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Grandes réalisations

Metz royale et impériale. La cathédrale, la mémoire et l’amnésie

Ville libre d'Empire, protectorat de facto du royaume France à partir de 1552, puis incorporée en 1648, Metz se voit annexée au Second Reich en 1871, avant de redevenir française en 1918. C'est l'histoire d'une ville de l'entre-deux qui se lit dans l'architecture messine. Le quartier de la Neue Stadt, bien sûr, rappelle ce passé germanique ; la "gothisation" de la cathédrale à la fin du XIXe siècle aussi. Partant de l'exemple de l'entrée principale de la cathédrale Saint-$tienne remaniée par le Reich, cette étude vise à relever le caractère symbolique que Metz avait revêtu pour la monarchie française et qu'elle revêtit de nouveau, mais cette fois pour la monarchie impériale prussienne, au-delà du rôle purement stratégique qu'elle jouait pour les deux nations successives. Louis XV, au milieu du Siècle des Lumières, chargea son architecte Jacques-François Blondel d'aménager les abords de la cathédrale, en cran trois places et en construisant un portique monumental, véritable ex-roto à la gloire du Prince, en style classique. Un siècle plus tard, Guillaume II fera démonter cette entrée, jugée trop française, pour effacer le souvenir de l'ancienne puissance dominante. C'est un portail néo-gothique qu'il fait édifier sur les dessins de son architecte Paul Tomow, digne de la haute culture du Second Reich. Le kaiser se fit représenter lui-même sous les traits du prophète Daniel, statue intégrée dans le décor du portail. Guillaume II tenta d'effacer et de remplacer Louis XV. Afin de mieux comprendre les luttes de pouvoir autre France et Allemagne qui se nouèrent à Metz, à travers les ouvres d'architecture, cette étude se propose d'élargir la question à l'ensemble du contexte franco-allemand, de la fin du XVIIe siècle au début du XXe. Les travaux de la cathédrale de Metz n'offrent qu'une pièce d'un puzzle beaucoup plus vaste, dont on peine à saisir tous les tenants et aboutissants. Il faut faire remonter cette rivalité à l'époque des années napoléoniennes occupant et humiliant la Prusse, de la récupération de la figure de Vercingétorix par Napoléon III, de l'appropriation d'un certain style architectural par Guillaume II, mais aussi des chantiers d'achèvement des cathédrales de Cologne ou d'Ulm. Sur la base d'une riche iconographie, des articles de presse de l'époque ou encore de fonds archivistiques peu exploités, c'est un double portrait de la ville de Metz qui s'offre au lecteur : une ville à la fois royale et impériale.

01/2022

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Science-fiction

Raven Blade Tome 1 : L'appel du loup

La paix sera toujours éphémère. Vaelin Al Sorna est une légende vivante, célébrée d'un bout à l'autre du Royaume Unifié. Par son génie militaire il a renversé des empires, par son bras il a remporté d'impossibles batailles... et par ses sacrifices il a vaincu un mal sans nom. Malgré ses titres, il s'est détourné de la gloire pour mener une vie paisible dans les Hauts Confins. Et pourtant, des bruits courent par-delà les mers... Une armée appelée la Horde d'Acier approche, menée par un homme se prenant pour un dieu. Vaelin n'a aucune envie de revenir aux armes, mais lorsqu'il apprend que Sherin, la femme qu'il a perdue voilà bien longtemps, est tombée entre les griffes de la Horde, il choisit de se mesurer à cette nouvelle menace. C'est au coeur des royaumes des Rois Négociants, alors même que les tambours de la guerre résonnent aux quatre coins d'un continent gangrené par la violence, que Vaelin apprendra cette vérité : il est des batailles que même lui ne peut remporter. " Au risque de se répéter, Anthony Ryan est l'héritier de David Gemmell et le meilleur écrivain britannique moderne de Fantasy. Avec cette duologie, il le prouve une fois encore. " Fantasy Book Critic " Au croisement de Robin Hobb et Joe Abercrombie, une Fantasy investie d'un véritable souffle épique. Indispensable. " Fantasy Book Review " On retrouve tout ce qu'on a appris à aimer dans l'oeuvre de Ryan... Entre ses personnages mémorables et son univers imaginatif, L'Appel du loup s'impose comme une lecture incontournable pour tout fan de Fantasy qui se respecte. " Booknest. eu " Un contrepoint narratif parfait à la mélodie si brillamment mise en scène dans Blood Song. Le récit de Vaelin se poursuit de manière évocatrice dans cette nouvelle série, peuplée de souvenirs doux-amers rendus plus poignants que jamais par une prose experte. " Novel's Notion " Si ce roman se définit par son rythme effréné, ses personnages plus vrais que nature et son intrigue parfaitement maîtrisée, c'est avant tout le talent de Ryan pour la création d'univers qui rend sa lecture si immersive... Les amateurs de Fantasy trouveront leur bonheur avec ce récit d'aventure de haute volée, servi par une plume acérée. " Kirkus Reviews " J'adore Vaelin Al Sorna et le retrouver sur le devant de la scène, plus taciturne et touchant que jamais, m'emplit de joie. Si vous n'avez pas encore lu la trilogie de Blood Song, courez la dévorer, vous ne le regretterez pas. Et si c'est déjà fait, L'Appel du loup devrait s'inviter au sommet de votre pile de lecture. " The Quill to Live

06/2020

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Littérature française

Le chiffre des soeurs

Le chiffre, ce sont les initiales emmêlées qu’on brodaient autrefois sur les trousseaux de famille. Les soeurs, elles sont au nombre de quatre. Nées dans le premier quart du XXe siècle au sein de la petite bourgeoisie provinciale, elles forment le quatuor de tantes redoutable et fascinant de ce nouveau livre d’Antoine Piazza, qu’on aimerait dire roman, bien qu’il soit nourri exclusivement de ses souvenirs familiaux. Au travers de ces personnages hauts en couleurs, souvent truculents, il balaie un siècle, celui des siens sur plusieurs générations et nous dresse le portrait d’une certaine France. Secrets et scandales familiaux, bons mots d’enfants répétés sur des décennies, anecdotes ressassées et amplifiés… Chaque famille a sa propre mythologie et l’art d’Antoine Piazza est d’en creuser avec minutie chaque épisode et chaque personnage. Les femmes, donc, sont au coeur de cette chronique. Annabelle, la soeur aînée, en est la maîtresse femme : elle tient salon à Maillac, petite ville industrieuse du Sud-Ouest enrichie dans les peaux (Mazamet en réalité), dont nous est racontée la prospérité, puis la chute à l’orée des années 80. La cadette est professeur de piano dans une très sélecte institution catholique parisienne, les dernières, infirmière et religieuse. à elles quatre, elles forment l’axe et le moteur de ces histoires fondatrices où l’héroïsme côtoie souvent la mesquinerie et la trivialité. La force d’Antoine Piazza est dans cet équilibre, décrire un groupe humain au plus juste mais sans jugement, au travers de ses mille contradictions. Ainsi se tissent magistralement petite et grande Histoire, au gré de la geste familiale de ces Français si représentatifs de ce XXe siècle, dont les greniers dissimulent des revues à la gloire de Pétain. Et la chance de l’auteur est sûrement d’avoir eu à disposition un matériau humain d’une richesse incomparable, qu’il transfigure avec maestria en matière romanesque. Tout est vrai, dans Le chiffre des soeurs : la tante infirmière barrant la route avec inconscience à vingt miliciens armés. La religieuse défroquée découvrant l’amour à 70 ans. L’écriture, classique et précise, sert ce regard attentif et acéré, bienveillant mais jamais sentimental. En douze chapitres à la chronologie bousculée comme les spirales de la mémoire, Antoine Piazza nous aspire dans ces scènes à l’ironie mordante, temps retrouvé d’une France disparue. C’est enfin la genèse d’un écrivain qu’il nous fait entendre, dans ce rôle de témoin muet et avide, enfant cherchant à déchiffrer le monde incompréhensible des adultes. Après ses trois précédents livres, Les ronces, La route de Tassiga et Voyage au Japon, il poursuit son oeuvre singulière, nourrie exclusivement de son histoire personnelle.

01/2012

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 1, Poèmes de guerre et d'après-guerre

"Il n'est peut-être pas le plus grand, mais l'un des plus grands. Il peut encore défendre son titre de champion du monde, et je ne vois personne, dans la génération actuelle, qui puisse le lui ravir. Il est notre Byron, le héros couvert de gloire, couvert de femmes, couvert d'argent... Nous ne sommes pas les derniers, en France, à l'avoir aimé. Nous avions des raisons pour cela. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, nous avions accueilli un jeune Américain pauvre et déjà père de famille, qui se promenait dans nos rues et le long de notre fleuve, s'arrêtait dans nos bistrots pour y boire notre vin et écrivait dans des cahiers d'écolier des histoires de soldats et de chasseurs. Il allait au Musée du Luxembourg pour apprendre de nos peintres, M. Cézanne et M. Degas, à dire "la chose vraie". A Paris, Hemingway a vécu, aimé, écrit. Il n'a pas oublié sa dette envers notre ville et il lui a élevé un temple dédié au souvenir et au bonheur enfui : Paris est une fête. On trouvera ce texte dans le premier volume des Ouvres complètes de Hemingway. On y trouvera aussi Le Soleil se lève aussi, d'un accent si neuf, si souvent imité depuis, et L'Adieu aux armes qui demeure, comme l'a dit Malraux, le plus beau roman d'amour de la littérature moderne. La qualité des traductions de ces textes, dues à M. E. Coindreau, n'est plus à louer. On trouvera enfin, avec les nouvelles charmantes du cycle de Nick Adams qui nous donnent un portrait de l'auteur à dix-huit ans, quand il chassait et pêchait dans les forêts du Michigan, paradis perdu de son enfance, un texte jusqu'alors inédit en français : Torrents de printemps, amusante satire de certains maîtres que l'écrivain avait admirés et qu'il pastichait : ainsi un jeune homme qui pressent son génie signifie à ceux à qui il doit le plus son désir d'émancipation : c'est Barrès devant Renan, Montherlant devant Barrès, Hemingway devant Sherwood Anderson... Hemingway est le premier écrivain étranger contemporain à figurer dans le Panthéon de la Pléiade. Un jour, il faudra qu'une plaque soit apposée au coin de l'une de ces petites rues de la Montagne Sainte-Geneviève qu'Ernest Hemingway, romancier américain, 1899-1961, a si souvent parcourues. En attendant cet hommage municipal, voici un petit monument fait de papier bible, d'encre, de cuir et de colle, auquel les meilleurs esprits et les meilleurs ouvriers ont collaboré - le plus beau monument qu'un écrivain puisse souhaiter." Michel Mohrt, 1966.

