance internationale aux Etats-Unis, en RFA et en France, jusqu'à sa mort en 1995. Deux événements ponctuent ce recueil. Le premier est d'ordre biographique. II s'agit d'un séjour que Heiner Müller, écrivain d'Allemagne de l'Est qui avait été exclu de l'Union des Ecrivains en 1961 et qui était à la fois reconnu et marginalisé dans son pays, fit "miraculeusement" aux Etats-Unis en 1975-76. Le second concerne l'histoire européenne. H s'agit de la chute du mur de Berlin en 1989, suivie de la réunification allemande en 1990. Ces deux événements, de nature différente, sont reliés par un autre, à certains égards prémonitoire, auquel Heiner Müller fut confronté à son retour des Etats-Unis : la déchéance de citoyenneté est-allemande du chanteur et auteur de cabaret Wolf Biermann, qui fut le premier symptôme de la crise qui allait s'amplifier dans la RDA des années 1980. Ce recueil de conversations a vocation à montrer comment l'oeuvre de Heiner Müller, dans la seconde moitié du XXe siècle, est le pendant de l'oeuvre de Brecht dans la première moitié de ce même siècle et, à certains égards, la déconstruit.

02/2019

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Théâtre

Couleurs, la mémoire des autres

Pendant cinquante ans, il brûla les planches de sa présence burlesque, en maître et en orfèvre de l'imitation des grandes voix. Avant tout comédien, il travaille ses personnages du dedans, les griffe et les égratigne avec des mines de chat. Le show-biz ? il n'a même pas tenté de le séduire ! Dans ce livre, il nous livre son théâtre à lui, riche en métamorphoses, dont il doit la révélation à Paris qui lui offrira les trois délices de sa jeunesse : le cinéma, le théâtre et le music-hall. D'ailleurs le berceau de sa vocation fut le boulevard de Clichy, regorgeant de cinémas qu'il fréquentait avec son copain François Truffaut. Et puis Claude Véga naquit à la scène au printemps 1950, au Liberty's, un cabaret situé place Blanche, où tout était permis sauf la médiocrité. Sa carrière démarra dans le quartier qui l'avait vu grandir pour l'amener très vite à partager l'af?che des plus grands et même d'une géante d'un mètre quarante-sept durant trois mois et à l'Olympia : Piaf ! Dans le présent volume, l'auteur a cherché à conserver la mémoire «?des autres?», les couleurs de ce monde au charme disparu. De courtes scènes sont illustrées au crayon de couleur, à la manière d'une mise en scène au théâtre. Bref, Claude Véga que son public sera heureux de retrouver, va nous parler d'un temps que les moins de vingt ans auront sûrement du plaisir à connaître.

10/2015

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Littérature étrangère

Animal machine. La Grecque prodige

Cinq ans après Le Livre de Jon, où elle rendait hommage à un père héroïnomane, la poétesse Eleni Sikelianos revient avec Animale Machine, un texte aussi inclassable qu'inventif mêlant registres de langue et genres littéraires, autobiographie, poésie, pastiches, jeux typographiques, écriture manuscrite et visuels divers, pour retracer le destin chaotique de sa défunte grand-mère, Melena. Jamais gratuite ou purement formelle, la composition kaléidoscopique du récit saisit les multiples facettes de la personnalité hors normes de cette immigrée grecque "dure à cuire" qui fut, dans l'entre-deux-guerres, danseuse burlesque de cabaret aux Etats-Unis sous le nom de "la Fille Léopard", se maria pas moins de cinq fois (notamment avec un truand, un aviateur, un nain et un prêtre noir), et eut trois enfants. Cet anti-portrait qui tire sa sève d'une constellation de souvenirs, d'impressions et d'anecdotes est porté par un geste qui ne va pas sans rappeler celui d'André Breton dans Nadja. Loin du tombeau poétique, cette singulière entreprise littéraire constitue en effet une ode à l'imaginaire où la mélancolie et la fulgurance le disputent à l'humour pour fixer l'identité de l'être aimé - et, au-delà, l'expérience d'une femme immigrée américaine. A l'image d'une grand-mère radicalement marginale, un texte en forme de "scrapbook" où l'aventure de l'écriture mime celle d'une vie au sein d'une Amérique dont le livre d'Eleni Sikelianos raconte "autrement" le rêve. les marges et la violence.

