Recherche

yvan pommaux

Extraits

ActuaLitté

Littérature étrangère

Compassion

La vie sourit à Frank van Luijn, du moins de son point de vue : à bientôt quarante ans, séduisant, séducteur, célibataire endurci, sans soucis d'argent, il a tout pour être heureux. Ou presque : las de tant de liaisons éphémères, il est à la recherche d'une relation durable. Cette fois, il s'inscrit sur un site de rencontres, un de ces réseaux "d'élite" réservés aux personnes ayant fait des études supérieures. Vite déçu, il est sur le point de renoncer lorsqu'il s'arrête sur le regard profond, le visage lumineux d'une jeune femme, d'autant que l'autoportrait qu'elle a posté sur ce site est exempt des lieux communs d'usage. De fait, la personnalité de Jessica, mélange de réserve et de spontanéité désarmante, attire, attache et captive Frank immédiatement. Dès les premiers instants d'intimité du couple, elle révèle néanmoins une fragilité, une fêlure. Frank l'homme à femmes se fait fort de la désinhiber, mais découvre avec étonnement que Jessica reste de marbre ou simule entre ses bras. Et lui, où est passé son désir ? Et où est le bonheur ? Frank ne peut concevoir d'amour sans érotisme : il veut rompre au plus vite. Comment faire pour ne pas briser Jessica ? Cet homme pour qui tout est toujours sous contrôle fait de leur relation un étrange compte à rebours ; mais qu'a-t-il compris de Jessica, de leur histoire, et de lui-même ? Critique des moeurs amoureuses à l'ère digitale, de la primauté de l'apparence et de l'obsession du corps, ce livre d'une précision tranchante est aussi une interrogation douloureuse, classique mais indépassable : est-il possible à l'amant de connaître l'objet de son amour ?

04/2018

ActuaLitté

Littérature étrangère

Août, octobre / Mort d'un cheval

Ce livre réunit deux courts textes d'Andrés Barba. Dans Août, octobre, la tension de l'adolescence de Tomás atteint son paroxysme lorsqu'il retourne, avec sa famille, dans le petit village où il a l'habitude de passer l'été. Là, les évènements s'enchaînent avec une force irrépressible à la suite de sa découverte soudaine de la sexualité et de la violence, de la mort et de la transgression. Lorsqu'il se regarde dans le miroir, Tomás voit quelqu'un dont les pensées ont toujours un temps de retard sur les actions, particulièrement quand une situation inconfortable l'oblige à faire des choses qu'il ne se pardonnera jamais. C'est le moment où il réalise qu'il doit affronter la seule personne en mesure de le juger, et lui pardonner. Août, octobre est l'un de ces rares romans qui ont le courage et la capacité de comprendre cet âge violent, ambigu et vulnérable qu'on appelle " l'adolescence ". Andrés Barba résout l'histoire grâce à une maîtrise psychologique qui a fait de lui l'un des plus grands auteurs de sa génération. Un mélange explosif qui allie Le Bel Eté de Cesare Pavese et le personnage d'Elephant de Gus Van Sant. Dans Mort d'un cheval, un professeur et son étudiante, qui entretiennent une relation ambiguë, se rendent chez des amis à la campagne pour le weekend. Alors qu'ils sont sur le point d'arriver, ils se retrouvent sur les lieux d'un accident de la route dans lequel un cheval a été mortellement blessé. Les deux amants tentent d'apporter leur aide, ce qui mènera à leurs premiers désaccords mais également à leur premier vrai moment de tendresse. Grâce à l'analyse des douces tensions qui définissent les rencontres amoureuses, Andrés Barba décrit l'atmosphère fragile entre deux personnes.

03/2018

ActuaLitté

Comics

Rai Tome 2 : 4001 AD

Cent ans dans le futur, Père, l'intelligence artificielle qui dirige le Japon, devient conscient. Pour protéger ses frontières, il prend la décision drastique de propulser le pays dans l'espace, où son peuple pourra s'épanouir isolé d'une planète surpeuplée et polluée. Au fil des siècles, orbitant autour d'une Terre de plus en plus instable, le Néo-Japon devient une société modèle, basée sur un idéal de paix, de prospérité... et sur le contrôle total de Père. Mille ans dans le futur, Père créé le premier Rai, conçu pour protéger le Néo-Japon contre toute menace. Pendant des siècles, chaque nouveau Rai va assurer seul l'ordre et la justice... et servir Père aveuglément. Aujourd'hui, à l'aube de l'an 4001, le dernier Rai s'apprête à découvrir la vérité sur ses origines et le sinistre secret au coeur de l'existence même de Père : pour que le Néo-Japon prospère, la Terre doit mourir. Parce qu'il a osé défier son maître pour la première fois depuis mille ans, le gardien solitaire du Néo-Japon se voit chassé du domaine qu'il protégeait auparavant. Exilé, Rai parcourt une Terre ravagée dont il ne sait rien. Il part à la recherche de héros comme lui, les légendes survivantes de cette planète brisée. Son objectif : monter une rébellion capable de faire chuter la civilisation la plus avancée de l'histoire... et son dirigeant despotique. Pour la conclusion de sa saga cyber-punk, Matt Kindt (Ninjak, Divinity) retrouve l'artiste visionnaire Clayton Crain (Ghost Rider) et CAFU (Unity). Plongez également au coeur du 41e siècle avec quatre récits réalisés par de prestigieux auteurs, dont Jeff Lemire (Bloodshot Reborn), Doug Braithwaite (Book of Death), Fred Van Lente (Ivar), Tomàs Giorello (Conan), Jody Houser (Faith) et bien d'autres.

07/2017

ActuaLitté

Histoire internationale

Joseph Roth, journaliste. Une anthologie (1919-1926)

Avant d'être célébré comme écrivain, Joseph Roth fut un journaliste vedette de la presse écrite. Reportages de guerre, articles politiques ou chroniques judiciaires, les textes sélectionnés dans cette anthologie entretiennent une étroite correspondance avec son oeuvre littéraire. Ils empruntent volontiers aux codes de la nouvelle et, dans le même style acéré, certains personnages ont directement inspiré leurs homologues romanesques. La littérature n'est jamais loin, mais l'intention est celle d'un témoin direct : il s'agit de " dessiner le visage du temps " , de rendre compte d'une époque et de la dénoncer. Au fil des articles présentés dans l'ordre chronologique, on chemine avec Roth à travers les régions ébranlées par la défaite de 1918 : guerre russo-polonaise, troubles politiques en Hongrie, en Silésie, en Rhénanie. S'il affiche un parti pris, c'est celui des républiques, d'Autriche puis de Weimar, contre les tentations autoritaires. C'est aussi celui des victimes, des réfugiés, des déplacés, des expulsés, en particulier des juifs de l'Est menacés par l'antisémitisme. On découvre un Roth engagé qui mène par l'écriture un combat de plus en plus désabusé contre le nationalisme identitaire et la violence xénophobe. Il assiste au procès des assassins du ministre Rathenau, à celui de Hitler après le putsch raté de 1923. Il scrute les faits divers, les affaires de moeurs, comme des révélateurs de leur temps. Exercice obligé pour les journalistes de langue allemande, son récit de voyage en URSS, intégralement traduit, témoigne d'un regard singulier. Roth s'y montre sans illusion sur l'Union soviétique juste avant la terreur stalinienne mais aussi curieux et impressionné, non sans réserves, par l'effort de modernisation de la Russie. Sélection, traduction et commentaire de Hugues Van Besien.