01/1966

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Littérature étrangère

Bloody Miami

Une invasion armée, c'est une chose, évidemment. Mais Miami est la seule ville d'Amérique – et même du monde, à ma connaissance – ou une population venue d'un pays étranger, dotée d'une langue et d'une culture étrangères, a immigré et établi sa domination en l'espace d'une génération à peine – par la voie des urnes. Je veux parler des Cubains de Miami. Dès que j'ai pris conscience de cette réalité, j'ai trépigné d'impatience : il fallait que j'y aille. C'est ainsi que j'ai passé deux ans et demi dans la mêlée, en plein coeur de l'immense foire d'empoigne qu'est Miami. Il faut le voir pour le croire ; ou bien (oserais-je le suggérer ?) le lire dans Bloody Miami. Dans ce livre – ou il n'est pas question d'hémoglobine, mais de lignées –, Nestor, un policier cubain de vingt-six ans, se retrouve exilé par son propre peuple de la ville d'Hialeah, la véritable « Little Havana » de Miami, pour avoir sauvé de la noyade un misérable émigrant clandestin de La Havane ; Magdalena, sa ravissante petite amie de vingt-quatre ans, leur tourne le dos, à Hialeah et à lui, pour des horizons plus glamour en devenant la maîtresse d'abord d'un psychiatre, star des plateaux télé et spécialiste de l'addiction à la pornographie, puis d'un « oligarque » russe dont le plus grand titre de gloire est d'avoir donné son nom au Musée des beaux-arts de Miami (en lui vendant des faux pour soixante-dix millions de dollars...) ; un professeur haïtien risque la ruine pour que ses enfants mulâtres soient pris pour des Blancs ; un chef de la police noir décide qu'il en a assez de servir d'alibi à la politique raciale du maire cubain ; le rédacteur en chef WASP de l'unique quotidien anglophone encore publié à Miami, certes diplômé de Yale mais qui ne comprend rien aux contradictions intrinsèques et complètement cinglées de cette ville, meurt de peur de perdre sa place – et ses privilèges ; tandis que son jeune reporter vedette, également sorti de Yale – mais qui, lui, a tout compris –, s'échine (avec succès et avec l'aide de Nestor, notre jeune policier cubain) à traquer le scoop qui lui permettra de se faire une place à la hauteur de son ambition... et je n'évoque là que neuf des personnages de Bloody Miami, qui couvre tout le spectre social de cette mégapole multiethnique. J'espère qu'ils vous plairont. C'est un roman, mais je ne peux m'empêcher de me poser cette question : et si nous étions en train d'y contempler l'aurore de l'avenir de l'Amérique ?

03/2013

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Policiers

Les partenaires

A trente et un ans, David Zinc est avocat chez Rogan Rothberg, un prestigieux cabinet de Chicago. Autant dire qu'il mène une existence lamentable : dix-huit heures quotidiennes de travail, un téléphone portable qui sonne jour et nuit et une vie sexuelle inexistante pour cause d'épuisement. Ce matin-là, il s'apprête à rejoindre son bureau quand il est terrassé par une crise d'angoisse. Il se réfugie au bistrot du coin. Après de nombreux bières et cocktails, il se retrouve sans trop savoir comment chez Finley & Figg, un cabinet juridique minable spécialisé dans les accidents et les divorces. Fasciné par ces " vraies personnes avec de vrais problèmes ", David, complètement soûl, convainc les deux associés, Oscar Finley et Wally Figg, de l'embaucher. Très vite, il se trouve embarqué dans le nouveau plan foireux de Figg pour devenir riche : intenter une action en justice contre le géant pharmaceutique Varrick, dont le nouvel anticholestérol Krayoxx est accusé - à tort ou à raison - de provoquer attaques cardiaques et infarctus. Wally veut réclamer à Varrick cent millions de dommages et intérêts. Tout ce que Finley & Figg ont à faire, c'est à mettre la main sur des individus qui ont été victimes d'attaques cardiaques alors qu'ils étaient sous traitement au Krayoxx, les convaincre de devenir leurs clients, intenter un procès en masse et s'en tirer avec la gloire et l'argent. Au grand ébahissement de David, que ses études à Harvard et son passage chez Rogan Rothberg n'ont pas préparé aux coups tordus, Figg manie l'intimidation, la subornation, la corruption et le mensonge pour attirer le plus de plaignants possible. La mort par infarctus d'un sénateur traité au Krayoxx donne un sérieux coup de pouce à Finley & Figg : l'administration des affaires sanitaires retire le médicament du marché et les actions de Varrick chutent. Varrick est aux abois. Finley et Figg ne doutent plus du succès de leur entreprise. Mais Varrick, tout en prétendant privilégier la compensation financière, se prépare dans l'ombre à aller devant la justice. Et c'est la très jolie et très teigneuse Nadine Karros, renommée dans tout Chicago et associée de l'ancienne boîte de David, qui va défendre le géant pharmaceutique. La nouvelle fait l'effet d'une bombe chez Finley & Figg : Oscar et Wally doivent préparer un retentissant procès public avec, comme le résume Oscar, " un cas qu'aucun avocat ayant un minimum de bon sens ne défendrait, pas d'expert, pas de preuves, et des plaignants cinglés ou drogués ". Enfin le grand jour arrive ! Oscar, victime d'une crise cardiaque, déclare forfait. Wally, terrifié, disparaît pour se soûler, et David se retrouve seul face à Martine Karros et à sa bande de barracudas du barreau. Les jeux sont faits, et les dés ne sont pas pipés...

04/2012

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Beaux arts

Le livre des peintres. Vies des peintres des Pays-Bas et de l'Allemagne

En 1573, le jeune peintre Karel van Mander quitte les Flandres pour l'Italie, voyage qu'accomplissent nombre de ses compatriotes à cette époque, notamment en raison des troubles politiques et religieux. A Florence, à Rome, Van Mander fréquente les ateliers, rencontre les maîtres italiens ou flamands, se passionne pour le Titien, toujours vivant, mais s'intéresse aussi à la culture humaniste et à la littérature. Il découvre ainsi les livres de Vasari, les Vies des plus excellents peintres, sculpteurs, etc., qui ont valu la gloire à son auteur. Bientôt lui vient l'idée d'entreprendre à son tour un travail semblable sur les artistes du Nord, pour lesquels il n'existe aucun équivalent. Il faudra toutefois de longues années avant que le projet ne se réalise. Van Mander, de retour dans son pays, doit se réfugier aux Pays-Bas - il est catholique -, et reprend son métier, peignant dans le style maniériste à la mode. Il écrit également sur l'art antique, sur les peintres italiens modernes. Mais c'est par un livre majeur qu'il reste dans les mémoires : ses Vies des peintres des Pays-Bas et de l'Allemagne, publiées à Haarlem en 1604, qui lui ont apporté une renommée bien plus grande que n'aurait pu le faire sa peinture - ce qui fut aussi le cas pour Vasari. Et à l'exemple de Vasari, Van Mander compose son ouvrage en deux parties : une longue évocation des maîtres du passé, suivie d'une présentation de l'oeuvre de ses contemporains, toujours vivants, toujours actifs. Des années de recherches lui ont été nécessaires pour rédiger les biographies de peintres dont certains se sont effacés des mémoires, tandis que d'autres ont éclairé leur époque de leur génie, les Van Eyck, Hugo van der Goes, Dürer, Bosch, Holbein ou Brueghel. L'ouvrage est donc une réponse patriotique à un Vasari affirmant la suprématie de la Renaissance italienne sur les autres écoles européennes. Car Van Mander souhaite démontrer que les peintres allemands, hollandais et - surtout - flamands, remarquables dès les "primitifs" du xve siècle, par leur technique étonnante et leur maîtrise inégalable du portrait ou du paysage, n'ont fait que revivifier leur art au contact des antiquités italiennes et des maîtres modernes de la péninsule. La seconde partie constitue un intéressant document sur les conditions de vie des peintres de son époque, comme Goltzius ou Spranger, confrontés aux querelles religieuses et à l'iconoclasme. Dans les derniers chapitres se dégagent quelques-uns des traits caractéristiques de la peinture flamande et hollandaise du XVIIe siècle : le goût pour les portraits, collectifs notamment, le paysage et les marines, la scène de genre, parfait reflet du souci nordique de vérité.