01/2017

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Littérature française

LES MISÉRABLES. Tome V JEAN VALJEAN

Paris a un enfant et la forêt a un oiseau ; l'oiseau s'appelle le moineau ; l'enfant s'appelle le gamin. Accouplez ces deux idées qui contiennent, l'une toute la fournaise, l'autre toute l'aurore, choquez ces étincelles, Paris, l'enfance ; il en jaillit un petit être. Homuncio, dirait Plaute. Ce petit être est joyeux. Il ne mange pas tous les jours et il va au spectacle, si bon lui semble, tous les soirs. Il n'a pas de chemise sur le corps, pas de souliers aux pieds, pas de toit sur la tête ; il est comme les mouches du ciel qui n'ont rien de tout cela. Il a de sept à treize ans, vit par bandes, bat le pavé, loge en plein air, porte un vieux pantalon de son père qui lui descend plus bas que les talons, un vieux chapeau de quelque autre père qui lui descend plus bas que les oreilles, une seule bretelle en lisière jaune, court, guette, quête, perd le temps, culotte des pipes, jure comme un damné, hante le cabaret, connaît des voleurs, tutoie des filles, parle argot, chante des chansons obscènes, et n'a rien de mauvais dans le coeur. C'est qu'il a dans l'âme une perle, l'innocence, et les perles ne se dissolvent pas dans la boue. Tant que l'homme est enfant, Dieu veut qu'il soit innocent. Si l'on demandait à l'énorme ville : Qu'est-ce que c'est que cela ? elle répondrait : C'est mon petit.

02/2023

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Littérature étrangère

L'Age de la lumière

Paris, 1929. Lee Miller, une jeune américaine, débarque à Paris. Mannequin, belle comme le jour, elle rêve pourtant de passer derrière l'objectif, animée d'une seule passion, d'une unique obsession ? : la photographie. Presque par hasard, Lee attire l'attention de May Ray, illustre photographe gravitant dans le Montparnasse surréaliste de Dalí et sa bande d'extravagants artistes. Mais pour Man Ray, Lee demeure la muse par excellence. Entêtée, la jeune femme réussit le convaincre de lui donner sa chance. Elle deviendra l'assistante, l'élève, puis l'amante du grand photographe. Dans l'intimité de la chambre noire, leur art et, très vite, leurs corps se lient et s'unissent. Mais alors que Lee se révèle une artiste hors pair, Man, jaloux maladif et génie égocentrique, ne peut bientôt plus supporter l'ascension de celle à qui il a tout appris. Des cabarets du Paris bohème aux champs de bataille d'une Europe déchirée par la Seconde Guerre mondiale, de la découverte de techniques de photographie révolutionnaires à l'immortalisation de la libération des camps de concentration, Lee Miller s'impose comme une artiste absolue, une femme hors du commun.

08/2019

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Littérature française

Les danseurs de l'aube

EUROPE CENTRALE - ANNEES TRENTE. Après avoir fui la révolution russe, les jumeaux Sylvin et Maria Rubinstein se découvrent un talent fulgurant pour le flamenco. Très vite, Varsovie, Berlin et même New York sont à leurs pieds. Lorsque le Continent sombre dans la guerre, les danseurs sont séparés, et Maria disparaît. Pour venger sa soeur tant aimée, Sylvin ira jusqu'à se glisser dans la peau d'une femme. Et c'est ainsi travesti qu'il s'engage dans la Résistance pour lutter contre les nazis. HAMBOURG - 2017. Lukas, jeune homme à l'identité trouble, rencontre la sulfureuse Iva sur la scène où Sylvin dansait autrefois. Fuyant leur passé, ils partent à leur tour en road-trip dans l'Europe interlope. Au fil des cabarets, leur flamenco incandescent et métissé enflamme les passions. Mais il suscite, aussi, la violence et l'intolérance. Jusqu'à ce que Lukas commette l'irréparable pour protéger Iva... A près d'un siècle de distance, Marie Charrel retrace le destin d'artistes épris de liberté, rattrapés par la folie du monde. Mais prêts à se battre jusqu'au bout pour défendre qui ils sont.

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Littérature française

Monarques

A l'automne 1983, je quitte ma campagne au pied du Jura, pour suivre des cours à l'école du Louvre. Je découvre Saint-Germain-des-Prés, ses librairies, ses éditeurs, ses cafés, ses cabarets. Mais en Suisse, à la ferme, mon père est malade. J'apprends qu'il est à l'agonie le jour où je croise le nom d'Herschel Grynszpan, un adolescent juif ayant fui l'Allemagne nazie en 1936, et cherché refuge à Paris. Il m'a fallu trente ans pour raconter son histoire en explorant celle de ma propre famille. J'ai frappé à de nombreuses portes, y compris celles des tombeaux. J'ai voyagé en carriole aux côtés de ma grand-mère, de ma mère et de mes deux oncles fuyant Berlin sous les bombardements alliés. Je me suis embarqué pour Alexandrie en compagnie de mes grands-parents paternels, et j'ai assisté à la naissance de mon père dans une maison blanche au bord du désert. Un père dont j'ai tenu la main sur son lit de mort, avant de découvrir son secret. Herschel a cheminé à mes côtés durant mes périples, autant que j'ai cherché à retrouver sa trace.