09/2016

ActuaLitté

Science-fiction

Clavium

Septembre 2001… Effondrement des grandes jumelles new-yorkaises. Décembre 2004… Ravage des côtes indonésiennes par une géante gueule d'eau. Janvier 2010… Spasmes monstres au coeur des fragiles terres haïtiennes. Février 2017… Un des joyaux montréalais est englouti par le Saint-Laurent. Toutes ces fatalités, une jeune femme issue du milieu des arts bruxellois les a annoncées : Landy Van de Walt, extra-lucide et notoire manieuse de pinceaux, a, parmi une série de quatorze toiles, cabalistiquement entrevu ces funestes événements. Aujourd'hui, à la lisière de ses tiges velues, quelque chose d'encore plus dévastateur de tout ce qui fut peint, se dessine graduellement… Un terrible cataclysme prêt à annihiler non pas une minime fraction de la race humaine, mais bien la totalité ! Afin d'éviter cette déchirure, Landy devra unir ses efforts à ceux de sa soeur archéologue, Andréa Santerre, ainsi qu'à un déchu du ciel à la recherche de la rédemption ; un dénommé Saël. Dans leur quête, le trio disparate devra expressément retrouver de précieux artefacts : deux clés façonnées à même les clous ayant servi à supplicier celui que l'on nomme le Gardien des portes. Cela, avant que le Prince des ténèbres, qui toujours imprégné du désir d'assimiler son ancienne demeure, ne vienne y déposer ses tranchantes serres. Toutefois, tapie derrière un opaque linceul, une entité davantage obscure que l'obscurité, davantage perverse que la perversion, entend bien mettre des bâtons dans les roues de tous les protagonistes. De Liège, jusqu'au coeur des collines d'Entiché, en passant par Paris et Rome, une sombre et périlleuse aventure qui vous transportera dans le ventre de l'horreur et du fantastique… Au coeur d'un thriller religieux !

11/2016

ActuaLitté

Sciences politiques

Les services secrets indiens et pakistanais : des frères ennemis

Le 2 mai 2011, l'élimination d'Oussama ben Laden dans une zone contrôlée par l'armée pakistanaise médiatise les débats sur le rapport ambigu de l'ISI au terrorisme international. Le premier service de renseignement du pays focalise les accusations de double jeu. C'est un organe puissant qui est mis en lumière, pour certains un véritable " Etat dans l'Etat " . Depuis sa création en 1948, l'Inter-Services Intelligence évolue dans un environnement géopolitique instable. Engagé dans une guerre d'influence avec l'Inde sur plusieurs fronts (Cachemire, Pendjab, également Népal et Bangladesh), il est à l'oeuvre sur tous les points chauds de la région. En 1979, il devient un acteur central du " grand jeu " afghan, soutien des moudjahidine en lutte contre l'occupant soviétique, et concentre dès lors de multiples prérogatives. Service civil en réalité inféodé à l'armée, chargé du renseignement extérieur mais doté d'une branche " politique " , l'ISI cultive le mélange des genres, dans un pays où rares sont les gouvernants qui quittent le pouvoir par la voie constitutionnelle. Impliqué dans des affaires de corruption et de trafics en tous genres, il est également soupçonné de manipulations électorales, de participations aux coups d'Etat militaires et d'assassinats politiques. Ce livre dresse un bilan complet et réaliste de soixante-dix ans de renseignement, étayé par de nombreuses informations de première main. Politologue et historien, Hein Kiessling a vécu au Pakistan de 1989 à 2002 et a rencontré plusieurs membres de l'élite politique et militaire. Ses voyages en Asie centrale, en Inde, en Chine et dans les autres pays de la région lui ont permis d'approfondir ses investigations. Traduction : Hugues Van Besien

03/2015

ActuaLitté

Littérature française

Les petits personnages

Les petits personnages, figures quasi anonymes, qui donnent vie à ce recueil sont ceux que l'on voit dans un tableau dont l'objet principal est un paysage. Marie Sizun décide de leur insuffler un nouveau souffle de vie, leur inventant à chacun une histoire, des sentiments, des regrets ou des espoirs, bref, d'en faire les personnages principaux de ces trente-trois nouvelles. Les petits personnages qui donnent vie à ce recueil de nouvelles (ou de courts textes) sont ceux que l'on voit, minuscules, secondaires, presque inutiles, dans un tableau dont l'objet principal est un paysage. Figures quasi anonymes dont la présence ne se justifie que par le désir du peintre de donner vie à un décor figé ou d'exprimer le contraste entre leur petitesse et la vastitude du lieu où ils se trouvent. Marie Sizun décide de leur insuffler un nouveau souffle de vie, leur inventant à chacun une histoire, des sentiments, des regrets ou des espoirs, bref, d'en faire les personnages principaux de ces trente-trois nouvelles qui déclinent tout l'univers romanesque de l'auteur. Une femme qui se hâte sur une plage, un enfant solitaire qui joue dans un jardin, un couple au bord de la rupture, des amoureux, une adolescente qui rêve de liberté, tous ces petits personnages s'échappent de la toile pour aller vers leur destin. Le choix des peintures est très large mais reflète au plus juste la sensibilité de Marie Sizun. Des Très riches heures du Duc de Berry à Moser ou Ensor, de Fragonard à Van Gogh, de Vallotton à Monet, Marquet ou Turner, elle réussit chaque fois à trouver le ton juste et la parfaite adéquation entre ce que l'on voit et ce que l'on entend. Racontant la peinture, ou plutôt la prolongeant en imagination, elle nous donne à la voir autrement.

ActuaLitté

Pères de l'Eglise

Connaissance des Pères de l'Eglise N° 168 : Les commentaires à l'évangile de Jean

Les Pères de l'Eglise sont de grands commentateurs de l'Ecriture. Ils en dégagent l'essentiel de leur théologie. L'Evangile de Jean leur apporte beaucoup. Aussi consacrons-nous un second numéro (après le no 166) à leurs commentaires en raison même de leur richesse. Si les Pères Apostoliques n'ont pas directement commenté l'Evangile de Jean, ils n'y ont pas moins trouvé les grands axes de leur théologie, tant en ce qui concerne l'Incarnation que l'eucharistie, la charité, l'unité... . , comme le montre Eleftherios Anyfantakis. En revanche, Origène et Augustin ont proposé un commentaire suivi de l'Evangile de Jean. François-Dominique Charles situe ce commentaire dans l'oeuvre d'Origène, puis centre son étude sur le commentaire origénien de Jean 4, résolument allégorique. Jean Devriendt s'attache pour sa part à un point important du commentaire augustinien de l'Evangile de Jean : celui de Jean 14, axé sur l'inhabitation trinitaire, un thème central pour la spiritualité, qui a été repris et développé par maître Eckhart dans son Commentaire de l'Evangile de Jean, comme l'explique Jean-Claude Lagarrigue. D'une autre manière, sans avoir fait de commentaire complet de l'Evangile de Jean, Grégoire de Nysse, que présente Michel van Parys, en reprend l'essentiel dans sa XVe Homélie sur le Cantique qu'il met en lien avec Jean 17 pour montrer que "la Gloire ou l'Esprit Saint, demeure sur la nature humaine de Jésus et l'humanité déifié du Sauveur la communique à tout le genre humain" , ce qui nous amène à voir qu'à partir de différents angles d'approche les Pères de l'Eglise donnent à l'Evangile de Jean une place fondamentale, en particulier pour la théologie trinitaire et la divinisation.