02/2017

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 4

Œuvres complètes - TOME IV Antonin Artaud n'aurait-t-il écrit que le Théâtre et son Double, ce livre, d'aucuns le pensent, eût suffi à sa gloire. Pourtant, il paraît en février 1938 dans une indifférence presque totale ; l'auteur, il est vrai, s'est comme tue. A l'issue d'un périple qui l'a mené au Mexique, puis en Irlande, il a été interné d'office. Il le restera neuf ans pendant lesquels ce livre qui compte à peine plus de cent cinquante pages, tiré seulement à quatre cents exemplaires, prêté passé de main en main, surtout parmi les gens de théâtre, va trouver ses fervents. Ils ne sont pas foule encore quand Henri Thomas, en 1945, salue sa réédition par le Théâtre mort et vivant, étude où l'un des premiers il sait dire que ce livre n'est pas uniquement une méthode et un programme à l'usage des acteurs et metteurs en scène mais qu'Antonin Artaud y pose " une conception absolue de la vie ". Dix ans après Maurice Blanchot y verra " l'exigence de la poésie telle qu'elle ne peut s'accomplir qu'en refusant les genres limités et en affirmant un langage plus originel ". Vingt ans après, Jacques Derrida tentera de cerner les implications philosophiques de ce texte à propos duquel il écrira que " penser la clôture de la représentation, c'est penser le tragique ". Tous ont contribué à faire comprendre que Le Théâtre et son Double n'est pas affaire des seuls théâtrologues. Il n'en aura cependant pas moins influencé le théâtre contemporain dans la mesure où il aura conduit metteurs en scène et acteurs à modifier l'espace de la scène et le jeu vocal et corporel. Tout cela concourt à faire du Théâtre et son Double l'œuvre d'Antonin Arthaud la plus lue, la plus traduite, la plus commentée. Les quelques quatre cents lecteurs du début se chiffrent maintenant par centaines de milliers et leur nombre ne cesse de croître. Les Cenci, tragédie d'après Shelley et Stendhal, ont été écrits par Antonin Artaud en 1935 afin de mettre en application les principes qu'il avait énoncés dans ses textes théoriques sur le théâtre. Ce fut le premier spectacle du Théâtre de la Cruauté, c'en fut aussi le seul. Il tint l'affiche dix-sept jours, et commercialement ce fut un échec. Mais Antonin Artaud n'a pas tort de constater le " succès dans l'Absolu des Cenci ". A lire les critiques de l'époque, on se rend compte que tout ce qui alors était blâme et s'exprimait comme tel pourrait aujourd'hui être tenu pour éloge. A ce renversement de la conception théâtrale, les représentations des Cenci, tout comme le Théâtre et son Double, ont sûrement participé.

09/1978

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Littérature française

Sabre

Il était une fois. Comme dans tous les grands romans, c'est-à-dire qui sollicitent notre part d'enfance, cela commence par : " Il y avait autrefois dans la salle à manger des grands-parents, un sabre de modèle inconnu, que je n'ai jamais manié, jamais soupesé, pas même caressé. " Le revoilà, Samuel Vidouble, le narrateur, coincé dans une maison, poussiéreuse mais encore hantée par les fantômes d'une famille provinciale, calviniste, " sans histoires, sans qualités, sans titres de gloire " , dans " un cul-de-sac de la France et de l'Europe " , au bout d'une ligne de train improbable et nocturne, le revoilà, ce Samuel Vidouble, professeur d'histoire désabusé, et amateur de cartes de géographie, qui décide d'enquêter sur ce souvenir d'enfance, guidé par tante Esther, libraire à la retraite : " Où était-il passé ce sabre ? Et si je l'avais rêvé ? " Ce n'est pas tant le sabre à la lame courbée, fêlée, couleur de Sienne, que les époques qu'il a pu traverser, les lignées d'hommes, de guerres, de morts, qui impressionnaient autrefois le jeune Samuel, lui qui appartient à la dernière génération ayant connu celles qui firent la guerre. Et puis à quel ancêtre revenait-il, ce sabre ? Qui était l'héroïque, ou au contraire, l'imposteur sans foi ni loi : VVRL, Victor Vidouble Rex Livorum ? Victor Vidouble roi des Lives, qui aurait jadis régné sur un archipel de la Baltique ? Un descendant d'huguenot confiné dans son pays de marais, d'étangs et de tourbières ? Un nobliau du XVIIIe siècle, amoureux des cartes de géographie, lui aussi, et qui mise sur elle pour l'arracher à sa province reculée ? Le baron Victor Vidouble de Saint-Pesant, mythe familial ou légende du grand dehors que les oncles-vétérans réinventent à tour de rôle, à la veillée ? Vaut-il mieux se vouer au réel, souvent décevant, que suivre l'aile de l'imaginaire, avec ses histoires d'îles perdues ou inventées ? A moins qu'une carte au trésor familiale nous permette de situer le lieu et l'époque d'où viendrait le fameux sabre ? Dans la lignée des autres livres d'Emmanuel Ruben, qui ont l'imaginaire et l'ailleurs au coeur de leur force, mais d'une puissance romanesque remarquable, d'une invention géographique drolatique, Sabre est le livre de la maturité. Un vrai roman picaresque qui tient des Aventures du Baron de Münchhausen autant que du Baron perché d'Italo Calvino. C'est un jeu de pistes vertigineux qui nous fait remonter le fil du temps jusqu'aux guerres napoléoniennes, et nous invite à un voyage baroque à la poursuite de chimères qui disent notre vérité.

08/2020

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Religion

La Prophétie du Lion, tome 1

La Prophétie du Lion est le premier tome de la Saga '' Les Guerriers de l'Atlas '', qui narre les aventures de la fratrie Ben Bari Les cinq fils du clan Ben Bari vivaient en paix au milieu de leur famille, quand la mort de leur grand-père, Caïd en titre, vient bouleverser le cours de leur si paisible existence. Du jour au lendemain, ils doivent quitter la chaleur de leur foyer, poursuivis par 'Youssef Le Borgne', fils du Vizir 'Tahar Ben Kedab'. Le 'taleb Salah', guide spirituel de la tribu réunifiée de l'Atlas, leur révèle l'existence de la Prophétie du Lion, qui les concernerait directement. De la passion, des combats épiques, des scènes d'amour en terre d'Islam, de la trahison ... L'intrigue menée sur un rythme haletant, va vous guider au coeur du Maroc du onzième siècle, au pays des légendes, des exorcismes, des Djinns, des visions prophétiques, la vallée de l'Atlas, Marrakech et ses alentours ... Cette fable décrit les rouages d'une société guerrière où les valeurs chevaleresques, le respect, le courage, l'amour de la connaissance, étaient les traits principaux des guerriers de l'Atlas, sortis de leur montagne, dans un grondement de tonnerre, pour fonder un vaste Empire, qui fit date dans l'histoire de l'Humanité. Et, si l'islam n'était qu'amour ? Ce roman présente et vulgarise, une vision humaniste de l'Islam, ouverte sur le monde, loin des caricatures actuelles. Et, si l'islam que l'on présente comme une religion guerrière, n'était, au fond, qu'un message d'amour, dévoyé, à dessein, par certains ? Découvrez une galerie de personnages qui pratiquent une foi éclairée, qui gardent une distanciation par rapport aux écrits. La tribu de l'Atlas se réunit sous la bannière de la Justice, Dieu ne pouvant être ni l'otage, ni l'alibi d'aucun combat ici-bas, car le grand Allah sacralise la vie ; il n'est qu'amour infini. Le slogan unificateur des guerriers de l'Atlas est : " la foi, éclairée par l'intelligence " (emprunté par l'auteur à la Bible, St-Paul) Dans ce roman, les femmes ont un rôle déterminant. Elles participent aux côtés des hommes à la bataille pour abattre la tyrannie du Vizir, ne sont pas cantonnées dans des missions ou tâches subalternes : telle est la véritable place de la femme dans l'islam. Découvrez les scènes d'amour à l'oriental, les déclarations poétiques : " Quand la femme de l'Atlas sourit, c'est l'arc-en-ciel qui fleurit " (Marwan Ben Bari, élu de la prophétie) " La véritable gloire, ce n'est pas de remporter mille victoires ; mais savoir résister à la violence, lorsque notre coeur réclame vengeance '' (Skander Ben Bari, élu de la Prophétie)