08/2017

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Histoire internationale

Avant l'apocalypse. Berlin 1919-1933

Pour l'Allemagne toute entière et Berlin en particulier, la République de Weimar constitue une « parenthèse » bien particulière, quatorze années de productions artistiques, d'innovations techniques et de bouillonnement intellectuel exceptionnels dans un contexte général d'inflation, de chômage, de luttes sociales. Métropole ouvrière, plus grande cité commerciale d'Europe, capitale de la rationalisation dans tous les domaines industriels et domestiques, Berlin constitue un véritable symbole de l'entre-deux-guerres et ressemble alors à une grouillante métropole américaine avec, dans une atmosphère d'apocalypse plus que d'années folles, ses hauts-lieux, ses bas-fonds et ses innombrables théâtres, cinémas, cabarets, médias et grands magasins. De la révolte de l'expressionnisme finissant à la dérision dadaïste et aux premières manifestations d'un réalisme violemment caustique, c'est l'irruption d'une génération nouvelle : Otto Dix, Bertolt Brecht, Kurt Weill, Fritz Lang… Le krach de Wall Street en 1929, avec ses répercussions internationales, bouleverse tout. Avec le retour de la crise, le Président de la République, Hindenburg, appelle Hitler au poste de chancelier le 30 janvier 1933... C'est la fin, pour une soixante d'années, du rayonnement culturel de Berlin en Europe.

01/2013

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Littérature étrangère

Le Pain perdu

"Il faudrait des mots nouveaux, y compris pour raconter Auschwitz, une langue nouvelle, une langue qui blesse moins que la mienne, maternelle. " En moins de deux cents pages vibrantes de vie, de lucidité implacable et d'amour, Edith Bruck revient sur son destin : de son enfance hongroise à son crépuscule. Tout commence dans un petit village où la communauté juive à laquelle sa famille nombreuse appartient est persécutée avant d'être fauchée par la déportation nazie. L'auteure raconte sa miraculeuse survie dans plusieurs camps de concentration et son difficile retour à la vie en Hongrie, en Tchécoslovaquie, puis en Israël. Elle n'a que seize ans quand elle retrouve le monde des vivants. Elle commence une existence aventureuse, traversée d'espoirs, de désillusions, d'éclairs sentimentaux, de débuts artistiques dans des cabarets à travers l'Europe et l'Orient, et enfin, à vingt-trois ans, trouve refuge en Italie, se sentant chargée du devoir de mémoire, à l'image de son ami Primo Levi. "Pitié, oui, envers n'importe qui, haine jamais, c'est pour c¸a que je suis saine et sauve, orpheline, libre. "

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Histoire de France

Les Parisiennes. Leur vie, leurs amours, leurs combats - 1939-1949

1940, les Allemands occupent Paris, une ville vidée de ses hommes. Coco Chanel ferme boutique et s'installe au Ritz. Irène Némirovsky comprend qu'il est trop tard pour échapper à son destin et entame son chef-d'oeuvre, Suite française. Germaine Tillion participe aux débuts de la Résistance et Simone de Beauvoir fait comme si de rien n'était tandis que la vie mondaine bat son plein autour de Josée de Chambrun et Corinne Luchaire. A 19 ans, Simone Signoret n'a d'autre choix que de travailler pour gagner de quoi faire vivre sa famille et Rose Valland refuse d'assister impuissante au pillage des musées. Des scènes des cabarets au camp de Drancy en passant par les loges de concierge et les queues devant les magasins, sans oublier les maisons closes, la vie de 20 millions de Françaises a été bouleversée par l'histoire. Tout semble avoir été dit sur la période de l'Occupation et les années qui l'ont suivie mais nul ne les avait jamais évoquées du point de vue des femmes. Anne Sebba leur rend la parole dans cette vaste fresque humaine.