12/2022

ActuaLitté

Indépendants

Condescendance

Entre fulgurances des lignes, magmas plastiques et gestes spontanés, Con-descendance met en exergue cinq années de désorganisation, de travail de sape et de valorisation du rien. En accompagnant ses figures hallucinées d'une philosophie du muscle et d'une critique des éléments offerts dans la lecture quotidienne du monde, Silio Durt révèle l'univers de l'en-deçà, les strates inavouables qui émanent des exactions de chacun et de l'accumulation des informations quotidiennes. Les névroses sociétales sont détournés afin de mettre en lumière, dans un flux généreux, une esthétique agressive ; une pensée en mouvement placée au service des êtres désaxés. Enfin, un bestiaire provocateur et enragé sort de l'atelier pour se faire l'avatar du Mongol Jovial. Cohérent en ce qu'il a de plus violent, les moyens d'arriver à cette joyeuse décontenance sont multiples : de la tâche à la purulence des lignes, du monochrome sériel aux couleurs dégoulinantes. Silio Durt crée une ode au désordre, fluctue entre les schèmes classiques du beau et du bien ; il donne à voir un monde engagé où tout est à réinventer sous le rythme frénétique de la crise et de la décroissance. A. Spiegeler Con-descendance reprend toute une série de portraits réalisés par Silio Durt entre 2015 et 2020. Il s'agit d'une série de portraits d'enfants souriants à l'objectif du photographe scolaire, l'image parfaite de l'enfant sage, propre, en bonne santé, tel qu'on le montre encadré sur le buffet de la grand-mère, aux amis de la famille ou sur un réseau social. A ces image proprettes, Durt sur-imprime ces mots violents qu'ils ont tous entendus et qui, fatalement, les marquent et les poursuivent. Face à ces portraits, l'écrivain Vån TTX a placé des textes en rapport avec la violence des dessins.

10/2022

ActuaLitté

Science-fiction

Les Socialistes au Pouvoir

Nous sommes à la fin du XIXe siècle et la Démocratie devient "sociale" . Joseph Martin, un Français moyen pétri d'idées socialistes nous conte l'aventure de l'arrivée tant attendue de ce régime, et ses péripéties concrètes vécues par lui-même et sa famille. Mais la belle aventure finira-t-elle comme il l'espère, et tant d'autres avec lui l'avaient espéré ? Au fil du récit, nous voilà pris par la promesse ; elle est belle, on y croit, on veut y croire. Tableau après tableau, la logique implacable pourtant se déroule, qui conduit à un tout autre type de rêve, au cauchemar. Dans cette dystopie d'avant l'heure, l'auteur reprend point par point l'argumentaire de la société de pure égalité, porté par les Bebel et autres, pour le mettre en scène dans la vie quotidienne de la famille Martin. L'écriture est celle de tous les jours, mais Hippolyte Verly a su y glisser la dose d'ironie qui garde son récit au-dessus du tragique des événements. Cette capacité à prendre la doctrine socialiste au mot, avec recul et lucidité, contribue largement à la richesse de la lecture. Y contribue également beaucoup l'actualité du propos et de l'analyse. Ouvrir "Les Socialistes au Pouvoir" dans la France des grèves chroniques et de l'égalitarisme omniprésent ne peut qu'interpeller le lecteur sur la similitude. C'est précisément notre motivation à publier ce texte oublié que d'aider à entrevoir un avenir bien trop probable, tout en tirant plaisir à sourire du ridicule des scènes. L'auteur préfère sourire, suivons-le ! Hippolyte Verly (1838-1916) fut journaliste, patron de presse et homme politique. Très populaire de son vivant, il s'oppose à "La Sociale" . Auteur prolixe, il écrivait aussi en tant que Van Ryvel et Etienne Durand.

01/2023

ActuaLitté

Poésie

Le langage et le puits. Poèmes courts complets 1983-1989

Cette édition rassemblé l'intégralité des 250 poèmes courts écrits par Hai Zi entre 1983 et 1989, du mythique "Cuivre asiatique" qui lui offre une première reconnaissance, jusqu'à "Au printemps, dix Haizi" , composé 12 jours avant sa mort, dans lequel il se voit comme un "enfant de la nuit, baigné dans l'hiver, épris de la mort" . Enfant des campagnes qu'il connaît intimement, la ruralité est un cadre récurrent de ses poèmes. Partout, les champs de blés, les images de la terre, des sols humides, et l'amour comparé aux arbres en fleurs, s'infiltrent dans ses vers. Parfois joueurs, parfois mélancoliques, ses poèmes touchent une veine sensible pour la population chinoise qui a si longtemps dépendu de l'agriculture pour assurer sa survie. Mais il est aussi influencé par la littérature contemporaine, et son oeuvre est hantée par les figures de Van Gogh, Rimbaud, Baudelaire, Kafka... Les poèmes de Hai Zi sont écrits dans un langage direct, immédiat, débarrassé des ornementations, tout en saisissant la résonnance profonde entre l'homme et la nature. A la suite d'une déception sentimentale, Haizi réalise qu'il existe un fossé infranchissable entre les mondes ruraux et urbains, qui va au-delà des considérations géographiques. Sa poésie se fait plus poignante et désolée, plus intime, plus sombre. A la fois enfant rentrant chez lui après avoir égaré sa joie dans la montagne et homme exilé dans la ville, loin de son village, il ressent la perte d'identité, la perte du foyer, la perte de l'amour, et semble ne plus appartenir à aucun des deux mondes. Malgré son suicide, lire les poèmes de Haizi nous rappelle paradoxalement les merveilles de l'existence, notre lien à la terre, au sol, au pays et nous emporte dans des paysages lointains et insoupçonnés, au fond de nous-mêmes, entre douceur et clarté.

04/2022

ActuaLitté

Sciences historiques

Les arbres, témoins de l'histoire

Si l'on tonnait le travail photographique de Richard Melloul avec ses portraits de très nombreuses personnalités, c'est cette fois-ci aux arbres qu'il offre son regard. Alors que son métier l'a amené à Auschwitz, en Pologne, Richard Melloul se met à observer cet arbre planté à l'entrée du tristement célèbre camp n°1, toujours là des décennies après la Shoah. Et le photographe de méditer : "Vieux parfois de plusieurs siècles, combien sont-ils à travers le monde, ces témoins passifs de l'Histoire ? Qu'ont-ils vu ? Que pourraient-ils raconter ? Quels secrets conservent-ils dans leur longévité ? " Dès lors, au cours de ses voyages, Richard Melloul n'a de cesse de photographier ces arbres témoins d'événements grandioses ou bouleversants. Voici un livre dans lequel les photographies et les mots se rencontrent et s'éclairent pour nous conter l'aventure pleine de sensibilité d'une trentaine d'arbres à travers le monde : les oliviers du Christ à Jérusalem ; le sophora de Marie-Antoinette à Versailles ; l'arbre qui a vu tomber John Lennon aux abords de Central Park ; le marronnier qui a permis à Anne Frank de garder espoir, à Amsterdam, alors qu'elle fuyait les persécutions nazies ; le figuier au pied duquel Bouddha a atteint l'éveil, en Inde ; les arbres qui ont inspiré Monet, Renoir ou encore Van Gogh ; l'arbre-refuge de Nelson Mandela dans son village natal d'Afrique du Sud ; le sombre platane sur lequel Albert Camus a trouvé la mort ; le Gingko biloba qui a survécu à l'explosion de la bombe atomique à Hiroshima ; ou encore ce conifère qui marque la frontière au-delà de laquelle plus aucune vie n'est possible, plus rien ne pousse... Une ode à ces arbres qui restent, immuables, dans la tourmente et la folle équipée des hommes.