04/2019

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Histoire de la BD

Xl-marvel comics, fantastic four, vol 1

Dans l'espoir de contrecarrer une baisse des ventes chez Marvel au début des années 1960, les vétérans des comics Stan Lee et Jack Kirby ont l'idée de créer une super-équipe. Kirby, convaincu que les superhéros vont connaître un retour en grâce après 15 années où ils ont été détrônés par la romance, l'horreur et les histoires de guerre, juge l'initiative maline. Quant à Lee, il se réjouit de pouvoir enfin "écrire le genre d'histoire [qu'il aimerait] lire". Les Quatre Fantastiques changèrent leurs vies, leurs carrières, et la face des comics. Certains des jalons les plus emblématiques de l'histoire de Marvel sont rassemblés ici, à commencer pas le premier : Reed Richards, sa petite amie Sue Storm, le meilleur ami de l'un, Ben Grimm, et le petit frère de l'autre, Johnny Storm, s'écrasent sur terre après que leur fusée a été percutée par des rayons cosmiques. Ils se rendent alors compte qu'ils sont devenus, respectivement, Mr. Fantastic, la Femme invisible, la Chose et la Torche humaine. Ce sont des personnages aux émotions complexes, qui perçoivent parfois leur pouvoir comme un fardeau plus que comme une bénédiction. Leur histoire se déroule à New York et non dans une ville fictive de remplacement, et les Quatre croisent régulièrement d'autres héros Marvel. Les planches sont dynamiques et l'écriture naturelle, facile à lire. Lee et Kirby étaient les Lennon et McCartney des comics. Il n'est pas toujours évident de déceler où s'arrête le talent de l'un et où commence celui de l'autre, mais à eux deux, ils en valaient au moins trois. Ce volume format XXL réunit les 20 premiers numéros reproduits à partir des comics originaux les mieux conservés, qui ont été décousus et photographiés en étroite collaboration avec Marvel et la Certified Guaranty Company. Ces planches sont accompagnées d'un essai érudit du célèbre auteur Marvel Mark Waid, d'un avant-propos de l'ancien astronaute de la NASA Mike Massimino, d'oeuvres originales, de photos et d'autres raretés. Bienvenue, fidèles entre les fidèles, à l'ère Marvel des comics. © 2022 MARVEL A propos de la collection La BIBLIOTHEQUE DE COMICS MARVEL est le résultat d'une collaboration exclusive de longue date entre TASCHEN et Marvel. Les comics classiques les plus rares, parmi lesquels Spiderman, Avengers et Captain America, sont méticuleusement reproduits dans toute leur gloire originelle, en très grand format. La collection offre aux collectionneurs une chance unique de posséder les comics les plus recherchés au monde. Chaque tome contient un essai signé par un historien du comic book, ainsi que des centaines de photos et de documents, notamment des compositions et croquis originaux exceptionnels.

10/2022

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Littérature Italienne

Le Conformiste ; La Romaine ; La Désobéissance ; La Ciociara

Ce volume regroupe quatre des plus grands et plus célèbres romans d'Alberto Moravia, qui témoignent de la force de l'imaginaire et du talent de portraitiste, habile à créer des archétypes, auxquels il dut sa gloire, tant dans le registre politique, historique et social que dans la tonalité intimiste et même psychanalytique. Il était temps que le plus grand romancier italien, celui qui a acquis à travers le monde une notoriété exceptionnelle, par ses fictions romanesques, son art de la nouvelle, son esprit d'observation de la société et de la politique mondiale, ses récits de voyage figure en bonne place parmi les grands auteurs de Bouquins, "La collection". Nous avons choisi, dans la grande période créatrice (1947-1957) d'Alberto Moravia, quatre romans représentatifs de son imaginaire, nourri de son expérience autobiographique : La Belle Romaine, La Désobéissance, Le Conformiste et La Ciociara. Il s'agit de quatre portraits (deux femmes et deux hommes) qui appartiennent désormais pleinement à la légende de l'écrivain. Dans La Belle Romaine, Alberto Moravia s'est souvenu d'une jeune prostituée qu'il avait rencontrée avant la guerre et qui exerçait avec l'assentiment et l'aide de sa mère. En décrivant sa vie, Alberto Moravia dresse un tableau de toutes les classes de la société auxquelles ses clients appartiennent. Et à travers la diversité de la sexualité humaine, le romancier approfondit sa connaissance et ses analyses du comportement des hommes, dans la période fasciste et dans la confusion de l'après-guerre. Dans La Désobéissance, Moravia laisse s'exprimer sa veine intimiste et offre une sorte de " fausse autobiographie ", en imaginant un enfant qui pourrait être son double et qui exprime tous les élans de révolte qui l'ont animé jusque dans l'âge adulte. Dans Le Conformiste, que le film de Bernardo Bertolucci, une vingtaine d'années plus tard, devait rendre célèbre, l'écrivain donne de la tragédie de ses cousins résistants Rosselli, victimes des services secrets fascistes, une version transfigurée, en refusant tout manichéisme et en tentant cependant de comprendre les mobiles du mal et de la perversion. Inventant un personnage ambigu de fasciste, il pénètre dans le labyrinthe de la genèse de la trahison, du meurtre, de la persécution. Enfin, avec La Ciociara, qu'un autre film rendit populaire (grâce au double génie de Vittorio De Sica son réalisateur et de Sophia Loren qui incarna la protagoniste), Moravia raconte " sa guerre ", dans le sud du Latium, où fuyant avec sa femme Elsa Morante les persécutions raciales, il découvrit tout un monde paysan arriéré, mais aussi généreux. Plutôt que de proposer un récit autobiographique, il modèle un nouveau personnage féminin de femme simple, fuyant avec sa fille, et se heurtant à une tragédie sans visage et sans nom.

04/2023

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Histoire du sport

Perdants magnifiques. L'art de s'incliner avec panache en 10 portraits

Un hommage très littéraire à ces immenses champions qui, àperdre avec panache, ont conquis plus de gloire qu'en gagnant petitement. Ce qui reste quand on a tout perdu. " Seule la victoire est belle ". L'adage est corroboré par la ferveur des liesses populaires de Juillet 1998 et 2018 que n'aura refroidi en rien le jeu sans panache des Bleus champions du Monde. Perdre signifie tout le contraire. C'est une petite mort, une perte de sens, un effondrement. Mais de cette cruelle loi du sport qui brise des destins et des vies toutes entières, il ressort parfois un souffle qui parcourt le temps et laisse dans les mémoires la trace qui a été déniée dans les palmarès. Pour les vrais amoureux du ballon rond, France-Brésil 98 et France-Croatie 2018 auront forcément été de grands moments. Mais à vrai dire, il n'en reste pas forcément grand-chose. Un peu comme la fin paroxystique du I Will Survive de Hermes House Band, l'hymne enivrant du premier sacre des Bleus, c'était exaltant sur le moment, mais on s'est lassés depuis longtemps de cette ivresse vintage. A l'inverse, nous n'avons rien oublié de Séville 82. La marque est indélébile et à la moindre image, toutes les émotions ressurgissent, intactes : la prise d'antenne crépusculaire de Thierry Rolland, le sourire complice de Monsieur Corver au bourreau Schumacher, la main sans vie de Battiston serrée par Platini en guise de serment, la barre transversale sur la frappe d'Amoros, la volée de Trésor, la joie enfantine de Giresse, l'entrée de Rummenigge. Puis Bossis, héroïque pendant 120 minutes, un genou à terre, alors que Tigana et toute la France pleurent de rage. Par la grâce élégiaque d'une prolongation, d'un déluge, d'un cinquième set défiant la tombée de la nuit ou de larmes exhumées par l'épuisement et la détresse, un perdant peut sans toujours le savoir prendre sa part d'éternité. Raymond Poulidor a compris le premier l'intérêt d'emprunter ce raccourci méritocratique en adoptant un fatalisme débonnaire face à l'enchaînement irréel des coups du sort de juillet. Il y a bien eu des sanglots derrière son masque ensanglanté en 1968 après qu'une moto de presse l'ait renversé et qu'un peloton de charognards déchainés le dépouille de la victoire qu'il tenait enfin. Mais sa faculté à voir les verres cassés à moitié pleins le rendit vite à sa joie d'être Poulidor, fils de métayers devenu riche et adulé comme aucun autre sportif français. " Si j'avais gagné le Tour, on ne parlerait plus de moi " avait-il coutume de dire.

10/2023

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Religion

Le curé d'Ars. Saint Jean-Marie-Baptiste Vianney

Parler de Saint Jean-Marie Vianney, c'est évoquer la figure d'un prêtre exceptionnellement mortifié, qui, pour l'amour de Dieu et la conversion des pécheurs, se privait de nourriture et de sommeil, s'imposait de rudes disciplines et surtout pratiquait le renoncement de soi à un degré héroïque. S'il est vrai qu'il n'est pas communément demandé aux fidèles de suivre cette voie d'exception, la divine Providence a disposé du moins qu'il ne manquerait jamais, à travers le monde, des pasteurs d'âmes qui, poussés par l'Esprit-Saint, n'hésiteraient pas à s'engager sur ces traces, car de tels hommes opèrent des miracles de conversion ! A tous l'exemple admirable de renoncement du Curé d'Ars, " sévère pour lui-même et doux pour les autres ", rappelle de façon éloquent et pressante la place primordiale de l'ascèse dans la vie sacerdotale... " La chasteté brillait dans son regard ", a-t-on dit du Curé d'Ars. En vérité, qui se met de son école est saisi non seulement par l'héroïsme avec lequel ce prêtre réduisit son corps en servitude, mais aussi par l'accent de conviction avec lequel il réussissait à entraîner à sa suite la foule de ses pénitents. C'est qu'il savait, par une longue pratique du confessionnal, les ravages des péchés de la chair : " S'il n'y avait pas quelques âmes pures pour dédommager le Bon Dieu, soupirait-il, vous verriez comme nous serions punis " et, parlant d'expérience, il joignait à son appel un encouragement fraternel : " La mortification a un baume et des saveurs dont on ne peut plus se passer quand on les a une fois connus... Dans cette voie, il n'y a que le premier pas qui coûté ". " Toujours prêt à répondre aux besoins des âmes ", saint Jean-Marie Vianney excella, en vrai pasteur, à leur procurer en abondance l'aliment primordial de la vérité religieuse. Il fut toute sa vie prédicateur et catéchiste. Il nous reste enfin à évoquer dans la vie de saint Jean-Marie Vianney cette forme du ministère pastoral qui lui fut ici-bas comme un long martyre et demeure à jamais attachée à sa gloire : l'administration du sacrement de Pénitence, qui en reçut un singulier éclat et produisit les fruits les plus abondants et salutaires. " Il passait en moyenne quinze heures au confessionnal chaque jour. Ce labeur quotidien commençait à 1 heure ou 2 heures du matin et ne finissait qu'à la nuit ". Et quand il tomba d'épuisement, cinq jours avant sa mort, les derniers pénitents se pressèrent au chevet du moribond. Vers la fin de sa vie, estime-t-on, le nombre annuel des pèlerins avait atteint le chiffre de 80 000. Sa Sainteté Jean XXIII.