05/2018

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Littérature française

Au delà du désespoir

Freddie Knoller fut obligé d'abandonner sa famille et de s'enfuir de Vienne quelques mois après la Nuit de Cristal lorsque les Nazis eurent envahis l'Autriche. A peine sorti de l'école, il entreprit une longue errance à travers l'Allemagne, la Belgique et la France ou il fut incarcéré dans un camp à Saint-Cyprien. Il s'en échappa pour rejoindre Paris après différentes péripéties. Là, en guidant des soldats allemands dans les cabarets de Pigalle, il réussit ainsi à survivre jusqu'au jour ou il dut s'enfuir à nouveau pour rejoindre un maquis dans les environs de Figeac. Arrêté dans un train au cours d'une vérification d'identité, il se retrouva à Drancy puis fut expédié comme tant d'autres dans l'enfer d'Auschwitz. En janvier 1945, il fut de ceux qui participèrent à la Marche de la Mort pour aboutir, rongé par le typhus, à Bergen-Belsen d'ou il fut enfin libéré par l'armée britannique. Ce récit d'une authenticité implacable à la limite de l'insoutenable est le témoignage d'un homme qui a survécu à la barbarie nazie.

06/2018

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Jazz, Blues, Soul, Rap, Reggae

Django Reinhardt. Un musicien tsigane dans l'Europe nazie

Le Tsigane Django Reinhardt, musicien de jazz, a connu ses plus grandes heures de gloire sous l'Occupation. Un succès à l'égal de celui de Maurice Chevalier et de Charles Trenet, aussi bien à Paris et dans la France occupée, qu'en Belgique sous administration militaire allemande. Gérard Régnier montre que l'image d'un Django traqué en tant que Tsigane par les occupants nazis relève de la légende. Les officiers allemands, connaisseurs et amateurs de jazz, se pressaient, aussi bien pour l'écouter en concert à la salle Pleyel, que dans les cabarets comme Le Nid, qui annonçait dans la Pariser Zeitung : "Der weltberuehmte Django Reinhardt und das Quinten des Franzoesischen Hot-Club" (le mondialement célèbre Django Reinhardt et le Quintette du Hot Club de France). En Belgique, Django fait salle comble au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles et la foule se presse pour l'apercevoir lors de sa réception au grand quotidien Le Soir. Charles Delaunay, dans son label Swing, enregistre Django, et ses disques connaissent le plus grand succès. On siffle Nuages dans les rues de Paris, Bruxelles et Berlin...

02/2021

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Théâtre

Monologues

Charles Cros (1842-1888) fait partie de ces êtres qu'il est bien difficile de cataloguer. Ainsi, pouvons-nous dire de lui qu'il est ce scientifique qui sut mettre au point le procédé du phonographe ; mais aussi ce poète qui laissa deux ouvrages majeurs : Le Coffret de santal et Le Collier de griffes ; et encore cet animateur des revues et des cercles artistiques de son temps ; et encore ce personnage de la bohème littéraire de la seconde moitié du XIXe siècle, qui vint accueillir, en compagnie de Paul Verlaine, à la gare de l'Est, un dénommé Rimbaud débarquant de ses Ardennes natales. Mais il est également l'inventeur d'un genre dont l'origine remonte au Moyen Age : le monologue ; son inventeur en ce qu'il recrée de fond en comble ce genre qui ne connut plus dès lors que succès dans les salons et cabarets. Telle est l'ambition du présent cahier : faire découvrir aujourd'hui ces Monologues, cette si singulière théâtralité où l'on se délecte au défilé de personnages, de caractères au sens de La Bruyère, dont le comique relève tout autant de la noirceur que de l'absurdité.

06/2013

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Photographie

Doisneau et la musique

Quand on l'interrogeait sur ses musiciens préférés, Robert Doisneau répondait avec malice " avec une telle oreille en friche, mon avis n'a aucune importance ". Sa carrière fut pourtant ponctuée de rencontres musicales, toutes inspirantes pour son oeil d'artiste. Les photographies de ces instants, souvent inédites, sont rassemblées pour la première fois dans cet ouvrage. En ethnographe de son époque, Robert Doisneau a eu la curiosité de tout photographier, pour son travail personnel ou dans le cadre de commandes de journaux : bals populaires et fanfares, cabarets et boîtes de jazz, jusqu'aux vedettes de son époque, comme Brassens, Gréco, Aznavour, Claude François... Et aussi, bien sûr, son ami le violoncelliste Maurice Baquet, avec la complicité duquel il a réalisé une centaine d'images facétieuses et surprenantes. Loin de la nostalgie et de la carte postale, ce livre permet de découvrir une autre facette du photographe plus inattendue : celle d'un homme résolument tourné vers l'avenir, heureux d'immortaliser une nouvelle génération de musiciens dans les années 1980, comme les Rita Mitsouko, Les Négresses vertes, Renaud ou Higelin, ou encore Pierre Schaeffer et Pierre Boulez.