10/2019

ActuaLitté

Autres troubles du comportemen

Symptôme et subjectivité

A bien des égards, la pratique médicale commence par et dans la mise en crise de ce sujet parfaitement autonome dont elle ne cesse pour autant de requérir en même temps, et peut-être plus que jamais, le consentement libre et éclairé. En lieu et place de ce sujet introuvable se présente plutôt une subjectivité souffrant d'un ou de plusieurs symptômes, et qui par là-même s'en trouve affectée. Au coeur du paradoxe de cette subjectivité-patiente se trouve ainsi le symptôme, ce fait clinique qui est l'objet premier de l'attention médicale puisque toute étiologie part de lui, mais qui n'en demeure pas moins un vécu irréductiblement subjectif. Par lui, quelque chose de la subjectivité du patient se donne à entendre, a fortiori dans les cliniques psychiatrique et psychanalytique. Cet ouvrage collectif se propose d'interroger le statut paradoxal du symptôme en le réinscrivant d'emblée dans cette ambivalence par laquelle s'y nouent pour le meilleur et pour le pire la nécessité subjective et la nécessité médicale. Il réunit ainsi un ensemble de contributions de psychologues, psychiatres, psychanalystes, philosophes et épistémologues (Marion Bourbon, Jean-Pierre Cléro, Alain Ehrenberg, Philippe Cabestan, Emmanuelle Tron, Natalie Depraz, Thomas Fuchs, Etienne Bimbenet, Nicolas Guérin, Kim Sang Ong Van Cung, Frédéric Le Blay, Valéry Laurand). Tous questionnent le statut du symptôme du côté des sujets qui le vivent et des cliniciens qui se trouvent confrontés avec lui à un fait qui ne peut être réduit à une objectivation nosographique qu'au prix d'une dimension fondamentale du soin. Ils montrent combien le statut du symptôme, qui est au coeur de la réorganisation actuelle des politiques de santé mentale, n'engage rien moins que la place que la clinique accorde à la vie psychique et, avec elle, aux subjectivités.

01/2022

ActuaLitté

Littérature française

Oeuvres

Ce volume contient, dans un ordre chronologique : tous les grands livres d'Artaud : Correspondance avec Jacques Rivière, L'Ombilic des Limbes, le Pèse-Nerfs, Fragments d'un Journal d'Enfer, L'Art et la Mort, Héliogabale ou l'Anarchiste couronné, Le Théâtre et son Double, Les Cenci, Messages révolutionnaires, Les Tarahumaras, Les Nouvelles Révélations de l'Etre, Artaud le Mômo, Ci-Gît précédé de La Culture indienne, Suppôts et Supplications, Van Gogh le suicidé de la société, Pour en finir avec le jugement de dieu. Un très large choix de scénarios et de textes divers, dont de nombreux introuvables ou inédits : " Dix ans que le langage est parti... ", " Le corps humain ", " Aliéner l'acteur ", " Le théâtre et la science ", " Lettre contre la Cabbale ", " Le visage humain ", " L'histoire vraie de Jésus-christ ", " Paris-Varsovie ", "Pourquoi suis-je malade... ", " Il y a dans la magie... ". Plus de 200 lettres dont certaines inédites. Une abondante iconographie : Élie Lascaux, André Masson, Jean de Bosschère, Balthus, Man Ray... et de très nombreuses reproductions des dessins d'Artaud, de ses manuscrits et de ses cahiers. " Moi je réponds que nous sommes tous en état épouvantable d'hypotension, nous n'avons pas un atome à perdre sans risquer d'en revenir immédiatement au squelette, alors que la vie est une incroyable prolifération, l'atome éclos en pond un autre, lequel en fait immédiatement éclater un autre. Le corps humain est un champ de guerre où il serait bon que nous revenions. C'est maintenant le néant, maintenant la mort, maintenant la putréfaction, maintenant la résurrection. Attendre je ne sais pas quelle apocalypse d'au-delà, l'éclatement de quel au-delà pour se décider à reprendre les choses est une crapuleuse plaisanterie. C'est maintenant qu'il faut reprendre vie. " Artaud, 1946.

09/2004

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance 1903-1946

Les quelque deux cents lettres ici rassemblées retracent plus de quarante ans d'une amitié à la fois complexe et indéfectible, la nature inquiète et ardente de chacun des deux amis trouvant auprès de l'autre une écoute critique et affectueuse. Ce qui les avait rapprochés tenait autant de la compréhension intellectuelle que dé la complicité affective : s'il avait fallu un compte rendu pénétrant de L'Immoraliste pour attirer l'attention de Gide sur Aline Mayrisch, c'est l'entremise de celle qui était pour l'un et l'autre leur meilleure amie, Maria Van Rysselberghe, qui devait sceller leur alliance. Ces deux fils rouges courent ainsi tout au long de cette correspondance, entremêlant le public et l'intime, la parution des Caves du Vatican ou de Corydon comme la naissance de Catherine, l'enfant dont Gide est le père et Aline Mayrisch la marraine. La position de celle-ci, luxembourgeoise et bilingue, contribua particulièrement à rendre cette amitié féconde. Elle joua ainsi, avant la Grande Guerre, un rôle de passeur entre Gide et la littérature allemande, l'aidant à traduire Rilke, contrôlant à son tour la traduction des Caves. Mais c'est surtout au lendemain de la guerre que son rôle va s'affirmer : à Colpach, où se croisent intellectuels et politiques français et allemands, où les dirigeants de La NRF viennent réfléchir à l'avenir de l'Europe, Gide multiplie les séjours, s'installe même à demeure, le temps de participer à des jeux d'adolescents, tout en travaillant aux Faux-Monnayeurs. C'est précisément dans les six années de cette intense fréquentation que se place la moitié de leur échange épistolaire. Cette correspondance, qui rappelle aujourd'hui l'importance du rôle tenu par Aline Maytisch, constitue aussi, pour la connaissance de Gide, un précieux complément aux Cahiers de la Petite Dame.

06/2003

ActuaLitté

XVIIIe siècle

Louis XV et Madame de Pompadour

La marquise de Pompadour est née Jeanne-Antoinette Poisson, en 1721. Issue d’une famille de la bourgeoise montante liée au monde de la finance, elle est dotée de toutes les qualités rendant une femme admirable à cette époque. Son père ayant été contraint de s’exiler, elle est élevée par sa mère, sous la protection du fermier général Lenormant de Tournehem. Ce dernier lui offre une éducation particulièrement soignée, qui lui donne le goût des arts et des lettres. En 1741, elle est mariée à Guillaume Lenormant, neveu de son protecteur. Très vite, l’esprit brillant et la beauté de la jeune femme la rendent très populaire au sein de la société parisienne. Elle fréquente les salons et côtoie des intellectuels renommés tels que Voltaire ou Crébillon père. Remarquée par le roi Louis XV en 1745, elle devient sa maîtresse officielle et s’installe à Versailles dans un appartement au-dessus du sien. Louis XV lui offre le domaine de Pompadour, la favorite devient marquise et est officiellement présentée à la Cour. Mais les origines bourgeoises et non nobles lui attirent rapidement les critiques des milieux aristocratiques. Pourtant, elle parvient à faire nommer son frère, le marquis de Marigny, surintendant des Bâtiments du roi. À la Cour, elle s’efforce de distraire le roi, influe quelque peu sur la politique, notamment en ce qui concerne son entourage, et offre sa protection aux artistes, penseurs et écrivains (Boucher, La Tour, Van Loo, Rousseau, Voltaire, Diderot, d’Alembert...). La passion avec le roi se prolongera quelques années, mais au bout de cinq ans, elle s’éteindra peu à peu pour laisser place à l’amitié. Épuisée par une vie très active, elle s’éteint le 15 avril 1764, à l’âge de 42 ans.