11/2004

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Histoire de France

Cent Jours. La tentation de l'impossible mars-juillet 1815

" Rien dans l'histoire n'a ressemblé à ce quart d'heure ", a écrit Victor Hugo. Il est vrai qu'en un peu plus de trois mois, on n'avait pas encore vu une telle bousculade de régimes et de dynasties, de serments prêtés et reniés, de passions, d'enthousiasmes et de peurs. Napoléon débarque à Golfe-Juan le 1er mars 1815, il est à Paris le 20. Dans l'intervalle, le régime des Bourbons s'effondre comme un château de cartes. Louis XVIII quitte Paris pour l'exil en Belgique dans la nuit du 19 au 20 mars, avec sa cour, sa maison militaire et ses ministres. Trois mois plus tard, Napoléon, battu à Waterloo le 18 juin, abdique le 22. Le pays se dote le même jour d'un gouvernement provisoire sous la direction de Fouché. Le 3 juillet, Paris capitule devant les armées de la coalition. Louis XVIII rentre pour la deuxième fois dans sa capitale, cinq jours plus tard. Les contre-jours sont toujours éclairants car ils accentuent les ombres et les reliefs. Les Cent-Jours ne sont pas seulement ceux de Napoléon, mais aussi ceux du roi, ils terminent moins l'Empire qu'ils n'inaugurent une sorte de second cycle de la grande Révolution de 1789. Ce que l'on appela alors " la révolution de 1815 " porte en elle toutes les divisions françaises, toutes les révolutions à venir, celles de 1830, de 1848, de 1871. Dans cette partie serrée qui oppose Napoléon à Louis XVIII, le piège se referme très vite en une alternative dramatique : la guerre civile ou la guerre étrangère. L'empereur doute de lui-même dans un pays qu'il ne reconnaît plus, le roi est nu, prisonnier de sa famille et de ses propres alliés. Il y eut le " vol de l'aigle " certes, mais il y eut aussi la " Semaine sainte ", ce voyage sentimental et romantique de mars, l'étrange cortège de la liberté qui accompagna le souverain déchu, sur les routes pluvieuses du Nord, jusqu'à Gand. Chateaubriand, Vigny, Lamartine, Géricault en étaient. Tout change lorsque l'on observe les Cent-Jours du côté de ceux qui les ont subis, du côté des vaincus, des oubliés de l'histoire. La conscience tragique des événements qu'ils portent est bien celle de la fragilité et de l'instabilité des hommes et des choses, dans le dédale des sentiments, des désirs et des haines qui les habitent : la gloire, la fidélité, l'honneur, la patrie, mais aussi l'intérêt, la peur, la trahison, l'exil. Ces Cent-Jours sont ceux d'hommes et de femmes confrontés à des choix, et, au bout du compte, soumis... à la tentation de l'impossible.

08/2008

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Critique littéraire

Pierre Louÿs. Une vie secrète (1870-1925)

" Je suis célibataire, catholique de naissance, très sincèrement païen de foi ; je n'ai pas d'opinion politique ; j'aime les femmes, les cigarettes, la langue espagnole, les bains chauds, les peuples du Sud et les longues siestes. Enfin, je trouve que la littérature est un art bien impuissant auprès de l'admirable musique... " Profession de foi faite en 1897, et bien sympathique de la part d'un homme qu'on qualifia trop souvent d'" auteur décadent ", d'un " érotisme frelaté ", termes qui ont fait croire que Pierre Louÿs (1870-1925) n'était qu'un aimable esthète, érotomane distingué, agent de liaison entre divers grands écrivains plus intéressants que lui : Gide, Wilde ou Valéry. En réalité, Louÿs était une personnalité tout à fait originale, aussi bien par son œuvre que par son destin même. Cette biographie s'attache d'abord à retracer ce destin déconcertant : des débuts extrêmement brillants, où Louÿs, lié avec Mallarmé et Heredia, devient l'ami de Gide, de Valéry, de Wilde et de Debussy ; une période de retraite studieuse et de difficultés économiques ; une fin solitaire et douloureuse, au moment où triomphe le Surréalisme. 1890-1920 : dix ans de gloire, dix ans de silence, dix ans de désastres. Et aussi des voyages, des rencontres fort diverses, un grand travail littéraire, et d'innombrables femmes, dont Marie de Heredia, la plus aimée. Mais Louÿs exprime également son époque, et à travers les cinquante-cinq années de son existence défile ici tout un monde en plein changement, avec ses conflits politiques et sociaux : le Parnasse et le Symbolisme, la Troisième République, l'expansion coloniale, l'affaire Dreyfus, la Première Guerre mondiale, la révolution russe, les Années folles... Quant à l'œuvre, elle est à l'image même de son auteur, homme secret et complexe, extrêmement doué et qui avait les curiosités les plus diverses. À côté des romans mêlant courtisanes et rêveries historiques ou exotiques, on trouve quantité de poèmes et de textes restés inédits, ainsi qu'une immense correspondance, souvent pleine de sève et qui montre, tout comme de nombreux Éphémérides et notes personnelles, une passion pour l'écriture intime. Autre passion, la musique. Et que dire de l'œuvre érotique ? Immense, très variée, en partie encore inédite, elle célèbre la femme et le sexe avec une frénésie et un lyrisme ordurier qui situent Louÿs résolument à part. Il n'y a pas un Louÿs, mais des Louÿs : un homme tour à tour poète, romancier, critique, historien, conteur, mélomane, humoriste, collectionneur, photographe, érotomane, bibliophile, touriste, épistolier, sexologue, chartiste, et souvent spectateur de lui-même et des autres, bref le Louÿs multiple que l'on découvrira dans cette biographie considérablement augmentée et enrichie de nombreux textes inédits.

05/2002

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Jardinage

Jardiner sans arroser

Le guide anticanicule et de survie du jardin pour affronter la sécheresse ! Apprenons à planter et à cultiver autrement , pour un jardin économe en eau et résistant aux changements climatiques ! Multiplication des épisodes caniculaires, restrictions d'eau, sécheresse dévastatrice... Avec le bouleversement climatique, la conception des jardins doit aujourd'hui intégrer de fortes contraintes en accord avec une nature en mutation. Ce livre, écrit par une pionnière du jardin sans arrosage, guide tous les jardiniers pour mettre en place les bonnes stratégiesafin de créer un espace végétal harmonieux, pérenne et autonome, capable de s'adapter aux nouvelles donnes climatiques, dont la sécheresse fait désormais partie. Il vous propose une approche accessible et globalisée du jardin, avec de nombreux conseils pratiques en faveur de l'économie d'eau : connaître son climat, son sol et l'exposition du jardin, savoir quoi et à quel moment planter et entretenir ses plantes en période de forte chaleur et de sécheresse, faire face aux nouveaux ravageurs, développer des techniques de résistance... Des photos de massifs détaillées et un répertoire de plantes résilientes vous permettront de trouver facilement les meilleurs arbres, arbustes, exotiques, rosiers et vivaces adaptés à votre région et à votre terrain, petit ou grand, pour composer un beau jardin, moins assoiffé et plus résistant à la canicule. SOMMAIRE La nature face au réchauffement climatique Planter pour un jardin pérenne et autonome Vers une vision conceptuelle du jardin durable Rendre ses plantes heureuses avec un arrosage raisonné Créer son multivert Prôner la biodiversité Créer son îlot de fraîcheur Les bonnes pratiques jardinières en se dispensant d'arrosage Appliquer les basiques du moins ou pas arroser Connaître son climat Connaître son sol Connaître l'exposition de son jardin Savoir bien planter en cohérence Savoir entretenir son sol pour prévenir L'entretien du jardin en période caniculaire Vers un arrosage raisonné (plans anticanicule) Répertoire des plantes résilientes et de celels qui aiment la sécheresse Les arbres : arbre à soie, chitalpa, Eucalyptus nicholii, mûrier, arbre de Judée, chêne vert... Les arbustes : arbousier, lilas des Indes, céanothe 'Gloire de Versailles', escallonia 'Iveyi ', mauve du Cap, camélia d'automne, goyavier du Brésil... Les conifères : thuya d'Orient, genévrier commun, sapinette blanche, if... Les rosiers : Sourire d'orchidée, Viniciacum, Phyllis Bide, Bouquet d'or, Pénélope, Emera... Les grimpantes : Solanum jasminoides (faux jasmin), jasmin étoilé, bignone, ipomée volubilis... Les bambous : Fargesia rufa, Fargesia robusta, Sasa kurilensis, Shibataea kumasaca, Hibanobambusa tranquillans shiroshima... Les exotiques : Butia odorata (palmier), noline bleue, agave Weberi, aloé arbustif, cordyline indivisa... Les vivaces : agapanthe, hélianthème, euphorbe, lobélie, Penstemon, pavot en arbre, sauge... Les graminées : herbe de la pampa, avoine géante, ophiopogon noir, Poa labillardieri, Miscanthus variegatus, herbe aux écouvillons...