11/2018

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Ethnologie

Rugby, palombes, cercles : l'art de créer du lien. La sociabilité rurale landaise

Dans cette très originale étude, l'auteur, professeur d'Anthropologie à l'Université de Bordeaux étudie les lieux de sociabilité dans les Landes ou en d'autres mots, comment les Landais s'assemblent et cherche à comprendre les raisons de leur perpétuation dans des contextes très différents. B. Traimond examine les raisons qui les font naître, celles qui les modifient ou même qui les font disparaître. Il y a les Cercles où on vient jouer aux cartes, au billard, lire le journal ou discuter, les cabarets et les café, le rugby, qui comme le premier recrute exclusivement chez les hommes, l'entraide et les relations de voisinage qui implique que tout évènement quel qu'il soit, nie l'intime. Les voisins donnent leur avis sur tout. On se retrouve aussi lors des foires-une à deux fois par an- et marchés –chaque semaine ou quinzaine ou pour la chasse, à l'occasion des battues mais surtout dans les palombières. Dans les villages, les groupes de jeunes sont l'élément organisateur et dynamique, imposant normes et comportements à l'ensemble de la Société. L'auteur s'arrête aussi sur les révoltes et montre les formes d'organisation de la résistance.

04/2019

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Littérature Allemande

Le visage vert

1916 - Amsterdam est devenue la plaque tournante de l'émigration européenne. Une foule interlope et grotesque se bouscule dans les bouges à matelots, les cabarets douteux et une mystérieuse boutique de prestidigitation au cœur du ghetto. Aristocrates en exil, escrocs, illusionnistes, kabbalistes et sorciers, tous rêvent à une nouvelle vie dans un autre monde. Certains fondent leurs espoirs sur une terre promise au-delà de l'océan, d'autres, au moyen de forces occultes, cherchent à briser le miroir des apparences dans l'attente d'une Vérité révélée. Beaucoup cèdent à la tentation des sectes et des charlatans mais, dans le labyrinthe de l'aventure intérieure, seul l'initié au cœur pur trouvera l'issue. L'ingénieur Hauberisser et la jeune Eva sont de ceux-ci, ils vivent leur amour comme une quête spirituelle. Le Visage vert leur apparaît pour les guider, symbole ésotérique qui donne la vraie dimension de ce roman à clés ; chacun l'interprète en fonction de ce qu'il est lui-même, accomplissant cette alchimie qui selon C. G. Jung conduit au Soi, à la part du divin en l'homme.

02/2003

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Littérature française

L'homme qui chaussait du 62

On l'appelle le "Géant". A l'âge de 20 ans, Ulysse Bouissou mesure 2,20 mètres, pèse près de 170 kilos et chausse du 62. Dans son village aveyronnais de Belmont-sur-Rance, il impressionne les enfants et les curieux poussent souvent la porte de la cordonnerie où il travaille pour l'admirer... En 1903, lorsqu'il passe le conseil de révision, il crée l'événement. Un photographe présent pour l'occasion réalise des clichés de lui qui font très vite sa célébrité. Des journalistes viennent rencontrer le "Géant", et leurs articles vont susciter l'intérêt d'imprésarios parisiens qui présentent dans les foires ce qu'on appelle alors des "curiosités humaines". Engagé par l'un d'entre eux pour former un duo de musiciens avec un Lilliputien, Ulysse va découvrir l'Europe, de fêtes foraines en cabarets, puis sera même engagé par le fameux cirque Barnum pour une tournée américaine. Ce nouveau roman de Daniel Crozes est librement inspiré de la vie d'Henri Cot (1883-1912), connu sous le nom de Géant Cot. Il nous entraîne à la découverte de ce monde si particulier des foires et des cirques au début du XXe siècle.

10/2019

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Histoire de l'architecture

L'armée dans la ville. Forces en présence, architectures et espaces urbains partagés (XVIe-XXIe siècle)

Cet ouvrage aborde les processus de partage des espaces dans des villes où sphères civile et militaire ont cohabité, en rematérialisant l'occupation de l'armée et ses besoins en termes d'espaces afin d'évaluer son rôle dans la construction urbaine. A l'articulation de l'histoire de l'architecture et de l'histoire des cultures urbaines, cet ouvrage aborde la question du partage des espaces, des interactions, perméabilités et points de suture entre populations civiles et militaires dans la ville moderne et contemporaine. Les échelles convoquées y sont multiples, englobant tant la composition et/ou la recomposition des villes (villes de garnison, places-fortes, villes soumises à une double gouvernance) que des typologies architecturales aux frontières fluctuantes, qu'elles aient été privées, militaires, publiques et même religieuses. Y sont ainsi explorés de nombreux cas d'hybridations et d'appropriations tant par les populations civiles que militaires ? : de la maison forte au logement des soldats chez l'habitant, des magasins à vivres / granges aux places d'armes / marchés sans oublier les esplanades-promenades, Champs-de-Mars / places publiques, portes de ville / cabarets, fossés-viviers, glacis-vergers, bastions-potagers qui sont, tour à tour, partagés et transformés.