10/2011

ActuaLitté

Revues

Bataille Leiris Einstein. Le moment documents (avril 1929-avril 1931)

Pour Georges Bataille, Michel Leiris et Carl Einstein, le "moment" de la revue Documents représente un véritable tournant. C'est le plus grand moment dans leur vie d'écrivain. Pilotée par le trio Bataille Leiris Einstein, la revue Documents surgit à Paris en avril 1929, tel un surgeon inavoué du surréalisme. Deux années durant paraîtront quinze livraisons de ce magazine illustré affichant comme objets : "Doctrines" "Archéologie" , "Beaux-Arts" , "Ethnographie" et "Variétés" . La revue se veut le recueil actuel et actualisé des documents les plus caractéristiques et les plus authentiques, en somme l'Encyclopédie du XXe siècle. Ce formidable projet se démarque des revues concurrentes comme La Révolution surréaliste de Breton, Cahiers d'art de Zervos, Variétés de Van Hecke ou Bifur de Ribemont-Dessaignes. Les trois principaux animateurs de la revue Documents, financée par Georges Wildenstein, directeur de La Gazette des Beaux-Arts, sont Georges Bataille qui vient de publier Histoire de l'oeil sous le manteau, le poète Michel Leiris qui s'est éloigné du groupe surréaliste, et leur aîné l'Allemand Carl Einstein qui a publié en 1913 Bébuquin ou les dilettantes du miracle (un récit qui annonce Dada) et en 1915 un ouvrage pionnier sur l'art africain. La revue Documents se veut un fait documentaire total, se rêve même une revue de variétés de music-hall. Loin de juxtaposer des documents provenant de disciplines cloisonnées, loin de s'en tenir à l'habituelle subordination de l'image au texte, la revue du trio Bataille-Leiris-Einstein accorde à la photo, au dessin, à l'image ou à la reproduction, le privilège d'être la matière la plus originelle ou le résidu le plus original des manifestations humaines. La revue la plus déshabillée du monde nous parle et nous aguiche dans l'enchaînement et le fou rire de ses matériaux et de ses travaux documentaires.

03/2022

ActuaLitté

Romans historiques

La tulipe d'or

A travers l'histoire de la belle Francesca Visser et de ses soeurs, c'est toute la Hollande du XVIIe siècle qui revit. Intrigues, mêlées diplomatiques, passions dévastatrices... Un roman d'amour et aventures, placé sous le signe de l'art de Vermeer. Une histoire d'amour dans l'univers du peintre Vermeer Le père de Francesca est un peintre connu d'Amsterdam... ainsi qu'un joueur invétéré. Ses paris inconsidérés plongent la famille dans la crise. Par chance, grâce à l'enseignement qu'elle a reçu dans l'atelier de son père, Francesca peut partir étudier auprès de Johannes Vermeer, le maître de Delft. Mais, une fois arrivée auprès du célèbre peintre, elle découvre les règles instaurées par son père : elle doit notamment renoncer à son amitié avec Pieter van Doorne, un marchand de tulipes ! Alors que le talent de Francesca éclot, la " folie de la tulipe " gagne le pays et, bientôt, des fortunes considérables se construisent sur cette culture. Ce qui aurait dû être une bénédiction pour Pieter révèle l'ampleur de la trahison du père de Francesca. Alors que les deux amants comprennent l'origine des obstacles semés sur leur route, le père de la jeune femme est déterminé à faire tout ce qui est en son pouvoir pour qu'elle se soumette à l'avenir que sa famille a tracé pour elle. A travers l'histoire de la belle Francesca Visser et de ses soeurs, c'est toute la Hollande du XVIIe siècle qui revit. Intrigues, mêlées diplomatiques, passions dévastatrices... Un roman d'amour et aventures, placé sous le signe de l'art. Première édition, Presses de la Cité, 1993. " Une narration riche et d'une grande profondeur. " Goodreads

09/2023

ActuaLitté

Poésie

LIEUX - Jean-Paul Bota

Cinq lieux sont évoqués dans le livre : Londres, Lisbonne, Nantes, Chartres et Airaines et même un sixième, semi-imaginaire : Airaines à Chartres. Mais s'il faut tout d'abord entendre le lieu au sens géographique, celui du pays, de la ville ou de la bourgade, il faut pareillement l'entendre au sens du lieu dans le lieu..., c'est-à-dire à la fois : Le lieu de la rue avec tout ce qui lui appartient, son histoire et ceux qu'on y croise ou que l'on continue de croiser sous forme d'ombres, leur fantôme qui continue d'habiter le lieu. Le lieu des monuments, des bibliothèques, du musée... et à l'intérieur même de celui-ci le lieu de la peinture, de la sculpture, de l'architecture... Le lieu de la peinture, ce pourra être celui de Turner, de Constable, de Hogarth, du Caravage, de Van Eyck, de Philippe Cognée... mais pas seulement. C'est aussi le lieu de leur biographie, celui où ils sont allés peindre... ou le lieu de l'atelier... Le lieu renvoie à toute forme de géographie qui peut être également celle du corps, celui du joggeur par exemple. A la façon de ces poupées gigognes emboîtées par définition les unes dans les autres, le lieu est celui qui se décline au sens où il contient en lui-même d'autres lieux, qui renferment eux-mêmes d'autres lieux, etc. Lieux pluriels qui sont aussi ceux de la mémoire, du rêve, de l'Invitation au Voyage... et pour reprendre Gracq, qui nous mènent sur Le Grand chemin, celui du poète-piéton, des habitudes marcheuses où l'on amasse et écrit le poème en marchant, en écrivant...

02/2023

ActuaLitté

Histoire de la musique

Biblio pop. Rock et littérature de William Blake à Bret Easton Ellis

La guitare et la plume, ou les noces barbares entre rock et littérature. Deux univers qui, depuis les Saintes écritures et jusqu'à la littérature de genre (Fantastique, Science Fiction, Polar...) se seront toujours côtoyés jusqu'à parfois se percuter, percoler dans une gerbe d'étincelles. Au-delà de Dylan, de Cohen ou de tous ces écrivains-rockers, on voit bien que le monde du rock a toujours puisé dans les livres et a mis au pinacle les grands de la littérature. Kerouac et Dylan, Faulkner et le Band, Alan Sillitoe et Ray Davies, Hubert Selby et Lou Reed, Artaud et Jim Morrison, Rimbaud et Patti Smith, Yeats et Van Morrison ... On pourrait multiplier les exemples d'affinités et de liaisons - parfois dangereuses - entre écrivains et rockers. Plus près de nous, des rockers comme Tom Waits ou Nick Cave perpétuent la tradition unissant les mots et les sons à travers une poésie du malaise et des mélodies crépusculaires. C'est avant tout la notion de lyrisme qui est convoquée ici, exprimant aussi bien la lyre des anciens aèdes que la guitare de nos pop stars. Le lyrisme qui, nous dit Wikipedia, est "une tonalité, un registre artistique qui privilégie l' expression poétique et l'exaltation des sentiments personnels, des passions" . Ce lyrisme inspiré sur lequel souffle le vent de l'épopée et qui n'a rien à voir avec les jérémiades auto-complaisantes et narcissiques que l'on entend trop souvent de nos jours. Reste à espérer que nous aurons, avec cet ouvrage, mérité à la fois du rock et de la littérature pour concilier deux passions qui peuvent paraître lointaines en apparence, mais qui sont finalement très proches, grâce à des écrivains qui swinguent, grâce à des musiciens qui se font poètes.