04/2023

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 5, 1874-1880

Le premier volume des Ouvres complètes était intitulé Ouvres de jeunesse, mais la jeunesse, quand s'achève-t-elle ? Certains événements de la vie de Flaubert peuvent servir de bornes, si l'on y tient : une crise d'épilepsie en 1844, la découverte de la Tentation de saint Antoine de Bruegel en 1845, en 1846 les morts du père et de la soeur, ou la rencontre de Louise Colet. Mais là n'est pas l'essentiel. La jeunesse littéraire s'achève quand disparaît l'allégresse d'écrire. Flaubert entre alors dans la "grande étude du style" . Par les champs et par les grèves : "la première chose que j'aie écrite péniblement" . Suit une parenthèse anxieuse : "(je ne sais où cette difficulté de trouver le mot s'arrêtera)" . Nous savons, nous, qu'elle ne s'arrêtera pas. Par les champs est un carrefour. La jeunesse y aboutit, l'art s'y déclare. Bientôt, il faudra faire de chaque phrase une oeuvre en soi. Flaubert racontant ses voyages, en Bretagne ou en Orient, peut bien lorgner ici ou là du côté de Chateaubriand : sa vision est personnelle. Etre un oeil, "regarder sans songer à aucun livre" , puis, péniblement, faire oeuvre, s'efforcer de créer une perfection. Péniblement, en effet. Le jeune Flaubert voulait plaire ; les très étonnants scénarios de théâtre recueillis ici sont comme les séquelles d'un vieux désir de gloire ("l'auteur ! l'auteur ! "). Mais ce désir-là n'a qu'un temps ; lui succède la quête du Beau, qui est un combat sans fin. "L'empoisonnement de la Bovary m'avait fait dégueuler dans mon pot de chambre. L'assaut de Carthage [dans Salammbô] me procure des courbatures dans les bras". La Tentation de saint Antoine occupe Flaubert pendant près de trente ans. On en trouvera ici les première et deuxième versions, qu'on ne lit jamais : la première, luxuriante et onirique, est mise au placard en 1849 ; la deuxième, où l'étrangeté naît de la concision, est laissée de côté en 1856 : trop audacieuse en un temps où le procureur impérial incrimine la "couleur sensuelle" de Madame Bovary. Faire oeuvre, c'est donc aussi, pour Flaubert, sacrifier, supprimer (on exhume ici plusieurs épisodes retranchés de Madame Bovary) et renoncer par avance à toute satisfaction. Tel est le prix à payer (par l'auteur) pour que le lecteur puisse un jour monter "sur ce grand Trottoir roulant que sont les pages de Flaubert" (Proust). Une expérience unique : les lois du langage paraissent avoir changé ; une variation dans le temps des verbes bouleverse notre vision des choses ; et l'on avance, comme en atmosphère modifiée, dans "quelque chose de pur comme un parfum, de fort comme la pierre, d'insaisissable comme un chant" .

05/2021

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 4, 1863-1874

Le premier volume des Ouvres complètes était intitulé Ouvres de jeunesse, mais la jeunesse, quand s'achève-t-elle ? Certains événements de la vie de Flaubert peuvent servir de bornes, si l'on y tient : une crise d'épilepsie en 1844, la découverte de la Tentation de saint Antoine de Bruegel en 1845, en 1846 les morts du père et de la soeur, ou la rencontre de Louise Colet. Mais là n'est pas l'essentiel. La jeunesse littéraire s'achève quand disparaît l'allégresse d'écrire. Flaubert entre alors dans la "grande étude du style" . Par les champs et par les grèves : "la première chose que j'aie écrite péniblement" . Suit une parenthèse anxieuse : "(je ne sais où cette difficulté de trouver le mot s'arrêtera)" . Nous savons, nous, qu'elle ne s'arrêtera pas. Par les champs est un carrefour. La jeunesse y aboutit, l'art s'y déclare. Bientôt, il faudra faire de chaque phrase une oeuvre en soi. Flaubert racontant ses voyages, en Bretagne ou en Orient, peut bien lorgner ici ou là du côté de Chateaubriand : sa vision est personnelle. Etre un oeil, "regarder sans songer à aucun livre" , puis, péniblement, faire oeuvre, s'efforcer de créer une perfection. Péniblement, en effet. Le jeune Flaubert voulait plaire ; les très étonnants scénarios de théâtre recueillis ici sont comme les séquelles d'un vieux désir de gloire ("l'auteur ! l'auteur ! "). Mais ce désir-là n'a qu'un temps ; lui succède la quête du Beau, qui est un combat sans fin. "L'empoisonnement de la Bovary m'avait fait dégueuler dans mon pot de chambre. L'assaut de Carthage [dans Salammbô] me procure des courbatures dans les bras". La Tentation de saint Antoine occupe Flaubert pendant près de trente ans. On en trouvera ici les première et deuxième versions, qu'on ne lit jamais : la première, luxuriante et onirique, est mise au placard en 1849 ; la deuxième, où l'étrangeté naît de la concision, est laissée de côté en 1856 : trop audacieuse en un temps où le procureur impérial incrimine la "couleur sensuelle" de Madame Bovary. Faire oeuvre, c'est donc aussi, pour Flaubert, sacrifier, supprimer (on exhume ici plusieurs épisodes retranchés de Madame Bovary) et renoncer par avance à toute satisfaction. Tel est le prix à payer (par l'auteur) pour que le lecteur puisse un jour monter "sur ce grand Trottoir roulant que sont les pages de Flaubert" (Proust). Une expérience unique : les lois du langage paraissent avoir changé ; une variation dans le temps des verbes bouleverse notre vision des choses ; et l'on avance, comme en atmosphère modifiée, dans "quelque chose de pur comme un parfum, de fort comme la pierre, d'insaisissable comme un chant" .

05/2021

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Religion

Revélations divines n°2 - Les 7 conditions pour bâtir sa demeure celeste

La vie n'est pas une fatalité non, elle ne l'est que si l'on vit sans Dieu, car le manque de connaissance est une arme tranchante de l'ennemi pour vous garder dans l'ignorance. Dieu vous aime plus que quiconque car Il est Amour. L'auteur de ce livre, la prophétesse Sylvie Jango a vécu la même expérience que l'Apôtre Jean (Apocalypse 1), elle fut ravie en esprit deux fois. Elle est une messagère ointe de l'Eternel et est également une évangéliste des places publiques : rues, marchés, métro et RER. Mère de 2 enfants, elle a décidé d'avoir pour unique époux de sa vie, Jésus-Christ afin de se consacrer à "la moisson d'âmes" pour le maître. Femme zélée et bouillante pour Christ, elle respire la vraie vie. Bref, un vrai bulldozer dans tout ce qui concerne le royaume des cieux, en particulier le combat spirituel. Dans sa vie, elle a donné la 1ère place à Jésus et ne vit que pour Lui. Elle est responsable de deux associations qu'elle a créées : Le ministère mission évangélique "la couronne de gloire" et l'association ADRA. L'ADRA est une association relative à la prévention routière parce qu'elle-même en est victime. Elle a perdu son premier fils Trésor dans un accident de la route en 1996. Cette vie débordante d'esprit et d'amour pour Dieu vient de sa vraie rencontre avec celui qui a pu la pardonner malgré ses pêchés et surtout l'avortement de cet enfant qu'elle a retrouvé dans les cieux. Comment ce Dieu a pu l'aimer telle qu'elle est et ne la juge pas. Elle réalise que ce Dieu d'amour qu'elle adore, veut qu'elle entre dans sa destinée malgré toutes ces fautes abominables qu'elle a commise comme l'apôtre Paul le dit : Romains : 8-2, la loi de l'esprit de vie en Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort. Jésus a tout effacé. Quel amour inconditionnel et inlassable de Jésus pour moi et quelle grâce. Notre conquérante de Christ qui a goûté combien Dieu est bon au travers de l'amour de Jésus veut donc impacter le monde en transmettant aux autres aussi cet amour par l'évangélisation. Son mot d'ordre est la repentance permanente pour espérer voir la face du Seigneur. La base de son message est le retour à la source principale qui est "le pur évangile". Cela nous permettra de maintenir et conduire notre âme dans une relation personnelle et équilibrée avec Dieu. Ce qui nous évitera également d'être balloté par tous vents.

05/2015

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Histoire de France

La France sous les bombes. Allemandes - Anglaises - Américaines (1940-1945)

De 1940 à 1945 la France fut lourdement bombardée, d'abord par l'aviation allemande qui aidait à la progression de ses troupes, détruisant nombre de villes et de villages de la frontière belge jusqu'à la Loire Dès l'été 1940, la RAF prit la relève, tout d'abord contre les ports de la Manche et de l'Atlantique, puis jusqu'à l'été 1944 sur diverses villes de la Zone occupée dont Billancourt ou Le Creusot A partir de l'automne 1942 et de l'occupation de la Zone libre, la France entière devint de nuit la cible des escadres de la RAF et, de jour, celle d'escadres américaines de plus en plus puissantes qui, en une ronde incessante, tournèrent jusqu'au printemps 1944. A cette époque, la France fut l'objet d'un pilonnage effrayant censé aider à la préparation des débarquements de Normandie et de Provence. Très vite des villes comme Saint-Lô ou Saint-Cyr ne furent plus que flammes et cendres. Bientôt ce déluge de feu s'étendit à des villes du Midi jusque-là épargnées, telles que Avignon, Nimes, Arles ou Marseille. Ni la banlieue parisienne ni le Nord ne furent à l'abri. La Libération de Paris et d'une grande partie de la France ne mit hélas pas fin au calvaire des civils. La ville du Havre fut alors totalement détruite tandis que Royan était rasée en 1945 à coup de bombes incendiaires, et même de bombes au napalm utilisées pour la première fois de la guerre par YUSAAF. Pour ne rien arranger, de septembre 1944 à janvier 1945, les Allemands lancèrent sur la région parisienne et le Nord des centaines de fusées VI et des dizaines de V2. Pendant cinq ans c'est donc un déluge de fer et de feu qui a accablé la population française, tuant plusieurs dizaines de milliers de personnes, hommes, femmes et enfants confondus, et en blasant beaucoup plus encore. Un traumatisme profond dont la France n'est pas encore totalement remise...