07/2022

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Littérature Allemande

Automne à Berlin

"Un jour, je devins journaliste par désespoir, devant l'incapacité de toutes les professions à me satisfaire" , déclare Joseph Roth (1894-1939). Connu pour son oeuvre romanesque, il a pourtant dès 1919, une importante activité de chroniqueur dans les grands titres de la presse de langue allemande. Il parcourt l'Europe et brosse, dans de courts articles, des portraits saisissants de lieux (gare, frontière, trains, hôtels, cabarets, mines de charbon...), de personnages (voyageurs, bureaucrates, promeneurs, malfrats, nazis, juifs émigrés...) et de villes (Berlin, Leipzig, Vienne, Dortmund, Prague, Paris...). La forte personnalité de Roth écarte de ces chroniques lieux communs et banalités. Il a une vision singulière, vive, emprunte d'humour et d'un sens du détail exacerbé : "Tout pathos sonne faux, part en vaine fumée, en face des évènements microscopiques. [... ]Un voyage en tramway est plus instructif qu'une traversée des mers et des terres". D'un lieu ou d'une situation prosaïque, il en fait un signe fort et révélateur d'un monde en perdition, pris dans l'étau de l'anonymat, de l'urbanisation carnassière et de la montée des extrêmes propres à l'entre-deux-guerres.

10/2021

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Littérature étrangère

Ce que tu vois dans le noir

En 1959, dans une petite ville de Californie, la jeune Teresa rêve d'Hollywood par le biais des écrans de télé en vitrine. Elle fréquente un travailleur mexicain, Cheno, qui s'est épris d'elle et lui apprend quelques accords de guitare. Mais c'est avec Dan Watson, patron d'un bar et "plus bel homme de la ville", que sa vocation de chanteuse se révèle. Ils se produisent ensemble dans les cabarets, jusqu'à ce qu'un soir Teresa soit retrouvée assassinée en bas de chez elle. Et Dan a disparu. Or, c'est dans le diner où travaille la mère de Dan, Arlene, que viennent se restaurer l'Actrice et son chauffeur, tandis que le Réalisateur repère les lieux pour le tournage de son grand film, à la recherche d'un motel. L'Actrice réfléchit à ce que le Réalisateur lui demande, notamment pendant une scène de douche qui s'annonce mémorable. En entremêlant ces deux histoires, Manuel Muñoz restitue avec intensité les vies intérieures de femmes en proie au doute, aux ambitions frustrées, et fascinées par la puissance du cinéma : ce que l'on voit dans le noir.

01/2014

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Poésie

Les Contrerimes. Nouvelles Contrerimes

Jorge Luis Borges tenait Paul-Jean Toulet (1867-1920) pour l'un des plus grands poètes français. Singulier destin que celui de cette figure haute en couleur : écolier indiscipliné, voyageur insatiable, Toulet vécut en France, à l'île Maurice, à Alger, nègre de Willy, le mari de Colette, il fréquenta pendant ses années parisiennes Léon Daudet, Jean Giraudoux et Claude Debussy. Inclassable classique, il a su donner au madrigal, appelé par lui "contrerime" , une inquiète beauté admettant en son coeur l'ironie. Sensuels et mystérieux, anecdotiques et moqueurs, les poèmes rassemblés dans Les Contrerimes et les Nouvelles Contrerimes, marqués par leur concision, évoquent tout à la fois les haïku japonais et les quatrains d'Omar Khayam, les épigrammes antiques et la poésie d'Apollinaire. Ils nous promènent des cabarets des Halles à l'île Bourbon, du Béarn à Bénarès, de la tour Eiffel au Tonkin, suggèrent les plaisirs de l'ivresse et de l'amour, esquissent des paysages peuplés de nymphes libertines. Ces vers charmants firent les délices des plus célèbres poètes, de Paul Claudel, qui en loua "l'allure élégante et désinvolte" , à Jacques Réda, en passant par Paul Valéry et Philippe Jaccottet.