03/2024

ActuaLitté

Ecrits sur l'art

Art absolument N° 108, octobre-novembre-décembre 2023

8 Chroniques Carnets de route. En Suisse, une fondation pour les mots, l'écrit et le texte // L'état des choses. Danses macabres, Tapiès : Muera la muerte ! 13 Actualités Berthe Morisot et l'art du XVIIIe siècle au musée Marmotttan Monet / Une "orgie de tons purs" à la Fondation Gianadda / Modigliani à l'Orangerie : confessions d'un masque / Sophie Taeuber-Arp en sa maison à Clamart / A Caen, la figuration narrative en l 30 Découvrir Van Gogh / De Staël, Sisyphe heureux. Musée d'Orsay, Paris / Musée d'Art moderne de Paris 40 / Mark Rothko. En présence. Fondation Louis Vuitton, Paris 44 / Parvine Curie. Des coffres-corps percés sur l'inconnu. Musée d'Art moderne, Troyes 48 / Art à La Réunion La ravine et la tortue. CCC OD, Tours 56 / Agnès Varda. Encore et toujours là. Cinémathèque française, Paris 62 / Fan Yifu. Sur la légèreté de la couleur. 68 / Claire Borde. Une peinture murmure. Galerie Convergences, Paris 72 / Gastineau Massamba. La salive existentielle. Espace Art Absolument, Paris 78 Collectionner / Foires Paris+ par Art Basel, AKAA, Asia Now... : l'automne parisien / Art Montpellier, foire régionale et ouverte 82 Collectionner / En galeries Du Japon à Paris, la galerie Nichido rejoue ses modernes / Olivier O. Olivier dans ses mondes, galerie de l'Institut / Hammoud Chantout à la galerie Terrain Vagh / Richard Tuttle fait feu de tout bois chez Lelong / Judit Reigl, feux continus chez Dina Vie 86 Débattre Bien commun. Festivals et communautés 88 Débattre / Livres Le banquet barbare de chantalpetit / La songline des Sept Soeurs aborigènes / Le portrait allégorique par Edgar Wind / Wanda Cze ? kowska, dans son contexte et au-delà 94 Chroniques Pages d'art. L'Art faber : le travail à l'oeuvre // Continent-médias. "Musées sur ordonnance"

10/2023

ActuaLitté

Théâtre

L'Avant-scène théâtre N° 1453-1454, décembre 2018 : La guerre des salamandres suivi de RUR

La Guerre des salamandres : Sur une petite île perdue a? l’ouest de Sumatra, le capitaine Van Toch découvre un peuple de salamandres, êtres paisibles un peu étranges, hautes d’environ un mètre. Leur capacité de travail et d’apprentissage, leur intelligence et leur mimétisme en font une main-d’œuvre qualifiée très bon marche?. Le riche homme d’affaires Bondy s’engage dans une exploitation industrielle de ce peuple dans une économie mondialisée… Les salamandres se développent. Asservies, exploitées, elles finiront par se révolter jusqu’a? désirer étendre leur espace vital au détriment des continents, et changer radicalement la géographie de la Terre. L’épopée folle et absurde des salamandres et des hommes les mènera a? leur chute commune. La pièce a été créée en juillet 2018 au Festival Villeneuve-en-Scène et est reprise à partir du 17 octobre 2018 à la Maison des Métallos à Paris dans une mise en scène de Robin Renucci et avec la troupe des Tréteaux de France. R.U.R. : Rossum, un scientifique génial, a inventé un robot à l’apparence humaine, adapté par l’usine Rossum’s Universal Robot pour en faire un parfait travailleur dénué de sensibilité, de sentiments et des prétentions humaines qui nuisent à la productivité. Il est désormais produit en masse et l’usine RUR inonde le monde de ces spécimens, force de travail peu coûteuse remplaçant peu à peu la main d’œuvre humaine, puis les soldats. Cependant les hommes, devenus inutiles, perdent leur capacité à procréer. De leur côté, suite à une légère modification de leur programme censée les rendre plus intelligents et polyvalents, les robots fomentent une révolte pour prendre le contrôle du monde et anéantir l’humanité.

11/2018

ActuaLitté

Littérature française

Végâneries

Alain PAUCARD : Le féminisme ne suffit plus Jacques ABOUCAYA : Comment je suis devenu végan Jean BERTEAULT : Prescription de véganine Arnaud BORDES : Délivrance Michel BOUVIER : Le boeuf clandestin François CERESA : Robert le Végan Philippe DUMAS [sans titre] Jean DUTOURD : Cheval Alfred EIBEL : Vegane : à l'arbordage Charles-Henri D'ELLOY : Parigot, tête de veau ! Bertrand FOSSAT : El Extasio, sonnet vegan Alain GERBER : [sans titre] Olivier GRIETTE : La morale, une et indivisible Pierre GUINGAMP : J'exagère ? Philippe LACOCHE : La grosse carpe vegan qui pue la vase Bruno LAFOURCADE : La nouvelle arche Bernard LECONTE : Supervegan Bernard LE SAUX : Les enfants de William Kramps Boris MOISSARD : Le Cu Cul Clan Alain PAUCARD : Fake news David PERINI : Le général Vegan s'en va-t-en guerre ! Jean-Jacques PERONI : Au nom du pâté, du figatelli et du saint-nectaire Xavier RAUFER : Vegans, végétariens en peau de lapin (si j'ose dire...) Ivan RIOUFOL : Mangez un vegan ! Philippe de SAINT-ROBERT : Malthus, nous voilà ! Olivier SARRADE-LOUCHEUR : Le protocole de Panurge Gérald SIBLEYRAS : Vegan en pot Trez : [sans titre] Jean TULARD, de l'Institut : Napoléon végan ? & Pensées ronchons AUTEUR Alain Paucard est né et ne vit qu'à Paris. Après avoir publié des polars sous le pseudonyme d'Humphrey Paucard, il entame une oeuvre sous son nom, de quarante livres à ce jour, qui traitent aussi bien de son intérêt pour Paris que de sa lutte contre la Modernité (Les Criminels du béton ; Manuel de résistance à l'art contemporain,...). Il écrit également des romans (huit, dont Tirez sur l'architecte) et des souvenirs parisiens (Paris c'est foutu). Chroniqueur du Guide des films de Jean Tulard, il a également traité du cinéma, en évoquant Michel Audiard, Jean Gabin, Sacha Guitry et la Série B. Enfin, il ne néglige pas un certain penchant pour les questions plus intimes (Eloge du cocu). Il fonde en 1986 le Club des Ronchons, dont le président d'honneur sera Jean Dutourd (1920-2011). Le règlement intérieur stipule que les réunions sont interdites "aux femmes, aux enfants, aux animaux et aux plantes vertes" , ce dernier ajout à la demande de Jean Tulard. Le Club des Ronchons est fondamentalement opposé à l'idée totalitaire du Bonheur.

11/2020

ActuaLitté

Littérature russe

Le voyageur enchanté. Edition bilingue français-russe

Ouvrez une porte sur l'univers de la Russie du XIXe siècle et son atmosphère envoûtante. Grâce à cette collection de textes bilingues, découvrez les plus grands auteurs de la littérature russe au plus près de leur talent, en savourant leurs textes originaux, annotés et expliqués en français. Les traductions françaises, qui retranscrivent fidèlement les spécificités de l'époque et du style de l'auteur, offriront à tous les amoureux de la culture russe l'occasion de profiter pleinement de l'oeuvre et de la langue. Pour la première fois, la collection des classiques bilingues, "Merveilles de la littérature russe", vous propose un roman de Nikolaï Leskov. Retrouvez celui que ses contemporains considéraient comme le plus russe de tous les écrivains russes, à travers un roman d'aventures sillonnant la Sibérie et les steppes méridionales. Le texte, qui a conservé l'ambiance et l'atmosphère de la fin du XIXe siècle, vous fera voyager aux confins d'un récit enchanteur. Un bateau vogue sur les flots du lac Ladoga. A son bord, un étrange passager intrigue les voyageurs. Un colosse en habit de moine. Pour répondre à leur curiosité, il accepte de raconter ses aventures, toutes si incroyables qu'ils ne sauront jamais démêler le vrai du faux. Né serf, puis dresseur de chevaux, vagabond et soldat, Ivan Sévérianitch Flaguine est finalement voué à devenir moine. Ce récit est une sorte de cheminement qui l'y a mené, de son étrange enfance dévote et à travers toute une série d'épreuves — et même trois crimes —, et un questionnement sur le sens de la vie. Tour à tour amusant, effrayant, émouvant et mirobolant, ce roman, qui entremêle le réalisme au fantastique, est l'un de ceux qui expriment le mieux l'esprit de l'oeuvre de Nikolaï Leskov. L'auteur laisse ici découvrir une des facettes admirables de son talent, qui consiste à suggérer, d'une part, le cheminement le plus obscur des âmes, tout en s'attachant avec minutie aux conditions "terrestres". C'est de là que découle la double vertu de ce roman : profondeur et diversité, continuité et fantaisie, en somme, vérité et poésie.