10/2019

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Littérature française

Un fils nous est donné

En 1792, en Hollande, la PMA (procréation médicalement assistée) et la GPA (gestation pour autrui) n'existaient pas. En revanche, la PPA (paternité pour autrui) se pratiquait discrètement, même si le terme n'était pas utilisé. En l'espèce, un couple de riches négociants est stérile ? ; le mari en assume totalement la responsabilité, en raison d'un phimosis dont il ne veut pas se faire opérer alors que sa femme ne cesse de lui citer l'exemple du roi Louis XVI qui, après bien des tergiversations, s'est décidé à laisser un chirurgien résoudre la question. Ce qu'il a fait de façon efficace puisque le couple royal a eu ensuite quatre enfants entre 1778 et 1786. S'ils n'ont pas d'héritier, leurs fortunes tomberont dans les mains d'un frère alcoolique et incapable d'avoir un quelconque métier. D'un commun accord, monsieur Kleinwoort et sa femme Katryn demandent à Félix, heureux célibataire, de résoudre cette question, ce qu'il accepte bien volontiers, la future mère étant consentante et pressée d'avoir cet enfant. Félix s'acquitte parfaitement de cette tâche, ceci d'autant plus que Katryn est physiquement très agréable. Mais pour autant, des scrupules moraux l'envahissent, car il se demande ce que l'enfant deviendrait si par malheur ses parents disparaissaient alors que lui-même va vivre en France. En raison de circonstances dramatiques, cet enfant se retrouve orphelin. Félix assume sans aucune difficulté de l'adopter. Les années passent. Les succès de Napoléon Ier se succèdent jusqu'à la campagne de Russie. Pour l'ultime bataille, de Waterloo, François prend le parti de son pays les Pays-Bas, et son frère Jean celui de l'Empereur. Heureusement, les balles et les boulets les épargnent tous deux. L'amour faisant le reste, ils tomberont sous le charme de séduisantes Hollandaises qui, sans état d'âme, délaisseront leur plat pays pour la Touraine si pleine de charmes, la Loire, les châteaux, les paysages vallonnés, la cuisine française.

11/2020

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BD tout public

Chroniques de Francine R. Résistante et déportée Avril 44-juillet 45

Quand la BD frôle les frontières de l'intime... Francine R. est arrêtée avec sa soeur par la Gestapo à Pouilly-sous-Charlieu, dans la Loire, le 6 avril 1944, pour les faits de résistance de leur frère Joannès. De là, elles partiront dans un convoi de femmes puis elles seront séparées : sa soeur expédiée en camps de travail à Hanovre ; Francine à celui de Wattenstedt dans les usines d'armement Herman Göring. Tout au long de son parcours, rien ne lui sera épargné : frappes dès son arrestation par la Gestapo, humiliations continues, trajets en train dans un wagon à bestiaux, accueil par des chiens loups sur le quai de la gare du camp de concentration, expérience médicale, déshabillage des morts, pillage des vivants, travail forcé... Mais aussi, la permanence de l'espoir de sortir vivant de cet enfer, la lumière de deux hommes, un français et un algérien croisés à Wattenstedt, le sabotage du travail à la chaine, l'émotion à la libération du camp, la première nuit dans un vrai lit, le 14 juillet de la libération à Paris. Francine a évoqué tout cela en détail à Boris Golzio dans un long entretien. Longtemps resté avec cette matière entre les mains, l'auteur décide aujourd'hui de retranscrire cette parole dans un récit de bande dessinée dont le dessin se fait le plus neutre et naïf possible afin de rendre l'horreur supportable. Un récit où le texte n'est composé que par la voix de Francine, dans son langage à elle, brut, fait d'hésitations, de répétitions et de tremblements, afin de respecter la vérité ontologique de ses propos et de rendre compte de la meilleure manière possible ce que fut la vie de cette femme. Une résistante, déportée, parmi des milliers d'autres, mais dont chaque voix, chaque parole est unique et doit être sauvée de l'oubli.

09/2018

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Préhistoire

Le Solutréen de la vallée de l'Erve (Mayenne). Dix ans de recherche dans la grotte Rochefort

La grotte Rochefort et d'autres grottes de la vallée de l'Erre (Mayenne), témoignent d'occupations aux confins septentrionaux de l'aire d'extension du technocomplexe solutréen. Elles traduisent l'adaptation de ces groupes humains aux rudes conditions qui prévalaient durant le Dernier Maximum Glaciaire au nord de la Loire, entre 24 790 cal. BP et 21 970 cal BP. Rarement observé dans de telles conditions, le Solutréen de la grotte Rochefort compose une entité archéologique dont l'étude suggère que la zone actuellement fouillée correspond à la périphérie d'une ou plusieurs occupations. Dans un bilan sédimentaire moyen de 0,60 m d'épaisseur, le corpus mobilier compte plus de 8 000 objets dont environ 5 500 restes osseux, 2 000 pièces lithiques taillées n300 plaquettes gravées. Le site révèle une faune froide majoritaire, avec un spectre large où dominent le renne et le cheval. L'identification d'une microfaune froide caractéristique d'un biotope steppique, au côté de rongeurs inféodés à des milieux tempérés-humides, comme les restes végétaux carbonisés, confirment une restitution paléoenvironnementale qui peut s'apparenter à un refuge cryptique septentrional, véritable niche écologique durant le Dernier Maximum Glaciaire. Toutes les pièces que compte l'assemblage lithique ont été apportées dans l'enceinte de la grotte après débitage et sont en outre réalisées dans des matériaux exogènes, les gîtes primaires les plus proches du site se trouvant à 10 km. Associées à l'industrie osseuse, les longues lames régulières en grès lustré ou les proportions originales des "feuilles de laurier", composent un assemblage mobilier tout à fait singulier. Sur le plan palethnologique enfin, le site révèle un art mobilier exceptionnel comptant de nombreuses plaquettes gravées portant des figures animales ou anthropomorphe ; voire des signes abstraits, corpus inédit en France pour la période, qui s'accompagne d'un art sur os et d'éléments de parure comprenant également des pièces uniques pour le Solutréen.

02/2021

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Beauté du monde

Routes légendaires. 50 itinéraires de rêve autour du monde

Routes légendaires - 50 itinéraires de rêve autour du monde, une inspiration pour un road trip sur des voies mythiques : Route 66, Transcanadienne, Icefields Parkway, Overseas Highway, Transfagarasan. Routes légendaires - 50 itinéraires de rêve autour du monde vous fera voyager dès la première page ! Ce magnifique album se présente comme une splendide source d'inspiration et une boîte à outils pour imaginer et préparer vos futurs périples sur les artères les plus mythiques du monde. Abondamment illustré de photographies toutes plus spectaculaires les unes que les autres, Routes légendaires - 50 itinéraires de rêve autour du monde vous invite à réaliser d'inoubliables road trips le long de voies célèbres qui ont marqué l'imaginaire des voyageurs : l'historique Route 66 de Chicago à Santa Monica ; la célèbre route Transcanadienne de l'Atlantique au Pacifique ; l'Icefields Parkway, la promenade des glaciers de Lake Louise à Jasper ; la panoramique Alaska Highway ; l'Overseas Highway de Miami à Key West ; la Pacific Coast Highway californienne ; la Ruta Nacional 40 en Argentine ; l'avenue des Volcans en Equateur ; la vertigineuse route de la côte amalfitaine en Italie ; la route des châteaux de la Loire ; la route B500 allemande au coeur de la Forêt-Noire ; la route D8 le long de la côte Adriatique de la Croatie ; la renommée Transfagarasan roumaine ; la route North Coast 500 à travers les Highlands d'Ecosse ; l'emblématique Hringvegur d'Islande ; la route littorale du Tôkaidô au Japon ; la Great Ocean Road en Australie ; la Southern Scenic Route de la Nouvelle-Zélande ; la route nationale 7 de Madagascar, et plusieurs autres ! Routes légendaires - 50 itinéraires de rêve autour du monde décrit chaque itinéraire au jour le jour, les lieux à découvrir et les paysages à admirer. Chaque circuit comporte des encadrés qui lèvent le voile sur des particularités ou des faits inusités concernant les réputés chemins à parcourir. Un superbe cadeau !