05/2008

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Musique, danse

Jacques Higelin

En 2006, Nicolas Comment assiste à l'enregistrement de l'album Amor Doloroso en tant que photographe et réalisateur d'un film documentaire. Jacques Higelin se prend alors d'amitié pour celui qu'il baptise son "scribe" et lui demande de l'aider à travailler sur ses textes. Dans ce livre sensible et personnel, Nicolas Comment retrace la carrière de cet artiste hors normes en mettant en lumière dix moments-clés vécus ensemble ou qu'Higelin lui a racontés au cours de leurs nombreuses rencontres : la découverte du jazz, la guerre d'Algérie, les premiers rôles au cinéma, les cabarets de la rive gauche, Brigitte Fontaine, Pierre Barouh et Saravah, la vie hippie en communauté, le rock seventies, la gloire, les concerts mythiques au cirque d'Hiver, à Mogador, Bercy, la traversée du désert, le grand retour... Jacques Higelin a tout connu, tout vécu, des années 1950 au XXIe siècle, une trajectoire passionnante qui est aussi celle de la contreculture en France. En conclusion de l'ouvrage, on découvrira un texte inédit de Jacques Higelin, un long poème très émouvant adressé à son public et écrit juste avant le passage à l'an 2000.

10/2019

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Littérature française

Lettres de l'ami allemand

" Comment as-tu fait, ma mère, pour garder le silence toute ta vie sur ce qui a été sans doute ton seul grand amour ? Comment as-tu fait pour te taire toute ta vie sur ces mois à Quiberon, dans ce réduit où les Allemands résisteront aux alliés jusqu'en mai 1945 ? Comment as-tu fait pour garder le silence sur ces mois de grossesse, dans cette bande de terre où l'on ne trouve plus rien à manger, ou alors à des prix prohibitifs" ? Un homme, le narrateur, vient à Camaret, en Bretagne, pour y enterrer sa mère, Antoinette, morte à 98 ans, met de l'ordre dans la maison familiale après les obsèques. Il découvre les nombreuses lettres que recevait Antoinette d'un soldat allemand rencontré alors que les troupes du Reich occupaient la presqu'île de Crozon. Ce ne fut pas une banale aventure mais une véritable histoire d'amour, pendant presque 60 ans, entre Antoinette et Josef. Cette découverte bouleversante incite l'auteur à remonter le passé, à faire revivre l'histoire de ces années noires dans la région où il est né.

02/2018

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Littérature érotique et sentim

Quatre, cinq, six... cueillir des cerises

"Qui ne tente rien, ne regrette rien ! Mais Garance n'avait pas envie de regretter toute sa vie de n'avoir rien tenté... Elle avait jeté en boule dans le poêle tous les feuillets qu'elle venait de noircir. Une simple page de carnet serait suffisante pour sceller son destin". 1925, à Toucy en Bourgogne. Rita et sa soeur Garance n'ont pas vingt ans. Elles sont fleur bleue, aiment les clafoutis aux cerises, l'odeur de la terre après la pluie, les lampions, la soie sauvage mais aussi... le même homme. Armelle est leur phare et leur amie, la tête sur les épaules et l'ambition chevillée au corps, elle rêve de devenir une grande couturière. Elles ignorent encore toutes les trois que la vie n'est qu'une cruelle aventure. De fil en aiguille, accepteront-elles de laisser leurs choix et leurs sentiments bouleverser leurs existences et étrangler leurs certitudes ? Dans la course aux plaisirs des années folles, de la campagne bourguignonne aux cabarets parisiens, laissez votre coeur vibrer pour ces femmes à la conquête de leur liberté, au coeur d'une ode à l'indécision amoureuse.

08/2018

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Littérature française

Ivo & Jorge

Semprzin se penche vers Montand. Il appuie son bras sur l'épaule de son ami et murmure : Le communisme n'était pas la jeunesse du monde, mais il était notre jeunesse. Les yeux de Montand reflètent un instant la mélancolie des jours passés, des années envolées. Il contemple la photo sur la table, le sourire de Simone, sa main sur sa nuque. Son visage ridé comme une eau frissonnante, s'ouvre dans un sourire tendre. C'est joli, ça ! Ivo Livi dit Yves Montand et Jorge Semprún ont partagé les grandeurs et les désillusions d'une génération marquée au fer rouge par l'aspiration messianique du communisme. Les vies trépidantes d'Yves Montand et Jorge Semprún se mêlent aux tragédies de leur temps : de la guerre d'Espagne aux cabarets de l'Occupation, de la place Rouge à la Maison Blanche, des maquis de Bourgogne à Hollywood, de Buchenwald à Madrid, Yvo et Jorge nous entraîne dans les tourbillons de l'Histoire, en compagnie de Simone Signoret et Hemingway, Edith Piaf et John Kennedy, Arthur Miller et Marilyn Monroe, Khrouchtchev et Costa-Gavras. Une magnifique traversée du XXe siècle.