02/2021

ActuaLitté

Sociologie

Penser l'histoire des médias

Penser l'histoire des médias ... le chemin historiographique et académique qu'elle a parcouru, mais aussi son actualité et ses perspectives, telles sont les ambitions relevées par la cinquantaine de contributions de ce livre. Quatre dimensions ont été placées au coeur de cette réflexion collective : les enjeux d'ordre méthodologique et la diversité des démarches mobilisées par les chercheurs qui ont les médias pour objet d'étude ; les singularités des rapports entretenus par l'historien avec ses sources ; le spectre des objets d'étude ; enfin les finalités et l'utilité sociale du savoir produit par l'historien des médias. Ces dimensions se dévoilent au fil des chapitres de synthèse, des études de cas et de récits d'égo-histoire qui se répondent et prolongent le premier Congrès international de la Société pour l'histoire des médias (SPHM), tenu à l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines en mai 2016. Au terme de cet ouvrage, le lecteur aura sans doute le sentiment que nous vivons un temps de redéfinition des frontières de l'histoire des médias, fécondée par d'autres approches et disciplines. Il en saisira d'autant mieux les défis en ayant son histoire à l'esprit, en un vaste panorama par médias, mais aussi par notions, thématiques et tendances de la recherche. Les auteurs : Jade Almeida ; Marine Beccarelli ; Delphine Benoit ; Laurent Bihl ; Claire Blandin ; Alexandre Borrell ; Jérôme Bourdon ; Josette Brun ; Virginie Cerdeira ; Delphine Chedaleux ; Jean-Jacques Cheval ; Emmanuelle Chevry Pébayle ; Frédéric Clavert ; Evelyn Cohen ; Ross F. Collins ; Diana Cooper-Richet ; Mario Cuxac ; Etienne Damome ; Simon Dawes ; Simona De Iulio ; Christian Delporte ; Mehdi Derfoufi ; Emmanuelle Fantin ; Adreas Fickers ; Claire-Lise Gaillard ; Isabelle Garcin-Marrou ; Alexie Geers ; Eric George ; Anne-Marie Granet-Abisset ; Pascal Griset ; Guylaine Gueraud-Pinet ; Pierre-Emmanuel Guigo ; Zdravka Konstantinova ; Pascal Laborderie ; Benoit Lafon ; Thibault Le Hégarat ; Fabiola Leone ; Sylvain Lesage ; Cécile Méadel ; Mike Meißner ; Michael Palmer ; Félix Patiès ; Léa Pawelski ; Géraldine Poels ; François Robinet ; Raphaëlle Ruppen Coutaz ; Aranzazu Sarria Buil ; Valérie Schafer ; Claire Sécail ; Michel Sénécal, Philomen Schönhagen ; Céline Ségur ; Mélodie Simard-Houde ; Evan Spritzer ; Beatriz Tadeo Fuica ; Sonia Temimi ; Philippe Tétart ; Marie-Eve Thérenty ; Dominique Trudel ; François Vallotton ; Nelly Valsangiacomo ; Isabelle Veyrat-Masson ; Graziela Mello Vianna ; Anne-Katrin Weber.

06/2019

ActuaLitté

Poches Littérature internation

La Fille du capitaine ; La Dame de pique. Edition bilingue français-russe

Ouvrez une porte sur l'univers de la Russie du XIXe siècle et son atmosphère envoûtante. Grâce à cette collection de textes bilingues, découvrez les plus grands auteurs de la littérature russe au plus près de leur talent, en savourant leurs textes originaux, annotés et expliqués en français. Les traductions françaises, qui retranscrivent fidèlement les spécificités de l'époque et du style de l'auteur, offriront à tous les amoureux de la culture russe l'occasion de profiter pleinement de l'oeuvre et de la langue. Découvrez l'oeuvre en prose du plus brillant des poètes russes, Alexandre Pouchkine, une plume incontournable qui ne manquera pas de vous faire voyager et de vous émouvoir, en mélangeant exaltation et suspens, les ingrédients d'une alchimie unique et magnifique. LA FILLE DU CAPITAINE. Passion amoureuse sur fond historique - voici le sujet de ce roman captivant dont l'action est située au coeur des insurrections durant le règne de Catherine la Grande. Le jeune Petr Grinief est envoyé par ses parents dans la forteresse de Biélogor pour défendre l'Empire russe contre le chef de la révolte cosaque, Emelian Pougatchof. Alors que le jeune homme se rêvait à Saint-Pétersbourg, il se retrouve dans l'Oural. Mais cette retraite militaire ne semble finalement pas être si désagréable que cela. Accueilli par le capitaine Ivan Kouzmitch, qui se trouve être un homme aimable et chaleureux, et par sa femme, Vassilissa Iégorovna, Petr se fond dans sa nouvelle vie. Mais c'est Maria Ivanovna, la fille du capitaine, qui va bouleverser le jeune officier et éveiller en lui un amour vif et sincère, vite troublé par la prise de la forteresse par les rebelles de Pougatchof... LA DAME DE PIQUE. Cette nouvelle est, selon Fiodor Dostoïevski, un chef-d'oeuvre de l'art fantastique. Dans l'un de ses rêves, le jeune Herman voit apparaitre une vieille comtesse qui lui fait miroiter succès au jeu et richesse. Obnubilé par le gain, Herman décide de suivre ses conseils et tombe dans le piège de la dépendance, jusqu'à se perdre complètement...

02/2019

ActuaLitté

12 ans et +

Bakemonogatari - Légendes chimériques Tome 2

Vofan, de son vrai nom Dai Yuan Heng, est un artiste et illustrateur taïwanais. Tout d'abord tenté par le métier de mangaka, il se dirige finalement vers celui d'illustrateur dès l'université, où son talent lui vaut d'être repéré par des entreprises qui lui passent de nombreuses commandes. Inspiré par l'univers coloré du réalisateur Makoto Shinkai (Voyage vers Agartha, Your Name., Weathering with You, etc.), Vofan est principalement connu pour ses somptueuses illustrations caractérisées par une abondance de couleurs pastel, une absence de contours et des jeux d'ombre et de lumière très doux. C'est avec ce style unique qu'il décide de devenir chara designer et, dès 2008, marque de sa patte graphique inimitable la saga des Monogatari de Nisioisin. Nishio Ishin, plus connu sous le nom de plume et palindrome "NISIOISIN"", est un auteur de romans et scénariste de mangas japonais né en 1981. En 2002, il remporte à seulement 20 ans le 23' Prix Méphisto grâce à son premier roman : Kubikiri Cycle. Puis, il rédige deux suites à ce roman : la série Zaregoto et celle de Bakemonogatari, premier opus de la série Monoga-tari qui deviendra un tel succès qu'elle sera finalement adaptée en anime. Nisho Ishin est aussi l'auteur de The Memorandum of Kyoko Okitegami, premier titre de la série The Forgetful Detective, ainsi que de nombreux autres ouvrages. En 2006, Nishio Ishin enrichit les univers de mangas mondialement connus tels que xxxHolic (des CLAMP, les reines du manga) ou Death Note (de Tsugumi Oho et Takeshi Obata) par le biais de deux autres romans : Death Note Another Note : The Los Angeles BB Murder Cases et xxxHolic, Another Holic — Landolt-Ring Aerosol. Et, depuis 2008, la série Bakemonogatari a été adaptée en manga par Oh ! Great et a remporté un franc succès, Aujourd'hui inscrit comme une figure majeure du roman japonais, Nishio Ishin se dédie à présent plus que jamais à sa passion pour l'écriture. Son dernier titre en date, Veiledman Hypothesis, publié chez Kôdansha, marque la centième publication de sa carrière.