10/2021

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Histoire de France

La France avant la France (481-888)

Ce volume qui ouvre la série de l’Histoire de France prend pour point de départ la construction du royaume des Francs par la dynastie issue de Clovis, les Mérovingiens, relayés à partir du VIIIe siècle par les Carolingiens qui étendent progressivement la suprématie des Francs sur l’ensemble de l’Europe. Il s’agit donc de montrer, à la fois par le déroulement des événements et par l’étude de thèmes transversaux, comment l’évolution politique a conduit à l’émergence de royaumes dont le centre de gravité se trouve entre la Loire et le Rhin, coeur d’un monde franc plus ou moins étendu suivant les siècles. Si ces royaumes ne préfigurent pas le futur royaume de France, ils en fournissent la matrice et ont longtemps été considérés dans l’historiographie comme le point de départ de l’histoire nationale. L’objectif est à la fois de rendre compte des derniers développements de la recherche sur ces premiers siècles du Moyen Age, en privilégiant l’histoire politique et l’histoire des Francs dans son déroulement chronologique, tout en montrant les enjeux historiographiques, l’usage qu’on a fait de cette histoire depuis le Moyen Age jusqu’à nos jours. Mais il s’agit aussi de dresser un tableau de la société et des modes de vie, d’expliquer le rôle crucial de l’Eglise dans la conception même du royaume franc et de montrer que cette société franque ne vit nullement en autarcie, repliée sur elle-même, alors qu’elle s’insère au contraire dans un très vaste espace d’échanges culturels et commerciaux. Les « Ateliers de l’historien » mettent l’accent sur plusieurs points spécifiques de la recherche : outre une présentation de la particularité des sources de cette période et une synthèse sur l’historiographie du royaume franc, on y trouvera un atelier traitant du pouvoir des femmes et un autre concernant l’usage politique et religieux des images à l’époque carolingienne.

02/2011

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Littérature française

En chantier

L’ouverture d’un chantier de construction devant ses fenêtres incite le narrateur de En chantier à se remettre à son travail de romancier. L’écriture redevient possible et progresse alors au même rythme que le chantier. Jour après jour, avec une régularité obstinée, et une fascination bientôt obsessionnelle. D’un côté un homme qui vit seul, reçoit son fils adolescent une fin de semaine sur deux, et parfois une amante fugitive ; de l’autre, des ouvriers qui travaillent ensemble, exposés aux quatre vents, avec des machines, des camions, et une énergie physique et virile. Au fil du temps, l’écrivain entretient un dialogue imaginaire avec les hommes du chantier, qui deviennent son unique horizon, en installant sur son balcon un grand tableau sur lequel il note toutes sortes d’informations, jusqu’aux résultats du tour de France dont il les informe étape par étape... Et c’est cette relation impossible entre ces êtres qui, chacun dans leur domaine, construisent une oeuvre, qui donne à ce roman très original toute sa densité. Quand le romancier est contraint d’abandonner son poste d’observation pour partir en vacances avec son fils et pêcher dans les lacs de Haute-Loire, l’écrivain devient alors pleinement un père. Se joue ici une autre relation, celle d’un père avec son garçon, qui s’invente dans une nature et une façon de vivre au plus dépouillé, mais aussi au plus profond. D’une écriture précise, directe et très fluide, En chantier est un roman qui interroge ce qui sépare ou unit les hommes, questionne la place du masculin et dit l’impossibilité de communiquer entre différents mondes, dans une société contemporaine rongée par l’enfermement. En plus d’un humour discret, un vrai suspense s’installe au fil des pages habilement construites, puisque la fin du chantier approche et qu’on se demande comment le narrateur-écrivain va supporter l’idée de réintégrer une vie de solitude.

01/2011

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Littérature française

Clotilde la petite cuisinière ou la bâtarde

Le destin hors du commun de Clotilde que rien ne prédisposait à devenir cheffe étoilée. Clotilde aurait pu naître princesse à Monaco, elle est née avant terme à Bobigny. Dès sa naissance, Clotilde est confiée par sa mère, d'à peine seize ans, aux services sociaux. Elle sera pendant toute sa petite enfance ballottée de maisons d'accueil en foyers. C'est à l'âge de huit ans qu'elle découvrira la vie de famille chez les Prunier, des paysans de la Beauce. Gigi pour Ginette et JP pour Jean Paul ont une fille Clarisse du même âge que Clotilde. Celle-ci vouera une immense admiration pour Clarisse tout au long de sa vie et une grande tendresse pour les parents qu'elle considérera comme les siens. A quatorze ans, on lui demande de choisir son orientation professionnelle, elle n'a aucune idée, c'est Ginette qui proposera la cuisine et c'est ainsi que Clotilde commencera son apprentissage. Elle découvre dans la cuisine une véritable passion, surdouée, elle sera très vite repérée et très jeune deviendra une grande cheffe officiant dans un restaurant de Boston. Une tragédie l'obligera à revenir en France et c'est dans sa petite auberge des bords de Loire qu'on lui décernera sa première étoile. Pourtant rien ne la prédestinait à devenir un jour une grande cheffe étoilée. Dyslexique, timide, taiseuse, renfermée, trop naïve, la cuisine deviendra pour elle un véritable exutoire. Elle se métamorphosera en magicienne, transformant de simples aliments en oeuvre d'art. Elle possède un sens inné des produits, un palais et un odorat exceptionnels. Malgré son succès professionnel, sa vie ne sera pas un conte de fée. Clotilde est un personnage attachant, profondément humain, sans calcul, sans vice. Elle prouve qu'en partant du bas de l'échelle, sans marcher sur les autres, on peut arriver à réaliser ses rêves et s'épanouir. C'est une aventurière et une amoureuse de la vie. Elle témoigne que la cuisine peut être un remède contre la mélancolie !

01/2019

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Littérature française

Les cailloux du petit poucet

Né le 4 juillet 1946, l'auteur est orphelin à 9 ans. Elevé par son demi-frère adoptif, son aîné de dix-huit ans. Au cours de sa jeunesse provinciale à rebondissements, il découvre avoir été adopté par un pharmacien chartrain, à la tête d'un réseau 1943/1944 ayant pour but de collecter du renseignement pour le Général De Gaulle. Puis de l'exfiltration des pilotes alliés tombés sur le département d'Eure & Loire – cinquante-quatre pilotes – alors que l'immeuble entier était réquisitionné par l'occupant. Soixante-douze ans après, à l'ouverture de son dossier de la DASS, un nom apparaît pour son père biologique : "Steve Zaro", G.I. stationné en Allemagne, avec un lieu "Freising". Un premier livre La Chance, relate ce parcours. Lors de la signature de ce livre, Noël deux mille dix-huit, à Chartres, invité par un historien – Gérard Leray – auteur de la Tondue de Chartres, en prenant congé, celui-ci lui déclare : "Ta mission, retrouver ce G.I." Il ne va avoir de cesse de retrouver cet homme. Deux rencontres providentielles vont être décisives. Dix jours après sa lettre de contact aux Etats-Unis, il obtient une réponse des quatre enfants. Le plus vieux est âgé de soixante ans et la plus jeune, âgée de quarante-huit printemps en deux mille vingt. (Le G.I. s'étant marié en mille neuf cent cinquante-cinq). Avec l'aide de sa fille cadette et un gros album rempli de cartes postales allemandes datant d'avant les destructions, mais toutes annotées avec une date. Il retrace : "Un parcours très spécial" à partir du huit mai mille neuf cent quarante-cinq, jusqu'à sa naissance. Pour faire découvrir aux enfants, une vie qu'ils ne soupçonnaient pas. Et essayer de comprendre comment les deux pères – l'adoptant et le biologique – sont entrés en contact. Les cailloux du petit Poucet relate cette aventure.

09/2022

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Autres vignobles

Le renouveau de la vigne et du vin en Bretagne

Historiquement, depuis les temps gallo-romains, le territoire de la Bretagne a toujours accueilli la vigne et produit du vin. Autour de Nantes bien sûr, donnant des appellations célèbres comme le muscadet et le gros-plant, mais aussi dans bien d'autres zones propices comme la vallée de la Rance, la presqu'île de Rhuys, celle de Guérande... L'auteur revient sur ce parcours millénaire et sur le succès des vins nantais, afin de mieux décrire ensuite le progressif abandon de la viticulture en dehors des bords de Loire au sens large, et ses causes qui sont multiples. Les motivations commerciales et les contraintes administratives n'étant pas les moindres. Pourtant, les vins nantais ont désormais rénové leur image, diversifié leur production, affiné leurs goûts. Surtout, de nouveaux vignobles ont vu le jour depuis vingt ans, replantations parfois très urbaines assurées par des passionnés qui, de joyeux farfelus parfois clandestins peuvent être aujourd'hui regardés comme pionniers. Car, le réchauffement climatique aidant, mais aussi grâce à une meilleure connaissance des pratiques adaptées à ses sols, la Bretagne renoue un peu partout avec la vigne. Et des cépages anciens sont remis à l'honneur, du pays de Retz aux îles du Ponant, en passant par Quimper et, de nouveau, les coteaux du fleuve Rance, à cheval entre Côtes d'Armor et pays Rennais. Ce livre très illustré en couleur de cartes, documents d'archives, photographies récentes, cartes postales anciennes fait le tour de ces initiatives. Il analyse, à l'appui d'une documentation impressionnante, autant scientifique qu'humaine, les trajectoires passées et contemporaines de cette activité dont l'intérêt par le grand public va croissant, du niveau local au national. Toutes les études prouvent que le renouveau de la vigne en Bretagne est lancé, et que demain les vins bretons, bien plus variés et riches qu'on ne le pense, tireront leur épingle du jeu. Un livre-découverte à consommer sans modération.

10/2022