03/2021

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Littérature française

Le moins aimé

Quelle famille n'a pas élevé son cygne noir ? Pas nécessairement brimé, mais juste négligé, dédaigné, voire ignoré. Charles de Sévigné, sur le berceau de qui toutes les fées s'étaient généreusement penchées - il était beau, spirituel, charmant, désintéressé - fut pourtant le " moins aimé " de sa célèbre mère, Mme de Sévigné, qui voua à sa fille, Mme de Grignan, un amour idolâtre et exclusif. Dans une longue et dernière lettre à la fameuse épistolière, le " petit (rater " s'efforce de comprendre pourquoi et en quoi il démérita aux yeux de sa mère, et fut privé d'une affection qui, plus entière, lui aurait permis de s'épanouir dans sa vie publique et privée. À travers la destinée de ce Don Juan malgré lui, guerrier malchanceux, courtisan désinvolte, lettré et provincial contrarié, petit-neveu du cardinal de Retz, familier de Mme de La Fayette et de La Rochefoucauld, compagnon de Boileau, Racine et La Fontaine, amant de Ninon de Lenclos, c'est tout le Grand Siècle qui revit : des ruelles et des alcôves aux cabarets, des champs de bataille et des antichambres de Versailles aux retraites campagnardes, sous une plume vive, ironique et enjouée, qui réinvente la langue du classicisme.

08/2009

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Témoignages

Jongler à la vie, à la mort

C'est l'histoire d'une petite majorette vendéenne, qui, partie de rien, manipule deux bâtons, puis trois, puis sept, et devient championne du monde de jonglage à Las Vegas. C'est aussi l'histoire d'une enfant puis d'une femme violée qui s'accroche à cet art avec une telle force et virtuosité qu'elle va travailler sans discontinuer dans les plus grands cabarets du monde. Timide, solitaire et enfermée dans un mal-être insupportable, Françoise lance ses bâtons devant les yeux ébahis des spectateurs pour combattre les démons qui grondent en elle. L'envie absolue de vivre et de transcender ses blessures a poussé Françoise à accorder son pardon à ses violeurs. Pour elle, seuls deux objectifs comptent : vivre en paix avec elle-même et se donner la chance de rencontrer l'âme-soeur. Son témoignage exceptionnel parle d'un chemin qu'il est possible d'emprunter après avoir vécu le pire. Persévérance, dépassement de soi et reconstruction sont autant de pistes porteuses d'espoir pour ceux qui, dès leur plus jeune âge, ont subi des violences insupportables et, avec un courage insoupçonné, ont toujours refusé de s'y laisser enfermer.

01/2022

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Critique littéraire

Un amour de Kessel

Grand reporter, romancier adulé, Joseph Kessel, Jef pour ses amis, collectionnait les aventures, comme s'il était incapable de rompre avec les femmes aimées. Germaine Sablon fut l'une d'elles et, peut-être, celle qui l'a le plus inspiré. Soeur du crooner Jean Sablon, Germaine est déjà une vedette du music-hall quand elle croise l'écrivain dans un cabaret de Pigalle en 1935. Le coup de foudre est immédiat. Leur relation, qui durera presque dix ans, débute dans le Paris de l'entre-deux guerres, sur fond de jazz, de vodka et d'opium. A l'épreuve de la guerre, l'idylle prend un nouveau tour. Refusant la débâcle, la jeune femme s'engage la première dans la Résistance, avant d'y introduire Kessel. En zone libre, le couple aide réfugiés et combattants de l'" armée des ombres ", jusqu'à être à son tour contraint de fuir la France occupée. Tous deux, dans un périple éprouvant, rejoignent le Portugal, puis Londres et le général de Gaulle. Mêlant passion amoureuse et grande Histoire, Dominique Missika, avec le talent qu'on lui connaît, fait revivre ces amants magnifiques dont la complicité a donné naissance au Chant des partisans, l'hymne de la Résistance française écrit par Kessel et son neveu Maurice Druon en 1943. Germaine Sablon, dont Cocteau disait " c'est un coeur qui chante ", fut la première à l'enregistrer. Dominique Missika est historienne. Elle a publié plusieurs ouvrages sur la France pendant l'Occupation, dont L'Institutrice d'Izieu (Seuil, 2014) et Les Inséparables, Simone Veil et ses soeurs (Seuil, 2018).

06/2020