11/2019

ActuaLitté

Musique, danse

Guide raisonné et déraisonnable de l'opérette et de la comédie musicale

L'opérette doit son net regain à ceux qui l'avaient éclipsée : le cinéma et la télévision. La chaleur humaine, le divertissement intelligent regagnent les cœurs lassés par les médias froids. Parmi les milliers d'opérettes écrites pendant trois siècles et leurs descendantes nommées comédies musicales, ce guide propose un choix des meilleures de tous les temps et pays, qu'elles soient au répertoire ou méritent de très vite y revenir. Vite composée, vite montée, l'opérette, miroir de la société, reflète aussitôt les grandes évolutions qu'elle aide à accepter par le charme et le rire. Lorsque l'opéra fait mourir ses héroïnes, les femmes de l'opérette s'émancipent et mènent les hommes par le bout du nez. Chaque œuvre présentée ici est replacée dans le contexte d'alors, qui donne la clé des allusions oubliées et en dégage la sagesse. Si la France domine dans l'opérette qu'elle a longtemps modelée et influencée, elle n'est pas le seul pays à y mettre du talent. Ce guide impertinent, à vocation européenne et internationale, accompagnera les voyageurs ouverts à toutes les cultures. Offenbach le Français a essaimé en Autriche et les opérettes viennoises nées de lui et du singspiel populaire nous sont revenues. Les États-Unis, après avoir suivi ces deux modèles, ont fait déferler sur le vieux continent le jazz irremplaçable. Notre choix offre de bonnes surprises : la délicate opérette anglaise, l'opérette soviétique et surtout la zarzuela, la capiteuse opérette à l'espagnole qui renouvelle le répertoire dans le monde entier. La joie ne va pas sans un voile de tristesse : le genre a sa part d'ombre, la grande histoire n'ayant pas épargné les auteurs d'opérettes. Mais le spectacle continue : d'Offenbach à Gershwin, de Franz Lehâr à Maurice Yvain, de Johann Strauss à Webber, l'auteur de Cats, tout ce qui fait rire et pleurer de joie, vous est offert ici dans la plus grande précision : personnages et synopsis, analyse et contexte, avec à chaque fois un clin d'œil pour sourire à l'entracte...

10/2008

ActuaLitté

Littérature française

Désir d'utopie au pays des ambivalences

Je me suis toujours intéressé au phénomène de déplacement de la production journalistique sur le champ littéraire. Les récits contenus dans " Désir d'utopie... " tiennent d'une actualité poignante. Avec ses éclairages. Elle se décline sur divers axes : intolérance, dictature, manipulation, fanatisme, exils forcés, cruauté envers les animaux, pouvoir, domination, etc. Elle traduit l'image désastreuse d'une planète. La nôtre. Dans des espaces circonscrits. Dans cette somme de récits, j'essaie de saisir les différentes facettes d'une préoccupante dystopie. Qui produit des corps détruits et des esprits étouffés. Au nom d'un bonheur interdit. Pour s'en sortir, je suggère quelques éléments utopiques. Ils restent un instrument d'optique pour une nouvelle approche de notre existence. " Désir d'utopie... " ou quand se mêlent le rêve, la poésie, l'appel de la forêt, voire le carnaval. Un autre monde, juste et humain est-il possible ? A ce jour, j'ai commis deux recueils de Nouvelles et trois recueils de poésie. " Désir d'utopie... " est mon premier récit. Un miroir des accointances du journalisme avec la littérature. Un objet, s'il en faut, de la réduction du fossé qui sépare les deux disciplines. Cela remonte peut-être à loin, au fond. Depuis en tout cas, il flotte sans repère, son humour grinçant et féroce le sauvant du naufrage sans pour autant le rapprocher des autres. Il a encore quelques ancrages pourtant. A vingt ans, il a connu un grand amour, Anne, qu'il a perdu ensuite, sans vraie raison. Et il a une famille singulière. Quand il était enfant, son oncle Yvon qu'il aimait tant, s'est noyé en mer. Et au décès de son grand-père, patriarche redouté, d'autres secrets ont commencé à se dénouer. Mais le mystère perdure. Stan en est sûr : c'est quelque part par-là que la vie s'est enfuie. Il doit comprendre l'histoire des siens, découvrir ce qui leur est vraiment arrivé. Il se lance sur leurs traces, il replonge dans le temps à leur recherche. Et puis il veut retrouver Anne. Peut-être qu'en réparant le passé, il pourra réparer le présent...

02/2018

ActuaLitté

Poésie

LA PART DE L'OMBRE. Proses 1937-1967

"La poésie de Jean Tardieu étonne par sa transparence. A quoi tient cette transparence ? D'abord, à la familiarité du fond unie à la singularité des formes qui l'expriment. Comme, le plus souvent, chez les fantaisistes, on entend ici un écho de la poésie populaire qui est devenue en France une poésie de la ville : les grilles et balcons, le Tintoret dans la cour de l'immeuble, l'intérieur bourgeois avec, encore, son tube acoustique, ou petit-bourgeois avec ses poufs, pompons et falbalas, le "simple bistrot de banlieue, où mangeaient deux plâtriers couverts de triangles de soleil, et une vieille femme en fichu rayé rouge, noir et or". Les sentiments - émerveillement de l'enfance, crainte de l'inconnu - chacun de nous les a éprouvés. Et qui ne s'est pas interrogé sur l'espace, le temps, le soleil, la vie, la mort, le langage ? Oui, au fond, rien que de commun à tous les hommes. Et pourtant, sur ces lieux communs, Jean Tardieu étonne - au sens où Diaghilev disait : Etonnez-moi ! - par l'ingéniosité de ses mises en scène. [...] En prêtant l'oreille, on "entend apparaître", selon l'admirable formule de Jean Tardieu. Tout est transparence en ce style qui donne à entendre ce qu'il donne à voir et à voir ce qu'il faut entendre ; qui fait de nous, à la lecture, des comédiens, des imagiers, des penseurs et des musiciens ; qui, prenant le langage dans toute son ampleur, lui rend la créativité du verbe. Enfin, la transparence est celle d'une prose qui ne s'approfondit en poésie qu'en maintenant l'écart entre la signification et le sens. Que nous enseigne par là Jean Tardieu ? Il n'y a pas de transparence en soi, elle est un relatif, le rapport à un fond ; en poésie, il n'y a de simplicité que multivoque et elle n'est réelle que si elle singularise la complexité inépuisable du langage, du ciel, de l'espace, du temps, - que si une voix sans personne peut être la voix de chacun. Un poète nous parle de nous. " Yvon Belaval.

03/1972